Challenge n°11 - Novembre 2006 Le palmarès du challenge 1. 2. 3. 4. 5.
Atorgael Rendar Baal Moloch Weerk Maitre de foi Théopylas
Atorgael « Tu veux la connaître, l'histoire de cette cicatrice ? Tu te demandes d'où me vient cette coupure en travers de la tronche ? Allez, je te raconte, mais écoutes moi bien, Abraham, parce que je ne la raconterai pas deux fois. » Au milieu de la grande salle baignée de la douce chaleur diffusée par la cheminée, le petit Abraham, dix ans, s'installa sur un coussin face à son grand-père. Ce dernier tira une brindille du foyer pour, lentement, rallumer sa vieille pipe pleine de ce tabac odorant qu’Abraham allait sentir, en cachette de ses parents, chaque fois qu’il en avait l’occasion. « Ça remonte à plus de trente ans cette histoire. En ce temps là, j'étais un fameux chasseur, tu peux me croire. Aucune proie ne pouvait m'échapper une fois que j'en avais repéré la trace. A l’occasion d’une grande chasse, le châtelain m'avait emmené avec lui là-bas, dans ce maudit pays. Il avait été invité par un de ces cousins pour une battue mémorable. Tu parles ! Bref, on y est allé; il nous a fallu cinq longues semaines de voyage. A cette époque j'étais jeune et traverser le continent n'était pas pour me déplaire. Une fois sur place, le temps n'était pas au beau et, alors que nous étions en plein été, le ciel resta couvert toute la durée de notre séjour. La chasse a commencé juste après notre arrivée, le châtelain du coin nous avait, effectivement, préparé une belle et grande battue. Notre maître était ravi et je lui ai rendu de fiers services en lui rabattant trois
magnifiques cerfs, des huit bois au moins. La chasse s'est poursuivie pendant plus de cinq jours et plus nous chassions, plus nous nous enfoncions dans la forêt. Mais, le dernier jour, l'ambiance a changé. Les bois étaient devenus sombres et noirs si bien que nous nous sommes laissé surprendre par la nuit. Impossible de rentrer à la cabane, impossible d’en retrouver le chemin surtout. C'était bien la première fois qu'une chose comme ça m'arrivait. On a donc décidé de passer la nuit à la belle étoile. Nous n’étions qu’un petit groupe composé par notre châtelain, son cousin, deux de ses rabatteurs et moi. On a allumé un grand feu pour se tenir chaud et sécher un peu l'humidité ambiante, mais rien n'y a fait, on s'est tous retrouvé grelottants et transis de froid. La nourriture, elle, n'a pas posé de problème, tu t'en doutes, et on s'est régalé du gibier tué la veille. On a alors essayé de dormir pour être en forme le lendemain avant de rentrer, mais pas moyen de s’endormir, c’était comme si quelque chose nous en empêchait. Comme si on était observé. » Tapotant sa pipe sur le rebord du manteau de la cheminé, le grand-père d’Abraham laissa se consumer le restant de tabac sur les braises avant de reprendre : « Une sensation très désagréable, pourtant on ne voyait personne, rien, et pas un bruit non plus. Ça aurait dû nous paraitre bizarre d'ailleurs, en plein
milieu d'une forêt, pas une chouette, pas une musaraigne, un silence absolu, tout juste perturbé par le crépitement de la flambée. Soudain, un cri a déchiré la nuit. Ca aurait pu être un cri humain, mais ça n'en était pas un, et ce n'était pas non plus le cri d'une bête. On s'est tous figé et on a sortit nos fusils et nos couteaux de chasse. Rien. Rien ne nous est tombé dessus, ni jaillit des bois, alors on a commencé à se moquer de nous, à nous raconter des histoires pour se rassurer, mais personne ne lâchait son arme, et on a bien eu raison. Un des rabatteurs qui s'était éloigné pour soulager sa peur, si tu vois ce que je veux dire, n'a pas vu venir le danger et la mort. Une masse sombre lui ait tombé dessus et il a crié; une fois, une seule avant de s’écrouler au sol. Alors on s'est tous précipité