Science & Solutions #8 Porc (Français)

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Numéro 08 • Porcs Un magazine de

Résistance aux antibiotiques Diminuer la résistance bactérienne et stimuler la croissance L'élevage sans antibiotiques facteurs de croissance en Europe L'expérience européenne dans l'ère « post-antibiotiques facteurs de croissance »

Enregistrement dans l'UE Ce que cela signifie en termes de qualité d'un produit


Éditorial Les antimicrobiens – Et après ? Bien avant la découverte de la pénicilline en 1928 par Alexander Fleming, les peuples de l'Égypte ancienne recouraient déjà aux substances antibactériennes avec l'utilisation de pain moisi pour désinfecter les plaies. De nos jours, avec le niveau actuel de santé humaine et animale, il serait inconcevable de vivre sans antimicrobien. Il existe une inquiétude croissante de la population concernant le développement de résistances bactériennes aux antibiotiques et ses conséquences négatives pour la santé humaine. Plusieurs pays ont mis en œuvre des programmes visant à réduire le recours global aux antimicrobiens, notamment aux antibiotiques facteurs de croissance et aux médicaments à usage vétérinaire, et ce, surtout chez les animaux de rente. Aux Pays-Bas par exemple, les ventes d'antibiotiques autorisés pour un usage thérapeutique chez l'animal ont chuté de 51 % entre 2009 et 2012 (passant de 495 tonnes à 244 tonnes), suite à l'adoption de mesures politiques strictes. La FDA américaine (US Food and Drug Administration) s'est également fixée comme objectifs de renforcer la réglementation relative aux médicaments à usage vétérinaire et d'abandonner l'utilisation des antibiotiques facteurs de croissance (recommandations 209 et 213 de la FDA). Dans notre secteur, il est raisonnable de s'attendre à un renforcement de la pression publique et juridique en faveur d'un recours moins fréquent aux antimicrobiens en production animale. Dans ce contexte-là, BIOMIN jouit d'une excellente position : en effet, depuis sa création en 1983, BIOMIN est leader dans son domaine, s'efforçant d'offrir des solutions naturelles en réponse à toute une foule de problématiques animales et nutritionnelles, sans jamais oublier de mettre l'accent sur la recherche et le développement. Nos solutions sont conçues pour aider les animaux à atteindre leur potentiel génétique optimal pour de meilleures performances, tout en améliorant leur état de santé global, et cela même en l'absence d'antibiotiques. Cette stratégie implique de minimiser l'impact des affections dues aux mycotoxines, aux agents pathogènes, à une dysbactériose ou encore à un déséquilibre du microbiote intestinal, ainsi que les facteurs alimentaires délétères déclenchés par une digestibilité sous-optimale des nutriments. Nous espérons que vous apprécierez ce numéro de Science & Solutions dédié aux méthodes et solutions en faveur d'une production porcine version « nature ».

Christine HUNGER PhD Chef de Produit

Science & Solutions


Sommaire Diminuer la résistance aux antibiotiques chez le porc

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L'utilisation moins fréquente d'antibiotiques permet non seulement de produire des animaux plus sains, mais également de renforcer l'efficacité des traitements antibiotiques chez les animaux malades. Par Nataliya Roth DI (MSc)

L'élevage sans antibiotiques facteurs de croissance – l'expérience européenne

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L'expérience européenne montre qu'il est possible de développer un système d'élevage porcin prospère et rentable sans recourir aux antibiotiques facteurs de croissance. Par Richard Markus PhD & André Van Lankveld Ing. (BSc)

Enregistrement dans l'UE – Un gage inter– national de qualité

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Science & Solutions répond à la question suivante : qu'impliquent l'enregistrement et l'obtention de l'autorisation finale par l'UE pour la qualité des produits Biomin® BBSH 797 et Mycofix® Secure ? Par Christina Schwab PhD Science & Solutions est un magazine mensuel de BIOMIN Holding GmbH, disponible gratuitement pour nos clients et partenaires. Chaque numéro de Science & Solutions comprend plusieurs rubriques relatives aux dernières nouveautés scientifiques en matière de nutrition et de santé animales, en ciblant spécifiquement une espèce (volaille, porc ou ruminant) chaque trimestre. ISSN: 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine.biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l'adresse: magazine@biomin.net Rédactrice en chef : Daphne Tan Contributeurs : Richard Markus, Natalia Roth, Christina Schwab, André Van Lankveld Marketing : Herbert Kneissl, Cristian Ilea Graphistes : Reinhold Gallbrunner Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter, Mickaël Rouault Biomin Holding GmbH Éditeur : Industriestrasse 21, 3130 Herzogenburg, Austria Tel: +43 2782 8030 www.biomin.net Imprimé en Autriche sur papier respectueux de l'environnement. ©Copyright 2015, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l'autorisation écrite du détenteur des droits d'auteur, sauf dans les cas prévus par les dispositions de la loi sur les droits d'auteurs, les dessins industriels et les brevets de 1988 (Copyright, Designs and Patents Act). Toutes les photos présentées sont la propriété de BIOMIN Holding GmbH ou sont exploitées sous licence.

