Science & Solutions #39 Volailles (Français)

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Numéro 39 • Volailles

Comment les mycotoxines aggravent la coccidiose

Photo: vpopovic

Moins d’antibiotiques, des bénéfices et de l’innovation Photo: epicurean

Photo: ferrantraite

Un magazine de

Gestion du poids des poulettes pour une production d‘œufs et des bénéfices accrus


Éditorial Moins d’antibiotiques, des bénéfices et de l’innovation Nos lecteurs de Science & Solutions savent à quel point les efforts visant à réduire l’utilisation des antibiotiques et à améliorer la santé animale révolutionnent l’industrie avicole. De rapides changements ont pu être observés dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis où les autorités ont pris des mesures en vue d’éliminer le recours à certains antibiotiques importants d’un point de vue médical chez les animaux d’élevage. BIOMIN est un pionnier en matière de solutions pratiques et innovantes basées sur l’usage d’additifs alimentaires, incluant de nouveaux promoteurs de croissance, afin d’aider l’industrie avicole à faire face à de tels changements. Les additifs alimentaires phytogéniques, les produits à base d’acides organiques et les symbiotiques sont autant de solutions qui contribuent aux bonnes performances intestinales des animaux, comme nous le verrons dans la section dédiée à la gestion du poids et à la production d’œufs chez les poulettes. Aux États-Unis, le contrôle des coccidies, l’amélioration de la santé intestinale et l’élevage sans antibiotique figurent parmi les priorités sanitaires de l’industrie avicole récemment identifiées par le National Institute of Food and Agriculture (NIFA - institut national de l’alimentation et de l’agriculture) et l’Agricultural Research Service (ARS – service de recherche agricole) du département de l’agriculture des États-Unis (USDA). Ce numéro de Science & Solutions présente les résultats de nouvelles recherches visant à étudier l’impact délétère des mycotoxines sur le risque d’infection à Eimeria et sur la gravité de la maladie chez les volailles. Ces études viennent encore une fois souligner l’importance d’un programme efficace de gestion des risques liés aux mycotoxines. La santé intestinale et la gestion des risques liés aux mycotoxines constituent deux piliers sur lesquels l’industrie avicole d’aujourd’hui et de demain pourra s’appuyer pour s’assurer de solides bénéfices. Bonne lecture !

Paolo DONCECCHI Responsable international des produits dédiés aux performances intestinales

Science & Solutions • Numéro 39


Photo: Dr_Microbe

Sommaire Comment les mycotoxines aggravent la coccidiose chez les volailles

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Même à de faibles concentrations, les mycotoxines peuvent augmenter le risque d’infection à Eimeria et la gravité de la maladie chez les volailles.

Photo: styf22

Par Michele Muccio MSc

Augmenter les bénéfices liés à la production d’œufs grâce à une bonne gestion du poids des poulettes

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Une bonne gestion de la santé intestinale des volailles est essentielle à l’obtention d’un poids idéal, de performances et d’une rentabilité optimales. Par Eduardo A. Vicuña S. DVM MSc et Chasity M. Pender PhD

Cut & Keep

Checklist

Mes volailles sont malades : de quoi s’agit-il ?

Partie 9 - Boiteries (pathogènes d’origine bactérienne)

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Fiche pratique détachable d’aide au diagnostic : symptômes, causes et solutions. Science & Solutions est un magazine mensuel de BIOMIN Holding GmbH, disponible gratuitement pour nos clients et partenaires. Chaque numéro de Science & Solutions comprend plusieurs rubriques relatives aux dernières nouveautés scientifiques en matière de nutrition et de santé animales, en ciblant spécifiquement une espèce (volaille, porc ou ruminant) chaque trimestre. ISSN: 2309-5954 Pour obtenir une copie numérique ou de plus amples informations, consultez le site http://magazine.biomin.net Pour une reproduction des articles ou pour vous abonner à Science & Solutions, veuillez nous contacter à l’adresse: magazine@biomin.net Rédacteur en chef : Contributeurs:

