Greatest Hits. Robert Combas (extrait)

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Préparation de l’exposition Greatest Hits de Robert Combas au Musée d’art contemporain de Lyon, 2011-2012

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s, Comba Robert rtolotti, e Be Isabell e Boteilla ièv Genev Laneuville ilou et Mar

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ROBERT

COMBAS

LES AUTEURS THE AUTHORS

| Thierry Raspail Directeur du Musée d’art contemporain de Lyon depuis sa création en 1984, Thierry Raspail est également à l’origine de la Biennale d’art contemporain de Lyon, dont il est directeur artistique depuis 1991. Director of the Musée d’art contemporain in Lyon since its creation in 1984, Thierry Raspail also initiated the city’s Biennale, and has served as its artistic director since 1991.

COMMISSAIRE GÉNÉRAL GENERAL CURATOR

| Richard Leydier Né en 1972 à Lyon, Richard Leydier est critique d’art et commissaire d’expositions. Il travaille de 1998 à 2011 au sein du magazine Art press, dont il est le rédacteur en chef. Il organise diverses expositions, dont notamment : « Le Big Crunch 2 » (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000) ; « Girls Girls Girls » (centre d’Art de Neuchâtel, 2005) ; « My Favorite Things » (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005) ; « Visions – Peinture en France » (dans le cadre de la première «Force de l’art» au Grand Palais, Paris, 2006) ; ou encore « Marc Desgrandchamps, le dernier rivage » (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011). Born in 1972 in Lyon, Richard Leydier is a critic and curator. From 1998 to 2011 he works at the magazine Art press, where he becomes editor. The exhibitions he organises include Le Big Crunch2 (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000); Girls Girls Girls (centre d’Art de Neuchâtel, 2005); My Favorite Things (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005); Visions – Peinture en France (as part of the first “La Force de l’Art” triennial at the Grand Palais, Paris, 2006); and Marc Desgrandchamps, le Dernier Rivage (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011).

COMMISSAIRE INVITÉ INVITED CURATOR

| Stéphane Davet Journaliste musique au Monde depuis 1991, collaborateur aux Inrockuptibles, de 1986 à 1996, Stéphane Davet se spécialise dans l’histoire et l’actualité des musiques populaires. Co-auteur d’ouvrages tels que Les Tubes de l’été (Éditions 84) ou Les 1001 Chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Éditions Flammarion), il est également réalisateur de documentaires et journaliste gastronomique. A music journalist at Le Monde since 1991 and contributor to Les Inrockuptibles from 1986 to 1996, Stéphane Davet specialises in the history and contemporary forms of popular music. He has co-authored several books, including Les tubes de l’été and Les 1001 chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Editions Flammarion), also makes documentaries and writes as a food critic.

| Jean-William Thoury Né en 1948, Jean-William Thoury est passionné de musique. Parolier et réalisateur, il fonde le groupe Bijou (1975-1985). Parallèlement, il écrit pour la presse rock. Il est l’auteur de biographies sur les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent, Johnny Hallyday… Born in 1948, Jean-William Thoury has a passion for music. A songwriter and filmmaker, he was a founder of the group Bijou (1975-85). He also writes for rock magazines and has published biographies of Les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent and Johnny Hallyday.

| Michel Onfray Né le 1er janvier 1959, docteur en philosophie, Michel Onfray enseigne dans les classes terminales d’un lycée technologique de Caen de 1983 à 2002. Il est démissionnaire de l’Éducation nationale en juin 2002 pour créer une université populaire à Caen puis une seconde à Argentan en 2006 (université populaire du goût d’Argentan). Traduit dans plus de vingt-cinq pays, il publie près de 60 ouvrages dans lesquels il propose une théorie de l’hédonisme. Dernier ouvrage paru: L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Éditions Flammarion, janvier 2012). Michel Onfray (born 1 January, 1959) holds a doctorate in philosophy and teaches final year students at a lycée in Caen from 1983 to 2002, when he resigned from the state education system to create a people’s university in Caen. A second, the “Popular University of Taste,” in Argentan, followed in 2006. The author of some sixty books, many of them translated in up to twenty-five different countries, he is well known for his ideas on hedonism. His latest book is L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Editions Flammarion, 2012).

| Hiroshi Egaitsu Hiroshi Egaitsu est écrivain tokyoïte, enseignant et dj. Il enseigne à la Tama Art University et à la Tokyo National University of the Arts. Il a écrit People’s Music (Éditions OK Fred) et Attempt To Reconfigure Post Graffiti, et traduit Sound Art (Alan Licht). Son prochain livre s’intitule Street Art / Graffiti (Film Art Sha, co-écrit avec Cameron McKean). Hiroshi Egaitsu is a Tokyo-based writer, lecturer and DJ. He lectures at Tama Art University and Tokyo National University of the Arts. He writes “People’s music” (Editions OK Fred) and “Attempt To Reconfigure Post Graffiti”, and translated “Sound Art” (Alan Licht). His forthcoming book is “Street Art/Graffiti” (Film Art Sha, co-written with Cameron McKean).


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Préparation de l’exposition Greatest Hits de Robert Combas au Musée d’art contemporain de Lyon, 2011-2012

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ROBERT

COMBAS

LES AUTEURS THE AUTHORS

| Thierry Raspail Directeur du Musée d’art contemporain de Lyon depuis sa création en 1984, Thierry Raspail est également à l’origine de la Biennale d’art contemporain de Lyon, dont il est directeur artistique depuis 1991. Director of the Musée d’art contemporain in Lyon since its creation in 1984, Thierry Raspail also initiated the city’s Biennale, and has served as its artistic director since 1991.

COMMISSAIRE GÉNÉRAL GENERAL CURATOR

| Richard Leydier Né en 1972 à Lyon, Richard Leydier est critique d’art et commissaire d’expositions. Il travaille de 1998 à 2011 au sein du magazine Art press, dont il est le rédacteur en chef. Il organise diverses expositions, dont notamment : « Le Big Crunch 2 » (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000) ; « Girls Girls Girls » (centre d’Art de Neuchâtel, 2005) ; « My Favorite Things » (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005) ; « Visions – Peinture en France » (dans le cadre de la première «Force de l’art» au Grand Palais, Paris, 2006) ; ou encore « Marc Desgrandchamps, le dernier rivage » (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011). Born in 1972 in Lyon, Richard Leydier is a critic and curator. From 1998 to 2011 he works at the magazine Art press, where he becomes editor. The exhibitions he organises include Le Big Crunch2 (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000); Girls Girls Girls (centre d’Art de Neuchâtel, 2005); My Favorite Things (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005); Visions – Peinture en France (as part of the first “La Force de l’Art” triennial at the Grand Palais, Paris, 2006); and Marc Desgrandchamps, le Dernier Rivage (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011).

COMMISSAIRE INVITÉ INVITED CURATOR

| Stéphane Davet Journaliste musique au Monde depuis 1991, collaborateur aux Inrockuptibles, de 1986 à 1996, Stéphane Davet se spécialise dans l’histoire et l’actualité des musiques populaires. Co-auteur d’ouvrages tels que Les Tubes de l’été (Éditions 84) ou Les 1001 Chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Éditions Flammarion), il est également réalisateur de documentaires et journaliste gastronomique. A music journalist at Le Monde since 1991 and contributor to Les Inrockuptibles from 1986 to 1996, Stéphane Davet specialises in the history and contemporary forms of popular music. He has co-authored several books, including Les tubes de l’été and Les 1001 chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Editions Flammarion), also makes documentaries and writes as a food critic.

| Jean-William Thoury Né en 1948, Jean-William Thoury est passionné de musique. Parolier et réalisateur, il fonde le groupe Bijou (1975-1985). Parallèlement, il écrit pour la presse rock. Il est l’auteur de biographies sur les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent, Johnny Hallyday… Born in 1948, Jean-William Thoury has a passion for music. A songwriter and filmmaker, he was a founder of the group Bijou (1975-85). He also writes for rock magazines and has published biographies of Les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent and Johnny Hallyday.

| Michel Onfray Né le 1er janvier 1959, docteur en philosophie, Michel Onfray enseigne dans les classes terminales d’un lycée technologique de Caen de 1983 à 2002. Il est démissionnaire de l’Éducation nationale en juin 2002 pour créer une université populaire à Caen puis une seconde à Argentan en 2006 (université populaire du goût d’Argentan). Traduit dans plus de vingt-cinq pays, il publie près de 60 ouvrages dans lesquels il propose une théorie de l’hédonisme. Dernier ouvrage paru: L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Éditions Flammarion, janvier 2012). Michel Onfray (born 1 January, 1959) holds a doctorate in philosophy and teaches final year students at a lycée in Caen from 1983 to 2002, when he resigned from the state education system to create a people’s university in Caen. A second, the “Popular University of Taste,” in Argentan, followed in 2006. The author of some sixty books, many of them translated in up to twenty-five different countries, he is well known for his ideas on hedonism. His latest book is L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Editions Flammarion, 2012).

| Hiroshi Egaitsu Hiroshi Egaitsu est écrivain tokyoïte, enseignant et dj. Il enseigne à la Tama Art University et à la Tokyo National University of the Arts. Il a écrit People’s Music (Éditions OK Fred) et Attempt To Reconfigure Post Graffiti, et traduit Sound Art (Alan Licht). Son prochain livre s’intitule Street Art / Graffiti (Film Art Sha, co-écrit avec Cameron McKean). Hiroshi Egaitsu is a Tokyo-based writer, lecturer and DJ. He lectures at Tama Art University and Tokyo National University of the Arts. He writes “People’s music” (Editions OK Fred) and “Attempt To Reconfigure Post Graffiti”, and translated “Sound Art” (Alan Licht). His forthcoming book is “Street Art/Graffiti” (Film Art Sha, co-written with Cameron McKean).


AVERTISSEMENT : La profusion d’images publiées dans cet ouvrage risque de provoquer maux de crâne, vertiges et malaises. À consulter avec modération.



EST HI T A E T R S RT COMBA E B G O S R


« Robert Combas – Greatest Hits – On commence par le début, on finit par la fin » au Musée d’art contemporain de Lyon du 24 février au 15 juillet 2012.

www.combas.com

© Somogy éditions d’art, Paris, 2012 © Musée d’art contemporain, Lyon, 2012 © ADAGP, Paris, 2012, pour les œuvres de Robert Combas © Les auteurs pour leurs textes

Éditeur / Publisher : Somogy éditions d’art Coordination éditoriale / Editorial coordination : Pour le Musée d’art contemporain de Lyon: Isabelle Bertolotti / Geneviève Boteilla Pour Somogy éditions d’art : Christine Dodos-Ungerer

Projet graphique, mise en page / Design and layout : PH.

DV X

en étroite collaboration avec Geneviève Boteilla

Contribution éditoriale pour les textes en français / Editorial contribution for French texts : Emmanuelle Graffin Contribution éditoriale pour les textes en anglais / Editorial contribution for English texts : Kathleen Gray Traduction du français à l’anglais / Translation from French to English : Charles Penwarden Traduction de l’anglais au français / Translation from English to French : Lucile Gourraud-Beyron Fabrication / Production Department : Michel Brousset, Béatrice Bourgerie

ISBN Somogy 978-2-7572-0523-5 ISBN MAC 978-2-9064-6184-0 Dépôt légal : février 2012 Imprimé en Italie (Union européenne)

Illustrations : Page 1 : TÊTE DE MORT, 1981 Monotype, encre typographique à l’eau 29,7 x 21 cm – collection de l’artiste, Paris Page 2 : Performance de l’artiste au cours du vernissage de la première exposition personnelle de Robert Combas à la galerie Errata, Montpellier, 1980 Couverture : Photographie originale de Harald Gottschalk Dos : LE PHÉNIX (détail), 2009 Acrylique sur toile, 210 x 230 cm − collection de l’artiste, Paris


EST HI T A E T R S RT COMBA E B G O S R

ON COMMENCE PAR LE DÉBUT ON FINIT PAR LA FIN Featuring Les Sans Pattes Robert Combas, Lucas Mancione, Pierre Reixach

Commissaire général Thierry Raspail Commissaire invité Richard Leydier


LA DÉESSE ISIS-VÉNUS, 2005 Vénus, en vérité, c’est Isis la déesse. Sculpture en polyester stratifié, armature inox – 648 x 438 x 134 cm Collection Linda et Guy Pieters, Sint-Martens-Latem, Belgique


  ESSAIS / ESSAYS 8

Il y avait de la lune entre les branches et le souvenir d’un dieu musicien There was Moonlight Between the Branches and the Memory of a Musician God Thierry Raspail

14

Portrait de l’artiste en phénix et en ouroboros Portrait of the Artist as a Phoenix and Ouroboros Richard Leydier

20

Transe est connaissance, un chaman nommé Combas Trance is Knowledge, a Shaman Called Combas Michel Onfray

———————————— Notes sur l’exposition / Exhibition notes Richard Leydier 34

On commence par le début / Starting at the Beginning

66

Pop Art arabe / Arabian Pop Art

82

Les années chaudes : 1982-1988 / The Hot Years: 1982-1988

118

Le Sud / The South

132

Couples/ Couples

144

Femmes / Women

160

Lautrec, les coulures / Lautrec, Paint Runs Smooth

170

Réinterprétations, reprises / Remakes, Remodels

184

Batailles / Battles

208

Le sexe sans dessus et sans dessous / Sex Every Which Way

228

Satellites / Satellites

260

Religion / Religion

274

Têtes de mort / Skulls

284

Alchimikum Liberatum / Alchimikum Liberatum

304

Natures mortes et vivantes / Still Lifes and Very Much Alive

316

Exercices de style / Academic Exercises

322

Sans filet : 2010-2012 / Without a Safety Net: 2010-2012

346

Musiques ! / Music!

———————————— ESSAIS / ESSAYS 384

Combas rock Rock the Combas Stéphane Davet

388

Rockin’ and rollin’ Robert Combas Rockin’ and Rollin’ Robert Combas Jean-William Thoury

392

De l’art punk Art as Punk Hiroshi Egaitsu

———————————— 396

Repères biographiques Biographical Notes Isis Chiappe-Canavelli

405

Remerciements / Acknowledgements

————————————


HEAVY METAL KIDS, 2002 Le groupe de hard rockn’roll de Jorn le Vicking et Géronimo de Mexico, accompagnés par le petit fils blond casse-couilles qui est rouquin des deux mains. Technique mixte sur toile et bois − 97 x 112 cm − collection particulière, Béziers


IL Y AVAIT DE LA LUNE ENTRE LES BRANCHES ET LE SOUVENIR D’UN DIEU MUSICIEN 1 --------

THERE WAS MOONLIGHT BETWEEN THE BRANCHES AND THE MEMORY OF A MUSICIAN GOD 1

Let’s Roll 2. Depuis bientôt quatre décennies, Robert Combas peint, et peint frénétiquement, sans jamais THIERRY baisser la garde ni changer le rythme. Il peint au mur, sur le mur, au sol la plupart du temps, et tout le temps. Généralement, quand il parle, il vous parle courbé, en traçant, trempant, grattant quelques fois. Il trépigne, s’arrête, s’égare et revient, change de couleur et de côté, puis il chuchote son trait et comme par miracle – mais naturelle – l’image vient. Dans l’urgence. Il s’arrache sur la toile comme Kurt Cobain3 sur son manche, mais Combas, la toile, il la caresse, et la couleur s’étale et vient à nous. Robert Combas est un fabuleux conteur. Ce qu’il dit, il le dit toujours deux fois: d’abord en image, puis en mots. Car chaque peinture, en effet, est accompagnée de mots ; mais les mots ne singent ni ne commentent l’image, pas plus que l’image n’illustre la phrase. Et c’est dans l’espace flottant entre ces deux formes visuelles, le « voir » et le « lire », que Combas nous tient. Il y trace l’amplitude de notre imaginaire : notre image mentale. Il y place le cheminement de nos interprétations, jusqu’aux infinies digressions qu’il nous prête et dont il a lui-même le secret. Combas peint pour nous, pas pour les Grands Hommes, pas pour l’Histoire, pas pour faire une image de plus, et encore moins pour faire une théorie. Il peint ce qui arrive. « La réalité est ce qui arrive », a dit le philosophe4. Ce qui nous arrive ! Et on a tous en tête « une bataille de cow-boys et d’Indiens » (aujourd’hui GTA ou MW5), une guerre de Troie qui n’a pas eu lieu, ou une « Ketty » dont on a été éperdument amoureux… Ce qui arrive… C’est probablement là le secret du fulgurant succès de Combas aux confins des années punk, à la toute fin des seventies du siècle dernier. Never Mind the Bollocks 6. Son cri d’alors sortait probablement l’art du silence où il s’était lui-même confiné et de ses tranquilles aspirations à l’éternité. Mais ce qui arrive… passe vite ! C’est probablement là également la raison de la – relative – traversée du désert de Robert Combas. Curieuse discordance des temps : après l’amour et l’enthousiasme des critiques (d’art), voici venir l’indifférence, puis le repli, et l’oubli enfin ; on passe à autre chose ! Mais le public, lui, est resté fidèle. Curieuse situation qui fait rétrospectivement de Combas moins un artiste qu’un symptôme. Pour la critique, et plus généralement pour l’institution artistique, il est quelque chose comme une proie toute désignée pour le sociologue, en mal d’académisme. Il est en effet décrit comme un phénomène sociétal : d’abord il sera un chef de bande, celui de la « Figuration libre », (la bien nommée, et dont Ben est l’inventeur), mais qui enferme l’œuvre dans une « génération »7. Puis il est donné comme porte-drapeau, celui du peuple subalterne mais miraculé, sauvé de l’anonymat et de la médiocrité par sa faconde, hébergé pour quelques temps dans le Grand Art, tel Boudu encore humide avant d’être définitivement

Let’s Roll.2 For going on four decades, Robert Combas has R A S PA I L

painted, and painted frenetically, without ever lowering his guard or slowing his rhythm. He paints on the wall and onto

the wall, on the floor most of the time, and all the time. Generally, when he talks, his back is bent as he traces, dips and sometimes scrapes. He stamps, stops, goes off at a tangent and returns, changes colour and side, then whispers his line and, as if by a miracle—but naturally – the image comes. Urgently. He throws himself at his canvas like Kurt Cobain3 grabbing at the neck of his axe, but Combas caresses his canvas and the colour spreads out and comes towards us. Robert Combas is a fabulous storyteller. What he says he always says twice: first, in an image, and then in words. For each painting is accompanied by words, but these words do not ape or comment on the image, any more than the image illustrates the sentence. And it is in the floating space between these two visual forms, “seeing” and “reading,” that Combas compels and catches us. He traces out the full extent of our imagination: our mental image. He sets the path of our interpretations, all the way to the infinite digressions that he gives us and whose secret is his. Combas paints for us, not for Great Men, not for History, not to make yet one more image, even less to formulate a theory. He paints what happens. “Reality is what happens,” said the philosopher.4 What happens to us! We all have “a battle between cowboys and Indians” in the back of our mind (today, that would be GTA or Modern Warfare),5 a Trojan War that never happened,6 or a “Ketty” we were mad about. What happens. This is probably the secret of Combas’ dazzling success on the cusp of the Punk Years, at the very end of the ’70s, last century. Never Mind The Bollocks.7 His cry in those years probably emerged from the art of silence in which he had confined himself and from his tranquil aspirations to eternity. But what happens is soon gone! That is also, probably, the reason for Combas’ relative wilderness years. Time was strangely out of joint: after the love and enthusiasm of (art) critics, now came indifference, then withdrawal, and then finally forgetting. People moved on to something else. But the public kept faith. This was a curious situation that, retrospectively, makes Combas less an artist than a symptom. For critics, indeed, and more generally for the artistic institution, he was something like a perfectly prepared prey for sociologists hunting for academicism. He was described, in effect, as a societal phenomenon. He began as the leader of the “Figuration Libre” pack (the name, coined by Ben, was apt), which limited his work to a given “generation”.8 Then he was presented as a standard-bearer, that of a people who were subaltern but miraculously saved from anonymity and mediocrity by his loquaciousness, accommodated for a while by Great Art, like Boudu, still wet before he was finally drowned by precisely the same people who rescued him from the waters. Here the image of social origin (and when this is stressed, it is because it


LE PHÉNIX, 2009 Mon amour. Dans une autre vie, je serai le phénix et je m’envolerai pour te rechercher. Puisses-tu, à ce moment où je te trouverai me pardonner les fautes du passé. Acrylique sur toile − 210 x 230 cm − collection de l’artiste, Paris


PORTRAIT DE L’ARTISTE EN PHÉNIX ET EN OUROBOROS --------

PORTRAIT OF THE ARTIST AS A PHOENIX AND OUROBOROS

Au fil des mois, et au fur et à mesure que circulait la nouvelle d’une prochaine rétrospective de Robert Combas RICHARD au musée d’Art contemporain de Lyon, perspective suscitant chez les collectionneurs de ses œuvres un enthousiasme propagatoire, les tableaux ont commencé à tomber en une pluie drue et ininterrompue. Des œuvres que l’on croyait disparues à jamais resurgissaient chez tel particulier ou dans les réserves d’un musée étranger. Parallèlement, nous en exhumions d’autres de l’atelier, emblématiques ou au contraire jamais exposées. À chaque fois, nous constations que les tableaux de jeunesse n’avaient rien perdu de leur fraîcheur ni de leur force d’impact, et que les plus récents ne leur cédaient en rien sur ce terrain. Ce patient et fructueux travail de récolte fut des plus stimulants pour l’élaboration de cette exposition. La confrontation d’œuvres datées de diverses époques a révélé la grande cohérence d’un parcours singulier. Non pas que Combas peigne identiquement ni n’aborde un sujet de la même manière entre le début de sa carrière et aujourd’hui. Une approche rapide permettrait par exemple de saisir combien l’artiste, de ses premières batailles de la fin des années 1970 à la chute des anges de l’exposition « Sans filet, les Goulamas sont dans le trou » en 2010, a progressivement conquis la troisième dimension. Comment le traitement des sujets s’est au fil des ans sophistiqué à travers la lecture puis la mise en image de textes, par exemple Le Paradis perdu de John Milton, et, plus largement, de quelle manière sa peinture n’a cessé de se régénérer formellement en s’appuyant sur d’autres œuvres : par la réinterprétation de chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art ou la transformation de dessins académiques, de photographies. On s’apercevrait aussi que l’art de Combas s’est extraordinairement complexifié, pour confiner dans certaines séries à une forme d’orfèvrerie picturale – je songe tout particulièrement aux magnifiques tableaux réalisés en 2010 autour du texte poétique d’Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, mis en musique par Maurice Ravel. À l’inverse, sa peinture s’est parfois magistralement allégée et simplifiée, notamment dans la prolifique série des Tatouages académiques. Mais au-delà des évolutions formelles et thématiques, apparaît en pleine lumière la permanence d’une approche extrêmement personnelle de la peinture, vécue comme une aventure noble dans laquelle on se jette à corps perdu. On ne sait plus trop aujourd’hui ce qu’est la peinture et, d’une manière générale, l’art. En réduisant l’expérience et l’évaluation esthétiques aux résultats faramineux des ventes aux enchères new-yorkaises et aux tocades de quelques mégacollectionneurs, notre temps n’aide pas en cela. La peinture, ça ne consiste pas seulement à presser des tubes de couleurs et à assembler ces dernières en

