Oyez, oyez, chers lecteurs ! Entrez dans l’enfance des élèves de troisième. Parfois émouvantes, parfois tristes, parfois heureuses, Leurs créations vous en feront voir de toutes les couleurs. Elles vous feront découvrir un univers différent, Elles vous feront rêver, elles vous feront rire ou sourire… Les élèves de troisième vous souhaitent un retour nostalgique dans votre propre passé.
Bon voyage ! 3ème B et cie.
Recueil de poèmes en classe de 3ème, Institution Saint-Joseph du Moncel, 2011-2012. Ateliers d’écriture en collaboration avec l’auteur Annie Mullenbach-Nigay
PrĂŠfaces
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Ce matin-là, en arrivant au CDI, Nous avons appris que nous allions écrire une poésie. Au jeu de l’imagination nous nous sommes prêtés. Pouvoir exprimer nos sentiments en toute liberté… À partir d’une photo, ont fusé nos idées : Chacun de nous avait quelque chose à proposer. Sous le regard et avec l’aide de l’auteur Notre poème était à la hauteur. Tout s’est fait en trois heures. Et nous vous proposons le fruit de notre labeur.
3ème D et cie.
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Des mots
Des mots pour dire l’enfance Le temps de nos jeudis Fermer les guillemets L’enfant est déjà parti Des mots pour dire l’amour Le temps de nos saisons Je t’aime tu m’aimes Plus Le temps d’une chanson Des mots pour dire l’absence Des mots pour s’insurger Pour ne pas accepter Des mots de barbelés Le temps de nos questions Que nous reste-t-il donc ? Des mots du temps qui passe Et qui s’accrochent au rêve Des mots en rouge et noir Et en rose et en vert Des mots venus d’ailleurs Des mots et des couleurs. Annie Mullenbach-Nigay, auteur
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Pour célébrer le Printemps des Poètes Et à l’occasion des 160 ans de l’établissement, Les 3èmes vous offrent ce recueil en fête Que vous apprécierez sûrement. De la magie de leurs plumes sont nés Divers poèmes sur l’enfance, Mélodieusement variés, Remplis de réminiscences. Ouvrez ce livre sans hésiter ! Par la musique des mots Laissez-vous charmer, Tant ces textes sont de vrais cadeaux !1
Les professeurs de français
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Nous remercions vivement Yade Tellier qui a réalisé la page de couverture.
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Pourquoi écrire un poème ? Pour l'envie d'exprimer des sentiments, Pour que l'on puisse dire ce que l'on ressent, Pour que les gens entendent l'amour de nos poèmes, Des paroles d'amour et de grâce. Pour écrire des choses douces, Ou à l'inverse des choses dures, Des choses heureuses Ou des choses tristes. Un poème a mille sens, Que seul le lecteur pourra comprendre Pourquoi écrire toutes ces choses-là ? La réponse, je ne l'ai pas...
Julien & Quentin – 3ème D
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Parce que quelque part Quelqu’un attend ces mots Que seul un autre humain peut dire Que seul le cœur peut échanger Le poème Est un cri dans le désert Fait pour que quelqu’un d’autre l’entende Nous ne sommes pas seuls. Et dans le silence J’ose Affronter l’effroi de ces espaces infinis. Et dire Que j’y suis. Que vous Moi Nous y sommes Que nous avons un cœur Des mains Un corps Que nous pouvons toucher Aimer Apprendre Et faire dans ce silence Ensemble Un paradis… L’homme est un communicant Et chaque phrase Et chaque rondeur Et chaque douceur Chaque mot Est un peu de cet infini que je crée…. Est un peu de moi que je donne Une pierre ajoutée Dans la construction de cette humanité Et qui crée non seulement ce que je suis Mais ce que nous sommes HUMANITÉ N’AYEZ PAS PEUR DES MOTS JAMAIS ! ILS NOUS CONSTRUISENT… AMITIÉ À VOUS POÈTES
Yves Drolet, poète québécois. Dimanche 6 mai 2012
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Poèmes
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L'absence Ton absence me pèse, Me manque ton amour. Je ne suis plus à mon aise, À chaque nouveau jour. Tes lettres ne te remplacent pas, À chaque fois que j'en reçois. Je t'imagine au combat. J'aurais aimé que tu ne sois pas là-bas. La place reste vide dans le lit auprès de maman. Les larmes coulent sur son visage si souvent, Impossible de la consoler. Reviens-nous pour nous aider. J'ai tellement besoin de toi, De sentir tes bras autour de moi. Maman ne me parle que de toi. Je t'aime, papa. Coralie, Marie & Noémie – 3ème A
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Amis entre les lignes Toutes ces nuits Au début sans vraiment se comprendre. Toi l'unique que je ne pouvais entendre Peu à peu tu entras dans ma vie. Je n'ai jamais pu te voir. Jour après jour, j'en avais le désir J'aurais pu y parvenir, Seulement je ne voulais pas y croire. Puis naquit en toi ma confiance. Ce n'était pas clair, Ces moments n'étaient qu'éphémères. Soudain, je t'exprimai ma dépendance À travers cette expérience. Maintenant tu es parti. Tu me l'avais pourtant toujours dit, J'en ai enfin pris conscience :
« For ever ! » Clément, Jérôme & Julien - 3ème B
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Amitié perdue J'allume une cigarette, Je relis ta lettre, Un arrière-goût de mal-être M'envahit la tête. Je me souviens de toi, De nos cabanes dans les bois, De nos journées remplies de joie. C'était notre enfance d'autrefois. Cette nostalgie qui retentit Fait resurgir dans mon esprit Un sentiment de mélancolie : Tu étais le meilleur de tous les amis Antoine & Lucie – 3ème B
