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Magazine gratuit
Le magazine de la culture et du divertissement – www.murmures.info
N°22 Septembre / Octobre 2007
Stop
Société
au suicide !
Le Lavaux au
Voyage
patrimoine UNESCO
Opee, c’est maintenant !
Musique
La rentrée en force ! Cinéma Tout Ecran 2007 !
ICATION OLLECTIF
La qualité sur tous les écrans !
Impressum UNE PUBLICATION DU COLLECTIF
Murmures Magazine – Version 22 Septembre / Octobre 2007 Paraît 5 fois par an. Imprimé sur du papier écologique. Murmures n’est responsable que du contenu rédactionnel.
Édito Voici, donc : l’été se termine qu’on ne l’avait même pas vu venir. Il faut dire que cette année il s’était particulièrement bien caché, tout coincé qu’il était entre la pluie et les nuages. Peut-être que certains d’entre vous ont tenté l’impossible pour partir à sa recherche, au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest, et peutêtre même qu’un lecteur particulièrement chanceux, une lectrice très zélée, je-ne-sais-qui de vraiment audacieux l’a côtoyé quelques instants sur le sable blanc et fin d’une plage déserte ou au vertigineux sommet de quelque mont à peine enneigé.
Helvetic'Arts / Murmures Case Postale 54 CH - 1211 Genève 28
« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un long voyage… »
Tel. : ++41 22 / 796 23 61 Fax : ++41 22 / 796 23 69 info@murmures.info www.murmures.info www.helveticarts.com
Certes. Mais ce n’est pas dans de lointaines et sauvages contrées que s’est préparé, avec une fébrilité pourtant réjouissante, le bien joli magazine dont nos meilleurs informateurs m’indiquent que vous lisez en ce moment-même la première page. Que nenni. Aux fonds de salles obscures alors que d’autres vont à la piscine, bravant pour assister à un simple concert une boue face à laquelle même la plus vaillante des compagnies de chemins de fer doit déclarer forfait, acharné sur quelque ordinateur de fortune pour tester d’ambitieux logiciels et réseaux de promotion musicale (ou juste pour tenter de faire fonctionner un webmail particulièrement récalcitrant), le rédacteur de Murmures traverse la belle saison avec pour seule mission de préparer le numéro de la rentrée… De vous savoir prêts, enfin, à en entreprendre la lecture est son unique récompense. Vous voilà donc à même, amies et amis, de nous rendre heureux ! Chose facile, en outre : il suffit, ou presque, de tourner les pages…
Compte Postal : 17-614254-0 Impression : Atar / Vernier Directeur de Publication : David Margraf Rédactrice en Chef : Katia Margraf Rédacteur en Chef adjoint : Carlos Mühlig Responsable Publicité : David Margraf Création / Réalisation / Mise en pages : Image Couverture : © Outdoors Games Corrections : Katia Margraf, Yamine Guettari, Antoine Bianchi Website : Ashtom (webmaster@murmures.info) Distribution : Carlos Mühlig (distro@murmures.info) Contact Rubriques Société : Sandrine Bettinelli (societe@murmures.info) Sortir : Carlos Mühlig (sortir@murmures.info) Musique : Antoine Bianchi (musique@murmures.info) CD :Thomas Bourquin (cd@murmures.info) Cinéma : Yamine Guettari (cinema@murmures.info) Art / Théâtre : Katia Margraf (theatre@murmures.info) Voyage : Katia Margraf (voyage@murmures.info) Technologie : Carlos Mühlig (hardware@murmures.info) Jeux Vidéo : André Kurz (games@murmures.info) Bédé : Vincent Gerber (bede@murmures.info) Livre : Katia Margraf (livre@murmures.info) Manga / Animé : Jeoffrey Rambinintsoa (manga@murmures.info) Rédacteurs & Collaborateurs Nathalie Najm, Christian Couturier, Christian & Christel Hamm, Jonathan Henault, Bertrand Cavaleri, Ricardo Diges, Eliane Bernard, Claude Sadois, Stéphane Perrone, Jenifer Cross, Boris Henry, Mathieu Goulin, Josué Mendoza, Janie Mouthon, Chloé Dethurens, Carole-Lyne Klay, Daniel Wuilemin, Myriam Genier, Philippe Lüthi, Christelle Genier, Jeremy Haldemann, Ali Azam, Thierry Loriot, David Cherix, Binh Huynh, Rachid Guettari, Xavier Jacquet, Stéphanie Krieger, Greg Borel, Franck Potvin, Nicolas Guerin, Thierry Rod, Dimitra Meintassis, Mara Morariu, Selsa Maadi, Victor Theurer, Pierre-Alain Surdez, Lucien Vuille, Nikki Raeber, Jean-Yves Crettenand, Valentine Pache, Joel Espi, Sarah Layani, Max Menevault, Julien Suter, Marc Alberisio, Mary Pellet, Sivan Altinakar, Pascal Widmer, Adrien Wyssbrod, Mélanie Labbé, Cyril Bron, David Turchany, Monia Thoeni, Emmanuelle Agabu, Joelle Michaud, Fabrice Praz, Imma Aznar, Nicolas Fortini, Pauline Hausmann, Sébastien Frochaux, Aude Zamofing-Monnat, Nadja Hofmann, Rosa Capelli, Pablo Michellod, Maud von Bergen, Christophe Guillaud Remerciements A tous les rédacteurs et collaborateurs du magazine. Ainsi que : [Musique] Warner Music, SonyBMG, EMI, Universal Music, Disques Office, Musikvertieb, Nippon Project. [Cinéma] Buena Vista, Rainbow Vidéo, TTP Films, Warner Home, Universal, Dinifan, Impuls, Xenix, 369 Vidéo, Wild Side Video. [Jeux Vidéo] Allsoft, IFREC, ABC Software, Koch Media, Waldmeier, Sony Computer, Ubi Games, Gametime, Microsoft, Thali, MPE, ActiveSoft, PRFact [Manga/Bédé] Mabell, Dybex, Kaze, Tokebi, Delcourt, Glénat, Soleil, Pika, Manga Distribution, Beez, Humanoïdes, Casterman, Dargaud, Fluide Glacial, Paquet, Nocturne, Ankama. [Livre] Favre, Encre Fraîche, Picquier, Pocket, Points, Calmann-Lévy, Presses de la Cité, Albin Michel. [Technologie] Dell, Pioneer, Toshiba, Samsung, JVC, Lenovo, Cowon, Medion, Archos, Mio Technologie, Canon, Puma, Olympus, Pinnacle Systems, TomTom, Epson, IBM, Microsoft.
Parmi vous, cependant, il y en a sûrement qui se sentent finalement bien proches de nous. Dégoûtés par cet été fuyant, et un peu aussi par cette habitude que la culture a prise de se faire une place, chaque année de juin à septembre, entre campings et stands à saucisse, elle qui se confine pourtant toute l’année au confort d’intérieurs complices et bienveillants, vous attendez avec impatience de retrouver vos salles préférées, le calme de votre bibliothèque ou le ronronnement de votre console de jeux. A nous, ceux-ci, de les rendre heureux : ils trouveront dans ces pages de quoi satisfaire leur agenda pour les mois à venir. Et qu’ils se réjouissent déjà de savoir qu’il y en aura d’autant plus dès novembre, dans notre prochain numéro ! « …et puis est retourné, plein d’usage et raison… » Nous voici donc de retour, à l’abord d’une nouvelle saison culturelle. Car, si le bronzage passe, Murmures reste, et il vous invite à la découverte de notre finalement bien sympathique région, et de tout ce qui s’y passe. Murmuriennes, Murmuriens, avec ou sans soleil, bienvenue chez vous ! nbs
Sommaire Société Le Vieux Diplodocus
2>5
Abonnement
6
Livres
36 38 > 41
8>9
Sports
43
Musique / Interviews 10 > 19
Voyage
44 > 47 48 > 50
Sortir Musique / CD’s
21 > 22
Technologie
Cinéma / Interviews & Articles
23 > 27
Games
51 > 54
Cinéma / DVD’s
28 > 34
Bédé
55 > 59
Arts / Théâtre
35 > 37
Manga / Animé
60 > 64
Et bien d’autres encore qui sont trop nombreux pour tous les nommer ! Et une ola pour Services Concept ! Merci à tous ainsi qu’aux lecteurs, abonnés, distributeurs et toutes les personnes qui participent de près ou de loin à l’existence du magazine. Merci !
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Société
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Catalyse Voici quelque temps que j’entends parler et que je vois des affiches de Catalyse mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’y rendre. Mais au fait, c’est quoi Catalyse ? Il me semble qu’il s’y passe des concerts, mais aussi des cours, etc. Pour mieux comprendre ce qui se déroule dans ce charmant endroit, Betina Vernet, vice-présidente de l’association Catalyse, a bien voulu répondre à mes questions. Depuis combien de temps existe Catalyse ? Cinq ans. Quelles sont les activités de cette structure ? A la base, l’association avait envie de promouvoir la voix, la créativité. Nous pensons, que si les hommes développaient plus leur créativité, ils feraient moins de bêtises. Par la voix on aimerait que les gens deviennent meilleurs. Concernant les activités, trois jours par semaine, les lundi, mardi et mercredi, il y a des cours autour de l’expression vocale, le chant et le théâtre. Cela se passe en petits groupes (trois personnes) de tous niveaux, à partir de huit ans. Une fois par mois, nous avons un spectacle pour petits et une fois par année, nous organisons une semaine pour les plus de septante ans. On donne aussi des cours sur la respiration, de maîtrise du stress, de coaching… Nous avons deux salles, celle de concert compte soixante places assises, ou environ cent places debout. Les vendredi, samedi, dimanche, il y a des résidences d’artistes, ce qui signifie mettre à disposition un lieu, où des artistes peuvent créer. C’est un moment de partage qui se conclut parfois par un concert. Quand le groupe est prêt, il fait un concert, mais il n’y a pas d’obligation. On n’a jamais voulu être une salle de plus à Genève, mais un laboratoire de création. Nous avons aussi un studio d’enregistrement, où l’on apprend aux enfants comment faire de la prise de son. Des artistes peuvent également enregistrer leurs CDs. Combien de Catalyse ?
personne
travaillent
pour
Au niveau des salariés il y a trois personnes permanentes et de nombreux professeurs.
Avant de terminer cette interview, qu’avezvous envie de dire aux personnes qui ne connaissent pas encore Catalyse ? Un soir quand vous rentrez fatigué chez vous, prenez-vous une bonne douche en chantant et si vous voyez que ça vous fait de l’effet, venez-nous voir ! C’est ce genre de Catalyse qu’on aimerait produire.
Quel public vient à Catalyse ? Cela dépend des concerts, chansons françaises, etc. Les artistes disent qu’ici l’écoute est bonne. Nous avons un professeur bilingue, donc nous recherchons aussi le public bilingue. Nous aimons bien les croisements d’âge de population… Les gens se déplacent souvent en meute, suivant le style qu’ils aiment. C’est dur de mélanger les groupes. Etant une structure privée, comment êtesvous financée ? Par des fondations, des privés, des parents d’élèves, des anciens artistes qui ont abandonné, mais qui souhaitent aider d’autres artistes pour qu’ils continuent. Pouvez-vous nous parler du programme de la rentrée ? En terme pédagogique, on essaie de ne pas formater, on a soit des cours où l’on prend le chant comme un loisir. C’est-à-dire qu’on a toute une gamme de cours de chant et simplement, on choisit un cours de chant où l’on vient que pour chanter et où l’on ne travaille pas du tout. Après il y a plutôt des cours, qui demandent pas mal de travail, avec des dates de concerts. Ce sont des cours d’écriture, donc il y a ceux qui veulent
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être juste interprètes et compositeurs interprètes. C’est une chose de chanter, d’interpréter les chansons des autres et enfin d’écrire et chanter ses textes. On aime bien les petits groupes de trois personnes, l’idée étant de les faire voir par plusieurs professeurs afin qu’ils voient plusieurs façons d’enseigner la musique. Nous faisons essentiellement des cours pour les enfants et adolescents, mais il y a aussi des cours privés de chant (stage le week-end) pour les adultes et en groupe pour le théâtre. Nous collaborons aussi avec le festival Akouphène (musique expérimentale) sur le Bateau à Genève du 20 au 23 septembre 2007 (www.akouphene.org).
J’espère que vous aurez envie d’aller découvrir cet endroit et ses activités. Pour les concerts à venir, les cours, etc., allez jeter un coup d’œil sur le site. A noter que cet endroit est un espace non-fumeur, avec parfois une tolérance après 22h… Tout cela m’a donné très envie d’y retourner… Catalyse 14, avenue de Rosemont Genève www.catalyse.ch Carole-lyne Klay
«‰» and «PlayStation» are registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. is a registered trademark of Sony Corporation. Rogue Galaxy © 2005-2007 Sony Computer Entertainment Inc. Published by Sony Computer Entertainment Europe. Developed by Level 5. Rogue Galaxy is a trademark of Sony Computer Entertainment Inc. All rights reserved.
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Quoi de plus excitant que e de partir à la conquête e d’une galaxie inconnue e dans la peau d’un pirate e téméraire se battre e pour des trésors extra-ordinaires? Les pay-sages sont terrifiants s et les récompenses époustouflantes.. S’il n’y a pas d’eau dans l’espace, les s requins ne manquent pas.. Prenez garde!! A partir du 05.09.2007 7 dans le commerce.
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Société
Association
Stop Suicide
Le suicide, en voilà un sujet tabou et délicat… mais ne vaudrait-il pas mieux en parler que de le voir comme une fatalité ? L’association Stop suicide à Genève fait un travail remarquable au niveau de la prévention des jeunes en matière de suicide. Voici quelques idées fausses qui circulent sur le suicide : ‘S’il en parle, il ne le fera pas !’ C’est faux. ‘Il n’y a que les fous qui se suicident !’ C’est faux. ‘S’il veut se suicider, personne ne peut l’en empêcher !’ C’est faux. ‘En parler, c’est le provoquer !’ C’est faux. ‘Le suicide, c’est héréditaire !’ C’est faux. Entretien avec Florian Irminger, président de l’association et Sylvia Nissim, responsable du pôle sensibilisation. Depuis combien de temps travaillez-vous pour l’association Stop suicide ? Et combien êtes-vous à y travailler ? Florian : Depuis le début de l’association à 30 %. Il y a actuellement trois employés, cinq personnes au comité et quelques bénévoles.
Florian : La grande difficulté ce sont les croyances, certaines personnes pensent que si l’on en parle, cela peut d’une part pousser les gens à passer à l’acte et d’autre part d’autres pensent que cette croyance est une fatalité. Alors que 70 % des personnes qui font une tentative en ont parlé avant. En matière de suicides, où se place la Suisse par rapport aux autres pays ? Genève est-il un canton où il y a beaucoup de suicide ? Florian : Il y a toujours beaucoup de suicides chez les jeunes en Suisse. Plus qu’au Japon, mais les médias en parlent plus, car la mise en scène est différente. Pour le canton de Genève, c’est un canton entre deux au niveau des suicides.
Sylvia : Depuis un an, à 20 %. Pouvez-vous m’expliquer votre travail et ses difficultés ? Nous faisons des campagnes d’affichage, pour faire de la prévention. C’est toujours difficile d’en parler, les gens ont peur d’en parler, c’est une thématique sensible.
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Est-ce toujours la première cause de mortalité en Suisse pour les 15 à 24 ans ? Sylvia : Oui, c’est toujours le cas, devant les accidents de voiture. Les personnes qui viennent vous voir sontelles des jeunes, qui cherchent de l’aide, ou
Plus d’articles sur www.murmures.info/societe plus des proches de personnes qui se sont suicidées ?
thème très présent et durant mes années au cycle, il y a eu des suicides. Après j’ai rencontré Florian et comme je voulais travailler dans une association, j’ai trouvé que cela me convenait tout à fait.
Sylvia : Nous n’avons pas de formations pour la prise en charge. Notre travail est un travail de prévention.
Florian : Quand j’étais en première du collège, une personne du collège voisin s’est suicidée et cela a fait beaucoup de bruit. La direction du collège n’a rien voulu faire. J’avais peur que cela arrive à des personnes proches.
Florian : Nous ne sommes pas un lieu de soins, nous les dirigions vers d’autres structures. Arrives-tu à expliquer pourquoi dans les pays en développement, il y a officiellement moins de suicides que dans les pays industrialisés ? Sylvia : C’est difficile de savoir, car les mesures ne sont pas les mêmes. Nous essayons de casser les préjugés qui sont de dire que le suicide est dans telle ou telle catégorie de personnes. Des études démontrent que ce n’est pas le cas, c’est un fléau qui touche toutes les classes. Selon les statistiques, il y aurait plus de suicides au Nord, mais ce n’est pas forcément dû au fait que le Nord soit plus riche, il est difficile de trouver des explications.
Que diriez-vous à une personne qui souhaite mettre fin à ses jours ? Sylvia : Je l’écouterais surtout… je n’aurais pas envie de la juger. Florian : L’écouter, lui dire que je suis démuni face à cela…
Sylvia : Nous nous sommes spécialisés dans la prévention au niveau des suicides des jeunes.
Florian : Avant il était dit qu’il n’y avait aucun suicide en Allemagne de l’est, dans les anciens pays du bloc soviétique ou en Chine, mais c’est absolument faux, il y a eu en tout temps des suicides dans toutes les tranches sociales. La mort par cause de suicide n’est pas toujours mise en avant officiellement. Ce qui est important de savoir, c’est lorsqu’il y a un suicide abouti, on considère qu’il y a dix tentatives de suicide. La Suisse est le dernier pays d’Europe à ne pas avoir fait d’études sur l’ensemble du territoire sur le nombre de tentatives de suicides. Le conseil fédéral annonce une large fourchette, il y aurait entre 10’000 et 250’000 tentatives de suicides par année.
Cherchez-vous des bénévoles ?
Comment se passe votre travail en matière de prévention ?
Sylvia : Moi, je me rappelle, lorsque j’étais adolescente, on en parlait beaucoup. C’était un
Florian : Oui, bien sûr ! Quels ouvrages conseilleriez-vous aux personnes qui souhaitent se documenter sur le thème du suicide ? Florian : J’en ai un qui est mon coup de cœur, par Guersande, ‘Le grand souffle’ et un autre, ‘Un coquelicot en enfer’, l’histoire d’un psychiatre qui se met à la place de son patient. Je souhaite vous poser une question un peu personnelle… Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler sur ce thème ?
Prochainement organiserez-vous ou participerez-vous à des manifestations ? Florian : Tout d’abord, la compétition de skatebord, organisée avec ATB, qui aura lieu les 15-16 septembre au Skate-park de la Plaine de Plainpalais à Genève. Et ensuite à la soirée ‘Graffitis & concert de rap’ qui se déroulera le 21 septembre à la Maison Vaudagne à Meyrin. Et enfin, il y aura une pièce de théâtre jouée par la troupe Zanco le 22 septembre à la Maison de quartier de Champel AteCré Ateliers aux Pâquis. STOP SUICIDE C/o Maison des Associations Rue des Savoises 15 1205 Genève Tél.: +41 22 320 55 67 www.stopsuicide.ch Carole-lyne Klay
Sylvia : On fait une campagne d’affichage pour le grand public. Nous intervenons dans les maisons de quartiers, collèges, ECG. Nous faisons des actions, telles que projections de films, pièces de théâtres. A chaque fois on encourage le débat et la discussion. Florian : On part du principe qu’il faut pouvoir mettre des mots sur le suicide plutôt que de rester dans l’ignorance. Le suicide est un sujet tabou, paradoxalement il est tabou parmi les adultes qui entourent les jeunes et beaucoup moins parmi les jeunes. Après la projection d’un film, c’est beaucoup plus les jeunes qui parlent. Est-ce qu’il existe d’autres associations en Suisse qui travaillent sur la prévention au suicide ? Florian : Il en existe beaucoup. (Voir sur le site www.stopsuicide.ch ) Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
La carte du vieux diplo its Din os, éo risé Salut les p’t u s avo n s t h o n … o lt o D , Piaget, Avec Freud l’enfan c e . s e po u r les mots de e la tendres d u e s u o -n n t, a v o n s Parallèleme l’enfan c e ? est roi, les maux de , l’enfant s e d u it t la ou es les otage , rêve , t je ro p S o u s to u t , e , espoir, n o rm , sans c ontrôle , dans malédiction rôle entiel ? Il joue son e pas là l’ess c auc hemar. -c t s ’e n is a rdel m un joyeux bo réveille L’animal se ils , sa n s c o n s e s e m g o d s n Sa iste L’humain ex existe c ation n on -s u d é ’ d l a é D’id ns fi n Delirium sa ambin la vie ! Réel d ’un b bibe rons et s le , s e h c u odoplus Vive les c o L e vieux Dic
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in os les p’tits D Magazine Mu rmu res le 54 C ase posta e 28 1211 Ge nèv
Sortir
Le Pâki et le café Bizzare :
Toute une aventure ! Si vous sortez un peu à Genève, vous devez connaître le café Bizzare, mais connaissez-vous le Pâki ? Quel rapport y a-t-il entre ces deux endroits ? La réponse est qu’ils sont tous les deux gérés par les mêmes personnes, qui sont des copains. Le café Bizzare se situe dans le quartier de Saint Gervais. Sa clientèle y est variée, se situant entre une moyenne de 25-35 ans. Une dizaine de tables, une cheminée, un peu de déco qui fait penser à l’Asie, des petites lumières sympa, une terrasse et une horloge qui a retenu mon attention... A l’intérieur il y a noté… bref, vous n’avez qu’à y aller et vous saurez. A partir de 17h30 vous pourrez grignoter un panini ; quant aux boissons, de nombreux cocktails sont proposés et des shots à 5 CHF, avec la possibilité d’acheter un mètre de shots à 55 CHF. Avec le théâtre de Saint Gervais à côté, je suis quelques fois venue après une pièce de théâtre découvrant ainsi l’ambiance enjouée qui s’y dégage. A partir du jeudi soir et durant le week-end, des DJ’s viennent mixer faisant monter la chaleur. J’entre au Pâki, c’est le début de soirée, il n’y a encore personne, mais je peux sentir tout de suite
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que cet endroit me plaît. Le Pâki a du cachet et une chaleur qui fait qu’on s’y sent bien. Lumière tamisée, objets de décoration asiatiques, déco très design, un endroit qui semble agréable au premier coup d’œil. Pour continuer mon évaluation du Pâki, j’ai goûté deux cocktails. Le premier m’a surprise par son goût à base de concombre (très rafraîchissant quand il fait chaud) et l’autre, auquel je donne 10/10, aux fruits de la passion. Au niveau des plats, une petite carte est proposée avec des plats alléchants. Je me suis prêtée à goutter une salade César, un suprême de volaille au curry (succulent) et un moelleux au chocolat et glace vanille (à se relever la nuit). Après cette dégustation bien agréable avec une musique de fond, qui ne nous force pas à élever la voix pour se faire entendre, je me suis dit que je reviendrais avec grand plaisir. Un petit plus pratique pour cet endroit, il y a la connexion wifi. Pour en savoir davantage sur le Pâki, j’ai posé quelques questions à Stéphane Pouëzat.
En quoi diffère-t-il du café Bizzare ? On aimerait que la nourriture soit un plus. Mais qu’au niveau de la mixité des clients, ça reste la même chose, c’est ce qui est intéressant au café Bizzare. Faites-vous des prix étudiants, chômeurs… ? On a des prix qui sont corrects. On fait partie d’un guide qui propose pour une boisson achetée une deuxième gratuite. (Voir article dans encadré)
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Happy-Hours Le concept du guide des sorties ‘Happy-Hours’ s’explique en une simple phrase très accrocheuse : On sort à 2, on paie pour 1. Ce guide sous forme de carnet de soixante bons, soit dit en passant très pratique à emporter avec soi, a pour objectif de dynamiser la culture, les loisirs et les sorties sur Genève et pourquoi pas aussi ailleurs. Si la première édition de ce guide, apparue en 2006, était jusquelà réservée à tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans révolus, la nouvelle version qui vient de sortir sera sans limite d’âge afin que toute personne, jeune ou adulte, puisse profiter de tous les bons que Happy-Hours, en partenariat avec différents établissements, propose pour que vous puissiez découvrir ou redécouvrir des bars, restaurants, théâtres, etc. Un concept très économique (20 CHF le carnet), pour toute personne qui serait intéressée de sortir différemment, économiquement parlant. A remarquer aussi que le nouveau site Internet de Happy-Hours propose un agenda très complet avec des soirées à venir ou des lieux à découvrir. Avec aussi la possibilité de publier vos propres soirées ou tout autre type d’information. Un site dynamique qui pourrait devenir un outil de recherches pour vos prochaines sorties, sur Genève ou ailleurs ! www.happy-hours.ch Carlos Mühlig Quel genre de clientèle avez-vous au Pâki ? Nous avons une clientèle de quartier, qui vient boire des verres sur la terrasse quand il fait beau. Il y a des clients d’hôtels et ceux qui y travaillent, à midi ce sont des personnes qui travaillent dans la banque voisine. C’est assez marrant, car c’est comme au café Bizzare, il y a des gens en costume et cravates et d’autres en tongs. On a même eu la chanteuse Björk à manger, avant qu’elle donne son concert au Paléo. Peut-on organiser un événement ou un anniversaire dans vos lieux ? Oui, au café Bizzare et au Pâki. Au Bizzare, on est toujours ouvert pour la clientèle, ca veut dire que
CONCOURS
si tu veux organiser ton anniversaire, tu réserves quelques tables ou un coin, également la terrasse. Mais on reste toujours ouvert pour le reste de la clientèle. On travaille aussi en collaboration pour des événements, par exemple avec le théâtre de Saint Gervais qui est à côté. Durant toute l’année sauf l’été nous avons des DJ’s. L’été comme il y a la terrasse, nous ne pouvons pas avoir de DJ. On essaye de privilégier des soirées pour des associations qui programment un DJ, les entrées sont pour eux, ainsi que la moitié des bénéfices du bar. Au Pâki, pour les gros anniversaires ou les soirées privées, nous pouvons fermer le lieu. Nous ne louons pas le lieu. Par contre on doit savoir à l’avance combien il va y avoir de personnes et combien de menus seront pris. Pour ce genre de soirées, c’est plus sympa pour les invités d’avoir le lieu pour eux seuls.
publicité. Ce qui est un handicap, car le Pâki est dans une petite rue. As-tu envie d’ajouter quelque chose ? C’est une aventure avec des copains. On a commencé au café Bizzare, on a voulu continuer sur cette lancée dans un autre endroit avec la nourriture. On est toujours la même équipe. On n’a pas bougé, on ne s’est jamais pris la tête. Les quatre, on est à plein temps. Moi j’ai fait l’école hôtelière, Ramiro a fait un apprentissage en hôtellerie au Noga Hilton et les deux autres se sont lancés dans l’histoire comme ça sans avoir bossé avant dans le métier. A la fin de l’année on va avoir une pièce fumoir, avec des canapés et une bonne aération.
