juin 10
n0 2
LE
WEBZINE
DE LA
athĂŠna tutoriel transparence
David & goliath
Orc
alex
FIGURINE FANTASTIQUE
édito
Salut à toutes et à tous !
Voilà le numéro 2, troisième du nom ! Et l’aventure Fan’ Fig’ continue sur sa lancée. Si pour ce numéro il y a moins de pages, ce n’est pas pour me déplaire. Les plus de 50 pages du précédent numéro m’ont littéralement surprises et je dirais que pour ce FF no2, le format est plus facile à lire. Avec trop de pages, on a tendance à mettre de côté certains articles alors qu’avec ce numéro 2, on peut tous les lire sans se casser les yeux sur un écran, ou les imprimer sans passer un jeu complet de cartouches d’imprimante. Alors ! pour ce numéro, on retrouve les ingrédients que Fan’ Fig’ adore : des articles pour tous les niveaux, de débutant à confirmé, des tutos rapides avec plus ou moins de simplic ité à réaliser pour ceux qui souhaitent titiller la sculpture avant de se lancer pour de bon, des trucs et astuces de peinture... bref moult infos pratiques. Cependant, un coin du webzine ne trouve pas preneur à ma grande surprise ; la galerie. J’aurais cru que celle-ci serait régulièrement alimentée, mais en fait non. A vrai dire je ne m’en explique pas trop les raisons. A voir dans les prochains numéros, mais c’est une section qui, je pense, pourrait disparaître si elle reste dans l’état, ou alors il va falloir y apporter du changement. A méditer donc... Pour conclure cet édito, comme d’habitude des remerciements à tout le monde, à tous ceux qui écrivent des articles et qui partagent leurs connaissances, à tous ceux qui nous lisent, à tous ceux qui font vivre cet univers si partic uliers ET qui se bougent énormément en ce moment. Je pense surtout à la quarantaine de personnes qui se sont auto-enchaînées pour notre plus grand bonheur! Bref, merci à la communauté! Bonne lecture à toutes et à tous!
Fred
Vous n’avez pas le temps de peindre ? Vos figurines prennent la poussière ?
v Peinture de Jeu v Figurines d’exposition v Sculptures originales v Conversions...
www.fenriscorp.blogspot.com - iron.wolf@neuf.fr
© 2009 François Pillot
Confiez-les à un professionnel !
Au sommaire de peinture
no2 sculpture
Guerrier Orc
4
David & Goliath
12
Garde de Catachan
8
Ailes & musette
16
10
Lames en Fimo
18
Robe d’Athéna
galerie
Illustrations
24
Figurines
27
Custodes
20
Béret vert
22
littérature
Inquisition, mode d’emploi
28 Fangus
Figus
La Team Fan'Fig' Chef de projet Frédéric "Fred" Richard Direction artistique François "Fenris" Pillot Relecture & hébergement Fredérick "Atorgaël" Pilling Illustrations Fangus & Figus Loick “Greencat” Muzy
3
Les photos et textes appartiennent à leurs auteurs et ont été gracieusement mis à disposition de Fan' Fig'. Reproduction autorisée sur papier et pour usage personnel seulement, strictement interdit à la vente. © Fan' Fig' 2009-2010 - tous droits réservés. - Contact : fanfig.webzine@gmail.com
Guerrier Orc Jérôme “ Myrddin ” Servais Le moins que l’on puisse dire sur cet Orc Métal Modeles (http://www.metal-modeles.com/), c’est qu’il s’agit d’une figurine de poids. J’étais parmi les premiers à m’offrir la bête et les exemplaires étaient entièrement en métal. Cela fait quand même une figurine de plus de 300g.
À
l’heure actuelle Métal modèles a modifié les tirages de l’orc, le buste est maintenant moulé en résine ce qui réduit considérablement son poids. Mais ayant un des premiers tirages j’ai dû faire avec. Cela a grandement orienté le travail de peinture que j’ai effectué. En effet j’ai très rapidement décidé de ne pas faire de socle travaillé et de simplement utiliser celui fourni dans la boite. Ce choix est discutable, mais les contraintes de fixation et le travail supplémentaire que m’auraient demandé un socle à la mesure de ce colosse m’ont vite découragé. C’était la première fois que je m’attaquais à une figurine de ce gabarit, ceci explique peut-être cela. Le schéma de peinture que j’ai utilisé s’est imposé comme une évidence. Depuis plusieurs mois, je voulais utiliser une illustration de Paul Bonner (http://www.paulbonner.net/), le «Frost Giant» comme source d’inspiration. Je n’avais cependant pas trouvé de figurine qui fasse l’affaire jusque là. Paul Bonner a un style très personnel qui ne se marrie pas forcément bien avec une peinture en 3D. Ce travail c’est révélé ardu mais passionnant.
La peau
Pour appliquer mes couleurs de bases, j’ai décidé de suivre une astuce glanée auprès d’amis peintres historique: je ne pose pas une seule teinte en guise d’aplat, mais j’essaye dès le départ de placer lumières et ombres pour me faciliter le travail par la suite. Les teintes que j’emploie sont le Graveyard Earth GW, le Komando Kaki GW et du Komando Kaki GW + ivoire PA. Sur ma base blanche je travaille en lavis assez dilués, en utilisant alternativement les trois teintes que je fonds grossièrement dans le
frais. Le but n’étant pas d’avoir des transitions impeccables à cette étape, mais de faire une mise en lumière approximative. Si l’on part d’une base de peinture claire, on devra passer de nombreuses couches de peinture pour ombrer et inversement si on part d’une couche de base sombre. Ce ne sera pas le cas ici. Cette astuce fait donc gagner beaucoup de temps surtout pour des figurines de cette taille, il faut cependant avoir de bonnes notions d’éclairage et de mise en volume. Dans mon cas le Komando Kaki GW me sert de teinte intermédiaire, le Graveyard Earth GW de première ombre et le Komando Kaki GW + Ivoire PA de première lumière.
Avec le recul ce test c’est révélé intéressant même si j’aurais pu pousser encore plus les contrastes à ce stade. Je commence alors le travail de la peau par le visage. Je reprends mes teintes de base auxquelles j’ajoute du noir pour ombrer, et de l’ivoire PA pour les lumières. L’ivoire PA est une teinte très intéressante parce qu’elle contient du jaune, couleur chaude qui a naturellement tendance à attirer le regard. Je l’utilise préférentiellement au blanc pour éclaircir, ce dernier est simplement utilisé pour des points de lumière plus prononcés. Sur ma palette j’ai un échantillon de teintes (six à huit) allant du noir au blanc pur et regroupant toute les variations de teintes incluant mes couleurs de bases. Je ne cherche pas pour le moment à amener de nuance dans la peau, ce travail sera effectué par la suite. Ce traitement donne à la figurine un rendu assez monochrome 2 , l’intérêt est vraiment de se limiter à une mise en volume, Les nuances et la vie seront amenées par dessus grâce à de nombreux glacis.