pour l'aider et on l'a vu. La vision la plus horrible et que j'espère bien ne plus jamais revoir. Ça avait une forme humaine, mais je ne pourrais pas te dire s’il s’agissait d'un homme ou d'une femme. Ces habits étaient en lambeaux, des loques qui recouvraient à peine un corps crasseux et maigre. Des cheveux filasse lui tombaient sur les épaules encadrant un visage de cauchemar. Ses yeux noirs, enfoncés dans leurs orbites, nous scrutaient avec une haine palpable. Sa bouche s'ouvrit pour lancer un cri de défi nous dévoilant alors toute l'horreur de la créature. Des crocs, longs comme mon doigt, remplaçaient ses canines, des crocs rouges du sang de notre malheureux compagnon. La mêlée qui s'ensuivit est restée floue dans mon
souvenir, tout ce dont je me souviens c'est d'avoir reçu un coup de griffes au visage, c'est comme ça que j'ai eu cette balafre, et je suis tombé inconscient, sonné par le coup. Quand j'ai repris mes esprits, il ne restait plus que notre châtelain et son cousin encore en vie. De la créature, seul un petit tas de cendres pouvait témoigner qu’elle avait existé. Je n'ai pas eu plus d'explications et je ne veux rien savoir de plus, mais ce fut ma dernière chasse dans cette forêt maudite. » Le silence de la grande salle n'était brisé que par le doux crépitement du bois dans la cheminée. Abraham regardait son grand-père, la bouche ouverte, fasciné. « Et bah dis donc papy, c'est une fameuse aventure que tu as fait là, moi aussi je serai chasseur quand je serai grand. - Tu as le temps mon petit, et puis, chasseur, ce n’est pas un métier facile tu sais, il faut être fort. - Alors je serai très fort et je serai le plus grand de tous les chasseurs, foi de Van Helsing. » • • • • •
le “médieval” te réussit bien en ce moment. très bon texte. J'aime bien le style en plus ça change du 40000 Très chouette chute, texte malheureusement un peu long mais très bien ammené. “foi de van helsing”(!),très bien trouvé, cela conclut le récit d'une manière peu prévisible. J'ai bien aimé l'alternance entre l'histoire et le lieu où elle est racontée. La fin m'a surpris. Que dire d'autre?
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Que dire ? Un superbe texte: La chute est magnifique et totalement inattendue. Le raccord avec Van Hellsing est du plus bel effet. La cause 'banale' de la cicatrice (dans le feu de l'action et non pas contre un “super ennemi”) apporte beaucoup. Bravo !
Rendar Tu veux la connaître, l'histoire de cette cicatrice ? Tu te demandes d'où me vient cette coupure en travers de la tronche ? Allez, je te raconte.’ La voix de l’homme vêtu de haillons, recroquevillé à côté du feu agonisant près duquel il était venu se réfugier, le fit sursauter tant elle ressemblait au bruit d’une craie crissant sur un tableau noir. Albert se mit soudainement à trembler. Bon Dieu, mais que faisait il ici ? Qu’est ce qu’il lui avait pris ? ‘Approche petit. N’aie pas peur. Tonton Jack va te raconter son histoire.’ Machinalement, Albert recula légèrement, glissant le plus silencieusement possible sur le sol sale pour s’éloigner du clochard puant qu’il avait cru endormi lors de son arrivée au fond de cette ruelle malsaine éclairée par la seule lueur ténue des flammèches qui s’élevaient de vieux cartons en train de se consumer. ‘Où crois tu aller petit ?’ Une nouvelle voix, plus rauque et provenant de derrière lui le fit sursauter. Il tourna la tête doucement pour se retrouver presque nez à nez avec une paire de jambes recouverte d’un pantalon de treillis tâché et déchiré. ‘Ce n’est pas très bien élevé de refuser l’hospitalité de Tonton Jack.’ Continua la paire de jambe qui, alors qu’il levait la tête, s’avéra être un autre clochard, bedonnant et mal rasé, dont le sourire édenté qui se dessinait dans sa bouche lui donnait un air maladif.
