La vaisselle de terre à Byzance (extrait)

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Véronique François

Byzance La vaisselle de terre à

Les fouilles archéologiques conduites sur les territoires de l’Empire byzantin et dans sa zone d’influence depuis le début du XXe siècle ont livré, en abondance, des fragments de poteries – vestiges brisés des objets de la vie quotidienne des Byzantins entre le VIIe et le XVe siècle. Cette synthèse, consacrée plus particulièrement à la vaisselle de table glaçurée, s’appuie sur les découvertes faites sur cent quatre-vingt-dix sites méditerranéens : des établissements urbains, civils ou ecclésiastiques, des villes fortifiées et des forteresses rurales assez modestes. Elle traite de l’évolution, sur une longue durée, de l’artisanat potier et de ses productions, et tente de dégager des modèles de diffusion et de consommation de ces objets de terre commercialisés à des échelles diverses. Ustensiles de la vie quotidienne constitutifs du cadre de vie urbain et rural, coupes et plats fournissent aussi, à travers leur ornementation, des informations sur le cadre culturel dans lequel ils s’inscrivent. Cet ouvrage est une contribution importante à l’histoire de la vaisselle de terre à Byzance en particulier et, plus largement, en Méditerranée orientale. Il met en même temps en lumière la riche collection du musée du Louvre qui illustre remarquablement ce livre avec des pièces produites aux époques méso-byzantine et byzantine tardive et qui sont, pour la plupart, inédites.

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CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉE DU LOUVRE

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L’auteur : Véronique François Directeur de recherche, Laboratoire d’Archéologie médiévale et moderne en Méditerranée

Musée du Louvre Jean-Luc Martinez Président-directeur Karim Mouttalib Administrateur général Valérie Forey-Jauregui Administratrice générale adjointe Jannic Durand Directeur du département des Objets d’art Yannick Lintz Directrice du département des Arts de l’Islam Vincent Pomarède Directeur de la Médiation et de la Programmation culturelle

Véronique François est archéologue. Directeur de recherche au CNRS, diplômée de l’université de Strasbourg, chercheur à l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul puis à l’Institut français du Proche-Orient à Damas, elle exerce actuellement au Laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (Aix-Marseille Université) à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme d’Aix-en-Provence. Depuis les années 1990, ses recherches s’articulent autour de thèmes relatifs à la fabrication, au commerce et aux usages des ustensiles de terre en Méditerranée orientale, dans l’Orient chrétien et musulman, du IXe au XIXe siècle. Elle a participé à de nombreuses missions archéologiques en Grèce, en Turquie, à Chypre, au Liban, en Syrie et en Égypte.

Laurence Castany Sous-directrice de l’Édition et de la Production Édition Musée du Louvre Sous-direction de l’Édition et de la Production

Le musée du Louvre remercie la Fondation A. G. Leventis pour son généreux soutien.

Violaine Bouvet-Lanselle Chef du service des Éditions Catherine Dupont Coordination, suivi éditorial et collecte de l’iconographie

Somogy éditions d’art Nicolas Neumann Directeur éditorial Stéphanie Méséguer Responsable éditoriale Sarah Houssin-Dreyfuss Coordination et suivi éditorial François Dinguirard Conception graphique et mise en pages Nicole Mison et Anne Chapoutot Contribution éditoriale Béatrice Bourgerie et Mélanie Le Gros Fabrication

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En application de la loi du 11 mars 1957 (art. 41) et du Code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992, toute reproduction partielle ou totale à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur. Il est rappelé à cet égard que l’usage abusif et collectif de la photocopie met en danger l’équilibre économique des circuits du livre.

© musée du Louvre, Paris, 2017 www.louvre.fr © Somogy éditions d’art, Paris, 2017 www.somogy.fr isbn musée du Louvre : 978-2-35031-525-6 isbn Somogy : 978-2-7572-1015-4 Imprimé en République tchèque (Union européenne) Dépôt légal : octobre 2017 Illustration de couverture : cat. 254 Illustration de 4e de couverture : cat. 84

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DÉPARTEMENT DES OBJETS D’ART DÉPARTEMENT DES ARTS DE L’ISLAM

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Catalogue des collections du musée du Louvre

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Préface La Fondation A. G. Leventis est particulièrement heureuse de poursuivre sa longue et fructueuse collaboration avec le musée du Louvre à l’occasion de la publication de l’ouvrage La Vaisselle de terre à Byzance. Créée en mai 1979, la Fondation A. G. Leventis s’attache depuis longtemps à promouvoir les arts ; un engagement – récemment illustré par l’ouverture de la Galerie A. G. Leventis à Nicosie – qui se manifeste à travers son soutien à des musées et des initiatives en faveur de la préservation du patrimoine dans le monde. Cela comprend aussi bien la restauration et la conservation de monuments classiques, byzantins et post-byzantins en Grèce, à Chypre et de manière générale dans le bassin méditerranéen, que l’enrichissement des collections d’antiquités chypriotes dans les musées à travers le monde. La Fondation accompagne des facultés et des institutions académiques de premier ordre dans leurs recherches sur le patrimoine artistique et encourage l’étude des humanités au même titre que la conservation du patrimoine culturel. Notre relation avec le Louvre remonte à 1992, lorsque la Fondation a contribué au renouvellement des galeries présentant des œuvres chypriotes datant des âges du Bronze et du Fer. Plus récemment, la Fondation a soutenu deux expositions remarquables, « Chypre entre Byzance et l’Occident » et « Rhodes, une île grecque aux portes de l’Orient ». Un nouveau projet fascinant est sur le point de démarrer, avec la récente décision du comité de la Fondation de financer l’étude, la conservation et la restauration de la mosaïque des Saisons, datant du IIIe siècle après J.-C., actuellement exposée dans la cour du Sphinx au Louvre. C’est dans cet esprit que nous soutenons aujourd’hui cette publication qui présente l’importante et remarquable collection des céramiques byzantines conservées au Louvre. Cet ouvrage, dû à l’expertise de Véronique François avec le soutien de Jannic Durand, entend élargir la connaissance et la compréhension des céramiques byzantines et apporter un nouvel éclairage sur les pratiques des artisans byzantins et les réalités de la vie à cette époque. Il offre ainsi de nouveaux aperçus sur cette culture extraordinaire, laquelle est bien représentée par la spectaculaire collection byzantine du Louvre, une collection qui mériterait sans doute d’être plus accessible aux chercheurs comme au public dans les années à venir.

Anastasios P. Leventis Président, Fondation A. G. Leventis

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Avant-propos La Vaisselle de terre à Byzance. Catalogue des collections du musée du Louvre, rédigé par Véronique François, voit enfin le jour grâce au soutien généreux de la Fondation Leventis. Ce projet est né il y a près de trente ans dans le cadre de la préparation de l’exposition Byzance, l’art byzantin dans les collections publiques françaises, présentée au musée du Louvre en 1992. Grâce à Marthe Bernus-Taylor, alors chargée des collections d’art islamique au département des Antiquités orientales, et aux recherches d’une jeune étudiante en céramologie, Christine Vogt, auteur d’un mémoire de DEA intitulé La Céramique byzantine au musée du Louvre, il fut possible de retenir pour cette exposition un choix significatif de céramiques byzantines parmi les collections que se partageaient le département des Antiquités orientales et celui des Objets d’art. Au cours de ce travail, une évidence s’était rapidement imposée : ces collections méritaient d’être un jour publiées dans un catalogue raisonné commun aux deux départements. En même temps étaient entreprises au Laboratoire de recherche des musées de France les premières analyses de pâte de plusieurs céramiques. Malheureusement, Christine Vogt n’ayant pu conduire ce projet, il fallut attendre que l’une des meilleures spécialistes de la céramique byzantine et du Proche-Orient médiéval veuille bien se consacrer à cette tâche avec toute sa rigueur scientifique pour mener à bien l’étude et la publication des collections du Louvre, un travail qui a naturellement bénéficié aussi des résultats du premier récolement décennal des collections nationales qui s’est achevé en 2016. Il faut donc remercier très vivement Véronique François, directeur de recherche au CNRS, d’avoir pris cette entreprise à bras le corps et de l’avoir conduite à son terme, avec l’appui initial de Sophie Makariou, directrice du département des Arts de l’Islam de 2003 à 2013, et, bien sûr, celui du département des Objets d’art. Les collections de céramique byzantine sont en effet aujourd’hui divisées entre ces deux départements, pour des raisons historiques qui sont exposées dans une introduction spécifique à laquelle le lecteur pourra se référer en tête de cet ouvrage. En rassemblant de la sorte de manière idéale « ce qui est dispersé », Véronique François a donc appliqué à la lettre la fameuse devise « Dispersa coegi » d’Alexandre-Charles Sauvageot, qui, en 1857, offrit au musée du Louvre toute la collection d’objets d’art du Moyen Âge et de la Renaissance qu’il avait patiemment réunie. Cette belle devise de l’un des pères fondateurs du département des Objets d’art, qui peut s’appliquer à l’esprit même de bien des collections de musées, est manifestement toujours d’actualité avec ce nouveau catalogue. La présente publication réunit près de quatre cent quatre-vingts pièces et fragments de vaisselle de terre byzantine, inédits pour la plupart, sur lesquels Véronique François a choisi de se concentrer exclusivement. L’ouvrage, en effet, ne prend pas en compte les céramiques architecturales byzantines des Xe ou XIe siècles dont les musées français possèdent un ensemble exceptionnel, par ailleurs bien étudié dans des travaux récents et naturellement distinct de la vaisselle de table, ne serait-ce que par sa destination. Il ne prend pas davantage en compte la céramique des ateliers chypriotes sous le règne des Lusignan aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, ni celle des autres États latins d’Orient, qui s’inscrivent dans un autre système de production et dans des réseaux de distribution qui leur sont propres. En revanche, ces dernières pourraient prendre place un jour dans un catalogue des collections de Chypre et

