L'Eau pour tous - expo temporaire - Atomium

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e x p o s i t i o n c o p r o d u i t e pa r

/

tentoonstelling mede-geproduceerd door

/

exhibition co-produced by

square de l'Atomium 1020 Bruxelles

www.atomium.be/water

w w w . d e s i g n b y s i g n . c o m

Guide pĂŠdagogique de la visite


Préambule

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Fic hes

4

Produit

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Introduction générale

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Parcours & séquencement

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introduction

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le théâtre de l'eau

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l'avenir de l'eau

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Pr é a m b u le

Ce cahier de la médiation scientifique est à la fois la outil de formation

mémoire

d'une animation, et un

pour permettre son appropriation par les visiteurs.

Ce document retrace minutieusement le scénario et l'historique d'un produit de médiation. Il faut cependant garder à l'esprit que ce cahier est un support qui a ses limites : « animer », « faire une animation » est un savoir-faire, une expérience humaine difficile à transcrire. Par conséquent ce cahier n'est pas une notice à suivre à la lettre, mais un accompagnement à la découverte d'un produit de médiation. Pour s'approprier l'animation, il est indispensable de la suivre, de la pratiquer et de rencontrer l'équipe de conception.

Ce cahier comporte trois parties : • des fiches qui présentent le travail réalisé dans sa globalité • des ressources qui regroupent les prérequis nécessaires à la pratique de l'animation, ainsi que des références bibliographiques • des bilans comprenant les remarques des médiateurs et une analyse issue d'un travail d'évaluation auprès du public.

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f i c h e P R O D UIT

titre

: Visite

accroche

: (sous titre de l'animation)

programme d'animation type

: Visite

publics

: • individuels et familles, enfants à partir de 6 - 12 ans • scolaires dès les primaires

capacité d'accueil durée lieu

: Exposition itinérante « L'eau pour tous »

: 20 personnes

: 50 min

: dans l'exposition « L'eau pour tous » objectifs

• connaître les choix muséographiques et scénographiques • comprendre les définitions générales, les enjeux liés à la thématique scénario

• Parcours dans l'exposition, en utilisant certains des supports de l'exposition pour faire découvrir au visiteur cette thématique et les enjeux qui lui sont liés.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

Aujourd'hui, à travers le monde, 1,2 milliard d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable et 1,7 milliard ne disposent pas de système d'assainissement. Chaque année, 2,5 millions de personnes meurent suite à une consommation d'eau contaminée. Parallèlement à cela, la consommation d'eau générée par les activités humaines agriculture, industries, villes - est telle que l'on craint que les ressources hydriques de la planète deviennent insuffisantes dès

2015.

En Belgique, il suffit d'ouvrir un robinet pour accéder à une eau saine et abondante. Une évidence. C'est lorsque cette ressource vient à manquer, après une sécheresse ou une pollution accidentelle, que nous prenons conscience de notre chance. Nous aurions plutôt tendance, au contraire, à souffrir ponctuellement de l'excès de pluie et de ses conséquences dommageables : destruction des cultures, inondations... Ce qui nous paraît évident est une véritable difficulté quotidienne dans de nombreuses parties du monde. En théorie, les 40 000 km3 de ressources d'eau douce de la planète devraient permettre de subvenir aux besoins de ses 6,3 milliards d'habitants, mais leur répartition inégale est en réalité un facteur de crises, voire de conflits. Enjeux majeurs du 21e siècle, la gestion et la protection de cette ressource naturelle indispensable à la vie nous concernent tous et relèvent de notre responsabilité.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

le théâtre de l'eau Cette séquence répartie entre le hall de l'Atomium et le second plateau de la sphère des expositions a pour objectif de faire comprendre d'emblée au visiteur que la gestion des ressources se joue aussi bien au niveau mondial que local. dans le hall

: à travers 4 modules (mobilier scénographique fait de bambou,

zinc et aluminium pour symboliser l'alliance de la tradition et de la technologie), il s'agit de mettre l'accent sur les efforts sans cesse accrus de l'homme pour trouver l'eau, y accéder, la boire, la maîtriser, la partager et la rejeter.

• «

trouver l ' eau

» peut donner lieu à des chantiers gigantesques, comme en

témoignent les cinq projets présentés : 4 000 km de canalisations installées dans le désert libyen pour créer une grande rivière artificielle ; 2 400 km de canaux pour détourner les eaux du fleuve Bleu vers le fleuve Jaune, en Chine ; près de 1 000 km d'aqueducs en Arizona pour dévier l'eau du Colorado hors de son bassin naturel ; 30 km de galeries souterraines (à 1 600 mètres de profondeur) sur l'île de la Réunion pour transférer de l'eau, et enfin, le plus grand canal d'irrigation du monde, situé au Turkménistan. Ces exemples illustrent la détermination de l'homme à satisfaire la demande en eau toujours croissante, quelles que soient les ressources. Cette lutte contre la nature n'est pas sans risque. Quand les prélèvements sont excessifs, il s'ensuit une diminution rapide de l'eau superficielle et un épuisement des réserves souterraines : les hommes ne respectent pas les délais nécessaires à leur renouvellement par les précipitations. Le visiteur s'initie à ce problème en simulant une action de pompage. Face à lui, deux compteurs : l'un mesure les années à pomper l'eau, l'autre le temps nécessaire au renouvellement de la nappe souterraine. La surexploitation des réserves est déjà visible. Elle a des conséquences écologiques, la désertification et la salinisation, comme l'illustre une grande photo de terre asséchée et recouverte de sels en Australie.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

