Science & Solutions #16 Porc (Français)

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Numéro 16 • Porcs Un magazine de

Faire face au problème des fumonisines en production porcine Tendances de l'industrie au niveau mondial Résultats et conclusions des études présentées au World Nutrition Forum 2014

Photo: fotostorm

Photo: lenetstan

Avons-nous la bonne approche ? Mes porcs sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 1 : dépression immunitaire


Éditorial Gérer les principaux dangers qui menacent les porcs Parmi tous les animaux d'élevage destinés à la consommation humaine, le porc est l'animal le plus exposé aux intoxications mortelles par les fumonisines. Ce n'est qu'en 1981 que nous avons découvert que l'œdème pulmonaire porcin était dû à la consommation de maïs contaminé par Fusarium verticillioides. Dès lors, de vastes études ont révélé l'effet immunosuppresseur des fumonisines chez le porc, et, ont montré de quelle manière ces toxines prédisposaient davantage l'animal à diverses maladies. Même en présence d'un taux de contamination faible, l'exposition prolongée aux fumonisines réduit la prolifération des cellules épithéliales intestinales indifférenciées, chez le porc, menaçant ainsi l'intégrité des entérocytes et facilitant la migration des agents pathogènes vers le système sanguin de l'animal. Ce numéro de Science & Solutions aborde la menace majeure que constituent les fumonisines pour la santé et les performances des porcs, et explore de nouvelles solutions permettant de neutraliser les effets délétères des fumonisines sur la production porcine. L'augmentation du prix des matières premières et des céréales représente également un enjeu majeur pour la filière. Historiquement, le coût de l'alimentation représentait 65 à 75 % des coûts variables d'un élevage porcin, mais ce coût est désormais plus élevé pour de nombreux éleveurs, notamment dans les pays qui dépendent fortement des matières premières importées. Par conséquent, ce poste de dépense a un rôle essentiel sur la rentabilité d'un élevage. Les spécialistes de la nutrition porcine s'efforcent au quotidien de mettre au point des aliments équilibrés d'un point de vue nutritionnel à moindre coût, tout en visant une rentabilité optimale. Venez découvrir de quelle manière BIOMIN s'engage à aider les producteurs à optimiser pleinement la valeur nutritionnelle des matières premières afin d'augmenter toujours davantage les performances et la rentabilité de leur élevage.

Justin TAN Directeur des ventes et du marketing

Science & Solutions • Numéro 16


Sommaire

approche ?

Name, title position

Avons-nous la bonne

2

Faire face au problème des fumonisines en production porcine. Par Shu Guan

MUNICH 2014 15-18 October

mondiale

Tendances de l'industrie

7

Résultats et conclusions des études abordant la filière porc présentées au World Nutrition Forum 2014.

Cut & Keep

Mes porcs sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 1 : dépression immunitaire

Checklist

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Fiche pratique détachable d'aide au diagnostic : symptômes, causes et solutions.

Science & Solutions est un magazine mensuel de BIOMIN Holding GmbH, disponible gratuitement pour nos clients et partenaires. Chaque numéro de Science & Solutions comprend plusieurs rubriques relatives aux dernières nouveautés scientifiques en matière de nutrition et de santé animales, en ciblant spécifiquement une espèce (volaille, porc ou ruminant) chaque trimestre. ISSN: 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine.biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l'adresse: magazine@biomin.net Rédactrice en chef : Ryan Hines Contributeurs : Shu Guan, Simone Schaumberger, Diego Padoan, Karin Nährer, Justin Tan Marketing : Herbert Kneissl, Cristian Ilea Graphistes : Reinhold Gallbrunner Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter Biomin Holding GmbH Éditeur : Industriestrasse 21, 3130 Herzogenburg, Austria Tel: +43 2782 8030 www.biomin.net Imprimé en Autriche sur papier respectueux de l'environnement. ©Copyright 2015, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l'autorisation écrite du détenteur des droits d'auteur, sauf dans les cas prévus par les dispositions de la loi sur les droits d'auteurs, les dessins industriels et les brevets de 1988 (Copyright, Designs and Patents Act). Toutes les photos présentées sont la propriété de BIOMIN Holding GmbH ou sont exploitées sous licence.