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du Levant sous domination latine qui réunirait sculptures, inscriptions, céramiques, orfèvrerie et autres œuvres d’art dispersées au sein des conservations du musée, et qu’il convient peut-être d’appeler de nos vœux. Le présent catalogue met désormais à la disposition des amateurs et des savants un ensemble d’objets tout à fait considérable où les œuvres les plus séduisantes côtoient souvent, il est vrai, de modestes fragments. Leur réunion dans un même ouvrage n’en offre pas moins, grâce au miroitement d’une multitude inattendue de facettes, une image exceptionnelle et finalement très représentative de la variété de la production de la vaisselle de table byzantine et de ses décors. Cependant, Véronique François ne se contente pas d’étudier et de cataloguer chacune de ces pièces. Elle les remet en contexte, non pas une à une mais en construisant pour le lecteur, à l’aide de chapitres préliminaires parfaitement complémentaires, une véritable synthèse, neuve et originale, sur la céramique de table, sa production et ses ateliers, son commerce et sa diffusion, ses décors et ses usages. Ce catalogue est donc aussi un livre sur la vaisselle de table byzantine. Un peu plus d’un siècle après la publication à Londres, en 1907, de l’ouvrage d’Henry Wallis intitulé Byzantine Ceramic Art, qui ouvrit la voie à un champ d’étude nouveau, le lecteur pourra mesurer l’ampleur et la diversité des investigations conduites depuis sur un type de matériel désormais mieux connu, tout en étant conscient des multiples questions qui restent encore en suspens. Il faut également insister sur l’apport des analyses qui ont été effectuées au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RmF), en particulier par Anne Bouquillon, sur la composition des pâtes de plusieurs de ces céramiques. Elles portent sur un échantillon représentatif de plusieurs ateliers dans la durée et dans l’espace géographique de l’Empire byzantin. Les données, scrupuleusement exploitées par Véronique François tout au long des pages qui suivent, sont à dessein rassemblées en fin d’ouvrage, où le lecteur qui le souhaite pourra les consulter de manière globale. Le présent livre et son catalogue invitent donc à la découverte d’une collection muséale significative, mais tout autant à celle de la vie quotidienne et d’une part non négligeable de la vie économique de l’Empire byzantin. Il faut en remercier très vivement l’auteur, Véronique François, en associant à nos remerciements la Fondation Leventis, les éditeurs et le service des Éditions du musée du Louvre, le Centre de recherche et de restauration des musées de France et tous ceux qui, au département des Arts de l’Islam et au département des Objets d’art, ont participé à cette entreprise, ainsi que tous ceux qui, dans les autres départements du musée, où ont été autrefois abritées plusieurs des pièces ici retenues, ont bien voulu lui apporter leur aide. Souhaitons enfin que le lecteur, au-delà du plaisir de la découverte, puisse retrouver dans ces humbles vestiges de table et leurs décors les précieux compagnons des jours et des heures des habitants de l’Empire byzantin.

Jannic Durand Directeur du département des Objets d’art Yannick Lintz Directrice du département des Arts de l’Islam

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Remerciements Je dédie cet ouvrage à Jean-Michel Spieser, professeur émérite à l’université de Fribourg, qui, lorsque j’étais étudiante à l’université des sciences humaines de Strasbourg, m’a fait découvrir la céramique byzantine et m’a convaincue de l’intérêt de ce matériel archéologique. Ce livre est un chaleureux témoignage de ma reconnaissance. Rien n’aurait été possible sans la confiance qui m’a été accordée au début de ce projet par Sophie Makariou, conservateur général du patrimoine, alors directrice du département des Arts de l’Islam au musée du Louvre, et Jannic Durand, conservateur général du patrimoine, aujourd’hui directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre. Ils ont soutenu mon projet avec enthousiasme et m’ont offert la possibilité de le réaliser dans de bonnes conditions. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude. Dans le cadre de cette heureuse collaboration avec le musée du Louvre, je souhaiterais également remercier Yannick Lintz, conservateur général du patrimoine, directrice du département des Arts de l’Islam. Mon travail dans les réserves du musée a été grandement facilité par Isabelle Luche, régisseur au département des Arts de l’Islam. Je lui adresse mes remerciements. De nombreuses personnes ont contribué à la réalisation de ce projet : au département des Objets d’art, Dorota Giovannoni, documentaliste scientifique ; au département des Arts de l’Islam, Marie Fradet, chef du service d’Étude et de Documentation et Hélène Bendejacq, documentaliste scientifique ; au musée de Sèvres, Laurence Tilliard, conservatrice du patrimoine, chargée des collections du Moyen Âge et de la Renaissance ; au Centre de recherche et de restauration des musées de France, Anne Bouquillon, chef de la filière pierre, art du feu. Je les remercie pour leur concours précieux. Enfin, je veux dire toute ma reconnaissance à Violaine Bouvet-Lanselle, chef du service des Éditions du musée du Louvre, et à Nicolas Neumann, directeur des éditions Somogy. Cet ouvrage doit beaucoup à l’exigence et à l’enthousiasme de leurs équipes, en tout premier lieu, au Louvre, à Catherine Dupont pour son exigence et son professionnalisme, à Sarah Houssin-Dreyfuss, chez Somogy, sans oublier pour son élégante maquette à François Dinguirard. Merci enfin à Béatrice Bourgerie et Mélanie Le Gros.

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LA VAISSELLE DE TERRE À BYZANCE Catalogue des collections du musée du Louvre Véronique François

HISTOIRE D’UNE COLLECTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Jannic Durand avec la collaboration de Dorota Giovannoni et de Marie Fradet

CÉRAMOLOGIE BYZANTINE

Mise en place d’une discipline et développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

PRODUIRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Sur la trace des ateliers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Biscuits et ratés de cuisson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Outillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Vestiges de four . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Production centralisée du viie au xie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Ateliers constantinopolitains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Principales productions glaçurées à pâte claire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 Glazed White Ware I (GWW I), viie-viiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Petal Ware, viiie-xie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Glazed White Ware II (GWW II), fin ixe – début xiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Polychrome Ware, fin xe – début xiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Émergence et développement de nouveaux ateliers au xiie siècle et multiplication des officines après la quatrième croisade . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Ateliers du Péloponnèse, de Thrace, de Macédoine, d’Épire, d’Eubée, de Béotie et d’Asie Mineure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Principales catégories de vaisselle du xiie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Glazed White Ware IV (GWW IV), xiie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Measles Ware, fin xie-xiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Sgraffito Ware, xiie-xiiie siècle, et céramique champlevée, fin xiie-xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Green and Brown Painted Ware, fin xie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Aegean Ware, milieu xiie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Zeuxippus Ware, fin xiie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Céramique de Nicée, xiiie – début xive siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Céramique de « Novy Svet », seconde moitié du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Moins d’ateliers au xive siècle et une production standardisée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Ateliers de Macédoine, de Thrace, de Béotie, de Bithynie, de Crète et de mer Noire . . . . . . . . 78 Vers des productions standardisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Céramique de Thessalonique et/ou de Constantinople, fin xiiie-xive siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 Céramique de « Serrès », milieu xiiie-xive siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Elaborate Incised Ware, fin du xiiie-xive siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Céramique de Lemnos, xive – première moitié xve siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Maintien des savoir-faire byzantins à l’époque ottomane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

