Numéro NAE • Volailles
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Un magazine de
Zéro antibiotiques Le point de vue d'un nutritionniste
L'avis d'un vétérinaire
Éditorial Le grand défi de l'industrie En l'absence de développement de nouvelles molécules d'antibiotiques et face à la demande des consommateurs, la supression des antibiotiques est devenue un des axes majeurs de travail pour la production de volailles en Amérique du Nord et partout ailleurs dans le monde. Actuellement, le principal défi pour la filière avicole est de maintenir puis d'améliorer les performances et les niveaux de production, tout en supprimant l'utilisation des antibiotiques. Il est donc indispensable de bien comprendre les nouvelles difficultés liées à ce changement et de trouver des alternatives adaptées pour répondre aux objectifs fixés.
Plusieurs définitions Le terme sans antibiotiques peut définir différents systèmes. En effet, cela peut correspondre à l'arrêt d'utilisation des antibiotiques facteurs de croissance, ou encore des ionophores mais aussi des antibiotiques utilisés en médecine humaine, etc. Le « Zéro antibiotiques (No Antibiotics Ever NAE) » suppose l'élimination de 100 % des antibiotiques.
L'avis de spécialistes Dans ce numéro de Science & Solutions, nous vous proposons de découvrir le point de vue de spécialistes du secteur sur les défis qu'ils doivent relever et les solutions qu'ils mettent en œuvre au sein des systèmes « Zéro antibiotiques » afin d'atteindre les objectifs de production. Dans la première partie, le Dr Shivaram Rao, Directeur des services techniques Nutrition et Reproducteurs chez Pilgrim's Pride aux États-Unis, nous apporte sa vision de nutritionniste du plus grand élevage avicole du monde. Le Dr Rao nous présente les différents obstacles liés à la supression des antibiotiques, du couvoir jusqu'à l'usine de transformation. Il nous explique également comment réduire les écarts de performances avec et sans antibiotiques. La seconde partie a été rédigée par le Dr Scott Gustin, Directeur des services vétérinaires chez Tyson Foods (États-Unis), le plus gros producteur « Zéro antibiotiques » au monde. Le Dr Gustin aborde, avec son point de vue de vétérinaire avicole, les difficultés liées à la recherche d'additifs alimentaires innovants à intégrer dans un système « Zéro antibiotiques ». En espérant que les informations que vous trouverez dans ce numéro de Science & Solutions vous aideront à gérer au mieux votre système de production avicole sans antibiotiques, bonne lecture !
Raj MURUGESAN DVM MBA PhD Directeur technique et marketing
Science & Solutions • Numéro NAE ABF
Sommaire
Le point de vue d'un nutritionniste sur la supression des antibiotiques en production avicole
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Comment répondre aux principaux enjeux nutritionnels et relever les grands défis de la production sans antibiotiques. Par Shivaram Rao, PhD Directeur des services techniques Nutrition et Reproducteurs chez Pilgrim's Pride
Élever des oiseaux en bonne santé sans antibiotiques
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Comprendre et sélectionner des additifs alimentaires innovants pour un système « Zéro antibiotiques ». Par Scott J. Gustin, DMV, Master en gestion administrative (MAM) Directeur des services vétérinaires, Aviculture domestique, chez Tyson Foods, Inc.
