Fan Fig n°9

Page 1

mars 2013

n0 9

LE

WEBZINE

DE LA

FIGURINE FANTASTIQUE

cOuleurs De

printeMps un socle à la démesure de tzeentch


Édito Salut à toutes et à tous, Et voilà ! Un nouvel opus de Fanfig est là ! Après 8 numéros et deux ans et demi de bons et loyaux services, Fred passe la main. C’est Jérémie Bonamant Teboul, peintre/sculpteur/rédacteur depuis le tout début de l’aventure, qui reprend le flambeau de l’organisation et de la mise en relation de tous les acteurs de ce webzine. Une interview est consacrée à ces deux personnages, leurs envies, leurs projets, leur vision de FanFig… Malgré ce changement, la formule reste la même, c’est-à-dire : on fait avec ce que l’on a ! Alors à vos pinceaux et appareils photos, ce webzine est le vôtre ! Son petit cœur continuera de battre tant qu’il y aura de la matière à compiler ! Merci à tous les auteurs, dessinateurs et écrivains qui ont participé de près ou de loin à ce n°. Sans vous, pas de Fan’Fig, et ce serait bien dommage parce qu’il est pour vous. L’équipe actuelle est donc composée de : - François “Fenris” Pillot, qui s’occupe de la mise en page et de l’identité graphique de Fan’ Fig’, - A rnaud “Arnadus” Leclerc, qui s’occupe de tout ce qui est relecture, correction, et aussi aide au dur labeur de mise en page, - Frédérick “Atorgael” Pilling, qui héberge sur son site le webzine, - Renaud Bertels, chargé de la diffusion sur la toile, - Jérémie Bonamant qui va à la pêche aux articles, met en relation tout ce beau monde et veille à ce qu’au final ce qui est publié corresponde à l’idée que l’on a du webzine.

Bonne lecture !

JBT


Au sommaire de

no9

s p m e t in r p e d s r couleu

peinture

sculpture

Buste d’Orc

4

Le Monstre des marais

13

Troll d’eau

8

Le Demi-homme

16

divers

10

Interview Fan’Fig’

galeries

Grimoire relié

22

Socle de Tzeentch

24

Making of Agora

26

29

Figurines

littérature Inquisition, mode d’emploi Cassandra

Babydoll

Athéna

Stephanos Adonis

Hoplite Alpha 43 mm - 12 €

Nouvel Espoir 31 mm - 10 €

Déesse de la guerre 66 mm - 15 €

Hoplite Alpha 56 mm - 12 €

30 Ajax 2.0

Colossus 48 mm - 15 €

Figurines en résine finement détaillées inspirées de la Mythologie Grecque dans un style manga/SF. Chaque modèle est un tirage limité à 300 exemplaires.

FIGURINES DISPONIBLES SUR

W W W . AG O R A M I N I AT U R E S . C OM

Fangus

Figus

La Team Fan'Fig' Chef de projet Jérémie "JBT" Bonamant Teboul Direction artistique et maquette François "Fenris" Pillot Relecture et maquette Arnaud “Nono Leclerc Relecture & hébergement Frédérick "Atorgaël" Pilling Responsable communauté Renaud Bertels

Les photos et textes appartiennent à leurs auteurs et ont été gracieusement mis à disposition de Fan' Fig'. Reproduction autorisée sur papier et pour usage personnel seulement, strictement interdit à la vente. Illustrations Figus et Fangus © 2009-2013 Loïc “Greencat” Muzy © Fan' Fig' 2009-2013 - tous droits réservés. - Contact : fanfig.webzine@gmail.com


Buste orc Frédéric “Minos” Bisseux

Réalisation de la transformation puis de la peinture, à l’huile, d’un buste orc sorti de l’imagination de Paul Bonner et sculpté par cyril roquelaine.

L

es personnes qui me connaissent savent que je suis un fan inconditionnel de Paul Bonner et des fantastiques illustrations qu’il avait peintes pour Rackham 1 . C’est d’ailleurs ces illustrations qui m’avaient attiré vers cette firme, mais à l’époque j’ignorai encore le nom de celui qui les réalisait. Quand je l’ai découvert, j’ai cherché à en savoir plus sur sa personne et son univers. Puis l’Art book est sorti, inutile de préciser que je me suis empressé de l’acquérir ! Ce qui me séduit dans ses œuvres c’est le côté très réaliste des personnages ainsi que sa palette de couleurs. Autre personnage que j’ai cette fois la chance de connaître, le talentueux Cyril Roquelaine. Lui son truc c’est la sculpture, mais le gros… voire le très gros.

Il excelle dans tout ce qui est démon, vampire, … Autrement dit, la rencontre du design de Paul Bonner avec le talent de Cyril ne pouvait donner que du bon !! Cette création je l’ai aperçue sur le Net il y a déjà plusieurs mois, elle n’était à l’époque pas encore commercialisée. Elle le fut par la suite par la marque GRX model d’où provient d’ailleurs mon tirage (sans doute un des derniers de cette marque puisque ce buste a ensuite été repris par CinéModel). Ce tirage j’ai eu l’occasion de l’acheter sur l’exposition de Blagnac, c’était le seul disponible et je n’ai pas hésité !

La préparation Peu de lignes de moule sur ce tirage, la résine n’est pas d’une qualité exceptionnelle, elle est dure à travailler, je me demande même si elle n’est pas “chargée” (comportant un adjuvant, fibre, métal…). Au déballage une des cornes était incomplète, de plus elle a cassé sur la partie restante à cause d’une grosse bulle...d’où la réparation visible en fil de cuivre. J’ai également implanté de gros tenons dans les différentes pièces. Il a fallu que je creuse pas mal dans le crâne de mammouth pour que le raccord des cornes soit propre... Cela aurait dû être fait au découpage avant moulage... Bref le montage ne se fait pas tout seul.

Pour mémoire voici l’illustration dont s’est inspiré Cyril (ci-dessous, détail).

2 4


En comparant la sculpture de Cyril avec l’illustration, j’ai joué au jeu des sept erreurs. J’ai alors décidé de le customiser un peu pour qu’il colle encore plus au concept, d’où les boucles d’oreilles supplémentaires et la barbichette 2 . Pour les boucles j’ai utilisé du fil de laiton que j’enroule comme un ressort autour d’une tige de diamètre adéquat. Puis je le fais glisser le long de la tige pour le dégager, il ne reste plus qu’à couper des anneaux à l’aide d’une pince. Comme ils sont un peu ouverts et en forme de spirale, il suffit de le redresser avec une pince plate. Les boucles sont prêtes, des petits trous dans les oreilles pour le recevoir, un point de colle cyanoacrylate et le tour est joué. La barbe quant à elle fût réalisée en Duro. J’ai aplati un morceau de pâte, j’ai découpé des triangles assez effilés, puis je les ai assemblés petit à petit en donnant le mouvement souhaité. Je remonte l’ensemble du buste pour juger de résultat avant sous-couche. Comme je suis pour le moment satisfait, je procède à une sous couche à l’aérographe. J’ai utilisé un nouveau produit de chez Prince August, une peinture polyuréthane coloris gris 103. Je vous recommande chaudement ce produit, la sous-couche est fine, non granuleuse et l’adhérence de l’huile parfaite. Je n’utilise plus que ça depuis que je l’ai découvert.

3 Je n’en suis pas si sûr, les teintes variant légèrement d’une marque à l’autre. Les mélanges à l’huile virent vraiment très vite en fonction de la quantité de peinture que vous introduisez. Je vous conseillerai donc d’expérimenter, de vous laisser guider par votre sensibilité artistique, d’oser ! Une fois cette première couche sèche, je suis revenu par-dessus en me concentrant surtout autour des yeux. Si je veux que mon buste soit ressemblant, il faut à tout prix réussir cette zone. Je lui ai peint des yeux très agressifs, les ai cernés de tons violacés, puis je me suis attaqué aux peintures de guerre. Je suis pour cela parti sur un gris bleu assez sombre pour l’éclaircir petit à petit jusqu’au blanc 3 et 4 .

La TRAnsfo-peinture Vient maintenant le moment de commencer à peindre…inutile de vous dire que je vais essayer de me rapprocher le plus possible de l’illustration ! Sinon je n’aurai pas commencé à le modifier… Je commence par poser des couches assez maigres, entendez par là une peinture assez tirée et pas trop huileuse. Ce que je recherche dans un premier temps c’est les nuances. J’ai déposé plusieurs noisettes de peinture sur ma palette, commencé à faire des mélanges en notant mes teintes.

5

Au fur et à mesure que j’affinais celles-ci, rajoutant de la terre de Sienne par-ci, de l’ocre jaune par-là, ce fût un beau méli-mélo et donc impossible de vous décrire les mélanges…

6

Mais est-ce vraiment important ? 5

4 À cette étape je suis déjà rassuré sur ma capacité à pouvoir me rapprocher de ce que je souhaitais, maintenant à moi de continuer sans faire d’erreur. Je m’attache maintenant à poursuivre sur le visage, j’affine certains contours, tente de prononcer plus les contrastes. Jean-Philippe Prajoux me l’a très justement fait remarquer sur le forum des pieds nickelés. Il s’était pour cela appuyé sur une photo en noir et blanc de mon buste, elle parlait effectivement d’elle-même… Pinceaux cheminant, un truc me chagrine ! J’ai peint la lèvre, commencer à tourner autour des dents, mais je m’aperçois de plus en plus que j’aurai du suivre mon idée première, à savoir les refaire ! Dommage de ne pas l’avoir fait avant de débuter la peinture… C’est décidé, je me lance ! Je vais l’édenter ! Des amis me suggèrent de modeler de nouvelles quenottes en milliput … Je n’aime pas cette pâte, tellement pas que je n’en possède même plus à la maison ! Je pense que j’ai du jeter les morceaux qui me restaient et qui avaient du durcir comme de la pierre dans leur sachet plastique. Par contre j’ai du fil de cuivre ! J’en coupe un petit morceau que je commence à tourner à la mini perceuse. C’est long, trop long…ça ira pour la première, mais par la suite je taillerai toutes les autres directement à la lime sur un porte-foret. Pour plus de facilité de collage de ces nouvelles dents, j’ai usiné un tenon dans la masse. En perçant un trou de 0.5 mm au centre de l’ancienne dent, cela me permettra une mise en place simple et solide de la nouvelle. Je n’aurai ensuite plus qu’à faire un raccord au collet avec du mastic liquide ou de Duro. Après quelques heures de limage, ponçage, grattage, j’obtiens un nouveau râtelier 5 et 6 . Je dispose ces prothèses sur un morceau de patafix pour les conserver dans le bon ordre, chaque ratiche a sa place bien définie !


Le moment est venu d’implanter tout cela sur le buste, des trous de différents diamètres variant en fonction de celui des tenons sont percés dans la gencive. Puis chaque dent trouve sa place et est immobilisée avec un point de colle cyanoacrylate.