Ryan Hines Paulo Doncecchi, Michele Muccio, Raj Murugesan, Chasity M. Pender, Eduardo A. Vicuña S. Marketing: Herbert Kneissl, Cristian Ilea Graphistes : Reinhold Gallbrunner, Michaela Hössinger Recherches : Franz Waxenecker, Ursula Hofstetter Éditeur : BIOMIN Holding GmbH Erber Campus, 3131 Getzersdorf, Austria Tel: +43 2782 8030 www.biomin.net ©Copyright 2016, BIOMIN Holding GmbH Tous droits réservés. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite, sous quelque forme que ce soit, à des fins commerciales sans l’autorisation écrite du détenteur des droits d’auteur, sauf dans les cas prévus par les dispositions de la loi sur les droits d’auteurs, les dessins industriels et les brevets de 1988 (Copyright, Designs and Patents Act). Printed on eco-friendly paper: Austrian Ecolabel (Österreichisches Umweltzeichen). Toutes les photos présentées sont la propriété de BIOMIN Holding GmbH ou sont exploitées sous licence. BIOMIN is part of ERBER Group

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Science & Solutions • Numéro 39


Comment les mycotoxines aggravent la coccidiose chez les volailles Par Michele Muccio, Chef produit Gestion des risques liés aux mycotoxines

Même à de faibles concentrations, les mycotoxines peuvent augmenter le risque d’infection à Eimeria et la gravité de la maladie chez les volailles.

Cet article a initialement été publié dans Poultry International

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Comment les mycotoxines aggravent la coccidiose chez les volailles

Le déoxynivalénol, les fumonisines augmenter l’incidence et la gravité de la

L

es dépenses liées à la coccidiose s’élèveraient à 3 milliards de dollars par an pour l’industrie avicole. Cette infection très onéreuse est en plus un facteur prédisposant bien connu de l’entérite nécrotique, affection largement répandue chez les poulets de chair et responsable de pertes financières atteignant 2 milliards de dollars par an à travers le monde. La présence de mycotoxines dans les aliments, même aux concentrations autorisées, augmente le risque de coccidiose chez les volailles car ces agents pathogènes facilitent la colonisation intestinale par Eimeria. Il serait judicieux pour les exploitants avicoles souhaitant réduire l’impact de la coccidiose sur leurs élevages de surveiller l’existence éventuelle d’une contamination de l’alimentation de leurs volailles. Porte ouverte à l’infection De plus amples recherches sont nécessaires afin de bien comprendre le mécanisme sous-jacent responsable du rôle des mycotoxines dans l’augmentation du risque de coccidiose. Parmi les raisons possibles, citons leurs effets immunosuppresseurs accrus sur les poulets de chair à forte croissance, l’exposition chronique des volailles à un faible niveau de mycotoxines et la possibilité d’effets synergiques entre les différentes mycotoxines. Le déoxynivalénol et les fumonisines sont connus pour intervenir sur plusieurs fonctions cellulaires vitales et perturber le fonctionnement des cellules intestinales qui agissent comme une barrière entre les agents pathogènes et l’organisme de l’animal. Ces composants cellulaires intestinaux altérés peuvent servir de substrat de croissance pour certains agents pathogènes comme Eimeria, Clostridium et Escherischia coli. Les mycotoxines revêtent ainsi un rôle essentiel et favorisent la colonisation de l’hôte par divers agents pathogènes. Dangereuses, à quelque concentration que ce soit Des études ont montré que même aux concentrations autorisées dans les recommandations européennes ou américaines (tableau 1), le déoxynivalénol, les fumonisines et l’association des deux peuvent augmenter l’incidence et la gravité de la coccidiose chez les volailles exposées. Les volailles dont l’alimentation (aliment démarrage et croissance) présentait une concentration en

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Tableau 1. Recommandations relatives aux mycotoxines (niveaux maximum) chez les volailles. DON

FUM

12 ppm

60 ppm

5 ppm

20 ppm

10 ppm

30 ppm

EFSA Maïs et sous-produits issus du maïs Aliment pour volailles FDA Aliment pour volailles Source: BIOMIN

Tableau 2. Aliments utilisés dans l’étude présentant une faible concentration en mycotoxines. Aliment démarrage (0-20 jours)

Aliment croissance (21-34 jours)

DON

1,6 ppm

2,9 ppm

FUM

-

20,5 ppm

1,3 ppm

20,8 ppm

DON+FUM Source: BIOMIN

mycotoxines bien inférieure aux recommandations réglementaires (tableau 2) affichaient néanmoins des notes de lésion, un nombre d’oocytes dans le jéjunum et les excréments, et un nombre de lymphocytes (globules blancs) nettement plus élevés. Les notes de lésions des caecums étaient de 1,33 dans les groupes exposés à des mycotoxines, contre 0,42 pour les animaux nourris avec l’aliment témoin (figure 1). Le nombre d’oocytes présents dans le jéjunum était trois fois plus élevé chez les volailles exposées à des mycotoxines par rapport au groupe témoin. De plus, le nombre d’oocytes retrouvés dans les excréments était 29 % plus élevé dans le groupe déoxynivalénol + fumonisines et 46 % plus élevé dans le groupe fumonisines seules. Un risque ignoré Tandis que les éleveurs sont généralement conscients des dangers liés à certaines mycotoxines, la menace que constituent le déoxynivalénol et les fumonisines reste largement ignorée. En effet, ces mycotoxines sont souvent présentes dans

