Numéro 35 • Volailles
Multiplier les outils pour lutter contre Campylobacter
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Remplacer les antibiotiques facteurs de croissance : les outils à disposition
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Un magazine de
Mes volailles sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 8 : boiteries (nutrition)
Éditorial Du changement dans l'air L'évolution de l'opinion des consommateurs et des instances règlementaires à laquelle on assiste depuis maintenant plusieurs années pousse les éleveurs de volailles à chercher des solutions pour réduire voire arrêter leur consommation d'antibiotiques tout en maintenant leurs objectifs de performances et en maîtrisant les populations bactériennes. Alors que des dizaines d'États ont déjà interdit l'usage des antibiotiques facteurs de croissance (AFC), de nombreux pays où leur utilisation n'est pas illégale connaissent une explosion de la demande en produits sans antibiotiques ou présentant un apport limité en antibiotiques. Dans ce numéro de Science & Solutions, Dr Richard Markus et Franz Waxenecker étudient la question du remplacement des AFC et identifient les outils qui permettent de surmonter les problèmes posés par leur retrait, comme le maintien des performances et de la santé intestinale. Au cours des dernières décennies, Campylobacter s'est imposé comme l'une des premières causes de gastroentérite bactérienne chez l'homme à l'échelle mondiale. Chez les volailles, les espèces du genre Campylobacter sont également capables de provoquer un stress intestinal ainsi qu'une baisse significative de l'indice de consommation. Dans le deuxième article de ce numéro, Andrew Robertson plonge au cœur de la question de la contamination par Campylobacter, en s'intéressant à la conduite d'élevage et aux stratégies nutritionnelles qui permettent de limiter la colonisation des volailles par cette bactérie, en vue de contribuer à réduire l'incidence des infections humaines. Enfin, la rubrique « Mes volailles sont malades : de quoi s'agit-il ? » aborde les facteurs nutritionnels qui peuvent concourir à une augmentation de l'incidence des boiteries chez les volailles et propose des solutions pour atténuer les effets de cette pathologie. Nous espérons que ce numéro vous livrera des informations et connaissances utiles et actuelles pour vous aider à surmonter les obstacles et à relever les défis que vous rencontrez quotidiennement sur le terrain. Bonne lecture !
Chasity PENDER Responsable technique Volailles
Science & Solutions • Numéro 35
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Sommaire Remplacer les antibiotiques facteurs de croissance : les outils à disposition
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D'après les résultats de plus d'une vingtaine d'essais, les nouveaux facteurs de croissance peuvent apporter une réelle plus-value à la filière avicole moderne. Par Richard Markus, PhD et Franz Waxenecker, DI
Multiplier les outils pour lutter contre Campylobacter
6
La multiplication des stratégies est peut-être le meilleur moyen de limiter la présence de Campylobacter dans les élevages de poulets de chair. Par Andrew Robertson
Cut & Keep
Checklist
Mes volailles sont malades : de quoi s'agit-il ?
Partie 8 : boiteries (nutrition)
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Fiche pratique détachable d'aide au diagnostic : symptômes, causes et solutions. Science & Solutions est un magazine mensuel de BIOMIN Holding GmbH, disponible gratuitement pour nos clients et partenaires. Chaque numéro de Science & Solutions comprend plusieurs rubriques relatives aux dernières nouveautés scientifiques en matière de nutrition et de santé animales, en ciblant spécifiquement une espèce (volaille, porc ou ruminant) chaque trimestre. ISSN: 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine.biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l'adresse: magazine@biomin.net Rédacteur en chef : Ryan Hines Contributeurs : Chasity Pender, Richard Markus, Raj Murugesan, Andrew Robertson, Franz Waxenecker Marketing : Herbert Kneissl Graphistes : Reinhold Gallbrunner Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter Éditeur : BIOMIN Holding GmbH Erber Campus 1, 3131 Getzersdorf, Austria Tel: +43 2782 803 0 www.biomin.net Imprimé en Autriche sur papier respectueux de l'environnement. ©Copyright 2016, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l'autorisation écrite du détenteur des droits d'auteur, sauf dans les cas prévus par les dispositions de la loi sur les droits d'auteurs, les dessins industriels et les brevets de 1988 (Copyright, Designs and Patents Act). Printed on eco-friendly paper: Austrian Ecolabel (Österreichisches Umweltzeichen). Toutes les photos présentées sont la propriété de BIOMIN Holding GmbH ou sont exploitées sous licence. BIOMIN is part of ERBER Group
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Remplacer les antibiotiques facteurs de croissance : les outils à disposition
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Por Richard Markus, directeur adjoint du développement et coordinateur technico-commercial mondial, et Franz Waxenecker, directeur du département Développement
D'après les résultats de plus d'une vingtaine d'essais, les nouveaux facteurs de croissance peuvent apporter une réelle plus-value à la filière avicole moderne.