7

8 Avant de les coller, j’avais cependant rempli chaque trou d’un peu de magic sculp pour combler le jeu et les positionner correctement. J’aurai dû m’en tenir là pour les modifications en cours de peinture… Mais voilà, quand je suis lancé rien ne m’arrête ! Ce n’est pas une chose à faire, car je risque à tout moment de déraper sur les couches de peinture déjà réalisées.

Mon mode opératoire est plus que fantaisiste, mais je ne vais pas me refaire. Je peux tout au plus vous conseiller de ne pas le faire ! Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais, cet adage ne trouve pas meilleur exemple. Je vous dis tout cela, car une ou deux choses me titillent encore la fraiseuse sur ce buste… Cyril a modelé un grand catogan, mais ce dernier ne colle pas au concept. Ces orques ne sont pas très chevelues (qui a dit comme toi ?!!), en effet sur le concept il était surmonté d’un toupet enlacé dans une bandelette de cuir. Je pense que cette modification pourrait donner de la hauteur et de l’agressivité au buste. C’est décidé je me relance ! Pour ne pas ruiner ma peinture je l’emballe dans un film alimentaire puis je sors ma Dremel 7 . Je fraise alors de bon cœur dans la résine. Heureusement que j’ai protégé, car cela produit une poussière très fine et très adhérente. Une infime partie réussira à se glisser sous la protection, j’aurai beaucoup de mal à l’ôter avec un pinceau brosse plate. J’ai fait pénétrer la fraise assez profondément, car je dois par la suite re sculpter une partie du crâne, ces logements permettront à la pâte d’avoir un ancrage.

Je reviendrai petit à petit sur plusieurs de ces zones au cours de la peinture, mais pour pouvoir juger de l’effet je dois commencer à peindre les parties osseuses. Pour demeurer cohérant dans les teintes j’attaque en même temps les deux mâchoires qui encadrent le visage avant que mes mélanges ne sèchent.

10

11

À y être, j’en ai profité pour gratter la protection d’épaule et faire apparaître un liseré métallique qui la bordera 8 . J’aurai d’ailleurs du faire ceci sur toutes les protections, mais bon… Il me faut désormais procéder à la mise en forme de la houppette. Le cuivre ayant bien fonctionné pour la dentition, je décide de m’appuyer à nouveau sur ce matériau. J’aplatis une tige puis l’affine pour servir de base. Une fois dans le porte-foret je l’habille à l’aide de fins triangles de Duro que je mets en forme. Je vérifie que l’ensemble s’intègre bien au buste. Il ne reste alors qu’à fabriquer une lanière en Duro pour finaliser cette transformation, le tout sera ensuite sous couché au pinceau avec le gris 103, ce produit s’applique également très bien ainsi. Entre temps j’avais oublié de vous dire que j’avais remodelé les parties manquantes du crâne de mammouth à l’aide de Magic Sculpt… Je suis prêt pour repartir sur la peinture !

9

J’ai commencé à renforcer les contrastes en peignant quelques ombres très fortes dans les plis, en plaçant des points de lumières dans les yeux, sur le haut du crâne…

La suite se déroule en commençant par la mise en couleur des dents, puis des cheveux et de la barbe. Tout commence à s’harmoniser, ça me plait 9 . 6

12 Je vous propose quelques clichés des étapes successives ( 10 à 12 ). Vous pouvez constater l’évolution et la manière dont je viens poser les teintes, les fondre, reposer une nuance, refondre, et ainsi de suite. En parallèle de cela, j’ai attaqué les parties métalliques du buste. Pour ce faire je n’utilise que des acryliques sur un fond noir, je démarre de la teinte la plus sombre pour aller jusqu’aux derniers rehauts. J’utilise ensuite quelques jus d’huile pour oxyder ces métaux 13 . Sur ce cliché 13 , vous vous apercevrez que j’ai également traité le cuir de la sangle ainsi que les pampilles sur lesquelles j’ai tracé en trompe-l’œil quelques glyphes orques, le tout à l’huile et dans le frais.


14

13 Je touche à la fin, je passe quelques étapes pour arriver en 15 sur lequel vous pouvez voir les protections d’épaule peintent en rouge Alahan et cuir fauve. Ces teintes sont fidèles à l’illustration ainsi qu’au background de ces orques. Les protections sont issues des fiers guerriers du royaume d’Alahan auxquels elles ont été arrachées lors d’une rixe sauvage. Les orques du Bran Ô Khor s’équipent ainsi de bric et de broc collecté au cours de leurs sanglantes campagnes.

La peinture à l’huile m’a permis de conserver une certaine brillance sur ces cuirs, j’ai pour cela peint un peu plus “gras”. Les mâchoires sont également collées à la colle bi-composants. Je peux ainsi constater les zones qu’il me reste à reprendre avec des ombres plus fortes. Je poursuis avec les mises en couleurs des derniers éléments qui composent ce buste, à savoir les défenses. J’ai utilisé grosso modo les mêmes mélanges que pour les parties osseuses, mais en utilisant

7

plus de jaune de Naples et de blanc. L’ivoire doit se détacher de l’os, mais sans jurer 14 . Les défenses viennent parachever ce buste qui en impose, il est désormais terminé pour mon plus grand plaisir ! Il me reste à remercier messieurs Paul Bonner et Cyril Roquelaine pour leur talent et les moments de pur bonheur passés sur cette pièce. J’espère en avoir beaucoup d’autres de cette qualité à peindre !


LE TROLL D’EAU Frédéric Perer Un troll d’eau est une bête bizarre qui aime l’eau et qui se «bastonne» avec tout le monde dans l’univers de Warhammer. Malgré son air patibulaire, j’ai eu un coup de coeur pour cette figurine.

Idée de départ.

Histoire de bras

Un CROQUIS

Malgré les multiples possibilités qu’offre la boîte Games workshop, le Troll que j’ai choisi ne me convenait pas tout à fait. Il avait le bras qui cachait trop son ventre.Il subit une petite modification pour libérer la visualisation du ventre et donc de la peinture.

Dans cette aventure, il fallait une idée assez précise de l’environnement du Troll. En effet, le décor allait avoir une grande importance. Donc rien de mieux qu’un croquis 1 .

1

Sur celui-ci apparaissent les points principaux qui aideront à l’ambiance...(roseaux, arbre, ossements, arme, mousse...etc.), mais rien de définitif. De plus, ce simple croquis allait me permettre de donner une idée plus précise à monsieur Jean-Jacques Gagneux qui réalisa le socle. 2 .

2

Les roseaux Ils sont réalisés avec des poils de balais en plastique. Après les avoir coupés, ils sont plantés dans de la mousse pour recevoir une sous-couche et ensuite une couche de base.. Ensuite, ils sont insérés un par un dans leurs trous préalablement percés dans le socle. Une fois la colle bien sèche, ils sont mis en forme (pliés, tordus, couchés) en fonction de leur emplacement. Après être certain de leur nombre et de l’effet visuel, ils sont peints et travaillés à leur base 3 . Pour la finition, chacun des roseaux reçoivent en leurs extrémités une “graine” de mousse. Cette “gousse” se trouve sur la mousse de nos murs (mousse d’isolation, polystyrène ?).

Ambiance Comme déjà dit précédemment, l’ambiance est une priorité dans ce diorama. Il fallait qu’on puisse dès le premier coup d’oeil associer le décor et la figurine. Le troll vit dans un milieu aquatique (il vient de pêcher), mais je ne voulais pas faire quelque chose de trop “sale”. Au contraire, pour prendre un peu le contrepied de ce qui se fait en général, je souhaitais un lieu et une ambiance plutôt “propre”. Pour cela, il fallait incorporer dans ce magnifique socle les éléments identifiants d’un marécage. 8

3 Les arbres Celui couch é en travers à l’arrière du diorama est un “vrai” morceau de branche. Il a été retravaillé pour s’adapter au mieux au socle et reçu de la peinture et de la mousse. Celleci est un mélange de colle blanche, de sable très fin, de flocage et de peinture. Appliqué et structuré, le rendu est correct.


4 Le tronc coupé du premier plan est une base de branche également, mais il a nécessité un travail de sculpture. J’ajoute des racines et des écorces. La pâte utilisée est du Milliput seul ou mélangé avec du Duro. 4 L’herbe Elle doit faire naturelle, car elle représente une grande surface du diorama. Elle sera donc visuellement très présente. Ce flocage provient de chez Frédéricus Rex et se compose de bandes ou de touffes d’herbe. Elles sont collées les unes contre les autres pour former une surface herbeuse harmonieuse. Peintes avec les mêmes teintes que le troll (ambiance chromatique oblige) et ensuite coupées, taillées devrais-je dire en fonction de la hauteur souhaitée. L’herbe du premier plan est plus courte que celle sur les côtés.

5

6

Le travail de préparation est normal, c’est-àdire un peu de lignes de joint à ébavurer et du rebouchage entre les éléments assemblés. Cette figurine peut être faite par tout le monde du débutant au peintre confirmé. 7 J’ai choisi de rester dans les couleurs données sur la boîte. J’ai donc utilisé du Knarloc Green, Orkhide shade, Vomit brown et du Bestial brown. N’ayez pas peur se ne sont pas incantations maléfiques, mais des noms de peintures. En fait, cela va du vert foncé au jaune ocre et marron rouge. Il restait un élément primordial à maîtriser:

L’eau C’est le point qui a posé le plus gros souci, la plus grosse interrogation. Les autres éléments Le harpon est une pièce fournie dans la boîte, il est coupé et peint pour donner un aspect rouillé. Les squelettes et autres os sont sculptés avec la même pâte et dans le même style. 5 La statue est une pièce GW complètement “défoncée” et sculptée de manière à faire partie du monde Warhammer. Le poisson est aussi une sculpture en clin d’oeil, pour donner un peu plus de sens à la scène et un côté comique.

8

LA figurine Elle est en plastique et très bien réalisée. Très structurée, elle offre beaucoup de facilités pour poser les contrastes. Le montage est très simple même la tête qui comporte trois éléments. 9

D’une part, car tout le fond est déjà posé, travail de peinture, algues, os, harpon, fougères... et qu’il ne faut donc pas l’abîmer. Et d’autre part, il faut conserver de la transparence. Donc il faut un produit qui ne se rétracte pas, qui soit translucide et qui ne chauffe pas (résine bicomposants), car les roseaux sont en plastique. J’ai enfin trouvé le bon produit. La résine de chez “Cléopatre”. Vous la trouverez dans des magasins style “cultura”. Très facile d’emploi et avec un résultat parfait. Pour conclure, une pièce très sympa, qui offrent beaucoup de possibilités. Le travail très lié entre la figurine et son décor est très enrichissant 8 .


INTERVIEW Fan’Fig’ Jérémie BT / Frédéric Richard Voici les interviews mutuelles de Frédéric Richard (créateur de fanfig) et de Jéremie bonamant Teboul (JBT), repreneur du webzine. L’interview a été réalisé en décembre 2012.

