HOG 041 FRENCH (July 2017)

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JUILLET HOG® MAGAZINE CANADA

2017

ÉDITION CANADIENNE |

JUILLET 2017

R A L LY E

H O G

®

N AT I O N A L

À

O T TAWA

DOUBLEZ VOTRE PLAISIR

M E AT L O A F

LES JOIES DE ROULER EN DUO À

T O R O N T O

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R A C E

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HOG.COM

G E N T L E M E N

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©2017 H-D OU SES AFFILIÉES. H-D, Harley-Davidson et le logo Bar & Shield font partie des marques de commerce de H-D U.S.A. LLC.


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*Certaines restrictions s’appliquent. Les détails de l’offre sont présentés en entier à bestwesternrewards.com. Chaque hôtel Best Western® est exploité individuellement par un propriétaire indépendant. Harley-Davidson, Harley, H-D, le logo formé d’un bouclier et d’une barre et H.O.G. sont des marques de commerce de H-D U.S.A., LLC. Best Western et les marques Best Western sont des marques de service ou des marques de service déposées de Best Western International, Inc. ©2017 Best Western International, Inc. Tous droits réservés.


H OG® MAGAZINE CANADA

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DANS CE NUMÉRO

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40 The Race of Gentlemen

ARTICLES DE FOND

Une confrérie d’enthousiastes modifient des motocyclettes d’époque et s’affrontent dans des courses sur la plage de Jersey Shore.

28 Une destination d’enfer : la Tail of the Dragon Des motocyclistes montréalais avalent 4 000 kilomètres en cinq jours à peine.

32 Doublez votre plaisir

50 Chef de meute Comment la méditation et la moto Harley® de Jonathan Czinder font de lui un meilleur entraîneur de chiens.

Rouler en duo peut être deux fois plus amusant.

38 Vos prêts-à-emporter Pas besoin de rien laisser derrière avec la gamme des valises et sacs de H-D® Parts & Accessories.

SUR LA PAGE COUVERTURE

Peter et Mary Lollar ont cumulé plus de 200 000 kilomètres ensemble. Photo : The Moto Foto | Dan Lim

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36 6 La parole est à vous 10 Au premier plan

DANS LE COUP 15 Nouvelles HD Des primeurs en provenance de l’univers de Harley.

18 Équipement Des vêtements sport H-D® Performance super-cool avec la technologie coldblack®.

20 Prochaine randonnée À moto au Nevada sur la U.S. 50, surnommée « The loneliest Road in America ».

21 Rallyes HOG® 2017 Un survol des prochains rallyes en 2017.

24 En vedette 50

Adam Sandoval et son chien, Scooter, fracassent des records en récoltant des fonds pour les vétérans.

26 Voici Ignacio de Isusi Une entrevue avec le directeur général de Harley-Davidson Canada.

ÉCHAPPEMENT 54 Récit d’une randonnée Un couple de l’Alberta à la découverte de quatre États.

56 Enthousiastes Des lecteurs et des motocyclistes échangent des photos et des histoires.

62 Entre les lignes Comment prévenir la perte auditive reliée à la pratique du motocyclisme.

64 H-D Museum Pleins feux sur William A. Davidson, l’un des fondateurs de la Motor Company.

66 Dernière étape 28

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Lenny Paulson recueille les confidences des adeptes des motos H-D sur la route.


EXPRIMEZ-VOUS – HAUT ET FORT

LA PAROLE EST À VOUS LE MOT DU RÉDACTEUR

VOS HISTOIRES

Le meilleur endroit où piloter une Harley® est probablement chaque jour inondée, comme la mienne, de douzaines de courriels colportant toutes sortes d’objets et d’idées discutables. Et en tant que rédacteur d’un magazine, je reçois aussi des tonnes de baratins sur à peu près n’importe quoi qui pourrait de près ou de loin être associé à Harley-Davidson ou aux motos. Je mets la plupart à la poubelle après avoir lu rapidement la ligne objet, mais récemment un courriel a retenu mon attention. Il portait sur « La meilleure ville aux États-Unis où faire de la moto ». J’ai surtout lu ce courriel pour voir si Milwaukee faisait partie de la liste, ce qui n’était pas le cas, alors que Madison, au Wisconsin, figurait dans le top 10, et Fort Collins, au Colorado, en première position. Comme ma ville natale avait été cavalièrement écartée, j’ai effacé le courriel, mais je me suis à réfléchir aux facteurs qui font d’une ville un endroit où il fait bon vivre si on a une moto. Premier facteur : le beau temps, ce qui n’explique pas pourquoi une ville dans le Wisconsin ou le Haut-Midwest ferait partie de la liste. Ensuite, il faudrait probablement de bonnes routes à proximité. S’il n’y a pas de col montagneux épique ici dans le sud-est du Wisconsin et que la plupart de nos routes locales sont dans un piteux état, plus on va vers l’ouest – surtout en direction du fleuve Mississippi –, plus il y a des routes de campagne sinueuses à souhait. Cela joue en faveur de Madison, qui est près de ce genre de routes. Il faudrait enfin un lieu accueillant pour les motocyclistes et une forte culture du motocyclisme. En tant patrie de Harley-Davidson depuis près de 115 ans, je crois que Milwaukee remplit bien cette condition. Madison, capitale du Wisconsin, est une ville qui abrite un collège; c’est davantage un endroit pour les vélos et les piétons. Un autre critère pour déterminer les meilleurs endroits où habiter si on possède une moto, c’est le nombre de motos. Selon une étude de 2014 basée sur les données du département des Transports américain, les cinq États où il y a le plus grand nombre de propriétaires de motos au prorata de la population sont le Dakota du Sud, le New Hampshire, l’Iowa, le Wisconsin et le Wyoming. Étant de petits États qui accueillent de grands rallyes motocyclistes et possèdent une multitude d’excellentes routes, le Dakota du Sud et le New Hampshire ne sont pas tellement une surprise, ni non plus le Wyoming ou le Wisconsin. Je n’ai pas d’explication pour l’Iowa. Si on se base simplement sur le nombre de motocyclettes sur la route et sur les conditions météo, les statistiques favorisent les grands États comme la Californie, la Floride et le Texas. À bien y penser, le meilleur endroit où habiter si vous pilotez une moto Harley®, c’est au fond là où vous êtes. Si vous estimez que votre ville est au sommet de la liste, dites-nous pourquoi au hogmagazine.ca@harley-davidson.com. Et envoyez-nous une photo!

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otre boîte de réception

MATT KING

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Prévoir l’imprévisible C’est une merveilleuse journée d’été et j’ai encore un long trajet à faire sur un ruban d’asphalte propre et sec. La moto se manœuvre comme un charme tandis que je m’incline pour attaquer le point haut d’une courbe de 70 degrés à visibilité réduite. Au moment où je commence à redresser la moto, une auto surgit brusquement directement en face de moi. Au même moment, un fourgon grand volume s’approche derrière moi sur la gauche à un angle d’environ 45 degrés. Une fraction de seconde de réflexion et mon réflexe me portent à aller à droite en actionnant à peine les freins et en tentant de rétrograder. La moto quitte l’asphalte et aboutit sur le gravier de l’accotement. Il y a un fossé d’un mètre à droite. La moto a encore assez d’élan pour sauter par-dessus le fossé et atterrit droit comme une flèche dans un champ de labour. La suspension rebondit à l’atterrissage et me propulse verticalement en l’air. La moto poursuit sa route pendant encore à peu près dix mètres et se renverse sur le côté. Moi? Je fais une chute assez brusque sur mon côté droit. Le conducteur de l’auto n’ayant pas fait son arrêt, le fourgon l’a percuté, ce qui déclenché cette chaîne d’événements. La compagnie d’assurance de la voiture a dû tout payer. J’ai été obligé de marcher avec des béquilles pendant une semaine et d’aller voir un chiro à plusieurs reprises pour de fortes douleurs à la hanche. La leçon à retenir? Perfectionnez vos techniques de conduite à moto et prévoyez toujours l’imprévisible. ROB ALEXANDER

St. Catharines, Ontario

Un périple rempli de péripéties Au cours d’une escapade à moto de l’Ontario à Saskatoon sur une Shovelhead 1970 de mon cru, je me suis engagé dans ce que je croyais être un sentier forestier désaffecté pour m’y installer pour la nuit.


J’ai attaché ma tente à deux arbres et je me suis glissé à l’intérieur. J’ai été réveillé tôt le matin par le grondement d’un moteur diesel et découvert que j’avais piqué ma tente au beau milieu d’un chemin forestier encore en activité. Heureusement, ma tente était orange et le camionneur l’a aperçue à temps. En revenant, un tendeur de chaîne s’est brisé en soirée et j’ai dû dormir à côté de ma moto. Les moustiques me mangeaient tout rond; alors je me suis réfugié dans un tacot laissé à l’abandon. J’ai réalisé seulement le lendemain que j’étais dans le champ d’un cultivateur quand celui-ci est venu voir ce que je faisais là. Quand je lui ai expliqué mon problème, il a emmené ma moto dans sa remise et il l’a réparée. Quel voyage! RAY CLOUTIER

South Mountain, Ontario

Tri Glide® égale trippant L’article de Glenn Abbott sur les trois roues (mai 2017) a été important pour ceux qui ont choisi ce type de véhicule. J’ai vu mon premier trois roues Harley à Port Dover (Friday the 13th 2012). De nombreuses années s’étant succédé sans que je fasse de la moto (finances, parents vieillissants et genoux vieillissants), je me suis demandé une fois à la retraite si j’en étais encore capable. J’ai décidé de refaire le cours à notre collège communautaire local. Ayant repris confiance, je me suis acheté une Tri Glide chez Rocky’s Harley-Davidson à London, en Ontario. Wayne King, le vendeur, m’a dit que les trois roues ne restaient pas longtemps dans la salle d’exposition. Mon conjoint (qui ne pilote pas) et moi avions décidé de faire des voyages à notre retraite. Nous avons opté pour un trois roues parce qu’il ne voulait pas être le passager derrière moi sur une moto. En 2016, nous avons fait l’aller-retour entre London et Vancouver. Une odyssée à moto inoubliable dans un décor de rêve. Cette année, nous avons l’intention d’aller à Terre-Neuve. Comme nous vivons à la campagne, j’essaie d’aller me balader presque tous les jours sur les petites routes moins fréquentées, mais asphaltées du Huron County. En 2016, notre saison de motocyclisme s’est étalée du 1er avril au 6 décembre. Le nombre d’hommes

Gary et Mary Ellen McGayhey avec leur Tri Glide 2016.