1 Ainsi par exemple le ventre qui est quasi totalement dans l’ombre, à cause de la position ramassée de l’orc, n’a reçu que du graveyard earth, tandis que le visage, étant le point focal de ma figurine, est traité exclusivement au Komando Kaki GW + Ivoire PA. Si on regarde attentivement, on constate que les ombres que l’on voit ne sont pas dues à la photo mais bien à la peinture 1 .
4
2
3
La difficulté de suivre l’illustration de Paul Bonner, est qu’il n’utilise pas de teintes préférentielles pour ombrer ou éclaircir.
Les bleus et les bruns violacé qu’il utilise se mélangent et se marient harmonieusement sur l’ensemble de son illustration. Je vais devoir biaiser, pour rendre l’ensemble lisible. Préférentiellement j’utilise du bleu très clair pour les extrémités (oreille, narine, doigt....) et certaines lumières. Concernant les parties plus sombres je vais plus axer sur les bruns violacés. J’essaie cependant de ne pas être trop systématique dans ce schéma. Ayant déjà posé mes contrastes avec des teintes neutres, mes glacis vont juste apporter de la profondeur et de la vie à la peau 3 .
4 Ayant toujours à portée de pinceau mes teintes de base, cela me permet de corriger lorsque j’ai la main trop lourde sur les nuances. Je prends bien soin de faire ressortir le travail de lumière sans le recouvrir. Mes bleus proviennent de la gamme de bleus de Games Workshop, avec une préférence pour l’Ice Blue dans les lumières. Les bruns violacés sont essentiellement dus à des mélanges de rouge, brun, bleu, violet, en fait tout ce qui me tombe sous la main. Je fais plusieurs mélanges de couleurs différentes qui apporteront de la subtilité à mes teintes. Pour le moment j’ai seulement traité le visage. Je procède de la même manière pour le reste de la peau, mise en volume puis colorisation. Je commence par le bras gauche, je travaille toujours mes lumières avec le même échantillon de teintes que pour le visage, mais en insistant plus sur les ombres 4 . Je fais en sorte de ne pas poser de lumières trop fortes sur les bras et les cuisses par rapport au visage 5 .
5
J’évite également de trop monter mes lumières sur le torse 6 . C’est durant cette étape de peinture que la petite astuce que j’ai utilisé pour poser mes couleurs de base se révèle la plus utile.
6
Pour apporter les nuances de couleurs sur le bras je vais poser du bleu sur les jointures des doigts, le coude et le haut des deltoïdes. Je ne mets sciemment pas de bleu sur les muscles du haut de l’avant bras, pour éviter un effet de bichromie trop prononcé entre le bleu et les bruns violacés. Les bruns violacés viennent approfondir les ombres et les teintes intermédiaires. Je prends garde néanmoins de laisser à une partie de la peau sa couleur d’origine. La transition entre les nuances chaudes et froides est facilitée par le passage par ma teinte de base plus neutre. Je m’aperçois que mes couleurs sont trop tranchées, notamment le bleu, je vais atténuer le tout avec des glacis de Komando Kaki GW. Cela permet de donner la sensation d’une peau colorée et non pas de couleurs posées sur la peau. Je travaille de la même manière pour les jambes. Du bleu sur les genoux, un fin glacis d’un bleu médian sur les muscles de la cuisse et des bruns sur certaines ombres 7 .
7 Pour le torse je vais m’y prendre différemment. Comme je l’ai déjà dis l’orc est très penché vers l’avant, ce qui laisse son torse dans l’ombre. Je n’utilise quasiment que des bruns rouges (Dark Flesh GW, Scorched Brown GW...), auxquels j’ajoute du Regal Bleu GW. Cela me donne un brun très sombre tirant sur le violet qui va me permettre d’accentuer les ombres de manière plus 5
prononcée que pour les bras ou le visage. Pour se faire une idée la lumière maximale sur le torse est du Komando Kaki GW bien plus sombre que l’Ivoire PA utilisé ailleurs. Je n’ajouterai que très peu de bleu, hormis celui présent dans le mélange précédent, juste quelques glacis très légers sur le haut des pectoraux, partie la plus exposée à la lumière 8 .
8
Les métalliques
La peau terminée, je vais commencer à m’occuper des métaux. Pour les peindre j’utilise une technique qui consiste à marquer les ombres avec de la peinture mate. Je commence d’abord par poser une base de Boltgun Metal GW diluée au tiers, que je vais passer en trois ou quatre couches. Il est important de bien laisser sécher la peinture entre chaque couche, pour avoir un dépôt homogène des pigments métalliques. Pour ombrer, j’utilise un mélange de Bestial Brown additionné de noir avec un ratio de 3 pour 5. Cela permet d’apporter une coloration subtile à mes ombres et ainsi donner de la profondeur à mon métal. J’utilise ici du Bestial Brown GW, car je veux donner l’impression d’un métal légèrement rouillé. Je dilue énormément mon mélange, à la limite de l’eau colorée, cela me permet de contrôler parfaitement mon travail. Je passe de nombreuses couches, jusqu’à recouvrir totalement les pigments métalliques, en tirant ma peinture vers la partie à ombrer. Je fais cependant bien attention à ne pas recouvrir toute la peinture métallique, pour se faire je réduis progressivement la zone d’application de ma couleur d’ombrage. Lorsque j’ai posé tout mes ombres, j’ajoute des points de lumière au Chrome PA sur les arrêtes, et les parties saillantes 9 .
9 Je passe quelques glacis de Bestial Brown GW pour renforcer le léger effet rouillé et des glacis de Hawk Turquoise GW sur certaines lumières. Le turquoise crée un contraste avec le brun et renforce le volume, cela fait en plus un rappel de couleurs avec le bleu de la peau. Travailler les métaux de cette façon se révèle très facile, mais aussi assez long. Il faut compter, entre 30 et 50 passages pour obtenir un rendu bien mat. Si je suis pressé j’utilise un sèchecheveux, en soufflant dans le même sens que mon dépôt de peinture. Il me reste les cuirs et la fourrure à traiter et j’aurais terminé.
La fourrure
11
Les cuirs
Pour peindre mes cuirs je vais distinguer la sangle que l’orc porte en bandoulière du reste. La sangle sera peinte avec un mélange de noir + Fiery Orange GW. Il s’agit du mélange que j’utilise habituellement pour peindre mes cuirs. Suivant la quantité de noir que l’on ajoute on obtient des cuirs plus ou moins foncés. Pour la sangle je décide de partir sur un cuir sombre. Je commence donc avec un mélange plus chargé en noir. J’ajoute de l’orange pour éclaircir, sans toutefois aller jusqu’à l’orange pur. Je préfère utiliser une couleur ocre, pour les lumières finales et le travail de l’usure 11 . Pour le reste des cuirs, je pars du Bestial Brown GW, que j’éclaircis au Bleach Bone GW et que j’ombre au noir. Dans mes ombres les plus fortes j’ajoute une pointe d’encre Flesh Wash GW. Je nuance l’ensemble avec les jus des bruns violacés que j’ai utilisé pour la peau 12 .