• «

accéder à l'eau

» demeure un problème crucial dans certains pays. Selon le

Water Ressources Institute, 250 millions d'individus ne disposent pas, à l'heure actuelle, du minimum vital établi à 10 m3 par habitant et par an. Les consommations en eau, fortement liées au développement économique, sont en outre très disproportionnées : en moyenne, un Américain consomme 700 litres par jour, un Européen 200, un Haïtien 20. Une manipulation invite le visiteur à prendre conscience de ces écarts. Placé à l'arrière d'un camion-citerne, il doit remplir quatre récipients correspondant à autant de besoins quotidiens élémentaires : boire, cuisiner, faire sa toilette et laver. Un minimum vital étant à prévoir pour la boisson et l'alimentation, il constate alors qu'il lui reste peu d'eau pour satisfaire les autres usages. Un film rappelle que dans certains pays, comme le Maroc, il faut encore aller chercher l'eau à pied à plusieurs kilomètres. Cette corvée est souvent dévolue aux femmes et aux enfants qui, dès lors, ne peuvent pas s'instruire. Dans les « gouttières » du mobilier muséographique, le visiteur trouvera des informations complémentaires sur les disparités et sur la proportion de la population mondiale ayant accès à l'eau et à des sanitaires à domicile.

• «

boire l'eau

» expose l'homme à des risques de contamination plus ou moins

importants. Le saturnisme, conséquence de l'intoxication par le plomb, présent dans les canalisations anciennes, sévit encore en France et touche principalement les enfants. L'utilisation massive d'engrais azotés en agriculture est à l'origine de la pollution aux nitrates des nappes phréatiques. Mais, dans de nombreux pays, les risques de maladies liées à l'eau sont un problème bien plus crucial : le choléra continue de faire des milliers de morts, la dysenterie tue près d'un million de personnes chaque année, et malgré les vaccins, la poliomyélite n'est toujours pas éradiquée. Cette séquence présente les diverses maladies, les solutions pour s'en prémunir, ainsi que la définition de l'eau potable par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et les normes existantes.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

• «

rejeter l'eau

» peut être une source de contamination. Aujourd'hui, la moitié

des grandes villes déversent leurs eaux usées dans la nature sans le moindre traitement ! La pollution de l'eau résulte bien souvent de l'activité humaine. Ainsi, déchets domestiques, effluents industriels ou pollutions agricoles contaminent l'eau que nous utilisons dans notre vie quotidienne. Le visiteur en prend conscience en tirant des chasses d'eau qui activent une animation audiovisuelle. Il s'initie ensuite aux différentes étapes d'épuration des eaux usées et mesure leurs limites. Enfin, il apprend que la qualité de l'eau des fleuves reste préoccupante malgré une certaine amélioration. Seuls les fleuves Amazone et Congo sont considérés comme « sains ».

• « maîtriser l'eau » est plus que jamais un enjeu majeur pour l'humanité. En effet, plus un pays est développé, plus il consomme d'eau, phénomène que le visiteur peut mesurer grâce à « La roue de la production ». Ensuite, il s'agit de sensibliser le visiteur à la problématique des barrages, essentiels pour produire d'énormes quantités d'énergie, mais aux répercussions sociales et environnementales importantes (déplacements de populations, dégradations de nombreux écosystèmes...).

• « partager l'eau » est une autre source de conflits larvés. Les grands fleuves font l'objet de relations complexes entre pays riverains. Le visiteur le constate dans un film exposant trois situations : les tensions entre la Turquie, la Syrie et l'Irak sur le bassin de l'Euphrate ; le partage sans trop de heurts entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali dans le bassin du Sénégal ; et le partage entre des communautés paysannes des Andes pour l'irrigation. Près de 300 bassins hydrographiques dans le monde sont partagés entre plusieurs nations. Le partage concerne aussi bien des eaux superficielles que souterraines. Une carte mondiale indique précisément les zones touchées actuellement par les tensions et les risques de conflits.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

« Chan son s s ous la plu i e » Installation sous forme de

promenade musicale

sous une pluie symbolique diffusée

dans l'escalator menant à la sphère des expositions temporaires. Cette intervention constitue une transition entre les questions abordées dans le hall et la séquence suivante. L'ambiance pluvieuse est créée par un jeu de sons dans l'escalator qui mène aux espaces d'expositions. Au milieu de ces bruits d'eau continus, le visiteur est invité à trouver refuge dans des chansons exprimant le caractère universel de la problématique de l'eau.

« Le puzzle des futur s » Dans cette séquence, le visiteur passe en revue les solutions pour préserver l'eau et la partager.