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Remplacer les antibiotiques facteurs de croissance : les outils à disposition
Les acides organiques, les additifs alimentaires phytogéniques, les probiotiques et les prébiotiques sont tous des candidats potentiels pour remplacer les antibiotiques.
L
'intensification de l'élevage industriel impose des contraintes supplémentaires aux animaux et lance de multiples défis en matière de santé intestinale (problèmes de dysbiose non spécifique, moindre digestibilité des nutriments, dégradation de la fonction de barrière de l'intestin, etc.). Ces problèmes pèsent sur la rentabilité des exploitations et expliquent en partie, l'envie des éleveurs d'utiliser les antibiotiques de manière sous-thérapeutique pour prévenir des maladies et promouvoir la croissance. D'après une étude scientifique récente, la consommation mondiale d'antibiotiques facteurs de croissance (AFC) est trois fois plus importante dans l'industrie avicole que dans la filière bovine : 45 mg/kg contre 148 mg/kg (Van Boeckel et al., 2015). Sans établir de lien entre niveau de résistance et utilisation d'antibiotiques, Teillant et Laxminarayan (2015) signalent que la dose d'antibiotiques sous-thérapeutique recommandée a augmenté au cours des 60 dernières années, passant de 10 – 20 g/t au début des années 1950 à 40 – 50 g/t dans les années 1970, puis à 30 – 110 g/t aujourd'hui.
Agir différemment pour favoriser la croissance L'expérience des premiers pays qui ont interdit les AFC (la Suède en 1986 et le Danemark en 1998) nous apprend que le passage à un élevage sans antibiotiques n'est pas sans poser de problèmes à court terme, mais que ces difficultés peuvent être surmontées et que les volailles peuvent même afficher de meilleures performances. Le remplacement des AFC s'appuie sur une approche holistique destinée à améliorer l'état de santé et les performances des animaux par une meilleure conduite d'élevage, des mesures de biosécurité, des programmes de vaccination, des diagnostics et une stratégie nutritionnelle.
En général, les nouveaux facteurs de croissance (NFC) doivent afficher des performances plus ou moins équivalentes sur le terrain pour être acceptés. 4
Sachant que les coûts alimentaires représentent une part importante (jusqu'à 70 %) des coûts de production totaux, la stratégie nutritionnelle joue un rôle décisif. Les acides organiques, les additifs alimentaires phytogéniques (à base de plantes), les probiotiques et les prébiotiques sont tous des candidats potentiels pour remplacer les antibiotiques mélangés aux aliments. Ils fonctionnent de différentes façons (plusieurs modes d'action) pour empêcher la prolifération de bactéries nocives, améliorer l'état de santé et le statut immunitaire, et accroître les performances des animaux, par exemple en modulant la réponse anti-inflammatoire des animaux.
Des résultats comparables ou supérieurs Des efforts considérables ont été déployés pour identifier les additifs qui permettront de réduire la consommation d'AFC. En général, les nouveaux facteurs de croissance (NFC) doivent afficher des performances plus ou moins équivalentes sur le terrain pour être acceptés. En examinant 25 essais menés chez des poulets de chair dans différents pays du monde entier et portant sur l'utilisation d'AFC et de NFC (additifs phytogéniques, produits à base d'acides organiques ou probiotiques) à divers stades du cycle de production, nous avons observé que les groupes traités avec des NFC présentaient tous, en moyenne, des performances d'IC et de GMQ similaires à celles du groupe ayant reçu des AFC (figures 1 et 2). Dans 14 essais, l'indice de consommation (IC) du groupe supplémenté avec des additifs phytogéniques est supérieur de 0,05 en moyenne à celui du groupe (témoin) traité avec des AFC. Cela peut s'expliquer par le fait que les additifs alimentaires phytogéniques ont tendance à faciliter la digestion et à améliorer le statut anti-inflammatoire et antioxydant des animaux, laissant plus d'énergie disponible pour la croissance. Dans 5 essais, l'utilisation d'un additif à base d'acide organique permet d'obtenir un IC supérieur de 0,01 par rapport au groupe des AFC. Une explication possible réside dans l'effet antimicrobien de cet additif, qui garantit une bonne hygiène des aliments et de l'eau, favorisant la lutte contre les bactéries Gram-négatif et réduisant la charge bactérienne globale. Les bactéries (probiotiques) donnent un IC supérieur de 0,02 à celui du groupe supplémenté avec des AFC lors de 6 essais sans exposition ultérieure. Par leur mode d'action, les probiotiques contribuent à maintenir un microbiote intestinal sain et améliorent l'immunité