Conclusion 10 La fourrure, toujours pour rester dans l’esprit de l’illustration, est peinte avec un mélange de noir et de Regal Blue GW. L’ombrage est réalisé au noir, et j’utilise du Regal blue GW + Space wolf Grey GW pour les lumières et je monte jusqu’au Space Wolf Grey GW pur 10 .
L’orc est enfin terminé et je ne compte plus le nombre d’heures que j’ai passées sur cette pièce. Ce fut un travail très enrichissant, notamment en ce qui concerne la mise en volume d’une pièce. J’ai expérimenté des petites choses que je vais certainement garder pour la suite de mes peintures. Je sais déjà, pour avoir montré ma figurine sur des forums et à des amis, que les
6
12 partis-pris esthétiques (genoux bleu, socle minimaliste...) ne font pas l’unanimité, mais tant pis, moi je l’aime comme ça mon orc aux genoux cagneux, et c’est l’essentiel.
garde de Catachan Florian “ Da Gorrilz ” Maury Pour ce tutoriel, j’ai choisi de faire un pas-à-pas de la première figurine pour ma garde impériale. Celle-ci étant composée uniquement de vétérans, je me suis permis d’investir dans un full métal et de sortir quelques vieilleries comme ce garde de Catachan.
Du point de vue des couleurs, j’ai choisi une dominance du beige pour les armes/armures et de vert pour les treillis. L’idée est d’avoir un bon contraste et une armée avec des dominances claires. J’utiliserais également une palette assez réduite et vous remarquerez que le Bleached Bone (GW) reviendra souvent dans les mélanges. Pour cette armée, et pour la première fois de ma vie de peinture, je partirais d’une base blanche. On m’en a souvent vanté les qualités mais je ne m’y étais jamais vraiment essayé.
6
3 Les assombrissements sont sommaires, ils sont passés dans les creux et dans les ombres extrêmes. Ils sont constitués d’un mélange de 50/50 de Bleached Bone et de Terre (PA Games) 3 .
Le fuseur
Les assombrissements sont effectués en ajoutant du Bleu Marine Foncé (PA) à la base, en deux fois 7 .
7
Je commence d’abord par le beige de l’arme pour la raison simple que je l’écaillerais à la mousse de blister et que ça salope la peinture autour. Autant le faire en premier donc.
4 Ensuite viennent les éraillures. Elles sont faites simplement avec du Scorched Brown (GW) appliqué avec de la mousse type blister (j’en utilise une un peu moins agressive) 4 .
1 La couche de base est constituée de deux passages légèrement dilués de Bleached Bone (GW) 1 . Les éclaircissements vont se faire en y ajoutant du blanc. L’idée est de les diviser en deux. D’abord des éclaircissements légers sur des tons intermédiaires entre le Bleached Bone et le blanc ; histoire de faire un petit dégradé. Ensuite viennent deux éclaircissements bruts sur les arrêtes en blanc pur pour produire un fort contraste et pour que ça ait de la gueule sur la table de jeu 2 .
Le treillis
La base du treillis est constituée de Camo Green (GW) en deux couches légèrement diluées 5 . Les éclaircissements se font petit à petit en y ajoutant du Bleached Bone. Quand cette dernière couleur est presque pure, on y ajoute une touche de blanc pour les derniers éclaircissements 6 .
5
2 8
Enfin, je passe un glacis pour lier le dégradé, composé de Thraka Green (GW) (40%), de Bleu Marine foncé (20%) et d’eau (40%) 8 .
8
Les cuirs 9
Tous les métaux subissent les mêmes assombrissements, au Noir très dilué et ce en plusieurs passages. Pour simuler le métal noirci au bout du fuseur, j’ai passé des couches de Noir dilué (mais moins que pour les assombrissements) 13 .
Ensuite pour que toutes les parties du garde soient accessibles (très important selon moi dans le cas d’une sous-couche blanche).
17
La peau 14
Une fois cela terminé je m’attaque aux cuirs. La couche de base est du SnakeBite Leather (GW) toujours passée en deux couches légèrement diluées 9 .
10
Les éclaircissements sont fait en y ajoutant du Bleached Bone jusqu’à ce qu’il soit pur 10 .
11
La peau subit deux couches légèrement diluées de Bronzed Flesh (GW) 14 . Les éclaircissements se font à l’Elf Flesh (GW) puis au blanc. Les ombres sont réalisées en ajoutant de la Terre (PA Games) à la base, et ce en deux passages 15 .
15
En guise d’assombrissement, je passe un glacis composé de Devlan Mud (40%), de Scorched Brown (20%) et d’eau (40%) 11 .
Les métalliques
C’est certainement la partie que je déteste le plus, étant donné la consistance des peintures métalliques. Je vais en utiliser trois. Pour les couteaux dans le dos, et le chargeur du fuseur, du BoltGun métal (GW). Pour les tuyaux du Tin Bitz (GW) et pour le canon du Bronze (PA).
Enfin, je traite le marcel et le bandana. Ceux-ci reçoivent d’abord une couche de Codex Grey (GW). Celle-ci est éclaircie en y ajoutant du blanc jusqu’au blanc pur 16 .
16
12
Les éclaircissements sont faits avec du Mithril Silver (GW) pour le premier, du Brazen Brass (GW) et du Laiton (PA) pour le second 12 .
13
Le socle
Le socle est réalisé à part pour deux raisons. D’abord pour pouvoir le peindre sans craindre d’abimer la peinture de la figurine. 9
Le socle est d’abord floqué avec du sable mi-fin 17 . Il reçoit ensuite deux couches bien pâteuses de Jaune Sable (PA). Ensuite, on applique un lavis d’Ogryn Flesh (GW). Enfin, deux brossages, un de Sable Clair (PA) et un de blanc 18 . Une fois la figurine collée, on ajoute quelques touches d’herbe statique, d’un vert un peu désaturé. Cette figurine, sans compter les pauses photo m’aura pris une grosse heure et demie de peinture. C’est ma limite pour une figurine de base. Etant donné qu’habituellement je les peins à la chaine, il me faut une bonne journée pour en peindre 5. Donc une escouade sur un weekend. Vous le voyez donc, la peinture de figurines de jeu n’a rien de bien sorcier, et avec un peu de méthode et de patience, on arrive à un résultat très convenable en assez peu de temps.
18
Robe d’Athéna Jérémie Bonamant-Teboul Pour faire suite à l’article de Qui Li Quin et pour compléter l’approche de la transparence du tissu sur la peau, voici donc un complément d’infos, avec cette fois-ci Athéna.
L
ors du précédent article sur Qui Li Quin, nous avions vu que là où le tissu était en contact avec la peau et exposé à la lumière, celle-ci se voyait par transparence, alors que là où le tissu était plissé ou « flottait », la couleur de celui-ci reprenait sa teinte naturelle. En fait la difficulté, c’est qu’il ne va pas falloir réaliser seulement un dégradé, mais deux. Un dégradé « robe/peau » et le second en fonction des « ombres/lumière » due à la lumière zénithale. Dans un premier temps, on applique la peinture représentant les zones de peau, y compris sur les endroits de la robe où celle-ci se verra (ici dessus de la poitrine et dessus de la cuisse et genoux) 1 .
