décembre 2010
n0 4
LE
WEBZINE
DE LA
FIGURINE FANTASTIQUE
JAg
(créateur du gros Monsieur en rouge)
dAns le FrAis
conversions Mini 40K
sculpter lA Fourrure
l’interview !
édito
Salut à toutes et à tous ! Je pourrais commencer en disant qu’un an d’existence c’est génial, mais en fait non. C’est trop facile et trop prévisible, même si on est réellement contents et que l’on espère vous aussi. Je pourrais aussi dire, et comme d’habitude d’ailleurs, encore une fois merci à tout le monde pour votre soutien et votre partic pation, mais ca aussi c’est trop prévisible, même si toute l’équipe de Fan’ Fig’ le pense vraiment et sincèrement. Je pourrais de même revenir sur le comment de la naissance du webzine, mais c’est déjà fait, dès le numéro 0 en fait ! Alors qu’est ce que je pourrais raconter que vous ne sachiez pas?
Pour commencer : un site web en cours de construction. On vous laissera découvrir très bientôt. Ensuite, on veut faire en sorte de pouvoir être lu par le plus grand nombre et les pages communautaires sont incontournables de nos jours. Idem, c’est en cours. Ce qui a nécessité la venue d’une 4ème personne dans l’équipe. Promis, on sera polis, on se présentera tous lors du prochain numéro en mars 2011 ! Et puis cette surprise. Je vais être franc, faut pas s’attendre à voir le Père Noel, quoiqu’il est présent en 4ème de couv’. L’id ée était de pouvoir voir une rétrospective des expos concours 2010. Alors certes, tous les concours ne peuvent pas être présentés de part leur nombre, mais les quelques-uns présents dans nos pages couvrent moults figurines - fantastique et historique pour une fois - qu’on a vu et surement apprécié. On y trouve pour ce premie r opus 2010, Lugdunum, Montrouge, Monastie r sur Gazeille, Normandigurine et ...Jérémie BT. Alors non, JBT ce n’est pas une exposition dans une ville. Un moment il faut savoir être honnête et si j’ai donné le premier battement de coeur de FF en couchant le projet sur le papier, le second battement c’était lui. Il a su donner une grosse impulsion dès le départ au projet et apporté son soutien. Pour ca je lui en suis personnellement reconnaissant, d’où sa présence. “Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé”. Cette phrase est celle qu’écrit le personnage de Christopher McCandless dans “Into the Wild”, peu de temps avant de disparaitre. Fan’ Fig’ tend vers ce principe car nous sommes heureux dans ce que nous faisons et partageons au travers du webzine. A la différence que la vie de Fan’ Fig’ n’en est qu’à ses début. Merci à tous de faire ce que le webzine est devenu en un an. Toute l’équipe de Fan’ Fig’ vous souhaite de passer d’excellentes fêtes de fin d’année, et la meilleure des résolutions pour 2011 (que personnellement je vous conseille), c’est de ne pas en faire. Au moins, on est certain de la tenir, celle-là ! Ps : Finalement, j’aurais raconté tout ce dont je ne voulais pas au départ, à croire que c’était prévisible ^^) Bonne lecture à toutes et à tous!
Fred
Vous n’avez pas le temps de peindre ? Vos figurines prennent la poussière ?
v Peinture de Jeu v Figurines d’exposition v Sculptures originales v Conversions...
www.fenriscorp.blogspot.com - iron.wolf@neuf.fr
© 2009 François Pillot
Confiez-les à un professionnel !
Au sommaire de peinture
divers
Dans le frais
4
Champion squelette
6
Keisotsu
8 sculpture
Conversion “ Mini 40K ”
14
JAG : L’interview
BricolageMontrouge AFM
Moulage résine simplifié
2010
18
galerie
9
La Fourrure
no4
12
2010 en figurines
21
littérature Inquisition, mode d’emploi
33
Fangus
Figus
La Team Fan'Fig' Chef de projet Frédéric "Fred" Richard Direction artistique François "Fenris" Pillot Relecture & hébergement Frédérick "Atorgaël" Pilling Illustrations Fangus & Figus Loïc “Greencat” Muzy
Les photos et textes appartiennent à leurs auteurs et ont été gracieusement mis à disposition de Fan' Fig'. Reproduction autorisée sur papier et pour usage personnel seulement, strictement interdit à la vente. Illustration de couverture : Bertrand Benoît. © Fan' Fig' 2009-2010 - tous droits réservés. - Contact : fanfig.webzine@gmail.com
Dans le frais Francois “Azatoth” Lozach En cette fin d’année, à l’heure de la sortie du grand livre de la peinture d’armée, pourquoi ne pas s’attarder sur une figurine de la gamme Anima Tactics, et s’initier aux bases d’une technique de peinture dite “ dans le frais ” ?.
I
l s’agit ici du Type 005, chef-d’œuvre de la nécromancie du Soleil Noir. Mon attention s’est porté sur cette figurine, car ce fut le moyen pour moi de montrer le traitement d’une peau étrange, des métaux ainsi que du tissu.
Introduction
Même si le jeu d’escarmouche ne demande pas de peindre un grand nombre de figurines, il est intéressant de pouvoir les peindre vite, et de rapidement les aligner sur les champs de bataille. Donc, dans cette optique, une technique s’impose : La peinture dans le frais. Rapide, mais aussi plutôt gratifiante, la peinture dans le frais permet d’obtenir un résultat convaincant, en très peu de temps, pour peu que l’on en connaisse les pièges. Dilution plus faible, et rapidité de mouvements sont les clefs pour devenir un peintre dans le frais ! Une fois que vous y aurez goûté, même si cela ne permet pas d’obtenir un résultat aussi fin que des lavis successifs, le rendu est très satisfaisant. Suffisamment rare pour être signalé, toutes les couleurs utilisées ici sont issues de la gamme P3 de Privateer press. J’aime cette gamme car la peinture est naturellement fluide, et donne un rendu satiné que j’apprécie.
les zones de contact des deux couleurs, pour « flouter » les transitions. Il est important ici de réagir vite, avant que la peinture ne sèche 2 . Et c’est bien là que la consistance et la dilution de la peinture est essentielle. Attention, ici la dilution est importante. Alors qu’une dilution type « laiteuse » est essentielle pour des dégradé dans l’intermédiaire, et qu’une dilution extrême est nécessaire pour des lavis successifs, la peinture dans le frais nécessite de ne pas trop diluer la peinture. Il est toujours difficile d’expliquer cela par des mots, ou même des photos, mais avec la P3 par exemple, la peinture est utilisée à la sortie du pot ou presque. Selon le principe de la lumière zénithale, je pose mes couleurs directement sur la figurine, le violet en premier sous les volumes, puis le rouge sur les zones qui devront être plus claires 1 . C’est ici l’avantage des peaux « inhumaines », tout est possible !
1
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Après une souche blanche sur le Type 005, soclé avec un dallage en milliput, je me prépare pour « attaquer » dans le frais.