Vous êtes souvent plein ? C’est très instable. Le midi maintenant on est arrivé à un bon chiffre, c’est une clientèle stable. Le soir, tu vas être complet un soir et un autre avoir peu de monde. Pendant les fêtes on pensait avoir du monde, mais ça a été un peu la cata… C’est un peu comme le début du café Bizzare, la première année tu ne pouvais pas rentrer le vendredi tellement il y avait de monde et le samedi, tu avais que quatre personnes. C’était à se tirer les cheveux. Maintenant au café Bizzare, c’est devenu stable, tu as toujours du monde. Pour nous le Pâki, ça prend un peu la même allure que le Bizzare. Il faut dire aussi que nous ne mettons pas de budget pour la
Pâki Rue Alfred Vincent 5 1201 Genève www.cafebizarre.ch/paki Café Bizzare Rue du Temple 5 1201 Genève www.cafebizarre.ch Carole-lyne Klay
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne des carnets ‘Happy-Hours’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Happy-Hours
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Musique
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Dio Je rencontre le groupe dans une salle au-dessus d’un café, dans le deuxième arrondissement de Paris. La salle est petite et sombre, mais je suis de bonne humeur, quoique en retard… C’est donc dans la bonne humeur que débute cette interview, malgré une fatigue omniprésente de la part du groupe. Je retranscris ici les paroles des interprètes, telles qu’elles m’ont été exposées.
Vous avez joué devant le public français de Japan Expo : quelles ont été vos impressions ? Denka : J’avais entendu dire que les Européens sont beaucoup plus expressifs que les Japonais en général. Théoriquement, je le savais, mais c’était effectivement beaucoup plus énergique. Ils nous donnent une très bonne énergie, qui a joué sur la scène, et donc j’ai bénéficié de cette force. C’est un élément très important de la concentration sur ma musique, donc je suis très reconnaissant. Ivy : J’ai noté sur la scène que le public européen réagit différemment à différents passages de musique, donc c’est très interactif, en fait ! Il y avait une très bonne communication, et je me suis vraiment éclaté sur scène. Mikaru : Effectivement, la réaction était tellement chaleureuse que ça nous a encouragés. Cela nous a donné aussi une très bonne énergie : j’ai senti que l’on décollait ensemble, et à un moment j’ai senti un très bon équilibre de tensions entre le public et moi-même, et je ne m’attendais pas à autant de demandes, autant d’énergie, autant de réactions positives. J’étais très heureux.
Comment est né Dio ? Comment définiriezvous votre groupe ? Erina : Avant qu’il ne se forme, on faisait partie d’autres groupes. Néanmoins chaque personne cherchait à former autre chose ; chaque personne se cherchait elle-même en tant que musicien. Nous ne nous connaissions pas en qualité de musiciens : on ne s’était jamais entendu jouer ou chanter. C’était le simple fait de sentir la personnalité de l’autre : l’aura de la personne a fait la rencontre. Avant même la musique, on a été réunis par nos personnalités différentes, et c’est ça qui fait la particularité du groupe. Dès le départ, on se cherchait et on se demandait ce qu’on pouvait faire ensemble, ce qui a donné ce que vous avez entendu et vu. Pour chaque morceau, nous avons travaillé sans concession. Il y a un travail en commun, mais pas de direction particulière : c’est simplement ‘ici et maintenant’. Nous essayons de chercher ensemble chaque morceau, de ne pas s’imposer une musique. Nous n’attendons pas que les gens suivent ou pas notre carrière : nous sommes tels que nous sommes d’abord, et tels que nous le voulons. Ne pas imposer, mais rester naturel. Dans vos chansons, quels sont les thèmes que vous préférez aborder ? Mikaru : L’être humain, simplement. Que signifie être humain ? C’est extrêmement complexe : ce 10
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qui est à la surface d’un être humain, ce qu’on doit être par morale, ce qu’on cache en nous, des choses sournoises, noires, difficiles, le mal. Il ne faut pas les nier : cela fait partie de l’être humain. Nous ne voulons pas sublimer la beauté de l’être humain, mais révéler ce qui est difficile, ce qui demeure aux tréfonds de notre propre vie. Habituellement, on est arrêtés par l’éthique, par la morale du ‘ne pas dire’. Nous voulons faire surgir ce cri authentique d’être humain. Vous êtes un groupe neuf dans le monde du ‘visual kei’, style qui semble être épuisé : croyez-vous en la renaissance de ce style musical ? Erina : Musicalement, je voudrais tirer l’essence de différents styles musicaux, comme le heavy metal, le hip-hop, et pourquoi pas des choses plus douces. Il ne faut pas compartimenter la musique, mais avoir ‘l’essence’ d’une musique, c’est ma démarche. Côté visuel, c’est très important pour nous d’avoir une mise en scène pour chaque morceau de musique, qui parle d’un univers : l’aspect visuel doit compléter cet univers. Pour nous, cela semble indispensable d’améliorer l’aspect visuel, notamment sur scène. C’est avoir une autre dimension, beaucoup plus sophistiquée, beaucoup plus obsédée, beaucoup plus réfléchie par rapport à l’expression artistique.
Kei : J’étais heureux de voir tout ce monde rassemblé à notre premier concert. Je sentais que le public s’amusait et que la communication directe entre le public et le musicien donnait une autre dimension au groupe.
Erina : J’étais surpris que le public connaisse bien les morceaux, même les nouveaux morceaux que l’on a joués. Le public a eu une réaction immédiate : une adhésion du public, une osmose avec notre musique, une communication extraordinaire. Les gens se manifestaient non seulement par l’âme mais aussi par le corps, et certains d’entre eux tiraient sur mes manches et sur mon costume ! C’était super. Mikaru : Dans chaque concert au Japon, je fais le ‘Dio Call’. Lorsque je l’ai fait ici sur scène, c’était tout de suite l’osmose : le public a répondu tout de suite. C’était mieux qu’au Japon ! www.dio-0514.com Nathalie Canaguy
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” de lli Co s ld or “W ” ca ti de yp lli al Co oc s ld Ap or “W ” ca de ti lli yp Co al s oc ld Ap orld s Co lli de ” “Wor ca “W tica ypti alyp ocal Apoc Ap Avec la participation exceptionnelle de Corey Taylor Slipknot /Stone Sour Till Lindemann Rammstein Cristina Scabbia Lacuna Coil Adam Gontier Three Days Grace Dave Lombardo Slayer
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Musique
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C’drik : et un ange passe… Son nouvel album, ‘Des lys’, vient de sortir et on risque d’entendre beaucoup parler de ce jeune chanteur genevois dans les mois à venir. Son single ‘Par foi’ est déjà largement diffusé sur les radios, et les commentaires des auditeurs sont unanimes : C’drik possède la voix d’un ange et ses chansons vont droit au cœur. Quelles sont tes influences musicales ? J’aime beaucoup le r’n’b, mais avec le temps j’apprécie de plus en plus la chanson française et des auteurs comme Brel par exemple. Je suis fan depuis très longtemps de Stevie Wonder, dont j’adore la voix et les chansons. Quand j’étais jeune, je l’ai aperçu à l’aéroport de Genève avec sa femme. Personne n’osait l’approcher, mais moi je suis allé lui serrer la main. Très impressionnant ! C’est vraiment un artiste hors pair. Quels thèmes abordes-tu dans ton album ?
C’drik, comment es-tu entré dans le monde de la musique ? Mon père était guitariste dans un groupe en Belgique et dès l’âge de trois ans je l’accompagnais à ses concerts. Ensuite j’ai fait dix ans de piano au Conservatoire de Genève, et vers l’âge de douze ans je me suis mis à écrire des textes. En 2001 j’ai sorti mon premier single, ‘Bouge’, qui a bien marché en radio. A suivi mon premier album, ‘Elle & Lui’, avec un duo avec Jane Fostin, du groupe Zouk Machine. Quelles sont les rencontres déterminantes dans ta carrière ? Il y a d’abord eu Jane Fostin (‘La taille de ton Amour’), que j’ai rencontrée en discothèque avec les deux autres chanteuses du groupe Zouk Machine, dont elle faisait partie. On s’est très vite liés d’amitié. Elle est devenue ma meilleure amie et je la rejoins encore parfois à Paris. Nous avons plein de choses en commun, dont la musique. J’ai aussi eu la chance de rencontrer Pascal Obispo en 1995, juste avant que sa carrière décolle. Il m’a composé deux titres qui ne sont malheureusement jamais sortis. J’ai le souvenir de quelqu’un de très pointu, très professionnel. Puis ensuite j’ai rencontré mon complice actuel, Patrick Vuillaume, qui a réalisé et composé mes deux albums. On se connaît très bien et c’est agréable de travailler dans ces conditions.
CONCOURS
Ce sont des thèmes qui me sont proches et des émotions qui ont été vécues. Mon album parle d’amour, bien sûr, mais aussi de rupture, et de la perte d’un être cher. J’ai mis dans mes textes tout ce que je traversais à ce moment-là : c’était comme une nécessité de me livrer.
Je suis auteur, bien qu’il y ait d’autres auteurs qui écrivent des textes qui me touchent et qui, étonnamment, me ressemblent parfois plus que mes propres textes ! Nous travaillons en symbiose pour la musique avec mon compositeur et arrangeur, Patrick Vuillaume, du label Ghost L.A., avec qui je collabore depuis quelques années déjà.
Pour la sortie de mon premier album, j’ai été agréablement surpris. Les radios et les médias m’ont bien accueilli. La presse m’a fait également de bons articles. J’espère connaître le même accueil pour ce deuxième album, dans lequel j’ai mis beaucoup de moi. Je suis très heureux, car le single ‘Par Foi’ passe déjà en playlist sur plusieurs radios en France et en Suisse. Est-ce que tu es prêt à tout lâcher si ta carrière décolle du jour au lendemain ? Bien sûr ! C’est ma passion et si je pouvais en vivre ça serait génial. Partager ma musique avec le plus de gens possible, c’est mon rêve. Ça fait des années que je fais des chansons, et je ne passerais pas à côté d’une telle chance.
A choisir entre ne jamais devenir célèbre mais faire les chansons que tu aimes ou devenir connu mais avec une image qui ne te correspond pas, tu réponds quoi ?
Avec quel artiste connu aimerais-tu faire un duo ?
Faire mes chansons, car c’est important pour moi de garder mon identité, et si je ne rencontre pas le grand public un petit public m’ira très bien !
Amel Bent. Son premier album m’a accompagné durant une période difficile. J’adore sa voix, sa sensibilité. C’est quelqu’un qui me touche profondément.
Et que feras-tu si, dans dix ans, ça ne marche pas ?
Quelle est la partie que tu préfères dans ce métier ? J’adore la scène, où je m’éclate ! Pour mon premier album, j’avais donné des concerts dans les Fnac. Mais j’apprécie autant le côté cocooning du studio. J’essaye de trouver tous les jours du temps pour
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Te sens-tu soutenu, en tant qu’artiste suisse, par les médias suisses ?
Qu’est-ce que tu fais exactement dans tes chansons ?
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chanter et composer : c’est inné ; ça fait partie de moi. Je chante partout et toujours.
Je continuerai à chanter quoi qu’il arrive. Je me sens posé et serein : le succès ne signifie plus la même chose pour moi maintenant qu’il y a quelques années. Ma vie, c’est la musique ! On ne peut rien faire là-contre ; c’est comme ça. www.c-drik.com Nadja Hofmann
C’drik Des lys Ghost L.A. / Willy Lugeon
Musique Opee Si vous pensiez que le rap francophone était réservé aux banlieues de Paris, jetez plutôt une oreille à ce jeune rappeur suisse. Opee, alias Olivier Parachini, vient de Genève et est dans le circuit musical depuis dix ans. A son actif, il a déjà deux albums et il figure sur la compilation ‘Frontières brisées’, dont le concept était de réunir les plus grands groupes de hip-hop suisses et français. Aujourd’hui, il sort ‘Demain c’est maintenant’, un troisième album plutôt réussi qui mêle habilement hip-hop et r’n’b. Il nous en dit un peu plus sur lui et sa musique. Pour ce troisième album, ‘Demain c’est maintenant’, tu as quitté Secteur Ä, label français mythique dans le milieu du hip-hop, et créé ton propre label ; pourquoi ce choix ? Vu mon expérience en label major, j’ai cru plus audacieux de créer ma structure avec mon ami David Rolland, avec lequel nous désirons produire aussi d’autres artistes, et nous n’avions plus la pression des grosses boîtes de prod’. Qu’est-ce que cela a changé concrètement pour toi ?
Peux-tu te présenter en deux mots ? Qui se cache derrière ces initiales, O.P. ? Olivier Parachini, auteur interprète de trente ans, italien et congolais, fan de soul music. Quel a été ton parcours musical ? Comment est-ce que tout a commencé pour toi ? Cela fait quinze ans que je suis dans la musique : j’ai commencé par la danse en 1988 avec mon groupe, Intime ; en 1997 je sors mon premier titre sur une compil’ parisienne, ‘Hostile’, et j’enchaîne les compil’s. Deux albums suivront, en passant par ma signature sur le label Secteur Ä.
Ma liberté artistique et le développement de nos budgets, qui étaient dirigés auparavant. Comment s’est passé l’enregistrement de ce troisième album ? On a travaillé à l’ancienne dans de plus petits studios, mais avec la même envie que pour le premier album ; on a juste mis de côté les artifices, afin de revenir aux sources de notre art. Comment composes-tu tes morceaux ? J’essaie de capter l’émotion du moment et de me plonger dans le délire afin d’être le plus honnête possible avec moi-même et ce que je vis. Après ça va assez vite. Quels sont les artistes qui t’ont inspiré ? Barry White, pour sa grosse voix, ou sinon Nas et LL Cool J. En 1999, tu as eu le grand bonheur d’assurer la première partie d’Eminem ; quels souvenirs en gardes-tu ? Une rencontre formidable : un artiste à l’état pur, qui mouille son maillot, et des freestyles inoubliables avec lui.
CONCOURS
Comment se porte selon toi la scène rap en Suisse ? Mieux qu’avant : plein de groupes naissent, mais il reste encore du chemin avant d’avoir plus de projets qui tiennent la route en réalisation, et dans leur sincérité aussi. N’est-ce pas difficile pour un rappeur francophone de percer en Suisse, avec le voisin français juste à côté ? Non : j’en suis la preuve. J’avais signé sur le plus gros label de rap de France, donc tout est possible. Est-ce que le rap est attaché à un pays, ou est-ce qu’il touche à des problèmes internationaux ? Par exemple, on ne peut pas parler des banlieues de Suisse comme de celles qu’on trouve en France… Je ne pense pas, mais le rap reste quand même un message pour les minorités, donc on peut aborder des problèmes qui ne touchent pas forcément le pays où l’on habite. Quels sont tes projets pour l’avenir ? Une tournée de prévue ? La sortie de mon DVD, mon ‘black album’, ainsi que mon ‘best of’ pour Noël. Donc beaucoup de travail pour cette année… Opee sera prochainement à l’Undertown et au Palladium. www.opeemusic.com
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Gagne un exemplaire du CD d’Opee ‘Demain c’est maintenant’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Fais du Bruit !
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Katia Margraf
Opee Demain c’est maintenant Urbanseed / Disques Office
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Moonraisers : Do the Right Step ! Déjà quinze ans de carrière pour ce groupe suisse reggae moonstyle qui sort son nouvel album, ‘Do the Right Step’. Connus bien au-delà de nos frontières, les Moonraisers reviennent d’une tournée, ‘Human Tour’, qui leur a permis de mieux définir encore leur musique et de nous présenter ce nouvel album de treize titres, dont une reprise du mythique ‘Hotel California’ des Eagles. Jaba, le chanteur et fondateur du groupe, répond à nos questions. www.reggae.ch, pour promouvoir la scène reggae locale en mettant à disposition des groupes des ressources concrètes et notre expérience. Vous êtes dix musiciens dans le groupe ; estce que c’est facile de se déplacer toujours ensemble, ou est-ce que la formation est réduite pour certains lives ?
D’abord, comment définiriez-vous votre musique pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ? Nous faisons du reggae moonstyle : c’est une sorte de fusion de plusieurs influences diverses, dont le jazz, le rock, le funk et l’électro. Moonraisers est avant tout un concept et pas un groupe. Nous sommes deux musiciens présents depuis le début de ce projet et nous travaillons avec différents musiciens rencontrés en chemin et qui jouent dans d’autres groupes à côté, ce qui amène encore davantage de richesse à notre musique. Comment s’est déroulée la tournée ‘Human Tour’ en 2005, et qu’est-ce que cela vous a apporté ? Nous avons donné une cinquantaine de concerts aussi bien en Suisse qu’en Belgique ou en France. Cette tournée nous a permis de savoir ce qu’on voulait ou pas. Nous avons fait un break d’un an pour mieux nous concentrer sur ce nouvel album. Est-ce que vous arrivez à vivre de votre musique aujourd’hui, et est-ce que cela a été long pour y parvenir ? On vit pour la musique. En Suisse c’est très difficile de vivre de son art, mais j’y arrive en me diversifiant. J’ai créé une plateforme Internet,
CONCOURS
Oui, nous avons une formation réduite, qui s’appelle Moonraiser Sound System. Il s’agit de performances avec un DJ, des percus et du chant. C’est pratique pour la promo à l’étranger. Mais la plupart de nos lives se passent en groupe : nous formons une super équipe et l’ambiance est très familiale. Qui compose et qui écrit les paroles dans votre groupe, et est-ce que c’est facile de répartir les rôles entre tous les musiciens ? J’ai co-composé la moitié de l’album ; d’autres titres ont été composés par Armando, le bassiste, qui est mon complice depuis le début de Moonraisers, sans oublier Pascal Brunkow, le producteur, qui participe aussi activement à la création. David Granite (Aloan, Feedback) a coécrit la moitié de l’album.
‘Rise Up’, dont l’original était un titre house produit par le DJ Yves Larock. Etes-vous de ceux qui croient que le support numérique va disparaître, et que bientôt toute la musique ne s’achètera plus qu’en download ? C’est sûr que le téléchargement a plus d’avenir que le CD, qui pollue énormément, d’ailleurs, avec la fabrication et les transports. Je ne pense pas que ce support va complètement disparaître, mais devenir plus cher. Quel message voulez-vous faire passer dans vos chansons ? Je pense que le reggae ne signifie pas seulement la plage et le soleil. C’est sérieux : c’est un message de respect et de paix. Il ne faut pas oublier que cette musique est issue de l’esclavage en Jamaïque, une île où les esclaves étaient vendus aux Etats-Unis. Vous faites essentiellement du live. Estce qu’en studio vous gardez ce côté ‘band’, ou est-ce que vous travaillez d’une façon différente ? En studio, notre production est très réfléchie. Nous voulons que le résultat sonne très live, mais nous travaillons beaucoup les maquettes : nous faisons des programmations électro avant de passer aux sons acoustiques. A quoi attribuez-vous votre succès ?
Dans votre nouvel album, on trouve une reprise du mythique ‘Hotel California’, des Eagles ; pourquoi cette chanson et pas une autre ? Ce single est un véritable succès sur internet, avec 400’000 downloads, puisque nous sommes présents sur les principaux sites de téléchargement, comme iTunes ou eMusic. ‘Hotel California’ est aussi joué sur les stations de radio de plusieurs pays. Les paroles de cette chanson sont très métaphoriques : on entre dans un hôtel dont on ne peut pas sortir, comme ceux qui entrent dans un système dans lequel ils sont prisonniers. Nous avons changé le ‘je’ de la chanson en ‘il’. Nous avons aussi fait une version reggae de
Au travail et à la continuité. Nous existons depuis quinze ans pour le public, mais la scène ne représente qu’un pourcent de notre travail. Derrière il ne faut pas oublier qu’il y a aussi l’organisation de concerts, la promotion, le site, les voyages, etc. Moonraisers sera en concert à la Coupole de Bienne le 27 octobre à 23h, à l’occasion du Swiss Reggae Festival. www.moonraisers.com
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Moonraisers Do the Right Step Damp Music / Musikvertrieb Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Musique
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Maury Nouveau venu sur la scène musicale helvétique, Maury a visé juste avec sa chanson ‘I Wanna Know’, qui a été sélectionnée pour le lancement de la Xbox 3. Son rock mélodieux, plutôt FM, a su conquérir le public. Gageons que son album ‘The Best Is Yet to Come’ saura faire de même. Rencontre lors de son passage à l’Arena. Comment est-ce que tu définirais Maury ? C’est le résultat de mon boulot. J’ai beaucoup travaillé pour des musiciens, en coulisse et comme ‘songwriter’, mais j’avais toujours en tête mon projet, mon ‘baby’. A force d’écrire des chansons, d’envoyer des demos aux labels, aujourd’hui je peux partager ma musique. C’est ton premier groupe, ou tu as déjà eu d’autres formations ? J’ai beaucoup travaillé tout seul ; je n’ai jamais eu un groupe. Aujourd’hui avec la sortie du disque c’est génial de pouvoir jouer live avec les musiciens, qui sont aussi des copains. Je suis très content de travailler avec eux. Avant, Maury, c’était moi ; maintenant on est un ‘team’. Ils ne sont pas mes employés : on est devenu un groupe.
Au niveau des compositions, ça se passe comment ? J’ai mon petit studio : je prépare les mélodies, et après on travaille avec le groupe. Pour les textes, j’écris en anglais, et je les retravaille en collaboration avec quelqu’un à Londres.
rock. C’était aussi un vrai plaisir de combiner ça avec des éléments du monde électronique, avec des samples et des ‘sounds’ électros. Si tu avais une baguette magique, tu ferais quoi ? J’ai beaucoup travaillé ma musique chez moi et je n’ai pas vu grand-chose du monde, donc je pense que je ferais un grand voyage, ou bien j’irais dans le futur… Ça, ce serait bien ! www.maury.name Rosa Capelli
Tu as trouvé facilement un label ? C’est un dur chemin : il faut y croire. Je n’ai pas décidé tout d’un coup ; ça s’est fait lentement. Il faut beaucoup travailler, ne jamais renoncer, et accepter la critique. Votre style musical, comment le définirais-tu ? C’est du rock-pop. Sur les six premières chansons il y a beaucoup de guitares : je voulais une énergie
Rose On a pu voir Rose à Nyon et à Estavayer cet été, et on l’entend un peu partout sur les ondes. Sur ‘Rose’ (un pseudonyme : elle s’appelle Keren à la ville, mais ‘c’était déjà pris’), la jeune auteur-compositeur-interprète semble s’inscrire naturellement dans la (trop ?) proprette mouvance française actuelle. Mais sur scène le son est plus brut, mâtiné d’influences folk, jazz et blues, une voie qu’elle espère poursuivre en 2008 avec son second album. Mais ça ne me semble pas du tout contradictoire ! Je fais des chansons et mes textes sont en français, donc c’est de la chanson française ; du moins c’est comme ça que je conçois le sens de l’expression ‘chanson française’. Pour moi, la chanson française ne se résume pas à Brel, Brassens, etc. Ça me semble une meilleure étiquette que ‘variété’ ou ‘nouvelle scène française’. Avant la sortie de ton album, tu n’avais jamais fait de scène. Cet été, tu te retrouves dans les festivals. Ça n’a pas été trop brutal, comme évolution ? Malgré tes textes en français, tu te réclames de la musique américaine. Pourtant tu dis aussi que la meilleure étiquette que l’on puisse mettre sur ta musique est celle de ‘chanson française’…
J’ai été signée grâce à un coup de chance, sur la base d’une seule chanson. J’étais très encadrée pour faire l’album, et ensuite je me suis retrouvée seule sur scène avec ma guitare. J’ai dû me faire à la scène très vite, et pas par la voie la plus facile…
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Mais ensuite, grâce au succès de l’album, j’ai pu préparer une vraie tournée, choisir mes musiciens, reprendre l’arrangement des chansons avec eux, et maintenant ça se passe vraiment bien, du moins les bons soirs ! Qu’est-ce qui fait un bon soir ? Je ne sais pas. Paléo était vraiment incroyable. Estavayer était plus décevant, et c’est vraiment dommage parce que c’était le dernier soir de notre tournée des festivals. On n’avait pas eu le temps de faire un vrai soundcheck, et on a fait ce qu’on pouvait sur scène… J’ai aussi joué près de Nice, dont je suis originaire, et on s’était dit que ça allait être grandiose, et finalement c’était plutôt un soir sans. Mais on a encore une tournée des clubs cet automne, et on est quand même pressés de se retrouver sur scène ! Rose sera notamment à Bellegarde le 16 novembre prochain. www.rose-lesite.fr nbs
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Musique H.F. Thiéfaine Après le succès de son dernier album studio, l’excellent ‘Scandale mélancolique’, Hubert-Félix Thiéfaine sort cette année un live très réussi, son meilleur depuis longtemps.
Cette dernière tournée a été très rock. Pourtant, ‘Scandale mélancolique’ avait été précédé de dates en solo… La tournée en solitaire était anecdotique, en quelque sorte. On voyait depuis pas mal de temps sur Internet des gens qui réclamaient une tournée ‘acoustique’ de Thiéfaine. Moi, ça ne me disait rien, cette mode du ‘unplugged’… Mais j’ai choisi de participer à la Fête de l’Espoir, à Genève, alors que je n’étais plus en tournée. Je n’avais pas de
groupe, alors j’ai dû jouer quinze minutes tout seul sur scène. Un promoteur qui était là m’a demandé de refaire la même chose pour un festival en France, mais il voulait une demi-heure. Finalement, j’ai travaillé un set complet pour quelques dates, et la tournée s’est construite au fur et à mesure après ça. Ça m’a permis de jouer avec mes guitares préférées, des vieilles Gibson, des Martin… Et on a pas mal développé le côté visuel, le jeu de scène. Ça m’a aussi permis de ne pas complètement disparaître pendant qu’on préparait les chansons pour l’album, ce qui a pris pas mal de temps. Mais on l’a enregistré juste après les dates acoustiques et je voulais dès le départ un son très rock, parce qu’au fond c’est toujours comme ça que je pense ma musique. Pourtant, vos débuts étaient acoustiques, avec le groupe Machin.
ça qui lui a donné sa structure. Claude Mairet a écouté la chanson, et il a trouvé que le texte n’était pas assez mis en valeur par le rythme. Il a composé une autre musique, cette sorte de chacha, et j’ai changé le titre. De ‘Lorelei Sébasto Blues’, c’est passé à ‘Lorelei Sébasto Cha’.
C’est le rock qui vous a amené à la musique ? Pas la chanson française, les textes ?
Sur le dernier album, vous avez confié la composition de chaque titre à un compositeur différent.
C’est venu après. On parle souvent de mes textes, mais au tout début je voulais juste monter sur scène, chanter, faire du show. J’aurais pu faire des reprises, interpréter des chansons écrites pour moi par d’autres, comme Johnny… Mais on ne s’intéressait pas à moi. Je me suis mis à écrire des chansons pour avoir quelque chose à chanter, finalement. Je l’ai fait en français, et c’est comme ça que je me suis intéressé à Ferré, puis à Rimbaud, à la poésie, à l’écriture de textes.
C’est ça qui a pris pas mal de temps… Il y avait eu un disque de reprises de mes chansons, ‘Les fils du coupeur de joints’, et ça m’avait beaucoup touché. Après trente ans à faire des disques, quand tu réalises que ce que tu fais a inspiré d’autres musiciens, plus jeunes, avec lesquels tu peux te retrouver, c’est une belle récompense. C’est pour ça que j’ai voulu travailler avec des gens comme ça.
