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Reinforcing the Bridge Between the Lab and the Market meilleure intégration de la médecine régénérative grâce au renforcement du pont menant du laboratoire au marché

by Cate Murray, President and CEO of the Stem Cell Network par Cate Murray, Présidente-directrice générale du Réseau de cellules souches

CANADIAN MEDICAL RESEARCH HAS HAD MANY SUCCESSES. IT BROUGHT THE WORLD INSULIN, mRNA vaccines, pacemakers and an ever-growing list of stem cell-based therapies and technologies treating a growing list of chronic illness and rare diseases. In fact, Canada pioneered regenerative medicine through the discovery of stem cells – building blocks that can grow into any cell and thus regrow tissue to heal the body. This is revolutionizing for health care, and it is the future of medicine.

But Canada needs to do more. We need to strengthen the entire ecosystem of medical research, and in particular the full pipeline from “discovery” to “commercialization”. In too many cases, Canadian researchers make breakthrough discoveries but then they go elsewhere – Boston, California, Tokyo – where the money is to translate that discovery and scale it.

If Canada is going to have a life sciences industry that is producing high-quality products, good jobs, attracting foreign investment and contributing to our GDP – and giving Canadians first access to cutting-edge therapies –then we need to better support the connection between academia and industry. Otherwise, it’s going to happen somewhere else instead.

How do we reinforce the bridge between academia and commercialization? It will take a national strategic science plan, as called for in the recent Report of the Advisory Panel on the Federal Research Support System, and that means a commitment to long-term public policy and political will to back it up. Overall, there are four major components to be considered: human talent, scientific excellence, capital investment and willing receptors able to adopt the outputs of life

LA MÉDECINE RÉGÉNÉRATIVE CANADIENNE A CONNU

BIEN DES SUCCÈS. Elle a offert au monde l’insuline, les vaccins à ARNm, le stimulateur cardiaque, ainsi qu’un nombre croissant de technologies et de thérapies géniques, grâce auxquelles on traite de plus en plus de maladies chroniques et de maladies rares. En fait, le Canada est même l’un des pionniers de la médecine régénérative, car on y a découvert les cellules souches, ces éléments constitutifs de la régénération tissulaire qui peuvent prendre la forme de toute cellule et ainsi guérir l’organisme. Cette découverte a révolutionné les soins de santé et constitue l’avenir de la médecine.

Or, le Canada doit maintenant appuyer le secteur, car ce sont l’ensemble de l’écosystème de la recherche médicale et en particulier les programmes scientifiques, de la « découverte » à la « commercialisation », qui doivent être renforcés. Trop souvent, les chercheurs du Canada font des percées scientifiques, puis partent ailleurs — Boston, la Californie, Tokyo — c’est-à-dire là où des fonds sont disponibles pour une application à grande échelle des résultats de la recherche.

Pour que le secteur canadien des sciences de la vie puisse produire des biens de qualité, créer de bons emplois, attirer les investissements étrangers, contribuer à notre PIB — et donner à la population canadienne un accès rapide aux traitements de pointe —, les liens qui unissent le milieu universitaire et l’industrie doivent être renforcés. S’ils ne le sont pas, ce sont d’autres territoires qui bénéficieront de telles retombées favorables.

Comment donc renforcer le pont qui mène de la recherche à la commercialisation? Il faudra un plan stratégique national pour les science research. With all four ingredients tightly tied together, like the foot boards of a bridge, the synergies will start to emerge, and magic will happen. Drop any one of these and the others will wobble – leading one to question if they should attempt to cross the bridge.

The bridge between academia and commercialization starts with people. Human talent – that means not only promoting science in our schools, but also building Canada’s science culture overall. We must also have the conditions in place that will allow us to attract and retain talent, so that the best minds, Canadian and international, can work and succeed within our borders and are not compelled to leave for more rewarding opportunities abroad.