FF : Salut

Fred. Les lecteurs de Fan’Fig’ te connaissent peu, et à l’aube de passer la main, il est temps que l’on te connaisse un peu plus, non ? Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots? Ton lien avec le monde de la figurine?

thèmes Napoléonniens, historique, et trop feu SF/Fantaysy. Bref, il y avait un créneau à remplir. Je me suis renseigné à droite à gauche et je suis tombé sur toi (JBT) qui m’a dit “vas-y! lance-toi! Je te soutiens”. À partir de là, le projet s’est emballé.

L’idée d’inclure de l’illustration dans le webzine était de pouvoir fournir des sources d’inspirations aux sculpteurs/peintres.

Fred : Tous ceux qui ont au moins lu un édito

FF : Comment as-tu monté l’équipe?

La première ce sont les retours du tout premier numéro, beaucoup de monde avait apprécié. Même s’il y avait que 3 articles, ils ont été très pertinents et ça a beaucoup plus. Ça a fait vraiment plaisir. Du coup, l’autre grosse, mais absolument énorme surprise, ça a été celui de mars 2010. C’est le second numéro. Au premier on fait difficilement 20 pages couverture comprise. Là, on se retrouve à plus de 50p, 12 articles. On est passé d’un extrême à l’autre. Avec du recul c’est trop, beaucoup trop. On ne s’attendait pas à ça, absolument pas. Je n’ose imaginer le travail qu’on fait Atorgael et Fenris pour ce numéro. Ensuite la plus grosse déception... ce n’est pas vraiment une déception. En fait après ce fameux numéro 2, tout est retombé rapidement. Je n’ai pas tout compris et même encore aujourd’hui. Il y a eu un super engouement qui laissait présager de très belles choses et puis.... non en fait. L’euphorie de la nouveauté peut-être, je n’en sais rien.

^^ savent que je m’appelle Fred. J’ai 36 ans. J’habite quelque part dans le Cantal au pays de Chantal. Je «peindouille» des figurines depuis 2002, C’est un prof des dessins qui m’a contaminé en me faisant découvrir W40k. Si je ne dis pas de bêtises, c’était aussi l’époque des Carrasco, JBT, Barse, Gillois pour ne citer qu’eux. J’étais scotché et j’ai mis le doigt dans l’engrenage. À côté de ça, je n’ai jamais été un grand productif. En dehors des figurines de jeux qui me servent de laboratoires test, je suis “Monsieur 1 figurine par an” ^^) La figurine c’est quand j’ai envie et quand je peux aussi. C’est dû aussi au fait que j’ai d’autres passions.

FF : Pourquoi avoir créer Fan’ Fig’? Comment t’es venu l’idée?

Fred

: En fait l’idée a germé, suite à une réflexion personnelle. J’avais l’impression que chacun faisait sa promotion de l’univers de la figurine de son côté. En plus dans les Kiosques, faut être honnête à l’époque, et même maintenant encore, on a pas grandchose à se mettre sous la dent. J’avais pris deux références pour avoir un aperçu de ce qui se faisait : Ravage qui est un magasine de jeu à la base avec parfois des articles sculptures/ peintures et puis Figurine magasine qui traite de peintures, mais énormément sur des

Fred : Aux hasards des rencontres d’internet. Je connaissais Atorgael que j’ai croisé sur Resurrection40k et puis Fenris sur Minicréa. Par la suite Rendar que connaissait Atorgael bien et moi un peu, sommes venus en renfort. La sauce a rapidement pris. Ca été surprenant et génial. FF : Comment s’est mis en route FF? Fred

: Autant être honnête, ça n’a pas été facile de suite. Quand tu n’es personne dans le milieu de la figurine, les portes s’ouvrent difficilement. J’ai essuyé pas mal de refus dans un premier temps, seulement 3 articles : Fred Bisseux, JBT et Franck Graneix. Ils ont pour ainsi dire ouvert la voie en ouvrant grand leur porte. Un paradoxe assez surprenant avec le numéro suivra.

FF : Quelles ont été tes lignes de conduite? Fred : J’avais en tête le projet suivant : la

SF/Fantaysy et de l’illustration. L’idée était d’avoir le process de la figurine en partant du moment où tu couches ton idée sur du papier, en passant par la sculpture puis en finissant par la peinture. Je n’ai pas réussi à le faire tout le temps, c’est dommage. 10

FF : T’as plus grosse surprise? À l’inverse ta plus grosse déception?

Fred : Plus grosse surprise... Y’en a 2 en fait.

Il y a d’autres interrogations que j’ai eues et que je me pose encore pour être franc ; Fan’ Fig’ est un webzine de figurines fantastique au sens large, alors je me demande pourquoi des équipes de jeux de figurines n’ont jamais voulu franchir le pas de faire faire un article peinture/sculpture ou illustration. Ce n’est pas faute d’avoir contacté certains concepteurs,


pas tous aussi. On ne payait pas certes, mais c’était l’occasion à mon avis de faire parler de sa gamme, de son jeu même si la partie jeu n’était pas abordée. C’est un mystère pour moi. Mais bon au final, on a eu de très beaux articles, ça a plu et c’est ça qui compte le plus, et c’est ce que je retiendrai avec les rencontres d’auteurs. Je n’en ai malheureusement pas vu beaucoup en chair et en os. Mais j’espère en voir en vrai ^^’

FF : On peut avoir un aperçu des coulisses? Fred : C’est pas compliqué! Pour commencer, je naviguais sur plusieurs forums, et dès que je voyais une pièce intéressante qui me plaisait et qui pouvait plaire aux lecteurs du webzine alors je contactais les personnes. S’ensuivait pas mal de discussion. C’était beaucoup de recherche. Le but était aussi de ne pas toujours aller au même endroit sur les forums, même si je revenais assez sur Minicréa. Je voulais aussi présenter différentes choses, ne pas répéter plusieurs fois le même thème. Donc beaucoup de soirées de recherches. Ensuite, les auteurs rédigeaient dans leur coin, qu’il me renvoyait par la suite. De là, ça allait en correction vers Atorgael, puis à la mise en page avec Fenris, repassant un coup de correcteurs à l’occasion. Ensuite mise en ligne et annonce sur tous les forums où on en parlait. Voilà 3 mois de travail résumé en quelques lignes! FF : Pourquoi tu arrêtes? Fred : Pour différentes raisons. Il est temps

que je passe la main à quelqu’un d’autre pour la simple est bonne raison que je suis arrivé au maximum de ce que je pouvais faire. Je ne pouvais plus faire grandir Fan’ Fig’. Il aurait fallu que je m’investisse encore plus, et c’est impossible pour moi. Fan’ Fig’ est à la base un loisir et mine de rien ça demande énormément de temps pour faire un numéro. Je pense aussi que pour perdurer il faut vraiment s’investir dans le milieu de la figurine pour se tenir informer. Il faut participer aux expositions, etc... Donc ça demande beaucoup de temps. Or quand on a plusieurs passions, c’est dur! Et puis il y a la “vraie vie” aussi. Ensuite, j’ai un autre projet que je veux voir aboutir, ça va faire 6 ans que je l’ai en tête : un jeu de figurine à la mécanique un peu particulière. Vu que j’ai quitté Fan’ Fig’, j’ai pu relancer le projet et c’est plutôt en bonne voie. Ça avance très bien. On devrait bientôt en entendre parler. Rendez-vous, en 2013 j’espère!

FF : Tu parles de voir les auteurs en chair et

en os, on te croisera où cette année? Fred : J’espère faire le Lugdunum et Montrouge. Ensuite, je suis quasi sur d’aller au Monastier sur Gazeille et si y’a Feytiat en 2013, j’y retourne.

Fred : Jérémie à moi de te cuisiner à présent !!! Pourquoi reprendre Fan’ Fig’? Jbt : Déja, je ne“reprends “ pas FanFig L’équipe de FanFig reste la même, je vais juste accorder du temps à ce projet en tant que coordinateur. Fluidifier l’organisation entre les différents acteurs ( webmaster, maquetiste, auteur, relecteur, correcteur…) en quelque sorte. Je trouve que ce webzine apporte une belle pierre dans l’édifice de notre petit monde de la figurine, et je suis heureux de continuer à y participer, pas “que“ en tant qu’auteur comme c’était le cas avant. Et enfin, tout simplement, car vous me l’avez demandé Fred : quelles différences il y aura avec les précédents numéros? Qu’est ce que tu vas apporter ? Jbt : Les numéros ressemblent à ceux qui mettent la main à la pâte. La “ligne“ éditoriale dépend donc pleinement de ce que les auteurs écrivent et choisissent de peindre. C’était valable avant, ce le sera maintenant. Si les auteurs peignent tous pour un numéro du Games Workshop, alors Fanfig deviendra un organe de propagande des magasins rouges Fred : Qu’as tu à répondre à ceux qui vont croire que Fan’ Fig’ va devenir le webzine de propagande de Figone? Jbt : Beaucoup d’amateurs cloisonnent notre passion entre “professionnels “ et “amateurs “. Pour ma part, même si la figurine est devenue depuis 10 ans mon métier, la passion est toujours vibrante, et s’exprime à travers des projets personnels, par exemple FanFig. J’ai dirigé plusieurs hors-série de Ravages, j’ai coordonné les 3 “Grands livres de la figurine “, j’ai tourné deux DVDs que j’ai signés de mon nom… On ne peut pas dire que ces projets soient des catalogues de Figone ou de Kraken tant le nombre de marques représentées à l’intérieur est varié. En tant que coordinateur, je publierai ce que les auteurs veulent bien peindre et sculpter, à eux de choisir ce qui leur tient à coeur. Ensuite, un certain lien s’est en effet noué entre Fanfig et moi. À la fois, car j’ai écrit des articles dans presque tous les numéros, mais aussi parce que beaucoup de marques ont été sollicitées pour sponsoriser FanFig et remercier les auteurs qui écrivent des articles. 11

Et je crois que seul Figone a donné des figurines depuis la création du webzine. J’espère que ça va changer, mais la encore, depuis un mois je n’ai eu aucun retour favorable des éditeurs que j’ai contactés. Si vous voyez de la “pub“ dans ce numeros, vous saurez alors qui a répondu positivement depuis, et à quoi cela sert Alors à bon entendeur ...

Fred : T’as passé deux ans à voyager, faire le tour de l’Afrique en vélo, accompagné de Claire, alors la première question qui me vient, c’est : presque deux ans sans figurines et pinceaux, comment ça se vit? Jbt : C’est déjà pas si pire que sans maman ni fromage! Sans figurines, certes. Mais pas sans pinceaux ! Je suis parti avec dans les sacoches du papier, des encres et de l’aquarelle. Cela permet de revenir sur les fondamentaux: la lumière et la couleur! Tous les principes de base de la figurine je les ai retrouvés sur papier. N’ayant jamais réellement dessiné avant le voyage, je me suis retrouvé un peu comme un figuriniste devant le syndrome de la figurine blanche. Ce fut forcement très enrichissant pour ma pratique figurinistique, surtout en ce qui concerne la sculpture. Fred : C’est quoi qui t’as manqué le plus? Jbt :

C’est surement l’aspect spontané d’une passion. Tu as une idée, tu te mets à ton bureau, tu ne te rends pas compte qu’il est 4 heures du mat’. Là, j’ai du ronger mon frein de longs mois, avant de faire un tri draconien sur ce qui allait apparaitre sur mon bureau les semaines à venir.