Vos textes sont très structurés. Vous utilisez beaucoup l’alexandrin, notamment, comme dans ‘Lorelei Sébasto Cha’. En fait, ‘Lorelei’ a été écrit pour coller à une musique que j’avais composée, un blues. C’est
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Photos : © 2007 Frank Loriou – Sony BMG
C’était un mariage contre nature : moi, je voulais être Mick Jagger… On a travaillé ensemble parce que j’avais besoin d’un groupe et qu’ils n’avaient pas assez d’engagements de leur côté. Ça a duré quelques années, mais dès que ça a été possible je suis passé sans regret à un son plus électrique, avec Claude Mairet.
Au Zénith, le concert qui se retrouve sur le live, Tryo et Didier Wampas l’ont rejoint sur scène pour ‘La fille du coupeur de joints’. www.thiefaine.com nbs
H.F. Thiéfaine Scandale mélancolique Tour RCA / Sony BMG
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Axelle Red Axelle Red sera à Bassecourt, dans le Jura, le 3 octobre prochain avec ‘Le tour de mon jardin secret’, un spectacle tout en simplicité et en sensibilité, à l’image de son dernier album, l’excellent ‘Jardin secret’. Ceux qui, comme nous, étaient présents lors de son dernier passage à Lausanne ne rateront sûrement pas cette occasion de la revoir. Et les autres en profiteront pour combler une regrettable lacune ! ‘Jardin secret’ renoue avec le style pop-soul très épuré dont tu t’étais éloignée depuis ton premier album. Pourquoi ce retour aux sources ? En fait ça n’est pas une décision réfléchie. Pour l’album, je pensais que les morceaux que j’allais enregistrer en ‘live’ à Memphis, avec un groupe réduit, seraient ensuite retravaillés en numérique. Mais par la suite, en réécoutant ce qu’on avait fait avec les musiciens, je me suis dit qu’il ne fallait surtout pas y toucher, que c’était le son idéal pour ces chansons. J’avais déjà utilisé cette approche pour les nouveaux enregistrements qui complétaient mon ‘best of’, ‘French Soul’, et aujourd’hui je me dis que c’est comme ça que j’ai envie de travailler à l’avenir.
Même au niveau des textes, cet album semble plus direct, plus simple, surtout après le très noir ‘Face A/Face B’. Pourtant ça reste un album engagé, mais différemment : parler du quotidien, défendre la valeur des choses simples, c’est s’attaquer à de vrais problèmes, mais par un côté plus évident, celui par lequel on peut tous faire quelque chose.
musique soul très ‘live’, très dépouillé, qui remonte aux années 1960 et 1970. C’est une des raisons pour lesquelles mes débuts ont été difficiles : je tenais à imposer cette approche musicale, mais on ne voulait pas me faire confiance. En plus, je voulais le faire en français, ce qui paraissait impensable pour beaucoup de monde. Mais, de pouvoir en arriver aujourd’hui à ‘Jardin secret’, c’est la preuve que tout reste possible ! www.axelle-red.com nbs
Paradoxalement, ce style de chanson soul très direct n’est pas très éloigné de Joss Stone ou de Norah Jones. Il est plus en vogue aujourd’hui qu’il ne l’était à l’époque… C’est vrai. On était très en avance sur notre temps, en fait (rires) ! J’ai toujours écouté ce style de
© 2006 Melodie McDaniel – EMI
Tryo Voilà douze ans que Tryo existe. Ils nous ont fait le plaisir de revenir au Paléo pour clore leur tournée de treize dates. Un concert magique, qui ne déçoit pas… En exclusivité, ils nous offrent même deux nouveaux morceaux, qui figureront sur leur nouveau CD, prévu pour 2008. Voici quelques informations, regrets et souvenirs livrés par le groupe avant le concert. Voilà douze ans que Tryo existe et persiste… Quelques regrets ? Les débuts n’étaient pas faciles : nous avons fait quelques concerts dans la rue. Notre grande peur, au début, c’était que l’on fasse un tube, par exemple avec ‘L’hymne de nos campagnes’, et qu’après on sombre dans l’oubli, comme beaucoup d’artistes… D’ailleurs, notre première tournée, nous l’avions intitulée ‘Fuck Single Tour’. On a toujours voulu éviter de faire de la musique commerciale. Après douze ans et trois CD, votre musique va-t-elle changer ? Chaque album est dans un certain état d’esprit : nous chantons à chaque fois les choses qui nous tiennent à cœur. Un changement dans notre musique ? Oui et non. Suite à diverses rencontres et divers voyages, il y aura de nouveaux
instruments. En fait, nous sommes assez ouverts pour ce qui est des instruments : l’important, c’est que la musique porte nos textes. Il y aura même de l’accordéon…
certaines multinationales et des événements, mais toujours en étant militants dans la légèreté et non leader d’opinions. Le but n’est pas de devenir une secte. Chaque gamme d’âge prend ce qui lui plaît dans nos textes… www.tryo.com Aude Zamofing-Monnat
Quels seront les thèmes du nouvel album ? On parlera toujours des sujets qui nous tiennent à cœur : de nos colères, de l’écologie, du quotidien de la France… D’autant plus qu’avec l’autre au pouvoir il va y avoir de quoi faire (rires). Mais aussi : d’amour, de tendresse, etc. En fait, on est un peu de l’école Renaud, Brel et Brassens. Le pouvoir que vous avez acquis vous fait-il peur ? On essaie de faire attention à ce que l’on véhicule, tout en se permettant de tisser des liens entre
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne deux billets pour le concert d’Axelle Red à Bassecourt ou un exemplaire du DVD de Tryo ‘Tryo fête ses dix ans… Le Spectacle’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ID Folies Sàrl et Sony-BMG
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presents
AS I LAY DYING
FR. 14. SEPTEMBER 2007 Rohstofflager Zurich
DEVILDRIVER
WE. 26. SEPTEMBER 2007 Rohstofflager Zurich
AFTER FOREVER
SO. 30. SEPTEMBER 2007 Rohstofflager Zurich
RATT
SO. 14. OCTOBER 2007 Rohstofflager Zurich
MIKA
TU. 23. OCTOBER 2007 Deutweg Winterthur
DREAM THEATER
WE. 31. OCTOBER 2007 Eulachhalle Winterthur
MY CHEMICAL ROMANCE
SO. 04. NOVEMBER 2007 Eulachhalle Winterthur
APOCALYPTICA
FR. 09. NOVEMBER 2007 Volkshaus Zurich
THE FRAY
SA. 10. NOVEMBER 2007 Rohstofflager Zurich
PORCUPINE TREE + SPECIAL GUEST: ANATHEMA
MO. 12. NOVEMBER 2007 Volkshaus Zurich
DIE FANTASTISCHEN VIER + SPECIAL GUEST
WE. 14. NOVEMBER 2007 Hallenstadion Zurich
THE CAT EMPIRE
FR. 16. NOVEMBER 2007 Rohstofflager Zurich
AIR
TU. 27. NOVEMBER 2007 Volkshaus Zurich
DARKEST HOUR, HIMSA, MAROON
GOD FORBID, THE SORROW
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST: SYMPHONY X
H _djgh a^c\j^hi^fjZh 8djgh YZ aVc\jZh edjg _jc^dgh! ijY^Vcih Zi VYjaiZh HiV\Zh Zc ZcigZeg^hZ! kdadciVg^Vi! _dWh g bjc g h Egd\gVbbZh | kdXVi^dc egd[Zhh^dccZaaZ Zi jc^kZgh^iV^gZ && aVc\jZh YVch eajh YZ )% eVnh
+ MINDLESS SELF INDULGENCE
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ SPECIAL GUEST
+ AU REVOIR SIMONE
BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB + SPECIAL GUEST
TH. 29. NOVEMBER 2007 Rohstofflager Zurich
DIE ÄRZTE
WE. 05. DECEMBER 2007 Hallenstadion Zurich
MACHINE HEAD
FR. 07. DECEMBER 2007 Eulachhalle Winterthur
TINARIWEN
SO. 16. DECEMBER 2007 Rohstofflager Zürich
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TRIVIIUM, DRAGONFORCE, ARCH ENEMY, SHADOWS FALL
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Musique
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Beastie Boys The Mix Up
The Coral Roots & Echoes
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Le nouvel album des Beastie Boys a la particularité d’être entièrement musical, comme la compilation ‘The In Sound from Way Out!’, sortie en 1996 et reprenant les pauses instrumentales de ‘Check Your Head’ et ‘Ill Communication’. On reste dans le même registre. Ça sonne comme une jam entre musiciens, avec Alfredo Ortiz aux percussions et Money Mark au clavier, Adrock à la guitare avec sa pédale wah-wah, MCA à la basse et Mike D à la
batterie. Une multitude de petits sons ponctuent les musiques en renforçant à merveille les ambiances parfois hypnotiques. Avec une acoustique des années 70, cet opus se situe à l’opposé du dernier, ‘To the 5 Boroughs’, aux samples numériques. Le trio avance sans se soucier des attentes du public mais en se fiant à son feeling, et c’est peut-être là l’un des secrets de sa longévité. www.beastieboys.com Christophe Guillaud
Björk Volta Universal Music Ces dernières années, l’extravagante Islandaise avait radicalisé sa musique avec des disques expérimentaux (‘Medúlla’, ‘Drawing Restraint 9’), mais ce nouvel album marque un retour à un son plus accessible. Néanmoins, Björk, toujours intrépide, enrichit sa palette sonore grâce à l’utilisation de cuivres, d’instruments orientaux et les beats de Timbaland. Pas vraiment plus rythmé que ses pré-
cédents opus, ‘Volta’ contient des moments forts, comme ‘Innoncence’, ‘Earth Intruders’, le magnifique ‘Wanderlust’ ou encore les sublimes harmonies vocales de ‘The Dull Flame Of Desire’ (chanté avec le leader d’Antony and the Johnsons). Mais malgré tout, l’ablum se révèle assez inégal à cause de nombreux titres plutôt languissants ou encore une tentative punk pas vraiment convaincante sur ‘Declare Independance’.
CONCOURS
CG
‘Misunderstanding’, onze titres accrocheurs, dont une reprise de Cat Stevens, de bonne facture qui démontrent un talent certain pour la composition. Sur des textes en anglais, la voix de Brigitte est profonde et envoûtante et l’ambiance générale est plutôt planante avec tout de même des guitares bien présentes et une section rythmique marquée. Un premier album très prometteur, donc. www.dressmusic.ch Katia Margraf
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagne un exemplaire des albums ci-dessous en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Warner Music et Universal
Björk Volta Universal Music
www.thecoral.co.uk Gaëtan
The Doors
www.bjork.com
Dress
Misunderstanding Disques Office C’est en 2005 que les Lausannois Brigitte et Laurent se mettent à écrire et composer ensemble. Après quelques démos, ils décident de fonder le groupe et d’enregistrer un album. Plutôt orientées pop rock mais avec des touches de soul, de blues, de funk ou de jazz, les influences sont multiples, allant de Coldplay à Seal, en passant par Morcheeba ou Radiohead. Le résultat de ce métissage est
On savait les Anglais productifs, mais on a de la peine à se souvenir du nombre d’albums qu’a sortis The Coral. Et on a encore plus à se souvenir de la sortie du dernier : six mois, une année, deux ans ? Bref, c’est comme le pain frais à la Migros, il y en a en permanence ! Et c’est tant mieux ! Plus triste peut-être que ses prédécesseurs, les British ne perdent en rien leur énérgie. On aime le revival 60’s et la voix entraînante du chanteur, le son de la caisse claire qui sonne comme une invitation à taper dans les mains. On aime le fait de pouvoir facilement s’imaginer danser avec une fille blonde dans une robe à pois et qui s’appellerait Jacqueline. On aime moins le fait qu’il va falloir encore sortir son porte-monnaie pour se le procurer. Mais ne dit-on pas que quand on aime on ne compte pas ?
Live In Boston
Rhino / Warner Clown grotesque exhibant son ivrognerie et sa virilité devant un parterre de jeunes étudiantes ; génie ombrageux et maudit à mi-chemin entre Rimbaud et Huxley. Que l’on apprécie ou non l’homme, force est de reconnaître que Morrison avait un talent certain pour repousser les limites de la scène et inviter son public et ses musiciens à le suivre de ‘l’autre côté.’ C’est dire que l’on attendait beaucoup de ce triple live enregistré le même soir. Manzarek, Krieger et Densmore, fidèles à leurs habitudes, sont impériaux. On ne peut pas en dire de même du chanteur. Morrison cabotine, massacre ses mélodies, beugle mal à propos et se vautre dans un discours démagogique dont même Lennon ou Bono ne voudrait pas. Jim apparaît bien là tel que le voyaient ses détracteurs : complètement bidon. www.thedoors.com Thomas Bourquin
The Doors Live In Boston Rhino / Warner
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Musique
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Candy Dulfer
Candy Store Heads Up / Musikvertrieb La saxophoniste néerlandaise Candy Dulfer est surtout connue pour avoir accompagné à plusieurs reprises Prince, Dave Stewart (notamment sur le célèbre instrumental ‘Lily Was Here’), Van Morrison, etc. Elle termine d’ailleurs actuellement une série d’émissions télévisées dans laquelle elle nous parlera de ses rencontres musicales et interviewera tous ces artistes. Mais elle a tout de même trouvé le temps,
Loreena McKennitt au cours de ces deux dernières années, d’enregistrer un nouvel album avec son groupe. Son premier disque pour un label indépendant, ‘Candy Store’ est plus varié et plus personnel que ses prédécesseurs, avec un son moins ‘propret’ et plus direct. Mais c’est toujours le funk qui est à la base des rythmiques, et le saxophone reste aussi mélodieux et subtil que par le passé ! www.candydulfer.nl nbs
Deep Metal Mechanic Spyware Autoproduction Après avoir posé les bases d’un style articulé autour de beats synthétiques, de samples et de guitares saturées, le collectif romand sortit un premier long format prometteur intitulé ‘System Failure’. Trois ans plus tard, ils commirent une splendide seconde plaque mature qui fit l’unanimité auprès des professionnels. Le duo revient aujourd’hui avec une production dans la droite ligne
de l’excellent ‘Urban Guerilla’ qui devrait rapidement mettre tout le monde d’accord. Articulé autour de structures flirtant avec le hardstyle techno appuyées par des riffs tranchants, qui passent parfois le relais à des lignes plus acoustiques, ce nouvel opus fédérateur va faire des heureux avec des brûlots tels que ‘State Of Dismay’ et ‘Digital Frontline’. Du tout grand art !
humoristique Le petit Silvant illustré qui ne rendait pas justice à son immense talent, le comédien a surtout été l’auteur de bons nombres de sketches irrésistibles de drôlerie. Et cela tombe bien, une très bonne compilation de ses plus grands moments sur scène est enfin disponible sur CD. Jésus est avec vous ! Vos plantes vertes sont magnifiques ! www.silvant.ch Thomas Bourquin
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Soul Koffi After Tears Universal
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www.quinlandroad.com Vincent Gerber
Christian Hamm
Disques Office
CONCOURS
Tout le monde ne connaît sûrement pas l’Alhambra. Véritable trésor architectural, ce palais de Grenade a servi de résidence à Charles Quint au seizième siècle. Il est rare que les lieux servent de salle de concert, mais y inviter Loreena McKennitt est une occasion trop belle de leur rendre visite en les faisant vibrer de sa musique. C’est à ciel ouvert que se produisit la diva l’année passée, y interprétant autant ses anciens titres que, pour la première fois, ceux de son album ‘An Ancient Muse’. Pour un soir, les airs irlandais se sont mélangés aux mélodies plus orientales. Ce premier concert filmé de la Canadienne est agrémenté pour l’occasion de deux CD bonus, permettant de profiter de ce moment magique dans un contexte peut-être plus commun…
www.deepmetalmechanic.com
François Silvant Best of… Une fois les dames… Une fois les messieurs 14 juin 2007. François Silvant, l’un des comiques les plus populaires de Suisse romande (le plus attachant aussi), décède au CHUV des suites d’un cancer du poumon. L’émotion est vive. Il faut dire que l’homme a su imposer au fil des années quelques personnages fort attachants dont l’inénarrable Mme Pahud (sorte de Marie-Thérèse Porchet avant la lettre). Plus connu du grand public pour son émission
Nights From the Alambra SPV / Phonag
Loreena McKennitt Nights from Alhambra Phonag
Soul Koffi After tears Soul Funky Mix DJ au Vinyl Club de Lausanne, Soul Koffi voue un véritable culte à James Brown et son orchestre les ‘JB’s’. Ce CD regroupe une soigneuse sélection de la scène soul funk du début des seventies mixée par les doigts agiles de Mr Soul Koffi. On a donc tout le gratin sans pour autant tomber dans une énième compilation facilement trouvable. Au contraire, la recherche des titres, le mélange de morceaux phares et des raretés font de ce CD un incontournable. On retrouvera donc les ambiances typiques des soirées ‘Ready Or Not’ avec ses invités tels que James Brown, Maceo Parker, Roy Ayers, Curtis Mayfield, Marvin Gaye et bien d’autres pointures. En prime, quelques apparitions de soli de saxo effectués avec talent par notre hôte. Un album qui nous tirera des larmes de plaisir uniquement ! www.myspace.com/soulkoffi Rachid Guettary
Cinéma
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Festival Cinéma Tout Ecran 2007 Voici un festival qui tient une place particulière à Genève et dans toute la Suisse, un véritable maelström d’images qui se tiendra cette année du 29 octobre au 4 novembre 2007. Orchestrer la rencontre entre cinéma, télévisions, nouveaux écrans (comme le natel ou internet) sous le dénominateur commun de la qualité est en effet une gageure. Un défi dont Léo Kaneman, directeur artistique de Cinéma Tout Ecran, va nous parler. C’était le cas de Spielberg avec ‘Duel’ et de Stephen Frears avec ‘The Snapper’. Depuis, il y a eu ‘Marius et Jeannette’ de Robert Guédiguian et ‘Les épaules solides’ d’Ursula Meier, cinéastes suisses tous les deux primés à Cinéma Tout Ecran. Nous avions fait œuvre de pionnier, et depuis personne ne conteste sérieusement que la frontière entre film de télévision et film de cinéma est absurde, comme le prouve le succès de ‘Lady Chatterley’, distribué en salle. Quels sont les évènements marquants de cette édition 2007 ?
Cette année le festival accentue sa spécificité, en s’orientant encore davantage vers la diversité des ‘écrans’. Est-ce une volonté de s’adapter à l’évolution des formats audiovisuels actuels ? Il s’agit de mettre en avant la qualité artistique des œuvres quel que soit le support. En effet, de nouveaux formats, plébiscités par les nouvelles générations, surgissent dans la culture audiovisuelle. Notre festival, toujours pionnier en matière de création audiovisuelle, a d’ailleurs ajouté deux programmes à cette treizième édition afin d’inclure les films sur téléphones mobiles et les films produits et diffusés sur Internet. Il y a de nombreux festivals audiovisuels en Suisse et en Europe, qu’est-ce qui fait la spécificité de Cinéma Tout Ecran ? Cinéma Tout Ecran a toujours défendu l’idée que le talent ne se divise pas. C’est pourquoi dès le début nous avons mis en avant le film de télévision, méprisé par le microcosme cinématographique. A l’époque nous avions constaté que de grands cinéastes réalisaient des films pour la télévision.
CONCOURS
Bien entendu les compétitions internationales de fiction et de séries internationales qui restent les fleurons du Festival, mais nous proposons également deux programmes novateurs : WEB 2.0, un colloque sur les nouvelles créations audiovisuelles et une sélection de films autoproduits et diffusés sur Internet ainsi que Cinéma Tout Mobile, un concours inédit de films pour téléphonie mobile. Comment organisez-vous la sélection des films sur les ‘autres’ écrans (par exemple sur téléphone portable) ? Ce doit être un peu différent des films pour la télévision ou le cinéma… En partenariat avec Freestudios et Base-Court, Cinéma Tout Ecran inaugure cette année Cinéma Tout Mobile, un concours international inédit de films pour téléphonie mobile qui présente en compétition des films produits pour la téléphonie mobile reflétant la création contemporaine tout en mettant en avant les nouvelles technologies. Concrètement, les participants peuvent inscrire leurs films en les téléchargeant sur le site Internet de Cinéma Tout Mobile. Le comité de sélection en choisira au maximum 50 qui seront mis en ligne pour un vote public via Internet. Les 15 meilleurs selon les votes des internautes seront présentés le 2 novembre 2007 pour la grande finale au cinéma Pathé Rialto Cornavin à Genève. Le public présent élira son film préféré. Un prix du public ainsi qu’un prix du jury récompenseront cette compétition.
La série télé est un genre qui marche fort en ce moment, pensez-vous pouvoir capitaliser sur ce succès avec votre section du festival qui y est consacrée ? Oui c’est un programme qui a de plus en plus de succès. Avec la compétition des séries, à l’affiche depuis dix ans, Cinéma Tout Ecran affirme sa modernité et dresse le panorama étonnant d’une production en pleine expansion. Ceux qui naguère osaient à peine confesser leur intérêt clament aujourd’hui haut et fort les qualités créatives et les possibilités scénaristiques de ce format particulier, qui permet à la télévision de ‘s’autonomiser’ comme média avec des qualités spécifiques. Parlez nous un peu du Programme Jeunes, une initiative salutaire en ces temps d’overdose visuelle… Nous collaborons étroitement avec les écoles : chaque jour des séances leur sont proposées avec des films de la compétition internationale en présence du cinéaste. Cela permet un échange instructif et jubilatoire avec le créateur. Pour les enfants, nous collaborons avec la Lanterne Magique qui a pour objectif d’éduquer les enfants à l’image. Nous proposons plusieurs films précédés à © Miguel Bueno chaque fois par l’intervention d’un animateur. En nouveauté cette année, un programme de séries en accord avec le concept du Festival leur sera présenté. Vos souhaits pour cette édition 2007 ? Notre devise est la qualité pour le plus grand nombre. Nous souhaitons faire partager à un public le plus large possible notre passion pour la création audiovisuelle. www.cinema-tout-ecran.ch Yamine Guettari
réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles
Gagnez des invitations pour ce festival en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci au comité d’organisation du Cinéma tout Ecran
Invitations Cinéma Tout Ecran
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Cinéma
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Cecilia Peck : en tournée avec les Dixie Chicks dans ‘Shut Up and Sing’ Les Dixie Chicks, trio féminin de musique country, superstars aux Etats-Unis, ont déclenché une tempête inattendue lorsqu’à un concert à Londres en 2003, la chanteuse Natalie émet une critique sur la guerre en Irak lancée par le gouvernement Bush. Une immense polémique orchestrée par les néo-conservateurs cloue au pilori les chanteuses qui ont osé exercer leur droit de libre expression. Cecilia Peck et sa compère Barbara Kopple ont alors proposé aux Chicks de les suivre dans cette épreuve pour immortaliser leur combat, qui va les faire mûrir comme personnes et artistes. et nous ont donné le film de ce fameux concert. C’était la première fois que quelqu’un voyait ce que Natalie avait vraiment dit. Qu’est ce que ça faisait d’être pris dans cette tourmente ?
@ Elite Film AG
Comment le projet a débuté ? Filmiez-vous déjà en tournée ? Qui a pris contact avec les Dixie Chicks ? J’ai travaillé il y a longtemps avec Adrian Pasdar, qui a épousé Natalie Maines, alors on les connaissait et on était fans. On souhaitait faire un film sur leur tournée 2003, l’année où elles avaient triomphé aux Grammy Awards et qui les a vu arriver au sommet des ventes des groupes de filles de toute l’histoire, pour voir ce qui les avait propulsées au rang de superstars et qui elles étaient vraiment. Mais elles ne voulaient pas faire ce documentaire, elles pensaient qu’elles n’étaient pas assez intéressantes (rires). En plus il y avait déjà une équipe de tournage qui filmait des petits clips pour leur site web et ça aurait fait une équipe en trop. Donc elles sont parties en tournée et dès leur premier show, Natalie fait son fameux commentaire sur la guerre en Irak. Quand on a vu les gros titres que ça a fait et qu’on les appelait traîtres et qu’on organisait des autodafés de leurs CDs, on les a appelés de suite : il fallait qu’on vienne filmer ce qui leur arrivait ! Cela leur a pris du temps pour réaliser qu’elles avaient créé une ‘histoire’ car elles étaient en plein milieu, mais finalement elles ont accepté
C’était un moment effrayant qui a culminé en menace pour leurs vies : Natalie a reçu une lettre de quelqu’un qui a menacé de l’abattre lors du concert de Dallas. Et tout le monde dans le pays savait que l’industrie de la country leur avait tourné le dos instantanément et elles se sont senties très seules : pas de soutien de leur industrie, attaquées par les médias, bannies des radios… C’était terrifiant et un véritable réveil sur ce qui arrive quand on parle avec son cœur en critiquant le gouvernement, comme le châtiment peut être sévère. Comment c’était d’assister à leur processus créatif ? Pas seulement avec le contexte, mais avec son influence sur l’écriture du nouvel album ? C’est devenu pour nous une des parties les plus personnelles du film en tant que réalisatrices, car on les a vues transformer cette expérience en art et gagner cinq Grammys avec ‘Taking The Long Way’. Toute cette épreuve les a conduites à piocher profondément en elles créativement, en écrivant ces chansons avec des paroles très intenses et personnelles, qui ne sont pas toutes sur la politique et ce qu’elles ont traversé, loin de là. Les parties les plus intéressantes furent de les voir vivre leur vie au milieu de ce chaos… Ce sont des mères, des artistes, elles sont au milieu d’une polémique politique mais leur principale préoccupation c’est leur famille et leurs
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagnez des invitations pour ‘Shut Up And Sing’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Ascot Elite Entertainment
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enfants, et faire de la musique. Comme Natalie le dit, ‘nous ne voulons pas que notre héritage soit cette déclaration politique.’ Elles veulent que cela soit leur musique. Donc nous nous sentions presque obligées d’apprendre à connaître ces femmes et leur courage. Avec l’avènement de créateur de documentaires comme Morgan Spurlock ou Michael Moore, le narrateur devient central. Mais l’une des choses les plus remarquables est comme vous n’êtes pas envahissantes dans votre film. Pourquoi ce parti pris ? Barbara et moi admirons Moore et Spurlock, mais ce n’est juste pas le genre de films que nous faisons. Nous préférons aller en profondeur dans les personnages et leurs histoires et révéler leurs motivations profondes. Nous n’avons jamais senti le besoin de nous insérer dans l’histoire, ce qui ne veut pas dire que cette façon de faire est Cecilia Peck mauvaise. Nous nous sentons juste tellement passionnées par les gens dans nos films qu’on ne ressent pas le besoin d’y être. Votre vision de votre travail a-t-elle été affectée par l’omniprésente ‘télé réalité’ ? Trouvez-vous que les gens sont plus cyniques dans leur vision des documentaires ? Le public sera toujours intéressé par des histoires vraies, mais on ne peut pas comparer la ‘télé réalité’ et le documentaire. Peut-être que ça aura un impact positif finalement. Les gens ont faim de reportages en profondeur sur les grands évènements et les petites histoires, ils ne se contentent plus de phrases chocs et de sons tronqués. Je pense vraiment qu’il y a un intérêt renouvelé pour les histoires racontées dans le style documentaire. Retrouvez sur www.murmures.info la version intégrale de cette passionnante interview ! Jenifer Cross
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Cinéma La vengeance dans la peau
De Paul Greengrass avec Matt Damon et Julia Stiles Universal Pictures Jason Bourne (Matt Damon), ex-agent de la CIA surpasse toutes les attentes, ce qui est un exploit et redoutable machine à tuer, est de retour et considérable pour un troisième volet. Toujours la bien décidé à abattre toutes les personnes qui caméra au poing, Paul Greengrass, réalisateur aux osent lui barrer le chemin. Toujours la mort aux mouvements spasmodiques, signe un véritable trousses et pourchassé par la CIA, le FBI et la pocoup de maître en clouant littéralement le speclice, il tente d’éclaircir les derniers mystères qui tateur durant deux heures à son siège Pas une hantent son passé afin de trouver un avenir. La seconde de répit ne lui est offerte, dès les pretraque recommence de Moscou à Paris en pasmières minutes, le film défile à un rythme effréné, sant par Madrid, Londres et Tanger pour se terorchestré par l’excellente musique de John Powell qui accentue encore plus le suspense. miner enfin à New York : là où tout a commencé, tout doit s’achever ! Ce dernier volet répond enfin à la question : Mais Au diable James Bond, place à Jason Bourne ! qui est Jason Bourne ? L’espion tueur amnésique Après ‘La mémoire dans la peau’ et ‘La mort dans révèle l’entière dualité de son personnage, Matt la peau’ voilà la tant attendue ‘Vengeance dans la Damon jouant avec beaucoup de profondeur un peau’. Ce troisième et dernier opus, tout droit sorti Bourne plus torturé que jamais. Au casting figude la trilogie de romans d’espionnage de Robert rent toujours Joan Allen et Julia Stiles qui interLudlum, est particulièrement réussi. Les deux preprètent leurs rôles avec beaucoup de sang froid et miers épisodes étaient déjà bons et novateurs, la d’intelligence, secondées par les excellents David modernité du personnage ayant su redonner un Strathairn, Scott Glenn et Albert Finney. A noter nouveau souffle au film du genre et faire passer la petite apparition surprise de l’acteur allemand James Bond pour un ringard, mais cette suite Daniel Brühl vu dans ‘Goodbye Lenine’.