Science & Solutions est un magazine mensuel de BIOMIN Holding GmbH, disponible gratuitement pour nos clients et partenaires. Chaque numéro de Science & Solutions comprend plusieurs rubriques relatives aux dernières nouveautés scientifiques en matière de nutrition et de santé animales, en ciblant spécifiquement une espèce (volaille, porc ou ruminant) chaque trimestre. ISSN: 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine. biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l'adresse: magazine@biomin.net Rédacteur en chef : Ryan Hines Contributeurs: Scott J. Gustin, Raj Murugesan, Shivaram Rao Marketing: Herbert Kneissl Graphistes : Reinhold Gallbrunner Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter Éditeur : BIOMIN Holding GmbH Erber Campus, 3131 Getzersdorf, Austria Tel: +43 2782 8030 www.biomin.net ©Copyright 2017, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l'autorisation écrite du détenteur des droits d'auteur, sauf dans les cas prévus par les dispositions de la loi sur les droits d'auteurs, les dessins industriels et les brevets de 1988 (Copyright, Designs and Patents Act). Printed on eco-friendly paper: Austrian Ecolabel (Österreichisches Umweltzeichen). Toutes les photos présentées sont la propriété de BIOMIN Holding GmbH ou sont exploitées sous licence. BIOMIN is part of ERBER Group
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Le point de vue d'un nutritionniste sur la supression des antibiotiques en production avicole Résumé Face à la demande des consommateurs, l'élevage avicole sans antibiotiques prend de l'ampleur. Pour les nutritionnistes spécialisés en production avicole, la difficulté est de maintenir les mêmes performances dans les systèmes d'élevage sans antibiotiques que dans les systèmes conventionnels tout en conservant les mêmes niveaux de rentabilité. Afin de bien appréhender un système de production de poulets de chair sans antibiotiques, il est indispensable d'intégrer les étapes en amont de l'engraissement du poulet, à savoir la nutrition maternelle et les interventions in ovo. Cela permet d'améliorer la viabilité des embryons et des poussins. Un vide sanitaire de 18 jours minimum entre deux lots de poulets de chair est également indispensable. Les nutritionnistes et les vétérinaires ont pour principal objectif de préserver la santé intestinale des poulets de chair tout au long de leur croissance. En ce sens, la gestion des coccidies et, par conséquent, la prévention de l'entérite nécrotique sont les aspects les plus importants à maîtriser. Quelle que soit l'exploitation, la réussite de la mise en place du « Zéro antibiotiques », ainsi que sa durabilité sur le long terme, repose sur la capacité à maîtriser ces points. L'association de prébiotiques, probiotiques, substances chimiques naturelles en plus de la gestion des risques liés aux mycotoxines peuvent êtres des alternatives aux antibiotiques dans le but de maintenir la santé intestinale. En revanche, en cas de pics de mortalité, les nutritionnistes et les vétérinaires doivent disposer de plans thérapeutiques de secours.
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Par Shivaram Rao, PhD Directeur des services techniques Nutrition et Reproducteurs chez Pilgrim's Pride
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Shivaram Rao Directeur des services techniques Nutrition et Reproducteurs chez Pilgrim's Pride
Introduction
D'après une enquête présentée par Rennier, 12 % des aliments pour poulets de chair produits aux États-Unis en 2015 étaient destinés à des élevages de type « Zéro antibiotiques » (Rennier, 2016). Plusieurs grands fournisseurs proposent des poulets de chair sans antibiotiques à différents niveaux de leur gamme. Par exemple, Purdue Farms et Fieldale Farms sont deux acteurs importants de la fillière qui ont 100 % de leur production en « Zéro antibiotiques ». Ils ont donc ainsi démontré que ce système est un modèle viable et durable au sein de l'industrie agro-alimentaire des États-Unis. Tyson Foods a annoncé son projet d'atteindre une production 100 % sans antibiotiques en 2017. En 2016, Pilgrim's Pride a augmenté d'au moins un million par semaine sa quantité de poulets issus d'élevage sans antibiotiques. En 2017, cette entreprise prévoit d'augmenter ce chiffre à 2,5 millions de têtes par semaine. L'objectif étant de monter à plus de 25 % de la production totale en « Zéro antibiotiques ». Les acteurs de la filière avicole prévoient une modification significative du marché dans les années à venir aux États-Unis. Ils préfèrent donc anticiper et attendent de leurs vétérinaires, nutritionnistes et autres partenaires, de rester en veille sur les développements techniques, scientifiques ainsi que sur les observations de terrain dans le domaine de la production avicole sans antibiotiques.
La plupart des entreprises américaines sont bien préparées à la production sans antibiotiques
L'utilisation des antibiotiques est une pratique bien ancrée depuis plusieurs décennies. Cependant, depuis une dizaine d'années, de nombreuses entreprises aux États-Unis ont opté pour une utilisation raisonnée des antibiotiques (Cervantes, 2015). En règle générale, et même en pratiques conventionnelles, de nombreux élevages de poulets de chair aux États-Unis distribuent aux animaux de plus de 35 jours une alimentation avec peu ou pas d'antibiotiques. La diminution de l'utilisation des antibiotiques est possible grâce à de meilleures pratiques d'élevage, telles que les vides sanitaires plus longs entre les lots (14 jours minimum), l'investissement dans des poulaillers mieux ventilés, l'optimisation de la prophylaxie, ou encore l'amélioration de l'efficacité alimentaire. Ce qui participe au maintien des poulets de chair en bonne santé. De cette façon, la filière avicole aux États-Unis
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s'est inconsciemment préparée à une transition réussie vers un système de production de poulets de chair sans antibiotiques. Toutefois, le retrait total des antibiotiques reste un défi de taille. Le paragraphe ci-dessous présente les aspects nutritionnels à prendre en compte pour garantir une bonne santé intestinale.