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FONCTIONNEMENT DES ATELIERS ET ÉCHELLES DE PRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Fonctionnement des ateliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Implantation et durée de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Mode de fabrication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

Échelles de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100 Artisanat rural autosuffisant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .100 Ateliers urbains et zones de diffusion assez étroites au xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Diffusion micro-régionale des productions de Nicée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Diffusion interrégionale des productions de Pergame . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Deux ateliers complémentaires dans l’empire des Lascarides. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Complexes de production pour un commerce à grande échelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110

COMMERCIALISER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 Modalités de circulation des productions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113

Représenter le commerce de la poterie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Cartographie thématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Atlas de la distribution des productions byzantines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 Importation-exportation de vaisselle de table à Byzance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Poterie byzantine sur les marchés étrangers et transferts technologiques dans les régions importatrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 Des importations limitées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138 Indices d’un réseau de distribution commun pour des productions d’origines variées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

QUELS CONSOMMATEURS POUR CETTE VAISSELLE ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150

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CATALOGUE

des collections de céramiques byzantines et postbyzantines du musée du Louvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 Glazed White Ware I (GWW I), viie-viiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 Petal Ware, viiie-xie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 Glazed White Ware II (GWW II), fin ixe – début xiie siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164 Polychrome Ware, fin xe – début xiie siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174 Glazed White Ware IV (GWW IV), xiie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182 Glazed White Ware V (GWW V), xiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184 Sgraffito Ware, xiie-xive siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 Céramique champlevée, fin xiie-xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191 Green and Brown Painted Ware, fin xie – troisième quart du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194 Green and Brown Painted Sgraffito Ware, fin xiie-xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196 Aegean Ware, milieu xiie – troisième quart du xiiie siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197 Zeuxippus Ware, fin xiie – troisième quart du xiiie siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209 Green Painted Ware, xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 Céramiques de Nicée, xiiie – début xive siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Céramiques de « Novy Svet », seconde moitié du xiiie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217 Céramiques de Thessalonique et/ou de Constantinople, fin xiiie-xive siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 Céramiques de Sirkeci (?), xive siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 250 Céramiques de style « Serrès », milieu xiiie-xive siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252 Céramiques de style Elaborate Incised Ware, fin xiiie-xive siècle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257 Céramiques de Lemnos et/ou de Constantinople, xive – première moitié xve siècle . . . . . . . . . . . . . 265 Productions postbyzantines, xve-xviie siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267

ANNEXES

Fragments divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282 Pièces non retenues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .306 Analyses chimiques de quelques productions céramiques byzantines des collections du Louvre par Anne Bouquillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310 Table de concordance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 334 Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .366

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Histoire d’une collection par Jannic Durand avec la collaboration de Dorota Giovannoni et de Marie Fradet *

1 CONSTITUTION TARDIVE D’UNE COLLECTION

2 DES ANNÉES 1880 JUSQU’À LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : QUELQUES PIÈCES ERRATIQUES

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3 ENTRE LES DEUX GUERRES : LA CONSTITUTION D’UNE COLLECTION

4 APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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ien ne prédisposait le musée du Louvre à abriter aujourd’hui une collection de céramiques de table du Moyen Âge byzantin – c’est-à-dire postérieures à la conquête arabe du VIIe siècle et antérieures au XVIe siècle – qui forme un ensemble à la fois cohérent, riche de près de quatre cent quatre-vingts numéros, et somme toute représentatif d’une production pluriséculaire sur toute l’étendue géographique, pourtant mouvante, de l’Empire byzantin. Liés par essence à la vie quotidienne, les objets de cette collection sont par nature bien éloignés des témoins emblématiques des arts somptuaires de Byzance. Même si la céramique de table byzantine, pourvue d’une glaçure colorée et le plus souvent d’un décor peint ou incisé qui ne manque pas d’attrait, paraît revêtir comme un semblant de luxe, un chroniqueur grec du milieu du XIVe siècle ne s’indigne pas moins, face à la ruine de l’État byzantin de son temps, de voir la céramique remplacer, avec l’étain, sur la table impériale, la vaisselle de métal précieux 1. Comme l’étain, la céramique à glaçure signalait sûrement une certaine aisance matérielle chez les habitants de l’empire qui en possédaient, à la différence de la céramique commune ou des ustensiles de ménage en bois, mais elle ne pouvait néanmoins pas répondre à l’expression de bien hautes ambitions. Au contraire des ivoires sculptés, des camées de pierres fines, des émaux et des ouvrages d’or et d’argent religieux et profanes ou des soieries de grand prix qui furent jalousement conservés dans les trésors ecclésiastiques et princiers avant d’être plus tard recueillis dans les musées, la céramique de table byzantine n’a jamais fait l’objet de collections anciennes. Elle ne nous est plus guère connue que par des pièces au contraire délaissées, cassées ou hors d’usage, trouvées en fouilles ou fortuitement mises au jour, ou encore récupérées dans la cargaison d’épaves dispersées au long des anciennes voies du commerce maritime méditerranéen 2. Longtemps, cette céramique est passée inaperçue ou a été dédaignée et il a fallu attendre l’aube du XXe siècle pour voir se dessiner un début d’intérêt pour celle qui, si l’on se fie à l’introduction du livre pionnier d’Henry Wallis en 1907 3, n’était encore au fond, à cette date, qu’une belle inconnue.

CONSTITUTION TARDIVE D’UNE COLLECTION Le caractère modeste de la matière – la terre cuite – dont est faite la céramique de table byzantine, la simplicité relative de ses décors et le fait qu’elle nous est plus souvent parvenue sous forme de tessons – moins d’une trentaine de pièces de vaisselle entières voisinent ici avec plus de quatre cent cinquante fragments – n’ont guère contribué à susciter la passion du marché de l’art ni celle des amateurs et des collectionneurs, sauf lorsque leur regard curieux sur les techniques de décor ou leur propre érudition les invitaient à se pencher sur les éventuels antécédents orientaux, byzantins et islamiques, des céramiques de la pré-Renaissance en Italie ou sur les liens techniques et stylistiques entre céramique byzantine et céramique des arts de l’Islam 4. C’est d’ailleurs la même démarche qui finit par persuader les conservateurs de musée de s’intéresser aussi à la céramique byzantine et d’en recueillir des exemples, en même temps que l’archéologie en Grèce, dans l’Empire ottoman ou au Levant commençait dès la fin du XIXe siècle à ne plus toujours considérer les fragments et tessons qui pouvaient affleurer sur des sites antiques comme un simple rebut de fouilles dépourvu d’intérêt.

HISTOIRE D'UNE COLLECTION

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Céramologie byzantine Mise en place d’une discipline et développement

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es fouilles archéologiques ouvertes dans l’aire byzantine et dans sa zone d’influence depuis le début du XXe siècle ont livré un matériel céramique abondant mais souvent mal documenté sur le terrain. En l’absence d’études en contexte stratigraphique, les connaissances acquises sur la vaisselle fine, la céramique culinaire et la poterie de stockage employées dans le monde byzantin entre le VIIe et le milieu du XVe siècle sont assez lacunaires. Les grandes typologies, celles mises en place dans la première moitié du XXe siècle puis entre les années 1970 et 1990, confrontées aux découvertes récentes et à leur exploitation scientifique, révèlent aujourd’hui leur faiblesse. Elles constituent l’ossature de la discipline et les recherches nouvelles s’y adossent, mais tentent, avec difficulté parfois, de s’en affranchir pour mieux définir et dater les productions de poteries produites et commercialisées dans l’Empire durant neuf siècles 1.