Top talent, in turn, begets strong multi-disciplinary and collaborative science that fuels discoveries leading to therapies and technologies. This has a further stimulative effect of forging networks able to capitalize on their energy, research strength and innovative spirit. In Canada these networks already exist and are bringing together all parts of the life science enterprise – researchers, clinicians, investors, business, health care receptors and patients. They are foundational to the bridge that connects academia to commercialization. For the Stem Cell Network (SCN), we work with organizations like OBIO, BIOTECanada, AdMare and CCRM to provide academia with a path forward toward investment, the creation of successful biotechs, and the sciences, comme en appelle de ses vœux le récent Rapport du comité consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche, ce qui signifie un engagement à long terme en matière de politiques publiques, appuyé par une grande volonté politique. Dans l’ensemble, quatre grandes composantes sont à considérer : le talent humain, l’excellence scientifique, les investissements de capitaux et des gens prêts à accueillir favorablement et à adopter les fruits de la recherche en sciences de la vie. Une fois en place ces quatre piliers, il ne restera qu’à établir le pont; des synergies se feront alors jour, et la formule magique agira. Affaiblissez un pilier, et le pont vacillera : qui, dans cette situation, voudra tenter de franchir le pont?

Le premier pilier à bâtir est fait de gens, c’est-à-dire de talents humains, que nous obtiendrons non seulement en faisant la promotion de la science à l’école, mais aussi en insufflant au Canada tout entier une culture scientifique. Nous devrons aussi mettre en place les conditions propices à attirer et à retenir les gens de talent, de sorte que les plus brillants esprits, qu’ils soient canadiens ou étrangers, puissent travailler et s’épanouir chez nous et ne soient pas poussés à partir vers des occasions plus gratifiantes à l’étranger.

Un solide milieu scientifique, de nature multidisciplinaire et collaborative, qui stimule les découvertes productrices de traitements et de technologies, va de pair avec le talent. Un tel milieu favorise l’établissement de réseaux capables de tirer licensing of IP that can be scaled and exported around the world. parti de l’énergie, des atouts intellectuels et de l’esprit d’innovation de ses membres. Au Canada, ce type de réseaux existe déjà et rassemble tous les éléments de la grande entreprise des sciences de la vie : les chercheurs, les cliniciens, les investisseurs, les gens d’affaires, les « récepteurs » des soins de santé et les patients. Ils constituent ainsi l’un des piliers du point qui mène de la recherche à la commercialisation. En ce qui concerne le Réseau de cellules souches (RCS) par exemple, nous travaillons avec des organisations telles que OBIO, BIOTECanada, AdMare et le CCMR afin d’offrir aux universitaires une voie d’investissement, de création de biotechs fructueuses et d’obtention de licences protégeant la PI, dont les produits peuvent ensuite être fabriqués à grande échelle et exportés à travers le monde.

It is no secret that investment capital is risk averse, looking for high returns and low risk. In the life sciences the bets have long time horizons, and that requires a certain type of investor with a lot of patience. That means attention must be given to connect researchers, investors and business professionals. It really is about connecting the lab coat with the pinstripe suit. That is why SCN offers funding, commercialization training, access to investment summits, mentoring programs and more – all important steps on the bridge to commercialization. We also provide the catalytic investments that can help unlock private capital.

Le fait que les investisseurs craignent le risque et recherchent le rendement n’est un secret pour personne. En sciences de la vie, l’investissement est un pari à longue échéance, et l’investisseur doit être très patient. Il faut donc prendre soin de créer des rencontres judicieuses entre les chercheurs, les investisseurs et les hommes et femmes d’affaires. Il s’agit essentiellement de mettre en relation les sarraus et les cravates. C’est pourquoi le RCS offre entre autres des fonds, des formations à la commercialisation, l’accès à des sommets d’investisseurs et des programmes de mentorat : des pierres du pont vers la commercialisation. Nous proposons aussi des investissements qui catalysent l’apport de capitaux du secteur privé.

Take the case of Montréal-based Morphocell Technologies. Today it is a promising start-up that came out of SCN. It started with a scientist and her husband, a pediatric transplant hepatologist who worked with children and teenagers with significant liver damage – young patients who required a transplant and would need a lifetime of immunosuppressant drugs to prevent organ rejection. What they saw led to the idea of a cell therapy patch to give the liver time to heal and save lives without the need of a transplant. It was a novel idea and SCN took the risk on funding the research to develop the patch. The risk paid off and SCN’s $800K investment led to the creation of Morphocell Technologies and unlocked upwards of $8 million from private and public investors. It has also spurred job creation and training. Most importantly, it will change the lives of patients. This is both a personal life changer and a health system game changer.