Comment réduire la consommation dans un contexte d'accroissement

des besoins liés à l'évolution démographique et au développement économique ? Comment optimiser l'irrigation quand l'agriculture, grande consommatrice d'eau, devra nourrir 8 milliards d'hommes dans moins de trente ans ? Le visiteur se met à la place de cet

agriculteur virtuel

pour étudier les différentes

solutions techniques et leur adéquation aux spécificités locales. Comment faire face aux besoins en eau des villes quand plus de la moitié de la population mondiale y vivra en 2025 ? Cette fois, le visiteur s'improvise responsable du service des eaux d'une cité, confronté à des fuites sur son réseau souterrain d'adduction en eau potable. Le visiteur saura tout sur les conséquences des fuites sur un réseau urbain, les techniques pour les détecter, les nouveaux matériaux pour les réparer... Pour économiser l'eau, le recyclage des eaux de pluie et le drainage des zones irriguées ou des eaux domestiques constituent des apports non négligeables. Déjà à l'oeuvre dans l'industrie et l'agriculture, ces pratiques pourraient connaître des applications domestiques. Démonstration avec ce WC dont le réservoir est surmonté d'un lavabo qui permet de se laver les mains avec de l'eau propre qui alimente ensuite la chasse d'eau. Réduire sa consommation d'eau douce peut aussi passer par la transformation des eaux salines ou... de la brume. Il existe des moyens plus ou moins sophistiqués, adaptés aux conditions géographiques et climatiques locales. L'exposition s'appuie sur deux exemples concrets : la récolte de l'eau des brouillards au Chili et le dessalement de l'eau de mer par « osmose inverse ».

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

Préserver l'eau, c'est enfin développer des techniques et trouver des financements pour dépolluer. Les régions d'agriculture intensive sont les plus concernées. La dépollution par des plantes, ou phytoremédiation, a fait ses preuves. Le visiteur en comprend le principe au travers des propriétés de quatre végétaux. Plus loin, un livret l'initie au principe « pollueur-payeur » ainsi qu'à d'autres solutions préventives. Au centre du puzzle des futurs, la table « les voix pour l'eau » réunit plusieurs visiteurs pour une réflexion collective sur quatre grandes questions. A qui confier la gestion de l'eau ? Quels droits pour les écosystèmes ? Comment établir une coopération équitable entre riches et pauvres en eau ? Comment être solidaires ? Sur chaque question, les participants sont invités à voter pour l'une des solutions défendues par trois experts (scientifique, économique, politique). Chaque proposition est forcément incomplète puisqu'elle ne représente qu'une compétence. D'où la nécessité de confronter les points de vue et d'arbitrer au mieux localement et mondialement. Différents documents destinés à sensibiliser les populations sur les enjeux de l'eau pour les années à venir sont également mis à la disposition des visiteurs.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

En guis e d'épil ogue … L e pa r ta g e d e l' e a u po u r to u s ! Enfin, à travers une scénographie organisée autour d'une mappemonde abritée sous un vaste parapluie, est abordée la question de la hydriques dans le monde.

répartition inégale des ressources

L'eau douce ne représente que 2,5 % des 1 400 millions de

km d'eau terrestre. Le tiers seulement est accessible à l'homme et moins de dix pays 3

possèdent 60 % des réserves mondiales. Ces pays ne sont pas forcément ceux qui concentrent le plus de population : par exemple l'Asie concentre 60 % de la population mondiale avec seulement 30 % des ressources disponibles. Pour mieux mesurer ces inégalités, le visiteur peut évaluer les ressources en eau douce par habitant et par an dans seize pays, ainsi que le pourcentage de la population ayant accès à de l'eau salubre. Il peut aussi repérer les grands réservoirs d'eau douce (Brésil, Uruguay, Cambodge, etc) et découvrir les pays qui manquent d'eau. Outre cette mappemonde et sa dimension didactique, se dispose sur cette espace une série d'œuvres d'art évoquant chacune à leur manière le propos de l'exposition.

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

Troubled Water s reportage photographique réalisé par dieter telemans et présenté par green asbl.

« Aral kaputt, Aral kaputt », soupirait Sergei quand je le photographiais sur son Zwaan, le bateau dont il était le capitaine depuis huit ans. Aujourd'hui, le Zwaan dépérit entre les épaves d'une flottille de pêche qui comptait trois cents bateaux. Avec la disparition de la Mer d'Aral, la population locale a perdu la quatrième plus grande mer intérieure du monde, et ce faisant, sa source de vie. La catastrophe écologique de la Mer d'Aral prouve que l'eau est essentielle pour l'être humain et que nous devons l'utiliser avec parcimonie. L'histoire de Sergei m'a incité à approfondir la problématique de l'eau dans le monde. Depuis lors, j'ai photographié des agriculteurs en Inde qui voient désespérément toutes leurs sources d'eau se tarir peu à peu. Dans la Corne de l'Afrique, j'ai rencontré des bergers qui perdent leur cheptel à cause de la sécheresse. Selon l'ancienne génération, leur tradition nomade séculaire connaîtrait un tournant. J'ai également visité des régions où des gens n'avaient plus de toit et tombaient malades à cause de l'abondance d'eau. Comme au Bangladesh, où j'ai trouvé une mer d'eau douce, mais pas une goutte d'eau potable. Là où l'eau potable est rare, la vie devient survie et la santé de la population est menacée. Le changement climatique, l'accroissement de la population et surtout la mentalité du 'on ne peut rien y faire' constituent les principaux obstacles qui entravent un accès équitable et durable à l'eau. Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme depuis des années : les grands conflits du 21ème siècle ne porteront pas sur le pétrole, mais sur l'eau. Une gestion durable et équitable des réserves d'eau peut éviter ce scénario catastrophe. Pour le dire avec les mots de Gandhi : «

il y a assez d'eau pour les

besoins de chacun, mais pas pour la convoitise de chacun.