Les premières publications traitant de céramiques byzantines datent de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Des catalogues de musées présentaient des pièces venues de Crimée, d’Asie Mineure, de Grèce et de Constantinople 2. En 1911, les poteries découvertes à Sparte ont fait l’objet, pour la première fois, d’une étude typologique 3. Entre les deux guerres mondiales, les recherches sur la vaisselle byzantine ont été relancées grâce aux fouilles ouvertes à Constantinople, par les Français dans le quartier des Manganes (1921-1923), par les Anglais sur l’Hippodrome (1927-1928) et au Grand Palais (1936-1937). Les rapports relatifs à ces découvertes majeures furent suivis, en 1930, de la première synthèse des recherches sur les céramiques glaçurées, écrite par David Talbot Rice 4. Aux abondantes découvertes constantinopolitaines sont venues s’adjoindre, à peu près à la même époque, les trouvailles faites dans les fouilles de Pergame 5, d’Olynthe 6 et de l’Agora d’Athènes 7 (cartes 1 et 2). Sur ce dernier site, l’abondance de matériel a permis la mise en place d’une typologie importante établie par Alison Frantz 8. En 1942, la publication des fouilles de Corinthe a livré un tableau plus large des productions médiévales. Charles Morgan a en effet consacré un volume entier à la vaisselle des Xe-XIIIe siècles mise au jour sur ce site dans un complexe de boutiques, d’églises et de maisons privées. Cet inventaire occupe une place de choix au sein de la discipline 9. Cependant, comme toutes les études pionnières, cette classification, qui a longtemps fait référence, comporte des failles et certaines de ses conclusions sont erronées, comme l’a montré un réexamen des découvertes monétaires 10. Après les années 1950, des trouvailles éparses ont régulièrement été publiées, mais, si elles ont complété le corpus, elles n’ont pas renouvelé les typologies élaborées auparavant. Dans les années 1960-1970, les travaux importants d’Arthur Megaw ont permis d’isoler plusieurs types de production de vaisselle fine. Ses publications font encore référence aujourd’hui, même si leurs conclusions mériteraient d’être actualisées 11. À partir des années 1980, articles et monographies se sont multipliés, attestant un intérêt renouvelé pour la céramique byzantine 12. Le corpus s’est considérablement accru, nourri par des découvertes anciennes inédites sortant des dépôts de fouilles et des réserves des musées, et par de nouvelles trouvailles faites en fouille de sauvetage ou en prospection. Ce matériel a donné lieu à de nouvelles typo-chronologies qui ont été mises en place à partir des chantiers ouverts en Grèce, à Thèbes 13 ; à Corinthe, où depuis l’époque de Charles Morgan, les fouilles n’ont jamais vraiment cessé ; à Thessalonique, sur l’Hippodrome 14 ; dans l’épave de Castellorizo 15 ; à Thasos, en Égée du Nord 16. En Turquie, les travaux les plus nombreux

CÉRAMOLOGIE BYZANTINE

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Produire

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1 SUR LA TRACE DES ATELIERS Biscuits et ratés de cuisson Outillage Vestiges de four

ÉMERGENCE ET DÉVELOPPEMENT DE NOUVEAUX ATELIERS AU XIIe SIÈCLE ET MULTIPLICATION DES OFFICINES APRÈS LA QUATRIÈME CROISADE Ateliers du Péloponnèse, de Thrace, de Macédoine, d’Épire, d’Eubée, de Béotie et d’Asie Mineure Principales catégories de vaisselle du xiie – troisième quart du xiiie siècle Glazed White Ware IV (GWW IV), xiie – troisième quart du xiiie siècle

2

cat. 141

4 MOINS D’ATELIERS AU XIVe SIÈCLE ET UNE PRODUCTION STANDARDISÉE Ateliers de Macédoine, de Thrace, de Béotie, de Bithynie, de Crète et de mer Noire Vers des productions standardisées Céramique de Thessalonique et/ou de Constantinople, fin xiiie-xive siècle

Measles Ware, fin xie-xiie siècle

PRODUCTION CENTRALISÉE DU VIIe AU XIe SIÈCLE Ateliers constantinopolitains

Sgraffito Ware, xiie-xiiie siècle, et céramique champlevée, fin xiie-xiiie siècle

Principales productions glaçurées à pâte claire

Green and Brown Painted Ware, fin xie – troisième quart du xiiie siècle

Glazed White Ware I (GWW I), vie-viiie siècle

Aegean Ware, milieu xii – troisième quart du xiiie siècle

Petal Ware, viiie-xie siècle

Zeuxippus Ware, fin xiie – troisième quart du xiiie siècle

Glazed White Ware II (GWW II), fin du ixe – début xiie siècle

Céramique de Nicée, xiiie – début xive siècle

Polychrome Ware, fin xe – début xiie siècle

Céramique de « Novy Svet », seconde moitié du xiiie siècle

Céramique de « Serrès », milieu xiiie-xive siècle Elaborate Incised Ware, fin xiiie-xive siècle Céramique de Lemnos et/ou de Constantinople, xive – première moitié xve siècle

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5 MAINTIEN DES SAVOIR-FAIRE BYZANTINS À L’ÉPOQUE OTTOMANE

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L’

inventaire des découvertes de vestiges d’ateliers dispersés dans les Balkans, en Asie Mineure et en Crimée, et les résultats d’analyses chimiques des pâtes menées sur des biscuits et de l’outillage recueillis dans divers dépotoirs de centres de fabrication permettent d’esquisser l’histoire de l’artisanat potier à Byzance du VIIe au XVe siècle. Dans ce cadre, et grâce à l’examen de nouvelles découvertes bien datées et de chrono-typologies revues sur des bases nouvelles, la fabrication de vaisselle de table dans l’Empire byzantin peut être divisée en trois phases majeures. Ce fractionnement de la production, qui ne doit pas être considéré comme un cloisonnement rigide, met en lumière de grandes tendances qui ne coïncident pas forcément avec les changements politiques et les découpages dynastiques. La périodisation excessive des productions longtemps qualifiées de céramiques macédonienne, comnène ou paléologue, induit des ruptures brutales dans l’artisanat de la terre. Elles ne se vérifient pas au travers de l’étude du matériel. La première phase commence au VIIe siècle, date de l’apparition des premières céramiques à glaçure plombifère, et s’étend jusqu’au XIe siècle. Durant cette période, la production de vaisselle glaçurée était apparemment centralisée à Constantinople et majoritairement représentée par des poteries à pâte blanche. Dans une deuxième phase, à partir du XIIe siècle, alors que, selon toute vraisemblance, la fabrication de céramique à pâte claire se poursuivait dans la capitale, de nouvelles officines ont ouvert en Épire, en Macédoine, en Thrace, dans le Péloponnèse, en Béotie, en Eubée et en Asie Mineure. Les artisans de la terre y réalisaient de grandes quantités de céramiques à pâte rouge, engobées et glaçurées au plomb. Après 1204, dans les territoires passés sous domination latine de même que dans les nouveaux États byzantins, tandis que la plupart des officines déjà en activité au XIIe siècle maintenaient leur activité sans changement notable dans leurs productions, d’autres ateliers ont vu le jour. Leur multiplication n’a cependant pas généré une plus grande diversité des types fabriqués. En effet, à l’évidence, plusieurs officines, parfois même implantées à proximité les unes des autres, réalisaient des produits identiques. Dans une troisième phase, à l’époque paléologue, ce phénomène de standardisation de la production s’est amplifié alors que le nombre d’ateliers avait diminué.

SUR LA TRACE DES ATELIERS Les ateliers de potier qui fabriquaient de la vaisselle de table dans l’Empire byzantin, entre le VIIe et le XVe siècle, sont mal connus. Les textes évoquent parfois leur existence. L’archéologie en livre quelques vestiges mais les structures bâties, les fours, les outils et les dépotoirs sont rares. De grands chantiers de fouilles de sites urbains ont fourni des indications sur la localisation des officines, leur production et la durée de leur activité. Sur ces sites, un matériel souvent abondant, trouvé en contexte, permet de retracer le développement de la fabrication parfois sur plusieurs siècles. Les fouilles de sauvetage et les prospections renseignent occasionnellement sur l’artisanat de la terre mais les informations qu’elles apportent sont plus limitées. Les indices matériels, permettant d’identifier un centre producteur, consistent le plus souvent en biscuits de céramiques rejetés avant l’application de la glaçure et la seconde cuisson ou en vases surcuits déformés. L’outillage et les vestiges de four sont les autres témoins de cette activité.