Fred : Est-ce que ces deux awnnées sans figs t’ont permis de refaire une mise à plat des projets en cours et à venir, te ressourcer, de remettre les compteurs à zéro en sorte? Jbt : On va dire que de manière “générale”, le voyage m’a permis d’élargir le champ des possibles. On se rend compte qu’on se met sois même ses propres barrières, mais que la marge de manœuvre est plus large que ce que le poids de la société veut bien nous faire croire. Que ce soit administratif, familial, professionnel, .. et bien sur figurinistique, j’ai l’impression d’avoir moins de barrières. De ne pas devoir faire quelque chose qui “doit plaire”. Un petit vent de liberté... Durera-t-il ????? Fred :

Quelles ont été tes réactions quand t’as remis pour la première les pieds sous


la table et que t’as commencé à prendre un pinceau, un pot de peinture, du milliput, etc...?

Jbt : Une certaine appréhension, c’est sûr, mais qui a vite disparu. En fait, rien n’a changé. Les odeurs, les sensations, les couleurs, la matière... Comme un vieil ami qu’on a pas vu pendant longtemps, et en quelques minutes c’est comme si on s’était vu la veille. La figurine ? Pareil !

Fred : Le premier truc que t’as peint et le

premier truc que t’as sculpté à ton retour, c’est quoi?

Jbt : Après ces deux années de vie nomade, je suis rentré avec le porte-monnaie aussi sec qu’un arbre dans le sahel. Alors les premières préoccupations ont été de donner suite aux commandes qui se sont entassées en deux ans d’absence. Mais je devais avant tout redonner de l’élan au Figone. Plus tôt c’était fait, et plus tôt je pourrais faire des projets perso. Fred : As tu rattrapé ces deux ans en jetant un coup d’oeil aux figurines qui sont sorties?

Jbt : Les connexions internet étaient assez

rare, et je les aient surtout consacrées à préparer l’itinéraire à venir, papoter avec les copains et la famille. Cependant, nous sommes restés parfois plusieurs semaines dans des capitales, avec une bonne connexion Internet. J’ai donc vu passer les grosses sorties, les travaux des copains, les résultats de quelques concours. Mais j’en ai raté d’autres ! Par exemple ça fait deux mois que je connais

quickstarter, j’ai appris à Lyon que GW ne faisait plus de métal ( après un an et demi, quand même!)... par exemple. J’ai même appris hier (le 26 décembre) que GW avait ouvert un second magasin depuis à Lyon, où j’habite. C’est dire.

Fred

: On a tous vu que Figone s’était réveillé aussi, qu’est-ce que ça annonce? On a le droit d’avoir des previews? éhéhéhé!

Jbt : Mon voyage ayant duré deux ans au lieu d’un, figone a donc été en stand by niveau sortie pendant un an. L’été qui vient de passer et les mois qui ont suivi on servit à rendre disponible sur Internet des figurines qui ne l’étaient que sur salon. Mais il y a eu aussi quelques “vraies” nouveautés ! Allan est en ce moment sur un“jeteur de sort“ . Viendra un gros monstre qui a passé trop de temps dans les usines Pour plus tard, Allan va faire de l’hippopotame, de l’éléphant, du rhino... Quoi? Une influence Africaine? Oui !

Fred : En septembre, tu as sorti un “demi-

homme”, un “magicien gris”, et un “monstre des marais”, et diverses autres choses. Inspiré par des lectures?

Jbt : J’ai vu que ça a jasé sur minicréateurs C’est vrai que je suis plus à l’aise avec un pinceau qu’avec des outils de sculpture. Je ne suis pas dupe, le résultat s’en ressent, et n’est pas au niveau de ce que peut faire un Allan ou un Jacques-Alexandre. Cependant, ces deux petits bonshommes faits durant deux jours de figostage ont quand même été bien sympathiques à réaliser, et je

12

les aie rendus disponible sur le site de Figone pour ceux qui les veulent. Apparemment il y en a quelques-uns. Pas nombreux, certes, mais une figurine de plus disponible, c’est toujours mieux que rien. Surtout si elle est déjà faite. Aux autres détraqués qui agitent la bannière du copyright, je leur dis que ces figurines sont une vision possible des personnages du livre dont elles s’inspirent. Le monstre des marais est plus proche de l’idée que je m’en fait, que de celle du film, trop rosé, pas assez crado. Pareil pour le frodon à tête d’ange de Peter Jackson. Je vois le mien avec un gros nez, des grosses oreilles, un peu à la Brian Froud. (photos Sur le site de Figone)

Fred : C’est la rentrée, tu travailles sur quoi actuellement? Jbt : Un truc qui parle de mort, de bouffon, et de froufrous pour le premier semestre, et en fin d’année un autre bidule qui causera de licorne, de printemps et de transformation Fred : Un petit mot pour les lecteurs de Fan’ Fig’? Jbt : Vous avez pas des trucs à peindre plutôt que de rester derrière votre écran ? Fred : Merci à toi pour nous avoir répondu! et pis à la prochaine. Jbt: On va dire ça comme ça Pour infos, le site de voyage de Claire et Jérémie pour ceux qui veulent en savoir plus: http://voyage.jeremiebt.com/.


Le monstre des marais Jérémie Bonamant Teboul, Philippe Christin Cet article se propose de faire un compte-rendu du figostage de sculpture organisé par Jérémie Bonamant Teboul de retour de son escapade africaine du début du mois de juillet 2012 à Lyon. Ce stage est destiné à des élèves débutants ou ayant quelques bases dans le domaine, ce stage fut l’occasion de tester deux méthodes bien différentes en sculptant deux pièces éditées depuis septembre par Figone.

le sujet la seconde figurine sculptée lors de cette semaine de stage est quant à elle intégrale. On partira d’un simple fil de fer sur lequel on posera une fine couche de green stuff pour coller de la fimo.

le monstre des marais Le travail de sculpture est alors complètement différent, tout étant réalisé dans le frais. Une bonne armature, c’est la base de tout ; la première chose à faire est de construire une armature dans un fil de fer de 0,8 ou 0,9 mm d’épaisseur.

2

1

3

Afin d’éviter de faire des mesures compliquées, Jérémie se base sur l’académique utilisé pour le petit homme afin de marquer le fil au scalpel à l’endroit où il doit être plié (genoux, talons...) après avoir fait un U pour les deux jambes et le bassin 1 . Il ne reste qu’à plier les jambes pour adopter la pose souhaitée et à enfoncer le surplus de fil laissé en prolongement du pied dans un bouchon afin de solidement fixer l’armature 2 .

Le torse et les bras vont être traités par le même morceau de fil de fer, le tout venant se fixer sur l’armature prévue pour les jambes. Le fil est attaché sur un support puis entortillé sur une distance un peu plus longue que le torse. Une fois cette étape réalisée, la boucle autour du support est coupée et quelques tours peuvent être déroulés jusqu’à avoir la bonne hauteur de torse. L’académique est ici aussi utilisé comme repère visuel. Le marquage et le pliage des épaules et des coudes suivent le même principe que ce qui a déjà été fait pour les jambes. Le surplus de fil est découpé pour ne garder que le nécessaire pour fixer le torse sur le bassin 3 . 13

Il ne reste qu’à fixer les deux morceaux d’armature ensemble en pinçant le bassin entre les deux fils du bas du torse. Une fois la position correcte trouvée, un point de colle cyanocrylate est d’abord appliqué, puis une boulette de milliput est utilisée pour rigidifier la jointure. Le surplus de milliput n’est pas perdu puisqu’il est appliqué sur le bouchon en dessous des pieds. Il servira à la fois à rigidifier un peu plus l’armature, mais aussi comme base pour sculpter un rocher et pour faciliter l’extraction de la figurine du bouchon une fois qu’elle sera cuite 4 .


4

5

La tête enfin est faite à part, en prenant un petit morceau de fil de fer et en lui donnant la forme globale d’un point d’interrogation 5 . La partie qui sera fixée à la colonne vertébrale est aplatie à l’aide d’une pince plate avant d’être fixée avec une goutte de cyanocrylate sur la partie avant du torse (à l’endroit où il y aura le plus de matière, au niveau des pectoraux). Une boulette de milliput sera enfin appliquée pour rigidifier la jointure

première couche de fimo La fimo est une pâte idéale pour les travaux de sculpture dans le sens où elle ne sèche pas à l’air (enfin dans des délais raisonnables de quelques semaines à quelques mois, sinon elle aura tendance à se dessécher et à fissurer), ce qui laisse tout le loisir de retravailler sa sculpture jusqu’à être entièrement satisfait du résultat.

Elle colle très bien à une couche sous-jacente encore fraîche de fimo, mais pas vraiment à des surfaces rigides comme le fil de fer. Ce dernier étant fin, il aura également la fâcheuse tendance à couper la fimo qui est appliquée dessus si on appuie un peu fort. Il faut donc trouver un moyen de fixer la fimo sur le fil. Une fois que le milliput utilisé pour les renforts est sec (idéalement le lendemain, mais il est toujours possible d’accélérer son séchage sous une source de chaleur), on va appliquer une très fine couche de green stuff (qui lui est très collant lorsqu’il est frais et adhère donc très bien au fil de fer, mais également à la fimo) sur le fil, puis immédiatement, avant qu’elle ne sèche, coller une première couche de fimo. Pour une première sculpture, tant qu’on n’a pas les gestes sûrs qui permettent de travailler rapidement, il vaut mieux avancer par étape en s’occupant d’abord d’une jambe, puis de l’autre et ainsi de suite jusqu’à avoir entièrement recouvert l’armature 6 . Pour éviter de trop à avoir à déformer la pâte (green stuff, mais également la fimo), on pourra procéder par l’ajout de deux petits boudins, un de chaque côté du fil, plutôt que d’un seul devant l’entourer. À ce niveau il est conseillé d’attendre une heure ou deux que le green stuff ait commencé à sécher, pour éviter d’avoir la mauvaise surprise de voir la fimo se décrocher.

Pose des premiers volumes

7

jambes tels les mollets ou les cuisses) puis en colmatant les joints entre les grands muscles et en appliquant des volumes plus subtils (articulations des genoux, coudes...) 7 . Il est inutile et même déconseillé de lisser la pâte pendant cette étape du travail, on perdrait la lisibilité des volumes, mais également du temps, car il faudrait sans cesse refaire un travail de lissage après l’ajout d’un nouveau morceau de matière. Une fois qu’on est satisfait du volume général des muscles, il est alors possible d’attaquer le lissage. Attention toutefois à ne pas rendre le tout trop mou en perdant les volumes. Il est important de garder ces derniers bien visibles et au final d’obtenir des facettes bien marquées (le dessus de la cuisse est par exemple très tendu, il aura donc tendance à être bien plat).