Rôle de la nutrition et de la santé intestinale dans les performances des volailles élevées sans antibiotiques
Une bonne santé intestinale est essentielle pour la rentabilité en production de volailles. La garantie d'une bonne santé intestinale est relativement simple avec l'utilisation de coccidiostatiques et d'antibiotiques. C'est pourquoi, aujourd'hui, les nutritionnistes se concentrent principalement sur des paramètres de nutrition classiques comme la qualité des aliments, les recommandations nutritionnelles, la formulation à moindre coût etc. Or, pour garantir une bonne santé intestinale dans un système d'élevage sans antibiotiques, le nutritionniste a un rôle plus important à jouer. En effet, l'ensemble des acteurs de la filière (vétérinaires, nutritionnistes, éleveurs…) doivent travailler en collaboration afin de mettre en œuvre un ensemble de processus visant à améliorer la santé de manière verticale dans toutes les étapes de la production, c'est-à-dire de l'élevage des poules reproductrices jusqu'au poulet de chair. Il est indispensable d'avoir des poules reproductrices en bonne santé en vue de produire des œufs à couver solides et propres. Des interventions sont également à prévoir au cours de l'incubation en couvoir pour préserver la bonne santé des embryons. Des vides sanitaires suffisants entre la mise en place des lots de poulets de chair successifs sont indispensables pour réduire la pression des pathogènes. La préparation des poulaillers, l'élaboration de stratégies nutritionnelles et sanitaires, le contrôle des coccidies tout au long de la croissance de l'embryon puis du poulet sont aussi des processus à intégrer. En résumé, le maintien de la santé intestinale découle d'une approche globale qui consiste à mettre en œuvre des bonnes pratiques en amont et pendant la production.
Etat des connaissances
Sans antibiotiques, la gestion du microbiome est extrêmement complexe mais semble être indispensable à une bonne santé intestinale. Toutefois, les connaissances en matière de gestion du microbiome des volailles sont actuellement très limitées. Lorsque les exploitations
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Le point de vue d'un nutritionniste sur la supression des antibiotiques en production avicole
En cas d'utilisation de capteurs de toxines, attention à éviter les produits qui peuvent ca
passent sur un système « Zéro antibiotiques » sans revoir l'intégralité de leurs processus de production les performances des poulets de chair diminuent de façon significative en raison de la déterrioration du microbiome par les micro-organismes pathogènes. La Figure 1 présente une comparaison de la mortalité au cours de la première semaine (%) en fonction des pratiques d'élevage avec ou sans antibiotiques (« Zéro antibiotiques » ni au couvoir, ni dans l'alimentation). La mortalité des poulets de chair au cours de la première semaine passe de 0,9 % en conventionnel à 1,75 % en « Zéro antibiotiques ». Une diminution de l'indice de consommation d'environ 6 points est observée dans le même contexte (Figure 2) pour un poulet de chair de 2,27 kg. Ces résultats sont principalement liés à l'entérite nécrotique, qui survient généralement à la suite de lésions provoquées par des coccidies. L'augmentation du coût alimentaire qui en résulte représente 9cts d'€/kg. Les autres charges d'élevage sont également plus élevés.
Principaux enjeux nutritionnels de l'élevage avicole sans antibiotiques et solutions possibles
Comme présenté ci-dessus, dans un système « zéro antibiotiques », les performances peuvent être réduites si celui-ci n'est pas bien construit. Pour les nutritionnistes, le défi est d'atteindre, en système « Zéro antibiotiques », les mêmes performances qu'en système conventionnel, et ce de façon rentable. Bien que l'élevage des poules et le développement des embryons de poulets de chair ne fassent pas partie du système de production sans antibiotiques, nous aborderons dans un premier temps, les aspects nutritionnels à prendre en compte chez les poules reproductrices et in-ovo au couvoir. La section suivante presentera, la mise en œuvre durable et rentable d'un système « Zéro antibiotiques ». 1. Les nutritionnistes doivent considérer la nutrition maternelle comme un moyen très économique pour améliorer la qualité des œufs à couver, la viabilité des embryons et de la descendance au sein de leur système d'élevage sans antibiotiques, notamment par :
Figure 1. Comparaison de la mortalité au cours de la première semaine (%) en fonction des pratiques d'élevage avec ou sans antibiotiques
% de mortalité au cours de la première semaine
1,9
1,7
1,78
1,80
1,80
1,79
1,81
1,77
1,76
1,77
1,76
1,73
1,78
1,74
1,73
1,72
1,71
0,88
0,86
1,5
1,3
1,1
1,10 1,03
0,9 0,87
0,93
1,04
1,06 1,98
0,92
0,7 Pratiques conventionnelles
0,88
0,84
0,81
0,76
0,81
Sans antibiotiques-Vég.