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Amour, Désespoir, Ces mots sont-ils semblables ? Sans amour, Pas de cœurs brisés. Sans désespoir, Pas de personne cherchant son âme sœur. Le désespoir est désespérant, L'amour est intéressant. La vie est une histoire écrite sur une feuille blanche, Sans histoire, pas de vie. L'amour et le désespoir font partie de la vie, Tout comme l'enfance, l'adolescence, les études, le travail, la retraite, la mort... Un jour où l'autre, chacun de nous est là, et en un instant tout s'efface. La vie se termine comme une phrase : par un point. Une vie inachevée est comme une phrase dont la fin se serait perdue. Un enfant mourant sans avoir tout vécu, Un bébé disparaissant avant même d'être né, Un adolescent voyant partir son ami vers un endroit qu'il est impossible d'imaginer... L'enfance est un bonheur qui, s'il est interrompu, Crée le malheur, le désespoir, le sentiment d'abandon... L'enfance perdue ne peut être remplacée. Astrid – 3ème D
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L'amour donne des ailes
À neuf ans déjà je rêve d'elle. Le fait de penser à elle me donne des ailes. Ses yeux aussi bleus que le ciel, Son sourire m'ensorcelle. Il m'observe, me tourne autour, mais n'ose pas me le dire. À dix-huit ans, je rêve encore d'elle Le fait de penser à elle me donne des ailes. Sa beauté naturelle me rappelle l'asphodèle, Je vois ma vie s'effondrer quand je m'éloigne d'elle. Il m'attire, me séduit, mais n'ose pas me le dire À vingt-sept ans je rêve encore d'elle, Le fait de penser à elle me donne des ailes. Mon amour pour elle est éternel, Je ne pourrai jamais me séparer d'elle. Enfin il a osé me le dire... Arthur, Kevin & Victor – 3ème B
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À toi maman À toi maman, Ces quelques mots que j'écris Je n'arriverais jamais à te les dire, Aussi je te les écris. J'aimerais seulement te prendre dans mes bras, Et te dire à quel point je t'aime, Malgré tout le mal que j'ai pu te faire, Toutes les nuits que tu as passées À veiller mon retour. Pardonne-moi pour toutes les méchancetés, Qui ont pu m'échapper. J'aimerais seulement te prendre dans mes bras, Et te dire à quel point je t'aime. Devant les autres, Je t'ai plus d'une fois Fait passer pour la personne que tu n'es pas. En réfléchissant, je prends conscience de mes actes, Je me rends compte du mal que je t'ai fait, Mais au fond de tout ça, tu restes ma meilleure amie. J'aimerais seulement te prendre dans mes bras, Et te dire à quel point je t'aime. Je ne sais comment sans toi j'aurais pu grandir, Affronter mes échecs mais aussi mes victoires, Tu es mon sang, tu es ma chair, tu es ma mère, Je t'aime. Marie-Hélène, Maureen & Pauline - 3ème A
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Au fond du trou À la marée basse, L’enfant joue sur la plage Alors que la mer s’enrage. Que veut-on qu’il y fasse ? De son sac il sort une pelle Alors que sa maman l’appelle. Et il retourne le sable Autant qu’il en est capable. Il creuse son trou Espérant arriver en Chine. Il s’évade au coup par coup Tel un ouvrier de mine. À la marée haute La mer s’invite en hôte. Mais le trou est trop grand Et l’enfant comme dans un carcan. L’enfant est seul Et se voit dans son linceul. Quand du paradis sort une main Qui lui fera voir son lendemain. Enfin sorti de terre L’enfant câline son père Et regarde avec nostalgie Son trou que la mer remplit. Il s’assoit sur le sable Et regarde le jour tomber. Il ne se sent plus capable De se lever et de s’en aller.
Paul – 3ème E
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Le ballon rouge
Journée de printemps, Petit garçon me tenant Dans sa petite main. Il vit un petit chien, Il s’approcha, se baissa Et le caressa. Un moment d’inattention, Doucement je montais Et vit cette expression Sur ce petit visage qui s’attristait. Quand les nuages me caressèrent J’eus un doux frisson, Et une peur quand me frôlèrent Une compagnie de pinsons. Quand vient la solitude Je repense à ce beau petit visage, Et je continuais mon voyage Tout en montant en altitude. Léa & Manon – 3ème E
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Le basket
Quand je fais du sport, je me laisse emporter, Comme un oiseau qui vient de s'envoler. Le basket c'est plus qu'une simple occupation : Pour moi cela représente une grande passion.
Dans mon équipe, il y a des hauts et des bas, Un coup ça va, et parfois rien ne va. On reste malgré tout solidaire, comme des frères Pour montrer aux gens qu'on ne manque pas d'air.
Dans les vestiaires pour nous aider, l'entraîneur Nous dit de grands mots sérieux pour nous faire peur. Mais malgré sa rancœur, quand on gagne, il pleure.
On a gagné plus de matchs qu'on en a perdus, Grâce aux supporteurs qui nous ont soutenus. On est venu, on les a vus, on a vaincu.
Alexandre, Florent & Larry – 3ème D
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Le bateau de sable
Bobi aime la mer Et il s’y promène avec sa mère. Elle cherche un emplacement pour sa serviette. Enfin, ils le trouvent et y posent leur petite tête. Bobi voit la mer avec nostalgie Lui rappelant son petit nid, Là où il s’amuse où il vit, Comme il lui manque déjà son beau lit. Il se met à creuser Un trou, arrosé Par la douce aire marine, Des flots continus de la mer maligne, La mer s’approchant dangereusement : Bobi prend du sable consolidant. Le temps passe et sa mère à son oreille murmure. Elle arrive pour l’aider à en faire une structure. Ils creusent, ils creusent fortement, La mer essaye de venir à bout du bâtiment. Mais ils en font la forme avec un seau Et la structure devient un bateau. L’enfant s’assoit sur le sable. Prêt à naviguer, il prend les commandes. Ils partent en voyage, La mer frappant la plage. Un nouveau compagnon arrive à midi. Mais il est déjà trop tard : les voilà partis.
Jillian – 3ème E
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Bêtises C'était une journée de juin, Il faisait beau. Mes parents étaient au repos, Assis dans le canapé. Maman, Papa, je vais vous l’avouer : Vous vous souvenez de la voiture rayée ? C’était moi Et non le facteur qui vient livrer. Et si l'arbre est tombé, C'était moi aussi Avec mon quad Et non le vent. Un jour d'été, Temps idéal pour un barbecue Le feu ne s'allume pas. Je vide une bouteille d'huile, La poutre sous les flammes Cède d'un bruit sourd et brusque : Papa, c'est pas moi ! Voilà tout est dit.