»

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I n t rod u c t io n g é n é r a l e

Dieter Tel eman s / Fr e e la n c e P h otog r a p h e r Dieter Telemans est né et a grandi au Burundi où ses parents étaient enseignants pour la coopération belge. Il a étudié la photographie en Belgique et a travaillé pendant sept ans pour le journal De Morgen, pour se concentrer ensuite sur ses propres projets. Photographe engagé, il souligne les inégalités sociales et l'impact de l'homme sur notre planète avec ses clichés. Ainsi, il a notamment fait des reportages sur le hiv / sida en Afrique, la problématique des réfugiés en Belgique, la vie des personnes atteintes d'un handicap en Tanzanie. Il accorde une importance particulière à l'environnement. Dans son livre et son exposition 'troubled waters', il présente des photos saisissantes sur la disparition du lac Aral, la sécheresse dans la Corne de l'Afrique et les inondations au Bangladesh et en Haïti. Cette exposition et son dossier éducatif (en collaboration avec

green belgium

et

goodplanet )

ont déjà séduit des centaines d'écoles en

Belgique et sensibilisé des dizaines de milliers de personnes. Dans son prochain livre, il veut montrer qu'il existe des solutions au problème de l'eau. Au cours des prochaines années, il va partir à la recherche de solutions simples d'épuration et d'économie d'eau qui éliminent l'injustice de l'eau (près d'un milliard de personnes n'a toujours pas accès à l'eau potable). Il a par exemple déjà pris des photos de méthodes traditionnelles pour recueillir l'eau de pluie dans le désert du Thar en Inde. Celles-ci feront partie d'une exposition à l'occasion de la journée mondiale de l'eau 2014. www.dietertelemans.com

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

Scen arios d'an imation L'exposition permet une exploitation en différentes séquences selon l'organisation, le temps imparti et le type de public. Pour le confort des visiteurs, et de l'animateur, il est conseillé de limiter le groupe à 20 personnes maximum.

un parcours thématique de l'exposition

: l'exposition est parcourue avec le groupe

et certains éléments sont utilisés ou mis en valeur par l'animateur qui vise à donner une connaissance globale des contenus de l'exposition. D'une durée d'environ une heure, ce parcours sera plus particulièrement adapté pour un public d'adultes.

une présentation de l'exposition : d'une durée de 20 minutes environ, la présentation

permettra de mettre en évidence les grandes thématiques traitées par l'exposition, et de laisser ensuite le visiteur découvrir par lui-même et approfondir les aspects qui lui sembleront les plus pertinents. Ce type de présentation, rapide, peut être utilisé avec des publics familiaux (adultes avec enfants) ou pour une introduction pour des groupes

scolaires.

un approfondissement

: basé sur une sélection d'un ou plusieurs des thèmes traités

dans l'exposition, permet d'aller plus précisément dans une problématique. Ce type d'activités est destiné principalement à des groupes ayant une demande spécifique : par exemple, une classe ayant un

projet pédagogique bien défini.

On

peut imaginer un scénario utilisant l'élément « Accéder à l'eau » pour introduire des données chiffrées de consommation et ensuite se concentrer sur la partie « L'avenir de l'eau ».

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

PARCOURS THEMATIQUE Exposition qui s'organise en trois parties : •

introduction / immersion

le théâtre de l'eau / situation actuelle des différentes régions du monde vis à vis de l'eau

l'avenir de l'eau

INTRODUCTION mise en scène perceptive des effets de la présence et de l'absence d'eau

L'eau c'est tout à la fois : • vital • un enjeu social, économique, politique … • un risque • l'homme / l'environnement • le boire, le manger, la santé L'eau est devenue, au fil du temps et du développement de la société humaine une problématique de plus en plus importante. On s'est rendu compte que nos besoins, nos utilisations de cette ressource mettaient en danger l'équilibre fragile du cycle de l'eau. On a découvert que cette ressource n'était pas inépuisable, ni renouvelable totalement, et que l'enjeu pour l'avenir de l'humanité était de trouver un équilibre entre le cycle naturel de l'eau et les utilisations par l'homme de cette ressource. L'exposition va nous permettre tout d'abord de faire un point sur la situation actuelle de l'eau dans le monde, et ensuite de s'interroger sur l'avenir de cette ressource, et par la même sur l'avenir de l'homme.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

Le théâtre de l'eau La Terre est la seule planète du système solaire à posséder autant d'eau sur sa surface et dans son atmosphère. L'eau présente sur la planète Terre représente 1 400 millions de km3

(environ 400 fois le volume de la Méditerranée). Cette quantité d'eau

(70 % de la surface du globe) n'a pas augmenté depuis son apparition sur Terre, il y a environ 3,4 milliards d'années. (mers et océans) représente 97.5 % et l'eau douce seulement 2.5 % de l'ensemble de l'eau sur Terre. Parmi cette eau douce, seulement 1/3 est accessible à l'eau salée

l'homme, soit 0.7 % de l'eau totale.

Le parapluie planétaire : Carte repère

L'eau douce c'est : •

glaces et neiges : 69 %

une situation globale de différents pays vis à vis de l'eau.

eaux souterraines : 30 %

cet élément permet un discours assez général sur les notions

eaux de surface : 0.30 %

eau de l'atmosphère : 0.04 %

d'échelles globale et locale

; sur l'accroissement de la demande en

eau et de la population mondiale

;

sur l'inégalité des ressources

(répartition, qualité…). il peut se lire en groupe.

l'eau pour to us ? Les différents continents ne disposent pas de la même quantité d'eau douce : Asie : 31 % • Amérique latine : 25 % • Amérique du nord et centrale : 17 % • Afrique : 10 % Europe : 7 % • Océanie : 4 % • Australie : 1 % •

