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Epilogue : Les promesses de la création d’un service de lavage

Respecter la diversité des approches

La baisse de l’usage des contenants jetables ne pourra s’opérer qu’avec le développement simultané de différentes alternatives, adaptées aux différents types d’usagers, particuliers comme professionnels. Ainsi, s’il est nécessaire de rassembler un certains nombre de commerces autour d’un choix commun de contenants pour pouvoir monter un service de lavage et livraison, il est important que se développe simultanément l’usage des contenants propres aux clients car cela reste la solution la plus vertueuse d’un point de vue environnemental.

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Assurer une cohérence territoriale

Comme tout projet nécessitant l’implication d’acteurs très divers (les différents types d’usagers, les commerces de bouche, les fournisseurs d’emballages, les acteurs de la logistique et de lavage, etc.), sa fluidité dépend de la cohérence des positionnements de toutes parts.

Quelques exemples d’actions renforçant la cohérence territoriale autour de projets de réduction des emballages jetables :

La ville de Roubaix anime un temps d’échange collectif entre commerçants tous les mois sur le sujet de la réduction de leurs déchets. La Ville a également créé un label qui récompense ses commerçants les plus engagés, et elle promeut les initiatives locales en ce sens sur les réseaux sociaux. La ville de Vence a choisi de publier sur son site la liste des commerçants engagés en faveur de l’utilisation de contenants réutilisables. La communauté d’agglomération ACCM indique sur sa carte en ligne l’ensemble des points d’eau où remplir sa gourde, en partenariat avec le Challenge zéro bouteille plastique.

Ainsi, afin de favoriser l’existence d’une station de lavage locale, il sera important que la ville soit partie prenante du projet, notamment en impliquant sa cuisine centrale. De même, dans la perspective d’inciter les usagers à utiliser leurs propres contenants, il semble important que la ville et la communauté d’agglomération favorisent le déploiement de points d’eau accessibles au public, où chacun pourra rincer son matériel si besoin, voire d’installer des espaces spécifiquement dédiés à cette action, à l’image de ces nombreuses villes qui ré-implantent massivement des fontaines d’eau potable dans leur espace public (et parfois avec recours au système D, notamment pour les usages temporaires comme lors de festivals).

Epilogue

Les promesses de la création d’un service de lavage et de consigne à Arles.

Cette étude, riche en rencontres, nous a acheminé vers la prochaine étape de ce projet : lancer une activité opérationnelle.

Version 1 : Start-up dans les starters

Alice Vieri et Virginie Elisabeth Roux, rencontrées sur le terrain des enquêtes, sont toutes deux candidates à devenir porteuses d’un projet opérationnel. Actuellement demandeuses d’emploi, elles se sont inscrites au programme Starter proposé par l’organisme InterMade. Ce programme de trois mois accompagne les porteurs de projet à pitcher, écrire et parfaire leur business-plan et à créer un réseau, dans la quête d’investisseurs, de partenariats et d’opérationnalité. Le but d’Alice et Virginie : mener à bien et de manière pérenne sur le territoire une activité intelligente, source d’emploi et de sobriété environnementale.

Plusieurs options s’ouvrent à elles pour trouver la forme juridique et mettre sur pied un projet de laverie & consigne : • Créer une société ex-nihilo lambda. • Créer une société coopérative d’intérêt collectif et ainsi proposer aux institutions partenaires de devenir actrices de ce projet transversal. • Être employée par l’association MILVI, qui a pour objet de chercher des solutions éco-design en Provence et qui porterait le projet avec des ressources et des compétences transversales. • Être employée par la société Arlatina, qui brasse et qui a les ressources et les compétences pour mener ce projet à bien.

Les mois qui arrivent permettront d’orienter et d’argumenter le choix à faire. Nous allons continuer de les accompagner tout en diffusant le présent document pour que d’autres porteurs de projets ailleurs s’engagent dans la lutte contre le gaspillage et l’entreprenariat au service de la transition.

Ce document leur est donc tout particulièrement destiné et peut devenir un outil à la base d’un projet, nous l’espérons, solide.

Version 2

En envisageant une version 1, l’idée est de préparer le terrain, les partenariats et les investisseurs à une version 2, qui s’appuyerait sur un groupement territorial plus large pour répondre à une véritable ambition environnementale. Après la validation de cette première version, mais aussi la rencontre des ressources foncières et financières pour développer un projet plus large, les ambitions seraient les suivantes : • Rendre « zéro-déchet » la restauration collective, sur les 29 communes que compose l’ACCM • Fédérer des restaurateurs du centre-ville (30 à 40) autour d’un maximum de deux types de lunchbox afin de débouter le plastique des assiettes des consommateurs. • Fédérer les brasseurs et les viticulteurs autour d’un projet, pour se concentrer sur un maximum de trois types de bouteille en verre sur le territoire. • Envisager une féria sans gobelet en plastique grâce à la mise en place massive de l’écocup.

C’est ambitieux. Mais comme nous le montre la carte de France au tout début de cette étude, c’est très prometteur et porteur de beaucoup de sens. Du bon sens.

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