Un magazine de Biomin

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Avons-nous la bonne ap

Faire face au problème des fumonisine production porcine par Shu

2

Guan, Responsable technique

Science & Solutions • Numéro 16


Photo: alphaspirit

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Groupe de métabolites toxiques et cancérigènes, produits par des champignons, et fréquemment retrouvés dans le maïs et ses sous-produits, les fumonisines représentent une menace sérieuse pour l’industrie porcine. De récentes découvertes scientifiques concernant la détection et le traitement de ces toxines devraient révolutionner notre approche en matière de gestion du risque mycotoxines.

Un magazine de Biomin

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Shu Guan Responsable technique

Sur le terrain, il existe souvent d'autres facteurs et problèmes interagissant et qui rendent les animaux plus vulnérables aux contaminations par les mycotoxines. En outre, la présence de nombreuses mycotoxines différentes constitue une menace supplémentaire.

Un phénomène mondial L'alimentation des porcs est largement basée sur le maïs et ses sous-produits comme les drêches de distillerie et le gluten de maïs, ces éléments étant une source majeure de contamination des matières premières par les fumonisines. Les résultats du dernier rapport de BIOMIN sur les mycotoxines, basés sur l'analyse de milliers d'échantillons de matières premières prélevés à travers le monde, montrent de nombreux cas de contamination par les fumonisines à des niveaux qui représentent une véritable menace pour la santé des porcs, notamment celle des truies et des porcelets (figure 1).

Effets cliniques sur la production porcine Les fumonisines sont connues pour leur toxicité rénale et leur capacité à inhiber la biosynthèse des sphingolipides, induire une hépatotoxicité et augmenter le taux sérique de cholestérol chez la plupart des espèces animales (Colvin et al., 1993). L'œdème pulmonaire porcin est une affection due à la consommation d'aliments contaminés par les

fumonisines (Haschek et al., 2001). Cette pathologie se caractérise souvent par des poumons lourds et œdématiés avec des cloisons interlobulaires épaissies, ainsi que par la présence de liquide dans les voies aériennes et la cavité thoracique du porc (Harrison et al., 1990). Un nombre croissant de cas d'œdème pulmonaire porcin liés à la consommation de maïs contaminé par les fumonisines à un niveau de 2 – 3 parties par million (ppm) a récemment été rapporté dans des provinces du sud-est et du sud de la Chine.

Effets subcliniques sur la production porcine Chez le porc, la contamination par les fumonisines est difficile à détecter, essentiellement parce qu'elle a tendance à survenir à des niveaux subcliniques dont la détection nécessite la mesure du ratio sphinganine/sphingosine (Sa/So), un marqueur biologique scientifiquement reconnu permettant d'identifier l'exposition aux fumonisines chez le porc (voir Science & Solutions numéro 12). Souvent ignorée, l'ingestion prolongée de fumonisines peut néanmoins avoir des effets chroniques et entraîner un

Figure 1. Prévalence des fumonisines dans le monde au-delà du seuil de risque (> 750 ppb) Europe du Nord

Europe de l'Est

2%

8%

Europe Centrale

8% Asie du Nord

Europe du Sud

24%

34%

Amérique du Nord

27%

Asie du Sud-Est

Moyen-Orient

19%

Asie du Sud

37%

Amérique du Sud

33%

4

26%

13%

Afrique

Afrique du Sud

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Océanie

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Photo: idal

The Right Approach? Tackling the Fumonisins Challenge in Pig Production

déficit immunitaire (Casteel et al., 1993) responsable d'une augmentation du taux de maladies et d'une diminution des performances des animaux, avec à la clé de lourdes pertes économiques pour l'éleveur. Une faible quantité de fumonisine B1 (0,5 mg/kg de poids/jour) pourrait augmenter la sensibilité des porcs aux souches pathogènes d'E. coli, à Pseudomonas aeruginosa et à Pasteurella multocida (Halloy et al., 2005). De la même manière, les fumonisines sont connues pour rendre les porcs plus vulnérables au syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP), diminuer les titres en anticorps contre la maladie d'Aujeszky, réduire la phagocytose de Salmonella typhimurium par les macrophages alvéolaires et altérer la production d'anticorps contre Mycoplasma agalactiae (Marin et al., 2006 ; Moreno et al., 2010 ; Posa et al., 2011 ; Stoev et al., 2012).