0,5 P10 P11 P12 P13 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 2012 2012 2012 2012 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 Source: Pilgrim's Pride
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Shivaram Rao Directeur en chef des services techniques Nutrition et Reproducteurs chez Pilgrim's Pride
apter les minéraux organiques présents dans les prémélanges.
a. Une supplémentation de l'alimentation en vitamine E, sélénium, zinc, anti-oxydants et acides gras oméga-3 et oméga-6. Les nutritionnistes sont capables d'augmenter la teneur en vitamines E, zinc, et divers autres nutriments de l'oeuf en travaillant sur la nutrition de la poule(Schideler et al., 2010). Il conviendrait donc d'adopter de telles approches pour augmenter la teneur de certains nutriments essentiels dans les œufs à couver. Des études montrent que l'adjonction d'anti-oxydants comme l'éthoxyquine et le BHT dans les aliments augmente la teneur des œufs en vitamine E et sélénium. De plus, l'utilisation de quantités supérieures de vitamine E, acides gras oméga-3 et oméga-6, ainsi que de sélénium et de zinc liés à des molécules organiques contribue à augmenter la concentration de ces nutriments dans les œufs, et augmente les chances de viabilité pour l'embryon et la descendance (Cherian, 2015; Surai et al., 2016).
b. L'utilisation de pré- et probiotiques dans les aliments afin d'améliorer la santé intestinale et de réduire la charge en micro-organismes pathogènes, contribuant ainsi à produire des œufs plus sains (Griggs and Jacob, 2005). Nous verrons un peu plus loin dans cet article les critères sur lesquels doit reposer le choix des pré- et probiotiques. c. L'utilisation de calcaire à grosses particules dans l'alimentation afin d'optimiser la qualité de la coquille de l'œuf et la viabilité des poules. d. L'amélioration de la digestibilité de l'aliment par l'utilisation d'enzymes exogènes (phytase, amylases, protéases) en vue de dégrader les facteurs antinutritionnels présents dans l'aliment. L'utilisation de phytase (enzyme) et une légère réduction de la teneur en sel de l'aliment contribuent également à conserver la litière plus sèche et améliorent donc la qualité de l'œuf.
Figure 2. Comparaison des indices de consommation corrigés à 2,27 Kg en fonction des pratiques d'élevage avec ou sans antibiotiques 1,85 1,804 1,80
1,777
1,809 1,786 1,766
1,75 1,747 1,70
1,797
1,753
1,717
1,757
1,766
1,777 1,757
1,745 1,723
1,709
1,744 1,727
1,727
1,682 1,65
1,713
1,711
1,706
1,706
1,722
1,694 1,671 1,649
1,662 1,633
1,60
1,55 Pratiques conventionnelles 1,50
Sans antibiotiques-Vég.
P10 P11 P12 P13 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 2012 2012 2012 2012 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013 2013
Source: Pilgrim's Pride
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Le point de vue d'un nutritionniste sur la supression des antibiotiques en production avicole
Cet auteur recommande de travailler avec des fournisseurs proposant des produits issus d bonne connaissance de la science pour personnaliser l'utilisation des produits si nécéssair
e. La biotransformation des mycotoxines, l'investissement dans cette technologie pour gérer le risque lié aux mycotoxines s'avère interessant pour les lots de parents et grands-parents. Ce concept utilise des enzymes, des produits microbiens et des produits naturels à base de plantes pour transformer les mycotoxines et les rendre inoffensives pour les volailles. 2. L'administration de nutriments in-ovo pendant le développement de l'embryon dans le couvoir. Cette technique peut améliorer les fonctions immunitaires des poussins de chair (Dibner et al., 2008). Uni (2014) a mis en avant plusieurs produits nutritionnels pour l'alimentation in ovo susceptibles d'améliorer la santé intestinale, la croissance précoce, les performances ainsi que le rendement en viande. Même si cette pratique est plutôt rare aujourd'hui, les nutritionnistes doivent étudier les options possibles pour identifier quels sont les produits nutritionnels les plus adaptés à cette voie d'administration. 3. Le contrôle des coccidies et la prévention de l'entérite nécrotique, c'est l'objectif numéro un pour garantir une bonne santé intestinale dans les élevages de poulets de chair sans antibiotiques (Cervantes, 2015). Cependant, les différentes options disponibles pour l'atteindre ne sont pas directement abordées dans cet article puisqu'elles seront détaillées ultérieurement au cours du symposium (Colloque canadien de nutrition animale, 2017). Cependant, lorsque nous discuterons des autres options et agents disponibles pour garantir une bonne santé intestinale, nous préciserons s'ils présentent également des effets bénéfiques pour le contrôle des coccidies et de l'entérite nécrotique. 4. La Nutrition précoce (jour 1 aux 7 à 10 premiers jours) des poulets de chair, notamment : a. Dans un contexte de supression des antibiotiques et des coccidiostatiques (à l'exception de certains programmes d'élevage sans antibiotiques qui autorisent l'utilisation d'ionophores pour contrôler les coccidies), les nutritionnistes et les vétérinaires étudient actuellement des associations de prébiotiques, probiotiques et additifs alimentaires antimicrobiens dérivés des plantes.
