George Desvallières. Catalogue raisonné de l'œuvre complet (extrait)

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« Faisons l’éloge de ces hommes glorieux qui sont nos ancêtres » Ben Sirac le Sage, XLIV, 1

À Clément, Élise, Élodie, Sebastien, Gabriela, Charles, Clara, Olympia, Marie et tous les autres…


GEORGE DESVALLIÈRES


Les auteurs Catherine Ambroselli de Bayser, théologienne et historienne de l’art Priscilla Hornus, e-documentaliste, webmaster du site www.georgedesvallieres.com Thomas Lequeu, doctorant en histoire de l’art, École du Louvre Avec la participation de Jean-Irénée de Bayser et Jean-Michel Kiener, pour le support informatique et le logiciel Encyclia, Clément et Élise de Bayser pour les livres illustrés et pour le CD-Rom Paul-Étienne de Bayser pour la Chronologie de l’artiste Andreas Narzt, collaborateur scientifique, pour la production de George Desvallières antérieure à 1914 Laurence Stasi, collaboratrice éditoriale Géraldine Veyrat, historienne de l’art

Somogy éditions d’art Directeur éditorial Nicolas Neumann Responsable éditoriale Stéphanie Méséguer Suivi éditorial Alexandra Létang et Marie-Astrid Pourchet, avec l’aide de Marie Levacher et Marine Mayon Conception graphique Éric Blanchard, assisté de Larissa Roy Fabrication Michel Brousset, Béatrice Bourgerie et Mélanie Le Gros © Somogy éditions d’art, Paris, 2015 © Adagp, Paris, 2015, pour les œuvres de George Desvallières ISBN 978-2-7572-0948-6 Dépôt légal : décembre 2015 Imprimé en République tchèque (Union européenne)


GEORGE DESVALLIÈRES L’ŒIL, LE CŒUR ET L’ESPRIT

Catherine Ambroselli de Bayser Priscilla Hornus et Thomas Lequeu


9 Préface 10 Genèse du catalogue L’ŒIL, LE CŒUR, L’ESPRIT 12 I. La famille Legouvé-Desvallières 13 Les salons de Gabriel et Ernest Legouvé 16 Dans la tourmente de la guerre franco-prussienne

20 II. Formation artistique

40 III. La maturité 41 Les Femmes de Londres et du Moulin-Rouge 41 Portraitiste mondain 42 Un voyage sur les traces de sa famille 42 Une vie de noctambule 45 Illustrateur

46 La décoration de l’hôtel de Jacques Rouché 46 Un mécène 47 Faunes et nymphes dans un salon 48 À la galerie Eugène-Druet

49 Le retour à la foi

21 Une vocation de peintre

49 L’influence de J.K. Huysmans et de Léon Bloy

23 La rencontre avec Gustave Moreau

54 Le projet d’une revue catholique

26 Volontariat et amitiés de jeunesse

54 Ombre et lumière

28 Une éducation du regard

59 La Société de Saint-Jean et les expositions d’art chrétien

31 Premiers Salons, premiers doutes 32 Le goût pour les grandes compositions 37 Techniques 38 La volonté de transmettre

62 La Grande Revue 62 Le milieu artistique 63 Les articles de George Desvallières 63 La défense des artistes 66 « Notes d’un peintre », par Henri Matisse 66 L’éducation du public 67 Le renouveau de l’art religieux 67 Une Idée de l’art

69 Le Théâtre des Arts 69 L’influence des Ballets russes 69 Le manifeste moderne de Jacques Rouché 70 Les contributions de Desvallières


SOMMAIRE

72 IV. Le Salon d’automne 73 Fondation 74 Première édition 75 Avant-gardes et polémiques

94 V. Vers une peinture exclusivement religieuse 95 L’épreuve de la guerre 95 Quatre années de service 98 La guerre comme expérience mystique

75 « Donatello chez les fauves… »

100 Le vœu

76 Les indiscrétions de Rouault

101 Artiste, malgré tout

77 « Disons franchement ce que nous voulons et ne voulons pas » 78 Scandale cubiste

80 Rétrospectives et sections diverses

101 Croquis et dessins de guerre 102 Les expositions de l’arrière 106 Le goût de la peinture retrouvé

107 Quelques tendances d’après-guerre

80 Présenter les maîtres et mêler les arts

108 Les monuments aux morts

81 Toutes les disciplines

109 Le culte marial

83 Un Salon ouvert à l’étranger

109 Le Christ de douleur et le sacrifice du soldat

83 L’hommage aux maîtres

87 Les envois de Desvallières au Salon d’automne 88 Honneurs

89 Après-guerre 89 L’art sacré au Salon 91 Nouvel accrochage 93« La flamme de l’enthousiasme » 93 Un nouveau Salon, les Tuileries

114 Les Ateliers d’art sacré 114 Pour un renouvellement de l’art religieux 115 Les regroupements d’artistes 116 Les prémices de la fondation des Ateliers 116 Pour une école d’art religieux

120 « À nous de créer une mentalité qui fasse jaillir en même temps la foi et les œuvres » 121 Les premiers élèves de la rue Huyghens 122 Années de guerre

123 L’ouverture des Ateliers 123 Buts et fonctionnement 125 Desvallières et Denis, les deux maîtres 125 L’enseignement de Desvallières 126 Les élèves 129 « Desvallières est un inspirateur né, comme Denis est un éducateur »


133 En Amérique 133 Expositions 137 Juré au Carnegie Institute de Pittsburgh

140 Exposé et honoré à Rome 141 À l’Institut de France 142 Reconnu par ses pairs

144 La revue L’Art sacré 144 Ligne éditoriale 144 La place de Desvallières

146 VI. Les grands programmes décoratifs 147 La décoration de la chapelle de Saint-Privat (1919-1925) 147 Contexte de la commande 147 Programme iconographique : le sol désolé du champ de bataille 149 Le témoignage d’un artiste chrétien 149 Le sacrifice du Christ et du poilu 149 Un apostolat

149 Réception critique

153 La décoration de l’église Saint-Jean-Baptiste, Pawtucket (1926-1928) 153 Contexte de la commande 155 Programme iconographique: le mystère glorieux de l’Ascension 156 Réception critique

157 Les vitraux de l’Ossuaire de Douaumont (1927) 157 Contexte de la commande 160 L’art du vitrail 160 Programme iconographique : un monument pour la mémoire 160 Visages du sacrifice 160 Le chœur 161 La nef 161 La crypte

162 Réception critique

163 La décoration de l’église Sainte-Barbe, Wittenheim (1929-1931) 163 Le joyeux chantier 166 Programme iconographique 168 Le chœur 169 Les Dix Commandements 169 Le baptistère 170 Le Chemin de Croix

173 La décoration de la chapelle Saint-Yves, Paris (1931) 173 Contexte de la commande 174 Programme iconographique : le sacrifice de la guerre en pleine lumière 174 L’espoir dans le sacrifice

175 La chapelle des Missions catholiques de l’Exposition coloniale internationale, Paris (1931) 175 Contexte de la commande et programme architectural 180 L’œuvre des maîtres parmi leurs élèves


SOMMAIRE

181 Le Chemin de Croix de l’église du Saint-Esprit, Paris (1935) 181 Contexte de la commande 183 Programme iconographique : une nouvelle vision de la Passion

185 La décoration de la chapelle de l’ancien grand séminaire, Meaux (1937) 185 Contexte de la commande et programme iconographique 186 Le grand décor de George Desvallières 187 Le travail du peintre au quotidien 187 La bénédiction de la chapelle

188 Le pavillon pontifical de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne, Paris (1937)

197 Les maîtres de l’art indépendant au Petit-Palais 198 Commandeur de la Légion d’honneur 198 Être tout à tous 199 Ultimes créations 199 Cathédrale d’Arras (1941-1942) 200 Chapelle de l’Ermitage, à Nancy (1946-1947) 200 Illustrations

202 La guerre, à nouveau 203 « Notre devoir »

206 « L’amour par le sacrifice » 208 Chronologie

188 « De la chapelle du Champ-de-Mars en 1867 au pavillon pontifical en 1937 »

244 Généalogie

188 Contexte historique

248 Bibliographie

191 Descriptif

192 VII. Les dernières années 193 Vie familiale, rue Saint-Marc 194 En parallèle des grands décors, à partir des années 1930 194 Vers la lumière

258 Expositions 320 Collections 326 Index 356 Remerciements 357 Crédits Photographiques



PRÉFACE

L’œuvre de George Desvallières méritait qu’on la redécouvre. Les publications qui lui ont été consacrées ces dernières années, fruits des recherches conduites par Catherine Ambroselli de Bayser, la rétrospective qui ouvrira bientôt au Petit Palais à Paris, sont autant de pierres apportées à cet édifice. Je ne peux que me féliciter que soit ainsi remis à l’honneur ce peintre qui, parce que l’on était dérouté par son symbolisme expressif et inquiet, ancré dans la vie moderne mais à l’écart des préoccupations de l’avant-garde, presque exclusivement voué au renouveau d’un art chrétien, a trop longtemps été éloigné des cimaises de nos musées. En présentant l’œuvre de Desvallières au cœur de la grande galerie symboliste, à l’occasion du redéploiement des collections du musée d’Orsay réalisé entre 2010 et 2011 dans le cadre des importants travaux de rénovation de nos espaces muséographiques, j’ai souhaité que son art puisse dialoguer à nouveau avec celui de ses contemporains. Non loin des peintures de son aîné Puvis de Chavannes et surtout de son très honoré maître et ami Gustave Moreau. Ses toiles peuvent également entrer en résonance avec celles de Maurice Denis, son compagnon de « combat » pour la réinvention d’une peinture chrétienne, avec lequel il fondera en 1919 les Ateliers d’art sacré. C’est donc naturellement que son Christ à la Colonne (1910), « pathétique comme un Christ de primitif espagnol » selon les mots du critique d’art Louis Vauxcelles, présenté durant trente ans dans sa chapelle privée par Maurice Denis, vient rejoindre sur nos murs les oeuvres du «Nabi aux belles icônes». Mais ce sont peut-être les représentations allégoriques de la Première guerre mondiale qui rendent l’oeuvre de George Desvallières si singulière, d’une modernité sans âge : si l’Ascension du Poilu (1922) puise dans les souvenirs du peintre-soldat, en évoquant directement les désastres de la Grande Guerre où les nuées célestes se transforment en une scène de tranchées traversées d’éclats d’obus, en tirant sa force des souffrances d’un père qui a perdu son fils au combat, auquel le Poilu-Christ emprunte ses traits, elle conserve aujourd’hui intacte pour chacun d’entre nous sa puissance expressive empreinte d’humanisme. Prenant ses distances avec l’imagerie chrétienne traditionnelle qu’il cherche à réformer, avec ces représentations de «Vierges roses et bleues» qui l’éloignaient des «grandes angoisses, des tristesses, des chagrins et des misères de toutes sortes», Desvallières suit ce qu’il pense être son devoir : «il faut, pour les autres, extérioriser toutes les souffrances par lesquelles on est passé ; il faut qu’ils les connaissent». Par cette dimension doloriste, la peinture de George Desvallières prend tout son sens aujourd’hui. Pour avoir réalisé le catalogue raisonné d’Edouard Vuillard il y a de cela plus de dix ans, je connais le plaisir de telles recherches mais aussi la lourdeur et l’abnégation qu’elles requièrent. Je tiens d’autant plus à rendre hommage au travail de Catherine Ambroselli de Bayser, qui a eu le courage de se lancer dans la grande aventure de ce catalogue raisonné, fruit d’un travail de longue haleine et d’un investissement de tous les jours afin de faire mieux connaître, voire découvrir, l’œuvre de son aïeul. Guy Cogeval

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Genèse du catalogue « Le jour où l’œil, le cœur et l’esprit communieront dans un idéal, nous assisterons à l’une des plus grandes éclosions d’art que l’on ait vue. » écrivait George Desvallières dans La Grande Revue, le 29 octobre 1909. Ces mots du peintre donnent son titre au premier volume de l’ouvrage qui offre une vision détaillée de sa vie et éclaire son travail d’artiste. Le catalogue raisonné répertorie, dans les tomes II et III, 2 675 de ses œuvres, numérotées par ordre chronologique. 940 reproductions iconographiques des compositions les plus représentatives de son art figurent à côté de leurs notices. Un support numérique rassemble les 1 630 autres, croquis, esquisses, dessins et quelques peintures. 123 numéros demeurent à l’heure actuelle sans image. Les annexes liées au catalogue (bibliographie, expositions, collections, index) occupent la fin du premier tome. Ce catalogue est le résultat de vingt années de travail de Catherine Ambroselli de Bayser, petite-fille du peintre, rejointe par des historiens d’art et collaborateurs scientifiques. Aucun inventaire des œuvres de Desvallières n’a été finalisé du vivant de l’artiste. Après sa mort, hormis les acquisitions des musées et des églises, nombre de ses toiles, pastels ou dessins sont restés dans sa famille, parmi ses enfants et petits-enfants, alors que les grandes collections privées réunissant certaines de ses peintures les plus importantes ont presque toutes été dispersées. Face à l’absence d’une documentation complète sur le travail de George Desvallières et l’état actuel de son œuvre, le projet du catalogue raisonné s’est imposé comme l’aboutissement de recherches visant à réunir un fonds d’archives personnelles, à retrouver tous les témoignages publiés du vivant du peintre et à établir un inventaire exhaustif de ses réa-

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lisations et de leurs itinéraires. Pour y arriver, il a fallu parcourir les musées, les bibliothèques, les édifices religieux, rencontrer leurs représentants, puis prendre contact avec les descendants des collectionneurs, avec les maisons de vente, les galeries et enfin convaincre les nombreux descendants du peintre du bienfait d’un tel projet. Ces démarches ont porté leurs fruits et permis de constituer la base du fonds d’archives. Ainsi, le but de l’entreprise a été atteint pour fournir le socle documentaire indispensable à la poursuite de recherches futures. Les sources documentaires du catalogue La principale source d’information pour établir le catalogue fut donc le fonds d’archives George Desvallières (Archives GD, don CAB, Paris, M’O), constitué entre 1995 et 2008 par Catherine Ambroselli de Bayser et déposé alors au musée d’Orsay. Il regroupe, en plus des documents récoltés dans les collections mentionnées plus haut, les correspondances familiales, amicales ou professionnelles du peintre, ainsi que de riches références bibliographiques, notamment les coupures de presse de l’époque envoyées à George Desvallières par la société Lynx à laquelle il était abonné. Sont conservés également des écrits de la main de l’artiste, brouillons de ses publications ou conférences et textes divers renseignant sur son travail. Quelques longs articles monographiques signés par certains critiques et parus du vivant du peintre se sont révélés des sources précieuses, notamment ceux de Jacques-Émile Blanche, Maurice Brillant, Raymond Galoyer ou Louis Vauxcelles. Les dossiers de chaque œuvre constituent une autre part importante du fonds où figurent articles, correspondances ou documents d’archives divers,

en plus d’un riche ensemble de photographies d’époques reproduisant certaines toiles majeures, ou, plus rarement, les cimaises de quelques expositions. Les échanges constants et récents avec les musées, institutions ou lieux de culte concernés complètent l’ensemble. En 2002, un fonds d’archives familial important vient s’ajouter au travail de regroupement déjà entrepris Desvallières n’a jamais tenu de journal, mais ses carnets et plusieurs agendas demeurent un témoignage vivant de son travail au quotidien. Ils regroupent de nombreux dessins et notes manuscrites qui renseignent, notamment, sur les voyages effectués par le jeune peintre en Suisse ou en Italie, ainsi que sur ses visites dans les musées où il copie les maîtres sur certaines pages. Richard Desvallières, fils de l’artiste, a le premier tenté de les mettre en ordre et les a numérotés lui-même avec lettres et sigles, sans suivre de logique rigoureuse. Cette ébauche de classement donne toutefois de bonnes indications. Un élément ressort de l’analyse de l’ensemble : le peintre semble avoir réutilisé un même carnet à des dates parfois très différentes, ce qui a rendu délicat l’établissement de l’ordre chronologique des œuvres retenues pour le catalogue. George entre 1880 et 1891, puis sa femme Marguerite entre 1890 et 1907, ont tenu un petit carnet de vente manuscrit qui répertorie chronologiquement les acquisitions directes auprès de l’artiste. Les titres indiqués ne correspondent pas nécessairement à ceux choisis pour le catalogue et un travail de recoupement a été nécessaire pour identifier les œuvres mentionnées. Ils inscrivaient, en face de la date et du titre, la somme perçue pour la vente, bon indice pour estimer aujourd’hui la nature et l’importance de certains numéros pour lesquels un doute peut subsister.


Les monographies Du vivant de Desvallières, en plus des articles mentionnant sa présence dans les expositions, quelques autres publications journalistiques ont eu l’ambition d’esquisser un panorama plus vaste de son art et de sa pensée. Pierre Hepp a ainsi écrit dès 1910 un article dans L’Art et les Artistes qui offre un aperçu complet du début de la carrière du peintre. Mais Albert Garreau, en 1942, publia, le premier, une véritable monographie, fruit d’un important travail de recherche sur la vie et la création artistique de Desvallières. Son texte est assorti d’une liste indicative d’expositions importantes avec le titre des œuvres du peintre qui y furent accrochées. Ce livre, bien que parfois approximatif, reste une source importante pour l’identification de certains tableaux et de leur place dans la carrière et la vie de l’artiste. Plus tard, en 1960, Richard Desvallières, a lui aussi entrepris la rédaction d’une importante monographie (ARD) sur son père, accompagnée de photographies d’œuvres, restée inédite. Il y mêle anecdotes, souvenirs personnels et propos sur la peinture. Si la rigueur scientifique fait parfois défaut au texte de Richard, son travail peut être perçu comme l’esquisse du projet archivistique mené à partir de 1995 et qui a permis de retracer la biographie complète de Desvallières présentée dans le premier tome du catalogue. Depuis les années 1980… Dans les années 1980, le frère JeanPhilippe Rey, o.p. entama pour la première fois des recherches scientifiques et universitaires sur Desvallières dans le but de rédiger une thèse sur l’ensemble de sa carrière. Pour ce faire, il constitua les premiers classeurs d’œuvres et transcrivit en notes un nombre conséquent de références bibliographiques, notamment des articles relatifs aux expositions, mais

également des publications autonomes ou documents d’archives jetant un éclairage nouveau sur l’artiste. Il a également entamé un défrichage important de certains éléments alors peu connus de son œuvre, tels ses décors et costumes de théâtre, ainsi que certains ensembles religieux tardifs. Son projet de thèse n’aboutit pas, mais il fit don de ses archives qui intégrèrent le fonds George Desvallières et aidèrent pleinement à la constitution du catalogue. Dès 1995, toutes les informations recueillies en vue de l’élaboration du catalogue ont été intégrées au logiciel Encyclia 4D dont le programme répertorie chaque œuvre avec une image et toutes les informations utiles concernant sa technique, sa date d’exécution, sa localisation et sa provenance. Le logiciel contient en sus les listes complètes de bibliographies, d’expositions ou de collections, rentrées parallèlement aux informations techniques, avec la possibilité d’établir des liens et recoupements entre tous ces renseignements. Il fut, au fil des années, l’outil nécessaire au classement et à la thésaurisation de toutes les données, ainsi qu’à la matérialisation de chacune des 2 675 fiches. Le travail que mène Catherine Ambroselli de Bayser depuis 1995, grâce au soutien moral et matériel constant de son époux Xavier, initiateur depuis 2010 d’un fonds de dotation, a non seulement visé à réunir les archives du peintre afin de les rendre accessibles aux chercheurs, mais a également initié le mouvement de reconnaissance de Desvallières dont ce catalogue marque une étape importante. Ces recherches furent jalonnées de trois publications : George Desvallières et le Salon d’automne en 2003, George Desvallières et la Grande Guerre en 2013 et Correspondance 1914-1918, George Desvallières, une famille d’artistes pendant la

guerre quelques mois plus tard. L’écho de ces livres, ainsi que les contacts noués avec les musées possédant des œuvres du peintre permirent de voir à nouveau des tableaux de Desvallières dans les grandes expositions. Des collaborateurs, conservateurs, historiens d’art participèrent aux efforts de la petite-fille du peintre. Dès le commencement du projet, de 1995 à 2000, Jean-Irénée de Bayser a assuré l’intégration des supports informatiques aux recherches entreprises. Puis, à partir de 2000, Priscilla Hornus a poursuivi ce travail et démarré, en 2005, l’élaboration du site internet www. georgedesvallieres.com, mis en ligne en 2010. Elle a pris dès lors une part active dans la constitution du catalogue. Entre 2000 et 2003, Caroline Blanc seconda l’auteur dans la mise en place des fiches d’œuvres. Géraldine Veyrat, historienne d’art et bibliothécaire au Musée de Genève, fit, en 2008, une étude sur le fonds d’archives déposé au musée d’Orsay (Archives GD, don CAB, M’O). Elle participa ensuite aux recherches, avec Andreas Narzt, collaborateur scientifique, qui s’y investit de septembre 2010 à décembre 2013. L’équipe se renforça en 2011 avec Thomas Lequeu, étudiant à l’École du Louvre, qui, tout en poursuivant sa thèse, se consacra à l’élaboration du catalogue. Il a pris une part importante à sa rédaction finale depuis mars 2013, avec la collaboration de l’éditrice Laurence Stasi. Paul-Etienne de Bayser s’est impliqué depuis 2012 dans la constitution des annexes chronologiques des précédents ouvrages, puis de celle du catalogue raisonné. À partir de janvier 2015, les équipes des éditions Somogy ont rendu possible l’achèvement du projet, sous la direction de Catherine Ambroselli de Bayser, secondée par Priscilla Hornus et Thomas Lequeu.

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La famille Legouvé-Desvallières

LES SALONS DE GABRIEL ET ERNEST LEGOUVÉ

L

e 14 mars 1861, George-Olivier Desvallières naît dans une famille parisienne qui appartient au cénacle intellectuel et artistique depuis plusieurs générations. L’arrière-grand-père maternel de George, Gabriel Legouvé (1764-1812), l’a marqué au point qu’il le cite dans un discours prononcé à l’occasion de son entrée à l’Institut de France, en 1930. Gabriel est le fils de Jean-Baptiste Legouvé (1722-1782), enfant d’une famille d’imprimeurs de Montbrison, avocat brillant et dramaturge à ses heures qui termine sa carrière comme conseiller-secrétaire du roi. Il reçoit une éducation complète et réalise la grande ambition de son père en devenant un poète reconnu. Sa troisième pièce, une tragédie intitulée La Mort d’Abel (1792), rencontre un succès riche de promesses. Son œuvre suivante, Épicharis et Néron (1793), avec Talma dans l’un de ses plus grands rôles, fait salles combles. Le public et la critique croient y voir une allusion à la situation politique contemporaine de la France révolutionnaire. Mentionnons encore son drame historique La Mort de Henri IV (1806), qui provoque l’admiration de Napoléon. C’est pourtant grâce au Mérite des femmes, paru en 1801 et maintes fois réédité, qu’il entre dans la postérité. Ce long poème en forme d’hommage, dédié à son épouse Adèle, vise à dépasser le cliché, entretenu par certains auteurs, de la femme, créature mondaine et fantasmée. En 1803, Gabriel Legouvé (Fig. 3) est élu à l’Académie française et s’installe avec son épouse dans la maison familiale du 14, rue Saint-Marc, à Paris, dans le 2e arrondissement. Jean-Baptiste Legouvé a acquis ce terrain, situé dans un quartier à la mode, à la fin du xviiie siècle, pour y bâtir son hôtel particulier. C’est en ces murs que Gabriel ouvre un salon où se rencontre le Tout-Paris littéraire et théâtral, Joseph Chénier, Talma, Casimir Delavigne, Nepomucène Lemercier, Mademoiselle Contat, entre autres personnalités. À la fin de sa vie, se sachant condamné après une mauvaise chute qui lui sera fatale, il aura à cœur de tenir salon une dernière fois afin de dire adieu à cette société qu’il aura tant aimé réunir, mettant dans cette ultime soirée tout le faste et le luxe dont il est capable : « De toutes les réunions qu’il avait formées chez lui, aucune jamais n’avait été préparée avec tant d’éclat. Legouvé aimait le luxe, et souvent il le portait à un degré trop au-dessus de sa fortune. […] Jamais on n’avait vu de soirée plus brillante et mieux ordonnée. Les femmes surtout y devenaient l’objet des hommages de tous les invités parmi lesquels figuraient des puissants du jour, décorés de leurs insignes, de hautes célébrités dans les lettres et les arts, c’était enfin le plus curieux mélange de l’ordre social1 », témoigne Jean-Nicolas Bouilly dans ses Mémoires. Dans cette atmosphère mondaine et intellectuelle, Ernest Legouvé (1807-1903), fils de Gabriel, fait ses premiers pas. Il a deux ans à la mort de sa mère et cinq ans à peine lorsque son père meurt à son tour, qui avait pris soin de le confier à son ami Bouilly lors de la dernière soirée organisée rue Saint-Marc. Au moment du décès de Gabriel Legouvé, c’est toute l’Académie qui veut apporter son soutien à son fils. Mais pour l’heure, Ernest est recueilli par ses grands-parents maternels et sa tante Lucile, qui joue un rôle important dans son éducation. Ernest Legouvé (Fig. 2) s’illustre au lycée Napoléon, où il est un élève brillant ; il étudie ensuite le droit et s’initie à la poésie au Collège de France. Il a tout juste vingtdeux ans lorsque l’Académie lui décerne, en 1829, le prix de poésie pour sa pièce en vers La Découverte de l’imprimerie. Comme son père, il s’installe rue Saint-Marc, après

Fig. 2 Ernest Legouvé et un bûcheron à Seine-Port, vers 1887. Plume et encre noire, lavis à l’encre noire et rehauts de blanc sur papier huilé, 20,5 x 9,3 cm. Coll. part. (CR 232) Fig. 1 (à gauche) Un coin de salon, détail, 1891. Huile sur toile, 165 x 145 cm. Coll. part. (CR 340)

1. Jean-Nicolas Bouilly, Mes Récapitulations, tome III, Paris, L. Janet, 1837, p. 140-141.

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Formation artistique

UNE VOCATION DE PEINTRE

À

la fin de la guerre, en 1871, George Desvallières entre en huitième au lycée Fontanes, par la suite rebaptisé lycée Condorcet, à Paris, dans le 9e arrondissement. Sa scolarité n’est pas brillante. Il raconte une anecdote amusante datant de cette année : « Première composition je suis dernier. Je rentre à la maison un peu confus, j’annonce la triste nouvelle et j’ajoute : “Et ce qui me désespère, c’est que si je n’avais pas oublié trois phrases dans ma copie, j’aurais pu être avant-dernier1.” » À partir de 1875, le professeur d’anglais de George n’est autre que Stéphane Mallarmé. Les deux hommes resteront en contact et se retrouveront comme voisins dans leurs maisons de campagne, en Seine-et-Marne. Ernest Legouvé se montre très attentif à l’instruction de son petit-fils. L’épreuve du baccalauréat approchant, il confie les études du jeune homme à M. Charliat. Mais un jour que tous deux travaillent, Legouvé surprend le répétiteur déclarant à son élève que pour obtenir le diplôme, il ne faut pas savoir mais en avoir l’air. Révolté par cette assertion, l’académicien congédie Charliat et le remplace par Étienne-Paul Monceaux2, jeune normalien qui donne le goût des auteurs antiques Eschyle et Sophocle à son élève. Desvallières aura plaisir à le retrouver à l’Institut, lorsqu’il y sera admis, en 1930, et son ancien professeur aimera lui répéter que sa peinture « s’inspire tout entière d’Eschyle3 ». Mais pour l’heure, devant le peu d’aptitudes scolaires de George, sa famille s’interroge sur son avenir. Ernest Legouvé (Fig. 9) a raconté à plusieurs reprises la manière dont il avait eu la révélation de la vocation de son petit-fils, grâce au docteur Favre. Rendu célèbre par son amitié avec Alexandre Dumas, Favre officiait en tant que voyant et se targuait de pouvoir déchiffrer les gens au premier regard. Un jour, pour le mettre à l’épreuve, Ernest Legouvé lui parle de son petit-fils ; la réponse de Favre ne se fait pas attendre : il sera peintre, ou peut-être sculpteur4. Ce récit hautement pittoresque témoigne toutefois de la prise de conscience par l’entourage du jeune George que son intérêt n’est pas de s’efforcer à décrocher le baccalauréat, mais plutôt de recevoir une formation artistique solide qui puisse lui assurer un avenir dans la discipline. Ainsi, en 1877, Ernest Legouvé présente son petit-fils à son ami peintre Jules-Élie Delaunay. Ce dernier, Prix de Rome 1856, a été l’élève d’artistes aussi prestigieux et différents qu’Ingres, Delacroix et Flandrin. Il devient le premier maître de George Desvallières. Pédagogue accompli, Delaunay enseigne à son élève à la fois la sûreté de la ligne et de la composition et la richesse et l’expressivité de la couleur. Desvallières se souvient de son enseignement : « Voyant que mes esquisses d’après nature étaient bonnes et que celles d’après l’Antique ne valaient rien, il me conseilla d’abandonner celles-ci. “Vous y reviendrez plus tard quand vous serez plus instruit5.” » Ernest Legouvé, qui a le souci d’offrir à son petit-fils les meilleures conditions pour progresser, l’encourage en s’instruisant lui-même par la lecture de livres d’art et de fréquentes visites au Louvre.

Fig. 9 Ernest Legouvé, tête de profil, vers 1891. Pierre noire et pastel sur papier, 25 x 21 cm. Coll. part. (CR 341) Fig. 8 (à gauche) Apollon et Daphné, détail, vers 1889-1890. Huile sur toile, 350 x 250 cm. Reims, musée des Beaux-Arts. (CR 269)

1. George Desvallières, Carnet de souvenirs (AP). 2. Étienne-Paul Monceaux (1859-1941), École normale supérieure, agrégé de lettres, nommé en 1881 membre de l’École française d’Athènes. Professeur au Collège de France (1907-1934), membre de l’Institut, entré à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1912. 3. George Desvallières cité par Albert Garreau, in George Desvallières, Angoulême, Les Amis de saint François, 1942, p. 20. 4. Ibid., p. 20-23. 5. George Desvallières, Notes personnelles (AP).

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Fig. 26. Jeune femme ĂŠtendue sur un sofa, vers 1895. Pastel sur papier, 79 x 151 cm. Coll. part. (CR 406)



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La maturité LES FEMMES DE LONDRES ET DU MOULIN-ROUGE

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Portraitiste mondain

orsqu’il s’embarque pour Londres, au début de l’été 1903, George Desvallières compte y réaliser des portraits mondains, dans la veine de celui de Madame Blanchard (Fig. 34) qui a connu un franc succès au Salon national des beauxarts, la même année. Par ses origines sociales et sa position au sein de la bourgeoisie et de l’élite artistique parisienne, Desvallières trouve sans doute dans cette forme de peinture un débouché facile et rémunérateur. Il y fait toutefois montre d’un talent singulier dont témoigne le portrait déjà cité. Dans cette composition, tout concourt à mettre le modèle en valeur. L’esquisse préparatoire (Fig. 33), où les touches de l’artiste semblent lancées sur le papier, marque ce nouveau style qu’il adopte après son passage à Londres. Le portrait, lui, représente Madame Blanchard vue de profil, vêtue d’une longue robe blanche à dentelles, dans un riche intérieur. Le jeu des miroirs et des lumières modèle élégamment les traits de la jeune femme. Surtout, c’est la lumière dorée baignant la toile qui en fait toute la préciosité. L’œuvre possède ainsi tous les éléments d’un portrait d’apparat bourgeois de la Belle Époque. Pourtant, on décèle le style particulier de l’artiste dans le profil du modèle qui annonce celui de la Madeleine1 de 1905 et semble emprunté aux préraphaélites. Ce visage carré, au nez droit, à la bouche fine et aux yeux perçants est celui qu’il ne cesse de scruter sur les femmes londoniennes. De même, ce corps fin et étiré et ce cou si long qu’il en perd toute vraisemblance. Visiblement, la représentation de la femme est,

Fig. 32 (à gauche) Femme au chapeau, détail, vers 1903. Huile sur carton, 55 x 36 cm. Coll. part. (CR 934) Fig. 33 Madame Pascal Blanchard, esquisse, 1903. Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 148 x 112 cm. Coll. part. (CR 864) Fig. 34 En soirée, Portrait de Madame Pascal Blanchard, 1903. Huile sur papier marouflé sur toile 150 x 107 cm. Paris, Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. (CR 865)

1. Christ et Madeleine (CR 1084).

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Fig. 49. Le Sacré-Cœur de N. S. J.-C., 1905. Huile et essence sur papier marouflé sur toile. Coll. part. (CR 1102)


Fig. 50. Religieuse et deux aveugles, vers 1904. Huile sur carton, 106 x 72 cm. Coll. part. (CR 1060)


Fig. 51. Le Mal, 1903-1904. Huile sur carton, 81 x 53 cm. Coll. part. (CR 982)


Fig. 53. Le Confessionnal, 1919. Huile et essence sur papier marouflé sur contreplaqué, 160 x 148 cm. Boulogne-Billancourt, musée des Années-Trente. (CR 1616)


Fig. 55. La Fuite en Égypte, 1913. Huile sur toile, 100 x 81 cm. Coll. part. (CR 1465)


Fig. 56. Scène de rue à Paris, vers 1903. Huile sur carton, 106 x 76 cm. Coll. part. (CR 970)


Fig. 60. Annonciation, 1910. Huile sur toile, 136 x 95 cm. Coll. part. (CR 1313)


Fig. 63. Danseuse, 1913. Gouache sur papier marouflĂŠ sur panneau, 47 x 30 cm. Coll. part. (CR 1441)



Le Salon d’automne

FONDATION

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’histoire de la fondation du Salon d’automne débute à l’été 1902, lorsque Georges Rouault entraîne Desvallières dans un café de la place Blanche, à Paris. Là se réunissent des artistes mécontents du sort que leur réservent les Salons officiels, qu’ils y soient refusés ou mal accrochés. Si Desvallières n’a pas à se plaindre de la place que ses œuvres occupent sur les cimaises parisiennes, son esprit libéral l’engage à soutenir l’initiative de l’organisation d’un nouveau Salon. Cependant, les débats progressent mal entre les artistes et souffrent de certaines rivalités qui s’expriment dans d’interminables discussions sur les questions de règlement de la manifestation. Le président du groupe, Yvanhoé Rambosson, demande alors à Frantz Jourdain, architecte d’avantgarde, de prendre l’organisation du Salon en main. Selon tous, c’est la personnalité de ce nouveau leader qui permet de faire aboutir le projet ; Desvallières note : « Du jour où Frantz Jourdain est arrivé, tout fut changé, les règlements furent laissés en plan et l’on causa de l’art et non plus des artistes1. » La presse relate la première assemblée2 de la Société du Salon d’automne, le 28 juillet 1902, à l’occasion de laquelle Yvanhoé Rambosson devient président du comité provisoire. Le bureau est constitué lors de sa première réunion, avec comme présidents d’honneur Eugène Carrière et Albert Besnard et comme président, Frantz Jourdain. George Desvallières, qui figure « parmi les premiers fondateurs3 », est nommé vice-président de la section peinture. « La nouvelle Société comprend, en outre des peintres, sculpteurs, graveurs, architectes, etc., un certain nombre de critiques ou d’amateurs d’art qui seront appelés à faire partie du jury4. » La Société du Salon d’automne est présentée au Journal officiel comme « ayant pour but de faire des expositions annuelles des beaux-arts5 », et a fixé son siège social, 11, boulevard de Clichy. L’objectif de ce nouveau Salon est de faire la part belle à toutes les innovations, toutes les avant-gardes et de ne se restreindre à aucune tendance ni à aucun genre. Il doit aussi faire œuvre d’éducation et être tout entier tourné vers le public, auquel il présentera les nouveaux artistes, les refusés des Salons officiels, et les maîtres oubliés. Certaines œuvres présentées au Salon d’automne n’étaient auparavant visibles qu’au Salon des Indépendants ou dans des galeries privées, des lieux peu fréquentés, sinon par une certaine élite intellectuelle. Desvallières insistera toujours sur « le rôle social et moral du nouveau Salon6 ». Les contours qui se dessinent définissent la ligne éditoriale pour les années à venir : la défense des avant-gardes artistiques, auxquelles les meilleures places seront réservées, et la redécouverte des grands maîtres déconsidérés. Pour mener à bien ce projet, Frantz Jourdain nomme Desvallières à ce poste de vice-président. Ce témoignage d’estime et de confiance est le point de départ d’une amitié durable entre les deux hommes. Les autres membres du comité sont nommés au hasard des rencontres, dont la bonne entente sur la poursuite de l’entreprise commune se heurte parfois à la défense d’intérêts particuliers. Cependant, Albert Besnard et Eugène Carrière, choisis par Frantz Jourdain pour être présidents d’honneur, sont des hommes de poids qui ont toute la considération de l’architecte. Les artistes que côtoie Desvallières dans ce contexte sont, en premier lieu, ceux qu’il a connus dans l’entourage de Gustave Moreau : Georges Rouault (Fig. 73), René Piot, Paul Baignères, Charles Guérin et Henri Matisse. Mais il rencontre alors Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Pierre Laprade, Maxime Dethomas, Georges d’Espagnat, Bernard Naudin, Albert Marque ou Aristide Maillol. En effet, les relations de Frantz

Fig. 72 Choses vues, souvenirs de Londres, détail, 1903. Huile sur toile, 149 x 134 cm. Kurashiki (Japon), Ohara Museum of Art. (CR 959)

1. ARD, p. 149. Voir également Frantz Jourdain, Le Salon d’Automne, avec la collaboration de Robert Rey, Paris, Les Arts et le Livre, 1926, puis supplément 1926 à 1930 inclus, p. 8. 2. « Salon d’Automne », Le Bulletin de l’art ancien et moderne, 23 août 1902, p. 227. 3. « Petite chronique », L’Art moderne, 6 juillet 1902, p. 230. 4. « Lettres et beaux-arts », Le Monde artiste illustré, 3 août 1902, p. 488. 5. Journal officiel de la République française, 2 décembre 1902, p. 7860. 6. Mission qu’il aura toujours à cœur de développer, ARD, p. 149-150.