La peau
Deux couleurs sont déjà présentes sur ma palette ; Beaten Purple (un violet léger) et Sanguine Higlight (un rouge dénaturé)
Nous distinguerons 2 points : 1 - Rapidité : Si vous prenez trop de temps pour commencer à flouter les zones de contact entre les couleurs, la peinture va sécher et créer des auréoles. Cela est certes, rattrapable, mais difficilement. 2 - Dilution de la peinture : Si elle est trop diluée, elle ne va pas tenir en place, mais se glisser dans les creux comme un lavis. Si c’est le cas, prenez plus de peinture dans le pot, ajoutez la sur votre palette, et reprenez vos couleurs de base sur la figurine. C’est l’avantage de cette technique « barbouillage », pas mal de choses sont récupérables, à condition de ne pas laisser sécher la peinture (d’où l’intérêt du point 1). Par contre si la peinture est trop épaisse (jamais le cas avec la P3 qui est déjà très fluide), le floutage des transitions n’en sera que plus dur.
Puis, très vite, je rince mon pinceau, en gardant un peu d’humidité, et je commence à tapoter 4
Puis, l’on crée un « arc-en-ciel » sur la palette, du violet au rouge, en mélangeant les deux gouttes déjà déposées.
La tunique
Ne nous arrêtons pas en si bon chemin : le tissu de la tunique doit aussi être peint, dans le frais.
Les métaux
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Ainsi, l’on va « butiner » dans les couleurs intermédiaires pour adoucir les transitions. C’est le moment de rattraper les petites erreurs du départ. Ici tout est dépendant de la qualité des dégradés que vous voulez obtenir.
8 On procèdera de manière classique : une couche de base en Cold steel, rapidement suivie d’ombres posées en noir pur 8 .
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Pour créer un lien chromatique avec la peau, Beaten purple est aussi appliqué mais cette fois-ci sur les arêtes, et Coal Black (un noir bleuté) dans les creux 5 . On « floute » les transitions avec un mélange des deux couleurs 6 . Moins de travail ici, car la sculpture a beaucoup de reliefs, avec des creux profonds et des plis proéminents.
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Sur une figurine de cette échelle, pour du table top, j’ai du effectuer 2 ou 3 ajouts de nuances entre mes deux teintes 3 . Si la première étape dans le frais est réussie, il n’est pas nécessaire de passer par de nombreuses étapes de fondu. Et c’est bien là l’intérêt de cette technique. Puis l’on ajoute un peu de couleur chair : Ryn flesh (chair claire) au Sanguine highlight, pour appliquer les derniers éclaircissements 4 . J’ai voulu ici rosir la peau un petit peu pour lui donner quand même un peu de vie… Attention, du blanc ajouté au Sanguine highlight, va donner un rose bonbon pas très harmonieux.
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Puis on ajoute un peu de blanc dans le Beaten Purple, pour éclaircir les arêtes 7 . Attention, trop de blanc causera un aspect crayeux, qui n’est pas voulu ici. Encore une fois, le but n’est pas d’avoir un dégradé parfait, mais un résultat agréable pour du table top. Si vous voulez obtenir mieux, cela passera par de plus nombreux passage des teintes intermédiaires, donc un temps plus important sur cette étape.
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Je fais souvent les partie autours de la peau avant sa finalisation, car l’on a toujours une meilleure idée lorsque les parties environnantes sont peintes, au moins en noir. 5
9 Les bords de l’armure sont éclaircis avec du Radian Platinium (très brillant) pour marquer les derniers points de lumière 9 . Que ce soit en rouge ou en bleu, le principe reste le même. Peindre dans le frais donne un rendu convenable, très vite, et procure un résultat rapide et très amusant sans les fastidieux lavis successifs. Cependant, les dégradés sont souvent moins bons qu’avec des lavis ou de l’intermédiaire (du moins à mon niveau). L’entraînement est la clef du succès, des artistes confirmés comme Jérémie Bonamant Teboul sont capables d’utiliser cette technique pour aboutir à un résultat « Vitrine », donc rien n’est impossible… À vos pinceaux et amusez-vous !
Champion Squelette Damien “ Aphorys ” Tomasina Je vous propose de peindre un champion squelette en armure, qui mènera fièrement au combat l’un de vos régiments de revenants.
C
e champion squelette de marque Games Workshop est tout d’abord monté puis sous-couché en noir (GW). Il est placé légèrement surélevé sur son socle afin de pouvoir dominer la masse de ses congénères.
Je souligne la base des cornes au Jack bone pur, et à l’aide d’un pinceau fin, je fais de fines lignes partant de la base en remontant la corne. Avec du noir, la même chose est réalisée en haut de la corne en tirant de fines lignes vers le bas.
Légende des couleurs : (GW) = Games Workshop (PA) = Prince August (Vallejo Model Color) (P3) = Privateer Press Paint
Des touches de blanc pur feront briller le tranchant. L’ensemble est finalement taché au noir pur. Les taches de rouille sont faites avec un mélange de Calthan brown (GW) et de Khador red highlight (P3), La moisissure est faite avec du Vert réfractaire (PA).
L’épée
Les cornes
L’épée est travaillée de façon asymétrique pour faire ressortir les deux côtés de la lame. La pointe et le tranchant près de la garde recevront plus de lumière.
L’armure et le bouclier sont volontairement très sombres, le blanc du squelette en ressortira mieux, ils sont traités exactement de la même manière que l’épée.
Je commence par peindre les cornes du casque en Battle dress green (P3), puis la racine reçois une couche de Traitor green (P3) et finalement j’éclaircis les racines au Jack bone (P3). Mon dégradé est fait.
Passez une première couche de Charadon granite (GW). Cette teinte un peu verdâtre donnera un effet sali dès le départ. Éclaircissez avec du Great coat grey (P3) et du Battefield brown (P3) en accentuant les zones les plus lumineuses. Continuez avec du Space wolves grey (GW). La teinte bleue de cette peinture donne un aspect froid au métal. 6
Les os Les parties osseuses reçoivent une couche de Traitor green, toujours pour donner un aspect “sortie de tombe”. Des lavis de Vert réfractaire + noir sont passés dans les ombres.
Les ombres les plus profondes recevront du noir pur.
Finitions Les cuirs reçoivent une couche de Calthan brown éclairci au Space wolves grey.
Le socle est accordé aux couleurs de la figurine : Calthan brown, Vert réfractaire, Traitor green et noir.
Et voila le champion prêt pour la bataille ! L’os est éclairci au Jack bone, les zones les plus claires recevront un glacis de blanc.
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Keisotsu Olivier “ Lilliputien ” Herbiet Je me suis mis il y a peu à INFINITY, et très vite accroché au concept des Yu-Jing. Cet article résume ma méthode de peinture, basée sur le pré-ombrage, ainsi que sur le traitement d’un socle d’aspect urbain.