En appliquant la couleur de la robe, on commence à travailler ses dégradés sur les zones de transition « robe/peau ». Pour le moment, je ne m’occupe pas de la lumière zénithale. À cette étape, je me concentre sur les différents plis du tissus et les zones de contact de la robe sur la peau. C’est le premier dégradé dont je vous parlais plus haut. Je fais mon dégradé en mélangeant ma couleur de peau Dwarf Flesh Gw avec du Gris Codex Gw, jusqu’à finir par un Gris Codex pur 2 . Une fois mon dégradé de peau effectué sur la robe, la lumière zénithale va à son tour intervenir. C’est le second dégradé cité plus
2
1
10
haut. Il faut avoir à l’esprit que là où la lumière va tomber les zones de transparence recevant cette lumière vont logiquement s’éclaircir et celles ne la recevant pas, s’assombrir. Pour ombrer, j’utilise une succession de glacis un peu plus foncés avec l’ajout de Tanned Flesh Gw. Selon les zones, il est fondu soit avec une couleur de chair de base pour la peau, soit avec du gris moyen ou gris foncé pour la robe 3 . Ensuite je vais éclaircir le tissu avec du blanc. Il est important d’avoir en tête que les zones de tissu qui sont éclaircies sont celles où la peau est masquée, à cause des plis et succession de plis.
3
4
Je fini par les mamelons réalisés en trompe l’œil peints par une succession de glacis colorés et de touches claires de tons chair en son centre 5 .
5
Au tour de la peau d’être à présent éclaircie. J’utilise ma couleur de base Dwarf Flesh Gw en y ajoutant une couleur plus claire Elf Flesh Gw. Les parties à éclaircir sont à la fois celles où le tissu est au contact direct de la peau, mais aussi celles éclairées par la lumière zénithale. Pour ces derniers éclaircissements, il faut se rapprocher au maximum de la teinte de la peau, comme si la peau n’était pas recouvert par la robe 4 .
Pour conclure, c’est une technique qui demande de la pratique, mais lors de figostages où j’ai tenté de l’enseigner, les résultats étaient plutôt encourageants pour les stagiaires, les bases s’assimilant assez vite. Il ne faut pas lâcher le morceau et persévérer. Une fois qu’on commence à maitriser la transparence, c’est une énorme satisfaction et cela ouvre des possibilités en termes de peintures pour vos futurs figurines.
11
David & Goliath Pierre-Jean “ Pij’ ” Chabert L’idée de départ étant une pièce mi-historique mi-fantastique basée sur l’histoire de David & Goliath ! Avec pour David un vieux mercenaire Et pour Goliath, un bon gros orc bien bourrin...
J
e ne passerai que rapidement sur chaque étape de la construction du personnage. L’objet ici n’étant pas de travailler sur une zone spécifique et réduite (visage, main, ou anatomie,…) mais plutôt sur une vue d’ensemble.
Le squelette
Tout d’abord, il nous faut construire l’armature/squelette du personnage principal afin d’établir sa pose et une base de structure anatomique qui nous guidera pour la mise en forme des volumes. Je définis dans un premier temps l’échelle sur laquelle je veux travailler, ici un 90mm Le fil de fer est plié précisément à même la planche anatomique. Veillez à laisser de la longueur pour les pieds et les mains.
2
de medium ou de bois. Direction le four, cuisson 110°C pendant 30 minutes (chacun sa recette). Je recoupe les épaules au scalpel afin de laisser libre l’armature pour plus tard. Ensuite, je place de fins boudins de Green stuff (pâte époxy bi composants) sur l’armature pour faire adhérer la pâte plus facilement sur le squelette 2 .
Je poursuis le travail tout en me référant régulièrement à des livres d’anatomie. On affine au fur et à mesure 4 .
Pose des masses 5
1 Ensuite avec de la super sculpey firm, je pose un semblant de cage thoracique et de bassin, toujours pour placer plus de repères pour le travail qui va suivre 1 . Pensez à tailler plus petit que trop grand (double merci Benoît Cauchies).
Jusque là, on n’a pas besoin de beaucoup d’outils. J’ai utilisé une spatule en bois, et un pinceau gomme 5 . Une fois les masses musculaires à peu près définies, je lisse l’ensemble à l’aide d’un pinceau à poil et d’essence de térébenthine afin de lier et de fondre les volumes entre eux.
3 On commence à monter les volumes par ajout de boudins de sculpey 3 .
4 6
Afin de travailler sur une base solide, l’ensemble est mis en pose sur une plaque 12
Je réalise un patron à l’échelle souhaitée sur une feuille d’aluminium 10 , et ma plaque est talquée afin d’éviter toute adhésion de l’epoxy.
Le Magic Sculp va me laisser 45 minutes à une heure pour travailler les plis : ça va vite mais cela oblige à être plus efficace, à aller à l’essentiel et ce n’est pas un mal 13 .
L’équipement
7 Même travail pour le bras avec la pose de boudins représentant grossièrement les grands groupes de muscles 6 . A l’aide de la spatule de bois, je soude les boudins ensemble 7 . Je commence à travailler les plis du pantalon et la forme des bottes.
Le visage
11 J’applique ensuite le Magic sculp à l’aide d’un rouleau, en veillant à faire la plus fine épaisseur de tissu possible pour plus de réalisme. Je pose mon patron en calque et découpe les arêtes au scalpel 11 . En attendant, j’enduis le socle du personnage de vaseline, pour faciliter le retrait ultérieur de la cape. On n’est jamais trop prudent !
8 Je profite de ne pas avoir trop avancé dans le détail pour m’attarder sur le visage. J’opte pour un quadragénaire plutôt aguerri et solide. Une barbe lui rajoutera du caractère. J’utilise une aiguille courbée 8 . Vient ensuite la pose du col et la mise en place des premiers plis 9 .
14 Je réalise l’arme en procédant de la même façon que pour la cape, c’est-à-dire en faisant une plaque de Magic sculp découpée à la forme de mon arme et que je laisse 10 à 15 minutes sous une lampe pour en accélérer le séchage 14 .
15
12
Je dépose la bande de tissu en commençant par le dos, et la mets en place délicatement pour éviter toute perforation ou déformation, en recoupant si besoin 12 .
9
La cape
Je passe maintenant à la réalisation de la cape. Je choisis du Magic Sculp, qui me permettra de travailler finement et solidement les tissus et les plis.
13
On rentre un peu plus dans le détail et les accessoires. Les plis ont été plus dessinés, et une petite sacoche ajoutée en bandoulière. Dur, dur les plis ! 15
16
10
13
17
On passe à la main gauche. J’ai recoupé l’armature qui pourrait me gêner. Il n’y a rien de pire qu’une armature qui ressort d’une pièce. Mais parfois couper trop court peut s’avérer fort désagréable….ici tout va bien.