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Fig. 83. Moulin-Rouge : à table, 1904. Huile sur carton monté sur panneau parqueté, 104 x 72,5 cm. Coll. part. (CR 1024)


Fig. 84. Sainte Marie-Madeleine, 1911. Huile sur toile, 73 x 60 cm. Coll. part. (CR 1376)


Fig. 86. Ave Maria, Assomption, vers 1927. Pierre noire, gouache et aquarelle sur papier, 19 x 14 cm. Illustration pour l’édition de La Vie de Marie, de Jean Ravennes, avec quarante-huit compositions de George Desvallières, Paris, Redier, 1928. Coll. part. (CR 1909)


Fig. 88. Hercule au jardin des Hespérides, 1913. Huile sur papier marouflé sur toile, 358 x 187cm. Paris, musée d’Orsay. (CR 1440)


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Vers une peinture exclusivement religieuse

L’ÉPREUVE DE LA GUERRE

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Quatre années de service

orsque la guerre éclate, George Desvallières se trouve en vacances chez son ami peintre René Ménard, à Varengeville-sur-Mer. Le 1er août 1914, alors que la France commence les mobilisations, il rentre à Paris en famille, prêt à faire son devoir de soldat, même s’il a dépassé la cinquantaine. Ses deux fils souhaitent s’engager comme lui ; Richard, vingt et un ans, est mobilisé, Daniel, le cadet qui n’est pas encore majeur, doit user de persuasion pour convaincre son père de le laisser prendre part au combat1. Richard est envoyé sur le front dans le 13e régiment de dragons ; Daniel intègre finalement le 6e bataillon de chasseurs alpins. Le capitaine Desvallières, à la tête du 6e bataillon territorial de chasseurs alpins (BTCA), est d’abord affecté à Nice, où il organise la 3e compagnie et instruit les soldats avant leur départ en première ligne. Le souvenir de la guerre de 1870, l’exil anglais de Marie Desvallières avec ses enfants, élevés dans un esprit de revanche et de reconquête de l’Alsace-Lorraine, explique l’engagement immédiat de toute la famille dans le conflit2. Desvallières a également reçu en héritage l’exemple d’autorité et de courage de son arrière-grand-père maternel, le colonel Mackenzie, qui a servi dans l’armée britannique. À Nice, George et son fils Daniel attendent ensemble leurs affectations respectives. Le départ du jeune homme est fixé le 29 janvier 1915. Le jour dit, son père l’accompagne à la gare. Ensemble, ils posent une dernière fois devant l’objectif d’un photographe avant que Daniel prenne la route des Vosges. George mène à son tour le 6e BTCA en Alsace, le 15 février (Cf. Chronologie, Fig. 25, p. 224). Le bataillon de Daniel est en première ligne, sur les pentes du Reichackerkopf, « une diable de crête3 » où les combats sont particulièrement violents. Après plusieurs jours consécutifs de bombardements et d’attaques, Daniel se dit « un peu fatigué4 ». Le 19 mars, il est fauché par un obus de 210, porté disparu. Les lettres que lui adresse sa famille lui sont retournées, cachetées, avec la mention « Retour à l’envoyeur » ou « Le destinataire n’a pu être joint en temps utile ». L’inquiétude grandit chez George et les siens, qui veulent pourtant garder espoir. Une première lettre du colonel Lançon alimente toutes les craintes : « Je ne puis vous donner la certitude que votre fils est vivant5. » Le 7 mai, Desvallières reçoit une deuxième lettre du colonel qui lui confirme, cette fois, la mort de Daniel6. Plus que jamais, il trouve le réconfort auprès de son épouse et dans la foi : « Oh ! Mon aimée, ne m’en veux pas, j’ai fait ce que j’ai cru devoir faire. Jetons-nous dans les bras de Dieu ensemble et dans nos prières communes et pareilles quoique éloignées, nous trouverons, j’en suis sûr, comme une vision de cette vie future qu’a déjà atteinte notre enfant7. » « Bénissez le Seigneur [souligné] […] Sa miséricorde est éternelle [souligné]8 », écrit-il encore à Marguerite, alors enceinte. En 1918, lorsque le bataillon de Desvallières sera envoyé à quelques kilomètres de l’endroit où est tombé Daniel, il souffrira de refaire le chemin, vers « cette terrible montagne9 », comme la nomme Richard. « Voilà donc l’offensive commencée. […] Ma pensée va sur les pentes de cette montagne et je prie la Sainte Vierge de bénir ce coin de terre qui n’est qu’à quelques centaines de mètres de moi. Peut-être est-il sous mon regard sans que je puisse le savoir10. »

Fig. 89. Daniel emporté par saint Joseph au ciel, vers 1915. Gouache sur papier, 17 x 10,5 cm. Coll. part. (CR 1550) Fig. 90 (à gauche) Apothéose du chasseur, détail, 1922. Huile sur papier marouflé sur toile, 219 x 111,5 cm. Paris, musée d’Orsay. (CR 1702)

1. Daniel Desvallières à George Desvallières, n.d. [28 août 1914] (Ambroselli de Bayser, Correspondance, novembre 2013, p. 27, L. 0025) : « […] Il y a un mois que j’attends. Je ne puis plus. Il est donc probable que quand tu recevras cette lettre, j’aurai fait tout ce qu’il est possible de faire pour partir. Si par malheur je suis refusé, eh bien, punition de Dieu, j’en mourrai peut-être de chagrin, mais Fiat. […] Tu crains un coup de tête – oui –, mais ce coup de tête, je m’en moque car je le surnomme raison. Du reste il est impossible que tu me dises d’attendre. Voyons, cher père, mets-toi à ma place, c’est impossible, tu veux donc me dessécher sur place – non non non. Je pars. » Suite des notes page 97

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Fig. 104. Le Bon Larron, Kyrie Eleïson, détail, 1913. Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 149 x 231 cm. Kurashiki (Japon), Ohara Museum of Art. (CR 1467)



Fig. 109. In Memoriam, détail, 1920. Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 293 x 114 cm. Seine-Port, Église Saint-Sulpice. (CR 1667)


Fig. 110. Le Soldat inconnu (1914-1918) sous l’Arc de Triomphe, 1923. Huile sur toile, 250 x 143 cm. Coll. part. (CR 1750)


Fig. 111. La Flamme sous l’Arc de Triomphe, 1925. Huile sur toile marouflée sur panneau, 168 x 81 cm. Coll. part. (CR 1800)


Fig. 120. L’Ange gardien, 1923. Huile sur toile, 173 x 140 cm. Coll. part. (CR 1759)


Fig. 124. Christ et Madeleine, 1905. Huile et essence sur papier marouflĂŠ sur toile, 242 x 130 cm. Kurashiki (Japon), Ohara Museum of Art. (CR 1084)


INTRODUCTION

« Desvallières est un inspirateur né, comme Denis est un éducateur » Leurs personnalités et leurs manières de peindre les opposent. George Desvallières, fougueux adepte des « clairs-obscurs palpitants », et Maurice Denis, « maître d’une couleur virginale », ont su conjuguer leurs différences pour former de jeunes artistes au renouveau de l’art chrétien. Portrait, signé Pierre Hepp, des deux hommes et de leurs Ateliers. « […] Cet Atelier d’art sacré, MM. George Desvallières et Maurice Denis, à la veille de la guerre, achevaient d’en élaborer le programme. L’heure déjà semblait contenir une promesse de renaissance pour l’art religieux. C’est alors que se fondait, en plein quartier Saint-Sulpice, la Librairie de l’Art catholique, qui marquait un si heureux effort vers le renouvellement de l’imagerie et du livre de piété. La fondation, différée par les événements, se réalise en un temps où elle n’est plus seulement opportune, mais nécessaire, puisque tant d’églises à relever appellent des architectes et des décorateurs. « Entrons donc dans l’atelier niché sans faste au quatrième étage d’une vieille maison, à l’ombre de SaintGermain-des-Prés, et qui se distingue peu, par ses formes extérieures, des autres “académies” du quartier. Des jeunes gens et des jeunes femmes y travaillent, soit d’après le modèle vivant, soit d’après la nature morte, le dessin et la peinture d’imitation, s’y exercent au croquis de mémoire et à des compositions ornementales, projets de vitraux, tableaux d’églises et peintures murales. Une fois par semaine, paraît, pour la correction, l’un des deux Maîtres de la corporation en germe, M. Maurice Denis, M. George Desvallières. Rien là qui diffère des us et coutumes que l’on connut naguère, chez Grasset par exemple ; ce qui est propre à l’atelier de la rue de Furstenberg, c’est la base de la foi religieuse sur laquelle est fondé le groupement. Une parole de Fra Angelico inscrite dans les statuts de l’atelier en résume l’esprit : « “Celui qui veut peindre les choses du Christ doit vivre du Christ.” Or, vivre du Christ est, de nos jours, une entreprise plus ardue qu’aux âges où la croyance était moins combattue. L’ambiance contemporaine est devenue si étrangère à la sensibilité chrétienne qu’il n’est pas d’un médiocre secours, pour celui qui en est pénétré, de se sentir en communauté de cœur avec un groupe. Le premier point que se sont proposé les fondateurs

de l’Art sacré, c’est de créer un milieu où l’Art chrétien soit chez lui. « Quelle est aujourd’hui la situation de l’Art chrétien ? Représenté d’une part, misérablement, auprès du peuple des fidèles, par une production en série d’où toute trace d’activité spirituelle a disparu depuis longtemps, il ne l’est, de l’autre, auprès du public cultivé, que par des erreurs où l’individualisme de l’artiste offre souvent un sujet de méprise, quand ce n’est pas de scandale. Le problème est de refaire un art vivant, accessible à tous, assez fort et assez vrai pour émouvoir en commun des croyants de toute origine. […] « Et c’est en effet ce que nous espérons de MM. George Desvallières et Maurice Denis, tous deux en pleine maturité aujourd’hui et qui, venus d’extrémités assez éloignées, se rencontrent dans l’œuvre de rénovation à laquelle ils apportent leur double acquis. On sait que M. Desvallières est un disciple de Gustave Moreau, tandis que M. Maurice Denis a subi l’influence de Cézanne et de Gauguin. De ces deux sources est sorti tout ce qu’il y a de neuf dans la peinture française contemporaine. […] Les jeunes peintres qui étudiaient Gustave Moreau, Cézanne et Gauguin, s’ils réagissaient contre l’impressionnisme, n’en pouvaient contester l’immense apport. Mais ils étaient les uns et les autres obsédés du désir de renouer la tradition interrompue en retrouvant une méthode et une discipline. Ainsi MM. Desvallières et Denis étaient-ils préparés à se comprendre par un vœu commun de leur jeune âge, en dépit de leurs grandes différences de tempérament. « Car il est difficile d’imaginer des talents plus contrastés : le premier, de flamme, de jaillissant lyrisme, de plus en plus entraîné vers l’expression pathétique, vers les clairs-obscurs palpitants et les coloris chargés de mystère. Le second, tout charme et sérénité, maître d’une couleur virginale, tendre limpide et souriante, mais réfléchi autant que sensitif, raisonnant son art et disciplinant ses dons. Chez lui, l’aptitude à

enseigner correspond à l’intime besoin qu’il éprouve de s’expliquer à soi-même les lois de l’esthétique. Rien de semblable chez Desvallières, en qui la fougue emporte tout et qui est un inspirateur né, comme Denis est un éducateur. « Tels sont les deux maîtres qui dirigent l’atelier où se prépare une première équipe de peintres et de décorateurs religieux. On conçoit que les jeunes artistes attirés par un tel esprit apportent un sérieux profond à la culture de leur vocation. Aucun d’eux n’est étranger à la conviction qui est le vrai lien de ses camarades fervents. Tous sont résolus à consacrer leur talent au service de Dieu. Ils savent que pour traiter les sujets religieux d’une manière efficace, il faut les vivre soi-même au plus profond de l’âme et que la prière seule peut y aider l’artiste. Une fois chaque mois, ils veulent que leur oraison soit commune et, dans l’intime chapelle circulaire qu’enserre l’Institut catholique, ils se réunissent pour entendre ensemble une messe au cours de laquelle la parole d’un prêtre leur rappelle la noblesse et les exigences de leur tâche. « Un certain jour, ils partent tous en pèlerinage vers quelqu’un des lieux saints de notre Île-de-France ; plusieurs d’entre eux visitent les pauvres. Enfin, pour donner à leur foi une nourriture doctrinale et les aider à approfondir le mystère dont ils devront se faire les interprètes, un enseignement dogmatique leur est donné par un prêtre. « De toute cette commune vie religieuse, de cette collaboration dans une simplicité si entière, sous la direction d’une volonté ferme, on voit quelle pure atmosphère peut émaner, peignant la pensée plastique d’un élément vivant où elle doit trouver la plénitude de l’énergie. Un idéal est en train de se réaliser là, modestement, petitement, mais sous le signe d’une grande espérance […] »

Pierre Hepp, « La vie artistique. L’Atelier d’art sacré », Revue des Jeunes, 25 novembre 1923 (4), p. 404-408.

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Fig. 128. Portrait de Mademoiselle C. Emmons, 1904. Huile sur toile, 196 x 81 cm. Paris, Coll. part. (CR 1077)


Fig. 130. Portrait de Mademoiselle Sabine Desvallières, 1904. Huile sur toile, 135 x 125 cm. Coll. part. (CR 1068)


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Les grands programmes décoratifs

LA DÉCORATION DE LA CHAPELLE DE SAINT-PRIVAT (1919-1925)1 – CR 1624-1655

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Contexte de la commande

ans son discours , prononcé à l’occasion de son élection à l’Académie des beaux-arts, en 1930, George Desvallières a raconté les circonstances de la commande du décor de la chapelle du château de Saint-Privat, propriété de son mécène Jacques Rouché3, réalisé entre 1919 et 19254. Au sortir de la guerre, Desvallières, désormais résolu à consacrer son art à Dieu5, compte ne peindre « plus que des Vierges roses et bleues ». Lorsque Rouché vient le trouver pour lui commander un tableau destiné à sa chapelle, le peintre pense alors réaliser une composition douce et sereine, mais Rouché le coupe : il veut « un tableau sur la guerre ». Ébranlé par cette commande, Desvallières concède : « Il avait raison. Je voulais garder en moi-même l’histoire des grandes angoisses, des deuils, des tristesses, des chagrins et des misères de toutes sortes et garder une tenue qui empêcherait toute espèce de faiblesse. J’aurais continué cette manière de faire et je crois que j’aurais manqué à mon devoir : il faut, pour les autres, extérioriser toutes les souffrances par lesquelles on est passé ; il faut qu’ils les connaissent. Je dis alors à Rouché : “Pour parler de la guerre, il me faut les quatre murs de votre chapelle. – Prenez les quatre murs.” » Ainsi cette œuvre monumentale revêt-elle une importance toute particulière pour l’artiste : elle est à la fois tentative de catharsis, monument du souvenir et triomphe de la foi. 2

Fig. 142 L’Ascension, Dieu le Père, 1926. Huile sur toile, 549 x 366 cm. Pawtucket (Rhode Island, États-Unis), église Saint-Jean-Baptiste. (CR 1828)

Programme iconographique : le sol désolé du champ de bataille Les peintures de la chapelle de Saint-Privat sont divisées en quatre panneaux : Le Sacrifice de la guerre (1922, Fig. 146) et Le Grand Sacrifice du Calvaire (1924, Fig. 147) se font face sur les grands côtés de la chapelle ; sur le mur du chœur, Dieu le Père (1920, Fig. 143) et, en face, une représentation des commanditaires6 (1925). Au centre du Sacrifice de la Guerre, Desvallières reprend le Drapeau du SacréCœur (voir Fig. 97) de 1918 : le Christ tient le drapeau tricolore d’une main et tend son cœur sanglant sur la bannière, de l’autre main. Il place cette figure dans l’explosion d’un obus, devant cette colonne de fumée caractéristique de sa peinture religieuse d’aprèsguerre. Sous le Christ, au premier plan de l’image, Desvallières peint une tranchée, de celles creusées dans le sol des Vosges où l’artiste a servi. Dans la partie droite de la composition, une forêt fantôme plantée d’arbres catastrophes, ainsi nommés pour exprimer la nature défigurée, autre motif récurrent de son œuvre : des images de la dévastation des champs de bataille et d’une terre malade d’après le Déluge. Derrière ces silhouettes déchirées, le peintre lui-même et son bataillon guettent, attendant l’assaut. Sur la gauche, le cortège des disparus innombrables. Soutenus par des infirmières, les soldats sortent des tranchées comme le Christ de son tombeau et s’élèvent vers les anges du paradis sonnant le clairon. Le peintre inscrit la dynamique qui préside à sa composition en partie inférieure : « L’ASCENSION – 1914 – LE SACRIFICE – L’ASSAUT – 1918. » En 1936, dans un article du Temps, Olivier Merlin a rapporté les propos de l’artiste sur sa façon de concevoir les inscriptions qu’il dissémine parfois dans ses peintures : « Après l’enfantement de certaines de mes compositions il m’arrive souvent de traduire par des mots ce que j’ai voulu exprimer. Mais sur le moment même, dans la fièvre de la création plastique, c’est un chant intérieur en moi qui a guidé ma main7 […]. »

1. Voir Catherine Ambroselli de Bayser, George Desvallières et la Grande Guerre, Paris, Somogy Éditions d’art, 2013, p. 141 sqq. 2. George Desvallières, 1930 (AP). 3. Voir p. 46-48. 4. Le château, la chapelle et le décor réalisé par George Desvallières sont inscrits aux Monuments historiques depuis le 1er septembre 1992 et classés par arrêté du 17 février 1995. 5. Voir p. 100-101. 6. Ce dernier panneau est achevé et mis en place en septembre 1925, Voir LAS de Marguerite Desvallières à Jeanne Prinet, datée 2 août 1925 (AP) : « George termine un quatrième panneau (les donataires) pour la chapelle de Rouché. J’espère qu’il vous ferait plaisir à voir et je me désole de penser que celui-là ne sera pas exposé puisque l’inauguration doit avoir lieu fin septembre. Nous nous préparons à cet événement avec grand plaisir. ». 7. Olivier Merlin, « Variétés. Chez Gustave Moreau avec George Desvallières », op. cit.

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Fig. 146. Le Sacrifice de la guerre, 1922. Huile sur toile marouflée, 375 x 1 273 cm. Chapelle de Saint-Privat (Gard) Coll. part. (CR1650)

Fig. 147. Le Grand Sacrifice du Calvaire, 1924. Huile sur toile marouflée, 375 x 1 273 cm. Chapelle de Saint-Privat (Gard) Coll. part. (CR 1653)



Fig. 149 Le triomphe de l’Eucharistie, O salutaris Hostia, 1926. Huile sur toile, 366 x 366 cm. Pawtucket (Rhode Island, États-Unis), église Saint-Jean-Baptiste. (CR 1832)


Fig. 152. Triptyque de l’Ascension, Le Christ, carton de vitrail, 1927. Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 226 x 127 cm. Coll. part. (CR 1857)


Fig. 153. George Desvallières et Jean Hébert-Stevens, Triptyque de l’Ascension, Le Christ, 1927. Vitrail, 230 x 140 cm. Douaumont, chapelle de l’Ossuaire. (CR 1858)


Fig. 173. Affiche pour l’Exposition Coloniale, 1931. Lithographie, 112,5 x 89 cm. Coll. part. (CR 2106)


Fig. 175. Valentine Reyre, L’Angleterre, détail, 1931. Huile sur toile marouflée, 750 x 500 cm. Épinay-sur-Seine, église Notre-Dame des Missions.


Fig. 176. George Desvallières, L’Afrique, détail, 1931. Huile sur toile marouflée, 750 x 500 cm. Épinay-sur-Seine, église Notre-Dame des Missions. (CR 2110)


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Les dernières années

VIE FAMILIALE, RUE SAINT-MARC

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a maison des Legouvé, au cœur de Paris, reste un repère de la vie des Desvallières. C’est ici, à l’occasion de grands événements, que tous se retrouvent, perpétuant ainsi la tradition familiale. En mai 1929, par exemple, la Quatorze Rue SaintMarc Revue présente un programme de pièces de théâtre écrites par Gérard Ambroselli, gendre et élève de Desvallières. Ces saynètes jouent sur le passé familial : la première met en scène Chopin, revenant d’entre les morts pour revoir la maison qu’il fréquentait du temps d’Ernest Legouvé. Croisant la jeune France Desvallières, il lui raconte des anecdotes du passé : « Souvent je venais, chez mon ami Legouvé, dans ce salon. Je suis charmé de retrouver les lieux presque pareils avec ces cuirs de Cordoue, ces étoffes anciennes et l’air d’intimité si propre à la demeure1. » France tient son propre rôle, Gérard Ambroselli, son futur époux, prête ses traits à Chopin, non sans humour. Gabriel Legouvé est le héros de la deuxième pièce de la soirée, intitulée La Convalescence de Legouvé ou l’Exemplaire du Mérites des femmes. En hommage, on joue également quelques scènes de l’illustre auteur. Monique et Marie-Madeleine Desvallières, Pierre Isorni et Gérard Ambroselli ont réalisé les décors et les costumes de la soirée, à laquelle sont conviés famille et amis, mais qui trouve également écho dans la presse : Fortunat Strowski admire les « pittoresques décors2 », notamment « une certaine tour penchée de Pise [qui] a eu un grand succès ». Le 8 février 1930, pour célébrer les quarante ans de mariage de George et Marguerite Desvallières, une nouvelle soirée est organisée, elle aussi agrémentée de pièces écrites par Gérard Ambroselli. Au programme, ce soir-là : Le Sicilien ou l’Amour peintre, de Molière, un Concerto pour deux violons de Bach, suivi des deux premiers mouvements de la Sonate pour piano et violon de Jacques Leguerney et de L’Apothéose de Mme et M. Desvallières, une pièce pittoresque mettant en scène « Apollon déguisé sous les traits d’Isorni », accompagné de quatre fées interprétées, notamment, par Monique Desvallières et Françoise Paladilhe (Fig. 191), puis les légendes revisitées de sainte Marguerite, saint Georges (Fig. 189 et 190) et saint Marc3. Sont présents les amis de la famille, Lucien Simon, Maurice Denis, René-Xavier et Jeanne Prinet, mais également plusieurs élèves de Desvallières, parmi lesquels Maud Summer, Philippe Le Molt et Étienne Ret4. Vingt ans plus tard, en 1950, les époux Desvallières fêtent leurs noces de diamant. Une messe est donnée en leur honneur à Notre-Dame-des-Victoires, en présence de leurs enfants et petits-enfants qui, pour l’occasion ont formé une chorale menée par Gérard Ambroselli. Richard prononce un discours ému en hommage à ses parents. En réponse, le maître raconte à l’assemblée sa rencontre avec Marguerite : « Les choses me sont venues sans que je les aie cherchées. Par exemple, mon mariage… J’allais chez des amis, à la campagne. Un jour, j’y rencontre une jeune fille, leur voisine. L’année suivante, je la demandai en mariage… À Paris, on me dit : “Eh quoi ? Il y avait ici, dans nos milieux, bien d’autres personnes…” C’était en 1889, et j’étais alors ce qu’on appelle un mondain. Je répondis : “Je le sais, mais voyez-vous, il n’y a que lorsque je suis avec elle que je suis content5 !” »

Fig. 187 Portrait de Madame George Desvallières, détail, vers 1890. Pastel, 51 x 42 cm. Coll. part. (CR 290)

1. AP. 2. Fortunat Strowski, « Spectacle d’amateur chez un peintre illustre », Paris-Midi, 17 mai 1929. 3. AP. 4. Voir p. 126-133. 5. George Desvallières cité par Pierre Ladoué, in George Desvallières. Peintre et apôtre, op. cit, p. 14.

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LES DERNIÈRES ANNÉES

Fig. 192 Sainte Vierge, Reine des Anges, AVE MARIA, détail, 1936. Huile et essence sur papiers variés marouflés sur toile, 450 x 210 cm. Israël, abbaye Sainte-Marie de la Résurrection, monastère d’Abu Gosh. (CR 2375)

Fig. 189, 190, 191 (à gauche) La famille réunie rue Saint-Marc, à l’occasion des quarante ans de mariage de George et Marguerite Desvallières, en février 1930, avec, dans la tradition familiale, la représentation de pièces de musique et de théâtre. De gauche à droite : France Desvallières, sainte dans un cadre de la Renaissance ; George et Marguerite Desvallières en saint George et sainte Marguerite ; Françoise Paladilhe et Monique Desvallières. 195


Fig. 193. L’Église douloureuse, Verdun, détail, 1926. Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 255 x 251 cm. Paris, Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. (CR 1808)


CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Chronologie Cette chronologie indique les faits marquants de la vie artistique et personnelle de George Desvallières. Elle repose sur les sources primaires et bibliographiques répertoriées dans la rubrique qui leur est consacrée. Les expositions mentionnées ici ont été retenues pour leur importance dans l’évolution artistique du peintre ou dans sa reconnaissance auprès de ses pairs et du public. Elles ne sauraient constituer une liste exhaustive dont l’ébauche se trouve dans la rubrique « Expositions ». Pour privilégier la cohérence du texte, les œuvres citées dans la chronologie ne comportent pas les numérotations choisies précédées de la mention CR et leurs titres restent fidèles aux catalogues d’exposition ou coupures de presse de l’époque ; en cela, ils diffèrent souvent des titres retenus dans le catalogue raisonné. Cependant, les mentions d’exposition dans chaque notice d’œuvre des tomes II et III permettent d’effectuer ces recoupements. Les notes de bas de page ont ici été évitées, afin de faciliter la lecture, ces informations demeurant disponibles dans les nombreuses références de l’introduction biographique. Toutefois, les sources de chaque citation placée entre guillemets suivent entre parenthèses. Les abréviations, toujours explicitées à la première occurrence, reprennent celles des notices d’œuvres. 1722 8 octobre. Naissance de l’arrière-arrièregrand-père maternel de George Desvallières, Jean-Baptiste Legouvé († 1782), avocat au Parlement de Paris.

1747 4 janvier. Naissance de son arrière-grandpère paternel, Claude-François LefebvreDesvallières († 1828), commissaire-priseur du département de la Seine.

1764 23 juin. Naissance de Gabriel-Marie Legouvé († 1812), son arrière-grand-père maternel, écrivain, auteur dramatique et poète, membre de l’Académie française. Il tient un salon dans son hôtel particulier, 14, rue Saint-Marc, à Paris, dans le 2e arrondissement où se ren-

02 - Maison-Rouge, à Seine-Port. Coll. part.

contre tout ce que la capitale compte de brillant dans le monde du théâtre et de la poésie : Casimir Delavigne, Népomucène Lemercier, Joseph Chénier, Mademoiselle Contat, François-Joseph Talma.

1790 2 juillet. Naissance de Pierre-Sulpice Lefebvre- Desvallières († 1860), son grandpère paternel, maire de Ville-d’Avray, administrateur des Messageries maritimes.

1807 14 février. Naissance d’Ernest Legouvé († 1903), son grand-père maternel, auteur dramatique, poète, essayiste et critique, membre de l’Académie française.

01 - Gabriel Legouvé, portrait vers 1780. Coll. part.

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1834 6 février. Mariage d’Ernest Legouvé et Georgina de Courbon Mackenzie (1804-1856). Georgina est la fille du colonel Mackenzie, officier écossais qui s’est illustré par sa vaillance en Espagne pendant les guerres de l’Empire. George tiendra de cet aïeul l’orthographe anglaise de son prénom. Le salon de la rue Saint-Marc est perpétué par le jeune couple, dans une tonalité plus musicale : s’y rencontrent Rossini, Meyerbeer, Berlioz, Liszt, Chopin, Halévy, Gounod, Bizet, SaintSaëns et Paladilhe.

1835 Naissance de Marie Legouvé († 1906), sa mère.

1822

1838

13 mai. Naissance d’Émile Desvallières († 1918), son père, administrateur en chef des Messageries maritimes.

Installation d’Ernest Legouvé à MaisonRouge, sa maison de campagne à Seine-Port (Seine-et-Marne), qu’il achète en 1849.


CHRONOLOGIE 1722-1882

1857 3 octobre. Naissance de Desvallières, frère aîné de George.

Maurice

1861 14 mars. Naissance de George Desvallières, fils d’Émile Lefebvre-Desvallières et de Marie Legouvé, dans l’immeuble familial, 14, rue Saint-Marc.

1866 12 avril-12 mai. Voyage en Italie de Marie Desvallières et Ernest Legouvé. Au Vatican, audience avec le pape Pie IX.

1867 28 mai. Naissance de Georgina Desvallières, sœur cadette de George.

1868 19 février. Mariage d’Émile Lefebvre et Élisa Chavigny, parents de Marguerite, future épouse de George Desvallières. 03 - Émile Desvallières, le père de l’artiste,. Coll. part.

1844 3 juin. Naissance d’Émile Paladilhe à Montpellier, lauréat du prix de Rome à 16 ans. Il fréquente le salon de la rue Saint-Marc et épousera Georgina Desvallières, la sœur de George.

1856 26 mai. Mariage d’Émile Desvallières et Marie Legouvé.

1870 7 juin. Naissance de Marguerite Lefebvre, future Madame George Desvallières, à Paris. 19 juillet. Déclaration de guerre de Napoléon III à la Prusse. Septembre-décembre. Séjour à Dieppe de Marie Desvallières et ses enfants. 1er septembre. Défaite française de Sedan. Septembre-janvier 1871. Siège de Paris. Décembre-fin février 1871. Séjour à Londres de Marie Desvallières et ses enfants.

05 - George Desvallières, vers 1876. Coll. part.

Emmanuel Valadon et entre à l’Académie Julian, où il aura pour professeur Tony Robert-Fleury.

1878 J.-É. Delaunay le présente à son ami Gustave Moreau.

1879

Lefebvre-

1873 Mai. Première communion de George.

4 mars. Il entre à l’École nationale des beauxarts, dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, sur présentation de Delaunay et Robert-Fleury.

1875 Au lycée Condorcet, George a pour professeur d’anglais Stéphane Mallarmé, ami de la famille, qu’il retrouvera en Seine-et-Marne où il fait des séjours à Vulaines-sur-Seine.

vers 1876 Rencontre avec le docteur Fabre, phrénologue, qui l’oriente vers le dessin. Ernest Legouvé confie les études de George à un jeune normalien qui lui donne le goût des grands tragiques grecs.

1877

04 - Ernest Legouvé et sa fille Marie, Madame Émile Desvallières, vers 1865. Coll. part.

Ernest se rend régulièrement au Louvre pour consulter les biographies des maîtres et entreprend de faire donner à George des cours de dessins par son ami, le peintre Jules-Élie Delaunay (1828-1891), prix de Rome 1856, qui devient son maître. Formé par Ingres, Flandrin et Delacroix, Delaunay s’oppose au côté figé de l’académisme et enseigne à son élève un dessin solide. Desvallières parfait sa formation avec Jules-

1880 16 mars. Admis à la section peinture de l’École nationale des beaux-arts. 22 novembre. Engagé conditionnel d’un an au 131e régiment d’infanterie (RI), il effectue son volontariat à Orléans. Une amitié durable va le lier au peintre Lucien Simon, engagé conditionnel comme lui.

1881 22 novembre. Nommé caporal à la fin de son volontariat, il est affecté au régiment de Sens. Il accomplira régulièrement ses périodes militaires jusqu’à la Première Guerre mondiale.

1882 E. Legouvé lui aménage un atelier au quatrième étage de l’immeuble familial à Paris, 14, rue Saint-Marc, et un autre à Maison-Rouge, qui sert aussi de scène de théâtre. Premier voyage en Italie : Venise, où il découvre le Tintoret. Il retourne à l’Académie

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

06 - Maurice, Georgina et George (à droite), vers 1880. Coll. part.

07 - Atelier du jeune peintre à Maison-Rouge, à Seine-Port. Coll. part.

Julian, et partage les modèles avec ses amis peintres, René Ménard, Étienne Dinet et Lucien Simon, qui profitent eux aussi des ressources familiales.

1887

1883 Il quitte l’Académie Julian. 1er mai. Paris, palais des Champs-Élysées, Salon des artistes français [SAF], où il expose pour la première fois et auquel il participera jusqu’en 1901. Le Portrait de Mlle D. [Georgina Desvallières] est remarqué par Pierre Puvis de Chavannes.

1884 1er mai. Sociétaire du SAF. Septembre. Voyage en Suisse italienne avec Delaunay et Émile Paladilhe, son beau-frère : Interlaken, Lucerne, Lugano, puis Bâle.

Mariage de Georgina Desvallières et Émile Paladilhe. 1er-21 septembre. Instruction militaire à Fontainebleau. 31 décembre. Paris, galerie Georges-Petit, « Exposition de peinture et sculpture par trente-trois artistes français et étrangers », il expose avec René Ménard, Jacques-Émile Blanche, Odilon Redon et Cornelis-Ary Renan.

1888 1er-13 mars. Paris, Cercle artistique et littéraire, 7, rue Volney [Cercle Volney], où il présentera régulièrement des œuvres. Cette

année-là, il expose avec Alfred Roll, Jules-Emmanuel Valadon, Étienne Moreau-Nélaton. 1er mai-30 juin. Paris, SAF, section peinture : Sainte Marie, Rose mystique. Juillet. Autoportrait au chapeau. Été. Cure à Schinznach Bad avec sa mère et Georgina. Il travaille au Portrait de Mme Clarck (pastel non identifié) et au Portrait de JeanJacques Reubell.

1889 1er mai-30 juin. Paris, SAF, Chantres de campagne. 16 mai-6 novembre. Paris, palais du Champ de Mars, Exposition universelle internationale. Mai-juin. Le Cercle Volney « a voulu s’asso-

1885 Février-mars. Voyage en Italie : Florence et Rome. À la Villa Médicis, il fait la connaissance de plusieurs artistes, dont Claude Debussy et Ernest Hébert. Copie des fresques de Pinturicchio dans la chapelle Bufalini de l’église Santa Maria in Aracoeli. 1er mai-30 juin. Paris, SAF : Un condottiere, Portrait de M. M. D. [Maurice Desvallières] Il réalise des copies régulières au musée du Louvre.

1886 1er mai-30 juin. Paris, SAF : Première Communion à la campagne. 12 mai. Nommé sous-lieutenant de réserve par décret. Voyage en Italie : Rome et le Vatican.

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08 - Divertissement à Maison-Rouge dans l’atelier de George. Ernest Legouvé joue de la flûte assis au premier rang, Émile Desvallières de dos dirige les musiciens et Georgina, deuxième en partant de la droite, chante sur l’estrade. Coll. part.


CHRONOLOGIE 1883-1895

1er mars. Genève, musée Rath, « Exposition municipale des beaux-arts ». 1er mai. Paris, SAF : Desvallières, médaille de 3e classe. 25 août. Raymond Poincaré, ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, passe commande à Desvallières et à Henri Courselles-Dumont, sous la direction de Gustave Moreau, de l’achèvement de la frise supérieure du Panthéon, laissée inachevée par Delaunay. Il s’agit du quatrième panneau, Attila marchant sur Paris. 5 septembre-2 octobre. Instruction militaire à Amiens. Octobre. Travail en vue de l’achèvement de la frise de Delaunay au Panthéon par Courselles- Dumont et George Desvallières. 28 octobre. Sur sa demande, il est maintenu dans le cadre des officiers de réserve (décision du général commandant le 2e corps d’armée).

1894 09 - George Desvallières, photographié par Nadar, vers 1891. Coll. part.

10 - Marguerite Desvallières, photographiée par Nadar, vers 1891. Coll. part.

cier au grand succès de l’Exposition universelle en ouvrant dans ses galeries une exposition “ supplémentaire de peinture ” […]. » (Firmin Javel, « Exposition du Cercle Volney », L’Art Français, no113, Paris, 22 juin 1889) Desvallières expose aux côtés de Toulouse-Lautrec, Carolus-Duran, J.-É. Delaunay. 25 août-17 septembre. Instruction militaire. Décembre. Gustave Moreau accepte d’être témoin au mariage de George et Marguerite : « Mon bien cher enfant, Votre lettre est bonne et charmante comme vous et je ne puis vous dire assez combien elle me va au cœur. / Oui certes je serai votre témoin. Rien ne pouvait me faire plus heureux que de vous donner ce témoignage de tendre affection. […] À bientôt mon bon George, mon cher ami » (L.A.S. de G. Moreau à George Desvallières).

vous vois malheureux et combien je voudrais par ma très profonde affection combler un petit coin du grand vide [mort de son amie Alexandrine Dureux] qui s’est fait dans votre cœur. […] » 27 novembre. Inscrit au 114e régiment territorial de chasseurs à pied.

1890 6 février. Mariage avec Marguerite Lefebvre (1870-1955) en l’église Sainte-Madeleine de Paris, avec Jules-Élie Delaunay et Gustave Moreau pour témoins. Juin. Séjour de George et Marguerite dans la famille du peintre Georges Diéterle, à Criquebeuf-en-Caux (Seine-Maritime). 28 juin. Lettre à Gustave Moreau : « Depuis que je ne vous ai vu nous avons été comme je vous le disais en Normandie […] j’ai surtout pris la plume parce qu’il me semblait qu’il y avait bien longtemps que je ne vous avais dit combien je vous aime, combien vous êtes un maître cher et précieux pour moi, combien je

1891 26 janvier-24 février. Paris, Cercle Volney, « Exposition annuelle de peinture et de sculpture » : Un pain bénit. 22 février. Naissance de Sabine Desvallières, fille de George et Marguerite, filleule de Gustave Moreau. 1er mai. Paris, SAF, section peinture : Portrait de Mme Ch. L. [Charles Lailler] et Un pain bénit ; dessins de la section peinture : deux pastels, Monsieur Jacques Kulp en pied et La Liseuse. 5 septembre. Mort de Jules-Élie Delaunay.

1892 23 mars. Nommé lieutenant du 7e bataillon territorial de chasseurs à pied. 1er mai. Paris, SAF, section peinture : Hercule cueillant la pomme d’or. Fin d’été. Instruction militaire de quinze jours dans les Alpes. 28 décembre. Nommé lieutenant du 8e bataillon de chasseurs à pied.

1893 4 janvier. Naissance de Richard Desvallières, son fils.

12 août. Munich (Allemagne), Kunstausstellungsgebäude, « Internationale Kunstausstellung des Vereins bildender Künstler Münchens “ Secession ” » : Narcisse. 29 avril-11 novembre. Lyon, « Exposition universelle et internationale » : quatre œuvres dont Un coin de salon et Hercule cueillant la pomme d’or. 1er mai. Paris, SAF : Desvallières, médaille de 2e classe avec Portrait de Mme Maurice G. [Gorgeu], Narcisse, Joueurs de Balles et Portrait de Mlle Simone B. [Bazin] Mai-novembre. Anvers (Belgique), « Exposition universelle des beaux-arts » où il expose un portrait (non identifié) pour lequel il obtient une médaille.

1895 Janvier. Desvallières abandonne son travail du Panthéon avec Henri Courselles-Dumont et refuse les honoraires. 12 janvier-février. Bruxelles (Belgique), Galeries du Musée moderne, Association « Pour l’Art », « Troisième Exposition » : trois œuvres dont Narcisse. 1er mai. Paris, SAF : Desvallières, membre hors-concours, expose à la section peinture Adam et Ève et Tête d’homme. Dans la section dessin : Chasseurs. 1er mai-9 juin. Bruxelles (Belgique), Galeries du Musée moderne, Salon de la Société des beaux-arts, « Deuxième exposition annuelle » : deux œuvres, dont Rêverie. 15 juillet-18 août. Voyage en Méditerranée : Corse, Sardaigne, Tunis, Malte, Sicile, Policastro, Naples, Rome, Assise, Pérouse, la Toscane et Nice. À son retour, il commence de grandes toiles pour la décoration en rotonde de la salle à manger familiale, rue SaintMarc, sur le thème d’Ulysse et Nausicaa.

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

12 - Au centre de la photographie, Ernest Legouvé (à gauche) et Gustave Moreau (à droite), vers 1896. Coll. part.

1896 1 février-1 mars. Nantes, Société des Amis des arts, « Septième Exposition » : Narcisse et Adam et Ève. 2 avril. Paris, galerie Georges-Petit, Société de pastellistes français [SPF] : neuf œuvres, dont les portraits de Lucien Simon et de M. et Mme Jacques Kulp. 22 septembre. Instruction militaire au 8e bataillon de chasseurs à pied.

9 octobre. Instruction militaire au 6e bataillon territorial de chasseurs à pied. 27 octobre. « Signalons la réouverture des cours de dessins, peinture, aquarelle et pastel, pour dames et jeunes filles, dirigés par Mme Perrée, professeur des écoles de la Ville de Paris, dans son atelier de la rue [de] Prony, où M. George Desvallières vient corriger les travaux des élèves. » (« Informations », Le Figaro, Paris, 27 octobre 1897, p. 3)

1897

1898

21 janvier. Paris, Cercle Volney, « Exposition annuelle de peinture et de sculpture » : Annonciation. 1er avril. Paris, galerie Georges-Petit, SPF : Fragment décoratif (Orgie). Parmi les exposants : Albert Besnard, Jules Chéret, JeanLouis Forain, Henri Gervex, Lucien Lévy-Dhurmer, René Ménard, Alfred Roll. 20 avril. Paris, SAF : Annonciation, Le Soir. Mai. Inscrit dans l’école d’escrime française, il participe au Tournoi international d’escrime de 1897, dans la catégorie fleuret amateurs. Ce sport a toujours été une grande tradition dans la famille Legouvé-Desvallières. 12 mai. Naissance de Daniel Desvallières, son fils. 1er juin-fin octobre. Munich (Allemagne), Glaspalast, « VII Internationale Kunstausstellung, “ Münchener Künstlergenossenschaft ” im Verein mit der “ Münchener Secession ” » : Verkündigung (Annonciation). 22 août. Mort d’Émile Lefebvre, son beaupère, à Seine-Port.

Février-mars. Travail au Louvre pour terminer les panneaux d’Ulysse et Nausicaa de la salle à manger de la rue Saint-Marc. 6 février. Dans son agenda : « Ce matin longue visite au Louvre. Mon dessin s’accentue d’aller y travailler régulièrement. Si je pouvais y aller presque tous les jours de 8 h à 10 h, quelle bonne préparation pour mon travail de la journée. Mais du calme, pas de fièvre. Il faut que les belles œuvres vous épanouissent et non pas qu’elles vous emballent. J’ai un peu trop laissé marcher mes nerfs en contemplant les maîtres. Je crois que tout artiste doit être très nerveux, mais il ne faut pas laisser ces derniers avoir le pas sur le cœur et l’intelligence. La science seule de l’art permet l’épanouissement de la tête et du cœur. » 2 avril. Dans son agenda : « Vu M. Henri [Rupp] ce matin. Gustave Moreau, ne pouvant se lever – mourant – fait descendre Delobre [Émile Delobre, 1873-1956] à son chevet et lui dicte pour ainsi dire un ajustement pour une Salomé. Prenez tel ornement

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décalquez-le de telle façon, et joignez-lui tel autre ornement, etc., etc., et lui fait faire un ajustement de la dernière ingéniosité. » 7 avril. Paris, galerie Georges-Petit, SPF. Parmi les œuvres présentées, le portrait de Claude Blanchard, fils de son ami le peintre Pascal Blanchard et de Renée (En soirée, portrait de Mme R. B.). 18 avril. Mort de Gustave Moreau. George Desvallières, exécuteur testamentaire avec Louis Chabrier. 19 avril. Dans son agenda : « Mort de M. G. Moreau hier à 7 h. C’était un homme de génie - notre plus grand Peintre. Le chef d’une Renaissance d’art qui fera dire à la Peinture ce qu’elle n’a jamais dit, et qui fera pénétrer dans le Grand Mystère plus qu’aucun autre art. La Musique et La Littérature. » 10 mai. Dans son agenda : « M. G. Moreau rétablit le lien (rompu de longtemps) qui unit le cerveau à l’œil. L’union, la communion intime de la main, du cerveau et du cœur. L’expression par la forme, la couleur et l’arabesque des émotions du cœur et de l’intelligence. Savoir donner aux paysages la Vie [souligné] avec un grand V. » Juillet-août. Vacances familiales à Sonnenberg, Seelisberg, canton d’Uri, en Suisse. 9-23 octobre. Instruction militaire à Nice. Fin d’année. Début de la correspondance avec Georges Rouault : confidences et échanges de vue sur leur vie, leurs idées sur la foi et leurs travaux, puis sur le futur musée Gustave-Moreau.