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Richard Markus, directeur adjoint du développement et coordinateur technico-commercial mondial Franz Waxenecker, directeur du département Développement
Il ressort de ces résultats que les facteurs de croissance naturels permettent de maintenir les performances des animaux et qu'ils peuvent constituer un outil important dans le cadre des stratégies de réduction des antibiotiques. Il semble cependant évident que chaque NFC a son propre mode d'action et doit donc être administré au bon moment et/ou dans la bonne combinaison, selon les problèmes rencontrés par les animaux tout au long du cycle de production. L'objectif des NFC doit demeurer la prévention, et non le traitement des maladies. L'espèce, la phase de production, les conditions sur le terrain, la dose du produit et le retour sur investissement envisagé conditionnent tous le choix de l'additif à utiliser. On notera par ailleurs que des associations d'additifs ont fait la preuve de leur efficacité dans certaines situations, pour atteindre des objectifs précis ou pour contrer des menaces comme des mycotoxines ou des bactéries pathogènes. En conclusion, les produits à base d'acides organiques, les probiotiques et les additifs alimentaires phytogéniques ont tous un rôle à jouer dans l'élevage de demain, en s'inscrivant dans une solution élaborée sur mesure pour aider les éleveurs de volailles à atteindre leurs objectifs en matière de santé et de performances.
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IC (kg/kg)
1,92 1,88 1,84 1,80 1,76 1,72 1,68 1,64 1,60
1,87 1,82 1,71
Additifs phytogéniques (14)
1,70
Produits à base d'acides organiques (5)
1,72
1,74
Bactéries (6)
n AFC n NFC Source: BIOMIN 2016
Figure 2. Comparaison du gain moyen quotidien (nombre d'essais) 70,00 60,00 GMQ (g/jour)
Identifier le bon outil
Figure 1. Comparaison de l'indice de consommation (nombre d'essais)
61,45 60,84 51,41 52,18
5,28 50,35
50,00 40,00 30,00 20,00 10,00 0,00
Additifs phytogéniques (14)
Produits à base d'acides organiques (5)
Bactéries (6)
n AFC n NFC
Source: BIOMIN 2016
Figure 3. Comparaison de la mortalité relative (nombre d'essais) 6,00 Mortality Mortalité (%) (%)
intestinale, avec un effet sur la croissance, notamment en conditions d'élevage difficiles. En ce qui concerne le gain moyen quotidien (GMQ) des animaux, les résultats des groupes ayant reçu des acidifiants et des bactéries sont similaires à ceux des groupes traités avec des AFC (figure 2). Le groupe supplémenté avec des additifs phytogéniques enregistre une légère amélioration (1,5 %) par rapport au groupe des AFC. Le GMQ peut avoir des répercussions positives sur le poids final des animaux et sur le nombre de rotations, augmentant le revenu. La mortalité absolue des groupes ayant reçu des NFC est inférieure, en moyenne, à celle des groupes traités avec des AFC (figure 3). L'amélioration la plus notable concerne les groupes supplémentés avec des bactéries qui, dans 6 essais, présentent une mortalité inférieure de plus de 30 % à celle des groupes traités avec des AFC. La mortalité des groupes ayant reçu des additifs phytogéniques et des produits à base d'acides organiques est respectivement inférieure de 12,3 % et 1,3 % à celle des groupes traités avec des AFC.
5,00 4,00
4,76 3.,74
4,70 3,53
3,28
3,00
2,42
2,00 1,00 0,00
Additifs phytogéniques (6)
Produits à base d'acides organiques (3)
Bactéries (6)
n AFC n NFC Source: BIOMIN 2016
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Multiplier les outils pour lutt Par Andrew Robertson, responsable technique Volailles
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L'association de différentes stratégies est peut-être le meilleur moyen de limiter la présence de Campylobacter dans les élevages de poulets de chair.
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er contre Campylobacter
Les espèces du genre Campylobacter peuvent être pathogènes chez les volailles, provoquant des diarrhées et une baisse de l'indice de consommation.
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Multiplier les outils pour lutter contre Campylobacter
Tableau 1. Mesures de conduite d'élevage permettant d'empêcher la contamination des poulets de chair par Campylobacter Mesures
Degrés de réussite et de mise en œuvre
Vaccin
N'existe pas.
Intervention à des températures extrêmes
Réduirait jusqu'à 90 % le taux de contamination des carcasses. N'élimine pas le risque pour l'Homme.