PRODUIRE

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Fonctionnement des ateliers et échelles de production

1 FONCTIONNEMENT DES ATELIERS Implantation et durée de fonctionnement Mode de fabrication

2 ÉCHELLES DE PRODUCTION Artisanat rural autosuffisant Ateliers urbains et zones de diffusion assez étroites au xiiie siècle Diffusion micro-régionale des productions de Nicée Diffusion interrégionale des productions de Pergame Deux ateliers complémentaires dans l’empire des Lascarides Complexes de production pour un commerce à grande échelle

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C

omme l’énonçait Jean Chapelot, en 1987, dans son rapport introductif sur les aspects socio-économiques de la production, de la commercialisation et de l’utilisation de la céramique médiévale : « un atelier céramique, en tant que petite unité de production artisanale, est à étudier de deux manières : aspects externes, aspects internes. Dans le premier cas, il s’agira de connaître ses principaux caractères physiques, dimensions, outillage, techniques utilisées, nature des productions… ; dans le second, le processus de création, de maintien et de renouvellement ou de disparition de l’atelier. Un dernier objectif sera de caractériser une production parmi d’autres et plus largement de l’insérer dans une conjoncture technique et socio-économique 1 ». Ces différents aspects seront traités dans les chapitres suivants.

FONCTIONNEMENT DES ATELIERS La présence, sur les sites byzantins, de ratés de cuisson, d’outils d’enfournement et de vestiges de four, permet d’identifier plus d’une vingtaine d’ateliers qui fonctionnaient entre le VIIe et la première moitié du XVe siècle. Sur la base de la documentation archéologique disponible, les officines du Péloponnèse, de Macédoine et de Thrace sont les mieux documentées et, parmi elles, celles en activité aux XIIe et XIIIe siècles sont les plus représentées. Il reste cependant une grande part d’inconnue sur l’origine de nombreuses catégories de vaisselle byzantine qui ne peuvent être attribuées à ces centres de fabrication. Beaucoup d’autres restent à découvrir. La mise en perspective de l’implantation géographique de ces ateliers, de leur répartition sur le territoire, de leur localisation dans les villes et les villages, de leur période d’activité et des caractéristiques de leurs productions livre des renseignements qui permettent de mieux cerner leur mode de fonctionnement. Implantation et durée de fonctionnement Les processus de création, de maintien et de renouvellement ou de disparition des ateliers sont peu connus pour le monde byzantin, toutefois l’archéologie apporte, dans certains cas, des informations décisives. Pour pratiquer son métier de façon satisfaisante et rentable, le potier était généralement libre de choisir son lieu de travail mais plusieurs critères devaient être réunis. La facilité d’approvisionnement en matières premières était primordiale. À l’évidence, une région riche en gisements d’argile était plus appropriée qu’une autre pour le développement d’une activité potière même si, dans certains cas, l’argile circulait et parfois sur de longues distances 2. Ainsi l’abondance d’argile sur les côtes nord-ouest de la mer de Marmara – qui résulte des dépôts quaternaires liés au système alluvial de l’Évros et de l’Érgene, et du réseau de leurs affluents – a favorisé l’émergence de centres de fabrication de poterie sur une zone géographique assez limitée. On recense en effet en Thrace, en plus des ateliers de Gratianou, de Mosynopolis, de Mikro Pisto et de Ganos, ceux de Didymotique et peut-être aussi, selon Pamela Armstrong, ceux d’Ainos/Enez. Les gisements pouvaient être exploités pendant plusieurs siècles comme à Ganos, où ils l’ont été, probablement sans interruption, du XIe siècle jusqu’à nos jours 3. L’eau devait aussi être facilement accessible.

PRODUIRE

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Commercialiser

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1

3

MODALITÉS DE CIRCULATION DES PRODUCTIONS

IMPORTATION-EXPORTATION DE VAISSELLE DE TABLE À BYZANCE

2 REPRÉSENTER LE COMMERCE DE LA POTERIE Cartographie thématique Atlas de la distribution des productions byzantines

Poterie byzantine sur les marchés étrangers et transferts technologiques dans les régions importatrices Des importations limitées Indices d’un réseau de distribution commun pour des productions d’origines variées

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MODALITÉS DE CIRCULATION DES PRODUCTIONS Grâce aux découvertes archéologiques, nous savons qu’en Méditerranée, au Moyen Âge, les productions de céramique circulaient parfois fort loin de leurs centres de fabrication 1. Ce que nous ignorons souvent, ce sont les modalités de cette circulation. Des sources écrites telles que des actes de nolisement, des comptes de péages, des registres de taxation, des chroniques et des récits de voyages ou encore des listes de cadeaux diplomatiques permettent parfois d’appréhender les modes de diffusion de certaines catégories de poterie. Le négoce de la vaisselle de terre s’exerçait parfois par l’intermédiaire de réseaux internationaux. À plusieurs reprises, la compagnie marchande et bancaire des Datini qui, dès la fin du XIVe siècle était en activité à Valence, a passé commande de vaisselle de terre aux potiers locaux pour le compte d’une compagnie de Florence : en décembre 1401, 256 vases ont été commandés à un potier de Manises 2. Les sources écrites précisent que ces faïences ont été chargées sur des navires dans le port de Valence, qu’elles ont transité par Palma de Majorque ou Ibiza avant d’être livrées à Venise, où il est difficile de savoir si elles étaient uniquement destinées à une consommation locale ou si elles alimentaient également le commerce à destination de l’Orient où elles étaient prisées. Pour leur part, les comptes de péages et les registres de taxation signalent l’existence d’un commerce de gros de la poterie dans les bassins occidentaux et orientaux de la Méditerranée. En effet, la vaisselle de terre était parfois soumise à un prélèvement de taxes à l’importation comme à l’exportation. Dans les comptes du péage de la ville d’Aigues-Mortes en Languedoc, en 1357, on trouve dix-huit mentions de déchargement ou de passages en direction d’Arles ou de Marseille de céramiques fabriquées en Espagne et convoyées par barques 3. En Provence, toujours, les tarifs du péage de Meyrargues, sur la Durance, font état en 1367 d’opus de Domasco – des pots, des écuelles et des pichets originaires de Damas ou plus généralement du Bilâd al-Châm – taxés par charge 4. Dans le royaume de Jérusalem, une charte sicilienne accordée en 1168, par le roi Guillaume II à l’abbaye bénédictine de SainteMarie-des-Latins à Jérusalem, garantissait l’exemption de taxes portuaires sur 50 « scutellas » exportées de Messine à Jérusalem – il s’agissait peut-être de coupes de proto-majolique 5. Pour sa part, le Cartulaire général de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem indique qu’à Marqab, dans le comté de Tripoli, en 1193, des taxes étaient prélevées sur certaines productions locales, dont des jarres, des pots et des cruches 6. Selon les Droitures de la fonde d’Acre, datées de 1191-1229 ou 1229-1244, les « labour de terre de poterie c’on aporte de Païenime en Acre » (c’est-à-dire les poteries venues du monde islamique) étaient soumis à une taxe de 8,3 % lorsqu’ils entraient dans la ville tandis que, pour exporter les « escuelles et pignates [marmites] et pos et jares » de fabrication locale 7, les commerçants devaient s’acquitter d’une taxe de 25 % 8. À Beyrouth, en 1223, dans un traité commercial établi entre Jean d’Ibelin, seigneur de Beyrouth, et les marchands génois, les « labours de poterie » étaient exemptés de franchise commerciale 9. Selon le Minhadj d’al-Makhzumi, un traité fiscal daté des époques fatimide et ayyoubide, les poteries faisaient partie des marchandises taxées dans le port de Tinnis en Égypte 10. Enfin, dans les documents de la Geniza du Caire, il est également question d’exportations de poterie de Rosette vers la Sicile et de Tinnis vers Ramla 11. Ces textes indiquent par ailleurs que les céramiques étaient rangées dans des paniers pour leur transport maritime 12. À Chypre, dans la première moitié

COMMERCIALISER

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Quels consommateurs pour cette vaisselle ?