As the months went by and news spread of the upcoming LEYDIER

Robert Combas retrospective at the Musée d’Art Contemporain in Lyon, a prospect that filled collectors of his work with

infectious enthusiasm, the paintings started coming in thick and fast. Works we thought were lost forever suddenly turned up in some individual’s home or in the storerooms of a museum abroad. At the same time, we were exhuming others from the studio, emblematic works or works that had never been exhibited before, and were finding that the youthful paintings had lost none of their old impact while the more recent ones were just as strong. This patient and productive harvesting proved an extremely stimulating way to start preparing this show. Comparing works from different periods revealed the remarkable coherence of a very singular career. Not that Combas paints and treats his subjects exactly the same way today as he did at the start of his career. A quick survey, from his first battles of the 1970s to the falling angels in the 2010 exhibition Sans filet, les Goulamas sont dans le trou would show how he has gradually come to master the third dimension. How the treatment of his themes over the years has gained in sophistication from his reading and visual interpretation of texts such as Paradise Lost by John Milton, and, more generally, how his painting has managed to keep renewing itself by reference to other works, by revisiting masterpieces from art history and by transforming academic drawings or photographs. It would thus become clear that his art has gained extraordinarily in complexity, to the extent that some series are like a kind of pictorial filigree—I am thinking, here, of the magnificent paintings executed in 2010 and based on Gaspard de la nuit, the poetic text by Aloysius Bertrand that Maurice Ravel translated into music. At the same time, Combas has also shown a masterful new lightness and simplicity, notably in the prolific series of Tatouages académiques. However, beyond these formal and thematic evolutions, what comes across very clearly is the constancy of the artist’s highly personal approach to painting, which he experiences as a noble adventure to be pursued with every ounce of energy and commitment. Nowadays, we seem to be at a loss to say what painting is—or art, for that matter. The contemporary tendency to conflate aesthetic judgement with the hair-raising prices clocked up in New York sales and the caprices of a handful of mega-collectors are certainly no help. Painting is not just a matter of pressing tubes of colour so as to cover a flat surface, and assembling them in a certain order. Pretty much anyone could do that. No, painting is something else. It comes at a cost. It means expressing your inner visions because you simply can’t do otherwise, in order to create images unlike anything ever seen before. It means putting your life into what you do, as honestly as you can, without making concessions to the times, without cheating or cynicism, without hiding what you have done with that life, except behind the masks of metaphor, fable and humour, which to some extent mitigate the violence of it all and



TRANSE EST CONNAISSANCE Un chaman nommé Combas --------

TRANCE IS KNOWLEDGE

PAUVRE MARTIN (D’APRÈS LA CHANSON DE BRASSENS), 1992 Acrylique sur toile – 194 x 211 cm – collection de l’artiste, Paris

A shaman called Combas

Si Robert Combas dispose d’un véritable ancêtre dans l’histoire de l’art, c’est bien l’artiste anonyme qui dessine MICHEL et peint des odyssées dans les cavernes préhistoriques à la lumière jaune des torches et aux parfums sauvages de lampes à graisse animale. Il suffit de voir l’homme se détournant de son chevalet, ecce homo, et l’on imagine sans peine qu’un peu plus négligemment coiffé, déshabillé, vêtu d’une peau de bête, barbu, crasseux, poilu, Robert Combas ne déparerait pas dans une horde primitive de l’époque magdalénienne. Combas est un chaman, il peint comme un chaman, il pense comme un chaman, il vit comme un chaman. La Tribu préhistorique (1999), une série d’œuvres réalisées pour une exposition dans une région d’art préhistorique, témoigne que ce chemin de croix paléolithique fonctionne chez lui comme un arbre généalogique : dans ces portraits verticaux, Robert Combas mélange poils et peinture, hache de pierre et bâton, ficelle et arcs, fronde et brosse à cheveux contemporaine, au profit d’une série d’icônes d’un paganisme plusieurs fois millénaire dans lequel la femme et l’homme apparaissent en majesté naturelle : velus, poilus, hirsutes, sexes flaccides et seins tombants, guerriers, bouches ouvertes et dents à l’air, ils proposent une généalogie du monde, donc du peintre, donc de la peinture. De la même manière que l’artiste anonyme de Lascaux, de Cosquer ou de Chauvet peint les vibrations du cosmos, Combas s’active animé par un même tropisme. Que trouve-t-on dans les grottes de l’Homo sapiens sapiens ? Du sexe et du sang, donc de la vie et de la mort, rien d’autre : Les vulves ? Les vénus callipyges ? Les hanches larges ? Les seins lourds ? Les copulations, parfois même avec des animaux ? Le sexe. Des sagaies ? Un homme qui tombe à la renverse ? Des scènes de chasse ? La guerre ? Des griffes d’hameçon ? La mort. On n’en sort pas. Les mains négatives ou positives ? Un signe probable d’appropriation, donc du sexe et de la mort en même temps… La peinture de Combas regorge de vulves, de vénus callipyges, de hanches larges, de seins lourds, de copulations, de sagaies, de guerres, de chasses, y compris modernes – terrorisme individuel, les attentats dans un bus, ou terrorisme d’État, guerre d’Irak… Sismographe du cosmos, Combas reproduit la probable configuration préhistorique dans laquelle l’artiste, le prêtre, le sage, le philosophe constituent une seule et même personne. On sait peu qui furent les peintres des grottes préhistoriques, on ignore leurs visions du monde, on méconnaît leur lecture du cosmos, même si l’on sait qu’ils en connaissaient infiniment plus sur le ciel, au sens large du terme, que la plupart de nos intellectuels postmodernes. Cette somme d’ignorance sur la psyché de nos ancêtres a souvent été comblée par les projections des préhistoriens. Le curé que fut l’abbé Breuil, Bataille le libidinal tourmenté, l’enfumeur structuraliste qu’a été Leroi-Gourhan ont beaucoup plus

If Robert Combas can be said to have an artistic ancestor, then O N F R AY

it is the anonymous artist who drew and painted the odysseys in prehistoric caves by the yellow light of torches, amidst the

feral perfume of lamps burning animal fat. You only need to see him turn away from his easel and, ecce homo, it’s easy to picture him, his hair just a little more tousled, his clothes replaced by animal hides, bearded, dirty and hirsute, looking perfectly at home among a primal horde of the Magdalenian era. Combas is a shaman: he paints like a shaman, he thinks like a shaman, and he lives like a shaman. La Tribu préhistorique (The Prehistoric Tribe, 1999), a series of works made for an exhibition in a region known for its prehistoric art, bears witness to the fact that for him this Palaeolithic Way of the Cross operates like a family tree: in these vertical portraits, Combas mixes hair and paint, stone axe and stick, string and bow, sling and contemporary hairbrush, to produce a series of icons of a paganism that goes back several millennia, in which woman and man appear in all their natural majesty: hirsute, with flaccid genitals and sagging breasts; warriors, open-mouthed with bared teeth, they propose a genealogy of the world, and therefore of the painter, and therefore of painting. In the same way as the anonymous artists at Lascaux, Cosquer and Chauvet painted the vibrations of the cosmos, Combas is driven by a similar tropism. What do we find in the caves of Homo sapiens sapiens? Sex and blood, in other words, life and death. Nothing more. Vulvas? Callypigian Venuses? Wide hips? Heavy breasts? Copulation, sometimes even with animals? Sex. Assegais? A man falling flat on his back? Hunting scenes? War? Fish hooks? Death. There’s no getting away from it. Negative or positive hands? Probably a sign of appropriation, and therefore of sex and death at the same time. Paintings by Combas are packed with vulvas, callipygian Venuses, wide hips, heavy breasts, copulation, assegais, wars, hunts, including modern ones —individual terrorism, bombs on a bus or state terrorism, the war in Iraq. A seismographer of the cosmos, Combas reproduces the likely prehistoric configuration in which the artist, priest, wise man and philosopher were one and the same person. Little is known about the prehistoric cave painters, or how they saw the world, or how they interpreted the cosmos, although we are sure that they knew infinitely more about the sky, in the broad sense of the word, than most of our postmodern intellectuals. This gap in our knowledge about the minds of our ancestors has often been filled by the speculations of pre-historians. The priest known as Abbé Breuil, the lustful but tormented Georges Bataille and the structuralist mystifier Leroi-Gourhan all imposed their autobiographically oriented interpretations on what they saw, rather than acting as shamans of what was produced by a force that Bergson called the élan vital. Just think: people who were tens of thousands of kilometres apart, and with


SIGNATURE À POILS DE JAMBES, 1984 Signature autoportrait avec phonétique et lettres semi-Arabo écétéra. Le temps se radoucit, bientôt le printemps. Les fleurs éclosent, elles vont bientôt se faire niquer par les abeilles. Le soleil rit comme un chinois. Acrylique sur toile − 158,5 x 230 cm − collection J.-M. Decrop, Hong Kong


Tous les documents (disques, dessins et motifs de fond de page) viennent de l’atelier de Robert Combas

----L’EXPOSI TION ROBERT COMBAS ----Musée d’ ar contempo t rain de Lyon

AVERTISSEMENT: ------------En accord avec Robert Combas, l'orthographe utilisée par l'artiste a été conservée.



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ING E BEGINN H T T A G STARTIN t floor oom 1 – 1s

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y in 1957. one fine May da the artist’s birth travelled d ng ni ha tio er th en fa m ould start by on, where his Ly in d to its old rre cu rn tu oc No doubt we sh this s family’s re ident of work,” mes the Comba s of that co pe en slo Due to an “acc Th e b. th jo on a t in search of age years spen en he soon te , e py th m d from the south bu an r, er few years late reer being rath a ca te ol Sè ho home. in sc at s e ly m rt’ ho Robe was never real is Sète. Young ne, his stem where he ni sy as a w strange hill that to he ive n at he his desk. W g as an altern took to drawin cise books or on int, but most of ttles in his exer he learned to pa ba e e er aw Th dr . ld ol ou ho sc t He w ar ring his teenag l te ca En lo g. e in d him in th ers ssion for draw m pa g um in dr m d su an parents enrolle s on er l-c rists, bass play went into his al le-haired guita his energy still ered rock. Tous ov e the battles. sc id di s gs ba on m al s really started years, Co s exercise book hi in tpellier, that he ar on pe M ap in ol ho sc t ar minique Gaud now began to re Do Dezeuze and when he ente It was in 1977, included Daniel port/Surface e er up th -S st rs po he d ac ly. His te -conceptual an st po by s was bucked ba painting serious at m in Co s, art was dom inting at that, 70 pa 19 that ive e at th ur In r. fig ie d th g, an occurred to me choosing paintin the first year,” he recalls, “it I thought, d an tendencies. In , of es d ttl en ba e owards th t I was doing: ing the trend: “T the opposite of I looked at wha er and in paint, mething new… gg so bi t do bu to , ed es e battles ttl ed I ne kid, ba paintings.” Thes what I did as a d I made three r under an he e ot bl ‘I’m going to do ch ta ea a at ok biro.’ So I to ing their cannon fir s t later ip bi A sh . ar se w my scribbles in ow ing the Japane udent years sh ling of all s, and GIs fight nd an di painted in his st ha In e d Th . an rs ys s, Cowbo d dodgem ca apocalyptic skie ups on fairgroun form of coloured s having punchmotifs take the d ng an ga e es er ur w subjacent fig e e er th ic. Th ombas style” is is expressionist e to define the “C as in Bataille navale m ca r te these paintings la at th lack outline” f the figures, se blotches. The “b our that sets of the plywood ba dark under-col a r colour that of g ei in th id ov d, pr te École des , in e pa th here un at ft a le om e pl ar the ships of d-of-studies di (1978), where namic director tist took his en son, then the dy s to take part t. In 1979 the ar ys in Ce pa d e ar th r rn de Be un re ba int-Étienne, whe as on the jury. He invited Com (1980). Beaux-arts in Sa le classicisme ern art, w s od rè m Ap of g, m tin eu in us pa in oment s m cie y en ke a that city’s m nd out the latest te e paintings, was orking with ab ttl n ba tio st bi fir hi s ex hi in an me of d began w re he showed so where he met an ch as This event, whe t because it was ented artists su as es le pr t re no , se er ho re ca (w r t’s ge ring), tis er Ha ar fb e ith ho th sc Ke in o Bi Basquiat and d gallerist Brun r Jean-Michel te la d the Zurich-base an s, uy d Joseph Be t Andy Warhol an pid developmen d. ere a time of ra bas collaborate w m 3 Co he –8 l, m 77 lle ho 19 ra w s pa with year nt series in to note that the several differe sheets It is important k. Working on or d, wood, fabric, w ar s’ bo ba rd m ca Co – nd etchha sk to e d th ha of in the form of ls he importance hatever materia teworthy is the his paintno in so worked with w on Al r . te as la nv ar sionally, ca ld often reappe and, more occa motifs that wou he “collected” ch hi w in s ok bo

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ON COMMENC E PAR LE DEBU T

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Sans doute faudra it-il commencer en évoquant, un beau la naissance de l’a jour de mai 1957, rtiste à Lyon « par accident du travail quitté le Sud pour », son père ayant trouver un emploi ; le retour de la fa quelques années pl m ille Combas, us tard, dans le giro n sétois des origin et l’adolescence pa es, puis l’enfance ssées sur les pent es de cette étrang La scolarité du je e colline de Sète. une Robert s’avéra nt quelque peu pe trouve très tôt dans rturbée, l’enfant le dessin un exutoi re à un système où réellement à trouv il ne parvient pas er sa place. Il dessin e alors des bataille ou sur les tables de s, da ns ses cahiers l’école. À l’âge de neuf ans, ses pare l’école des beauxnts l’inscrivent à arts de Sète : il y ap prend à peindre, m pratique dévorant ais c’est surtout la e du dessin qui ca pte encore et touj L’artiste entre dans ou rs son énergie. l’adolescence et dé couvre le rock : à cô apparaissent alors té des batailles dans ses cahiers d’ écolier des guitaris et des batteurs éche te s, des bassistes velés. La peinture, il l’em brasse véritablem ent en 1977, lorsqu des beaux-arts de ’il intègre l’école Montpellier, où il a entre autres pour Dezeuze et Domin pr of esseurs Daniel ique Gauthier. L’ép oque est dominée postconceptuelle pa r une tendance et post-Supports-S urfaces. En optant figurative de surc po ur roît, Combas choi la peinture, sit le contrepied : première année, ra « Vers la fin de la conte l’artiste, je me suis dit qu’il fa llait quelque chose de nouveau… J’ai regardé ce que je faisais… de s batailles… et je me suis dit : “Je vais faire comme lorsque j’é tais gosse, une bataille en plus grand et en peinture qui sera le contraire de mes gribouillages au stylo.” J’ai pris une table et j’ai fait trois peintures. » Les ba tailles peintes durant ces années de formation mettent en scène des bateaux

Le Journal des Pieds nickelés, 16 octobre 1949

Dessins de Robert Combas sur un cahier d’écolier, 1972-1973


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Robert Combas, 1980


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Revues BATO, quatre numĂŠros, 1979-1980



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ral times. ying goes, seve l,” as the old sa ta pi to live he e ca e ac th pl a to r hile looking fo artist “came up W . 80 Di Rosa 19 – st sa gu In 1978-80 the in Au and Hervé Di Ro e permanently two suitLouis Jammes ith ez w He moved ther ch up ne ed on rn ar Rue de Ch nDécoratifs. “I tu joined Ketty in r one, with a pi École des Arts es. The smalle studying at the gl d as sin w an of e ll s, fu tim ok e bo as th ch at them w ned all the sket mbas. “One of the front, contai on cases,” says Co d te in pa working on.” Pop Art style up in the Arab ns of Black and paper that I was d paintings on ered the shop sig em painted an ov gs sc in di aw he dr l ris Pa th smal to of y ps an tri m st , his fir ab e Barbès area In the course of on Pop Art: Ar opkeepers in th ke sh ta al ish nt w ie Je Or d d an , an an ng al ro ric in st ig Af e or m s rth sa hi No ired : there are the es. These insp ematic Pop is obvious bl n em ica with naïve scen of er ns Am tio ith representa nnection w nt colours, the Pop Art. The co , a plastic Coneven fluoresce of course], toys es b, im ra et [A m e so usieurs on , ph ht brig (a tele pointues de pl nsumer society e Chaussures th not to rd ith ha w d is objects from co it ce ), fa 79 lar Brands, 19 e, etc.). When ttl pu Po bo l of his le ra t vil ve ar st xé Se e tre oes, Warhol at th ires (Pointed Sh inting in s made by Andy pa oe a sh , marques popula 9) ’s 97 en (1 om s awings of w ados in Vilain ted Men, the think of the dr the two desper een Most Wan can be said of irt e Th m e sa e th Th es World’s . er ok care that ev rmat at the 1964 wanted poster layed in large fo roots in sp di its l s the form of a ho ha ar ch W hi criminals that or version, w po a is veloped p de Po er s’ photographs of mba oken of an “und rk. However, Co why he has sp is Fair in New Yo ch hi w , an editerrane et, the southern M e Arabic alphab g inspired by th in grit .” se w sm e is ni n tiv er io fic od m ks the composit e decorated with poetry, e of these wor of m The paintings ar so so al In t s. bu , am ics Asian ideogr fluence of com work together cuneiform and ce again, the in the way words s, revealing, on to r xe ila bo to sim in e d ar te s xe men s, 1979-1980), bo ie e ill th Ch n ith ee ns betw ts (Woman w en m pi x the paintings au since the relatio of e l m ra e. Finally, seve haiku. The Fem iss se at ne M i pa nr Ja the instruHe a of in inting 979) refers to terest in the pa tian Reggae (1 yp le) (1982) Eg op ic. in indicates his in nt us ta m p ns spired by po ; Istanbul (not Co an m ch ys, 1979Ri Bo h an were directly in ac th e name by Jona la plage (The Be m de sa s e on th rç of Wilson l Ga ta s men 50s. Le ic leader Brian dard from the 19 hose charismat w , ys Bo is a swing stan h ac evokes the Be 1980) obviously mires. ad tly ea gr s Comba R.L.

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Durant la période 19 78-1980, l’artiste « m onte à la capitale », autrefois, à plusie comme on disait urs reprises. Il s’y installe définitivem en attendant de tro en t en août 1980 ; uver un logement, il rejoint Ketty rue Louis Jammes et He de Charonne chez rvé Di Rosa – ce de rnier étudie alors à décoratifs. « Je su l’É is arrivé avec deux cole des arts valises, raconte Co de quarante-cinq to mbas, une pleine urs et la petite, celle avec la pin-up styl peinte sur l’avant de e Pop Art arabe l’objet. Dans cette va lise, il y avait tous les et peintures sur pa petits dessins pier, carnets, que j’é tais en train de faire Au cours de ses pr .» emières incursions parisiennes, il déco seignes des comm uvre les enerçants africains, maghrébins et ju Barbès, panneaux ifs du quartier de peints de scènes na ïves qui lui inspirent tale et originale de une forme orienPop Art: le Pop Art arabe. Le lien avec évident : couleurs le Po p américain est franches et vives, pa rfois même fluores tations d’objets em ce nt blématiques de la so es, représenciété de consommat [arabe, bien sûr], de ion (un téléphone s jouets, une bouteil le en plastique de Par ailleurs, devant Contrexéville…). les Chaussures po intues de plusieur laires (1979), com s marques popument ne pas song er aux dessins d’es Warhol réalise au dé ca rpins qu’Andy but de sa carrière ? Même constat avec rados des Vilains (1 le s deux despe979), tableau en fo rme d’avis de rech les Thirteen Most er ch e qui évoque Wanted Men, phot ographies de crim affiche en grand fo inels que Warhol rmat lors de l’Expos ition universelle de Toutefois, le Pop de New York en 1964. Combas est un Pop Art pauvre, qui tro uve ses sources au sud de la Méditerra née, ce qui amène l’artiste à évoquer un « modernisme sous-développé ». Les tableaux sont ornés d’écritures fictives, insp irées tout à la fois de l’alphabet arabe, du cunéiforme ou d’idéogrammes as iatiques. Certaines œuvres voient leur composition segmentée en plusie urs cases, ce qui

Extrait d’un carnet de dessins, 1979 Feutre sur papier – 21 x 29,7 cm – collection Arlette Lacour, Paris


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ssi de la poésie, nde dessinée, mais au ba la de e nc lue inf e aux mots dans un révèle là encore un s un rapport similaire tre au les ec av t an ten tôt un intérêt chaque partie entre 79-1980), elle, dénote plu (19 ts en pim x au e mm nt directement haïku japonais. La Fe , plusieurs tableaux so fin En . se tis Ma ri en ère à l’instrumental pour la peinture d’H n Reggae (1979) se réf tia yp Eg p. po ue siq le) (1982) est un inspirés par la mu bul (not Constantinop an Ist ; an hm Ric n tha 79-1980) évoque éponyme de Jona s Garçons de la plage (19 Le . 50 19 es né an s de figure charisstandard du swing as apprécie surtout la mb Co nt do , ys Bo h ac bien entendu les Be Wilson. matique du leader Brian R. L.

