Looking for Iceland 2013
Plage de sable noir - Vík
Islande Une drôle d’expérience qu’est ce pays, une île sur laquelle on flotte, qui ne donne jamais le mal de mer, où l’on surfe entre nuages, montagnes, eaux, glaces, roches, rencontres et bien d’autres choses encore qui rendent ce genre d’aventures uniques. Cette île, on la croque à sa sauce, et dans tous les cas, elle ne laisse pas indifférente. Ne pas se fier aux apparences, seul le temps y est froid, si on en ressort sous la chaleur d’une émotion, à vous couper le souffle. Ainsi fut notre vision de cette terre promise à rester unique qu’est l’Islande.
KeflavĂk Airport
SnĂŚfellsnes Peninsula
Redessiner son Chemin… Il est déjà un peu tard, quasiment 15h30, nous survolons les glaciers. Ces glaciers qui sont si visibles vu du ciel lorsque le temps le permet. Le ciel est bas sur l'Islande en ce milieu d'après midi. De ce fait, nous n'en verrons rien. Alors que nous descendons à travers les nuages, un côté mystique entre en jeu, celui d'avoir le sentiment de ne pas savoir où l'on va. Pourtant, le petit avion sur l'écran qui nous fait fasse, nous prouve bien que nous sommes au dessus de l'île. Tel deux enfants emplis d’excitation, on se penche, les yeux proche du hublot, jusqu'à entrevoir cette Terre que nous qualifions de promise tant il nous tarde d'en voir un bout. Nous passons sous les nuages. Cette longue et droite route, si petite à travers un champs de roche volcanique, restera comme notre premier regard posé sur l'île. Vu du ciel, le paysage a dors et déjà changé. Plus un mot, juste impatient que les roues de l'appareil s'assoupissent sur le tarmac. Deux ans de préparation, d'échanges, de discussions, à s'imaginer comment sera telle ou telle chose, puis celle ci. Pour de vrai on y est. Je suis avec Patrice, cousin par alliance, une trentaine d’année. Avec lui, j’ai fait de l’Islande la destination prioritaire une fois rentré de mon année étasunienne. Il faut remonter, bien plus haut en amont, il y a un an, quand nous commencions à décider à quelle saison, quelle période, quel mois, quel jours nous allions partir, tout en cherchant à s’inspirer de l’excellent travail de Monsieur Lévy (Inter national Photographer) réalisé sur l’Islande. Valise sur le chariot, sacs sur le dos nous avançons, regardons ce qu’il se passe au tour de nous avec une grande curiosité. Difficile de se perdre dans Keflavík International Airport. C’est assez petit, mais très vivant en cette fin d'après midi. Alors que nous nous dirigeons vers l’extérieur, la porte automatique qui nous fait fasse, laisse entrevoir de par le va et viens des passants, des conditions météorologiques déjà compliquées en ce 26 mai, qui ont l’avantage de nous mettre tout de suite dans le bain de ce que l’on pourra rencontrer durant les 13 jours qui nous attendent. Le ciel est bas, mêlé d’un vent froid et d’une pluie fine.
La Jeep est à nous, elle est rouge, parfaite pour les photos. L’étape du jour est courte. Après avoir fait quelques pas dans Reykjavik, nous prendrons quartiers dans un des camping de la ville. Car, même si nous nous en doutions, on a un peu de boulot ce soir. Un boulot de réflexion. En effet, les conditions météorologique de l’Islande en ce début d’année ont été toute aussi perturbées que pour nous en France. Notre parcours se dessinait dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, justifiée par les mythiques Landmannalaugar et le Lakagígar. Il n’en sera rien pour nous. La fonte tardive des neiges ne permettent en rien de franchir les gués pour traverser les fameuses «F», chemins de traverse islandais nécessitant un 4x4. Nous savions avant notre départ que l’accès au «Land’», au «Laka» ou encore à Askja, serait fermé et que seul un petit miracle nous permettrait de s’y établir. Mais d’une certaine et concrète façon nous allons nous accrocher à ce mince espoir qui consisterait à voir les voies de liaison s’ouvrir pendant nos 2 semaines ici. Nous retraçons alors notre chemin. L’idée est simple et la réflexion rapide. Nous partons dans l’autre sens. Le temps jouera avec nous, car nous partons dans le sens des aiguilles d’une montre, telle une trotteuse qui va tout d’abord monter tout en haut pour redescendre ensuite tout en imposant notre cadence, ou c’est peut être bien l’Islande qui le fera pour nous. S’adapter aux problématiques d’un tel trip, tel est le jeu. Notre Road book nous sera donc d’une quasi inutilité. Tant pis pour le temps passé à le dessiner. Le nouveau découpage est établi, et nous démarrerons par la péninsule de Snæfelnes, un peu plus au Nord qui n’était pas au programme initial. Nous finirons par le sud de l’île, laissant ouverte l’idée de pouvoir monter vers le Landmannalaugar... juste en cas quoi... Pour la première fois et surement pas la dernière, il ne fera pas nuit ce soir. Ici est notre première difficulté, trouver le sommeil dans ce rêve éveillé.