Une magazine de Biomin

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Le problème de la résistance aux antibiotiques chez le porc Le fait de réduire le nombre de bactéries résistantes aux antibiotiques dans les élevages porcins a une influence positive sur la production et contribue à répondre aux problèmes de résistance antibiotique et de la présence de résidus antibiotiques dans la viande. La diminution de la résistance à l'agent pathogène E. coli contribue à renforcer l'efficacité des traitements antibiotiques lors de foyers infectieux.

L

es antibiotiques sont utilisés en production animale dans le monde entier, que ce soit à des niveaux thérapeutiques pour traiter les infections, en tant que facteurs de croissance ou encore à titre préventif. Ils sont malheureusement associés à

Figure 1. Résistance microbiologique d'E. coli à différents antibiotiques en Autriche 100

TET STR SMX AMP TMP GEN NAL CIP CHL MERO FOT TAZ

Ratio d'E. coli résistantes (%)

90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

2011

2012

TET—tétracycline ; STR—streptomycine ; SMX—sulfaméthoxazole ; AMP—ampicilline ; TMP—triméthoprime ; GEN—gentamicine ; NAL—acide nalidixique ; CIP—ciprofloxacine ; CHL—chloramphénicol ; MERO—méropénème ; FOT—céfotaxime ; TAZ—céfrazidim Source: AURES, 2012

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l'émergence et la propagation de bactéries résistantes. Ces bactéries sont devenues un véritable problème en termes de santé animale et de santé publique : en effet, le nombre d'antibiotiques qui demeurent efficaces dans le traitement de certaines infections chez l'homme est en constante diminution. Le recours aux antibiotiques en production animale a été identifié comme un facteur de risque de développement de bactéries résistantes aux antibiotiques et susceptibles d'être transmises à l'homme par différentes voies, parmi lesquelles la consommation de produits d'origine animale, l'exposition à des micro-organismes résistants suite au contact avec l'animal porteur et la contamination du sol et des eaux de surface par des déchets contenant des antimicrobiens et des micro-organismes résistants. L'exposition aux antibiotiques augmente non seulement le niveau de résistance des bactéries habituellement hébergées dans la flore intestinale normale, mais également celui des bactéries pathogènes. En présence d'un niveau de bactéries pathogènes résistantes élevé, les traitements antibiotiques risquent de ne plus être efficaces contre les agents infectieux.

Résistance d'E. coli chez le porc Les études de surveillance de la résistance aux antimicrobiens ont permis de recueillir des informations sur l'apparition de résistances chez le porc à travers le monde. La résistance d'E. coli chez le porc a été décrite dans le rapport AURES (Austrian Resistance Report – rapport autrichien

Science & Solutions


Nataliya Roth

Photo: Sebastian Kaulitzki

Chef de produit, Acidifiants

Résultats Une augmentation du poids et du GMQ a été observée dans le groupe supplémenté en Biotronic® Top3 (tableau 1). Le poids relevé dans le groupe traité était supérieur de 3 % à celui relevé dans le

groupe témoin à J42. Le GMQ moyen relevé dans le groupe traité était supérieur de 4 % à celui relevé dans le groupe témoin.

Tableau 1. Performances zootechniques des porcelets. Période

Poids, kg

GMQ, kg Témoin

Apports alimentaires, g

Biotronic

Témoin

Biotronic

Biotronic®

761

1,58

1,58

1014

1,62

1,67

1,83

1,84

Biotronic

Jour 14 /Période 1 – 14

19,25

19,46

6,97

7,20

725

Jour 28 /Période 1 – 28

29,10

29,27

16,83

17,00

974

Jour 42 /Période 1 – 42

37,71

38,75

25,45

26,48

1110

1161

L'analyse des échantillons réalisée à J14 a montré que le nombre total d'E. coli était le même d'un groupe à l'autre, mais que le nombre d'E. coli résistantes était plus faible dans le groupe supplémenté en Biotronic® Top3 (tableau 2). L'analyse microbiologique réalisée au

®

IC Témoin

Témoin

®

®

terme de l'étude (jour 42) a montré que le nombre total d'E. coli dans les échantillons fécaux du groupe supplémenté en Biotronic® Top3 était inférieur d'environ 90 % à celui du groupe témoin (tableau 3).