Établir des limites Afin de réduire la contamination par les mycotoxines, des limites législatives concernant la quantité de mycotoxines acceptable dans les aliments pour animaux ont été établies (tableau 1), même si de nombreux pays ne disposent pas encore d'une réglementation formelle. Il convient néanmoins de souligner que ces recommandations et niveaux réglementaires reposent largement sur des considérations politiques plutôt que sur la tolérance des animaux aux mycotoxines et à leurs effets délétères. Tableau 1 - Recommandations réglementaires concernant les fumonisines (ppb) UE

États-Unis

Maïs et produits dérivés du maïs

60000

200001

Aliments pour porcs

5000

-

1

Pour < 50 % de l'aliment selon la FDA américaine

Sources: EFSA, FDA américaine

Sur le terrain, il existe souvent d'autres facteurs et problèmes interdépendants qui rendent les animaux plus vulnérables aux mycotoxines. En outre, la présence de nombreuses mycotoxines différentes constitue une menace supplémentaire. Pour ces raisons, il est possible de voir, sur le terrain, des animaux négativement affectés par les mycotoxines, même en dessous du seuil légal. Grâce à son expérience pratique acquise depuis plusieurs dizaines d'années, et en se basant sur les résultats d'études scientifiques

Un magazine de Biomin

reflétant les conditions réelles, BIOMIN a mis au point un outil pratique établissant les niveaux de risque de fuminosines affectant les porcs. Tableau 2. Niveaux de risque des fumonisines dans la ration complète des porcs, dans des conditions réelles Fumonisines (ppb ou ng/kg d'aliment)

Faible

Moyen

Élevé

Porc (truie, porcelet)

<750

750-1 000

>1 000

Porc (à l'engraissement)

<1000

1 000 – 1 500

>1 500

Source: Compendium sur les fumonisines Biomin, 2013

Une situation difficile Les agents de liaison sont des composés qui adhèrent aux toxines, réduisant ainsi la quantité de toxines susceptible de pénétrer dans la circulation sanguine de l'animal. Il s'agit d'un processus de neutralisation connu sous le terme d'adsorption. Depuis plus de dix ans, les agents de liaison aux mycotoxines sont fréquemment utilisés pour éviter les mycotoxicoses. Ils sont efficaces dans certains cas (contre les aflatoxines par exemple, une famille de mycotoxines pouvant être adsorbée assez facilement), mais se révèlent moins efficaces, voire inefficaces, contre d'autres types de mycotoxines comme la zéaralénone ou les trichothécènes. À ce jour, aucun agent adsorbant capable de se lier efficacement aux fumonisines n'a pu être identifié (Solfrizzo et al., 2001 ; Piva et al., 2005 ; Avantag-giato et al., 2005 ; Guide sur les mycotoxines de BIOMIN, 2012). En effet, les agents de liaison présentent deux inconvénients majeurs. D'une part, le phénomène d'adsorption est réversible, ce qui signifie que les fumonisines peuvent se désunir, c'est-à-dire être libérées, et menacer activement la santé de l'animal. D'autre part, ces agents de liaison sont extrêmement dépendants du pH. Alors qu'ils peuvent se montrer efficaces dans un environnement de laboratoire statique (certains de ces agents présentent un taux élevé d'adsorption des fumonisines dans des solutions tampons au pH stable), ils se sont révélés nettement moins efficaces dans des conditions reproduisant le tube digestif d'un animal. Lors de ces simulations plus réalistes, une baisse de plus de 50 % de l'efficacité de l'adsorption des toxines a été observée, principalement en raison du fait que la capacité de liaison des agents aux fumonisines est extrêmement faible à

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Shu Guan Responsable technique

Figure 2. Effets de FUMzyme® sur les performances de croissance et le ratio Sa/So chez les porcs au bout de 42 jours Indice de consommation (kg/kg) 1,95

900

1,90

880

1,85

860 840 820 800 780

886 834

904

IC [kg/kg]

Ingestion [g]

Consommation journalière moyenne (g/animal) 920

839

1,80 1,75

1,60

29,0

0,6

28,5

0,5

28,0

0,4

27,5

26,5

1,80

n Témoin n Fumonisines n Traitement n Mycofix® Focus uniquement Ratio Sa/So

28,8 28,0 27,0

Sa/So

Poids [kg]

Poids final (kg)

27,0

1,80 1,72

1,65

n Témoin n Fumonisines n Traitement n Mycofix® Focus uniquement

28,4

1,89

1,70

0,3

0,57b

0,2 0,25a

0,1

0,26a

0,26a

0

26,0 n Témoin n Fumonisines n Traitement n Mycofix® Focus uniquement

n Témoin n Fumonisines n Traitement n Mycofix® Focus uniquement

Source: Rapport d'études BIOMIN, 2013

un pH de 6 ou 7. Par conséquent, la plupart des fumonisines liées au niveau de l'estomac seraient libérées dans le suc intestinal et présenteraient un risque pour l'animal.

