La mémoire de l’aigle
ISBN : XXX © Alain Bellet, La mémoire de l’aigle, 2014 Photographie de couverture : © Patricia Baud
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R êves de pierres
Schneider aimait les pierres marquées par la mémoire des hommes et travaillait au château depuis si longtemps qu’il prétendait connaître de vue suffisamment d’humains pour peupler à loisir n’importe quel pays imaginaire. Connaître n’était pas le mot le plus approprié, mais en l’occurrence la justesse de cette notion pour le moins approximative n’avait aucun intérêt particulier pour lui. Depuis de longues années, il s’appliquait le mieux qu’il le pouvait à commenter exactement les mêmes lieux particuliers, évoquant des références similaires, proposant un champ de réflexions cohérent, mais il s’efforçait de ne jamais utiliser et prononcer des mots identiques dans une même journée. Cette épreuve lui était personnelle et il tentait de la renouveler au rythme du métronome rigoureux de ses trente-cinq heures légales et répétitives. Mais bien souvent, l’exercice s’avérait périlleux. Sa boîte à synonymes n’était pas des plus
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riches, et que faire des noms propres ? Alors, lorsqu’il osait enfreindre cette règle intime, il s’affublait d’un gage, d’une sanction dérisoire à subir le soir même, un livre à relire, une émission littéraire de la télévision à regarder sans bailler, ou encore une heure d’étude du dictionnaire qu’il s’infligeait dans sa triste cagna de célibataire pleine des souvenirs d’un temps qu’il chérissait toujours où il ne l’était pas encore redevenu... Son présent s’alimentait du passé, se conjuguant à l’hier compliqué et pour le moins largement nostalgique. Tous les visiteurs du grand monument historique défilaient dans son regard évasif comme une gigantesque file de cinéma ininterrompue dans les yeux d’une ouvreuse. Dans son esprit, tous conservaient l’expression d’une curiosité plus ou moins marquée, imprimée sur leurs traits, la satisfaction d’une découverte, un bonheur simple partagé, qu’ignorent sans doute les autres mammifères. Certains visages restaient dissimulés par l’œilleton d’une caméra, rivés des heures durant derrière une visée à souvenance tant prisée par les touristes japonais qui s’offraient hâtivement un condensé d’un grand bout d’histoire européenne en moins de deux heures. « Vous avez au-dessus de vous la face-Sud du Haut-Château... Le panneau, là-bas, n’a aucun intérêt, Electricité de France soigne sa publicité... Revenez le soir, vous verrez comment les économies d’énergie se conjuguent, ici... Vous n’êtes pas dans un simple château médiéval... Non, vous venez de pénétrer dans un musée, une restitution à l’identique voulue, une gigantesque galerie de symboles assez largement poli-
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tiques... Regardez, là, par exemple : le portail d’entrée offre couleurs et signature, il précise sans détour la dédicace éternelle du site à la mémoire des Grands... » Quand il le pouvait, l’homme préférait ouvrir le grand ban du rituel des visites guidées par une mise en garde personnelle qu’il cultivait avec minutie. « N’attachez pas d’importance au lapidaire, ce ne sont ici qu’accumulations de logos, une suite exhaustive d’auto-proclamations, les marques de fabrique des propriétaires successifs du grand édifice ! Imprégnez-vous davantage de la largeur des murailles, de l’odeur des pierres, de leur texture, des angoisses accumulées qu’elles recèlent, des cris multiples qu’elles ont patiemment enregistrés... Imaginez-vous un instant là-haut, sur cette passerelle de garde en bois, l’inévitable, le typique chemin de ronde courant d’une tour à l’autre, les yeux écarquillés sur la plaine d’Alsace, guettant le moindre mouvement suspect... Les siècles défilent, votre costume change, votre arquebuse a été remisée au placard et votre mousquet tout neuf pèse le poids de l’ordre des puissants d’Europe que la convoitise promène souvent dans ces contrées... » Seuls les enfants appréciaient l’invitation permanente au rêve délivrée avec passion. Ils mutaient guerriers, au service d’une noblesse impériale dont le destin avait souvent frôlé les lignes bleutées des Vosges mythiques. « C’est joli, ce qu’il raconte ce type, on lui donne quelque chose, après la visite ? » Murmurée ou pensée, la phrase se conjuguait dans la plupart des langues vivantes, excepté celle qui
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imprégnait particulièrement le site. Les Euros des Allemands se faisaient rares.