1899 15-31 janvier. Paris, galerie Georges-Petit, « 8e Exposition de la Société artistique et littéraire de Paris-Province » : Goliath. 20 janvier. Acquisition du terrain de Saint-Fargeau (futur atelier de Desvallières), près de Seine-Port. Lettre de Rouault, dans laquelle il parle de ses deux œuvres pour le Salon (SAF 1899 : Le Christ et les disciples d’Emmaüs et Orphée) qu’il va terminer et du prix de Rome qu’il projette de présenter à nouveau : « […] Je compte bien quand je vous verrai avoir de vous la même franchise, c’est de cette façon seulement que malgré des points de vue fort différents à certains jours, j’ai toujours eu avec mon cher Maître la plus grande intimité en même temps que la plus vive affection ; tous mes vœux sont qu’il en soit toujours de même avec vous que je juge bien meilleur que moi à tous égards […] ». 1er avril. Paris, galerie Georges-Petit, SPF : quatre œuvres, dont le Fragment décoratif représentant la toilette de Nausicaa. 1er mai. Paris, SAF, section peinture : Flore triomphante et dans la section dessin : L’Orgie. 12 mai-5 juillet. Voyage en Sicile et à Naples. Copie de Pomone à Herculanum.


CHRONOLOGIE 1896-1902

1900 12 janvier. Demande d’autorisation de publication des photographies des œuvres de Desvallières à l’Exposition universelle d’avril par une maison d’édition américaine. 14 avril-10 octobre. Paris, Grand-Palais, Exposition universelle, « Exposition décennale des beaux-arts de 1889 à 1900 », groupe 11, classe 7 de la galerie de peinture : Tireurs d’Arc, Joueurs de balles, L’Orgie, Portrait de M. G. P. et Portrait de Mme F. des P. [Fidière des Prinveaux]. Il obtient une médaille d’argent. 22-24 août. Seine-Port et atelier de Saint-Fargeau, où il fait le portrait de Laurence Fidière des Prinveaux, sa cousine.

1901 22 avril. Ouverture à Paris, au Grand-Palais, de la Société Nationale des Beaux-Arts (SNBA). Il quitte le SAF pour ce salon plus libéral : cinq œuvres dont un Portrait [de Mme F. des P.] et Aeternum Transvertere, hommage rendu au peintre des Prétendants, que l’État achète le 12 juillet. Maurice Denis écrit à propos d’Aeternum Transvertere : « M. Desvallières s’alimente à plusieurs sources, canalisées naguère par un grand artiste qui, malheureusement, avait peu de dessin : Gustave Moreau. […] Comme notre symbolisme est triste, et comme nos femmes sont maigres ! / N’importe, M. Desvallières a le louable souci de faire des tableaux. C’est là l’excellente influence qu’a eue Gustave Moreau sur ses élèves. Avant lui, à l’École des beaux-arts, on avait perdu la notion du tableau. » (Maurice Denis, « Le Salon de la Société nationale des beaux-arts », La Dépêche de Toulouse, 22 avril 1901, p. 1) 1er mai. Ouverture du Photo-Club de Paris, Ve Salon international de la photographie, G. Desvallières est membre du jury d’admission. Juin. Voyage à Londres avec Marguerite, René-Xavier et Jeanne Prinet, Lucien Simon et André Saglio. 17 juin. Lettre de Marie Desvallières à son fils George (à Londres) : « […] J’ai laissé un morceau de ma vie ; Londres n’est pas pour moi une ville où l’on va en voyage. […] Tu vas voir à la National Gallery un tableau que j’adore et dont j’ai la photographie de Memling ou de Van Eyck. Un mari et une femme très laids, la main dans la main [Jan van Eyck, Les Époux Arnolfini (1434)]. Il y a aussi là un portrait d’homme de Van Dyck [Antoine van Dyck, Portrait de Cornelis van der Geest (vers 1620)] avec des larmes dans les yeux que je trouvais superbe. / Si vous pouviez avoir une permission pour voir les tableaux à Windsor, ne manquez pas d’y aller, il y a là une collection de Van Dyck incomparable. […] » 12 juillet. Acquisition par l’État d’Aeternum

13 - La famille à Seine-Port, de gauche à droite, Marie Desvallières et Élisa Lefebvre, George avec Richard et Daniel, Marguerite et Sabine, vers 1899. Coll. part.

Transvertere. 1er-13 août. Instruction militaire à Nice. 6 août. Mort de Marie-Jeanne Paladilhe, filleule de George. 12 août. Certificat d’aptitude au grade de capitaine du 6e bataillon territorial de chasseurs à pied avec la mention « Bien ». 22 septembre. Helsinki (Finlande), Ateneum Art Museum, « Exposition française des Beaux-Arts ». Le musée (coll. Hantel) se porte acquéreur de Sainte Marie, Rose mystique.

14 – Marie Desvallières et son petit-fils Daniel, vers 1901. Coll. part.

1902 28 février. La maison de Gustave Moreau, 14, rue de La Rochefoucauld, à Paris, dans le 9e arrondissement, devient musée national par décret. Printemps. Budapest (Hongrie), Mücsarnok, Tavaszi Nemezetközi Kiállitás, « Exposition de la Société hongroise des beaux-arts » : trois œuvres dont Adam et Ève. 12 avril. Paris, galerie Georges-Petit, SPF : Éros. 20 avril-30 juin. Paris, Grand-Palais, SNBA, dont il est membre associé, section dessin : Marche à l’idéal. 30 avril. Paris, Opéra-Comique, création de Pelléas et Mélisande, de Claude Debussy (livret de Maurice Maeterlinck) : soutien de Desvallières, qui assiste à plusieurs représentations et envoie une lettre de félicitation au musicien contesté : « […] Un mot seulement pour compléter ma carte d’hier soir et vous dire combien j’ai été remué par votre partition. Enfin voilà de l’Art – qui est de la simple émotion, sinon de l’émotion simple. J’en étais arrivé à croire que cela ne pouvait plus exister. Quelle atmosphère de pitié, de résignation, de fatalisme, d’amour, enveloppe tout votre opéra. / Que l’Art est une belle chose, et qu’il faut qu’il soit réellement divin pour résister à ceux qui croient en faire et à ceux qui en parlent. Que pensez-vous des critiques d’Art ? Pour ma part il y a longtemps que je considère leur bêtise comme une des rares gaîtés de ce monde. / Encore merci de la soirée si rare que je vous dois et en attendant l’occasion de

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

15 – Dernier assaut d’Ernest Legouvé, dans sa salle d’armes, la veille de sa mort, 13 mars 1903. Coll. part.

vous serrer la main sur quelque plateforme d’omnibus ou dans quelque gare de chemin de fer, je viens vous assurer ici de ma très vive et toute cordiale sympathie. » 13 mai. Nommé capitaine au 5e bataillon territorial de chasseurs à pied. 28 juillet. Salon d’automne (SA) : « L’assemblée générale de la Société du Salon d’Automne […] nomme George Desvallières Vice-Président du comité d’organisation, en charge de la Peinture. […] » (« Nouvelles artistiques, Société du Salon d’Automne », Le Rideau artistique et littéraire, Paris, 1902, no 232, p. 5). 7 août. Paris, musée Gustave-Moreau : Henri Rupp nommé administrateur délégué, Georges Rouault, nommé conservateur. Rupp remercie chacun, et notamment Desvallières, membre de la commission, qui « pour l’organisation et la disposition des tableaux lui a donné d’excellents conseils » (Archives du musée national Gustave-Moreau, Paris). 24 août. Gand (Belgique), futur musée communal des beaux-arts, Salon triennal officiel. Desvallières a été sollicité par une lettre datant du 25 juin. Ce salon revêt une importance exceptionnelle du fait qu’il inaugure le futur musée communal des Beaux-Arts de Gand. Desvallières expose avec, entre autres, Henri Martin, Georges-Antoine Rochegrosse, Alfred Roll et Henri Fantin-Latour. 30 août-2 novembre. Prague (République Tchèque), Jardin du palais Kinsky, « Exposition d’art moderne français » organisée par le

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Cercle artistique Mánes : L’Enfant prodigue [non identifié]. 12 octobre. Dans Le Monde artiste illustré : « C’est à M. Paul Dubois, membre de l’Institut, directeur de l’École des beaux-arts, qu’a été offerte la présidence de la commission administrative du musée Gustave Moreau. […] Les autres membres de la commission seront [MM.] (Pascal, […] Berly, […] Herson-Macarel, Georges [sic] Desvallières et Henry Rupp à qui est confiée la charge d’administrateur délégué. / Un décret nomme conservateur du nouveau musée national, M. Georges Rouault, élève de Gustave Moreau […] ». 5 décembre. Par décision ministérielle, Desvallières passe au 6e bataillon territorial de chasseurs alpins.

dessin : Femme en rouge, Seine-Port. 26 mai. Réunion de l’assemblée générale de la SNBA au Grand-Palais sous la présidence de Carolus Duran, à l’occasion de laquelle Desvallières est nommé sociétaire. 30 mai. Munich (Allemagne), Kunstausstellungsgebäude, « Internationale Kunstausstellung des Vereins bildender Künstler Münchens » : Zum Ideal [Marche à l’Idéal]. Juin-juillet. Voyage à Londres. Après le succès du portrait de Madame Blanchard à la SNBA en avril, Desvallières compte réaliser des portraits mondains, mais il se consacre à des études dans les music-halls, bars et théâtres. De ce séjour naîtront ses fameuses Femmes de Londres et du Moulin-Rouge (1903-1905) dans l’esprit des Fleurs du mal de Baudelaire, qu’il lit pendant son voyage. Juillet. Rencontres autour de la fondation du SA. Ivanhoé Rambosson, président du Comité provisoire, propose l’organisation du salon à l’architecte Frantz Jourdain. Desvallières : « Du jour où Frantz Jourdain est arrivé, tout fut changé, les règlements furent laissés en plan et l’on causa de l’art et non plus des artistes. » (ARD, p. 149) Pendant près de quarante ans, les deux hommes œuvreront ensemble pour ce salon. 19 juillet. « Le Conseil municipal vient d’accorder à la Société du Salon d’Automne l’autorisation de s’installer au Petit-Palais des Champs-Élysées. Sa première exposition aura lieu en novembre. / Le bureau du comité est ainsi composé : MM. Eug. Carriére et Albert Besnard, présidents d’honneur ; M. Frantz Jourdain, président ; MM. Y. Rambosson, Desvallières, C. Lefèvre, vice-présidents ; MM. Lopigisch, secrétaire général, et

1903 14 janvier. Inauguration officielle du musée national Gustave-Moreau par le président de la République, Émile Loubet. 14 février-7 mars. Paris, galerie DurandRuel, Société Nouvelle de Peintres et de Sculpteurs. Desvallières présente huit œuvres – principalement des paysages – dont trois pastels. 14 mars. Mort d’Ernest Legouvé, grand-père de l’artiste. 16 avril-30 juin. Paris, Grand-Palais, SNBA, section peinture : En soirée, portrait de Mme R. B. [Renée Blanchard], Orphée, Portrait de Mme D. B. [Dolores Bord] ; et section

16 – George Desvallières à Londres en juin 1903. Écrit de sa main, sous la photographie : « Manchester Square, trente-deux ans après ! ». Coll. part.


CHRONOLOGIE 1902-1904

l’Instruction publique et des Beaux-Arts du Portrait de Mme E. D., exposé au SA, attribué au musée du Luxembourg le 27 janvier 1904.

1904

17 – Frantz Jourdain, président du Salon d’automne.

A. Truchet, trésorier. » (« Échos », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, 19 juillet 1903, p. 2). 17 octobre. Lettre de Marguerite : « […] Je ne te comprends pas d’être inquiet comme tu le dis sur la qualité de ta peinture. Tu vois que les gens comme Frantz Jourdain dont tu estimes l’esprit en ont pour content. […] / Enfin, mon cher ami, aie confiance en toi. Tu es peut-être de ceux qui ont le plus bel avenir. Et je pense et j’espère bien qu’au fond tu le sais. […] ». 31 octobre-6 décembre. Ouverture du premier Salon d’automne, au Petit-Palais, sous la présidence du ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, M. Joseph Chaumié. Desvallières se souvient : « Le premier Salon eut donc lieu au Petit-Palais. Le Vernissage se fit le soir ; les gardiens avaient une tenue aux couleurs automnales que j’avais proposée. Le succès fut très réel […], Frantz Jourdain avait placé de sa seule autorité les Joueurs de cartes de Cézanne au grand scandale de certains membres de la Société qui donnèrent leur démission. » (ARD) 990 œuvres sont exposées, dont 589 peintures, parmi lesquelles deux Matisse, cinq Rouault et huit Gauguin, en hommage à l’artiste, décédé en mai. Les recherches récentes de Pierre Sanchez sur le Salon d’automne ont permis de préciser le contenu de chaque édition. Desvallières expose Portrait de Mme E. D. [Madame Émile Desvallières], Choses vues (souvenirs de Londres), Un intérieur. 24 décembre. Achat par le ministère de

Retour à la Foi et conversion en l’église NotreDame-des-Victoires, à Paris. Desvallières est influencé par Léon Bloy, qu’il rencontre cette même année par l’intermédiaire de Georges Rouault, et par Joris-Karl Huysmans. 24 mars. Léon Bloy : « Georges Rouault a embarqué, non pour Cythère, mais pour mon île déserte et sombre, son ami et camarade George Desvallières, autre élève de Gustave Moreau, et les voilà tout deux cherchant des subsides, levant des deniers pour mon élargissement. Je dois ces deux cœurs à Auguste Marguillier, l’aimable secrétaire de la Gazette des beaux-arts, […]. » Avril-septembre. Saint-Étienne, « Exposition internationale », section des beaux-arts. Il expose notamment La leçon d’écriture, acquise par le musée d’Art moderne de SaintÉtienne. 12 avril-14 juillet. Paris, musée des Arts décoratifs, Pavillon de Marsan et Bibliothèque nationale, exposition des Primitifs français : La Pietà d’Enguerrand Quarton est exposée et copiée par Desvallières à sa façon la même année. 17 avril. Paris, Grand-Palais, SNBA : toiles de la série des Femmes de Londres et du MoulinRouge. 21 avril. Léon Bloy : « Annexion définitive de deux peintres déjà rencontrés, Georges Rouault et George Desvallières, extraordinaires tous les deux, le premier s’empoisonne, le second se suralimente. » 28 avril. Léon Bloy : projet de publication catholique hebdomadaire, La Torche. 1er mai-1er décembre. Saint Louis (ÉtatsUnis), « Universal Exhibition » : Singing Lesson. 17 juin. Lettre de Desvallières à l’abbé Mugnier, avant sa rencontre avec L. Bloy : « Vous n’aurez pas à regretter votre geste auprès de ce pauvre homme souffrant du mal d’amertume mais si profondément et si passionnément catholique. […] Soignons, malgré lui, cette plante pure, M. l’Abbé, et aidons-la à faire crouler la forteresse de haine dont ce grand artiste entretient lui-même la terrible puissance. » 17-29 juillet. Instruction militaire. Septembre. La revue Les Arts de la Vie sollicite l’avis de « personnalités compétentes » à propos du rôle de l’État dans la formation des artistes et de la séparation des Beaux-Arts et de l’État. Desvallières propose que soit mis en place un enseignement parallèle au sein des Beaux-Arts pour contrebalancer l’académisme dominant et ouvrir l’horizon des jeunes artistes. Il rappelle surtout que : « […]

Les grandes œuvres d’art ne sortiront jamais que d’une École, celle de la Peine et souvent de la misère, car comme la guerre fait le héros, c’est la souffrance qui fait l’artiste. » 11 octobre. Le bureau de la Société du Salon d’automne, composé de Carrière, Jourdain, Rambosson, G. Michel, Desvallières, Lopisgisch et Abel-Truchet, est reçu par le président de la République, Émile Loubet. 13 octobre. Paris, Grand-Palais, inauguration officielle du SA (15 octobre-15 novembre) en présence du président de la République, avec Carrière, Jourdain et Desvallières. Placeur, il a regroupé dans la salle XVII les jeunes écoles pour qu’on les remarque : Matisse, Manguin, Marquet et Camoin – première étape vers le fauvisme. Il est également l’initiateur de la rétrospective Toulouse-Lautrec. Quatre autres salles montrent 31 Cézanne, 44 Puvis de Chavannes, un ensemble d’œuvres d’Odilon Redon et 35 œuvres de Renoir. Desvallières, à côté d’une série d’étranges créatures sorties des cabarets de Londres ou de Paris, présentées sur Le Grand Chapeau ou Au Moulin Rouge, expose un portrait de sa fille Sabine qui remporte les suffrages des critiques. 14 novembre. Lettre de l’éditeur A. Romagnol pour la commande d’une vingtaine d’illustrations pour Rolla, d’Alfred de Musset. 15 décembre-10 janvier 1905. Paris, chez Charles Rivaud, « Exposition intime : peinture, bijoux, objets d’art » regroupant notamment Besnard, Carrière, Cottet, Prinet, Simon et Ménard. C’est là que Jacques Rouché rencontre Desvallières et acquiert les Joueurs de boules : « […] À l’un des Salons, la vitrine de bijoux, attrayants, parfois massifs, d’un art pur, d’une conscience rare, indique le nom de Charles Rivaud. Dans son atelier, rue de Seine, un grand panneau est couvert de très beaux dessins faits par George Desvallières.

18 - Sabine Desvallières, à l’époque de son portrait, 1904. Coll. part.

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Manguin, Camoin, Girieud et Derain. Louis Vauxcelles lance sa formule passée à la postérité : « Donatello parmi les fauves ! » ; Joséphin Péladan parle de « Salon anarchique ». Desvallières prend leur défense, ce qui lui vaudra son appellation d’« oncle des fauves ». Desvallières expose son étonnante composition Christ et Madeleine où il exprime sa compassion pour les femmes et présente 25 aquarelles originales réalisées pour Rolla d’Alfred de Musset. 19 octobre-26 novembre. Chicago (ÉtatsUnis), The Art Institute, « An Exhibition of Paintings of Contemporary French Artists » : Christ, A nymph, et Still life, Pastel.

1906

19 - Exposition à Chicago, octobre-novembre 1905. Autour du tableau central, deux œuvres répertoriées de George Desvallières, Christ au-dessus et A nymph, à droite.

Archives GD, don CAB, Paris, M’O. “ Je vous conduirai chez Desvallières, me dit Rivaud. C’est à la fois un artiste et un gentilhomme. ” » (Jacques Rouché, Notes personnelles, vers 1925, A. P.) 21 décembre. « Le schisme au Salon d’automne », article de Louis Vauxcelles paru dans Gil Blas. La récente assemblée générale a procédé au renouvellement des membres du Comité, où les rénovateurs « tous dévoués au président Frantz Jourdain » l’ont emporté sur les conservateurs.

1905 14 janvier. Lettre de Jacques Rouché demandant à l’artiste de venir l’aider à placer une de ses œuvres qu’il vient d’acquérir ; ce sera l’occasion pour lui de le connaître. Il écrira dans ses souvenirs : « Le chemin de la rue St-Marc me devient familier […] ». C’est la demeure de la famille Legouvé-Desvallières-Paladilhe là où « Frédéric Chopin a joué ses valses, Legouvé a vécu sa vie littéraire. Continuant la tradition, George Desvallières rassemble ses camarades et quelques amis. Conversation. Musique ». 24 mars-30 avril. Paris, Grandes Serres de l’Alma, Cours la Reine, Salon des Indépendants : œuvres du Paris nocturne dont Dans la rue, la nuit et Au Moulin-Rouge (tête de femme). 25 avril-30 novembre. Liège (Belgique), « Exposition universelle et internationale », section française des beaux-arts : La leçon et Intérieur. Juillet. La Société des artistes pour la défense des droits des artistes se réunit pour la première fois à l’École des beaux-arts. Desvallières fait partie de la commission qui compte trente-six membres.

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1er août. Charles Morice, « Enquête sur les tendances actuelles des arts plastiques ». Réponse de Desvallières : « […] Je me sens incapable de répondre en quelques lignes à chacune des questions que vous me posez. Elles touchent aux points les plus sensibles de mon cœur et de mon intelligence d’artiste. / Oui, je crois que “ quelque chose est commencé ”. Un effort vers la Gravité et le Style, dont l’École des beaux-arts nous éloigne et dont les Daumier, les Gauguin, les Cézanne, les Lautrec, les Van Gogh et les Seurat nous rapprochent. / Je ne crois pas que Whistler et Fantin-Latour, malgré leur haute valeur, apportent rien à ce mouvement, l’un étant plus subtil que sensible et l’autre plus exécutant que poète. / Parmi les étrangers, mon cœur va aux Italiens plus qu’aux Flamands. En France, Watteau et Chardin me touchent presque exclusivement, et, parmi les modernes, je conserve une profonde admiration pour Gustave Moreau, que tant d’artistes méconnaissent aujourd’hui parce qu’ils ne savent pas le regarder. / La nature n’a jamais été qu’un moyen de réaliser une pensée ; j’entends par pensée un mouvement de l’âme. […] » (Le Mercure de France, 1er août 1905, p. 346-359, p. 352). 18 octobre-25 novembre. Paris, GrandPalais, SA dont Renoir est le président d’honneur. Rétrospective Ingres et Manet, Desvallières a œuvré pour cette réconciliation artistique audacieuse. Charles Plumet place les œuvres, assisté de Desvallières, Guérin, Piot et Baignères, anciens élèves de Gustave Moreau. 1 625 œuvres sont réparties dans 18 salles, dont la fameuse salle VII, qui réunit des sculptures classiques et des toiles aux tons éclatants signées de Matisse, Marquet,

Voyage en Italie du Nord (Venise) avec R.-X. Prinet, A. Saglio et R. du Gardier. 7 janvier. J. Rouché sollicite un rendez-vous pour le projet de décoration de la cheminée de son hôtel particulier, rue d’Offémont (actuelle rue Henri-Rochefort, Paris, 17e) avec Joueurs de balles. 17 janvier. Mort de Madame Émile Desvallières, mère de l’artiste. La messe d’enterrement a lieu le 19 janvier à Notre-Dame-desVictoires. L. Bloy : « Beaucoup de monde. Combien qui prient ? À l’arrivée de Desvallières, j’ai senti quelque fierté de l’amitié de cet homme auprès de qui les autres ressemblent à des domestiques. » 3 et 7 février. Partage des biens de Madame Émile Desvallières. L’immeuble du 14, rue Saint-Marc est attribué à George. Mars. Rendez-vous avec J. Rouché pour le projet de frise décorative du salon de musique de son hôtel particulier. Pour la décoration, Rouché fait également appel, autour du décorateur Maurice Dufrêne, à Albert Besnard, Maurice Denis et René Lalique. 14 mars-22 avril. Bâle (Suisse), Kunsthalle, « Exposition d’art français » dont le Comité est dirigé par A. Rodin : Portrait de Mlle D. [Sabine Desvallières], Vers l’Idéal et Annonciation. 20 mars-30 avril. Paris, Grandes Serres de l’Alma, Cours la Reine, Salon des Indépendants : Le Sacré-Cœur de N. S. J. C. 3 avril. Lettre enthousiaste de L. Bloy à propos du Sacré-Cœur exposé aux Indépendants : « […] J’ai reçu de ce tableau une forte commotion d’art. Les malins pourront dire qu’ils trouvent là du Grünewald, de l’Albert Dürer, du Moreau peut-être. N’étant pas un malin, je ne sais voir que du Desvallières […] Vous avez fait ce que personne, aujourd’hui, ne saurait faire. Vous avez fait un Sacré-Cœur à pleurer et à trembler. Vous avez déchaîné un lion. Attendez-vous à l’indignation de nos catholiques et par conséquent à l’ignominie plus accentuée de mon voisinage. Car il n’y a pas à dire, nous allons être ensemble, scanda-


CHRONOLOGIE 1904-1907

Luxembourg est reçu par le ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes pour deux projets : le droit de reproduction des œuvres d’art, ce droit demeurant la propriété des artistes ; et l’établissement d’un droit supplémentaire dans les ventes publiques au profit des artistes ou de leurs héritiers. G. Desvallières, secrétaire du groupe d’artistes soutient les deux projets.

1907

20 - Buste de George Desvallières, Yvonne Diéterle, Salon d’automne 1906.

leusement. Depuis deux ans que je vis sur la Montagne des Martyrs à l’ombre de la basilique, environné de profanantes effigies, j’avais fini par ne plus espérer une image vraiment pieuse du Sacré-Cœur […] le Cœur de Jésus avait besoin d’un peintre. » 8 avril-1er mai. Paris, galerie Georges-Petit, SPF : six œuvres dont des natures mortes et les portraits de Monsieur Rupp et de la fillette de Charles Rivaud. 10 avril. Le peintre sculpteur Jean-François Raffaëlli félicite George pour son envoi au SPF : « […] Vos précédentes œuvres me plaisent beaucoup, mais celles-ci me plaisent infiniment. […] ». 19 août-21 octobre. Gand (Belgique), Salon de la Société royale pour l’encouragement des beaux-arts : quatre œuvres, dont deux pastels. 6 octobre-15 novembre. Paris, Grand-Palais, SA. La veille, inauguration avec Aristide Briand, ministre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes. Rétrospectives Carrière, Courbet et Gauguin. Exposition d’art russe organisée par Diaghilev. Exposition du Livre : Rolla (1833) d’Alfred de Musset, illustré en 1905 par Desvallières. Section Sculpture : buste en bronze de G. Desvallières par Yvonne Diéterle. 8 novembre. Sur proposition de Desvallières, décision du comité du SA de créer une section conférences. Elles débutent sur Carrière et Cézanne, décédés cette même année. Fin novembre. Bataille entre « modernes » et « classiques », au sein du comité du SA. Manifeste de Desvallières, lu à l’assemblée générale du comité, qui prend parti pour la modernité : L’esprit du salon d’automne. 8 décembre. Le président des Amis du

1907-1908. Desvallières décore le salon de l’hôtel particulier de Jacques Rouché, rue d’Offémont à Paris, dans lequel il compose une frise mythologique de trente mètres de long inspirée des Bucoliques de Virgile. Début d’année. Nicolas II de Russie accorde des décorations aux organisateurs de l’Exposition d’art russe, annexée au SA 1906. Desvallières reçoit l’ordre de Sainte-Anne de 3e classe. 11 février. Lettre de J. Rouché: « […] Le projet dont je vous parlais s’est réalisé. À partir du 1er avril je prends la direction (complètement indépendante puisque la publication m’appartient) de la Grande Revue. Puisque vous voulez bien m’aider, auriez-vous l’obligeance de penser un peu aux collaborateurs que vous pourriez me donner Plusieurs lettres témoignent de cette mission, notamment adressées à K.-X. Roussel, H. Martin, O. Redon, J.-F. Raffaëlli, son frère Maurice (Archives GD, don CAB, Paris, M’O). J’en viendrai causer prochainement avec vous. » C’est le début d’une riche collaboration avec La Grande Revue, dont il assure la rubrique artistique de 1907 à 1911 et où il publie de nombreux dessins décoratifs. 23 février. Dans la tradition des salons de ses ancêtres, Desvallières organise un concert au 14, rue Saint-Marc, avec le violoniste Armand Parent et son quatuor, qui propose une Sonate de Vincent d’Indy, « Les Rustiques » d’Albert Roussel, et une sonate de Haendel. La liste des invités comporte les personnalités du monde des arts, conservateurs, collectionneurs, amis peintres et critiques. 2 mars-2 avril. Strasbourg, musée des BeauxArts, Palais Rohan, « Exposition d’art français contemporain » : Jeune fille en noir. [Sabine Desvallières] 4-25 avril. Paris, galerie Georges-Petit, SPF : cinq œuvres, dont des portraits d’enfants et La Marche à l’Idéal. 10 avril. La Grande Revue : deux premiers articles de Desvallières. « À propos des Indépendants » dont La Grande Revue publie un tiré à part et un exemplaire dédicacé par Desvallières : « À Rodin / témoignage de profonde / admiration et de très / respectueuse sympathie / G. Desvallières » (Paris, musée Rodin). Second article : « Aux Serres du Cours La Reine », dans lequel il défend ce

salon fortement critiqué et place les jeunes artistes novateurs au même niveau que les maîtres reconnus. Othon Friesz le remercie « de [sa] flatteuse citation » et le félicite « pour [son] article si bien écrit, si justement et généreusement pensé » et espère « qu’il portera ses fruits […] ». Tous les articles de La Grande Revue mentionnés dans la suite de la chronologie sont de la main de Desvallières, sauf indication contraire. 22 avril-31 octobre. Venise (Italie), « Settima Espozione Internazionale d’Arte della Citta di Venezia » : deux représentations du Christ dont Cristo (Le Sacré-Cœur de 1905). 25 avril. La Grande Revue : « Petites expositions ». Desvallières profite de l’exposition Pierre Laprade, à la galerie Eugène-Druet et de la rétrospective du peintre ÉdouardJacques Dufeu, à la galerie Berne-Bellecour, pour faire un rapprochement entre les deux artistes, qu’il classe parmi les romantiques. 27 avril. Barcelone (Espagne), Palau de Belles Arts, « Ve Exposición Internacional de Bellas Artes é Industrias Artísticas ». Salle X, la France est représentée notamment par A. Besnard, J.-É. Blanche, C. Camoin, F. Picabia, A. Rodin, L. Simon. Desvallières expose trois œuvres, dont un Christ et Madeleine. 1er-31 mai. Stuttgart (Allemagne), Museum der bildenden Künste, « Ausstellung französischer Kunstwerke » : Junges Mädchen in Schwarz [Jeune fille en noir]. 10 mai. La Grande Revue : « Les œuvres d’Henner au Cercle Volney ». Analyse de l’œuvre de Jean-Jacques Henner à l’occasion de sa rétrospective au Cercle. 11 mai. Le compte rendu du SAF par George Desvallières dans La Grande Revue du 10 avril 1907, est fustigé par le Sâr Péladan, ce dernier jugeant scandaleux de mettre sur un même plan Michel-Ange et certains artistes contemporains comme Toulouse-Lautrec qu’il considère comme « le peintre des Apaches ». Il réfute également le point de vue de Desvallières selon lequel la réalisation d’une œuvre d’art est extérieure à l’objet qu’elle représente car, « l’acte de faire jaillir, de rendre sensible ou visible un caractère, ne peut vraiment être extrinsèque à ce qu’il représente. » (Joséphin Péladan, « Le Salon des artistes français, Peinture », La Revue hebdomadaire, Paris, 11 mai 1907, p. 221-231). 28 mai-21 juillet. Krefeld (Allemagne), Kaiser Wilhelm Museum, « Exposition d’art français » : Souvenir de Londres, Nature morte et deux pastels (Femme en rouge, Coin d’atelier). 10 juillet. La Grande Revue : « Aux humoristes ». À propos du Salon organisé par le journal Le Rire au palais de Glace (actuel Théâtre du Rond-Point) aux Champs-Élysées du 25 mai au 30 juin. 10 août. La Grande Revue : « À la galerie de la

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Pierre-Sulpice Lefebvre-Desvallières (1790 – 1860) Maire de Ville d’Avray de 1836 à 1860

+ Louise-Jeanne Barthélémy de Caïlus (1800 – 1863)

Clémentine Lefebvre-Desvallières

Émile Lefebvre-Desvallières

Louis Lefebvre-Desvallières

(1819 – 1896)

(1822 – 1918)

(1824 – 1827)

+ Ernest-Louis Fidière des Prinveaux

+ Marie Legouvé (1835 – 1906)

(1812 – 1888)

voir arbre généalogique pages suivantes

Marie Fidière des Prinveaux

Aline Fidière des Prinveaux

Gaston Fidière des Prinveaux

Octave Fidière des Prinveaux

(1839†)

(1840 – 1898)

(1845 – 1910)

(1855 – 1904)

+ Victor Hart

+ Juliette Eynaud

+ Jeanne Bord

(1827 – 1892)

(1852 –1921)

(1851 – …) Cousins de Dolorès des Vallières

André Hart

Roger Hart

Noémie Hart

(1871 – 1951)

(1872 – 1969)

(1873 – 1927)

+ Pierre des Vallières (1868 – 1918) Fils d’Ernest des Vallières

Laurence Fidière des Prinveaux

244

Bertrand Fidière des Prinveaux

Anne Fidière des Prinveaux

(1885 – …)

(1886 – …)

+ André Bourdet

Michel Fidière des Prinveaux

(1876 – 1956)

François Bourdet

Lole, infirmière Major

(1915 – …)


GÉNÉALOGIE

Essai de généalogie

Ernest Lefebvre-Desvallières

Aline Lefebvre-Desvallières

Anatole Lefebvre-Desvallières

(1828 – 1913)

(1832 – 1834)

(1837 – …)

+ Luisa de Barberia

+ Alice Mac Swiney

(1842 – 1917)

Tante Alla

Tante Tita, Tante Louise

Pierre des Vallières

Marcel-Clément des Vallières

Dolorès des Vallières

Jeanne des Vallières

(1868 – 1918)

(1870†)

(1860– 1918)

(1863 – …)

+ Noémie Hart

+ Gustave Bord

+ Albert Blondel

(1873 – 1927)

(1852 – 1934)

Raoul des Vallières + xxxxx

Germaine des Vallières

Petite-fille de Clémentine des Vallières

Jean des Vallières

Georges Bord

Jacques Bord

(1881 – 1941)

(1882 – 1971)

Marthe des Vallières

Jacques des Vallières

Marie des Vallières

René des Vallières

(1895 – 1970)

(1899 – 1992)

(1900 – 1950)

+ Anne-Marie de Terris

+ Henry de Corta

(1895 – 1968)

(1879 – 1932)

+ Yvette Nouet du Tailly (1906 –1990)

Madeleine Blondel

Geneviève Blondel

Yvonne Blondel

Antoinette Blondel

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Gabriel Legouvé (1764 – 1812)

voir arbre généalogique pages précédentes

+ Élisabeth Adélaïde Sauvan (ca. 1776 – 1809)

Ernest Legouvé (1807 – 1903)

+ Georgina Mackenzie (1804 – 1856) Fille du colonel anglais John Mackenzie et de Sophie de Courbon

Marie Legouvé

Georges Legouvé

(1835 – 1906)

(ca. 1838 – ca. 1850)

+ Émile Desvallières (1822 – 1918)

Maurice Desvallières

George Desvallières

Georgina Desvallières

(1857 – 1926)

(1861 – 1950)

(1867 – 1936)

+ Lucie Bernage

+ Marguerite Lefebvre

+ Émile Paladilhe

(1870 – 1955)

(1844 – 1926)

(ca. 1870 – 1919)

Sœur de Claire + Jacques Rémond, parents de Marguerite et Jean-Jacques Rémond

Marie-Jeanne Paladilhe

Jean Paladilhe

(1888 – 1901)

+ Adrienne Le Lièpvre

(1890 – 1990)

(1881 – 1961)

Sabine Desvallières

Richard Desvallières

Daniel Desvallières

Marie-Madeleine Desvallières

Monique Desvallières

France Desvallières

(1891 – 1935)

(1893 – 1962)

(1897 – 1915)

(1908 – 2001)

(1911 – 1973) +

(1915 – 2001) +

Pierre Isorni

Gérard Ambroselli

(1910-1998)

(1906-2000)

profession religieuse, 7 mai 1927, soeur Marie de la Grâce

+ Antoinette Saint-Marc Girardin (1900-1996)

246


GÉNÉALOGIE

Jean-Joseph Sue

Marie-Sophie Tison

(1760 – 1830)

(1789 – 1820)

Flore Sue

Eugène Sue

(1799 – 1833)

(1804 – 1857)

+ Nicolas Guiard (1789 – 1877)

Rosella Guiard (1826 – 1916)

+ Vincent-Félix Vallery-Radot (1814 – 1876)

André Vallery-Radot

René Vallery-Radot

Maurice Vallery-Radot

(1851 – 1922)

(1853 – 1933)

(1860 – 1898)

+ Marie François

+ Marie-Louise Pasteur

+ Alice Andry

(1858 – 1934) Fille de Louis Pasteur

Robert Vallery-Radot

Georges Vallery-Radot

Camille Vallery-Radot

Louis Pasteur Vallery-Radot

Pierre Vallery-Radot

Jean Vallery-Radot

(1885 – 1970)

(1919 – 2006)

(ca. 1883 – …)

(1886 – 1970)

(1889 – 1976)

(1890 – 1971)

Françoise Paladilhe

Gabriel Paladilhe

Dominique Paladilhe

(1916 – 1992)

(1918 – 2005)

(1921 – …)

247


CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Expositions La liste des expositions auxquelles a participé le peintre George Desvallières suit ici, complétant les titres cités en abrégé dans les fiches d’œuvres concernées. Présentées par ordre chronologique, des années 1883 à 2015, ces manifestations artistiques sont classées, pour chaque année, selon l’ordre alphabétique des villes, nommées en français. Suivent leur titre et leur lieu, puis le jour et le mois de l’année pendant lesquels elles se sont tenues, s’ils sont connus. Pour la même ville citée, l’ordre redevient chronologique. Dans certains cas particuliers où les recherches n’ont pas toujours abouti, l’année ou la ville de l’exposition inconnue est indiquée avec le nom de l’œuvre exposée. Il faut noter que les titres des expositions ne sont pas transcrits en caractères italiques car, en l’absence de catalogue, leur exactitude peut être difficile à vérifier. Cet inventaire n’est pas exhaustif car George Desvallières a participé à d’autres expositions à l’étranger. En effet, certaines bibliographies et sources primaires citent sa présence dans des évènements artistiques d’Europe et outre-Atlantique dont la trace n’a pas été retrouvée. Pour ne donner qu’un exemple, dans une lettre du 22 février 1939, Marguerite Desvallières indique à une de ses filles le passage intempestif de « rabatteurs pour peintures à envoyer à Londres, New-York, San Francisco, Melbourne ! » et elle ajoute « c’est en ce moment une série d’expositions qui nous débarrassent bien, mais c’est très long et on ne revoit plus les tableaux pendant un an quelquefois. »

1883

1890

Paris, Salon des artistes français [SAF], palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai

Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, ouverture le 27 janvier Paris, Dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, 1er mai-30 juin Paris, Exposition de blanc et noir, pavillon de la Ville de Paris, 1er octobre-30 novembre

1885 Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, 1er mai-30 juin

1886 Nantes, Exposition des beaux-arts, palais du Cours Saint-André, 10 octobre-30 novembre Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, 1er mai-30 juin

1887 Paris, Exposition de peinture et sculpture par trente-trois artistes français et étrangers, galerie Georges-Petit, ouverture le 31 décembre

1888 Paris, Crayons, fusains, eaux-fortes, gouaches, aquarelles, rue Volney, Cercle artistique et littéraire [Cercle Volney], 1er-13 mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, 1er mai-30 juin

1889 Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, janvier-février Paris, Dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, 1er mai-30 juin Paris, Exposition supplémentaire de peinture, à l’occasion de l’Exposition universelle internationale de 1889 à Paris, Cercle Volney, mai-juin

248

1891 Anvers, Belgique, Exposition des XIII, Ancien Musée de peintures, mars Bordeaux, 39e Exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, 26 janvier-24 février Paris, Dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, février Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai Toulouse, Union artistique de Toulouse, 7e année, salle des Illustres, Capitole, ouverture le 15 mars

Genève, Suisse, Exposition municipale des beaux-arts, musée Rath, ouverture le 1er mars Paris, Exposition annuelle dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai

1894 Anvers, Belgique, Exposition universelle des beaux-arts, 5 mai-1er/12 novembre (clôture progressive) Lyon, Exposition universelle, internationale et coloniale, parc de la Tête d’or, 26 avril-11 novembre Munich, Allemagne, Internationale Kunstausstellung des Vereins bildender Künstler Münchens „Secession“, Kgl. Kunstausstellungsgebäude, ouverture le 12 août Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, ouverture le 25 janvier Paris, Dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, ouverture le 1er mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai

1892 Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, ouverture le 25 janvier Paris, Dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai Paris, Société internationale, 3e exposition, galerie Georges-Petit, 20 décembre-20 janvier 1893

1893 Bruxelles, Belgique, Salon de Bruxelles, mai Bruxelles, Belgique, Exposition générale des beaux-arts, 16 septembre-31 octobre

1895 Bruxelles, Belgique, Pour l’Art, 3e exposition, Galeries du Musée moderne, 12 janvier-février Bruxelles, Belgique, Salon de la Société des beaux-arts, 2e exposition annuelle, Galeries du Musée moderne, 1er mai-9 juin Gand, Belgique, 36e Exposition triennale de beaux-arts, Casino, 1er septembre-28 octobre Paris, Dessins, aquarelles et pastels, Cercle Volney, mars Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai


1883-1906

1896

1902

Nantes, 7e Exposition de la Société des Amis des arts de Nantes, 1er février-1er mars Paris, Société de Pastellistes Français [SPF], 12e exposition, galerie Georges-Petit, ouverture le 2 avril Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 1er mai

Budapest, Hongrie, Mücsarnok, Tavaszi Nemezetközi Kiállitás, Exposition de la Société Hongroise des beaux-arts, printemps Dieppe, Société des Amis des arts de Dieppe, 20 juillet-20 septembre Gand, Belgique, Futur musée communal des beaux-arts, Salon triennal officiel, ouverture le 24 août Karlsruhe, Allemagne, Jubiläums-KunstAusstellung, ouverture le 1er juin Paris, SPF, 18e exposition, galerie Georges-Petit, ouverture le 12 avril Paris, SNBA, Grand-Palais, ouverture le 20 avril Paris, 3e Exposition intime, peinture, bijoux, objets d’art, Chez Charles Rivaud, 1er décembre-5 janvier 1903 Prague, République Tchèque, Exposition d’art moderne français, Jardin du palais Kinsky, pavillon d’exposition, 30 août-2 novembre