Bastien, Jordan & Quentin - 3ème A
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Calme solitude Isolé de ce brouhaha quotidien Dans ce silence en altitude, L'infini à l'horizon, complété de ce calme bleu. Ce bien-être léger, ce confort presque maternel Sur ce parterre de coton blanc. Le rêve d'enfant qui vous pousse À vouloir sauter, sur ces formes semblables Cette envie atténuée, par le fait D’être à la merci du vent, qui vous mène à l'endroit de son choix, Comme prisonnier dans cet endroit céleste, Ressemblant au paradis : Pourvu que ce voyage ne prenne pas fin. Pris du besoin insoutenable de les toucher, Réaliser un but de l'homme. Pouvoir nager dedans, Dans cette calme solitude. Quentin & Matthieu – 3ème D
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Le cercle de l'enfance
La vie, l'enfance... Un rêve Une mélodie Une note Une musique Ou alors une histoire qui s'écrit, un roman qui commence ? Un choix Une décision Un tournant Ou bien une vie sans regrets qui jamais ne s'efface ? Un renouveau Un passage Ou encore une fin qui annonce les chimères d'une vie nouvelle ? Un commencement Car la vie, l'enfance, l'avenir ne sont qu'un cercle sans fin... Mélaine – 3ème D
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Comment te dire que je t'aime Tu m'as donné la vie, Tu m'as donné l'envie, Tu as tout fait pour moi, Je veux juste être avec toi. Juste être dans tes bras Une dernière fois. Je pourrais tout donner Juste pour te regarder. Je ne peux essayer De ne pas t'oublier. Tu m'as comblé d'amour, Je t'aime pour toujours. Même si tu n'es plus là, Je pense tellement à toi. Même si je ne te vois pas, Je rêve quand même à toi. Quand tu as eu ton accident, Je n'étais qu'un enfant. Quand j'ai appris que tu étais partie, J'ai cru au début que l'on m'avait menti. Mais les jours ont passé, Le temps s'est éclairci, Car ton départ n'a laissé Qu'un orage dans ma vie. Même si aujourd'hui La vie me sourit, Tu me manques tellement : Je t'aime toujours Maman. Loïc - 3ème A
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Le couturier des rêves
Le couturier des rêves est passé. L'enfant sur son lit dort. Il imagine à travers ses yeux d'or, Conte de fée et autres mille et une merveilles, Futures broderies à découvrir. Il vole à travers les nuages, Vogue avec les rêves, Tout en restant les pieds sur terre, Tissant lui-même son histoire, De page en page, de plus en plus dans l'imaginaire. Le couturier des rêves est parti, Mais l'imagination de l'enfance est restée. C'est la magie du couturier. Le marchand de sable part comme il est venu, En laissant derrière lui les broderies du couturier.
Alban & Pierre - 3ème A
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Dans les nuages
Je voudrais m’envoler, loin, dans le ciel, Voler comme une hirondelle. Je voudrais toucher les nuages, Pour oublier tous mes bandages. Mousse vaporeuse à l’air de Chantilly, Peut-on vraiment manger cette matière ? Je me demande si j’éviterais la maladie, En m’échappant de cette manière. On dit que les personnes qu’on aime montent Au ciel une fois qu’elles nous ont quittés, Je voudrais monter moi aussi, Pour toucher cet espace infini. Pour pouvoir de nouveau sauter. Enfin, je voudrais avoir des ailes. Devenir un ange, Rejoindre la citadelle du ciel, Et flotter avec les archanges.
Clothilde – 3ème E
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L’école Ô satisfaction éternelle De jouer à la marelle. Joie de revoir ses camarades Pour pousser des fanfaronnades. Ô, ultime désespoir D’apercevoir Une horrible moustache Sur un cahier couvert de taches. Douce gymnastique Pour rendre athlétique. Heure bénie Annoncée par la sonnerie. Voici le temps de la sortie Avec nos parents enfin réunis.
Arthur, Bastien & Lucas – 3ème E
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L'école Je me souviens de ce jour douloureux Où je me suis assis pour la première fois Sur ce banc miteux. Une journée représentait une vie pour moi Mais je n'avais pas le choix. Mais je me suis habitué À ces journées difficiles, Où nous ne bougions pas d'un cil, Et où nous voulions déguerpir à chaque minute qui passait. Les professeurs étaient les rois Et imposaient leurs lois ;; Sur leurs fauteuils bien posés Ils nous regardaient fièrement cogiter. Des événements se sont déroulés. Nous avons protesté, mais rien n'a changé. Cette école est restée un endroit que je hais Et nous devions la respecter sous peine d'être renvoyés.
Olivier – 3ème D
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L'école Voici quelques vers que je vous fredonne... L'école, un endroit plutôt monotone, Inventée par Charlemagne, Dont l'histoire témoigne. Voici quelques vers que je vous fredonne... Il y a les premiers, Toujours bien notés. Et les derniers, Ceux qui vont redoubler. Voici quelques vers que je vous fredonne... Certains la détestent, Autant que la peste. Puis d'autres l'adorent, C'est qu'ils ont compris qu'elle valait de l'or. Voici quelques vers que je vous fredonne... Mais quand tout se finit et que tout le monde pleure, Nous nous retrouvons dans un champ de fleurs, Puis quelques-uns, en vain, se tiennent main dans la main. Sami – 3ème D
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L’écolier
L’enfance en dehors du travail, Futile histoire entre bons amis, Se termine en de grandes batailles Pour une affaire de confiseries, Suivies du retour au bercail. La hantise des immenses cris De la mère voyant ces entailles Sur les magnifiques habits. Puis à l’école, le lendemain, De belles réconciliations Entre camarades peu anciens, Qui font de la récréation Un superbe moment en commun : Voici la vie d’un polisson.
Floryan & Valentin – 3ème E
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Encore une fois Ce dernier bisou, Que j'ai reçu sur ma joue, Ce dernier regard, Qui m'a laissé tant d'espoir, Cette dernière étreinte, Qui m'a beaucoup atteinte. Te souviens-tu de ces journées Passées ensemble à bavarder Où la joie était toujours partagée ? J'aimerais revivre ces moments, Ces moments merveilleux, Où tu me regardais dans les yeux ;; Ces moments d'émotions, Que nous partagions ;; Ces moments de bonheur, Qui duraient des heures. Te souviens-tu de ces journées Passées ensemble à bavarder Où la joie était toujours partagée ? J'aimerais revivre ces moments. Tu me manques tellement Grand-mère. Agathe & Marie – 3ème D
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L'enfance qui passe...
Un premier sourire, Un babillement, Une première dent, Ainsi passe l'enfance Assis sur un banc, Premiers chants, On apprend en jouant, Ainsi passe l'enfance. Des lettres assemblées, Une page tournée, École des grands, Ainsi passe l'enfance. Un bond en avant, Le changement, un bouleversement, C'est l'adolescence, Ainsi passe l'enfance. Il est temps à présent, De grandir, de choisir, Un avenir excellent. Ainsi passe l'enfance Notre enfance...
Cornélie - 3ème A
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L'évasion Quand j'étais un enfant, Je m'évadais souvent. À travers mes pensées, Je m'en allais rêver. Je partais dans la nuit, J'oubliais mes soucis. Au-dessus des nuages, J'allais tourner la page. Elles sortaient de ma tête, Les pensées trouble-fête. M'emplissaient de bonheur, Les pensées de mon cœur. Quand le réveil sonnait, Mon bonheur s'arrêtait. Je revenais sur terre, Je descendais des airs.