(à peu près de mon âge) qui (quand ils sont seuls) me demandent si j’aime ma Tri Glide, comment elle se manœuvre, etc. m’étonne toujours. Je répète aux uns et aux autres que j’adore ce véhicule et qu’à cette étape-ci de ma vie, il répond parfaitement à mon besoin d’aventure et de liberté. J’ai lu sur un tee-shirt à l’une nos soirées de motocyclistes à Bayfield : « Harley hooligans – over the hill but still on the road ». Oui, c’est nous ça : on lâche pas!

H-D, je me suis dit que c’était pour des aînés et que cela ne faisait pas très cool. Mais maintenant que j’ai 57 ans et la SP, être « cool » ne m’importe plus. Je voulais juste continuer à rouler en toute liberté. J’ai donc été très heureuse quand on a acheté notre Tri Glide® 2016 l’été dernier. Et c’est un charme pour moi de m’y installer ou d’en descendre! MARY ELLEN MCGAYHEY

Shelter Island, New York EDWARD AVEY

Dashwood, Ontario

Un nouveau chapitre Un trois roues, ça simplifie parfois la vie J’ai vraiment aimé l’article « Gloire aux trois roues ». Je suis une passagère sur la moto de mon mari, Gary, depuis 25 ans. J’ai reçu un diagnostic de sclérose en plaques il y a 15 ans et, depuis l’an dernier, j’ai commencé à avoir de la difficulté à monter sur notre Electra Glide® et à en descendre et cela devenait compliqué pour mari qui devait retenir la moto tout en m’aidant. La première fois que j’ai vu des trois roues chez un concessionnaire

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Après 53 ans sur des motos, dont 20 sur des Harley-Davidson®, j’ai dû prendre une décision difficile : renoncer à mon deux roues à cause de mon âge et de mes genoux ou acheter un trois roues. Je n’étais pas trop certain de ma décision quand on m’a remis les clés de ma nouvelle Tri Glide® 2015, mais ne plus rouler à l’air libre n’était pas une option. Il a suffi de quatre heures en selle pour voir fondre mes inquiétudes. Un trois roues n’est ni meilleur ni pire qu’un deux roues. C’est juste différent. Ne plus avoir à me préoccuper de trouver le « bon » espace de stationnement, de me


LA PAROLE EST À VOUS

faufiler dans des rues bondées ou de manœuvrer une moto lourde (plus les bagages et le passager) à des arrêts en pente, c’est pour moi le bonheur. J’ai parfois la nostalgie des marchepieds qui raclent la chaussée dans une courbe, mais mon trois roues a fait ses preuves pour les autres 99 % de mon temps en selle. Et les taquineries des copains se font plus rares. La plupart admettent qu’ils préfèrent un trois roues à pas de roues du tout. DAVID OSBURN

Griffin, Géorgie

La bonne vieille méthode J’ai l’habitude de me servir de l’appli sur mon cellulaire pour trouver mon chemin; lors d’un voyage récent, toutefois, j’aurais souvent préféré consulter mon Manuel des randonnées HOG® si je l’avais eu avec moi. J’utilise l’appli GPS sur mon cellulaire, mais parfois on aime avoir toute la route étalée devant soi!

formation initiale dans l’armée américaine. C’était notre dernière chance de rouler ensemble pour un certain temps. On a choisi nos routes préférées dans les Blue Ridge Mountains à travers la Virginie, la Caroline du Nord et le Tennessee. La moto Dyna® 2002 de Chris étant plutôt réduite à son strict minimum, c’est moi qui transportais le gros de notre équipement de camping – tantes, sacs de couchage, etc. – sur ma moto Electra Glide® 2000. On était partis pour cinq à six jours et, le deuxième soir, on a campé dans le Claytor Lake State Park en Virginie. Au cours de la nuit, on a entendu des bruissements tout près dans le bois et on a pensé que c’étaient un chevreuil ou des ratons laveurs. Le lendemain, on a vu des excréments d’ours entre notre tente et les douches. Une chance que mon fils ressemble plus à moi qu’à ma femme, sinon le voyage aurait pris fin sur-le-champ!

Tout près de la nature En mai 2008, mon fils, Chris, et moi sommes partis en camping juste avant sa cérémonie des finissants au collège et son départ pour l’Afghanistan après une

JACK HANRAHAN

Waterford, Wisconsin

Des vrais gentlemen STEVEN VAUSE

Chesapeake, Virginie

CINDY LEGGE

Bennington, Vermont

c’est en ouvrant ma tente et en jetant un coup d’œil dehors, que la splendeur des lieux me renversait. La Monument Valley sur la frontière entre l’Arizona et l’Utah font partie de ces tableaux gravés pour toujours dans ma mémoire. C’est le camping au désert à son summum : on est, dans un parc des Navajos, sur une falaise surplombant les monolithes de grès si présents dans les westerns. En 1989, j’ai dormi près des pistes à Laguna Seca, en Californie, la veille du Moto Grand Prix. Il faut aussi vivre l’expérience du Rocky Mountain National Park, au Colorado. Chaque motocycliste devrait essayer le camping à moto et ainsi voir le pays à travers les yeux d’un véritable aventurier.

Ouvrir les yeux à la beauté J’ai visité 49 États et campé dans 37 au cours de mes 52 ans à moto. Mes plus beaux souvenirs? Les fois où j’ai été soudainement frappé par la beauté qui m’entourait. Après une longue journée en selle et une bonne nuit de sommeil, j’étais parfois encore dans les vapes à mon réveil;

Je suis si content que le Harley-Davidson Museum™ présente une exposition sur The Race of Gentlemen (TROG). Ce groupe d’hurluberlus mérite toute notre admiration. J’ai tenu à assister à l’événement TROG à Wildwood, dans le New Jersey, durant mon road trip estival avant d’aller voir l’exposition au H-D Museum. JOHN TATE

Trumbull, Connecticut

Nous sommes d’accord, John. Ne manquez nos pages 40 à 48 sur certaines des vedettes de l’exposition. – Le rédacteur

ET VOUS, QUELLE EST VOTRE HISTOIRE?

Chris, le fils de Steven Vause, et sa Dyna® « réduite à son strict minimum ».

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Vos lettres, photos et récits de randonnées sont les bienvenus. Voici nos coordonnées : hogmagazine.ca@harley-davidson.com ou HOG® Magazine Canada, 100 New Park Place, Suite 330, Vaughan, Ontario, L4K 0H9. N’oubliez pas d’indiquer vos nom, adresse et numéro de téléphone ou adresse de courriel. Tous les envois deviennent la propriété de HarleyDavidson®. Nous nous réservons le droit de réviser les articles pour des questions de longueur et de contenu.


DE LA PART DE HARLEY-DAVIDSON CANADA

PHOTO : VIKTOR RADICS

Ô Canada!

e me sens unique comme Canadienne – comme vous sans doute. Modestes comme nous sommes, ce n’est pas quelque chose dont nous parlons souvent. Par contre, on aime bien quand le reste du monde vante notre hospitalité, nos bonnes manières, notre sens de l’humour, notre amour du hockey et notre système de santé « gratuit » (quand même payé à même les impôts des contribuables). J’ai la chance d’être née au dans le Canada français et d’avoir été élevée dans le Canada anglais, ce qui me permet, je crois, de bien saisir toute la richesse de ce pays. J’adore voyager un peu partout dans le monde, ce que je fais depuis une trentaine d’années (j’ai appris à faire de la moto en Thaïlande!), mais je suis toujours heureuse et fière, peu importe les aventures hallucinantes que j’ai vécues à l’étranger, de revenir ici. Il n’y a pas de meilleur pays où vivre. Et comme je n’étais pas là lorsque le Canada a fêté son centenaire (et que je n’y serai probablement pas pour son bicentenaire), voici ma seule et unique chance de célébrer les 150 ans de notre pays. D’ailleurs, partout la bannière Canada 150 nous invite à profiter des tonnes d’événements organisés tout au long de l’année pour marquer le 150e anniversaire de la Confédération. Que vous décidiez de profiter de cette saison de motocyclisme pour aller visiter tous nos parcs nationaux avec la carte Découverte de Parcs Canada (tapez « Parcs Canada Planifiez votre visite » dans Google), pour participer au Rallye HOG® national à Ottawa ou pour passer plus de temps avec votre chapitre local, 2017 est l’année par excellence pour clamer votre fierté nationale comme le cœur vous en dit! Cette année marque aussi les 100 ans de présence de HarleyDavidson au Canada (et en Australie aussi) et nous n’avons ménagé aucun effort ici chez Harley-Davidson Canada pour souligner ce jalon : création de marchandises authentiques à