B
ien avant l’achat de la boite de base, j’avais fait le tour des premières sources d’inspiration. Coolminiornot, le blog d’Angel Giraldez, le forum Infinity France et le tutoriel de peinture d’un starter Yu-Jing par Pandera. Venant de sortir d’un figostage avec Rémy Tremblay et Christophe Bauer, ou j’avais pu pratiquer le pré-ombrage. Je souhaitais mettre en œuvre cette technique en l’adaptant légèrement pour aller plus vite. Enfin je décidais d’utiliser plus de 3 couleurs et que le pantalon ressemblerait à ceux des pratiquant de l’Aikido.
Pour l’anecdote, je ne mélange jamais mes couleurs, sauf pour les teintes de peau dans lesquelles j’ajoute de l’Uniforme Anglais PA. Pour apporter un peu de chaleur, j’utilise des lavis de Vert Camouflage et de l’encre Jaune, les ombres sont travaillées principalement avec les Lavis Citadel.
Sous-couche noire, Terre Cuite, travail au tampon et Maskol, Vert Catachan, re-Maskol et tampon et enfin Gris Codex. Je fais ensuite des masques pour représenté le marquage au sol qui eux aussi sont travaillés au Maskol. Un passage de Blanc Ivoire et le tour est joué. Pour réchauffer le tout, je passe des pigments de couleur Sienne Naturel, Ombre calciné puis Noir du centre vers le bord. Du sable est ajouté aux jonctions des pieds, puis est travaillé au Noir Chaos, brossage de Gris Codex et de Blanc Ivoire PA et enfin au lavis Sepia. Une touche de pigments, et cette Keisotsu pouvait rejoindre mes troupes.
Après avoir préparé la figurine et souscouchée en Chaos Black Citadel, j’ai passé à l’aérographe (Infinity Two in One) une première couche de Brun Calciné Citadel en n’allant pas plus bas que l’horizontal afin de conserver les zones d’ombres. Une seconde couche de Brun Cimetière en diminuant la zone, une troisième en zénithal de Blanc Ivoire, enfin j’ai passé une couche de Bleu Sali Foncé PA par le dessous.
Il est plus qu’important de travailler sur les ombres et les lumières, le contraste doit être parfait. Toutes les parties métalliques sont éclaircies au final par du Blanc Ivoire.
Le socle Le principe est de passer une base diluée, mais pas trop afin de conserver le travail à l’aéro, puis de continuer en se servant du travail précédent.
Pour le socle je souhaitais un rendu urbain mais aussi graphique. Le socle est donc rebouché, puis enduit de Tamiya Putty travaillé au tampon Jex et enfin poncé grossièrement. 8
La fourrure Niels Malasoma Cet article se consacre à la réalisation d’une cape de fourrure, qui ornera le dos de vos figurines lorsque le temps est un peu frais... Cette cape est réalisée de manière à simuler un patchwork de plusieurs peaux assemblées.
La peau
Commencez par placer une boulette de Milliput d’au moins 18mm de diamètre entre deux feuilles de plastique souple (type pochette en plastique) préalablement vaselinées. Le Milliput ne doit en aucun cas coller, n’ayez pas peur de trop en mettre 1 .
Profitez-en également pour repérer et marquer la hauteur de la cape pour qu’elle ne traîne pas sur le socle. Reposez la cape à plat sur le plan de travail et affinez la forme à l’aide des repères précédents 4 .
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Remettre la cape en place sur la figurine pour s’assurer qu’elle n’est pas trop longue ni trop large. Si c’est le cas, ajustez-la en conséquence.
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Cette boulette sera aplatie avec les doigts, pour éviter qu’elle soit trop régulière. Essayez d’obtenir la plus grande surface possible en gardant une épaisseur d’au moins 1mm. Une épaisseur plus fine rendrait la cape trop fragile. Après avoir laissé reposer la pâte une quarantaine de minutes pour la raffermir, décollez-la de la feuille plastique, puis découpez un V sur l’un des côtés. Comptez environ 18mm de long et 3mm de large 2 . Ces mesures seront affinées plus tard.
3 Mettez ensuite la cape en position sur les épaules de votre figurine (ici un Space Marine) afin de repérer les dimensions approximatives de la cape 3 .
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Remise en place sur la figurine, définitive cette fois ci. Aplatissez légèrement l’encolure sur les épaules pour fixer la cape. Le Milliput prend naturellement sa forme sur la figurine, marquez légèrement ces plis à l’aide d’un Clay Shaper. Là encore, n’en faites pas trop, la cape est censé simuler du cuir ou une peau de bête, une étoffe plutôt lourde 6 . Une fois durcie, décollez la cape, et placez là sous une lampe pour la « cuire » et la rendre encore plus dure.
Le patchwork (optionnel) 7
Sur l’envers, et à l’aide qu’un marqueur fin, divisez la cape en plusieurs parties. Privilégiez quelques grandes zones à une multitude de petites 7 .
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Retour sur le plan de travail, cette fois-ci pour abîmer légèrement les arêtes. Pour ce faire, découpez des triangles plus ou moins larges et longs. N’en faites pas trop et évitez la symétrie. Si cette étape n’est en rien obligatoire, elle ajoute un peu de cachet à la réalisation 5 . 9
Marquez les traits avec une aiguille puis une lame d’X-Acto en appuyant doucement et en plusieurs passages. Faites attention à ne par trop forcer pour de pas casser le support. Poncez pour enlever les traces de marqueur et donner un peu plus de rugueux à l’envers de la cape 8 .
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Atelier couture : Roulez sur votre plan de travail une boulette de Milliput pour obtenir un fil fin qui sera découpé en petits bouts d’1 à 2mm de long 9 . Appliquez ensuite ces minis bouts de fil pour « attacher » les zones dessinées plus hauts. Pensez à éviter la régularité, vous pouvez les mettre droit, de travers et varier les inclinaisons. Répétez cette étape entre toutes les zones 10 .
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Commencez par retracer les zones du patchwork sur l’endroit de la cape. Ensuite, préparez des petits cônes avec du Duro 11 qui sont appliqués sur le bord de la cape 12 . Ne les faites pas dépasser, ou très peu, on travaille ici sur une peau de loup, ou en tout cas sur du poil ras.
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9 La troisième zone est beaucoup plus grande que les précédentes. La « mise en poil » se fera donc en deux fois, pour garder au maximum l’élasticité du Duro 18 . Laissez durcir puis couvrez la deuxième moitié jusqu’en haut 19 . Relaissez durcir avant de continuer.
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Note : je laisse durcir mon Duro entre chaque zone car j’ai tendance à être assez maladroit.
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La fourrure
Dans mon exemple, je pousse le vice au maximum. Comme j’ai découpé l’envers de la cape en patchwork, il est normal que la fourrure le soit aussi sur l’endroit. Visuellement, cela va se traduire par une différence dans le sens des poils. Notez que rien ne vous oblige à faire pareil, et faire toute la cape avec les poils dans le même sens.