Extrait d’un carnet de dessins, 1979-1980 Feutre sur papier – 21 x 29,7 cm – collection Arlette Lacour, Paris

LA FEMME AUX PIMENTS, 1979-1980 La femme aux piments qui rougeoiera des cuisses si elle mangera trop de cuillères d’harissa (+ 3 salamandres). Les trois salamandres dansent le sirtakiss. Acrylique sur toile – 205 x 180 cm – collection Bruno Bischofberger, Zurich

BERNADETTE LABERTEPONT, 1982 Bernadette Labertepont danse le twist rétro en 80 à aix en PRO ! Acrylique sur toile – 206 x 115 cm – collection particulière, Paris

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-198 ARS: 1982 E Y T O H E TH 3 – 1st floor oom

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e artist’s all because th intense, first of d as like a an w g ive tin os in pl pa period was ex ce, Combas’ an Fr In . rnational ay w te in g The 1982-1988 a bi it arrived in an ly taking off in art scene, and ion Libre, nt at ur na career was real ag Fig st e id er gs th air on a ra painting. Alon any breath of fresh Wilde in Germ to new forms of bly the Neue as favourable ta w hi, no at cc k, th Cu ar e o m at nz r m cli g thei rdia in Italy (E ts were makin e Transavangua Haring, th th , ei c.) (K other movemen et ts rf, tis do ar Jorg Immen ican graffiti e, (Georg Baselitz, ) and the Amer in Saint-Étienn cesco Clemente ssicisme show an Fr cla , le ia s Ch rè owed in ro Ap sh e he th Sand , g 83 in w 19 d llo an squiat). Fo een 1981 in Jean-Michel Ba ns abroad. Betw but above all, merous exhibitio sterdam, Venice and Ghent, nu 83 d 19 ha s In ba rt. m be Co Am t Yvon Lam s in Düsseldorf, Parisian galleris ampion private gallerie llaboration with elli, the great ch co st ng Ca lo o s Le hi of n ry lle CA art ga e AR th e th at 1982, he bega rk 84 tion in New Yo estigious. In 19 bi pr hi ex as st st catafir ju a st as d fir w he ha me next mplete with a p Art. What ca at the or solo show (co aj 85 m 19 st in of American Po fir t: s tis hi ille gave him is still young ar the spectives by th centre in Marse ow toured to a series of retro e m Olonne (the sh d’ ca es en bl Th . Sa Moderne t s Ar de logue) d’ ix ée ro us -C M te aye Sain then to the Musée de l’Abb in Helmond, the Netherlands, e also shown at , a retrospectiv ux eum ea us rd M e Bo , nt PC ee m Ge at the CA e), and in 1987 The in Saint-Étienn sterdam. new dimension. Am in m eu us ting entered a in did pa w s’ Ho ba ”. m yle the Stedelijk M Co bas classic st -1988 period with the fined the “Com t During the 1982 re ar st he d ht ig an l m It ta e monumen as fairly free. set formats becam ? The method w not. The artist ucing his works again it might od en cpr th t ra t st ou bu ab ab n, io ed go he mposit m this colour ise subject or co ged gradually fro process er e th em g e idea for a prec ur rin ct du pi e lly colour and th change radica an out patches of was one, could he would apply ea, when there id about in place, al st ju iti in ed e Th em es appear se ur n tion. fig io e sit th po g m in co hen the st of colour, mak of painting it. W hich a whole ho these patches pty spaces, in w k paint around d ac em ul bl e co th of g g ne lin tin tli in fil ou ork of However, a pa en came the w stled together. er, there jo ev s, le As miraculously. Th ng s. ia ne Tr tli e including th ith the black ou of tiny figures, in the figures w n by sketching gi be l el w as signature” just . The “Combas n it is finished he of authenw g ns were no rules. tin ea in m a pa to sign a uch more than m e m ca be d even its It is customary on an . It so s composition ituted as of 1982 of the painting’ blows of rt e th pa was really inst e m tiv fro ac g g into a fully ring the paintin te el women sh g un ld ie tication, turnin yo sh e serving as a genitals of th e es th im e et at m ill , to the so tit ht y, ly rig stor discreet ter in its own t it could also came a charac e legs be th , us es th ur assailants. Bu ” pt re ul tu sc “Combas signa tings and even in pa e parof th t fy ec ni bj around it. This ain su and thus to sig as often the m every direction, in g extent that it w in nn ru be eming to to supporting it se tist. le or a caption t he called a tit nature of the ar ha ive w g. us tin ng el in di ly pa ad ar n ul ed ga tic by the finish -82, Combas be e, I’ve length inspired pl e Starting in 1981 am bl ex ria or va “F of . latter a text artist explains d of bonus: in his works, the ese titles,” the l reasons for th So, it was a kin I also gave ra ve s… se ice e pr ar g re in ar le, “The so tit t a ou ve ab gi e comfortabl at I didn’t just always felt un a title. Except th ve ga I , as nv ca addition to the

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LES ANNÉES CHAUDES 1982-1988

Mac Lyon. Salle 3

– 1er étage

La période 1982-1 988 est explosive et intense, d’abord lution de la carrièr en raison de l’évo e de l’artiste, qui décolle littéralemen par l’air frais qu’a t, portée à la fois mène sa peinture dans un monde de rement sclérosé et l’art français légèpar un climat mon dial favorable à de de peinture. En m nouvelles formes ême temps que la Figuration libre, s’i d’autres mouvem m posent en effet ents picturaux, co mme les nouveaux (Georg Baselitz, Jö fa uv es allemands rg Immendorff…), la trans-avant-gar Cucchi, Sandro Ch de italienne (Enzo ia, Francesco Clem ente) ou les graffit (Keith Haring, Jean istes américains -Michel Basquiat). À la suite de « Aprè à Saint-Étienne, Co s le classicisme » mbas multiplie les expositions à l’étra et 1983, il présen ng er. Entre 1981 te notamment ses œuvres dans des Düsseldorf, Amst galeries privées à erdam, Venise, Ga nd, mais il débute une longue collabo surtout en 1982 ration avec le gale riste parisien Yvon il bénéficie de sa prem La mbert. En 1983, ière exposition à Ne w York dans la galer le galeriste du Po ie de Leo Castelli, p Art américain. La suite n’est pas moi Le centre d’Art de l’A ns prestigieuse. rca à Marseille lui co nsacre en 1984 sa pr exposition person emière grande nelle (et son prem ier catalogue mon les rétrospectives ographique). Puis de ce tout jeune ar tiste s’enchaînent de l’Abbaye Sainte : en 1985 au musée -Croix des Sables-d ’Olonne (exposition Gemeentemuseum qu i se déplace au d’Helmond, aux Pa ys-Bas, puis au mus de Saint-Étienne) ; ée d’ et en 1987, au CAPC Art moderne de Bordeaux, rétro par le Stedelijk Mus spective reprise eum d’Amsterdam . Durant ces années 1982-1988, sa pein ture prend une au Les formats devien tre ampleur. nent monumentaux . C’est aussi le mom classique Combas ent où le « style » s’affine. Commen t élabore-t-il ses œ se révèle assez lib uvres ? La méthode re. À l’origine, il pe ut y avoir l’idée d’ d’une composition… un sujet précis, ou pas. L’artiste di spose des taches de tableau émerge pe couleurs, et le u à peu de cette abstraction coloré lorsqu’il y en a un e. L’idée initiale, e, peut radicalemen t évoluer en cours la scène lui paraît de route. Lorsque à peu près posée, l’artiste applique un noire autour de ce cerne de peinture s taches, si bien qu e les figures appara sement. S’ensuit un issent miraculeutravail de remplissag e des espaces vaca nts où s’immisce


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Yvon Lambert , Raymonde Co mbas, Robert Comba s et le chat, 19 84

Le Quotidien

hn, Article d’Otto Ha s 1984 ar m 28 s, L’Expres

de Paris, 26

février 1982


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Art press, février 1982

erette, eneviève Bre Article de G 14 e manch Le Monde, di r 1982 ie vr fé 15 i et lund

autier bas, Ben V Mario Com bas, om et Robert C Arca, à l’ e g a s is vern 984 1 Marseille,

PAGE 89 : GREATEST HITS DU MONDE COMBAS, 1986 Brègue en entrelard à gauche de la toile entre Jean-Louis Lamarche Lepen et Paulette Fragonard. En même temps qu’ils se roulent des pèles, Jean-Louis pratique une césarienne à Paulette avec une lance ayant servi à Delacroix pour peindre une bataille. Le tueur de Folon (petit fils de l’homme au masque de fer, frère jumeau d’un Roi bien connu dont je ne me rappelle pas le nom), raconte à qui veut l’écouter qu’il a pêché un congre (poisson) gros comme aquo (patois du Sud de la France). Yvon Lambert fait le cheval à poils et porte sur son dos son futur gendre qui se prend pour un soldat avec une lance. Otto Hann est content, il vient d’être transformé en sculpture vivante avec casquette par le magicien d’Oz. Acrylique sur toile – 230 x 233 cm – collection Lambert en Avignon, Avignon



H THE SOUT 4 – 1st floor oom

Mac Lyon. R

Combas’ position among cupy a singular the sea oc n l, ra ee ne tw ge be in up uth of France hill that rises e th of rtainly s ce pe it , slo Sète, and the So se the and. In any ca iration. Built on lture, it is is almost an isl cu te d sources of insp Sè an , e au ur ct Th Étang de ructure, archite and a lake, the rms of urban st character. In te r the region. la in su of all in ns w an to s l ha painting. First m other coasta fro nt re re theme in his ffe ra di a ogenic , es cin ap llu sc radically Ha nd of la d el s, meant ns raisins (Fi e Sète, for Comba llucinogènes sa the arid soil ar ps de vignes ha es anchored in am in Ch ev e ap th gr as e w ünewald, th Gr ch there as hi hi w at in M ), 86 by Grapes, 19 la im altarpiece Vines without so the Pont de t in the Issenhe in. There was al fingers of Chris e ra r g, th bi fo e y a lik sk ], ed ue 00 ist bl 20 tw ely other One, ing the desperat idge, Hiding An uedocBr ng n La tio seem to be begg of ta ce [S ) ni che un autre this Little Ve r gare (qui en ca s the canals of e smoking thei cture that span when they wer ru d st hi , 0) al ds et 00 en m (2 fri te s ile mob rt and hi Le Môle de Sè re young Robe ally, appears in r, that fin ou , rb te ha Roussillon, whe Sè e of th e ace around The landscap motherly embr tist, looking first cigarettes. that extends its the horizon”, from which the ar er pi e on st ng to ic rays from ck ot the lo ba pn its hy g e in th the sea turn w and again by no lit r, ometimes, ou “S “breakwater of rb d: ha id the seawee waters of the k am ac en bl e em th rs er ho crazy you ov d out rests an d you’re going sees heads, fo ater at night an w e th the lighthouse, of ce at the surfa the trawlers, when you look e sailors from ns.” io at cin llu ha , the parties, th te his paintings. Sè have ed of fe e so er al ph atmos hostess bars, in t gh ni The nocturnal r res, sailors’ ei ho th w ng e l tankers spendi goes to “see th ) tro 84 pe 19 or , re os mother, the rg ho ca r As ho replace the débarqué (Sailo e’s troubles, w lif bourré et et in rg ar Thus his Marin fo M u Le yo in es who make y”. Elsewhere, gg -ji gy d trooper ol jig women, the on an do at hore, 1985), and on top of th Naïve Young W of magical d s an le wife, the sister, r ta , ilo gs Sa do nk a naïve (Dru d ries of old se la Jeune Pute own lands an ked breasts “sto asure, of unkn ack girl with na tre Bl d g am rie un ad m yo bu a e d th lls an te ng te demanded by pirates, boardi ount on the ra fish, stories of st to get a disc ju at th l Al paradises… 984), my uncle cle Louisou (1 p.” notably Mon on , e psychedelic matron the pim ily Th . m fa es yt e ol th eans two alcoholic ac es with frightening ith w Sète, finally, m y pa ’s an ude of bottl all his workm uted by a multit who drank away the three friends painting, constit e towards which s th en d of m nd tre ou m iu lir backgr de a painting title of in e s at ar st s well the other appe e th of y or em heads, expresse their way. The adored grandm m ficent childhood ng ni di , ag en ce m w a an ly ), st nt 00 di ge e 20 th are Rabbit, ith the sea in pin (Killing the k the or e cemetery, w w th is g th in Le Tuage du la ok In . lo er e Sunday stew her garden ov tch to make th old woman in a child becomes ken from its hu ta moment when it at th bb ra ty e ici th pl sim t killing ea t me used to it, gr ge ith to w d to capture “Gran wante h. at de d an artist manages And me, sitting e . eat cycles of lif n-ritual sacrifice gr no e at th th of of e e to time, , ar es aw awar ng, and from tim flame to me, un without flinchi e en sc e to pass on the th ed ossed, I watch with my legs cr and the sky.” es av le e th too, R.L.

GORGE BRAS SEINS, 1992 Encre sur papier – 21 x 13,5 cm Collection de l’artiste, Paris

LE SUD Mac Lyon. Salle 4

– 1er étage

Parmi les sources d’inspiration, Sète (et plus largement occupe une place le sud de la France particulière. Bâtie ) sur les pentes d’un dresse entre la mer e colline qui se et l’étang de Thau , Sète est presque cas, il y a là-bas qu une île – en tout elque chose d’un ca ractère insulaire, ta structure urbaine, nt la cité, par sa son architecture et sa culture, diffère autres villes côtière ra dicalement des s de la région. Sète, pour Comba s, c’est d’abord de s paysages, sujet peinture. En prem rare dans sa ier lieu, les Cham ps de vignes hallu raisins (1986), dont cinogènes sans les ceps, ancrés da ns un sol aride et les doigts du Chris tordus comme t dans le Retable d’ Issenheim de Mat semblent implorer th ias Grünewald, un peu de pluie à un ciel désespérém aussi Le Pont de la ent bleu. C’est gare (qui en cache un autre) (2000), gr and ouvrage d’art métallique et amov ible qui enjambe les canaux de cette petite Venise du Languedoc-Roussil lon, et soustrait aux regards indisc rets le jeune Robert et ses amis lorsqu’ils fument leurs premières cigarettes. Le paysage de Sète, c’est enfin Le Môl e de Sète (2000), longue digue de pierre qui enserre maternellement la rade, ce « briseur de larmes de mèr es mer qui tourne le dos à l’horizon », et d’où l’artiste , observant les eaux noires du port, éclairées à interv alles réguliers pa r les rais hypnotique s du phare, voit apparaître des têtes, des forêts ou des cavaliers parmi les algues : « Des fois, quand on regarde le dessus de l’eau le soir et qu’on pè te les plombs, on a des hallucinations .» 1/2

MA PETITE MAMIE (détail), 1988 Acrylique sur toile – 210 x 113 cm Collection de l'artiste, Paris


LE TUAGE DU LAPIN, 2000 Mamie tuait le lapin et moi je ne voyais rien. Dans la lune sans fin, je comprenais pas bien, nœud faisait pas la liaison avec les autres Bunnys dont les clapiers fermés reposaient à quelques mètres d’ici. Là-bas, près du poulailler, Mamie voulait m’habituer, me passer inconscient le flambeau de ce sacrifice non rituel. Et moi assis jambes croisées, je regardais la scène sans broncher et de temps en temps aussi les feuilles et le ciel. Je n’étais ni content, ni dégoûté par ce tuage organisé qui, par plusieurs phases, passait. Ce n’est que bien plus tard que la violence sauvage dévoilera son visage découvert pour tatouer au plus profond du dedans de mon moi ce court-métrage. Acrylique sur toile – 215 x 245 cm – collection particulière, Carrières-sur-Seine (Ci-contre : détail)

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COUPLES

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Mac Lyon. R

ne by the partners have go artist’s life. His e he met in th er in nc rs da ke g ar important m e latter, a youn Th . ve patient, viè A ne k. Ge or Love affairs are and also in his w , Maïté, Sophie ly in his life but ill shares on st t d no names of Ketty an , al gs av tin he in ted a real up any of his pa 1987, represen ars in a great m Geneviève appe e, us m e love ive nt te at . Sometimes, th day. some frequency r des ith pa w es rs rté Combas’ life to cu po re té at te subject th marotte de sain dies, en Bo s le ss Love is thus a up le co ad les Worn by He l, as in Têtes de ub na Ba sio s ring fu es cla lin es de m beco les as Ho 88 the act of (Heads of Coup ttre ge faces. In 19 Le an e ch th ex if, corps sans tête ve ot m viè n bert and Gene ing is the mai Ro rit ,I w re ou ch he “Y hi w w ll: ), fu in 88 in 19 inting worth quoting ired the first pa hen you int). The text is W Pa e. one’s love insp in tim r st tte fir Le inture (Love out since the d’amour en pe awing with my has never gone es that I was dr d this love-you ur an at u, fe e yo th ly d you: your on love I recognise erything about the first time, y that I love ev sa ld ou undressed for w I , r’s voice.” vulgar pop song and your teache cerity of the fingers. Like a ur magical smile not as to the sin yo t, ir, ub ha do t of en t fic bi m the late a fro ils magni st gs in tin e in lin pa punch n see in those ca e of Eden, w The humorous en t rd ha w Ga passion in the but more as to r , ei gs th in el im lightly fe la ng oc t’s pi artis viève pr l, step bert and Gene s Demy musica bubble, a is re 1980s where Ro nce straight out of a Jacque he g in a da mbas is describ gh launching into tures. What Co come hell or hi and kindly crea s ect themselves, er ot w pr flo to n e ee the forces ag d an betw an m rs em ve th lo nd e in which d e world arou an ideal univers es of Robert an e, even when th tings, the figur accidents of lif in e pa of th e m at th th fro , In , ve er t. lo at w em apar most mystical ting to keep th power of an al ion. Like in of evil are plot symbols of the s, ding with pass rie un go po le al ts e ar he e ag en te Geneviève ar , of g, the first look inting from the first meetin proclaims a pa nted paradise” ve in e à deux is lif an love songs. d of an m e, always drea s to its opposit ad le s ay shes of a w Still, “You can al cla e idea my. Hence the ith Combas, on , and all etimes turn stor r” m he so 1993. Since, w ot s ie ch sk ea s ue cnic, the bl y to bite or kis ad re . d, ad ye -e he not always a pi rp e ha or axe in th patex (1995), “s gger in the back Couple psycho s, with guns, da le up co g in ht kinds of fig R.L.

COUPLE, 1989 Pinceaux peints − 30,5 x 6 cm Collection de l’artiste, Paris

COUPLES

Mac Lyon. Salle 5

– 1er étage

Les histoires d’amou r émaillent la vie de l’artiste. Ses compa Ketty, Maïté, Sophie gnes se nomment et Geneviève, jeune danseuse dont la re bouleverse son ex ncontre en 1987 istence mais aussi son œuvre. Muse pa cette dernière appa tie nte et attentive, raît dans un nombr e considérable de ta encore la vie de Co bl ea ux et partage mbas aujourd’hui. L’amour est ainsi un sujet particulièrem ent récurrent. Il peut au point que Robe être fusionnel rt et Geneviève éc hangent leurs visag couples en marotte es da de sainteté portées ns Têtes de par des corps sans cice de la déclaratio tête (1988). L’exern d’amour donne na issance en 1988 au où les écritures sont premier tableau le motif principal, so it Lettre d’amour en le texte mérite d’êt peinture, dont re cité intégralemen t : « Toi, je n’aime qu toi ne s’est jamais e toi, et cet amour éteint depuis la pr emière fois. Quand pour la première fo tu t’es déshabillée is, j’ai reconnu les tra its que je dessinais Comme une chanso avec mes doigts. n vulgaire de varié té, je dirais que j’aim cheveux magnifique e tout de toi : tes s, ton sourire mag ique et ta voix d’in La chute humorist sti tutrice. » ique instille le dout e, non pas sur la sin timents éprouvés, cérité des senmais plutôt sur ce que nous voyons da la fin des années 19 ns ce s tableaux de 80 où Robert et Ge neviève se déclare jardin du Paradis, en nt leu r flamme au entamant un pas de danse digne d’une co à la Jacques Demy, médie musicale parmi les fleurs et les créatures bienve Combas décrit ici es illantes. Ce que t une bulle, un unive rs idéal où les amou à se protéger, cont reux parviennent re vents et marée, des aléas de la vie, le monde autour d’e quand bien même ux et les forces du m al comploteraient à les éloigner. Dans ces tableaux, les fig ures de Robert et Geneviève sont de s allégories, des sym boles de la puissance d’un amour pr esque mystique, ce lui de la première rencontre, du prem ier regard, des em ballements des cœurs adolescents. Celui des chansons d’amour. Toutefois, « On pe ut toujours rêver d’ un paradis inventé », proclame un tableau de 1993. Un e idée amenant toujours son contra ire chez Combas, la vie de couple, ça n’est pas toujou rs de tout repos, et il arrive que le temps radieux tour ne à l’orage. D’où les affrontements d’un Couple psycho patex (1995), «le re gard affûté, prêt à se mordre ou à s’em brasser », et les bata illes de couples en tous genres, à co up de pistolet, de po ignard dans le dos ou de hache da ns la tête. R. L.

ADAM ET ÈVE, 1995 Le couple enlacé rose bonbon sucé savoure le plaisir. Avant de déssaisir l’occasion de finir leur vie au Paradis. Et c’est vrai que c’est elle qui n’a pu s’empêcher, La belle, de se faire TENTER auprès du sieur SATAN. Résine peinte – 82 x 33 x 19 cm – collection de l’artiste, Paris


ON PEUT TOUJOURS RÊVER D’UN PARADIS INVENTÉ, 1993 Le cri du perroquet, les deux amants réveillés, aussitôt émerveillés. Une image de bonheur retrouvé. L’homme présente l’oiseau d’été comme une offrande déclarée. Amoncellement de naïveté d’avant que le Seigneur ai jugé le couple fautif rejeté. Ils s’étaient nourris du pommier conseillés par le serpent sans pied. Moi je rêve éveillé, je refais un monde imaginé. Même s’il n’est pas bien dessiné. Acrylique sur toile – 205 x 246 cm – collection Geneviève Boteilla, Paris

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ROBERT ET GENEVIÈVE AU JARDIN DU PARADIS, 1988 Acrylique sur toile – 210 x 246 cm Collection Laurent Strouk, Paris


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BATAILLE INTEMPORELLE, 1988 C’est moi et Geneviève qui nous posons comme des paons mâles et femelles en pensant à rien du tout dans la maison de la garigue, près d’Aramon à côté d’Avignon. Il y a quand même la télé qui retrace les dernières guerres qui existent et progressent aux alentours de l’Europe. Mais moi je regarde que ma Geneviève qui rentre de travailler à danser toute la journée. Moi qui rêve que de danser avec elle une valse qui nous intoxiquerait de ne plus jamais s’arrêter. En attendant, malgré les guerres loin de notre monde, mais que l’on reçoit en direct. Je la regarde et elle me regarde. On a envie d’aller se coucher. Acrylique sur toile – 220 x 260 cm – courtesy galerie Laurent Strouk, Paris



WOMEN

floor oom 6, 1st

Mac Lyon. R

of these are women. Some ually reclining ns the name se by of go ts lo em e th tings there ar ed, but most of in ag im e body is al he m In Combas’ pain en om of the naked fe models, other w inting to This recurrence pa . e ve his occasional on viè m ne fro Ge te , Sophie or in motifs migra rta nce. The ce re fe ch of Ketty, Maïté ns hi w tra other, as if by e of the way in an pl to am a new ex an of od om ct w go a one ), and the effe this case, from story or setting . In spite w ct ne fe another and, in ef (a ” t py ex nt co to a new co lmost carbon tertransposition in prevents the “a ht indeed be in , to some extent ch paintings, it mig o oa pr tw e ap th al n (Geneviève ee x form tw Ai d’ be e tre m ec co ars that ve et le sp al of the twenty ye omen in identic 4) and Geneviè tings we see w pare Ketty (198 in y m pa el co e fre es to s th g aw th tin dr t es r in bo e that the artis of Aix, 2003), fo plies to h. We would se ap ac es and the Ghost om ur st r fig ei of th is recycling dreamily on woman, and th postures, lying logue of naked ta ca al on rs state of pe on a ese bodies in a o. dimension of th ic s brush. ot hi er ith e other motifs, to w th , em re elsewhe t in caressing th tis ar tant of e th ns Here, more than co by a n take his model is s the pleasure the painter and part. The n a ee es abandon reveal m tw co be n be tio rn tactile rela , Combas in tu The visual and Maja Desnuda, ith these works Urbino, Goya’s ory of which, w st of hi s a nu is an y, Ve or e st hi Th art ian’s e woman’s body s women are Tit et’s Olympia. Th ting painter will at an M d an ancestors of hi t, rro an with a Pa Any self-respec lent, Delacroix’s Wom pty vase that must be filled. purely by his ta em e of renewing, an ng if, le ot al m art. The ch e of th y t animal or ee st m hi to e t th or other wan yed theme in some moment e most hackne of art. tual artifice, th ep A concentrate nc g. co tin in of pa e re fre pu , ct fe ef in dy is, naked female bo R.L.