Lavage au chlore
Non autorisé dans l'UE en raison de préoccupations relatives à la présence de résidus cancérigènes.
Mesures de biosécurité drastiques
Pourraient réduire le taux de contamination des carcasses de 50 % à 70 %, bien que cela soit difficile à atteindre en conditions industrielles.
Arrêt des détassages
Un enlèvement unique des volailles peut réduire la contamination de 80 %. Impose des contraintes d'élevage et pose des problèmes à court terme.
Abattage à 28 jours
Réduction spectaculaire des niveaux de contamination. Irréalisable compte tenu des exigences du marché.
Source: BIOMIN
Tableau 2. Stratégies nutritionnelles permettant d'empêcher la contamination des poulets de chair par Campylobacter Mesures
Degrés de réussite et de mise en œuvre
Bactériocines
Effets lors d'essais démontrant une réduction de la contamination cæcale. Recherches à approfondir.
Bactériophages
Leur utilisation in vivo a tendance à être thérapeutique. Envisagés pour le traitement des carcasses à l'abattoir, mais cela peut poser des problèmes d'enregistrement.
Acides organiques
Il faut un mélange d'acides. Pour des résultats optimaux, le pH de l'eau de boisson doit être abaissé entre 4,0 et 4,5. Résultats variables.
Additifs alimentaires phytogéniques
Aucun essai in vitro reproduit in vivo à ce jour. Travaux à approfondir.
Probiotiques
Plusieurs essais révèlent une importante réduction de la colonisation par Campylobacter. Probablement le candidat le plus prometteur pour un usage industriel.
Source: BIOMIN
O
n estime que 9 millions de cas de campylobactériose surviennent chaque année dans l'Union européenne (UE), représentant un coût de 2,72 milliards de dollars. Or il n'existe à ce jour aucune solution définitive pour combattre Campylobacter dans les élevages de volailles. Plusieurs stratégies permettent cependant de réduire son incidence, et donc, d'améliorer la sécurité alimentaire et la rentabilité des exploitations. Les éleveurs de poulets de chair doivent mettre en place une série de mesures pour réduire les niveaux de contamination par Campylobacter. Une approche mixte commence par l'amélioration des conditions de biosécurité, l'évolution du mode de conduite, l'ajout d'additifs dont l'effet a été prouvé dans les aliments ou dans l'eau et, enfin, des mesures d'intervention à l'abattage. Le tableau 1 répertorie les stratégies de gestion qui permettent de lutter contre Campylobacter. On notera toutefois que toutes ces méthodes ne sont pas applicables dans tous les pays. Ainsi, il existe des restrictions au sein de l'UE, qui découlent soit de la législation actuellement en vigueur, soit de la demande des consommateurs concernant la taille des carcasses. Outre les stratégies de gestion, il est également possible d'avoir recours à des additifs alimentaires ou de traiter l'eau de boisson pour réduire encore le niveau de contamination par Campylobacter, comme le montre le tableau 2. Parmi ces interventions nutritionnelles, les probiotiques sont probablement le candidat le plus prometteur pour combattre Campylobacter.
8
Multiplier les approches pour cumuler les avantages Chacune des interventions décrites ci-dessus contribue à réduire la contamination globale. Ensemble, elles pourraient permettre d'abaisser la contamination de la viande des volailles par Campylobacter aux niveaux requis. Les effets de la campylobactériose chez l'homme sont bien connus : elle provoque généralement des diarrhées et des douleurs abdominales intenses qui peuvent nécessiter une hospitalisation. Il ne faut pas non plus oublier qu'elle peut entraîner la mort et, dans certains cas, des complications graves comme le syndrome de Guillain-Barré, une arthrite réactionnelle, une bactériémie, une maladie inflammatoire chronique de l'intestin et le syndrome de l'intestin irritable.
Un défi réel et coûteux Il convient également de rappeler que les espèces du genre Campylobacter ne sont pas nécessairement des bactéries commensales, mais qu'elles peuvent être pathogènes chez les volailles, provoquant des diarrhées et une baisse de l'indice de consommation. Au Royaume-Uni, par exemple, les coûts pour la filière atteindraient 29,16 $ pour mille volailles. Les éleveurs ont donc tout intérêt à ce que la situation soit maîtrisée au sein des exploitations ; sans se limiter au respect des niveaux de contamination des volailles qui quittent les ateliers de transformation.