1897 Munich, Allemagne, VII. Internationale Kunstausstellung, „Münchener Künstlergenossenschaft“ im Verein mit der „Münchener Secession“, Glaspalast, 1er juin-fin octobre Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, ouverture le 21 janvier Paris, SPF, 13e exposition, galerie Georges-Petit, ouverture le 1er avril Paris, SAF, palais des Champs-Élysées, ouverture le 20 avril

1898 Genève, Suisse, Exposition municipale des beaux-arts, musée Rath, ouverture le 1er mars Paris, SPF, 14e exposition, galerie Georges-Petit, ouverture le 7 avril

1899 Paris, 8e Exposition de la Société artistique et littéraire de Paris-Province, galerie Georges-Petit, 15-31 janvier Paris, SPF, 15e exposition, galerie Georges-Petit, ouverture le 1er avril Paris, SAF, galerie des Machines, ouverture le 1er mai

1900 Paris, SAF, place de Breteuil, ouverture le 7 avril Paris, SPF, 16e exposition, galerie Georges-Petit, ouverture le 13 avril Paris, Exposition universelle, Exposition décennale des beaux-arts de 1889 à 1900, Grand-Palais, 14 avril-10 octobre

1903 Bordeaux, 51e Exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux, galerie de la Société des Amis des arts, inauguration le 5 février Düsseldorf (?) ou Berlin (?), Allemagne, Kunsthandlung Eduard Schulte Londres, Royaume-Uni, French Masters, Grafton Galleries, 1er mai-juillet Munich, Allemagne, Internationale Kunstausstellung des Vereins bildender Künstler Münchens „Secession“, im kgl. Kunstausstellungsgebäude am Königsplatz gegenüber der Glyptothek, ouverture le 30 mai Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, 22 janvier-15 février Paris, Société Nouvelle de Peintres et de Sculpteurs, 4e exposition, galerie Durand-Ruel, 14 février-7 mars Paris, SNBA, Grand-Palais, 16 avril-30 juin Paris, Salon d’Automne [SA], 1ère exposition, Petit-Palais, 31 octobre-6 décembre Reims, Exposition de la Société des Arts réunis, mars

1901 Budapest, Hongrie, Nemzeti Szalon (Salon national) (non officiel), février-15 avril Helsinki, Finlande, Exposition française des beaux-arts, Ateneum, ouverture le 22 septembre Paris, Cercle Volney, février Paris, SPF, 17e exposition, galerie Georges-Petit, 31 mars Paris, Société nationale des beaux-arts [SNBA], Grand-Palais, ouverture le 22 avril Saint-Pétersbourg (?) ou Paris (?), Fédération de Russie, Société Impériale d’Encouragement des Beaux-Arts

1904 Bordeaux, 52e Exposition de la Société des Amis des arts de Bordeaux Bruxelles, Belgique, Salon de la Société royale des beaux-arts, 9 avril-15 mai Liège, Belgique, 5e Exposition consacrée aux artistes français, février Londres, Royaume-Uni, The Fourth Exhibition of the International Society of Sculptors, Painters & Gravers, New Gallery, janvier-mars [vernissage le 11 janvier] Nantes, Exposition internationale de Nantes, Beaux-Arts, Pastels, ouverture le 12 mai [inauguration le 26 juin]

Paris, SNBA, Grand-Palais, ouverture le 17 avril Paris, SA, 2e exposition, Grand-Palais, 15 octobre-15 novembre Paris, 4e Exposition intime : peinture, bijoux, objets d’art, Chez Ch. Rivaud, 15 décembre-10 janvier 1905 Paris, musée du Luxembourg, Orphée, CR 833 Roubaix-Tourcoing, 25e Exposition des beaux-arts, 17 septembre-31 octobre Saint-Étienne, Exposition internationale de Saint-Étienne, section des beaux-arts, avril-septembre Saint Louis, Missouri, États-Unis, Universal Exhibition, 1er mai-1er décembre Toulon, 3e Exposition de la Société des Amis des arts, Place de la Liberté, 8 décembre-19 janvier 1905

1905 Amiens, Exposition des beaux-arts de la Société des amis des arts de la Somme, musée de Picardie, 18 mai-2 juillet Chicago, Illinois, États-Unis, An Exhibition of Paintings of Contemporary French Artists, The Art Institute, 19 octobre-26 novembre Cincinnati, Ohio, États-Unis, Paintings by Contemporary French Artists, Art Museum, 3 décembre-1er janvier 1906 Le Havre, Exposition de la Société des Amis des arts, 26 juillet-1er octobre Liège, Belgique, Exposition universelle et internationale, section française des beaux-arts, 25 avril-30 novembre Lyon, Société des Artistes Lyonnais, Palais municipal des Expositions, 5 janvier-5 mars Paris, Exposition annuelle de peinture et de sculpture, Cercle Volney, 19 janvier-16 février Paris, Salon des Indépendants, 21e exposition, Cours la Reine, Grandes Serres de l’Alma, 24 mars-30 avril Paris, Société Nouvelle, galerie Georges-Petit, mars-avril Paris, SPF, 21e exposition, galerie Georges-Petit, 5-25 avril Paris, SA, 3e exposition, Grand-Palais, 18 octobre-25 novembre Paris, 5e Exposition intime, peinture, bijoux, objets d’art, Chez Ch. Rivaud, 5 décembre-10 janvier 1906 Toulouse, Union artistique de Toulouse, 21e année, Capitole, 15 mars-1er juin

1906 Bâle, Suisse, Exposition d’art français, Kunsthalle, 14 mars-22 avril Gand, Belgique, 39e Salon de la Société royale pour l’encouragement des beaux-arts, 19 août-21 octobre Lille, Exposition à Lille, [lieu et date inconnus Mimosa CR 1078]. 249


CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Bibliographie Les principales sources de documentation du catalogue raisonné viennent des différentes ARCHIVES rassemblées, conservées ou consultées, dont la liste se trouve ci-dessous. Les productions écrites du peintre suivent les archives. Il a semblé utile de les répertorier avant la bibliographie générale. Elles sont présentées dans l’ordre chronologique de parution, avec leurs titres complets, cités en abrégé dans les fiches d’œuvres concernées. Elles figurent sous la rubrique GEORGE DESVALLIÈRES : ÉCRITS sous deux dénominations, GEORGE DESVALLIÈRES : PUBLICATIONS (p. 259-260), qui concerne les articles parus dans la presse et GEORGE DESVALLIÈRES : SOURCES PRIMAIRES (p. 261-263) qui regroupe d’autres documents d’importance, non publiés actuellement. Enfin les listes conséquentes de la BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE (p. 264-312) et des SOURCES PRIMAIRES (p. 313-319) clôturent ce chapitre concernant l’activité du peintre.

ARCHIVES Les archives de l’artiste, conservées actuellement dans le fonds déposé en 2008 au musée d’Orsay, (Archives GD, don CAB, Paris, M’O. cf. T. I, p. 10) ont constitué la principale source documentaire pour le catalogue raisonné. De précieuses informations venant d’établissements publics ou privés ont permis de compléter généreusement les recherches durant les vingt années de son élaboration. Archives Jean-Philippe Rey, o.p. 1985-1990. Archives Richard Desvallières, 1960 (ARD), archives privées (AP). Archives Fabienne Stahl (AP).

Bibliothèque du Saulchoir, bibliothèque de la Province dominicaine de France, Paris. Bibliothèque diocésaine Guillaume Briçonnet, Meaux.

Archives nationales, Paris. Archives du Centre national des arts plastiques, CNAP, Paris. Archives du musée du Louvre, Paris. Archives musée Gustave-Moreau (AMGM). Archives Maurice Denis, Musée départemental Maurice Denis « Le Prieuré », Saint-Germain-en-Laye. Archives du Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Archives départementales de l’Eure, Évreux. Archives historiques du diocèse de Meaux. Archives de l’armée de terre, Vincennes. Archives du département de l’armée de terre, SHD/GR 5Ye 128512 (128512). Archives du Ministère de la Défense, Journal des marches et opérations du 6e bataillon territorial de chasseurs pendant la campagne contre l’Allemagne, du 2 août 1914 au 15 mai 1918, (JMO).

Documentation du musée du Louvre, Paris. Documentation du musée d’Orsay, Paris. Documentation du musée des Arts décoratifs, Paris. Documentation de la Manufacture des Gobelins, Mobilier national, Paris. Documentation du Musée départemental de l’Oise, Beauvais. Documentation du musée Rolin, Autun. Documentation du musée des Beaux-Arts, Belfort. Documentation du musée Unterlinden, Colmar. Documentation du musée Gassendi, Digne-les-Bains. Documentation du musée des Beaux-Arts, Dijon. Documentation du musée Magnin, Dijon. Documentation des musées municipaux, Fécamp. Documentation de la Fondation Astor (Institut de France), Manoir de Kerazan, Loctudy, Finistère. Documentation du musée des Beaux-Arts, Nancy. Documentation du Musée Lorrain, Nancy. Documentation du musée des Beaux-Arts, Reims. Documentation du musée d’Art Moderne, Saint-Étienne. Documentation du Musée des Beaux-Arts, Gifu (Japon). Documentation du Musée Ateneum, Helsinki (Finlande). Documentation du Ohara Museum of Art, Kurashiki (Japon). Documentation du National Museum of Western Art, NHWA, Tokyo (Japon).

Archives de l’église Saint-Jean-Baptiste, Pawtucket (Rhode Island, É-U). Archives de la Ville de Genève (Suisse). Archives du musée d’art et d’histoire, Genève (Suisse). Archives du musée Rath, Genève (Suisse). Archives de la Ville de Genève (Suisse). Bibliothèque nationale de France, Paris. Bibliothèque des Arts Décoratifs, Paris. Bibliothèque Forney, Paris. Bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP). Bibliothèque-Musée de l’Opéra, Fonds Rouché 972328 BNF-BMO. Bibliothèque municipale de Colmar. Pôle Média-Culture Edmond Gerrer, Colmar. 258

Documentation de la National Gallery of Art, Washington (D. C., É-U). Documentation de l’abbaye Notre-Dame du Bec-Hellouin, Eure. Documentation de la Commission Diocésaine d’Art Sacré (CDAS), Meaux. Documentation de l’association Rénov’Eglises, église Notre-Dame-SousTerre, Pélussin, Loire. Documentation de l’association des amis de Notre-Dame du Chêne, Ruelisheim, Haut-Rhin. Documentation de l’association pour l’Art et la Culture de Sainte-Barbe, Wittenheim, Haut-Rhin. Documentation de l’abbaye Sainte-Marie de la Résurrection, Abu Gosh, Jérusalem (Israël). Documentation des Musées du Vatican (Cité du Vatican). Musée de l’Assistance Publique, Paris. Musée de la Publicité, Paris. Musée d’Histoire Contemporaine - B.D.I.C., Hôtel national des Invalides, Paris. Musée du Quai Branly, Paris. Musée Calvet, Avignon. Musée municipal des Beaux-Arts, Brest. Musée Fournaise, Chatou. Musée des Beaux-Arts, Lyon. Musée des Beaux-Arts, Menton. Musée des Beaux-Arts, Nantes. Musée des Beaux-Arts, Nîmes. Musée Sainte-Croix, Poitiers. Musée des Beaux-Arts, Rouen. Musée municipal, Saint-Dizier. Musées de la Meuse, Sampigny. Musée des Beaux-Arts Eugène-Leroy, Tourcoing. Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles.


GEORGE DESVALLIÈRES : ÉCRITS

GEORGE DESVALLIÈRES : ÉCRITS Avant l’inventaire des parutions sur l’artiste, intégrées dans la rubrique Bibliographie Générale (p. 264), voici la liste, établie par ordre chronologique, des PUBLICATIONS, articles et interventions de George Desvallières édités entre 1904 et 2013. Sa participation à l’organisation du Salon d’automne, à La Grande Revue, aux rubriques d’art de différents périodiques parisiens ou aux préfaces de catalogues d’exposition, ses discours à l’Académie des Beaux-Arts apportent un éclairage sur ses nombreuses initiatives entre 1904 et 1950. À la suite, sont répertoriées, toujours par ordre chronologique, les SOURCES PRIMAIRES de la main de l’artiste : lettres, correspondances, brouillons ou notes personnelles, conservées, sauf mention contraire, dans le fonds d’archives George Desvallières déposé au musée d’Orsay en 2008. Il faut noter la dernière publication en 2013 d’une partie de la correspondance du commandant Desvallières et de son entourage pendant la Grande Guerre. Un travail semblable pourrait être entrepris sur d’autres périodes de sa vie à partir de ces sources primaires inconnues du public, qui mériteraient aussi d’être mises au jour. Une liste indicative des conférences prononcées par George Desvallières, mais pour lesquelles aucun document d’archive n’a été retrouvé jusqu’ici, prend place à la fin des sources primaires. Elle a été établie d’après les articles de l’époque annonçant les interventions du peintre.

GEORGE DESVALLIÈRES : PUBLICATIONS

« À travers la Quinzaine. L’Art et l’Enfant, essai sur l’éducation esthétique », La Grande Revue, Paris, 10 novembre 1907, p. 196-197.

« Enquête sur la Séparation des Beaux-Arts et de l’État. Réponses. Georges [sic] Desvallières », Les Arts de la vie, Paris, juillet-décembre 1904, p. 215-216.

« À propos des articles de M. Guignebert, Quelques réflexions d’un Catholique et d’un Artiste », La Grande Revue, Paris, 10 février 1908, p. 505-519.

« À propos des Indépendants », La Grande Revue, Paris, 10 avril 1907, p. 117-124.

« À la galerie Richepanse, Exposition Vuillard », La Grande Revue, Paris, 10 mars 1908.

« Aux Serres de la Cour-la-Reine des Indépendants », La Grande Revue, Paris, 10 avril 1907, p. 139-146. « Petites Expositions. Deux romantiques », La Grande Revue, Paris, 25 avril 1907, p. 320-322. « À travers la Quinzaine. Les œuvres d’Henner au Cercle Volney », La Grande Revue, Paris, 10 mai 1907, p. 522-525. Desvallières, George, et Laurens, P.-A., « Au Grand Palais », La Grande Revue, Paris, 25 mai 1907, p. 698-706, Desvallières, p. 702-706.

« Boutet de Monvel. Les boursiers du voyage », La Grande Revue, Paris, 25 mars 1908. « Les Expositions », La Grande Revue, Paris, 25 avril 1908. « La Vérité artistique », La Grande Revue, Paris, 25 août 1908, p. 796-804. « À travers la Quinzaine. L’art finlandais au Salon d’Automne », La Grande Revue, Paris, 25 novembre 1908, p. 397-401.

« Aux Humoristes », La Grande Revue, Paris, 10 juillet 1907, p. 537-547.

in Matisse, Henri, « Notes d’un peintre », La Grande Revue, Paris, 25 décembre 1908, p. 731-732, avant-propos de George Desvallières.

« À la galerie de la rue Richepanse. MM. Bernheim Jeune et Cie », La Grande Revue, Paris, 10 août 1907, p. 907-911.

« Les Expositions. Exposition de Pierre Laprade, à la Galerie Druet », La Grande Revue, Paris, 10 mars 1909, p. 177-181.

« Au Salon d’Automne », La Grande Revue, Paris, 10 octobre 1907, p. 740-742.

« Isadora Duncan », La Grande Revue, Paris, 10 mars 1909, p. 181-183.

« À travers la Quinzaine. À propos des attentats commis au Louvre. Le château de la Belle au Bois-Dormant », La Grande Revue, Paris, 10 novembre 1907, p. 180-182.

« Le XXVe Salon des Artistes Indépendants », La Grande Revue, Paris, 25 avril 1909, p. 812-816.

« Notes sur le Salon d’Automne », La Grande Revue, Paris, 25 octobre 1909. « La Joconde », La Grande Revue, Paris, 25 septembre 1911, p. 351-352. « L’œuvre de Gustave Moreau », La Grande Revue, Paris, 25 novembre 1911, p. 345-352. « Introduction », in L’Œuvre de Gustave Moreau publié sous le haut patronage du musée national Gustave-Moreau, Paris : J.-E. Bulloz, 1911. « Projet d’une École d’Art, placée sous la protection de Notre-Dame de Paris », Notes d’art et d’archéologie, Paris : Société de Saint-Jean, juin 1912, p. 108-111 ; repris : GARREAU, Albert, 1942, p. 89-94. « Art Chrétien conférence », Revue de la jeunesse, texte repris d’une conférence donnée en 1911, Lille : Desclée de Brouwer et Cie, 10 décembre 1912. « Rapport sur l’attribution d’un Prix de 1000 francs », Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, dessin, gravure, architecture, et art décoratif exposés au Grand-Palais des Champs-Élysées, Paris : Kugelmann, 1912, p. 57. « Réflexions d’un catholique [1908] », L’Arche, 1915, p. 51-55. R.P. Dom Besse, o.s.b., R.P. Louis, o.p.., Gillet, o.p., Tonquédec (de), s.j., Le chanoine Besse, Clément, Desvallières, George, Vallery-Radot, Robert, « Les Conférences de 1919 », L’Arche, Verneuil : Impr. Henri Turgus, 1920.

259


CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

« Un Salon unique », Le Bulletin de la vie artistique, Paris, 15 octobre 1921, p. 530-531. Boston Evening Transcript, « Noted French Artist », Boston (États-Unis), 24 mars 1923. Catholic Observer (The), « Desvallières On Future Of Religious Painting », Pittsburgh (États-Unis), 12 avril 1923. E.C.S., « A Return to Fundamentals Seen in Art by M. Desvallières », The Christian Science Monitor, Boston (États-Unis), 16 avril 1923. « Réponse de Desvallières à l’enquête faite en 1913 », Faits et idées de l’histoire des arts, Paris : Bloud & Gay, 1923, p. 215 et p. 243-255. « Panneaux décoratifs pour une chapelle privée appartenant à M. Jacques Rouché », exposition Œuvres de Georges [sic] Desvallières - Peintures, Pastels, Dessins Panneaux décoratifs pour une chapelle privée en mémoire du sacrifice de la guerre, (18901925), du 4 au 19 avril 1925, Paris, musée des Arts Décoratifs, Paris : Palais du Louvre - Pavillon de Marsan, 1925, préface. « Centenaire de la pensée chrétienne dans l’œuvre de Gustave Moreau », La Vie catholique, Paris, 3 avril 1926, p. 7. « Gustave Moreau », exposition Gustave Moreau et quelques-uns de ses élèves, Paris, galerie Georges-Petit, avril 1926, préface p. 10. « Art Contemporain. Le Salon d’Automne. I. Sa nouvelle présentation », La Revue de l’art ancien et moderne, no 53, Paris, décembre 1927, p. 307-312.

« La Chapelle des Missions. Quelques-uns de ses enseignements », L’Artisan liturgique. Revue trimestrielle d’art religieux appliqué, Lille, janvier-février-mars 1932, p. 497-499. « Sur l’Opéra. Georges [sic] Desvallières se prononce sur son directeur », Excelsior, Paris, 2 juin 1932. Régamey, Raymond, Desvallières, George, « Desvallières au Saulchoir (8-11 mars 1933) », La Vie intellectuelle, Les Lettres et les Arts, Juvisy, 1er octobre 1933, p. 643-659. Notice sur la vie et les travaux de M. René Ménard par M. George Desvallières : Lue dans la séance du samedi 28 octobre 1933 ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 19, Paris : Institut, 1933, p. 3-26. « Livres, revues et musique », Institut de France, Académie des Beaux-Arts, no 19, Paris, janvier-juin 1934, p. 86-89. « La Passion de Notre Seigneur dans les Arts », L’illustrazione Vaticana, Cité du Vatican, Pâques 1934, p. 207-210. « Les Arts. La Passion dans l’Art », L’Intransigeant, Paris, 28 avril 1934, p. 6. « Conférence à l’École des Beaux-Arts sur l’École des Beaux-Arts », Bulletin mensuel de la Grande Masse, no 10, Paris, 7 mai 1934, p. 462-465. « Plaidoyer pour le mauvais goût », septembre-octobre 1934, cité par Doncœur, Paul, Les Études, Paris, 5 mars 1935. « L’Art religieux au Salon d’Automne », Art et Artisanat, numéro spécial Salon d’automne, Paris, 15 octobre 1935, p. 9.

« Méditation. Dessin inédit de Georges [sic] Desvallières », La Revue des vivants, organe des générations de la guerre, Paris, 1927, p. 437.

« L’art peut-il utiliser la photographie ? », La Revue de l’art ancien et moderne, Paris, mars 1936, p. 81-88.

« Aux jeunes artistes chrétiens », L’Étudiant catholique, Paris, décembre 1928.

« Hébert-Stevens », L’Art sacré, Paris, mars 1937.

« L’Art religieux moderne, avant-propos », La Renaissance de l’art, no 1, Paris, New York (États-Unis), janvier 1929, p. 6-12.

« La peinture à la classe des Beaux-Arts », Exposition Paris 1937. Arts et Technique dans la vie moderne, no 12, Paris, mai 1937.

« Réflexions sur l’Art Religieux et l’Art mis au service de la Spéculation », Le Rouge et le Noir, Cahier spécial des Arts, t. I, Paris, juin-juillet 1929, p. 23-31.

« La séance de rentrée de l’Union catholique des étudiants », La Croix, Paris, 1er décembre 1937, p. 5.

« Consultations. Du Romantisme à… », Le Bulletin de l’art ancien et moderne, no 764, Paris, janvier 1930, p. 15. 260

« Un débat artistique. Les Vitraux modernes de Notre-Dame. Ce qu’en pensent George Desvallières, Maurice Denis,

Othon Friesz », Le Figaro littéraire, Paris, 17 décembre 1938, p. 5. Funérailles de M. Jules Coutan : le samedi 25 février 1939. Discours de M. Georges [sic] Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 7, Paris : Institut, 1939, p. 1-3. Funérailles de M. Jean Boucher : le samedi 21 juin 1939. Discours de M. George Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 18, Paris : Institut, 1939, p. 1-3. Funérailles de M. Henri Sidaner : à Versailles le jeudi 20 juillet 1939. Discours de M. George Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 21, Paris : Institut, 1939, p. 1-4. Séance annuelle des cinq académies du vendredi 25 octobre 1940. Présidée par M. George Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 10, Paris : Institut, 1940, p. 3-24. Funérailles de M. F. Sabatté : le lundi 28 octobre 1940. Discours de M. Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 12, Paris : Institut, 1940, p. 1-3. Funérailles de M. G. Umdenstock : le lundi 18 novembre 1940. Discours de M. Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 16, Paris : Institut, 1940, p. 1-3. Séance solennelle du 30 novembre 1940. Présidée par George Desvallières ; Institut de France, Académie des beaux-arts, no 16, Paris : Institut, 1940, p. 3-16. « Sur la peinture, les questions religieuses, l’art religieux », in Petiot, André, « Hommage à George Desvallières. George Desvallières. Sa Vie, Son Œuvre ». Bulletin de la Société d’Histoire et d’Art du Diocèse de Meaux, Meaux, 1951, p. 43-46. in Ladoué Pierre, Peintre et Apôtre, George Desvallières, no 12, Bruxelles (Belgique) : Édition Foyer Notre-Dame, collection « Convertis du XXème siècle », 1952. in Ambroselli de Bayser, Catherine, Correspondance 1914-1918, George Desvallières, Une famille d’artistes pendant la guerre, Paris : Somogy éditions d’art, novembre 2013.


CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE Cette liste importante de références présente les bibliographies qui ont trait à George Desvallières, citées en abrégé dans les fiches d’œuvres concernées, avec ici leurs titres complets. Elle comprend les ouvrages et principalement les articles rapportant les activités artistiques du peintre, mais concernant également ses engagements humains. Les références bibliographiques, présentées par ordre alphabétique des noms d’auteur ou des noms des titres d’ouvrages si l’article n’est pas signé, vont des années 1883 à 2015. Les noms propres des auteurs qui ont publié plusieurs articles ne sont pas répétés. Un grand nombre de coupures de presse réunies du vivant de l’artiste par la société Lynx, conservées aujourd’hui dans le fonds d’archives de l’artiste, sans nom d’auteurs, sont répertoriés ici à la lettre L (LYNX). Malgré le nombre conséquent de références bibliographiques rassemblées, il manque les articles des revues difficilement consultables ou ceux ayant trait aux expositions non répertoriées. A A. B., « Les nouveaux académiciens », Institut de France, Académie des beaux-arts, no 20, Paris, juillet-décembre 1934, p. 124-128. « Les nouveaux Correspondants », Institut de France, Académie des beaux-arts, no 21, Paris, janvier-juin 1935, p. 117-118. A. C., « Le Vernissage de la Société Nationale des Beaux-Arts », La Chronique des arts et de la curiosité, supplément à la Gazette des beaux-arts, no 16, Paris, 18 avril 1903, p. 127-128. A. C., « Exhibition of French Art at the Art Gallery », The Montréal Star, Montréal (Canada), 28 février 1908. A. G., « Le 4ème Salon d’art religieux à Anvers », Gand Artistique, Gand (Belgique), juillet 1925, p. 153-155. A. H., « Questions du Jour. Le Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts (2e article) », La Dépêche, Lille, 19 mai 1911, p. 2. A. S., « Le Salon des Amis des Arts », La Petite Gironde, Bordeaux, 3 mars 1903, p. 2 ; repris : MICHEL, André, La Gironde, Bordeaux, 8 mai 1903. A-S. C., « George Desvallières et le Salon d’automne », Métro, Paris, 2 décembre 2003, p. 17.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 16 janvier. Chronique », no 15, Paris, janvier-juin 1932, p. 11-12. « Procès-verbaux des séances. Séance du 27 août. Séance du 8 octobre. Séance du 24 décembre », no 16, Paris, juilletdécembre 1932, p. 106, p. 107 et p. 115-118. « Chronique. Séance trimestrielle des cinq académies », no 16, Paris, juilletdécembre 1932, p. 154-156.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 30 janvier. Séance du 12 juin. Séance du 28 août. Séance du 14 novembre », Paris, 1937, p. 20-24, p. 43-47, p. 62 et p. 70-71. « Procès-verbaux des séances. Séance du 29 août », Paris, 1938, p. 39-40.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 26 août. Séance du 16 septembre. Séance du 28 octobre. Séance du 23 décembre », no 18, Paris, juillet-décembre 1933, p. 104, p. 105, p. 108 et p. 114-121.

Academy Notes, « Exhibition of French and Belgian Art, selected from the PanamaPacific international Exposition, at the Albright Gallery », Buffalo (États-Unis), janvier 1916, p. 35-50.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 26 mai. Séance du 30 juin», no 19, Paris, janvier-juin 1934, p. 41-43 et p. 48-50.

ADHÉMAR, Jean, LETHÈVE, Jacques, Inventaire des fonds français après 1800, t. VI, Paris, Bibliothèque nationale, 1953, p. 443-444.

« Livres, revues, musique », no 19, Paris, janvier-juin 1934, p. 86-89. « Procès-verbaux des séances. Séance du 11 août », no 20, Paris, juilletdécembre 1934, p. 24. « Chronique », no 20, Paris, juilletdécembre 1934, p. 130-132. « Procès-verbaux des séances. Séance du 22 juin », no 21, Paris, janvier-juin 1935, p. 58-59.

Académie des beaux-arts (Institut de France), « Séance publique annuelle du samedi 29 novembre 1930 », no 12, Paris, juillet-décembre 1930, p. 145-146.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 3 août. Séance du 14 septembre », no 22, Paris, juilletdécembre 1935, p. 146, p. 148-149.

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« Procès-verbaux des séances. Séance du 29 août. Séance du 19 septembre », no 24, Paris, juillet-décembre 1936, p. 17 et p. 18-19.

« Chronique. Réception de la classe des Beaux-Arts de l’Académie Royale de Belgique », no 17, Paris, janvier-juin 1933, p. 74-77.

ABOUT, Edmond, Quinze Journées au salon de peinture et de sculpture, Paris : Librairie des Bibliophiles, 1883.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 29 août », no 14, juillet-décembre 1931, p. 100.

« Chronique. Réception de la classe des Beaux-Arts de l’Académie Royale de Belgique » no 23, Paris, janvier-juin 1936, p. 89-97.

« Procès-verbaux des séances. Séance du 21 mars. Séance du 4 avril. Séance du 9 mai », no 23, Paris, janvier-juin 1936, p. 25-26, p. 27-28 et p. 32-33.

ALAZARD, Jean, « Les Salons de 1927. III Le Salon d’Automne », Gazette des beauxarts, Paris, décembre 1927, p. 319-336. ALBERT, Maurice, « Le Salon de 1890 aux Champs-Élysées », Gazette des beauxarts, t. III, Paris, 1er juin 1890, p. 449-469. Albums des salons du XIXe siècle. Salon de 1901, « Direction des Beaux-Arts. Ouvrages commandés ou acquis par le Service des Beaux-Arts. Salon de 1901. Photographié par G. Michelez », 1901. Album national de la Guerre publié par le comité de la « Fraternité des artistes », Paris : Bernheim-Jeune, 1915.


BIBLIOGRAPHIE A

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« Le Salon des Champs-Élysées », Le Figaro, Paris, 19 avril 1897, p. 1-3. « La Vie artistique. I - Les Pastellistes et autres petits salons », Le Figaro, Paris, 3 avril 1899, p. 5-6. « La Vie artistique. I - Les Pastellistes », Le Figaro, Paris, 13 avril 1900, p. 5.

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« Les Salons de 1901. Société Nationale des Beaux-Arts », Le Figaro, Paris, 21 avril 1901, p. 3-4. « Les Salons de 1902. Société Nationale des Beaux-Arts », Le Figaro, Paris, 19 avril 1902, p. 3-4.

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« Les Salons de 1911 », Le Figaro, Paris, 15 avril 1911, p. 3-5. « Le Salon d’Automne. Les œuvres décoratives et les Objets d’art », Le Figaro, Paris, 30 septembre 1911, p. 3-4. « Les Salons de 1912. Société Nationale des Beaux-Arts », Le Figaro, Paris, 13 avril 1912, p. 3-5. « Les Salons de 1914. Société Nationale des Beaux-Arts », Le Figaro, Paris, 12 avril 1914, p. 3-4.

« La Vie artistique. Georges [sic] Desvallières », Le Figaro, Paris, 3 février 1929, p. 3. « Le promeneur au Nouveau Luxembourg », Le Figaro, supplément artistique, Paris, 28 mars 1929, p. 393-395. « De la Réalité des Anges, 13 illustrations », La Renaissance, Paris, septembre 1930, p. 255-262.

« La Vie artistique. Les Amis des Artistes », Le Figaro, Paris, 4 novembre 1917, p. 2.

ALEXANDRE, Arsène, HAMEL, Maurice, Salons de 1903, Paris : Goupil & Cie, 1903, p. 1-32.

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ALLARD, Roger, « La vie artistique. Le Salon d’Automne (suite) », La Cote, Paris, 2 octobre 1911, p 5.

« Les arts décoratifs aux Salons de 1920 », Les Arts, Paris, juin 1920, p. 14-24.

« La Vie artistique. Art religieux », La Cote, Paris, 27 novembre 1911, p. 5.

AMBROSELLI, Gérard, « George Desvallières », Conférence à la Société de Saint Jean, Paris : Société de Saint Jean, 27 avril 1992. AMBROSELLI de BAYSER, Catherine, George Desvallières et le Salon d’Automne, Paris : Somogy éditions d’art, 2003. « George Desvallières (1861-1950) », exposition À la belle époque des Fauves, Chatou, musée Fournaise, 2005, p. 26-29. « Fauvisme, cubisme et arts décoratifs : le rôle central de George Desvallières », in LIOT David (dir.), Années Folles, Années d’Ordre, L’Art Déco de Reims à New York, Reims, musée des Beaux-Arts, Paris : Hazan, 2006, p. 60-69. « George Desvallières et Jacques Rouché », in BEAUVALOT Chantal (dir.), Les décors de l’hôtel Rouché à Paris, L’Atelier, Bulletin de l’association « Le Temps d’Albert Besnard », no 5, Paris, décembre 2009, p. 22-31.

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COLLECTIONS

Piot*, Stéphane CR 987 (1904), CR 927 (1904), CR 875 (1904), CR 1158 (1906), CR 929 (1904), CR 1647 (vers 1919), CR 1714 (1922), CR 1059 (1924), CR 1102 (1924), CR 1769 (vers 1924), CR 1775 (1925), CR 1833 (1934), CR 1834 (1934), CR 1835 (1934), CR 1024 (?), CR 1034 (?), CR 1042 (?) Prinet*, René-Xavier et Jeanne 845 (vers 1903), CR 1273 (1910), CR 1329 (vers 1910), CR 1606 (1919), CR 1673 (1920) Rey, Jean CR 1726 (1925), CR 2145 (1933) Rothschild, Alphonse de CR 300 (1891), CR 338 (1891) Rouché*, Jacques et Berthe CR 387 (1905), CR 388 (1905), CR 755 (vers 1905), CR 1177 (1906), CR 1178 (1906), CR 1161 (1910), CR 1200 (1907), CR 1201 (1907), CR 1232 (1908), CR 1236 (1908), CR 1237 (1908), CR 1243 (1908), CR 1245 (1908), CR 1247 (1908), CR 1250 (1908), CR 1257 (1908), CR 1261 (1908), CR 1264 (1908), CR 1265 (1908), CR 1268 (1908), CR 1269 (1908), CR 1270 (1908), CR 1305 (1910), CR 1306 (1910), CR 1308 (1910), CR 1313 (1910), CR 1319 (1910), CR 1322 (1910), CR 1358 (vers 1911), CR 1439 (1913), CR 1440 (1913), CR 1444 (1913), CR 1488 (?) (vers1916), CR 1644 (1920), CR 1640 (1920), CR 1648 (1922), CR 1650 (1922), CR 1651 (1922), CR 1759 (1923), CR 1653 (1924), CR 1706 (1924), CR 1760 (1924), CR 1761 (1924), CR 1764 (1924), CR 1655 (1925), CR 1638 (vers 1925), CR 1809 (1926), CR 1993 (1929), CR 2149 (1933) Simon*, Lucien et Jeanne CR 227 (après1887), CR 366 (après1893), CR 405 (1894), CR 415 (1900) Thomas*, Gabriel CR 1410 (1912), CR 1426 (vers 1926) Viraut*, Charles CR 491 (après 1896), CR 1604 (1918), CR 1704 (vers 1923), CR 1732 (1923), CR 1735 (1923), CR 482 (vers 1925), CR 1817 (1926), CR 1918 (1926) Wakefield Mori, Charles (1867-1959) CR 515 (après 1898) Wendling, Monsieur CR 1886-1890 (1928)

NOTICES POUR CERTAINS COLLECTIONNEURS D’ORIGINE* Bodington, Oliver (1859-1936) Juriste installé à Paris dans les années 1910 avec sa femme Mary et leurs trois enfants, George, John et Nicholas. Amis de la famille Desvallières, les Bodington passent commande au peintre qui réalise en 1906 un tableau mythologique en longueur, Nymphes et faunes, annonciateur des décorations de l’Hôtel Rouché. Puis en 1909, Desvallières compose le portrait du fils cadet, Nicholas. Les familles échangent des lettres entre l’Angleterre et la France lors de la Grande Guerre et Oliver envoie des nouvelles et des photographies de son frère et de son fils George, tous deux engagés dans les combats le 13 avril 1915. Depuis, aucune de nos recherches, n’a permis de localiser les œuvres de la collection, ni d’autres peut-être acquises par la famille Bodington. Chaperon, Roger (1866-1962) Ingénieur, dont la sœur Marthe est l’épouse du collectionneur, le docteur Louis Funck-Brentano, par l’intermédiaire duquel il rencontre le peintre. Il partage son enthousiasme pour l’artiste dont il acquiert quelques œuvres profanes et religieuses, toujours conservées chez ses descendants à l’heure actuelle. Chatelin, docteur Philippe (1888-1976) et Jeanne (1892-1989) Le docteur Philippe Chatelin rencontre l’artiste par l’intermédiaire de sa femme, Jeanne, fille de Georges Charbonneaux, fondateur du Foyer Rémois en 1912, avec l’église Saint-Nicaise, bâtie entre 1923 et 1927. Jeanne sert pendant la Grande Guerre à l’hôpital du Panthéon à Paris avec Laurence Fidière des Prinveaux, cousine germaine de George Desvallières. Elle épouse le docteur Chatelin en 1914. Dans les années 1930, ils partent pour Reims et s’investissent tous les deux au Foyer Rémois. Madame Journé, une des filles de Philippe et Jeanne Chatelin, filleule de Laurence, a rapporté ces faits dès les années 2000. Elle a ajouté que son père, grand ami et amateur de Desvallières, en plus des tableaux répertoriés au catalogue, possédait, d’après ses souvenirs, une représentation d’un grand saint Michel qu’il avait offert à l’église Saint-Nicaise. L’édifice comportait en effet un ensemble d’œuvres d’art, rassemblées par son grand-père George Charbonneaux, de Jaulmes, Denis, E. Laurent, des vitraux de Lalique et un Chemin de Croix de J. Buck. Le docteur

Chatelin, son père, désirait y faire figurer Desvallières. Les œuvres acquises par l’amateur sont conservées dans la famille, mais celle du Foyer Rémois n’a pas été identifiée. Chevalier, Eugène (1860-1948) L’amateur éclairé constitue dès 1938 une importante collection de petits formats de Desvallières. Il projetait d’écrire une biographie du peintre, rapporte Marguerite Desvallières en 1939, aussi chaque acquisition est-elle consciencieusement annotée avec l’aide de l’artiste, annotations reprises dans les fiches du catalogue. Il lègue sa collection au musée Rolin d’Autun qui la conserve depuis 1948. Soixante-quatre œuvres référenciées au catalogue couvrent toute la création artistique du peintre depuis les premiers paysages, portraits d’hommes célèbres et scènes mythologiques jusqu’aux représentations religieuses d’avant-guerre ou d’après-guerre, en passant par les pochades de Londres ou du Moulin-Rouge, de 1903-1904. Les illustrations de Rolla d’Alfred de Musset et une gravure du visage du Christ de la douzième station du Chemin de Croix de l’église Sainte-Barbe de Wittenheim n’ont pas été retenues, concernant des numéros déjà répertoriés au catalogue. Soixante-six œuvres de Maurice Denis ont été regroupées de la même manière par Eugène Chevalier, également léguées au musée d’Autun. Cet amateur de petits cadres a ainsi réuni deux collections très représentatives de la vie artistique des deux maîtres de l’art sacré, dont il était l’ami. Son legs généreux au musée a préservé le bel ensemble. En 1996, Maurice Denis y a été présenté dans une belle exposition. Souhaitons que cette collection représentative de la diversité artistique de George Desvallières sorte des réserves et soit présentée au public, comme l’espérait sûrement Eugène Chevalier en faisant ce legs. Dunoyer de Segonzac, André (1884-1974) À partir de 1906, élève de George Desvallières à l’atelier de La Palette, 18, rue du Val-de-Grâce, à Paris 5e (cf. T. I., p. 125). Peintre illustrateur et graveur, ses premières compositions sont publiées en 1908 dans La Grande Revue et son maître lui demande de participer aux décors du Théâtre des Arts. Il exécutera aussi les dessins des ballets d’Isadora Duncan en 1911. L’artiste part dans une équipe de camouflage en 1914-1918 et produit de remarquables dessins de guerre. Ce proche ami de la famille Desvallières rassemble de son vivant quelques études de son maître, répertoriées au catalogue.