FEMMES Mac Lyon. Salle 6

– 1er étage

On croise dans la pe inture de Combas de nombreuses fem allongées. On com mes lascivement pte parmi elles qu elques modèles oc des femmes imag casionnels, parfois inées, mais elles ont surtout pour Sophie ou Geneviè nom Ketty, Maïté ve. Cette récurrenc , e du corps de la fem un bon exemple de me nue constitue la manière dont ce rtains motifs migre l’autre et, en l’occur nt d’un tableau à rence, d’une femm e à l’autre, comme transposition dans par décalque. La un nouveau contex te (intrigue ou déco pire d’une autre ap r), et sous l’emproche formelle, go mme en quelque « copie presque co sorte l’effet de nforme ». Malgré la vingtaine d’années il pourrait par exem qui les séparent, ple s’avérer intére ssant de confronter Geneviève et le sp Ketty (1984) et ectre d’Aix (2003) , car dans ces tabl rêveuses et allongé eaux, les femmes es sur le ventre, ad , optent une positio s’apercevrait alors n identique. On que l’artiste puise à l’envi dans un ca de postures de fe talogue personnel mmes nues – ce ph énomène de recycla on pourrait bien sû ge des figures, r le généraliser à d’ autres motifs. À travers la dimen sion érotique de ce s corps offerts, on qu’ailleurs le plais ir éprouvé par l’arti perçoit plus ste à les caresser de rapport scopique et son pinceau. Le haptique qui s’établ it entre le peintre et une constante de son modèle est l’histoire de l’art da ns laquelle Comba avec ces œuvres. Se s prend sa place s femmes ont en ef fet pour ancêtres la du Titien, la Maja de Vénus d’Urbino snuda de Goya, La Femme au perroqu ou l’Olympia de M et de Delacroix anet. Le corps de la femme est un mot vide qu’il s’agit de if minimal, un vase remplir. Tout pein tre qui se respec moment ou à un au te s’attelle à un tre à ce défi qui co nsiste à tenter de re de son seul talent, no uveler, à l’aide et sans aucun artif ice conceptuel, le su de l’histoire de l’a jet le plus rebattu rt. Le corps nu de la fem me, c’est en effet de la peinture pure, un concen tré d’art. R. L.

Article de Catherine Strasser, paru dans Art press, avril 1982


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Marie Claire, février 1981

KETTY, 1984 Ketty dans un monde de publicité pour déodorant de WC contemple une fleur en pot qui lui raconte ses amourettes avec les habitants de sous terre. Sous terre y’a pas que les vers de terre, y’a aussi le ver luisant et les gens qui se mettent au vert. Acrylique sur toile – 156 x 185 cm – collection particulière, Paris



OTH UNS SMO R T IN A P , LAUTREC 7 – 1st floor oom

Mac Lyon. R

in Albi in autrec Museum the Toulouse-L semble to en io an ud st ed s uc hi od Combas moved er. There he pr m m su painter at a th c, ld In spring 1990 tre be he Toulouse-Lau an exhibition to ble work ork of Henri de ka w ar d preparation for m re an e c’s ur tre fig ound the ulouse-Lau For Combas, To of paintings ar Pop Art, but he a precursor of ubly interesting. m do hi d e un ad fo m sses in he s m er st who d po the-fuelled exce aphic design an istence, its absin me his ex co s er ou ov in the field of gr tu to ul m ed tu ated by his Lautrec manag ls. he intings ot pa br n al ia rn was also fascin Paris e extremely ca ontmartre and producing som ll, fu the cafés of M e th to e ity and liv e . physical deform bas want to plac e his mistresses t of whom wer ouge made Com os -R ry m lin ve , e ou en er M om w e w th gs of of bi. His paintin for the painter e museum in Al For these His admiration e master’s in th th ulouse-Lautrec. to To xt of ne e lif ks e th in ce more, on es el ur his own wor od fig events and d played the m of an d ns se io at po oc ve a heady ev e viè free Gene of them exud ummate dancer r muses. Some he e Icône ot Th d ), an gs scenes, the cons Le ue ’s ul inines (Woman stume of La Go m co fé e s th be clining g m in Re Ja nn (A s do ider Le prend le frais need only cons viève allongée t also the ne bu Ge eroticism – we ns d ca an n, ca n) strance Ico e music of wild ostensoir (Mon le, danse avec ey echo with th , Danse jeune fil s Off, 1990). Th em ol th Co of ve e Combas On viè o. ne Ge hel pian ld later inspire nes of the brot ntin, 1990), wou le Va ith more muted to w e nc young girl, da lopment in Valentin (Dance mour. n signify a deve La Danse de l’a ng so e th e for this exhibitio n of churches led to a e ad to writ m gs tin in rmat pa s’ exploratio ied The medium-fo re, when Comba painting. The artist now appl n n the year befo ga ly ico al be lly rti at cia pa th pe in rm es rta fo t, and of coloured cu st in religious ar d someforming a kind an e, , growing intere ag nd im ou e ar d th al drips to frame painte ga web of artifici . In addition, a trompe-l’œil ass, already su es ur e like stained gl or fig m e th en g ev kin these fake ed ok on mas t lo , in as pa nv ld ca go inside the ch The motifs in times actually nd his figures. of graphics whi ack outline arou tably the use bl no al e s, th ici 90 tif by ar 19 ed e e st th th ge ts of s – just as the experimen ges académique printing ua er to ov Ta frames herald ic of ph s ra rie og play in the se e play of phot come into full st in 3D and th e artist’s intere th e ur ig ef pr s drip the 2000s. and layering in R.L.

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La utr ec, les co ulu res Mac Lyon. Salle 7

– 1er étage

Durant le printemps 1990, l’artiste insta lle son atelier au m Lautrec d’Albi en usée Toulousevue d’une exposit ion pour l’été de la réalise un ensembl même année. Il y e de tableaux auto ur de la figure et de de Toulouse-Lautre l’œuvre d’Henri c, peintre pour leq uel son intérêt se perçoit en lui l’un de révèle double. Il s précurseurs du Po p Art, en raison de travail dans le dom son remarquable aine du graphisme et de l’affiche. Mais tence tumultueuse c’est aussi l’exisde Lautrec qui retie nt son attention : un anisée d’absinthe, e vie excessive, passée entre les cafés montmartro closes. Car Lautre is et les maisons c, atteint de difform ité, a surmonté so vivre intensément, n handicap pour peignant des femm es, qui étaient la pl ses maîtresses, da upart du temps ns ce qu’elles avaie nt de plus charnel. Cette admiration po ur le peintre du M oulin-Rouge cond confronter leurs œ uit Combas à uvres respectives dans les salles du Les tableaux qu’il musée albigeois. peint évoquent av ec une grande liber et des protagonistes té des événements de la vie de Toulou se-Lautrec, scènes en danseuse accom où Geneviève, plie, prend la pose et joue encore une fois le rôle du modèle pour endosser les habi ts de la Goulue ou d’autre s muses de Toulouse. Certain es de ces œuvres exhalent un parfum d’érotisme puissan t, que l’on songe aux Jambes féminines, à L’Icône ostensoi r ou bien à Geneviève allongée prend le frais (1990). Elles ré sonnent de la musique de frenc h cancans endiablés mais au ssi du piano feutré des salons du bordel. L’une d’elles, Danse jeun e fille, danse avec Valentin (199 0), inspirera d’ailleurs bien plus tard à Combas la chanson intitulée La Danse de l’amour.

Robert Combas, Albi, 1990


165 LA BULLE SAINTE, 1992 La bulle sainte la protège. Dehors, c’est de la dégoulinade, autour, des scintillements blancs brillants refont le soleil. La bulle marche, elle a des pattes. Dedans, la bulle fait effet de serre et par l’énergie qui vient du sol et celle qui vient du ciel, la jeune femme redevient vierge. Acrylique sur toile – 27 x 19 cm – collection Geneviève Boteilla Paris

LA FAUVE — LA LIONNE SERPENT MUEUSE, 1992 Son corps semble muer et son regard fixe l’objectif de mes yeux transmutés. Telle une Hercule femme, elle semble porter la toison d’une bête sauvage non identifiée. Acrylique sur toile – 33 x 25 cm – collection de l’artiste, Paris

PORTRAIT DE GENEVIÈVE : PÉRIODE BLEUE, LA BARRACCA FLAMENCA, 1999 Portrait qui pourrait être d’une période bleue, mais qui n’en est pas une (de période). Espagnolisant, dans le port du cou volontairement disproportionné, le reste est à l’avenant, comme un faux classique, comme du baroque flamenco : la barraca Flamenca. Un ! La barraca flamenca ! Acrylique sur toile – 162 x 130 cm – collection Geneviève Boteilla, Paris


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 MISS ZORIETTE VAMP JUSTICIER SÉDUIT UN MALFRAT, 1990 Elle s’est à moitié dénudée, lui a montré ses bas. Et lui, médusé, a craqué devant une telle beauté. Il a sorti son pistolet. Elle, d’un geste, elle le lui a coupé. Le sang a giclé. Elle s’est débinée. Il paraît qu’elle l’a tué. C’est ce qu’elle voulait. Maintenant les rôles se sont inversés et elle est recherchée par les policiers. Si vous êtes un malfrat, tremblez ! Car Zoriette va un jour vous les couper. Et même si vous passez un contrat avec des tireurs spécialisés pour la tuer, vous ne pouvez pas la choper car vous ne savez pas qui c’est. Il paraîtrait que c’est DONA Diégote de la VEGATE, la patronne du muet d’après certaines personnalités. Acrylique sur toile – 19 x 27 cm – collection de l’artiste, Paris

MONSIEUR HENRI DÉGOULINANT DE SENSIBILITÉ, 1990 Monsieur qui a inventé l’artiste dans la publicité, Monsieur Henri grand-papa d’Andy ? Le spectacle bat son plein en abstraction métaphysique : une fille sur un ballon, une autre qui déploie ses jambes, les artistes de cirque (Valentin le Désossé), Toulouse, au milieu, est concentré malgré la rage rouge et or dans sa tête, et les coulures lumineuses qui accompagnent le sombre des nuits de fête. Le mélange des putes, des danseuses et des vedettes. Le travail pour eux ou elles en tant qu’affichier. Lautrec énorme créancier pourrait tenir de nos jours un fichier de tous ceux qui lui ont volé ou simplement emprunté ses formidables inventions ou idées. Acrylique sur toile – 153 x 131 cm – collection particulière, Paris



LS , REMODE REMAKES 8 – 1st floor oom

Mac Lyon. R

are to his what remakes mbas’ painting Co ographs, to ot e ph ar , gs gs in kin ns and rewor g works (paint in ist ex ening up g” in op ris Reinterpretatio lly ampi of continua this way of “v his art, a way : some of in er s re music. Indeed, es ca oc s pr hi l of ia an essent the beginning ce texts, music) is forget, ever sin es right back to enues. This go s, and, lest we av s ng e ng so tiv lo by ea be d cr ire He w ne e insp t’s property. t paintings wer is no longer Wal ey ick “M the Arab Pop Ar at th s proclaimed t of paintings 1978 Combas ha to produce a se .” ne yo asked Combas er rt ternationale be In to ev m ire La (Fo on C Yv llerist uvre for the FIA Lo e th In 1985, the ga eum, but in at us s m ce e ie of the masterp htning visit to th e lig m a so e ad ng m iti . His L’Ent vis ns tis re e ar d reproductio rain) in Paris. Th ing postcards an of the Sabine Women us e d’Art Contempo ad m as w ce of works es The Rape the end his choi colas Poussin’s mains thus copi ements from Ni bines par les Ro el of Sa r s be de t m nu en d’Estrée a m lève jecting Black Gabrielle s David, while in Ancient Rome. er) is a of st y Si or st by Jacques Loui th hi ur e Fo th incident from trée and Her is Es th d’ of lle e bath, g ie th tin br in in ” Ga pa ck “almost-queen ur cadette (Bla portrait of the te Maria s an ou nf et sa 4ème sœ m l’I fa e de th s version of s pécheresse s an African-style Spania) replay le. Les Pensée a Maria Teresa ter’s right nipp nt sis fa re r In he he e th up ng of hi ed pinc oughts is swallow ia (The Sinful Th Velasquez, who ing up Thérézia Span iress by Diego ass of fabric ris he m g ish in an en Sp at e re th e, t of a ng ec ra bj st su e e th a portrait of th d by ster became th ster occasione drawing a (this green mon , g ud by a green mon tin ga in Ri pa e al th in in the orig d s XIV by Hyacin in the shadow r works revisite portrait of Loui e among othe ns Pattes). The ar Sa an s Le Sw e by th ng so da and the myth of Le ory. by Rubens of s from art hist s. ba m Co d masterpiece by o ite (tw vis z re ue s sq ba la m and reworked Ve Co Innocent X by the last time t of t no ai of rtr as r w Po ke e or is th w Th there is an earlier re sional remakes Francis Bacon, cello. Among his occa ch the touch of hi 994) by Paolo Uc w (1 in , on 97 ag 19 Dr e in e th d ad m an make re ns ge (a io or rs Ge au ve d St Henri Rousse also evident) an , 2010), d modern art of ty an ivi n ct the painting, is er oa od di m Ra eplore the pr adiotragedy, Other works ex nçois Millet (R mer), Jean-Fra ar Ch e ak Sn s for his s of hi isse. at Combas show and Henri Mat is the respect th of Pope d bl m kin se e Pablo Picasso th en is or g about th simply copying, t no is ly Comis ite The striking thin Th fin . em a Lisa: this is de he reinvents th ected the Mon g but of bj in ct su l models even as rfe ho pe ar W of t tion to which d the idea no style appropria rt. These works in humility, an which it is a pa t with a certa of bu y or g, st tin hi in e th pa confronted d bas ting an pecially when story in the pain ost striking, es m , which no is 3) t continuing the 99 ha (1 w o is an mages. That ttle of San Rom Ba ’s llo . ce es Uc are definitely ho ttl e to a painter of ba al changes mad mbas, himself Co with the minim ith w d or ch particular doubt struck a L. R.

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RÉINTERPRÉTA TIONS REPRISES Mac Ly on. Salle 8 – 1er étag e

La réinterprétatio n, le remake sont à la peinture de Co reprise est à la mus mbas ce que la ique. S’appuyer su r une création prée soit picturale, phot xistante (qu’elle ographique, textue lle ou musicale) es des modes opérat t d’ailleurs l’un oires essentiels de son art, la « vampi tant à chaque fois risation » permetd’ouvrir de nouvell es portes. Et ce dè carrière : certains s le début de sa tableaux du Pop Ar t arabe s’inspiraie et n’oublions pas qu nt de chansons, e depuis 1978, « M ickey n’est plus la pr il appartient à tout opriété de Walt, le monde ». À l’occasion de la Fiac (Foire internat ionale d’art contem en 1985, le galerist porain) à Paris e Yvon Lambert co mmande à l’artiste tableaux réinterpré un ensemble de tant des chefs-d’œ uvre conservés da du musée du Louv ns les collections re. Combas en visite alors les galeries au mais c’est finalem pas de course, ent par le biais de cartes postales et qu’il arrête son ch de reproductions oix. L’Enlèvement des Sabines par le ainsi Les Sabines s Romains reprend de Jacques Louis Da vid, tout en y injec ments du tableau tant certains éléque Nicolas Poussin consacra à cet épiso archaïque. Black Ga de de la Rome brielle d’Estrée et sa 4ème sœur cadette caine, le célèbre po revisite, à l’afrirtrait de cette « pres que reine », au bain droit de sa sœur. , pinçant le téton Les Pensées péch er esses de l’infante Spania rejoue un po Maria Théréza rtrait de l’héritière espagnole par Dieg avalée par un mon o Vélasquez, ici stre vert en raison de l’étrange et men tissu surgissant de açante masse de l’ombre dans le tabl eau original – mon bien plus tard le stre vert qui sera sujet d’une chanso n des Sans Pattes. Hyacinthe Rigaud, Le Louis XIV de un dessin de Rube ns représentant la le cygne comptent légende de Léda et aussi parmi les œuv res revues et corrigé Mais l’artiste ne s’a es par Combas. rrête pas là et revie nt de temps à autre chefs-d’œuvre de sur quelques l’histoire de l’art, en particulier le Portr par Vélasquez (il lu ait d’Innocent X i consacre deux ve rsions en 1997, da perçoit la patte de ns lesquelles on Francis Bacon, qu i a lui-même réinterp mais aussi le Sain rété ce tableau), t Georges et le Drag on (1994) de Paolo œuvres explorent Uccello. D’autres l’art prémoderne et moderne du Do (reprise de sa Charm uanier Rousseau euse de serpent), de Jean-François Mille Radioactivity, 2010 t (Radiotragedy, ), de Pablo Picasso ou encore d’Henri Matisse.


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LE JUGEMENT DE PÂRIS, 1988 Les déesses Héra, Athéna, Aphrodite veulent savoir qui est la plus belle des trois. Celle qui gagnera aura la pomme en or que cette salope de déesse a donnée comme cadeau. Elles vont trouver Pâris le berger pour les départager. Mais, comme elles sont coquines, elles proposent toutes un arrangement en cachette des autres. Athéna la déesse de la Guerre lui promet qu’il sera toujours le plus fort, qu’elle lui fera pousser un chibre digne d’un dieu. Héra, elle, lui jure que si il dit que c’est elle la plus belle, elle lui fera goûter à toutes les poses du kamasutra et qu’ainsi il pourra massacrer tous les peuples qu’il voudra. Aphrodite avoue à Pâris qu’il existe une femme plus belle qu’elles trois et qu’en plus elle n’est pas déesse ; elle est tout simplement reine, elle est mariée et a deux gosses mais c’est le plus beau coup de canon de la méditerranée et en plus, ajoute t-elle, « je t’aiderai à la conquérir si tu me donnes la pomme ». Pâris, joyeux branleur n’en croit pas ses oreilles : une femme qui baise mieux que Athéna, une femme plus douce que Héra, une femme plus belle que Aphrodite ! « D’accord, c’est Aphrodite la plus belle, (mais je veux Hélène de Troie). » Acrylique sur toile – 197,5 x 211 cm – collection Laurent Strouk, Paris


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HOMMAGE AU DOUANIER ROUSSI…, 1995 Rien à déclarer, je suis à poil mon commandeur je vous joue de la flûte fifrée, à vous la religieuse plantée. Je vous aime ma sœur, et en plus j’ai du cœur car les ciseaux du « bon coiffeur » fonctionnent à la rigueur si on les fait affutaiguiser par le gitan chanteur branleur. Dans un paysage environneur, je vous influence ma douce mère, ma douce mère supérieure. Et vous restez de marbre ? Et ainsi soit-il à la rigueur ! Votre cerveau correspond en valeur à un répondeur enregistreur antifornicateur. Mais vous êtes drôlesse quand on ne s’y attend pas. Tout le monde le sait à l’ABBAYE que vous aimez les quiquis ! Ça ne vous empêche pas d’être sainte pleine de spiritualiplainte. Acrylique sur toile – 220 x 217 cm – collection particulière, Paris



BATTLES

d floor oom 9 – 2n

Mac Lyon. R

there cause in battles mettle paintings, be so ba y rt, m pa of t ts ou en st ev ade a career ju porary, current an em is nt e co ttl e th ba e so “I could have m t al symbolic.” Th storical side, bu expressionist or school in t en ar is a poetical, hi ev at d ne an ct do ra , pop, abst ly gural paintings thing child-like since the inau at has constant gs, it is one th in ing theme. Ever e ss aw th pa dr m om od fro nc ho te l-e al n child e paintings da spired by his ow gly rare bulk of his battl e sin th ea Montpellier, in le cr hi in w e m d s’ work. An they have beco st informed Comba period, even if st-ups cover ju found in every be of these big du n ns ca tio ey ta th was the en s, at es th pr s 1980 re ar s w l Hi al s. of o decade d that mother ern over the last tw 1988 – to mod m Antiquity an at paintings in d of conflict, fro rm lkin fo y so en er rg ev ica la t er of ou ab cycle mplete with Am the subject of a nd Gulf War, co co Se e Siege of Troy – th d an 8, Iran-Iraq, a insurgents. warfare: 1914–1 onumental size laid by Al Qaid allenge: their m the ambushes ch to al in re a ng lli se fa e host of po s es dier protagonists, th rspective, battl the number of t), d strikes From a format pe or ec bj sw su as e th ds ents of crow the scale of em ith w ov g m g in ring the in ep su sh ke en cla (in the sitions while tions involved, complex compo easingly cr ch in su e simultaneous ac g m in co nc be la estion of ba of battles have shield. It’s a qu d La Guerre de representations l’eau (1982) an er detail. Combas’ at ch W ea te of ra er piece y pa rit cla years se artist. The earli the years. Six painted by the French er d ev an ks complex over sh or iti w Br t e two bigges int where the po ic m icity of na pl dy sim e Troie (1988), th e as th mething of th re of the canv partmenn still detect so m ca co e makes the cent d w an n g io in sit rit its compo Orientalist w at armies clash. In hich it takes its e onrush of defe t period, from w be observing th Ar to is p s g Po em tin ab se in , Ar pa ht e th top rig e centre of the s (Napoleon, at e, however, th uted on oi rib Tr st di tation into boxe de is re n er tio rse. The ac hill). In La Gu us’ wooden ho from a distant rder, to such an by wily Odysse usion and diso ed nf pi co cu oc te lu is It so ab t os static. pt by the colour m e ce th ex in s, , an e animal ks from the Troj ee Gr e either side of th t has so subtly th ll tis te ar the way the impossible to ire is m it ad at ly th on nt n te ca ex One their helmets. eived s. of the plumes in hor for life conc ganise this chao or d an r de or battle is a metap e artist th e s Th ba . m le managed to Co gg r vel, finally, fo onal, inner stru rs pe a so e are al t “W : bu On a symbolic le ruggle, ppiness (1987) ggle – social st ctors, and Peace et Ha do ve t Lo ns of ai as constant stru n ag tio s in the title/cap e Arabs, germ t ws against th formulates this illa, black agains meone: the Je so ng against Godz g Ko in ht ng fig Ki , s as en alway hy t ns ai ag t men, lions women agains ainst self.” nst you, self ag ai ag e m , te whi R.L.

