L’ENTARTEUR
CONTRE
CRAVATE BOY
Antoine Paris
L’EntartEur contrE cravatE Boy
L’EntartEur contrE cravatE Boy par Antoine Paris
cela faisant maintenant deux mois que L’Entarteur terrorisait la ville et narguait les autorités.
ces deux mois avaient été les plus terribles que new york avait pu connaître.
Il choisissait ses victimes maussades, suffisantes. Il s’attaquait aux gens fiers, arrogants, prétentieux ou simplement pressés d’aller au bureau.
voilà pourquoi depuis quelques temps les gens avaient l’air plus heureux dans la rue. Beaucoup arboraient un sourire forcé ou faisaient semblant de flâner, l’air jovial.
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Pourtant cela ne trompait personne. La ville était sous pression comme une cocotte-minute et la police était sur les dents. L’inspecteur général n’avait aucun indice ni suspect.
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c’était finalement un jeune homme du nom de Bébert qui allait mettre fin à cette terrible situation. Bébert était alcoolique depuis tout petit. Il n’avait, de mémoire, jamais bu autre chose que du whisky. Il avait d’ailleurs oublié le goût de l’eau.
Bébert avait un rêve. celui d’être un gens bien. Et pour être un gens bien, une des premières choses à faire était d’arrêter le whisky. Il le savait. une nuit d’orage et de pluie violente, il jeta sa bouteille dans le fleuve et jura de ne plus toucher une goutte d’alcool. Puis, tendant son gobelet, il recueillit des gouttes de pluie et les but d’une traite. 9
alors que l’eau descendait dans son estomac, il sentit comme une énergie nouvelle, une force, une puissance monter en lui. L’eau l’avait rendu dix fois plus fort. Il se rendit compte qu’il pouvait voler. un super héros était né ; Il s’appellerait cravate Boy. ___________________
L’entarteur frappa de nouveau. cette fois, il s’attaqua à une jeune femme, qui se promenait dans une impasse à minuit près de la 6e avenue. au moment où cravate Boy entendit les cris d’alarme de la jeune femme, il commença à faire son nœud de cravate.
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une fois la cravate attachée comme il faut, il s’envola en un clin d’œil jusqu’à l’impasse où il trouva la femme inconsciente, de la tarte à la crème plein le visage et la robe. cette fois-ci, L’Entarteur avait remporté la manche, mais ce n’était que partie remise. L’Entarteur ne mit pas longtemps à remettre son titre en jeu. Le lendemain, au croisement de la 5e et la 48e rue, un jeune homme du nom de Diego, un banquier véreux, fut entarté. cravate Boy, devant son miroir, lutta encore avec son nœud de cravate, et arriva sur les lieux du crime bien après que L’Entarteur se fut enfuit. cravate Boy était dépassé. Il était littéralement abattu, et fut surpris, pleurant, la tête enfoncée entre ses mains, par un gamin qui passait par là : – Qu’avez-vous cravate Boy ? dit le gamin. Pourquoi pleurez-vous ? – Eh bien ! mon petit, dit cravate Boy, saches que mon vœu le plus cher a toujours été d’être un gens bien. Pourtant, depuis que je suis un super héros et que je m’habille comme les gens bien avec cette cravate je n’arrive à rien. à chaque fois que je veux attraper ce satané Entarteur, je mets une plombe à mettre ce fichu nœud de cravate et j’arrive toujours en retard pour l’attraper. – Mais monsieur, être un gens bien, dit le gamin, ce n’est pas simplement porter une cravate ! Être un gens bien, c’est être quelqu’un de bien à l’intérieur, quels que soient nos vêtements. – ah bon ? dit cravate Boy, un peu étonné d’entendre des paroles aussi sages de la bouche d’un enfant.
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