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Des années qu’il expliquait. Des années qu’il cherchait. Des années qu’il aimait à la folie le grand vaisseau de pierres roses qui surveillait la plaine et les vals voisins, ouvrait et commandait jadis la route de Lorraine. Il voulait mieux le comprendre, mieux s’en imprégner et quand il pouvait échapper au service, il grimpait s’enfermer en solitaire dans la quiétude du cabinet de travail de l’empereur. Pour lui, la magie et l’humanité de la pièce la plus imprégnée de vie, de mémoires diffuses, de problèmes à régler heureusement toujours résolus, lui offraient le réconfort qu’il recherchait inlassablement. C’était là qu’il lisait la plupart du temps, à l’insu de sa hiérarchie. Là, qu’il avait compris la fascination que pouvaient exercer les pierres taillées et façonnées sur l’esprit humain. Là encore, que le bonhomme K tout droit surgi du Château de Franz Kafka avait tenté de prendre sens. Lui, il montrait, discourait, guidait, parcourait, mais il ne pouvait être dans le faire, l’agir, le vivre, comme l’arpenteur de papier de l’écrivain tchèque ne pouvait mesurer la bâtisse où il avait pourtant été convié pour y exercer ses talents. Les machines humaines bien huilées ne pouvaient le compter de leur parti. De leur patrie. C’était selon, bien malgré lui. Le soleil hésitait et les visiteurs se faisaient rares. L’homme avait grimpé les marches du Grand Logis en douce, pour aller respirer un instant dans le cabinet de l’empereur et pendant la
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reconstruction du site, c’était la tanière de l’architecte. Le guide s’appelait Alfred, « un prénom ridicule ! » pensait-il souvent. C’était sa mère qui l’avait fait baptiser ainsi, il y avait si longtemps, avant qu’il ne soit bon élève, avant qu’il ne suive les cours d’histoire médiévale, avant que la vie ne le bouscule durement comme elle sait si bien s’y prendre. Sa mère l’imaginait enseigner à l’université. Rivaliser avec les plus grands, les Leroy-Ladurie, les Le Goff, les Duby, les Corbin, d’avant leurs heures de gloire. Alfred serait brillant, magnifique, érudit à faire pâlir de jalousie les plus diplômés, les plus adulés. Hélas, sa mère était morte assez salement, son père aussi, et l’Histoire préférait ne pas en souligner ici les tristes circonstances. Morts, cela suffisait. Alors Alfred quitta la faculté, comme les rats un navire où le grain vint soudain à manquer. Il partit sans but, abandonna la région où il vivait dont le nom importe peu et l’Armée Française sut le capturer. Elle se prétend famille la vieille muette, et comme il en manquait cruellement, le jeune homme avait joué les prolongations d’un Service National de plus en plus éphémère. Cinq ans d’active dont plusieurs opérations peu délicates, la mort, les femmes, le soleil, la faim, le désespoir aussi, marquant de sa griffe indélébile le front des hommes et des femmes rencontrés entre malheurs accumulés et étonnantes survies. Alfred Schneider avait abandonné des bouts de son âme aux ex-colonies françaises, comme un pucelage égaré, un strict droit d’entrée à acquitter pour forcer l’univers des adultes. Et puis, au sortir de l’armée, une usine sans grâce en banlieue parisienne.