LE GUERRIER, 1989 Bronze peint – 40 x 26 x 25 cm Collection particulière, Paris

BATAILLES Mac Lyon. Salle 9

– 2e étage

« Rien qu’avec le th ème des batailles, j’aurais pu faire un dans les batailles, il e carrière, puisque y a un côté poétique , historique, mais au ou d’actualité, enfa ssi contemporain ntin, pop, abstrait et même expressionn La bataille est un iste, symbolique.» thème complet. De puis les peintures beaux-arts de Mon inaugurales des tpellier, inspirées de s dessins d’enfanc n’a cessé d’innerv e de l’artiste, elle er son œuvre. Si l’e ssentiel des bataille 1980, on en compt s date des années e à toutes les pério des, quand bien m de plus en plus ra ême elles se feraien res au cours des de t ux dernières déce ces représentations nnies. Par ailleurs de grands pugilat , s abordent tous ty depuis l’Antiquité et pes de conflits, cette mère de toutes les guerres qu’est la guerre de Troie – à laquelle Comba s consacre un cycle de grands tab leaux en 1988 –, jusqu’aux guerre s modernes : guerre de 1914-191 8, guerre entre l’Iran et l’Irak, second e guerre d’Irak, avec patrouilles de soldats américains tombées da ns les embuscades d’insurgés al-qaid iens. D’un point de vue formel, la bataille est une gageure : par son format monum ental (qui répond à l’ampl eur du sujet), le nombre des protagonistes, la m ultitude des actions qui s’y engagent simultanémen t, les mouvements contraires des foules qui s’entre choquent dans le fracas des boucliers et des épées. Comment parvenir à équilibrer une composition compl exe et à rendre lis ible chaque détail ? La représen tation des batailles est allée en se complexifiant. Six ans séparent Waterl’eau (1982) de La Guer re de Troie (1988) , les deux 1/2

AVÉ CÉSAR, AVÉ JULES, 1996 Sculpture en résine peinte − 150 x 102 x 96 cm Collection de l’artiste, Paris


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u fait du centre rtiste. Le premier tablea l’a r pa s int pe ais jam ue et française. plus grands formats tent les armées britanniq on ffr s’a où e qu mi na simplicité de la de la toile le point dy n quelque chose de la itio os mp co sa ns da s et le comparOn devine encore écritures orientalisante les rite hé il nt do , be ara mble observer, période du Pop Art , en haut et à droite, y se rte pa na Bo on olé ap (N ns La Guerre de timentage en cases qui arrive au galop). Da te fai dé la , ine nta loi pé par le cheval depuis une colline est statique. Il est occu u lea tab du e ntr ce le e de l’animal, dans Troie, en revanche, tribue de part et d’autr dis se on cti L’a . se ys ne parvient pas à de bois du rusé Ul s, à tel point que l’on let mp co s plu les e rdr t de leur casque. la mêlée et le déso à la couleur du plume on sin , ns ye Tro s de s n, est parvenu ici à distinguer les Grec nt l’artiste, l’air de rie do re niè ma la rer mi On ne peut qu’ad le chaos. as une métaphore ordonner, à organiser bataille est pour Comb la , fin en e, qu oli mb te sociale, mais Sur un plan sy tous les jours. Une lut de te lut e un e mm co égende de Love de la vie envisagée le formule dans le titre-l te rtis L’a re. eu éri int et aussi personnelle ss (1987) : and Peace et Happine ntre quelco rs « On se bat toujou arabes, les e qu’un : les juifs contr cteurs, do les e les microbes contr es, mm ho les e les femmes contr g Kin , es èn hy les lions contre les e ntr co ir no le Kong contre Godzilla, i so et toi e ntr le blanc, moi co » contre soi-même.

LE LONG LONG GUERRIER QUI S’ALLONGE EN ALLONGEMENT, 1985 Acrylique sur toile – 405 x 60 cm Collection Linda et Guy Pieters, Sint-Martens-Latem, Belgique

R. L.

Robert Combas peignant WATERL’EAU, Caen, 1982

as t Comb Rober ambert nL et Yvo inture t la pe TROIE, n a dev E t, ERRE D LA GU von Lamber Y ie galer 1988 Paris,

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OLIVIER ET SES HOMMES, 1978 Olivier et ses hommes ont battu les autres. Malgache a même coupé la tête du Bazile de Comte, pour l’offrir au roi ! Encre sur papier – 33,7 x 53,2 cm Collection de l’artiste, Paris

, in most herever you look er the place, w fucks”, ov l ed al s rd it’ rla t te ar st “in a intings, where in Combas, for pa x, e se th : legion. of e en ar th ns z” io ay jiz Well, ok titles/capt “mountains of and even in the ions – as ice drops” and at “ju st e ife th an ”, m rts of the interstices e ta ed s. is only one of th suckers or suck the protagonist laugh”, which the “feathered is is “sex for a nzy that seizes th fre ne c ai hi m tim cc e ed th Ba ut t of But most of the almos ic corpus constit ted violence – more secret erot t, solitary, is the exaggera ever, there is a w rticularly explici ho pa , e gs or m tin e in ar pa ts e th ac e al s that are id xu yle gs se st Alon d. Here the il and paint, in from every perio In a word, ne in ink, penc s. do ba e m ar Co gs ly by drawings by in ps. These draw that the work is ou ve gr lie m very far. in hi be s or to , ke ux rd ta à de e cases, it is ha that sometimes m om so ed in – fre o in cole te ag rs lu s highly dive t with an abso ken a few year ches the subjec raphs, works underta og of ot t ph se a ic ot is e er k the artist approa On turns to rewor ngs stand out. pi ok added to ou o gr ts jn l Ki tis ra ar le ve o Se ore radical, whi s Kijno. The tw m e sla er di w La ire an ns qu ith io ac w laboration ical women s’ transformat g. The very phys n style. Comba ion in in ow sit ris r po rp ei su nt th le is in lt va ch bi su ea t adopts an am of paint. The re tis es use ar sh am e la to Th sp y n. try or ejaculat tic dimensio industry, which gical and futuris m the pleasure per hand up fro s e er th s ap in “p ga e almost mytholo thes e images, he now e photographs, esent “a mixtur ypnotised” by relation to thes ”, for they repr us”. At first “h ils t l ta er ta rv en fa pe is , th nt to e at na us and striv are “the preg l the danger th s/Kijno women g them, “with al : a kind ba re tin m ho ria Co w op e d pr es an ap th r : by usic” once mothe il, as in Soul M cts instincts,” at of good and ev e one who attra th , ss re ct sses du se Vieux degueula woman, the on), the series of odeternal female. (Ly m e e th lis liv po of m s ro et es fro M dd ne of go 2002 at Galerie ,” the nudes do er os m in tto m ” Ta su up ic in es m d ss te de Exhibi the artist “dre from the “Aca Pervs) derives udents), which ssories d st ce Ol t g ac ar s tin of ou k us ru or isg w ng (D the , adding inco ter casts (often d texts fill the rs of the bodies els or from plas especially lew res the contou e co th rs le de hi w un en in , ns He . e men and wom his own way ephantine orga ble thoughts. Th in this case, el ress ka d, ist ea an “M e sp er of un ’ th es rs or m te here aniacs by the na aling the charac m ve x re ried se t, ar m of ee h of sh nc st e rest of th sard the rapi form a fine bu eulasses thus e and Jacky Falis r thumb ch ei th Rê en ss th re r, ist ge M the Vieux dégu love, eir middle fin s the soldier of ssy, first with th Sharon, Chibro to “prod their pu em th ts ge awings, ho women,” w ies? In some dr e artist’s fantas r.” th e of the ge of ns fin se ng l hi tle ica et lit m og d an in the etymol rpus reveal so – co s ic xt ot te lasses er e eu th is gu th of dé Does pornography gs of the Vieux doubt. But the ventivest. The drawin in s ne es ho itl be lim to d yes, without a d lew g obsessions an flesh” – is too same time they e all-consumin “writing of the m. And at the oo ed surprise at th dr us be am e th t’s the perof tis ar attest the in the privacy xuality based on standardise se sexual practices to Combas an e es m lik ss hu ld la of ou eu w ss gu ne of a period that of the Vieux dé s e cie gu lo usting, en ta sg nd di ca te e e e th indict th epigram to is that they ar rn stars. As an me and them n ee tw be e formance of po nc re that “The diffe 1 himself writes ust king.” sg di e th am I whereas R.L.

LE SEXE SANS DES S

US

ET S A N S D E S S O U S

AY Y WHICH W SEX EVER – 2nd floor

Mac Lyon. Salle 10

– 2e étage

Bon, d’accord, du sexe, chez Comba s, il y en a déjà un tous les coins, da peu partout, dans ns la plupart des in terstices et jusque légendes des tablea dans les titresux, où les « baisade s en entrelard », les plumées suceuses « cocottes emou sucées », les « lâc hages de purée » et de pignole » sont lég les « montages ion. Mais il s’agit la plupart du temps rire », lequel n’est de « sexe pour qu’une des manife sta tions – parmi d’au violence exagérée tres, comme la – de la frénésie, de la transe presque ba pare des protagon chique qui s’emistes. Il existe cependan t, à côté des tablea ux, un corpus érot surtout constitué ique plus secret, de dessins, datés de toutes les époque sexuels sont plus s. Ici, les actes particulièrement ex plicites, pratiqués plusieurs. Ces dess seul, à deux ou à ins sont réalisés à l’encre, au crayon dans des styles trè , en peinture, et s divers – pour certa ins, on aurait parfo qu’il s’agit là d’un is du mal à croire e œuvre de Comba s. Bref, l’artiste ab une entière liberté orde le sujet avec qui l’emmène parfo is très loin. Plusieurs ensembl es se dégagent. No tamment un travail entrepris voici quelq à quatre mains ues années avec l’a rtiste Ladislas Kijno. viennent à tour de Tous deux interrôle sur des photog raphies érotiques qu chacun dans leur sty ’ils retravaillent, le : Combas opère les transformations les tandis que Kijno ajo plus radicales, ute des éclaboussur es de peinture qui éjaculations. Le ré sont comme des sultat est étonnant , les femmes de ch dans l’opération un air acquérant e dimension presqu e mythologique et futuriste . L’artiste tient une position ambivalente deva nt ces photograph ies, ces « papiers de l’indu strie du plaisir, qu i s’efforce de nous divertir et tente de nous pe rvertir ». « Hypnotisé » dans un premier temps par les images, il reprend le dessus en se les ap propriant, «avec tout le danger que ça comporte », car c’est là «un mélange de bien et de mal, comme dans la soul music» : ces femmes Comba s/ Kijno, c’est « la femme enceinte et la fatale, la sé ductrice, 1/2

4e de couverture du catalogue « Les Vieux Dégueulasses », exposition à la galerie Metropolis, 2002


212 1. CHIBROS LE SOLDAT DE L’AMOUR, 2002 C’est moi Chibros le soldat de l’amour. Mon fantastique membre me permet de tourner dans des films classés. C’est vrai que pour le ranger, c’est pas le pied. Au repos, j’ai besoin d’une lanière à fers cloutés. Je suis un Priape vivant, le dieu de la queue de devant. Acrylique et graphite sur papier 90 x 75 cm – collection du Professeur 2. GODFATHER LE SUCEUR, 2001 Toujours le doigt prêt à l’emploi, Godfather est le suceur, le lécheur de mounes. Toujours l’eau à la bouche gai branleur le sapeur. Une main sur le cœur et l’autre sur le viseur. Il mijote les cramouilles en même temps qu’il papille et fait mouille. Acrylique et graphite sur papier 100 x 80 cm – collection Henri Parado, Lyon 3. MAÎTRESSE SHARON, 2001 Le Kapo du stalag des lesbiennes en chaleur. « Allez les filles,… C’est l’heure du martinet. Les engodées d’abord et après les vierges du cul. Allez ouste, présentation jambes écartées au maximum.» Acrylique et graphite sur papier 52 x 36 cm – collection de l’artiste, Paris 4. CORINNE LA COQUINE INTELLO ACULPUNKTRICE EN RODÉO… OU « L’ACULPUNKTURE EN RODÉO », 2002 Corinne la coquine qui est aculpunkteur ou trice et lectrice à tout va en sus ceux moi et les autres aussi. Ils sont un peu frères et sœurs de partage de la sauce béchamel. Corinne l’intello qui pique en réfléchissant et qui joue l’anguille en même temps. Ou Corinne lit tout le temps. Quand c’est pas par-dessus, c’est par coulissage. À 40 ans passés depuis longtemps, mais son corps est toujours de la partie de jambes en l’air qu’elle recommande évidemment au firmament des culottages. Acrylique et graphite sur papier 63 x 47 cm Collection Grégoire Bœuf, Lyon

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213 5. JACKY FALISSARD, LE VIOLEUR DE FEMMES MARIÉES, 2002 Elles sont bonnes les femmes mariées. Elles aiment ma bedaine et mes grands pieds sexy et pourris. Je les fais se ramoner la chatte avec le majeur d’abord, puis le pouce puis le petit doigt. Avec celui-là, je leur chatouille la cramouille jusqu’à ce qu’elles en puissent plus, quelles mouillent. Alors là, avec le liquide de mon nez, mais pas la morve, (car il paraît que c’est le meilleur lubrifiant), je rentre dans le tunnel du mont Blanc. Acrylique et graphite sur papier 60 x 48 cm Collection Gilles Demange, Lyon 6. LE CENTURION BITUS AMPALITUS, 2001 Le légionnaire de la Rome Content porc REINE. Sportif de la quiquète émérite. Vainqueur de la baisade en entrelard de l’Académie. Acrylique et graphite sur papier 74 x 59 cm – collection particulière, Caluire-et-Cuire

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7. MAÎTRESSE RÊCHE, 2002 C’est doux, c’est flou, c’est mou. C’est dur, c’est clair, c’est mûr. C’est parti. Mon KIKI fait pipi. Tu es mouillé, mon bébé, tu as pissé. Et c’est toi mon dada qui va payer à coup de fouet, te faire insulter. Tu vas bander mon pédé. Malgré ta casquette d’officier, c’est moi qui vais commander et te fourrer mon poing dans le fion. Et tout ça, pour du pognon, con de colon. Acrylique et graphite sur papier 76 x 61 cm – collection J.-M. G., Lyon 8. JABITE À RAYONE, 2002 Janine oreillonne la turbine à Biston. Qui c’est çuilà derrière qui m’fait des chatouilles pendant qu’je bois ma bière ? Je palp’un peu quand même les bourrelets et le manche et le fer à repasser. C’est dur et doux à la fois comme le caoutchouc. Un caoutchouc avec un trou, et au milieu il y a un os qui fait le bambou là. Car si il faisait BOA-BAS, y’aurait trop d’accidents, de cassements de l’os du dedans. Le caoutchouc c’est du latex, c’est mieux c’est plus select pour les rapprochements entre femmes et mecs. Jabite Rayonne (2). Janine oreillonne, La turpine à Piston, La collègue à Gaston, La Reine du Grocochon, La Bibi à Riton, Li peutit trou du con, La rayonne à la colle, La sauce à la crème, La folle de Guacamole, la Bichoco à Piccolo (et Piccolette en mini-serviette), La buffle de l’Aisne en pull, écartée et bavée, grillée et engodée à gros calibre, mais petits pois humides et écossée. Acrylique et graphite sur papier 77 x 62 cm – collection particulière, Lyon

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S SATELLITE11 – 2nd floor oom

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Combas ity of painting, of his main activ ry is conth he , rip nt te pe e ex th e rg ty years now, on actices.” To a la pr e that is lit , el es at ag “s For some twen calls e-existing im loping what he g or drawing) pr on paper tin d in ke pa has been deve or of w s ns ha ea t rming (by m w e years, the artis sists of transfo 2000): from no artists. Over th Combas series, made by other n.” es ily ne ag ar yo M im er e y, ev sa (th to arilyns e belongs to of Warhol’s M dy’s property. Sh odels or from plaster An er reproductions ng lo no using live m , Marilyn “is in hool students, on, like Mickey series, starting etches by art sc sk d s académiques ke ge or ua w to re Ta s e . (th cs He ha es hi ur ap pt gr ul of sc Antique n y wide range reproductions of his increasingl when he and Be work in 1997, the figures with s’ g in ba rin m m ar eu Co sc us ), of m 94 rt 19 pa Grande Guerre ally became a e Historial de la Photography re World War, exhibition at th es of the First an ag on t im pu ive to ch ar in ta bois (1931, ob to were invited de x France. Unable e film Les Croi n th er of rth t no oo werful e, sh nn e Péro s of th ), which had a po d on photograph Roland Dorgelès l of his by al e w m e na th Combas painte e of m n sa e novel of the otographs take th ph m d fro ha ith the d s w te ba d ap m ne ad 00, Co the wall stai as a child. In 20 , like the e pictures show es Th ur . impact on him fig is) s ar ou (P er ix emerge num Quincampo studio in Rue too, the Sacho ting, from which e years of pain tivity. In 2000, th ac l e al ns by te ft in le of n models, ks mar decade ng” the fashio ered by over a y, “Combas-isi ph s imprisra re og tu ghosts engend ot ea ph cr n al ew on fashio em into sculptur th g in rm fo ns Mado series dr tra g them, radically works that is, coverin of photographic r. ou m ar x te e with a series as brush s ph hi w at ne th oned in a la a es d ag artist entere odels, glossy im m the e al at m n fe In late 2008 the tio of bi ages d in an exhi portraits and im mage were showcase ho ey (in Th . nt comprising selfan ya m bo hu m Frimeur fla d made more phie entitled Le warmed up an Jordan). Where de la Photogra led by one Cyril ne s en 60 pé 19 ro e Eu th n m fro p Maiso otographs here ou ph gr e ck th ro a s, Groovies, medium format ith w y to The Flamin’ pp painted directly ha He of techniques. mbas had been ity Co lic st tip pa ul e m lt and blew th e in e to th raphed the resu r dimension du es, then photog in ined. The ta az ob ag take on anothe m us or th s t out from book latin silver prin ge e th eye is at g e tin th : in onto pages cut pa and background n format, then nd tio ou bi gr hi re ex inting. fo to n it up y betwee and what is pa urbing interpla is photography t first of e ha w (th n es result is a dist ee th tw clo distinguish be ures, painted pt to ul le sc rushes ab de tb un in clu st in pa fir ade with used ,” however, also re, crucifixes m clear, they The “Satellites itu be rn w fu no s), ill w 80 in the 19 e ramic, etc. As these appeared ntinent, but on silkscreened ce a little-known co Following a t tubes, urns in – in s pa ba y m pt Co em et d an Plan formation. inct continent on inciple of trans the conconstitute a dist the unifying pr aux, who used by sc La ed rn of ve rs te go in pa e th m fro more or less both ation, inherited process of mut

Ensemble de figurines en porcelaine, 2002

SATELLITES Mac Lyon. Salle 11

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Depuis maintenant une vingtaine d’an nées, en marge d’un pale qui consiste à e activité principeindre des tablea ux, Robert Comba nomme des « pratiq s dé veloppe ce qu’il ues satellites ». Po ur une grande part, séries annexes est le principe de ces de transformer (en peignant ou en dess préexistantes, c’estin an t) des images à-dire dues à d’autre s créateurs. Au fil de est intervenu sur de s ans, l’artiste s sérigraphies sur papier de Marilyns pour la série des M d’Andy Warhol, arilyn-Combas (200 0), car désormais M de Mickey, « n’est pl arilyn, à l’instar us la propriété d’An dy, elle appartient Il a remanié des es à to ut le monde ». quisses d’étudiants en école des beau d’après des modèle xar ts, réalisées s vivants ou des re productions en plât antiques (série de re de sculptures s Tatouages académ iques, à partir de scarifie d’un graphi 1994), corps qu’il sme proliférant. La photographie fa it quant à elle véritab lement irruption en l’artiste est invité, 1997, lorsque avec Ben, à concev oir une exposition Grande Guerre de à l’H Péronne. N’ayant istorial de la pu se procurer des du premier conflit images d’archives mondial, il peint su r des photographies film Les Croix de bo de tournage du is (1931, adapté du roman éponyme de qui l’a marqué dura Ro land Dorgelès), nt son enfance. Ce s images se révèlen et violentes, aussi t sombres, tristes poignantes que les lettres de Poilus en front. En 2000, Co voyées depuis le mbas fait photogra phier le mur de so Quincampoix, à Pa n atelier de la rue ris, qui porte les sti gmates de nombr peinture. Les clichés eu ses années de de la paroi maculée voient ainsi émerge figures, sortes de r de nombreuses fantômes engendré s par plus d’une dé activité. En 2000, au cennie d’intense ssi, la série des Sach o Mado prend appu graphies de mode, i sur des photodont les jeunes fem mes sont irrémédiab sisées », c’est-à-di lement «combasre recouvertes, radi calement transform sculpturales, empr ées en créatures isonnées dans une armure de latex. Fin 2008, l’artiste franchit un cap avec une no uvelle série d’œuvres photog raphiques, composée d’auto portraits et d’images de manne quins féminins, icônes glacée s que son pinceau réchauffe po ur les rendre plus humaines. Ces œuvres sont réunies dans une exposition à la Maison eu ropéenne 1/2

Robert Combas et Nigu, 2009



GRAZIELA D’AFRIQUE MARINE, 2009 Coulures d’ors purs, la tête levée, les épaules élancées, les yeux fixant le lointain incertain, elle médite sur la future situation de la terre. Quelques milliers d’années, peut être un million et puis les ressources sombreront dans le trop plein du monde des humains. À trop vouloir faire les malins, il ne nous restera que de la « poudre de perlimpinpin ». Technique mixte sur toile et photographie en jet d’encre – 121 x 114,5 cm – collection particulière

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4 4. LA MANTE RELIGIEUSE, 2008 Technique mixte sur photographie – 60 x 80 cm – collection de l’artiste, Paris

3. LA MANTE RELIGIEUSE, 2008 Elle a figé le ciel, elle a figé la terre, elle a figé l’eau et la pierre. Elle se tortille, déesse de vie et de mort, déesse de froidure mouvante, déesse chaudasse comme une religieuse mante. Ses yeux et sa bouche rouge de sourire blagueur fondent dans la tête du regardeur. Technique mixte sur photographie tirage argentique – 114 x 156 cm – collection de l’artiste, Paris

2. LA FEMME POISSINE, 2009 L’été le bleu, blanche femme, gris de poisson, de poissine. Le mouvement qui bouge, l’éclair de la fermeture ouverte. À l’endroit, à l’envers, le ciel, un corps et derrière, le soleil. Technique mixte sur toile, tirage jet d’encre – 146 x 109 cm – collection de l’artiste, Paris