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

MUSÉES Musées municipaux, Fécamp CR 60 (1883) Musée des Beaux-Arts, Nîmes CR 73 (1886) Musée des Beaux-Arts Eugène-Leroy, Tourcoing CR 300 (1891) Musée municipal, Saint-Dizier CR 338 (1891) Musées d’art et d’histoire, Genève (Suisse) CR 297 (1893), CR 298 (1893), CR 299 (1893), CR 25 (1903), CR 1472 (1921) Musée Ateneum, Helsinki (Finlande) CR 236 (1901) Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole CR 484 (1904), CR 2340 (1951) Musée Gassendi, Digne-les-Bains CR 349 (1906) Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris CR 246 (1907), CR 511 (1907), CR 410 (1907), CR 2353 (1935), CR 865 (1936), CR 1808 (1937), CR 1991 (1938), CR 1002 (1946 (?)), CR 1003 (1946 (?)), CR 28 (1950), CR 1384 (2012), CR 1606 (2014) Musée de la Publicité, Paris CR 1380 (1911) Musée des Beaux-Arts, Lyon CR 1459 (1913), CR 1460 (1913) Musée des Beaux-Arts, Rouen CR1496 (1921) CNAP, Fonds National d’art contemporain (FNAC) CR 785 (1901), CR 1608 (1921) depuis 1920 dans l’église Notre-Dame de Verneuil-surAvre, CR 2466 et 2470 (1942) dépôts Cathédrale de Saint Vaast d’Arras, CR 2484 (1946), CR 2367 (1950) dépôt en 1957 Cour d’appel, Riom Institut de France, Fondation Astor, Manoir de Kerazan, Loctudy CR 1085 (1928), CR 1637(1928), CR 1745 (1928), CR 1767(1928) Ohara Museum of Art, Kurashiki (Japon) CR 959 (1930), CR 1084 (1930), CR 1467 (1930) 324

Musée des Beaux-Arts, Belfort CR 1371 (1932), CR 1351 (1932), CR 2147 (1933)

Musée des Beaux-Arts, Menton CR 515 Dépôt en 1961 (MNAM depuis 1939)

Manufacture des Gobelins, Paris CR 2306 (1935), CR 2307 (1935), CR 2308 (1936)

Musées du Vatican (Cité du Vatican) CR 1779 (1970)

Musée Unterlinden, Colmar CR 2128 (1936) Musée Magnin, Dijon CR 249 (1938) Musée des Beaux-Arts, Dijon CR 1294 (1941), CR 1400 (1941) Musée d’Histoire Contemporaine B.D.I.C., Hôtel national des Invalides, Paris CR 2489 (1946) Musée Rolin, Autun CR 101 (tous acquis en1948), CR 180, CR 181, CR 182, CR 235, CR 243, CR 283, CR 376, CR 506, CR 534, CR 535, CR 543, CR 631, CR 705, CR 765, CR 810, CR 841, CR 869, CR 900, CR 907, CR 943, CR 944, CR 953, CR 974, CR 986, CR 1045, CR 1054, CR 1099, CR 1112, CR 1151, CR 1157, CR 1223, CR 1224, CR 1367, CR 1387, CR 1468, CR 1538, CR 1645, CR 1690, CR 1715, CR 1716, CR 1870, CR 1970, CR 2136, CR 2312, CR 2332, CR 2356, CR 2362, CR 2404, CR 2405, CR 2406, CR 2407, CR 2410, CR 2427, CR 2428, CR 2429, CR 2441, CR 2447, CR 2456, CR 2458, CR 2462, CR 2578 Musée du Louvre, Paris CR 1495 (1977) (MNAM 1947), CR 89 (1988), CR 527 (1988), CR 36 (1988), CR 35 (1988), CR 90 (1988), CR 418 (1988), CR 308 (1988), CR 307 (1988), CR 420 (1988), CR 84 (1988), CR 830 (1988), CR 85 (1988), CR 87 (1988), CR 1057 (1991) Musée Sainte-Croix, Poitiers CR 361 dépôt 1950 (Musée d’Orsay) Musée des Beaux-Arts, Reims CR 1772 (1951), CR 280 (1988), CR 642 (1988), CR 2387 (1988), CR 1379 (2007), CR 269 (2007), CR 2311 (2007), CR 1781 (2009) Musée Calvet, Avignon CR 968 dépôt 1952 (Musée d’Orsay) Château de Versailles et de Trianon, Versailles CR 395 (1955) The National Museum of Western Art, NHWA, Tokyo (Japon) CR 1463 (1959)

Musée départemental de l’Oise, Beauvais CR 1600 (1976), CR 591 (1983), CR 590 (1983), CR 1504 (1987), CR 512 (1987), CR 497 (1991), CR 166 (1993), CR 1234 (1997), CR 486 (1997) Musée d’Orsay, Paris CR 785 (1977), CR 1337 (1977), CR 1440 (1977), CR 1649 (1977), CR 1702 (1977), CR 2380 (1977), CR 415 (1977), CR 2331 (1977), CR 361 (1977), CR 968 (1977), CR 335 (1977),CR 600 (1977) Conservés au Musée du Louvre, cabinet des Dessins CR 1495 (1977), CR 87 (1988), CR 85 (1988), CR 84 (1988), CR 307 (1988), CR 308 (1988), CR 830 (1988), CR 527 (1988), CR 36 (1988), CR 35 (1988), CR 89 (1988), CR 90 (1988), CR 418 (1988), CR 420 (1988) Musée Lorrain, Nancy CR 2547 (1981), CR 2549 (1981), CR 2550 (1981), CR 2551 (1981) Musée municipal des Beaux-Arts, Brest CR 371 (1985) Musée de l’Assistance Publique, Paris CR 2095 (1987) Musée des Années-Trente, Boulogne-Billancourt CR 1452 (1987), CR 424 (1989), CR 88 (1989), CR 1616 (1989), CR 2339 (1989), CR 239 (1991), CR 2076 (1995) Musées de la Meuse, Sampigny CR 1709 (1989), CR 1853 (1989) Musée départemental Maurice-Denis « Le Prieuré », Saint Germain-en-Laye CR 1407 (1991), CR 1659 (1994) Musée des Beaux-Arts, Gifu (Japon) CR 644 (1995) Musée des Beaux-Arts, Nancy CR 1487 (1999), CR 769 (1999) National Gallery of Art, Washington (D. C., É.-U.) CR 281 (2004) Musée du Quai Branly, Paris CR 2105 (?)


COLLECTIONS

ÉDIFICES RELIGIEUX Église Notre-Dame sous terre, Pélussin CR 1614 (1919) Église Saint-Sulpice, Seine-Port CR1667 (1920) Église Notre-Dame, Verneuil-sur-Avre (CNAP) CR 1608 (1920), dépôt du Fonds National d’art contemporain (FNAC) (1921) Chapelle funéraire de M. de Lestrange, Paris 16e CR 1727 (vers 1923) Église Saint-Jean-Baptiste, Pawtucket (Rhode Island, É-U) CR1820 (1926), CR 1822 (1926), CR 1828 (1926) 1832 (1926), CR1959 (1928) Chapelle de l’Ossuaire de Douaumont, Lorraine CR 1854 (1927), CR 1850 (1927), CR 1852 (1927), CR 1856 (1927), CR 1858 (1927), CR 1860 (1927), CR 1862 (1927), CR 1863 (1927), CR 1864 (1927), CR 1865 (1927), CR 1866 (1927), CR 1867 (1927), CR 1868 (1927), CR 1869 (1927), CR 1873 (1927), CR 1875 (1927), CR 1877 (1927) Église Saint-Férréol, Saint-Fargeau, Seine-et-Marne CR 1881 (1928), CR 2527 (1945) Église Sainte-Barbe, Wittenheim, Haut-Rhin CR 2006 (1929), CR 2009 (1929), CR 2011 (1929), CR 2014 (1929), CR 2016 (1929), CR 2018 (1929), CR 2020 (1929), CR 2022 (1929), CR 2025 (1929), CR 2026 (1929), CR 2027(1929), CR 2029 (1929), CR 2047 (1930), CR 2054 (1930), CR 2056 (1930), CR 2062 (1930), CR 2064 (1931), CR 2066 (1930), CR 2070 (1931), CR 2075 (1931), CR 2077 (1931), CR 2079 (1930), CR 2083 (1931), CR 2087 (1930) Chapelle Saint-Yves, Paris 14e CR 2117 (1931), CR 2118 (1931), CR 2119 (1931), CR 2120 (1931) 1931, CR 2121 (1931), CR 2122 (1933)

Chapelle de l’Institution Saint-Aspais, Fontainebleau CR 2155 (1933) Église Saint-Hilaire, Étriché, Maine-et-Loire CR 2129 (1933) Monastère Sainte-Claire, Mazamet, Tarn CR 2139 (1933) Couvent de l’Annonciation, Paris 8e CR 2144 (vers 1933) Église Saint-Médard, Acy-le-Haut, Aisne CR 2158 (1934) Église du Saint-Esprit, Paris 12e CR 2313 (1935), CR 2316 (1935), CR 2317 (1935), CR 2320 (1935), CR 2322 (1935), CR 2325 (1935), CR 2326 (1935), CR 2327 (1935), CR 2330 (1935), CR 2334 (1935), CR 2336 (1935), CR 2344 (1935), CR 2345 (1935), CR 2346 (1935) Chapelle Notre-Dame du Chêne, Ruelisheim, Haut-Rhin CR 2369 (1937) Bibliothèque diocésaine Guillaume Briçonnet, Meaux CR 2394 (1937), CR 2396 (1937), CR 2397(1937), CR 2399 (1937) Église de Pringy (?) CR 1882 (1938) Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et Saint-Vaast, Arras (CNAP) CR 2466 (1941), CR 2470 (1942) Église Saint-Germain, Savigny-le-Temple CR 2493 (1944) Chapelle Notre-Dame-des-Neiges, Lautenbach, Haut-Rhin CR 2675 (1950) Abbaye Sainte-Marie de la Résurrection, Abu Gosh, Jérusalem (Israël) CR 2375 (1981)

Église Notre-Dame des Missions, Épinay-sur-Seine CR 2110 (1932)

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Remerciements George et Marguerite, chers grands-parents, Rouault vous écrivait : « Vous êtes faits l’un et l’autre pour le bonheur et pour la lumière » Merci tout d’abord à vous, qui avez réjoui et illuminé mes vingt années de recherches. Mille mercis à tous ! à Xavier, mes enfants et petits-enfants, engagés dans cette longue et merveilleuse découverte de la beauté, pour vos encouragements enthousiastes et indéfectibles, avec une reconnaissance infinie à Priscilla Hornus et Thomas Lequeu, piliers de ce travail acharné, mené ensemble jusqu’à son terme, avec talent, générosité et sérénité, à l’équipe des éditions Somogy, animée par Nicolas Neumann et Stéphanie Méséguer, pour votre encadrement efficace pendant près d’un an pour arriver au beau résultat final, avec patience, bienveillance et professionnalisme, à Guy Cogeval, président des musées d’Orsay et de l’Orangerie, pour votre reconnaissance du talent et de l’actualité du peintre, à l’artiste Ange Leccia, pour vos paroles bienfaisantes et votre approche contemporaine de ce témoin de l’invisible, révélateur du « bel art », à François Cheng, de l’Académie Française, pour votre message personnel d’admiration pour la personne de George Desvallières et la grandeur de l’œuvre visionnaire de cette âme ardente, à tous les descendants de George et Marguerite, pour votre aide et votre confiance continuelle, avec une immense gratitude aux soutiens de base de ce vaste projet, Jean-Philippe Rey, o.p., Philippe et Isabelle Ambroselli †, Caroline Blanc, Catherine Blanchard-Maneval, Gilles Chazal, Michel Ciry, Jean-Paul Deremble, Claire Denis, Marc-Olivier Desvallières †, Isabelle Gaëtan, Fabienne Stahl, Géraldine Veyrat, et frère Michel Albaric o. p., Claire Ambroselli, Frantz Ambroselli, Marie Ambroselli, Annie Auzas, Sabine et David Baird-Smith, Emmanuel de Bayser, Chantal Beauvalot, Annette Becker, Jean-Jacques Becker, Jérôme Correas, Francis Gueth, Madame Jean-René Fenwick, Théodore Isorni, Jean Laparra †, Serge Legat, le Groupe Malakoff Médéric, Jacques et Anne Nahmias, Daniel Roess, Pierre Sanchez. Merci à tous ceux qui mettent en valeur le peintre George Desvallières Christophe Leribault, directeur du Petit-Palais, Paris, Isabelle Collet, conservateur en chef du patrimoine, Petit-Palais, Olivier Donat, directeur des expositions et des publications, établissement public « Paris Musées », David Liot, directeur des musées et du patrimoine de la Ville de Dijon, Catherine Delot et toute l’équipe du musée des beaux-arts de Reims, Claire Bernardi, conservateur peinture, établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie, Marie-Cécile Forest, conservateur du patrimoine, directrice du musée Gustave-Moreau, Paris, Olivier Gérard, directeur de l’Ossuaire de Douaumont, Jean Orizet, président de l’Association des Écrivains combattants et Françoise Lemaire, directrice administrative, Gerhard Finckh, Direktor Von der Heydt-Museum, Wuppertal, Margaret Morgan Grasselli, Curator of Old Master Drawings, National Gallery of Art, Washington, Gloria Groom, Senior Curator, The Art Institute of Chicago, à toute l’équipe d’Encyclia, Georges et Alain Blondel, Jean-Michel Kiener, aux photographes talentueux, et en particulier à Régis Ghezelbash, Philippe Henriot, Pascal Lemaître, Andy Romer et l’équipe du Studio Sébert. 356


REMERCIEMENTS

Merci à tous les chercheurs, les collectionneurs, les amis de George Desvallières Ghislaine Alajouanine, Cédric Angoujart, Lucile Audouy, Céline Aulnette, Aldo Battaglia, Dominique Bardin-Bontemps, Marc Bayard, Clotilde de Bayser, Marie Lucie Bisiaux, Christine Bongart, Dominique Bony, Sandrine Bosser, Dominique Boyer, Nicole Boyer, André Bresson, Yves Bresson, Leslie L. Buhler, Anne Camuset, Geoffrey Capner, Alain et Sophie Carpentier, Anne-Charlotte Cathelineau, Gabriel Chapouilly, Régine Chatelain, Patrick Chatelin, Bruno et Thibaud de Corta, Marie-Hélène Desjardins, Serge Domini, Xavier Dominique, Matthieu-Alexandre Durant, Nathalie Ensergueix, Michel Guérin, Agnès Faure, Jean-Marc Ferrer, Christine Ferry, Hélène Houelle-Geneviève, Delphine Jourdan, Galerie Paul Prouté, Michèle Gardon, Michel Guérin, Emmanuel Journé, Céline Le Bacon, Eva Le Leuch, Gérard et Odile Leloutre-Gall, Marianne Le Morvan, Anne Lhuillier, Marie-Alice Loiseau, Claire Maingon, Lorraine Menguy-Daval, Jessica Meuriot, Gabrielle Montarnal, François Munsch, Valérie Péché, François et Francine Péquignot, Patricia Peyrard, Céline Pierre, Noëlle Piot, Patrice Poignard, Jean-Claude Poinsignon, Hadrien Poncet, Bernard Ponton, Aurélie Prévost, Denis Reyre, Olivier Scherberich, Agnès Sevestre-Barbé, Valentine Solignac, Alain Tarica, Claire Tiné, Pierre-Yves et Catherine Trémois, Ilona van Tuinen, Françoise des Vallières, Mireille des Vallières, Thierry des Vallières, Véronique Wilczynski-Laurent, Fay Winkle, Thierry Zimmer. Alain Caron de la Carrière, o.p., Père Guitton, Guy Monnot, o.p., Mgr. Luigi Ventura, Dr. Notker Wolf OSB, les communautés bénédictines de l’abbaye Notre-Dame du Bec-Hellouin en Normandie et de l’abbaye d’Abu Gosh en Israël, le monastère Sainte-Claire de Mazamet, Mgr François Bisch, Père Thierry de l’Épine, Père Richard Escudier, Père Devert, Rev. Gerald G. Harbour, St. John the Baptist, Pawtucket, Rhode Island, Père Philippe Legrand, Meaux, l’église Sainte-Barbe de Wittenheim, l’association des amis de Notre-Dame du Chêne à Ruelisheim et les mairies de Wittenheim et de Ruelisheim en Alsace, l’église du Saint-Esprit à Paris 12e, la chapelle Saint-Yves et la paroisse Saint-Dominique à Paris 14e. Merci également aux Bibliothèque nationale de France, Paris, CNAP, Fonds national d’art contemporain, Musée d’Orsay, Paris, Musée du Louvre, Paris, Mobilier national, Paris, Musée d’Histoire contemporaine - B.D.I.C., Hôtel national des Invalides, Paris, Musée de la Publicité, Paris, Musée de l’Assistance publique, Paris, Musée du quai Branly, Paris, Musée des Années-Trente, Boulogne-Billancourt, Musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon, Versailles, Musée départemental de l’Oise, Beauvais, Musée départemental Maurice-Denis « Le Prieuré », Saint-Germain-enLaye, Musée Rolin, Autun, Musée Calvet, Avignon, Musée des Beaux-Arts, Belfort, Musée municipal des Beaux-Arts, Brest, Musée Unterlinden, Colmar, Musée Magnin, Dijon, Musée des Beaux-Arts, Dijon, Musée des Beaux-Arts, Lyon, Musée des Beaux-Arts, Menton, Musée Lorrain, Nancy, Musée des Beaux-Arts, Reims, Musée des Beaux-Arts, Rouen, Musée municipal, Saint-Dizier, Musées de la Meuse, Sampigny, Musées municipaux, Fécamp, Musée Fournaise, Chatou, Musée Gassendi, Digne-les-Bains, Institut de France, Fondation Astor, Manoir de Kerazan, Loctudy, Musée des Beaux-Arts, Nancy, Musée des Beaux-Arts, Nantes, Musée des Beaux-Arts, Nîmes, Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole, Musée Sainte-Croix, Poitiers, Musée des Beaux-Arts Eugène-Leroy, Tourcoing, Musées d’art et d’histoire, Genève (Suisse), Musée Ateneum, Helsinki (Finlande), Jessica Ruse Assistant to the Registrar, Carnegie Museum of Art, Pittsburgh (Pennsylvanie, É.-U.), Peter Buettner, Archives Assistant, The Cleveland Museum of Art, (Ohio, É.-U.), Eva Assenmacher et Miriam Dreiner, Bundeskunsthalle, Bonn (Allemagne), Les Musées du Vatican (Cité du Vatican) et particulièrement Micol Forti et Rosanna Di Pinto, National Gallery of Art, Washington (D.C., É.-U.), Tudor Place Historic House and Garden, Washington (D.C., É.-U.), The National Museum of Western Art, NHWA, Tokyo (Japon), Ohara Museum of Art, Kurashiki (Japon), Tsunehiko Nishiyama, Musée des Beaux-Arts, Gifu (Japon).

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CATHERINE AMBROSELLI DE BAYSER

GEORGE DESVALLIERES CATALOGUE RAISONNÉ DE L’ŒUVRE COMPLET

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CATALOGUE RAISONNÉ DE L’ŒUVRE COMPLET

Catherine Ambroselli de Bayser


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GEORGE DESVALLIÈRES

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Les auteurs Catherine Ambroselli de Bayser, théologienne et historienne de l’art Priscilla Hornus, e-documentaliste, webmaster du site www.georgedesvallieres.com Thomas Lequeu, doctorant en histoire de l’art, École du Louvre

Avec la participation de Jean-Irénée de Bayser et Jean-Michel Kiener, pour le support informatique et le logiciel Encyclia, Clément et Élise de Bayser pour les livres illustrés et pour le CD-ROM Paul-Étienne de Bayser pour la Chronologie de l’artiste Andreas Narzt, collaborateur scientifique, pour la production de George Desvallières antérieure à 1914 Laurence Stasi, collaboratrice éditoriale Géraldine Veyrat, historienne de l’art

Somogy éditions d’art Directeur éditorial Nicolas Neumann Responsable éditoriale Stéphanie Méséguer Suivi éditorial Alexandra Létang et Marie-Astrid Pourchet, avec l’aide de Marie Levacher et Marine Mayon Conception graphique Éric Blanchard, assisté de Larissa Roy Fabrication Michel Brousset, Béatrice Bourgerie et Mélanie Le Gros

© Somogy éditions d’art, Paris, 2015 © Adagp, Paris, 2015, pour les œuvres de George Desvallières

ISBN 978-2-7572-0948-6 Dépôt légal : décembre 2015 Imprimé en République tchèque (Union européenne)

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GEORGE DESVALLIÈRES CATALOGUE RAISONNÉ DE L’ŒUVRE COMPLET CR 1 – 1446

Catherine Ambroselli de Bayser Priscilla Hornus et Thomas Lequeu

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

Le catalogue : mode d’emploi

Les deux volumes suivants, le tome II (p. 2-352) et le tome III (p. 353-697), présentent les 2675 numéros du catalogue raisonné. Ils sont clôturés par la vision contemporaine de l’artiste Ange Leccia (Postface p. 698-699). Les notices ont été classées par ordre chronologique. Cette méthode permet ainsi, mieux que les regroupements par genres ou par thèmes, d’embrasser la totalité de l’œuvre de George Desvallières dont les évolutions suivent l’itinéraire personnel du peintre. Ce parti-pris a supposé de faire des choix pour chaque numéro, parfois en l’absence de documents ou de références bibliographiques. De ce fait, les datations approximatives « vers » sont fréquentes. Il a paru important aussi de placer les ébauches, études ou esquisses avant les œuvres finales, ce qui en dévoile le processus d’élaboration. Les numéros faisant partie d’un même ensemble ont été regroupés, qu’il s’agisse des premiers paysages, de la série cohérente des Femmes de Londres et du Moulin-Rouge, des projets décoratifs profanes ou religieux, on encore des nombreuses illustrations qui jalonnent sa vie de peintre. Chaque fiche est construite sur le même modèle avec un numéro raisonné (CR) qui s’inscrit dans la numérotation continue du catalogue, de la première à la dernière fiche. Le titre complet de l’œuvre est mentionné en tête de la notice. Dans un but de clarté et d’harmonisation, il ne reprend pas nécessairement celui de l’époque, retrouvé dans les catalogues d’exposition ou dans la presse. L’année d’exécution prend place à la suite du titre, précédée de la mention « vers » lorsqu’un doute

peut subsister quant à son exactitude. La technique graphique ou picturale, ainsi que le support et les dimensions complètent les données. George Desvallières a acquis la maîtrise des techniques du dessin dans sa jeunesse et s’est particulièrement illustré dans l’utilisation des crayons pastel tout au long de sa carrière. Concernant sa peinture à l’huile, il l’appliquait sur toile mais adopta vers 1903 l’essence comme liant et y resta fidèle, l’appliquant sur papier qu’il marouflait en général sur toile. Dans ses grandes décorations, il a choisi la toile comme matière stable qu’il marouflait aux murs des églises et peignait aussi à fresque les raccords nécessaires tout en essayant de nouveaux matériaux comme le stic B, qu’il a expérimenté dès la fin des années 1920. Le foisonnement créatif de l’artiste s’exprime sur de multiples supports, de la page d’agenda, de divers carnets de dessins, au carton d’invitation, jusqu’aux cartons, panneaux de bois, et surtout ce fameux papier qu’il utilisait pour étaler son médium. Pour ses dessins ou esquisses, il n’hésitait pas à rajouter divers morceaux de papier pour créer le support qui saurait répondre à son imagination et épouser sa composition (cf. CR 1591 ou CR 2398). Environ 600 œuvres peintes, une centaine de pastels, près de 1600 dessins, esquisses ou croquis, une quarantaine de vitraux et 320 illustrations figurent au catalogue. Viennent ensuite les mentions de signature. Desvallières a signé toutes les œuvres qu’il a exposées ou qu’il a ven-

dues à ses mécènes. Ce qui est resté de ses créations dans ses fonds d’atelier de Seine-Port et de Paris ne porte pas sa marque. Sa signature habituelle reprend l’initiale de son prénom et son nom de famille complet sous la forme « G. Desvallières », parfois assorti d’une date d’exécution. Après son mariage il associa son épouse Marguerite à son monogramme qui de 1890 à 1896 est devenu « GMD ». Il existe, en outre, un cachet de ses initiales ou de sa signature apposé dans les années 1989-1990 au moment de l’importante vente de la galerie Danguy-Parrot. La suite de la notice mentionne les éventuelles inscriptions sur l’œuvre. Elles éclairent le message que l’artiste a voulu lancer dans sa peinture et deviennent de plus en plus importantes au fil de sa carrière, passant d’une simple mention du titre à des descriptions plus détaillées. Inscriptions au dos ou notes apposées au revers et étiquettes de transport ou d’exposition sont également décrites lorsqu’elles sont connues. Ajoutons que certains collectionneurs, parmi lesquels Eugène Chevalier, ont inscrit eux-mêmes des précisions au dos de leurs œuvres. De la même façon, Marguerite Desvallières, femme du peintre, a localisé, daté ou intitulé a posteriori quelques dessins ou peintures. La localisation actuelle de chaque numéro est renseignée de façon précise, sauf pour les œuvres dont la trace a été perdue ou qui sont conservées chez un collectionneur particulier ayant souhaité rester anonyme. Dans le cas des musées,

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MODE D’EMPLOI

la date d’entrée dans les collections et le numéro d’inventaire sont indiqués, ainsi que le mode d’acquisition éventuel. La provenance précise l’itinéraire de chaque œuvre avec ses possesseurs successifs, ainsi que les dates et modes d’acquisition pour chaque nouvelle collection. Une liste abrégée des expositions dans lesquelles l’œuvre a figuré est ensuite organisée de façon chronologique avec la ville et le lieu de la manifestation, s’il est connu, sauf pour les grands salons annuels, puis le titre tel qu’il apparaît dans les documents d’époque, lorsqu’il diffère du titre actuel retenu pour le catalogue raisonné. Si un doute subsiste quant à la présence de l’œuvre dans une exposition, sa référence est suivie du sigle (?). La liste complète se trouve en annexe dans le premier tome du livre. Les bibliographies sont organisées dans une liste abrégée qui répertorie tous les livres, catalogues ou articles publiés traitant de l’œuvre et/ou comportant une illustration de celle-ci. Elle est complétée par les sources primaires qui correspondent aux lettres, documents d’archives, notes non-publiées, etc. concernant l’œuvre ou sa genèse. Toutes ces références figurent en intégralité dans la liste complète des bibliographies et sources primaires en annexe du premier tome. Enfin, le commentaire, dont la longueur n’est pas nécessairement en rapport avec l’importance de l’œuvre, peut en expliciter l’historique, le sujet, la technique, les conditions de création… Dans la mesure du possible, la parole est

laissée aux commentateurs de l’époque à travers des citations et renvois bibliographiques. En ce qui concerne l’iconographie, il faut souligner ici le grand travail entrepris dès le départ pour rassembler de bonnes photographies, dans un souci d’excellence, afin de présenter au mieux les œuvres de l’artiste. Très vite les professionnels de l’art ont été associés à cette tâche primordiale. Plus de 900 peintures, dessins ou esquisses d’intérêt majeur, ont pu être reproduits en couleur dans le catalogue, au plus près de leur notice. Quelques photographies d’origine en noir et blanc complètent l’ensemble. 1630 images intégrées au support numérique permettent de visualiser les autres documents iconographiques. Ces photographies complémentaires, répertoriées en basse définition avec certains clichés de qualité moindre et quelques versos d’œuvres, viennent en grande majorité du logiciel Encyclia. Elles comportent sous l’image le numéro raisonné suivi du numéro de saisie du logiciel et du nom ou des initiales du photographe. Sur le catalogue, 123 numéros suirestent sans vis du pictogramme image, mais les titres suivis d’un pictogramme ● renvoient aux photographies des œuvres captées sur le CD-Rom et les autres titres sans pictogramme renvoient à l’image imprimée de l’œuvre, ce qui permet de découvrir presqu’en totalité le travail du peintre, dans l’état actuel des recherches. Les crédits photographiques sont renseignés à la fin du tome III, et sous chaque photographie sur le CD-Rom.

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

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Le Prussien et le Concierge, 1870 Plume et encre noire sur papier ligné, 23 x 17,5 cm, 9 x 7 in., feuille d’écolier 46 x 25 cm, 18 x 10 in., pliée en deux Signé « G D », à droite au centre, et annoté par Maurice Desvallières (voir Commentaire) Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste EXPOSITIONS 2014. Wuppertal (Allemagne), Von der HeydtMuseum, sans n°, Zeichnung Le Lampion – 2014-2015. Reims, musée des Beaux-Arts, 86 BIBLIOGRAPHIE Ambroselli de Bayser, mars 2013, repr. fig. 8 p. 14 – Ambroselli de Bayser, Der Erste Weltkrieg in der französischen und deutschen Kunst, 2014, repr. 17 p. 173 – Ambroselli de Bayser, Jours de guerre et de paix. Regard franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930, 2014, repr. 86 p. 142 COMMENTAIRE Dessin d’enfant du 17 août 1870 pour Le Lampion, journal créé pendant la guerre de 1870 par le jeune George Desvallières et son frère Maurice, futur dramaturge, qui rédige la légende : « M.S. concierge est attaqué par un Prussien tandis qu’il nétoyait [sic] un escalier il se défend comme un soldat avec son plumeau MD. » D’autres dessins réalisés pour ce journal d’enfant n’ont pas été répertoriés. 2●

Le Train à Cesson, 1871 Plume et encre noire sur papier, 23 x 17,5 cm, 9 x 7 in., feuille d’écolier 46 x 25 cm,

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18 x 10 in., pliée en deux Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste EXPOSITIONS 2014. Wuppertal (Allemagne), Von der HeydtMuseum, sans n°, Zeichnung Le Courrier – 2014-2015. Reims, musée des Beaux-Arts, sans n°, Le Courrier BIBLIOGRAPHIE Liot, 2014, p. 210 COMMENTAIRE Dessin d’enfant du 24 juillet 1871 pour « Le Courrier, journal illustré de la République Fr., n° 15 », faisant suite au Lampion, créé de la même manière par George Desvallières et son frère Maurice, auteur de la légende : « Ce sont des soldats français qui passant à Cesson se sont mis à faire des pieds de nez à la sentinelle bavaroise en lui disant : “Et voilà pour ton Bismarck.” » D’autres dessins réalisés pour ce journal d’enfant n’ont pas été répertoriés. 3●

Le Pouliguen, 1875 Gouache, plume et encre noire sur papier, 12,5 x 20 cm, 5 x 8 in. Annoté par l’artiste (voir Commentaire) Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Costume et chapeau de Bretonne, dessins commentés par le jeune Desvallières, envoyés à son père du Pouliguen, où il passe ses vacances

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d’été avec sa mère et sa sœur. En haut à gauche : « Chapeau / vu de face / vu de profil / vu de derrière / Ce petit pointu que tu vois parderrière sert à mettre une fleur où l’on veut. » En bas à gauche : « Dessin de la ceinture et du plastron / [fond en] or / argent. » En haut à droite : « Le plastron qui monte jusqu’au menton est en or ou en argent : la ceinture est de la même couleur, la robe est violette, le tablier est de soie violette, les manches sont de la même couleur et très larges. Il y en a qui ont les manches et les bas rouges. [D’autres] qui ont des bas violet [sic] et des souliers découverts. » 4

Tête d’homme et études, vers 1877 Plume et encre brune sur papier, 26,2 x 16 cm, 10 x 6 in. Signé « G D », à droite au centre, et annoté par l’artiste : « Finistère de Quimperlé etc Menou », en haut au centre Carnet B, 1877 Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Première page d’un carnet de dessins de Desvallières, alors âgé de seize ans, dans lequel il réalise plusieurs paysages à la plume, notamment. Ici, une tête d’homme barbu, au milieu de plusieurs esquisses de femmes nues allongées, dessinées dans l’autre sens.

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vers 1870-1878

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Château de T. sur un piton, vers 1877 Plume, encre brune et rehauts d’encre violette sur papier à lignes verticales, collé, 15,5 x 13 cm, 6 x 5 in. Carnet B Signé « G. Desvallières », en bas à droite, et signé et daté « G. Desvallières 77 », en bas à gauche Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 6

Château de T., vu sous un autre angle, 1877 Plume et encre brune sur papier, 16 x 26,2 cm, 6 x 10 in. Signé et daté « G. Desvallières (77) / (Toutoisic) [?] », en bas à droite Carnet B Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 7

Lavoir, 1877 Plume et encre brune sur papier, 16 x 26,2 cm, 6 x 10 in. Signé et daté « G. Desvallières 77 », en bas à droite Carnet B Paris, collection particulière, 2002 (don)

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Signé et daté « G. Desvallières 77 / (SeinePort) », en bas à droite Carnet B, (T. I., Fig. 8, p. 23) Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 9●

Carte des Alpes-Maritimes, vers 1877

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PROVENANCE Famille de l’artiste 8●

Bords de Seine à Seine-Port, 1877 Plume et encre brune sur papier, 16 x 26,2 cm, 6 x 10 in.

Plume et encre brune sur papier, 26,2 x 16 cm, 10 x 6 in. Carnet B Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE À la fin du carnet, cette carte de géographie des Alpes-Maritimes, où l’artiste passera plusieurs périodes militaires et préparera la guerre de 1914-1918, d’août 1914 à février 1915.

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Pêcheur à la médaille, 1878 Huile sur toile, 45,5 x 38 cm, 18 x 15 in. Signé, localisé et daté « George Olivier Desvallières, Seine-Port 1878 », en haut à droite Paris, collection particulière, 1996 (acquis à la vente) PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, vente Morelle et Marchandet, 13 novembre 1996, lot 74 BIBLIOGRAPHIE Ambroselli de Bayser, mars 2013, fig. 14 p. 18 COMMENTAIRE Première toile connue de l’artiste. Ce pêcheur de Seine-Port porte une médaille de la guerre de 1870.

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

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Pont en bois au bord de l’eau, vers 1878

Paysage en longueur, arbres au bord d’un lac, vers 1878

Plume et encre noire sur papier, 21 x 27 cm, 8 x 11 in. Carnet J, 1878 Paris, collection particulière, 2002 (don)

Plume et encre sur papier, touches d’aquarelle autour du paysage, 21 x 27 cm, 8 x 11 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don)

PROVENANCE Famille de l’artiste

PROVENANCE Famille de l’artiste

COMMENTAIRE Grand carnet entoilé comportant plusieurs croquis à l’encre de personnages divers, au crayon de modèles de nus, statues, bustes, plâtres, et un profil d’adolescent (autoportrait ?) au fusain. Parmi ces dessins, des paysages très précis à la plume ou aquarellés et des copies au crayon de Michel-Ange de la chapelle Sixtine (Ézéchiel, CR 17, Delphica, CR 18). Quelques dessins ajoutés tardivement, vers 1890 (CR 290, 291)

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Rue dans un village, ouverte sur la campagne, vers 1878 Aquarelle sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 14 ●

Maisons de village dans un paysage de campagne, vers 1878 Crayon et pastel sur papier coloré jaune pastel, 21 x 27 cm, 8 x 11 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste

en bas à droite, et annoté à la plume, par l’artiste : « Ézéchiel (Prophète) d’après MichelAnge », en bas au centre Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Le prophète Ézéchiel, un des quatre grands prophètes bibliques, au plafond de la chapelle Sixtine, commandé par le pape Jules II et peint par Michel-Ange, au début du xvie siècle. Sept prophètes et cinq sybilles, installés sur des trônes, et dont les noms sont indiqués en-dessous, encadrent les scènes centrales de la création du monde, tirées de la Genèse. (T. I., Fig. 12, p. 23)

Delphica, d’après Michel-Ange, 1878 Crayon sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Signé et daté « G D / 78 S. Port », en bas à droite, et annoté à la plume par l’artiste : « Delphica (Prophétesse) d’après MichelAnge », en bas au centre Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don)

Colline et arbres au bord de l’eau, vers 1878

PROVENANCE Famille de l’artiste

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Aquarelle sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don)

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PROVENANCE Famille de l’artiste

Copie d’un tableau du Salon 1878, 1878 Plume et encre sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in., Signé et daté « G. Desvallières 78 », en bas à droite, et annoté par l’artiste, « La veille du départ, d’après L. P. Sergent (Salon 78) », en bas au centre Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Le tableau de Lucien-Pierre Sergent (18491904) intitulé La Veille du départ – souvenir de Puys (Seine-Inférieure), exposé au Salon des artistes français de 1878 (n° 2056), et copié par Desvallières, représente une famille de pêcheurs, la veille d’un départ en mer du père, qui porte son enfant dans ses bras, tandis que son épouse regarde, songeuse, le large. 17 ●

Ézéchiel, d’après Michel-Ange, 1878 Crayon sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Daté et signé « 78 Seine-Port / G. Desvallières »,

COMMENTAIRE En alternance avec les personnages de l’Ancien Testament, peints au plafond de la chapelle Sixtine, Michel-Ange a représenté cinq sybilles païennes, dont celle de Delphes, Delphica, la plus célèbre d’entre elles, connue pour ses oracles. (T. I., Fig. 11, p. 23) 19 ●

Études d’antique, trois personnages en pied, vers 1878 Crayon sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 20 ●

Nu masculin, étude, vers 1878 Mine de plomb sur papier gris-bleu-vert, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don)

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vers 1878-1879

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COMMENTAIRE Premier autoportrait du jeune homme de dixsept ans, la pipe à la bouche, dans ce carnet de 1878 qui rassemble ses premiers dessins. 24

La Maison Broquette vue de Maison-Rouge, 1878 Aquarelle sur papier, 35,3 x 25,3 cm, 14 x 10 in. Signé, daté et annoté par l’artiste : « G. Desvallières / 1878 / Maison Broquette / vue de ma / chambre », en haut à droite Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) 25

PROVENANCE Famille de l’artiste 24

Crayon sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don)

COMMENTAIRE Dessin de la vue de la chambre du jeune Desvallières, à Maison-Rouge, à Seine-Port, chez son grand-père Ernest Legouvé, donnant sur les toits de la Maison Broquette (CR 1289), du nom de son propriétaire, Monsieur Broquette, qui la lui léguera en 1909 et qu’il habitera avec sa famille à partir de 1929. En arrière-plan, le village de Saint-Fargeau, de l’autre côté de la Seine, où il se fera construire son atelier dans les bois, sur un terrain acquis le 21 janvier 1899.

PROVENANCE Famille de l’artiste

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PROVENANCE Famille de l’artiste 21 ●

Tête sculptée de profil, étude, vers 1878

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Tête sculptée de jeune homme, étude, vers 1878 Crayon sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 23 ●

Autoportrait à la pipe, vers 1878 Crayon sur papier, 27 x 21 cm, 11 x 8 in. Carnet J Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste BIBLIOGRAPHIE Desvallières, R., 1951, p. 38

Le jeune artiste, autoportrait, vers 1879 Fusain, craie blanche et lavis d’aquarelle sur papier bleu collé sur carton, feuille : 44,2 x 39,5 cm (montage), 17 x 15,5 in. ; feuille : 23 x 20 cm, 9 x 8 in. Signé « G. Desvallières », en haut à droite Genève (Suisse), musées d’Art et d’Histoire, 1903, Inv. 1903-0005

SOURCE PRIMAIRE Ambroselli de Bayser, février 2012, repr. COMMENTAIRE Cette « Tête de jeune homme » est identifiée et répertoriée au Catalogue raisonné depuis 2004 comme étant George Desvallières. 26

Le Port aux pierres, la Seine à Seine-Port, 1879 Aquarelle sur papier, 10,5 x 17 cm, 4 x 7 in. Au dos, localisé et daté par l’artiste « Le port aux pierres, 1879 » Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

PROVENANCE Bazar français pour la vieillesse abandonnée, 1903 : « G.O. Desvallières, Dessin, Tête de Jeune homme, 100 [francs]. » (Commission des Beaux-Arts, musée Rath : 4 mars 1903-22 mai 1908 [Archives de la Ville de Genève, cote 340 C.5.5/9 ; registre d’entrée 1895-1911, 1895/20].)