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A

près avoir retracé l’évolution de l’artisanat potier à Byzance entre le VIIe et le XVe siècle et tenté de dégager des modèles de diffusion et de consommation de la poterie glaçurée, il convient de s’intéresser enfin aux utilisateurs de cette vaisselle. À qui étaient destinés ces coupes et ces plats, des ustensiles de service qui, pour la plupart, étaient assez grossiers dans leur forme et leur décoration ? Pour répondre à cette question, les données archéologiques sont insuffisantes. Elles doivent être confrontées aux textes. Les sources écrites traitant du mode de vie des habitants de l’Empire, dans lesquelles trouver des informations sur la vaisselle et son emploi, sont rares parce que les auteurs byzantins ne portaient guère d’intérêt au monde qui les entourait et ne s’employaient donc pas à le décrire 1. Si la vie quotidienne n’était pas un sujet propre à un traitement littéraire, il est néanmoins possible de glaner des indications sur les conditions de vie de l’empereur, des aristocrates, du clergé séculier ou monastique et aussi des pauvres gens à travers divers textes 2. Comme les sources écrites en témoignent, chez les puissants, les ustensiles pour la table ou pour la toilette étaient faits d’or et d’argent : au XIe siècle, Constantin Dalassène, duc d’Antioche, possédait un cratère d’argent doré ; dans la première moitié du XIe siècle, le service de campagne du proèdre Constantin l’Alain était composé de dix assiettes plates en argent 3 ; la nonne Marie, veuve d’un curopalate, a légué au monastère des Ibères, des pièces de vaisselle d’or et d’argent 4 ; à la fin du XIIe siècle, le trésor abandonné par le gouverneur de Chypre, Isaac Comnène, empereur autoproclamé fuyant devant Richard Cœur de Lion, comprenait de la vaisselle d’or et d’argent, des coupes et des plats, des plateaux et des pots 5. Au XIVe siècle, Théodore Métochite employait encore des bassins d’argent pour se laver les mains et les pieds 6. À la cour des Paléologues, sous Andronic II, la vaisselle de métal précieux était toujours en usage à la table impériale comme en témoigne indirectement Beranguer d’Entença, mégaduc de la Compagnie catalane, qui « garde pour lui menaçant longtemps de la rendre jamais, toute la vaisselle d’or et d’argent, plus de trente pièces d’orfèvrerie admirable qui avait servi à lui porter les présents de l’empereur avec les mets de la cuisine impériale 7 ». Un peu plus tard, dans la seconde moitié du XIVe siècle, le remplacement des vases de métal précieux à la cour impériale par de la vaisselle de terre témoignait, aux yeux des contemporains, de l’état de décadence dans lequel l’Empire était tombé 8. Dans les typika ou chartes de fondation des monastères du Christ Sauveur Pantocrator 9, de la Théotokos Evergétis 10 ou du mont Athos, les ustensiles de terre, de métal et de bois nécessaires à la cuisine, au service et à l’hygiène corporelle, sont souvent évoqués. Pour leur part, les récits hagiographiques mentionnent incidemment la vaisselle de terre mais elle n’est pas glaçurée 11. La plupart des saints étant d’origine rurale et menant une vie empreinte de modestie, le mobilier qu’ils employaient était généralement simple et peu coûteux. Comme dans les milieux modestes, les saints mangeaient vraisemblablement dans les mêmes pots de terre qui passaient du foyer à la table. Il est plus difficile de trouver des renseignements sur les conditions de vie des commerçants, des ouvriers et des artisans, rarement évoqués dans les textes. Cela est d’autant plus regrettable que les « classes moyennes » étaient probablement les principales utilisatrices de vaisselle de terre glaçurée. Dans les poèmes prodromiques composés en langue vulgaire au XIe siècle, Ptochoprodromos, dressant la liste des ustensiles indispensables à toute bonne maison « chez les riches comme chez les pauvres, chez les esclaves comme chez les maîtres, chez

QUELS CONSOMMATEURS POUR CETTE VAISSELLE ?

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Catalogue des collections de céramiques byzantines et postbyzantines du musée du Louvre

Glazed White Ware I (GWW I), viie-viiie siècle Petal Ware, viiie-xie siècle Glazed White Ware II (GWW II), fin ixe – début xiie siècle Polychrome Ware, fin xe – début xiie siècle Glazed White Ware IV (GWW IV), xiie – troisième quart du xiiie siècle Glazed White Ware V (GWW V), xiie siècle Sgraffito Ware, xiie-xive siècle Céramique champlevée, fin xiie-xiiie siècle Green and Brown Painted Ware, fin xie – troisième quart du xiiie siècle Green and Brown Painted Sgraffito Ware, fin xiie-xiiie siècle Aegean Ware, milieu xiie – troisième quart du xiiie siècle Zeuxippus Ware, fin xiie – troisième quart du xiiie siècle Green Painted Ware, xiiie siècle Céramiques de Nicée, xiiie – début xive siècle Céramiques de « Novy Svet », seconde moitié du xiiie siècle Céramiques de Thessalonique et/ou de Constantinople, fin xiiie-xive siècle Céramiques de Sirkeci (?), xive siècle Céramiques de style « Serrès », milieu xiiie-xive siècle Céramiques de style Elaborate Incised Ware, fin xiiie-xive siècle Céramiques de Lemnos et/ou de Constantinople, xive – première moitié xve siècle Productions postbyzantines, xve-xviie siècle

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Céramiques de style Elaborate Incised Ware, fin xiiie-xive siècle

305

Coupelle Coupelle à panse hémisphérique, lèvre éversée et base annulaire évasée Pâte orange, fine et bien cuite D. de l’ouverture : 14,4 ; H. 8,1 ; D. de la base : 5,1 cm

Décor champlevé à travers un engobe blanc – au fond de la coupe, un nœud complexe. Glaçure plombifère jaune pâle, brillante, effet marron sur la pâte. Trois arrachements de pernette. La surface externe est couverte au trois quarts d’engobe et de glaçure puis seulement de glaçure très brillante. Les gouttes solidifiées de glaçure sur la lèvre témoignent de la position renversée du vase pendant la cuisson. Œuvres de référence : Talbot Rice, 1930, pl. XIV a ; Demangel et Mamboury, 1939, fig. 187 : 16 Bibliographie : Vogt, 1992, p. 491 : 382 Exposition : Paris, 1992-1993, no 382 Provenance : Istanbul ; don Agop et Mergueditch Indjoudjian, 1927 Département des Objets d’art, OA 7900

305

305 (détail)

306

Fragment de coupe Base annulaire brisée Pâte orange avec de petites inclusions blanches L. conservée : 6,1 cm

Décor champlevé à travers un engobe blanc – un nœud d’entrelacs se détache sur un motif en étoile. Glaçure plombifère jaune très brillante, effet marron sur la pâte nue. Un arrachement de pernette. La surface externe est couverte d’engobe et de glaçure verte. Œuvres de référence : Demangel et Mamboury, 1939, fig. 187 : 13, 15, 16 Provenance : acquis par Joseph et Jean Soustiel à la vente de Jean Pozzi (1970) ; don Joseph et Jean Soustiel, 1972 Département des Arts de l’Islam, MAO 449-284

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Céramiques de Lemnos et/ou de Constantinople

0

5 cm

xive – première moitié xve siècle

322

Coupelle Coupelle à panse hémisphérique, lèvre rentrante et base annulaire évasée, anneau de pose épaissi à l’intérieur et à l’extérieur Pâte orange, fine D. de l’ouverture : 12 ; H. : 5,4 ; D. de la base : 6 cm

Décor incisé à travers un engobe blanc – un oiseau aux ailes déployées, orienté vers la gauche, occupe toute la surface interne de la coupe. Les plumes du corps sont rendues par de petites virgules, la base du cou et de la queue est délimitée par deux traits horizontaux. Glaçure plombifère vert olive, brillante. Trois arrachements de pernette. Engobe et glaçure sur le bord à l’extérieur.