1. LA FEMME POISSINE (SACHO MADO), 2000 Technique mixte sur papier – 30 x 23 cm – collection de l’artiste, Paris

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RELIGION

d oom 12 – 2n

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t put on a ntemporary Ar Museum of Co ux d it was ea an rd y, Bo irt e th th e CAPC – only just turned d ha t ter ten tis Af ar In April 1987, th r. e lie Th el retrospective. Arts in Montp t felt the major Combas tis red the Beauxar te e en th , d ds ha kin he since ents of all only a decade hibitions and ev e years full of ex ng new. hi a et m so do intensely activ d akened in him , take stock, an ck teilla, who aw ba d Bo an ve st viè to Gothic ne d Ge need an et e m qu he es ar an me ye visited Rom In June that sa ligious art (the Together, they a passion for re al dimension. tu ed iri ar sp sh d in an rta l) emy and ce edra t also for alch ly Chartres Cath art of icons) bu e chanced th s churches (notab e, ba ur m pt Co ul medieval sc this was when , ce en Hindu cid ng in symbolism of hi co et e here was som gs. By a strang of drawings. “T ercolour, ll at Buddhist paintin fu w s in ok e bo er w ol s old scho e the original n upon one of his drawings. Sinc t me back dow em. I redid the the drips brough d d an an d, ay pe w ip y dr or Zen about th rylic o paths: the dr rylic and the ac . The comes from tw ct an in m st I diluted the ac in at ts th en ld to just been sky; it repres to earth. I have ed towards the ent to town on dry way is turn e rebral. I really w Th . ce e ay w or m et is w , rth the the spiritual ea e of th n d sig ar a w more to came about, as s ip dr wet way faces origins that of in ith w rta n is how the cu hysical concer ap et m e th all that.” This d of the texts an h his reading mbas’ painting notably throug k, evolution of Co or w s hi of ide much would now gu ages. hulz Gallery in translate into im r an exhibition at the Wolf Sc to es tri he at th fo ainst a black g ag in d ar te ep la pr n iso he ads of saints, he In late 1989, w ng pi gold markip ith dr w e d the artist mad frame decorate ke fa d te ieces of in San Francisco, pa ta a and the al rp d surrounded by Byzantine icons develng lly lli background, an fu ca e re or m n, as tio partmenta Art paintings, w p utrec Po La ab Ar se ings. This com e ou th ul ance but also ency at the To iss sid na re Re t’s rly tis ea ar e e th g th ths later durin oped a few mon . bi Al Museum in

 Mac Lyon. Salle 12

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En avril 1987, le CA PC-musée d’Art co ntemporain de Bo une grande rétrosp rdeaux consacre ective à Robert Co mbas, alors tout ju Une décennie seul ste trentenaire. ement s’est écoulé e depuis son entré beaux-arts de Mon e à l’école des tpellier, dix ans d’ une intense activité sitions et événem , riches en expoents de toutes sorte s. Il éprouve alors le point et de se re le besoin de faire nouveler. En juin de la même année, il fait la renc ontre déterminante Boteilla, qui l’ouv de Geneviève re à une certaine spiritualité. Tous églises romanes et deux visitent des gothiques (notam ment la cathédrale passionnent pour de Chartres), se l’art religieux (le sy mbolisme de la sc l’art de l’icône), m ulpture médiévale ais aussi pour l’alch , imie et les peintu Coïncidence, l’arti res bouddhistes. ste retrouve alors un de ses anciens rempli de dessins : cahiers d’écolier « Il y avait un côté hi ndou ou zen. J’ai re Comme ils étaient pris ces dessins. à l’aquarelle, j’ai dé layé l’acrylique, l’a la coulure m’a fait crylique a coulé, revenir sur terre. On vient de me raconter que l’homme viendrai t par deux voies, la voie sèche et la voie humide. [… ] La voie sèche est tournée vers le ciel ; elle re présente l’instinct. La voie hu mide, c’est plus ve rs la terre, plus cérébral, j’ai dé liré là-dessus. » Ains i naissent les rideaux de co ulures, signe d’un e évolution spirituelle de la pe inture de Combas et d’une recherche métaphy sique sur les origin es, qui va désormais oriente r une grande partie de l’œuvre, notamment par la lec ture de textes qu’il s’emploie à traduire en imag es. En vue d’une ex position à la Wol f Schulz Gallery de San Fran cisco, l’artiste réali se fin 1989 des têtes de saints dégoulinantes, iso lées sur un fond noir, tandis qu e le tableau est pein t d’un faux cadre orné de grap hismes dorés. Ce compartimentage, qui évoq ue les icônes byza ntines et les retables de la Première Renaiss ance, mais rappelle aussi les tableaux du Pop Art arabe, 1/2

GRAND CHRIST EN CROIX AVEC COMBINAISON DE L’ARMÉE, 2003 Vêtements peints et bois – dimensions variables Collection de l’artiste, Paris

Robert Combas, abbaye

de Silvacane, 2003


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SAINTE ODILE, 1990 Le Duc d’Alsace Adalric et sa femme Berewinde se font une soirée baisade avec jongleur et imitateur, car à l’époque il n’y avait pas la télé et les riches se payaient des spectacles vivants. En regardant les saucissons voler en quantité et rattraper le vin et la tarte au gingembre faisant leur office, les deux amants se mirent à copuler comme des bêtes, on peut le dire, (d’après un moine copiste le terme viendrait de ces deux energumènes). Ils ont tellement friquoté dans le noir alors qu’ils étaient noirs eux mêmes et que Adalric bandait comme un nègre (d’après ses dires). En tout cas ça engendra Odile qui était aveugle et était une fille. Adalric décida de l’empoisonner mais sa femme fut prévenue et cacha sa petite fille pendant douze ans chez sa nourricière (cette grosse salope de Janine Galaouine bonne pour se faire sucer les bouts par des mioches). Plus tard, Adalric va sans faire exprès tuer son fils en voulant apparement tuer sa fille, à l’époque les enfants se teignaient les cheveux en vert et en bleu mais on n’y comprenait tchi c’est à dire rien. Le vieux roi des cons et d’Alsace se repentit et lui file des châteaux. Il avait attrapé la maladie de sa mère (c’est à dire en alsacien Dalseimer). Elle finira cool, patronne de son domaine. Fin con pour une sainte. Acrylique sur toile – 220 x 190 cm – collection L. de Pass, Paris

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TU TOMBES, LE VIDE TOTAL, 1993 Tu tombes, le vide total. Enchaîné à un pied, tu descends à perpétuité. Des démons tristes et classiques essaient de freiner ta tombée et t’attraper. Mais, tout d’un coup, ton plongeon perpétuel change de perspective ! Finie la chute d’Icare, le plongeon tel un plomb, tu deviens : avion à réaction. Pas comme ces invités tristes et masqués de contentement branché que tu observes pendant ton vol improvisé par ton rêve ou tes pensées. Enfin : explosion de félicité ! Tu finis enrobé en homme lové, dans une bulle de vie style « soleil couchant » une danse sans fin de tournoiement gracieux : un rêve merveilleux. Acrylique sur toile – 210 x 370 cm – collection de l’artiste, Paris

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UM M LIBERAT U IK IM H C AL – 2nd floor oom 14

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ost original rangest and m some of the st e ar . This was t at ha rm w fo l ed ta on Combas show in a large, horiz es on e la Ville de th de lly In 1993, Robert cia Art Moderne er painted, espe at the Musée d’ xts by the le te ub g works he has ev do tin re du rp et te e in n Du Simpl aking paintings m s comproar un ye en o in the exhibitio be tw an ork had always t spent more th w tis se ar ho e w edieval Th t m . a tis ris Pa An ar the manner of Sylvie Hadjean. creative task in exactly s g hi in ed at mystic poetess ch ul ip oa st pr ct w Combas ap at is, a contra th it, tion of fa na ixro pr a Co misingly free, no to e would be The patron tied him aphic proa good exampl gr – painter, whose no g tin ico t in ric pa st e pear in th sult of a very hile what was to ap n (1454), the re ignon. Now, w guerrand Quarto artreuse in Villeneuve-lès-Av En ple, by in am rg ex r Vi fo e th e Ch literally (see, the canon of th , and often very d blood re tte he s clo gramme set by xt of te a e se th ick closely to ] is an opaque la Combas does st his mother [who et son miroir, et to the “womb of s the, le danseur ve rin gi by he la u rm ea fo Mirror, the ât s the Hi Ch d Le an in er k” nc in angels dr stle, the Da rm where the bad Labyrinthine Ca ry freedom of fo qui coule [The und extraordina te fo n in ly ke ce al rta en xic e de do m un m ra d fe , he pa research he ha an Who Flows]) of the pictorial sis he Pregnant Wom nt sy a g in em, achiev since 1989. em in translating th and especially h we look at th ing of his career, ks: however muc nn or gi w be e e es th th ented into ce h gm ug sin ro fra th es ns im ru et gy m ener ions are so tremely A tremendous . The composit ly precise to ex ive and elusive yles, from high st n of evil nt re ee ffe qu they remain al a di ith es also show tive reasons, w rinthine canvas in armour s by ht la boxes for narra ig e kn es Th h, at e. side by sid r power of de raw, appearing g brightness of cated before he ad in the blazin who have abdi de gs e th kin g m in fro rid g hing else in st be es risin rpus unlike anyt black sun, bodi ory pictorial co travagant at iti ex in worshipping a ss an le e h ut They constit admittedly muc – an probably d ld fin ou purifying stars. w To t. d painting, we and modern ar s Janmot esotericism an ui ry, Lo contemporary r et te po in of pa e t ur r this mixt the Symbolis – equivalent fo l’âme cycle by to the Poème de ck ba go to ). ve ha de Lyon des Beaux-arts (1854, Musée R.L.

ALCHIMIKUM LIBERATUM Mac Lyon. Salle 14

– 2e étage

En 1993, Robert Co mbas dévoile, dans son exposition « Du double » au musée simple et du d’Art moderne de la Ville de Paris, un tableaux, surtout de en s grands formats ho semble de rizontaux, comptan étranges et les plus t parmi les plus originaux qu’il a pe ints. Durant un peu l’artiste a en effet plus de deux ans, interprété en imag es les textes de la Sylvie Hadjean. Lu poétesse mystique i dont l’œuvre était jusqu’alors guidée liberté à l’égard de par une irréductible s sujets, il aborde ici la création à la médiéval, auquel le manière du peintre commanditaire so umettait autrefois contrat stipulant ex un prix fait, soit un actement ce qui de vait figurer dans le à titre d’exemple, tableau – on songe, au Couronnement de la Vierge d’Engu (1454) et au progra errand Quarton mme iconographiqu e extrêmement préc noine de la chartre is fixé par le chause de Villeneuvelès-Avignon. Or, si ici aux textes, souv Combas s’en tient ent très littéralemen t (voir notamment il donne une forme de quelle manière au « ventre de sa m ère [qui] est une m caillé où s’abreuvent er opaque de sang les mauvais anges» dans Le château lab et son miroir, et la fe yrinthe, le danseur mme enceinte qui coule), il trouve para leur traduction en doxalement dans images une extraor dinaire liberté form la synthèse des rech elle qui constitue erches picturales m enées depuis le dé et plus particulière but de sa carrière ment depuis 1989. Un grand souffle pa rcourt ces œuvres que le regard ne pa épuiser, composit ions parfois fragm rvient pas à entées en cases narratives et où di pour des raisons vers styles, du pl us précis au plus brut, se côto ient. Ces toiles la byrinthiques mettent ainsi en scèn e une reine du mal ch evauchant des rois qui ont ab diqué devant son pouvoir de mort, des chevalier s en armure adoran t un soleil noir, des corps ress uscitant dans l’écla t flamboyant d’étoiles purificatri ces. Elles constitue nt un corpus pictural initiatique dont on ne connaît pas d’autre exemple dans l’hist oire de l’art moder ne et contemporain. Sans dout e faudrait-il remon ter au cycle du Poème de l’âm e du peintre symbo liste Louis Janmot (1854, cons ervé au musée des Beaux-Arts de Lyon) pour trouv er un équivalent (ce rtes moins délirant) à cette av enture qui mêle po ésie, ésotérisme et peinture. R. L.

Projet de sérigraphie (original), Fondation Danielle Mitterrand, 1992 Pastels et crayons sur papier 35 x 27 cm – collection de l’artiste, Paris

Le Dalaï-Lama, encre sur

papier, 1994


SOLEIL NOIR, 1992 Quelle bande de frimeurs couronnés, ils croyaient tout savoir de la terre, du ciel, de la lune et du soleil. Des initiés en vérité des enculés. Ils furent tous brûlés par leur connerie, et les drapeaux brûlèrent et disparurent. Et ce n’est que bien plus tard, que venu de quelque part, un homme, un vrai, un tatoué redonna de l’espoir au monde entier. Tout ce qu’il savait il l’avait appris grâce à des cours particuliers (style PIGIER). Acrylique sur toile – 212 x 375 cm – collection de l’artiste, Paris

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IVE MUCH AL Y R E V D S AN STILL LIFE 15 – 2nd floor oom

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ers and n, Combas’ flow perpetual motio inting of pa A gy er e. en ac e pe th d k electric with of immobility an s ne wers, zo g Flo in of id st ov In a body of wor e, pr on in the Fore breathing spac s (Autistic Pers le, repreur ub fle do still lifes offer a de du t et rê e fo pl e dans la cycle Du Sim such as L’Autist tistic character, e as the mystic ating from its au at the same tim an d te em in e pa ud ), lit 91 so 19 of the isies. break because nflowers and da so over the sents a radical ld amidst the su or but even more w s, r er ne w in flo n d te in pa s nre scenes ay w ge king of his ow al , Combas has orting roles in From the outset imes play supp d, dialogue et ise m ph so or ey m Th po so years. ps and, anthro ga e ting, they th in to pa in last twenty or s e th uate themselve ain subject of sin m in e th ey e th ar scientific re e ey he th w hen th almost with figures. But w tist paints them suggest ar to e th em with the other d se an ls , ta ts atus as plan ep from their pe se ), Cloat th 08 s 20 ur s, lo recover their st se co e ants (Giant Iri tanist, while th Hence the Iris gé m or Bluebells, 2008) and ty. precision of a bo au be r ei th nature of ettum bleu sh the ephemeral s bleues (Cloch hich offer a fre ou Les Clochette lowers 1990) w m nf ly eu Su ng bl d ro in m w tu W as s et w ch omba ted because it vent Combas (C e floral under-apprecia th en , be de s Tournesols de nu ay e w al al m s nre that ha e, like the fe ill approach to a ge volous subjects. In this sens flowers and st ter. This set of g fri in on e pa th am a r ch ed fo hi ifi w e” ss cla halleng rent ways in ts a kind of “c nse of the diffe se a g vin theme represen gi y, rty years. d of antholog er a period of fo lifes offers a kin ed this theme ov ch oa pr ap s ha artist R.L.

Natures mortes et vivantes Mac Lyon. Salle 15

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Dans un œuvre éle ctrisé par l’énergie d’un mouvement pe et les natures mor rpétuel, les fleurs tes marquent une pause, instaurent bilité et de paix. Un de s plages d’immotableau comme L’Au tiste dans la forêt de peint au même m fleurs (1991), oment que le cycle mystique Du simpl tranche ainsi radica e et lement par la solit du double, ude qui émane de autiste, roi souver son personnage ain de son monde intérieur parmi les marguerites. tournesols et les Des fleurs, Comba s en peint depuis le début de sa carrièr encore depuis un e, et davantage e vingtaine d’anné es. Elles jouent pa rôles dans des sc rfois les seconds ènes de genre où elles s’invitent da anthropomorphisé ns les interstices, es pour donner la ré plique à d’autres pe lorsqu’elles sont le rsonnages. Mais sujet principal du ta bleau, elles repren végétal, et dès lors nent leur statut de , l’artiste les peint presque avec la pr d’un botaniste, tand écision scientifique is que les coulures qui suintent de leurs suggérer la nature pétales semblent éphémère de leur beauté. Ainsi des Iris géants (2008) , des Clochettum bleu m ou les Clochettes bleues (2008) et au tres Tournesols de vent Combas (199 0) qui renouvèlent l’approche d’un m otif mal aimé de l’histoire de l’art, ca r classé à tort dans les sujets futiles. En ce sens, le thème floral constitue, to ut comme le nu féminin, une form e de « challenge » pour un peintre. Cet ensemble de fleurs et de nature s mortes esquisse un florilège qui pe rmet de mesurer les diverses man ières dont l’artist e aborde le sujet sur pr ès de quarante ans. R. L.

CLOCHETTUM BLEUM OU LES CLOCHETTES BLEUES, 2008 Acrylique sur toile – 65 x 54 cm – collection Geneviève Boteilla, Paris


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NATURE MORTE GÉANTE ET BLEUE EN SUS, 2003 Acrylique sur toile – 282 x 218 cm – collection Geneviève Boteilla, Paris


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LA FENÊTRE OPTIMISTE, 2008 Les Tulipes jaunes et noires accompagnées d’un ciel naïf idéal entouré d’un homme rouge au long nez et d’une femme qui ne l’est pas moins (le nez, bien sûr !) procure une image d’été rieuse. Acrylique sur toile – 196 x 213 cm – collection particulière, Paris



S EXERCISE IC M E D A AC – 2nd floor oom 16 Mac Lyon. R

eam-like nuit, a long dr Gaspard de la tasy in te an ro “f w a d as an rtr ed et Aloysius Be himself describ he ptych ch tri hi a w d d, se In 1835 the po l perio e Ravel compo by the medieva s took up In 1908, Mauric . ba t” m piece inspired llo Co Ca 09 d 20 an Rembrandt and’s poem. In apthe manner of ages from Bertr from the last ch ree fragments d on three pass th se e m ba o sa e an th pi r fo cribe” a painting. oosing to “trans and Gibet – as many of the theme by ch Scarbo, Ondine – as to import as it w nu re la he de ea d id e th ed comn, nc ea la dj ter of Gaspar ba Ha maintaining a ems by Sylvie le po hi e w th , as ith ld of a nv w go ca As into the eckled with the ed by the text with ud of bands sp la ro tu sh an he ar “t the images evok “t e e th my,” but also th Scarbo we find um in m you a So d e n. an lik io st u l sit yo al po wrap ne, where I sh in which I shall ildren of Saint-Bénig ch t yp tle cr lit serpent’s skin, k e ar th “d ar e nk” and th ty of time to he g an elephant’s tru . In this paintin u will have plen ords of Ondine [and where] yo l w al e d w th sa e to e th th t ity ns by el agai same fid w illuminated .” There is the es of your windo ng ze lo crying in limbo s ou or d air”. e see the “son of fire, earth an ia, a composiof the nymph w d “the triangle inspired by Iber an ks n” or oo w m l e ra th ve se d te niz celebrates rays of in bé pa Al s ac ba e, Com ury, in which Isa em to be levitating nt ce Also at this tim th 20 rly ea co dancer se written in the n and a flamen development tion for piano, lusia. A tall virgi da s. An important ie An cit of nd ish la an e Sp nt rpretation of cie his nativ te an in of e th d background t come from no do ” es ag im against a painte tal here, the “men and of ng to the music. is worth noting: of the precision ctly from listeni re di t bu e, ag work because orthy s’ w ba te m no Co so a text or im in Al t r. le stands apar a master jewel of ges h lla uc co to e This ensemble of at n delic tible – inclusio almost has the e that l nigh impercep tic el ac w pr e the painting that a us ), ca gs in be successful – es and of draw is the perfectly edieval sculptur iques. fragments of m uages académ of to hs Ta e ap th gr to lly cia (pho pe es d an Satellites, begin with the L. R.

EXERCICES DE STYLE

Mac Lyon. Salle 16

– 2e étage

En 1835, le poète Al oysius Bertrand éc rit Gaspard de la nu en prose d’inspiratio it, longue pièce on n médiévale qu’il qu irique alifie lui-même de de Rembrandt et Ca « fantaisie à la man llot ». En 1908, Mau ière rice Ravel compose d’après trois extra un triptyque pour pi its du poème de Be an o rtrand. En 2009, Co choisissant de « tra mbas entre dans le nscrire » en tableaux jeu, les trois mêmes fra chapitre de Gaspar gments issus du de d de la nuit, à savo rnier ir Scarbo, Ondine Comme avec les po et Le Gibet. èmes de Sylvie Ha djean, il s’agit d’im plus d’actions poss porter dans la toile ibles évoquées da le ns le texte, tout en l’équilibre de la co parvenant à main mposition. Dans Sc tenir arbo, on retrouve ain lettes tachetées d’ si le « linceul de ba or d’une peau de ndeserpent, dont je t’e momie », mais auss mmailloterai comm i la « tarentule à tro e une mpe d’éléphant » et de Saint-Bénigne, la « crypte ténébreu où je te coucherai de se bout contre la mur à loisir les petits aille, [et où] tu ente enfants pleurer da nd ra s ns les limbes ». M d’Ondine, où l’on ême fidélité aux pa voit apparaître, da roles ns le tableau cons « losanges sonore acré à la nymphe, s de ta fenêtre illu les minée par les mor « le triangle du feu, nes rayons de la lu de la terre et de l’a ne » ou ir ». Par ailleurs, l’artiste réalise au même m oment quelques œ composition pour uvres d’après Iberia, piano dans laquelle Isaac Albéniz célèb au début du XXe siè re son Andalousie cle. Une grande Vi natale erge et une danseu léviter sur un fond se de flamenco sem peint d’antiques cit blent és espagnoles. So d’importance : ici, « ulignons une évol les images mentales ut ion » naissent non pas texte ou d’une imag de l’interprétation e, mais directemen d’ un t de l’écoute de la Cet ensemble de ta musique. bleaux se distingue du reste de l’œuvre la délicatesse d’un geste pictural qui par la précision et relèverait presque fait ici de l’enlumin de la joaillerie : Co ure en grand form mbas at. À noter, l’inclusio (car elle passerait pr n parfaitement réus esque inaperçue) de sie collages – de photog de sculptures méd raphies de fragmen iévales et de dessin ts s –, pratique héritée culier des Tatouage des Satellites, en pa s académiques. rti R. L.

Robert Combas peignant le triptyque GASPARD DE LA NUIT, décembre 2009


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GASPARD DE LA NUIT, d’après le livret d’Aloysius Bertrand, 2009 Triptyque – technique mixte sur toile – 250 x 200 cm chaque – collection de l’artiste, Paris


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ET SAFETY N A T U O H WIT 2 2010 – 201 d floor

oom 17 – 2n Mac Lyon. R y Pieters gallery n, where the Gu no ig at M marking ue en to Av nt dans le trou, : crowds flocked les Goulamas so e. The , nc et se fil ab ns Paris, May 2010 ar Sa n ne g the exhibitio veral years of ading re t’s tis was inauguratin on the Parisian scene after se spired by the ar ack about the e once again in er em w Combas’ comeb , po at ic rm ep fo ean them larg ilton (1667), mworks, most of Lost by John M ll. The bodies tu case, Paradise Eve, and the Fa is d by th an in ed : am ch xt Ad at te w a of of ptation dlessly falling Satan, the tem es cut shed angels en ni im et ba m t, tribulations of so en e am er m w the starry fir These bodies sional effects ble helplessly in the Satellites. in the style of the three-dimen d d le an el , od as m dais, a nv re ca s head onto the ly the Grand Da d and pasted and entropy. On ment on cle lsi e pu or m ex out in cardboar h of ac n e melee and re en the sensatio th ht e ig ov he ab e to k ris or to w ages ged horse, man . He handsome win Combas’ works lar feature of gu l on re ge t An bu as et skies. it re tra sus is a disc valier (Self-Por This little Pega den on both ait en ange ca rid , rtr 3) po 99 to (1 Au l va in ample, rmeur du an appears, for ex d glass of the Do ustible energy, ) or in the staine source of inexha dais! Take me a t en es pr re Horseback, 1987 s to d Da e artist. He seem is everywhere: “Go, go, Gran g. And, occasions by th n gloom n to this paintin he tio w ap /c ism le tim tit e op th in a fine ad on re ay e w upwelling of aw ,” g f, the flyer flyin ace is in heaven of pl er ur yo gg like a u, bu is yo ] to g with waitin The horse [… the time, he is white lovers… o !” te tw e ea further on: “All cr lik d to in is ing in the w ay to dream urse of 2011. that the only w white horse, fly tings in the co aginer-creators in im pa g r in he ot ow rowsh by mirage llowed tion and the ar works were fo dirait l’Annoncia by ed On rg as fo The Sans filet s ch th su , pa in e rmat explore th are in mystic ve fo its e em rg th tra la or of in e f-p rs m el So Othe ou en Lyon (S ube (Succubus). ter of portraits en chat as to m Au se e pierced Le Succ ne ng pa ra Ja st prints by a notably these black-and-white the Satellites, ove all, it has which transform rmaphrodite. Ab ) he on a Ly of in dy or ese last t bo as Ca moreal iration during th owing the mar tist’s main insp ar e th photography sh en be n in Lyon. d film that have it. been music an ing this exhibitio a halt. Far from he was prepar le out to grind to hi ab w t s, no th is on ” ne hi few m ac m s ba the “Com It’s very clear: e them some orking away. horses, we’ll rid galloping on, w ild is e w rs ild ho /W tle ay lit e aw The couldn’t drag m “Wild horses, ). es on St ng day” (The Rolli R.L.