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Michele MUCCIO Chef produit Gestion des risques liés aux mycotoxines

ou l’association des deux peuvent coccidiose chez les volailles exposées. même manière, la présence de fumonisines a été détectée dans 80 % des échantillons de maïs, 27 % des échantillons de blé, 66 % des échantillons d’aliment fini et 40 % des échantillons de farine de soja analysés. Cela signifie que les exploitations souhaitant limiter le recours aux antibiotiques doivent adopter une stratégie efficace de gestion des risques liés aux mycotoxines afin de protéger leurs élevages.

Figure 1. Notation des lésions des caecums des animaux exposés à des coccidies. 2,00 Note des lésions

1,33

1,33

1,33

1,50 1,00 0,42 0,50 0,00

Témoin DON

FUM DON+FUM

Tous les groupes dont l’alimentation contenait des mycotoxines présentaient des notes de lésions nettement plus élevées que le groupe témoin. Adapté de Grenier et al., 2016

les ingrédients les plus fréquemment utilisés dans l’alimentation pour volailles, à savoir les aliments finis, le maïs, le blé et la farine de soja. La figure 2 montre que 61 % des échantillons de maïs, 54 % des échantillons de blé, 71 % des échantillons d’aliment fini et 61 % des échantillons de farine de soja analysés contenaient du déoxynivalénol. De la

L’élevage sans antibiotique Les éleveurs ayant opté pour des méthodes de production sans antibiotique interdisant le recours aux ionophores, des antibiotiques uniquement utilisés pour prévenir la coccidiose, doivent adopter une stratégie de gestion de la maladie reposant sur l’utilisation de coccidiostatiques non antibiotiques ou de vaccins vivants contre la coccidiose, ou plus vraisemblablement sur l’alternance des deux. Les probiotiques et les additifs alimentaires phytogéniques, associés ou non à des coccidiostatiques ou des vaccins, peuvent contribuer à soulager les effets négatifs de la coccidiose : en effet, il a été mis en évidence qu’ils permettaient de réduire l’excrétion d’oocytes, la gravité des lésions intestinales et les effets délétères sur les performances des volailles.

Figure 2. Résultats du rapport Mycotoxines BIOMIN pour les ingrédients utilisés dans l’alimentation des volailles.

Échantillons contaminés (%)

90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0% Maïs

Blé n Afla

n ZEN

Aliment fini n DON

n T-2

n FUM

Farine de soja n OTA

Échantillons de maïs (735), de blé (394), d’aliment fini (1 638) et de farine de soja (298) contaminés par des mycotoxines et analysés entre janvier et juillet 2016. Les points indiquent les taux de contamination supérieurs aux seuils de risque. Source: BIOMIN

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Augmenter les bénéfices liés à la production d’œufs grâce à une bonne gestion du poids des poulettes Par Eduardo A. Vicuña S. et Chasity M. Pender, Responsables techniques Volailles

Le poids de la jeune poule pondeuse a une influence très importante sur sa maturité sexuelle et ses performances globales de reproduction à l’âge adulte. Une bonne gestion de la santé intestinale des volailles est essentielle à l’obtention d’un poids idéal, de performances et d’une rentabilité optimales.

S

i on considère le poids des jeunes poules pondeuses et leurs performances à l’âge adulte, il existe une corrélation directe entre maturité sexuelle et début du cycle de production. L’uniformité de l’élevage au moment de la maturité sexuelle permet une production plus précoce, un pic de ponte plus élevé et une production d’œufs plus longue. L’uniformité du poids des volailles présente également l’avantage de pouvoir utiliser un seul type d’alimentation pour satisfaire les besoins nutritionnels de l’ensemble du lot. Idéalement, l’uniformité du poids d’un élevage devrait être proche de 85 %. Les poulettes dont le poids est trop faible ont tendance à atteindre leur maturité sexuelle plus tard et à produire moins d’œufs au cours de leur vie que les poules plus grosses. En outre, il est possible que les poulettes qui n’atteignent pas le poids cible présentent une mauvaise conformation physiologique et anatomique, notamment au niveau des systèmes gastro-intestinal et reproducteur.