8

En s’aidant de photos et autres références anatomiques, on va ensuite ajouter des petits boudins ou boulettes de fimo progressivement, en partant des volumes les plus importants (par exemple les muscles principaux des

6 Il est toujours possible à cette étape de rajouter de petits volumes de pâte, par exemple pour rendre les articulations des épaules plus lisibles et ainsi accentuer l’effet maigre, mais musculeux que l’on souhaite donner à ce monstre des marais 8 .

Pieds et mains La sculpture des pieds en fimo reprend les mêmes principes que ce qui a été fait en milliput pour le demi-homme. 14


9

On commence par poser les volumes et donner la forme globale du pied, puis à l’aide d’un scalpel, d’un pinceau gomme et d’une aiguille, il ne reste qu’à tracer les doigts et les ongles. Pour les mains, l’exercice est proche de ce qui est fait sur les pieds, principalement parce que ces derniers sont fermés (une sur le sol et l’autre sur elle-même). Avec des doigts dépliés dans le vide l’opération aurait été un peu plus délicate, car il aurait fallu travailler doigt par doigt sans support rigide sur lequel s’appuyer. Suivant la situation il est toutefois possible de construire un support temporaire sur lequel appuyer les doigts pendant le travail, pourvu qu’on puisse l’enlever une fois la figurine cuite 9 .

10

11

pour conclure Ce stage a été très instructif sur les différentes façons de sculpter une figurine, que ce soit une grosse transformation en milliput, sans doute plus abordable pour un néophyte, ou une sculpture intégrale permettant un travail plus personnel. Seule la pose un peu complexe du monstre des marais a finalement posé quelques problèmes aux élèves. Pour finir, l’image 13 montre mes modestes réalisations.

12

VISAGE Pour la sculpture du visage, on va procéder de la même façon, en commençant par poser les grosses masses pour le nez, les arcades sourcilières, les pommettes, le menton et les globes des yeux. Quand les volumes semblent corrects, il suffit d’affiner le travail en lissant avec les différents pinceaux. L’aiguille peut également être utilisée pour dessiner les petits détails, telles les rides autour des yeux ou les dents carnassières. Le travail sur le visage n’est en soi pas plus compliqué que sur le reste du corps, il suffit d’être plus précis et d’appuyer un peu moins fort sur ses outils 10 . Quelques cheveux sont ajoutés sur l’arrière du crâne de façon éparse. Il s’agit simplement de très fins filaments de fimo déposés au pinceau et collés par une légère pression à leur base 11 . L’image 12 montre enfin un tirage en résine du monstre mis en couleur. 15

13


Le demi-homme Jérémie Bonamant Teboul, Philippe Christin Cet article se propose de faire un compte-rendu du figostage de sculpture organisé par Jérémie Bonamant Teboul, de retour de son escapade africaine du début du mois de juillet 2012 à Lyon. Ce stage est destiné à des élèves débutants ou ayant quelques bases dans le domaine, et fut l’occasion de tester deux méthodes bien différentes en sculptant deux pièces éditées depuis septembre par Figone.

le sujet Le demi-homme propose de faire une grosse transformation en milliput sur la base d’un académique en résine. Cet exercice permettra de ne pas trop s’attarder sur l’anatomie, mais plutôt de se concentrer sur le travail des tissus, cuirs et autres métaux.

Un ou deux pinceaux gommes, faciles à trouver dans n’importe quel magasin de loisirs créatifs, permettent de lisser la pâte. La couleur de l’embout détermine la souplesse, du plus souple en blanc au plus rigide en noir. Il existe toutes sortes de formes avec des pointes plus ou moins « aiguisées ». Une aiguille enchâssée dans un vieux manche de pinceau permettra quant à elle de travailler sur les détails les plus fins.

LES OUTILS Tout le travail sera fait au moyen de différents outils 1 . Chaque outil a ses spécificités et son utilité : Le premier est relativement rigide et servira à poser la matière et à l’appuyer pour la faire adhérer correctement. Il a été fabriqué à partir d’un vieux manche de pinceau usagé et d’une baleine de soutien-gorge. Il est également possible de travailler avec un bout de bois biseauté (par exemple, un repousse cuticule recouvert de colle cyanocrylate) ou tout autre outil (les dentistes travaillent avec toutes sortes d’ustensiles très pratiques).

Enfin, un pinceau de taille moyenne, mais avec une pointe assez fine sera l’idéal pour procéder aux lissages finaux. À propos de lissage, rappelons qu’il est fortement déconseillé de manger ou même lécher les différentes pâtes utilisées pour la sculpture (que ce soit du milliput, de la fimo, du green stuff ou autre). Comme toutefois rien ne vaut la salive pour lisser, il peut être utile de cracher dans un petit récipient pour avoir à sa disposition le précieux liquide sans mettre sa santé en péril.

le demi-homme Mise en place de l’académique

1 Le second est un outil de céramiste, très pratique, car il est très rigide et pointu, ce qui permet de sculpter de petits détails ou lisser des zones peu accessibles en faisant rouler le cône sur la pâte.

La première étape de l’exercice consiste à choisir l’académique qui servira de base à notre demi-homme – également proposé chez Figone. Après avoir solidement tigé les deux pieds, la pièce est fixée à son support, fait de deux morceaux de bois, d’une vis et d’un écrou 2 . Suivant la qualité du moulage, il peut être nécessaire de retirer les lignes disgracieuses qui gêneront l’ajout de pâte. 16

2 Dans le concept proposé par Jérémie, notre petit homme possède un précieux médaillon qu’il tient dans une de ses mains et une épée – qui ressemblerait à une dague dans les mains d’un homme de taille normal – dans l’autre. Il faut donc légèrement changer la pause de notre demi-homme en lui coupant les bras pour les repositionner. Le bras tenant le médaillon est coupé au niveau de l’épaule et du coude, l’avant-bras est ensuite collé – pas trop haut pour qu’on puisse à terme voir le fil du médaillon — à l’aide d’une petite goutte de cyanocrylate dans la position désirée 3 . L’autre bras est quant à lui simplement légèrement chauffé à la hauteur de l’épaule pour ramollir la résine et tordu pour l’écarter du flanc. À noter que plus tard au cours du stage, Jérémie décidera d’écarter davantage le bras destiné à tenir la dague. Il sera simplement tordu de nouveau.


3

nécessaire d’ajouter une nouvelle boulette de milliput à la base du ventre 5 . Cette étape permet également de « raccourcir » les jambes pour lui donner un air plus trapu.

5

Les bras vont également être épaissis à l’aide de petites boulettes de pâte d’abord simplement déposées en symétrie puis lissées. Pour le bras tenant le médaillon, Jérémie a décidé de ne pas garder le morceau de résine au niveau du biceps.

Un peu d’anatomie Il est maintenant temps d’ajouter un peu de matière – du milliput dans un mélange 50/50 entre la résine et le durcisseur. Notre demihomme n’étant pas un enfant, il aura une ossature bien plus épaisse et un peu de masse graisseuse.

Il a donc mis un premier morceau de milliput entre l’épaule et l’avant-bras et l’a laissé sécher suffisamment avant d’ajouter le volume final des muscles. Comme notre demi-homme va être entièrement habillé, il n’est pas nécessaire de détailler davantage l’anatomie. Une grosse étape de lissage, d’abord au pinceau gomme puis au pinceau traditionnel

4

Il faut alors attendre plusieurs heures – au moins 4 ou 5 – pour que le séchage soit suffisamment complet pour autoriser le ponçage. Nous verrons le travail à sec un peu plus loin lors de la mise en place de la cape et le façonnage de l’arme.

Dis-moi demi-homme pourquoi as-tu de si grands pieds ? Notre demi-homme ayant de grands «panards», il va être nécessaire de complètement les resculpter (fort heureusement il ne sera pas nécessaire de refaire les mains, un exercice bien trop complexe à ce niveau du stage !). On va pour cela ajouter de la matière sur ce dernier, sur l’avant, le dessus et les côtés. Ayant un exemple tout prêt sous les yeux, cette opération va se trouver grandement facilitée.

6 On commencera par ajouter des boulettes de pâte aux endroits voulus sans s’inquiéter de lisser. Cela permet en un coup d’œil de s’assurer qu’il n’y a pas de dissymétrie entre les deux côtés et que les différentes masses sont cohérentes entre elles (une personne bien en chair est généralement « uniformément » obèse – ventre, fesses...). Après un premier lissage grossier, on répète l’opération en ajoutant d’autres volumes de plus en plus petits qu’on lissera entre chaque étape. On cherche ici à épaissir les traits de notre demi-homme tout en gardant une harmonie visuelle et un aspect réel 4 . Même si au final cette partie sera cachée derrière la cape, pour l’exercice on s’attardera à mettre les principaux volumes du dos . À mesure qu’on ajoute de la matière à certains endroits, il peut s’avérer nécessaire de retoucher des zones déjà travaillées. Dans le cas du demi-homme, il est clair qu’il manque un peu de bedaine, il est donc

est réalisée 6 . Seules quelques zones qui apparaîtront encore sur la figurine finale doivent être traitées finement. Ce sera en particulier le cas sur le bas des jambes, le demi-homme ayant de grands pieds poilus toujours nus.

Le Milliput Une fois toute l’anatomie réalisée, il est enfin possible de souffler un peu et de laisser sécher le milliput. Cette pâte a en effet la propriété de sécher à l’air libre, ses propriétés physiques changeant tout au long du séchage. Complètement frais il est très mou et adhère très bien à une couche de matière inférieure ou même à la résine. Il est d’ailleurs possible de le diluer à l’eau ou à la salive pour colmater de petites fissures ou imperfections de surface. Plus le temps s’écoule, plus il devient dur et non collant. Au-delà d’une heure environ, il devient trop sec et friable pour être travaillé. 17

Comme à chaque fois on va faire cela en plusieurs étapes, d’abord en ajoutant des boulettes aux endroits stratégiques, puis on va progressivement les lisser en essayant de toujours garder des facettes bien visibles 7 . Dans le cas des pieds on peut grossièrement considérer que celui-ci a une forme triangulaire, que ce soit vu de face (avec le petit coté vers le gros orteil) ou du dessus (il se peut que le gros orteil ne soit pas le plus long, auquel cas on créera deux triangles).


Le concept choisi prévoit de lui donner une sorte de pantacourt, une chemise à manches longues surmontée d’un veston sans manche. Une cape à capuche nouée à l’aide d’un bijou au niveau du cou viendra compléter la tenue. Plusieurs éléments en cuir viendront s’ajouter à cela, en particulier une ceinture qui servira à serrer la tunique et une petite sacoche accrochée en bandoulière.