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Cut & Keep
Checklist
Mes volailles sont malades : de quoi s'agit-il ? Partie 8 : boiteries (nutrition)
C
Les poulets destinés à la production industrielle de viande sont génétiquement sélectionnés afin d'atteindre rapidement leur poids de commercialisation. En raison de cette croissance rapide, leur squelette peut être davantage sollicité, entraînant l'apparition de troubles locomoteurs. Les boiteries et les anomalies de la démarche est d'une grande importance chez les volailles, non seulement à cause de leurs conséquences sur le bien-être des animaux, mais également
en raison des pertes financières dues à l'augmentation de la mortalité, à la diminution de la consommation et de la croissance, et au déclassement des carcasses dans les ateliers de transformation. La nutrition joue un rôle déterminant dans la santé et le développement du squelette. Une multitude de facteurs nutritionnels peuvent ainsi être à l'origine de pathologies musculosquelettiques qui se caractérisent généralement par une boiterie.
Il est important d'identifier et d'appréhender ces facteurs de risques pour élaborer une stratégie de prévention ou de réduction des risques et diminuer l'incidence des boiteries dans les élevages de volailles. Le tableau suivant présente plusieurs facteurs nutritionnels qui peuvent contribuer à une augmentation de l'incidence des boiteries et propose des solutions pour tenter d'atténuer les lésions provoquées par ces maladies.
Facteurs nutritionnels Maladies
Causes
Symptômes
Lésions
Solutions
Rachitisme
• Carence en vitamine D3 – déséquilibre Ca/P
• Hypertrophie des extrémités tibiales et fémorales avec épaississement du cartilage de conjugaison
• Désorganisation de la matrice cartilagineuse
• Fournir une alimentation riche en vitamine D3 et équilibrée en calcium et phosphore
• Pattes courtes et trapues
• Hypertrophie et malformation de l’articulation tibiométatarsienne
• Pérose/ chondrodystrophie
• Carence en manganèse
• Ailes courtes
• Pénétration vasculaire irrégulière
• Incorporer dans la ration la bonne dose de manganèse selon la phase de production • Maintenir l’équilibre Mn/Ca/P
• Torsion et incurvation de l’extrémité tibiale distale et de l’extrémité tarsométatarsienne proximale • Glissement du tendon du muscle gastrocnémien hors de ses condyles • Ostéoporose/ fatigue de la pondeuse en cage
• Altération des flux de calcium chez les poules pondeuses
• Os mous et caoutchouteux
• Fracture vertébrale affectant la moelle épinière
• Oiseaux sur le flanc au fond de la cage
• Incorporer dans la ration la bonne dose de calcium selon la phase de production • Veiller à administrer ~50 % du calcium alimentaire sous forme de calcaire grossier et la moitié restante sous forme de calcaire fin
• Toxicité des ionophores
• Monensine
• Pattes étirées vers l'arrière
• Aucune lésion spécifique
• Bien mélanger les aliments
• Pododermatite/ dermatite des coussinets/brûlure tarsienne/brûlure due à l'ammoniac
• Carence en biotine
• Ulcération des coussinets métatarsiens et digitaux
• Lésions nécrotiques sur la surface plantaire des coussinets
• Améliorer l’intégrité intestinale en administrant des probiotiques vivants destinés aux volailles
• Supprimer l’ionophore • Litière de mauvaise qualité
• Supplémenter l’alimentation en biotine • Diminuer le taux d’humidité de la litière par une bonne ventilation et éviter les déversements d’eau sur la litière
• Dyschondroplasie tibiale/ ostéochondrose
• Rapport calcium/ phosphore • Aliments trop riches en chlorures ➞ acidose métabolique • Équilibre acido-basique
• Œdème et défaut d'aplomb au niveau des genoux • Angulation des pattes • Généralement chez les oiseaux de > 35 jours
• Bouchon de cartilage au niveau de l'extrémité tibiale proximale, du tibia distal et du métatarse proximal, par ordre décroissant de fréquence
• Corriger les déséquilibres nutritionnels • Ajouter un désactivateur de mycotoxines efficace dans les aliments.
• Mycotoxines Les références bibliographiques sont disponibles sur demande.
Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur www.mycotoxins.info CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ : ce tableau fournit des conseils généraux sur des problèmes qui touchent couramment les volailles et qui peuvent être liés à la présence de mycotoxines dans l'alimentation. La liste des problèmes et maladies présentés dans ce tableau n'est pas exhaustive de tous les problèmes et maladies qui peuvent toucher les volailles. BIOMIN ne saurait en aucun cas être tenu responsable des dommages directs ou indirects résultant de l'utilisation de ce tableau ou des informations qu'il contient. Veuillez consulter votre vétérinaire avant de mettre en pratique les solutions proposées dans ce tableau.
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