Un nouvel outil très efficace Jusqu'à récemment, les agents de liaison étaient les principaux composants utilisés pour lutter contre les fumonisines. Désormais, nous disposons d'un nouvel outil, la biotransformation enzymatique. Fruit de 10 ans de recherches scientifiques, FUMzyme®, mis au point par BIOMIN, est la première enzyme purifiée qui transforme les fumonisines en métabolites non toxiques et le seul produit de ce type autorisé dans l'UE. FUMzyme® transforme les fumonisines en FB1 hydrolysée (HFB1) non toxique. Les recherches scientifiques indiquent que la HFB1 n'entraîne pas de toxicité intestinale ou hépatique dans le modèle porcin, et n'induit aucune modification majeure du métabolisme des sphingolipides (Voss et al., 2009). La biotransformation par le biais des enzymes présente quatre avantages majeurs par rapport aux agents de liaison classiques. Premier avantage, la biotransformation est irréversible, contrairement à l'adsorption réversible qui constitue le principal inconvénient des agents de liaison. Deuxième avantage, les enzymes utilisées pour la biotransformation ne sont pas gênées par le tube digestif. Troisième avantage, FUMzyme® est une solution spécifique mise au point pour lutter contre les fumonisines.

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Et dernier avantage, l'efficacité de FUMzyme® a été démontrée. Des études in vivo menées en Autriche sur des porcs, au Brésil et en France ont montré les effets bénéfiques de Mycofix® Focus (contenant FUMzyme® et de la bentonite) dans la lutte contre les fumonisines. Lors d'une étude récemment menée en Corée, l'utilisation de Mycofix® Focus a permis d'atténuer les effets de 5 ppm de fumonisines sur les paramètres suivants: l'ingestion, le gain de poids et l'IC au bout de 42 jours (figure 2). Le ratio sphinganine/sphingosine, ou ratio Sa/So, marqueur biologique de l'exposition aux fumonisines, était élevé dans le groupe des fumonisines (P < 0,05) à J42. L'utilisation de Mycofix® Focus a permis de réduire ce ratio au niveau témoin, ce qui montre l'efficacité de ce produit en matière de contrôle de la toxicité des fumonisines in vivo.

Conclusion Les fumonisines sont très répandues dans le monde, représentant ces derniers temps une véritable menace notamment en Asie, en Amérique du Sud et en Europe méridionale. Alors que les agents de liaison se sont révélés efficaces contre certains types de mycotoxines comme les aflatoxines par exemple, ils sont nettement moins efficaces contre les fumonisines et d'autres types de toxines. Grâce à de récentes avancées scientifiques, la biotransformation enzymatique a pu voir le jour et représente un nouvel outil unique, spécifique et irréversible de lutte contre les fumonisines.

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Name position

Résultats et conclusions des études abordant la filière porc présentées au

World Nutrition Forum 2014 D'éminents spécialistes en production porcine se sont rassemblés lors de la session de groupe 2014 dédiée aux porcs afin de faire le bilan actuel dans plusieurs pays du monde, soulignant les points communs et les différences d'un pays à l'autre. En outre, cette session a abordé le thème du développement durable ainsi que le rôle essentiel que jouent la santé et l'intégrité intestinales sur la croissance et l'optimisation des performances des animaux.

P

lus de 800 délégués de 86 pays se sont retrouvés en octobre à Munich lors du World Nutrition Forum 2014 organisé par BIOMIN. Ce forum avait pour thème le développement durable, vaste concept qui reflète le défi que représente une population toujours plus nombreuse à nourrir (estimée à 9 milliards d'ici 2050), et ce malgré l'existence de contraintes en termes de ressources. BIOMIN s'intéresse depuis longtemps à l'amélioration de la durabilité grâce à son approche basée sur trois éléments fondamentaux : les performances, le profit et la planète. La première partie de la session était dédiée aux défis communs rencontrés par les éleveurs dans différents pays du monde.