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2010-2012 Mac Lyon. Salle 17

– 2e étage

Paris, mai 2010. La foule se presse aven ue Matignon à la ga pour inaugurer l’e lerie Guy Pieters xposition « Sans fil et, les Goulamas so laquelle signe le re nt dans le trou », tour de l’artiste su r une scène parisien rare ces dernières ne où il s’était fait années. Les œuvre s, principalement de sont nées une fois s grands formats, encore de la lectu re puis de l’interpré Le Paradis perdu de tation d’un texte : John Milton (1667) , poème épique su de Satan, la tentat r les tribulations ion d’Adam et Ève, puis leur imprescr Les corps y tombe iptible déchéance. nt inexorablement dans le firmament fin d’anges déchus étoilé, chute sans sous le regard de têtes remodelées Satellites. Ces co dans le style des rps sont parfois dé coupés dans du ca collés sur la toile, rton et les effets de troisièm e dimension concou rant à accroître les sensations d’expu lsion et d’entropie. Seul le Grand Dada is, joli cheval ailé, parvient à s’élever un peu au -dessus de la mêlé e pour gagner des cieux pl us cléments. Ce petit Pégase parc ourt discrètement l’œuvre de Comba s. Il apparaît notam ment dans Auto portrait en ange cavalier (1987) ou dans le vitrail du Dormeur duval (199 3), à chaque fois chevauché par l’a rtiste. Il semble représenter la sour ce d’une énergie inépuisable, un re gain d’optimisme lorsque to ut semble noir : « Grand Dada is, vas-y ! Emmène-moi avec toi, ma place est au paradis », lit-on dans



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LE SAUT DE L’ANGE, 2010 Il plonge ? Il tombe ? Je ne sais pas. Déjà de ses bras poussent des plumes, dans l’immensité d’un ciel tourné au blanc plein de scintillement. Un éternel plongeon comme dans nos rêves de plomb, où le crach n’existe pas (toujours délivrés par nos sens réveillés). Une pluie de pensées féminines, d’érotismes exacerbés, de seins parfaits, de corps devenus cintrés, de sado mazés, martèle le cerveau de leur efficace sérénité. Le genre de songe à se réveiller l’entrejambe poisseux du liquide qui est fait pour construire les bébés et qui maintenant sur les cuisses commence à sécher. Technique mixte sur toile – 175 x 191 cm – collection Blidar-Verjus, Paris



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MUSIC! Mac Lyon –

3rd floor

is beyond t music, which s paintings abou ba teenager. m a Co as of g r bu be ic unt of the num ught the mus ca He e. ttes puts em Pa th ns We have lost co rring A song by the Sa t frequently recu me how ic possession. ed on ow a doubt his mos m sh de t of t/I ar se most a ca gave me its he /It ie, the dy w bo Bo y In fact, it was al m vid er Da ov ckers such as ock has taken ro “R d te ncert ly: ra ct co a ne rfe ve ve pe it both they ga mbas we find s canvas when vented in en to move.” In Co (whose members all signed hi ev or e und so more obscur the artist has Velvet Undergro gy Pop, but al styles, too (for Cartier), and Ig rs n he io ot at nd ith a symw Fo e es at th us echo e accordionists, usic-loving corp pianists, amiabl l age to m ica ho ss id groups. This m cla , pa ps 92 Combas even ), with jazz grou 19 es st In , Les . ta be ps ic m ol ou to th gr ca no , Héca , salsa and Chica of his songs (Gare au gorille ems of po e th e phony orchestra m ith so w g d ns, translatin actly as he ha Georges Brasse to paintings ex ncs publics) in ba s de ux re ays with Amou usic he now pl versity of the m di te – in e Sè th in of Sylvie Hadjean. n ed so ct a riety is refle – like himself, ne dans cio nt an so This stylistic va M s as Luca , les Goulam s. Combas met d work. bition Sans filet hi un ex so s Les Sans Patte a hi ed on uc g od was workin ung artist pr 2009, when he ter the Démodés for which the yo xts and songs af rie Guy Pieters, te le g in Ga rit at w u d n. Th e two an tro le g music ve a group agai stopped playin d wanted to ha ixach on ha Re he e re Combas never er tim Pi ng s, but for a lo soon joined by e er w ey th re split in the 1980 whe s Sans Pattes, rds of a me forty songs. men created Le , by the standa repertoire of so a ve ha w no essional criteria wpoint of pr vie e by th t bass. They m no be judged dardised, but fro an st y gl amour un sin This is music to d’ ea g incr arma, Je t’aime that is becomin strident d guitar rules (K e te th ra t music industry tu bu sa ), t: vie an arly is domin s déçus de la of art. Rock, cle e feel, evoking l de l’armée de ourg, le Généra 1980s New Wav a sb s in te Ga ea e cr rg the simes Se à la sometim icide, but also d of synclaviers d the group Su an (Europe, ga Ve no or dreamy soun ch an te Al e vie), eurobeat ts of people lik a m en e rim ut pe rm I can to ex te ai e st th t’aimer eclectic. The be love song (Je mbas’ Co e refreshingly of ar ” s plest kind of re tte Lib Pa n ns toi). The Sa g the “Figuratio in rtain ho ce ec of – e ” ur Préférence de re ct ic is “Électro lib music in the stru us lk m fo r nic of ei tro th ce r ec en fo el find the influ llo played on u can even hear s a heady ritorne ha e, pl early career. Yo am ex r e de l’amour, fo : love (Ton pieces. La Dans ian Tarantella. to the paintings ests the Calabr gg su at th in inspiration ne-moi la r on ila piano (D sim e ism ar tic themes iterranée), mys éd (M Listening h Text-wise, the ut c. et so e ]), th [Silk Stockings ie e Your Smile]), M so de ive s [G Ba s ire ur So asies (Le Combas’ ith]), erotic fant hile looking at foi [Give Me Fa g-Bang War] w an ny of its [B ho re lyp er po gu to Pan-Pan la e see how the w e, pl am e generex or r , fo tant bodies. M battle paintings licity of comba ging in tip ul sin m rs e oi th ch es e voices echo s, which are lik ice nizens vo de y l ar fu nd ee iption of the gl ally, these seco musical transcr e th e lik e ar canon, . of the paintings omnipresence that fill the gaps l – witness the ua vis tly en in em sans parler is et t ic ui us br m is ns Th e te regarde, Sa (J e fellow feelem is th th g d in of the look No Talking]), an , ise No No ort films, u, sh Yo evident in the [I’m Looking at g is even more tin in pa e th ing with

LE VIOLONISTE EXPRESSIONNISTE, 1995 Tout droit sorti de l’Art des tristes, Art dégénéré en dents serrées Pine cachée et mal aux pieds Dans son cerveau un rien ma sœur Fifre d’amour accompagnateur et instruments d’avant électricité. Il a de la Notoriété. Mais là n’ai pas le sujet Et Claude Darget vous connaissez c’est un ancien présentateur télé. Acrylique sur toile – 195 x 130 cm Collection de l’artiste, Paris

MUSIQUES ! Mac Lyon. 3e étag e

On ne compte plus les tableaux consac rés au sujet musica aucun doute le thèm l, qui est sans e le plus récurrent dans l’œuvre de Co manie investit l’arti mbas. La méloste à l’adolescence, et c’est presque là possession démon un phénomène de iaque. Une chanso n des Sans Pattes tement : « Le rock a le formule parfaienvahi mon corps / Il m’a offert son cœ comment bouger.» ur / Il m’a montré On croise ainsi des rockers vénérés, co The Velvet Underg m me David Bowie, round (dont chaque membre signe la to d’un concert à la Fo ile à l’occasion ndation Cartier), Ig gy Pop, mais auss plus confidentielle i de s formations s ou inventées. Ce corpus mélomaniaq tefois d’autres styles ue résonne tou(car l’artiste écoute tous types de mus groupes de jazz, de iques), avec des s pianistes classiq ues, d’aimables ac orchestre symphon co rdéonistes, un ique, des groupes de salsa ou de Ch Combas rend mêm ica nos. En 1992, e hommage à Geor ges Brassens, tradu certaines de ses ch isa nt ansons (Gare au go en tableaux rille, Hécatombe, Le bancs publics…), s Amoureux des de la même manièr e qu’il interprète à poèmes de Sylvie ce moment-là les Hadjean. Cette diversité des styles musicaux ca ractérise la musique d’hui avec Les Sans jouée aujourPattes. Il rencontre Lucas Mancione (o lui, de Sète) en 20 riginaire, comme 09, lors de la prép aration de son expo les Goulamas sont sition « Sans filet, dans le trou» à la ga lerie Guy Pieters, po artiste réalise un tra ur laquelle le jeune vail sonore. Depuis la fin de l’aventure les années 1980, Co de s Démodés dans mbas n’a jamais ce ssé de jouer de la m des textes de chanso us iq ue ni d’écrire ns, mais il désire de puis longtemps réité rer l’expérience du groupe. Tous de ux créent Les Sans Pattes, bientôt rejoints pa r Pierre Reixach à la basse. Ils comptent aujo urd’hui une quaran taine de morceaux à leur ac tif. Cette musique, il ne faut pas la juger d’ap rès les critères professio nnels d’une industr ie musicale qui tend de pl us en plus à se no rmaliser, mais bien du poin t de vue de l’art. Le rock domine évidemmen t le répertoire par l’o mniprésence des guita res saturées (Kar ma, Je t’aime d’un amou r à la Serge Gain sbourg, Le Général de l’arm ée des déçus de la vie), mais les claviers synthétiques, strid ents ou planants, tirent parfo is du côté de la new wave des années 1980 et de l’expérimentatio n de type Alan Vega et Suicide, de la chan son d’amour dans ce qu ’elle a de plus épur é (Je t’aimerai toute ma vie), de la techno eurobeat (Europe, Préfér ence de toi). Le sty le des Sans Pattes est d’ un éclectisme vivi fiant

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BONCHOIR MÉCHIEU, FAUCHOIR MÈSDAMES !, 1984 Nanar le Ventriloque fait parler sa poupée à chapeau de doigts. Voici Nanar, le beau Nanar, pro de doigté dans le trou. La trompette sonne, le rideau se lève, 2 grasse jones noire (fausses) en casquette de cycliste et en blouse cintrée font les chœurs pendant que le bidule poupée animé par Nanar chante une chanson. Acrylique sur toile – 205 x 196 cm – collection M. et Mme Szerzantowicz, Paris


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OPÉRA BIZARRE, 2003 Opéra bizarre en décor de plantes grasses ou autre d’ailleurs. Ténor mutant et autre chanteur héros en forme de gâteau. Tête espionne déguisée en pierre comploteuse pour le compte d’éminences grises messageuses porteuses. Technique mixte et cadre en bois peint 53 x 81 x 25 cm Collection particulière, Genève

ÇA DÉGAGE, 2003 Ca dégage, ça bourrasque, décroche les tympans, casse dents, plein la tête, c’est le jeu du hard par tous les temps. Technique mixte et cadre en bois peint 65 x 80 x 10 cm Collection particulière, Genève

ROCK’N ROLL NOIR ET MUSIQUE DE GENRE AU THÉÂTRE DORÉ, 2003 Technique mixte et cadre en bois peint 150 x 200 x 25 cm Collection particulière, Genève



COMBAS ROCK --------

ROCK THE COMBAS

Presque aussi fascinante que son atelier, la discothèque Robert Combas’ record collection is almost as fascinating de Robert Combas est une pièce à part entière. Entre as his studio. It occupies a room all of its own, a cross between S T É P H A N E D AV E T caverne d’Ali Baba de la musique pop et sauvage caphara musical Ali Baba’s cave and a chaotic dump of discs, naüm de vinyles trônant sur des murs d’étagères ou s’étalant en piles écroulées crammed onto shelves or spread in piles of albums and singles from every period. de trente-trois tours et quarante-cinq tours de toutes les époques. Le peintre The painter says he sometimes likes to lock himself away and draw there, in this dit aimer, parfois, s’enfermer là pour dessiner, dans ce « bordel vital pour [sa] “almighty mess that is essential to [his] art.” création ». This jungle of tens of thousands of records in which masterpieces sit beside obscuCette jungle de dizaines de milliers de disques, où les chefs-d’œuvre côtoient rities and oddities is the product of over forty years of obsession with the intensities les plus obscures bizarreries, témoigne de plus de quarante ans d’obsession and underground realities of rock, with its sublimities and its impurities. This electrical pour les fulgurances et les souterrains du rock, pour ses sublimations et ses profusion has shaped and continues to move this man who claims that “my painting impuretés. Cette profusion électrique a imprégné et continue d’habiter celui is rock”—so much so that he has started playing the music again. But then again he qui clame « ma peinture c’est du rock », au point que ressurgit aujourd’hui never really stopped being a musician. une vocation de musicien qui ne l’a jamais vraiment quitté. Among the many sketches and bits of graffiti with which the young boy in Sète Parmi les multiples croquis et graffitis dont le Sétois aimait garnir ses plastered his schoolbooks, some were of rock groups and other guitar-toting, cahiers de collégien, figurent nombre de dessins de groupes de rock et autres shock-haired heroes. The young teenager realised that the music he thrilled to was héros chevelus armés de guitares. Au début de son adolescence, Combas not French chanson but English and American rock that throbbed with excitement constate que les mélodies qui le font vibrer ne proviennent pas du patrimoine and modernity. There was, in particular, John Lennon, the most subversive of the de la chanson française, mais d’une effervescence anglo-saxonne rayonnante Fab Four, whose single Instant Karma (1970) hit him like a revelation. d’excitation et de modernité. En cette fin des années 1960, les Beatles suscitent Sometimes what blew his mind was child-like and candid, at others, fraught with chez lui tous les émerveillements. En particulier John Lennon, le plus libre rebellious violence and sexuality. Combas was fascinated by the way sound makers et subversif des Fab Four, dont le single Instant Karma, en 1970, aura valeur like Phil Spector and Brian Wilson created intricate pocket symphonies to celebrate d’illumination. teenage emotions. His admiration for the Pygmalion behind The Ronettes and The Ses éblouissements peuvent résonner d’une candeur enfantine comme d’une Crystals, the inventor of the famous Wall of Sound, and for the maniacal songwriter tension riche de violence rebelle et de sexualité. Combas se passionne pour of the Beach Boys, turned him into a compulsive collector of their work, even when la façon dont les metteurs en son Phil Spector et Brian Wilson ont ciselé des performed by the most unlikely disciples. symphonies de poche pour célébrer les émois adolescents. Cette admiration What excited him was surely the way they managed to illuminate the modesty of pour le Pygmalion des Ronettes et des Crystals, inventeur du fameux « mur popular music with amazing innovations and sounds. du son », et le songwriter maniaque des Beach Boys le pousse à collectionner Post-Woodstock rock also appealed to him with its Dionysian power and risky en fan compulsif toutes les variations de leurs œuvres respectives, même quand excesses. The young Combas loved to let it all hang out in these sessions that were elles sont reprises par les disciples les plus improbables. like initiation rites. He quivered at the distortions of the early Deep Purple, rushed to Sans doute se retrouve-t-il dans leur manière d’enluminer la modestie de catch concerts by The Who and by sound revolutionaries MC5. He loved The Stones, la musique populaire d’innovations et de couleurs inouïes. whose music blared endlessly from the jukeboxes around town. He also discovered Le rock post-Woodstock séduit aussi par sa puissance dionysiaque et ses more out-of-the-way treasures, the stylish lords of garage rock. Half-way between vapeurs de soufre. Le jeune Combas se grise de ces défoulements qui peuvent the elegance of The Beatles and the cocksure arrogance of The Stones, he fell in love ressembler à des rites initiatiques. Il frissonne aux distorsions des premiers forever with The Flamin’ Groovies, the “beautiful losers” of San Francisco led by Deep Purple, se précipite aux concerts des Who ou des révolutionnaires singer Roy Loney. soniques du MC5. Il a aimé les Stones, crachés jusqu’à plus soif par les jukeSète in the 1970s was a place where you could find a surprisingly high proportion box des bars de sa ville. Il découvre aussi les trésors des marges, les seigneurs of bands and figures steeped in these illuminations of rock. Greasers in black leather, stylés du rock garage. Au croisement de l’élégance des Beatles et de la morgue weed-smoking dandies in fur coats with red hair and kohl round their eyes. The young


PORTRAIT DE KETTY, 1982 Avec corps et puis tête, corps mais pas tête, non c’est corps de chasse. Ha ! Cor et à cri ! Un cri dans la nuit ! Enfile tes palmes et plonge dans le ruisseau. La rivière en seau d’eau et en déchets de cabinet et d’éviers. Et la blonde électrique malgré son corps de Fer chaud va quand même défoncer la salle et les gens, elle va les chaud Fée avec sa musique prête à danser. C’est pas vrai mais c’est pareil, mais pas des PAS RAYÉS (les disques évidemment). Acrylique sur toile − 188 x 159 cm Collection Ketty, Paris


ROCKIN’ AND ROLLIN’ ROBERT COMBAS --------

ROCKIN’ AND ROLLIN’ ROBERT COMBAS

Né en 1957, Robert Combas a l’âge du rock. Il grandit avec. Born in 1957, Robert Combas is about the same age as Il dévore la presse spécialisée et se nourrit de disques, rock’n’roll. Growing up, he was an avid reader of the specialist JEAN-WILLIAM THOURY écoutant en boucle les Kinks, les Beach Boys, Procol press and fed on records, listening endlessly to The Kinks, Harum, les Stooges, le Velvet Underground… Parallèlement, il voit à la télévision The Beach Boys, Procol Harum, The Stooges, and The Velvet Underground. At the apparaître d’autres personnages fascinants, Dalí, Picasso ou Mathieu, ces peintres same time, on TV, he saw all kinds of fascinating characters: Dalí, Picasso and Mathieu, aussi amusants que des stars utilisent à leur profit les médias pour promouvoir for example, painters who were as much fun as rock stars and used the media to à la fois leur image, leur art et leur petite entreprise. Leur apparition sur les promote their image, their art and their business all at the same time. Their appearpetits écrans est susceptible de faire naître des vocations. Rock ou peinture, ance on the small screen was the kind of thing that could inspire a career. Attracted les deux univers l’attirent, aussi Combas choisit-il de ne pas choisir. Il s’inscrit by both rock music and painting, Combas made a choice: not to choose. He enrolled aux beaux-arts, d’une part, et forme son propre groupe, Les Démodés, d’autre part. in art school and formed a group, Les Démodés. He was 20 and it was 1977, the year Il a vingt ans en 1977, année où les punks font la révolution. Il est pile de cette the punks were staging their revolution. He was slap-bang in the middle of that génération au tempérament explosif qui, semblant faire table rase de l’histoire explosive generation which, in seeming to cancel out (rock) history, at the same time (du rock), dans un même mouvement bouscule la mode, le graphisme, le design, seriously stirred things up in fashion, graphics and design, etc. Combas identified etc. Combas se reconnaît dans cet « extrême » et y participe pleinement. with this “extremism” and played his part to the full. Si l’on connaît assez bien son œuvre picturale, on connaît moins le rocker atypique. La musique est chez lui plus qu’un violon d’Ingres (sic), plus qu’un If Combas the Painter is well known, not so many are familiar with Rob the Rocker. dada (re-sic), c’est une activité vitale qui prend plusieurs formes. Collectionneur But his music refuses to play second fiddle, nor is it simply a hobby; it is a vital activity boulimique, Combas amasse un nombre impressionnant d’enregistrements, that takes several forms. An insatiable collector, Combas has amassed an impressive en vinyle, évidemment, mais aussi en compact. Outre ses marottes déjà anciennes, number of recordings, on vinyl, of course, but also in CD format. In addition to his Phil Spector, Brian Wilson, etc., il s’intéresse au blues, au psychédélisme, long-established idols, such as Phil Spector and Brian Wilson, he is also interested à des documents bizarres, à certains témoignages enregistrés par des personin the Blues, in psychedelia, in strange documents and recordings by figures from nalités de l’art ou de la littérature… Il ne se fixe aucune limite. Connaître et art and literature. His interests are boundless. But his knowledge and love of music aimer passionnément la musique n’étanche pas sa soif de créateur-né. Il écrit, are not enough to satisfy his inborn creativity. He writes, composes, plays and compose, joue et chante un répertoire d’une originalité et d’une sincérité remarsings a repertoire that is remarkably sincere and original, with the help of a likequables ; toujours avec l’aide indispensable d’un esprit frère, Lucas Mancione, minded buddy, Lucas Mancione, who co-writes the music, plays guitar, produces qui co-imagine les musiques, tient la guitare, réalise les enregistrements, the recordings, and participates in the videos and concerts, along with newcomer participe aux vidéos et aux concerts, et l’arrivée nouvelle de Pierre Reixach à Pierre Reixach, bass player and multi-instrumentalist. la basse et multi-instrument. Like an echo of his paintings, the style of his songs is raw (not made to be instantly Comme en écho à son travail pictural, ses chansons sont à la fois d’un style pleasing) and popular (without references to high culture, “for those in the know”). brut (qui n’est pas policé pour plaire au premier abord) et populaire (sans réféIt also has touches of mysticism worthy of a medicine man. The guy who painted Iggy rences particulières à une culture savante qui exigerait une initiation) avec des Pop en slip (Iggy Pop in his briefs) and called another canvas Le Frimeur flamboyant touches de mysticisme dignes des griots. Celui qui a peint Iggy Pop en slip (titre (a reference to the San Francisco rock group the Flamin’ Groovies) isn’t likely to mix d’une de ses toiles), qui a intitulé une de ses expositions « Le Frimeur flamup his wah-wah and fuzz pedals, so to speak. Cocteau advised young artists to cultiboyant » (en référence au groupe rock de San Francisco les Flamin’ Groovies) vate their failings. Combas is intelligent enough to do the opposite and cultivate his ne s’emmêle pas les pinceaux quand il fait de la musique. Cocteau conseillait qualities: pugnacity and imagination. The Petit Larousse evokes his “offhandedness”. aux jeunes artistes de cultiver leurs défauts, Combas a l’intelligence de faire le The famous dictionary is right as far as it goes, but forgets to add (as, out of modesty, contraire, il cultive ses qualités : pugnacité et imagination. Le Petit Larousse does Robert) that behind it there is a lot of hard, passionate work. Generally, painters évoque sa « désinvolture ». Le célèbre dictionnaire n’a pas tort mais oublie who play rock are about as interesting as rockers who play the painter. Combas is de préciser (tout comme Robert, par souci d’élégance) qu’elle cache un travail the exception that confirms the rule.