Je travaille les plis de la cape en plusieurs sessions, en repréparant un mélange de Magic Sculp à chaque fois 16 . Le manche de l’arme est en cours, et on pousse un peu plus les détails au fur et à mesure 17 .
J’utilise donc le Magic sculp encore une fois. On place un bout de pâte autour de l armature, bien posée au ras du poignet.
Goliath
David est bien entamé. Il fallait avancer Goliat’ ! Sitôt dit, sitôt fait ! Il sera imposant mais pas démesuré.
Une fois que l’on a la bonne longueur de main, on prépare des minis boudins représentant les doigts que je vais placer avec le pinceau gomme. Bien faire attention à leurs longueurs respectives. Et je poursuis le travail sur la main, soit dans le frais soit une fois le Magic sec, comme vous préférez 19 . Encore une fois on peut utiliser d’autres mediums pour toutes les parties de la sculpture. C’est affaire de goût et de préférences.
Les détails
Je passe aux boucles de bottes en Magic sculp, (on aurait aussi pu les faire en super sculpey). Donc un genre d’os, de dents, de serres… un petit rappel dynamique à la boucle blason « hibou » du torse 22 .
22 Puis je confectionne des petits boudins, que je pose au pinceau à poils- un peu humidifié à l’eau 23 .
18 20
23
Je ne fais pas un pas à pas de ce visage, il y a déjà moults tutoriaux de têtes sur le net, il ne reste plus qu’à se lancer ! J’ai fait la main en Magic sculp. Là encore, il n’y a pas de méthodes ou de matériau de prédilection, à chacun de faire ses tests et d’utiliser des références (le mieux étant de prendre sa propre main pour exemple). Je l’ai ensuite percée en dessous avec un mini foret et j’ai mis en place la tête décapitée de Goliat’ l’Orc afin d’avoir un premier visuel 18 .
Le bracelet de force, a été lissé à la térébenthine au préalable. A l’aide d’un outil boule, je prépare les cavités qui recevront les « rivets ». Ces derniers étant réalisés en faisant des mini boulettes de pâte. Puis posées au pinceau à poils ou à gomme 20 .
24
21
Le poignet gauche
19
Ici, j’ai seulement mis deux boudins par boucle afin de ne pas trop surcharger la zone. Ca leur donne un petit côté fonctionnel, dynamique et facile d’utilisation. Je rajoute quelques fioritures sur la sacoche, dans le style broderie 24 . Quel piètre tricoteur je fais !!
Pour pousser un peu le réalisme, car ce sont ces petits détails qui donnent aussi la vie, je rajoute deux sangles sous le bracelet de force, bossées au pinceau gomme puis à l’aiguille 21 . 14
Un peu de déco sur l’épée puis je la mets en place. L’emplacement étant déjà réalisé, elle se positionne presque toute seule 25 .
25
Un poignard en plus de l’autre côté pour équilibrer l’ensemble, toujours en Magic Sculp 26 . Allez, on fait chauffer le four et je laisse la pièce, 60 minutes, direction 110/120°C . On laisse bien refroidir, puis je mets la tête tranchée en place (quelle curieuse phrase!) Et j’attaque les cheveux de Goliath au Magic Sculp en essayant de garder pas mal de tension 27 .
26
27
Voilà, au final, c’était pas évident, évident ! Pas mal d’erreurs, notamment sur le visage et les yeux ! Mais j’ai appris pas mal de choses. J’me suis bien marré, et si ca peut vous être utile...eh bien tant mieux !! :)
15
ailes & musette Niels Malasoma Dans ce numéro, nous allons voir comment créer facilement des ailes déployées ( plutôt utile pour tout joueur d’armées Space Marines ), puis une méthode pour créer des sacs de type musette militaire. Cette dernière, bien que relativement longue, reste néanmoins très accessible.
L’aile déployée
Ce tutorial a pour but de vous expliquez comment réaliser simplement et rapidement une aile déployée. Effet de mode oblige, nous travaillerons sur un symbole Blood Angels ( ou simplement parce que je travail actuellement sur une garde d’honneur Blood Angels, allez savoir.. ). Et qui dit Blood Angels, dit goutte de sang 1 qui plus est, ailée.
Concentrez-vous vraiment sur la forme au détriment de l’épaisseur. Une fois le Milliput durci, poncez pour égaliser 6 . Notez qu’une base en demi-rond peut donner un rendu plus agréable à l’aile. Passons maintenant a la réalisation des plumes.
13
7 1
2
On commence donc par appliquer un genre de boudin de Milliput 2 que l’on aplatis a l’aide d’un Clay Shaper 3 .
On ponce ensuite chaque plume pour la rendre bien lisse. A ce niveau, soit l’on s’arrête, soit l’on décide d’ajouter une deuxième rangée de plume. Dans ce dernier cas, on procédera de même façon, en n’oubliant pas de bien diminuer significativement leur longueur 13 .
8
Encore une fois, tout commence par un boudin de Milliput 7 , et que l’on aplatit 8 . Notez que la plume n’est pas lisse. La partie basse doit être plus épaisse que la partie haute.
L’aile finie
Pour cet exemple, je n’ai traité qu’une demie aile, mais il va de soit que travailler les deux côtés en même temps aide à la symétrie et fait gagner beaucoup de temps.
14
.
14
La musette 3
4
Avec une veille lame, mais toujours coupante, tracez vaguement la forme de l’aile en ellemême 4 .
9
10
La coupe se fait ensuite en triangle brut 9 , que l’on affine ensuite au Clay Shaper et à la vaseline 10 .
Tout au long de la réalisation, pensez à régulièrement monter les bras de votre figurine pour être sur que votre ajout n’empêche pas le montage final.
1 11 5
6
Arrondissez ensuite les courbes pour lui donner sa forme définitive. Pour ce faire, utilisez un Clay Shaper et de la vaseline 5 .
12
Pour les autre plumes, on répète les étapes 7 à 10 en diminuant progressivement la taille des plumes 11 , jusqu’à arriver jusqu’en bas de la surface 12 . 16
2
Tout commence par une boule de Milliput posée a l’endroit où se trouvera le sac 1 , boulette que j’écrase ensuite à la taille désirée 2 . Cette préparation n’est pas obligatoire, mais aide a la réalisation en fixant la taille de la musette.
Notez qu’après une trentaine de minutes, le Milliput a commencé a polymériser et devient plus facile a couper.
3
4
Une fois le Milliput durci, je pose une deuxième boulette qui donnera le volume 3 . Pensez à affiner les angles et les arêtes une fois le volume de base formé 4 . J’ai pris le parti de créer un sac peu rempli, mais libre à vous de varier les tailles et les formes. Dans le cas d’un sac plus rempli, pensez à une forme plus carrée.
Confection du rabat
Comme d’habitude, on part d’une boulette de résine que l’on aplatit 5 .