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A l’aide d’une aiguille pas trop fine et enduite de vaseline, on va simuler les poils en venant marquer les cônes de petites stries. Evitez de les faire trop droites et parallèles, variez les directions pour suggérer des poils un peu emmêlés. Pour ne pas « déchirer » le Duro, l’inclinaison de votre aiguille doit être inférieur à 40° et toujours bien lubrifiée 13 . Répétez les étapes précédentes en appliquant de nouveaux petits cônes, en prenant soin de couvrir les mèches du dessous d’environ 1/3 14 . Continuez ainsi afin de couvrir toute la première zone 15 . Laissez durcir avant de passer à la suite. La zone suivante est traitée de la même manière. Notez que vous pouvez placer tous vos cônes et les détailler dans la foulée. Si vous optez pour cette solution, pensez à bien commencer le « détaillage » par les cônes du dessous 16 . La deuxième zone finie, laissez à nouveau durcir les poils 17 . 10
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Rien ne vous empêche de tout faire d’un coup, mais travaillez votre Duro en petite quantité, celui-ci perdant relativement vite sa malléabilité.
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Le Col
Pour avoir un rendu un peu plus propre au niveau du haut de la fourrure, nous allons réaliser un genre de col, simulant la peau qui se serait pliée. Pour cela, commencez par poser un boudin de Milliput puis aplatissez-le 20 .
20 La cape finie 23 et en place ainsi qu’un autre exemple de cape obtenue avec la même méthode 24 . Au cours de ce tutorial, c’est une cape qui a servi de support, mais en appliquant la même méthode, à peine adaptée, nous pouvons également réaliser des pagnes en fourrure (ou n’importe quoi d’autre). De la même façon que vous avez abîmé les bords de la peau, vous allez légèrement marquer ce bout de peau 21 . Enlevez l’excédent puis arrondissez à peine le bord.
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La fixation
Placez une boulette de Milliput au niveau du picot servant à fixer le backpack du Marine. Boulette qui sera marquée par le backpack préalablement vaseliné, puis mis en place 22 .
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On enlève ensuite les bavures de Milliput avant qu’elles ne durcissent. 11
Conversions “ Mini 40k ” Paul “ Blaufurtz ” Hannewald Lorsque Les amateurs d’Epic 40.000 décident d’adapter des armées jamais éditées en 6 mm, on obtient Mini 40k, une communauté de fous furieux de l’infiniment petit... c’est parti pour convertir les Space Wolves et les Vostroyens !
Les Space Wolves Ca fait quelques temps que j’avance sur mon armée Space Wolves. Pour la petite histoire je suis parti sur ce chapitre car ce fut ma toute première armée à Rogue traider, à la douce époque où un simple Rhino pouvait renverser le cours d’une bataille... Maintenant que je me consacre au mini40k, j’ai saisi l’opportunité de revenir sur mon premier coup de coeur figurinistique. En plus, en parcourant le dernier codex en date, je me suis rendu compte qu’il y avait moyen de faire une armée totalement constituée de terminators... Je sais c’est pas très sport mais voilà un deuxième rêve enfin accessible : celui d’une armée full-termis pour une poignée d’euros ! J’adoooooore le 6mm ^^ ! Cependant une telle armée nécessitait d’avoir Logan Grimnar au premier rang et le fait d’avoir une armée “monofigurine” (comprenez 50 fois la même figurine) promettait d’offrir de belles opportunités de conversions... Je suis donc parti du principe de respecter l’aspect “armée d’individus” propre aux space wolves en convertissant chacune de mes figs en rajoutant des peaux de loup, des griffes de loup et des queues de loup à chacun. J’ai également fait sauter quelques casques pour représenter quelques guerriers tête nue comme il se doit.
Les autres
Conforté dans mon projet par ces premiers résultats j’ai converti sur les mêmes bases une trentaine de terminators, en veillant à ce que chacun soit unique. Ca peut sembler difficile mais à cette échelle un simple petit détail permet de bien faire la différence 3 .
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Logan Grimnar
Une fois ce premier Space Wolf réalisé je me suis lancé dans ma mini-version de Logan Grimnar. La base est un terminator plastique auquel j’ai coupé et re-positionné les deux bras. Un bout de grappe étirée comme manche de la hache et un bout de carte plastique pour en faire la lame ont été utilisés.
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La peinture
Enfin, j’ai tenté la mise en couleurs : une base shadow grey ombrée avec un lavis noir puis éclaircie avec du space wolf grey dilué. Les visages sont peints en elf flesh avec une pointe de blanc pour éclaircir. Comme je n’aime pas trop l’aspect bariolé des SW de Games Workshop, je me suis volontairement limité à une palette restreinte de couleurs : gris, or, noir et argent ainsi qu’un marron-noir brossé en gris pour les peaux.
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Terminator Space Wolf
Voici tout d’abord mon premier essai de conversion d’un terminator Garde Loup pour mini 40k 1 . La peau et la queue de loup ont été rajoutées au green stuff.
J’ai resculpté la tête avec une jolie barbe comme il se doit et j’ai rajouté les classiques peaux et queues de loup qui-vont-bien, le tout en green stuff 2 . 12
Un garde loup 4 . Sa hache est faite sur le même modèle que celle de Logan (carte plastique et bout de grappe).
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Un chef de meute 5 (j’avoue c’est un de mes préférés...), et surtout, ma version mini40ktesque de Logan 6 . Pour finir, un petit aperçu du Maître du Chapitre et de son escouade 7 .
Les Vostroyens Mon idée de base quand je me suis mis à mini40k était de reproduire mon armée 28mm... sauf que les figs de la grappe GI ont des manteaux long alors que je jouais cadien jusque là. Alors quitte à faire autre chose, je suis parti sur une force d’infanterie mobile Vostroyenne, car j’aime bien leur look... et encore une fois, c’est bien moins cher en mini40k qu’en grand... La conversion des fig est assez simple puisqu’il
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Voilà, encore une fois, l’échelle choisie pour mini40k m’a permis de mener tout ca relativement vite et à un coût bien moindre, presque négligeable en fait... J’ai déjà dit que j’aimais le 6 mm ?
Il en va de même pour les charges de démolition et les radios pour lesquelles il m’a suffit de rajouter un bout de tube en grappe plastique étirée en guise d’antenne.
Ensuite il suffit de rajouter un réservoir en dessous de l’arme. La dernière étape consiste à travailler un peu le green stuff pour le texturer un peu, aussi bien sur le corps de l’arme que sur l’affût du canon 2 .
Voilà la photo de groupe de tout ce beau monde (avec dans l’ordre, fuseur, lance-flammes, plasma, lance-flammes lourd, charge de démolition et radio):
Lance-flammes
Je voulais faire un lance-flammes très reconnaissable des autres armes spéciales, j’ai donc choisi de rajouter un canon très long.
3 suffit de rajouter un peu de green stuff sur le casque pour faire le “bonnet à poil”. Une petite boule sur le casque du garde, façonnée au doigt et travaillée avec une épingle... et voilà un joli vostroyen prêt pour la peinture 1 . C’est fou comme à cette échelle un simple bout de résine peut se transformer en une arme, un uniforme, ou autre... un vrai plaisir... Pour les armes spéciales et les radios c’est un peu plus compliqué (quoique...).