Tableau 2. E. coli dans les échantillons fécaux à J14, UFC/ml. Témoin

Biotronic®

Moyenne

Échantillon 1

Échantillon 2

Échantillon 3

Échantillon 1

Échantillon 2

Échantillon 3

Témoin

Biotronic®

E. coli

1,14E+07

5,50E+04

2,08E+07

5,91E+05

3,62E+06

2,90E+07

1,08E+07

1,11E+07

E. coli résistantes aux tétr + str + sul

7,64E+06

4,00E+03

4,06E+06

6,55E+05

7,66E+04

3,55E+05

3,90E+06

3,62E+05

E. coli résistantes à l'ampicilline

7,20E+05

9,00E+03

8,56E+05

0,00E+00

1,98E+05

4,42E+05

5,28E+05

2,13E+05

Tableau 3. E. coli dans les échantillons fécaux à J42, UFC/ml. Témoin

Biotronic®

Moyenne

Échantillon 1

Échantillon 2

Échantillon 3

Échantillon 4

Échantillon 5

Échantillon 6

Échantillon 7

Biotronic®

E. coli

2,20E+05

1,73E+06

1,59E+06

1,33E+05

1,13E+05

1,50E+05

1,18E+06

1,32E+05

E. coli résistantes aux tétr + str + sul

9,41E+03

6,62E+03

2,01E+05

4,29E+02

1,82E+03

4,39E+03

7,23E+04

2,21E+03

E. coli résistantes à l'ampicilline

5,17E+04

6,62E+03

3,71E+05

4,18E+04

4,68E+03

1,15E+04

1,43E+05

1,93E+04

Figure 2. Moyenne des dénombrements d'E. coli dans les échantillons fécaux de porc. Nombre d'E. coli, UFC/ml

1,00E+07

Le nombre d'E. coli résistantes à l'ampicilline dans le groupe traité était inférieur de 60 % à celui du groupe témoin. Le nombre d'E. coli multirésistantes aux tétr + str + sul dans le groupe traité était inférieur de presque 90 % à celui du groupe témoin. La figure 2 illustre le nombre moyen d'E. coli et le nombre d'E. coli résistantes dans les échantillons fécaux de porc à la fin de l'étude.

1,00E+06 1,00E+05 1,00E+04 1,00E+03 1,00E+02

n Échantillon témoin moyen n Échantillon OCP moyen E. coli

Une magazine de Biomin

E. coli résistantes E. coli résistantes aux tétr + str + sul à l'ampicilline

Source: Biomin, 2013

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Nataliya Roth Chef de produit, Acidifiants

Moins la flore intestinale compte de bactéries résistantes, moins le risque de transmission des gènes codant la résistance à d'autres bactéries, notamment des bactéries pathogènes, est élevé. sur les résistances), un rapport annuel publié depuis 2004 sur les niveaux de résistance chez l'homme et l'animal. À ce jour, quelque 160 échantillons de digestats provenant du gros intestin de porcs de 30 élevages autrichiens, ont été analysés afin de rechercher la présence d'E. coli. Des antibiogrammes à différents antibiotiques ont été réalisés. La figure 1 illustre la résistance microbiologique d'E. coli sur la base de valeurs épidémiologiques seuils. Ces valeurs sont définies à partir de la répartition de la concentration minimale inhibitrice pour un antibiotique et une espèce bactérienne donnée. Les valeurs seuils pour les différents antibiotiques sont présentées par l'EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing – comité européen des antibiogrammes).

Déterminer la résistance

Il est nécessaire de diminuer le recours aux antimicrobiens pour contrôler la résistance aux antibiotiques. De la même manière, le fait de réduire le nombre de bactéries résistantes dans le tube digestif de l'animal peut également contribuer au contrôle de ce type de résistance. En effet, cela permet de diminuer la charge de bactéries résistantes dans l'environnement et ainsi, de réduire la transmission de gènes de résistance. Il est particulièrement important de diminuer la résistance aux antibiotiques chez les espèces bactériennes fréquemment retrouvées chez l'homme et l'animal. Par exemple, l'homme ingère chaque jour la bactérie E. coli présente dans les aliments. En raison de l'omniprésence des souches d'E. coli résistantes aux antibiotiques dans les isolats d'origine humaine et animale, cette bactérie constitue un indicateur du niveau de résistance potentielle existant chez l'homme et l'animal.

Le taux d'E. coli résistantes a été déterminé de la manière suivante : [résultat du dénombrement d'E. coli résistantes par an/résultat du dénombrement d'E. coli analysées par an] x 100. Le taux d'E. coli résistantes à la tétracycline, la streptomycine, le sulfaméthoxazole et l'ampicilline était compris entre 15 et 50 % en 2012. Ce taux était plus élevé que le taux d'E. coli résistantes aux autres antibiotiques testés. C'est pourquoi la résistance d'E. coli à la tétracycline, la streptomycine, le sulfaméthoxazole et l'ampicilline a été déterminée dans l'étude suivante menée chez le porc. La multi-résistantes englobe la résistance à la tétracycline, la streptomycine et le sulfaméthoxazole (tét + str + sul).

L'étude a duré 42 jours. Le poids et l'ingestion ont été consignés et l'indice de consommation a été calculé. Des échantillons fécaux ont été prélevés chez 16 porcs par case et immédiatement congelés à J14 et J42. Le nombre d'E. coli ainsi que celui d'E. coli résistantes à l'ampicilline et multi-résistantes à la tétracycline, la streptomycine et le sulfaméthoxazole ont été déterminés dans tous les échantillons. Les résultats de l'étude figurent page 3.