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La stratégie doit consister à a) réduire les microorganismes pathogènes, b) améliorer la sécurité alimentaire (moins de Salmonella, Campylobacter) et, si possible c) optimiser les performances des poulets de chair. Avec un budget limité consacré à l'alimentation, il est difficile d'atteindre l'ensemble des objectifs décrits dans ces stratégies. De même, compte tenu de la grande diversité de fournisseurs et d'options disponibles, cet auteur recommande de travailler avec des prestataires qui proposent des produits fiables issus d'une recherche sérieuse, et qui disposent également de solides équipes techniques qui maîtrisent la science pour conseiller et personnaliser l'utilisation de leurs produits et leurs techniques si nécessaire. En effet, le microbiome du système gastro-intestinal est une cible mouvante et en constante évolution. b. Il convient de veiller à ce que l'aliment présente une digestibilité élevée et que les caractéristiques des granulés et des miettes soient optimales. L'utilisation d'enzymes exogènes est plus appropriée à ce stade. c. Les nutritionnistes ont un intérêt à incorporer à l'aliment un super-dosage de phytase afin de dégrader le plus possible d'acide phytique antinutrionnel. Cela induit en effet une production inférieure de mucine qui peut, à son tour, contribuer à réduire l'incidence de l'entérite nécrotique. Une réduction du calcium « ajouté » en plus d'un superdosage en phytase afin de libérer le calcium lié à la plante peut aider à réduire l'incidence de l'EN et à améliorer les performances du poulet de chair (Paiva et al., 2013). d. Un aliment de prédémarrage peut être mis au point pour cette phase. L'utilisation d'acides aminés de synthèse est vivement conseillée pour éviter l'excès de protéines dans l'aliment, ce qui contribue à prévenir l'accumulation excessive d'ammoniac, et apporte moins de nutriments aux agents pathogènes des caeca. e. La gestion des risques liés aux mycotoxines doit également être intégrée à la stratégie. En cas d'utilisation de capteurs de toxines, attention à
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d'une recherche sérieuse et disposant de solides équipes techniques avec une re.
éviter les produits qui peuvent capter les minéraux organiques présents dans les prémélanges. La biotransformation des mycotoxines peut être une option envisageable dans certains systèmes d'élevage sans antibiotiques. 5. Éviter le stress lié à l'alimentation au moment où le cycle des coccidies atteint son pic, à savoir, chez le poulet âgé de 14 à 20 jours en cas de vaccination anticoccidienne. Au cours de cette période stressante, il est préférable de ne pas passer d'un aliment premier âge en miettes à un aliment deuxième âge en granulés. L'échec d'un programme de contrôle des coccidies peut induire une entérite nécrotique à ce stade ou au cours de la troisième semaine de vie des poulets de chair. Le programme à base de prébiotiques, probiotiques et additifs alimentaires antimicrobiens naturels débuté avec l'aliment premier âge doit être poursuivi avec les aliments suivants, en réduisant toutefois le dosage si les résultats des études internes vont dans ce sens.
6. Les nutritionnistes doivent continuer à étudier des options chimiques naturelles ou de synthèse susceptibles de contribuer à une meilleure santé intestinale. La supplémentation des aliments en bétaïne naturelle peut par exemple aider à réduire ou à modérer les lésions induites par les coccidies et à améliorer les performances (Amerah & Ravidnran, 2015). 7. Même lorsque tout est planifié de façon aussi exhaustive, et que le plan d'action est mis en œuvre, des pics de mortalité importants sont parfois constatés chez les poulets de chair. Il est par conséquent essentiel de disposer d'options thérapeutiques dès que les premiers signes de mortalité accrue sont observés. L'administration de sulfate de cuivre acidifié dans l'eau de boisson est une option très répandue. Toutefois, il serait souhaitable d'avoir sous la main deux ou trois options tout aussi efficaces, accompagnées d'un protocole thérapeutique écrit et d'avoir accès, le cas échéant, au matériel thérapeutique ainsi qu'à une équipe de terrain pour exécuter le plan de traitement.