8
9
On biseaute une extrémité que l’on arrondit. À l’aide d’une aiguille je simule les trous 7 . Cette étape est optionnelle, et contribue surtout à renforcer les détails. On coupe ensuite le surplus et on la met en place sur le sac 8 . On recommence ensuite une deuxième fois, pour la deuxième attache 9 . Dans le cas d’un sac à une attache, pensez à la centrer.
La sangle
Toujours sur ma feuille de plastique, j’écrase un boudin de Milliput et le découpe en une lanière d’environ 1.5mm de large 10 .
10
5 Pour la mise en forme, n’hésitez pas à rajouter de la matière. Égalisez ensuite les bords, et arrondissez les coins 6 .
6
Bien que je ne l’ai pas fait, n’oubliez pas de couvrir le dessus du sac. Pour plus de réalisme, pensez à ne pas faire trop de surface lisse et égale, surtout pour cette partie.
Les attaches
Pour cette partie, j’utilise comme support une feuille de papier recouverte de film transparent autocollant (protège-livres). Après l’avoir au préalable enduit d’une fine couche de vaseline, j’écrase un petit boudin de Milliput, et le coupe en une lanière de 1mm de large.
J’arrondis ensuite l’une des extrémités.
11
La sangle est ensuite posée 11 . Si devant la mise en place ne pose pas de problème majeur, pensez à couper dans le dos la partie au niveau de l’attache du sac a dos 12 .
12
13
7 Notez que cela n’est valable que pour les figurines portant un sac a dos. Par exemple, une figurine de Catachan n’aurait pas eu ce problème. 17
Coupez ensuite l’excédent, biseautez et arrondissez 13 .
14
La fixation de la sangle est faite par une boulette que l’on aplatit et met en forme si nécessaire 14 15 .
15
Et voilà un joli Cadien prêt à partir en guerre !
lames en fimo Vladimir “ Vladd ” Jünger La sculpture de lames métalliques, en général à partir de milliput ou de carte plastique, est un sujet largement couvert dans des tutoriaux, et pour ainsi dire un classique pour tout figuriniste. Cependant, parfois les armes ne sont pas en métal : là, tout se complique, et il faut faire appel à d’autres techniques.
J
’ai récemment été confronté à la nécessité de sculpter des armes très spécifiques pour la faction de Shiméiens pour le jeu Mortebrume. Les Shiméiens sont largement équipés d’armes et de protections fabriquées en « métal de roche », et cela défini fondamentalement leur identité. C’est d’autant plus important que sur la table de jeu, chaque faction de Mortebrume se distingue des autres avant tout par ses armures et ses armements spécifiques, et trouver la texture juste pour ce « métal de roche » était plus qu’une nécessité visuelle, c’était capital pour la cohérence de l’univers lui même. La textures des armures a été rapidement définie, en accord avec la direction artistique de Mortebrume, et quand le moment a été venu de sculpter des lames, sensé être dans le même matériau que les armures, il a été évident que la méthode du milliput ne serait pas adapté, et absolument pas raccord visuellement avec les plaques de protection. La solution, logique, a été de sculpter les lames en fimo, tout comme l’avaient été les armures. Voici comment, avec l’exemple d’une hache à deux mains.
1 Le manche de l’arme est sculpté en premier, sur un fil de fer de 0,7 mm. 1
Notez qu’il s’agit vraiment d’une hache massive, si il s’était agi d’une arme à une main, j’aurai probablement opté pour un fil plus fin, de 0,5 mm par exemple. De façon très classique, le fil de fer est recouvert d’un fin voile de duro sur toute la longueur du manche, puis celui-ci est lui même recouvert d’une couche de fimo. Le film de duro sur l’armature doit être le plus fin possible, son épaisseur doit être vraiment être minime, en fait il n’est là que pour permettre l’adhérence du fimo. Moins il y a d’épaisseur de duro, plus vous aurez de marge pour la sculpture de votre fimo. La texture bois ayant été appliquée et quelques bandelettes ajoutée, le manche est cuit 20 mn à 120°C.
2
En utilisant le même fil, l’armature du fer de la hache est mise en forme avec le plus de précision possible, à l’aide d’une pince plate très fine 2 . Utiliser le même fil permet d’une part de travailler la lame directement sur le manche, ce qui est une garantie de cohérence et de proportion que l’on aurait pas si les deux étaient travaillées séparément, et d’autre part, c’est un gage de solidité. Si l’on travaille d‘après concept, imprimer celui-ci à l’échelle peut être une bonne idée à ce stade. 18
Le fil de fer de l’armature a été mis en forme afin de dessiner les contours de la lame, il est à présent important de remplir les vides pour avoir une base sur laquelle travailler la texture ultérieurement 3 .
3 Le centre est donc rempli de duro, celui-ci recouvrant également le fil afin de donner l’adhérence nécessaire au fimo. Une fois de plus, le but n’est absolument pas de créer une sur-épaisseur, loin de là ! Sur le fil, comme ça a été le cas pour le manche, l’épaisseur de duro doit être la plus fine possible. Au milieu, le remplissage ne doit pas excéder l’épaisseur de la hache à ce stade de la scupture, donc rester de l’ordre de l’épaisseur du fil, soit 0,7 mm.
4 Tant qu’il est frais, notre remplissage de duro est recouvert d’une couche de fimo 4 . À ce stade, la délicatesse est de mise: le voile de duro au milieu de l’armature est encore très souple, élastique, très fin et le tient que par quelques points sur le fil de fer. Pourtant il faut y appliquer le fimo assez fermement, pour que l’adhérence soit bonne, et ce sans créer de poche d’air entre duro et
5 fimo, car celles-ci causeraient d’irréparables fissures à la cuisson. Le mieux est de prendre son temps, et tout simplement de regarder régulièrement la lame de profil pour vérifier qu’elle n’a pas été déformée par la manipulation. À la fin de cette étape, la lame ne doit pas dépasser le millimètre d’épaisseur, la couche de fimo doit donc rester assez fine.
Après le séchage complet du duro (dans le doute, laissez passer la nuit et reprenez le lendemain !), la tête de hache est assez stable pour être réellement sculptée 5 . Dans le cas présent, ma texture est calquée sur la texture des armures Shiméiennes, et est réalisée à l’outil boule (pour les formes arrondies et le coté « piqué »), la spatule (pour la mise en forme générale et les parties plus droites), le pinceau et le pinceau gomme (pour le lissage et les finitions) et enfin l’aiguille (pour les quelques fissures) . La lame est finalement cuite, et intégrée à la figurine, ou l’on voit que la texture ne dénote pas avec le style recherché. La méthode est bien évidemment déclinable sur d’autres tailles et d’autres formes de lames, et d’autres styles de textures. Pour rester dans les Shiméiens, par exemple
19
6
ces lames beaucoup plus fines 6 ont été réalisées selon la même méthode, sur un fil de 0,5, en simple épaisseur pour les manches et doublé pour les lames. En fait, les possibilités de textures sont illimitées, et l’on pourrait parfaitement envisager de faire des lames totalement lisses, comme celles que l’on fait traditionnellement en milliput. A défaut d’être le choix de la facilité, ça serait un beau défi technique !