7

Pour le pantalon donc, il suffit d’ajouter un boudin en bas de chaque jambe, dans l’entrejambe et sous les fesses pour obtenir le volume général du pantalon 10 . Il faut ensuite tracer les différents plis, en partant des plus gros jusqu’aux plus petits. Il faut toujours garder en tête que les plis ne sont pas distribués aléatoirement sur les tissus. Ils suivent les règles suivantes : Ils prennent naissance au niveau des endroits saillants, par exemple les genoux, ou au contraire aux jointures, comme l’entrejambe, lorsque deux plis se croisent, ils forment une sorte de zigzag.

8

Une fois la forme générale posée, il ne reste qu’à utiliser le scalpel et l’aiguille pour délimiter les doigts de pied. Le gros orteil prend un bon gros quart de la place disponible, on découpera l’espace restant en deux, puis chaque sous-partie en deux également. Un coup de pinceau permettra d’adoucir la forme des doigts pour les arrondir Pour les ongles il suffit de tracer une légère ligne avec une aiguille.

9

Les poils

Soit dans le frais, avant que les ajouts de volume ne soient secs, auquel cas il faudra prévoir un petit peu plus de volume au départ pour pouvoir graver les touffes de poil avec une pointe fine.

La première chose à faire est de poser la ceinture qui servira de démarcation aux autres vêtements. Celle-ci est constituée d’un simple boudin enroulé autour de la taille. Aplatir ce boudin avec l’outil à pointe rigide, puis lui donner une forme légèrement concave avec le pinceau gomme. Il ne reste alors qu’à couper proprement le bord au cutter pour donner à la ceinture sa largeur finale 9 .

L’autre solution consiste à laisser sécher le pied, puis ajouter de la matière, soit une petite boulette gravée avec une pointe, soit pour les plus courageux poser touffe après touffe et les séparer en 2 ou 3 poils.

Pour les vêtements près du corps (le pantalon et la tunique), la technique est sensiblement la même. Il s’agit d’ajouter juste assez de matière pour simuler la présence du tissu, sans toutefois ajouter trop d’épaisseur disgracieuse.

Cette dernière méthode permet d’obtenir des poils plus réalistes, mais demande plus de travail. Un petit coup de pinceau légèrement humidifié permet de fondre légèrement les poils, ce qui leur donne un aspect plus convaincant 8 .

Le pantalon

Notre petit homme a les pieds très poilus, il y a deux solutions pour les représenter.

11 Un pli ne s’arrête jamais brutalement, il ira toujours au bout du tissu, s’atténuant éventuellement sur la longueur. Une fois les plis marqués, il ne reste qu’à les lisser au pinceau gomme puis au pinceau traditionnel en prenant garde à ne pas perdre la dynamique du mouvement lors de cette phase de lissage. L’opération peut être traitée sur les deux jambes simultanément, toutefois lors du stage

10

L’habillage À ce stade, notre demi-homme est un peu trop dénudé pour aller cueillir des champignons dans les bois, il va falloir l’habiller. 18


nous avons procédé jambe par jambe pour des problématiques de durée de séchage incompatibles avec le temps nécessaire pour obtenir quelque chose de « présentable ».

14

Il n’est pas nécessaire de détailler énormément ces éléments, c’est principalement par la peinture qu’ils seront mis en valeur. Pour la pomme, une simple boule représentant le fruit a été déposée sur la hanche, et seulement ensuite un morceau de pâte bien aplati et coupé bien droit est posé pardessus. Il ne reste alors qu’à fondre la pâte représentant la poche au reste du pantalon pour que l’illusion soit parfaite.

La dernière étape sur le pantalon consiste à découper proprement le bas au cutter. Il faudra simplement prendre garde à couper les deux jambes à la même hauteur. À noter que pour garder un aspect dynamique, il vaut mieux avoir des facettes bien marquées plutôt que tout soit arrondi. La figurine gardera de sa force et cela facilitera la mise en peinture. Sur la dernière photo 11 , des boutons ont été rajoutés sur le haut du pantalon. Il s’agit simplement de deux petites boules aplaties sur lesquelles sont gravées des croix avec une aiguille.

Pour le veston et la boucle de ceinture, le principe est le même, ajout de pâte, aplanissement avec l’outil rigide et lissage au pinceau gomme 14 .

REmodelage du visage. 15

Comme notre demi-homme vit principalement dans la nature, il lui arrive fréquemment de s’accrocher à des ronces ou autres branches lorsqu’il va ramasser des champignons.

Les carottes sont de leur côté constituées de simples boulettes de pâte roulées légèrement en pointe. Déposées en dessous de la ceinture il faut légèrement appuyer pour les fixer sans trop les déformer. Il ne reste alors qu’à marquer quelques rides pour représenter la texture de leur peau, et ajouter un peu de pâte mise en forme avec une aiguille pour représenter les fanes par lesquelles elles sont fixées à la ceinture 16 .

Quelques petites déchirures ont donc été tracées avec une aiguille lorsque le milliput était encore frais pour simuler cet état d’usure.

12

Il va être nécessaire d’ajouter un peu de matière au visage, à la hauteur des joues, des lèvres, du menton et du nez afin de l’épaissir pour qu’il corresponde à l’anatomie souhaitée.

13

L’étape suivante suivra le même principe. Il s’agit de représenter la chemise en ajoutant un petit boudin en dessus et en dessous de la ceinture, puis en ajoutant quelques plis au niveau du torse et du ventre 12 . Inutile de s’attarder sur l’arrière, qui sera entièrement recouvert par la cape. La sacoche est constituée d’une simple boule de pâte sur laquelle on prendra soin de bien marquer des facettes. Une sangle façonnée sur le même principe que la ceinture est ajoutée en travers du torse, depuis l’épaule jusqu’à la sacoche 13 .

16

On en profitera pour remodeler les oreilles afin de les rendre pointues 15 . Cette partie est très délicate, car à cette échelle, le moindre dixième de millimètre en plus ou en moins peut complètement modifier la pièce. Il faut également être très délicat avec les outils, en se contentant d’effleurer la pâte. Le lissage est particulièrement important sur cette partie de la pièce, parce qu’une fois mis en peinture, le regard du spectateur sera immédiatement attiré à cet endroit. Comme toujours, il faut cependant faire attention à ne pas faire perdre trop de force au modelage en atténuant trop certaines transitions.

Quelques details. Avant d’attaquer la cape, il reste quelques détails à ajouter, par exemple une pomme dans la poche et quelques carottes accrochées à la ceinture. 19

Retour à la chemise et à la jaquette. Il est maintenant temps de revenir sur les manches de la chemise sur lesquelles sont ajoutés des plis. L’objectif ici est de donner un côté un peu bouffant figurant un tissu plus fin que celui du pantalon ou de la jaquette.

17


18

19

20

Il ne reste alors qu’à rajouter des morceaux de pâte pour combler les trous et rejoindre les plis entre eux 18 . L’outil rigide servira à poser les masses, les pinceaux (gomme et traditionnel) à lisser la pâte et l’aiguille à marque les creux et à obtenir des plis bien rectilignes - seule la gravité terrestre agit pour les marquer, il n’y a pas de raison qu’ils forment des courbes .

21

Le côté gauche de la jaquette est également ajouté sur le même principe que ce qui avait été fait pour le côté droit. Des boutons, constitués d’une simple petite boulette aplatie, sont ajoutés sur ce côté de la jaquette 17 .

Après séchage complet de la cape, il est temps de s’attaquer à son ponçage. On utilisera dans un premier temps le scalpel pour couper et râper avant de faire les finitions au papier de verre fin. L’objectif de cette étape est d’obtenir une cape avec des plans bien nets et droits, qui faciliteront le travail de peinture 22 .

Après avoir laissé complètement sécher la figurine pour avoir une base de travail solide pour la suite, il est temps de s’attaquer au dernier gros morceau de cette sculpture.

À ce stade, il apparaît que la cape est un peu courte puisqu’elle ne couvre que le veston, ce qui ne correspond pas à son utilité première de protection contre la pluie et le froid. Il va donc être nécessaire de rajouter de la matière pour la rallonger à la bonne taille. Ayant pour repère les plis du haut de la cape, cette opération n’est pas très compliquée, il suffit en effet de prolonger les plis existants 19 .

La cape est nouée autour du cou et tombe depuis les épaules le long du dos. De ce fait, elle va former de nombreux plis. Pour se faciliter la vie, on va donc directement poser des boudins de pâte directement à l’endroit où se situeront les principaux plis.

Avec l’outil rigide, il faut bien veiller à ce que le bas de la cape soit bien droit 20 . Afin de donner un peu de dynamisme à la figurine, Jérémie a décidé de rajouter un morceau de cape semblant voler dans un vent imaginaire.

Ajout de la cape.

Sur le même principe que pour le rallongement, il suffit de rajouter un peu de matière et le mettre en forme de façon à obtenir l’effet voulu 21 . Ce morceau sera découpé par la suite pour faciliter le moulage de la pièce.

23

20

22

La capuche Le travail sur la capuche suit le même principe. On commence par ajouter une boulette de pâte de la taille désirée qu’on met en forme grossièrement avec l’outil rigide. Avec les autres outils (principalement l’aiguille, très pratique pour les très petits plis de la capuche), il ne reste qu’à mettre la touche finale au travail des tissus 25 .


DERniere opération,l’épée Le travail de l’épée va se faire principalement par ponçage, grattage et découpage. Il est donc nécessaire d’avoir une base de travail très dure, qui ne cassera pas trop facilement. Le moyen le plus simple pour obtenir cette propriété est de mettre plus de durcisseur (pâte grise) dans le milliput (une proportion de 40/60 par exemple) et de faire sécher la plaque rapidement sous une ampoule de 60W par exemple.

Un dernier coup de scalpel et la lame est terminée 25 . Il ne reste qu’à coller la lame sur la main, ajouter une petite boulette pour représenter le pommeau et éventuellement sculpter une petite gemme pour finir cette pièce. L’image 26 montre le travail terminé.

24 26

Enfin, dernière astuce, en écrasant la pâte entre deux morceaux de carte plastique, on obtiendra une plaque très lisse et régulière, idéale pour ce type d’accessoire. Alors que la pâte est encore fraîche, on commence par découper grossièrement la forme de la lame et de la garde de l’épée à l’aide du scalpel 24 . Une fois le milliput sec, on va utiliser le scalpel pour affiner le tranchant de la lame. Pour décoller le milliput de la carte, il suffit de la plier légèrement.

25

21


grimoire relié Niels Malasoma Un pas à pas sur la réalisation d’un grimoire, qui trouvera sa place au fond d’une bibliothèque, sur un lutrin de scribe ou, comme ici, aux côtés d’un space marine !

C

e tutoriel s’inscrira sur une série à plus ou moins long terme visant à vous détailler la modification quasi complète d’un Space Marine tactique en un fier porte-étendard Dark Angel. Cela me permettra de vous montrer différentes techniques, comme la création d’une épée ou d’une robe, ou d’en revoir certaines sous un autre angle, comme une bannière légèrement plus complexe. Dans ce numéro, je vais vous détailler la réalisation d’un genre de grimoire.