Hot Fuzz
Un film d’Edgar Wright, avec Simon Pegg, Nick Frost Nicholas Angel est un superflic londonien, le genre surhomme qui résout toutes les situations grâce à son courage et ses flingues. Mais cette explosivité permanente fatigue ses collègues et supérieurs qui le jalousent, et lui interdit aussi une vie sentimentale équilibrée. Son chef décide donc de le muter dans la riante bourgade de Sandford, où le dernier crime a dû être une traversée de route hors des clous par un piéton. Dur changement
Après ‘Shaun Of The Dead’, parodie des films de zombie à la fois hilarante, touchante et intelligente, Edgar Wright et ses copains reviennent en force pour dynamiter un autre genre ultra codifié : le ‘buddy movie’. Vous savez ces films type ‘Tango et Cash’, ‘Bad Boys’ ou ‘L’arme fatale’ dans lesquels deux gars que tout oppose vont devoir cohabiter pour vaincre un ennemi commun, pour finir par devenir les meilleurs potes du monde après avoir explosé les méchants ? Connaissant tous les tics de ces films (action grandiloquente, fusillades surréalistes, humour hypra cool, méchants stylés et caricaturaux…), on sent qu’il y a un énorme potentiel pour faire un film drôle.
Admirez la finesse des enquêtes des ‘Hot Fuzz’ ou Gagnez des goodies du film ‘La vengeance dans la peau’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Universal Pictures
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Maxine Bucher
Universal Pictures
pour Angel qui se retrouve en tandem avec l’agent Danny Butterman, balourd pas très malin et totalement fasciné par l’aura du nouveau venu. Mais heureusement, l’ennui ne va pas durer, car d’étranges accidents se succèdent, à un rythme trop soutenu pour qu’il n’y ait pas une main criminelle derrière tout ça…
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Montage frénétique, cascades à couper le souffle, courses poursuites endiablées, ‘La vengeance dans la peau’ clôt avec brio la saga commencée en 2002 par Doug Liman. Un thriller haletant et prenant qui comblera tous les amateurs du genre par son efficacité, son suspense et son scénario bien ficelé, et offrant un vrai dépaysement avec ses décors très variés.
Hot Fuzz_A5_fr
8.8.2007
10:49 Uhr
Et bien ça n’a pas loupé, les jeunes Anglais hyper talentueux marquent encore un goal parfait, avec ce film hilarant, original et intelligent (ce qui, surtout pour une parodie, mérite d’être souligné lorsqu’on voit le niveau affligeant et la créativité nullissime d’un ‘Epic Movie’ ou d’un ‘Date Movie’). La galerie de personnages est excellente, tous pétris de défauts mais tous très attachants, et les péripéties se succèdent sans fléchir. C’est d’ailleurs la principale qualité du film, qui, sur pourtant deux heures (c’est long pour une comédie), ne baisse jamais de rythme et ne mégote pas sur les clins d’œil (‘Bad Boys 2’ et ‘Point Break’ principalement, mais pas que ; les fans d’actioners vont s’amuser). De plus l’intrigue est astucieuse, bien malin qui prévoira la ‘fin Scoubidou’ (cf. ‘Wayne’s World’). Sans hésiter la meilleure comédie de l’année, à ne rater sous aucun prétexte et à savourer en VO, ça a nettement plus de charme. Yamine Guettari
BU_A5_franz
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LA NOUVELLE COMÉDIE DES CRÉATEURS DE SHAUN OF THE DEAD
E... E LA BRAIS DS COMM ! N D’EUX ET CHAU ARMÉS N’A BESOI NNE FORTS, ILS SONT MAIS PERSO
Hot Fuzz Universal Pictures
12.7.2007
15:16 Uhr
Seite 1
MATT DAMON EST JASON BOURNE
NE RIEN OUBLIER.
12.09.07 NE RIEN PARDONNER.
THE BOURNE ULTIMATUM
La vengeance dans la peau Universal Pictures
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28 semaines plus tard
De Juan Carlos Fresnadillo, avec Robert Carlyle et Rose Byrne 20th Century Fox En Angleterre, à présent que les contaminés sont rapides qui suggèrent bien plus qu’ils ne permetmorts de faim, l’armée s’attelle à éradiquer des tent de capter ce qui se passe. Ce style particulier lieux toute trace du mystérieux virus qui s’était se retrouvera par la suite, agrémenté d’une bande répandu dans tout le pays. Sept mois après les sonore particulièrement adaptée qui rend ces moévénements, les rares survivants et ceux qui se ments assez réussis. Toute l’atmosphère du film, trouvaient à l’étranger avant que la menace ne sanglante et forte à souhait, résulte de ces passe déclare commencent à réinvestir la péninsule. sages ‘flous’. Déclarée sûre et contrôlée par l’armée, une partie de Londres leur sert de résidence en attendant Il y a quatre ans, le premier volet s’était démarque le reste de la ville soit reconstruit et ‘nettoyé’. qué par son ambiance : ces rues de Londres vides, l’organisation des survivants face aux infectés, Dans les décombres de la cité, une femme est reetc. Placée sous l’égide d’un nouveau réalisateur, trouvée par ses enfants. Les tests montrent alors la suite reprend le même principe, mais perd de une anomalie : elle a bel et bien été infectée, sans cette originalité et pèche dès lors à montrer son pour autant présenter les symptômes. C’est une intérêt. ‘28 semaines plus tard’ déçoit, oui, mais porteuse, du virus mais aussi d’espoir, car son imsurtout nos attentes, car il faut être honnête, munité pourrait permettre de le contrer. Seulement, aucun grand reproche ne peut lui être fait. Le casentre cure possible et risque de transmission, la ting est bon, avec des comédiens expérimentés frontière se révèlera bien maigre. Trop peut-être… qui laissent la vedette à de jeunes acteurs. Les questions d’éthique et de sentiment ajoutent de Les premières minutes du film montrent ce qui la profondeur aux différents protagonistes, sans pour autant en faire trop. Seulement, le scénario sera sa marque de fabrique : une scène d’action violente, avec des mouvements de caméras très cousu de fil blanc montre surtout des pistes non
Sicko
De et avec Michael Moore
exploitées à leur juste valeur. L’ambiance seule, aussi réussie soit-elle, ne parvient pas à captiver le spectateur. Difficile en définitive de démarquer cette production d’autres films du même genre. Une suite d’un grand succès qui, comme beaucoup d’autres, ne parvient pas à reproduire l’inspiration de son grand frère. Troisième volet (et amélioration ?) prévu en 2009. Vincent Gerber
Ascot Elite Entertainment
Michael Moore rue dans les brancards et met le doigt là où ça fait mal : la plus grande puissance mondiale est aux soins intensifs et son système de santé est moribond. Environ 47 millions de citoyens américains ne possèdent pas de couverture médicale et les millions d’autres qui en bénéficient se heurtent constamment aux difficultés administratives. Les malades sont abandonnés à leur sort par les politiciens véreux et les lobbys liés à la santé. Tout en enquêtant sur le système déplorable en vigueur dans son propre pays, le trublion nous emmène faire un tour d’horizon des dispositifs existants au Canada, en Grande-Bretagne et en France où les citoyens sont soignés gratuitement et humainement. C’est bien connu, mieux vaut être riche et en bonne santé que pauvre et malade !
Après avoir dénoncé les délocalisations dans ‘The Big One’, le culte des armes à feu dans ‘Bowling For Columbine’, le pouvoir de Bush dans ‘Fahrenheit 9/11’, le vengeur démasqué est de retour et nous plonge cette fois-ci avec ‘Sicko’ (qui signifie à la fois malade et cinglé en argot américain) au cœur du système de santé gangrené qui règne aux USA, seul pays industrialisé qui ne dispose pas d’un système de couverture médicale universelle. Moore se pose cette principale question : comment se fait-il que nous n’ayons pas un système de santé gratuit dans le pays le plus riche au monde ? On apprend des choses aberrantes dans ce film, les Canadiens ont trois ans d’espérance de vie de plus que les Américains, ou encore qu’un enfant qui naît au Salvador a plus de chance de survivre qu’un nourrisson qui naît à Détroit ! Toujours aussi culotté en se rendant par exemple à Cuba avec un groupe de malades, il nargue les autorités de Guantanamo afin de faire soigner gratuitement ses protégés, nous expose le dysfonctionnement de cette société américaine qui privilégie toujours
le profit à l’homme. Où est l’issue de secours pour ces patients démunis ? Car il n’y a pas de service de réanimation pour les plus faibles… Qu’on apprécie ou pas Michael Moore, il faut avouer qu’il maîtrise le film documentaire comme personne. Ce spécialiste du divertissement engagé signe un film coup de poing percutant et sarcastique. Il sait pertinemment que le pouvoir des médias et de l’opinion publique peuvent faire des miracles. Et comme ce système risque bien d’arriver chez nous, quand on se rend compte des surcoûts des assurances, nous ferions bien d’en prendre de la graine. Maxine Bucher
28 semaines plus tard 20th Century Fox
Sicko Ascot Elite Entertainment
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Allez casser une croûte avec les contaminés de ‘28 semaines plus tard’ ou constatez par vous-même que le système de santé des USA est ‘Sicko’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à 20th Century Fox et Ascot Elite Entertainment
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
27
Dvd
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Bergamote : le temps des cerises
Underground, édition collector 3 DVD
De et avec Claude Inga-Barbey et Patrick Lapp TSR / Disques Office Bergamote c’est le nom du couple formé par Monique et Roger, création du duo Claude Inga-Barbey / Patrick Lapp. Depuis les premiers pas en 1996 sur la Radio Suisse Romande, le succès de cette métaphore de la vie de couple ne se dément pas en Romandie, tant elle décrit bien toutes les phases que connaît la vie à deux. Dans cette pièce, Monique et Roger montrent une union usée, fatiguée par la désinvolture d’un homme veule et volage, et d’une femme qui cherche désespérément la reconnaissance et l’amour dans les yeux de son compagnon. Tout
cela a l’air bien triste raconté comme ça, mais la pièce n’oublie jamais d’être drôle et ironique avec ses personnages parfois hautains, caustiques ou simplement largués (Claude Blanc, l’excellent aïeul). C’est d’ailleurs tout le sel du spectacle, on passe sans forcer du rire à l’émotion, de la poésie à l’humour noir pendant ces agréables deux heures et demie. Et en bonus, vous trouverez deux courts sketches. Le premier, produit pour la TSR, une dispute autour d’un ‘vitello tonato’. Le second est l’enregistrement du passage du duo au Montreux Festival du Rire, un bel exemple de la gouaille toute romande du duo. Yamine Guettari
Flandres De Bruno Dumont, avec Samuel Boidin et Adélaïde Leroux Aventi / 369 Club Plus Auréolé d’un grand prix au ami (elle a un amant). Quand ses hommes partent festival de Cannes 2006, ce à la guerre, elle appréhende la longue attente sofilm est l’archétype du film litaire qui va venir. La guerre va changer tout le d’auteur. Dans des Flandres monde : les hommes partis au front devenus des repoussantes (fermes miteubêtes de guerre et la femme qui les attend. Le ses noyées dans la boue et cinéma de Dumont est brut de décoffrage, il faut le froid, paysages sinistres aimer les longs silences évocateurs qui laissent la prenant à peine quelques place aux regards et aux gestes lourds de sens. couleurs en été), le taciturne fermier Demester La partie guerre est en revanche peu crédible fréquente Barbe, jeune fille peu bavarde et au (des soldats français avec des M-16 ?!). Les accomportement sexuel assez décomplexé (on deviteurs non professionnels offrent des compositions nera plus tard les raisons de ce besoin insatiable). minimalistes et réalistes. Le DVD bonus permet Mi amis, mi amants, Demester se meurt d’amour de comprendre la démarche sans concession de pour Barbe qui lui fait parfois profiter de son corps Dumont, qui en laissera beaucoup sur le côté. mais ne semble pas l’aimer autrement que comme Yamine Guettari
Taxi 4 De Gérard Krawczyk, avec Frédéric Diefenthal, Samy Naceri, Bernard Farcy EuropaCorp / Dinifan Et de quatre pour cette série guest, Marseille forever… C’est un film calibré pour à succès qui continuera jeune de banlieue fan de rap où la parodie et les tant que les foules se clins d’œil appuyés (la beuh c’est cool, l’OM c’est déplaceront (il y aura donc les meilleurs, les flics c’est des crétins beaufs) prennent le pas sur l’action (tant mieux, ça coûte probablement un Taxi 5 : 4,5 millions d’entrées en moins cher !). Heureusement, le duo de méchants France et 70’000 en Suisse belges formé par Jean-Luc Couchard et François pour Taxi 4). Une suite Damiens (déjà excellents dans ‘Dikkenek’) sauve la résolument orientée comédie baraque à chacune de leur apparition, bien soutenu où le tandem Diefenthal-Naceri suit distraitement par l’abattage démentiel de Farcy. En bonus deux l’action tandis que Bernard Farcy fait son show, clips de rap tirés du film, et deux making of. Celui avec un commissaire Gilbert toujours plus taré. du film reste trop promotionnel, tandis que celui de On sent immédiatement la logique du film dès la la BO intéressera les adeptes de rap. séquence d’ouverture (bien moins spectaculaire Yamine Guettari qu’à l’accoutumée) : rap à fond, Djibril Cissé en 28
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
D’Emir Kusturica, avec Miki Manojlovic, Lazar Ristovski TF1 Vidéo / 369 Club Plus La Palme d’Or 1995 ressort dans nos contrées à petit prix dans sa généreuse édition collector 3 DVD. Ce film montre tout ce qu’est le cinéma de Kusturica : fantasque, poétique, bouillonnant… et critique (de son pays essentiellement, mais de la nature humaine aussi). Il revisite cinquante ans d’histoire de son pays en suivant Marko et Blacky, duo de combinards qui résistent à l’envahisseur nazi en magouillant. Mais ils aiment la même femme et Marko va profiter de la naïveté de Blacky pour l’enfermer dans la cave ‘pour le protéger’. Il va y rester des années, persuadé par son ami de la victoire nazie, fabriquant des armes en attendant son retour ‘en haut’. Tout est excessif dans ce film, du jeu des acteurs aux situations elles-mêmes, et c’est ça qui est rafraîchissant. Pour offrir une qualité d’image optimale et une piste DTS excellente, un disque contient le film en VO et l’autre en VF (on préfèrera la première pour le jeu des acteurs). Le troisième les bonus, qui permettent au travers d’une interview de revenir sur l’idéologie de Kusturica et à son application, dans le making of du film. Un très joli digipack qui trônera flatteusement sur votre étagère. Yamine Guettari
CONCOURS
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Taxi 4 EuropaCorp / Dinifan
The Fountain Warner Home Video
JOYEUSES FUNéRAILLES
Dvd
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Apocalypto
The Fountain
De Mel Gibson, avec Rudy Youngblood, Raoul Trujillo Ascot Elite Home Entertainment On pourra dire ce qu’on veut pour une balade mouvementée chez les Mayas, de Mel Gibson, en tout cas en yucatèque sous-titré s’il vous plaît ! L’histoire il ne fait pas de concesest simple et ne sert que de prétexte pour broder sions. Il profite de son aura sur son thème chéri, tout en nous en mettant plein d’acteur (et maintenant de la vue par de superbes mouvements de caméra et une reconstitution saisissante des rites sacriréalisateur ?) pour nous livrer à chaque fois des films ficiels Mayas du haut de leurs pyramides. Gibson excessifs, potentiellement n’oublie jamais l’entertainment et rend trépidante polémiques (surtout pour les pisse-froids) mais cette course-poursuite entre méchants Mayas et toujours remarquablement bien fichus. Et toujours le gentil indien dont on a anéanti le village (sauf sa femme et son fils qu’il doit revenir sauver). Le supil creuse le même sillon : une exploration de la barbarie humaine et un certain pessimisme sur l’enport DVD rend justice à ce spectacle dantesque vie de celui-ci de vouloir du bien à son prochain. (vive le DTS). A ne rater sous aucun prétexte ! Après l’Ecosse dans ‘Braveheart’, la Rome antique Yamine Guettari dans ‘La passion du Christ’, Mel nous emmène
De Darren Aronofsky, avec Hugh Jackman et Rachel Weisz Warner Home Video Conte métaphysique miraculeux ou obscure fumisterie élitiste ? Rarement un film n’aura autant divisé la critique lors de son exploitation (courte) en salles. D’un côté, les partisans d’un cinéaste inventif, cérébral et célébré comme le digne successeur du Dieu Kubrick ; de l’autre, les détracteurs stigmatisant une mise en scène ‘à l’esbroufe’ abusant à outrance des effets de style. Quoi qu’on en dise ou en pense, ‘The Fountain’ n’est rien de moins, rien de plus que le formidable poème visuel dédié par l’auteur (Darren Aronofsky) à sa muse (Rachel Weisz). Et, cerise sur le gâteau, Hugh Jackman, loin des personnages monolithiques qu’on lui connaît, ose enfin baisser sa garde et se montrer vulnérable. ‘A la vie, à l’amour !’ pourrait être la devise de ce film qui montre, grâce à de singulières trouvailles visuelles et une musique envoûtante, le voyage intérieur d’un homme et d’une femme pour que leur amour transcende les barrières matérielles. Le making of montre chronologiquement le chemin de croix du très exigeant Aronofosky, qui après avoir été lâché par Warner, poursuit en indépendant envers et contre tout. Un film qu’il a littéralement sorti de ses tripes et qui nous prend par là.
Blood Diamond D’Edward Zwick, avec Leonardo DiCaprio, Djimon Hounsou et Jennifer Connelly Warner Home Vidéo En 1999, une guerre civile ravage la Sierra Leone, opposant le gouvernement aux rebelles du Revolutionary United Front (RUF), les deux camps utilisant comme moyen de financement les diamants. Un conflit qui va rapprocher deux personnages que tout semble opposer : d’un côté Salomon Vandy, un pêcheur mende qui a vu son village se faire attaquer par le RUF et cherche à retrouver sa famille enlevée ; de l’autre, Danny Archer, un ancien mercenaire blanc, né en ex-Rhodésie (Zimbabwe), recyclé dans le trafic de diamants. Se basant sur cette réalité, ‘Blood
Diamond’ nous montre l’envers du décor avec des familles séparées, des enfants soldats, sans omettre l’implication hypocrite de grands joailliers. Le film dénonce, sans pour autant faire dans le mélodrame, se montrant prenant, non seulement par son sujet mais aussi par son scénario rythmé et bien pensé, et surtout des acteurs donnant une grande épaisseur à leurs personnages, pourtant très manichéens à la base (salaud cynique, gentil pêcheur, journaliste idéaliste). En bonus, un excellent documentaire rappelle la situation actuelle en Sierra Leone et fait le point sur le trafic de diamants, offrant un complément impeccable au film. Farkas
Le dernier roi d’Ecosse De Kevin MacDonald, avec Forest Whitaker et James McAvoy 20th Century Fox/Videophon Il y a une tendance récente Forest Whitaker, habité par son rôle, est l’intérêt au cinéma à se pencher sur central du film, qui aborde finalement peu les l’Afrique meurtrie au travers grands enjeux africains (pas de moralisme, de du regard d’occidentaux paternalisme ou de démagogie et c’est tant mieux). soit un peu largués dans Kevin MacDonald a plus voulu montrer comment le fonctionnement très on peut se voiler la face devant le mal quand on vit particulier des états africains dans son ombre, comment une attirance pour un (‘The Constant Gardener’), aspect d’une personne (l’un voit le pouvoir, l’autre soit totalement impliqués dans les magouilles une Ecosse fantasmée) peut cacher le reste. (‘Blood Diamond’). Cette histoire romancée du Ceux que la vraie histoire intéresse trouveront un médecin personnel écossais de l’infâme dictateur bon début de réponse dans le bonus ‘La capture Idi Amin Dada nous fait comprendre comment un d’Idi Amin’ qui fait aussi office de petit making of, jeune médecin désinvolte, peu au fait de l’Afrique, complétant le passionnant commentaire audio du va se faire charmer par un paranoïaque sanguinaire réalisateur. qui lui camoufle ses dérives. La composition de Yamine Guettari 30
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Thomas Bourquin
CONCOURS
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dans la limite des stocks disponibles Toi aussi cours après le ‘Blood Diamond’ ou Gagne le DVD ‘Apocalypto’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Warner Home Vidéo et Ascot Elite Home Entertainment.
Blood Diamond Warner Home Vidéo
Apocalypto Ascot Elite Home Entertainment
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Dvd
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300
Obsession
De Zack Snyder, avec Gerard Butler, Lena Headey Warner Home Video Protégez le papier peint, le comics a inspiré le film) et Zack Snyder c’est couvrez les meubles, cette ça : une occasion de mettre en scène de manière dantesque boucherie cinéstylisée à l’extrême une bataille de légende. philique débarque chez vous Contrairement à ce que certains voudraient voir, pas de prêchi-prêcha idéologique ici, ce qui en DVD ! Après un retentissant succès public dans les compte c’est que ça soit stylé et que ça en mette cinémas du monde entier, plein les yeux et les oreilles. Et ça marche, bon malgré certains pisse-froids sang ! De plus les femmes sont aussi à l’honneur de la critique qui jugeaient le film ‘fasciste’, on va avec une reine des Spartes qui en impose autant pouvoir constater si le spectacle garde son ampleur que son mari et finalement tire les ficelles et sauve aussi sa patrie. Un film à voir en VOST, mode DTS dans le cadre familial. La réponse : ouiiiiiiii ! C’est toujours aussi bon de voir trois cents spartiates au à fond les ballons, sur un écran le plus grand torse huilé démonter la tronche de ces salauds de possible. This is Spartaaaaaaaaa ! Perses qui veulent dominer le monde connu. Car la Yamine Guettari bataille des Thermopyles selon Frank Miller (dont
De Brian De Palma, avec Cliff Robertson, Geneviève Bujold et John Lithgow Films Sans Frontières/Willy Lugeon Brian De Palma est un grand fan d’Alfred Hitchcock et plusieurs de ses films comportent des références appuyées au maître du suspense. ‘Obsession’ est une variation sur ‘Sueurs froides’ mais avec sa propre personnalité, entre autres grâce à son style visuel si particulier et à des retournements de situation radicaux. Ecrit à quatre mains avec Paul Schrader (scénariste entre autres de ‘Taxi Driver’, ‘Raging Bull’…), sauf pour la fin remaniée par De Palma (qui divisa les deux hommes et les brouilla définitivement), le film montre le difficile deuil d’un homme d’affaires de la Nouvelle-Orléans qui a perdu sa femme et sa fille dans un enlèvement qui a mal tourné. De retour pour affaires à Florence, il revient dans l’église où il a connu sa femme et tombe sur Sandra, parfait sosie de sa défunte épouse. Ils tombent amoureux et vont se marier en Amérique, mais le comportement de Sandra devient de plus en plus étrange… Un métrage faussement lent, à l’atmosphère vaporeuse renforcé par l’usage d’un filtre, qui offre un final très inattendu. Un bonus, sous la forme un peu rébarbative de texte, mais néanmoins passionnant, explique la genèse et les influences du film.