9 pays, se partagent 60 % des ressources naturelles renouvelables d'eau douce du monde : brésil, russie, usa, canada, chine, indonésie, inde , colombie, pérou

D'autres pays disposent de ressources extrêmement faibles, voire quasi nulles : koweït, bahrein (ressources renouvelables quasi nulles), malte (15 millions de m3 / an), gaza

(46), emirats

arabes unis

(500), libye (600), singapour

Actuellement la demande en eau correspond à 70 % des ressources et est répartie entre évaporation naturelle, irrigation, consommation réelle (2500 à 3000 km3 / an) et gaspillage (4000 à 5000 km3 / an). La ration disponible par habitant n'a fait que diminuer depuis 50 ans : elle était en 1950 de 1700 m3 / an et en 1990 de 7500 m3 / an ; on estime qu'elle sera en 2025 de 5000 m3. pour les hommes l'eau représente donc plusieurs problématiques

:

trouver l'eau • accéder à l'eau • boire l'eau • maîtriser l'eau • partager l'eau • rejeter l'eau

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

trouver l'eau L'élément est constitué de :

un audiovisuel

(son) pour présenter plusieurs exemples de projets de recherche

d'eau (nappes profondes au Sahara, déviation de fleuves, énormes canalisations …)

une manip : une manivelle permet de simuler les prélèvements d'eau, et déclenche

un compteur de renouvellement de la ressource

textes courts

+

photos

: conséquences de la surexploitation des ressources en

eau (désertification, salinisation…) Cet élément d'expo permet d'aborder la situation à l'échelle des régions : régions exposées à des déficits en eau et / ou à des besoins croissants. On y aborde la notion de cycle naturel de l'eau, avec ses notions de temps et de quantité, l'aspect ressource non renouvelable (en partie) ; par comparaison avec les besoins des populations, on va chercher l'eau plus loin et plus profondément (différents projets) ; les conséquences de la sur-utilisation de cette ressource. On peut envisager de faire la manip de la manivelle par un « assistant » pris dans l'assistance (surtout si présence d'enfants).

maîtr iser l'eau L'élément se compose de :

un audiovisuel

: les « très grands barrages », pour visualiser un site avant, pendant

et après la construction d'un barrage

• •

: les quantités d'eau pour faire quoi ? ? ? des textes + photos : infos complémentaires sur les consommations d'eau une manip

Les infos textuelles et la manip donnent les informations chiffrées sur les productions humaines

et les besoins en eau qui y sont associées. Pour se garantir une ressource

fiable en eau, on emploie les grands moyens, avec diverses conséquences.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

Le cycle naturel de l'eau permet de déterminer quelles sont les différentes sources d'eau douce auxquelles l'homme peut avoir accès.

Les 4 grandes catégories d'eau douce que l'homme peut utiliser :

l'eau météorite

: l'eau de pluie directement récupérée. Il n'existe pas de normes

de potabilité spécifique à l'eau météorite, et on utilise donc les mêmes paramètres que pour l'eau potable. Il existe de nombreuses variations régionales et temporelles sur la qualité de l'eau de pluie en terme de potabilité.

l'eau pluviale,

après ruissellement : au cours de son parcours sur le sol cette eau

va se charger de différents dépôts. Cette eau n'est pas toujours potable en milieu rural, et quasiment jamais en milieu urbain.

les eaux souterraines

: d'un caractère peu renouvelable, elles sont sensibles aux

pollutions diffuses, qui se manifestent après accumulation. La restauration de la qualité de ces eaux est d'autant plus longue.

les eaux de surface

: regroupent les fleuves, rivières, lacs et étangs. Ce sont en

fait les mêmes eaux que les souterraines, en circulation permanente. Les contaminations par des agents polluants sont en général immédiates. Trouver l'eau c'est donc selon les cas une plus ou moins longue succession d'étapes : l'atteindre • la récolter • la prélever • l'analyser • la conserver • la transporter

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

Des exemples de situations extrêmes mises en place pour trouver l'eau et maîtriser cette ressource :

foggaras dans les oasis

: Une foggara est une canalisation souterraine qui part

de la nappe construite pour alimenter les jardins dans les palmeraies, lorsqu'il n'est pas possible de creuser des puits. Elle peut avoir un développement de plusieurs kilomètres et suit une pente légère (quelques millimètres de dénivelé par mètre) à environ 5 ou 10 mètres sous la surface du sol. En surface, les cônes de déblais permettent de surveiller l'écoulement et de descendre dans la foggara en cas d'obstruction du conduit. Au débouché de chaque canalisation dans la palmeraie, l'eau est reçue dans un bassin.

forage des aquifères fossiles en libye

: le profond « Continental Intercalaire » (CI),

s'étendant sur trois pays, Algérie, Tunisie, Libye, sur une surface d'environ 600.000 km2, et souvent capté à une profondeur voisine de 1000 m. Le réservoir du CI est vital dans cette région aride où l'eau souterraine est pratiquement la seule ressource pérenne. Cette ressource est considérée comme « fossile » et donc avec une recharge récente très limitée. Il existe actuellement un projet d'aqueduc Disi-Amman visant à pomper l'aquifère fossile affleurant à Disi, oasis proche de la frontière saoudienne, et à transporter l'eau par canalisations jusqu'à Amman, située à 325 km. Cette nappe (qui se situe à 700 m de profondeur) permettrait l'extraction de 100 millions de m³ d'eau par an pendant 50 ans, durée de vie estimée du projet.