J’imprime ensuite la forme de la couverture dans la pâte à l’aide d’un gabarit en papier 4 . J’en profite également pour couper l’excédant de Milliput avant qu’il ne durcisse. Une fois le milliput dur, la plaque est détachée délicatement, coupée en suivant les marques 5 et les deux parties fixées sur un bouchon 6 .

Je coupe ensuite la pâte en excès en prenant soin de laisser une marge sur mon angle. Je dégrossis ensuite une forme, que je viens affiner à la lame 8 , puis au pinceau gomme. Je rajoute deux petites boules de Milliput 9 que je coupe en petites pointes. Enfin, je pose une dernière boulette que je coupe en triangle 10 Je répète ensuite les mêmes étapes pour les 3 coins restants. Une fois durcis, je les ponce pour égaliser leurs épaisseurs et bien marquer l’angle droit extérieur 11 .

La couverture Sur un morceau de carte plastique, je commence par fixer un U avec de vieilles lames d’X-ACTO. Notez que de la carte plastique de 0,5mm conviendrait tout aussi efficacement.

1

3

5

6

Je pourrais arrondir les arêtes et m’arrêter là, mais je pense qu’un peu de décoration sera du plus bel effet – dans le cas présent, des protèges angles. Je pose donc une boule de Milliput sur un angle, que j’écrase en la faisant bien déborder sur l’extérieur 7 .

11

12

13

14

2

7

8

9

10

4

J’applique ensuite un peu de vaseline sur la carte, et pose une boulette de Milliput 1 . Je laisse un peu la pâte durcir (30 minutes) et l’étale grossièrement avec mes doigts 2 , avant de la lisser avec un bout de tube 3 .

22

On notera que les motifs peuvent perdre en finesse ; si le besoin s’en fait sentir, comme dans mon exemple, n’hésitez pas à les affiner d’un coup de lame. Je retourne ensuite les couvertures, et applique une autre boule de Milliput que j’écrase 12 et que je découpe en L dans le coin supérieur 13 . Je procède de la même façon pour les 3 autres angles 14 . Je passe ensuite à la tranche.


La tranche Je commence par couper deux morceaux de cartes plastiques, que je colle entre les deux couvertures 15 . Cette épaisseur sera celle de votre ouvrage (2mm dans mon exemple). Je viens ensuite combler l’espace du côté de la tranche avec du Milliput. Notez que je laisse 1mm de chaque côté. Une fois dur, j’applique un boudin de pâte que

Une fois la pâte durcie, j’affine l’arrondi de la tranche. Il est temps de passer aux pages.

Les pages 21

23

20

15

16

22

J’applique du Duro entre les deux couvertures que je lisse. Pendant que la pâte est encore fraîche, je la marque avec une lame de façon à simuler les pages 20 . Enfin je coupe l’excédent de Duro sur les deux profils.

24

Renforts métalliques 17

18

je mets en forme du mieux que je peux 16 . La délimitation entre la tranche et la couverture est ensuite marquée à l’aide d’un pinceau gomme 17 18 . En vue de profil, je lisse mon Milliput, puis le découpe en arrondi, avant de le lisser au pinceau gomme. J’en profite aussi pour finir mon marquage 19 .

19

Je commence par poser deux boudins de Milliput sur la couverture, que j’écrase 21 . La pâte est laissée à prendre un peu, puis je découpe mon motif, que j’affine au pinceaugomme 22 . J’applique le même procédé autour de la tranche 23 . Les charnières sont faites de deux boulettes de Milliput comme sur la photo 24 que j’arrondis. Avant que la pâte ne soit complètement dure, je divise l’articulation avec une lame pour simuler l’articulation des charnières. Pour finir, j’applique des mini boulettes de Milliput pour faire des rivets 25 .

couverture, mais faute de temps, je m’arrête ici pour le moment.

Un petit aperçu du grimoire en place cidessous.

Une grosse pensée pour Marie C., ne t’en fait pas, ça va s’arranger.

Ce tutoriel est maintenant terminé. On peut toujours ajouter de la décoration, tel qu’un ruban marque-page, ou un motif sur la

À bientôt pour la suite !

23

25


socle de Tzeentch Christian “Wolidor” Hardy Pour le Golden demon francais, j’ai souhaité faire une figurine entièrement sculptée dans un registre “monstrueux”, et c’est peu de le dire. La sculpture ayant été finie, il ne me restait plus qu’à faire le socle !

A

yant eu quelques semaines auparavant l’opportunité de croiser Mathieu “Blabla” Rouèche et ses socles “aériens”, c’est décidé, cela sera dans le même style !

Concept et matériaux

Histoire de voir ce que cela peut donner, je fais au préalable un petit croquis “vite fait” (admirez ce trait vif et précis... !) :

Évidemment tout cela ne servit quasiment à rien, car à la fin de mes recherches “décoresques” j’ai trouvé LE Graal ... (enfin pour un figuriniste en galère c’est le Graal !) : des écorces, trouvées sur une plage dans les Landes, un énorme tronc avec une écorce très épaisse...

À cette étape j’ai raté quelque chose de crucial dans la construction du décor... l’évider. En effet, très rapidement je me suis rendu compte qu’il faudrait que je lui fasse une petite cascade et de l’eau sur le fond ... j’y reviendrai plus tard.

Construction

2 Depuis j’ai un regret, c’est de ne pas l’avoir entièrement dépouillée (elle est aussi belle recto que verso) ! Je sors donc de mes tiroirs,tout le matos nécessaire, Milliput, Fimo (pour faire la roche ...), ardoise (pour avoir des arêtes bien tranchantes), liège (pour l’armature) et tige d’acier (pour l’armature de l’armature ^^’)

Au Golden Demon il y a un règlement donc ... (Hmm que veut donc dire “...” ... ^^’ ) Donc, un règlement, ce dernier stipule que les figurines doivent être mises sur leurs socles d’origine. Je place donc avant toute chose, le socle plastique 1 .

3 Bref, je place dans le socle mes armatures métalliques et les forme légèrement pour “accueillir” l’écorce 2 . Je lui fais “prendre la pose” avec la figurine dessus pour bien la positionner et prends des repères pour y faire les perçages 3 .

1

Je rajoute plusieurs petits morceaux pour que la figurine soit bien stable, je m’aide de milliput pour que ce morceau ait une meilleure adhérence et aussi par souci de solidité ! 4 24


4

La cascade

Comme je l’ai dit plus haut, il fut un moment où j’ai souhaité mettre de l’eau sur le fond... Malheureusement pour moi je n’avais pas prévu le coup (je voulais à la base faire un fond avec des os et des flammes .... J’aurais dû je pense... Toujours écouter son premier ressenti !). Pour le coup je me suis aidé de ma Dremel (ahhh ce cher outil de boucherie figurinistique !) pour ne garder que les bordures (cf. règlement du GD). Boucherie ? Qui a dit boucherie ? Que nenni ! 5

Voici le socle avec la figurine presque finie, cicontre. Pour les finitions, j’ai rebouché les trous et le fond pour l’étanchéité (pour la résine qui sera coulée) avec du milliput. Je rajoute sur différentes zones des résidus d’ardoises mélangées avec du sable très très fin, en particulier au niveau des pattes pour faire une jonction “propre” entre la figurine et le socle. Idem pour faire le fond de l’eau, Milliput puis saupoudrage de sable + résidus d’ardoise.

La peinture

5

6

7 Après avoir fait sauter le socle (et surtout les bordures), je rajoute autour des armatures visibles d’autres petits morceaux d’écorce pour combler les vides et créer ainsi la petite grotte 7

S’ensuit, la peinture... Je le répète encore une fois, se référer à ses envies, ressentis, «visions». Pourquoi je dis ça ? Car lors du sous-couchage à la bombe noire, certains endroits pas encore secs ressortaient plus que d’autres qui ressortaient comme de la pierre volcanique... coup de foudre. Sous-couche blanche pour un préombrage (ou plutôt prééclairage). La peinture de la “pierre” ne se fit essentiellement qu’à l’Encre Verte et Bleue Prince August, rouge et jaune pour donner certaines nuances au socle, le tout mélangé pour avoir du Cyan, violet, vert et autres couleurs “Tzeentchiques”, et un léger effet satiné. Ces couleurs sont passées en lavis dilués sur les éclaircis, donc zones “blanches” apportées par la sous-couche blanche du préombrage. Pour les ombres, elles ont été reprises avec de l’encre noir prince August. Pour l’effet “roche volcanique”, déjà un peu rendu par le satiné des encres, je rajoute donc “au feeling” sur certaines extrémités du Tamiya X-18 avec un léger dégradé. Le filet d’eau est réalisé avec de la fibre optique formée puis tartiné de Gloss Heavy Gel Liquitex. L’eau est réalisée avec de la résine Crystal GEDEO. 25


Making of AGORA miniatures Thomas David Les figurines AGORA miniatures s’amusent à revisiter la Mythologie grecque à la sauce Manga/SF.

L’

idée de départ c’est de transposer des personnages connus de tous en leur insufflant une dose de modernité. J’avais envie de casser un peu les codes classiques grecs et de faire de nombreuses références à la culture «Geek “ en y ajoutant le côté futuriste ou manga, pour le fun. Cette lecture me permet une très grande liberté, ce qui est très agréable pour une gamme personnelle réalisée sur mon temps libre.

Les premiers volumes

Voici un petit making of des figurines Agora que j’ai pris la peine de shooter avec mon appareil photo.

Une fois la pose déterminée et les volumes du corps réalisés, j’ai ajouté les détails d’armure. Pour Cassandra le voulait marquer son appartenance à la gamme en faisant

Pour mes figurines personnelles, je n’ai pas toujours d’idées précises. Je me garde le droit de chercher un peu et d’étudier différentes possibilités, c’est pourquoi les bras sont laissés au stade de fil de fer 1 à 4 .

La recherche des details

correspondre le motif de son cimier au logo de la gamme. J’aime bien crée des liens visuels comme ceux-là.

LES FINITIONS Pour son arme, je me suis amusé à reprendre le sabre laser de Star Wars et d’en faire une lance parcourue d’éclairs faisant référence à Zeus et aux armes énergétiques de Games Workshop 5 .

Cassandra Cassandra est la toute première figurine réalisée pour la gamme. Je voulais prendre le thème de l’Hoplite que l’on voit sur les vases grecs qui conservent des traces de peintures. On y voit souvent les guerriers représentés nus et armés pour le combat. Pour la figurine je voulais garder l’aspect dénudé ainsi que l’armement traditionnel des Hoplites, le casque, la lance et le bouclier.