Flower And Snake De Takashi Ishii, avec Aya Sugimoto, Renji Ishibashi Kubik Vidéo Kubik Vidéo continue son pour riches pervers, elle va passer par toutes parcours dans les méandres les humiliations : sadisme, bondage, viol… Ishii du cinéma asiatique pointu, instille dans le scénario ses propres obsessions, en sortant un autre succès qu’on retrouve dans son film le plus connu (le polar japonais largement méconnu crépusculaire ‘Gonin’ avec Kitano) : lieux obscurs, salary men détraqués, riches pervers... Le résultat ailleurs : ‘Flower And Snake’. Réalisation de Takashi Ishii, bénéficie d’une belle image et de la plastique d’Aya d’abord dessinateur de mangas pornos avant de Sugimoto, mais pâtit de certaines longueurs (la se tourner vers le ‘Pinku eiga’ (cinéma érotique), première demi-heure et les scènes de danse). Les ce film est le remake d’un film éponyme de 1974, scènes de torture, malgré leur dureté, demeurent lui-même inspiré d’un fameux roman de Oniroku pourtant électrisantes et offrent des éclairs de Dan. Livre assez malsain qui décrit l’enfer vécu beauté. Un coffret double DVD rempli de bonus par une femme mariée à un businessman véreux, met en valeur ce film, à voir en VOST bien sûr. qui la vend à un puissant yakuza pour éponger ses Yamine Guettari dettes. Utilisée comme attraction d’un spectacle
La méthode De Marcelo Piñeyro, avec Eduardo Noriega, Najwa Nimri Melimedias / 369 Club Plus J’ai toujours eu un a priori tés, et prêts, on va le voir, à toutes les bassesses positif sur le cinéma hispaet les manipulations pour l’obtenir. D’autant plus nique (espagnol, argentin, quand ils apprennent que parmi eux se cache un psychologue de l’entreprise chargé de les évaluer mexicain…) : j’aime bien son univers, ses acteurs, ses de l’intérieur. Ici pas de violence physique, même réalisateurs. Alors quand j’ai si on frôle l’incident, uniquement une insidieuse vu cet anonyme ‘La méthoet non moins fatale violence psychologique, reflet de’, coproduction argentinode ce monde déshumanisé et inhumain que sont espagnole, je n’ai pas hésité une seconde. Bien devenues les multinationales. Après un jeu d’élimination mutuelle proche de la ‘télé réalité’, le m’en a pris ! Ce film est une excellente surprise, un thriller psychologique aux petits oignons qui vainqueur aura dû descendre bien bas pour gagner vous emmène dans un huis clos tendu, dont les son poste. Que le pire loup gagne ? C’est tout le deux heures passent comme un rien. Ils sont sept drame. dans une salle de conférence au design épuré et Yamine Guettari ultra moderne de Madrid. Deux femmes et cinq hommes à vouloir le même poste à responsabili32
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
Yamine Guettari
CONCOURS
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dans la limite des stocks disponibles Participe au carnage des ‘300’ ou Prépare tes entretiens d’embauche avec le DVD ‘La méthode’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Warner Home Video et 369 Club Plus
300 Warner Home Vidéo
La méthode 369 Club Plus
54 / email : info@ cinema-tout-ecr an.ch Contact et accréd itations : tél: +41 22 800 15
CINEMA TOUT ECRAN : UN REGARD NOVATEUR
« Une rencontre entre télévision, cinéma et nouveaux écrans, un panorama de la fiction contemporaine à l’échelle internationale, un regard privilégié sur les nouvelles technologies et la multiplicité des écrans créateurs d’imaginaire, avec pour devise la qualité artistique de l’œuvre. »
COMPETITIONS INTERNATIONALES
• La sélection officielle avec des films inédits japonais, allemands, anglais, français et turques • La compétition des séries avec Bionic Woman, une première internationale de la NBC Universal, et Love you to Death, une série américaine avec John Waters • La sélection internationale de courts-métrages et l’incontournable Nuit du Court • Un hommage rendu à l’œuvre du réalisateur américain Michael Mann
NOUVEAUX ECRANS
Cinéma Tout Ecran innove en explorant les nouvelles formes de diffusion audiovisuelle. • Des films de création autoproduits et diffusés sur Internet • Cinéma Tout Mobile, un concours inédit de films pour téléphonie mobile
PLATEFORME PROFESSIONNELLE
• Le Geneva Select Market, marché international du film et de la télévision, est un rendez-vous incontournable pour la promotion de la fiction suisse et international • Les colloques Spécial Séries et Web 2.0 ; Les Nouvelles Créations Audiovisuelles figurent parmi les thèmes de l’édition 2007 • Le workshop Work in Progress développe les échanges internationaux en favorisant les coproductions entre la Suisse et l’étranger
Dvd
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Conviction
Bones, saison 1
De Dick Wolf, avec Stephanie March, Anson Mount, Jordan Bridges Universal Pictures Dick Wolf est le créateur de mort, elle suivait un programme de protection d’une galaxie de séries (c’est de témoin du FBI (ça va, vous suivez ?). Le but de très à la mode, pensez aux la série est de proposer une mouture plus jeune, Experts par exemple). Parti plus vivante car ici on suit de jeunes assistants du du succès de ‘Law & Order’ procureur Cabot qui apprennent le métier, et qui (‘New York District’ ou ont une vie en dehors de leur job (dans les autres ‘New York Police Judiciaire’ ‘Law & Order’, on voit rarement les personnages en francophonie), ont été en dehors de leur travail). ‘Conviction’ c’est un peu ‘Grey’s Anatomy’ mais avec des juristes et rajoutés ‘Law & Order : Special Victim Units’ (‘New ça fonctionne assez bien. Mais cette série du York Unité Spéciale’), ‘Law & Order : Criminal Intent’ (‘New York Section Criminelle’) et ‘Law & vendredi soir de NBC fut stoppée après une saison car elle s’est faite écraser par sa rivale de CBS, Order : Trial By Jury’ (‘New York Cour de Justice’). ‘Conviction’ se greffe à cet univers en reprenant le ‘Numb3rs’. Cette intégrale sert d’épitaphe. personnage d’Alexandra Cabot, mise à l’écart de Yamine Guettari la série ‘New York Unité Spéciale’, car menacée
De Patrick R. Norris et Sanford Bookstaver, avec Emily Deschanel, David Boreanaz, Michaela Conlin et Eric Millegan 20th Century Fox / Videophon L’histoire commence quand le Dr Brennan, anthropologue à l’Institut Jefferson et écrivain de romans, rentre de voyage et se fait arrêter à l’aéroport. Elle doit aider l’agent Seeley Booth, qui travaille dans une division du FBI, sur une affaire criminelle. L’agent Booth fait appel au Dr Brennan dans le cas où les victimes sont si décomposées qu’il est quasi inutile d’utiliser les moyens traditionnels pour autopsier les corps. Le titre de la série ‘Bones’ (la traduction littérale est : os) est le surnom que donne l’agent Booth au Dr Brennan, qui ne l’apprécie guère (il est vrai que ce n’est pas très valorisant). La série est inspirée de la vie du médecin légiste et écrivain Kathy Reichs ce qui lui donne son univers particulier et son intérêt principal. ‘Bones’ fait partie des nouvelles séries où les personnages principaux ne s’entendent pas forcément tout le temps mais qui arrivent tout de même à résoudre les affaires. Au menu : les vingt-deux épisodes de la première saison, des commentaires audio (pas trop, juste ce qu’il faut). Comme toute série récente qui se respecte, le son est en DD 5.1 anglais et en français.
Damo, partie 1 De Lee Jae-Gyu, avec Ji-Won Ha, Min-Joon Kim GCTHV / Disques Office Cette mini-série de quatorze épisodes d’une heure a gagné de multiples prix aux Asian Television Awards, ce qui explique sa sortie dans nos contrées. Elle mélange le ‘drama’ (les séries sentimentales à la sauce asiatique, pendant des ‘soap’ américains), le Wu Xia Pan (film de sabre chinois), l’enquête policière et les jeux politiques, ce qui lui donne de réelles qualités scénaristiques. Dans la Corée de 1692, la jeune et belle Jang Tchaeok est une Damo, une enquêtrice de la police sous couvert d’une situation de serveuse de thé. Tiraillée entre son devoir et
ses penchants amoureux pour un brigand et son supérieur, elle devra choisir… Malgré les tics qu’elle prend de son côté ‘drama’ (musique hypertrophiée, flash-backs larmoyants, jeu d’acteur exagéré), le léger manque d’action (les combats, à la ‘Tigre et Dragon’, sont trop rares) et un format trop long (une heure est le standard en Asie ce qui oblige à coller des intrigues additionnelles dispensables), cette série tient la longueur. Passés les deux premiers épisodes un peu mous, on se prend au jeu. En outre le coffret regroupant ces sept premiers épisodes est superbe, avec un long livret offrant une mine d’informations sur la Corée médiévale.
Pierre-Alain Surdez
Yamine Guettari
Mon oncle Charlie, saison 2 De Lee Aronsohn et Chuck Lorre, avec Charlie Sheen, Jon Cryer, Angus T.Jones Warner Home Video Charlie Harper est un riche voisine envahissante et les conquêtes variées de quadra fêtard et coureur de Charlie, la cohabitation va être mouvementée ! jupons à l’humour ravageur, Charlie Sheen signe son retour dans le petit monde vivant grassement des jingles des sitcoms en reprenant quasiment trait pour trait qu’il compose pour la pub. son personnage d’adjoint au maire de ‘Spin City’ Mais sa vie de patachon va (il remplaçait alors un Michael J. Fox trop malade), être bouleversée quand son personnage qui ressemble beaucoup au Charlie de petit frère et son neveu vont la vie réelle, dit-on. Ce coffret offre le minimum : lui demander l’asile dans sa villa de Malibu après VOST et VF en 2.0 Dolby Surround, sans l’ombre un divorce houleux. Son frère est aussi coincé d’un bonus. Mais c’est bien suffisant pour profiter et maniaque qu’il est cool et charmeur, et son de cette hilarante série, qui sans révolutionner le neveu n’est pas précisément un enfant modèle genre (contrairement à ‘Scrubs’ par exemple) fait (fainéant, glouton, menteur… des qualités que mouche. Charlie admire en fait !). Entre une mère indigne Yamine Guettari et égocentrique, une ex-femme terrifiante, une 34
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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dans la limite des stocks disponibles Gagne les saisons 1 et 2 de ‘Mon Oncle Charlie’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Warner Home Video
Mon Oncle Charlie Warner Home Vidéo
Théâtre
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L’ABC du théâtre chaux-de-fonnier Fondé en 1967, le centre de culture ABC a choisi cette nouvelle saison pour fêter ses quarante ans d’activités. Un choix qui s’explique facilement puisque cette année ce théâtre voit arriver une nouvelle tête à sa direction. Centre de culture, théâtre et cinéma, l’ABC évolue entre deux mondes, à mi-chemin entre un centre associatif et un centre professionnel. Les deux directeurs, Julien Moeschler pour le cinéma indépendant et Robert Sandoz pour les arts de la scène, sont soutenus par un comité actif et participatif.
Successeur de Jean-Jacques Roubaty, Robert Sandoz se considère avant tout comme musicien. Après avoir suivi des cours de guitare et chant au Conservatoire, c’est un peu par hasard et pour dépanner des amis qu’il a commencé à faire du théâtre. Il est très attaché à l’ABC puisque c’est son ancien directeur, Francy Schori, qui lui a donné la chance de monter sa première pièce: ‘Le pain de Roméo’ d’Olivier Py. Il a également été l’assistant de Gino Zampieri, directeur du Théâtre Populaire Romand, durant un an. Il a ensuite été deuxième assistant à la mise en scène d’Olivier Py, pour sa pièce ‘Les vainqueurs’, jouée au Festival d’Avignon et au Théâtre National Populaire de Lyon. ‘En parallèle, j’ai toujours continué à faire de la musique. En rentrant de Lyon, on a fait un premier CD qui a bien marché. Un deuxième est en préparation’, ditil. Depuis 2002, Robert Sandoz s’occupe aussi de sa compagnie ‘L’outil de la ressemblance’, créée avec Stéphane Gattoni. ‘Mon nouveau travail ralentit forcément un peu l’allure, mais on a maintenant une reconnaissance qui fait que chaque jour n’est plus une bataille’, se réjouit-il.
Pour la programmation de cette nouvelle saison, Robert Sandoz est parti de deux axes précis qui font la force de l’ABC : accueillir le plus de formes d’art possible et soutenir les artistes régionaux. Etre ouvert à tous les arts et donner un coup de main aux jeunes sont les deux idées importantes que souhaite véhiculer ce jeune directeur. Il n’y a pas suffisamment d’endroits à La Chaux-de-Fonds où recevoir des spectacles de danse, de musique classique contemporaine, de jazz improvisé, de chanson ou performance. ‘Si le Théâtre ABC arrêtait ce pourquoi il est fait, il y aurait un manque’ ajoute Robert Sandoz. Dans cette idée, les créations de troupes suisses ou étrangères ont été programmées en fonction des artistes locaux. Même si ce petit théâtre n’a pas l’étoffe d’un ‘vrai’ lieu de création, elle en a toujours beaucoup accueillis. ‘Le système : j’attends d’avoir vu, avant de vous accueillir la saison prochaine, tue la créativité’, s’insurge Robert avant d’ajouter : ‘Même si certaines fois on n’a pas le choix’.
Les quarante ans de l’ABC seront célébrés lors d’une grande fête, qui aura lieu du 21 au 29 septembre. La programmation est à découvrir sous peu sur le site internet, mais il est déjà possible de vous dévoiler quelques morceaux choisis. Au Théâtre Allemand, la compagnie Alakran présentera son spectacle ‘Epiphaneïa’ ; le groupe ‘Ceux qui marchent debout’ qui ont participé à la bande-son des films de Klapisch, viendra distiller sa fanfare électro ; une soirée tango mise en place par Manu Guber réunira une trentaine d’artistes ; le théâtre de la grenouille jouera ‘La reine des couleurs’ pour les enfants ; un documentaire de Samuel Chalard offrira un regard sur les quarante années d’activités de l’ABC ; Plonk et Replonk seront présents également, accompagnés de bruiteuses de France culture pour leur tout premier spectacle, et pour que la réunion des lieux soit totale, il y aura une soirée ‘feel the food’ avec le restaurant de l’ABC. Les coups de cœur de la programmation de Robert Sandoz sont trop nombreux pour être tous cités. Quelques morceaux choisis : le Festival de danse Antilope, la création ‘Vakuum’ mélangeant musique contemporaine, installation plastique et théâtre, qui occupera tous les lieux du centre au mois de mai, ou ‘My way’, un spectacle de trentenaires loufoques qui racontent leur vie en y intégrant le langage des signes. Un journal ovni, un programme détaillé et un site internet rajeuni, cette nouvelle saison 2007 / 2008 s’annonce prometteuse. www.abc-culture.ch Mary L. Pellet
Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Arts
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Visions pour Genève – Braillard : 3 regards sur Genève C’est en 1907 que Maurice Braillard, né à Auvergnier en 1879 et décédé à Genève en 1965, ouvre son propre bureau d’architecture dans la cité de Calvin. Conceptualisant à partir du dessin, ce visionnaire a réalisé des projets audacieux, tels que le téléphérique du Salève, les immeubles-squares de Montchoisy, la cité Vieusseux et la Maison Ronde (cinq immeubles en hémicycle). Son œuvre, qui regroupe plus de trois cents projets, fut reconnue par la Ville de Genève qui a donné son nom à une rue et classé monument historique la Maison Ronde dans le quartier de Saint-Jean.
Programme des conférences 19 septembre 2007 Genève, ville internationale 26 septembre 2007 Genève comme agglomération 3 octobre 2007 Les éco-quartiers 10 octobre 2007 Genève : compacte ou diluée ? 17 octobre 2007 Organiser le renouveau architectural de Genève L’entrée est libre mais il est conseillé de réservé par téléphone au 022 311 17 17 ou par courrier électronique à véronique@braillard.ch comme pour l’exposition, les visions urbanistes pour Genève, chacune aura une thématique particulière à développer, telle que ‘Genève, ville internationale’, ‘Genève comme agglomération’ ou encore ‘les éco-quartiers’.
Fondée en 1987, la Fondation Braillard Architectes (FBA) a pour objectif principal la sauvegarde et la présentation au public des archives et des œuvres de Maurice Braillard et de ses fils, également architectes. Parallèlement, elle s’est également donné pour mission de réaliser des recherches scientifiques en collaboration avec d’autres institutions. Son constat est qu’architecture et urbanisme doivent tenir compte de la société actuelle et qu’il est nécessaire de concilier les deux. Aucun projet d’architecture ne peut en effet être réalisé sans des connaissances préalables approfondies de l’espace bâti et des pratiques sociales existantes. L’année 2007 marque non seulement les vingt ans d’existence de la Fondation Braillard Architectes mais également le centenaire de la création du bureau d’architecture de Maurice Braillard. Une occasion de célébration que la FBA ne pouvait pas laisser passer. Elle organise donc un événement d’envergure du 13 septembre au 20 octobre 2007 avec au programme une exposition et des soirées thématiques sur l’avenir de Genève en matière d’urbanisme. Intitulée ‘Visions pour Genève – Braillard : 3 regards sur la ville’, l’exposition permet au visiteur
de découvrir ou redécouvrir les Braillard et leurs créations les plus marquantes. Plans, maquettes, photos et films donnent un bon aperçu de l’œuvre de cette famille d’architectes. Des animations vidéo ont même été créées pour insérer virtuellement les projets jamais réalisés des Braillard dans la Genève d’aujourd’hui. Le résultat est surprenant. L’exposition est visible du lundi au vendredi de 11h à 19h dans les locaux de la société de production FreeStudios au 3 rue Gourgas, à Genève. (Entrée libre)
A l’heure où la première ville suisse romande semble sur le point d’exploser, que les prix de l’immobilier flambent et que les logements libres font cruellement défaut, il est nécessaire de s’arrêter et de trouver des solutions. Pourtant des projets et des initiatives ne manquent pas, il faut simplement l’impulsion pour leur donner vie. Il y a cent ans, un architecte s’était déjà posé les mêmes questions quant à l’avenir de sa ville… Du 13 septembre au 20 octobre 2007 dans le Grand Studio de FreeStudios à Genève http://braillard.ch/ Katia Margraf
Parallèlement à l’exposition, la Fondation Braillard Architectes a mis sur pied une série de soirées thématiques, l’objectif étant de créer un lieu de rencontre et d’échanges pour débattre de grands projets genevois et régionaux. Elles s’adressent aux acteurs de l’urbanisme genevois, que ce soit les autorités cantonales et communales, les promoteurs ou les associations, mais aussi à un public intéressé par l’avenir de la ville. C’est ainsi que chaque mercredi soir, l’avenir et la mise en œuvre de cinq projets d’envergure actuels seront discutés. Des intervenants de tous milieux, que ce soit universitaires, politiques, associatifs ou immobiliers, prendront part à ces tables rondes afin de permettre un échange constructif. Si le thème général de ces conférences sera, Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Livres
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La fureur de lire 2007 : Cap sur les orients extrêmes ! Pour une fois que la Suisse soutient la culture, cela se souligne et on en parle dans Murmures ! Du 19 au 23 septembre prochain, le département de la culture de Genève organise un événement littéraire au nom évocateur et poétique, ‘La fureur de lire’, en collaboration avec le Cercle de la Librairie et de l’Edition. Cet événement bisannuel permet aux lecteurs de rencontrer tous les acteurs de la chaîne du livre 38: bibliothécaires, libraires, éditeurs, auteurs et illustrateurs. ‘La fureur de lire’ a lieu à la Maison communale de Plainpalais. Au programme : rencontres avec des auteurs, lectures, signatures, expositions, projections, spectacles, ateliers d’écriture. Un bar aux saveurs orientales est aussi prévu pour que les festivaliers puissent se restaurer. Rencontre avec le chef de projet du festival, Dominique Berlie. Comment est née l’idée de départ de ce festival et depuis quand existe-t-il ? Au départ nous avons reproduit à Genève ce qui a été lancé en France par Jack Lang il y a déjà quelques années ; le nom de cette manifestation a changé au gré des gouvernements, mais nous avons voulu garder le nom ‘La fureur de lire’ car nous adorons cette idée de fureur. C’est déjà la douzième édition ! Combien attendez-vous de visiteurs et à quel public s’adresse ce festival ? L’année dernière nous avons eu entre dix mille et douze mille visiteurs durant les cinq jours que dure cette manifestation. Certains viennent pour les expositions, d’autres pour les ateliers d’écriture ou pour le comptoir du livre. Ce festival est destiné non seulement aux amoureux des livres mais nous souhaitons l’ouvrir au plus grand nombre. Nous avons une programmation jeunesse très intéressante pour le jeune public : l’auteur Lisa Bresner, l’illustrateur Marcelino Truong, la conteuse Catherine Zarcate et le lauréat du prix Enfantaisie Chen Jiang Hong viendront rencontrer les plus jeunes… Pourquoi le thème des ‘Orients Extrêmes’ cette année ? La littérature asiatique est émergente et nous aimerions faire découvrir sa richesse au grand public. Trois pays seront présents à La fureur de lire : L’Inde, la Chine et le Japon. Tous trois sont en pleine évolution entre le traditionnel et le moderne ; la littérature aide à la compréhension de ces pays en pleine mutation. La littérature indienne sera représentée par deux grands écrivains : Tarun Tejpal, et Shashi Tharoor. Parmi les romanciers chinois seront présents : Mo Yen, Yu Hua et Dai Sijie ; et enfin la littérature japonaise sera présentée par des spécialistes comme Agnès Giard ou David Heim. Quels sont les manifestation ?
points
forts
de
cette
On peut citer parmi les points forts, le cycle de conférences ‘Rituels, langues et sortilèges’ sur le 38
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site d’Artamis, la projection gratuite de ‘Pompoko’ au cinéma Bio 72, diverses expositions, dont une sur l’illustration coréenne à la Villa Bernasconi et la fameuse histoire de la cloche de Shinagawa, en kamishibaï au Musée de l’Ariana.
Est-ce qu’il y a des nouveautés cette année ? L’une des principales nouveautés de cette édition 2007 est la ‘route du livre’, qui traversera dix-huit librairies en ouverture de ‘la Fureur’ le mercredi 19 septembre. Le gagnant du concours recevra le nombre de centimètres de sa stature en livres ! Est-ce que la lecture occupe une place assez importante dans notre société ? Il faut entretenir la flamme chez les lecteurs et chez la nouvelle génération. La lecture est un geste intime et la littérature a un rôle important à jouer pour l’avenir. www.lafureurdelire.ch Nadja Hofmann
Livres De sanglants cochons !
Entretien avec Mo Hayder
Nous avons eu la chance de rencontrer Mo Hayder lors du festival international de films fantastiques de Neuchâtel. Comment avez-vous réagi à l’invitation de participer au jury d’un festival de films fantastiques et que pensez-vous du genre ? C’est fantastique ! Je réalise un de mes rêves : passer toute la journée au cinéma (rire) ! En ce qui concerne le genre, j’y suis très attachée. Dans mes romans, j’explore les fondements du polar, pas vraiment le fantastique. En Angleterre ou aux Etats-Unis, nous n’utilisons pas ce mot. En fait le terme ‘fantastique’ sert d’entonnoir pour plein de genres comme l’horreur, le thriller, le polar. Tous ces genres peuvent à tout moment devenir fantastiques suivant leur traitement. Dans mon parcours, j’ai commencé avec des histoires policières plus ou moins classiques pour essayer de migrer vers d’autres genres, la fiction historique avec ‘Tokyo’ ou l’horreur avec ‘Pig Island’. Mais je pense que mes romans possèdent tous un élément spécifique qui les rend plus gothiques que fantastiques, bien que les deux termes se rejoignent. Dans votre parcours atypique, pourquoi avoir choisi l’écriture ? Pour moi l’écriture est en quelque sorte une méthode me permettant de mettre de l’ordre dans ma vie, de la documenter. Si vous vivez une vie bien remplie, c’est extraordinaire de pouvoir en garder une trace. Cela agit également de manière exutoire. C’est probablement pour cette raison que l’écriture me correspond autant et que j’en suis arrivée à en faire mon travail. La plupart des femmes écrivains actuelles oeuvrent plutôt dans le polar pur. Vos histoires, par leurs côtés morbides, sont plus proches d’un style masculin. Pourquoi ce choix ? Je suis très contente que vous me posiez cette question. Mo Hayder n’est pas mon vrai nom. Je l’ai justement choisi pour son ambiguïté. Si ma
CONCOURS
photo ne figure pas au dos de mes livres, le lecteur ne sait pas tout de suite si je suis un homme ou une femme. J’aime jouer sur cette dualité. Je pense sérieusement qu’il est important, pour mieux © Arnaud Février apprécier les histoires, de ne pas trop connaître de choses sur l’auteur. Prenez l’exemple du livre ‘Geisha’, raconté à la première personne. Pourtant ce livre est écrit par un homme (Arthur Golden), magnifiquement bien écrit d’ailleurs, mais quand je me suis aperçue que l’auteur était un homme, j’étais déçue. Les éditeurs ne devraient pas mettre la photo des auteurs sur les livres. Malheureusement, c’est probablement une demande du public qui est intéressé de voir à quoi ressemblent les écrivains (rires).
Je ne peux pas vraiment répondre à cette question, car je ne connais pas la réponse. Quand j’écris, je le fais automatiquement à travers les yeux d’un homme. Même si j’écris à la troisième personne, mes personnages sont toujours masculins. Je trouve très difficile d’écrire d’un point de vue féminin. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être parce qu’il n’y a pas de bons personnages féminins dans la littérature, ou alors tout simplement quelque chose de beaucoup plus personnel, à l’intérieur de moi. Pensez-vous que le fait que vous soyez une femme vous donne une sensibilité différente sur certains sujets ? Exactement. En étant une femme, il y a certains sujets nous concernant que je ne peux pas aborder avec ma sensibilité de femme, sauf en me mettant dans la peau d’un homme et vice versa, je pense. Cela me donne également une certaine liberté pour explorer des sujets typiquement masculins qu’un homme ne pourrait définitivement pas soulever.
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éd. Presses de la Cité
Joe Oakes est journaliste. Sa spécialité : démystifier des supercheries paranormales. Quand il entend parler d’une vidéo amateur montrant une créature démoniaque adorée par les adeptes d’une secte sur une île en Ecosse, il ne lui en faut pas plus pour éveiller sa curiosité. Sceptique de nature, Joe n’imagine aucunement ce qu’il va découvrir sur Pig Island. Mettant à jour un terrible secret, il sera confronté à un vieil ennemi et devra faire face à des pulsions enfouies au plus profond de lui-même. Personne ne sortira indemne de ce voyage au bout du mal ! Chez Mo Hayder le polar flirte avec l’horreur. Furieusement ancrées dans une réalité crue, ses histoires ne sont jamais bien loin d’un fantastique inquiétant. ‘Pig Island’ ne déroge pas à la règle. Choquant, dérangeant, diablement efficace… pour notre plus grand plaisir. Frissons (de dégoûts) assurés. Jean-Yves
Est-ce une raison pourquoi vos personnages principaux sont souvent des hommes ?