Au cours de la session de groupe dédiée aux porcs, dirigée par Franz Waxenecker, directeur du département Recherche & Développement chez BIOMIN, les participants ont étudié les conclusions des recherches récemment menées

Un magazine de Biomin

et les avis des universitaires et des industriels. La première partie de la session était dédiée aux défis communs auxquels doivent faire face les éleveurs de différents pays. • Hans Aarestrup, directeur général de Danske Svineproducenter (Association des producteurs de porcs danois) s'est intéressé à l'Europe centrale, bastion de la production porcine et l'une des régions productrices de porcs les plus denses au monde avec plus de 5 millions de truies et 125 millions de porcs abattus dans un rayon de 700 km par cycle de production. Il a mis en exergue les différences qui existent entre les bonnes intentions du consommateur et son comportement réel à l'achat. En effet, ce dernier affirme prendre en compte le bien-être de l'animal, le recours aux antibiotiques et les problèmes environnementaux dans sa décision d'achat, alors que dans les faits, cette décision est essentiellement guidée par le prix. Il a également abordé les pressions auxquelles doivent faire face les éleveurs pour rester compétitifs à l'échelle mondiale tout en essayant d'absorber les frais supplémentaires liés à la réglementation ou

Franz Waxenecker

Hans Aarestrup

Alberto Stephano

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L'amélioration des performances de l'animal a un impact positif sur les bénéfices et sur l'exploitation durable des ressources. Dr. Pieter J. Grimbeek

Prof. Yulong Yin

Barbara Rüel

Merlin D. Lindemann

Frans Dirven

Prof. Cheol-Heui Yun

Prof. Duong Duy Dong

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aux mesures de biosécurité, entre autres. Il a en outre souligné l'importance de partager les connaissances entre les différentes régions afin de promouvoir l'industrie dans son ensemble. • Alberto Stephano de Stephano Consultores SC a abordé plusieurs thèmes parmi lesquels la forte concurrence au niveau mondial, les modèles d'import/export ou encore les tendances-clés de la production porcine en Amérique du Sud. Malgré de nombreuses différences en matière de production porcine entre les pays d'Amérique latine et les pays d'Amérique du Sud, il existe certaines caractéristiques communes. La comparaison des coûts de production dans l'hémisphère occidental a montré que le coût de l'alimentation était plus élevé en Amérique du Sud qu'aux États-Unis et au Canada. L'Amérique du Sud a récemment connu une croissance importante de sa production et un taux de mise-bas très élevé, mais la consommation nationale reste cependant assez faible. D'après le Dr Stephano, certains pays d'Amérique du Sud vont augmenter leur production afin de répondre à la demande croissante de certaines zones comme l'Asie. En agissant ainsi, ils seront confrontés à la difficulté de produire plus avec moins (eau, terre, maladies). • Le Dr. Pieter J. Grimbeek, vétérinaire conseil privé, a abordé des défis mondiaux semblables concernant une industrie isolée, l'élevage porcin, en Afrique du Sud. Il a souligné que l'élevage porcin s'orientait vers des exploitations plus grandes gérées par des professionnels et a précisé que cette tendance existait également ailleurs. “Les éleveurs d'aujourd'hui sont des gestionnaires de risques”, a-t-il déclaré. L'Afrique du Sud se retrouve confrontée à des problèmes de bien-être des animaux semblables à ceux existant au Danemark et dans d'autres pays. D'après le Dr Grimbeek, même si la consommation nationale reste très faible, les producteurs parviennent parfaitement à répondre aux attentes du consommateur. Encouragée par une classe moyenne émergente et le développement des exportations, l'augmentation de la consommation nationale est de bon augure pour l'avenir. • Le Prof. Yulong Yin, Le professeur Yulong Yin, professeur de nutrition animale et de

sciences alimentaires à l'institut d'agriculture sub-tropicale de l'académie chinoise des sciences, a exposé trois modèles majeurs de production porcine en Chine, soulignant l'énorme différence de taille entre les petits élevages et les grandes entreprises internationales. Il a également présenté les tendances de l'industrie porcine en Chine. • Barbara Rüel, directrice du secteur Produits nutritionnels chez BIOMIN, a abordé le sujet de la gestion efficace des ressources par le biais de solutions alimentaires pour les porcs et a expliqué, avec un regard de nutritionniste, pourquoi la digestibilité est un facteur si important. Une santé intestinale optimale est le secret d'une gestion efficace des ressources. • Considérant les décennies à venir, Merlin D. Lindemann, professeur à l'université du Kentucky aux États-Unis, a parlé des différents moyens qui existent afin d'atteindre une production porcine durable grâce à une meilleure connaissance des aliments et des animaux. • Frans Dirven, fondateur et copropriétaire de Lintjeshof, a relaté l'expérience néerlandaise concernant l'usage durable des antibiotiques en production porcine, soulignant la baisse significative du recours à ces médicaments au cours des 5 dernières années. Dans ce cadre-là, il s'est intéressé aux différents acteurs et facteurs impliqués dans la production alimentaire bio-efficace, soulignant l'importance de la santé animale. • Dans la même veine, Cheol-Heui Yun, professeur à l'université nationale de Séoul en Corée du Sud, a décrit les aspects immunologiques et nutritionnels de la réponse inflammatoire chez le porc, en mettant l'accent sur les conditions de stress des méthodes d'élevage. Il a souligné le lien entre nutrition, réponse immunitaire et productivité animale, et a évoqué la possibilité d'utiliser les marqueurs biologiques dans la surveillance de la santé animale. • Pour conclure la session, Duong Duy Dong, professeur à l'université de Nong Lam au Vietnam, a expliqué dans quelle mesure les additifs phytogéniques pouvaient servir d'alternative aux antibiotiques facteurs de croissance* dans l'alimentation des porcs, et a également souligné qu'il était possible de