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BIBLIOGRAPHIE Catalogue du musée Rath, 1904, p. 105, n° 10 de la liste – Catalogue du musée Rath, 1906, p. 109, n° 473 de la liste – Radrizzani, 2004, p. 158 27

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PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Un des deux croquis pour son Autoportrait au foulard rouge (CR 32), dans ce carnet où se trouve, notamment, un dessin de sa petite sœur, Georgina, par elle-même, signé et daté 1880. 31 ●

Autoportrait, croquis proche de l’autoportrait au foulard rouge, vers 1880 Crayon sur papier, 11 x 19 cm, 4 x 7 in. Carnet TP1 Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste 32

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Maison des hauts de Seine-Port, vers 1879 Aquarelle sur papier, 10,5 x 17 cm, 4 x 7 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste 28

Sous-bois au printemps, 1879 Huile sur toile, 65 x 81 cm, 26 x 32 in. Signé et daté « Desvallières 1879 », en bas à droite Paris, Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Inv. PPP3752 (acquis par la Ville de Paris, arrêté du 11 octobre 1950) PROVENANCE Famille de l’artiste BIBLIOGRAPHIE Garreau, mai 1938, p. 106 – Laffon, 1982, n° 332 de la liste COMMENTAIRE Il s’agit sans doute des bois du parc de Maison-Rouge, propriété du grand-père Legouvé, à Seine-Port, dans lesquels l’artiste a peint sa jeune sœur (CR 69). Ici, la nature domine, à la manière des paysages de Corot, et, sur la droite, une silhouette féminine se penche pour cueillir quelques fleurs. Le

tableau entre dans les collections du musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris quelques jours après la mort de l’artiste, survenue le 4 octobre 1950. 29 ●

Georgina Mackenzie, jeune fille, étude, vers 1880 Plume et encre noire, huile, gouache sur papier huilé quadrillé, 14 x 9 cm, 6 x 4 in. Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE D’après une petite illustration réalisée par son arrière-grand-père, le colonel John Mackenzie, représentant sa fille et intitulée Georgina et Augusta (AP, Paris), l’artiste compose un portrait de sa grand-mère jeune, sur une feuille de carnet qu’il huile avant d’y apposer les couleurs, technique qu’il aimera utiliser pour certains de ses dessins, notamment CR 35-38, et quelques dessins sur son grand-père Ernest Legouvé, en 1887 : CR 229, 231 et 232. (T. I., Fig. 4, p. 15) 30 ●

Autoportrait, croquis, vers 1880 Crayon sur papier, 19 x 11 cm, 7 x 4 in. Carnet TP1, vers 1880 Paris, collection particulière, 2002 (don)

Autoportrait bleu au foulard rouge, vers 1880 Huile sur toile, 54 x 44,5 cm, 21 x 18 in. Seine-Port, collection particulière (don) PROVENANCE Famille de l’artiste BIBLIOGRAPHIE Desvallières, R., 1951, p. 38 SOURCE PRIMAIRE Rey, 1985, p. 54-58, n° 3 de la liste, repr. p. 6 COMMENTAIRE Premier tableau de Desvallières se représentant comme un artiste romantique, jeune et élégant, « drapé dans la toge du créateur », et dont « la face porte la lumière » (Rey), témoignant de sa confiance en son avenir de peintre. Richard Desvallières, son fils aîné, commente la toile sur laquelle son père a tracé cette image de belle jeunesse laissée à sa postérité : « Un portrait de lui par luimême […]. Les cheveux sont ébouriffés, un foulard rouge est autour de son cou ; le regard est ardent ; on sent qu’aucune convention mondaine ou autre ne pèse sur lui. Il aimait ainsi, fumant une petite pipe de fer [CR 23], aller à l’École des beaux-arts. Pour être tout à fait bien, il pensa quelque temps se faire mettre aux oreilles des beaux anneaux d’or dont les porteurs d’eau paraient alors les leurs… L’allure devait être magnifique et l’esprit étincelant. »

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vers 1879-1880

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Château dans la nature, vers 1880

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PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987

Crayon sur papier, 11 x 19 cm, 4 x 7 in. Carnet TP1 Paris, collection particulière, 2002 (don)

BIBLIOGRAPHIE Bascou, 1990, p. 258

PROVENANCE Famille de l’artiste

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Scène de labour, vers 1880-1885 34 ●

Château dans les arbres, vers 1880

Gouache, plume et encre noire sur calque huilé, 11 x 14,5 cm, 4 x 6 in. Paris, collection particulière, 2002 (don)

Crayon sur papier, 19 x 11 cm, 7 x 4 in. Carnet TP1 Paris, collection particulière, 2002 (don)

PROVENANCE Famille de l’artiste

PROVENANCE Famille de l’artiste

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Scène de labour, vers 1880-1885 35 ●

Scène agraire, vers 1880-1885 Crayon noir et huile sur calque huilé, 13 x 24 cm, 5 x 9 in. Cachet de la signature « G. Desvallières », en bas à droite Paris, musée d’Orsay, 1988 (arrêté du 29 février) : « […] Sont acquis pour le musée d’Orsay […] un ensemble de 13 dessins par Georges [sic] Desvallières […] », Trois personnages dont une femme dans un champ, conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre, Inv. RF41556

Gouache, plume et encre noire sur calque huilé, 10 x 13,5 cm, 4 x 5 in. Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste

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PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 BIBLIOGRAPHIE Bascou, 1990, p. 258 COMMENTAIRE L’un des treize dessins (CR 35, 36, 84, 85, 87, 89, 90, 307, 308, 418, 420, 527, 830) représentant des scènes agraires ou mythologiques. 36 ●

Scène agraire, vers 1880-1885 Plume, encre grise et huile sur calque huilé, 14 x 22 cm, 6 x 9 in. Cachet de la signature « G. Desvallières », en bas à droite Au dos : reprise des contours à la plume Paris, musée d’Orsay, 1988 (arrêté du 29 février), (voir CR 35), conservé au département des Arts graphiques du musée du Louvre, Inv. RF41557

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Paysanne devant un bosquet, vers 1880-1885 Huile sur carton, 34 x 26 cm, 13 x 10 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance)

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vers 1880-1885

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Allée d’arbres, vers 1880-1885 Huile sur carton, 24 x 19 cm, 9 x 7 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Un premier groupe de paysages (CR 40-48) du jeune artiste sont présentés ici, réalisés dans les années 1880 à Seine-Port ou lors de voyages. 41

Arbre devant un village du Sud, vers 1880-1885 Huile sur carton, 20,5 x 26,5 cm, 8 x 10 in. Au dos, mention manuscrite : « 15 » Paris, collection particulière, 1997 (par descendance)

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PROVENANCE Famille de l’artiste 42

Bouquet d’arbres, vers 1880-1885 Huile sur bois, 34,5 x 20 cm, 14 x 8 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

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Maison dans les bois, vers 1880-1885

Bords de Seine, aux quatre saisons, vers 1880-1885

Huile sur toile 18,5 x 23,5 cm, 7 x 9 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance)

Huile sur toile, 74 x 100 cm, 29 x 39 in Paris, collection particulière, 1997 (par descendance)

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Hameau derrière des arbres, vers 1880-1885 Huile sur bois parqueté, 15,5 x 24 cm, 6 x 9 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance)

Paysage bleu, la Seine, vers 1880-1885 Huile sur carton, 20,5 x 23 cm, 8 x 9 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance)

COMMENTAIRE Malgré le mauvais état de la toile, il est intéressant de noter l’imagination du jeune peintre, qui place en haut de sa toile quatre cartouches du paysage familier des bords de Seine, aux quatre saisons.

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COMMENTAIRE Dans un carnet où sont notés des consignes militaires et un brouillon de lettre, ce croquis de scène mythologique représente deux personnages dans un corps-à-corps, au bord d’une falaise surplombant la mer, l’un debout, de face, les bras étendus, l’autre, déséquilibré, le dos au-dessus du vide, prêts à tomber. 50 ●

Homme couché accoudé, présumé Lucien Simon, étude, vers 1881-1882 Crayon sur papier, 14,6 x 22,2 cm, 6 x 9 in. Au dos : tête de femme au crayon Cachet des initiales « G. D », en bas à droite Localisation actuelle inconnue 47

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La Boucle à Seine-Port, vers 1880-1885 Huile sur bois, 39,5 x 60 cm, 16 x 24 in. Au dos : Palette du peintre (CR 730), vers 1900 Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE En 1900, l’artiste a utilisé le dos de ce panneau de bois représentant un de ses paysages favoris à Seine-Port, le grand tournant, en aval de la ville, pour étaler sa nouvelle palette. 48

Vue panoramique de la Seine à Seine-Port, vers 1880-1885 Huile sur toile, 32 x 54 cm, 13 x 21 in. Seine-Port, collection particulière, 2013

PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Environnement familier au peintre, qui vient dès son enfance admirer les panoramas proches de Maison-Rouge. La Seine se trouve en contrebas de la côte de Nandy, sous la propriété de son grand-père Ernest Legouvé. 49 ●

Scène au bord d’une falaise, vers 1880-1885 Aquarelle, plume et encre noire sur papier, 14 x 9 cm, 6 x 4 in. Paquet XV, Carnet B Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste

PROVENANCE Paris, galerie Paul Prouté, 2003 EXPOSITION 2003. Paris, galerie Paul Prouté, 70, Homme allongé COMMENTAIRE Lucien Simon : voir CR 227. 51 ●

Modèle féminin, croquis, vers 1882-1890 Crayon sur papier, 16,5 x 10,5 cm, 6 x 4 in. Carnet K, vers 1882-1888 Paris, collection particulière PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Tête du modèle féminin vue de trois-quart, sous un angle différent de celui adopté dans le tableau suivant. Ce carnet, daté de 1888 par Richard Desvallières, comporte plusieurs éléments antérieurs, des notes, dont l’itinéraire d’un voyage en Provence, vers 1885, probablement avec Jules-Élie Delaunay et le compositeur Émile Paladilhe, son futur beau-frère. D’autres dessins, non répertoriés, dont un condottiere, des paysages, des groupes, des arbres, un petit croquis d’Hercule dans la montagne (CR 112). 52

Modèle féminin debout, de profil, vers 1882-1890 Huile sur toile, 60 x 45 cm, 24 x 18 in. Seine-Port, collection particulière, 2010 (par descendance)

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vers 1880-1890

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PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Après son retour du volontariat, à Orléans, George réunit quelques amis dans son atelier autour de modèles, comme celui-ci et les suivants. 53

Modèle masculin assis, vers 1882-1890 Huile sur toile, 79,5 x 63,5 cm, 31 x 25 in. Seine-Port, collection particulière, 2010 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste 54

Homme nu allongé, les jambes sur une chaise, vers 1882-1890 53

Huile sur toile, 24 x 33,5 cm, 9 x 13 in. Signé « G. Desvallières », en bas à gauche Localisation actuelle inconnue PROVENANCE Collection particulière, 2011 ; Paris, galerie Hubert Duchemin, 2013 ; collection particulière, 2013 (acquis à la galerie) COMMENTAIRE Homme nu, gisant allongé, le haut du corps sur un tapis rouge, les jambes sur une chaise. Le modèle est de même facture que CR 53. 55

Modèle masculin debout de profil, vers 1882-1890 Huile sur toile, 77,5 x 34,5 cm, 31 x 14 in. Seine-Port, collection particulière, 2010 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste 52

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1882-1895

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Quatre croquis de tête d’homme à l’étoile, vers 1882-1890 Plume et encre noire sur papier, 35,5 x 22,5 cm, 14 x 9 in. Cachet des initiales « G. D », en bas à droite Localisation actuelle inconnue PROVENANCE Paris, galerie Paul Prouté, 1990 et en décembre 1993 EXPOSITION 1993. Paris, galerie Paul Prouté, 54, Quatre croquis de la tête d’un jeune homme (catalogue 102)

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Intérieur, vers 1882-1895 Huile sur carton, 20,5 x 27 cm, 8 x 11 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste 60

Allégorie de Fécamp, 1883 57

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Palais ou église en Italie, vers 1882-1895 Huile sur carton, 13 x 22 cm, 5 x 9 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

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Cour italienne, vers 1882-1895 Huile sur toile, 18,5 x 27 cm, 7 x 11 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

Huile sur bois, 61 x 50 cm, 24 x 20 in. Signé et daté « DESVALLIÈRES / 1883 PROPICIENS FUTURUM », en bas à gauche Fécamp, Musées municipaux, 1882, Inv. FEC.227, en dépôt à l’Hôtel de Ville PROVENANCE George Desvallières, commande à l’artiste BIBLIOGRAPHIE Diéterle et Leroux, 1885, p. 90 et p. 100 – Desjardins, 2010, repr. p. 209 COMMENTAIRE Si Antonello de Messine, Pollaiuolo ou Botticelli ont aimé composer des condottieri, têtes de chefs de guerre sur fond de paysages stylisés, ils ont parfois repris ce format pour présenter la Vierge Marie ou des femmes renommées. Ainsi, quand Desvallières reçoit, en 1882, la commande du conservateur du musée de Fécamp, son ami Georges Diéterle, il s’inspire des maîtres italiens et traite l’Allégorie de Fécamp, comme il le fera pour son Condottiere (CR 73), la même année, en choisissant le même format et le même cadre. En 1887, il composera dans cet esprit un hommage à la Vierge, Sainte Marie, Rose mystique (CR 236). Le musée de Peinture et d’Objets d’art de Fécamp voit le jour en 1880, dont le

conservateur, Charles Hue, rêve de fonder un « petit Luxembourg » local. Georges Diéterle (1844-1937), peintre, élève de Camille Corot, et maire de Criquebeuf-en-Caux de 1882 à 1927, en devient le conservateur en 1881, à la mort de Charles Hue, dont il poursuit l’œuvre en enrichissant la collection. Il est dit, à la séance du 21 avril 1882 : « […] Nous espérons que vous approuverez notre choix lorsque vous verrez les œuvres de MM. V. Huguet et G. Desvallières. […] M. G. Desvallières, petit-fils de M. E. Legouvé, est un jeune peintre d’histoire ; ses maîtres, Élie Delaunay et G. Moreau, font le plus grand cas de son talent et nous nous tromperions fort si M. G. Desvallières n’avait pas devant lui un très brillant avenir. Aussi, lorsque, avec la même amabilité que Huguet, il a bien voulu se mettre tout à notre disposition malgré le prix minime que nous pouvions lui offrir, nous nous sommes empressés de lui commander une figure allégorique représentant la ville de Fécamp. […] Ainsi, Messieurs, nous espérons que le Musée possédera deux œuvres d’un réel mérite, et que vous voudrez bien continuer votre bienveillant concours en nous mettant à même chaque année d’enrichir le Musée de nouvelles œuvres, de développer cette source d’éléments moralisateurs et instructifs. […] ». Et, le 20 juin 1884 : « […] Le Musée de Fécamp, Messieurs, s’est fort enrichi depuis deux ans. Aux dons que nous citions alors, nous devons ajouter aujourd’hui les acquisitions que nous avons faites au nom de la Ville ; du tableau de M. Huguet, paysage africain, et du tableau de M. Desvallières, figure allégorique de la ville de Fécamp […] » Il existe, en outre, une grande amitié entre les familles Diéterle et Desvallières : Georges Diéterle a épousé Jeanne Lailler, fille de Charles et Juliette Lailler, proches amis des Legouvé à Seine-Port ; Desvallières séjourne régulièrement à Criquebeuf-enCaux, en Seine-Maritime, dans la propriété des Diéterle. L’Allégorie de Fécamp, ville de pêcheurs sur la Manche, est représentée par une femme de profil, « tournée vers l’avenir », propiciens futurum, avec ses armoiries, à trois tentes d’argent, chef cousu d’azur chargé d’un faucon tenant dans ses serres une corne d’abondance d’où s’échappent des graines qui tombent sur le champ (origine latine du nom Fécamp : Fici campus, « champ du figuier »), le tout d’argent. À l’horizon, une haute falaise du pays de Caux et devant, à peine visible, la célèbre abbaye bénédictine de La Trinité, à Fécamp.

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PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 ; Paris, galerie Danguy-Parrot, 1989-1990 EXPOSITION 1989-1990. Paris, galerie Danguy-Parrot, 39P, Femme au parc 64 ●

Femme dans un parc, à l’ombre d’un arbre, vers 1883 Aquarelle sur papier, dimensions inconnues Localisation actuelle inconnue PROVENANCE Famille de l’artiste 61

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Yport, vers 1883

Petit autoportrait, vers 1883

Huile sur bois, 18,5 x 26,5 cm, 7 x 10 in. Localisé et signé « Yport, G. D. », en bas à gauche Au dos, annoté par l’artiste « Paysage à Yport » Paris, collection particulière, 1989-1990 (acquis à la vente)

Huile sur bois, 21,5 x 16 cm, 8 x 6 in. Localisation actuelle inconnue

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 ; Paris, galerie Danguy-Parrot, 1989-1990, lot 42P

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 ; Paris, galerie Danguy-Parrot, 1989-1990

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EXPOSITION 1989-1990. Paris, galerie Danguy-Parrot (?), sans n°

Huile sur carton, 24 x 31 cm, 9 x 12 in. Cachet des initiales « G. D », en bas à droite Paris, collection particulière, 1989-1990 (acquis à la vente)

COMMENTAIRE Paysage de falaises, proche de Criquebeuf-enCaux, où réside la famille Georges Diéterle depuis 1870, et où Desvallières aime se rendre. La région, chère à Guy de Maupassant, est propice aux rencontres des peintres, la lumière du pays de Caux ayant attiré, dès la fin du xixe siècle, les plus grands d’entre eux. À Yport, où Jules Diéterle, père de Georges, a établi sa maison de famille jusqu’en 1891, passent, notamment, Renoir, Corot, et résident les Laurens, père et fils, qui laissent, tous, de belles œuvres de cette petite villégiature normande.

Huile sur toile, 39,7 x 25,5 cm, 16 x 10 in. Signé « G. D », en bas à droite Paris, collection particulière, 1989-1990 (acquis à la vente)

PROVENANCE Paris, Hôtel Drouot, vente Morelle et Marchandet, 29 novembre 1994, lot 122

Jeune femme dans le jardin de Maison-Rouge, vers 1883

EXPOSITION 1989-1990. Paris, galerie Danguy-Parrot, 42P, Paysage à Seine Port [sic]

Arbre à Maison-Rouge, vers 1883

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Bords du fleuve à Seine-Port, vers 1883 Huile sur toile, 37 x 60 cm, 15 x 24 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste 67

La Seine du côté de l’Ormeteau, vers 1883 Huile sur toile, 37 x 56 cm, 15 x 22 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

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vers 1883

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Paysage de sous-bois à Seine-Port, vers 1883 Huile sur toile, 82 x 65,5 cm, 32 x 26 in. France, collection particulière, 1962 (par descendance)

COMMENTAIRE Fond de paysage dans le jardin de la propriété familiale de Maison-Rouge, qui inspirera l’artiste pour le premier portrait de sa sœur Georgina (CR 69).

PROVENANCE Famille de l’artiste

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Portrait de Mademoiselle D., 1883 Huile sur toile, 196 x 108 cm, 77 x 43 in. Signé « G. DESVALLIÈRES », en bas à gauche Paris, collection particulière PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, vente Morelle et Marchandet, 13 novembre 1996, lot 47 EXPOSITIONS 1883. Paris, SAF, 774 – 1910. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 1 bis, Portrait de jeune fille BIBLIOGRAPHIE Montréal, 1er mai 1883, p. 2 – Clément, 12 mai 1883, p. 2 – Houssaye, 1er juin 1883, p. 617 – Bigot, 9 juin 1883, p. 717 – About, 1883, p. 84 – Péladan, 1888, p. 106 – Vauxcelles, 19 mai 1910, p. 3 – Schnerb, 21 mai 1910, p. 163 – Hepp, 10 juin 1910, p. 622 – Cornu, janviermars 1913, p. 73 – Vallery-Radot, octobre 1929, p. 2 – Sicard, janvier-juin 1930, p. 63 – Simon, janvier-juin 1930, p. 59 – Garreau, mai 1938, n° 29, p. 106 – Garreau,1942, p. 30, p. 32 et p. 173 – Tournon, 8 novembre 1950, p. 4 – Desvallières, R., 1951, p. 38 – Bouchaud, 1952, p. 6 – Desvallières, R.,1960, p. 35 – Bénézit, 1976, p. 538 (éd. 1999, p. 512), repr. p. 538 – La Gazette Drouot, 25 octobre 1996, repr. p. 51 – Lobstein, 2000, p. 461 – Ambroselli de Bayser, 2003, p. 23 et 25, fig. 19 p. 22 – Lobstein, 2008, p. 34 SOURCES PRIMAIRES Rey, 1985, p. 53 – Scharf, 1988, p. 86 COMMENTAIRE Le portrait représente Georgina Desvallières (1867-1936), jeune sœur de l’artiste, qui porte le prénom de sa grand-mère écossaise, Georgina Mackenzie-Legouvé. En 1887, elle épouse le compositeur Émile Paladilhe (18421926), professeur de piano de sa mère, Marie Legouvé-Desvallières. Ils auront ensemble deux enfants, Marie- Jeanne (1888-1901) et Jean (1890-1990). Ce premier envoi de l’artiste au Salon des artistes français la représente à seize ans, sur une toile en hauteur, dans le cadre du jardin de Maison-Rouge, la propriété familiale à SeinePort. Puvis de Chavanne le remarque et confie à son ami Ernest Legouvé qu’il trouve « la toile charmante » (Garreau, 1942, p. 30). « Mais ce qui est plus important, c’est le caractère délicat, distingué de la figure, son attitude simple, naturelle, bien surprise, le goût, le parfait comme il faut de l’ajustement, l’expression jeune et intéressante du visage, la bonne tenue de l’ensemble qui est à la fois un portrait et un

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tableau. » (Clément) La nature, proche de celle de Corot, sert de décor, « dans un parc dont la couleur et le dessin ne seraient pas désavoués par un paysagiste » (About). La facture de cette toile rappelle celle de Manet, qui vient de disparaître. Desvallières réalise un nouveau portrait de Georgina en 1889 (CR 259), exposé au même Salon, en 1890. En 1910, lors d’une rétrospective du peintre à la galerie Eugène-Druet, Pierre Hepp remarque à son tour que l’aspect de cette première toile de Desvallières exposée au SAF « remémore Manet, Corot, Berthe Morizot […] ».

Un condottiere, 1883 Huile sur toile, 60 x 50 cm, 24 x 20 in. ; 79 x 68,5 cm, E. : 7 cm, vol. 0,0379 (hors tout) avec le cadre Signé « GEORGES [sic] DESVALLIÈRES », en bas à gauche, localisé et daté : « SEINE-PORT 1883 », en bas à droite, sur la même ligne Nîmes, musée des Beaux-Arts, 1886 (don anonyme, voir bibliographie Leroi), Inv. 63 PROVENANCE Collection particulière, 1886 (acquis auprès de l’artiste, carnet de vente de l’artiste : « 1886, Un condottiere. Tête. 1 000 [francs] », AP, Paris)

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Pierre des Vallières enfant, esquisse, vers 1883 Huile sur bois, 20 x 15 cm, 8 x 6 in. Au dos, dédicacé : « À Jean des Vallières, esquisse de son père tout enfant, G. Desvallières 1931 », et, en dessous, portrait à l’huile d’une femme âgée en noir en pied. Canada, collection particulière (par descendance) PROVENANCE Jean des Vallières (cadeau de l’artiste) EXPOSITION 1887. Paris, galerie Georges-Petit (?), 148, Tête d’enfant (Étude) BIBLIOGRAPHIE Bournand, 15 février 1888, p. 418

EXPOSITION 1885. Paris, SAF, 797

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Portrait de Pierre des Vallières enfant, en tenue de chasse, 1883 Huile sur toile, 76 x 33 cm, 30 x 13 in. Dédicacé, signé et daté : « À ma chère tante Alice / souvenir aff[ectueux] / G. Desvallières / 1883 », en haut à droite Canada, collection particulière (par descendance) PROVENANCE Alice des Vallières (cadeau de l’artiste) BIBLIOGRAPHIE Dorival, 1944, p. 46-47 – Ambroselli de Bayser, mars 2013, repr. fig. 159 p. 122 COMMENTAIRE Fils d’Ernest des Vallières et d’Alice, née MacSwiney, le jeune cousin germain de George l’inspire dès son enfance. Une entente cordiale unira les deux hommes. 72 ●

Portrait de Henri Blot, assis, 1883 Crayon sur papier, dimensions inconnues Daté et signé « Juin 1883 / G. Desvallières », en bas à gauche Localisation actuelle inconnue 70

PROVENANCE Henri Blot COMMENTAIRE En 1888, l’artiste peindra un autre portrait de Henri Blot (CR 257), ami de la famille Legouvé-Desvallières, jeune cousin de George.

BIBLIOGRAPHIE P.L., 8 mai 1885, p. 222 – Clément, 12 mai 1885, p. 2 – L’Art moderne, 25 mai 1885, p. 164 – Mantz, 7 juin 1885, p. 1 – Noulens, 1885, p. 69-70 – Véron, 1885, p. 172 – Leroi, 9 et 16 juillet 1886, p. 327 et p. 337 – Catalogue du musée de Nîmes, 1886, p. 1, n° 56 de la liste – Leclère, juin 1907, p. 299 – Réau, 1926, p. 613 – Gillet, 1934, p. 308 – Lécuyer, 24 août 1935, p. 541, repr. p. 542 – Garreau, 1942, p. 32 (notice), p. 35 et p. 173, repr. n. p. – Desvallières, R., 1951, p. 39 – Bouchaud, 1952, p. 6 – Vergnet-Ruiz et Laclotte, 1962, p. 234 – Chassé, 1963, p. 64 – Bénézit, 1976 p. 538 (éd. 1999, p. 512) – Ambroselli de Bayser, 2003, p. 19, fig. 15 p. 18 SOURCES PRIMAIRES Desvallières, Marie, 2 juin 1886 – Rey, 1985, p. 54-58, n° 10 de la liste, repr. p. 10 COMMENTAIRE Chef de guerre inspiré des portraits d’hommes de la Renaissance italienne exposés au Louvre. Le Portrait d’homme de Franciabigio, fervent de Léonard de Vinci et de Raphaël, frappe les jeunes artistes qui passent. Mais celui de Desvallières a un air de famille avec le petit Condottiere d’Antonello de Messine. L’artiste a déjà parcouru l’Italie en 1882 et en 1884, avec son maître Delaunay, et il y a vu bien d’autres portraits de condottieri, de Piero della Francesca, de Bellini, entre autres, qui l’ont marqué. Il a déjà mis en scène de la même manière la femme de l’Allégorie de Fécamp (CR 60), dont il reprend les dimensions pour cette toile qu’il compose à Seine-Port et qu’il entoure du même cadre. Il campe le guerrier solidement, de face ; le buste couvert d’une blouse noire, délimité par le filet blanc de la chemise, occupe la largeur du tableau ; son visage lumineux ressort sur le fond bleu du paysage qui se perd dans une profonde perspective. Comme les Florentins avant 17

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Lucien Simon au chapeau, de profil, portrait présumé, vers 1883 Aquarelle sur papier, diam. : 15 cm, 6 in. France, collection particulière, 1962 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Lucien Simon : voir CR 227. 75 ●

Lucien Simon au chapeau, de face, portrait présumé, vers 1883 Huile sur bois, 23,5 x 14 cm, 9 x 6 in. Signé « G. D », en haut à droite Wargnies-le-Petit, collection J.C.P., 1989 PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 COMMENTAIRE Lucien Simon : voir CR 227. 76 ●

Colline au bord de la mer, vers 1883 Aquarelle sur papier, 11,5 x 18 cm, 5 x 7 in. Cachet des initiales « G. D », en bas à droite Localisation actuelle inconnue PROVENANCE Paris, galerie Paul Prouté, 1990 et juin 1995

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lui, Desvallières offre une belle présence au personnage. L’œuvre et son auteur sont remarqués par les critiques, au Salon de 1885 : « Voici un artiste dont les débuts méritent d’être encouragés par la critique. Son Condottiere trahit le culte des grands maîtres, et le souci de s’assimiler leur manière sans servilité. La tête du coupe-jarret italien, avec son œil puissant et magnétique, sa peau bistrée, sa face anguleuse et farouche, est d’un grand caractère. On sent que le peintre est ardemment jaloux de style et de couleur. » (Noulens) Un autre remarque l’aspect sauvage de cette figure, dont les yeux lancent des étincelles : « Ce type de la férocité des fauves s’enlève sur un ciel d’azur ; et ses fortes épaules, ainsi que son poitrail de bête, s’élargissent comme celles d’un taureau. » (Véron) Dans le Courrier de l’art, on salue le maître du jeune

artiste jugé prometteur : « Un condottiere, par Georges-Ollivier [sic] Desvallières. Se souvenir de ce nom. Ce débutant fait honneur aux leçons de M. Élie Delaunay dont il est tout imprégné. Son Condottiere brille par le caractère et une évidente recherche des vrais maîtres. » La toile trouve un mécène dès 1886 en la personne de Paul Leroi, généreux donateur qui offre, la même année, plusieurs œuvres d’art à répartir entre les Musées départementaux : Un condottiere est attribué au musée de Nîmes. Ce premier succès enthousiasme la mère de Desvallières, qui lui écrit, admirative, le 2 juin 1886 : « Eh bien, Monsieur, que dites-vous de cela ? Vous voilà millionnaire, ou peu s’en faut ; et il me semble que cette somme folle va vous tourner la tête et que vous ne regarderez plus votre famille. »

EXPOSITION 1995. Paris, galerie Paul Prouté, 51, Une falaise au bord de la mer (catalogue 105) 77 ●

Sous-bois et falaise au bord d’un lac, esquisse, vers 1883 Gouache, plume et encre sur papier, 9,8 x 15,5 cm, 4 x 6 in. Localisation actuelle inconnue PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987

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vers 1883-1884

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Sous-bois et falaise au bord d’un lac, vers 1883

Étang en forêt, vers 1883-1890

Huile sur toile, 73 x 100 cm, 29 x 39 in. France, collection particulière, 2013 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste ; Seine-Port, collection particulière, 1962 79

Croquis, d’après deux jeunes danseuses de l’Opéra, vers 1883 Technique et dimensions inconnues Localisation actuelle inconnue BIBLIOGRAPHIE Garreau, 1942, p. 33 et p. 173 COMMENTAIRE Croquis réalisé en 1883, dont le titre est indiqué par Albert Garreau (p. 173), qui commente : « Il dessine d’après deux rats de l’Opéra ; il est habitué des théâtres, des concerts, au paradis, naturellement. Jeune Parisien, il préfère déjà le spectacle de l’humanité à celui de la nature. » (p. 33) Pourtant, dans les notes éparses de Desvallières, la nature constitue la référence essentielle (Cf. CR 78). Les deux sont intimement liés, chez lui. Dans les années 1903-1904, l’univers des théâtres et des music-halls l’accapareront tout entier (CR 868-965).

Huile sur bois, 7,7 x 27,5 cm, 3 x 11 in. Collection particulière, Paris (don) PROVENANCE Seine-Port, Ernest Legouvé ; Seine-Port, collection particulière (par descendance) COMMENTAIRE Ce panneau, provenant de Maison-Rouge, a servi à décorer le devant d’un tiroir : il est percé de deux trous, l’un, en haut à gauche, l’autre, en haut à droite, un peu plus bas. 81

Copie d’après Bergognone : Saint Pierre martyr et une donatrice agenouillée, vers 1884 Huile sur toile, 47,5 x 22,5 cm, 19 x 9 in. Au dos, plusieurs inscriptions du titre de l’œuvre et étiquettes d’emballeurs et d’expositions, dont : « Kunsthalle Basel, n° 1843 » et « COPIER/ CRÉER DE TURNER À PICASSO »Paris, collection particulière, 1973 (acquis chez Gosselin) PROVENANCE Paris, Gosselin, quai des Grands-Augustins EXPOSITIONS 1937. Bâle (Suisse), Kunshalle Basel, 238, Kopie nach Ambrogio Borgognone / Sankt Petrus von Verona mit einer Stifterin / (Louvre) –

1993. Paris, musée du Louvre, 200, Saint Pierre martyr et donatrice d’après Bergognone BIBLIOGRAPHIE Hepp, 1913 – Cuzin et Dupuy, 1993, p. 298, repr. p. 298 COMMENTAIRE Tout en s’adonnant aux portraits des personnes de son entourage, Desvallières entreprend des copies, sur les conseils de ses maîtres. Comme l’écrit Pierre Hepp, après une deuxième rétrospective de l’artiste à la galerie Druet, en 1913, cet « émule spontané de Manet ou de Berthe Morizot », dont l’« extrême sensibilité visuelle » lui donnait une certaine facilité, voulait aller plus loin et ne voulait pas « engager sa vie sur son coup de pinceau. […] Tourmenté d’aspirations sourdes et confuses, hanté par un rêve de poète qu’il voulait sortir du vague, un rêve qu’il se jurait d’exprimer plastiquement, vaille que vaille. Il se confina dans ce rêve, se retira de la circulation et, tout en copiant dans les musées – à l’instigation de Gustave Moreau –, soit au Louvre, soit à Naples, il s’appliqua en silence à une longue enquête intérieure ». Cette copie d’après Bergognone, celle de Poussin (CR 82) et celle de la Pietà d’Avignon, en 1904 (CR 1057) sont les seules copies peintes du Louvre qui ont été retrouvées. Réalisé sur panneau, Saint Pierre martyr et une donatrice agenouillée (1494 ?, 1,50 x 0,65 m ; acquis en 1872, département des Peintures, RF24), d’Ambrogio da Fossano, dit Il Bergognone (vers 1453-1523), constitue le volet droit d’un polyptyque qui proviendrait de la chartreuse de Pavie. Il représente saint 19

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CATHERINE AMBROSELLI DE BAYSER

GEORGE DESVALLIERES CATALOGUE RAISONNÉ DE L’ŒUVRE COMPLET

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CATALOGUE RAISONNÉ DE L’ŒUVRE COMPLET

Catherine Ambroselli de Bayser


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Les auteurs Catherine Ambroselli de Bayser, théologienne et historienne de l’art Priscilla Hornus, e-documentaliste, webmaster du site www.georgedesvallieres.com Thomas Lequeu, doctorant en histoire de l’art, École du Louvre

Avec la participation de Jean-Irénée de Bayser et Jean-Michel Kiener, pour le support informatique et le logiciel Encyclia, Clément et Élise de Bayser pour les livres illustrés et pour le CD-ROM Paul-Étienne de Bayser pour la Chronologie de l’artiste Andreas Narzt, collaborateur scientifique, pour la production de George Desvallières antérieure à 1914 Laurence Stasi, collaboratrice éditoriale Géraldine Veyrat, historienne de l’art

Somogy éditions d’art Directeur éditorial Nicolas Neumann Responsable éditoriale Stéphanie Méséguer Suivi éditorial Alexandra Létang et Marie-Astrid Pourchet, avec l’aide de Marie Levacher et Marine Mayon Conception graphique Éric Blanchard, assisté de Larissa Roy Fabrication Michel Brousset, Béatrice Bourgerie et Mélanie Le Gros

© Somogy éditions d’art, Paris, 2015 © Adagp, Paris, 2015, pour les œuvres de George Desvallières

ISBN 978-2-7572-0948-6 Dépôt légal : décembre 2015 Imprimé en République tchèque (Union européenne)

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Page précédente : « L’assaut », Le Sacrifice de la guerre, détail, 1922, huile sur toile marouflée. Chapelle de Saint-Privat. Coll. Part. (CR 1650)

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GEORGE DESVALLIÈRES CATALOGUE RAISONNÉ DE L’ŒUVRE COMPLET CR 1447 – 2675

Catherine Ambroselli de Bayser Priscilla Hornus et Thomas Lequeu

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Encre sur papier ligné, 21 x 13 cm, 8 x 5 in. Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Sur une page de l’Agenda 1913 de l’artiste, croquis du Christ au Calvaire, avec trois personnages au pied de la croix.

BIBLIOGRAPHIE Thalasso, avril-septembre 1913, p. 234

en même temps et où le peintre s’est attaché, semble-t-il, à rendre la double nature de l’Homme-Dieu par la fusion d’un réalisme des plus puissants avec un idéalisme des plus extatiques. Les mêmes observations peuvent s’appliquer au Christ en croix. » (Thalasso)

SOURCE PRIMAIRE Moreau, É., 22 novembre 1912

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COMMENTAIRE Le 22 novembre 1912, après avoir vu dans la collection de son ami Louis Meley, à Aïn Taya, l’Ecce Homo (CR 1282) de Desvallières, Émile Moreau, directeur général de la Banque d’Algérie, écrit au peintre : « Ma femme et moi pendant une visite faite à Aïn Taya, nous avons particulièrement remarqué, parmi les nombreuses œuvres d’art qui ornent l’habitation de Monsieur Meley, la tête du Christ si douloureuse et si bien présentée que vous avez peinte pour notre ami commun. Comme nous manifestions le désir de posséder une toile non pas semblable mais procédant du même idéal et du même talent, Monsieur Meley qui est la complaisance même s’est chargé de vous transmettre notre requête. Monsieur Meley m’écrit que vous avez bien voulu accueillir favorablement notre vœu. » Dans la veine de l’Ecce Homo de la collection Meley, le peintre compose ce Christ sur la croix, représenté à mi-corps sur fond de ciel sombre, qui remet son esprit, devant les portes de Jérusalem. Le tableau est présenté à l’exposition personnelle du peintre organisée par la galerie Druet, en juin 1913. L’Art et les Artistes associe alors cet émouvant Christ en croix au magistral Christ à la colonne (CR 1337), également exposé : « Je ne connais rien de plus impressionnant que ce Christ à la colonne, de si humaine et si divine expression,

1448 ●

Christ en Croix, croquis, vers 1913 Crayon sur papier ligné, 21 x 13 cm, 8 x 5 in. Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Au 25 janvier de l’Agenda 1913 de l’artiste, croquis pour le Christ en croix (CR 1450), destiné à Monsieur Émile Moreau. Au-dessus du Christ, un rendez-vous est noté, rue Saint-Jacques ; à droite, « Gaëtan [un modèle] est payé jusqu’à ce jour. » 1449 ●

Christ en Croix, esquisse, vers 1913 Fusain et gouache sur papier, 35 x 27 cm, 14 x 11 in. Signé « G. Desvallières », en bas à gauche Paris, collection particulière, 1978 (acquis à la vente)

vers 1913

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EXPOSITION 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 16

Calvaire, vers 1913

Aimons-nous, études, vers 1913 Gouache et encre sur papier, 20 x 12 cm, 8 x 5 in. Inscription « Aimez. Pardonnez [illisible] / Porche d’Église / aimons-nous », en haut au milieu Cachet des initiales « G. D », en bas à gauche Paris, collection particulière, 2001 (acquis à la vente) PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 ; Paris, Danguy-Parrot 19891990 ; Paris, Hôtel Drouot, vente LombrailTeucquam, 2001, n° 160 EXPOSITION 1989-1990. Paris, galerie Danguy-Parrot, 36 COMMENTAIRE Le thème de ces petites esquisses, indiqué par les annotations de l’artiste, est le commandement de l’amour du prochain. Recherches destinées aux deux panneaux suivants, dans lesquels deux hommes s’embrassent, figurant le deuxième commandement divin. 1452

La Bonté, 1913 Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 120 x 75 cm, 47 x 30 in. Signé « G. Desvallières », en bas à gauche, et intitulé « LA BONTÉ », en bas au milieu Boulogne-Billancourt, musée des AnnéesTrente, acquis en 1987, Inv. 1987.6.1

PROVENANCE Hôtel Drouot, 1978 BIBLIOGRAPHIE Jean, 21 juin 1913, p. 187 COMMENTAIRE Esquisse finale pour le Christ en croix (CR 1450), tableau destiné à Monsieur Émile Moreau.

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 EXPOSITIONS 1913. Paris, galerie Eugène-Druet (?), Exposition de peintures de George Desvallières, 17, Sainte-Charité (esquisse) – 1993. BoulogneBillancourt, Musée municipal, sans n°

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Christ en Croix, vers 1913 Technique et dimensions inconnues Signé « G. Desvallières », en bas à droite Localisation actuelle inconnue Cliché Druet 44902 PROVENANCE Paris, collection Émile Moreau, vers 1913

VOIR CD-ROM

BIBLIOGRAPHIE Blin, juin 1993, repr. p. 90 – Bréon, 1993, p. 27, repr. p. 27 – Bréon, 1998, repr. p. 48

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COMMENTAIRE Sur un carnet de Marguerite Desvallières, 353

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le tableau Sainte Charité (CR 1453) est cité dans une liste d’œuvres de l’artiste et annoté : « Tout cela avant la guerre » (AP, Paris). Composée en 1913, La Bonté a pu être exposée chez Druet, cette année-là, comme une esquisse de la Sainte Charité. L’artiste, converti depuis 1904, engage de plus en plus sa foi dans sa peinture. Le christianisme retrouvé prône l’amour, qu’il traduit dans ces deux compositions de même facture, campant deux hommes nus s’embrassant sous un treillage avec un naturel étonnant. À leurs pieds, des fleurs dans un vase et un agneau auréolé, symbolisant le Christ. L’artiste reprend ce thème, traité dans un format plus important, dans le motif central de La Réconciliation (CR 2389), décoration monumentale réalisée pour le pavillon pontifical de l’Exposition internationale de 1937.

Intitulé « Ste CHARITÉ », en bas au milieu Paris, collection particulière, vers 1985 (acquis à la galerie)

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BIBLIOGRAPHIE Thalasso, avril-septembre 1913, p. 234 – Jean, 21 juin 1913, p. 187 – Monod, juillet 1913, p. 3 – La Grande Revue, 10 août 1913, repr. hors-texte – Alexandre, 18 juin 1925, p. 2 –

Sainte Charité, 1913 Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 158 x 100 cm, 62 x 39 in.

PROVENANCE Vente X., 14 mai 1925 ; France, collection Roger Chaperon, 1925 (acquis à la vente précédente) ; collection B. Ternynck (don) ; Paris, galerie Martin du Nord, 1985 EXPOSITIONS 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 18 – 1914. Bruxelles (Belgique), Palais du Cinquantenaire, 153 – 1914. Nantes, Sainte Charité, 457 – 1920. Barcelone (Espagne), galerie Dalmau, 312 – 1921. Wiesbaden (Allemagne), château de Biebrich, 181 bis – 1925. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de 25 peintres contemporains, 34

Vallery-Radot, 25 décembre 1927, p. 912 – L’Ordre nouveau, 5 octobre 1938, repr. p. 1 – Bénézit, 1976, p. 538 (éd. 1999, p. 512)

COMMENTAIRE Tableau présenté à l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913, avec son esquisse, probablement le tableau précédent intitulé La Bonté. Dans une liste d’œuvres de l’artiste annotée par Marguerite Desvallières, celle-ci indique, à côté de « Sainte Charité » : « Tout cela avant la guerre. » (AP, Paris) Seuls le décor et les couleurs de La Bonté et de Sainte Charité diffèrent ; ici placé devant l’homme à gauche contre un vase rouge fleuri, les grands livres roses remplacent l’Agneau de Dieu et symbolisent la Parole. La silhouette d’une église se dresse dans le paysage en arrière plan. Une illustration tirée de Sainte Charité, paraît en hors-texte dans La Grande Revue, le 10 août 1913. Le tableau est exposée dans plusieurs villes européennes : « [La] gravité, M. Desvallières l’apporte dans tout, dans les nus, qui sont pour lui prétexte à de souples arabesques décoratives. » (Jean) En 1927,

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Robert Vallery-Radot écrit, à propos de cette représentation de l’amour fraternel : « Une de ses œuvres s’appelle Sainte Charité : deux hommes nus, penchés l’un vers l’autre, s’accolent et forment ainsi une arche héroïque sous laquelle tout se réconcilie et se transfigure. C’est l’image de son art dont la sympathie voudrait embrasser les expressions les plus opposées ; il a bien cette vertu dont parle l’Apôtre, qui croit tout, espère tout, supporte tout. » L’artiste reprend ce thème, traité dans un format plus important, pour le motif central de La Réconciliation (CR 2389), décoration monumentale réalisée pour le pavillon pontifical de l’Exposition internationale de 1937. 1454

Annonciation, esquisse, 1913 Aquarelle et encre sur papier, 17 x 11,5 cm, 7 x 5 in. Signé « G. Desvallières », en bas à gauche Au dos : « Annonciation » / « DRUET n° 135 » Paris, collection particulière, 1972 (par descendance)

COMMENTAIRE Tableau présenté à l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913. Une des trois représentations, avec CR 1313 et 1416, du mystère joyeux où l’ange Gabriel surprend la jeune Marie de Nazareth, sous les traits de Marie Legouvé-Desvallières, la mère de l’artiste, comme il aime la représenter, d’après un daguerréotype qui la montre jeune (voir aussi CR 371, 1309, 1310). Cette réflexion de Charles Saunier peut s’appliquer aux autres Annonciations (CR 1313, 1416 ?) présentées chez Druet, mais elle convient particulièrement à cette petite esquisse : « Dans une petite page inspirée, le même peintre dit la mission troublante qui incombe à la femme, humble, tremblante, devant le messager dominateur qui vient annoncer que proche est l’échéance de la dette fatale. Mais cela, dans une même féérie de lumière, dans une suavité de couleur qui parent ces petites scènes d’un charme supérieur. » 1455

Nature morte, vers 1913

PROVENANCE Famille de l’artiste

Technique et dimensions inconnues Localisation actuelle inconnue

EXPOSITION 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 11

PROVENANCE Collection J. Frantz, 1913

BIBLIOGRAPHIE Saunier, 10 juillet 1913, p. 162

EXPOSITION 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 23 BIBLIOGRAPHIE Thalasso, avril-septembre 1913, p. 234 – Sarradin, 20 juin 1913, p. 3 – Jean, 21 juin 1913, p. 187 – Kahn, 1er juillet 1913, p. 188 COMMENTAIRE Nature morte non localisée, présentée à l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913. 1456

La Bougie, vers 1913 Technique et dimensions inconnues Localisation actuelle inconnue EXPOSITION 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 24

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COMMENTAIRE Tableau non localisé, présenté à l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913 : « Des natures mortes – entre autres la Bougie et le Fauteuil bleu –, d’une minutieuse observation » (Thalasso). « S’il peint des objets, c’est qu’ils lui sont familiers, qu’ils font partie de l’intimité de son foyer, et ces objets sont expressifs, précisément, de cette intimité harmonieuse. » (Sarradin)

BIBLIOGRAPHIE Thalasso, avril-septembre 1913, p. 234 – Sarradin 20 juin 1913, p. 3 – Jean, 21 juin 1913, p. 187 – Kahn, 1er juillet 1913, p. 188

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Le Premier Consul, 1913 Huile sur carton, 75 x 52 cm, 30 x 20 in. ; encadré : 50 x 38 cm, 20 x 15 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste EXPOSITION 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 26 COMMENTAIRE Plusieurs peintres se sont essayés à peindre « Bonaparte, Premier Consul », Greuze, Meynier, Gros et Ingres. Desvallières s’amuse à composer ce beau carton esquissé, qu’il expose à la galerie Druet en juin 1913, à l’occasion d’un centenaire ? Plutôt inspiré de l’esquisse et du tableau de Gros, Bonaparte au pont d’Arcole (1796), son Premier Consul, en habit militaire, est représenté de face, les cheveux plus longs, mais avec le même air déterminé.