Gagne un exemplaire de ‘Pig Island’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux Presses de la Cité
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Pig Island
Pouvez-vous nous donner un exemple ? Mon second livre, ‘L’homme du soir’, parle de pédophilie. Si un homme l’avait écrit, cela aurait été certainement considéré comme malsain. La même chose avec mon troisième livre. ‘Birdman’ raconte l’histoire d’un tueur en série sexuel très sadique. Ces sujets sont très difficiles à aborder par des hommes, ce sont des sujets sensibles, tabou, très liés au côté masculin. Dans un sens c’est triste, car je pense que les gens personnalisent trop ce que les auteurs écrivent. Chaque écrivain devrait pouvoir s’exprimer sur n’importe quel sujet, sans se soucier de ce genre de considérations. www.mohayder.net Jean-Yves
Pig Island Mo Hayder éd. Presses de la Cité
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Amour dans une petite ville
Lettres mortes
Wang Anyi
Shaun Hutson
éd. Picquier Durant la période de la révolution culturelle en Chine, deux jeunes danseurs vont se rencontrer. Ils s’entraînent tard le soir, ils ont la même envie de progresser. Essayant de s’aider l’un l’autre, ils vont se repousser pour mieux se retrouver. Au fil des nuits, ils se retrouveront loin des regards et le jour ils prendront malice à se disputer devant les autres. Devant cette
nouvelle expérience, ils se sentent perdus, en détresse… Ce roman se lit d’une seule traite. L’écriture est sensuelle, parfois dure, bref sans censure, comme le veut souvent le régime chinois. Parlant de sexe sans fausse pudeur, ce livre a fait scandale auprès de l’opinion publique à sa sortie en 1986. Faisant partie d’une trilogie, la suite est actuellement en traduction. A découvrir j’espère très prochainement… Carole-lyne Klay
Anatomie d’un crime Elizabeth George
éd. Presses de la Cité Reprenant là où s’arrêtait sa dernière enquête, avec le meurtre de la femme de son inspecteur, Elizabeth George a décidé de se pencher sur le tueur. Joel, métis de douze ans, n’a pas eu une enfance facile dans les quartiers les plus défavorisés de Londres. Lorsque son frère devient la cible d’un gang, il va faire un pacte avec un homme puissant... L’auteur se lance dans
le roman social, nous dépeignant la vie dans les ‘mauvais’ quartiers d’une ville avec force détails et anecdotes. Peut-être trop, car l’histoire a de la peine à décoller. En outre, on peut regretter que l’histoire et les personnages soient trop stéréotypés et ressemblent presque à un conte à la Charles Dickens. Ça se lit bien mais au final, on attend avec impatience la nouvelle enquête avec Lynley et Havers. Katia Margraf
Le royaume de Tobin, tome 5 Lynn Flewelling
éd. Pygmalion Tant qu’une fille issue de la lignée de Thelalimas le défend, le royaume de Skala ne sera jamais asservi. Telle est la prophétie. Sécheresse, famine et peste sévissent dans le pays depuis qu’Erius a pris le pouvoir et tué toutes les descendantes. Tobin est l’unique survivante, elle grandit comme un garçon, ignorant sa nature de fille. Les années passent et
Tobin apprend la vérité mais elle doit la cacher à tous, même à Ki, son meilleur ami. La peste fait des ravages dans la capitale et une nuit elle est attaquée par l’ennemi. Erius est tué et Korin se proclame roi. Tobin révèle enfin sa véritable nature et lève une armée pour combattre son ennemi qu’elle connaît bien. Belle fantaisie saluée par Robin Hobb, ce cycle se lit avec plaisir et nous fait attendre avec impatience la suite. Janie
éd. Bragelonne Un début normal pour un bon livre policier : deux flics à la poursuite d’un dangereux maniaque, une course poursuite suivie d’une arrestation musclée. Mais la deuxième affaire est un peu plus bizarre. Un homme se met à hurler dans la nuit ; quand les policiers arrivent sur place, ils entendent les cris mais doivent enfoncer la porte pour pénétrer dans la villa. L’homme est affreusement mutilé, on lui a arraché un œil et aucune empreinte n’est trouvée. Pire, toutes les issues sont fermées de l’intérieur. Comment le meurtrier est-il ressorti ? Un deuxième crime suit rapidement, reproduisant exactement le même schéma. Qui est ce meurtrier et comment fait-il ? ‘Lettres mortes’ fait partie de ces livres angoissants qu’on n’a pas envie de lire seule la nuit mais qu’on ne peut pas arrêter ! Eliane Bernard
Ni d’Eve ni d’Adam Amélie Nothomb
éd. Albin Michel Amélie Nothomb retourne au Japon, pays où elle est née et qu’elle chérit au plus profond d’elle. Elle décide de mettre une annonce, proposant de donner des cours particuliers de français. Rendez-vous est donné dans un café avec un jeune étudiant japonais. Toutefois lors de leur échange téléphonique, ils n’ont donné aucun détail sur leurs physiques. Son futur élève arrivera droit sur elle avec l’assurance de ceux qui savent à qui ils ont à faire. Seizième roman d’Amélie Nothomb, qui nous donne rendez-vous chaque rentrée littéraire. Ce roman autobiographique vient se placer dans l’ordre chronologique, avant son autre livre basé sur son expérience au Japon, ‘Stupeur et tremblement’. Pour moi, ce livre fait partie de ses meilleures, qui décrivent sa vie et sa façon de voir les choses. Carole-lyne Klay
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Sports
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Les Nissan Outdoor Games by Columbia Grande manifestation des sports extrêmes en Suisse, cette troisième édition a prouvé encore une fois qu’elle était l’une des plus importantes de l’année. Les partenaires ont reconduit leur confiance et cela s’est bien ressenti pendant toute une semaine de pur sport extrême !
Comme c’était prévu, la seconde partie de l’événement était dédiée au public. Elle avait commencé dès le jeudi 28 juin dans l’après-midi, vers les 14h, avec une kermesse proposée aux visiteurs sur la Stadthausplatz d’Interlaken. Le public a profité de la présence des athlètes qui faisaient des démonstrations de leur sport favori et ils ont aussi pu s’initier à certaines disciplines, avec le luxe d’avoir comme moniteur certains sportifs reconnus dans le milieu. La soirée d’ouverture a été aussi bien accueillie, malgré les quelques heures de retard par rapport au planning. Mais, il faut aussi le dire, les gens ne l’ont pas vraiment remarqué, grâce notamment à l’ambiance très festive qui a régné sur la Stadthausplatz. Finalement, la soirée d’ouverture
s’est finie très tard et le public a pu profiter des nombreuses projections de films de sport, de la musique, ainsi que des nombreuses animations proposées par la grande équipe d’organisateurs des Outdoor Games. Le grand événement de cette année était aussi l’arrivée d’une piste de ‘dirt’ au centre d’Interlaken. Issu du BMX, le ‘dirt’ consiste à enchaîner une série de sauts en VTT sur une piste en terre. C’est une discipline extrêmement spectaculaire que le public a pu admirer, puisque cela se passait très près des spectateurs. La grimpe aussi était l’invitée d’honneur, avec le Boulder Master IFSC (International Federation Of Sport Climbing) qui recevait les grands de la grimpe internationale. Côté résultats de cette manifestation, puisque c’était le plus attendu, les six équipes sélectionnées pour cette troisième édition ont pu dévoiler leurs exploits filmés et photographiés pendant le temps prévu à cette occasion-là. Le public, très présent lors de la cérémonie de clôture à la Stadthausplatz, a pu apprécier les différents courts métrages proposés en fin de soirée. Ce fut une soirée très animée et divertissante, grâce aux films qui étaient en général basés sur l’humour, laissant parfois de côté les prouesses sportives dignes du sport extrême. Une équipe est finalement sortie du cadre comique avec des séquences filmées,
inspirées d’un scénario pour le moins attendu : Le temps ou le contrôle du temps. C’est ainsi que l’équipe Ephémère des frères Falquet a remporté pour la deuxième fois consécutive le prix du meilleur film vidéo des Outdoor Games 2007. Une équipe dynamique et innovatrice composée de Béa Löffler, Ludovic May, Raphaël Thiebaut, Frédéric et François Nicole, Yves Burri, Mathias Roten et Dom Daher, le photographe de l’équipe. Un personnage au talent enfin reconnu dans cette compétition qui lors de l’édition précédente n’avait pas pu remporter la compétition du meilleur diaporama de photos, alors que la plupart des gens présents lors de la cérémonie et aussi certains journalistes le donnaient comme grand gagnant. Cette fois c’est chose faite, Dom Daher remporte le prix du meilleur diaporama de photos 2007. Un prix bien accueilli par l’ensemble de son équipe, qui pour l’occasion sort comme la grande gagnante de l’édition 2007 emportant avec elle les meilleurs prix de la compétition. Des images spectaculaires et des courts métrages captivants qui peuvent être appréciés par tous sur le site Internet des Outdoor Games. www.outdoorgames.ch Carlos Mühlig © Outdoor Games © Carlos Mühlig Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Voyage Le Lavaux aux couleurs Chaque automne, face au lac Léman, un tapis Sienne, se de flamboyantes, ombre brûlé e, jaune d’or et terre changent urs coule Les . treux déploie entre Lausanne et Mon viticole, ment ronne l’envi de ntiel l’esse mais ns, avec les saiso depuis O ESC l’UN de qui fait partie du patrimoine mondial qui nnies déce des long au tout t intac le 28 juin 2007, est resté ux Lava Le es. suiss ns régio ines certa hir enva ont vu le béton la entre ibre équil un er est une région calme qui a su trouv ment loppe déve le et strale ance ité pour suite d’une activ en terrasses urbain moderne. C’est ainsi que les vignobles découvre qui ur visite le t eillen superposé es du Lavaux accu rs les trave à me l’hom par né façon l, pore un paysage intem ture hitec d’arc nge âges. Un hasardeux et heureux méla e comm es villag des dans rer admi pittoresque, que l’on peut aire, millén re icultu d’agr et in, phor t-Sa Sain et Lutry, Cully fruit d’une très car le vin, dans la région du Lavaux, est le ancienne tradition.
de marche. Un parc ours thématique, inauguré en 1998, désigne les endr oits le sigle GT de chaque appellation, et les panneaux avec les petits dans nter s’orie de t etten perm , rsée) (grande trave adep tes les : ibles poss i chemins. D’autres sport s sont auss onné e rand la dans eur bonh leur eront de nordic walking trouv mois au ées et la compétition, des courses sont programm leur à ont ils golf, de eurs de novembre. Quant aux amat Brêt. de lac du près trous uit dix-h de in disposition un terra
romaine, bien L’histoire du Lavaux commence à l’époque penser qu’il nt laisse iques éolog arch ges vesti que certains Dans tous tôt. plus y eut des villages lacustres beaucoup apparaît e’, vallé ‘la dire veut qui ux, les cas, le terme Lava village le nait désig et siècle e XII au fois ière pour la prem forêt s de osée comp ine de Lutry et ses envir ons. A l’orig et de maquis, la région fut défriché e sous l’égide des moines Cisterciens, d’abord à Dézaley, l’un des premiers vignobles. Malgré la difficulté de la tâche, ces cultures eurent un grand succ ès et ne tardèrent pas à se répandre dans les terre s voisines. Actuellement, le vignoble de Lavaux occupe plus de sept cents hectares sur trente-deux kilomètres et bénéficie d’excellentes conditions d’ensoleillement. La topographie de l’endroit, si particulière, donne lieu à des proc édés originaux pour sortir le raisin des vigne s aprè s la récolte, comme l’usage d’hélicoptères. Le Lavaux comprend huit appellations différentes : Lutry, Villet te, Epesses, Calamin, Dézaley, Saint-Saphorin, Chardonne et Vevey-Montreux. Parmi les cépage s, on trouve le Chasselas, le Pinot Noir et le Gamay. invitent à la Un grand nombre d’offres touristique s vins. D’avril ses de et ux connaissance des terrasses du Lava à bord d’un n régio la ourir parc de à octobre, il est possible ers étroit s senti les rse trave qui , Cully de nt parta , petit train sses de terra Les aux. cave à la découverte des différents ux batea les car n, Léma le is depu es visibl i Lavaux sont auss Si lac. du bord du de la CGN relient entre elles les villes du ipaux princ its attra des l’un le vin est, sans conte ste, le caractère Lavaux, le voyageur peut également admirer in péde stre chem le t original du paysage en empruntan Château au anne Laus de pique qui relie le Musé e Olym s et demie heure huit on envir sente repré qui et on, de Chill 44
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pour autant Ceux qui cherchent l’animation des villes, sans antés de ench t seron hants attac si ages pays quitter ces Riviera la de villes les découvrir Vevey et Montreux, e. A varié très relle cultu offre une t suisse qui proposen des nal canto net Vevey, le Musé e Jenisch héberge le Cabi la de t datan res gravu de estampes, importante colle ction e comm es, musé tres D’au i. rd’hu aujou ’à Renaissance jusqu du e suiss e Musé le ou l’Alimentarium de la fondation Nest lé ues. La Fête jeu proposent des activités interactive s et ludiq sentations repré de mble ense nant ssion impre , des Vignerons e pendant scèn en mises , music ales et théâtrales costumées au XVlle ntent remo es origin les dont et toute une semaine, fois par siècle. cinq ou e quatr ment seule rée céléb est , siècle Vevey possède La dernière édition a eu lieu en 1999. du lac, des bord au es enad prom s reuse nomb également de i bien au auss prête se plage s de galet s, une géographie qui et de res théât des s, tique aqua s cyclotourisme qu’aux sport comme blée d’em raît appa treux Mon ts. uran resta nombreux s, ses hauts une ville plus moderne, avec ses grands hôtel ationales. intern et es ialisé spéc s école bâtiments et ses mois de juillet, au ans, ante quar is depu e anné ue Chaq de fête de la le Montreux Jazz Festival devient la gran spectateurs de rs millie de nes dizai des musique et attire conc erts des à et x grâc e à la présence d’art istes prest igieu e du ramm prog le jazz, au acré gratuits. A l’origine cons Festival le , mbre déce En sifié. diver ment large festival s’est plus célèbres du Rire accueille les artistes de l’humour les lle. actue ne de la scène franc opho
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Le Lavau x, patrimoine mondial de l’Unesco
Au cours de la trente-et-unièm e Le devoir de protect ion de session du Comité du patrimoine l’environnement, notamment dan s mondial de l’UNESCO à les domaine s de l’urbanisme et Christchurch, en Nouvellel’aménagement du territoire, Zélande, le paysage vitic ole de concerne uniquement l’Etat ou Lavaux a été inscrit sur la liste des autorités de la région où se du patrimoine mondial en tant que trouve le site, car les décision s paysage cult urel. L’U NE SC O, du Comité du patrimoine n’on t organisation des Nat ions Unies aucune valeur de contrainte pour l’éducation, la science et sur le plan légal. Cependant, la cult ure, est à l’origine de cet l’UNESCO aide financièrement inventaire de monuments, parcs les pays en développement qui naturels et site s d’impor tanc e s’engagent à respecter ou à historique et cult urelle majeure restaurer leur s biens cult urels. du monde entier. L’appar tenance La dégradation de certains site s au patrimoine mondial impliqu e peut entraîner leur inscript ion sur la reconnaissance des qualités la liste du patrimoine en péri l, uniques d’un site, ce qui peu t afin d’encourager une meilleur e avoir des effets positifs sur son gestion ou des mesures de développement touristique. sauvegarde.
moine mondial Afin de fêter l’entrée du Lavaux dans le patri x, Epesses, dvau Gran de l’UNESC O, les villes de Lutry, festive qui ée journ une t nisen orga Rivaz, Chardonne et Cully ations anim Des . 2007 mbre septe 22 di same le se déroulera de la long au tout lieu nt sur le thème des cinq sens auro journée.
acce ssible au D’autant plus que la région est facilement nde. Les roma e Suiss la de villes s ipale princ départ des sport, de du , tions tradi amoureux de la nature, du vin et des lés. comb t seron re la musique et de la cultu www.lavaux.ch
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des terrasses fait supportable. Des couloirs sombres ou rmes racines d’éno , soleil le ouer s’éch vient en hauteur où permettre de afin e qui prennent appui sur la pierre taillé murailles les sur eoir s’ass de es à des arbre s gigantesqu s’installer de ou ée, affam tation végé cette par défoncées sous la charge confortablement sur les frontons qui ploient s, prête s à rdue disto res fenêt des ; des plantes géantes es antiques miett s’écr ouler, des amas de pierre, grosses assé s et décr e d’êtr dant atten qui sont posé es en tas en perc e la trans que cours des dans nt mme reconstitué s patie terrain le rend qui et terre qui pousse de toute ses force s es minc de e suivr faut il les temp inégal. Pour atteindre ces de son et e ronné goud route la de igner s’élo , terre chemins de urants posé s cortè ge de touk-touk, d’échoppe s et de resta ivée et de d’arr ce Espa le. temp ue chaq nt inévitablement deva ffeur s chau les départ des visiteurs, d’attente aussi pour tous ir dorm à ou lire à t upen s’occ de scooter ou de touk-touk qui nnent revie ts clien leurs que dant atten en cs dans des hama le. Une fois les chercher pour repartir vers un autre temp on tombe, et nne perso plus e crois sur ces chemins on ne us au perd les, temp petits ces sur rd, hasa presque par à voir Rien ée. stiqu dome milieu d’une végétation savamment rs rateu explo iers prem les aître conn dû avec celle s qu’ont nulle de s surgi en découvrant ces temples mystérieux, ses noirâtres, part, inquiétant s même, imposante s bâtis s à l’abandon laissé s mbre déco se, mous la envahies par murs épais leurs ; ut mais qui tiennent miraculeusement debo temps y le r défie à prêts sol le solidement plantés dans de ces milieu au Et e. chos ue quelq pour ent inem sont certa e, quand Aprè s quelques jours passés ruine s, le silenc mêle s’en ne pluie la m Phno ble dans la paisi étant inqui ent sûrem Penh, nous arrivons à Siem pas, apaisant Reap, ville situé e juste à côté à l’époque, ue nous lorsq i rd’hu aujou nne ancie gkor, du site d’An milieu au yons asse nous cité dont il ne reste que les de usés ins témo ces de vieux temples immenses, par urdis engo oire, l’hist sept de plus de ins pour certa bienfaisant et siècle s. Une poussière dans ce silenc e revigorant qui air petit ce ge vesti un e, l’histoire du mond les murs. entre e inest imable pour l’homme. pass sont Les grands temples Angkor est le résultat d’un difficile équilibre certe s impre ssionnants avec En définitive, et le ges de l’histoire qu’il s’agit de conserver leurs murailles à n’en plus finir, entre vesti se qui nte rutila tation végé cette lable de leurs innombrables escaliers charme inéga itecture, arch elle nouv une rt resso en Il s. ruine pentus aux marches étroites, mêle aux e et travaillée tout à la fois, mélange de natur leurs tours de pierres noircies sauvage en s ruine Les me. l’hom de trice créa té volon par le temps et l’humidité, leurs brute et de grandies. Mais pour combien de temps ? Dans rtent resso leurs les, ccab impe tries symé ées ? seront-elle s d’ici quelques dizaines d’ann bas-reliefs rapportant avec quel état en e, bodg Cam le que t avan r visite les filez eil, un souci du détail qui atteint la Un seul cons de me touris au ment ombe totale ou celle s bien pleine renaissance, ne succ perfe ction les batailles entre dieux et démons e. mass ent finem i auss réelle s des rois, les colonnes épaisses et tout j’avoue tout Bertrand décorées à l’aide d’une taille précise ; mais plus petits, les temp les pour hant de même un certain penc e soit tout à reculés, moins touristique s, bien que le mond
J’ai débarqué à Phnom Penh, capitale du Cambodge, depuis le Vietnam. Une journée passée à naviguer bateaux, différents sur paisiblement remontant le delta du Mékong. Le Mékong, fleuve au nom enchanteur qui déborde de l’imaginaire des gens comme il déborde de son lit, terre glaise de rêves et ues maisons d’exotisme. Large et brunâtre, bordé de quelq ces bateaux de ouru parc bois, de ou faites de tôles ondulées moteur lent au , tions direc les s toute dans filant , bas et longs e nombre comm nue, nique et rudimentaire qui exhibe sa méca rsée. trave la nt dura ête s’arr s temp Le . de machines en Asie C’est ge. voya du s On s’oublie, tout comme les petits traca découverte et une sorte de trêve, de compromis entre rve même obse les ne on , ages pays les , repos. A force s à lire, temp le e pass plus, tellement on en est repu. On ies. rêver nos dans re perd se ou ter jouer aux carte s, discu depuis les vent s’élè és enjou cris des s, temp en s De temp ipitent pour rives du fleuve. Ce sont les enfants qui se préc l’étranger, r salue r d’alle té volon cette ore nous saluer. J’ad he avec tranc qui sans arrière pensée, simple geste amic al re un vend lui pour t emen uniqu l’habitude de l’approcher . objet service ou un
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Technologie
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Littlebit Sepia X35 : La performance liée à la taille ! Commençons par le début, le contenu du colis. Le Sepia X35 est livré avec tout le nécessaire, y compris une sacoche de transport de très bonne facture, une documentation complète sur papier ainsi que les medias-kit de tous les programmes fournis avec, dont Power-DVD de Cyberlink et Nero 7 Essentials. Première impression, le Sepia X35 n’est effectivement pas gros. Les plastiques utilisés pour la coque sont tout à fait corrects, l’écran est net et lumineux. Une webcam 2.0 Mega-Pixels est intégrée en haut de l’écran, et pivote à 360°. Le clavier est très agréable au toucher et réagit parfaitement, de même que le touchpad. Dernier point, une cellule de contrôle biométrique se situant entre les deux ‘clics’ du touchpad vous évitera de devoir à chaque demande de taper votre mot de passe. Un peu de technique maintenant, le Sepia X35 est livré avec un processeur Intel Core 2 Duo cadencé à 2.00 GHz, 2048MB de RAM, un disque dur de 120GB (séparé en deux lecteurs logiques). L’écran quant à lui est un écran 13.3 pouces, acceptant une résolution de 1280 x 800 au maximum. Le chipset graphique est un Intel 965GM (X3100), gérant jusqu’à 256MB de mémoire partagée. Pour finir, la connectique répond elle aussi à la demande, intégrant WLAN 802.11a/g/n, GigaLAN, Modem et bien sûr Bluetooth. Les ports suivants sont également disponibles : 3x USB2.0, 1x
Firewire, 1x Express Card Slot, 1x VGA-out, 1x RJ-11 Modem, 1x RJ-45 LAN, 1x e-SATA, 1x SPDIF-out, 1x Mic-in. Il y a également un lecteur de cartes SD/MS/MS PRO/MMC. Comme vous pouvez le voir, rien ne manque. Le tout ne pesant même pas 2 kilos, c’est réellement appréciable. Lors de sa première utilisation, il va falloir procéder à l’installation et au paramétrage des différents programmes dont vous aurez besoin pour la suite. Au démarrage, un Windows XP préinstallé s’exécutera et vous n’aurez qu’à lui fournir les quelques renseignements nécessaires à la configuration de votre poste. Après un reboot, le software gérant le contrôleur biométrique vous demandera de lui présenter vos doigts l’un après l’autre, de manière à ne plus avoir besoin de taper votre mot de passe à chaque demande, un simple passage de l’un de vos doigts sur le contrôleur sera désormais suffisant. Par la suite, à vous de décider si vous voulez ou non procéder à l’installation des différents softwares fournis avec, rien ne vous y obligeant.
Nouveau look ‘Wine / Oak’ pour le Model One Culte, élégant et moderne sont les trois mots qui définissent l’entreprise américaine Tivoli Audio. Connue et appréciée par la plupart des consommateurs qui aiment allier la modernité à l’élégance, le Model One est devenu depuis longtemps un objet culte à posséder. Tivoli a su redonner à la radio la splendeur des premiers récepteurs. Modernité et évolution du marché oblige, l’entreprise américaine nous présente maintenant une version encore plus luxueuse avec ‘Wine / Oak’ qui s’intègre à la perfection à tout type de décoration retro, classique ou encore moderne, grâce notamment à l’allure très design de l’appareil. Simple à utiliser et à installer, la radio de table ne possède que trois boutons : un gros bouton rotatif pour choisir l’émetteur, un commutateur pour sélectionner la fréquence (AM–FM) et un troisième qui vous permettra de régler le volume. Le Model One offre une excellente réception et cela peu importe l’endroit où se trouve l’appareil, et même si la réception s’avérerait particulièrement difficile, vous utiliserez le raccordement pour un câble ou
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L’ergonomie générale est très bonne, la webcam marche très bien et est même équipée d’un soft de ‘suivi de face’ qui recentre automatiquement la Cam sur vous lorsque vous bougez la tête. Un dernier point, important pour ce genre de portable, est l’autonomie. Et là, rien à redire non plus. J’ai tenu facilement 5 heures en utilisation standard, et en diminuant la luminosité de l’écran, il doit être possible de faire nettement plus. En résumé, une machine avec de très bonnes performances, prenant un minimum de place, et pouvant se connecter sur tout ce qui existe actuellement. Le rêve de toute personne se déplaçant souvent et ayant besoin d’un ordinateur performant. www.littlebit.ch Greg une antenne externe. L’appareil est aussi doté d’une sortie pour l’enregistrement, d’une sortie pour un casque et d’une entrée auxiliaire qui vous permettra de brancher un lecteur CD ou MP3, par exemple ! A remarquer que le nouveau Model One se distingue à première vue par son boîtier en chêne peint à la main et sur la couleur bordeaux de sa façade, qui rappelle celle ‘d’un opulent vin rouge’. Nul doute que l’appareil saura trouver une place dans votre cuisine ou sur votre lieu de travail car avec son petit format (21,2 x 11,4 x 132cm) et ses 2,4kg, l’appareil n’a besoin que d’une petite place bien confortable. Décidément, le Model One cache derrière son style simple et élégant une certaine technologie sophistiquée qui par ailleurs assure une meilleure réception comparée à celle de tout autre produit ayant les mêmes dimensions ! www.radio-days.com
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Carlos Mühlig
Technologie
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Adobe Creative Suite 3 design premium Tout ce dont vous avez besoin pour le design se trouve dans Adobe Creative Suite 3 design premium : PAO, WebDesign, vidéo, création bitmap ou vectorielle,… Il y en a pour tous les goûts et les nouveautés sont au rendez-vous !
Conçu pour la création d’un flux de production, Adobe CS3 se décline en six éditions, assemblées en plusieurs suites : Design, Web, Production et Master. Il associe toutes les dernières versions des logiciels professionnels incontournables pour la publication, retouche d’image, l’illustration, terminaux mobiles, et web. En regroupant leurs titres phares tels que Photoshop, Illustrator, InDesign, Flash, Dreamweaver, FireWorks, Bridge, Acrobat 8, ils ont tous été revus et améliorés et passent aujourd’hui en CS3. Parmi les nouveautés, l’interface utilisateur a été revue et simplifiée pour permettre à l’utilisateur de se familiariser rapidement avec les programmes et leurs nouvelles fonctionnalités. Une prise en charge de différents formats entre les logiciels de la gamme et une gestion généralisée des formats XML et XHTML ont été ajoutées. Pour le logiciel de dessin vectoriel Illustrator, la principale nouveauté est ‘Live Color’, une fenêtre qui permet
de définir des couleurs dynamiques, grâce à la roue guide, qui permet de choisir rapidement teintes, ombres ou combinaisons chromatiques. On peut aussi importer les fichiers Illustrator natifs vers Flash CS3 Professional ou copier et coller des illustrations depuis Illustrator vers Flash. InDesign possède aussi des nouveautés qui ont de quoi relancer la bataille avec XPress. Il est maintenant possible d’importer plusieurs éléments à la fois, image et texte inclus. De nouveaux effets tirés de Photoshop se trouvent à présent dans ce logiciel de mise en pages et on peut maintenant attribuer des effets de transparence sur les images importées. Dreamweaver, celui-ci destiné aux concepteurs et développeurs web, offre une prise en charge CSS ainsi qu’une aide en ligne. La grande surprise du pack design premium reste Adobe Photoshop
Sony Ericsson W580i Décidément, le grand fabricant nippo-suédois de téléphones Walkmans n’a pas fini d’étoffer sa gamme et propose des produits de plus en plus complets, innovants et compacts avec toujours un design attrayant. C’est ainsi que la série W de Sony Ericsson peut désormais compter sur ce nouveau modèle qui, à la surprise générale, se présente avec une épaisseur de seulement 14mm à glisser dans n’importe quelle poche. Il ressemble un peu au modèle S500i mais se différencie par le fait que c’est un téléphone dédié à la musique et pour cause, le Dj Bob Sinclar en a fait son mobile préféré. L’une des nouveautés intéressantes de ce modèle est le ‘Shake control’
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qui vous permettra de changer de musique d’un coup de poignet. En effet, il suffira de maintenir la touche Walkman appuyée, lorsque le ‘Shake control’ est activé, et secouer votre mobile ! Rien de plus simple ! Comme deuxième surprise c’est aussi l’apparition du ‘TrackID TM’. Un outil très intéressant pour découvrir le titre d’un morceau que vous auriez entendu quelque part. Pour cela, un enregistrement de quelques secondes du morceau que vous avez entendu suffira pour envoyer la musique à la base de données de Gracenote Mobile MusicID qui identifiera le titre et vous le fera connaître ! Plutôt pratique, non ?