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édition limitée et de kits de peinture spéciaux (pour les modèles Fat Boy® Lo® et Street Glide Special®), lancement du H-D 100 Challenge sur l’appli EatSleepRide – vous trouverez les détails à la page 14, mais faites vite, car le concours se termine le 29 juillet et que le gros lot est une Street Glide Special 2017 avec un kit de peinture à édition limitée H-D® 100, sans oublier les 500 prix secondaires – et production d’une série unique de vidéos de style documentaire dans lesquelles des motocyclistes de partout dans le monde racontent leurs aventures sur les plus routes du Canada. Allez voir le film La route partagée sur hdlaroutepartagee.com. Profitons de cette année anniversaire pour manger des queues de castor pas juste comme dessert, pour le petit déjeuner aussi – sans culpabilité aucune. Pour la faire enfin cette ride légendaire quelque part au Canada dont vous parlez depuis toujours – et prendre vos congés de maladie. Pour décorer votre monture et vos vêtements de tous les ornements festifs un peu kitsch qui vous inspirent – parce que, l’an prochain, la police de la mode sera peut-être de retour. Quelle que soit la façon dont vous aurez choisie de fêter le 1er juillet, nous espérons que vous aurez bien profité de votre congé de la fête du Canada et, surtout, n’arrêtez pas là vos célébrations. Continuez à profiter de l’air frais et à rendre grâce pour notre beau pays. Et parce que nous sommes uniques comme Canadiens, nous continuerons à saluer les motocyclistes que nous rencontrerons sur la route avec le signe de la victoire, nous nous arrêterons pour prêter secours aux motocyclistes en peine et nous nous bougerons les fesses partout au pays pour assurer la réussite de nos randonnées de bienfaisance. Parce que nous sommes des membres HOG® canadiens et qu’ON AIME ÇA QUAND ÇA ROULE! KAREN MAYBERRY

Chef – expérience de la clientèle et relations publiques Harley-Davidson Canada

Rédacteur en chef

MATT KING Design et production ARCHANT DIALOGUE • Directrice – édition et contenu ZOË FRANCIS-COX • Directeur de la création JON LILLEY Réviseurs • MATT COLLEY ET AMY REID Adjointe à la rédaction CIARA JACK • Directeur artistique RICHARD BERRY • Graphistes – production LUCY PERKINS ET NICOLA PRESTON Graphiste – conception numérique RUPERT BURROUGHES • Chef de la production KAY BROWN • Gestionnaire de compte KATHERINE BERRYMAN Responsable du studio NICKY WRIGHT • Collaborateurs au numéro de juillet 2017 JOSH KURPIUS, MICHAEL LICHTER, DAN LIM, JEREMY PICK, CHARLES PLUEDDEMAN, JOHN SANDBERG, DUSTIN WOODS • Contenu canadien FRESH AIR PUBLISHING • Directeur de la rédaction GORDIE BOWLES Réviseure anglophone CHRISTINA NEWBERRY • Conseillère linguistique technique francophone SILVIA LAUNES • Traductrice DENYSE DEMERS Visitez Harley-Davidson Canada sur Internet au www.harley-davidson.com. Vous êtes précieux pour nous. Conduisez prudemment, en respectant les autres et la loi et en tenant compte de vos aptitudes. Portez toujours un casque approuvé, des lunettes appropriées et des vêtements de protection et exigez-en autant de votre passager. Ne conduisez jamais si vos facultés sont affaiblies par l’alcool ou des drogues. Familiarisez-vous avec votre moto Harley® en lisant attentivement le guide du propriétaire de la première page à la dernière. HOG® Magazine Canada est publié par Harley-Davidson Canada LP et le Harley Owners Group, le club de motocyclisme officiel de Harley-Davidson. Nous conservons le droit de réviser tous les éléments qui nous sont soumis en vue d’être publiés dans HOG® Magazine Canada.

Tous les éléments soumis deviennent la propriété de la Harley-Davidson Motor Co. et de Harley-Davidson Canada LP. Si vous désirez que votre photo vous soit retournée, veuillez l’accompagner d’une enveloppe préadressée et préaffranchie. Toutes les illustrations, photos et spécifications de produits H-D® dans ce magazine sont basées sur les renseignements les plus récents sur ces produits au moment de mettre sous presse. Nous nous réservons le droit de modifier en tout temps les prix, les couleurs, les matériaux, l’équipement, les spécifications et les modèles et de mettre fin à la production d’un modèle. Certains véhicules dans ce magazine sont présentés avec l’équipement disponible. HOG® Magazine Canada ne publiera pas intentionnellement de la publicité frauduleuse ou trompeuse. HOG® Magazine Canada ne cautionne aucun annonceur ni aucun de ses produits et ne saurait être tenue responsable des affirmations des annonceurs.

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Pour annoncer dans HOG® Magazine Canada, veuillez faire parvenir un courriel à info@freshairpublishing.ca. Aucune section de HOG® Magazine Canada ne peut être reproduite, en totalité ou en partie, pour quelque raison que ce soit, sans l’autorisation écrite de Harley-Davidson. Harley-Davidson, Harley, H-D, HOG et le logo Bar & Shield font partie des marques de commerce de H-D U.S.A., LLC. Copyright 2017 Convention de la poste-publications no 400337386 Poste-publications de POSTE CANADA : 4161505 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : HARLEY OWNERS GROUP ™, 100 New Park Place, Suite 330, Vaughan, Ontario, L4K 0H9. Tél. : 1-800-668-4836.



Victoire pour les enfants Depuis 1995, le pilote de course NASCAR Kyle Petty organise chaque année une randonnée panaméricaine à moto au profit de Victory Junction, un camp à Randleman, en Caroline du Nord, à l’intention des enfants atteints d’une maladie chronique ou mettant leur vie en danger. Au fil des ans, la Ride Across America a permis de recueillir plus de 17,5 M$ US (environ 23,6 M $ CA) pour Victory Junction et d’autres organismes de bienfaisance axés sur les enfants. Près de 8 000 jeunes ont pu profiter jusqu’ici du camp Victory Junction. La randonnée de cette année était de 3 800 kilomètres, soit de Portland, en Orégon, à Milwaukee, au Wisconsin. Photo : Kevin Kane Photography


&GT OGODSGT *1)t RCSUKEKRGPU £ NÕCEEVGKN FG

/'#6 .1#( ¶ 6141061 Une avant-première du spectacle musical Bat Out of Hell sur Yonge Street Texte : Dustin Woods Photos : Greg Henkenhaf et Dustin Woods

Bat Out of Hell de Meat Loaf est non seulement un album rock classique multiplatine, mais aussi depuis peu un spectacle musical. Imaginez la scène : la Yonge Street fermée à l’heure de pointe et des milliers de spectateurs fascinés par la prestation des acteurs du nouveau show rock and roll de Jim Steinman présenté en avant-première. Le spectacle sera à l’affiche en octobre au Canada. Désirant ajouter une note dramatique à l’événement, les organisateurs ont fait appel au Chapitre HOG® Toronto. Dans l’esprit de la pochette mémorable de l’album, ils voulaient qu’un cortège de motos défilent sur Yonge et aillent se garer le long d’une scène érigée à l’extérieur du Mirvish Theatre. Des membres des Chapitres HOG Toronto, Scarborough et York Region et même du Chapitre HOG Forest City de London, en Ontario, se sont donné rendez-vous à l’édifice de CTV sur Queen West pour ensuite monter de Yonge à Shuter avec à leur tête une escorte de police.

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« On était tellement contents quand nos confrères et consœurs du Chapitre HOG Toronto nous ont invités à participer à cette occasion unique pour montrer l’unité de la nation HOG, a souligné Murray Velkow, fondateur du Chapitre HOG Forest City. Ce fut un honneur pour nous de contribuer ainsi au lancement de ce spectacle musical iconique tiré des succès intemporels de l’album Bat Out of Hell. » C’est lorsque les 40 motocyclistes stationnés en formation le long de la rue ont éteint leurs moteurs que l’événement a commencé. Le maire, John Tory, a pris la parole en premier; ont suivi le compositeur, Jim Steinman, David Mirvish, et Meat Loaf lui-même. « Les Harley-Davidson® ont été les vedettes du spectacle; ce sont elles qui ont planté le décor pour l’annonce tant attendue, a précisé Beth Velkow, directrice adjointe du Chapitre HOG Forest City. La foule se pressait le long de la rue et il y avait les flashs incessants des gens qui prenaient des photos. Ce fut une expérience inoubliable! »

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CHAQUE RANDONNÉE VOUS OFFRE UNE CHANCE DE GAGNER. †

COMMENT JOUER Téléchargez l’application gratuite EatSleepRIDE® et participez au concours Défi H-D® 100. Réalisez un défi de randonnée ou de trajet, rendez-vous dans un lieu d’intérêt ou visitez une concession Harley-Davidson®. Participez à un événement Test Our Metal™ Harley-Davidson®. Répétez pour augmenter vos chances de gagner le grand prix, une Street Glide® Special incluant un kit de peinture d’édition limitée des 100 ans de Harley-Davidson® au Canada.

Le concours se termine le 29 juillet 2017. †AUCUN ACHAT N’EST REQUIS. En vigueur du 6 janvier au 29 juillet 2017, aux résidents autorisés du Canada ayant atteints l’âge de la majorité dans leur province de résidence et qui possèdent un permis de conduire de classe motocyclette courant et valide pour l’opération dans leur lieu de résidence au moment où les prix seront distribués. 500 prix secondaires seront disponibles à gagner, chacun sera constitué d’un (1) ensemble de prix de merchandise authentique H-D (valeur approximative de 50 $ chacun). Un (1) grand prix sera disponible à gagner parmi les gagnants des prix secondaires : une (1) motocyclette Harley-Davidson® Street Glide Special incluant le kit de peinture d’édition limitée des 100 ans de Harley-Davidson au Canada (valeur approximative de 28 000 $). Les chances de gagner sont directement reliées au nombre de bulletins de participation admissibles reçus ainsi que la compétence à cumuler les points. Test de compétence en mathématique et enregistrement à l’application requises. Règlements : https://pages.m.harley-davidson.ca/H-D100challenge?l=f. Google Play et le logo Google Play sont des marques de Google Inc. Apple et le logo Apple sont des marques d’Apple Inc., déposées aux États-Unis et dans d’autres pays. App Store est une marque de service d’Apple Inc. © 2017 H-D ou ses affiliées. H-D, Harley-Davidson et le logo Bar & Shield font partie des marques de commerce de H-D U.S.A. LLC.


