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Quel moyen de lavage ?

Le lavage de contenants lunchbox n’est pas très complexe. Il s’agit de séparer les couvercles (souvent plastiques) à laver à une température inférieure à 70°C des contenants eux-même (verre ou inox) à laver à une température supérieure à 70°C.

En revanche, il est beaucoup plus complexe de laver des bouteilles en verre, pour les brasseurs ou les viticulteurs, et de sécher les gobelets type Écocup pour l’événementiel. Autant de marchés qui pourraient convenir à l’équilibre de la mise en place d’une unité de lavage. Partant de ce constat, nous avons cherché à chiffrer l’investissement d’une unité de lavage multifonction : en somme, calibrer l’outil sur son besoin le plus complexe. Plusieurs échelles d’outils existent, l’impact foncier et l’impact d’investissement suivent cette échelle. Face à la variété des machines et des usages possibles et afin de mener à bien un projet opérationnel, nous conseillons de souscrire à un fonctionnement de leasing dans un premier temps, afin de trouver l’outil le plus adapté, puis dans un second temps, lorsque la maîtrise de la machine et le choix seront affirmés, alors il sera temps d’investir.

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LAVER À LA MAIN

Si cela peut paraître incongru, cette méthode est actuellement pratiquée partout, dans tous les établissements qui produisent des denrées alimentaires. Cela ne nécessite donc pas de véritable investissement mais une organisation différente du travail.

[à gauche] La laveuse manuelle de bouteille à bière investie par un brasseur pour laver les bouteilles qu’il aura pris le temps de faire tremper en amont (pour que les étiquettes se dilluent dans l’eau de trempage). Coût ± 300 € [au milieu et à droite] Un bac de lavage et un lave vaisselle à bac, l’équipement le plus récurrent en cuisine. En série ils peuvent présenter une force de lavage. Ces outils exigent beaucoup de présence humaine et donc un coût lourd sur le long terme.

Plusieurs fabricants proposent différentes tailles de machines multi-fonctions.

Un seul équipement et différents accessoires pour laver une variété de contenant. Selon les options et avec les tables de travail, cet équipement avoisinne les 15.000 € (chez Aquatec - Canada) et nécessite une surface au sol minimum de 5m2 donc d’un espace de travail de 20 m2 - hors stockage propre et sale. Chez d’autres fabricants européens ce même type de machine (sans accessoires) peut être acquise pour 5.000 €. La consommation d’eau se situe entre 10 et 40 litres par lavage, selon les réglages - La consommation électrique est autours des 7 kW - La capacité de laver 30 bouteilles de 75cl à la fois, ou 48 bouteilles de 33cl, comme une vingtaine de lunchbox.

Si cette échelle propose une cadence plus soutenue et organisée, elle reste avec une capacité assez limitée sur les gros volumes. Elle est donc adaptée à une variété d’usages mais limitée pour des quantités importantes.

TUNNEL DE LAVAGE

Qu’il soit compact ou développé cet outil est répandu et l’offre est assez vaste. Les produits de la marque Hobart sont connus et conseillés par les initiatives déjà mise en place.

Cet équipement est bien évidemment plus gourmand en énergie et en eau, mais aussi en espace. Il faut pouvoir tourner autour pour son entretien et prévoir des dégagements avant et après le tunnel. Pour la machine seule, il est mieux de comprendre un espace de 50 m2 . L’investissement de cet équipement peut varier entre 10.000 € et 60.000 €.

Véritable usine avec un site et des métiers dédiés, il en subsiste en France et en Europe. [à gauche] Reconcil a visité la société Cheveau, en Bourgogne - [à droite] Boutin Services en Loire Atlantique.

Le foncier nécessaire à cet outil et à cette échelle de lavage doit être stratégiquement placé à plusieurs égards. Sur un territoire comme le Pays d’Arles il devrait être localisé au milieu des plus grands besoins. Cet outil est un outil à mutualiser entre plusieurs communes, particulièrement sur la restauration collective et le consignage de bouteille.

ROULEMENT & STOCKAGE

La force de lavage reposera sur cet élément clef : stocker le sale comme le propre. En effet, les réglages des outils étants assez préçis et contraignants, les lavages se feront par lot de contenants identiques. Ainsi pour un besoin journalier (lunchbox + restauration collective) ou hebdomadaire il faudra avoir un stock dît de « roulement » correspondant aux fréquences de lavage. Idem pour les besoins réguliers mais non journalier (bouteilles + écocups) il faut pouvoir stocker.

Le propre, doit être palétisé et mis hors de poussière : malheureusement pour l’heure c’est la solution d’un film plastique qui règle cette exigence. Pourtant nous pensons qu’il existe des alternatives, cela nécessitera des recherches plus approfondies lors d’une autre étude.

Le sale, doit être stocké hors des UV, afin de minimiser les risques de germes, puis doit connaître une étape de trempage selon son ancienneté (résidus secs) ou la nature de son étiquetage (étiquette de bouteille).

Bien entendu ces deux flux ne doivent pas se croiser. Les surfaces aditionnées sont conséquentes lorsqu’on sait qu’une palette représente 0,96 m2 .

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