Étude menée chez le porc

Lutter contre la résistance bactérienne

Une étude menée chez des porcs sevrés a montré que l'utilisation d'un additif contribuait à minimiser l'apparition de bactéries résistantes et à réduire le nombre de bactéries multi-résistantes dans le tube digestif de l'animal. Cet additif se présentait sous la forme d'un produit disponible dans le commerce, Biotronic® Top3 (BIOMIN), mélange d'acides organiques, de cinnamaldéhyde et d'une substance perméabilisante (OCP). L'étude a été menée sur 60 porcs [(Landrace x Large White) x Piétrain] dans le centre de nutrition animale appliquée de BIOMIN à Mank, en Autriche. Deux semaines après le sevrage, les porcs (poids : 12,27 kg ; âge : 40 jours) ont été répartis en deux groupes de traitement. L'alimentation du groupe témoin (témoin négatif) ne contenait pas d'additif; celle du groupe étudié contenait Biotronic® Top3 à raison de 1,0 kg/t d'aliment. Aucun antibiotique n'a été ajouté à l'alimentation.

4

E. coli – un indicateur de résistance

Grâce à leur capacité à réduire le nombre de bactéries résistantes aux antibiotiques, les additifs naturels constituent une solution possible au problème mondial que représente la résistance aux antibiotiques, comme le montre cette étude menée chez le porc. En outre, la diminution du nombre d'agents pathogènes opportunistes et de bactéries résistantes aux antibiotiques minimise le risque d'infections chez l'animal et a un impact positif sur la production porcine. Moins la flore intestinale contient de bactéries résistantes, moins le risque de transmission des gènes codant la résistance à d'autres bactéries, notamment des bactéries pathogènes, est élevé. Cela permet également de réduire la dissémination de bactéries résistantes dans l'environnement de l'exploitation. Le fait de réduire la résistance aux antibiotiques des souches d'E. coli pathogènes contribue à l'efficacité des traitements utilisés en périodes de foyers infectieux.

Science & Solutions


Richard Markus André Van Lankveld Responsables techniques Porcs

L'élevage sans antibiotiques facteurs de croissance

L'interdiction Dès 1972, les pays de l'UE ont commencé à interdire différents antibactériens au niveau national. Ce processus a abouti à l'interdiction totale des antibiotiques facteurs de croissance dans l'UE en 2006.

L'expérience européenne L'UE s'est fermement ancrée dans une ère « post-antibiotiques facteurs de croissance » dans laquelle les antibiotiques sont réservés à un usage thérapeutique. L'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance dans l'UE s'est établie progressivement sur une période de 30 ans, avant d'aboutir à une interdiction totale en 2006.

L

e nombre d'exploitations à grande échelle chez le porc, la volaille et les bovins ne cesse d'augmenter en Europe. L'augmentation de la taille des exploitations s'accompagne d'un risque de maladies, avec un impact sur la santé et la production animales. Étant donné que les antibiotiques permettent à l'animal une croissance plus rapide et un gain de poids plus efficace, leur utilisation en tant que facteurs de croissance est devenue pratique courante dans le secteur de l'élevage. Différentes études ont montré les effets dans le passé de ces antibactériens sur différentes espèces (tableau 1). Aux États-Unis, environ 80 % de l'ensemble des antibiotiques utilisés le sont chez les animaux de rente. L'utilisation de certains antibiotiques comme facteurs de croissance est réglementée au niveau régional et/ou national.

1986 La Suède interdit l'utilisation des antibiotiques facteurs de croissance

Tableau 1. Effets de l'utilisation d'additifs antibactériens dans l'alimentation chez différentes espèces animales (n= 12153) Espèce

GMO (%)

IC (%)

Poulet de chair

+3,6

-3,4

Poule pondeuse

+2,8

-2,7

Dinde

+3,1

-2,2

Porc

+8,1

-4,8

Porc à l'engraissement

+3,2

-2,0

Porcelet

+15,7

-8,6

1972 Les pays européens interdisent l'utilisation de la tétracycline, la pénicilline et la streptomycine comme antibiotiques facteurs de croissance

1996/97 L'Allemagne, puis l'UE, interdisent l'utilisation de l'avoparcine 1998 Le Danemark interdit l'utilisation de la virginiamycine et l'usage sousthérapeutique des antibiotiques facteurs de croissance 1999 L'UE interdit l'olaquindox et le carbadox et suspend l'autorisation pour la bacitracine, la tylosine, la spiramycine et la virginiamycine

Source: Rosen, 1995

Utilisation des antibiotiques chez les animaux de rente

2006 L'UE interdit tous les antibiotiques facteurs de croissance

Chez les animaux de rente, l'utilisation des antibiotiques peut être thérapeutique ou sous-thérapeutique. Un usage thérapeutique