‘Quel âge as-tu petit ?’ Repris celui qui se faisait appeler Tonton Jack. ‘Quatorze ? Quinze ans ? N’es tu pas un peu trop jeune pour traîner dans les rues la nuit ?’ L’homme se leva péniblement. Sous sa couverture faite de tissus hétéroclites cousus à la hâte, il semblait rachitique mais sa longue silhouette étiolée avait quelque chose de menaçant. ‘A voir ton joli petit costume deux pièces sur mesure et ta cravate de soie, tu dois être le fils d’une famille des beaux quartiers. Tu t’es enfui de chez toi ? Ton papa n’a pas voulu te donner assez d’argent de poche ? Ta petite amie à préféré sortir avec le capitaine de l’équipe de football ?’ L’homme derrière lui ricana. Tonton Jack avançait maintenant vers lui avec un rictus malsain sur son visage malingre. Il avait effectivement une énorme cicatrice qui courrait de sa tempe droite à son menton, déformant horriblement ses traits déjà peu engageants. ‘Elle est belle hein ?’ Reprit il en passant son doigt le long de la chair tuméfiée de la scarification. ‘C’était un cadeau de mes nouveaux amis.’ A ces mots, ce qu’Albert avait pris pour de vieux sacs, des cartons et des piles de tissus crasseux rassemblés contre les murs de l’impasse se mirent à bouger révélant plusieurs autres pitoyables hères dont les yeux hagards reflétaient la lumière du feu moribond. ‘Un cadeau que j’ai reçu le premier soir où je me suis
retrouvé, comme toi, dans la rue’ Deux mains puissantes se posèrent sur les épaules d’Albert alors que le jeune adolescent se rendait compte que, dans la main de Tonton Jack, était apparu un long couteau rouillé. Ce dernier sourit, une lueur de folie au creux des yeux. ‘J’ai faim mon jeune ami… Si tu savais comme j’ai faim…’ • • • • •
simple mais efficace. Ecriture fluide malgré quelques formules à revoir, une histoire qui ferait presque peur par ce qu'on peut imaginer après. La fin je lui aurais fait aussi une balafre au petit donc j'ai été bien pris L'idée est excellente mais est déservie par une ou deux phrases trop longues à mon goût. Ex: “Machinalement […] se consumer. Très beau récit à l'ambiance lourde et sombre. J'ai beaucoup aimé le sentiment d'impuissance face à l'inévitable. Dommage que le début soit un peu lourd à lire
Baal-Moloch Tu veux la connaître, l'histoire de cette cicatrice ? Tu te d’mandes d'où m’vient cette coupure en travers d’la tronche ? Allez, j’te raconte… Ça r’monte à quelques piges maintenant, not’régiment avait été envoyé avec des milliers d’autres péquins de la Garde Impériale sur Armageddon, pour contrer la menace des peaux-vertes qu’ils disaient. C’était une Waaagh ! mahousse, petit, menée par cet empaffé de Ghazghkull Thraka. Ouais, j’sais, t’en as entendu parlé d’celui-là, comme tout le monde à travers l’Imperium d’ailleurs. Enfin bref, on avait été débarqué depuis quelques jours seulement et un sombre crétin, un bureaucrate du Munitorium, avait trouvé génialissime de nous assigner à la défense d’un blockhaus perdu dans la cambrousse. Un genre de relais-satellite ou un truc dans le style, quelque chose de vital en tous cas qu’ils disaient. Les premiers temps furent pépères : tours de garde, graille et dodo pour résumer. On s’contentait d’attendre la relève sans s’douter alors que l’ennemi était déjà là, tapi dans l’ombre, prêt à nous bouffer tout cru. Et croismoi ou non, mon gars, c’est pas une image ! Un petit matin donc, alors qu’il pleuvait comme vache qui pisse, ils sont passés à l’attaque, comme ça, sans crier gare. J’te dis pas la massacre ! Tu sais, ils ont ces couteaux là, les kikoup’, et ben moi, j’appellerai ça plutôt