DANS LE COUP NE FAITES PAS QUE SUIVRE. PRENEZ LA TÊTE.

Accueillir la nation

Avez-vous besoin d’une autre raison de célébrer cet été? Vous avez sans nul doute fêté à votre façon les 100 ans de Harley-Davidson au Canada cette année. Non? Inscrivez tout de suite les 27 au 29 juillet à Ottawa dans votre agenda! Notre capitale sera l’hôte du Rallye HOG national 2017 et il ne manquera pas d’être épique. Le thème du rallye, Cruise the Capital, met bien en relief l’aventure à laquelle sont conviés les motocyclistes à Ottawa et dans les alentours – les Highlands, la célébrissime région des Mille-Îles et les collines époustouflantes du parc de la Gatineau – le tout, depuis la selle de leur moto Harley-Davidson®. De plus amples détails se trouvent à la page suivante.

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DANS LE COUP NOUVELLES HD-C RALLYE HOG ® NATIONAL

Les 100 ans de Harley-Davidson au Canada seront fêtés en grand dans la capitale nationale. La fin de semaine « Cruise the Capital » célèbrera la moto la plus légendaire au monde, ses adeptes et leurs aventures dans la plus pure tradition canadienne.

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100 ans, ça se fête!

Le jeudi 27 juillet 2017 Le signal de départ du rallye! Inscription chez Harley-Davidson of Ottawa (concessionnaire hôte) Randonnées autoguidées Fraternisation (hors site)

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Le vendredi 28 juillet 2017 Explorez à moto la belle région d’Ottawa Inscription chez Harley-Davidson of Ottawa (concessionnaire hôte) Randonnées autoguidées Souper et divertissement (hors site)

• • •

Le samedi 29 juillet 2017 Défilé monumental, Show ‘N Shine, jeux sur moto palpitants

Une célébration Harley-Davidson à la canadienne ne serait pas complète sans une soirée de divertissement légendaire à la hauteur des attentes des membres HOG®. Des artistes de la scène de haut niveau seront de la partie!

• Photo de groupe • Défilé • Jeux sur moto et Show ‘N Shine • Événements de clôture : Souper

et divertissement chez Freedom Harley-Davidson of Ottawa

Inscriptions de dernière minute et renseignements détaillés sur l’événement : hog.com

STURGIS

Un grand classique

Le Black Hills Motor Classic approche et il n’est pas encore trop tard pour réserver une place au Pappy Hoel Campground, le terrain de camping officiel du Harley Owners Group. Camping ou pas, il y a plein de choses à voir et à faire dans les Black Hills. Restez à l’affût des activités réservées aux membres HOG aux Iron Horse Saloon et Full Throttle Saloon, en plus des essais sur route avec les nouveaux modèles 2018 et des kiosques à l’emplacement principal de Harley-Davidson au centre-ville (3rd et Lazelle) du 5 au 12 août. La liste complète des événements se trouve au h-d.com/Sturgis.

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MILWAUKEE

Rallye HOG national américain Le Harley Owners Group™ et le HarleyDavidson Museum™ font équipe à Milwaukee pour le Rallye HOG national USA au cours du week-end de la Fête du travail (30 août au 2 septembre). Parmi les activités offertes tous les jours au H-D Museum : une exposition estivale spéciale, The Race of Gentlemen. Renseignements complémentaires et inscriptions au rallye : hog.com/MKE.

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DANS LE COUP NOUVELLES HD À CHACUN SA ROUTE

Grand tourisme minimaliste ou sacoches pleines à craquer? NOUS AVONS VOULU SAVOIR : Nous sommes en pleine saison de grand tourisme. Quand vous faites vos bagages, voyagezvous léger ou mettez-vous tout sauf l’évier de cuisine dans vos sacoches?

75 % LÉGER

SUPER CHARGÉ

seulement ce que j’ai dans mes poches quand j’enfourche ma Harley-Davidson® Cross Bones.® Ma devise ? Advienne que pourra. –Luke V. … Quand je me rends seul à un rallye, j’ai ce qu’il faut pour deux jours seulement. Si ça n’entre pas dans mes sacoches, je laisse tomber. –Lenny D. … Quand nous avons commencé, ma femme et moi, à faire de la moto ensemble, nous partagions l’espace dans mes sacoches. Maintenant, nous avons chacun notre monture équipée de deux sacoches et d’un T-Bag, mais on manque toujours de place. Plus on a de l’espace, plus on apporte des choses inutiles. –Carroll A. … J’ai juste besoin d’un ensemble de vêtements de rechange, d’un chandail à capuchon, d’un blouson et d’une tenue imperméable. Si j’ai besoin

d’une chemise propre, il y a toujours un concessionnaire H-D® dans le coin. –Jeromy H. … J’ai échangé ma Road Glide® Custom 2012 avec un Tour-Pak® contre une Softail Slim® S 2016 minimaliste. J’ai juste besoin d’un réservoir plein, de l’air dans mes pneus et de ma femme derrière moi. –Paul M. … Des sacoches? Je circule sur ma Softail® Standard et j’ai un sac de taille raisonnable avec les nécessités de base que j’attache sur la selle du passager derrière moi. –Gary R. … J’apporte ce qu’il faut : un pantalon, deux chemises, deux paires de bas et deux culottes et j’utilise les buanderies en route. Je préfère me garder de la place pour ce que je veux rapporter. Je pars légère et je reviens chargée. –Valerie S. … Je prends les sacoches et ma femme a le reste, y compris la remorque! … –Lynn R.

NOUVELLE QUESTION :

C’est l’été maintenant, mais bientôt le mercure va commencer à baisser. Préférezvous faire de la moto quand le soleil est au rendez-vous et qu’il y a peu de risque de pluie? Ou peu vous importe – pluie, grésil, neige fondante – pourvu que vous soyez habillé en conséquence? vos commentaires à hogmagazine.ca@harley-davidson.com en inscrivant « À chacun sa « Envoyez route » dans la ligne objet. Nous publierons les meilleures réponses dans le prochain numéro.

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Formation continue Après la Première Guerre mondiale, l’école a pris le nom de Harley-Davidson Service School; pouvait s’y inscrire tout employé d’un concessionnaire agréé. Selon les archives, les examens étaient très sévères.

Guerre et paix Lors de la Deuxième Guerre mondiale, la formation a de nouveau surtout été offerte aux militaires et le nom de Quartermaster School a été repris. Après la guerre, ce fut de nouveau la Service School et ce, jusqu’à la fin des années 1990, moment où les activités de formation ont été regroupées dans la « Harley-Davidson University ».

3

La révolution numérique La HDU a offert des cours en ligne à partir de 2001. C’est aussi cette année-là qu’a été lancé son système de gestion de l’apprentissage super-personnalisé.

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5

Motocycliste des beaux jours ou à toute épreuve?

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Le début La H-D Quartermaster School – l’ancêtre de la HarleyDavidson University (HDU) – a vu le jour en 1917; il s’agissait d’un programme de formation pour les mécaniciens militaires qui devaient connaître tous les rouages des motos utilisées durant la Première Guerre mondiale.

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25 % VOUS AVEZ RÉPONDU : J’apporte

5 FACETTES DE LA

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Croissance mondiale Dans le droit fil des cours donnés par la Service School au Japon en 1928, la HDU assure la formation du personnel des concessionnaires HarleyDavidson agréés de par le monde. Une tradition dont la HDU est fière, car elle est le gage de la haute compétence des techniciens qui s’occupent de votre moto.


DANS LE COUP ÉQUIPEMENT

Défiez la chaleur avec style

L

Frais comme une rose noire

Une autre paire de manches

D’allure sportive, le polo Performance pour hommes perméable à l’air est traité avec la technologie coldblack®. En mèche polyester à trous fermés. Ruban personnalisé H-D® Performance à l’intérieur du col. Surpiqûre contrastée généralisée pour une allure athlétique. Graphisme brodé. Tailles : P à 5TG. RÉF. 99006-17VM, à partir de 89,95 $.

Le nouveau tee-shirt à manches longues Performance pour hommes perméable à l’air intègre la technologie coldblack®. Mèche 100 % polyester à trous fermés. Ruban personnalisé H-D® Performance à l’intérieur du col. Surpiqûre contrastée pour un style athlétique. Graphisme brodé. Tailles : P à 5TG. RÉF. 99005-17VM, à partir de 89,95 $.

Simple, mais classique

Rebelle aguerri

Faites sensation sur votre moto ou en ville avec la chemise noire Performance pour hommes à fermeture boutonnée. Popeline coton/polyester facile d’entretien et traitée avec la technologie coldblack®. Col à bouton-pression. Ruban personnalisé H-D® Performance à l’intérieur du col. Deux poches de poitrine boutonnées. Belle surpiqûre contrastée. Graphisme brodé. Tailles : P à 5TG. RÉF. 99016-17VM, à partir de 89,95 $.

Graphisme audacieux et couleur contrastante confèrent un look rebelle à ce polo Performance pour hommes gris foncé avec la technologie coldblack®. Piqué perméable à l’air 60 % coton/40 % polyester. Encolure et manche à bande côtelée. Surpiqûre contrastée et garnitures de galon croisé. Ruban personnalisé H-D® Performance à l’intérieur du col. Graphismes imprimés et brodés. Tailles : P à 5TG. RÉF. 96598-17VM, à partir de 89,95 $.