Source: Cogliani et al., 2011

Figure 1. Mécanismes de la résistance aux antibiotiques et leurs effets au niveau cellulaire. Source: Jen Philpott, 2012

antibiotiques absorption réduite antibiotiques

XY

XY

XY

XY

XY surproduction de XY l'enzyme cible XY

XY

XY

X

XY

dérivation métabolique

Y W

Z

plasmide possédant des gènes de résistance aux antibiotiques pompe d'efflux enzyme dégradant l'antibiotique enzyme modifiant l'antibiotique antibiotiques Une magazine de Biomin

5


Richard Markus André Van Lankveld Responsables techniques Porcs

consiste à utiliser une posologie plus élevée sur une durée plus courte afin de traiter une maladie spécifique. Un usage sousthérapeutique consiste à utiliser une posologie moins élevée sur une durée plus longue afin d'éviter certaines maladies, de limiter les infections subcliniques et d'améliorer les taux de croissance. Jusqu'à l'apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques, l'utilisation de ces agents antibactériens permettait de limiter la survenue de maladies subcliniques et d'améliorer les performances de l'animal. Cependant, avec l'émergence du phénomène de résistance, l'éleveur n'a d'autre choix que d'utiliser davantage de médicaments. L'augmentation de la mortalité, la diminution

Photo: Sergii Figurnyi - Fotolia.com

« Ce n'est pas le plus fort de l'espèce qui survit, ni le plus intelligent. C'est celui qui sait le mieux s'adapter au changement. » Charles Darwin

Figure 2. Utilisation de la tylosine comme facteur de croissance et résistance à l'érythromycine des isolats d'Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium provenant de porcs à l'abattage entre 1995 et 2001 au Danemark. 80

90

70

80

60

70 60

50

50

40

40

30

30

20

20

10

10 0

Consommation

Résistance en pourcentage

100

1995

1996

1997

1998

Utilisation de la tylosine

1999

2000

E. faecium

0

2001 E. faecalis

Source: Organisation Mondiale de la Santé, 2002

Figure 3. Tendance de la production porcine au Danemark après l'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance. 35

Interdiction des antibiotiques facteurs de croissance chez les porcelets en phase de sevrage

30

25 23

25

21

20

19

15

17

10

15 20

20

20

20

20

20

20

20

08

07

06

05

04

03

02

01

00

99

98

97

96

95

94

93

92

E. faecalis

20

19

19

19

19

19

19

19

19

Production

Porcelets/truie/an

Production (millions de porcs)

A

du gain de poids et l'augmentation de l'indice de consommation sont autant de facteurs négatifs à l'origine d'une augmentation des coûts de production. En outre, la résistance bactérienne chez l'animal risque d'affecter le contrôle des maladies chez l'homme. L'Organisation Mondiale de la Santé a constaté l'existence de résistances chez des isolats d'Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium provenant de porcs à l'abattage, après l'utilisation prolongée de la tylosine comme facteur de croissance (figure 2).

Premières réactions Les gènes de résistance disséminés via la chaîne alimentaire, que ce soit par l'intermédiaire de la viande consommée ou de la dispersion des antibiotiques dans le sol et l'eau, peuvent atteindre le tube digestif de l'homme. En 1986, la Suède a été le premier pays européen à s'intéresser au problème de la résistance aux antibiotiques et à réglementer l'utilisation de ces agents chez les animaux producteurs de denrées alimentaires. Les ventes suédoises d'antibiotiques ajoutés à l'alimentation ont ainsi pu diminuer de deux tiers, passant de 45 tonnes en 1986 à 15 tonnes en 2009. Peu de temps après, le ministère de l'agriculture suédois a rapporté l'apparition de problèmes cliniques importants chez les porcelets après le retrait des antibiotiques facteurs de croissance. Une augmentation d'1,5 % du taux de mortalité en post-sevrage a été observée et les poussins nécessitaient 5 à 6 jours supplémentaires pour atteindre un poids de 2,5 kg. En dépit de ces lourdes conséquences, d'autres pays comme le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas suivirent bientôt l'exemple suédois. Au Danemark, l'utilisation des antibiotiques facteurs de croissance est passée de plus de 105 tonnes en 1996 à une valeur nulle en 2000. La réglementation européenne a également commencé à suivre les exemples suédois et danois. En 1997, l'UE a interdit l'usage de l'avoparcine et des antibiotiques encore utilisés comme facteurs de croissance sur la base du « principe de précaution ». En 1999, l'UE a interdit l'olaquindox et le carbadox et a suspendu l'autorisation pour la bacitracine, la tylosine, la spiramycine et la virginiamycine. Depuis 2006, tous les antibiotiques facteurs de croissance sont totalement interdits dans l'ensemble de l'UE.

Source: Aarestrup et al., 2010

6

Science & Solutions


L'élevage sans antibiotiques L'expérience européenne

5

Interdiction des antibiotiques facteurs de croissance chez les porcelets en phase de sevrage

GMQ (g)

Taux de mortalité (%)

4

440

3

420 2 400 1

380

0

360 20

20

20

20

20

08

07

06

05

04

03

02

01

00

99

98

97

96

95

94

93

Gain moyen quotidien (porcelets en phase de sevrage)

20

20

20

20

19

19

19

19

19

19

19

Mortalité (porcelets en phase de sevrage)

Source: Aarestrup et al., 2010

Figure 5. Tendances de la productivité danoise chez les porcs en finition après l'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance.