Fuseur
J’ai commencé par façonner le corps de l’arme autours de celui du fusil laser avec du green stuff. J’ai ajouté ensuite une boule au bout du canon en prenant bien garde à ce que les 2 morceaux de green ne se touchent pas.
Le canon du fusil a été coupé et un tube en plastique (en fait un bout de grappe étiré...) collé à la place. Du green stuff a été rajouté pour masquer le corps du fusil laser et la jointure avec le nouveau canon. J’ai ensuite rajouté un réservoir dans le dos du garde (non visible sur la photo) 3 . Même chose pour le lanceflammes lourd mais en mettant deux canons et autant de réservoirs... ^^
Lance-Plasma
Pour les lance-plasma, j’ai recouvert l’ensemble du fusil laser par du green stuff que j’ai travaillé un peu et j’ai rajouté un “réservoir” dans le dos du garde. 13
Avec tout ca, j’ai fini de monter toute l’infanterie de mon armée à 2000 pts de Vostroyens..., Reste à peindre le tout et rajouter les véhicules, mais chaque chose en son temps...
JAG : l’interview L’équipe de Fan’Fig’ nous avons enfin réussi à mettre la main sur ce personnage, insaisissable et extraordinaire, véritable légende de notre petit milieu : JAcques-Alexandre Gillois ( dit “JAG” ), artiste sculpteur, peintre, plasticien... rien ne lui fait peur ! voici quelques secrets qu’il nous a confié, mais chut... ne l’ébruitez pas trop ;-)
Fan’Fig’: Salut JAG, comment ça va? JAG : Formidable, mine radieuse et forme olympique, comme d’habitude. Par où commencer? Et si on parlait de toi, tiens ! Avant de travailler pour Hell Dorado qui t’a largement fait connaître, qu’est ce qui t’as motivé à tes tous débuts ? Quand et comment t’es-tu lancé dans la Sculpture/Peinture ? J’ai acheté ma première figurine à quatre ans, un squelette de chez Grenadier, je l’ai coloriée avec des feutres ‘playmobil’. Une vraie boucherie. À dix ans j’ai recommencé, avec des Ral Partha, et de l’acrylique Liquitex. Beaucoup moins grave. À quatorze ans j’ai découvert Warhammer chez mon correspondant anglais. On ne le trouvait plus en France (c’était un peu avant la sortie de la V3) alors j’ai acheté “ Space Marine ” (qui est depuis devenu “ Epic ”), des White Dwarf d’importation et de la peinture Citadel, pour peindre mes figurines de jeu de rôles et mes armées Epic. Ensuite j’ai peint pour les vitrines des magasins de jeux de ma ville, en échange de jeux gratuits, comme Necromunda, auquel j’ai beaucoup joué. Étudiant, j’ai travaillé à temps partiel dans un magasin Games Workshop. J’ai participé à quelques “ Golden Demon ”, et on m’a contacté pour me proposer de sculpter
des morts-vivants. J’avais besoin de sous, j’ai dit oui, et j’ai commencé comme ça. C’était il y a dix ans, j’ai fait des tas d’autres trucs depuis, mais je sculpte toujours des petits bonshommes pour gagner ma vie… Aujourd’hui, tu es plutôt sculpteur ou peintre? Sculpteur. Pas tant par choix que par obligation. Quand tu sais sculpter, on te contacte rarement pour te faire peindre. Donc à part pour Hell Dorado, un stage ou ma gamme personnelle, je n’ai guère l’occasion de peindre. Ça m’embête un peu, je n’ai aucune envie de perdre la main, et je pense qu’il est essentiel pour un sculpteur de figurines d’en peindre de temps en temps, histoire de garder en mémoire la destination de la pièce et ne pas l’encombrer de détails super fins et… trop durs à peindre. Certains sont payés pour faire ça, mais pour le collectionneur de bonshommes, c’est un loisir, donc ça doit rester agréable… Depuis quelque temps j’essaie de garder ça en mémoire lorsque je sculpte. C’est encore plus vrai pour les bonshommes de ma gamme, sur lesquels j’ai tout le loisir d’ajouter et surtout d’enlever des détails superflus.
Billy (Concept)
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Horace
Je ne m’interdis pas de faire des pièces grosses et/ou complexes, mais je pense qu’il vaut mieux une belle attitude que trop de détails, par exemple. Qu’est ce que tu aimes dans la sculpture et la peinture? Et inversement qu’est ce qui te rebute? J’aime quand c’est juste le début, et que ça a encore l’air d’être facile, faire l’armature, les armes ou passer les couches de base… bref se lancer dans un projet. Je n’aime pas mélanger de l’époxy qui colle, attendre que ça sèche ou que ça cuise, découvrir à la peinture que le bonhomme est mal ébarbé. J’aime aussi quand ça va tout seul, quand c’est facile, sculpter des muscles, des monstres débiles, pour moi-même ou un client qui me laisse faire ce que je veux, ou peindre du rouge. Je n’aime pas le long, très long passage entre le moment ou tu as mis les masses, ou c’est presque fini, dirait-on, mais en fait non, tout reste à faire et le moment ou oui, c’est fini, ah en fait non j’ai oublié le fourreau, ah et puis ça aussi… et c’est reparti pour des heures.