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* Le facteur de protection contre les rayons UV d’un tissu coldblack® dépend de la structure, de l’épaisseur et de la composition du matériau du tissu.

es adeptes des motos Harley-Davidson® adorent porter du noir. Rien de tel pour donner une allure cool, mais une chemise noire sous un soleil de plomb, c’est moins drôle! Harley-Davidson Performance Sporstwear propose une solution à ce dilemme avec la technologie coldblack®, une trouvaille de Schoeller Technologies dont le brevet est en instance. Appliquée au tissu, la technologie coldblack® réfléchit la lumière du soleil et forme une barrière contre les rayons UV. Ces nouveaux vêtements réfléchissent jusqu’à 96 % des rayons UV, ce qui peut abaisser la température corporelle de jusqu’à 12 °C tout en offrant un FPRUV de 30*. Les tissus avec un fini coldblack® permettent de mieux gérer la chaleur et sont plus frais au toucher. En plus, coldblack® ne disparaît ni au lavage ni avec le temps.


DANS LE COUP NOUVELLES HD

Non, aux bouffées de chaleur

SUIVEZ-VOUS

Le nouveau tee-shirt Performance Genuine Tee pour femmes est traité avec la technologie coldblack®, tout comme the tee-shirt en V Eagle Tee pour femmes. Tricot de jersey flammé doux et confortable gris Phantom avec graphisme vieilli. Ruban personnalisé H-D® Performance à l’intérieur du col. Tailles : TP à 2TG, et tailles fortes. Genuine Tee, RÉF. 99139-17VW, 70,95 $; Eagle Tee, RÉF. 99138-17VW 70,95 $.

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OTO MA M HD

Les tenants et aboutissants de la chasse aux insectes

C’est un risque du métier que connaît tout motocycliste – les insectes sur le pare-brise et la visière du casque, tout comme sur les surfaces peintes et métalliques de votre monture. Les insectes synthétisent des acides naturels qui peuvent réellement endommager les surfaces de finition d’une moto s’ils ne sont pas retirés. Alors on fait quoi? La meilleure façon d’enlever des insectes collés consiste à les faire fondre. Pour cela, il fait les ramollir avec un prétrempage. Vous évitez ainsi de causer une abrasion en frottant trop fort ou en utilisant des produits de nettoyage agressifs sur les finis de votre moto. Faites tremper une serviette ou un grand chiffon doux dans de l’eau chaude additionnée d’un détersif doux, comme le savon pour moto H-D® Sunwash™, et drapez le pare-brise et le carénage ou les surfaces peintes. Laissez en place pendant quelques minutes – ou plus, s’il y a beaucoup d’insectes écrasés – afin de

permettre aux traces d’insectes de ramollir à la chaleur et à l’humidité, puis enlevez-les avec un chamois de bonne qualité. Évitez de frotter pour ne pas abraser les surfaces. À cet égard, il faut faire particulièrement attention aux pare-brise. Vous pouvez utiliser le même processus, avec la même précaution, pour les visières de casque. Pour les insectes particulièrement difficiles à enlever, utilisez le Harley-Davidson® Bug Remover en aérosol avant et après le processus de nettoyage pour les faire fondre. Ce produit est sans danger pour les surfaces métalliques, peintes et de plastique ainsi que pour tous les pare-brise H-D® et il est biodégradable. Évitez les produits chimiques abrasifs, qui peuvent endommager votre pare-brise. Évitez aussi les essuie-tout; ils contiennent des fibres de bois qui peuvent endommager les surfaces. Utilisez plutôt des chiffons en microfibre ou un gant de lavage

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Harley-Davidson. Lavez les surfaces de haut en bas, puis rincez de bas en haut avec de l’eau propre et terminez par un rinçage final de haut en bas. Pour sécher sans laisser de taches d’eau, utilisez une serviette douce ou, mieux encore, un séchoir à moto HOG® Blaster. Pour déloger les insectes sur les roues et les pneus, rien ne vaut le produit de nettoyage pour roues et pneus HarleyDavidson ainsi que la brosse pour roues et rayons H-D et un bon rinçage. Dernière étape : appliquez sur les surfaces peintes l’agent de polissage et étanchéifiant Glaze Poly Sealant Harley à l’aide d’un chiffon doux ou en microfibre, puis polissez, toujours avec un chiffon doux. Il sera ainsi plus facile d’enlever les insectes la prochaine fois.

Vous trouverez les accessoires Genuine Motor Accessories au harley-davidson.com.

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DANS LE COUP PROCHAINE RANDONNÉE

Pour les amateurs

de solitude

Tuyaux des capitaines de route

À moto au Nevada sur la U.S. 50, la route la plus solitaire

Conseils du Chapitre HOG® Northern Nevada de Reno TOP GUN

S

ur la route la plus solitaire des États-Unis, les stations-service et les restos se font rares, le service de téléphonie cellulaire est pratiquement inexistant et les serpents à sonnettes sont probablement plus nombreux que les humains. C’est plus de 400 kilomètres de quasi-vacuité, entourée de montagnes aux pics enneigés. Un désert parsemé de broussailles d’armoise. Le paradis n’a jamais semblé aussi proche.

kilomètres d’un océan à l’autre. Au Nevada, elle revêt la forme de longs tronçons de désert sablonneux interrompus par une série de chaînes de montagnes. Faisant partie du Lincoln Highway, la première route transcontinentale aux États-Unis, la 50 suit le parcours du Pony Express. À quarante kilomètres à l’est de Fallon, on peut marcher parmi les ruines du Sand Springs Pony Express Station, une station de relais pour les cavaliers qui transportaient le courrier sur 2 800 kilomètres en dix jours en 1860-1861.

UN SUPERBE ISOLEMENT

Un journaliste de Life a écrit en 1986 que la U.S. 50 entre Ely et Fernley, au Nevada, n’offrait aucun point d’intérêt et il avertissait même les automobilistes de ne s’y aventurer que s’ils maîtrisaient bien leurs techniques de survie. Dans la légende accompagnant la photo d’un homme à cheval traversant un ruban d’asphalte qui s’étire à l’horizon, on pouvait lire : « The Loneliest Road ». Le nom est resté. Life avait jeté le gant; des motocyclistes d’un peu partout étaient prêts à le relever.

UNE HISTOIRE QUI TRANSPORTE

Précurseur du réseau autoroutier inter-États, la U.S. Route 50 se déploie sur près de 5 000

CHEVAUX DE FER ET PONEYS D’ACIER

Ely, un ancien relais de poste pour les diligences sur la route du Pony Express et le siège d’une mine de cuivre maintenant fermée, se situe à l’extrémité est de la Loneliest Road. Ne ratez pas le Nevada Northern Railway, qui date de 1905. Selon le département de l’Intérieur américain, ce site historique national est « la gare de triage la plus complète, la moins altérée et la mieux préservée qui nous reste de l’ère des locomotives à vapeur ». C’est à Ely que se trouve l’Hotel Nevada and Gambling Hall, un établissement de six étages qui était, lors de son inauguration en 1929, le plus haut édifice du Nevada. Certaines de ses chambres sont décorées avec des objets qui évoquent des hôtes bien connus du passé, comme Jimmy Stewart et Wayne Newton.

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Vous aurez peut-être la sensation d’être mitraillé par des chasseurs à réaction à la sortie de Fallon, siège d’une base aéronavale et du programme des pilotes de chasse Top Gun. « On peut même lire sur des pancartes de faire attention aux avions volant à basse altitude, indique Robert Boom, l’un des deux principaux capitaines de route du Chapitre Northern Nevada. Quand on ne s’y attend pas, ça donne tout un choc. »

ALIMENTEZ LA BÊTE Si vous voyagez d’ouest en est, faites le plein à Fallon. Les prochains postes d’essence se trouvent à Austin (175 km) ou à Eureka (290 km); Ely est à 420 km. « Personne ne veut manquer d’essence sur une route quasi déserte avec un service cellulaire approximatif, » fait remarquer Gina Yorks, directrice du Chapitre Northern Nevada. Pour la bouffe, Robert recommande les grilladeries au Jail House Casino à Ely ou au Stockman’s Casino à Fallon; Gina conseille le Middlegate Station Restaurant, à 80 km à l’est de Fallon.

UNE MER DE TRANQUILLITÉ « Si vous voulez faire l’expérience d’une route désertique, la U.S. Route 50 en est l’exemple parfait, explique Gina. La partie centrale du Nevada est peut-être une région isolée, mais c’est un endroit qui apporte une paix intérieure. » Une autre des raisons d’aimer le motocyclisme.

Pour en savoir plus : travelnevada.com ponyexpressnevada.com hotelnevada.com nnry.com



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Rallyes

Arrêts-épinglette

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RALLYES HOG® ET ARRÊTS-ÉPINGLETTE AUX É.-U. 30 2 SEP

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10 - 22

Lewis and Clark Portland, Oregon to St. Charles, Missouri

11 - 15

Southern Backroads Cookeville, Tennessee

13 - 15

Revolution Rally Utica, New York

20 - 22 Pacific Northwest Meridian, Idaho 21 - 23

HRA Mopar Mile-High N Nationals Denver, Colorado

27 - 29 Iron Adventure of New England Lincoln, New Hampshire

3-5

National H.O.G. Rally Milwaukee, Wisconsin

SEPTEMBRE 14 - 16

Western Chandler, Arizona

15 - 16

Tomahawk Open House Tomahawk, Wisconsin

20 - 23 Bikes, Blues & BBQ Fayetteville, Arkansas 28 - 30 York Open House York, Pennsylvanie 28 - 30 Reno Street Vibrations Reno, Nevada

OCTOBRE

AOÛT

5-7

National Bikers Roundup Kansas City, Missouri

Central Ardmore, Oklahoma

13 - 15

Islands Kahului, Maui, Hawaï

19 - 21

Biketoberfest® Daytona Beach, Floride

5 12 Sturgis Motorcycle Rally Sturgis, Dakota du Sud 17 - 19

Rally in the Valley Grantville, Pennsylvanie

17 - 19

Great Lakes Sault Ste. Marie, Michigan

25 - 26 Kansas City Open House Kansas City, Missouri

NOVEMBRE 1-4

Southeast Pensacola, Floride

2-5

Lone Star Rally Galveston, Texas

POUR EN SAVOIR PLUS, VISITEZ LE HOG.COM/EVENTS. Les dates et les lieux peuvent changer.