900

5

800 700

4

600 3

500 400

2

Interdiction des antibiotiques facteurs de croissance chez les porcs en finition

300 200

1

100 0 20

20

20

08

07

06

05

Porcs morts ou déclassés (porcs à l'engraissement)

Saviez-v

... que les performances de croissance obtenues avec les additifs phytogéniques sont équivalentes, voire supérieures, à celles obtenues avec les antibiotiques ?

ous ...

Les références bibliographiques sont disponibles sur demande.

04

à condition de mettre en œuvre un certain nombre de mesures, parmi lesquelles des mesures liées à la conduite de l'élevage, des mesures de sécurité sanitaire, l'instauration d'une alimentation équilibrée afin de réduire les facteurs de stress ou encore l'adoption d'un programme de gestion des risques liés aux mycotoxines. Au cours des dix dernières années, il a été nécessaire de modifier les différents types d'alimentation suite à l'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance. Aujourd'hui, l'utilisation d'additifs dans l'alimentation est un procédé mieux connu et les différentes alternatives aux antibiotiques, comme le recours aux additifs phytogéniques associés à des probiotiques, des prébiotiques ou des acidifiants, sont désormais mieux acceptées.

20

Source: Aarestrup et al., 2010

03

02

01

00

99

98

FE/kg croissance (porcs à l'engraissement)

20

20

20

20

20

19

97

96

95

94

93

92

Gain moyen quotidien (porcs à l'engraissement)

19

19

19

19

19

0

Porcs morts ou déclassés (%)

6

1000

19

Une magazine de Biomin

460

19

L'expérience danoise montre qu'il existe une vie après les antibiotiques facteurs de croissance,

B

92

L'avenir après les antibiotiques facteurs de croissance

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Au niveau mondial, seules quelques études limitées prennent en considération le recours aux antibiotiques et leurs effets sur la productivité des animaux. Aarestrup et al. (2010) ont élaboré une étude détaillée sur les changements observés au niveau de la consommation d'antimicrobiens et de la productivité des porcs danois entre 1992 et 2008. Cette étude a montré une augmentation de la production porcine danoise, passant de 18,4 à 27,1 millions de têtes entre 1992 et 2008. Le nombre moyen de porcs à l'engraissement par truie et par an a également augmenté, passant de 21,5 à 25 en 16 ans (figure 3). En 2008, la consommation moyenne d'antimicrobiens était de 49 mg/kg par porc, contre 100 mg/kg en 1996. Cette diminution est essentiellement due à l'interdiction de l'usage préventif des antibiotiques facteurs de croissance. Le gain moyen quotidien (GMQ) a diminué chez les porcelets en phase de sevrage (< 35 kg) entre 1992 et 2000, peu de temps après l'interdiction, avant d'augmenter à nouveau par la suite. En 2008, le GMQ était supérieur d'environ 8 % à celui observé avant l'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance en 1992 (figure 4). Une légère augmentation de la mortalité moyenne des porcelets en phase de sevrage a été constatée entre 1992 et 2004, année au cours de laquelle elle a atteint sa valeur maximale à presque 5 %, avant de redescendre à 2,5 % en 2008, taux proche de celui observé en 1992. Il est très probable que la mortalité ait été liée au syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP) et à la maladie d'amaigrissement du porcelet (MAP) respectivement observés en 1996 et 2001. Le GMQ des porcs à l'engraissement (> 35 kg) était plus élevé (environ +25 %) en 2008 qu'en 1992, mais les taux de mortalité des porcelets en phase de sevrage et des porcs à l'engraissement étaient les mêmes lors de ces deux années (figure 5). La consommation d'antibiotiques facteurs de croissance par kilogramme de porc produit au Danemark a diminué de plus de 50 % entre 1992 et 2008. Étant donné qu'une augmentation de la productivité peut être constatée, l'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance n'est pas considérée comme ayant un impact négatif sur la production porcine à long terme.

Figure 4. Tendances de la productivité danoise chez les porcelets en phase de sevrage après l'interdiction des antibiotiques facteurs de croissance.

GMQ (g)

L'expérience danoise

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Christina Schwab PhD Chef de produit Gestion du risque mycotoxines

Nécessité des marqueurs biologiques Outre les essais laborieux et onéreux exigés pour confirmer la sécurité d'un produit, les sociétés doivent également élaborer et mener des études sur les marqueurs biologiques permettant de prouver directement la désactivation des mycotoxines in vivo (encadré 2). La plupart des études sur les produits de désactivation des mycotoxines sont des études de performance visant à démontrer la capacité du produit à réduire les effets délétères des mycotoxines, mais pas la désactivation revendiquée de la toxine elle-même. BIOMIN est actuellement la seule société à avoir pu prouver la désactivation des mycotoxines par la présence de marqueurs biologiques. Les études sur les marqueurs biologiques sont difficiles à réaliser. La plupart des laboratoires ne réussissent déjà pas à établir une détection analytique validée des mycotoxines dans le sang, l'urine ou les selles, processus qui nécessite des méthodes très sensibles et très précises. Une expérience scientifique approfondie est nécessaire pour parvenir à mener des études représentatives sur l'alimentation et à évaluer les marqueurs biologiques.