Clément, Quentin & Matthias – 3ème B
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Grand-mère Grand-mère, Toi qui m'étais très chère, Tu es partie au paradis Pour toute la vie. Lorsque j'étais avec toi, Mon cœur était rempli de joie. Depuis que tu n'es plus là, Je ne cesse de penser à toi. Je me souviens, Un beau soir de juin, Être allée au cinéma Avec toi pour la dernière fois. Dans le film « Bambi », Quand j'ai compris Que la mère était partie Loin de son petit, Les larmes me sont montées, Je me suis soudain mise à pleurer : J'étais terrifiée, Et toi, Mamie, tu m'as réconfortée. Mamie, je t'aime! Même si tu es loin de moi, Je ne cesserai jamais de penser à toi!
Aurore, Mathilde & Mauréna – 3ème B
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Injustice Dans la triste pénombre D'une ville sombre, Au détour d'une rue, Apparurent des ombres malvenues. C'était de jeunes enfants malveillants, Qui se battaient pour un peu d'argent, L'enfant le plus innocent Était pris à partie par des enfants plus grands. Tout à coup, il se fit bousculer Dans l'étal du maraîcher. Les autres enfants partirent en courant Et lui resta seul, blessé, désespérant. Finalement, le plus irresponsable des enfants, Fut le plus réprimandé. Jean, Kevin & Vincent – 3ème D
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Laisse-moi espérer Tu es partie et ne reviendras sûrement jamais. Du jour au lendemain plus personne. Je ne sais pas où tu es, Pourtant j'aimerais le savoir. Je regarde par la fenêtre, Le ciel devient gris et tombe la pluie. Je voudrais que quelqu'un me dise si tu es en vie. J'aimerais te retrouver, Ou bien tu devrais rentrer. Un jour tu t'es retournée Et m'a blessée. Permets-moi de t'oublier Ou reviens à mes côtés, Car je t'ai aimée, Toi, mon amie.
Charlotte – 3ème D
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Maux croisés C'était le pire jour de ma vie : Quand vous vous êtes séparés J'ai cru que ma vie allait s'écrouler. C'était le plus beau jour de ma vie. Quand je l'ai vu, j'ai tout de suite su Que cette boule de poils touffus Allait devenir mon meilleur ami. Pourtant, je croyais que tout allait bien, Que vous alliez continuer votre chemin Et que vous vous tiendriez à jamais la main. Pour mes premiers pas, tu m'as accompagné Tu ne m'as jamais lâché, Tu m'as toujours accompagné, Jusqu'au jour où tu es parti. Mais finalement, je me suis relevé. Malgré ça, vous ne m'avez jamais lâché, Grâce à vous, je me sens bien. Tu étais mon chien, Mais tu as vieilli, Et moi, j'ai grandi. Ce sont les aléas de la vie. Aujourd'hui je me suis rétabli, Et je suis prêt à bâtir une famille unie.
Julien & Thibaut - 3ème A
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Mon enfance, ma liberté
Assise sur une chaise au soleil, Les yeux fermés, l’esprit en éveil, Personne ne peut me parler, ni me déranger Je suis dans un monde, libérée. Je prends de la hauteur, Je ne compte plus les heures, Passent les secondes, passent les minutes. Je suis en paix, aucune lutte. Mes pensées s’évadent, Dans les nuages, en promenade, Mon enfance, ma liberté. Ne jamais redescendre de ce monde merveilleux, Un monde parfait dans les cieux, Mon enfance, ma liberté.
Héloïse & et Jeanne – 3ème E
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Nos cinq souvenirs À l’ombre des saules pleureurs, je me suis assis, En écoutant les rires des enfants, Me remémorant les souvenirs d’antan. J’entendais le ruisseau traîner sa mélancolie. Alors me revenaient les effluves de confiture, La douce saveur des clafoutis, Que je dégustais chaque mardi : Le goûter était chaque fois une nouvelle aventure. À nouveau me revenait la douceur de ses tendres baisers, La chaleur des soirées au coin du feu, Ses histoires racontées assis dans un fauteuil moelleux, Le chat sur ses genoux en train de ronronner. Ses yeux qui pétillaient de magie, Sur les photos en noir et blanc, Prenaient des éclats rassurants. C’était elle, c’était moi, c’était Ma mamie
Armelle, Clara & Élise – 3ème E
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Nuage Du haut de mon petit âge Je suis allé à la nage Jusque dans les nuages À l'abordage de cette grande page. J'étais vraiment très fier Lorsque mon grand père Me montra sa montgolfière Et me fit monter en l'air. Alors dans ce nouvel âge J'ai exploré cette immense plage Ornée de mages D'un certain âge. Tous ces visiteurs qui sans peur Se promènent dans cette couche de bonheur ! Moi je suis amateur De cette splendeur. Gautier & Thibaud – 3ème B
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Oxymore En fleurs, l’arbre fier Surplombant la grille de fer. Insouciant, l’enfant heureux Découvrant un monde nouveau, Accueilli par les siens, plus vieux À jamais il sera beau. Ensoleillé, l’arbre fier Surplombant la grille de fer. Discussions mouvementées Auxquelles il ne peut participer ;; Parfois des pleurs, parfois des rires Des regrets qu’on voudrait enfouir. Cuivré, l’arbre fier Surplombant la grille de fer. Les feuilles recouvrent la pierre, Au loin s’enfuient les hirondelles ;; Avec elles l’espoir de quitter la terre L’abandonne à sa peine sempiternelle. Enneigé, l’arbre mort, Oublié dans le décor. Patient, l’enfant nostalgique Victime d’un destin tragique, Tendrement, la Mort l’accueille, Et le dépose dans son cercueil.