déviation du fleuve bleu vers le fleuve jaune en chine

canaux superficiels en arizona

: Dans les zones arides du Sud-Ouest américain,

les rivières constituent les seules ressources hydrologiques pérennes avec des volumes d'eau importants. Le Colorado est le principal fleuve de cette région des Etats-Unis. Suite aux grands aménagements entrepris sur son cours, il assure désormais la majorité de l'approvisionnement en eau de l'Arizona, du Nevada, du Nouveau-Mexique, de l'Utah et d'une partie de la Californie. Sur son cours, deux grands barrages ont permis la formation de deux grands réservoirs : le lac Powell a une longueur de 300 km et un volume de 33,3 milliards de m3 et le lac Mead mesure 177 km de longueur et contient 39,9 milliards de m3. Les barrages permettent également de protéger les basses terres contre les crues et assurent un apport en eau plus ou moins constant tout au long de l'année. L'eau est généralement transportée sur de longues distances jusqu'aux lieux d'utilisation, nécessitant ainsi la création d'un réseau de canaux très étendu.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

provoquer la pluie

: Largages de bombes hygroscopiques (partie de la météoro-

logie qui étudie et mesure l'humidité de l'air) dans les nuages pour provoquer la micro agrégation des gouttelettes d'eau en suspension. Cette technique est étudiée dans les régions viticoles françaises et pourrait bien sûr intéresser de nombreuses régions pauvres en eau douce. Une conséquence importante de ces nouveaux modes de prélèvement, est que l'on va puiser de l'eau dans des ressources dont les délais de renouvellement sont très longs. On va donc porter préjudice à l'ensemble du cycle naturel de l'eau. eau de l'hydrosphère

période de renouvellement

Les océans

2500 ans

Eaux souterraines

1400 ans

Glaciers polaires

9700 ans

Glaciers de montagne

1600 ans

Glace du permafrost

10000 ans

Lacs 17 ans Humidité du sol

1 an

Réseau cours d'eau

16 jours

Humidité atmosphérique

8 jours

Eau du corps

Plusieurs heures

chansons sous la pluie… mise en scène : environnement sonore de l'élément EAU. Quelques éléments sur la valeur de l'eau : réelle / sociale / politique / économique / accessibilité …

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

accéder à l 'eau L'élément se compose de :

• • •

un film

explications causes / conséquences.

sur la « corvée d'eau » d'enfants du Maroc.

une manip

sur la consommation quotidienne

des textes

+ photos : sur les consommations d'eau dans différentes régions :

Cet élément est consacré à l'usage domestique de l'eau (pas l'agriculture, les usines…). Il permet d'aborder les différents pôles de consommation de l'eau, les disparités de quantité et de disponibilité… donner des chiffres pour illustrer le propos, le coût social, financier et humain d'un accès plus ou moins éloigné à l'eau.. On peut compléter par des infos relatives à l'aspect enlevé (« des km pour de l'eau ») et sur les cas extrêmes que sont les réfugiés.

Cet élément permet d'aborder la consommation d'eau pour des usages domestiques, en particulier au niveau quantitatif. Trois grandes activités se partagent l'utilisation de cette réserve : Agriculture : 70 % Industrie : 20 % Consommation domestique : 10 % état de la consommation mondiale (en moyenne)

un américain consomme 700 litres par jour un européen

200

un africain

30

un haïtien

20

21


pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

Selon le Water Ressources Institute, 26 pays (soit 250 millions d'individus) ne disposent pas aujourd'hui du minimum vital en eau (défini à 1000 m3 / hab. / an). A cela s'ajoute une forte croissance démographique :

• • • •

6,5 milliards d'individus en 2002 9 milliards en 2050 l'Afrique passerait de 750 millions à 1,7 milliards. l'Asie passerait de 3,5 milliards à 7,2 milliards.

Selon les prévisions des Nations Unies (Programme pour l'environnement) 25 pays d'Afrique devraient manquer d'eau d'ici quelques années. La Chine et l'Inde devraient être en situation de «

stress hydrique

».

On peut ici mettre en évidence les grandes disparités entre besoins vitaux en eau, et modes de consommation et de ressources

des pays développés d'une part et manque d'accès

des pays en développement d'autre part.

Dans les pays développés l'eau potable est utilisée aussi bien pour la boisson et la préparation des aliments que pour laver les voitures ou arroser les fleurs, tandis que dans les pays en développement certaines populations boivent de l'eau insalubre.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

Le tableau suivant regroupe quelques infos sur les consommations relatives d'eau dans le monde.

consommation

nord

sud

Les besoins quotidiens domes-

10 à 50 litres par habitant et

tiques, en moyenne de 150

par jour.

litres par habitant et par jour. disponibilité et

50 litres d'eau salubre par jour

Dans les PVD , la consomma-

consommation

seraient suffisant par habitant

tion est dans le meilleur des

(1 à 2 l à boire et 25 à 50 l pour

cas de 40 l et d'une eau qui

les aliments et l'hygiène).

est souvent loin d'être salubre.

la consommation d'un Améri-

Un pays atteint le « seuil de

cain est en moyenne de 400

pauvreté » à 1000 m3 / habitant

l / j,

et le « seuil de pénurie » à

d'un Européen entre 150

et 300 l / j.