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Objectif manqué Le fait d’avoir des poules dont le poids dépasse le poids cible pendant la période de croissance a plusieurs conséquences. Les poules obèses présentent une rétraction anormale de la muqueuse vaginale et souvent un prolapsus, ce qui les expose aux coups de bec des autres oiseaux. Cette anomalie est à l’origine d’une mortalité accrue et d’une baisse précoce de la production d’œufs. D’autres conséquences indésirables, comme l’augmentation des besoins nutritionnels de base ou encore l’augmentation du nombre d’œufs non commercialisables, peuvent entraîner une baisse considérable de la rentabilité de l’élevage. Additifs alimentaires phytogéniques Il a été démontré que les additifs alimentaires phytogéniques avaient un impact positif sur l’anatomie et la physiologie gastro-intestinales, ainsi que sur la digestion et l’absorption des nutriments. Ces

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Probiotiques Les probiotiques contribuent à stabiliser le microbiote gastro-intestinal en évitant sa colonisation par des agents pathogènes comme les salmonelles, Escherichia coli and Clostridium, avec à la clé un renforcement de l’immunité de l’animal contre les menaces microbiennes et environnementales, et une amélioration de l’intégrité intestinale. L’efficacité des probiotiques peut varier en fonction de la quantité et du type de souches utilisées. Dans de nombreux cas, l’utilisation concomitante de plusieurs souches peut se révéler plus efficace que l’usage d’une souche unique. Parmi les effets bénéfiques des probiotiques, citons l’amélioration de

l’absorption des nutriments grâce à des villosités intestinales plus longues et plus larges et à l’augmentation de la sécrétion de certaines enzymes digestives importantes comme l’amylase, par exemple. En outre, plusieurs études ont montré que les animaux bénéficiant d’une alimentation supplémentée en probiotiques présentaient une meilleure réponse immunitaire contre les agents pathogènes et de meilleures performances. Une bonne santé intestinale est un élément indispensable à l’obtention et au maintien d’un poids idéal. Diverses situations comme l’exposition à des agents pathogènes, des ingrédients alimentaires de mauvaise qualité ou encore certains facteurs de stress environnementaux, peuvent avoir un impact négatif sur la santé intestinale. Ces éléments peuvent déclencher une inflammation intestinale à l’origine d’une mobilisation importante des réserves physiologiques de l’animal. En cas d’exposition à des processus inflammatoires, l’organisme dispose de moins d’énergie en raison d’une baisse des apports énergétiques liée à une anorexie ; les dépenses énergétiques, quant à elles, sont plus élevées en raison d’une augmentation du métabolisme due à l’inflammation. Heureusement, la nature offre certaines solutions permettant de lutter contre les effets négatifs de l’inflammation. Les additifs alimentaires phytogéniques et les probiotiques se sont révélés efficaces pour optimiser la digestibilité et l’absorption des nutriments, et la conversion des aliments.

Les poulettes dont le poids est trop faible ont tendance à atteindre leur maturité sexuelle plus tard et à produire moins d’œufs au cours de leur vie.

Acides organiques L’alimentation animale a été identifiée comme un important vecteur de nombreuses bactéries pouvant être à l’origine de

Figure 1. Uniformité du poids idéal. 85 % des oiseaux

Nombre d’oiseaux

Photo: gojak

effets positifs sont liés à l’augmentation des enzymes pancréatiques produites, à l’amélioration de l’intégrité intestinale et à la hausse de la sécrétion biliaire. Les enzymes pancréatiques interviennent dans la digestion des nutriments comme les lipides, les glucides et les acides aminés dans la lumière intestinale. Le fait d’optimiser la digestibilité des nutriments et d’améliorer la morphologie intestinale permet de faciliter l’absorption des nutriments. Au final, les additifs alimentaires phytogéniques permettent une meilleure utilisation des nutriments, ce qui permet à l’animal d’utiliser davantage de nutriments pour atteindre son poids idéal. Les additifs phytogéniques contribuent également à réduire le nombre d’agents pathogènes dans le tube digestif. L’amélioration de la digestibilité des nutriments lors de l’utilisation d’additifs phytogéniques contribue à réduire la fraction protéique libre dans la lumière de l’intestin, diminuant ainsi la prévalence des agents pathogènes.