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Cinq ans encore les mains dans le cambouis, avant une annonce de concours déchiffrée un matin, à l’heure du café-croissant qu’on avale en vitesse sur un zinc douteux. Une vie nouvelle s’offrait à lui, imprévue, en France et ailleurs, un autre contexte, un autre monde, un intermède entre l’hier et l’aujourd’hui, à mi-distance entre plaine et montagne, une moitié de chemin entre bière et vin blanc. L’Alsace par hasard, un bord de France comme un bord de route lorsque le pouce se fatigue de vouloir arrêter la première voiture venue pour gagner au plus vite une improbable destination. Sa région d’origine par hasard, où il n’était jamais venu. * 14
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Le vent avait fouetté les sommets des Vosges depuis de longues heures, arrachant les tuiles des toits, bousculant les grands arbres fragilisés par d’anciennes tempêtes. Il avait osé jeter à bas un illustre symbole. Planté au sommet du grand donjon carré deux années avant l’inauguration du Haut-Koenigsbourg rénové, effectuée en grande pompe sous une pluie battante, le 8 mai l908, le gigantesque aigle de cuivre vert-de-grisé avait plané plus de deux cent cinquante mètres avant d’aller éclater violemment la sous-ventrière dans la première pinède de conifères venue. Heurtant brutalement le sol, l’animal métallique avait sauvagement libéré une imposante cartouche de cuivre marquée aux armes de l’Empire
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et au nom de l’architecte de Guillaume II. Admirateur et disciple d’Eugène Viollet-le-Duc, le rénovateur de Pierrefonds, de Notre Dame de Paris et de la Cité de Carcassonne, Bodo Ebhardt avait su faire renaître sur son sommet rocheux le grand Burg trois fois dynastique dans la galaxie du Saint-Empire. Là-bas, à la limite ouest du massif du Taennchel, site légendaire s’il en est, peuplé de mages aux talents occultes, entre Roche des Reptiles, Petites Tables et Grandes Tables des Géants, dressées à tout jamais pour l’incommensurable appétit des natifs de l’endroit et de leurs indicibles convives. L’insolite nouvelle avait envahi les rédactions, tirant quelques copistes en service d’astreinte de leurs rêveries dominicales. L’originalité du scoop s’était imposée parmi un brouet rédactionnel dicté par les aléas d’une campagne électorale sans surprise et le rituel sans grâce des rencontres sportives. Le lendemain matin, l’un des collègues d’Alfred Schneider préposé aux basses besognes d’entretien à qui personne ne prêtait vraiment attention depuis son embauche, découvrit la précieuse relique et l’immense joie d’être, pour une fois, écouté. L’homme était si fier de sa découverte que son bégaiement naturel s’en trouva un instant atténué. Ses yeux brillaient, et chargées du lourd et précieux volatile, ses mains tremblaient. Il avait enfin quelque chose à raconter, devenait important, une belle matinée d’hiver. « J’arrive au château vers huit heures et qu’est-ce que je vois dans le talus ? Une sorte d’obus de la guerre de quatorze... Je connais bien ceux que mon grand-père a
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rapportés du Chemin des Dames, je ne peux pas me tromper... Il était serti de chaque côté comme une vulgaire boîte de conserve et n’importe quel touriste aurait pu le ramasser et le garder pour lui, ce machin-là ! » L’émotion passée, les guides présents au château et l’inventeur encore ébloui par sa trouvaille avaient porté l’étonnante proie métallique et sa farce inattendue sur le bureau du directeur du site, fêtant ce jour-là et par la plus grande des coïncidences son propre anniversaire. Ce fut Noël, ou presque. Le couvercle sauté, un impressionnant rouleau de parchemin s’était frayé un passage entre téléphone et ordinateur, paperasse administrative et relevé du nombre d’entrées de la veille. Assortie d’un sceau impérial et de sa propre signature, la calligraphie gothique de l’empereur Guillaume II avait imposé le silence. « Nous sommes en présence d’un document authentique placé au