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Bilan environnemental & Facteurs de réussite

BILAN ENVIRONNEMENTAL

Avant tout parlons d’eau et de sa consommation, qui semble être la clef de voûte de l’argumentaire des aficionados du tout plastique. Nous avons souvent le retour que « laver consommerait trop d’eau ». Selon une étude d’EY financée par le WWF, passer au réutilisable augmenterait la consommation d’eau à hauteur de 49 m3 par an et par personne. Mettons ce chiffre en perspective face aux 1875 m3 de notre empreinte eau globale par an et par personne 1, cela représenterait 0,02 % d’augmentation. En regardant l’empreinte eau de la fabrication du plastique lui-même [exemple du PET, avec une empreinte eau de 1,5 L pour la fabrication d’une bouteille de 1 L qui pèse 30 g], on peut compter, selon nos calculs, avoir besoin de 49,95 L d’eau pour la fabrication d’un kilo de plastique [PET]. Cet argumentaire de sur-consommation d’eau pour le réutilisable ne tient pas la route, mais il va falloir faire usage de médiation pour démonter et démontrer ces faits.

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Tout bienfait qu’il soit, la mise en place de la consigne peut avoir un effet important sur le gisement de déchets issus des emballages primaires et secondaires 2, en revanche le bilan de notre étude ne peut chiffrer que les emballages primaires, ceux que les consommateurs perçoivent d’ailleurs.

En somme, si on considère en France produire 180 000 tonnes d’emballages produits chaque année en France par le secteur de la restauration rapide 3, on parle aussi de 334 000 000 contenants de vente à emporter utilisés en France et par an 4 . À Arles, le tonnage d’emballages liés à la restauration à emporter se situe en deçà de 35 928,28 tonnes 5, ce qui représente la part des Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) arlésiennes. En effet il est difficile de déterminer où se finit la vie des emballages de la restauration à emporter. Le gisement que nous tentons de diminuer ne passe pas forcément via le réseau de déchet des restaurateurs qui émettent, mais bien plus via le consommateurs. Les emballages pour la restauration rapide à Arles se retrouvent donc gonfler le volume d’OMR initial de manière importante. Dans le cas de la mise en place d’un projet à petite échelle (V1) alors nous estimons le volume de ces déchets à éviter à 13,6 tonnes/an, soit 5,9 tonnes de plastique et 7,7 tonnes de verre. Cela concernant 10 restaurateurs, 1 restaurant collectif et 5 brasseurs. Un volume non annecdotique pour peu d’acteurs engagés. Pour calculer les effets d’un projet plus ample sur le territoire (V2) alors nous pouvons utiliser les même outils pour en estimer le volume de déchets à éviter. Mais il est clair que le gisement pourrait diminuer significativement.

1. fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_eau 2. L’emballage primaire est conçu de manière à constituer au point de vente, une unité de vente pour l’utilisateur final ou le consommateur. L’emballage secondaire est l’emballage de regroupement des unités de consommation qui est utilisé pour acheminer les produits en points de vente. 3. Estimations présentées par la loi AGEC. 4. Estimations réalisées à l’occasion de l’étude commandée par Seas at Risk au cabinet Eunomia, intitulée : SINGLE-USE PLASTICS AND THE MARINE ENVIRONMENT, Leverage points for reducing, singleuse plastics, Seas At Risk, juin 2017. 5. Issu du apport 2018 de l’ACCM. 6. Édition 2017 des chiffres-clés sur les déchets, publiée par l’ADEME.

FACTEURS DE RÉUSSITE

Communiquer, encore et encore

Tous les porteurs de projets similaires s’accordent sur le fait que le principal facteur de réussite réside dans un dialogue abondant avec les usagers des services mis en place. Car la démarche répond à des objectifs environnementaux approuvés par tous, mais demande des changements de pratique qui pourraient paraître trop contraignants et être rejetés par quiconque n’a pas été impliqué. Un des modes de communication qui est réputé impactant pour stimuler les changements de comportement auprès des usagers sont les chiffres comparatifs : « Bravo, en utilisant un contenant réutilisable 5 repas par semaine, vous réduisez de tant (...) le volume de déchets qu’il faudrait incinérer ou enfouir ».

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