1 107 grammes

1 230 grammes

- 10 % de la moyenne

1 350 grammes

+ 10 % de la moyenne

Source: Hy-Line International, Technical Update : Growing Management of Commercial Pullets (Mise à jour technique : gestion de la croissance des poulettes des exploitations commerciales)

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Augmenter les bénéfices liés à la production d‘œufs grâce à une bonne gestion du poids des poulettes

Impact de l’inflammation sur les performances L’inflammation est un processus physiologique onéreux qui entraîne une baisse des apports énergétiques suite à une réduction de la consommation alimentaire (anorexie), et qui exige une mobilisation énergétique importante pour l’activité cellulaire immunitaire, l’hyperémie et la réparation tissulaire.

Inflammation

Hypermétabolisme

Anorexie

des apports énergétiques

des dépenses énergétiques

Photo: DrPAS

de la croissance

L’association d’additifs alimentaires phytogéniques, d’acides organiques et de probiotiques permet d’optimiser la digestion et l’absorption des nutriments, de réduire la charge en pathogènes dans l’intestin, de moduler la réponse immunitaire et d’améliorer l’intégrité gastro-intestinale.

problèmes sanitaires chez l’animal qui ingère des aliments contaminés, mais également chez l’homme susceptible d’entrer en contact avec certains produits provenant de ces animaux infectés. La contamination des aliments par des agents pathogènes peut avoir lieu lors de la récolte, des processus de manipulation, du transport, du traitement ou encore du stockage de l’aliment. Une fois ingérées, les bactéries pathogènes peuvent gagner le tube digestif et être à l’origine d’une mobilisation d’énergie métabolique considérable et d’une baisse importante des performances. Les études scientifiques montrent depuis de nombreuses années que les acides organiques permettent de réduire la charge bactérienne dans les aliments destinés aux animaux. Parmi les mécanismes à l’origine des effets bénéfiques des acides organiques, citons leur capacité à perturber la régulation du pH intracellulaire, entraînant la mort de la bactérie, à réduire le pH intestinal, créant ainsi un environnement inadapté à la croissance des agents pathogènes, et à accroître l’activité des enzymes digestives. Grâce à ces mécanismes, les acides organiques permettent de réduire la charge en pathogènes dans l’intestin et favorisent la croissance et l’obtention de meilleures performances chez les volailles. Impact de l’inflammation sur les performances L’inflammation est un processus physiologique onéreux. En effet, ce phénomène

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entraîne non seulement une baisse des apports énergétiques suite à une réduction de la consommation alimentaire (anorexie), mais exige également une mobilisation énergétique importante pour l’activité cellulaire immunitaire, l’hyperémie et la réparation tissulaire. Résumé La digestion, l’absorption et la mobilisation efficaces des nutriments permettent aux poulettes d’atteindre leur poids cible, avec à la clé un élevage plus uniforme. Seules les jeunes poules présentant un poids idéal uniforme afficheront une production optimale (début, pic et pérennité optimaux). De plus, un bon développement interne et une physiologie adéquate permettent la production d’œufs plus facilement commercialisables. Au final, ces caractéristiques définiront la rentabilité du cycle de production des volailles. L’association d’additifs alimentaires phytogéniques, d’acides organiques et de probiotiques permet d’optimiser la digestion et l’absorption des nutriments, de réduire la charge en pathogènes dans l’intestin, de moduler la réponse immunitaire et d’améliorer l’intégrité gastro-intestinale. Ces additifs alimentaires innovants permettront de mobiliser les ressources initialement dédiées aux réponses immunologiques contre les agents pathogènes vers le développement anatomique et l’obtention d’un poids idéal chez les poulettes.

Science & Solutions • Numéro 39


Mes volailles sont malades : de quoi s’agit-il ? Partie 9 : boiteries (pathogènes d’origine bactérienne)

E

n 50 ans, la croissance des volailles de chair a connu une augmentation spectaculaire en raison d’une sélection génétique intense et de l’amélioration des programmes alimentaires. Une croissance rapide sollicite énormément le système musculo-squelettique de l’oiseau et peut être à l’origine de troubles locomoteurs et de boiteries. Les boiteries nuisent au bien-être de l’animal et ont de lourdes conséquences économiques liées à une croissance insuffisante, à une mise à la réforme et à une mortalité accrues, ainsi qu’à une augmen-

Cut & Keep

Checklist

tation du nombre de saisies et de déclassements des carcasses au moment de l’abattage. Il s’agit souvent d’une affection plurifactorielle. Connaître les différentes causes des boiteries peut aider le producteur à identifier les points à améliorer et à développer des stratégies efficaces afin d’en réduire l’incidence au sein de son élevage. Les boiteries peuvent être d’origine infectieuse ou non infectieuse. Le tableau ci-dessous concerne les boiteries d’origine bactérienne et propose des solutions pouvant contribuer à les prévenir ou à les atténuer.