les utiliser dans d'autres buts, comme celui d'augmenter la digestibilité des nutriments, par exemple. Il a en outre soulevé un certain nombre de questions relatives au choix d'utiliser des additifs phytogéniques dans l'alimentation des animaux.

Science & Solutions • Numéro 16


Cut & Keep

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Fiche pratique détachable pour le diagnostic des maladies porcines, à conserver et à consulter en cas de besoin.

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Mes porcs sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 1 : dépression immunitaire

Checklist

U N D RIS

OTOX

MYCOTOXINES

De nombreux agents biologiques comme les mycotoxines, les agents infectieux ou encore les médicaments, peuvent altérer l'intégrité du système immunitaire de l'animal. La présence ou l'administration seules ou concomitantes de l'un ou plusieurs de ces éléments et l'altération susmentionnée peuvent affaiblir les défenses de l'organisme, par un processus de suppression, ou en perturber le développement normal, ce qui entraîne une baisse des performances et une augmentation du nombre de foyers infectieux et d'échecs de vaccination. Dans la plupart des cas, les syndromes proviennent de maladies qui développent « un terrain propice », telles que les infections à E. coli, Pasteurella, Influenza ou encore à des streptocoques ou des salmonelles. Nous savons désormais très bien que les maladies sont plurifactorielles. L'existence d'un déficit immunitaire laisse la porte ouverte à de nombreuses infections latentes, rendant l'étiologie et le traitement de la maladie très difficiles à établir pour le vétérinaire. Cause possible

Points à contrôler

Solution

• AFB1, DON, DAS, T-2, OTA, FUM

 Matières premières (ELISA) ou aliments positifs (HPLC)

 Contrôler les matières premières et les aliments

 Antécédents de contamination dans la chaîne d'approvisionnement des matières premières

 Hygiène des installations de distribution d'eau et d'aliments

 Symptômes en rapport avec un tableau clinique varié, échec de vaccination

 Utiliser Mycofix® à une dose adaptée

PATHOGENES

 Baisse des performances du troupeau/de certains groupes d'animaux en fonction de leur phase d'élevage Virus: • Circovirus, virus de l'herpès (maladie d'Aujeszky), asfivirus, orthomyxovirus (grippe) et arterivirus (SDRP)

 Épidémiologie, symptomatologie

 Biosécurité

 Autopsie

 Vaccination

 Immunohistochimie, PCR, ELISA

 Antibiotiques

 Surdosage

 Conduite de l'élevage et nutrition adéquates (acidifiants, additifs phytogéniques)

ANTIBIOTIQUES

Bactéries : • PPA, SDRP, mycoplasmes, salmonelles, Pasteurella, APP • Tétracyclines, pénicillines, sulphamétazine, streptomycine, chloramphénicol (interdit dans l'UE)

 Traitement prolongé  Usage non responsable

 Autres antibiotiques

Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur www.mycotoxins.info

CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ : ce tableau fournit des conseils généraux sur des problèmes qui touchent principalement les porcs et qui peuvent être liés à la présence de mycotoxines dans l'alimentation. Ces maladies et problèmes porcins incluent ceux présentés dans ce tableau, sans pour autant s'y limiter. Biomin ne saurait en aucun cas être tenue responsable des dommages directs ou indirects résultant de l'utilisation de ce tableau ou des informations qu'il contient. Veuillez consulter votre vétérinaire avant de mettre en pratique les solutions proposées dans ce tableau.

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