500 m3 / habitant ce qui est le

La France, comme l'Allemagne,

cas de Malte, Israël, Lybie,

la Chine, la Turquie ou le

Singapour, Arabie Saoudite

Mexique, peut être considérée comme assez bien pourvue en eau puisque se situant dans la fourchette de 2000 à 5000 m3 / habitant. 100 000 m3 / habitant : Norvège, Nouvelle-Zélande,

Canada,

Congo, Islande ... distribution et pertes

Un robinet qui goutte entraîne

Des kilomètres sont parcourus

une perte de 30 à 50 m par an

par des populations pour se

(ce qui représente la moitié

procurer quelques litres d'eau.

de la consommation. globale

L'eau est rapportée aux villages

d'eau par an d'une personne

avec beaucoup de précaution

vivant dans un pays pauvre).

pour éviter les pertes.

3

23


pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

nord

sud

economie et

Les citadins sont devenus de

Les pays du sud économisent

gaspillage

plus en plus exigeants et insou-

l'eau.

ciants dans les pays riche :

Ex : L'Egypte réutilise ses eaux de

l'eau potable est utilisée pour

drainage et une partie des eaux

laver les voitures et arroser le

usées urbaines

jardin, intolérance vis-à-vis de coupure d'eau. Plus généralement, l'urbanisation, l'industrialisation, le mythe de la propreté ont conduit à l'augmentation incessante de la consommation d'eau et au gaspillage. Les fuites des réseaux d'eau potable

représentent

au

moins 10 % de leur contenu. 90 % de l'eau rendue potable à grands frais par les usines de traitement, repart à l'égout. surveillance

L'eau est progressivement

Très peu de contrôle et de

et technicité

devenue le produit alimentaire

surveillance.

le plus surveillé, le produit

Très peu de techniques ou

d'une somme de compé-

parfois mal appropriées.

tences et de technicité. coût

30 % des français trouvent l'eau

En Afrique les populations

plutôt bon marché, le fait de

consacrent 1/3 de leur revenu

payer l'eau plus cher pour en

à l'achat d'une eau qu'ils

préserver la qualité apparaît de

payent 50 fois plus chère que

plus en plus légitime : 59 % des

celle du service public. 25 %

Français partagent aujourd'hui

des populations urbaines ont

cette opinion.

ainsi recours à l'achat d'eau.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

boire l'eau L'élément se compose de :

• •

des objets

utilisés pour traiter l'eau.

une manip

: association d'un mode de prélèvement de l'eau avec un type

de contamination

des textes

+ photos : les risques liés à l'eau, à court, moyen et long terme.

L'eau est une ressource vitale pour nous (besoins minimums, composition du corps humain en eau…) mais l'eau peut être aussi porteuse d'éléments vecteurs de

maladies

(contaminations chimiques ou microbiologiques). Géographie des

pathologies ? Activités humaines et pollutions ? Il faut donc « laver » l'eau : hygiène de l'eau, solutions en fonction des pays, des coûts, des adaptations. Situations d'urgence. On peut envisager un jeu collectif autour de la manip (type voter pour, choisir collectivement…)

L'accès à l'eau salubre est mesuré par le nombre de personnes, en pourcentage de la population totale, qui ont un moyen raisonnable d'obtenir de l'eau salubre pour la boisson, la toilette et les usages ménagers essentiels. Il dénote la santé des habitants du pays et l'aptitude du pays à collecter, traiter et distribuer l'eau. L'eau est indispensable à la vie, et pourtant,

population avec

aujourd'hui, encore plus d'un milliard de

accès

75 %

personnes vivant dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et plus de 50 millions population privée d'accès

25 %

vivant dans les pays à revenu élevé n'avaient pas accès à l'eau salubre pour la boisson, l'hygiène personnelle et les

usages domestiques. Ces chiffres représentent près de 25 % de la population mondiale (5,9 milliards d'habitants). En outre, près de 2 milliards de personnes n'avaient pas accès à des installations d'assainissement satisfaisantes. L'eau potable, telle qu'elle est définie par l'OMS, doit répondre à une soixantaine de critères : c'est une eau « que l'on peut boire toute la vie sans danger pour la santé ». Mais de nombreuses substances et éléments peuvent se trouver dans l'eau, et peuvent représenter un danger pour la santé humaine ou un risque de pollution pour l'environnement. Les contaminations de l'eau peuvent avoir plusieurs origines : des activités humaines, industrielles, naturelles…

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

contaminations chimiques

le plomb

: l'une des grandes voies de contamination au plomb reste l'ingestion

d'eau ayant circulé dans des canalisations vétustes. Une eau « agressive » peut en effet dissoudre le plomb présent dans les canalisations anciennes. Le plomb n'a aucun rôle physiologique connu chez l'homme, sa présence dans l'organisme témoigne donc toujours d'une contamination. Le saturnisme est une intoxication par le plomb. Les enfants y sont particulièrement sensibles : le plomb peut provoquer chez eux des troubles digestifs, un retard dans le développement physique, intellectuel et psychomoteur. Le plomb a également des effets pendant la grossesse sur le développement du fœtus et de son système nerveux.

l'arsenic

: L'arsenic est un élément naturel très répandu dans la croûte terrestre

qui est présent à l'état de traces dans toute matière vivante. Présent dans le sol, il peut se dissoudre dans l'eau mais de nombreuses activités humaines produisent aussi de l'arsenic. Le Centre international de recherche sur le cancer considère l'arsenic comme une substance cancérigène pour l'humain. Le risque de cancer de la peau et de tumeurs de la vessie, du rein, du foie et du poumon augmente si on boit, sur une très longue période, de l'eau contenant des concentrations d'arsenic qui s'approchent des valeurs limites acceptables ou les dépassent.