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DANS LE COUP EN VEDETTE

Un homme et son chien Adam Sandoval et son chien, Scooter, ont traversé des épreuves et un quasi-désastre et fracassé de multiples records.

Il y a deux ans et demi, Adam Sandoval a pris une décision qui a changé sa vie. Après avoir vendu sa maison et tout ce qu’il possédait, il a entrepris, en compagnie de son chihuahua, Scooter, un voyage épique à travers les États-Unis sur son « Warhorse », une moto Harley® Electra Glide® Standard 1996 équipée d’un moteur Evolution™ et comptant déjà 100 000 milles (160 000 km). Sa mission : rendre visite à tous les concessionnaires Harley-Davidson afin de réunir des fonds pour les vétérans. Depuis, Adam et Scooter sont devenus des vedettes sur Internet et ont brisé de

multiples records. Le duo est le premier à s’être rendu chez tous les concessionnaires H-D® aux États-Unis et détient plusieurs titres : la plus grosse somme recueillie par une seule personne à moto, le plus grand nombre de kilomètres parcourus au cours d’une même aventure à moto et la plus longue randonnée caritative à moto. En deux ans, Adam et Scooter ont sillonné les États-Unis six fois de l’Atlantique au Pacifique et quatre fois du nord au sud, parcourant ainsi 128 000 kilomètres et réunissant pas moins de 300 000 $ pour deux organismes : le Wounded Warrior

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Project et l’American Legion Legacy Scholarship. « J’avais 36 ans quand j’ai pris cette décision, explique Adam. J’avais un bon emploi et une maison en Floride, mais je traversais une période de transition. De mauvais choix durant mon adolescence et la vingtaine ont fait en sorte que je ne me suis jamais enrôlé dans l’armée, ce que j’ai regretté une fois arrivé dans la trentaine. Alors j’ai décidé de me rattraper en recueillant des fonds pour des organismes venant en aide à des vétérans blessés. »

PHOTOS : JOSH KURPIUS

Texte : JEREMY PICK


DANS LE COUP EN VEDETTE

Adam sera le premier à admettre qu’il a entrepris ce voyage en n’étant pas suffisamment préparé et en n’ayant pas mesuré ce qu’une initiative d’une telle envergure supposait. « Je n’ai compris qu’au bout de deux mois, se rappelle-t-il. J’avais une moto de 20 ans sans régulateur de vitesse, trop de bagages et, surtout, personne n’était au courant de mon projet. Jusqu’à ce que ma mission soit mieux connue et que des membres HOG® et la vaste communauté des motocyclistes commencent à m’épauler, ce fut psychologiquement bien plus dur que ce que j’avais prévu. » Ce fut difficile de conserver sa motivation, admet Adam. Il avait emporté une tente, mais impossible de rester au sec. Alors il improvisait pour lui et Scooter un abri attaché à sa moto là où il s’adonnait à s’arrêter. Mais à un moment donné, le projet d’Adam est devenu de plus en plus connu, grâce aux médias sociaux et au bouche à oreille des concessionnaires et des chapitres HOG. « Plus cela s’est su dans la communauté des motocyclistes, plus les offres d’hébergement et d’aide de la part des concessionnaires, des techniciens et des membres HOG se sont multipliées. Quand j’ai pu fournir plus de contenu en ligne, le soutien s’est accru; plus de gens me suivaient et venaient même m’accompagner de concessionnaire en concessionnaire. J’arrivais chez un concessionnaire et 200 motocyclistes m’attendaient ou encore la mère d’un soldat blessé qui avait entendu parler de mon projet venait me prendre dans ses bras. C’était ma récompense. »

Bientôt Adam s’est vu demander de faire des conférences chez des concessionnaires, d’être l’invité d’honneur à des événements HOG, d’organiser des séminaires sur l’art de voyager et de prendre la tête de randonnées en groupe d’un concessionnaire à l’autre, ce qui lui a permis de grossir les sommes recueillies pour les vétérans. « Au départ, j’avais prévu un voyage d’un an et mon budget avait été établi en conséquence, explique Adam. Puis j’ai constaté que si je passais plus de temps avec les concessionnaires, je ramassais plus de fonds. Alors j’ai décidé de ralentir. Je devais donc maintenant envisager un voyage de deux ans. J’ai même écrit un livre, Inside my Helmet, pendant mon périple. À la fin, j’obtenais deux millions d’appels de fichier par semaine sur les médias sociaux et j’attirais des centaines de motocyclistes qui voulaient m’accompagner sur la route. » Puis, au bout d’un an et neuf mois, alors qu’il avait encore 100 visites de concessionnaires à faire, un désastre arriva. Un automobiliste qui textait au volant a dépassé la ligne médiane et frappé le Warhorse, Adam et Scooter. Adam a eu la jambe fracturée et a dû être transporté par avion à l’hôpital. « À un moment donné, on a cru devoir m’amputer, mais les médecins ont réussi à sauver ma jambe, explique Adam. J’ai été à l’hôpital, puis dans une chaise roulante pendant un mois, ensuite en réadaptation pendant un autre mois, mais je n’ai jamais pensé abandonner mon projet. Je roulais jusque chez le prochain concessionnaire, on me soulevait de ma moto, puis on m’y ramenait et je repartais. Scooter est resté avec moi tout le temps; il était sur la moto quand l’accident s’est

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produit, mais sa caisse de transport l’avait protégé. » En dépit de ce revers, Adam était déterminé à finir ce qu’il avait commencé. Et qu’a-t-il retenu de ce périple de deux ans? « La première chose, c’est que la culture du motocyclisme est à nulle autre pareille; elle réunit des tonnes de gens qui ont le cœur sur la main. Peu importe où on est, on a une équipe de soutien; c’est pas mal incroyable de penser que de parfaits étrangers viendront vous aider à cause d’un dénominateur commun, la moto. La communauté des motocyclistes et HOG en particulier, c’est ce qui m’a permis d’arriver à mon but. Sans leur aide, je n’aurais pas réussi. « J’ai fait route avec des centaines de membres HOG, de chapitres et de sympathisants – ils m’ont vraiment pris sous leur ailes. J’avais l’impression de transmettre le flambeau olympique. On se retrouvait à la sortie d’une ville et on cheminait ensemble jusqu’à la suivante – c’était vraiment une expérience unique. J’ai maintenant officiellement roulé avec plus de motocyclistes que tout être vivant et je tiens à remercier chacune de ces personnes. « Deuxième leçon : la nature est implacable; on ne peut rien y faire. Il faut donc apprendre à se serrer les dents et à s’accrocher. J’ai commencé mon équipée par les États du sud; quand février est arrivé, j’ai roulé à Chicago en plein blizzard et dormi à la belle étoile dans des conditions météo affreuses. Le défi, c’est de rouler tous les jours, qu’il grêle ou qu’il neige. » Quand le voyage a pris fin avec le succès qu’on connaît, on peut comprendre qu’Adam ait été anxieux. Il avait encore beaucoup de difficulté à marcher et, confronté à la perspective d’avoir à repartir à zéro, son avenir lui paraissait plutôt sombre. « C’est alors que quelque chose de merveilleux est arrivé. Harley-Davidson avait entendu parler de mon odyssée et tenait à ce que je poursuivre mon projet; ils m’ont offert en cadeau une moto Milwaukee-Eight™ Road Glide® Ultra et une commandite. Je n’en revenais pas. Maintenant je peux continuer à ramasser des fonds et inciter d’autres personnes à entreprendre le road trip dont ils ont toujours rêvé. « Aussi incroyable que cela puisse paraître, quand on fait quelque chose que l’on croit être juste, quelque chose qui aide les autres, cela peut transformer votre avenir. Et quoi de mieux si en plus on peut faire ce qu’on aime le plus? »


Une entrevue avec le directeur général de Harley-Davidson Canada

I

gnacio de Isusi a pris la barre plus tôt cette année au poste de directeur général de Harley-Davidson Canada. À ce titre, il supervise l’ensemble des ventes, du développement des affaires et des activités de marketing pour les motos, les pièces et les accessoires. Il fait aussi partie de l’équipe de leadership internationale Harley-Davidson. Ignacio, qui est né et a grandi à San Sebastian, en Espagne, a occupé plusieurs postes de cadre au sein de la HarleyDavidson Motor Company de par le monde depuis qu’il s’est joint à l’entreprise en 2004, ce qui lui donne une perspective globale unique. Avant son entrée en fonction chez Harley-Davidson Canada, Ignacio était le directeur des opérations commerciales pour les Amériques, responsable des ventes et de la logistique commerciale pour le Canada, les ÉtatsUnis, le Mexique, le Brésil et l’Amérique latine. HOG® Magazine Canada a tenu à interviewer Ignacio afin de vous le faire connaître et de savoir ce qu’il envisage pour l’avenir de la compagnie.