Maladies

Solutions

Chondronécrose bactérienne avec ostéomyélite (BCO) • Étiologie : Enterococcus cecorum, Streptococcus spp., Staphylococcus spp, E. coli • Symptômes : l’oiseau reste couché sur la poitrine/le bréchet avec les pattes vers l’avant, il se déplace en s’appuyant sur les ailes et présente une flexion de la hanche • Lésions : dégénérescence nécrotique et infection microbienne, essentiellement dans les têtes proximales du fémur et du tibia

• Prévention : améliorer l’intégrité intestinale en administrant des probiotiques vivants multisouches destinés aux volailles • Traitement : antibiothérapie en fonction de la gravité de l’atteinte, mais dans la plupart des cas, les volailles sont euthanasiées

Ostéomyélite vertébrale/spondylite/spondylopathie/spondylolisthésis • Étiologie : Enterococcus cecorum, Staphylococcus spp., E. coli • Symptômes : commencent généralement à partir de J22, l’oiseau reste couché sur la poitrine/le bréchet avec les pattes vers l’avant. Paralysie postérieure due à une compression de la moelle épinière • Lésions : abcès et/ou nécrose au niveau des vertèbres T4 à T7, déformation dorsale de la colonne vertébrale (cyphose), œdème interstitiel, atrophie, dégénérescence des fibres musculaires

• Prévention : améliorer l’intégrité intestinale en administrant des probiotiques vivants multisouches destinés aux volailles • Traitement : antibiothérapie en fonction de la gravité de l’atteinte, mais dans la plupart des cas, les volailles sont euthanasiées

Pododermatite • Étiologie : Staphylococcus spp. • Symptômes : tuméfaction au-dessus du jarret et autour des jarrets et des pieds • Lésions : abcès au niveau de l’articulation du jarret, les articulations infectées peuvent sécréter un exsudat clair contenant des caillots de fibrine

• Prévention : améliorer l’intégrité intestinale en administrant des probiotiques vivants multisouches destinés aux volailles • Traitement : antibiothérapie

Choléra aviaire • Étiologie : Pasteurella multocida • Symptômes : tuméfaction au niveau de la crête, des caroncules et des articulations du jarret, diarrhée verdâtre

• Prévention : vaccination uniquement en cas d’infection endémique • Traitement : antibiothérapie

• Lésions : foyers nécrotiques dans le foie, pétéchies dans les tissus adipeux épicardiques Ostéomyélites • Étiologie : bactérienne, mais aucun agent pathogène spécifique n’a été identifié • Symptômes : aucun • Lésions : coloration verte du foie, lésions inflammatoires au niveau des os et des articulations

• Prévention : améliorer l’intégrité intestinale en administrant des probiotiques vivants multisouches destinés aux volailles • Uniquement identifiée lors de l’abattage

Arthrite bactérienne/aérosacculite (MS) • Étiologie : Enterococcus faecalis, Mycoplasma synoviae • Symptômes : plumage ébouriffé, tuméfaction au niveau des pieds et des articulations du jarret, asymétrie bilatérale des pattes

• Prévention : améliorer l’intégrité intestinale en administrant des probiotiques vivants multisouches destinés aux volailles

• Lésions : exsudat visqueux gris à jaune au niveau des gaines articulaires et tendineuses, exsudat caséeux au niveau des lésions

• Traitement : antibiothérapie et éradication des reproducteurs infectés

Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur www.mycotoxins.info CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ : ce tableau fournit des conseils généraux sur des problèmes qui touchent couramment les volailles et qui peuvent être liés à la présence de mycotoxines dans l’alimentation. La liste des problèmes et maladies présentés dans ce tableau n’est pas exhaustive de tous les problèmes et maladies qui peuvent toucher les volailles. BIOMIN ne saurait en aucun cas être tenu responsable des dommages directs ou indirects résultant de l’utilisation de ce tableau ou des informations qu’il contient. Veuillez consulter votre vétérinaire avant de mettre en pratique les solutions proposées dans ce tableau.

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*Autorisé par les règlements n°1115/2014, 1060/2013 et 1016/2013 du Parlement européen sur la réduction de la contamination par des fumonisines, des aflatoxines et des trichothécènes.

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