Inès, Léa & Mélanie – 3ème E
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Le plus beau jour de ma vie Ce jour-là, comme un ange qui montait aux cieux, Le monde terrestre me disait adieu, Je me sentais pousser des ailes, J'avais la sensation d'être immortel. Voler, rêver, s'évader... Le ciel me prend et m'attire À ce moment-là, enfin je respire, Avec cette voile tendue au-dessus de moi Le souffle du vent s'accroît. Voler, rêver, s'évader... Léger dans les airs tel un oiseau, Je commence à voler haut, Ce moment était si divin Qu'il ne peut y en avoir qu'un. Voler, rêver, s'évader... À cet instant précis, mon rêve devient réalité Mais je sens la terre se rapprocher, Cet instant magique commence à s'arrêter, Enfin mon parapente s'est posé. Alexia, Clément & Damien – 3ème A
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Première fois Pour la première, j’ai pris de la hauteur. Haut comme trois pommes, je pensais être géante ; Je marchais de façon triomphante, En découvrant le monde d’une autre couleur. Sur mon vélo rouge pas plus grand que moi, Mon père me poussait avec vivacité. Tel un grand cycliste, je pédalais avec rapidité Et m’élançais, les cheveux au vent pour la première fois. Sur le chemin de l’école, je me préparais Physiquement et mentalement À entrer dans la cour des grands. Maintenant je me remémore avec intérêt Tous ces souvenirs de joie…. En attendant une nouvelle première fois. Laurine & Margaux – 3ème E
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Le Prince imaginaire L'enfance est un âge Où votre tête s'envole vers les nuages. Obsédée par les contes passionnants Que vous raconte votre maman, Vous rêvez du prince charmant Arrivant sur son cheval blanc. Dès que le Prince est apparu, Lors de votre première entrevue, Vous avez cette impression de déjà-vu, Comme si vous l'aviez toujours connu. Un sentiment infini vous envahit, Vous êtes subitement épanouie. Vous pensez que c'est avec lui Que vous passerez le reste de votre vie. Mais cela ne durera qu'un instant. Les rêves d'enfant Ne durent jamais longtemps ;; Un jour, vous découvrez qu'il n'existe pas vraiment. Le Héros de votre enfance Montre petit à petit son absence. Il ne restera qu'une légende, Celle que les petits appréhendent.
Camille, Fiona & Sophia – 3ème B
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Prisonnière Quand tout nous paraît sombre On garde tout pour nous On se renferme On ne parle à personne L’impression d'être emprisonné nous envahit Seul le silence est notre ami Je ne veux pas vous voir partir, Seul mon regard peut vous retenir. Ne m’abandonnez pas Ou mon sourire s'envolera, Et ma tristesse reviendra Pour m'emmener loin de tout ça Je resterai Prisonnière de mon silence, Victime de ma douleur. Sans espoir La solitude m'emportera Dans cet endroit si près de moi Où mon cœur s'arrêtera Et ne se relancera pas.
Alexia, Coraline & Maéva – 3ème B
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Promesse
Depuis que tu es tombé malade, Tout a changé, Et mon monde S'est écroulé. Dans ce monde de tristesse, J'ai tout abandonné. Je me suis fait une promesse, Celle de ne jamais te laisser, Toi qui t'es toujours occupé de moi Te voir dans cet état Me met hors de moi, Je ne sais comment faire face à cela. Papa, je serai toujours auprès de toi, Je t'en prie, ne me laisse pas, Ne pars pas loin de moi, Car je t'aime, mon papa.
Énola & Anaïs – 3ème B
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Regret d’un coup mortel Ce jour, qui restera à jamais gravé dans mon cœur, Ce jour, où j'ai connu la rancœur, L'image de cet enfant, perdu à jamais, L'image de cet enfant, à jamais, inanimé. Cette querelle qui n'avait pas lieu d'être, Cette querelle qui n'était qu'un jeu, Celle qui a bouleversé nos vies, Celle de deux enfants innocents. Ce coup si brutal, Celui qui t'a été fatal, Nous a séparés l'un de l'autre, Par ma faute. J'aimerais tant te revoir Pour te montrer mon désespoir …
Dorine & Salwa – 3ème D
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Riche et pauvre Vie et rêve d'un riche fortuné, Rêver d'être vu comme les autres, Savoir ce que ça fait de vivre dans un appartement, Savoir ce que ça fait de travailler, Avoir le sentiment de souffrance, Et la peur de ne pas payer son loyer, Ne plus aller à toutes ces soirées où il faut briller Pour se faire remarquer. Vie et rêve d'un pauvre malheureux, Rêver d'être riche, Rêver d'avoir une villa, Un serviteur, rester dans son lit, Et ne pas travailler. Ce ne serait point possible : Deux cas trop opposés, Beaucoup trop compliqués. Espérer qu'un jour cela va changer Ayoub, Louis & Lourdvic – 3ème D
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La rue L'amour que je portais à la rue Était énorme, qui l’eût cru ? Parfois je m'y suis battu Mais cette rue je l'ai défendue. Je me rappelle les jours d'été : J'y ai passé toutes mes journées Jusqu'au début de l'obscurité En attendant la rentrée. Je me rappelle les jours d'hiver : Je me sentais libre comme l'air, Mais un jour je n’étais pas fier À cause d'une bagarre avec mon frère. Je me rappelle les jours de printemps Où je jouais tout le temps : Je rentrais le soir transpirant À la tombée du soleil couchant. Je me rappelle les jours d'automne Rien n'était monotone : Je jouais en binôme Quand un jour je me fis un hématome. L'amour que je portais à la rue Était énorme, qui l' eût cru ? L'amour que je portais à la rue Je ne l'oublierai plus.
Julien & Nathan – 3ème B
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La salsa de l'amour L'amour est un long fil doré Qui s'enrichit de paillettes argentées Que sont les sentiments. C'est en aimant et en adorant inlassablement Que nous faisons les plus belles choses de notre vie. Cette mélodie nous berce et nous envahit. L'amour se déhanche sur la salsa de Cuba Et la rumba nous entraîne dans un débat de joie ! La sensualité nous ensorcelle … Et la tendresse s'emmêle. L'affection entre nos corps résonne, Comme les cloches sonnent. Nous avons tous un cœur ouvert qui aime Et jamais ne se referme. Le souffle s'enlace dans nos esprits … Sur le chemin de l'infini. Émilie & Joane – 3ème D
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Seule Je suis seule, Personne ne m'aime, Rejetée du monde. Je regarde par la fenêtre Et navigue dans mes pensées ;; Parmi l'orage qui régnait Je regardais la pluie tomber. Mon esprit seul me dominait. J’espérais qu'un jour ça changerait, Que ma solitude s'évaporerait. Toute seule je joue paisiblement En attendant le jour où quelqu’un Viendra me chercher.
Olivia – 3ème D
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La solitude Rester seul c'est être comme un poisson dans un bocal. Il est seul comme un manque de place autour de lui. Isolé du monde extérieur comme un pauvre. C'est le fait de ne pas avoir d'ami sur qui compter. Souvent il y a de l'aide quand on s'y attend le moins, Mais certains nous embêtent et nous replongent dans notre solitude. Pour m'évader, je plonge mon esprit dans les jeux : C'est le seul moyen pour moi de me remonter le moral. Parfois ma famille m'aide à combler ma solitude. Quand je suis seul, on ne m'ennuie point, personne ne me contredit. Je déteste la SOLITUDE!!!!!!!! Antony – 3ème D
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Solitude
Lola s'est enfermée dans une bulle, Une bulle de solitude Après la mort de ses parents À seulement six ans.