Custodes Julien “Kaleb Daark” Rubio Pour ceux qui ont jeté un coup d’œil (et bavé) sur les pages des Artbooks Horus Heresy, Je pense que beaucoup d’entre nous ont eu l’envie de se monter une armée de l’Adeptus Custodes, histoire d’aligner du über Marounes (voire même l’Empereur Himself).
M
ais nous ne sommes pas tous doués avec la truelle et le mortier… (comprendre la sculpture), si comme moi vous ne seriez pas capable de sculpter un bonhomme de neige en Green Stuff ; voici comment s’y prendre. Alors là les p’tits gars autant vous le dire dès le départ vous avez intérêt à avoir une boite à rabiots bien remplie (ou des potes qui en ont une) car sinon votre compte en banque va souffrir….
Ce qu’il vous faut
1. Cape de commandant Space Marine 2. Jambes de Vétéran Dark Angel (Il est tout a fait possible d’utiliser des jambes de marines de base ou même du Chaos) 3. Bras de Space Marine (vous pouvez prendre n’importe lesquels chaos ou loyalistes peu importe) 4. Lances Haut Elfes (celles des Elfes Noirs
passent, de même que des tiges plastiques ou laiton). La plupart du temps vous n’en aurez besoin que d’une seule, mais il vaut mieux prévenir…. 5. Icône crâne ailé de l’escouade de commandement 6. Icône ailes des lanciers Haut Elfes 7. Gants de Guerriers du Chaos 8. Épaulettes de Marines (là encore rien d’obligatoire tapez dans ce que vous avez) 9. Pointes de Guerriers du Chaos 10. Bolter 11. Back pack de Marine du Chaos 12. Lame des Rois des Tombes (peut se récupérer avec les squelettes ou les chars) 13. Casque de Heaumes d’Argents Haut Elfes (Là encore beaucoup de possibilités mais ceux des lanciers sont un peu petits, ceux du char aussi mais le plumeau est déjà avec….) 14. Casque de Space Marine du Chaos (pour récupérer le plumeau)
Le montage
1
Voici quelques rabiots piochés au hasard que vous pouvez aussi utiliser histoire que toutes les figs ne se ressemblent pas… 1
2 Commencez par retirer l’arrière du torse sur les jambes Dark Angels 2 et collez la plaque de torse avant de votre choix avec la cape 3 . L’idéal est d’utiliser un torse MK8 car le col est déjà là, mais là encore tout est bon.
3 20
7 4 La partie la plus délicate (on reste poli) est sans aucun doute la lance, donc commencez à préparer les pièces nécessaires : retirez les avant-bras des Space Marines jusqu’au coude, les armes sur les gants de Guerriers du Chaos 7 4 .
10
(toujours dans une optique de solidité il peut être utile de les tiger...) 7 Collez également les jambes afin de définir la position globale de la figurine
Collez le casque de heaumes d’argent 13 sur lequel vous fixez le plumeau de casque de Marine du Chaos 14, selon l’angle désiré. Coupez l’icône ailé Haut Elfe 6 en deux (en retirant la gemme) et collez les ailes sur le backpack de Marine du Chaos 11. 11
8
5 Si vous ne voulez pas que la lance tombe en morceaux chaque fois que vous toucherez à cette figurine, vous aller devoir jouer du perçage et contre-perçage ; donc percer les gants de guerriers du chaos de part en part et glisser y une tige métallique (un trombone fera très bien l’affaire).
Préparez ensuite deux autres petits morceaux de lance (que vous prendrez soin de tiger). La taille de la lance Haut Elfe de base est parfaite ; ni trop longue, ni trop courte. Utilisez une lance comme « mètre-étalon » pour unifier la longueur de vos lances et éviter les disparités 8 .
11
Collez maintenant la lame 12 et la pointe 9 sur le bolter, puis le tout sur la lance 9 . Fixez le backpack au dos.
Percez également un morceau de la lance sur quelques millimètres de chaque côté (ce sera la partie positionnée entre les gants), coupezla pour qu’elle fasse 1cm environ, 8mm ici 5 . Ensuite coupez le bras droit sous l’épaule (ce n’est plus un bolter qu’il tiendra).
Soclez à votre convenance, et voilà ! Il existe de nombreuses possibilités de variantes ; dans les épaulettes, les bras, les jambes, etc... Vous trouverez parfois le temps long surtout pour du troupier mais bon, quand on aime, on ne compte pas...
9 Collez les épaulettes. Sur l’épaulette de droite collez une des ailes de l’icône crâne 5 (il vous faudra un peu la retailler pour qu’elle s’adapte bien).
6 Maintenant positionnez les bras sur le torse et voyez comment tout cela s’adapte 6 . Il vous faudra certainement plusieurs essais pour arriver à un résultat satisfaisant …. Une fois que vous aurez atteint ledit résultat satisfaisant, collez les gants sur les bras
Et si (comme ici) vous n’avez pas de plaque de torse MK8, préparez votre col d’armure : un morceau de carte plastique de 1cm de long sur 3 ou 4mm de haut 10 .
21
Béret vert Pilou Voici une petite astuce toute simple, qui ne demande pas de grand talent de sculpteur pour personnaliser et donner plus de caractère à une de vos unités d’un régiment de la Garde Impériale. Le but est de remplacer une tête nue ou casquée par un béret. Vous allez le voir, rien de plus facile !
Avec un scalpel (attention ça coupe aussi les doigts !), découper la partie haute de la tête de la figurine. Tracer une ligne qui part d’au dessus des sourcils, en passant juste sur la pointe des oreilles 1 .
On positionne la boule de greenstuff sur la tête et on crée un plat sur côté. Le béret commence à prendre forme 3 . Je vous l’avais dit c’est assez rapide ! Bien faire le joint entre le béret et la tête de la figurine
6 Et voilà le résultat !
1 Avec du greenstuff (attention à votre santé!) préparer une petite boule en mélangeant les deux composants (bleu et jaune) jusqu’à ce que la couleur devienne d’un vert bien uniforme.
4 À l’opposé du plat, faire un léger creux surmonté d’un renflement 4 . C’est peut être le point le plus difficile à appréhender pour un débutant car là le but est de modeler une forme et un volume précis. Mais dans cet exemple, le coup de patte s’attrape assez vite.
2 Une fois bien mélangé, découper un bout de greenstuff de la taille de votre béret. Faire plusieurs essais pour vérifier que la boule ne soit pas trop grande ou trop petite 2 .
5 Pour la finition, simuler à l’aide d’une pointe fine la base rigide et la couture du béret. Vous pouvez même tentez de griffonner un insigne quelconque sur le devant du béret si vous vous sentez à l’aise 5 .
3
Une fois fini, lisser le béret en le mouillant 22
6
.