DEPUIS QUAND PILOTEZ-VOUS DES MOTOS? Je fais de la moto depuis l’adolescence, mais j’ai obtenu mon permis pour des grosses cylindrées il y a 13 ans. QUELLE A ÉTÉ VOTRE PREMIÈRE MOTO? J’ai circulé sur plein de scooters et de motos urbaines dans ma ville natale en Espagne, mais ma première grosse moto a été une Street Glide® 2007. QUEL EST VOTRE MODÈLE HARLEY® PRÉFÉRÉ? C’est vraiment difficile de choisir! Mon modèle classique favori est la XLCR 77. J’ai actuellement une XR1200® et j’ai l’intention de me procurer une Road Glide® cette année – bien que je songe aussi à un modèle Street Rod® pour la conduite en ville. QU’EST-CE QUE LA MARQUE HARLEY REPRÉSENTE POUR VOUS? Harley est une part extrêmement importante de ma vie. Elle m’a non seulement offert une carrière palpitante où je peux donner libre cours à ma passion, mais aussi permis de m’immerger dans tellement de cultures différentes et de vivre des expériences fantastiques sur deux roues.

QU’EST-CE QUI, SELON VOUS, REND LES MOTOCYCLISTES DE HARLEY SI UNIQUES? La communauté des motocyclistes de par le monde semble partager les mêmes valeurs fondamentales : la camaraderie, l’amour de la liberté et l’ouverture d’esprit. ÉTIEZ-VOUS VENU AU CANADA AVANT DE PRENDRE LA DIRECTION GÉNÉRALE DE HARLEY-DAVIDSON CANADA? J’étais venu voir de la famille à Calgary et à Toronto, mais j’ai hâte d’explorer davantage le pays à moto. QUELLES SONT VOS IMPRESSIONS JUSQU’ICI DE LA CULTURE CANADIENNE? Je suis encore étonnée de la mosaïque culturelle qui forme le Canada. La vie au quotidien est tellement civilisée et harmonieuse entre les gens de tous horizons, ce qui prouve comment la diversité nous enrichit tous. QUELLES SONT VOS PREMIÈRES IMPRESSIONS AU SUJET DE LA SITUATION ACTUELLE DE HD-C AU SEIN DU MARCHÉ CANADIEN? Cela fait près de deux ans que nous avons pris la relève de Deeley. La transition s’est bien déroulée même si elle a posé des défis par moments. En tant que leader du marché au Canada, nous avons la responsabilité de prendre soin de nos concessionnaires et de nos clients. Nous avons un réseau vraiment professionnel de concessionnaires qui sont passionnés au sujet de nos produits et qui procurent des expériences exceptionnelles à nos clients. AVEZ-VOUS REMARQUÉ DES SIMILITUDES OU DES DIFFÉRENCES INTÉRESSANTES ENTRE LES MOTOCYCLISTES H-D À TRAVERS LE MONDE? D’après moi, nos clients se ressemblent beaucoup un peu partout dans le monde. Ils sont attachés à la marque et ils sont en quête du même genre d’expériences. Je crois que le motocycliste canadien est très bien informé et qu’il a de grandes attentes en matière de service à la clientèle. Je ne me sens jamais dépaysé en présence de nos clients, peu importe où je me trouve dans le monde. SELON VOUS, QUELS FILONS POURRAIT EXPLOITER HD-C POUR SE DIFFÉRENCIER? En tant que chef de file du marché, nous pouvons nous permettre d’investir au profit de l’expérience du client, ce que

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VOICI

d’autres fabricants ne peuvent faire. Nous avons à notre disposition un grand éventail de talents – que ce soit à notre siège social canadien, dans nos 22 bureaux à l’échelle mondiale ou chez nos 70 concessionnaires – que nous pouvons utiliser pour offrir des programmes à la hauteur des attentes de nos clients. Notre gamme de produits est unique et nos clients ont un solide lien affectif avec notre marque, deux éléments qui sont vraiment difficiles à imiter. Il faut miser là-dessus pour répondre aux besoins personnels de nos clients d’ici.

QUELS CHANGEMENTS LA MOTOR COMPANY A-TELLE ENTREPRIS POUR AMÉLIORER L’EXPÉRIENCE DU CLIENT DEPUIS QU’ELLE A INVESTI DANS UNE FILIALE À PART ENTIÈRE AU CANADA? Nous sommes une filiale H-D à part entière depuis une vingtaine de mois


IGNACIO DE ISUSI maintenant. Durant cette période, nous avons déployé des efforts pour demeurer concurrentiels tant pour les prix que pour le service à la clientèle. Nous avons baissé nos prix et analysé toutes nos activités afin de mettre la priorité sur l’expérience du client, ce qui va inclure le commerce en ligne, l’ouverture de magasins dans des régions urbaines et la mise en place de programmes destinés aux clients, en plus du HOG®. Nous avons aussi lancé une école de formation pour les concessionnaires au Québec plus tôt cette année.

QUELS SONT LES DÉFIS QUE VOUS PRÉVOYEZ? Le grand défi, c’est de faire en sorte que nos clients reçoivent le meilleur service possible, à la hauteur de la norme d’excellence établie par Deeley et notre réseau de concessionnaires. Nos clients veulent ce qu’il y a de mieux, ce qui

nous oblige, moi et mon équipe, à nous dépasser chaque jour. L’autre défi, c’est qu’il nous faut nous adapter à l’évolution des données démographiques au Canada. En termes commerciaux, nous avons des cibles et des objectifs. Comme nous sommes le plus gros marché à l’extérieur des États-Unis, nous avons une responsabilité envers notre communauté d’investisseurs. En ce moment, après 100 ans de présence au Canada, nous partageons le défi d’élargir la communauté des motocyclistes, notamment en attirant de nouveaux segments de la population.

QUELLES SONT VOS PREMIÈRES PRIORITÉS POUR HD-C? Après la première année et demie d’existence en tant que filiale, nous avons consacré beaucoup de temps

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à l’élaboration d’un plan pour les cinq prochaines années qui constituera la base de notre succès futur. Nous allons investir massivement dans l’offre d’expériences urbaines et le rapprochement avec une clientèle plus jeune et plus diversifiée tout en restant fidèle à l’essence même de H-D.

COMPTEZ-VOUS PARTICIPER À DES RALLYES HOG CET ÉTÉ? Bien sûr! J’ai hâte de rencontrer nos fidèles membres HOG au Rallye HOG national à Ottawa en juillet. LE MOT DE LA FIN? C’est un privilège et une lourde responsabilité de représenter HarleyDavidson au Canada. J’envisage avec grand enthousiasme les années à venir – elles seront extraordinaires tant pour les produits que pour l’expérience du client.


7PG FGTUKPCUKQP FÕGPHGS Des motocyclistes montréalais avalent 4 000 kilomètres en cinq jours à peine TEXTE ET PHOTOS : DANNY JULIEN

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près avoir regardĂŠ, en spectateur impuissant, ma mère perdre sa bataille contre une cruelle maladie au bout de 720 jours, j’ai recommencĂŠ Ă l’hiver 2015-16 Ă reprendre le fil d’une vie ÂŤ normale Âť. Bien des dimanches matin, quand il neigeait dehors, je me suis mis Ă planifier une randonnĂŠe estivale jusqu’à la Tail of the Dragon. Le plus difficile, c’Êtait de trouver le bon moment pour y aller ĂŠtant donnĂŠ qu’il ne m’Êtait pas possible de prendre deux semaines de congĂŠ pour faire ce voyage. L’ÊtĂŠ 2016 a ĂŠtĂŠ magnifique Ă MontrĂŠal. Le week-end de la FĂŞte du travail est arrivĂŠ trop vite et la fin de la saison de motocyclisme approchait Ă grand pas. Je vĂŠrifiais les conditions mĂŠtĂŠo de diverses rĂŠgions en tenant de planifier une dernière grande virĂŠe et j’ai trouvĂŠ : la fenĂŞtre parfaite avec du beau temps de MontrĂŠal au Tennessee et retour dans cinq jours. Par bonheur, un copain s’est tout de suite dit partant pour cette escapade de dernière minute de 4 000 kilomètres. Il a mis Ă la porte son dernier client Ă midi le samedi et Ă 13 h, on enfourchait nos motos. Je vous assure qu’on y est allĂŠs par lĂ le jour un, ĂŠtant donnĂŠ qu’on avait louĂŠ une chambre Ă Harrisburg, en Pennsylvanie. C’est après avoir quittĂŠ la 401 et empruntĂŠ le très beau pont des Mille-ĂŽles qu’on a senti que les vacances avaient vraiment commencĂŠ. Pour moi, la meilleure façon de traverser la frontière, c’est sur une moto Harley-DavidsonÂŽ. Le dimanche matin, on a filĂŠ vers Front Royal, en Virginie, notre porte d’entrĂŠe au Skyline Drive. Il faisait un temps splendide en ce long week-end, mais l’attente au Shenandoah National Park North ĂŠtait d’environ une demiheure. On avait l’impression de faire la queue Ă l’entrĂŠe d’un parc d’amusement en portant cinq kilos sur le dos – et en marchant Ă cĂ´tĂŠ de nos motos chargĂŠes au max le long d’une petite pente fatigante. Puis, après avoir payĂŠ nos 15 $ US, on a pu finalement entrer. La vue ĂŠtait spectaculaire, mais notre plaisir a ĂŠtĂŠ gâchĂŠ par le trop grand nombre de vĂŠhicules se dĂŠplaçant Ă pas de tortue. Au bout d’environ 65 kilomètres, on a dĂŠcidĂŠ de piquer vers le Highway 340 en direction du Blue Ridge Parkway. Notre but pour le reste de la journĂŠe

ĂœĂœ 27+5 '0(+0 Âś 70 '/$4#0%*'/'06 10 # 87 70' 2'6+6' 2#0%#46' &' $1+5Ăš 17( Ă?Ă? ĂŠtait de nous rendre au Blue Ridge et d’en faire le plus grand bout possible avant la tombĂŠe de la nuit. Après nous ĂŞtre trompĂŠs de chemin Ă quelques reprises, on a abouti sur une petite route en lacets qui n’en finissait pas de grimper. Puis enfin, Ă un embranchement, on a vu une petite pancarte de bois pointant vers la gauche pour le Skyline Drive et vers la droite pour le Blue Ridge Parkway. Ouf! On ĂŠtait seuls sur cette route impeccable bordĂŠe d’une forĂŞt dense. Après quelques

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petits coups rapides sur la manette des gaz, les arbres se sont ĂŠcartĂŠs et on s’est retrouvĂŠs comme dans un tableau dĂŠpeignant un ĂŠcrin montagneux avec une petite route se faufilant en bordure. Dans mon rĂŠtroviseur, le phare de mon copain semblait ĂŞtre juste au-dessus de moi, mĂŞme si en fait il ĂŠtait Ă une centaine de mètres derrière. On s’est arrĂŞtĂŠs pour prendre quelques photos. Souvenirs impĂŠrissables des Great Smoky Mountains.