Prenons l’exemple de la montréalaise Morphocell Technologies, une jeune pousse prometteuse qui a émergé du RCS. Au départ, il y avait une scientifique et son mari, un hépatologue pédiatrique spécialisé dans la transplantation, dont les patients étaient des enfants et des adolescents au foie gravement atteint, qui avaient besoin d’une greffe et seraient appelés à prendre des immunosuppresseurs toute leur vie pour éviter le rejet d’organe. Ils ont ainsi eu l’idée d’un patch cellulaire qui permettrait au foie de guérir et grâce auquel on sauverait des vies sans passer par la transplantation. L’idée était novatrice, et le RCS a couru le risque. Il a décidé de financer la recherche-développement du patch. Le jeu en a valu la chandelle, et les 800 000 $ investis par le RCS ont mené à la création de Morphocell Technologies et catalysé 8 millions $ d’investissements des secteurs privé et public. Des emplois ont aussi été créés, et des gens, formés.

Another brilliant example is that of Aspect Biosystems in Vancouver. They partnered with a stem cell biologist focused on type 1 diabetes, Dr. Timothy Kieffer from the University of British Columbia. SCN provided a research award that allowed Dr. Kieffer’s lab and Aspect to join forces in building out a data package to prove the science. That data set was central to securing a $2.6 billion deal with Novo Nordisk. That is a staggering leverage built on SCN’s original catalytic investment. For both Morphocell and Aspect Biosystems, SCN provided research funding, training for research talent, access to investors through strategic life sciences conferences and a belief in what Canadian scientific excellence can achieve.

The global market for cell and gene therapies has been growing by more than 25% per year. The Innovation Economy Council projects that by 2030 the value of the cell and gene therapy market will reach more than $45 billion.

Plus important encore : la vie des patients en sera transformée, sans parler des effets sur le système de santé. Un autre exemple remarquable est celui de la vancouvéroise Aspect Biosystems. L’entreprise s’est associée à un biologiste spécialisé dans les cellules souches et travaillant sur le diabète de type 1, M. Timothy Kieffer, Ph. D. de l’Université de la Colombie-Britannique. Le RCS a octroyé au laboratoire de M. Kieffer et à Aspect une subvention de recherche qui leur a permis d’unir leurs forces pour constituer un ensemble de données à l’appui de leur hypothèse scientifique. Cet ensemble de données a été crucial pour l’entente de 2,6 milliards $ conclue avec Novo Nordisk. Il s’agit là d’une multiplication extraordinaire des fonds initialement investis par le RCS. Celui-ci a fourni à Morphocell et à Aspect Biosystems non seulement des fonds de recherche, mais aussi de la formation à l’intention des chercheurs de talent, l’accès à des investisseurs par l’intermédiaire de congrès sur les sciences de la vie, ainsi qu’une foi indéfectible dans les capacités de l’excellence scientifique du Canada.

Le marché mondial des thérapies cellulaires et géniques croît de plus de 25 % par an. L’Innovation Economy Council prévoit que d’ici 2030 la valeur du marché des thérapies cellulaires et géniques sera supérieure à 45 milliards $. Plus il y aura de réussites au Canada, plus le pays sera perçu dans le monde comme un terreau de calibre international donnant naissance à de passionnants projets de recherche novateurs, et plus nous bénéficierons de notre participation à ce secteur en pleine expansion.

The more we can create Canadian success stories, the more Canada is on the map as a world-class forge of exciting new medical research, and the more we benefit from being part of this growing field.

Where do we go from here? We need to scale our support programs, double down on our science and commit to training at the intersection of science and business. Additionally, we need to support Canadian life science investors so they can make bets on Canadian science first. Regenerative medicine is a made-in-Canada science. Let’s continue to build the bridge between academia and commercialization so we can lead the world in a science we founded. And let’s allow Canadians to reap the benefits.

Cate Murray is the President and CEO of the Stem Cell Network .

Quelles sont les actions à poser maintenant? Il nous faut élargir les programmes de soutien, multiplier les programmes scientifiques et nous engager à offrir de la formation touchant à la fois aux sciences et aux affaires. De plus, nous devons appuyer les investisseurs du secteur canadien des sciences de la vie afin qu’ils privilégient la science canadienne. La médecine régénérative a pris naissance chez nous. Continuons à édifier le pont qui mène de la recherche à la commercialisation, afin d’être les chefs de file d’une science dont nous sommes les fondateurs. Permettons ainsi aux Canadiennes et aux Canadiens d’en récolter les fruits.

Cate Murray est la présidente-directrice générale du Réseau de cellules souches

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