Suite à cette disparition, Submergée par ses émotions, Ne plus parler à personne Reste la seule solution.
Dans sa maison Bubulle, ourson marron, Son seul compagnon, Jamais de trahison. Amour et passion !
Anaïs, Cindy & Mona - 3ème A
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Souvenir d'un été Te souviens-tu d'un été Passé à tes côtés ? Ton sourire et ta joie Rayonnent encore en moi. Je ne connaissais pas la tristesse, Et tu me pardonnais mes maladresses. Malgré tout ce que j'ai pu dire, Même si j’ai pu désobéir, Tu es toujours resté à mes côtés, Toujours là pour me consoler. Mais c'est aujourd’hui la distance, Et le mal de ton absence Qui ont remplacé ton sourire. Si seulement tu pouvais revenir ! Souviens-toi d'hier, tous les deux assis : Le soleil brillait, le ciel était plus beau qu’aujourd’hui. Mais le temps t'a emporté. Tu m'avais dit de ne pas pleurer Si un jour on devait se quitter. Mais ton amour m'a rendu fort Bien plus fort que la mort. Même si tu n'es plus là, tu continues d'exister, Dans mon cœur et dans mes pensées, Pour toujours et à tout jamais. Agathe, Anaïs & Corinne – 3ème D
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Tendre enfance
Maintenant que j’ai grandi, Tendre enfance, tu es partie. Ne me laissant que souvenirs et nostalgie, Tendre enfance, tu es partie. Finies les parties de cache-cache, Les courses poursuites dans le jardin, Les biscuits que l’on cache, Pour les manger quand la nuit vient. Oubliés les jeux et les éclats de rire, Les visages ayant toujours le sourire, Et le chocolat chaud préparé par Maman Quand dehors je jouais inlassablement. Mais tout cela est fini… Tendre enfance, tu es partie.
Éloïse & Marie – 3ème E
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Un de perdu et dix de retrouvés ?
Quand Maman n'était pas là, Et que j'avais huit ans, Il m'a cassé les dents, Alors que je l'aimais vraiment. Du haut de ses trois pommes, Il était mon meilleur ami. Il était comme mon petit frère, Je ne pensais pas qu'il aurait pu le faire. J'étais toujours en sa compagnie, Mais la vie n'en a pas décidé ainsi. Me trahir il en était capable, Ma confiance me l'avait caché. La trahison est source de problème, Car elle l'avait isolé de tous. Un de perdu, dix de retrouvés ? Cette phrase est bien fausse !
Kelly, Pauline & Mélodie – 3ème B
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Un jour de mai Un jour de mai Dans un pré Entouré de muguet, Je l'ai vue passer Avec ses poupées. J'avais envie de jouer Avec elle, De lui raconter Mille et une pensées Et idées. Ses yeux ressemblaient À des bonbons dorés. Malheureusement trop timide Pour lui avouer Qu'avec elle J'aimerais jouer, Jusqu'à ce que l'on soit grand Et qu'on ait des enfants. Mais elle est partie Sans un bruit La reverrais-je ? Un jour de pluie ? Laëtitia – 3ème D
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Une nuit guerrière Endormi, libre de toute entrave, Rêvant d'un guerrier brave Combattant de nombreux nains, Une épée à la main, Tuant de terrifiants gobelins À coups de gourdin. Les gnomes, ces petits génies, Adeptes de la magie, Sont de très bons combattants Pour vaincre le néant. Mais le guerrier est tombé au combat, Le rêve part pas-à-pas, Et le guerrier s'éveilla Dans un corps qui ne lui appartenait pas. Ce corps d'enfant, N'est pas celui d'un perdant.
Benjamin & Florentin - 3ème A
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La vie
Aujourd’hui si grand, Déjà quinze ans, L’impatience d’explorer le monde, L’envie de couper le cordon. Les malheurs des bambins, Sont différents des vrais chagrins. Les souvenirs s’échappent, Ils filent pour se cacher sous une cape. Les rides viennent, La sonnerie sonne. C’est la fin de la partie, Telle se nomme la vie.
Beverly – 3ème E
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Vision du bonheur Depuis mon plus jeune âge, Je contemplais tous tes gestes. Je ne tournerai jamais la page, Tous ces beaux instants me restent, Ce temps passé avec toi. Tu m'as tant appris, Je suis chacun de tes pas, Encore aujourd'hui. J'ai toujours Tes plus belles pensées, Tes secrets les plus lourds. Ton sourire, je l'ai tant aimé, Rien ne pourra l’effacer, Si vite est passé le temps, Je n’ai rien à regretter, À part que tu me manques fortement. Tu as été mon plus grand bonheur. Vingt années ont défilé, Mais j'ai l'impression que ça fait seulement quelques heures Que tu es partie. Je te porte au plus profond de mon cœur, Et ce pour la vie. Pour toi, j'aurais fait la guerre, Repose en paix, grand-mère.
Alice, Amina & Manuella - 3ème A
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N’abandonne jamais
Garçon, blessé par les mots, Par les autres sous-estimés, Incontestablement épié Et fragilisé par son histoire de vie. Garçon, étouffant ses cris de désespoir, Où chaque jour est un défi. Garçon, attendu au tournant, Devant faire ses preuves constamment. Garçon, se retrouvant dans une impasse, Coincé par la bêtise des gens. Ce garçon tombe et retombe, Son cœur pleure, Son visage sourit. Tourne l’heure et sa force grandit. Garçon, faisant ses preuves, Réussissant les épreuves Et s’endurcit. Garçon devenu grand, Carapace bâtie, Relevant sa tête fièrement, Apprenant à faire confiance. Garçon, gravira les plus hauts sommets Et tout sera gagné.
Fiona & Yousra – 3ème E
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Regards de lectrices,, 2 Regards de lecteurs…..
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Avec l’aimable autorisation des lectrices et lecteurs.