les kicharkut’. J’pense pas avoir jamais vu autant de boyaux au centimètre-carré, et le raisiné coulait à flot. J’me suis même cassé la gueule en glissant sur les tripes d’un pote à moi, c’est pour te dire… Ouais, donc, j’étais là, en plein milieu de la jungle et ça pétaradait et ça braillait à toute berzingue. C’était un peu comme à certaines fiestas du Jour de l’Affirmation, quoiqu’en plus saignant, oh oui. J’savais plus où donner d’la tête, ni contre qui m’battre. C’était un tel bordel, t’imagines même pas, ça castagnait méchamment. J’tirais à l’aveuglette, sans vraiment savoir sur qui ou sur quoi j’faisais feu. Lorsque soudain, un Ork plus grand qu’un Ogryn surgit de nulle part, juste devant moi. J’suppose que le gonze était tout aussi surpris que moi, vu sa face d’ahuri. J’m’en souviens encore très bien : il avait des ratiches jaunâtres et grosses comme le pouce, et une haleine à tuer un Grox, sans rire. Pour seul vêtement, il ne portait qu’une vieille fourrure miteuse et était couvert de peintures guerrières grossières d’la tête aux pieds. Par chance, enfin faut l’dire vite, le gus n’était pas enfouraillé, juste un énorme schlass dans chaque pogne. Ni une, ni deux, j’lui balançais tout ce que j’avais en stock dans le buffet. A cette distance, impossible de le louper. Et ben tu-me-croiras-tu-me-croiras-pas, Il broncha pas d’un poil ! Chargeur complètement vide, j’lui envoyais la crosse de mon fusil-laser dans la calebasse et ce con mordit dedans, comme si qu’c’était un bout de barbaque. J’en avais les fesses qui
applaudissaient et les poils du cul qui froufroutaient. J’avais à peine esquissé un geste, plus en arrière qu’en avant en fait, que l’bestiau fondait déjà sur moi. Par j’ne sais quel miracle, j’évitais ses premiers assauts. Et pourtant, c’était un vicieux. J’esquivais comme j’pouvais mais j’voyais bien qu’il jouait avec moi, qu’il faisait durer le plaisir le salaud. Et puis d’un coup, alors qu’autour de nous ça clamsait à qui mieux-mieux, il me fit signe qu’il voulait une pause, j’te jure. J’avais aucune idée de ce qu’il voulait, néanmoins j’allais pas tarder à comprendre… Le Nob planta ses deux cure-dents dans une vieille souche à proximité, puis se retourna vers moi. Il était prêt à reprendre les hostilités, à mains nues ! Pour sûr, j’avais aucune chance et il me choppa très rapidement, très facilement. J’étais foutu, j’le savais. Et là, pour la première fois d’ma putain de vie, j’ai prié. Ouaip petiot, t’entends bien, j’ai prié. J’ai prié pour que l’Empereur me vienne en aide et me sauve. J’ai prié pour que ma vie soit épargnée et j’ai juré de me montrer digne de cette chance si elle m’était donnée. Et tandis qu’un voile de ténèbres tombait devant mes yeux, l’inattendu se produisit. Des Blood Angels, loués soient-ils, tombèrent du ciel tels des anges rédempteurs et dispensèrent leur juste courroux. Les Orks furent balayés en un rien d’temps et j’fus sauvé de justesse : mon adversaire avait été réduit en une bouillie infâme. Mon appel avait été entendu.
