Tokyo

Marie-Sophie Leturcq

Tokyo

Marie-Sophie Leturcq

Tokyo

Tokyo En parcourant ses rues et son métro, je cherche à capturer cette émotion indéfinissable, cette sensation poignante d’exil, d’étrangeté, cette sensation que quelque chose se défait sitôt surgi, comme une vision impalpable.

Je voudrais transcrire ma vision avec cette concision émotionnelle et poétique que je trouve dans un haïku, essayant de parler directement aux sens, à un sixième sens qui serait une intelligence obscure, proche de l’inconscient. J’essaie de ne pas faire violence au pays visité, en ne plaquant pas mes fantasmes sur la réalité locale. J’observe. Je pense à la réflexion de Roland Barthes dans l’Empire des signes : « Et si la solution consistait simplement à dissocier sa vision d’un compte-rendu de la réalité ? De ne pas prétendre décrire les pays visités, mais simplement l’alchimie qui s’opère dans l’esprit du voyageur ? » L’alchimie, voilà ce que je cherche en voyageant.

Marie-Sophie Leturcq

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