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Coucous, vers 1913

La Visitation, étude, vers 1913

La Visitation, 1913

Technique et dimensions inconnues Localisation actuelle inconnue

Mine de plomb, pinceau et encre noire avec rehauts de gouache blanche sur papier beige, tiré d’un carnet, 10,5 x 18 cm, 4 x 7 in. Paris, galerie Numa (acquis à la vente)

Huile sur toile, 77,5 x 164 cm, 31 x 65 in. Signé et daté « G. Desvallières 1913 », en bas à gauche Tokyo, The National Museum of Western Art, NHWA, 1959, Inv. P.1959-82, Matsukata Collection

EXPOSITION 1913. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de peintures de George Desvallières, 27

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, vente Robert et Baille, 19 juillet 2011, lot 21 (sans catalogue)

BIBLIOGRAPHIE Sarradin 20 juin 1913, p. 3 – Jean, 21 juin 1913, p. 187 – Kahn, 1er juillet 1913, p. 188

COMMENTAIRE Cadre du décor de La Visitation CR 1463. Une femme se tient à droite d’un arbre du jardin de Maison-Rouge, la propriété familiale des Legouvé-Desvallières à Seine-Port, en Seine-et-Marne.

COMMENTAIRE Les Coucous font partie des « natures mortes composées avec un goût très sûr » (Jean), présentées à l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913, que l’on regrette de ne pas connaître.

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La Visitation, esquisse, 1913

Étude d’enfant, vers 1913 Gouache sur papier, 11 x 11,5 cm, 4 x 5 in. Numéroté « 973 », en bas à gauche Lyon, musée des Beaux-Arts, juillet 1913 (acquis à la galerie), Inv. B1037-a

Aquarelle sur papier, 13 x 24,7 cm, 5 x 10 in. Signé « G. Desvallières », en bas à droite Au dos, annoté par l’artiste en 1925 : « Le jardin de Tante Nina » Paris, collection particulière, 1968 (don)

PROVENANCE Paris, galerie Eugène-Druet, 1913

PROVENANCE Famille de l’artiste

COMMENTAIRE Sur cette gouache acquise par le musée des Beaux-Arts de Lyon à la suite de l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913, Émile Desvallières, le père de l’artiste, assis dans un canapé, raconte une histoire à une de ses petites-filles.

COMMENTAIRE Petite esquisse de La Visitation (CR 1463), proche de la composition finale présentée au Salon d’automne 1913, avec le paysage et les personnages mis en place. Au dos de l’aquarelle, la dédicace précise qu’il s’agit du jardin de Maison-Rouge, « Le jardin de Tante Nina », Georgina Paladilhe, la sœur de l’artiste, qui habite désormais la propriété familiale des Legouvé-Desvallières à Seine-Port, en Seineet-Marne. Les deux femmes représentées sont Sabine, la fille de l’artiste (Sainte Vierge), et Marie Desvallières, sa mère (sainte Élisabeth).

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Étude d’enfant, vers 1913 Gouache sur papier tondo, 14 x 15,5 cm, 6 x 6 in. ; diamètre du passe-partout : 13,5 cm Numéroté « 971 », en bas Lyon, musée des Beaux-Arts, juillet 1913 (acquis à la galerie), Inv. B1037-b

PROVENANCE Paris, galerie Eugène-Druet, 1913 ; Japon, Kojiro Matsukata, vers 1914 ; confisqué par le gouvernement français, 1944 ; rapatriement au Japon, 1959 EXPOSITIONS 1913-1914. Paris, SA, 499 – 1960. Tokyo (Japon), National Museum of Western Art, 34, The Visitation – 1962. Kobe (Japon), The Hakutsuru Museum, P-129, The Visitation 1962. Nagoya (Japon), The Art Gallery of Aichi Prefecture, 20, The Visitation – 1963. Matsue (Japon), The Shimane Prefectural Museum – Kurume (Japon), The Ishibashi Museum of Art, P-129, The Visitation – 1964. Sapporo (Japon) The Nakajima Sports Center of Hokkaido Prefecture, 50, The Visitation – 1965. Kanazawa (Japon), The Ishikawa Prefectural Museum of Art – Okayama (Japon), The Cultural Center of Okayama Prefecture, 32, The Visitation – 1966. Wakayama (Japon), The Wakayama Prefectural Museum of Art – Oita (Japon), The Cultural Center of Oita Prefecture, 26, The Visitation – 1970. Nagasaki (Japon), Nagasaki Prefectural Art Museum, 22, The Visitation – 1990. Ibara (Japon), Ibara Municipal Denchu Art Museum – Takamatsu (Japon), The Cultural Center of Kagawa Prefecture – Toyota (Japon), The Cultural Center of Toyota City, 20, The Visitation – 1991. Hachinohe (Japon), The Hachinohe City Museum of Art, 14, The Visitation – 1992. Urasoe (Japon), The Urasoe Art Museum, 14, The Visitation

PROVENANCE Paris, galerie Eugène-Druet, 1913 COMMENTAIRE Marguerite joue du piano ; debout sur une chaise, derrière elle, la petite Monique s’appuie sur ses épaules. Gouache acquise par le musée des Beaux-Arts de Lyon à la suite de l’exposition personnelle du peintre, galerie Druet, en juin 1913.

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BIBLIOGRAPHIE Guillemot, juillet-décembre 1913, p. 169 – Apollinaire, 15 novembre 1913, p. 2 – La Croix, 15 novembre 1913, p. 5 – American Art News, 22 novembre 1913, p. 5 – Saunier, 10 décembre 1913, p. 616 – American Art News, 13 décembre 1913, p. 5 – Hautecœur, décembre 1913, p. 500, repr. p. 504 – Cartault, 10 janvier 1914, p. 42 – Fabre, janvier 1914, p. 69 – Thalasso, janvier 1914, p. 192 – Ravennes, 1928 – ValleryRadot, 1928, p. 253-268 – Régamey et Desvallières, 1er octobre 1933, p. 653 – Garreau, 1942, p. 69 et p. 190 – Barrault, 1951, p. 55 – Ladoué, 1952, p. 7 – La Collection Matsukata, 1955, n° 56 de la liste, repr. – Miguie, juillet 1959, repr. n.p. – Catalogue du Musée national d’art occidental, 1961 – Musée national d’art occidental, 1964, n.p., n° P-129 de la liste – Masterpieces of the National Museum of Western Art, 1971, n° 25 de la liste, repr. n.p. (éd. 1975, n° 69 de la liste, repr. n.p. ; 1978, n.p., n° 74 de la liste, repr. ; 1983, n.p., n° 81 de la liste, repr. ; 1989, p. 188) – Les Cent chefs-d’œuvre du Musée national d’art occidental, 1975, n° 69 de la liste, repr. – Musée National d’Art Occidental, 1979, p. 73 et 75, n° 106 de la liste, repr. p. 74 – Ruffier et Tissot, 1989, p. 2 – Thirty Years of the National Museum of Western Art, Tokyo, 1959-1989, 1989, p. 190 et p. 217-218 – The Old Matsukata Collection, 1990, n° 590 de la liste – Illustrated Summary Catalogue of Paintings and Sculptures, 1997, p. 27 et p. 108, repr. p. 27 (éd. 2003, p. 28 et p. 117, repr. p. 28) – Ambroselli de Bayser, 2003, p. 122 (Blanc), p. 124 (Blanc), p. 129 et p. 148, repr. p. 122 et p. 123 (détail)

SOURCE PRIMAIRE Nicod, 1913 COMMENTAIRE L’artiste met en scène la rencontre de la Sainte Vierge et de sainte Élisabeth, visite de Marie à sa cousine âgée, avant la naissance de l’EnfantJésus et de Jean-Baptiste, dans le jardin de Maison-Rouge, la propriété familiale située à Seine-Port, en Seine-et-Marne. Marie est représentée sous les traits de sa fille Sabine, âgée de vingt-deux, et Élisabeth sous ceux de sa mère, Marie Legouvé-Desvallières, disparue depuis sept ans. Il voit une grande ressemblance dans la nature de ces deux femmes admirées, qu’il réunit symboliquement dans cette œuvre religieuse. À gauche, Zacharie, l’époux d’Élisabeth, a pour modèle le père de l’artiste, Émile Desvallières, représenté sur les marches de la maison où jouent ses petites-filles. L’apparition des anges, à droite du tableau, rappelle le mystère de cet épisode biblique et témoigne encore de l’influence du maître Gustave Moreau. Présentée au Salon d’automne 1913 avec Le Bon Larron, Kyrie Eleïson (CR 1467) et la Fuite en Égypte (CR 1465), les trois toiles occupent la place d’honneur, dans la salle I, « et c’était ce que le Salon présentait de plus important » (Fabre). Comme chez les maîtres italiens, les saintes sont représentées dans un paysage grandiose. « M. Desvallières ne charge pas les petites figures de la Visitation de nous signifier leur joie, il confie ce soin aux teintes éclatantes et précieuses dont il couvre sa toile. » (Hautecœur) Charles Saunier rapproche cette « rencontre de Marie et d’Élisabeth » des créations de l’artiste pour le théâtre :

« Quel décor, comme tout est large, exaltant ! Combien le Théâtre des Arts a eu raison de demander à Desvallières des fonds pour ce mythe d’Orphée, l’un des plus beaux qu’ait légués l’Antiquité au monde moderne. » Rappelons que Desvallières expose aussi au Salon les maquettes des décors et les costumes d’Orphée, de Gluck, créés pour le Théâtre des Arts, et ceux d’Istar, de Vincent d’Indy, ballet dansé au Théâtre du Châtelet, en 1912 (CR 1389-1399). Tirée du chapitre premier de l’évangéliste saint Luc (Lc I, 39-56), cette visite providentielle de la Vierge à sa cousine Élisabeth, nommée la Visitation, deuxième mystère joyeux après l’Annonciation et avant la Nativité, symbolise la rencontre fructueuse entre deux êtres humains bienveillants. « La lumière et les fleurs accompagnent les pas des deux femmes ; des anges venus du ciel assistent, pleins de retenue, aux retrouvailles tandis qu’un homme âgé les observe sur le pas de sa maison où jouent des enfants. Seules des taches de couleurs, bleu phosphorescent, rose tendre, blanc lumineux, rouge vif, font entendre leurs résonances. Le temps s’est arrêté. Tout s’accorde autour de ces deux êtres dont les corps mus par l’Esprit se reçoivent et s’offrent dans un mouvement simultané : la jeunesse et la vieillesse, le don et l’accueil, le ciel et la terre, la vie et la mort, l’humain et le divin, l’ombre et la lumière. » (Blanc, p. 122) L’auteur de ces retrouvailles sacrées, imprégnées de bénédiction, explique l’implication de ce mystère chrétien dans la vie de tous les jours : « J’aime raconter mes petites histoires de la Sainte Vierge ; ici c’est ma mère et ma fille ; ma mère ne l’avait pas tellement connue

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ni comprise et puis peu avant sa mort, elle me dit : elle a quelque chose de particulier, Sabine… alors je les ai peintes ensemble[…] » et, à propos de cette rencontre qui laisse une des plus belles prières, il ajoute : « Le Magnificat, ce sujet me hante ! » (Régamey et Desvallières, 1er octobre 1933) Desvallières veut raconter les merveilles de Dieu dans sa peinture, comme Marie dans ce cantique. En 1914, il travaille sur une nouvelle Visitation (CR 1487) lorsque la guerre éclate, qui le portera vers d’autres préoccupations. Le tableau, acquis vers 1914 par Kôjirô Matsukata (1865-1950), fait partie de la collection de ce grand mécène (cf.p. 361), industriel japonais, confisquée par le gouvernement français pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il a été restitué au gouvernement japonais par la France en 1953, après le traité de paix avec le Japon de 1951, et conservé dans un bâtiment destiné à faire connaître, d’une manière scientifique, au peuple japonais l’évolution passée, présente et future de l’art occidental. En mars 1959, il est transféré dans le National Museum of Western Art, musée national de l’Art occidental, à Tokyo, créé pour accueillir la collection Matsukata. Il y est présenté dès l’année suivante, au numéro 34 de l’exposition The Masterpieces of the Ex-Matsukata Collection, National Museum of Western Art, du 14 mai au 10 juillet 1960. 1464 ●

La Fuite en Égypte, paysage, 1913 Crayon sur papier, 22 x 17 cm, 9 x 7 in. Cachet des initiales « G. D », en bas à droite Paris, collection particulière, 1990 (acquis à la galerie) PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, galerie Paul Prouté, 1990 COMMENTAIRE Étude de paysage pour le tableau suivant ; les cyprés et la végétation sont en place pour représenter la Sainte Famille fuyant en Égypte. 1465

La Fuite en Égypte, 1913 Huile sur toile, 100 x 81 cm, 39 x 32 in. Signé « G. Desvallières », en bas à gauche Au dos : étiquette Druet : « Desvallières Georges [sic], 7588 / Paysage 100 x 81 » / « Gerfaud (transp.) » « PH25082 » / sur le cadre « n° 969 » au crayon bleu et étiquette « 597 » Paris, collection particulière, 2000 (acquis à la vente)

PROVENANCE Paris, collection Eugène Druet, 1913 ; Cannes, Hôtel Martinez, vente Besch, 15 août 2000, lot 396 EXPOSITIONS 1913-1914. Paris, SA, 500, La Fuite en Égypte – 1919. Paris, galerie Eugène-Druet (?), 49 – 1921. Paris, galerie Eugène-Druet (?), 15 – 2006-2007. Reims, musée des Beaux-Arts, 19 BIBLIOGRAPHIE Monod, juillet 1913, p. 3 – Guillemot, juilletdécembre 1913, p. 169 – Apollinaire, 15 novembre 1913, p. 2 – Kahn, 1er décembre 1913, p. 646 – Jean-Aubry, 7 décembre 1913, p. 386 – Saunier, 10 décembre 1913, p. 616 – American Art News, 13 décembre 1913, p. 5 – Hautecœur, décembre 1913, p. 502 – Cartault, 10 janvier 1914, p. 42 – Fabre, janvier 1914, p. 69 – Couturier, octobre-décembre 1933 – Garreau, 1942, p. 69 et p. 191 – Ambroselli de Bayser, 2003, p. 124 (Blanc), p. 129 et p. 148, repr. p. 125 – Ambroselli de Bayser, 2006, p. 65, n° 19 de la liste, repr. fig. 9 p. 64 SOURCES PRIMAIRES Ambroselli de Bayser, 2007 – Delcampe, 6 avril 2014 COMMENTAIRE Au Salon d’automne 1913, l’artiste met sa peinture décorative au service de sa ferveur religieuse. Salle I, la Fuite en Égypte occupe la place d’honneur avec Le Bon Larron, Kyrie Eleïson (CR 1467) et La Visitation (CR 1463). « The place of honor in the first room in the Autumn Salon is occupied by the three paintings of Georges [sic] Desvallières […] Desvallières is an artist who has much to say. » (American Art News) Charles Saunier décrit : « Dans la lumière dorée, caressant une végétation d’Orient, voici, parmi les anges et les palombes, la foulée de la Sainte-Famille fuyant vers l’Égypte. » Le contraste est saisissant avec Le Bon Larron, de « cette Fuite en Égypte où nous trouvons un Desvallières insoupçonné, plein de charme, de liberté, de grâce ; c’est une joie doublement délicate d’être si inattendue de la part d’un peintre qui nous accoutuma avec bonheur aux graves paroles un peu sombres » (Jean-Aubry). Le tableau donne la plus large place au paysage ; il rappelle les peintres italiens, tel Tiepolo qui traitait de petites scènes bibliques dans de vastes paysages, témoin de la prédilection, jamais démentie, de Desvallières pour la peinture italienne. La Sainte Famille pourrait paraître perdue au milieu de cette nature imposante, merveilleusement paysagée, dont les hauts cyprès éclairés par le soleil levant amplifient le format vertical de la toile. Elle demeure pourtant centrale, mise en valeur

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par cette disproportion voulue. Au milieu de la composition, légèrement sur la droite, la tache bleue et rouge formée par la famille en marche contraste avec la masse vert sombre des cyprès. Les arbres qui encadrent la scène et les colombes, au premier plan à gauche, rappellent la filiation de Desvallières avec Gustave Moreau. Les cyprès élancés, à l’arrière-plan, évoquent les décors de théâtre de Léon Bakst. Un ange est apparu en songe à Joseph pour le prévenir qu’Hérode ferait chercher l’Enfant pour le tuer (Mt II, 13) ; Marie, Joseph et Jésus viennent de quitter la grotte, trou noir, au centre de la toile ; ils entament leur fuite vers le sud, au milieu d’une nature souriante, décor volontairement apaisé de ce départ précipité. L’artiste a écrit à plusieurs reprises combien il désirait peindre des scènes religieuses emplies de la joie et de la paix que lui apporte sa foi retrouvée. Mais l’existence va le frapper d’imprévus et de malheurs inattendus : en 1914 la guerre, quatre ans passés dans les tranchées, chef d’un bataillon sur les premières lignes du front d’Alsace, la mort de son fils Daniel, dix-sept ans, dans les combats, en 1915, lui font renoncer à la peinture joyeuse qu’il désirait produire, celle de ces dernières toiles, avantguerre. La Fuite en Égypte rappelle que Desvallières n’est pas seulement le peintre tragique connu de la critique et du public, il est aussi le peintre des sentiments délicats qu’il porte en lui et veut livrer à ceux qui peuvent comprendre avec les yeux du cœur. « La touche vibrante du pinceau traduit l’émotion de l’artiste. C’est l’exode d’une famille, la Sainte Famille, thème inauguré par le peintre dans sa jeunesse et repris, jusqu’en 1946, dans la chapelle de l’Ermitage à Nancy. » (Blanc) 1466

Le Bon Larron, Kyrie Eleïson, projet, 1913 Crayon noir, plume et encre noire, aquarelle et rehauts de blanc sur papier ligné, 21,5 x 15,5 cm, 8 x 6 in. Paris, collection particulière, 2001 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 ; Paris, galerie Danguy-Parrot, 1989-1990 ; collection particulière, 1989-1990 (acquis à la vente précédente) EXPOSITION 1989-1990. Paris, galerie Danguy-Parrot, 81 COMMENTAIRE Deux dessins préparatoires pour les personnages principaux du grand tableau suivant, qui sera traité dans un format horizontal.

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p. 2 – L’Opinion, 22 mai 1915, p. 324-325 – Saunier, juin 1915, p. 603 – Joubert, 25 juillet 1915, p. 368 – Bousquet, août 1915, p. 240 – Schinz, juillet 1916, p. 299 – Guy, novembredécembre 1917, p. 549-550 – Hall, 1917, p. 120 – Denis, 1919, p. 163 – Desvallières, G., 15 octobre 1921, repr. p. 530 (détail) – Denis, 1922, p. 270 – Réau, 1926, p. 613 – Fabre, 1928, p. 433 (rééd. 1930) – Vallery-Radot, 1928, p. 264-265 – Mauclair, 1930, p. 402 – Denis, juillet 1933, repr. fig. 13 p. 47 – Régamey et Desvallières, 1er octobre 1933, p. 650 – Couturier, octobre-décembre 1933, repr. p. 644 – Garreau, mai 1938, p. 106, repr. p. 105 – Denis, 1939, repr. p. 281 – Garreau, 1942, p. 69 et p. 191 – Atorie. Bijutsu zasshi, mai 1948, repr. p. 34 – Ohara Museum of Art, 1954, n° 45 de la liste – Bénézit, 1976, p. 538 (éd. 1999, p. 512) – Aomi, 1987, p. 211-213, repr. p. 211 – Les Cahiers du Tau, hiver 1994, repr. p. 21 – Ambroselli de Bayser, 2003, p. 126 (Collet) et p. 148, repr. p. 126 et p. 127 (détail) – Béghain, 2011, p. 269, repr. p. 270 – Ambroselli de Bayser, mars 2013, p. 42, p. 99, p. 177 et p. 179 – Veyrat, 2015, p. 56, n° 13 de la liste, repr. p. 56 – Ohara Museum of Art, VIII, s.d., n.p., n° 5 de la liste, repr. n.p. SOURCES PRIMAIRES Archives de George Desvallières « La restauration de l’Art religieux », n.d. [1913] – Scharf, 1988, p. 274 – Veyrat, juin 2011, p. 44, n° 29 de la liste, repr. p. 45

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Le Bon Larron, Kyrie Eleïson, 1913 Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 149,6 x 232 cm, 59 x 91 in. Signé et daté « George Desvallières 1913 », en bas à gauche, et inscription : « KYRIE ELEISON », en bas au milieu Kurashiki (Japon), Ohara Museum of Art, 1930, Inv. 1057 (n° de catalogue du musée : I - A* 57) PROVENANCE Torajirô Kojima, 18 août 1921 (acquis auprès de l’artiste) ; Japon, Magosaburô Ôhara, vers 1921 EXPOSITIONS 1913-1914. Paris, SA, 501 – 1914. Lyon, Exposition internationale, 144, Le Bon Larron, “Kyrie Eleison” (catalogue, repr. pl. 16) – 1915. Paris, Salle du Jeu de Paume, 319, Le Bon larron – 1917. Barcelone (Espagne), Exposición de Arte Francés, 728, Le Bon Larron – 1922. Kurashiki (Japon), école primaire de Kurashiki, 5, Le Bon Larron – 1928. Tokyo (Japon), Musée municipal, 19, Le Bon Larron (catalogue, repr.) – 1948. Tokyo (Japon),

Musée municipal, sans n°, Le Bon Larron – 1960. Tokyo (Japon), Ueno Matsusakaya, sans n°, Le Bon Larron – 1980. Kobe (Japon), Sôgô – Kashiwa (Japon), Sôgô, 6, Le Bon Larron – 1980. Okayama (Japon), 6, Le Bon Larron BIBLIOGRAPHIE Roehrig, 20 mai 1913 – Guillemot, juilletdécembre 1913, p. 169, repr. p. 180 – Kemp, 14 novembre 1913, p. 2 – Sarradin, 14 novembre, 1913, p. 3 – Apollinaire, 15 novembre 1913, p. 2 – Claude, 15 novembre 1913, repr. p. 6 – La Croix, 15 novembre 1913, p. 5 – Allard, 20 novembre 1913, p. 5 – American Art News, 22 novembre 1913, p. 5 – Goth, 28 novembre 1913, n.p. – Maillet, 29 novembre 1913, p. 768 – Ponsonailhe, 1er et 2 décembre 1913, p. 1 – Jean-Aubry, 7 décembre 1913, p. 386 – Saunier, 10 décembre 1913, p. 616 – American Art News, 13 décembre 1913, p. 5 – Hautecœur, décembre 1913, p. 502 – Cartault, 10 janvier 1914, p. 42 – Fabre, janvier 1914, p. 69, repr. p. 70 – Thalasso, janvier 1914, p. 192 – Elias, février 1914, p. 293 – Béraud, septembre 1914, p. 297 – Journal des débats politiques et littéraires, 19 mai 1915, p. 4 – M., 19 mai 1915,

COMMENTAIRE « Kyrie Eleïson », « Seigneur, prends pitié », le titre, inscrit par l’artiste dans un phylactère, de ce nouveau tableau religieux est la première supplication prononcée par les chrétiens à la messe pour implorer le pardon divin. Ces quelques mots placés en exergue résument la scène représentée, les derniers moments du Christ sur la Croix, entouré des deux larrons, tels que décrits par l’évangéliste Luc : « L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait : “N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec !” Mais l’autre lui fit de vifs reproches : “Tu n’as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste ! Après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal.” Et il disait : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.” Jésus lui répondit : “Amen, je te le déclare : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.” » (Luc XXIII, 39-43). Le tableau a les honneurs de la première salle du Salon d’automne 1913, exposé aux côtés de La Visitation (CR 1463) et de la Fuite en Égypte (CR 1465), deux toiles aux paysages verdoyants. Ainsi le public du Grand-Palais passe-t-il de l’enfance du Christ à sa mort sur la Croix,

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mystère douloureux par excellence, traduit en une sombre vision au ciel bleu nuit. En arrière-plan, Jérusalem, ville blanche, emprunte à l’architecture de l’Afrique du Nord, inspirée par le récent séjour de l’artiste en Algérie, chez Louis Meley (CR 1428-1434) ; on retrouvera ce décor dans les Chemins de Croix peints après la guerre. Le bon larron, au premier plan à gauche, se tend vers le Christ dans un mouvement de torsion de son corps massif ; le troisième supplicié, en arrière-plan, recroquevillé sur lui-même, refuse l’amour divin rédempteur. Celui qui reconnaît la vérité, en un ultime élan de confiance, reçoit, dans son dernier soupir, le pardon du Sauveur, tel est le message rempli d’espoir livré par le peintre. « Cette différenciation symbolique des deux condamnés se trouve déjà soulignée par Gustave Moreau dans sa toile Le Christ et les deux larrons (Paris, musée Gustave-Moreau) de 1870 » (Collet) L’artiste n’a pas oublié son maître, comme le remarque Robert Kemp en 1913, pour qui domine encore dans cette œuvre l’influence de Moreau, « mais dont la sensibilité est bien à lui ». Le tableau tire en effet sa modernité de cette nouvelle manière « décorative » de peindre que l’artiste pratique, depuis la frise de l’hôtel Rouché (CR 12231270), en 1907-1908, jusqu’aux décors et aux costumes créés pour le Théâtre des Arts (CR 1389-1399), en 1911-1913. En 1909 déjà, il a donné la place centrale au Bon Larron (CR 1294), qu’il met de nouveau en scène dans cette grande composition, tout en largeur. On lui reproche de ne pas donner

le premier rôle au Christ, c’est se méprendre sur le sujet du tableau, celui du pécheur repenti, qu’il traite aussi dans ses représentations de Marie-Madeleine (CR 103, 817, 826, 1084, 1085, 1086, 1376). À droite, le Christ, blême, « fait cruellement opposition au ciel noir, la ville livide, aux soldats dont les lances rouges rutilent dans la lumière sulfureuse et cuivrée du soir. Il y a là, en premier plan, un bon larron colossal dont le torse herculéen est un superbe morceau de peinture » (Claude). Le corps du Christ, maigre, blafard, contraste « avec l’académie massive d’un larron aux chairs d’un rouge vineux. […] L’effet a de la puissance et saisit. Tout est accordé par un coloriste sûr de soi. Des rouges et des rosés chantent parmi les gris. Une des belles choses du Salon » (Sarradin). On évoque « le macabre Grünewald, aux expressions macabres et foudroyées, traversées d’extases mystérieuses. Le Christ entre les deux larrons est une œuvre de premier ordre. La foule est bigarrée et grouillante, hérissée de piques. Le ciel, d’un noir profond, est tragique au possible. Le corps du Christ est livide ; le visage est triste infiniment, auréolé de jaune pâle. Le bon larron, corps écarlate, herculéen, est un chef-d’œuvre de construction savante et d’expression. Le coloris est tout en rapports violents, subtils pourtant, et rares. Tout le haut du tableau est une magnifique harmonie en mineur, un lamento déchirant que semble narguer l’allégro joyeux, haut en couleur, et de rythme sautillant, dont vibre la foule, massée en bas » (Goth). Devant les remparts de la ville

sainte, des personnages en burnous roses poursuivent leur chemin. La vie continue et le peintre y tient. « La bonne peinture est noble et dévote par elle-même, a dit Michel-Ange. Parti de l’académisme, puisqu’élève d’Élie Delaunay, et adorateur de Gustave Moreau, George Desvallières fait aujourd’hui de la bonne peinture. Et cela suffit au contentement de Michel-Ange, de Dieu… et de nousmêmes. » (Goth) En 1915, le tableau est exposé au Salon de la Triennale, au Jeu de Paume ; l’artiste est alors chef de bataillon, en première ligne, dans les Vosges : « Desvallières, officier sur le front, se rappelle à notre souvenir par une de ces fortes et belles esquisses où se révéla autrefois son talent un peu mystique. » (L’Opinion) En 1921, il est acquis pour la somme de 8 000 francs par le peintre japonais Torajirô Kojima (1881-1929), ami d’Edmond Aman-Jean, en voyage en Europe pour le compte de l’homme d’affaire et mécène Magosaburô Ohara, détenteur d’une importante collection d’œuvres occidentales au Japon (Aomi), et fondateur, en 1930, du Ohara Museum of Art, à Kurashiki (CR 959). En 1920, il a déjà acquis de Desvallières Choses vues, souvenirs de Londres (CR 959) et Christ et Madeleine (CR 1084). Avec l’entrepreneur Kojiro Matsukata, qui possède alors La Visitation (CR 1463, National Museum of Western Art, Tokyo), ils constituent à l’époque un des plus beaux ensembles impressionnistes du monde.

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PROJET DE VITRAUX EN L’HONNEUR DE SAINT VINCENT DE PAUL, TRIPTYQUE, VERS 1913 : CR 1468-1474

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Ce travail sur saint Vincent de Paul est prévu pour la basilique de Montmartre. La commande est signée le 19 juin 1913 entre le cardinal Amette, archevêque de Paris, agissant au nom de l’Œuvre du vœu national au Sacré-Cœur de Jésus, George Desvallières, artiste peintre, et M. Gaudin, peintre verrier. Les artistes s’engagent à exécuter les trois verrières de la chapelle de saint Vincent de Paul, dans l’église haute de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, conformément à des maquettes qui devront être réalisées à l’aquarelle. Les sujets de ces verrières seront : le saint montant au Ciel (vitrail cental), le saint proclamé par Léon XIII patron des œuvres de Charité (vitrail gauche), la translation des reliques du saint de Notre-Dame de Paris à la chapelle des Lazaristes, rue de Sèvres (vitrail droit). La partie inférieure du vitrail central devra porter l’inscription : « La Charité de Jésus-Christ nous presse. » Celle du vitrail gauche : « Les armes des filles de la Charité », avec un cœur entouré de flammes et surmonté de la Croix ; celle du vitrail droit : « Les armes des Lazaristes », Notre Seigneur, debout sur un globe, les mains étendues, et « Evangelisare Pauperibus misit me » (« Il m’a envoyé évangéliser les pauvres »). Le texte de la commande poursuit : « Les conditions d’exécution sont les suivantes. Les cartons grandeur d’exécution seront faits

par M. Desvallières ; l’exécution sur verre par M. Deneek [l’un des “X”, dans la marge gauche], artistes attachés à M. Gaudin [paraphes et retour au texte] dont tous les efforts tendront à reproduire les dessins en parfaite communauté d’idées avec leur auteur et sous sa surveillance. « Les vitraux seront en verre double et plomb rond ; ils seront mastiqués dans des plombs ; les ferrures et armatures seront amorcées en bronze dans toutes les parties à scellements. « Les cartons et l’exécution devront être acceptés par Son Éminence ou ses représentants autorisés. Le prix est fixé à 3 600 F pour les cartons. Les maquettes et les cartons seront la propriété du cardinal archevêque de Paris, agissant en la qualité sus-énoncée, qui aura la pleine et entière propriété artistique y compris les droits de reproduction de l’œuvre qui fait l’objet de la présente commande. « Les cartons devront être prêts à exécuter le 15 novembre 1913 et les vitraux posés le 15 février 1914 délai de rigueur. » (AP, Paris) À la fin de l’année 1913 ou au début de 1914, la commission du Sacré-Cœur, chargée d’examiner les projets de vitraux, se rend chez Desvallières, qui écrit à un ami : « Malgré l’amabilité des formes, j’ai vu qu’on craignait le scandale. C’est le groupe des pauvres qui a paru inadmissible pour une église. En fin de compte, ces messieurs ont décidé qu’il valait mieux dans mon intérêt ne pas montrer ce travail à Monseigneur Amette qui en serait effaré. Je crois hélas qu’ils ont raison. J’ai senti l’autre jour à l’évêché combien le cardinal malgré sa grande bonté était éloigné du mouvement d’art qui m’intéresse. » Le projet est refusé. Desvallières n’en est pas amer, qui écrit, quelque temps après, au milieu de réflexions destinées à un ami : « Si les artistes sont des artistes d’abord et s’ils sont sincères et émus, ils toucheront infailliblement le peuple qui avant tout est sensible. C’est le clergé qui résistera le plus, il est inquiet, a peur de l’art (qui l’a si longtemps abandonné), il avait toute tranquillité avec les bondieuseries qu’il se procure sans peine. Donc avant tout, il faudrait connaître le clergé, prendre toutes les occasions de rencontrer, de réunir des prêtres, des religieux, pour leur exposer nos idées, leur faire toucher du doigt notre bonne foi, notre sincérité, eux-mêmes nous éclaireraient sur bien des points. » Les cartons sont exposés au Grand-Palais, au Salon de la Nationale, en juin 1914. Reconnu par ses pairs, le projet refusé par la commission catholique obtient de bonnes critiques. D’emblée, Louis Vauxcelles déclare : « Le carton de vitrail de Desvallières présente cet exceptionnel mérite d’être, non un tableau, mais la préparation normale d’une verrière ;

l’accentuation du ton et le schématisme du dessin y sont intelligemment pratiqués. » Robert Rey y voit « des guides intelligents et précis pour l’ouvrier qui va teinter le verre, le sertir de plomb, et Desvallières a l’âme qu’il faut pour parler aux dieux ». Ce projet de l’artiste « suffit à attester ses préoccupations décoratives. La technique du vitrail qui exige des contours cernés, des tons violents et fortement contrastés, semble le poursuivre jusque dans ses peintures » (Réau). Le Mois littéraire et pittoresque regrette la décision du jury, qui n’a pas su imaginer le vitrail qui émanerait de la maquette : « L’artiste y a seulement cherché les masses les silhouettes, les effets de vitrerie, la trame des sertis de plomb. […] Ce projet, destiné à l’une de nos grandes basiliques a été refusé par le jury. C’est dommage. Le jury n’a pas su voir, à travers la maquette préparatoire, le vitrail fini. Il l’a jugé comme un tableau, comme une œuvre absolue, non comme une recherche du début dont il faut deviner l’expression définitive. Il est probable que si l’on pouvait, par un coup de baguette, montrer le vitrail achevé, le jury, revenant sur sa décision, accepterait. » (Fabre) Il faudra attendre les vitraux de l’Ossuaire de Douaumont (CR 1833-1877), en 1927, pour voir un ensemble de vitraux signés Desvallières. Après la guerre, Albert Garreau inscrit au nombre des œuvres exposées par l’artiste à l’Union centrale des arts décoratifs, Pavillon de Marsan, en 1920, deux vitraux de ce triptyque qui, d’après lui, auraient vu le jour : « “Vitrail de Poncet” (sur un carton de G. Desvallières (Glorification de saint Vincent de Paul, voir 1914) et “Vitrail de Cingria” (Canonisation de saint Vincent de Paul, voir 1914) » (Garreau, 1942) Le vitrail présenté sous le titre « La Béatification de saint Labre » (CR 1682), au numéro 162 de cette exposition, reprend en effet une partie du vitrail gauche (CR 1473), que Garreau intitule « Canonisation de saint Vincent de Paul ». Une photographie noir et blanc a été trouvée de ce vitrail, répertorié en 1920. L’autre vitrail, intitulé par Garreau « Glorification de saint Vincent de Paul », n’a pas été retrouvé, s’il existe même. En revanche, un dessin du saint (CR 1468), une maquette à l’aquarelle (CR 1469) et les trois cartons (CR 1472, 1473, 1474) sont localisés et répertoriés. Une photographie (1471b) parue dans un article de l’époque a permis d’identifier le triptyque. Au début des années 1930, le peintre traduira de nouveau sa vénération pour l’apôtre de la charité en illustrant près de cent aquarelles (CR 2159-2281) une édition du livre d’Henri Lavedan, Monsieur Vincent, aumônier des galères (1928), essai historique, achevé d’imprimer le 24 décembre 1934.

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vers 1913

BIBLIOGRAPHIE Plée, 5 avril 1914, p. 345 – Henriot, 12 avril 1914, p. 5 – Thiébault-Sisson, 12 avril 1914, p. 5 – Vauxcelles, 12 avril 1914, p. 2 – Le Senne, 25 avril 1914, p. 132 – Rey, 25 avril 1914, p. 541 – Faral, 1er mai 1914, p. 136 – Durand, 3 mai 1914, p. 362 – Réau, 10 mai 1914, p. 373 – Schnerb, mai 1914, p. 410, repr. p. 411 – Fabre, juillet 1914, p. 21 et p. 23-25 – Brillant, 1927 – Garreau, mai 1938, p. 106 – Huisman, 1939 – Garreau, 1942, p. 70, p. 192 et p.194-195 – Lobstein, 2000, p. 462 SOURCES PRIMAIRES Desvallières, G., Lettre sur l’art et l’art religieux, n.d. [1913] – Amette, 19 juin 1913 – Desvallières, G., n.d. [fin 1913-début 1914] – Desvallières, G., n.d. [1914] 1468 ●

Saint Vincent de Paul, étude, vers 1913 Pinceau, encre noire et gouache sur papier, 15,5 x 6,5 cm, 6 x 3 in. Signé des initiales « G. D » et intitulé « St Vincent de Paul », en bas à droite Annoté par Eugène Chevalier : « George Desvallières / Membre de l’Institut » Autun, musée Rolin, 1948 (legs Chevalier), Inv. CH.124 PROVENANCE Collection Eugène Chevalier COMMENTAIRE Dessin de saint Vincent de Paul (1581-1660), placé au centre du projet de vitrail en triptyque destiné à la basilique du Sacré-Cœur, à Paris, commandé par le cardinal Amette, en juin 1913. Le saint, qui œuvra sa vie durant contre la pauvreté, est représenté debout, les mains jointes en prière. 1469 ●

Projet de vitrail en l’honneur de saint Vincent de Paul, étude, vers 1913 Gouache, encre et aquarelle sur calque, 24 x 14 cm, 9 x 6 in. Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Sur calque, le saint est représenté dans la même pose que sur le dessin précédent, surmonté d’une auréole que tiennent deux angelots ; quelques touches de couleur, dans les tons bleu et mauve, ont été ajoutées à cette étude. Des petits enfants sont agenouillés aux pieds du saint.