J’étais à genou, pleurant de joie et de soulagement. L’un des Space Marines, p’têt bien celui qui m’avait secouru, m’aida à m’relever et me sourit. Il était magnifique. Magnifique… Dans sa grande miséricorde, l’Empereur avait donc épargné ma misérable existence et, aussi pas croyable que ça puisse paraître, j’m’en étais finalement sorti sans la moindre égratignure. Nib, que dalle. Voilà maintenant pourquoi je L’en remercie et L’honore tous les soirs avant d’me coucher. Mmmh ? Quoi ma cicatrice ? Ah ouais mais nan, rien à voir. J’me suis salement coupé en m’rasant la semaine dernière. Faut toujours faire bien gaffe avec son coupechou. Mais avoue quand même que c’est une chouette histoire, hein ? • • • • • •
Limite hors sujet pour la cicatrice, mais c'est bien écrit, ça se lit tout seul. Si j'avais eu le temps d'écrire qq chose j'aurai fait la même fin. Bien écrit Assez surpris et dérangé par le vocabulaire utilisé mais très bon exercice de style… encore une fois une chute imprévisible, et donc excellente. Même si je n'en suis pas fan (ça me rappelle “Ceux de 14”, j'ai bien aimé le travail d'écriture fait sur la manière de parler du narrateur. Fin inattendue qui m'a bien fait sourire.
Weerk Tu veux la connaître l’histoire de cette cicatrice ? Tu te demandes d’où me vient cette coupure en travers de la tronche ? Allez, je te raconte… Mais avant le piou-piou, tu vas me payer un godet. La popote compagnie était presque déserte. Mis à part le com-bar, toujours planqué à son poste derrière le comptoir et prêt à servir généreusement de l’immonde piquette -boisson nationale de ce bled perdu au milieu de rien- seul un ivrogne s’apprêtait à passer sa nuit d’alcoolique, affalé sur une table. Ma balafre petit, j’en suis fier ! Tu vois, après avoir fini mes classes, j’ai été affecté à ce régiment. Comme toi j’étais tout beau, tout neuf. Puis nous avons été envoyés à Nimbosa pour y exterminer la vermine xéno. C’est grâce aux Black Templars que nous avons pu y atterrir et y faire ce que nous avions à y faire. Tu as déjà vu un Black Templar petit ? Non. Et bien la seule chose que je peux te dire sur eux, c’est que ce sont des fanatiques butés. Et oui ! Ils ont refusé de poursuivre la campagne avec nous sous prétexte que dans nos rangs se trouvaient des psyquers assermentés ! Tu te rends compte ? Enfin bref ! Là-bas ça a swingé ! C’était pas comme ici où en définitive la seule activité est de compter ces foutus scorpions ! Ma cicatrice, je l’ai gagnée après quelques jours de combat. La compagnie était fixée par leur saloperie de Broadside. Alors ma section a reçu l’ordre d’aller les faire taire. C’est ce que nous avons fait. Tout
ce que je peux te dire petit, c’est qu’à la fin il ne restait plus que moi. Mon masque avait été arraché et sans l’aide des drogues la douleur est vite devenue insupportable. C’est ce jour là que je suis devenu une gueule cassée, petit. Mais ce sont de très mauvais souvenirs ! Alors la prochaine foi que tu me dévisages de la sorte, ton nez ira dire bonjour à ta nuque ! Merci pour le verre ! Sur ce, l’ancien se leva. Il réajusta sa redingote et sortit. Un sourire en coin, le com-bar s’accouda sur le zinc du comptoir. Ne te laisse pas embobiner petit. Il fait le coup à tous les bleus. Je vais te la dire moi, la vraie histoire de sa balafre. S’il a la tronche déchirée, c’est à cause de la pluie des mangues*. Tu as déjà vu un manguier ? C’est un arbre qui peut faire jusqu’à 40 mètres de haut. Tu as déjà vu une mangue ? Et bien c’est un fruit avec un noyau gros comme le poing. Quand ils sont mûrs, ils tombent. Et bien le vieux mytho, il s’est pris une mangue sur la courge et pour te la faire courte, en tombant il s’est comme qui dirait… embroché la bobine sur sa baïonnette. La moralité, petit est que si les mangues sont mûres, il ne faut pas rester sous le mangier…
NdA : La pluie des mangues existe réellement et est effectivement dangereuse…
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pas toujours facile de te lire, tu n'utilises pas assez les virgules. fin marrante. Difficile à lire, ça manque d'espace, ponctuation à revoir. Je n'aime pas le style mais je me suis bien marré par rapport à la cause de la cicatrice. Donc ça va Encore quelques progrès à faire niveau style mais très bonne chute. Beaucoup d'originalité dans la cause de la cicatrice. J'avoue avoir beaucoup rigolé en imaginant la scène de la pluie de mangue.