sommet du donjon il y a plus de quatre-vingt-dix ans. Mais il ne faut surtout pas fantasmer sur l’existence d’autres textes cachés ou sur de prétendus secrets que ce château recèlerait dans le profond de sa muraille.... » Pour le directeur du grand monument, devenu héros d’un jour et invité surprise sur un plateau de la télévision régionale, la rêverie historique devait être bannie des cervelles des téléspectateurs. Commentant l’événement, des esprits chagrins l’avaient présenté comme un coup médiatique bien organisé qui permettait de relancer envies et motivations pour visiter la forteresse en début de saison. La phrase de cette journée n’avait-elle pas été, « nous voulons le voir ! », répétée par des centaines de curieux arborant leur
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sésame au bureau de l’entrée du Haut-Château, au pied de la tour du contrôle, délimitant le noble du vulgaire, la Cour d’Honneur de la Basse-cour, la nécessité d’une simple survie de la transcendance d’une famille, de la force symbolique des blasonnés des siècles mêlés. * *
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Alfred Schneider ne croyait pas à la force destructrice du vent de l’hiver. Pas davantage à l’unicité d’un document caché. Il y en avait forcément d’autres. Forcément. Sinon, pourquoi l’intimité studieuse du cabinet de travail l’aurait-elle tant attiré ? Pourquoi la brise aurait-elle laissé le précieux rapace sagement perché durant près d’un siècle pour le jeter à bas un soir de déraison sans mobile apparent ? Le vieux guide aimait trop l’immense château fort pour le croire sans mystère, sans discours camouflé dissimulé au creux des coursives, sans charade magique égrainée dans les lices, sans code secret squattant ses escaliers multiples, dévidant des milliers de marches au gré d’une gigantesque forteresse qui se dévoilait aux yeux des novices comme un escargot monumental aux fonctions maternelles et protectrices. * *
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L’eau de l’hiver envahissait l’Alsace et le vin réputé ses caves, faisant ressembler ce pays à un autre, plus au Sud, où le vieux guide aimait aller se perdre pour de studieux vagabondages à la recherche des motivations Cathares, à la découverte des origines du sentiment national sur la ligne des belles bastides du Périgord où les Gascons se cherchaient jadis une âme, entre France des Valois et Angleterre angevine. L’année durant, Schneider expliquait les pierres comme une amoureuse montre son courrier secret. Désœuvré, il s’empressait d’en visiter de nouvelles, rouges, blanches ou plus sombres, imprégnées d’autres destinées, enfermant d’autres troubles, grosses d’autres accents aussi. Comme d’éternelles entrées en matière de livres inachevés, les barbacanes des châteaux fortifiés que la terre pouvait encore porter le fascinaient. Des sommets des Vosges surplombant la plaine, quelques aigles vagabonds boudaient la ménagerie qui leur était dévolue, plantée dans les ruines du petit château de Kintzhiem, construit jadis au pied du Haut-Koenigsbourg, comme pour souligner une généalogie entre les grands féodaux d’alors et la descendance des plus beaux rapaces tournoyant au-dessus des collines, pour préciser une filiation, le tracé d’un territoire, l’arbre tourmenté d’une origine. L’Alsace toute entière semblait regarder quelques pauvres cigognes rescapées des vols transméditerranéens qui les faisaient autrefois confondre les murailles de Marrakech avec celles du Burg avant qu’il ne ressemble à une imposante pâtisserie rougeâtre, histoire de
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célébrer une suprématie impériale conjuguée à l’imparfait historique, au passé simplificateur des tenanciers de monuments célèbres du monde entier. * *