les nitrates

: les pollutions aux nitrates ont actuellement pour principale origine

l'activité agricole qui utilise en quantité des engrais azotés pour favoriser la croissance des plantes. Une part plus ou moins importante de ces nitrates pourra être lessivée par les pluies et se retrouver dans les cours d'eau. Une part non absorbée par les plantes s'infiltre dans les sols et atteint les nappes souterraines ; cette pollution peut se déclarer plusieurs années après l'épandage.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

les contaminations microbiologiques

L'eau est naturellement un milieu favorable à la survie et au développement des microorganismes. Certains proviennent naturellement du sol, mais d'autres peuvent être liés à une contamination humaine (coliformes fécaux par exemple). Certains des microorganismes présents dans l'eau peuvent se révéler pathogènes lorsqu'ils pénètrent dans l'organisme, des bactéries mais aussi des virus ou des parasites et des champignons.

le choléra

est une maladie diarrhéique due à Vibrio cholerae, un bacille isolé en

1883 par Koch en Egypte. En 2002, 142 311 cas et 4 564 décès ont été déclarés à l'Organisation Mondiale de la Santé par 52 pays. Des chiffres bien en dessous de la réalité en raison de la sous notification des cas et des insuffisances des systèmes de surveillance. La maladie résulte de l'absorption par la bouche d'eau ou d'aliments contaminés. Une fois dans l'intestin, les vibrions sécrètent notamment la toxine cholérique, principale responsable de l'importante déshydratation qui caractérise l'infection : les pertes d'eau peuvent atteindre 15 litres par jour.

les shigelles

sont responsables des dysenteries bacillaires qui sévissent surtout

dans les régions tropicales. Chaque année la dysenterie tue près d'un million de personnes, surtout des enfants de moins de 5 ans. La shigellose est une maladie du manque d'hygiène, la transmission est féco-orale. Elle se traduit par des douleurs abdominales avec vomissements et selles permanentes. Elle peut être traitée par des antibiotiques. Elle peut entraîner ensuite une malnutrition chronique.

la poliomyélite

est due à un virus qui atteint les motoneurones de la substance

grise dans la moëlle épinière. Elle peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles. Il existe deux types de vaccins qui ont permis de diminuer considérablement la prévalence de cette maladie (moins de 2000 cas dans le monde en 2002).

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

partager l'eau L'élément se compose de :

un audiovisuel

: des témoignages sur différentes situations géopolitiques de partage

de l'eau

• •

une manip

qui déclenche des films

un complément

sur la notion de débit

Partager la ressource en eau peut parfois susciter

des situations tendues

entre pays, populations, communautés… des exemples dans l'actualité.

rejeter l 'eau •

un audiovisuel

: les limites de la capacité de la nature à traiter les déchets,

et donc l'épuration par l'action de l'homme

• •

: comprendre les étapes de l'épuration des eaux usées des textes + photos : le traitement de l'eau dans le monde une manip

La pollution des eaux est une conséquence de l'activité de l'homme. Les diverses activités émettrices de déchets. Comment fait-on pour nettoyer l'eau ? Quelle efficacité ? La surveillance et le contrôle pour améliorer la qualité de l'eau rejetée. Ne pas faire la manip en collectif.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

l' av en ir de l'eau Il existe différents scénarios possibles, avec des enjeux différents aussi. Cette partie s'articule autour de deux grands axes :

• •

préserver l'eau partager l'eau l'avenir de l'eau c'est

:

• mettre fin à une exploitation irrationnelle • mettre en place une réelle gestion des ressources • anticiper les changements pour prendre des décisions rationnelles

Prés erver l'eau Les éléments d'expo permettent pour cet aspect une utilisation plutôt individuelle. Préserver l'eau passe par:

économiser l'eau

: deux manips pour deux exemples : l'irrigation (différentes

méthodes) et le gaspillage urbain. On peut ici comparer

différentes méthodologies,

traditionnelles ou mo-

dernes, et comparer leur efficacité et leur adaptation aux diverses situations. Mise en évidence des travers de certains développements modernes.

utiliser d'autres ressources

: développer de nouveaux modes de consommation

de l'eau Les méthodes, idées et techniques ; le développement durable.

exploiter d'autres ressources

préserver l'écosystème

anticiper les changements climatiques

Cet aspect ne sera pas traité dans l'expo, donc apport de données complémentaires à l'exposition. Scénarios du futur concernant l'eau, et hypothèses d'adaptation.

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pa rco u rs & s e q u e n c e me nt

partager l'eau « des voix pour l'eau » : conclusion de l'exposition : gros élément central, à activité collective de type table de vote accompagné de paroles d'experts. Des aspects génériques :

• à qui confier la gestion de l'eau ? • donner un droit aux écosystèmes ? • coopérer ? On peut imaginer conclure la visite par une activité collective autour de cette manip.

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L'EAU POUR TOUS VISITE GUIDéE ADAPTéE AUX ENFANTS

Visite guidée ouverte à tous, sur réservation, avec présentation adaptée aux enfants. Téléchargez le dossier pédagogique sur notre site pour préparer votre visite.

Info & réservation

Yvonne Boots • yvonne.boots@atomium.be • +32 (0) 493 03 44 02 • www.atomium.be/kids ATOMIUM • Square de l'Atomium • B-1020 BRUXELLES Ouvert 365/365 • Face à Mini-Europe • Station metro Heysel (ligne 6)


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