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Merci pour ces beaux textes écrits par des auteurs en herbe. J'ai toujours aimé la poésie, elle capture le moment présent. Les poèmes sont purs, écrits avec le cœur, berceau des sentiments, à un âge où la sensibilité est exacerbée... Ils sont très sincères, et ne peuvent que toucher. Rose- Marie T. (auteur) Ils sont doués ces jeunes ! Marine-Lou P. (poète) Merveilleuses ces classes de poètes en herbe. A-Marie Nicolas PRÉPAREZ VOS MOUCHOIRS...Oh bon sang, les premiers textes me piquent les yeux !...magnifique, sensible, bouleversant. Je crois avoir retrouvé l'émotion des années précédentes. Le premier sur l'enfance envolée est super, le second tellement émouvant ! Bon, je lirai la suite avec des kleenex sous la main. Cepop ( auteur) Quelle maturité derrière l'apparente insouciance de ces ados ! Il y a décidément des talents à encourager. Marielle T. (auteur) C'est vrai, ils sont vraiment magnifiques ces poèmes de 3ème !!! Je les trouve d'une grande maturité ces élèves !!!! Bravo de les ouvrir à cela... Elyette (enseignante) Merci et bravo ! Quel beau travail, félicitations pour ce résultat ;; c’est génial d’arriver à produire tout cela avec les jeunes. Ils produisent des merveilles. Vraiment bravo ! Micheline H. (auteur) Très admiratif ! Tous admirables ! "Le couturier des rêves" est un très beau moment de poésie. Emile U. (compositeur et poète) Intéressants, étonnants, les écrits de ces tout jeunes gens et jeunes filles. Ils expriment là des choses que sans doute ils ne dévoilent pas si aisément… Carole D. (auteur) Merveilleux poètes ! Pascal L. (auteur et compositeur)
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Et on entend dire que les jeunes n'ont plus de poésie... Quel démenti ! À lire et faire lire. Un poète Je viens de lire tout le document. Oui, ils sont tous poètes et combien émouvants pour la majorité d'entre eux... (Loïc, Mélaine, Armelle, Claire et Élise, et cette petite Olivia qui lance un véritable cri à tous, entre autres). Ces enfants ont le cœur "placé à la bonne place" comme disait ma grandmère...Certains m'ont tirés les larmes...Quel magnifique travail avec ces étudiants. J'espère qu'ils seront heureux, ce n'est que mérité. De belles âmes que ces ados ! Merci infiniment pour le partage ! Ode (poète et peintre québécoise) Ils sont tous agréables à lire et donnent l'impression que les élèves ont été ravis d'écrire des vers, que c'est un exercice qui leur a plu. […] Dans l'ensemble, ce qu'ils écrivent semble ressenti quand ils parlent de leurs parents et surtout de leur grand'mère […] de leur enfance qu'ils semblent déjà regretter. J'ai trouvé beaucoup de sensibilité. Denise (94) Cette lecture si attachante est révélatrice des états d'âme de ces jeunes, "Pourquoi écrire un poème ?" de Julien et Quentin, la réponse, s'ils ne l'ont pas, moi je l'ai eue pour eux : pour notre plus grand plaisir à nous lecteurs ! Très sincèrement MILLE BRAVOS à tous ses poètes en herbe et à leurs professeurs. C'est très réjouissant et réconfortant de constater que la poésie demeure en notre époque où tout, ou presque, est virtuel ou audiovisuel. J'ai été impressionnée par la richesse et la diversité des thèmes abordés, comme quoi la littérature en général est source d'inspiration. Françoise (93) Bon travail, j'ai apprécié ces poèmes très beaux. Marie-Georges (95) Une belle palette de mots, de phrases, de sentiments qui m’ont réellement touchée ! On lit ces poésies avec appétence, sans jamais se lasser, toujours surpris par la qualité, l’originalité des textes… Ces jeunes auteurs nous font découvrir leur univers avec justesse. J’ai une petite préférence pour les poésies dédiées aux grand-mères, très émouvantes et qui m’ont rappelé des souvenirs…Bravo aux élèves pour ces créations en harmonie et grand merci au chef d’orchestre pour sa direction ! Dominique L., auteur (95)
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C’est avec plaisir que j’ai lu ces poèmes. Beaucoup d’émotion exprimée par certains, et d’imagination. Espérons que beaucoup continuerons à lire, lire, et écrire. Bravo aux élèves et à leurs professeurs. Colette, enseignante retraitée (95) Nos ados nous trompent si nous ne les connaissons que par l’image qu’ils nous présentent. Leurs cœurs débordent de tendresse. En lisant ce qu’ils nous offrent ici, nous découvrons comme ils sont remplis de richesses et de beautés. Christian (60) De petites en plus grandes vagues d’émotion, ces adolescents-là chavirent en nous les souvenirs de ces années enfuies et toujours présents. Leurs poèmes touchent à la joie simple d’être en vie, aux jeux et aux premiers émois, puis à des choses plus sombres, plus ravageuses encore, dont pourtant ils sortent absolument vainqueurs, peut-être en partie par le biais de cette écriture libératrice. Un immense merci, pour eux et pour nous, à leurs « tutrices » d’écriture d’avoir tenu ce challenge de « réconcilier » ce qui pourtant est une équation d’évidence, aux éléments indissociables : l’adolescent et la poésie. Yade Tellier, bibliothécaire, responsable secteur Jeunesse (95) Belle prestation de la part de ces jeunes qui nous prouvent que la poésie est toujours bien vivante. Ils nous le disent avec des mots très forts : nostalgie ;; enfance, silence, infini, solitude… Des textes particulièrement touchants. J’ai beaucoup apprécié « L’amour donne des ailes » et « Le couturier des rêves ». Je reprends une phrase de « Pourquoi écrire un poème ? » : « Pour que les gens entendent l’amour de nos poèmes, Des paroles d’amour et de grâce. » Françoise, enseignante retraitée (95) Je crois que c'est à l'adolescence que l'expérience de la vie commence véritablement. Vos poèmes en sont l'illustration. Après l'insouciance, l'émerveillement de l'enfance (et encore pas pour tous), l'écriture nous permet de prolonger certains moments de notre vie, d'en inventer d'autres pour se projeter. Je souhaite à chacun(e) l'expérience la plus agréable possible. Lynx K, slameur (93) Oh, quels poèmes, quels talents ! Que de maturité chez ces grands enfants ! Laissez vos plumes virevolter au gré du vent Gardez vos regards de feu, vos yeux incandescents! Ozarm, slameur (95) 67