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La chute de l’Aigle avait gâché une invitation à déjeuner chez un couple de libraires alsatiques installés depuis des lustres au centre-ville de Sélestat. Ils avaient su initier le guide aux mystères alsaciens, aux jeux de ballets interlopes du monde alémanique, chevauchant l’inter-séculaire comme jadis le pays Rhénan jusqu’à ce que le Grand Turenne s’en vienne faire canonner Bergheim et les villages des alentours pour offrir à son soleil de roi, traité de Westphalie obligeait, la bien belle province que le monarque reçut, comme un vulgaire héritier, un joli potager. Le libraire savait être grinçant et Alfred Schneider adorait ses tirades érudites, cyniques et percutantes à souhait. « L’Alsace tout entière française a magnifié les noces de son château allemand avec sa reconquête toujours renouvelée dans les têtes simplificatrices des va-t’en guerre à titre posthume. Ceux que les nations décorent, après la tempête. » Le guide avait manqué les savantes digressions de son libraire préféré, comme le gâteau du dimanche concocté par son épouse, un autre rituel, après les offices respectés par tous et commis par des fonctionnaires, la manne bienfaitrice du Concordat. Sabre et Goupillon connaissent en Alsace la même grille indiciaire, le même
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avancement, la même carrière. « Maudit aigle de ferraille ! » avait alors grincé Alfred Schneider, privé de ses drogues douces dominicales qui lui faisaient supporter l’ordinaire de tristes semaines qui se ressemblaient. L’Alsace s’offrait un doux crépuscule d’hiver et les enfants des villages environnants pouvaient enfin rêver d’hier. Imaginer les glorieuses chevauchées des empereurs teutoniques, forcément chevaleresques, fêter des gloires ébauchées, offrir des musées de songes à la postérité. * * 20
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« Le vieux chemin défoncé et boueux serpente la montagne abrupte. Le voyageur marque la fatigue. L’Histoire l’ éreinte, le bouscule, le maltraite. II a soif, il a faim, il sait l’avenir incertain entre maladies et pendaisons, bubons maléfiques et vilains coups de lance distribués sans réfléchir. II invoque la clémence du Ciel, prie pour le salut des âmes simples et s’ imagine évidemment à l’abri des pires coups du sort qui s’acharnent sur les plus pauvres. La forteresse est là-haut, menaçante, lourdement assise sur une confortable robe de roches rouges lui servant à jamais de banquette. Mais une mauvaise réputation précède le vieil homme. Pris dans sa marche, son esprit est préoccupé par ce qu’ il pourra bien dire tout à l’ heure aux gardes du Bastion de l’Etoile, emmitouflés d’ épaisses murailles, de casques impressionnants et de cottes métalliques,
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gavés de mauvais vin. L’ancien burg impérial semble observer la marche du vieillard ralentie par la raideur de la dernière côte, La forêt s’atténue, le sommet se découvre enfin, simplifiant le travail des guetteurs. Hugues Lescaut semble ne pas attacher d’ importance aux bons conseils des villageois d’en bas. Prudence, prudence, vieil homme... Imperturbable, il continue son ascension, respirant fortement pour se donner davantage de courage. » * *
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Les gardes avaient disparu. Pas de fête au château, c’était la soirée comptable, les agapes de la billetterie historique. « Une six-cent-millième entrées, cela s’arrose ! » Le responsable des lieux s’était enfermé pour recompter la recette avec l’aide de son régisseur. Tous conservaient le site et la collectivité s’enrichissait des belles découvertes de l’esprit de ceux qui venaient se refaire l’hier dans le château d’aujourd’hui. Des dizaines de milliers d’Allemands se présentaient à la herse d’entrée pour un rapide pèlerinage dans leur histoire complexe. Forteresse allemande, musée impérial, Palais national français, Troisième site touristique de France devenu propriété du Conseil Général du Bas-Rhin, les arguments s’empilaient. A peine vieux d’un siècle depuis sa reconstruction, le château semblait prendre ces débats et réflexions avec bienveillance, pensant peut-être à l’instant interlope où le jour disparaitrait et qu’un ricane-
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