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ReykjavĂk
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Landakotskirkja Church
Monter et ne jamais redescendre… La nuit fut... éclairée. C’est donc vrai, un peu insensé quand on ne l’a jamais pratiquée auparavant mais en effet, la lumière du jour reste... s'estompe un peu et revient rapidement. Cela permettra de faire des journées à rallonge quand le besoin s’en fera sentir. Nous voilà debout, tout propre, prêt à partir. Nous avons passé notre première nuit au beau milieu de la capitale... dans un camping où se croisent des voyageurs qui sont sur le début ou sur la fin de leur expérience au pays des Elfes. Un véritable melting pot’ à taille réduite où chacun va donner un petit conseil à l’autre, sur telle ou telle chose. Les «camping areas» islandaises, ce n’est jamais plus de dix euros par personne, souvent moins. La chaleur qui occupe ces lieux est unique de part la diversité et les surprises qu'elles proposent. Chaleur humaine, un lieu de rencontres ou alors, quand il n’y a personne, c’est l’emplacement qui fait souvent de cet endroit quelque chose d’hors du commun. J’en parlerai régulièrement. Un premier jour, un véritable premier pas dans l'aventure. Le programme est simple. Partir vers le nord ouest, rejoindre Snæfellsnes et contourner la péninsule le lendemain. Car aujourd’hui sera une journée bien chargée, au moins tout autant que notre Jeep qui accueille tel un Tétris bien maîtrisé, toutes nos provisions. En effet, nous sortons d’un centre commercial, et déjà, on s’amuse à remarquer des choses inédites à nos yeux. En Islande, les caddies des hypermarchés sont équipés d’un plan du magasin. C’est anecdotique, mais bien pensé, même si l’islandais nous est très illisible et inaudible. Tout est fait d’anecdote, comme celle de nos va et vient à la recherche d’un pack d’eau... en vain.
dans le champ voisin qui semble nous accompagner. Notre halte du jour s’établie à Glymur, la seconde plus haute chute d’Islande. Elle est difficile d’accès. Une marche d'une grosse heure et demi esera nécessaire pour la rejoindre. Une première marche qui vaut son pesant d’or. Difficile à photographier, nous ne trouverons pas vraiment d’angle de prise de vue pour la prendre dans son intégralité avec ses 190 mètres. Le débit n’est pas extrêmement fort, mais le bruit de l’eau qui tombe, nous guide jusque tout en haut. La randonnée en elle même, a beaucoup plus d’attrait que la chute qui n’aura d’autre véritable intérêt final que de nous donner un but à atteindre. Le vent souffle fort tout en haut, nous avons du mal à rester debout sur nos pattes sur ce vaste plateau. Mais c’est bien ici, une fois tout en haut, au plus près de Glymur que le spectacle est de mise : Un petit tour sur soi même et l’on surplombe la vallée Botnsdalur. Un spectacle saisissant qui s’étend jusqu’à la mer tout au fond là bas. Une bonne demie heure de pause, nous voilà de retour dans la vallée, nous reprenons notre chemin. Snæfellsnes n’est plus très loin, en fait ça y est nous y sommes, il est assez tard, environs 23h. Nous faisons le plein du Wrangler dans une station au milieu de nulle part. il n’y a strictement rien ici. Alors que nous rejoignons une aire de camping proche de l’eau, le soleil se cache derrière une longue chaîne montagneuse qui coupe la péninsule en deux parties distinctes, comme si on voulait nous cachait ce qu’il y a derrière. Minuit se lève, nous nous couchons au milieu d’une steppe à Langaholt. La fatigue est là, on ne rêve plus mon cher. ( p6/8/9/10/11)
Nous avançons, commençons à voir des paysages fait de petites cascades et de ruisseaux. Nous nous arrêtons juste avant un pont, réglons les appareils. Pat’ teste ses filtres, je prends du recul, pose le trépied. Il y a du vent, le ciel a de la matière. Alors que nous roulons à nouveau, je tourne la tête sur ma droite, et c’est un arc en ciel tout entier
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Glymur
Langaholt - SnĂŚfellsnes Peninsula
Snæfellsnes
Un condensé d’Islande Deux jours auront été nécessaires pour découvrir les recoins d’un endroit qui fut la grande surprise de ce début d’aventure. Entouré d’eau, surplombé par le Snæfellsjökull, le grand saut au sein de cette péninsule vous coupe le souffle de par sa diversité. Un majestueux sommaire qui vous livre sans attendre les secrets de diversités que possède l’Islande. Ci-dessus :
Ingjaldsholl Church
Panoramic view of Snæfellsnes South Valley