Références Amerah, A.M., and Ravindran, V. 2015. Effect of coccidia challenge and natural betaine supplementation on performance, nutrient utilization, and intestinal lesion scores of broiler chickens fed suboptimal level of dietary methionine. Poult Sci. 94(4):673-80 Cervantes, H.M. 2015. Antibiotic-free poultry production: Is it sustainable? J. Appl. Poult. Res. 24 (1):91-97 Cherian, G. 2015. Nutrition and metabolism in poultry: the role of lipids in the early diet. J. Anim. Sci. & Biotechnology, 6:28. Dibner, J. J, Richards, J. D., Knight, C. D. 2008. Microbial imprinting in gut development and health. J. Appl Poult. Res. 17:174-188 Griggs, J. P., and J. P. Jacob. 2005. Alternatives to antibiotics for organic poultry
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production. J. Appl. Poult. Res. 4:750-756 Lokesh E., Dhinesh Kumar R, Bhanuprakash V, Shilpa Choudhary, Nirmala Muwel, Kanti Raje, and Mokshata Gupta. In ovo Early feeding for advanced feed utilization in chicks. International Journal of Science, Environment and Technology, 2017 6(1) 560-565 Paiva, D. M., Walk, C. L., and McElroy, A.P., 2013. Influence of dietary calcium level, calcium source, and phytase on bird performance and mineral digestibility during a natural necrotic enteritis episode. Poult. Sci. 92(12): 3125-3133 Rennier, G. 2016. Fast growth seen for ABF poultry production, but for how long? Poultry Health Today. Available at: http:// poultryhealthtoday.com/fast-growthseen-for-abf-poultry-production-but-forhow-long/
Schedeler, S. E., P. Weber and D. Monsalve. 2010. Supplemental vitamin E and selenium effects on egg production, egg quality, and egg deposition of alpha-tocopherol and selenium. J. Appl Poul Res. 19 (4) 354-360 Surai, P., V. Fisnin and F. Karadas. 2016. Antioxidant systems in chick embryo development. Part 1. Vitamin E, carotenoids and selenium. Animal Nutrition. 2(1):1-11 Tyson Foods website 2017. Available at: http://www.tysonfoods.com/media/position-statements/antibiotic-use.aspx Uni, Z. 2014. The effects of in ovo feeding. 2014. Arkansas Nutrition Conference, Rogers, Arkansas. 9 pages. Available at: http://www.thepoultryfederation.com/ public/userfiles/files/Zehava%20Uni%20 Presentation.pdf
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Élever des oiseaux en bonne santé sans antibiotiques
Résumé La demande récente des consommateurs et des services alimentaires pour des poulets de chair élevés sans antibiotiques a entraîné de profonds changements dans les modalités de gestion de la santé intestinale. Les ionophores et les antibiotiques ayant des effets anticlostridiens étaient auparavant utilisés pour compléter la protection contre la coccidiose et l'entérite nécrotique (EN). Dans un contexte « Zéro antibiotiques », la coccidiose doit être maîtrisée grâce à des produits antiprotozoaires classiques ou grâce à une immunisation contre la coccidiose. Or, tout l'enjeu est de trouver des produits ayant des effets anticlostridiens ou du moins capables d'influencer de façon positive l'équilibre de la microflore. Les alternatives aux antibiotiques les plus couramment utilisées dans les élevages « Zéro antibiotiques » appartiennent généralement aux classes des probiotiques, prébiotiques et additifs phytogéniques/huiles essentielles ou encore des acides organiques. Il est donc probable que la réussite d'un système « Zéro antibiotiques » reposera sur la combinaison de ces produits alternatifs et de la gestion de l'incontournable Eimeria spp. afin d'atteindre un indice de consommation et un taux de mortalité satisfaisants.
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Élever des oiseaux en bonne santé sans antibiotiques
Figure 1. Clostridium perfringens.
