Des artistes à l’école [ de la photographie ]
Valentine Vermeil Collège René Cassin
LES ATELIERS DE L’IMAGE - CENTRE PHOTOGRAPHIQUE DE MARSEILLE
DE QUOI S’AGIT-IL ?
L’objectif est de faire un court-métrage en stop-motion pour raconter une histoire collective sur la thématique de la Solidarité à l’école. La participation physique des élèves dans les mises en scène leur font prendre conscience de leur existence, de leur parole, de leur particularité, au sein du groupe. Le film sur « la solidarité » a soudé le groupe.
SYNOSPIS DU COURT MÉTRAGE
Solidaire...ou pas ? 8 minutes 15, 2016. Ça parle de solidarité…de scènes du quotidien au collège. Aider les personnes, respecter les autres, se respecter entre nous. Partager et échanger.
PRIX Le jury a décerné au court métrage Solidaire...ou pas ? le prix de l’animation.
Avec Julie Bayeul, Laetitia Ruiz et Matéos Emiliano, enseignants. Intervention 32 heures en 2015-2016. Participants 12 élèves de 4éme du collège René Cassin, Tarascon. Production Un court métrage HD de 8 minutes 15. Projections Au cinéma L’Alhambra, Marseille. Partenaire Conseil Départementale des Bouches du Rhône, Direction Régional Artistique et Culturelle, Fondation HSBC pour l’éducation, MAIF pour l’éducation, ADOSEN MGEN, Délégation Académique aux Arts et à la Culture, Alhambra Cinémarseille, Pôle régional d’éducation artistique et de formation au cinéma et à l’audiovisuel, ASH-3 des Bouches du Rhône chargée des enseignements adaptés.
VIDÉO
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FESTIVAL TOUTE LA LUMIÈRE SUR LES SEGPA TRANSMISSION ET ÉVALUATION DU PROJET PAR VALENTINE VERMEIL Comment votre tramission artistique a-t-elle était amenée ? Face à la difficulté de concentration j’alterne les séances entre discussion, projection et application de ce qu’ils ont vu précédemment. La séance suivante, je montre régulièrement le résultat de la semaine précédente dans un montage. En début de projet je m’adapte à la piste lancé par le directeur de SEGPA : être quelqu’un, devenir quelqu’un Nous l’abordons avec les enseignants par du découpage d’images dans des magazines qui illustrent leur rêve pour cerner leur futurs. Autour de la thématique choisie on instaure une discussion, une réflexion sur leur choix : être riche, être une star, être un footballeur.... Bref il n’y avait pas beaucoup d’imaginaire personnel. Pour les aider à avoir des pensées plus proches d’eux et répondre à la question «Qui êtes-vous ?» J’aborde la notion de portrait et d’autoportraits, la représentation de l’autre et de soi en montrant des portraits d’A. Sander, de R. Avedon, de M. Pernot, Cindy Sherman, Emile Loreaux, Marion Gronier, Benjamin Bechet.
Mais aussi à partir du travail d’Oplaka pour comprendre la notion de distance et de cohérence des cadrages. Analyse d’image : cadre, hors champ, échelle, plan. Projection d’images avec des cadrages différents de R. Depardon, J. Bendiksen. Ateliers d’ exercices sur le cadre et les plans avec un objet, puis sur la lumière. Seulement cette thématique qui a été finalement imposée, ne prend pas. Si bien qu’elle a fini par changer au cours d’une discussion avec leur professeur, une élève a proposé la solidarité. Qu’est-ce-que ça veut dire, comment raconter ? Des petits scénarios pour raconter la solidarité ou pas au sein du collège finissent par émerger par rapport aux situations qu’ils vivent à l’école. Pour aborder le concept de image / narration, j’ai montré 2 séries de Duane Michals, qui en quelques images raconte une histoire. Je leur montre des dessins de storyboards. A partir de là les scénarios prennent forme. Depuis le début du projet il a toujours
était question d’un stop-motion, pour leur expliquer en quoi ça consiste je présente des films d’animation réalisés uniquement par de la photographie (image par image) comme : E.J Marey, Muybridge, un film réalisé par des élèves SEGPA de l’année dernière. Par la suite on le met en pratique par des ateliers de prise de vue.
Quels étaient pour vous les enjeux pédagogiques ? - La construction collective d’un film d’animation - La notion de temporalité et de narration à l’aide de l’outil photographique - La prise en main et le vocabulaire photographique - L’implication des élèves dans le projet
Par cette transmission, quel téléscopage ou incidence souhaitiez-vous apporter aux élèves ? Les conduire à fédérer un groupe autour d’un projet commun, dans lequel il est possible de se découvrir les uns les autres et soi-même par l’échange
et la réflexion par la découverte de l’art photographique et la pratique. Qu’ils aient une confiance envers l’adulte et développer à petite échelle une confiance en eux et une certaine fierté d’avoir créé ensemble. Comment les élèves ont réagi face à cet espace de création et d’expression ? Il me semble qu’ils n’ont pas assez saisi cet espace. Dans l’ensemble, l’investissement était compliqué, le groupe était assez petit et un certain nombre d’entre eux ne voulaient pas participer. Une fois les élèves perturbateurs partis et la thématique de la solidarité « réappropriée » par les élèves, le noyau dur des élèves a fini par s’impliquer dans le projet. Le jeu et la mise en scène les a fait prendre conscience de leur engagement et participation. Le film a soudé le groupe.
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