Poésies anti-système Grenoble 2013-2014 à hurler, danser, réfléchir, et AGIR
Par Sylvain Ménigon
Première série...
Poésies anti-système Grenoble 2013-2014 à hurler, danser, réfléchir, et AGIR
Sylvain Ménigon
Poésies anti-système Grenoble 2013-2014 à hurler, danser, réfléchir, et AGIR
Introduction
Une introduction ? Pourquoi lire ? Pourquoi perdre son temps au milieu des mots... perdre son temps ? Voilà le but. « Je ne servirai pas ». Le perdre pour ne pas le donner, pour ne pas le donner à n’importe quoi/qui-attention au braquage de l’attention, ne vous laissez jamais hypnotiser, sauf par l’Amour–, et surtout pas à ces messieurs de là-haut... géographie locale : ici les bourgeois habitent sur les hauteurs (Corenc, Meylan, Uriage, …). Tout comme à Naples, sur le Pausilippe... face au volcan du peuple d’Herculanum, de bons et labellisés comme tels citoyens - donc complices du banditisme organisé qu’est tout cela– vont faire leurs courses dans de rutilants 4×4... qui crachent le carbone dans tes poumons - le cancer est remboursé par la Sécu, donc ce n’est pas grave– des envies de crevaisons certaines et définitives... le volcan bout et entre en éruption régulièrement. La
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prochaine est pour bientôt. Ne perdons donc pas trop notre temps à travailler encore trop et tout le temps-la débrouille, la récup’ et l’entraide suffisent amplement, avec un petit quart de temps - et hop là, la libération commence ! Pour faire un bout de chemin avec vous dans l’affranchissement, je vous offre gracieusement ces quelques morceaux de mots que l’on appelle poèmes, très simplement, très bêtement - je suis un animal et je n’existe pas–, depuis les recoins pas toujours sombres de la vie. Que votre vie aussi soit une fête, et bonne lecture ! Précision poétique : la poésie est le défi ultime, l’arme idéale, qui renforce celui qui la pratique, et affaiblit, avant même de frapper, ce qu’elle vise. Et quand elle frappe, c’est à distance et dans les esprits. La poésie est un sortilège, et peut-être le sortilège. Mais son pouvoir ne dépend pas que d’elle, il dépend surtout de toi, ami lecteur.
L a civilisation : sÊrie en 8
1 Civilisé incivilement Asservissement Simplicité stupide Bétonnée, cloisonnée, Frigide. Mais les lézardes des murs, Craquent, se fissurent, Pour laisser la vision vagabonder. Vers où ? Vers nous, vers vous, Vers l’autre. Pas si méchant au fond, Plutôt sympathique De pouvoir parler Des solutions communes, Des tâches sur la Lune, De la profondeur des dunes. Réclamation à la vie Pour trouver le demain Qui se cache ici, peut-être aujourd’hui Dans le creux de ton lit, Bel étang infini Tout comme le monde, Qui berce la ronde De la folie civilisatrice Échappée des songes humains. Mais j’espère Que demain le ciel sera clair Que ma chair disloque le béton au matin. (écrit avec une très chère amie, aujourd' hui en voyage au pays de Tamerlan, dans un bus en rentrant du squat)
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Monceaux de tas de morceaux, Société déchet d’elle-même, Culte du petit beau, Oubli du poème. Ordures à massacrer, Vivre pour oublier, Criant dans les rues, Courant dans les champs, La rumeur monte, enfle. C’est fini ! Bientôt... La mort du triple cheeseburger, Le début de la fin de l’horreur. Faim de politesse, Soif de joie, Dans la rivière infinie de la vie, Vraiment vraie infinie.
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Lien comme chaîne, Rapport comme apport, L’âne broute quand même. Dans le sable, L’autruche Vit aussi. Enchaîné c’est vite dit, Le mot du vaincu (Avons-nous perdu ? Et alors...) Civilisilvisilivivilisicilivicilivicilivivisation ; Embrouillamini. Questions aussi, Pourquoi et pour qui : Des tas de morts Sur des palettes de mots. Et des chaînes, encore et toujours, Les voire briller ne change rien, Chanter ne change rien, Qu’ils disent, Quand on est tout en bas, Sur le tas. Rien n’est certain en fait.
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