Bactéries et bentonite L'autorisation finale pour les produits Mycofix® Secure, Biomin® BBSH 797 et FUMzyme® est délivrée par l'UE sous forme d'une autorisation générique, non liée au titulaire2. Le terme « non liée au titulaire » signifie qu'un produit répondant aux critères réglementaires peut revendiquer des propriétés de désactivation d'une mycotoxine spécifique, quelle que soit la société qui a soumis le dossier. Néanmoins, aucune autre société n'a l'autorisation légale de vendre le produit Biomin® BBSH 797, bactérie de détoxification des trichothécènes, car BIOMIN est la seule société à en détenir le brevet. De la même manière, seul BIOMIN peut utiliser l'indication « biotransformation du déoxynivalénol », sauf si une autre société dépose son propre dossier et obtient l'autorisation avec sa propre souche venant étayer cette indication (encadré 3). C’est le même cas pour l’additif FUMzyme®. Le cas de la bentonite est différent. La réglementation3 de l'UE légalisant la bentonite pour la désactivation de l'aflatoxine est basée sur le dossier soumis par BIOMIN sur sa bentonite spécifique, exclusivement présente dans la gamme de produits Mycofix®. Aucune autre société vendant de la bentonite répondant aux critères requis ne peut vendre son produit « destiné à réduire la contamination des aliments pour animaux par les mycotoxines » sans avoir soumis son propre dossier.

Indication en tant qu'agent d'adsorption de l'aflatoxine Pour toutes les bentonites autres que celles de BlOMlN, l'EFSA (Agence Européenne de Sécurité des Aliments) n'exige aucune évaluation sur l'identité, la sécurité et l'efficacité du produit avant sa mise en vente sur le marché2. L'indication « capacité d'adsorption de l'aflatoxine » est uniquement autorisée pour les produits qui répondent aux critères principaux3. La majorité des produits actuellement disponibles sur le marché ne remplissent pas ces critères. Cette indication établie sans les données adéquates en vigueur est considérée comme illégale dans l'UE et les parties contrevenantes s'exposent à des poursuites judiciaires.

Enregistreme

Un gage inter

L'enregistrement des produits de désactivation office de support légal pour les indications antioutil d'évaluation détaillée avec des normes strictes Biomin® BBSH et FUMzyme® ainsi que la bentonite seuls produits ayant réussi à valider la procédure autorisation finale. Quelle différence cela fait-il ? usqu'en 2009, il n'existait aucune réglementation reconnaissant les additifs possédant des propriétés antimycotoxines. Ainsi, plus de 100 produits revendiquant une action contre les mycotoxines étaient vendus sans indications anti-mycotoxines spécifiques, comme les agents anti-agglomérants par exemple. En 2010, après l'introduction par l'UE d'un nouveau groupe fonctionnel d'additifs dans le but de reconnaître les propriétés de désactivation des mycotoxines dans certains produits1, BIOMIN a soumis le premier dossier. Une série complète d'essais in vitro et in vivo doit avoir été réalisée avant de pouvoir soumettre un dossier pour un produit de désactivation des mycotoxines (encadré 1). Les recommandations strictes établies ont découragé de nombreux fabricants qui ont renoncé à effectuer les démarches nécessaires

Toutes les bentonites ne sont pas équivalentes La bentonite est une argile naturelle qui varie beaucoup en fonction de son origine. Seule la bentonite spécifique uniquement présente dans la gamme de produits Mycofix® a réussi à valider la procédure complète de l'EFSA, avec tous les essais et études d'identité, de sécurité et d'efficacité requis, et à obtenir une autorisation finale. C'est grâce à BIOMIN que l'indication « capacité d'adsorption de l'aflatoxine » des bentonites et de la biotransformation des trichothécènes par Biomin® BBSH 797 a été légalisée sur le marché européen. BIOMIN est à ce jour la seule société à avoir reçu l'autorisation pour les dossiers soumis pour ses produits de désactivation des mycotoxines. Cette autorisation, assortie d'exigences très strictes dans l'UE, permet au consommateur de comparer les produits de manière exhaustive et de prendre des décisions parfaitement éclairées, avec l'assurance scientifique de la qualité.

1 Règlement (CE) n°386/2009 2 Règlement (CE) n°1016/2013 3 Règlement (CE) n°1060/2013 4

Critères principaux du règlement (CE) n°1060/2013 : teneur en smectite (montmorillonite dioctahédrale) ≥ 70 % et capacité de liaison à l'aflatoxine B1 supérieure à 90 % dans une solution tampon à un pH de 5,0, avec 4 mg/l d'aflatoxine B1 et 0,02 % d'additif .