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Projet de vitrail en l’honneur de saint Vincent de Paul, étude, vers 1913

Projet de vitrail en l’honneur de saint Vincent de Paul, panneau gauche, 1913

Projet de vitrail en l’honneur de saint Vincent de Paul, panneau central, 1913

Aquarelle et encre sur calque, 45 x 14 cm, 18 x 6 in. Paris, collection particulière, 2002 (don)

Huile sur papier, marouflé sur toile, 207 x 40 cm, 81 x 16 in. Genève (Suisse), musée d’Art et d’Histoire, 1921, Inv. 1921-0081

Huile sur papier, marouflé sur toile, 294 x 49 cm, 116 x 19 in. Signé « G. Desvallières », en bas au milieu Suisse, collection particulière (par descendance)

PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Le saint occupe le haut de la composition ; de nouvelles touches de couleur ont été posées. On aperçoit, en bas à droite, la basilique du Sacré-Cœur, pour laquelle ce projet de vitrail est réalisé. 1471

Triptyque en l’honneur de saint Vincent de Paul, maquette, vers 1913 Aquarelle sur papier, 45 x 20 cm, 18 x 8 in. Vitraux latéraux : 30 x 6 cm, 12 x 2 in. Vitrail central : 45 x 6, 5 cm, 18 x 3 in. Signé « G. Desvallières », en bas au milieu Au dos, inscription, sans doute de la main du premier acquéreur : « G. Desvallières 14 rue Saint Marc, Paris / Projet de vitraux pour Saint-Vincent de Paul » Paris, collection particulière (par descendance) PROVENANCE Nice, collection particulière COMMENTAIRE Maquette à l’aquarelle réalisée pour le projet de triptyque sur saint Vincent de Paul, commandé par le cardinal Amette en juin 1913, destiné à la basilique du Sacré-Cœur, à Paris. Le vitrail central, sur lequel le saint, en noir, s’élève vers le ciel où Dieu l’accueille, est plus haut que les vitraux latéraux. À son sommet, le Sacré-Cœur se penche sur le monde ; des rais de lumière émanent de son corps et se diffusent dans les deux autres panneaux, sur lesquels des religieuses encadrent le saint. Dans la partie inférieure du vitrail gauche, le pape Léon XIII, par un mouvement de bras ascendant, désigne le saint comme « apôtre de la Charité » ; dans la partie inférieure de celui de droite, la translation de ses reliques est relatée.

PROVENANCE Don de l’artiste EXPOSITIONS 1914. Paris, galerie Eugène-Druet, 7, Trois esquisses pour vitraux – 1914. Paris, SNBA, 358 – 1921. Genève (Suisse), musée des Arts décoratifs, sans n° BIBLIOGRAPHIE Bulletin du musée d’Art et d’Histoire, 1923, p. 18 – Brillant, 1927, p. 286 – Huisman, 1939 – Radrizzani, 2004, p. 158, repr. p. 158 COMMENTAIRE Carton du vitrail gauche pour le projet de triptyque sur saint Vincent de Paul, commandé en juin 1913 par le cardinal Amette pour la basilique du Sacré-Cœur, à Paris. Prévu pour être livré mi-novembre 1913, avec les deux autres cartons, il représente « saint Vincent de Paul proclamé par Léon XIII patron des œuvres de Charité ». Le contrat précise : « Au bas du vitrail, [côté] évangile : “Les armes des filles de la Charité (un cœur entouré de flammes et surmonté de la croix)” ». Dans la partie supérieure de la composition, trois religieuses prient, agenouillées, touchées par les rais de lumière qui émanent du Christ, Sacré-Cœur situé au sommet du panneau central. En dessous, le pape Léon XIII, assis, indique aux cardinaux de son bras gauche tendu vers saint Vincent de Paul qu’il est le patron des œuvres de charité. Dans le bas, un ange, assis, écrit sur un phylactère. Nulle trace des « armes des filles de la Charité », citées dans le contrat. Le peintre a fait le choix de couleurs éclatantes, jaunes, bleus, rouges, contrastées et cernées de noir. Le titre donné au carton par le musée de Genève, en 1921, « La Béatification de saint Benoît », ne correspond pas au projet d’origine. C’est le titre du vitrail (CR 1682) présenté en 1920, au Pavillon de Marsan, numéro 162 de l’Exposition d’art chrétien moderne, qui ne reprend que la partie basse du carton d’origine. Une photographie datant de 1914 du triptyque intitulé « Projet de vitrail en l’honneur de saint Vincent de Paul » (voir 1471 b, p. 362), avec, à gauche, le carton complet de CR 1472 est la preuve qu’il est question ici de saint Vincent de Paul et non de saint Benoît Labre.

PROVENANCE Suisse, Fonds d’atelier Marcel Poncet EXPOSITIONS 1914. Paris, galerie Eugène-Druet, 7, Trois esquisses pour vitraux – 1914. Paris, SNBA, 358 – 1925. Paris, galerie EugèneDruet (?), Exposition du 2e groupe, 22, Projet pour un vitrail de St Vincent de Paul COMMENTAIRE Carton de la partie centrale du projet de triptyque sur saint Vincent de Paul, commandé en juin 1913 par le cardinal Amette pour la basilique du Sacré-Cœur, à Paris. Prévu pour être livré mi-novembre 1913, avec les deux autres cartons, il représente « saint Vincent de Paul montant au Ciel ». Au bas de la composition, l’artiste a inscrit, selon la commande : « La Charité de Jésus-Christ nous presse », en arc de cercle, au-dessus du pélican qui se saigne pour ses petits, symbole du Christ qui donne sa vie. Un plomb délimite cette scène ; au-dessus, une religieuse de Saint Vincent de Paul est assise, un enfant dans les bras et deux autres lisant à ses pieds. Elle forme un groupe avec les pauvres de Paris, debout, autour d’elle, à l’ombre de la basilique, stylisée dans les tons rose orangé, à droite. Parmi eux, un homme porte dans ses bras tendus vers le ciel un jeune enfant qui soutient le nuage sur lequel le saint vénéré est représenté debout, les mains jointes en prière, la tête orientée vers le haut, un enfant à ses pieds ; il est entouré d’angelots aux ailes dorées dont deux tiennent l’auréole au-dessus de sa tête. Au sommet, un Christ Sacré-Cœur s’incline, les bras ouverts sur le monde ; des rais de lumière émanent de son cœur, de ses mains transpercées, de son corps tout entier, et se diffusent sur la scène qu’il contemple. Le groupe des pauvres est peut-être le plus émouvant ; il traduit la vision qu’a eue Desvallières sur le rôle de la basilique de Montmartre, en 1905, alors qu’il peint son premier Sacré-Cœur (CR 1102). Non plus dans un déchirement sanglant, mais dans un halo de lumière, l’artiste associe à l’amour du Christ glorieux, qui donne sa vie au-dessus de Paris, celui de saint Vincent de Paul, qui s’est lui aussi penché sur les miséreux de la capitale.

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Les coloris fauves apportent sa modernité à cette scène religieuse et concourent à la beauté de ce haut panneau, dont on regrette qu’il soit resté à l’état de carton.

COMMENTAIRE Dessin préparatoire à l’illustration suivante. Une femme nue de profil esquisse un pas de danse.

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Projet de vitrail en l’honneur de saint Vincent de Paul, panneau droit, 1913

Danseuse, études, vers 1913 Illustration

Huile sur papier, marouflé sur toile, 211 x 44 cm, 83 x 17 in. Signé et daté « G. Desvallières 1914 », en bas à gauche Suisse, collection particulière (par descendance) PROVENANCE Suisse, Fonds d’atelier Poncet EXPOSITIONS 1914. Paris, galerie Eugène-Druet, 7, Trois esquisses pour vitraux – 1914. Paris, SNBA, 358 – 1925. Paris, galerie EugèneDruet (?), Exposition du 2e groupe, 22, Projet pour un vitrail de St Vincent de Paul COMMENTAIRE Carton de la partie droite du projet de triptyque sur saint Vincent de Paul, commandé en juin 1913 par le cardinal Amette pour la basilique du Sacré-Cœur, à Paris. Prévu pour être livré mi-novembre 1913, avec les deux autres cartons, il représente la « translation des reliques de saint Vincent de Paul, de Notre-Dame de Paris à la chapelle des Lazaristes, rue de Sèvres. » Le contrat précise : « Au bas du vitrail, [côté] épître : “Les armes des Lazaristes” (Notre Seigneur debout sur un globe les mains étendues, et cette inscription “Evangelisare Pauperibus misit me” [“Il m’a envoyé évangéliser les pauvres”]. » Dans la partie supérieure de la composition, trois religieuses prient, touchées par les rais de lumière qui émanent du Christ Sacré-Cœur situé au sommet du carton central ; en dessous, le transport des reliques du saint est effectué, conduit par un évêque en une procession solennelle à laquelle participent des enfants de chœur coiffés et habillés de rouge. Nulle trace des « armes des Lazaristes » ni de l’inscription. L’ensemble aux couleurs vives est ponctué par de grands cierges dorés.

BIBLIOGRAPHIE La Grande Revue, 25 décembre 1913, repr. hors-texte COMMENTAIRE Deux études de danseuse parues en hors-texte dans La Grande Revue, le 25 décembre 1913. Cette illustration a aussi figuré, avec un dessin de Rodin, dans le programme d’un concert organisé, jeudi 23 juin 1914, par le Comité France-Amérique, dont Desvallières fait partie, pour la fête de son cinquième anniversaire. Ces croquis inédits, publiés hors-texte, ornent le programme de 16 pages consacré au « folklore américain. Chants et danses populaires d’Amérique ». En bas à droite de l’illustration de l’artiste, la note : « Études de danseuse / Croquis inédit de Georges [sic] Desvallières. » 1477 ●

Femme dansant, études, vers 1913 Plume et encre brune, lavis sépia et gouache blanche, 51,5 x 35 cm, 20 x 14 in. Paris, collection particulière, 2002 (acquis à la vente)

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Académie nationale de musique, vers 1913 Mine de plomb, encre noire et rehauts de gouache blanche sur papier beige, la partie gauche et le centre recouverts d’une bande de calque, 9,5 x 15 cm, 4 x 6 in. Intitulé « ACADEMIE NALE DE MUSIQUE », en bas Localisation actuelle inconnue PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Hôtel Drouot, vente Robert et Baille, 19 juillet 2011, lot 21 ; Paris, galerie Numa, 2011 COMMENTAIRE Alors qu’il publiait L’Art théâtral moderne, en 1910 (Paris, Édouard Cornély & Cie Éditeurs), Jacques Rouché prenait la direction du Théâtre des Arts, à Paris, pour lequel Desvallières et ses amis peintres ont composé des décors. Le succès des spectacles a incité Louis Barthou, président du Conseil, à choisir Rouché, en octobre 1913, comme nouveau directeur de l’Opéra de Paris, Académie nationale de musique et de danse, poste qu’il occupe jusqu’en 1945. Les quatre compositions (CR 1479-1482) ont été créées à cette époque. L’artiste réalise, comme dans le dessin suivant, une frise dans laquelle des danseurs évoluent devant un groupe de musiciens et de chanteurs. 1480 ●

Académie nationale de musique, vers 1913

PROVENANCE Paris, Hôtel Drouot, vente Piasa, 18 juin 2002, lot 263

Gouache et encre sur papier, 27 x 84 cm, 11 x 33 in. Paris, collection particulière, 1972

COMMENTAIRE Dessin peut-être exécuté, comme le suivant, au moment où l’artiste cherche des motifs à l’intention de son ami Jacques Rouché, nommé directeur de l’Opéra de Paris, Académie nationale de musique et de danse, en octobre 1913 (voir CR 1479).

PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Nouvelle frise, au dessin épuré, mettant en scène des danseurs évoluant devant des musiciens et des chanteurs, composition pour l’Académie nationale de musique.

1478 ● 1475 ●

1481 ●

Danseuse, étude, vers 1913

Nu masculin, buste incliné, de profil, vers 1913

Plume, encre et rehauts de blanc sur papier, 28,8 x 13,3 cm, 11 x 5 in. Signé « G. D. », en bas au centre Autun, Musée Rodin, 1948 (legs Chevalier)

Crayon, encre et gouache sur papier, 20 x 20 cm, 8 x 8 in. France, collection particulière, 1962 (par descendance)

Gouache et encre sur papier, 10 x 8,5 cm, 4 x 3 in. Localisation actuelle inconnue

PROVENANCE Collection Eugène Chevalier

PROVENANCE Famille de l’artiste

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, collection

Académie nationale de musique, vers 1913

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vers 1913-1914

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particulière, 1955 (par descendance) ; France, collection particulière, 1962 (par descendance) ; Paris, vente Delorme et Collin du Bocage, 20 mars 2014 (ensemble de 11 dessins), lot 32 (pas d’adjudication)

PROVENANCE Famille de l’artiste

Paris, collection particulière, 1995 (acquis à la vente) PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, galerie Anne de Bayser et Alexandre Lacroix, 1995

COMMENTAIRE Projet ovale d’emblème pour l’Académie nationale de musique.

COMMENTAIRE Esquisse du petit Ecce Homo suivant, sur la page de gauche d’un carnet de l’artiste, qui indique, notamment, sur la page de droite, les prix de trois œuvres exposées au Salon d’automne 1913.

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Académie nationale de musique, vers 1913

Christ au prétoire, vers 1913

COMMENTAIRE Proche de Dévotion de Marsal (CR 1538), dans sa composition.

Technique et dimensions inconnues Localisation actuelle inconnue SOURCE PRIMAIRE Desvallières, R., 1960, p. 272 COMMENTAIRE Emblème pour l’Académie nationale de musique, « ANDM », inscrit en bas au centre par l’artiste, sans doute commandé par Jacques Rouché. Ce dessin non localisé est connu par une photographie incluse, page 272, par Richard Desvallières dans son projet d’ouvrage sur son père, « George Desvallières. Sa vie, ses pensées, son œuvre », 1960, inédit (AP, Paris).

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Christ au prétoire, esquisse, vers 1913 Gouache et encre sur papier, 20 x 12 cm (page), 8 x 5 in. Carnet bleu E2 vers 1913-1919 Collection particulière

Gouache sur papier, 28,5 x 20 cm, 11 x 8 in. Signé « G. Desvallières », en bas à droite Au dos, étiquette de la galerie Eugène Druet : « Christ flagellé /Desvallières G. / 7616 » Paris, collection particulière, vers 1990 (acquis dans une vente) EXPOSITIONS 1913-1914. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de dessins et d’aquarelles (?), sans n° , Christ au roseau – 1919. Lyon, Salon de la Société lyonnaise des beaux-arts, 3.1 – 1919. Paris, galerie Eugène-Druet, 44 – 1920. Paris, SNBA (?), 1916 BIBLIOGRAPHIE Hautecœur, 3 janvier 1914 – Kahn, 16 janvier 1914 – Misme, mai-juin 1919, p. 201 – Fulcran, 16 avril 1920, p. 3 – D. A., 9 mai 1920, p. 251 – Soubeyre, 15 mai 1920 – Boucher, 25 mai 1920, p. 718 – Aman-Jean, juin 1920, p. 24-25 – Baussan, septembre-octobre 1920 – Fosca, janvier 1921, p. 25 – Garreau, 1942, p. 194 COMMENTAIRE Le Christ au prétoire est sans doute le Christ au roseau exposé à la galerie Druet en décembre 1913. En 1920, il apparaît à la section d’art religieux du Salon de la Nationale, avec deux œuvres magistrales, Hommage à la Bienheureuse Jeanne d’Arc (CR 1423), composé avant la guerre, et In Memoriam (CR 1667), peint en souvenir de son fils Daniel, mort au front en 1915. Les critiques remarquent : « Dans le Christ au prétoire, de M. George Desvallières, l’architecture est bien construite, la foule offre des taches intéressantes, mais c’est à peine si l’on aperçoit le Christ. » (Baussan) « Desvallières, dans “le Prétoire”, tout en nous faisant comprendre la misère du Christ reste sensible au décor et à son éclairage. » (D.A.) 1485 ●

Saint Louis, vers 1914

EXPOSITION 1995. Paris, galerie Anne de Bayser et Alexandre Lacroix, 107

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La Visitation, esquisse, 1914 Gouache et encre sur papier, 16 x 24,5 cm, 6 x 10 in. Au dos, annoté : « Visitation, oncle Ernest et Bon Papa » France, collection particulière PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Petit format d’une nouvelle représentation de La Visitation (CR 1463) de 1913. 1487

La Visitation, 1914 Gouache et encre sur papier, 14 x 21,3 cm, 6 x 8 in. H. du montage en mm : 320 L. du montage en mm : 485 Signé et daté « G. Desvallières / 1914 », en bas à gauche Cachet de collection : « Th », en bas à droite Au dos : « 5/21 x 14 1/4 », au crayon, en haut à droite Nancy, musée des Beaux-Arts, 1999 (donation anonyme), Inv. TH.99.15.162 PROVENANCE Paris, galerie Paul Prouté, printemps 1981 (catalogue 76) ; Paris, collection particulière, 1992 (acquis à la galerie) EXPOSITION 1913-1914. Paris, galerie Eugène-Druet, Exposition de dessins et d’aquarelles (?), sans n°, Visitation BIBLIOGRAPHIE Hautecœur, 3 janvier 1914, p. 3 – Kahn, 16 janvier 1914, p. 418-419

Gouache et encre sur papier, 14 x 15 cm, 6 x 6 in.

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Hommage à Gabriel Legouvé, 1914 Huile et essence sur papier marouflé, 72 x 90 cm, 28 x 35 in. Signé et daté « G. Desvallières 1914 », en bas à gauche ; inscription : « Gabriel

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PROVENANCE Paris, collection Jacques Rouché (?), vers 1916

1801, en forme d’hommage à toutes les mères et épouses, dédié à sa muse, sa femme Adèle, disparue prématurément en 1809. Il en meurt de chagrin et laisse un fils orphelin de cinq ans, Ernest. Au plus fort des combats et des deuils de la Grande Guerre, Richard, Daniel et leur famille se raccrocheront à sa poésie. En 1916, l’artiste, chef de bataillon sur le front d’Alsace, préoccupé par le budget serré de sa famille à l’arrière, évoque, à la fin d’une lettre à Marguerite, cette nature morte, à propos d’une vente de ses œuvres : « P.S. […] Pour cette vente de M. de Béarn avec le Prince, J. Reubell et J. Rouché dans le comité, je ne sais que faire n’ayant plus rien de bien à donner. J’aime mieux ne rien donner si je n’ai plus que des croûtes. Il ne reste plus de pas mal, me semble-t-il, qu’Évelyne [un de ses modèles] et les Femmes de Londres [Choses vues, souvenirs de Londres (CR 959), 1903], c’est trop grand. La nature morte du grand-père est à une exposition quelconque, n’est-ce pas ? » (Ambroselli de Bayser) Jacques Rouché l’a-t-il achetée à ce moment-là ? Une lettre de sa fille Jacqueline Rouché, datée de 1960, donne à Richard Desvallières la liste des œuvres qu’elle possède avec sa sœur, dans laquelle figure une « Nature morte à la statue ».

EXPOSITION 1914. Paris, galerie Eugène-Druet (?), sans n°

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COMMENTAIRE « M. Desvallières présente en des cadres vieillis une petite esquisse de sa Visitation du Salon d’automne, une tête de Christ, et un Christ au roseau. » (Hautecœur) Cette esquisse, proche du grand tableau CR 1463 du Salon d’automne de 1913, est signée par l’artiste avec la date de 1914. Desvallières y apporte une nouvelle vision de la rencontre biblique, lui qui veut raconter les mystères joyeux. À la différence du tableau de Tokyo (CR 1463), les retrouvailles des deux cousines ont lieu sous une arcade de guirlandes se découpant sur un ciel bleu. En 1913, plusieurs anges aux grandes ailes colorées volaient au-dessus d’un large paysage verdoyant ; ici, un grand ange semble jouer de la musique, écouté par un groupe de compagnons autour de l’arcade droite couverte de guirlandes de fleurs. Sous l’arcade gauche, des enfants jouent avec leurs parents. Deux hommes âgés sont au centre du tableau, entre Marie et Élisabeth, à nouveau sous les traits de Sabine Desvallières et de sa grand-mère Marie Desvallières. Les deux femmes se tendent les bras au-dessus des deux hommes figurant Émile Desvallières, le père de l’artiste, et son frère Ernest. Une fois encore, le mystère est au cœur de la vie de tous les jours, avec les personnages de la famille. L’artiste reprendra vers 1929 une Visitation (CR 1988), avec les deux modèles féminins presque grandeur nature.

Le Gouvé 17 18 », en bas au milieu Paris, collection particulière, 1975

BIBLIOGRAPHIE Teixidor, 1914, p. 67-71 – Desvallières, R., 1951, p. 40 – Ambroselli de Bayser, novembre 2013, p. 360 (L. 0974, 17 novembre 1916) COMMENTAIRE L’hommage à son arrière-grand-père, le poète Gabriel Legouvé (1764-1812), fait suite à la série de natures mortes composées dans les années 1910. La composition est ici plus imposante, où l’homme, tant admiré par l’artiste, est symbolisé par sa plume d’écrivain, accompagnée des grands livres de la famille aux reliures roses. Trônant au centre, le buste de profil, signé Jean-Antoine Houdon (17411828), représenté dans CR 1329, est celui de Jean-Baptiste Legouvé (1722-1782), père de Gabriel, qui s’est illustré par ses plaidoiries. Est-ce une volonté du peintre d’associer les ancêtres célèbres ? Sans doute présenté à la dernière exposition de la galerie Druet avant la Grande Guerre, en février 1914, il figure, avec le triptyque Projet de vitraux en l’honneur de saint Vincent de Paul (CR 1472, 1473, 1474). Dans l’Hommage à Gabriel Legouvé, George Desvallières, son arrière-petit-fils, veut rappeler à la postérité la renommée de celui qui fut poète, professeur au Collège de France, membre de l’Institut le 13 février 1796 et qui tenait, au début du XIXe siècle, un salon illustre rue Saint-Marc, à Paris. Le livre ouvert sur la table est Le Mérite des femmes, poème paru en

Jeanne d’Arc sur le bûcher, croquis, vers 1914 Gouache et encre sur papier, 21 x 13 cm, 8 x 5 in. Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Plusieurs études de Jeanne d’Arc à la suite (CR 1489-CR 1493), pour Jeanne d’Arc prend le drapeau de la France (CR 1494), œuvre réalisée, avec CR 1492 et CR 1493, au moment de la mort de Paul Déroulède (CR 1495), le 30 janvier 1914. Ce croquis de Jeanne au bûcher se trouve dans l’Agenda 1913 de l’artiste, à la date du samedi 6 décembre. 1490 ●

Jeanne d’Arc, deux croquis, vers 1914 Gouache et encre sur calque, 16 x 11 cm, 6 x 4 in. (premier croquis), 14 x 8 cm, 6 x 3 in. (deuxième croquis) Paris, collection particulière, 1997 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

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vers 1914

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COMMENTAIRE Après l’Hommage à la Bienheureuse Jeanne d’Arc (CR 1423), où la sainte est présentée comme protectrice de la famille de l’artiste, voici une nouvelle composition sur celle qui défend la France, comme dans Jeanne d’arc à cheval (CR 1426). Le peintre prépare sa composition (CR 1495) pour honorer le patriotisme de Paul Déroulède, déjà dans l’esquisse précédente et dans cette œuvre à part entière. Jeanne, dans son armure, brandit le drapeau tricolore vers le haut, le visage tendu vers le ciel, comme la tête de son magnifique cheval. Ce mouvement ascensionnel contraste avec les trois personnes, à gauche, Déroulède mort, soutenu par sa femme et une autre femme essayant de saisir le regard de Jeanne, en arrière-plan. La tension de l’humanité vers Dieu, que Desvallières exprime depuis sa jeunesse, est ici représentée par le courage et la détermination de Jeanne d’Arc qui va de l’avant, tournée vers son Dieu, pour défendre la France. 1495 1488

La mort de Déroulède, 1914 1491 ●

Jeanne d’Arc, personnage tenant un drapeau et tête tendue vers le ciel, études, vers 1914 Pinceau, encre brune et gouache, 20 x 13 cm, 8 x 5 in. Paris, collection particulière, 1987 PROVENANCE Famille de l’artiste 1492 ●

Jeanne d’Arc, deux croquis, vers 1914

Inscription : « JEANNE D’ARC PART en Fr. », en bas France, collection particulière, 1962 (par descendance) PROVENANCE Famille de l’artiste

1494 ●

Jeanne d’Arc prend le drapeau de la France, vers 1914

Gouache et encre sur papier, 20,5 x 13 cm, 8 x 5 in. Paris, collection particulière, 2003 (don)

Huile, essence et encre sur papier marouflé sur papier, 73,5 x 52 cm, 29 x 20 in. Inscription : « JEANNE D’ARC PREND LE DRAPEAU DE LA FRANCE », en bas Paris, collection particulière, 1987

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, galerie Alexandre Lacroix, 2002 ; Paris, collection particulière, 2002 (acquis à la galerie)

PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, collection particulière, 1987 ; Paris, galerie Anne de Bayser et Alexandre Lacroix, 1995 (non vendu)

EXPOSITION 2002. Paris, galerie Alexandre Lacroix, 09

EXPOSITION 1995. Paris, galerie Anne de Bayser et Alexandre Lacroix, 147, Étude pour la mort de Déroulède

1493 ●

Jeanne d’Arc prend le drapeau de la France, esquisse, vers 1914 Gouache et encre sur papier, 16 x 10,5 cm, 6 x 4 in.

BIBLIOGRAPHIE Ambroselli de Bayser, mars 2013, repr. fig. 125 p. 98

Aquarelle, gouache et encre sur papier beige, 38 x 56,7 cm, 15 x 22 in. Signé « G. Desvallières », en haut à gauche et en bas à droite Intitulé : « LA MORT DE DEROULEDE », en bas au milieu Paris, musée d’Orsay, 1977, conservé au musée du Louvre, cabinet des Dessins, Fonds des dessins et miniatures, Inv. RF 39.343, Réserve des pièces encadrées, Epi 27 PROVENANCE Paris, galerie de l’Île-de-France, acquis avant le 10 juillet 1947 (Archives Mus. nat. 2HH61) ; Paris, musée national d’Art moderne, 1947 (don de la galerie), Inv. AM 1724 D ; Paris, 1977, reversement du musée national d’Art moderne au cabinet des Dessins du Louvre par arrêté du 12 janvier EXPOSITION 1953. Paris, Salon d’Hiver, sans n° BIBLIOGRAPHIE Dorival, août-septembre 1948, p. 173 – Rey, 6 février 1988, p. 198, repr. p. 198 SOURCES PRIMAIRES Déroulède, 10 décembre 1903 – Rey, juin 1988, I, p. 2-3 COMMENTAIRE Jeanne d’Arc, sur un beau cheval clair, baisse la tête et brandit, du haut de sa monture, un immense drapeau tricolore déployé dans l’arc cintré du ciel, au-dessus de la dépouille de Paul 369

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

VOIR CD-ROM

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Portrait de Madame Robert Vallery-Radot, 1914 Huile sur toile, 129 x 91 cm, 51 x 36 in. Signé et daté « G. Desvallières 1914 », en bas à gauche Sur le cadre, étiquette dorée : « Desvallières / Portrait – Acq. Ville », en bas Au dos : étiquette « 429 » Rouen, musée des Beaux-Arts, 1921 (acquis auprès de l’artiste), Inv. 921, 7 PROVENANCE George Desvallières

1495

Déroulède (1846-1914). À droite, derrière elle, les soldats de France rendent les honneurs. La veuve, voilée de noir, pleure avec quelques autres femmes, sur le côté gauche, devant l’église. Le peintre se rappelle dans quel état d’esprit il a composé ce dessin, à la veille de la Grande Guerre : « Je me souviens fort bien que, fervent de Déroulède, j’avais fait cette aquarelle pour glorifier la mort de ce grand patriote. Si j’ai bon souvenir il y avait une figure de Jeanne d’Arc, représentant tout l’espoir que nous avions dans ce qui fut notre Victoire de 1914-1918. » (Archives Mus. nat. 2HH61) Desvallières honore le poète soldat de la guerre de 1870 dans une composition recueillie. Engagé volontaire lors de cette dernière guerre, Paul Déroulède y est blessé, prisonnier en Silésie, d’où il s’évade, et reprend le combat jusqu’au bout. À son retour, il publie les Chants du soldat (1872), dont le succès est couronné par l’Académie française. Ernest Legouvé regroupait alors dans son salon parisien tous les noms connus des arts et des lettres. Il n’invitait à Seine-Port, dans sa Maison-Rouge, que les intimes, Labiche (CR 243), Scribe, Gounod, Schœlcher (CR 395). Pourtant il y reçut alors Paul Déroulède, bien différent des autres visiteurs, afin que celui-ci lui lût sa dernière pièce, La Moabite (1881), « que la Comédie française ne voulait plus représenter » (Maurice Desvallières, Seine-Port et ses vieilles maisons, 1919, p. 83). Hanté par l’idée de revanche de la France, dont l’objectif doit être de récupérer l’Alsace et la Lorraine, il fait appel au sens patriotique des Français et fonde la Ligue des patriotes en 1882. Député de Charente, il dirige le parti nationaliste à l’Assemblée et tente un coup d’État en 1899, ce qui lui vaut une condamnation à dix ans d’exil. Admirateur du talent de Desvallières, en 1903, il lui écrit de San Sebastian, en Espagne : « Mon

cher, jeune et déjà très ancien ami, l’arrivée et la lecture de votre belle et vaillante lettre en terre d’exil m’a presqu’aussi [sic] vivement touché que votre cordiale et courageuse apparition de jadis en ma prison. » Il lui parle aussi de leurs préoccupations communes et de ses peintures, spécialement du portrait de sa mère, Marie Desvallières (CR 968). Amnistié, il rentre en 1906 et se consacre à sa Ligue. Fin 1913, sa santé se détériore et, après avoir assisté à une dernière cérémonie en l’honneur des soldats morts pour la France en 1870-1871, il s’effondre. Il part se reposer près de Nice, dans sa villa Roc Fleuri, en bordure de la petite corniche, où il meurt d’une crise cardiaque, le 30 janvier 1914, à l’âge de soixante-huit ans. Sa dépouille mortelle sera ramenée à Paris et inhumée au cimetière de La Celle-Saint-Cloud. Le peintre décide alors de réaliser une petite composition pour celui qui aimait sa peinture. Il fait plusieurs recherches qui aboutissent à cette scène d’extérieur. Le frère Jean-Philippe Rey décrit dans le Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français, le 6 février 1988 : « Les verticales du clocher et des soldats en armes associées à l’horizontale basse du gisant rectiligne, bornent la gouache. […] Le cavalier et sa monture imposent leurs formes souples dans les rares espaces demeurés libres, ils suggèrent l’intrusion du surnaturel dans la scène de deuil. » Il poursuit : « Le ciel tombe sur la terre », avec « les trois couleurs de la France éternelle ». Le chercheur se pose la question : « Pourquoi le couple Jeanne d’Arc-Déroulède ? » La sainte est invoquée par le poète à diverses reprises, dès 1870, comme un exemple pour les femmes : « Liguez-vous Femmes de France, / Pour sauver la liberté ! » (L’Appel, adaptation du chant Le Clairon, de Paul Déroulède)

EXPOSITIONS 1914. Paris, SNBA, 357 – 1917. Paris, galerie Eugène-Druet, 2 – 1919. Saragosse (Espagne), Palacio de la Lonja, 60, Retrato de la Señora Robert Vallery Radot – 1920. Barcelone (Espagne), galerie Dalmau, 314, Portrait de Mme Robert Valers Radat [sic] – 1921. Rouen, 39e Exposition municipale des beaux-arts, 25, Portrait de Mme R. V.-R. BIBLIOGRAPHIE Henriot, 12 avril 1914, p. 4 – Lecomte, 12 avril 1914, p. 5 – Sarradin, 12 avril 1914, p. 3 – Tardieu, 12 avril 1914 – Thiébault-Sisson, 12 avril 1914, p. 5 – Dell, 25 avril 1914, p. 5 – L’Ermite, 25 avril 1914, p. 3 – Le Senne, 25 avril 1914, p. 132 – Cartault, avril 1914, p. 778 – Kahn, 16 mai 1914, p. 408-409 – Schnerb, mai 1914, p. 410 – Kahn, 16 juin 1917, p. 692 – Francés, 1920, p. 203 – ValleryRadot, octobre 1929, repr. p. 10 – J.F.C., 31 janvier 1950, p. 6 – Vergnet-Ruiz et Laclotte, 1962, p. 234 COMMENTAIRE Au dernier Salon de la Nationale, avant la déclaration de guerre de 1914, Desvallières présente, salle X, les Projets de vitraux en l’honneur de saint Vincent de Paul (CR 14721474) et, salle VI, le grand Hercule au jardin des Hespérides (CR 1440) ainsi que l’imposante Sainte Famille (CR 1444), appartenant tous deux à la collection Rouché, et ce portrait de jeune femme qui « s’épanouit au contraire avec ampleur et robustesse dans une tonalité apaisée » (Le Senne). Apprécié par l’American Art News, « the portrait of Mme Robert Vallery-Radot by Georges [sic] Desvallières is beautiful » (Dell). Le critique de la Gazette des beaux-arts écrit : « C’est un plaisir, au milieu de beaucoup d’œuvres d’un art superficiel, de rencontrer un petit portrait de M. Desvallières (Portrait de Mme Robert Vallery-Radot) médité, retenu, plein de vie dans le dessin nerveux » (Schnerb) ; celui de La Revue du mois : « Beau morceau de peinture, impressionnante par ses noirs vigoureux. » (Cartault)

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1914

SANS IMAGE

COMMENTAIRE Comme l’indique Desvallières dans ce carnet où figurent les premiers dessins de son affectation à Nice de l’été 1914, et au milieu d’écrits, sans rapport avec l’œuvre, entourant cette esquisse de Naïade, il s’agit d’une « Étude interrompue / en 1914 / Dernier travail / profane ». La femme nue, appuyée au rocher d’où coule une source aux eaux bleu-vert, avance son pied gauche dans l’eau jaillissante, le genou droit plié sur un autre rocher. Derrière elle, pousse un beau rosier grimpant, que l’on ne retrouve pas dans l’œuvre finale (CR 1499), dans laquelle la femme se détache sur le ciel dégagé. 1498 ●

Naïade, esquisse, 1914 Huile sur toile, 20,5 x 17,3 cm, 8 x 7 in. Paris, collection particulière, 1995 (acquis à la vente) 1496

PROVENANCE Paris, Hôtel Drouot, vente 1995 COMMENTAIRE Dans un format près de huit fois plus petit que l’œuvre finale (CR 1499), exacte esquisse de la Naïade, posant délicatement son pied au creux de la source à laquelle elle se rafraîchit. 1499

Naïade, 1914 Huile sur toile, 161 x 140 cm, 63 x 55 in. Signé et daté « G. Desvallières, 1914 », en haut à gauche Paris, collection particulière, 1995

La jeune femme, présentée dans un harmonieux ovale et assise dans le cadre bleu des décors familiers repris dans les natures mortes des dernières années, est l’épouse du critique d’art Robert Vallery-Radot. Il consacrera à George Desvallières l’important numéro spécial de L’Art et les Artistes de 1929. Il pense sûrement au portrait de son épouse Paule, quand il écrit alors : « Dans les portraits de Desvallières, le décor prend une grande importance ; ce serait bien mal le comprendre que d’attribuer cette recherche au seul souci du ton ou de l’arabesque ; certes il n’y est pas insensible, mais à cette gourmandise plastique si séduisante chez lui s’ajoute un autre besoin

plus spirituel d’approfondir l’état d’âme de son modèle en l’entourant de son cadre préféré. » (p. 12) 1497 ●

Naïade, esquisse, 1914 Gouache et encre sur papier, 21,6 x 13,2 cm, 9 x 5 in. Carnet bleu N, 1914 Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste

PROVENANCE Paris, collection Louis Funck-Brentano ; France, collection particulière, 1967 (par descendance) ; Paris, Hôtel Drouot, vente Delorme SCP, 1993, lot 15 ; Paris, Hôtel Drouot, vente Delorme et Fraysse, 1995, lot 38 BIBLIOGRAPHIE Salmon et Busse, 1999, p. 513 – Ambroselli de Bayser, 2003, repr. fig. 96, p. 149 COMMENTAIRE Cette intéressante œuvre profane de Desvallières, la dernière, comme il l’indique en dessous de l’esquisse CR 1497, dans le Carnet bleu N, présente une femme nue couronnée de fleurs orangées, les yeux baissés, comme si elle souhaitait ne sentir que l’eau qui sort du rocher. Avec ses deux bras, son buste et sa jambe gauche, le corps de la naïade forme un

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CATALOGUE RAISONNÉ GEORGE DESVALLIÈRES

1501 ●

VOIR CD-ROM

Encre sur papier, 13,3 x 20,5 cm, 5 x 8 in. Paris, collection particulière, 2002 (don)

et au « Portrait de Paule » (Portrait de Madame Robert Vallery-Radot, CR 1496), ce dernier, exposé à la SNBA en 1914. Desvallières a pu penser en premier lieu à cette composition dont il ne fait qu’un croquis puis, ensuite, à l’œuvre définitive, plus symboliste, qui suit.

PROVENANCE Famille de l’artiste

1504

La Parabole des aveugles, croquis, vers 1914

La Parabole des aveugles, vers 1914 COMMENTAIRE Plusieurs petits croquis de l’artiste à la recherche d’une mise en scène pour La Parabole des aveugles (CR 1504). 1502 ●

La Parabole des aveugles, projet, vers 1914

1498

arc de cercle harmonieux en face du pan de falaise qui reprend les tons chauds empruntés aux pierres du bord de l’eau. La toile n’est parue à aucun Salon. Elle a fait l’objet d’une commande qui n’a pas abouti, du fait de la guerre, ou du sujet ? C’est un des collectionneurs assidus de Desvallières, Louis Funck-Brentano, qui l’a acquise par la suite. Il faut noter la grande ressemblance du modèle et de la pose avec la femme de La Parabole des aveugles (CR 1504), dont nous ne connaissons pas la date de composition précise.

Encre sur papier, 13,6 x 21 cm, 5 x 8 in. Au dos : en-tête de La Grande Revue Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Esquisse retenue pour le premier projet de composition de La Parabole des aveugles (CR 1504). 1503

1500 ●

Étude de femme, bras repliés au-dessus de la tête, vers 1914 Crayon sur papier ligné, 21 x 13 cm, 8 x 5 in. Annoté par l’artiste : « M. Madeleine Leblan / 52 Eug. Carrière / Torse long / maigre / par. [parabole] aveugles », en haut à droite Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste SOURCE PRIMAIRE Desvallières, G., Liste provisoire pour une exposition Druet, 1913 COMMENTAIRE Croquis dans l’Agenda 1913 de l’artiste. L’annotation de la main de Desvallières indique le nom de ce modèle, qui pourrait convenir pour La Parabole des aveugles (CR 1504). En fin d’agenda, il dessine la même femme, les bras le long du corps, croquis non répertorié au Catalogue.

La Parabole des aveugles, projet, vers 1914 Encre et gouache sur papier, 17,2 x 22,5 cm, 7 x 9 in. Inscription : « LA PARABOLE DES AVEUGLES », sous le dessin Paris, collection particulière, 2002 (don) PROVENANCE Famille de l’artiste COMMENTAIRE Première composition de La Parabole des aveugles (CR 1504), inspirée du tableau de Pieter Bruegel l’Ancien, peint en 1568, conservé à la Galerie nationale de Capodimonte, à Naples, dont une copie est acquise par le Louvre en 1893. Dans l’Agenda 1913 de l’artiste, le titre est indiqué deux fois : pour le choix du modèle féminin (CR 1500), à la date du 31 mai, puis sous la liste de l’exposition Druet prévue pour 1913, en fin d’agenda, à la dernière page « Notes diverses », où l’œuvre, intitulée Les Aveugles, est associée, en bas de page, à « Enfant prodigue » (non identifié)

Huile et essence sur papier marouflé sur toile, 165,5 x 151 cm, 65 x 59 in. Inscriptions : « ON NE VIT JAMAIS » en haut, « DEUX AVEUGLES », en bas, en arc de cercle ; « LA PARABOLE DES AVEUGLES », dans un encadré, en bas à gauche Beauvais, Musée départemental de l’Oise, 1987 (acquis à la galerie avec le concours du ministère de la Culture et du Conseil régional de Picardie), Inv. 87.17 PROVENANCE Famille de l’artiste ; Paris, Jean-Jacques Danguy, 1987 EXPOSITIONS 1988. Beauvais, Musée départemental de l’Oise – Amiens, musée de Picardie, musée d’Archéologie, 47 (catalogue, p. 78-79, repr. p. 79) – 2006-2007. Reims, musée des BeauxArts, sans n° – 2011-2012. Beauvais, Musée départemental de l’Oise, 12 (catalogue, repr. p. 27) – 2014-2015. Reims, musée des Beaux-Arts, sans n° BIBLIOGRAPHIE Revue du Louvre, mars 1987, p. 217, repr. p. 217 – Gazette des beaux-arts, mars 1988, p. 13, n° 68 de la liste, repr. p. 12 – Salmon et Galiègue, 1994, p. 24-25 et p. 33, n° 14 de la liste, repr. p. 24 – Ambroselli de Bayser, mars 2013, p. 86, n° 106 de la liste, repr. p. 86 – Ambroselli de Bayser, Jours de guerre et de paix. Regard franco-allemand sur l’art de 1910 à 1930, 2014, p. 210, repr. 9 p. 22 SOURCES PRIMAIRES Desvallières, G., Liste provisoire pour une exposition Druet, 19133 – Ambroselli de Bayser, 2007 COMMENTAIRE La naïade ne se rafraîchit plus à la source d’eau vive du temps de paix, mais elle tâtonne dans la nuit noire, dans la même position que sa sœur couronnée de fleurs. Le tableau de Pieter Bruegel le Jeune, La Parabole des aveugles (1630, 170 x 122 cm), acquis par le Louvre en 1893, copie de celui de Pieter Bruegel l’Ancien,

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