J’aime ne pas avoir à réfléchir, comme quand tu sculptes des écailles ou des cottes de maille : le truc répétitif et mécanique, limite méditatif (bon ça j’aime juste bien hein, pas tant que ça…). J’ai horreur de sculpter des doigts en Fimo dans le vide, sans armature parce que c’est trop petit (maudits sorciers) ou le moment ou tu te rends compte que tu as mis trop de peinture sur les yeux de la fille. En sculpture j’aime quand il faut découper la pièce, et en peinture faire le socle, parce que dans l’un et l’autre cas ça veut dire que c’est bientôt fini. J’aime quand c’est fini et que c’est réussi, et là ça rachète tous les ‘j’aime pas’ du monde. C’est quoi une journée type de boulot en freelance, nombre d’heure par jour et par semaine? Ben là tu vois il est 4h30, je me lève dans trois heures et je ne suis toujours pas couché. Ça ressemble à ça souvent. Il n’y a pas de journée type. Parfois je travaille quinze heures d’affilée, tous les jours, parfois je fais autre chose pendant une semaine. Ceci n’est valable que pour moi cependant, certains sont très disciplinés, travaillent huit heures par jour et sont toujours à l’heure… Pas moi. Tu es Freelance, où travailles tu? Es-tu seul pour travailler? Comment gères-tu les inévitables baisses de motivation? Je travaille chez moi, dans mon salon. Ma compagne aussi travaille à la maison, dans le même salon, donc non, pas tout seul, sauf la nuit quand je travaille tard. Quant à la motivation… si je ne travaille pas je n’aurai rien à manger et je perdrai mon appartement. Donc je n’ai pas vraiment le choix… un autre truc que je peux me dire c’est que j’ai quand même un super travail, je suis payé à faire de la pate à modeler, comme les petits en maternelle, je travaille chez moi, quand je veux, etc. Comme travail alimentaire, on ne peut pas se plaindre, il y a des tas de boulots horribles et aliénants, le mien est quand même pas mal. Quand je me dis ça, j’arrête de me plaindre. Combien de temps en moyenne passes-tu sur une figurine 28mm peinture et sculpture compris? La légende veut qu’une figurine soit sculptée en une semaine, et peinte en deux jours. Ça c’est pour les piétons, la
« figurine standard » qui sert d’étalon quand tu calcules ton prix. En pratique, on ne me demande jamais de faire ça, la plupart du temps je passe deuxtrois semaines sur des monstres ou des cavaliers, avec des positions compliquées… que je ne peindrai pas. Pour les plus grosses pièces, comme le dernier robot que j’ai fait pour Soda Pop, ça se compte en mois. Ned, Local Hero
Qu’est-ce qui te prend le plus de temps dans la sculpture d’une figurine? Le passage horrible entre le moment où elle a l’air presque finie et celui où elle sera vraiment finie, longtemps, longtemps plus tard. En gros, les finitions, les détails, le lissage et la découpe prennent facilement les deux tiers du temps. Une fois l’armature en place, tu poses ta pâte et tu places les masses principales, tu lisses un petit peu, tu rajoutes un truc ici ou là… à une distance d’un mètre, la figurine a l’air terminée, ça t’a pris deux jours. Plus qu’une semaine de travail pour qu’elle soit finie. En règle générale, les monstres sont plus faciles à sculpter que les humains, les hommes sont plus faciles à faire que les femmes, les méchants sont plus faciles à faire que les gentils (quoique) et la SF est de loin plus difficile que le médiéval. D’où : Un monstre médieval tout nu, facile, une gentille princesse du futur sur un robot, au secours. Un autre truc, plus c’est gros, plus c’est long, question de surface. Tu travailles sur quoi en ce moment? Je viens de finir une figurine pour Studio McVey, une cavalière que vous verrez sûrement bientôt sur leur site. C’était un projet assez spécial, avec une monture plutôt dans mes cordes (écailleux quoi…) que j’ai bien aimé faire. Rajouter la cavalière dessus en pensant à la découpe était une autre paire de manches, au final il y a une bonne quinzaine de pièces. Plus récent (genre ce matin), nouvelles sorties pour ma
Ruby (Concept)
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gamme de bonshommes personnelle, Ned et Daisy, les “ neveu et nièce ” d’Uncle Meat, et Horace, un buste de T-Rex. Je viens de finir de peindre les trois premiers, J’espère pouvoir finir le buste avant très vite pour pouvoir ajouter une photo à l’interview. Les trois nouveautés devraient être disponibles sur www.miniaturefactory.net à la sortie du zine. À part ça, J’ai un tutorial qui vient de sortir chez Miniature Mentor, justement sur la sculpture d’Uncle Meat, et je sculpte quelques trucs pour leur future gamme. Pour finir j’ai un énorme projet chez Kingdom Death, que j’espère ben finir très vite. Ensuite, du Smog, du Hell Dorado, du Soda Pop, etc. 2010 touche bientôt à sa fin, on voudrait savoir ce que tu retiendras de cette année figurinistique? As-tu eu un coup de cœur? Hein ? Déjà fini ? Ah c’est pour ça la neige dehors… Rien vu passer. Du coup je ne saurais te dire si ce qui retient mon attention est de cette année ou de celle d’avant… Mais je dirais Knight Models, Smog et Soda Pop. Les premiers font d’excellentes adaptations de Marvel et de Star Wars, sous licence, etc. avec de superbes sculptures, je ne sais pas ce que valent les tirages, mais les modèles ont vraiment trop la classe. Les figurines Smog sont juste superbes, et surtout je suis fan de leurs concepts. On sent que Christophe Madura, le dessinateur, se fait plaisir. Soda Pop, (là je fais de la pub à mon client), parce qu’ils sortent un peu de l’ordinaire avec leurs sujets manga et leurs gros robots, et je trouve que ça fait Miss Ticklenott (Smog) du bien (Même si j’ai beaucoup râlé en sculptant leurs robots). Eux aussi on fait appel à des tueurs pour leurs concepts, avec le studio Udon, qui a bossé pour Marvel ou Capcom, entre autres. D’une manière générale, pour faire une belle figurine, il faut d’abord un bon concept. Une bonne sculpture ça aide, mais ça ne fera jamais tout. Je cite ces trois là qui me viennent à l’esprit, mais je suis sûrement passé à côté de la grosse tuerie de l’année, sans doute parce que je ne prends pas si souvent que ça le temps d’aller sur internet regarder des bonshommes, et que je n’en achète pas. Quand j’ai envie de peindre d’un bonhomme, je fais un dessin, je le sculpte, puis j’ai la vanité de croire que ça va intéresser quelqu’un
La belle et dangereuse Daisy...
Pièces sculptées pour la gamme Soda Pop
d’autre, alors je le sors sur miniaturefactory. net… Du coup, je suis obligé de le peindre. Simple non ? Et pour 2011, t’as forcément des projets, des envies, des idées ; on peut en savoir plus? 2011 démarrera sur les chapeaux de roue avec une longue liste de commandes pour diverses gammes. En parallèle je vais tâcher de continuer à alimenter ma petite gamme personnelle qu’on peut voir sur miniaturefactory.net. Le prochain sur la liste est le cousin Randy, toujours de la même bande. Un joli spécimen de psychopathe rural, toujours prêt pour une bonne tranche de rigolade. Il paraît que même ses proches ont peur de lui. Je sortirai ensuite quelques autres dégénérés de la même trempe, et peut-être quelques accessoires. Puis je continuerai sur une autre famille, ou pas. J’ai fait pas mal de dessins et j’ai des paquets de concepts pas finis dans mes cartons, pour une demidouzaine de « familles » de ce genre. J’ai de quoi m’occuper pour des années, le tout c’est de choisir dans quel ordre. Je préfère ne pas trop planifier à l’avance histoire de ne pas faire de promesses intenables et de garder une marge de manœuvre. Cette gamme est mon projet personnel, je n’ai aucun moyen, je fais tout tout seul ou presque, alors je fais ce que je veux, quand je veux… Enfin surtout quand je peux ! Donc Je sors les choses un peu au compte goutte, en essayant de rester cohérent. Autre bonne résolution, mettre plus souvent mes sites à jour !
