ISBN CrĂŠdits photos
PA R I S BLACK CITY
Alban Artalb
BLACK CITY (HUMAN TIME) – NOTES DE L’AUTEUR Paris ? Je ne peux pas nier que Paris, ma ville de cœur, à porté l’essence de ce projet, même si c’est surtout l’univers urbain qui m’interresse. Plus techniquement, c’est au cœur de cette ville (Paris donc) que j’ai senti et défini le cadre clos du projet des la première photo:
Des photos en noir et blanc très contrastées. La ville avec des notions d’homme Un rendu graphique et poétique. Entre ombre et lumière. Tout sera évoqué plutôt que dit. Ca sera moi et ca sera pour vous. En regardant plus profondément c’est
intemporel : inscrit dans son époque mais pas dans le temps. Bref, ca prend la direction du vent.
[ARTALB]
BLACK CITY (HUMAN TIME) Je m’attache à explorer la ville, extirper les détails singuliers à travers les reflets de mon imagination. Particules de lumière et grains d’ombre forment une composition picturale devant mes yeux et je capte quelque chose dans l’air: une scène souvent proche de l’abstraction. J’agis comme révélateur d’une dimension cachée, je hume l’air et presque malgré moi sent l’image quelques instants, avant qu’elle n’apparaisse. Lors ce que
j’ère dans la ville tel un fantôme, parfois la matière et l’espace s’aligne. J’ai alors une fraction de secondes pour agir. Les lignes, les poteaux, les gens, les batiments, tout en 3 dimention gravite, la situation devient unique, singulière: par le déclenchement je l’immortalise. En un battement de cils l’alignement est rompu, la matière se degrade aussi vite qu’elle ne né, mais existera à jamais dans la boite et ainsi dans ce recueil que je
conçois comme un cadeau que je me dois d’offrir au monde mais surtout à qui veut bien voir. Alors bien sur personne ne pourra ressentir cette satisfaction individuelle que j’ai à l’acte, “à la vue photographique”. Néanmoins il y a dans ce plaisir solitaire une portée collective: partager ce cadeau de la nature avec vous. Je donne à voir, alors voyez. Jouissez d’une portion d’espace à plat, sur du papier ou sur un écran.
[ARTALB] (2 septembre 2009 *15h11 Paris « salle de bain »
Observe comme tout ici se répercute dans un chaos organisé pour atteindre un équilibre éphémère. Flux désordonné de particules élémentaires rencontrant la grâce, l’espace d’un instant. Je te sens dans les moindres interstices de l’asphalte ; sur ces murs, dans ces rues qui nous ont vus si souvent arpenter leurs méandres. Avec cette attitude nonchalante dans laquelle tu te vautres parfois, vénéneuse et lyrique, rien ne t’arrête pour jouer de tes charmes. Je vois et me souviens de ces dalles de trottoir qui, dans leurs symétries parfaites, adoucissaient les courbes de nos emportements. Et quand parfois tu me laisses là, esseulé, au détour d’une ruelle ; t’offrant sans détours à d’autres inconnus, je me surprends à poser mon regard infidèle sur l’objet de tes désirs. De cet anonyme, qui semblait pourtant si beau, me dévisageant derrière ses lunettes noires, à ces jambes aguicheuses qui s’immiscent encore dans mon cerveau sans jamais réussir à s’en échapper. Tu me possèdes et je maitrise chaque parcelle de ton existence. Toi qui nous perd et nous rassure : dans chaque détail que tu distilles, tu trouveras une part de tes conquêtes.
Black
CITY
Jérémie Seguin