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Le pack CS3 design premium constitue un ensemble d’outils idéal et indispensable pour la conception et le flux de production graphiques. Adobe CS3 a de quoi tenir toutes ses promesses à condition de disposer du matériel qui va avec ! www.adobe.ch Maxine Bucher
Souris G9 de Logitech Logitech s’assure une place importante sur le marché des outils pour les jeux vidéo avec la nouvelle souris G9. Elle est dotée d’une palette de fonctions personnalisables, parmi lesquelles deux coques interchangeables dont l’une offre une forme plus pleine et un contact doux avec un contrôle très précis et une position plus sûre pour toutes les mains. La G9 permet d’ajuster son poids en rajoutant jusqu’à 28 grammes dans le plateau prévu à cet effet. Et à l’aide du logiciel SetPoint 5.0, les joueurs peuvent créer de nombreux profils pour leur souris avec la possibilité d’emmener leurs réglages personnalisés n’importe où, grâce à la mémoire intégrée de la souris G9. A la différence d’autres souris de jeu qui offrent une plage de 400 dpi à 2000 dpi, la souris G9 peut faire monter à la volée jusqu’à 3200 dpi pour des mouvements de curseur plus rapides et plus précis, ou descendre aussi bas que 200 dpi pour des jeux qui nécessitent un contrôle au pixel près. La connexion USB à grande vitesse fournit jusqu’à 1000 rapports par secondes, donnant ainsi une trajectoire du curseur sans heurts et sans retard. Décidément, la G9 surprendra plus d’un en attendant… la G10 ? www.logitech.ch
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Extended, qui possède encore plus de fonctions que son prédécesseur. On peut désormais importer, manipuler des objets 3D, ainsi que leur appliquer des textures. Il est aussi possible de lire, importer et exporter des vidéos dans différents formats tels que Quicktime, MPEG-4 et FLV.
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Games
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Cérébrale Académie My Sims
Et hop, un nouveau jeu dans la série ‘éveille ton esprit tout en t’amusant’. Nintendo a décidé d’adapter sur Wii un de ses nombreux succès sur DS. A la Cérébrale Académie, on brille par le poids de son cerveau ; poids qui est calculé en jouant à des épreuves de réflexion et de rapidité. Ces minijeux sont répartis par groupe de 3 dans 5 catégories. Cela fait donc 15 exercices différents, ce qui est sacrément maigre pour un portage sur une console de salon. Heureusement, tous sont inédits et bien fichus pour la plupart. On a vite envie d’atteindre le meilleur score pour récolter les médailles de platine réservées aux meilleurs. 3 modes multi-joueurs sont aussi proposés mais, à part le Sprint Cérébral en affrontement direct, tous se jouent au tour par tour. On attendait plus de cette suite qui finalement assure le service minimum. Un jeu fun mais à la durée de vie limitée. GENRE : Réflexion ÉDITEUR : Nintendo DÉVELOPPEUR : Nintendo TESTÉ SUR : Wii
Trauma Center : Second Opinion
Dernier-né d’une franchise que nous n’avons plus besoin de présenter, My Sims nous plonge au coeur d’une petite ville tranquille, voire trop tranquille, à laquelle il va falloir redonner son dynamisme d’antan. Rencontrer les villageois et les aider à résoudre leurs problèmes fait partie de la trame principale du jeu. En résumé, plus ces derniers seront contents, mieux le village se portera et plus nombreux seront les visiteurs à l’avenir. Le tout est alimenté par des mini-jeux tels que de la pêche, du squash ou du parapente, ainsi que par l’agencement de sa maison et la création de motifs pour vêtements. Un jeu qui correspond tout à fait à l’esprit de Nintendo, une interface explicite, une prise en main facile, des graphismes arrivés tout droit d’un manga, et surtout divertissant pour petits et grands, mais pas trop grands non plus. GENRE : Simulation de vie ÉDITEUR : Electronic Arts DÉVELOPPEUR : Electronic Arts TESTÉ SUR : Nintendo DS http://mysims.ea.com/ds.php Andrek
www.nintendo.co.jp/wii/rywj Ashtom
Le jeune chirurgien Derek Stiles est de retour dans cette simulation chirurgicale à sensation. Il ne s’agit pas ici d’une aventure inédite mais simplement d’un réchauffé de la version DS. Tandis que la trame principale est restée identique, une histoire parallèle a tout de même été ajoutée. A la fin de chaque chapitre, il est possible de pratiquer une opération en tant que Nozomi Weaver. On peut se poser alors la question de l’intérêt de jouer à la version Wii. Et là forcément, c’est la Wiimote qui met tout le monde d’accord car elle change fondamentalement le gameplay, offrant au final une expérience de jeu inédite. Avec le nunchuk, on sélectionne l’instrument qu’on désire utiliser avec la Wiimote. C’est redoutable de simplicité ; la prise en main est immédiate. Les menus sont agréables, les illustrations soignées et la mise en scène apporte l’ambiance et l’excitation nécessaires. On se surprend même à soupirer de soulagement à la fin d’une opération tellement le stress est présent. La ‘Main Curatrice’ est toujours de la partie et permet dans les moments critiques de ralentir le temps. Ce jeu est une simulation très ludique et prenante qui fera passer des moments intenses, même aux connaisseurs de la première heure. GENRE : Simulation médicale ÉDITEUR : Atlus DÉVELOPPEUR : Atlus TESTÉ SUR : Wii www.atlus.com/tcso Ashtom
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne le jeu ‘Cérébrale Académie’ sur Wii ou le jeu ‘Trauma Center : Second Opinion’ sur Wii en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse.
Cérébrale Académie Konami
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Games
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FIFA 08 Les vacances sont déjà finies et il faut déjà penser à la rentrée scolaire, au travail, mais aussi à la reprise d’une nouvelle saison de foot ! FIFA ne reste pas longtemps dans l’oubli et montre déjà le bout de ses crampons afin de nous en mettre plein la vue avec ce nouvel opus rempli de quelques bonnes surprises. Parmi celles qui se remarquent le plus, c’est l’animation qui bénéficie pour cette fois d’une révision positive, digne d’un titre pour les consoles de nouvelle génération. Finalement, l’ambiance générale a gagné en réalisme ce qui plaît assez lorsqu’on affronte quelques-unes des six cents équipes disponibles de ce nouvel opus.
terrain, tout cela grâce à la technologie nommée ‘Opportunity map’, qui est un système d’évaluation de différentes options d’actions à chaque frame du jeu. Dans le cas de la Xbox 360, le jeu possède soixante frames par seconde, comparé à un titre pour une console classique qui afficherait juste une trentaine de frames par secondes. En langage terrestre (pour Xbox 360 ou PS3), cela signifie que, lorsque le joueur possède le ballon et est dirigé par l’ordinateur, ce dernier va analyser et choisir parmi 1800 actions possibles par seconde avant de faire une passe à un autre joueur. Se méfier lorsqu’on traîne trop ou lorsqu’on est trop pressé de faire une passe !
GENRE : Sport ÉDITEUR : Electronic Arts DÉVELOPPEUR : EA Sports TESTÉ SUR : XBox360 EXISTE AUSSI SUR : Wii, PS3, PS2, PSP, DS et PC
compatriotes, lesquels sont soumis à l’esclavage par les Longardiens, peuple qui ne s’intéresse qu’aux ressources de sa planète. A la suite d’un quiproquo, vous allez être embauché par des pirates de l’espace, qui pensent avoir à faire à un célèbre chasseur de prime, et voyager ainsi à travers toute la galaxie. Level 5 nous propose un jeu de qualité avec un gameplay qui alterne entre les phases d’exploration et les combats en temps réel. Comme dans tout bon RPG, nous retrouvons la gestion des inventaires, l’amélioration des personnages et de leurs compétences ainsi que l’utilisation de différents sorts. Le rendu en cell-shading des personnages, qui leur donne un aspect cartoon, colle parfaitement avec la réalisation des décors, vastes et détaillés, dans lesquels ils évoluent. Grâce à son dynamisme et à
son originalité, Rogue Galaxy est un jeu captivant au point que l’on se retrouve rapidement plongé au coeur de cette aventure intergalactique. Avis aux amateurs des précédents jeux développés par Level 5.
www.fifa08.ea.com Carlos Mühlig
L’intelligence artificielle a aussi bénéficié de quelques mises à jour. Les joueurs dirigés par l’ordinateur sont devenus plus malins et ont appris à mieux gérer leur positionnement sur le
Rogue Galaxy Sorti au Japon fin 2005, Rogue Galaxy est un des jeux de rôles les plus attendus du moment par les joueurs européens. Développé par les studios Level 5, à qui l’on doit notamment Dragon Quest VII et Dark Chronicle, ce jeu est principalement un RPG auquel est venu se greffer une touche de jeu d’action qui le rend encore plus intéressant. Vous incarnez Jaster, jeune habitant de la planète Rosa, qui rêve de pouvoir sauver ses
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne ‘FIFA 08’ sur Xbox 360 ou des casquettes noires ‘Tranquillo Barnetta’ ou des jeux ‘My Sims’ sur Wii ou DS en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à ABC Software
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Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
GENRE : Jeux de rôles / Action ÉDITEUR : Sony DÉVELOPPEUR : Level 5 TESTÉ SUR : PS2 www.us.playstation.com/RogueGalaxy Andrek
FIFA 08
My Sims
Games
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The Darkness Jackie Estacado est un jeune tueur à gages au service de son oncle Paulie Franchetti, le mafieux qui garde la main sur New-York. Le soir de ses 21 ans, Jackie a deux contrats à remplir et les choses ne vont pas se passer comme prévu. Malheureusement, dans le milieu de la mafia, quand il y a un accroc, il faut réparer les pots cassés si on veut s’en sortir vivant mais ce soir, le destin en a décidé autrement et une créature étrange s’est invitée à la fête. Son nom ? Le Darkness et il a pris ses quartiers dans le corps de Jackie. trop envahissant. L’équipe suédoise de Starbreeze aime à mélanger les genres ce qui densifie encore plus l’ambiance. On adhère complètement à ce héros de comics qui voit sa vie basculer par un événement surnaturel.
Dans ce FPS à forte personnalité, le joueur contrôle Jackie ainsi que cet obscur parasite qui lui confère des pouvoirs tout bonnement hallucinants. Toutefois, s’il veut en profiter au maximum, il lui faudra rester dans l’ombre des rues new-yorkaises et dégommer les sources de lumière deviendra vite une seconde nature. A ce moment-là, le Darkness sera votre meilleur allié dans votre lutte pour survivre contre les hordes de mafieux qu’a lancé votre oncle contre vous. Mais ce qui rend le jeu particulier et intrigant, c’est la relation entre le parasite et son hôte. Tout au long de l’aventure, on ressent l’excitation de la puissance que procure le Darkness mais aussi on comprend vite le danger qu’il représente. Le scénario et le script sont très bien ficelés. Plus qu’un simple jeu de shoot, c’est une aventure à part entière avec ses rebondissements et sa trame à plusieurs couches. Des quêtes secondaires viennent se greffer à l’histoire principale lors de phases d’exploration. Ainsi, entre deux séances de fusillade, il est possible de rendre service au clochard du coin ou encore débarasser le quartier d’un gang un peu
Pour servir cette histoire si dense et tortueuse, il fallait des graphismes qui en jettent, les rues et les stations de métro sont criantes de vérité. On s’y croirait, tellement les décors sont réalistes et vivants. Le moindre détail est soigné et contribue à l’ambiance morne et sombre. Pour ajouter à l’immersion, la partie sonore n’a pas été laissée de côté et vient enrichir le tableau sans trop se faire remarquer. Quelques mélodies viennent de temps à autres s’immiscer subtilement dans les sons d’ambiance. En bref, c’est tout simplement magnifique. Les personnages (principaux et secondaires) sont nombreux et expressifs. Petit bémol toutefois, l’animation des personnages est plutôt inégale. Autant Jackie Estacado bouge avec fluidité (lors des écrans de chargement), autant certains passants sont très rigides. Autre point important, la jouabilité de The Darkness est plus que bonne. On commence le jeu avec deux flingues (un pour chaque gâchette de la manette) et on continue avec un démon dont les pouvoirs se déchaînent sur simple pression d’un bouton (LB en l’occurrence). La croix directionnelle est utilisée pour sélectionner les armes et le pouvoir du Darkness (à choix parmi 4). Outre les armes et les tentacules du Darkness, il est aussi possible d’invoquer des Darklings ; sorte de gobelins dévoués
CONCOURS réservé aux abonnés, dans la limite des stocks disponibles Gagne un exemplaire du jeu ‘Bioshock’ sur Xbox 360 ou un exemplaire du jeu ‘The Darkness’ sur PS3 en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Gametime
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à votre cause et déclinés en quatre modèles du simple massacreur au kamikaze explosif. Outre le mode solo, un mode multijoueur sur le XBox Live a été ajouté et en fin de compte, ils auraient pu s’abstenir tant ce mode n’apporte rien de bien nouveau. Les différentes cartes sont plutôt pas mal et on a le droit à tous les modes classiques du genre (catch the flag, deathmatch, …) mais on ne retrouve pas grand-chose du concept original à part la possibilité de se transformer en Darkling (ce qui se révèle frustrant tant il est difficile de viser ces petites bestioles gesticulant dans tous les sens).
Il est important de préciser que derrière ce ‘roman’ noir se cache une mise en scène violente et même gore, réservée à un certain public averti voire initié. Les dialogues sont eux aussi matures pour ne pas dire orduriers pour certains ce qui participe à la face mafieuse quelque peu caricaturée mais si délectable. Hormis ce point mitigé, The Darkness est une expérience unique dans un Manhattan obscur et malsain avec des personnages hauts en couleur et un scénario prenant. L’action y est haletante et il est difficile de quitter la manette des mains. Un titre incontournable qui pose une nouvelle pierre dans le catalogue déjà très fourni de la Xbox360. GENRE : Tir subjectif (FPS) ÉDITEUR : 2K Games DÉVELOPPEUR : Starbreeze Studios TESTÉ SUR : XBox360 EXISTE AUSSI SUR : PlayStation3 www.2kgames.com/thedarkness Ashtom
Bioshock
The Darkness
Bd
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Yves Sente : Quand ‘talentueux’ rime avec ‘chanceux’ Certains connaissent Yves Sente pour sa double casquette de rédacteur en chef puis directeur éditorial aux éditions Lombard et d’autres pour ses qualités en tant que scénariste de BD. Si certains en doutaient encore, Yves Sente possède un parcours impressionnant et accessoirement un calendrier plus que chargé. Il a néanmoins pris le temps (on ne sait où, il faut l’avouer) de répondre à quelques questions sur sa vie, son travail et surtout sur sa nouvelle collaboration à la série Thorgal.
© LE LOMBARD – E. CHARNEUX 2007
Votre parcours est pour le moins atypique. Vous ne sembliez pas être prédisposé à la BD ? Si on ‘fouille’ un peu dans mon passé en dehors de la biographie classique, on découvre que je dévorais les BD par centaines dès mon plus jeune âge, que j’étais toujours premier de classe en dessin, que j’ai publié des demi-planches de BD dans un magazine bruxellois et des cartoons dans le Wall Street journal Europe (basé à Bruxelles) dès la fin de mes études… On peut découvrir également que tout en cherchant mon premier emploi, j’avais entamé un long récit de BD (toujours texte et dessins) que je faisais corriger par un certain Monsieur Tibet qui habitait près de chez mes parents. Bref, tous ceux qui me connaissaient avant que je ne rentre ‘dans la profession’ savent que j’étais plutôt prédisposé à la BD. Comment êtes-vous arrivé à l’écriture et de ce fait, comment avez-vous débuté dans la BD ? C’est quand je cherchais mon premier emploi que j’ai découvert par voie de presse la proposition d’embauche du Lombard : ‘Les Editions du Lombard cherchent rédacteur en chef entre 25 et 35 ans...’ Quand vous êtes fou de BD, bruxellois et âgé de 26 ans, vous n’avez peur de rien. J’ai répondu et – ô miracle ! – ils m’ont pris ! J’ai vite compris que Le Lombard allait tellement mal à l’époque qu’ils n’avaient même plus les moyens de se payer un gars plus expérimenté… et donc plus cher. Mon interlocuteur final a décidé de miser sur mon enthousiasme et je pense avoir toujours tout fait pour lui prouver qu’il avait eu raison. Ce fut le premier d’une assez longue série de coups de bol.
Un autre parmi les plus fameux fut effectivement le jour où on m’a demandé de voir dans mes contacts s’il n’y aurait pas le dessinateur susceptible de devenir le second dessinateur de Blake et Mortimer aux côtés de Ted Benoît qui était un peu trop lent pour l’éditeur et les lecteurs. Je ne sais pas ce qui m’a pris d’écrire les pages test moi-même. Elles sont petit à petit devenues le point de départ du synopsis complet de ‘La Machination Voronov’. Peu après, l’éditeur décidait de monter une deuxième équipe complète. J’ai envoyé anonymement mon récit… qui a été retenu. La suite est plus connue. Pourquoi avoir décidé de collaborer à la série Thorgal ? C’est Jean Van Hamme qui me l’a proposé après que j’aie présenté (en tant que Directeur éditorial du Lombard) de nombreux scénaristes pour cette reprise… et que les auteurs les aient tous refusé pour diverses raisons très personnelles. Thorgal est vraiment leur ‘bébé’ et je pense qu’ils avaient besoin de quelqu’un qu’ils connaissent bien et depuis longtemps indépendamment des talents des uns et des autres. Comme Grzegorz Rosinski m’avait déjà demandé de collaborer avec lui (‘La Vengeance du Comte Skarbek’) après avoir vu que je pouvais écrire des Blake et Mortimer, que cela
s’était bien passé et que l’histoire avait plu à Jean Van Hamme… Nouveaux coups de bol. De quelle manière s’est déroulée la transition ? Est-ce que Van Hamme vous a donné quelques idées ou vous a lancé sur une piste pour continuer l’histoire ? Jean m’a donné le scénario du tome 29, un an avant tout le monde… et je me suis lancé. Il a lu mon premier jet et fait quelques excellentes remarques (comme toujours) ; j’ai retravaillé ; nouvelles remarques de détail et… le tome 30 était bouclé ainsi que la perspective d’avenir dans laquelle Jolan prendra de ‘l’ampleur’. Comment se passe la collaboration avec Rosinski, le dessinateur, avec lequel vous avez déjà eu l’occasion de travailler ? Que du bonheur ! Nous nous connaissons depuis plus de quinze ans au cours desquels j’ai pu le découvrir petit à petit. Notre amitié et respect professionnel ont eu le temps de mûrir, de grandir. Le dernier rebondissement de cette belle histoire humaine nous apparaît assez naturel en fait. C’est le 30e numéro ! Cet album aura-t-il une particularité par rapport aux autres ?
Outre que ce seront les premiers mots de Thorgal et de sa famille qui ne sortent pas directement du cœur et de la tête de Jean Van Hamme, je pense que sa particularité première sera dans son contenu plus que dans son contenant. La ‘relance scénaristique’ (initiée et voulue par Van Hamme et Rosinski, je le précise) autour du personnage de Jolan et de son ‘émancipation’ sera le point fort de cet album. Hormis Thorgal, des projets pour l’avenir ? Beaucoup trop pour pouvoir les livrer dans cette interview. Comme le disait la communication du Lombard au cours de l’année 2006, ‘60 ans de BD, c’est un bon début !’ C’est comme ça que je vois la vie. Aujourd’hui est le premier jour de ce qu’il me reste à vivre. Il y a plein de choses à faire au Lombard et quelques scénarios à écrire (je ne resterai certainement pas dans l’Histoire comme le plus prolifique mais j’ai quelques envies qui devront encore sortir un jour, c’est certain). Invitez-moi à déjeuner – je suis un fou de fondue et de raclette, je préviens – et amenez un enregistreur ! Mélanie En avant-première, une case du nouveau Thorgal. © ROSINSKI – SENTE – VAN HAMME/LE LOMBARD – 2007 Murmures Magazine N°22 – Septembre/Octobre 2007
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Mix & Remix, cartooniste de presse Mix & Remix, de son vrai nom Philippe Becquelin, est un dessinateur de presse valaisan bien connu du grand public romand. Ses strips mettant en scène de drôles de petits personnages à l’humour caustique et absurde sont publiés chaque semaine dans l’Hebdo. Il était présent au 21e salon international du livre et de la presse où il venait présenter son dernier album ‘Ça baigne !’ (Editions Glénat). Nous l’avons rencontré. Vous a-t-on déjà refusé un dessin jugé trop scandaleux ?
Comment sont nés ces drôles de petits personnages qui peuplent vos dessins ? Je suis parti d’un truc minimaliste. Je ne suis pas ce genre de dessinateur qui passe quatorze heures par jour sur une planche à compliquer les décors. Plus vite c’est fini, mieux c’est. Pour la forme des bonhommes, les gros pifs, le côté grincheux, je me suis beaucoup inspiré des dessins de Nikita Mandryka et de son travail sur le ‘Concombre masqué’. J’adore également ‘Charlie Brown’ et les ‘Peanuts’. Je revendique totalement ce côté simple.
Le problème des dessins refusés, ce n’est pas tellement qu’ils sont scandaleux en eux-mêmes. Ils sont scandaleux à un moment donné. Parfois, ce n’est tout simplement pas le bon moment de balancer tel dessin. A l’époque, je me souviens que l’Hebdo était très à fond pour l’Europe. Il y avait un vrai challenge ; il fallait absolument rentrer dans l’Europe. J’avais fait juste avant les votations là-dessus un gag franchement anti-européen. On m’avait dit que ce n’était pas le bon moment parce que l’Hebdo se devait d’être crédible. Maintenant, je pourrais faire un gag anti-européen toutes les semaines, personne ne me dirait rien. Je ne fais pas de la provoc pour faire de la provoc. Si j’ai une vraie vacherie à dire et que le gag est excellent, je le dessine. S’il fait rire, il passe. Les gags provocateurs qui n’amusent personne ne m’intéressent pas. Si on blesse, si on choque, si ça coince, c’est que l’humour est en deçà du message que l’on veut faire passer. Il faut toujours que l’humour soit plus fort que ce que vous avez à dire.
Je suis entièrement libre dans ma page ; je peux choisir mes gags. Quand je liste les sujets de la semaine, je ne sais jamais ce qui va me titiller. A Infrarouge, par exemple, le sujet est imposé. Il faut faire quinze dessins sur un même thème, même si le sujet de l’émission du jour ne vous intéresse pas. A l’Hebdo, si un sujet ne me plaît pas, je le vire. Que diriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans le dessin de presse ? Ce qu’il y a de dur quand on est dessinateur de presse, c’est de dire à un jeune que c’est cool comme job. Un jeune a rarement envie de faire du dessin de presse. Moi, je m’y suis mis sur le tard. Quand j’étais jeune, ce n’était pas ce qui me bottait. Je voulais faire de la BD. L’actualité politique, je m’en foutais. L’avantage avec le dessin de presse, c’est qu’on peut en vivre en Suisse romande. Vous êtes payé à chaque dessin qui sort. Le problème, c’est que maintenant tout est blindé. Il faut créer le besoin, arriver avec un truc nouveau. La plupart des jeunes mettent toute leur énergie sur les blogs. Ce qui est sympa parce que tout le monde peut voir ton travail mais tu ne peux pas en vivre Thomas Bourquin
Est-ce une façon de privilégier le message ? Peut-être. Comme le dessin est réduit à sa plus simple expression, c’est vrai que le message tend à prendre plus d’importance. C’est assez difficile de répondre à cette question. J’essaie d’aller au plus simple possible. Toujours. (Silence) J’aimerais que les gens, quand ils voient mes dessins, réagissent comme s’ils écoutaient un morceau punk ! Qu’ils se disent : ‘Mais putain, c’est facile !!! Il n’y a pas besoin de savoir bien dessiner, de faire de super décors. On peut balancer un dessin pourri et faire passer un super message.‘ Vous avez souvent dit vouloir faire de l’humour sans la morale. Est-ce possible en tant que dessinateur de presse ? Oui, je ne crois pas que l’on soit obligé de faire de la morale. J’ai l’impression que la morale est plutôt de gauche et la droite n’en a pas vraiment.
CONCOURS
Vous êtes l’un des rares dessinateurs de presse qui évite de faire des caricatures. Pourquoi ? L’actualité, je la porte dans un monde un peu absurde. Ces petits bonhommes sont très déconnectés de la réalité. Ils ont une vie propre aux personnages de BD. Mon Couchepin est un personnage de cartoon. Est-ce une manière de mettre un peu de distance entre votre cible et votre dessin ? Effectivement. (Silence) Je pense que la plupart des gens disent ce qu’ils ont à dire parce qu’ils font partie d’un système. On diabolise toujours les politiciens mais ils font tout simplement partie d’un business. Je n’ai pas d’à priori sur personne. Je n’ai pas de tête de turc. Pour moi, tout est sujet à conneries. Il faut de la dérision partout.
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Gagne des exemplaires de la BD mentionnée ci-contre en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci aux éditions Glénat
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Ça Baigne Mix et Remix Glénat
sinées de bandes des Nouveau label nté par Casterman. prése rmat unique lle dans un fo ei cu ac R ST K , teur faire bouger. arfois provoca bouger et de p , e d ue ir q gi és d er le én Vif, inspirées par liberté. es de création jeunesse et de né e si d es e, d ac es ud d ’a an d d vent toutes les b : 17 x 25 cm rit rock, un gran Format unique Sur fond d’esp ec rabats
8VhiZgbVc '%%,
le av Couverture soup (19,45CHF). 5` : 9,9 Un prix unique
Bd Flor de Luna : Pour l’arôme d’un cigare… Le cigare et son univers possède dorénavant sa bande dessinée. Récit d’aventure exotique sous forme de saga familiale, ‘Flor de Luna’ nous propose de nous asseoir calmement et de savourer les couleurs et l’ambiance de ses pages à la façon dont on dégusterait un délicieux havane. tout le monde, car cela nous a tous dynamisés et nous a donné une patate pas possible. Grâce à cela, l’album s’est réalisé assez rapidement, sur sept-huit mois à partir du moment où on a vraiment démarré.’
Trônant comme l’un des symboles du luxe et de la richesse, le cigare représente un marché prospère qui attire bon nombre de convoitises. Celle d’Antoine Chatel notamment. Secrétaire particulier de Charles Potter, importateur de cigares cubains, le jeune homme se rendait ce soir-là dans la demeure genevoise de son patron dans un but bien précis. Seulement, certains l’ont devancé, et Antoine découvre dans l’appartement cambriolé le cadavre de son patron, tué par un autre que lui. Pourtant, le mystérieux agresseur n’a, semble-t-il, pas trouvé ce qu’il cherchait, bévue dont Chatel va immédiatement profiter. Et c’est au cœur de quelques fichiers informatiques cachés qu’il découvre ce qu’il espérait trouver : l’histoire des cigares Flor de Luna !