L’armature Cassandra

Babydoll

1

2

Athéna

5

Stephanos StephanosAdonis adonis

Ajax 2.0

Hoplite d’une Alphafigurine féminine Déesse de la guerre Hoplite Alpha Colossus Nouvel Espoir L’attitude est très 43 mm 12 € 66 mm 15 € 56 mm 12 € mm - 15 € 31 mm 10 € importante, et comme c’était la première de Stephanos Adonis est la deuxième 48 figurine ma gamme je voulais prendre mes marques de la gamme. Il a été réalisé en parallèle de et me servir du style manga, je me suis donc Cassandra, c’est son pendant masculin. inspiré des poses de figurines des garages kits. Armature et recherches Figurines résine finement détaillées inspirées de la Mythologie Grecque dans un La position fait même référenceen à une figurine de volumes . style manga/SF. Chaque modèle est un tirage limité à 300 exemplaires. de Cammy de «Street Fighter ». Il fallait que À l’inverse de Cassandra, je voulais explorer 4 3 ce soit sexy. une attitude plus classique pour lui et me 26

FIGURINES DISPONIBLES SUR


servir de statues grecques classiques pour sa pose. Je ne voulais pas représenter de sexe même s’ils sont nus, je me suis donc inspiré des mutilations d’Othon dans la »caste de méta barons », de Jodorowski et Gimenez. On ne sait donc pas si c’est une blessure ou une mutilation volontaire.

Les premiers détails Pour son visage aussi je voulais reproduire le visage grec classique avec un nez dans le prolongement du front et une petite bouche pulpeuse. Mais le fait de le transformer en masque le rend beaucoup plus énigmatique et menaçant. Et ça contraste avec son cops dénudé 6 à 9 .

15

ATHENA

10

6

Je me suis amusé à travailler une musculature hypertrophiée et non réaliste, avec de très larges épaules et un petit bassin. C’est le genre de déformation courante dans les mangas et les comics 11 à 14 .

7

les détails se précisent A l’origine je voulais qu’il ait un radiateur entre les jambes, pour rester dans cette idée de nudité malgré sa peau de métal qui fait référence à Colossus des X-Men.

Athena est la première Déesse traitée dans la gamme. Pour cette Déesse j’avais une idée assez précise de ce que je voulais obtenir. Je me suis concentré sur une attitude de leader, la lance brandie en avant. Je voulais aussi des jambes robotiques qui donnent une impression étrange. C’est une déesse, elle est libre d’apparaître comme elle veut devant les humains et c’est un peu plus élaboré que de simples cnémides. J’ai aussi décidé de respecter l’image que l’on a d’elle. J’ai donc relevé son heaume sur sa tête, j’ai fait une lance et un bouclier où l’on voit apparaître ma version de la méduse 16 .

volumes principaux Le casque a été fait séparément, cuit, puis installé sur le corps non cuit

8

9

Les finitions Pour le reste, comme c’est un hoplite il reprend le même type d’équipement que Cassandra.

Les dernieres modifications

11

12

Pour le faire encore plus correspondre à une statue grecque, j’ai retouché la figurine en posant son bouclier au sol 10 . Il est devenu plus statique, plus « statuaire “

AJax 2.0 Ajax 2.0 est la troisième figurine de la gamme. Je voulais faire une grosse figurine très musclée et très éloignée des proportions classiques. Vraiment dans un délire manga. Dans les jeux vidéo, dans les catégories de personnages il y a toujours un colosse.

13

14

Mais au final il a eu besoin d’un peu de tissus parce qu’il faisait trop métallique. Je lui ai donc rajouté un pagne 15 .

16 27


Cassandra

Babydoll

Athéna

Stephanos Adonis

Ajax 2.0

Hoplite Alpha 43 mm - 12 €

Nouvel Espoir 31 mm - 10 €

Déesse de la guerre 66 mm - 15 €

Hoplite Alpha 56 mm - 12 €

Colossus 48 mm - 15 €

Figurines en résine finement détaillées inspirées de la Mythologie Grecque dans un style manga/SF. Chaque modèle est un tirage limité à 300 exemplaires.

FIGURINES DISPONIBLES SUR

W W W . AG O R A M I N I AT U R E S . C OM


Galeries

Yanioch Adrien Fabre

Peinture TrophÊe d’or Eden lors du grand concours online 2012


Inquisiteur, mode d’emploi Baal Moloch

# 22

# 23

# 24


Conseils de rédaction d’un article  Vous écrivez un tutoriel, soyez précis et concis sur les termes que vous employez. N’oubliez jamais que vous vous adressez à tous les publics, débutants comme initiés : inutile donc d’abuser de références obscures, d’abréviations ou d’anglicismes qui peuvent dérouter les néophytes.  Évitez le narcissisme involontaire : privilégiez les formes passives (ceci a été peint) plutôt que la première personne (j’ai peint ceci...), ou adressez-vous au lecteur (peignez ceci...). Tout le monde est bien conscient que vous êtes l’auteur de l’article...  Relisez-vous bien pour éliminer les fautes et améliorer la diction, vous éviterez un travail fastidieux à l’équipe de rédaction.

Donnez un titre clair et concis à votre article.  Rédigez une courte introduction (250 signes max.) explicative de votre travail, qui sera affichée en dessous du titre.  Structurez si possible votre article en parties distinctes auxquelles vous donnerez un titre concis, pour aérer votre texte et donner des points de repère bien visibles aux lecteurs.  Indiquez (de préférence) dans vos articles vos nom, prénom, pseudo­nyme, ainsi que votre site web si vous en possédez un, que nous puissions vous créditer correctement.

Numérotez vos clichés et faites-y référence dans votre texte.

infos pratiques sur le webzine Qu'est-ce que Fan' Fig' ? Le but de Fan’ Fig' est simple, pas une révo­lution en soit : c'est juste un webzine gratuit au format .Pdf qui souhaite : traiter de pas à pas de sculptures et de peintures ; présenter des illustrations. Le tout ayant pour thème les univers de la Science-fiction et du Médiéval-fantastique. J'ai volontairement mis les thèmes historiques et civils de côté pour le moment, car pour ma part je pense que ces thèmes sont largement déjà abordés dans d'autres magazines. Mais la porte n'est pas complètement fermée... En ce qui concerne la parution de Fan' Fig, c'est un trimestriel dont les dates de sorties seront les 21 Mars, 21 Juin, 21 Septembre et 15 Décembre. pourquoi le nom de Fan' Fig' ? Fan' c'est pour Fantastique, Fantasy (pour les thèmes de figurines) et Fanatique (ce sont tous ceux qui participent de près ou de loin au webzine et qui le lisent) et Fig' pour Figurine. Qui ? Quoi ? Comment ? L'intérêt principal de ce webzine, c'est que tout le monde peut se proposer pour faire un article. Fan' Fig' a pour but d'être fait par la communauté, pour la communauté et un plus large public. Les mots d'ordre sont plaisir, partage, entraide et encore plaisir ! Le seul impératif est de savoir manier les outils nécessaires, et avoir un APN. Pour l'écriture pas de panique, une équipe sera toujours là pour vous rassurer et corriger sur l'orthographe, la grammaire et la mise en forme. Les thèmes des articles sont libres, rien ne sera imposé ! Le but est de proposer le sujet du moment et de partager et d'expliquer son approche, sa sensibilité : pourquoi j'ai fait ceci comme cela, etc. Bref, quelque chose de très ouvert ! Cependant à chaque numéro, je pourrai vous contacter directement pour vous demander un article, ou lancer un appel sur un thème précis. Rémunération Une chose que j'ai souhaité c'est de bannir la notion d'argent. En d'autres termes com­prendre

qu'un auteur ne sera jamais rémunéré en €uros. À la place, grâce à l'immense soutien de Jérémie Bonamant Teboul et grâce aux encarts publicitaires, tous les auteurs seront remerciés en figurines ou tout autre matériel comme des pains de Fimo, des pinceaux gomme, etc. De base, chaque auteur est sûr d'avoir une figurine issue de la gamme à Jérémie. D'autres figurines ou matériels viendront s’ajouter en fonction du succès des encarts publicitaires. Les encarts publicitaires Dans Fan' Fig' il est possible de réserver des encarts publicitaires. Ces espaces s’adressent à tous ceux qui veulent faire la promotion de leur travaux aussi bien en sculpture, peinture, mais aussi annoncer divers tournois. Le principe est simple, plutôt que de payer un encart d'un point de vue monétaire en €uro, un espace sera payé en figurines ou matériel selon votre choix : - Un encart en A8 Portrait ou paysage (50 mm x 75 mm) : 1 figurine ou 3 pains de Fimo 56g ou 1 pinceau gomme. -U n encart en A7 Paysage (H 75 mm x L 105 mm) : 2 figurines ou 5 pains de Fimo 56g ou 2 pinceaux gomme. - Un encart en A6 Portrait (H 150 mm x L 105 mm) : 3 figurines ou 7 pains de Fimo 56g ou 3 pinceaux gomme. Il est tout à fait possible d'adapter les quantités, comme par exemple pour un A6 : 1 figurine, 3 pains de fimo de 56g et 1 pinceau gomme. Dans ce caslà, me contacter par email. Pour ceux qui sculptent et veulent réserver un encart, ils doivent fournir des figurines de leur propre gamme. Par contre pour tous les autres, vous êtes libres de fournir ce que vous voulez. Préférez piocher dans le vivier des sculpteurs indépendants. Comme expliqué un peu plus haut, ces figu­rines vont me permettre de remercier tous ceux qui écrivent les articles. C'est logique quelque part !

Deadline L'équipe doit recevoir les textes et photos un mois et demi avant la parution du numéro, pour avoir le temps de faire la mise en page. Fenris qui s'occupe entre autre de cette partie aura le temps de s'y consacrer sans être trop sur la brèche. Entre les relectures, les échanges de mails avec les auteurs pour voir deux trois choses, s'il y a lieu, pour la mise en page et les échanges permanents entres les membres de l'équipe, il nous faudra bien tout ce temps-là ! Photos et textes - Pour les photos, penser à avoir un bon éclairage et une résolution maximum pour que le maquettiste ne s'arrache pas les cheveux ! - Prévoyez une photo qui puisse illustrer votre article dans sa globalité, ou présenter le résultat final. - Pour les textes, on ne vous demande pas de faire une rédaction comme à l'école ou un roman, mais de développer en expliquant vos idées, approches, partis-pris bref, vos choix. Le texte viendra de lui-même naturellement. Et comme expliqué auparavant, nous sommes là pour vous aider lors de la relecture. - De même que pour la photo, un paragraphe de 2/3 lignes comme préambule à votre article sera apprécié. Vos contributions sont à envoyer à : fanfig.webzine@gmail.com Et maintenant ! C'est un projet qui je l'espère vivra longtemps et plus encore... Je ne sais pas où cela va nous mener, mais il y a un défi et de l'excitation dans cette aventure. Je n'ai pas lancé Fan' Fig' pour faire deux numéros mais bien plusieurs, qui se poursuivront je l'espère au fil des années ! Fred


o en prochain numĂŠr deadline 28

juin 2013 mai


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.