322

Œuvres de référence : François, 1995, fig. 1-7 et 79 ; Ödekan, 2007, p. 114, 115 ; Waksman, Erhan et Eskalen, 2010, p. 333, fig. 7 Provenance : acquise par Joseph et Jean Soustiel à la vente de Jean Pozzi (1970) ; don Joseph et Jean Soustiel, 1972 Département des Arts de l’Islam, MAO 449-315

322 (hors échelle)

CATALOGUE

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Annexes Fragments divers Pièces non retenues Analyses chimiques

de quelques productions céramiques byzantines des collections du Louvre par Anne Bouquillon

Table de concordance Bibliographie Index

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Analyses chimiques de quelques productions céramiques byzantines des collections du Louvre Anne BOUQUILLON

L

a publication du catalogue des céramiques byzantines du Louvre par Véronique François a offert l’occasion d’utiliser plusieurs analyses de pâtes réalisées au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) entre 1995 et 1998. Ce projet, initié par Jannic Durand, et alors conduit par Christine Vogt, devait consister en une comparaison de céramiques découvertes en Bulgarie à Preslav, en Crimée à Cherson, en Crète à Eleutherna et au Liban à Tell Arqa avec quelques objets sélectionnés parmi les collections des départements des Objets d’art et des Arts de l’Islam du musée du Louvre. Le travail s’est déroulé de la façon suivante : d’abord un classement « en aveugle » par composition chimique élémentaire puis une confrontation avec la typologie pour établir les correspondances puis avec les données bibliographiques publiées depuis les années 1980. Dans cette annexe, afin d’établir un lien direct avec le texte du catalogue, nous avons choisi d’ordonner les résultats par couleurs de pâtes et par groupes typologiques 1. Les prélèvements ont été réalisés à l’aide d’une mèche en carbure de tungstène : environ 100 mg de poudre sont ainsi pris dans l’épaisseur du tesson après que la surface de la pâte a été soigneusement nettoyée par microabrasion. Nous les avons confiés au Centre de recherche pétrographique et géochimique de Nancy, afin qu’ils soient analysés par ICP-AES – ICP-MS 2, technique très sensible puisque 55 éléments chimiques, majeurs, mineurs et traces, ont pu être systématiquement dosés pour chaque pièce. La poudre obtenue est fondue dans du LiBO2 puis dissoute dans HNO3. L’analyse se fait par ICP-AES pour les éléments majeurs et mineurs (de Na2O à Fe2O3), puis les traces (de As à Zr, y compris les terres rares) sont mesurées par ICP-MS. Le contrôle se fait par l’analyse simultanée de géostandards internationaux.

310

1. Pour les types, se référer au catalogue et à la synthèse. 2. ICP-AES/ICP-MS : Induced Coupled Plasma – Spectrométrie d’absorption élémentaire et spectrométrie de masse.

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PÂTES CLAIRES Toutes les pièces concernées (13 objets) ont en commun une pâte très riche en silice (environ 70 % SiO2), alumineuse (22 % Al2O3) et très pauvre en fer (moins de 4 % Fe2O3), en alcalins et en calcium/magnésium. Toutes ces observations sont compatibles avec une pâte blanche probablement riche en kaolin contenant un dégraissant siliceux. Pourtant, une observation attentive des résultats permet de mettre en évidence quatre sous-groupes plus ou moins importants.

Groupe des Glazed White Wares I Deux échantillons se rapprochent des Glazed White Wares I tels qu’ils sont décrits par Sylvie Yona Waksman et Çiğdem Girgin (Waksman et Girgin, 2008). La confrontation de nos données avec celles publiées sous la direction de Sylvie Yona Waksman (Waksman et al., 2007), concernant les pièces médiévales trouvées à Istanbul, confirme un lien évident entre ces productions (Tableau 1).

Cat. no 2

Cat. no 4

SiO2

Al2O3

Fe2O3

MnO

MgO

CaO

Na2O

K 2O

TiO2

P2O5

Cat. no 4

71,06

20,76

3,49

0,00

0,86

0,18

0,23

1,89

1,46

0,06

Cat. n 2

67,91

22,80

3,81

0,00

0,99

0,31

0,35

2,24

1,52

0,08

WW I – IST 31

(Waksman et Girgin, 2008)

72,52

19,72

3,70

0,01

0,53

0,27

nd

1,61

1,36

nd

Istanbul

69,22

20,37

5,71

0,02

0,61

0,78

0,45

1,44

1,10

0,12

2,44

2,11

0,77

0,005

0,16

0,65

0,50

0,28

0,11

0,07

o

(Waksman et al., 2007)

Tableau 1. Composition chimique élémentaire des pâtes du groupe des Glazed White Wares I.

ANALYSES CHIMIQUES

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Bibliographie

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LA VAISSELLE DE TERRE À BYZANCE

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Liste des abréviations

AA : Archäologischer Anzeiger AAA : Αρχαιολογικά Ανάλεκτα εξ Αθηνών AAMI : Annual of the Archaeological Museum of Istanbul ABME : Aρχείον των Bυζαντινών μνημείων της Eλλάδος

BSOAS : Bulletin of the School of Oriental and African Studies

JESHO : Journal of the Economic and Social History of the Orient

ByzForsch : Byzantinische Forschungen

JÖB : Jahrbuch der Österreichischen Byzantinistik

ByzBulg : Byzantino Bulgarica

JRAS : Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland

ByzSlav : Byzantino-slavica KunstOr : Kunst des Orients BZ : Byzantinische Zeitschrift

ABSA : Annual of the British School of Athens

CA : Cahiers archéologiques

ACIEB : Actes du congrès international d’études byzantines

CCAB : Corsi di cultura sull’arte ravennate e bizantina

ADAJ : Annual of the Department of Antiquities of Jordan

CCEC : Cahier du Centre d’études chypriotes

ΑΕΜΘ : Το Αρχαιολογικό έργο στη Μακεδονία και Θράκη

CDAFI : Cahier de la délégation archéologique française en Iran

AIPHO : Annuaire de l’Institut de philologie et d’histoire orientales et slaves

CHE : Cahiers d’histoire égyptienne

AJA : American Journal of Archaeology AnatAnt : Anatolia Antiqua. Eski Anadolu

DAF : Documents d’archéologie française. Maison des Sciences de l’homme ∆ΧΑΕ : ∆ελτίον τής Χριστιανικής άρχαιλογικής έταιρείας

MDAIA : Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts ODB : The Oxford Dictionary of Byzantium OJA : Oxford Journal of Archaeology PBSR : Papers of the British School at Rome RDAC : Report of the Department of Antiquities, Cyprus REB : Revue des études byzantines REG : Revue des études grecques RevHist : Revue historique

DOP : Dumbarton Oaks Papers AnatStud : Anatolian Studies

SovArch : Sovestkaya arheologija IEJ : Israel Exploration Journal

AnTard : Antiquité tardive Άρχ.∆ελτ. : Άρχαιλογικόν δελτίον

IJNA : International Journal of Nautical Archaeology and Underwater Exploration

TOCS : Transactions of the Oriental Ceramics studies VizVrem : Vizantiiskii vremennik

ArchIsl : Archéologie islamique ArchVen : Archaeologia Veneta BalkStud : Balkan Studies BAH : Bibliothèque archéologique et historique BAR-IS : British Archaeological Reports, Internat. Series BBI : Bulletin of the Byzantine Institute BCH : Bulletin de correspondance hellénique

INMV : Izvestija na narodnija muzej Varna IstForsch : Istanbuler Forschungen. Deutsches archäologisches Institut IstMitt : Istanbuler Mitteilungen. Deutsches archäolisches Institut IVAD : Izvestija na varnenskoto archeologicesko druzestvo JARCE : Journal of the American Research Center in Egypt

BIBLIOGRAPHIE

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Index

Les chiffres en romain renvoient aux pages ; les chiffres en italiques entre crochets, aux notices du catalogue.