Introduction
Contrairement à l'élevage traditionnel qui utilise les antibiotiques de manière prophylactique, la production sans antibiotiques exige une réévaluation poussée de la qualité des poussins et de leur santé intestinale. Les problèmes de qualité des poussins découlent le plus souvent de micro-organismes à Gram-négatif et de problèmes de recontamination dus à la vaccination in ovo. Les conditions d'hygiène allant de l'élevage des reproducteurs, à l'entretien des coussinets de pondoirs ainsi qu'au calibrage et au stockage au sein de l'exploitation est indispensable pour améliorer la qualité des poussins. Côté couvoir, une fenêtre de couvaison et des conditions d'incubation favorisant la cicatrisation de l'ombilic sont essentielles. Cette attention portée en continu à la qualité des poussins est d'autant plus importante dans les systèmes « Zéro antibiotiques ». Le contrôle de l'entérite nécrotique (EN) est déterminant pour l'élevage de poulets de chair sans antibiotiques. Bien que d'autres maladies endémiques puissent perdurer, l'entérite nécrotique est la principale maladie dont l'incidence augmente au cours de cette transition. Au sein d'un programme « Zéro antibiotiques », la prévention de la coccidiose s'effectue grâce à des produits ou des vaccins antiprotozoaires permettant de prévenir la maladie. Ces deux stratégies d'intervention ont leurs limites, mais d'après l'expérience de l'auteur, les vaccins contre la coccidiose ont une prépondérance nettement supérieure face aux foyers d'entérite nécrotique dépassant le seuil de mortalité acceptable que pourrait exiger un plan d'audit proposé pour un élevage « Zéro antibiotiques ». La clé du succès, dans ce type d’élevage, réside dans le fait de trouver des produits et des stratégies venant compléter les programmes efficaces de maîtrise de la coccidiose et de Clostridium perfringens (CP) déjà connus.
Toute la difficulté d'un élevage de type « Zéro antibiotiques » réside sur un point : comprendre quelles sont les failles en matière de protection contre l'entérite nécrotique et déterminer des moyens rentables de les combler dans des conditions de recherche et de terrain. 12
Mécanismes et prise de décision
Le contrôle de l'entérite nécrotique exige des produits capables de réduire l'incidence de la coccidiose ou de C. perfringens. Les probiotiques, prébiotiques, additifs phytogéniques/huiles essentielles et acides organiques constituent la toute dernière gamme de produits lancés sur le marché pour pallier la supression des antibiotiques. Dans la mesure où aucun de ces produits n'a de véritable vertu pour la santé et qu'ils sont vendus en tant qu'« arômes », toute la difficulté est de les évaluer dans le cadre de recherches ou d'essais terrain. Par conséquent, l'évaluation des produits utilisés en élevage « Zéro antibiotiques » repose sur plusieurs aspects essentiels : 1. Comprendre les mécanismes d'action et les rôles complémentaires. 2. Réaliser des essais de recherche et terrain. 3. Définir la notion de « Réussite ». 4. Réaliser une analyse coût/bénéfice.
Mécanismes d'action
Les alternatives aux antibiotiques destinées à préserver la santé intestinale se caractérisent par divers mécanismes d'action contre Clostridium spp. et Eimeria spp., et présentent des effets protecteurs ou de modulation de la flore. Il a été démontré que les probiotiques mono- et multisouches diminuent l'incidence de l'EN grâce à la réduction du taux de CP dans les intestins (Jeong, 2014 and Mohnl, 2010). En outre, il a été établi que les produits à base de prébiotiques ont des effets directs et indirects sur la liaison des bactéries pathogènes et la croissance des bonnes bactéries, offrant ainsi de nouvelles voies pour lutter contre l'entérite nécrotique et d'autres maladies. Facilement accessibles depuis plus de 10 ans, ces produits ont trouvés leur intérêt dans les systèmes d'élevage conventionnels et « Zéro antibiotiques ». La gamme de produits alternatifs aux antibiotiques destinés à préserver la santé intestinale qui s'est le plus élargie ces cinq dernières années est peut-être celle des acides organiques et des produits contenant des additifs phytogéniques/à base de végétaux/huiles essentielles. Il a été démontré que les extraits végétaux seuls ou associés à des acides organiques améliorent l'intégrité intestinale et le
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Scott J. Gustin, DVM, Master en gestion administrative (MAM) Directeur des services vétérinaires, Aviculture domestique, chez Tyson Foods, Inc.
