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Fondation Gérard Basset de l’ASI

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Somms et sol

Somms et sol

Sharrol Mukendi-Klaas est la première lauréate de la bourse de sommellerie de la Fondation Gérard Basset de l’ASI

Sharrol Mukendi-Klaas ne s’attendait pas à entrer dans le monde du vin. En fait, Sharrol Mukendi-Klass a grandi loin de la culture du vin, au sens propre comme au sens figuré. Élevée dans la petite ville de Klerksdorp, dans la province sud-africaine du Nord-Ouest, loin des vignobles du Cap-Occidental, Sharrol Mukendi-Klass raconte : “Je voyais le vin comme une boisson pour les gens qui avaient de l’argent. Une boisson de paillettes et de glamour”.

L’idée de vivre du vin, sans parler de le boire, était encore plus farfelue. Elle explique : “Travailler dans un restaurant est le moyen le plus facile pour quelqu’un qui n’a pas de compétences particulières de trouver un emploi en Afrique du Sud. Je suis devenue serveuse par nécessité, pour gagner ma vie. Je suis tout de suite tombée amoureuse de l’interaction que j’avais avec les clients lorsqu’il s’agissait de les servir. Expliquer les différentes saveurs des plats me permettait de devenir une sorte de poète. En même temps, nous recevions une formation de base qui nous apprenait comment les vins se mariaient avec les plats, ce qui nous permettait de mieux vendre”.

Selon Romané Basset, c’est justement cette orientation client qui a permis à “Sharrol de se distinguer auprès des juges. Ce que j’ai le plus admiré, c’est l’importance qu’elle accorde à l’expérience des clients lorsqu’elle les sert. Elle aime interagir avec eux, partager ses connaissances et s’assurer qu’ils choisissent un vin qu’ils apprécieront. Cela me rappelle l’insistance de papa (Gérard Basset) sur le fait qu’un sommelier doit aimer les gens autant qu’il aime le vin”.

Sharrol Mukendi-Klass est la première lauréate de la bourse de sommellerie de la Fondation Gérard Basset de l’ASI. Nina Basset a déclaré : “Je suis personnellement ravie que nous ayons créé cette bourse en collaboration avec l’ASI, notamment parce que l’ASI a joué un rôle très important dans l’orientation de la carrière de Gérard. Il est donc tout à fait approprié de s’associer à l’ASI pour aider à façonner et à améliorer la carrière de Sharrol dans le domaine du vin, ainsi que celle de nombreux autres futurs boursiers”.

La bourse est née d’une discussion entre la fondation, dirigée par Romané et Nina Basset, et la Commission Diversité & Inclusion de l’ASI. Ensemble, ils ont décidé qu’une bourse centrée sur l’Afrique, dont la culture de la sommellerie se développe rapidement, mais qui est encore sous-représentée dans le monde du vin international, aurait le plus grand impact pour montrer que la sommellerie est une profession véritablement mondiale. C’est pourquoi la fondation s’est associée à l’ASI et à l’Académie des sommeliers de Jean-Vincent Ridon pour développer et mettre en œuvre le programme de bourses d’études. Romané Basset explique la décision de s’associer à JV Ridon : “Sa grande expérience du travail en sommellerie en Afrique, ainsi que sa carrière dans l’enseignement et son réseau international de contacts, nous ont permis d’être sûrs que la lauréate recevrait un programme de premier ordre qui la mettra certainement à l’épreuve, mais qui développera aussi considérablement ses compétences et ses connaissances”.

Ce sera un grand pas en avant pour Sharrol Mukendi-Klaas qui déclare à propos de cette opportunité : “J’ai l’intention d’utiliser l’éducation que je reçois de la Sommelier Academy pour inspirer les sommelières en herbe en Afrique du Sud et dans le reste de l’Afrique. Je sais qu’après avoir découvert mon parcours dans l’industrie du vin et de l’hôtellerie et vu le chemin parcouru, elles pourront également se projeter dans une carrière, et une carrière réussie, dans ce domaine. Si l’on y croit et que l’on travaille dur, tout est possible”.

Pour ce qui est de l’avenir, Sharrol Mukendi-Klaas se voit comme juge du vin et “directement impliquée dans l’Académie sud-africaine de sommellerie, où je peux partager mon expérience et enseigner aux femmes sommeliers en devenir”.

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