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A

Achaïe, principauté : 128. Voir aussi : Chlemoutsi /Klemoutzi, Clarentza, Patras Acheroff (Anayat), donateur, et Acheroff (Jacques), antiquaire et collectionneur : 18, 31, [122, 166, 174, 179, 194, 340] Acre / Akko (Israël) : 65, 73, 75, 76, 110, 113, 129 Acrocorinthe (Corinthe, Grèce) : 30, 32, 58, [100, 405, 406, 424, 433, 452, 468] Aden (Yémen) : 146 Adramyttion / Edremit (Balıkesir, Turquie) : 108 Adrasan (Antalya, Turquie), épave de bateau, voir : Antalya Aigle : 20, 21, 22, 70, 154, 155, 156, [7, 8, 11, 12, 28, 30, 31]. Voir aussi : Buse, Faucon, Épervier, Rapace, Symboles des Évangélistes Aigues-Mortes (Gard) : 113 Ainos / Enez (province d’Édirne, Turquie) : 86, 93, 136 Akçaalan (Bolu, Turquie) : 86 Akrai (Argolide, Grèce), église d’Agios Démétrios : 143 Aktè (Chalcidique, Grèce) : 50 Alaça Höyuk (Turquie) : 31, [379] Albanie : 127. Voir aussi : Berat, Butrint / Bouthrot, Durrës / Dyrrachion, Kaninë, Lezhë, Vlorë / Avlona Albarelli : 114 Alep (Syrie) : 138, 147 Alexandrie (Égypte) : 73, 110, 146, 147 Al-Makhzumi, Minhadj : 113 Al-Mina, voir : Port-Saint-Syméon Alonessos / Halonnèse (Sporades, Grèce), épave de bateau : 68 Altoluogo, voir : Ayasoluk / Éphèse Alushta (Crimée) : 65, 73, 78, 84, 110 Amalfi (Italie) : 124 Amorium / Amorion (Phrygie, Turquie) : 119 Anaïa (Kuşadası, Turquie), forteresse : 95, 139 Anatolie : 71, 77, 83, 116, 118, 119, 127, 138, 139, 140, 146, 147, 153 ; Pontique : 31 Andrinople / Édirne (Turquie) : 86, 119 Andronic II, empereur : 133, 151 Andronikos (?), monogramme : 158 Andros (Cyclades, Grèce) : 55, 136, 145. Kato Kastro : 144 Ange (?) : 140. Voir aussi : Symbole des Évangélistes Animal. Fantastique ailé : [32, 33]. Monstrueux : [111]. Sauvage : 155, 157. Animaux passants : 98. Combat d’animaux 155. Voir aussi : Aigle, Antilope, Biche, Bouquetin,

Buse, Chasse, Cheval, Chien, Daim, Dragon, Échassier, Épervier, Faucon, Fauve, Félin, Griffon, Grue, Héron, Léopard, Lièvre, Lion, Oiseau, Ours, Perdrix, Pigeon, Poisson, Quadrupède, Rapace, Scorpion, Serpent. Voir encore : Plume de paon, Ver / Vermisseau Antalya, épave de bateau d’Adrasan : 69, 70, 116, 125 Antilope : 70, 156 Antioche-sur-l’Oronte (Turquie) : 68, 77, 116 Aphrodisias (Turquie) : 139 Apulie : 78 Aragon : 145. Voir aussi : Paterna, Manises, Valence Arbre : [196, 246, 248, 451]. Arbre de vie : 155, [473] Argos (Grèce) : 59, 60, 61, 66, 78, 95, 99, 122, 143 Armée française d’Orient, Service archéologique : 19, 20, 27, [239, 272, 344] Arménie : 17, 110, 114. Voir aussi : Petite Arménie Armstrong (Pamela), citée : 39, 59, 68, 119 Arta (Épire, Grèce) : 141, 142 Arthur (Paul), cité : 137 Asie Mineure : 19, 32, 37, 45, 55, 57, 75, 85, 94, 95, 99, 102-108, 117, 118, 123, 124, 126, 129, 130, 133, 145 Athènes : 86, 98. Agora : 37, 71, 72. Agora romaine : 60. American School at Athens : 58, 61. British School at Athens : 58. Fitch Laboratory : 316. Collection Canellopoulos : 38. Duché : 145. École française : 19, 59, 80. Église Saint-Théodore : 139. Musée Benaki : 38. Sceau-matrice découvert sur l’Agora : 55 Athos, monastères : 95 ; monastère de Docheiariou : 50 ; des Ibères : 151 ; de Vatopédi : 50, 145 ; du Pantocrator : 145 ; de Xenofon / Xénophon : 50 ; de Zygos : 50. Typica 151 Attique : 123, 145 Auzépy (Marie-France), citée : 104 Ayasoluk, voir : Éphèse / Ayasoluk Aydab, port égyptien : 146 Aydın, émirat turcoman : 64, 133 Azov (mer d’Azov) : 127, 128, 129, 132, 146 Azov / La Tana (mer d’Azov, Russie), voir : La Tana

B

Bacini : 72, 73, 136, 142, 145 Bagdad : 146 Balaklava / Cembalo (Crimée) : 80

Balkans : 45, 86, 118, 123, 127, 138, 140, 144 Baltimore (U.S.A.), Walters Art Museum : 16, 57 Basile II, empereur : 115 Basra (Bassorah), ville portuaire du golfe Persique : 146 Bateau. Représenté sur des céramiques : 85, [323 ( ?), 378 ( ?)]. Voir aussi : Épaves de bateau Baye (baron puis marquis Joseph de) : 20, [317] Belgrade : 119 Béotie : 45, 57, 78, 145 Beranguer d’Entença, chevalier aragonais, mégaduc byzantin : 151 Berat (Albanie) : 142 Berlin, Kaiser Friedrich Museum, coupe avec croix estampée : 55 Berqueman (Jeanne), collection à Bruxelles : 24 Bes¸ik Tepe (Troade, Turquie) : 38, 75, 107, 108, 127 Beyrouth : 30, 73, 77, 110, 113, 115, 116, 147, [91] Biche : 70, 156 Bilâd al-Châm, région du ProcheOrient : 113 Biscuit : 46-47, [192, 284] Bithynie : 78. Sites archéologiques : 102-105, 108, 133 Blackman (James), cité : 71 Blason franc, décor : 65 Bois. Récipients en bois à l’usage de la table : 152 Boniface de Montferrat, roi de Thessalonique : 142, 143 Bouquetin : 68 Bouquillon (Anne), citée : 81 Brindisi (Italie) : 26, 62, 96, 142, 143, 144 Bruxelles, collection Jeanne Berqueman : 24 Bulgarie : 110, 310. Voir aussi : Djajovo, Kaliakra, Kavarna, Melnik, Nessèbre / Nessebar, Patleina, Pernik, Preslav, Schumen, Sozopol, Tuzlalak, Varna Buse : 70, 156 Buste d’homme : [127] Bustros (Elias), marchand à Beyrouth : 30, [91] Butrint / Bouthrot (Albanie) : 142

C

Caffa / Theodosia / Féodosia (Crimée) : 20, 32, 65, 73, 78, 84, 129, 131, 132, 133, 146, [317] Calabre : 136 Çamaltı Burnu (mer de Marmara, Turquie), épave de bateau : 71 Campanie : 124, 136, 140 Çanakkale (Turquie) : 72

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Véronique François

Byzance La vaisselle de terre à

Les fouilles archéologiques conduites sur les territoires de l’Empire byzantin et dans sa zone d’influence depuis le début du XXe siècle ont livré, en abondance, des fragments de poteries – vestiges brisés des objets de la vie quotidienne des Byzantins entre le VIIe et le XVe siècle. Cette synthèse, consacrée plus particulièrement à la vaisselle de table glaçurée, s’appuie sur les découvertes faites sur cent quatre-vingt-dix sites méditerranéens : des établissements urbains, civils ou ecclésiastiques, des villes fortifiées et des forteresses rurales assez modestes. Elle traite de l’évolution, sur une longue durée, de l’artisanat potier et de ses productions, et tente de dégager des modèles de diffusion et de consommation de ces objets de terre commercialisés à des échelles diverses. Ustensiles de la vie quotidienne constitutifs du cadre de vie urbain et rural, coupes et plats fournissent aussi, à travers leur ornementation, des informations sur le cadre culturel dans lequel ils s’inscrivent. Cet ouvrage est une contribution importante à l’histoire de la vaisselle de terre à Byzance en particulier et, plus largement, en Méditerranée orientale. Il met en même temps en lumière la riche collection du musée du Louvre qui illustre remarquablement ce livre avec des pièces produites aux époques méso-byzantine et byzantine tardive et qui sont, pour la plupart, inédites.

Byzance La vaisselle de terre à

Véronique François

CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉE DU LOUVRE

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