MFT « Tu veux la connaître, l'histoire de cette cicatrice ? Tu te demandes d'où me vient cette coupure en travers de la tronche ? Allez, je te raconte … » Garpech’ était un vieux de la vieille, un vétéran. Les balafres, ce n’étaient pas ce qui manquait sur son visage ravagé. Il en était tellement rempli qu’on pouvait le croire entièrement rapiécé par des lambeaux de chair. Chacune avait sa propre histoire, et les jeunots firent cercle pour entendre l’une d’elle. « C’était il y a longtemps, dans ma septième année au service de Khorne, notre seigneur. Nous affrontions des Orks et c’est pendant un accrochage avec cette puanteur verte que je l’ai reçue. Ils nous sont tombés dessus sans crier gare, mais WAAAAGH ! Nous étions désemparés par cette embuscade. J’ai saisi ma hache à pleine main, et, mon grand couteau à la ceinture, je me suis jeté dans la mêlée. J’ai fracassé sa grosse calebasse à l’un de ses Xenos puis j’ai continué à frapper tout ce qui bougeait et qui semblait vert. L’odeur du sang m’enivrait, je sentais mes muscles se réchauffer et s’irriguer à vive allure. Je tuais, je tuais, je frappais à un tel point que mes avants bras me relançaient douloureusement. Mais c’était si bon, si intense, de me mouvoir dans ce carnage ! « J’avais abattu au moins dix adversaires quand je suis tombé sur ce nob. Nous nous sommes toisés du regard, puis je me suis élancé et il en a fait de même. Je lui ai planté ma hache dans le bras tout en esquivant un grand revers de Kikoup. Je me suis servi du manche pour sauter
sur ses épaules et c’est à ce moment là que j’ai entendu une balle d’Automatik me siffler aux oreilles. Je lui ai tout de même enfoncé ma lame jusqu’à la garde dans la boîte crânienne, en hurlant : «DU SANG ! ». Et qu’importe si le crâne serait fendu lorsqu’il arriverait au pied du trône de notre Seigneur ! Ce n’est qu’ensuite que j’ai réalisé que j’étais vraiment béni par lui, car la balle m’avait profondément entaillé la joue. Un pouce plus à gauche et je ne vous en parlais pas. Et voilà les jeunots, l’histoire de cette cicatrice. » « Menteur ! Tu t’es fait cette cicatrice quand Usbreck t’as corrigé. Tu as déjà oublié la raclée qu’il t’a mise ? » retentit une voix dans le dos de Garpech’. « Mordack, comment oses-tu mettre en doute ma parole ? Mon honneur ne permet pas de te laisser vivre une minute de plus ! MEURS CHIEN ! » hurla ce dernier en brandissant sa hache. Les deux adversaires se jetèrent l’un sur l’autre. Garpech’ éclata une barrique lorsque Mordak esquiva son coup mais sa lame ne rencontra à son tour que du vent. Plus rapide, il refrappa d’un revers des étincelles jaillirent lorsque le long couteau heurta le fer de la hache de son ennemi. Avec une fulgurance surprenante, Garpech’ lui coupa la respiration d’un direct au plexus solaire, puis ne lui laissa pas le temps de récupérer. Sa hache fendit en deux le crâne de son adversaire. « Va donc raconter l’histoire de cette cicatrice-ci à
Khorne, ô imbécile ! » lança Garpech’ en crachant sur le cadavre… • •
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de l'idée, comme d'habitude, mais pas forcément bien mise en forme. De gros souci de mis en forme du texte, ce n'est pas clair. De plus, faire raconter une telle histoire par un guerrier de Khorne est assez irréaliste. Ou alors il faut partir dans du moins sérieux. Pas mal du tout. Ca cogne dur Un peu déçu par cette nouvelle et par le style d'écriture… Texte classique. La fin est peut être trop prévisible et manque d'humour.