C’est un très beau travail d’écriture que les élèves ont réalisé. 51 poèmes, rien que ça ! On sent que les élèves ont lu des poèmes et qu’ils expérimentent à travers les mots ce qu’ils ont pu retenir de la poésie. Il y a de très beaux poèmes comme « Au fond du trou » (mon préféré) ou « Comment te dire que je t’aime », «Amis entre les lignes », « L’enfance qui passe », « Le couturier des rêves »… et d’autres un peu moins, et c’est normal. Il n’est pas évident de se décréter « poète » et la rime ne fait pas toujours la poésie. Mais le travail sur la langue est là indéniablement. Dans l’ensemble, ce que j’ai pu remarquer, c’est la volonté de faire entrer le quotidien dans la forme poétique. Les thèmes sont très divers : l’amitié, l’amour, l'enfance, l’école, l’absence, l’évasion… Beaucoup d’entre eux ont compris que dans la poésie, c’est déjà le rythme qui compte, c’est lui qui donne de la force aux mots. C’est le cas de « Comment te dire que je t’aime » où le don d’amour réciproque s’exprime dans un « je » et un « tu » qui se répondent. C’est le cas aussi dans certains poèmes que j’appelle des « poèmes/chansons », rythmés bien souvent pas un vers refrain comme dans « L’Ecole (3) » : « Voici quelques vers que je vous fredonne », et tout de suite la mélodie nous rappelle à notre propre passé d’écolier. C’est le cas aussi de « Le Cercle de l’enfance » où les mots s’écrivent comme de petites touches poétiques qui s’effacent lentement au fil du poème. D’autres, dans la même veine sont des poèmes à la manière de… on y sent le Prévert ou le Maurice Carême de notre enfance, preuve que la poésie s’est déjà inscrite dans leur mémoire et pour toujours. C’est le cas de « L’Ecole (1) » et de « Un de perdu, dix de retrouvés » où l’on y sent le plaisir de jouer avec les mots sans fioriture, avec simplicité et efficacité. Dans cette veine des poèmes-chansons, il y a aussi « L’Evasion » ou « l’Enfance qui passe » qui me rappelle les poèmes de Chansons de la rue et des bois de V. Hugo. Le vers court dans ses syllabes donne ici le rythme qui fait entrer le lecteur dans une ronde infinie où se mêlent les images d’un passé qui revient sans cesse. D’autres poèmes ont retenu mon attention. Dans « Amis entre les lignes », c’est la poétique du partage qui fait penser au Petit Prince et sa rencontre avec le Renard. Dans le « Couturier des rêves » (très beau titre !), le locuteur nous plonge au cœur même de l’imaginaire poétique et vient nous rappeler l’essence même de la poésie… un tissu brodé de mots. « N’abandonne jamais » est un poème qui aurait fait plaisir à Boris Cyrulnik car, ici, c’est dans l’intensité des mots que naît la résilience des blessures d’enfance du petit garçon. Enfin dans « Au fond du trou », dès le début le poète prend à témoin le lecteur « Que veut-on qu’il y fasse ? » et l’entraîne dans une invitation au voyage dont la « mer » ou la « mère ? » est le point de départ pour « arriver en Chine ». Serait-ce les nouveaux « Paradis artificiels » de l’enfance ? : « Et se voit dans son linceul. Quand du paradis sort une main Qui lui fera voir son lendemain. » Mais ces territoires que l’imaginaire explore sont pareils au sable infini de la mer : « Le trou est trop grand », « Son trou que la mer remplit ». Ici, ce n’est pas seulement le jeu avec les mots qui trace l’avenir de cet enfant, c’est la force des images « Alors que la mort s’enrage », « La mer s’invite en hôte ». Mais c’est l’image du père qui vient combler cette absence, ce « trou », cette « nostalgie » ce possible ailleurs de l’avenir qui s’éloigne lorsqu’enfin il « regarde le jour tomber »…, et retombe alors en enfance. Philippe, professeur (75) 68
Et quels poètes… Et que feraient-ils ces jeunes Qui sans savoir tendent la perche Si un vieux poète Perdu sur son île À regarder fondre la banquise Avec Une carotte et un vieux chapeau Vide de toute magie Que lui a laissé le bonhomme de neige S’était mis soudainement à leur parler Oh! Non pas dans leurs mots Ni dans leur jeunesse Ni dans cette bouffée d’air frais, mais si un vieux Tout bourru Perclus d’arthrite Et de diabète Reprenait avec eux la plume pour parler des mêmes choses Selon sa vision et son ignorance… Comment vous le prendriez Qu’est-ce qu’ils diraient… Entre nous les vieux On sait que les mots appartiennent à tout le monde Que les idées sont des chaînes Et qu’ils se suivent et se suivent Et se suivent sans fin Mais ces jeunes le savent-ils En seraient-ils insultés, blessés C’est ce que je ne voudrais pas Ce que je ne désirerais jamais…..
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J’ai vécu longuement la douleur des mots Et je sais que les miens ne sont plus dans l’enfance Ni dans l’adolescence Et que parfois il me vient d’être condescendant Et même téméraire dans un certain paternalisme… Mais je suis vieux et comme je suis Comme on m’a appris Et dans le fond je ne revendique rien Juste de m’asseoir avec eux et de parler et d’écrire En me disant seulement qu’eux qui ont moins de préjugé Peut-être accepteront-ils Un vieux qui lui a eu toute sa vie pour s’en fabriquer... Je ne sais pas Je vous le demande bien doucement Bien humblement Et si rien ne se fait Je n’en serai pas plus vexé ni blessé Et de tout mon cœur Je respecterai l’espace qu’ils revendiquent Qu’ils ont tous les droits de revendiquer Et mon silence n’en sera que plus respectueux Et mon amitié plus grande…
Yves Drolet, poète québécois.
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Table des matières Préfaces
p.1
Préface des élèves Des mots pour dire l’enfance Pour célébrer le Printemps des Poètes Pourquoi écrire un poème ? Poème-réponse d’Yves Drolet
p.3 p.4 p.5 p.6 p.7
Poèmes
p.9
L’absence Amis entre les lignes Amitié perdue Amour, désespoir… L’amour donne des ailes À toi Maman Au fond du trou Le ballon rouge Le basket Le bateau de sable Bêtises Calme solitude Le cercle de l’enfance Comment te dire que je t’aime ? Le couturier des rêves Dans les nuages L’école L’école L’école L’écolier Encore une fois L’enfance qui passe L’évasion Grand-mère Injustice
p.11 p.12 p.13 p.14 p.15 p.16 p.17 p.18 p.19 p.20 p.21 p.22 p.23 p.24 p.25 p.26 p.27 p.28 p.29 p.30 p.31 p.32 p.33 p.34 p.35
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Laisse-moi espérer Maux croisés Mon enfance, ma liberté Nos cinq souvenirs Nuage Oxymore Le plus beau jour de ma vie Première fois Le Prince imaginaire Prisonnière Promesse Regret d’un coup mortel Riche et pauvre La rue La salsa de l’amour Seule La solitude Solitude Souvenir d’un été Tendre enfance Un de perdu et dix de retrouvés ? Un jour de mai Une nuit guerrière La vie Vision du bonheur
p.36 p.37 p.38 p.39 p.40 p.41 p.42 p.43 p.44 p.45 p.46 p.47 p.48 p.49 p.50 p.51 p.52 p.53 p.54 p.55 p.56 p.57 p.58 p.59 p.60
N’abandonne jamais
p.61
Regards de lectrices, regards de lecteurs…
p.63
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