Des expos où on est sur de te croiser pour te taper la causette? Je reviens d’un salon sur Bruxelles, le festival “ En-Jeux ”. Rien de prévu encore pour 2011, mais je n’imagine pas que l’année se déroule sans que je sois présent sur au moins quelques salons. À vue de nez je dirais Mons en Belgique en avril, le salon du jeu de Paris, j’imagine… Sinon peut être Salute, Montrouge… c’est encore très ouvert, il va falloir que je m’organise. Si on veut m’inviter à faire des démos de sculpture ou de peinture sur un salon qu’on organise, ou savoir si je serai quelque part, le mieux c’est de m’envoyer un mail via mon site, www.miniaturestudio.net. Pour finir une petite précision sur mes sites internet : Miniature Studio c’est mon site de sculpteur Freelance, Miniature Factory c’est le site de ma gamme perso. Il m’a semblé utile de faire deux sites afin de bien séparer les activités. On peut me contacter via l’un ou l’autre, mais ils remplissent des fonctions différentes. C’est tout, bonne peinture à tous !
Cousin Randy (Concept)
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Augustinus (Hell Dorado)
Illustrations : Bertrand Benoît. Sculpture & peinture : Jacques-Alexandre Gillois.
sage, “ Alors, on a pas été cette année ? ”
Pride, Processed meAt And the imProPer use of Power tools.
new!
ned
local hero 37mm - 12 €
mini ature stud io Powered bY JaG
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daisy
lady inbred 33mm - 9 €
uncle meat
who’s your daddy? 45mm - 15 € Now available from
Jacques-alexaNdre Gillois© 2010. all riGhts reserved.
new!
horace
Patient Zero 43mm - 15 €
www.miniaturefactory.net
Moulage résine simplifié Franck “ GRX ” Graneix Ce tutoriel a modestement pour objectif de vous montrer de facon simple, je l’espère, une méthode de moulage sans avoir besoin de recourir au tirage au vide. Ce tuto a été scindé en plusieurs étapes, afin de le rendre plus facile à suivre..
L’analyse
Fabrication du moule
La première chose est de bien analyser la pièce à mouler, dans notre cas il s’agit d’un Troll en 30 mm sculpté par notre ami AvangarD.
Pour la base du moule: il nous faut une plaquette style médium et de la Plastiline J’étale la Plastiline sur la plaquette en une couche régulière de 3 à 5 mm d’épaisseur 5 .
Pour cela je retourne toujours la pièce pour identifier les zones difficiles ou l’air risque d’être emprisonné 1 . Dans ce cas précis la difficulté est le bras droit, nous verrons plus loin comment procéder pour régler le problème.
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5 Ensuite je colle la « base » qui fera office de réservoir de retenue 3 .
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préparation de la pièce Il faut pour cela vous munir de colle cyano, d’accélérateur de colle (très pratique) et de quelques morceaux de plastique ou de résine.
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3 Ne reste plus qu’à tracer la ligne de découpe
Je prépare la « traverse » de coulée, que je vais venir coller sous les pieds 2 .
Notre base est prête. Maintenant passons au coffrage. J’utilise pour cela des tuyaux et des raccords en PVC, ils existent en plusieurs diamètres, ce qui me permet de choisir le cylindre le mieux adapté à la taille de la pièce à mouler.
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4
.
Je pratique sur un coté une découpe pour faciliter le décoffrage 6 . A l’aide de ruban adhésif je réalise l’étanchéité de celui-ci 7 . Je place le master en exerçant une légère pression et je borde sa base afin qu’il reste bien solidaire et ne risque pas de se décoller lorsque j’aurais coulé le silicone 8 .
Le mélange étant effectué et comme nous n’allons pas utiliser de pompe à vide pour le dégazer, voici une petite technique qui a fait ses preuves.
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La découpe est l’étape la plus délicate dans la réalisation du moule .
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Je trace dans la Plastiline quelques repères qui me seront utiles pour la découpe du moule et pour la coulée de résine 9 . Il ne reste plus qu’à faire la mise en place du cylindre et repousser les restes de Platiline pour étanchéifier l’ensemble 10 .
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Il faut faire couler le silicone en faisant un filet le plus fin possible pour que le dégazage s’effectue de façon naturelle 11 . Ensuite il faut laisser reposer le tout 24 heures
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Démoulage du master et découpe du moule Je dégage le coffrage de sa basse, enlève l’adhésif et écarte le cylindre afin de dégager le moule 12 .
Le silicone La préparation du silicone nécessite l’utilisation d’une balance de précision pour que le dosage silicone/catalyseur soit parfait.
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Je commence par ébaucher les découpes extérieures, ensuite en écartant délicatement le silicone j’effectue le reste de la découpe en suivant le tracé décrit dans l’étape 2 14 . Il arrive parfois que le master s’abime durant opération de retrait de celui-ci comme ce fut le cas pour cette pièce, C’est un risque qu’il faut prendre en compte.
J’ôte la chape de Plastiline , la base réservoir et la « traverse » de coulée 13 . Nous sommes prêts pour la découpe du moule.
Une fois le master retiré, le moule est prêt.
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Le tirage
Le parachèvement
Conclusion
Je maintiens le moule fermé à l’aide d’élastiques 15 et prépare mon mélange de résine en utilisant une balance, là aussi le dosage doit être très précis.
Je retire l’excédent de résine sur la traverse de coulée 19 . Note : après 30 minutes, la résine est encore malléable, ce qui permet de réaliser facilement cette opération.
Cette méthode est faite pour réaliser des petites séries sans avoir à se ruiner dans l’achat de matériel. Il est possible que vous ne réussissiez pas dès la première fois, mais ne vous découragez pas , je sais de quoi je parle, il ma fallut bien des essais et bien des échecs avant d’obtenir un résultat. Le moulage est devenu pour moi une réelle passion au même titre que les autres disciplines de la figurine et j’en ai fait mon métier, vous verrez le virus est contagieux ;-).
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Je brosse ensuite la figurine pour enlever les petites bavures 20 .
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Je verse le mélange dans le moule en un très fin filet comme pour le silicone 16 .
17 Voici le résultat.
Ensuite j’incline le moule pour faire aller la résine partout. C’est là que les petits repères fait au départ me sont utiles, ils me permettent de bien positionner celui-ci. J’exerce de légères pressions sur le moule pour en chasser l’air 17 . Je répète ces opérations autant de fois que la durée de vie en pot de la résine me le permet. Je préconise une résine qui possède un “ livepot ” de plus de 10mn pour ce type de tirage.
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Après avoir patienté une bonne trentaine de minutes, je procède au démoulage 18 . 20
Mise en garde
Les produits employés sont issus de la chimie et ne sont pas sans effet sur l’organisme et l’environnement. Il est donc préférable de bien se protéger. Je vous conseille de porter des lunettes, des gants, un tablier et un masque respiratoire à cartouche. De même soyez vigilant pour l’évacuation des résidus de moulage, la nature vous dira merci.