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Science & Solutions


ent dans l'UE

rnational de qualité des mycotoxines dans l'UE ne fait pas uniquement mycotoxines officielles, mais constitue également un d'efficacité et de sécurité du produit. Les additifs spécifique Mycofix® Secure sont actuellement les d'enregistrement complète et à obtenir une à l'obtention d'une autorisation légale pour leurs additifs antimycotoxines. C'est là que BIOMIN s'est différencié de ses concurrents. En effet, grâce à ses recherches de longue date sur les mycotoxines, BIOMIN a été en mesure de fournir toutes les études et tous les essais nécessaires à l'obtention de l’autorisation pour ses produits Mycofix® Secure pour porcs, volailles et ruminants, FUMzyme® et Biomin® BBSH 797 pour porcs. Depuis plus de 20 ans, BIOMIN travaille dans son propre centre de recherche et œuvre à l'élaboration de solutions créatives et ciblées de désactivation des mycotoxines, et au développement d'une solide collaboration avec la communauté internationale menant des recherches sur les mycotoxines.

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Recommandations strictes de l'EFSA relatives aux dossiers soumis

• Spécificité relative à la mycotoxine : la(les) mycotoxine(s) cible(s) pour le produit doit(vent) être déclarée(s). • Spécificité relative à l'espèce : des données provenant d'au moins trois études in vivo menées dans au moins deux endroits différents et mettant en évidence des effets significatifs d'un point de vue statistique, doivent être fournies afin de démontrer l'efficacité du produit à la posologie minimale recommandée dans une espèce spécifique. • Marqueurs biologiques : l'efficacité du produit doit être démontrée par l'existence de marqueurs biologiques pertinents scientifiquement reconnus. • Sécurité : des données venant exclure le risque d'interaction avec d'autres composants alimentaires comme les vitamines par exemple, doivent être présentées pour les agents de liaison aux mycotoxines comme les argiles. Dans le cas des agents de désactivation des mycotoxines modifiant la structure chimique des mycotoxines, les effets de la substance antimycotoxine et du(des) métabolite(s) obtenu(s) sur la sécurité de l'espèce animale cible, du consommateur et de l'environnement doivent être prouvés.

Une magazine de Biomin

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Pourquoi avons-nous besoin de marqueurs biologiques ?

D'après l'EFSA, « Généralement, certains facteurs comme l'excrétion des mycotoxines/métabolites dans les selles/l'urine, leur concentration dans le sang/le plasma/le sérum, les tissus ou les produits alimentaires (lait ou œufs), ou encore d'autres marqueurs biologiques pertinents, doivent être utilisés comme critères d'évaluation afin de démontrer l'efficacité des substances destinées à réduire la contamination des aliments pour animaux par les mycotoxines. »5 L'existence d'effets significatifs doit être prouvée par l'intermédiaire de marqueurs biologiques pertinents dans différentes études, avec un nombre d'animaux et de réplicats suffisants pour permettre une analyse statistique des données. • Parmi les marqueurs biologiques scientifiquement pertinents, citons la réduction du taux d'aflatoxine M1 dans le lait, la diminution du taux sérique de déoxynivalénol ou encore la réduction du ratio sphinganine/ sphingosine lié à la présence de fumonisines dans le sang. • L'augmentation des performances des animaux peut être due à un effet indirect de l'additif, comme par exemple la compensation des effets toxiques par la présence d'antioxydants, de stimulateurs de l'immunité et de substances pharmacologiques. • Par conséquent, les données et les études de performance in vitro prouvant l'efficacité des produits de désactivation des mycotoxines ne suffisent pas pour qu'un dossier soumis dans l'UE obtienne une autorisation.

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Données relatives à Biomin® BBSH 797

• Dès les années 90, BIOMIN a commencé à investir massivement dans la recherche et le développement de produits de biotransformation. À cette époque, les scientifiques avaient déjà constaté l'inefficacité des produits de liaison dans l'adsorption de certaines mycotoxines comme les trichothécènes par exemple. La bactérie Biomin® BBSH 797 isolée dans le liquide ruminal produit des enzymes spécifiques capables de détoxifier les trichothécènes dans le système digestif des animaux.

Souche de Biomin® BBSH 797 au microscope Source: Biomin

• En 2000, Elisabeth Fuchs et ses collaborateurs ont publié pour la première fois la caractérisation des métabolites issus de la dégradation des trichothécènes A et B par Biomin® BBSH 797. • D'après de récentes études taxinomiques, la bactérie contenue dans Biomin® BBSH 797 peut à présent être attribuée à un nouveau genre dans la famille des Coriobacteriaceae, Gen. nov. (précédemment Eubacteriuni), sp. nov. 5 Journal de l'EFSA 2012 ; 10(1): 2528

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