De nombreuses exploitations sont tout à fait en mesure d'utiliser l'ensemble des outils et stratégies actuellement disponibles afin d'atteindre des taux de mortalité et des niveaux de production équivalents à ceux de l'élevage conventionnel de poulets de chair. Cela représente un nouveau défi, pour les élevages souhaitant répondre à la demande des consommateurs. contrôle de l'entérite nécrotique à Clostridium perfringens (Grilli 2015, Lee 2013, Timbermont 2010). Ces produits semblent non seulement avoir un effet anticlostridien mais aussi, pour certains d'entre eux, une action contre l'excrétion des protozoaires. Toutefois, par rapport aux composants probiotiques et prébiotiques, la majeure partie des produits végétaux affichent un prix à la tonne plus élevé et n'offrent pas d'autres avantages en termes d'efficacité au vu de leur statut d'autorisation.
Essais
Toute la difficulté d'un système d'élevage « Zéro antibiotiques »réside sur un point : comprendre quelles sont les failles en matière de protection contre l'entérite nécrotique et déterminer des moyens rentables de les combler dans des conditions de recherche et de terrain. La modernisation des installations internes de recherche existantes en vue de recréer les conditions terrain et les systèmes « Zéro antibiotiques » doit être effectuée de façon rapide et précise. Dans ces installations, les produits et les stratégies de gestion de la coccidiose doivent reproduire le niveau de risque de coccidiose et d'entérite nécrotique réel qui sera observé sur le terrain. Il y a également un gouffre entre la vitesse à laquelle les découvertes doivent être réalisées, l'espace-temps disponible pour réaliser un essai dans un contexte universitaire ou commercial, et le délai d'obtention des résultats. Les études terrain, bien que largement soumises à la variabilité des saisons et autres changements, doivent être structurées a minima, afin de permettre la mise en place des mécanismes de suivi pour déterminer le moment où les produits arrivent sur le terrain et en sont retirés. La
taille, l'échelle et le nombre de répétitions de ces études présentent des avantages si l'on se fait fort de respecter scrupuleusement les programmes tout au long des cycles d'élevage en évitant des ajustements incessants via l'ajout ou le remplacement de produits.
Réussite
Même si le coût constitue le facteur principal pour tout intégrateur, d'autres aspects influent sur la réussite des systèmes «Zéro antibiotiques ». Il convient de prendre en compte le coût de retrait d'un bâtiment ou d'un lot « Zéro antibiotiques », et la façon dont ce lot va être dévié vers un autre flux de produits au sein d'une usine de transformation, dans la distribution au détail ou la restauration. Les entreprises qui prennent part à ces programmes appliquent souvent un seuil de mortalité/morbidité limite au-dessus duquel un traitement antibiotiques est administré en cas d'échec des produits alternatifs aux antibiotiques en usage palliatif ou thérapeutique. Pour certaines exploitations, le risque d'atteindre ce « seuil » est un frein important sur la volonté d'évaluer et d'acheter certains produits alternatifs. Ainsi, bien que le coût entre toujours en ligne de compte, la donne a certainement changé en termes de valeur et d'efforts de prévention mis en œuvre pour éviter la séparation des produits le long de la chaîne de production. De nombreuses exploitations sont tout à fait en mesure d'utiliser l'ensemble des outils et des stratégies actuellement disponibles afin d'atteindre des taux de mortalité et des niveaux de production équivalents à ceux de l'élevage conventionnel de poulets de chair. Cela représente un nouveau défi, pour les exploitations souhaitant répondre à la demande des consommateurs.
Références Grilli, E., B. Tugnoli, J. Passey, C. Stahl, A. Piva, A. Moeser. 2015. Impact of dietary organic acids and botanicals on intestinal integrity and inflammation in weaned pigs. BMC Vet Res 11:96 Jeong, J.S., I. Kim. 2014. Effect of Bacillus subtilis C-3102 spores as a probiotic feed supplement on growth performance, noxious gas emission, and intestinal microflo-
Un magazine de BIOMIN
ra in broilers. Poult Sci 93 (12): 3097-3103 Lee, S. H., H. Lillehoj, S. Jang, E. Lillehoj, W. Min, D. Bravo. 2013. Dietary Supplementation of young broiler chickens with Capsicum and turmeric oleoresins increases resistance to necrotic enteritis. Brit J Nutr. 110 (5): 1-8 Mohnl, M. 2010 Inhibition of Clostridium Perfringens through Probiotic Strains and
Efficacy of Mulispecies Probiotic to Reduce NE in Poultry. Avian Pathology S20. Timbermont, L., A. Lanckriet, J. Dewulf, N. Nollet, K. Schwarzer, F. Haesebrouck, R. Ducatelle, F. Van Immerseel. 2010. Control of Clostridium perfringens-induced necrotic enteritis in broilers by target released butyric acid, fatty acids, and essential oils. Avian Path. Vol 39 : 117-121
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