DE L’ART PUNK --------

ART AS PUNK

« J’ai accueilli l’esprit de 1956 / Qui attendait patiemment dans les fourrés près de ‘57 / L’autoroute est ta HIROSHI nana quand tu passes à toute vitesse / Arbres de banlieue, vitesse de banlieue / Et il y a comme une odeur de paradis (tonnerre) / Et je dis rodeur un jour / Rodeur toujours / J’aime le rock’n’roll et je ne rentrerai pas de la nuit / Un rodeur, absolument

“Said welcome to the spirit of 1956/Patient in the bushes EGAITSU

next to ’57/The highway is your girlfriend as you go by quick/Suburban trees, suburban speed/And it smells like

heaven (thunder)/And I say roadrunner once/Roadrunner twice /I’m in love with rock’n’roll and I’ll be out all night/Roadrunner That’s right “Well now Roadrunner, roadrunner/Going faster miles an hour/Gonna drive to

Eh bien, rodeur, rodeur / Toujours plus vite / Je prends ma voiture pour aller au Stop n’Shop / La radio allumée la nuit / Et j’aime le clair de lune moderne / J’aime le rock’n’roll moderne / Les filles modernes et le rock’n’roll moderne / Je ne me sens pas vraiment seul, j’ai la radio allumée comme le rodeur, OK, maintenant chantez Modern Lovers

the Stop ‘n’ Shop/With the radio on at night And me in love with modern moonlight/Me in love with modern rock’n’roll/ Modern girls and modern rock’n’roll Don’t feel so alone, got the radio on Like the roadrunner OK, now you sing Modern Lovers

FIRE !, 2009 Au feu, je brûle tel un Saint sacristain protégé par ma culotte de zinc. L’énergie du bas reflue en haut jusqu’au ventre puis jusqu’au cerveau et explose enfin en geyser d’énergie. Technique mixte sur photographie, tirage argentique – 146 x 96 cm – collection particulière

“(Radio On!) I got the AM (Radio On!)/Got the car, got the AM (Radio On!)/Got

(Radio à fond !) J’ai la radio AM (Radio à fond !) / J’ai la voiture, j’ai la radio AM (Radio à fond !) / J’ai le son AM (Radio à fond !), j’ai la (Radio à fond !) / J’ai le son néon moderne qui balance (Radio à fond !) / J’ai une voiture du Massachusetts, j’ai la (Radio à fond !) / J’ai la puissance du Massachusetts quand il est tard la nuit (Radio à fond !) / J’ai le son moderne du Massachusetts moderne (Radio à fond !) / J’ai le monde, j’ai l’autoroute (Radio à fond !), j’ai la, j’ai la, la puissance de l’AM J’ai le, (Radio à fond !) au milieu de la nuit / rock’n’roll au milieu de la nuit. Les usines et les panneaux routiers ont la puissance des sons modernes (Radio à fond !) OK » Roadrunner, Jonathan Richman & The Modern Lovers1

the AM sound (Radio On!), got the (Radio On!)/Got the rockin’ modern neon sound (Radio On!)/I got the car from Massachusetts, got the (Radio On!)/I got the power of Massachusetts when it’s late at night (Radio On!)/I got the modern sounds of modern Massachusetts (Radio On!)/I’ve got the world, got the turnpike (Radio On!), got the I’ve got the, got the power of the AM got the (Radio On!), late at night/rock’n’roll late at night. The factories and the auto signs got the power of modern sounds (Radio on!) Alright” “Roadrunner” Jonathan Richman & The Modern Lovers1

The works of Robert Combas are not just influenced by the lyrics, gestures and vocal textures of Patti Smith, the Ramones and Jonathan Richman (and many more), but

Les œuvres de Robert Combas sont influencées non seulement par les paroles, la gestuelle et le grain de la voix de Patti Smith, des Ramones ou encore de Jonathan Richman (et de bien d’autres), mais également par les différentes façons dont il perçoit ces stars du rock : qu’elles soient écoutées, enregistrées, transmises, empaquetées sous blister. Non seulement il écoute la musique, mais il la collectionne et la joue. « La Figuration libre, c’est s’amuser, c’est être décontracté, en anglais on appelle ça “avoir le fun”, un terme de la musique pop2. » « Au départ, ma peinture devait s’appeler “peinture fun”. Ça m’emmerdait parce que c’est un mot anglais. J’avais donné aucun nom à ma peinture puisque j’étais le seul à la faire, mais aux beaux-arts, je l’avais appelée “la peinture fun, la peinture amusante et gaie”. Je l’appelle encore la peinture “amusante et décontractée”, ce qui veut dire la même chose3. »

also by the different ways in which he perceives these rock stars – in other words, whether they are heard live, recorded, over the radio or seen in a blister pack. Not only does he listen to music, but he also collects and plays it. “La Figuration Libre, means relaxing – having fun, as they say in English. That’s a term from pop music.”2 “Originally, I wanted to call my painting ‘fun painting.’ That was a problem for me because it’s an English word. I didn’t have a name for my painting because I was the only person doing it, but at the Beaux-Arts I called it ‘fun painting, amusing, light-hearted painting.’” I still call it ‘amusing and relaxed’ painting, which means the same thing.”3 As he explains here, Combas broke Figuration Libre down into different components, revealing its nature and its relation to the visual arts, but also to music. In 1978 the artist formed a group, Les Démodés, with Ketty and Richard Di Rosa.



ROBERT COMBAS Repères biographiques --------

ROBERT COMBAS Biographical Notes

1957| Robert Combas naît à Lyon le 25 mai. 1961| La famille Combas s’installe à Sète.

L’œuvre de Combas apparaît comme un immense creuset où tout se mêle sans discrimination ; un prisme qui déforme autant qu’il révèle sa perception du monde, son vécu et son imaginaire. Les choses qui ont marqué sa vie d’enfant et d’adolescent à Sète sont pêlemêle : l’accent, l’argot, les couleurs, les fanfares, les costumes des défilés du carnaval, l’humour noir et la dérision, ses parents, le parti communiste, la musique, les filles, les amis, tout est assimilé, et ce mélange se retrouvera digéré dans ses œuvres.

DONNEZ-MOI LE SECRET, 2003 Donnez-moi le secret de la vie, de la vraie alchimie plutôt que de ne comprendre « tchi » (= de ne rien comprendre), et de rester cloîtré au fond de mon lit. Acrylique sur toile – 210 x 190 cm – collection de l’artiste, Paris

1966| Le jeune Robert dessine des batailles depuis

l’âge de deux ans. Ses parents, Raymonde et Mario, n’ont jamais accroché ses dessins au mur, mais face à leur quantité astronomique, et prenant conscience de son don pour la caricature, ils décident de l’encourager. Leur fils leur apparaît en effet comme prédestiné à une carrière artistique, c’est pourquoi ils l’inscrivent à l’école municipale des beaux-arts de Sète. 1974| Il effectue une année préparatoire au concours d’admission des beaux-arts de Montpellier à l’école municipale des beaux-arts de Sète. 1975| Combas rejoint l’école régionale des beauxarts de Montpellier où il subit pendant deux ans un enseignement très technique.

Ben Vautier. Le tra1957| Birth of I S I S C H I A P P E - C A N AV E L L I vail de gravure est Robert Combas in déterminant pour Lyon on 25 May. lui. Toute cette technique lui pèse et c’est en synthétisant ses différents styles sur les plaques 1961| The Combas family moves to Sète. qu’apparaîtront les prémices de ce qui s’appellera plus tard « Figuration libre ». En marge de The art of Robert Combas is like a huge ces travaux « scolaires », il réalise des œuvres melting pot in which everything is mixed up, sur papier : batailles, groupes de rock, avenwithout hierarchy or discrimination, or a prism that both deforms and reveals his perception tures de Fernand Zop et de Mickey Combas, of the world, his experience and the universe Tuer, Ketty. of his imagination. All the things that were part of his childhood and teenage years in Sète Robert se décomplexe par rapport à la are jumbled together – the local accent and technique. Il réalise qu’il a derrière lui un patois, colours, brass bands, carnival costumes important travail de dessin et qu’il est déjà and processions, black humour and mockery, artiste. Cette prise de conscience naît de l’ashis parents, the Communist Party, music, girls, similation de divers faits qui l’ont profondément friends: it’s all there, this mash-up is digested marqué: Bernard Palissy qui, manquant de bois in his art. pour alimenter son four, fit brûler ses meubles et son plancher ; Ladislas Kijno laissant mar1966| Young Robert had been drawing battles cher les enfants sur ses œuvres dans une émissince he was two. His parents, Raymonde and sion de télévision pour la jeunesse de Suzanne Mario, have never hung his pictures on the wall, Gabrielo, que Robert voit lorsqu’il a onze ans ; but the astronomical quantity of his output Jonathan Richman déclarant dans une intermakes them realise that he has a gift for cariview qu’il faut recommencer à jouer avec des cature and they decide to encourage him. They guitares désaccordées. « Liberté » sera dorénacan see their son as being destined for an artisvant son mot d’ordre. Voulant faire quelque tic career and enrol him at the local art school. chose de nouveau, il part alors de son propre passé et y puise les thèmes les plus classiques, 1974| Does his foundation year at the local art comme les images flash de la télévision, la school in Sète, preparing for the entrance bande dessinée, les batailles qu’il dessine exams for the regional art school in Montpellier. depuis son enfance.

Di Rosa se rapprochent autour de leurs préoccupations d’adolescents : la musique rock et punk, la BD, les arts graphiques et l’humour. Ketty et Robert se mettent en couple.

Libéré de toute contrainte, il se lance et réalise un paysage au crayon sur un immense papier kraft (perdu aujourd’hui). Sa première toile sera modifiée plusieurs fois : séparée en quatre parties, puis en trois, Robert en brûle une, colle sur une autre des morceaux de laine préfigurant les coulures qui apparaîtront en 1989. Il n’a jamais revu cette œuvre depuis.

À la rentrée, Combas choisit de préparer le diplôme de gravure et de peinture. Il réalise bon nombre de collages et de gravures où l’on constate déjà un travail d’écriture, dont Merde, gravure par laquelle il découvrira l’artiste

1978| Le matériel de peinture coûte cher, et le jeune artiste vient d’un milieu modeste. Qu’à cela ne tienne ! Robert Combas recycle et peint sur ce qu’il trouve: cartons d’emballages, tables, portes et draps. Il récupère également des

1977| Robert Combas, Ketty, Hervé et Buddy

1975| Combas enters the École Régionale des

Beaux-Arts in Montpellier. The course he studies for the next two years is highly technical. 1977| Robert Combas, Ketty, Hervé and Buddy

Di Rosa form a close band of friends united by their shared interest in rock and punk, comics and humour. Ketty and Robert start going out together. At the beginning of his third year, Combas chooses to major in print-making and painting. His many prints already show a distinctive style. Through one of them, Merde, he

discovers the artist Ben Vautier. Print-making is very important to him but he finds the technique burdensome. However, it is by synthesising his different styles that he formulates the beginnings of what will later be called Figuration Libre. In addition to this “academic” work, he also does his own things on paper: battles, rock groups, the adventures of Fernand Zop and Mickey Combas, Tuer, and Ketty. Robert becomes more relaxed about technique. He realises that he has already produced huge amounts of drawings, and is already an artist. His new freedom stems from a number of facts that have made a deep impression on him: Bernard Palissy who burned his furniture and floorboards when he ran out of firewood for his kiln; Ladislas Kijno letting children walk on his works in an edition of Suzanne Gabrielo children’s show that he saw on TV when he was 11; and Jonathan Richman telling an interviewer that it would be good to start playing with untuned guitars. Seeking to do something new, he takes his own past as his starting point and the source of his classic themes, such as TV images, cartoons, and the battles he has been drawing since he was a young child. Having thrown off his inhibitions, he starts making a landscape on a huge piece of Kraft paper (now lost). The first canvas he paints is altered several times: it is broken up into four parts, and then into three, then Robert burns one of them and sticks bits of wool on another. These prefigure the drips he starts making in 1989. The artist has never seen this piece again. 1978| Painting supplies are expensive and

the young artist’s background is modest, but so what! Combas recycles and paints on whatever comes to hand: cardboard boxes, tables, doors and sheets. He also re-uses works abandoned by students as the background for his first Mickey paintings. Throughout his career he continues to work on drawings by children


02 CouvCombasDéf:Mise en page 1 08/02/12 07.17 Pagina 1

Préparation de l’exposition Greatest Hits de Robert Combas au Musée d’art contemporain de Lyon, 2011-2012

Robe rt Co m ba s et Richard Leyd ier

s, Comba Robert rtolotti, e Be Isabell e Boteilla ièv Genev Laneuville ilou et Mar

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Isabe ombas et Robert C

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ROBERT

COMBAS

LES AUTEURS THE AUTHORS

| Thierry Raspail Directeur du Musée d’art contemporain de Lyon depuis sa création en 1984, Thierry Raspail est également à l’origine de la Biennale d’art contemporain de Lyon, dont il est directeur artistique depuis 1991. Director of the Musée d’art contemporain in Lyon since its creation in 1984, Thierry Raspail also initiated the city’s Biennale, and has served as its artistic director since 1991.

COMMISSAIRE GÉNÉRAL GENERAL CURATOR

| Richard Leydier Né en 1972 à Lyon, Richard Leydier est critique d’art et commissaire d’expositions. Il travaille de 1998 à 2011 au sein du magazine Art press, dont il est le rédacteur en chef. Il organise diverses expositions, dont notamment : « Le Big Crunch 2 » (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000) ; « Girls Girls Girls » (centre d’Art de Neuchâtel, 2005) ; « My Favorite Things » (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005) ; « Visions – Peinture en France » (dans le cadre de la première «Force de l’art» au Grand Palais, Paris, 2006) ; ou encore « Marc Desgrandchamps, le dernier rivage » (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011). Born in 1972 in Lyon, Richard Leydier is a critic and curator. From 1998 to 2011 he works at the magazine Art press, where he becomes editor. The exhibitions he organises include Le Big Crunch2 (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000); Girls Girls Girls (centre d’Art de Neuchâtel, 2005); My Favorite Things (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005); Visions – Peinture en France (as part of the first “La Force de l’Art” triennial at the Grand Palais, Paris, 2006); and Marc Desgrandchamps, le Dernier Rivage (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011).

COMMISSAIRE INVITÉ INVITED CURATOR

| Stéphane Davet Journaliste musique au Monde depuis 1991, collaborateur aux Inrockuptibles, de 1986 à 1996, Stéphane Davet se spécialise dans l’histoire et l’actualité des musiques populaires. Co-auteur d’ouvrages tels que Les Tubes de l’été (Éditions 84) ou Les 1001 Chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Éditions Flammarion), il est également réalisateur de documentaires et journaliste gastronomique. A music journalist at Le Monde since 1991 and contributor to Les Inrockuptibles from 1986 to 1996, Stéphane Davet specialises in the history and contemporary forms of popular music. He has co-authored several books, including Les tubes de l’été and Les 1001 chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Editions Flammarion), also makes documentaries and writes as a food critic.

| Jean-William Thoury Né en 1948, Jean-William Thoury est passionné de musique. Parolier et réalisateur, il fonde le groupe Bijou (1975-1985). Parallèlement, il écrit pour la presse rock. Il est l’auteur de biographies sur les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent, Johnny Hallyday… Born in 1948, Jean-William Thoury has a passion for music. A songwriter and filmmaker, he was a founder of the group Bijou (1975-85). He also writes for rock magazines and has published biographies of Les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent and Johnny Hallyday.

| Michel Onfray Né le 1er janvier 1959, docteur en philosophie, Michel Onfray enseigne dans les classes terminales d’un lycée technologique de Caen de 1983 à 2002. Il est démissionnaire de l’Éducation nationale en juin 2002 pour créer une université populaire à Caen puis une seconde à Argentan en 2006 (université populaire du goût d’Argentan). Traduit dans plus de vingt-cinq pays, il publie près de 60 ouvrages dans lesquels il propose une théorie de l’hédonisme. Dernier ouvrage paru: L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Éditions Flammarion, janvier 2012). Michel Onfray (born 1 January, 1959) holds a doctorate in philosophy and teaches final year students at a lycée in Caen from 1983 to 2002, when he resigned from the state education system to create a people’s university in Caen. A second, the “Popular University of Taste,” in Argentan, followed in 2006. The author of some sixty books, many of them translated in up to twenty-five different countries, he is well known for his ideas on hedonism. His latest book is L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Editions Flammarion, 2012).

| Hiroshi Egaitsu Hiroshi Egaitsu est écrivain tokyoïte, enseignant et dj. Il enseigne à la Tama Art University et à la Tokyo National University of the Arts. Il a écrit People’s Music (Éditions OK Fred) et Attempt To Reconfigure Post Graffiti, et traduit Sound Art (Alan Licht). Son prochain livre s’intitule Street Art / Graffiti (Film Art Sha, co-écrit avec Cameron McKean). Hiroshi Egaitsu is a Tokyo-based writer, lecturer and DJ. He lectures at Tama Art University and Tokyo National University of the Arts. He writes “People’s music” (Editions OK Fred) and “Attempt To Reconfigure Post Graffiti”, and translated “Sound Art” (Alan Licht). His forthcoming book is “Street Art/Graffiti” (Film Art Sha, co-written with Cameron McKean).


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Préparation de l’exposition Greatest Hits de Robert Combas au Musée d’art contemporain de Lyon, 2011-2012

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LES AUTEURS THE AUTHORS

| Thierry Raspail Directeur du Musée d’art contemporain de Lyon depuis sa création en 1984, Thierry Raspail est également à l’origine de la Biennale d’art contemporain de Lyon, dont il est directeur artistique depuis 1991. Director of the Musée d’art contemporain in Lyon since its creation in 1984, Thierry Raspail also initiated the city’s Biennale, and has served as its artistic director since 1991.

COMMISSAIRE GÉNÉRAL GENERAL CURATOR

| Richard Leydier Né en 1972 à Lyon, Richard Leydier est critique d’art et commissaire d’expositions. Il travaille de 1998 à 2011 au sein du magazine Art press, dont il est le rédacteur en chef. Il organise diverses expositions, dont notamment : « Le Big Crunch 2 » (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000) ; « Girls Girls Girls » (centre d’Art de Neuchâtel, 2005) ; « My Favorite Things » (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005) ; « Visions – Peinture en France » (dans le cadre de la première «Force de l’art» au Grand Palais, Paris, 2006) ; ou encore « Marc Desgrandchamps, le dernier rivage » (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011). Born in 1972 in Lyon, Richard Leydier is a critic and curator. From 1998 to 2011 he works at the magazine Art press, where he becomes editor. The exhibitions he organises include Le Big Crunch2 (La Box, École nationale supérieure d’art de Bourges, 2000); Girls Girls Girls (centre d’Art de Neuchâtel, 2005); My Favorite Things (Musée d’art contemporain de Lyon, 2005); Visions – Peinture en France (as part of the first “La Force de l’Art” triennial at the Grand Palais, Paris, 2006); and Marc Desgrandchamps, le Dernier Rivage (Le Carré Sainte-Anne, Montpellier, 2011).

COMMISSAIRE INVITÉ INVITED CURATOR

| Stéphane Davet Journaliste musique au Monde depuis 1991, collaborateur aux Inrockuptibles, de 1986 à 1996, Stéphane Davet se spécialise dans l’histoire et l’actualité des musiques populaires. Co-auteur d’ouvrages tels que Les Tubes de l’été (Éditions 84) ou Les 1001 Chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Éditions Flammarion), il est également réalisateur de documentaires et journaliste gastronomique. A music journalist at Le Monde since 1991 and contributor to Les Inrockuptibles from 1986 to 1996, Stéphane Davet specialises in the history and contemporary forms of popular music. He has co-authored several books, including Les tubes de l’été and Les 1001 chansons qu’il faut avoir écoutées dans sa vie (Editions Flammarion), also makes documentaries and writes as a food critic.

| Jean-William Thoury Né en 1948, Jean-William Thoury est passionné de musique. Parolier et réalisateur, il fonde le groupe Bijou (1975-1985). Parallèlement, il écrit pour la presse rock. Il est l’auteur de biographies sur les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent, Johnny Hallyday… Born in 1948, Jean-William Thoury has a passion for music. A songwriter and filmmaker, he was a founder of the group Bijou (1975-85). He also writes for rock magazines and has published biographies of Les Rita Mitsouko, Serge Gainsbourg, Gene Vincent and Johnny Hallyday.

| Michel Onfray Né le 1er janvier 1959, docteur en philosophie, Michel Onfray enseigne dans les classes terminales d’un lycée technologique de Caen de 1983 à 2002. Il est démissionnaire de l’Éducation nationale en juin 2002 pour créer une université populaire à Caen puis une seconde à Argentan en 2006 (université populaire du goût d’Argentan). Traduit dans plus de vingt-cinq pays, il publie près de 60 ouvrages dans lesquels il propose une théorie de l’hédonisme. Dernier ouvrage paru: L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Éditions Flammarion, janvier 2012). Michel Onfray (born 1 January, 1959) holds a doctorate in philosophy and teaches final year students at a lycée in Caen from 1983 to 2002, when he resigned from the state education system to create a people’s university in Caen. A second, the “Popular University of Taste,” in Argentan, followed in 2006. The author of some sixty books, many of them translated in up to twenty-five different countries, he is well known for his ideas on hedonism. His latest book is L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus (Editions Flammarion, 2012).

| Hiroshi Egaitsu Hiroshi Egaitsu est écrivain tokyoïte, enseignant et dj. Il enseigne à la Tama Art University et à la Tokyo National University of the Arts. Il a écrit People’s Music (Éditions OK Fred) et Attempt To Reconfigure Post Graffiti, et traduit Sound Art (Alan Licht). Son prochain livre s’intitule Street Art / Graffiti (Film Art Sha, co-écrit avec Cameron McKean). Hiroshi Egaitsu is a Tokyo-based writer, lecturer and DJ. He lectures at Tama Art University and Tokyo National University of the Arts. He writes “People’s music” (Editions OK Fred) and “Attempt To Reconfigure Post Graffiti”, and translated “Sound Art” (Alan Licht). His forthcoming book is “Street Art/Graffiti” (Film Art Sha, co-written with Cameron McKean).


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