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Galerie oĂŤl ! n l a i c ĂŠ p s
2010
en
Figurines
AFM
Montrouge 2010
AFM
Montrouge 2010
AFM
Montrouge 2010
Jérémie
Bonamant
2010 Teboul
normandigurine 2010
normandigurine 2010
Monastier 2010 Sur
Gazeille
Monastier 2010 Sur
Gazeille
lugdunum 2010
lugdunum 2010
lugdunum 2010
Inquisiteur, mode d’emploi Baal Moloch
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Conseils pour l’écriture de vos articles Vous écrivez un tutoriel, soyez précis et concis sur les termes que vous employez. N’oubliez jamais que vous vous adressez à tous les publics, débutants comme initiés : inutile donc d’abuser de références obscures, d’abréviations ou d’anglicismes qui peuvent dérouter les néophytes. Relisez-vous bien pour éliminer les fautes et améliorer la diction, vous éviterez un travail fastidieux à l’équipe de rédaction. Numérotez vos clichés et faites-y référence dans votre texte. Donnez un titre clair et concis à votre article.
Rédigez une courte introduction (300 signes max.) explicative de votre travail, qui sera affichée en dessous du titre. Structurez si possible votre article en parties distinctes auxquelles vous donnerez un titre, pour aérer votre texte et donner des points de repère bien visibles aux lecteurs. Indiquez dans vos articles vos nom, prénom, pseudonyme, ainsi que votre site web si vous en possédez un, que nous puissions vous créditer correctement.
infos pratiques sur le webzine Qu'est-ce que Fan' Fig' ?
Le but de Fan’ Fig' est simple, pas une révo lution en soit : c'est juste un webzine gratuit au format .Pdf qui souhaite : traiter de pas à pas de sculptures et de peintures ; présenter des illustrations. Le tout ayant pour thème les univers de la Science-fiction et du Médiévalfantastique. J'ai volontairement mis les thèmes historiques et civils de côté pour le moment, car pour ma part je pense que ces thèmes sont largement déjà abordés dans d'autres magazines. Mais la porte n'est pas complètement fermée... En ce qui concerne la parution de Fan' Fig, c'est un trimestriel dont les dates de sorties seront les 21 Mars, 21 Juin, 21 Septembre et 15 Décembre.
pourquoi le nom de Fan' Fig' ?
Fan' c'est pour Fantastique, Fantasy (pour les thèmes de figurines) et Fanatique (ce sont tous ceux qui participent de près ou de loin au webzine et qui le lisent) et Fig' pour Figurine.
Qui ? Quoi ? Comment ?
L'intérêt principal de ce webzine, c'est que tout le monde peut se proposer pour faire un article. Fan' Fig' a pour but d'être fait par la communauté, pour la communauté et un plus large public. Les mots d'ordre sont plaisir, partage, entraide et encore plaisir ! Le seul impératif est de savoir manier les outils nécessaires, et avoir un APN. Pour l'écriture pas de panique, une équipe sera toujours là pour vous rassurer et corriger sur l'orthographe, la grammaire et la mise en forme. Les thèmes des articles sont libres, rien ne sera imposé ! Le but est de proposer le sujet du moment et de partager et d'expliquer son approche, sa sensibilité : pourquoi j'ai fait ceci comme cela, etc. Bref, quelque chose de très ouvert ! Cependant à chaque numéro, je pourrai vous contacter directement pour vous demander un article, ou lancer un appel sur un thème précis.
Rémunération
Une chose que j'ai souhaité c'est de bannir la notion d'argent. En d'autres termes com prendre qu'un auteur ne sera jamais rémunéré en €uros. À la place, grâce à l'immense soutien de Jérémie Bonamant Teboul et grâce aux encarts publicitaires, tous les auteurs seront remerciés en figurines ou tout autre matériel comme des pains de Fimo, des pinceaux gomme, etc. De base, chaque auteur est sûr d'avoir une figurine issue de la gamme à Jérémie. D'autres figurines ou matériels viendront s’ajouter en fonction du succès des encarts publicitaires.
Les encarts publicitaires
Dans Fan' Fig' il est possible de réserver des encarts publicitaires. Ces espaces s’adressent à tous ceux qui veulent faire la promotion de leur travaux aussi bien en sculpture, peinture, mais aussi annoncer divers tournois. Le principe est simple, plutôt que de payer un encart d'un point de vue monétaire en €uro, un espace sera payé en figurines ou matériel selon votre choix : -U n encart en A8 Portrait ou paysage (50 mm x 75 mm) : 1 figurine ou 3 pains de Fimo 56g ou 1 pinceau gomme. - Un encart en A7 Paysage (H 75 mm x L 105 mm) : 2 figurines ou 5 pains de Fimo 56g ou 2 pinceaux gomme. - Un encart en A6 Portrait (H 150 mm x L 105 mm) : 3 figurines ou 7 pains de Fimo 56g ou 3 pinceaux gomme. Il est tout à fait possible d'adapter les quantités, comme par exemple pour un A6 : 1 figurine, 3 pains de fimo de 56g et 1 pinceau gomme. Dans ce cas-là, me contacter par email. Pour ceux qui sculptent et veulent réserver un encart, ils doivent fournir des figurines de leur propre gamme. Par contre pour tous les autres, vous êtes libres de fournir ce que vous voulez. Préférez piocher dans le vivier des sculpteurs indépendants.
Comme expliqué un peu plus haut, ces figu rines vont me permettre de remercier tous ceux qui écrivent les articles. C'est logique quelque part !
Deadline
L'équipe doit recevoir les textes et photos un mois et demi avant la parution du numéro, pour avoir le temps de faire la mise en page. Fenris qui s'occupe entre autre de cette partie aura le temps de s'y consacrer sans être trop sur la brèche. Entre les relectures, les échanges de mails avec les auteurs pour voir deux trois choses, s'il y a lieu, pour la mise en page et les échanges permanents entres les membres de l'équipe, il nous faudra bien tout ce temps-là !
Photos et textes
- Pour les photos, penser à avoir un bon éclairage et une résolution maximum pour que le maquettiste ne s'arrache pas les cheveux ! - Prévoyez une photo qui puisse illustrer votre article dans sa globalité, ou présenter le résultat final. - Pour les textes, on ne vous demande pas de faire une rédaction comme à l'école ou un roman, mais de développer en expliquant vos idées, approches, partis-pris bref, vos choix. Le texte viendra de lui-même naturellement. Et comme expliqué auparavant, nous sommes là pour vous aider lors de la relecture. - De même que pour la photo, un paragraphe de 2/3 lignes comme préambule à votre article sera apprécié.
Vos contributions sont à envoyer à : fanfig.webzine@gmail.com
Et maintenant !
C'est un projet qui je l'espère vivra longtemps et plus encore... Je ne sais pas où cela va nous mener, mais il y a un défi et de l'excitation dans cette aventure. Je n'ai pas lancé Fan' Fig' pour faire deux numéros mais bien plusieurs, qui se poursuivront je l'espère au fil des années ! Fred
2011
Hubert “Takashi” Molière - Le Père Calgar (d’après une illustration de Games Workshop) - illustration numérique
le 21 MARS o r é m u n in a h c pro r ie r v é F 8 2 e in l d a e d
Passez de bonnes fêtes, et à l’année prochaine !
dra vous frictionner...
Et soyez sages, ou le Père Calgar vien