Drôle de surprise dans les premières pages du récit de voir l’histoire débuter dans la cité de Calvin ! Un choix qui ne doit pourtant rien au hasard et qui se justifie de plusieurs manières. ‘La Suisse est l’un des pays d’Europe où la vente du tabac ne passe pas par un monopole d’Etat.’ apprend-on en cours d’album. En outre, par sa position de premier plan sur le marché du cigare, Genève en représente un peu la capitale commerciale. Mais il y avait une autre raison déterminant ce choix : il s’agit de l’implication dans ce projet de Vahé Gérard, grand spécialiste et vendeur de cigares genevois. ‘Il nous a fourni toute la documentation’, explique Pierre Boisserie. ‘A la fois sur la culture, la technique et la science du tabac, c’est-à-dire toute la façon de le cultiver, la fabrication, les manufactures, etc. Et d’autre part, il nous a servi de premier lecteur en nous corrigeant certains aspects pour être toujours dans le terme juste pour bien coller à l’univers du cigare. Commencer l’histoire à Genève était donc aussi une sorte d’hommage pour son aide.’ Une fois entièrement consumé, on se rend compte que ‘Flor de Luna’ gagne haut la main son pari. Il nous amène à la découverte de tout un univers méconnu et passionnant, celui du cigare et de la nation cubaine à laquelle son histoire est liée. Nul doute que même les plus blasés des récits de rivalité entre familles, de complots et trahisons
Après cette introduction, qui par son ambiance et son mystère pourrait faire figure d’anthologie, le récit quitte Genève pour un voyage en mer, direction Cuba, quelque deux siècles auparavant. Nouvelle ère, nouveaux personnages. Pourtant, ceux-ci semblent familiers… L’origine du projet de ‘Flor de Luna’ est assez singulière. Jacques Glénat désirait publier une série dans l’esprit des ‘Maîtres de l’Orge’. Il a proposé l’idée à Pierre Boisserie et Eric Stalner, qui ont relevé le défi en impliquant avec eux Eric Lambert au dessin. Du véritable travail d’équipe en somme. ‘On n’avait pas le temps de faire l’album à temps plein’, nous apprend le (co-)scénariste Pierre Boisserie, ‘donc l’idée est venue de travailler en équipe. Et cela a été vraiment formidable pour 58
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Eric Lambert et Pierre Boisserie au magasin de Vahé Gérard
À la minute... Originalité, culot et troisième degré ! Avec ce médecin et son assistante, Clarke et Turk frappent un grand coup (sous la ceinture). Un nouveau sens à la thérapie…
Les éditions Ankama lancent un nouveau magazine. Artbook, guide de jeux, reportages et bien plus encore, vous y retrouverez les nombreuses facettes de ‘Dofus’.
L’intégrale du premier cycle ‘La Compagnie des glaces’ vient de paraître. C’est l’occasion de se ‘rafraîchir’ la mémoire et de profiter du second durant l’hiver…
se verront happés par l’ambiance si particulière qui se dégage de ce récit. Consommateurs de cigares, anti-fumeurs ou simples amateurs de bandes dessinées, cette série qui commence a tout pour plaire et devrait laisser dans les esprits bien plus que le souvenir d’un moment de plaisir accompagné de quelques cendres… Retrouvez la totalité de l’interview de Pierre Boisserie et d’Eric Lambert sur www.murmures.info/bd Vincent Gerber
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Le Bleu du Ciel, T.1 : Dame Lucifer
Orbital, T.2 : Ruptures
Kara
Pellé / Runberg
Soleil
En 500 après J.-C., le Diable a quitté les Enfers pour un long voyage. Les prophéties disent qu’il reviendra à l’aube du troisième millénaire, pour porter son jugement sur l’humanité. Il n’y aura alors que deux voies possibles : proclamer la fin du monde ou guider les hommes vers une nouvelle existence. A son arrivée, le Diable, sous les traits d’une très belle femme, est
accueilli par Dame Lilith et le jeune Tristan. Tous deux cherchent à la convaincre de laisser une chance aux humains. Mais cachés dans l’ombre, d’autres espéraient aussi le retour de Madame Lucifer. Le jeu de force va dès lors commencer, dans cet univers où les apparences sont on ne peut plus trompeuses. Dans une ambiance à la croisée des genres, le dessin et l’imaginaire très manga de Kara envoûte dès les premières cases. Vincent
Les impondérables, T.4 : Des molécules Christian Binet
Fluide Glacial – Audie Le problème de la malbouffe et de l’obésité dans les milieux défavorisés, la réinsertion des chômeurs de plus de cinquante ans, l’hygiène dans les cantines scolaires, les nuisances sonores dans les localités, la qualité de la pâtée pour chien, les sectes… Voici quelquesuns des sujets que Binet a choisi d’aborder dans ce quatrième tome des ‘Impondérables’
(anciennement appelés ‘Propos irresponsables’). Moins premier degré que la série des ‘Bidochons’, ‘Des molécules’ fait grincer des dents le lecteur qui croit parfois se reconnaître quelque peu au travers de cette galerie de personnages pas toujours très recommandables. Une bande dessinée à réserver aux cyniques de tous poils et aux amateurs d’humour sombre ! Thomas Bourquin
Lincoln, T.5 : Cul nu dans la plaine Jouvray
CONCOURS
la révolution contre les grands propriétaires terriens. Lincoln surprend positivement son lecteur en adoptant un personnage inspiré clairement des westerns spaghetti. Avec un dessin simple mais efficace et des répliques qui font mouche, Lincoln a tout pour plaire, à condition de ne pas être trop exigeant sur les détails graphiques. Au final, une bd bien distrayante et qui se laisse dévorer. Farkasember
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Thorgal 30 Sente / Rosinski Le Lombard
Vincent Gerber
Star Wars Legacy, T.1 : Anéanti Ostrander / Duursema
Paquet
Qu’est-ce que Lincoln ? Une bd sur le président américain ? Non, loin de là, ce sont les aventures d’un cow-boy du début du 19 ème siècle, promu au rang de héros, sans n’avoir rien demandé à personne. Ses compagnons de route ne sont autres que Dieu et le Diable, le premier des deux ayant donné à Lincoln l’immortalité. Dans ce tome, il se fait embarquer, bon gré mal gré, par Dieu au Mexique pour aider
Dupuis C’est en bien mauvaise posture que l’on avait laissé nos héros à la fin du tome précédent. Les colons humains de la colonie de Senestram auxquels les agents Caleb et Mézoké sont venus porter assistance auront la tâche dure, non seulement pour trouver une issue diplomatique au conflit qui les oppose au peuple Jävlode, mais surtout pour sauver leur vie. Du suspens, beaucoup d’émotions et de rebondissements, ce deuxième tome nous offre une fin de mission pour le moins haute en couleur ! Beaucoup de regards se sont tournés sur ‘Orbital’, non sans raison. Par l’ambiance qu’elle a su créer, la finesse de son univers graphique et de son scénario, elle est LA série SF du moment, celle qui dépoussière les classiques du genre. Fin de premier cycle, soit, mais l’aventure ne fait que commencer…
Flor de Luna 1 Boisserie / Stalner / Lambert Glénat
Delcourt
Presque un siècle et demi après la mort de Vador, la Galaxie est en proie à une nouvelle guerre civile. Avec l’appui des Sith, un nouvel Empereur a pu s’imposer sur le trône et dissoudre l’ordre Jedi. Mais qui s’allie avec le côté obscur en fait les frais et, trahi à son tour, il se voit obligé de fuir, laissant la voie libre aux Sith. Le Nouvel Empire se voit alors remplacé par un pouvoir sombre. Un nom est prononcé pour rassembler les Jedi et ramener la justice dans la Galaxie : Skywalker. Le dernier de la lignée, Cade, est porté disparu. Il erre de part le monde, peinant à savoir si ce nom qu’il porte est synonyme de haute destinée ou de malédiction. Trente ans après la sortie du premier film, ‘Legacy’ est la première incursion dans le lointain futur de cet univers. Vincent Gerber
Orbital 2 Runberg / Pellé Dupuis
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Manga Ji Di L’œuvre de Ji Di comme ses compatriotes m’a beaucoup attiré par ses couleurs et l’émotion qui en ressort. Le premier tome de My Way traite plutôt de l’amour et le deuxième de la mort, sans doute en raison du fait que Ji Di a perdu sa mère entre les deux tomes. As-tu des sources d’inspiration particulières, on pense notamment à Tim Burton ? Je pense que le sentiment de ressemblance avec le travail de Tim Burton vient du facies des personnages. Mais au niveau du traitement de l’histoire il y a beaucoup de différences. Mes plus grandes influences sont sans doute les impressionnistes comme Degas. Dans ton œuvre, les décors, et surtout le ciel, ont une importance prédominante. Confirmes-tu cette impression ?
Je suis passionnée par les voyages et les paysages, comme les impressionnistes. Si les tomes 1 et 2 de My Way rendent cette impression, dans les tomes 3 et 4 ce sera encore plus présent. De quelle façon travailles-tu ? Je passe le plus clair de mon temps à travailler. Je travaille seule, pas en studio comme d’autres auteurs chinois. Quand je ne travaille pas, je voyage, je rencontre de nouvelles personnes, sur les traces du bouddhisme. Comment traites-tu la couleur ?
j’ai les mêmes sensations qu’en faisant du dessin traditionnel. L’ordinateur me facilite le travail. Selon toi, qu’est-ce qui différencie la bande dessinée chinoise de la bande dessinée japonaise ? Le marché de la bande dessinée chinoise n’est pas encore arrivé à maturité par rapport au marché du manga. C’est un petit marché, ce qui permet d’avoir une diversité de style assez importante. On peut être libre car il n’y a pas encore véritablement de standard. De plus, le travail de la couleur est très présent, travaillé, et nous essayons de le mettre en avant. Enfin, l’abondance de textes d’accompagnement (comme dans My Way ou les œuvres de Benjamin) se développera sûrement pour compléter le dessin.
La couleur me permet de bien travailler sur les jeux de lumière. Techniquement, je travaille à l’ordinateur. Il me permet de gagner du temps et
Jeoffrey Rambinintsoa
Parmi les auteurs présents à la Japan expo, nous avons eu l’occasion de rencontrer Kim Youn Kyung, la dessinatrice de Yureka, un manhwa coréen dans un univers héroic fantasy.
Même si je ne sais pas encore quand, je pense que je le ferais quand même un jour !
Peux-tu te présenter ?
Que préfères-tu dessiner ?
Je prends beaucoup de plaisir à dessiner les paysages.
Kim Youn Kyung
Bonjour, je m’appelle Kim Youn Kyung. Depuis mon enfance, j’aime la bande dessinée. Je suis devenue professionnelle par hasard, disons que je suis autodidacte. T’es-tu inspirée d’autres auteurs ? Quand j’étais petite, il n y avait pas beaucoup de titres de mangas japonais. Mes références sont plutôt des auteurs coréens, surtout des titres pour filles. De tête, je pense à Lee Hyun se, Huh Young man. Comment s’est déroulée la coordination avec le scénariste ? Il y a plusieurs étapes. Je reçois le story board. Nous avons une réunion avec l’éditeur. Ensuite, il y a une phase de correction, on réalise les planches, puis nous nous réunissons à nouveau.
des styles différents. Je fais donc souvent pas mal d’essais. Sur quel projet travailles-tu en ce moment ? Je commence à préparer ‘Ping’. Je voulais le faire après Yureka, mais finalement je le fais en même temps. Cette série se déroulera dans un univers moderne avec de l’action, des combats entre lycéens utilisant des techniques de combat mélangeant du kung fu et du fantastique.
En fait, je suis complètement nulle en jeux vidéo (rire). J’étais donc embêtée. J’avais plein de questions par rapport au story board. Heureusement, le scénariste m’a beaucoup aidée ! Aimerais-tu être à la fois scénariste et dessinatrice ?
Je n’aime pas mon style (rire). C’est très difficile de le définir. J’aime tout, et j’aime surtout adopter
Cela me plairait beaucoup, mais je ne peux pas me diviser en deux et je suis obsédée par mon travail.
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Gagne le volume 1 de ‘Yureka’ en envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Tokebi
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Jeoffrey Rambinintsoa
Le fait que Yureka évolue dans un jeu vidéo ne t’a-t il pas posé des difficultés ?
Comment définirais-tu ton style ?
CONCOURS
J’aime tout dessiner. Mais pour les personnages, j’aime quand c’est facile. J’aime lorsque sans me forcer, j’arrive à concrétiser exactement ce que je souhaitais dire.
Yureka Kim Youn Kyung Tokebi
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Angel Nest Erica Sakurazawa
Tough Free Fight vol. 1
Made in / Dargaud Quatre histoires, quatre rencontres. Loin d’une romance pleine de bons sentiments, Angel Nest dépeint tout simplement ces moments de vie où quelqu’un donne une nouvelle impulsion à notre vie. Lorsque Natsu découvre que son petit ami la trompe avec une fille d’à peine 20 ans, elle rompt. Mais lorsque cette même fille débarque
sans prévenir chez elle, Natsu accepte de l’aider. Sans compter que toutes les deux voient ‘l’ange’… Dans ce one-shoot, on parle d’amour mais avec simplicité et sans fioritures. Les sentiments des personnages sont évoqués avec beaucoup de délicatesse, ce qui donne un manga subtil et très agréable à lire. Les dessins ne sont pas criants de réalisme mais créent une certaine ambiance tout à fait appropriée au style du récit de Sakurazawa. Un shojo intelligemment mené ! Pauline Hausmann
Desert punk vol. 1 et 2 Masatoshi Usune Glénat Pour rappeler l’histoire, la terre n’est à présent plus que désert. Nous suivons les traces de Sunabozu, un mercenaire chargé de missions en tout genre en échange de sommes d’argent. Malgré sa petite taille, Sunabozu a réussi à se faire une certaine réputation, notamment grâce aux gadgets dont il dispose. Il est agile et fort mais a tout de même une faiblesse : les fem-
mes… Desert punk est un manga sans réelle prétention, usant action et humour pour divertir son lecteur. Le héros a sans conteste un certain charme et les missions sont assez divertissantes, mais le tout reste assez peu original. Graphiquement, l’œuvre est de bonne qualité. Les traits des personnages demeurent classiques, le character design est bon et les scènes d’actions énergiques. Divertissant! Jeoffrey Rambinintsoa
Mille et Une Nuits vol. 1 Han Seung Hee / Jun Jin Suk Kami On aurait pu croire le concept déjà usé mais non, ce ‘Mille et une nuits’ à la sauce coréenne a le mérite de nous surprendre ! Imaginez : quelle tournure aurait pris l’histoire si la belle Shéhérazade, chargée de distraire le calife, avait été, en fait, un jeune homme voulant sauver sa sœur ? L’ambiguïté des relations entre les personnages ne manque dès lors pas de piquant
CONCOURS
et les dessins, eux-mêmes pleins de sensualité, rendent ce shojo savoureux. Le scénario, tout comme les contes, sait entretenir son suspense tout en faisant intervenir humour, romance et combat en petites touches bien dosées. On se retrouve, tout comme le calife, à attendre la suite avec impatience ! Ce manhwa devrait ravir les fans de yaoi. Redécouvrez l’une des histoires les plus populaires d’Orient. Un vrai régal ! Pauline Hausmann
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Gagne le volume 0 de Übel Blatt ou le volume 1 de ‘Mille et une nuits’ envoyant un mail à : concours@murmures.info avec ton adresse. Le nombre de concours est limité à cinq par abonné pour ce numéro. Merci à Ki-oon et Kami
Übel Blatt Shiono Etorouji Ki-oon
Tetsuya Saruwatari Tonkam Après une longue épopée sur une quarantaine de volumes retraçant l’adolescence de notre jeune combattant, Kibo est de retour. Le combat final de la saison précédente a laissé le père de celuici dans un très mauvais état. Kibo doit à présent subvenir aux besoins médicaux de son père. Pour ce faire, il est entré dans la spirale des combats obscurs, le ‘free fight’. Il devra affronter ses adversaires un par un et se verra aussi confronter aux yakusas. Le style graphique reste assez similaire à la première série. Concernant le scénario, nous sommes repartis dans une suite de combats, Kibo devant accumuler de l’argent, mais aussi améliorer ses techniques. Rien de fracassant mais le principal intérêt de ce titre demeure les combats, et à ce niveau, la formule semble toujours marcher ! Jeoffrey Rambinintsoa
Übel Blatt vol. 0 et 1 Shiono Etorouji
Ki-oon Ce tome 0 se veut une introduction à cette nouvelle série de Dark Fantasy qu’on ne manquera pas de comparer à Berserk. Par moment difficile à suivre car très dense, ce tome est bourré d’action, les combats s’enchaînant très vite. Le dessin, très agréable et fluide, d’une étonnante maîtrise pour un premier tome, ajoute au plaisir de lecture. Il est amusant de lire tous ces noms de lieux dans un allemand approximatif, sans doute pour ajouter un peu d’épique. Tout cela se tient fort bien et cette nouvelle série semble être le digne challenger à la référence du genre qu’est Berserk. Le tome 1 confirme toutes ces bonnes impressions et corrige les quelques petits défauts. Un final surprenant, éclaircissant bon nombre d’interrogations qui démontre la réussite et l’originalité de ce manga. romain
Mille et Une Nuits vol. 1 Han Seung Hee / Jun Jin Suk Kami
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Stuck in 2D? Flip into 3D! Mario’s newest adventure has him jumping on Goombas, on Koopas and into another dimension! The first Mario endeavour on Wii melds classic Mario gameplay, head-scratching puzzles and inter-dimensional travel. You’ll use the Wii Remote to flip between colourful 2D and 3D worlds. Then see that what’s hidden in the second dimension is revealed in the third! There’s only one way to play it - on Wii.
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Manga
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Sachiko Kamimura Lors de la dernière Japan expo, nous avons eu le privilège de poser quelques questions à l’une des grandes personnalités de l’animation japonaise, connue notamment pour son travail sur City Hunter, Sachiko Kamimura. Quelle approche avez-vous suivie pour adapter l’œuvre de Tezuka, Black Jack, de nos jours alors que l’œuvre de Tezuka a à l’origine un style de dessin assez classique ? L’œuvre de Tezuka date des années 60. Lors de la réadaptation de l’histoire, il fallait adapter l’œuvre à notre époque et surtout au goût actuel. Black Jack a une histoire solide et on a demandé à ce que l’on se rapproche le plus possible du style de l’époque. Finalement, tout le monde s’est dit pourquoi pas et nous avons fait cette réadaptation tout en respectant le style original. De la même manière, comment avez-vous approché l’adaptation en anime de City Hunter de Tsukasa Hojo ? Dans le cadre de City Hunter, chaque personnage a été dessiné de manière à ce qu’il soit reproductible par tout le staff. Nous avons donc travaillé en tentant de reprendre les détails du travail de Hojo tout en les simplifiant. L’objectif était de rendre ce travail accessible à tous, à la fois au public et aux professionnels, tout en respectant l’œuvre originale. Vous avez travaillé pour des studios japonais, mais aussi pour les studios Walt Disney, y at-il eu des différences ? Il s’agissait de Walt Disney Japon, il n’y avait donc techniquement pas véritablement de différence. Bien sûr, il y avait plus d’Américains au niveau du staff. La seule différence était vis-à-vis de l’acting. Les personnages japonais ont un acting différent des personnages américains et il était parfois difficile de saisir ces petits détails. Votre façon de travailler a-t-elle changé depuis vos débuts dans l’animation ? En fait, en tant qu’animateur, le travail n’a pas connu d’évolution depuis les années 70. La feuille sur laquelle je dessine est toujours la même. Par contre certains postes ont évolué du fait de l’informatique, comme au niveau des
décors. L’animateur travaille plus sur l’acting ou le mouvement, ce travail reste le même. Est-ce que vous avez parfois dû vous adapter au goût du public ? Lorsque j’ai travaillé sur City Hunter, on m’a prévenu que le créneau horaire était familial. On m’a demandé de faire attention vis-à-vis des gestes etc. Mais même si parfois certaines scènes sont osées, le coup de massue de Kaori arrive toujours à la fin et Ryo est puni pour son comportement. Finalement, il n’y a pas eu de problème car les scènes se terminent toujours par un gag. Ce gag permettait de dédramatiser et de faire en sorte de ne pas choquer les jeunes filles. Parmi toutes vos œuvres, laquelle avez-vous préférée ? Si je devais dire une série qui m’a le plus touchée, je dirais sans doute Arslan. Les personnages sont nombreux, fouillés, j’ai beaucoup aimé ce monde. Arslan a été pour moi une grande source de satisfaction.
Avec quel auteur ou sur quelle série auriez-vous aimé travailler ? Du fait de mon statut de freelance, j’ai toujours travaillé sur des séries qui me plaisent. Je cherche surtout des séries qui me plaisent. Mais si je devais citer une série, je citerais Panda Kopanda. Quand je regarde cette œuvre, je me dis que les animateurs ont vraiment dû passer un moment agréable (Takahata et Miyasaki ont travaillé dessus). Est-ce qu’il y a des pandas en Suisse ? (rire) Comment choisissez-vous les séries sur lesquelles vous allez travailler ? Je choisis surtout mes séries par rapport aux univers. Je veux varier au maximum les genres. Qu’est-ce qui est le plus difficile pour un character designer ? Lorsque l’on me donne beaucoup de détails, de précision, je me base dessus. Si on me donne peu d’informations, par exemple, si on se limite à dire qu’une fille doit être blonde et jolie, le personnage est parfois difficile à saisir. La difficulté vient souvent du manque d’informations. Quel événement dans votre carrière vous a le plus marqué ? La question est assez difficile car je choisis toujours mes travaux. La première chose qui me vient à l’esprit est mon travail avec Yasuhiko Yoshikazu. C’est une personne que j’apprécie énormément, et lorsqu’il m’a demandé de travailler sur Venus Wars, ça m’a rendu très heureuse. Merci à Sachiko Kamimura d’avoir répondu à ces quelques questions et merci à Dybex et Beez pour l’organisation de l’interview. Jeoffrey Rambinintsoa
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Animé
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Hack // roots vol. 1
Afro samurai vol. 1
Beez
Dybex
Apres Hack sign, nous voilà à nouveau dans le MMORPG (jeux de rôle en ligne) : ‘The world’. C’est dans un univers sombre qu’évoluent nos personnages. En effet, la loi du plus fort règne et l’ambiance est plus noire. Notre héros, Haseo, est un jeune garçon au caractère assez associable. A peine arrivé dans le jeu, celui-ci se fait tuer par un joueur PK (tueur de
joueur). Ovan, le maître d’une guilde à la recherche de la clé du crépuscule ressuscite Haseo et semble s’intéresser à lui. La quête de Haseo et de la guilde d’Ovan sera donc de parvenir à trouver cette fameuse clé du crépuscule. Tout comme la première série, Hack Roots suit un rythme assez lent, basé sur l’intrigue autour des personnages ainsi que sur le monde plutôt que sur l’action. Une série que devraient apprécier les adeptes de Hack//sign ! Jeoffrey Rambinintsoa
Lady Death Pathé / Dinifan Dans la Suède du XVème siècle, Hope, une innocente jeune femme, est brûlée comme sorcière. Condamnée à l’Enfer, elle découvrira que son père n’est autre que Lucifer ! Pour assouvir sa vengeance, elle devra alors renoncer à son innocence et devenir Lady Death, une redoutable guerrière à la tête d’une armée démoniaque. L’histoire du film, basée sur le comic
américain du même nom, est plutôt lisse, sans suspense ni rebondissement. Les personnages sont vides et sans charisme malgré un concept de départ intéressant. Côté dessins, on retrouve une équipe coréenne (dessin animé de Batman) qui reste fidèle au style du comic : filles sexy et hommes aux muscles surdimensionnés. Les bonus sont à l’image de la tenue de Lady Death : minimalistes. Lady Death plaira plus aux fans de comics qu’aux adeptes d’animation asiatique. Pauline Hausmann
Rave Master vol. 1 Kaze Nous avions présenté le manga, c’est maintenant au tour de l’anime. Pour vous rappeler l’histoire, le Rave Master, accompagné par Plu, dispose d’une épée magique, ‘dix commandements’, destinée à combattre son homologue maléfique. La puissance de cette épée repose sur l’usage d’une pierre, Rave, lui permettant de faire appel à divers pouvoirs. Mais s’il existe Rave, il existe aussi
CONCOURS
des pierres maléfiques dénommées Dark Bring qui permettent aussi à leur utilisateur de disposer de pouvoirs maléfiques. Haru, le nouveau Rave Master, aura pour quête de récupérer l’ensemble des fragments de pierre composant Rave. Il rencontrera sur son chemin de nombreux compagnons. Rave est un mélange de divers shonen et propose action et humour. L’adaptation anime est plutôt bonne et reste fidèle au manga. Un bon anime d’action ! Jeoffrey Rambinintsoa
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Rave Master vol. 1 Kaze
Afro samurai vol. 1 Dybex Hack // roots vol. 1 Beez
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Un style Urban / Japon médiéval rappelant le superbe ‘Samurai Champloo’, le studio Gonzo nous livre ici une œuvre en cinq OAV d’une qualité exceptionnelle. L’animation est magnifique, la bande son, réalisée par RZA, est excellente et l’ambiance colle à merveille au contexte (surtout que la voix de Samuel L. Jackson rend plutôt bien). Depuis des temps anciens, il existe deux bandeaux. Celui du numéro un et celui du numéro deux. Le possesseur du premier est considéré comme un dieu sur terre et personne ne peut le toucher, sauf le détenteur du deuxième bandeau. Le père d’Afro samurai détenait le titre de numéro un jusqu’à ce qu’il se fasse battre par un homme détenteur de deux pistolets, ressemblant à un cowboy. Depuis, le jeune Afro samurai s’est juré de se venger et de reprendre le titre de numéro un. Le scénario est assez léger et le tout rappelle plus un comic américain qu’une bande dessinée japonaise. Néanmoins, ce ‘mélange des genres’ donne un résultat très intéressant et détonant. Le ‘character design’ est remarquable, de même que les décors et les scènes de combats. Dans le créneau des titres d’action, Afro samurai atteint sincèrement des sommets. Il en est presque regrettable que la série ne compte que cinq OAV. Malgré un scénario qui ne soit pas des plus complexes, la psychologie des personnages n’en reste pas moins assez intéressante, le personnage d’Afro étant obsédé par la vengeance, quitte à tout perdre. De même, le poursuivant d’Afro, diamétralement son opposé et représentant au fond ses vices, forme avec le héros un duo sympathique. Enfin, comme nous avons pu le dire précédemment, le point fort d’Afro samurai est sans doute son animation et sa bande son. RZA a réalisé une B.O. variant entre morceau de rap et hip hop, ce qui nous plonge dans un univers à la ‘Ghost Dog’, alliant Japon médiéval et culture afro-américaine. Côté animation, les studios Gonzo nous démontrent tous leurs talents. Les combats sont savamment et minutieusement orchestrés. Le tout est d’une fluidité déconcertante, et vous serez d’ailleurs sans doute amené à revoir plusieurs fois les scènes pour en apprécier toute la précision. Il m’a rarement été donné l’occasion de voir un travail d’une telle qualité. Pour résumer ma pensée, Afro samurai n’est peutêtre pas l’anime du siècle à cause de son scénario trop léger. Mais il est de première classe en terme d’ambiance et d’animation. Jeoffrey Rambinintsoa
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