Galeries
Mélanie Delon “ No Escape ” “ Electric ” (ci-contre) “ Des Ombres ” (ci-dessus) peinture numérique
24
Mélanie Delon “ Disease ” (ci-contre) “ Touch of Red ” (ci-dessous) “ Sauvage ” peinture numérique
Alex “ Guerrier du Chaos ” “ Barbare ” mine de plomb
Nono “ Qui Li Quin ” peinture
Pierrot “ Orc sculpteur ” conversion & peinture
Inquisiteur, mode d’emploi Baal Moloch
# 01
# 02
# 03
Conseils pour l’écriture de vos articles Vous écrivez un tutoriel, soyez précis et concis sur les termes que vous employez. N’oubliez jamais que vous vous adressez à tous les publics, débutants comme initiés : inutile donc d’abuser de références obscures, d’abréviations ou d’anglicismes qui peuvent dérouter les néophytes. Relisez-vous bien pour éliminer les fautes et améliorer la diction, vous éviterez un travail fastidieux à l’équipe de rédaction. Numérotez vos clichés et faites-y référence dans votre texte. Donnez un titre clair et concis à votre article.
Rédigez une courte introduction (300 signes max.) explicative de votre travail, qui sera affichée en dessous du titre. Structurez si possible votre article en parties distinctes auxquelles vous donnerez un titre, pour aérer votre texte et donner des points de repère bien visibles aux lecteurs. Indiquez dans vos articles vos nom, prénom, pseudonyme, ainsi que votre site web si vous en possédez un, que nous puissions vous créditer correctement.
infos pratiques sur le webzine Qu'est-ce que Fan' Fig' ?
Le but de Fan’ Fig' est simple, pas une révo lution en soit : c'est juste un webzine gratuit au format .Pdf qui souhaite : traiter de pas à pas de sculptures et de peintures ; présenter des illustrations. Le tout ayant pour thème les univers de la Science-fiction et du Médiévalfantastique. J'ai volontairement mis les thèmes historiques et civils de côté pour le moment, car pour ma part je pense que ces thèmes sont largement déjà abordés dans d'autres magazines. Mais la porte n'est pas complètement fermée... En ce qui concerne la parution de Fan' Fig, c'est un trimestriel dont les dates de sorties seront les 21 Mars, 21 Juin, 21 Septembre et 15 Décembre.
pourquoi le nom de Fan' Fig' ?
Fan' c'est pour Fantastique, Fantasy (pour les thèmes de figurines) et Fanatique (ce sont tous ceux qui participent de près ou de loin au webzine et qui le lisent) et Fig' pour Figurine.
Qui ? Quoi ? Comment ?
L'intérêt principal de ce webzine, c'est que tout le monde peut se proposer pour faire un article. Fan' Fig' a pour but d'être fait par la communauté, pour la communauté et un plus large public. Les mots d'ordre sont plaisir, partage, entraide et encore plaisir ! Le seul impératif est de savoir manier les outils nécessaires, et avoir un APN. Pour l'écriture pas de panique, une équipe sera toujours là pour vous rassurer et corriger sur l'orthographe, la grammaire et la mise en forme. Les thèmes des articles sont libres, rien ne sera imposé ! Le but est de proposer le sujet du moment et de partager et d'expliquer son approche, sa sensibilité : pourquoi j'ai fait ceci comme cela, etc. Bref, quelque chose de très ouvert ! Cependant à chaque numéro, je pourrai vous contacter directement pour vous demander un article, ou lancer un appel sur un thème précis.
Rémunération
Une chose que j'ai souhaité c'est de bannir la notion d'argent. En d'autres termes com prendre qu'un auteur ne sera jamais rémunéré en €uros. À la place, grâce à l'immense soutien de Jérémie Bonamant Teboul et grâce aux encarts publicitaires, tous les auteurs seront remerciés en figurines ou tout autre matériel comme des pains de Fimo, des pinceaux gomme, etc. De base, chaque auteur est sûr d'avoir une figurine issue de la gamme à Jérémie. D'autres figurines ou matériels viendront s’ajouter en fonction du succès des encarts publicitaires.
Les encarts publicitaires
Dans Fan' Fig' il est possible de réserver des encarts publicitaires. Ces espaces s’adressent à tous ceux qui veulent faire la promotion de leur travaux aussi bien en sculpture, peinture, mais aussi annoncer divers tournois. Le principe est simple, plutôt que de payer un encart d'un point de vue monétaire en €uro, un espace sera payé en figurines ou matériel selon votre choix : -U n encart en A8 Portrait ou paysage (50 mm x 75 mm) : 1 figurine ou 3 pains de Fimo 56g ou 1 pinceau gomme. - Un encart en A7 Paysage (H 75 mm x L 105 mm) : 2 figurines ou 5 pains de Fimo 56g ou 2 pinceaux gomme. - Un encart en A6 Portrait (H 150 mm x L 105 mm) : 3 figurines ou 7 pains de Fimo 56g ou 3 pinceaux gomme. Il est tout à fait possible d'adapter les quantités, comme par exemple pour un A6 : 1 figurine, 3 pains de fimo de 56g et 1 pinceau gomme. Dans ce cas-là, me contacter par email. Pour ceux qui sculptent et veulent réserver un encart, ils doivent fournir des figurines de leur propre gamme. Par contre pour tous les autres, vous êtes libres de fournir ce que vous voulez. Préférez piocher dans le vivier des sculpteurs indépendants.
Comme expliqué un peu plus haut, ces figu rines vont me permettre de remercier tous ceux qui écrivent les articles. C'est logique quelque part !
Deadline
L'équipe doit recevoir les textes et photos un mois et demi avant la parution du numéro, pour avoir le temps de faire la mise en page. Fenris qui s'occupe entre autre de cette partie aura le temps de s'y consacrer sans être trop sur la brèche. Entre les relectures, les échanges de mails avec les auteurs pour voir deux trois choses, s'il y a lieu, pour la mise en page et les échanges permanents entres les membres de l'équipe, il nous faudra bien tout ce temps-là !
Photos et textes
- Pour les photos, penser à avoir un bon éclairage et une résolution maximum pour que le maquettiste ne s'arrache pas les cheveux ! - Prévoyez une photo qui puisse illustrer votre article dans sa globalité, ou présenter le résultat final. - Pour les textes, on ne vous demande pas de faire une rédaction comme à l'école ou un roman, mais de développer en expliquant vos idées, approches, partis-pris bref, vos choix. Le texte viendra de lui-même naturellement. Et comme expliqué auparavant, nous sommes là pour vous aider lors de la relecture. - De même que pour la photo, un paragraphe de 2/3 lignes comme préambule à votre article sera apprécié.
Vos contributions sont à envoyer à : fanfig.webzine@gmail.com
Et maintenant !
C'est un projet qui je l'espère vivra longtemps et plus encore... Je ne sais pas où cela va nous mener, mais il y a un défi et de l'excitation dans cette aventure. Je n'ai pas lancé Fan' Fig' pour faire deux numéros mais bien plusieurs, qui se poursuivront je l'espère au fil des années ! Fred
0 1 0 2 e r b m e t p e s 1 2 e l ro 茅 m 0 u 1 n 0 n 2 i a t h c 没 ao pro 8 e n i l ead d
31