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Il se faisait tard et, comme nous ne tenions vraiment pas à rencontrer un chevreuil, on s’est rendus à notre hôtel à Roanoke un peu après 21 h. La gentille gardienne de sécurité de ce merveilleux établissement nous a permis de garer sur le balcon – et elle nous a trouvé une table au bar où la bouffe était excellente. La cerise sur le sundae! Pour la Journée du travail, notre plan était Asheville, le Blue Ridge Parkway, puis cap sur la Tail of the Dragon. C’est sous un beau soleil qu’on a essuyé la rosée du matin perlant sur nos motos et revu notre itinéraire. Le trajet de l’Interstate 81 à l’Interstate 26 de Roanoke à Asheville, en Caroline du Nord, a été vraiment agréable. Au bout d’à peine une demiheure, on s’est retrouvés plongés dans un brouillard si épais qu’il nous a fallu nous arrêter pour nous réchauffer et enfiler à regret nos tenues imperméables. À chacun de nos arrêts, des gens venaient nous demander d’où on venait et où on allait. Le brouillard s’est dispersé quelque 50 kilomètres plus loin et on s’est vite débarrassés de nos imperméables.

Après une photo rapide à la pancarte « Welcome To Tennessee », on a pris la 26 en direction d’Asheville. Comme j’avais beaucoup entendu parler d’Asheville, j’aurais voulu y rester plus longtemps, mais on s’est vite remis en route, d’abord sur le Highway 74, puis sur la 28. Je dois dire que les autoroutes inter-États, les grandroutes et les routes secondaires étaient toutes spectaculaires. De nouveau pressés par le temps et parce que nous voulions arriver à la Tail of the Dragon avant la tombée de la nuit, on a dû malheureusement laisser tomber le barrage de Fontana. La Route 28 a été pour moi l’un des moments forts du voyage d’autant qu’au bout d’une série de lacets serrés, elle nous a menés à notre but, la célèbre Tail of the Dragon. On y est arrivés à 18 h. Il restait encore quelques heures de clarté et il n’y avait pas un chat. Imaginez : la Tail of the Dragon juste pour nous. Un rêve! En essayant de ne pas trop me laisser intimider par la réputation de cette bête, je me suis élancé. Les repose-pied de ma Pro Street

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Breakout® ont raclé la chaussée à peu près tout le long et j’ai eu la peur de ma vie quand une Mazda Miata en sens inverse s’est déportée dans l’un des tournants, mais peu importe : notre odyssée venait d’atteindre son climax. Il nous a fallu quelques minutes pour redescendre sur terre. En direction nord vers notre hôtel à Knoxville, au Tennessee, la prise de vue parfaite s’est imposée à moi. Le soleil se couchait et le stationnement du concessionnaire Harley-Davidson sur la US 129 était vide. J’ai garé ma moto juste en face et pris une photo. Rien ne pouvait mieux résumer notre escapade. À notre réveil, nous savions ce qui était au programme : deux jours d’autoroutes inter-États par un temps magnifique. À notre dernier plein de la journée, on a rencontré Panhead Billy avec qui nous avons eu une conversation captivante. Quel heureux hasard! Au moment de garer ma moto chez moi après 4 000 kilomètres en quatre jours et demi, il a commencé à pleuvoir un peu – la seule pluie de ce voyage parfait.

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Les joies de rouler en duo Photos : The Moto Foto | Dan Lim Texte : Dustin Woods

Les motos sont souvent l’objet de débats houleux dans bien des maisonnées. Toutefois, quand une moto entre dans la vie de deux personnes, elle peut rapprocher le couple au-delà de ses attentes. Rouler en duo exige les mêmes attributs que ce qui fait le succès d’une relation – confiance, communication, travail d’équipe, compromis, résilience et goût de l’aventure. Un peu de contact physique de temps à autre ne nuit pas non plus. L’ajout d’un passager change tout pour le pilote; cela a un impact sur le poids, l’équilibre, la performance, la dynamique de la conduite et la distance de freinage. Il doit non seulement planifier pour tenir compte de la densité de la circulation et des conditions de la route, mais aussi pour assurer la sécurité et le contentement d’un autre être humain. La décision de monter en selle derrière

le pilote exige de la part du passager qu’il accorde sa confiance aux aptitudes de conduite du pilote et à sa capacité de prendre les bonnes décisions. Si quelqu’un avait dit, il y a 30 ans, à Mary Lollar, membre du Chapitre HOG® Toronto, qu’elle parcourrait plus de 200 000 kilomètres assise derrière sur une moto Harley-Davidson®, elle aurait dit en riant à cette personne qu’elle était cinglée. Mais là voilà devant moi, bronzée et tout sourire, qui me raconte ses aventures à moto avec son mari, Peter, un peu partout en Amérique du Nord. « Quand Peter a pris sa retraite et acheté sa Road Glide® adorée, il m’a mis devant un choix : embarquer derrière ou rester à la maison », m’a avoué Mary. Réticente au début mais ne voulant rien manquer, elle a décidé de l’accompagner et maintenant elle ne voudrait pour rien au monde qu’il en

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soit autrement. Mais cela n’a pas été sans difficultés de parcours. « Quand le premier 18 roues nous a dépassés sur l’autoroute, j’ai pensé qu’on allait mourir, dit Mary. Mais petit à petit je me suis sentie plus à l’aise. » Tellement, en fait, qu’il arrive à Marie de s’endormir derrière! « Quand je vois que sa tête devient lourde et commence à dodeliner, dit Peter en riant, je sais que c’est le temps de faire une pause. » Lorsque je leur ai demandé comment ils communiquent, Mary répond : « On n’a pas de code. Je me mets simplement à hurler. » « Sérieusement, ajoute-t-elle, nous sommes mariés depuis 30 ans; on se connaît donc assez bien. On a trouvé un rythme qui nous convient. » Maintenant âgée de 66 ans, Mary aurait souhaité


ÉCOUTEURS DE CASQUE BLUETOOTH BOOM! AUDIO 20S

Pour ceux qui préfèrent rester en contact, les écouteurs de casque Bluetooth Boom! Audio 20S résistant aux intempéries permettent aux motocyclistes d’effectuer des appels mains libres via un cellulaire Bluetooth, d’écouter de la musique ou les instructions du GPS et de converser avec un passager et jusqu’à huit motocyclistes dans un rayon de deux kilomètres grâce à la fonction interphone de groupe. Les paramètres et les commandes sont configurés à partir d’une appli pour téléphone intelligent et accessibles par commandes vocales. Le temps de conversation est de 13 heures et le dispositif reste chargé jusqu’à 10 jours en mode veille. Le kit comprend les écouteurs S20, les pinces pour casque, les haut-parleurs stéréo de casque, les microphones, les câbles USB et de données et le matériel de montage.

qu’ils aient commencé à faire de la moto avant. La moto est pour elle, qui passe son temps assise devant son ordinateur, une belle façon d’échapper au quotidien; en plus, leurs randonnées leur ont permis de vivre des expériences incroyables avec des gens qu’ils n’auraient pas rencontrés autrement dans des lieux dont ils ignoraient jusque-là l’existence. Faire confiance à une personne avec qui on est marié depuis des décennies, c’est une chose, mais c’en est une toute autre quand il s’agit de quelqu’un qu’on vient juste de rencontrer. Ron Porter, membre du Chapitre HOG Toronto, était dans sa phase de moto-fusée de course, quand il est allé chercher Sandra, qu’il a épousée depuis, pour leur premier rendez-vous. Pour le moins intriguée, elle était aussi pas mal nerveuse. Ron l’a aidée à surmonter ses craintes en se présentant avec des tenues de motocycliste de qualité et en s’assurant qu’elle portait un jean et des bottes appropriées. « Ron a dit quelque chose qui m’a immédiatement calmée et que je n’ai jamais oublié, dit Sandra. Il a dit : ‘Quand

on a la vie d’une autre personne entre ses mains, ce n’est pas le temps de faire l’idiot.’ Il était aussi très sexy dans sa tenue. » Ron a par la suite acheté une Night Rod® et une Electra Glide® Ultra avant de les échanger toutes les deux contre sa moto Road Glide® Ultra actuelle, qui leur permet de rouler plus longtemps en tout confort. Sandra fait remarquer que si le confort du passager fait défaut, celui-ci ne profite pas réellement de la randonnée. Ron rajoute qu’il est également important que le passager ait son mot à dire sur les arrêts et les destinations. Les premières années, Ron et Sandra utilisaient des signaux de la main pour communiquer, mais maintenant ils se sont équipés d’écouteurs Bluetooth, qui leur permettent de se parler et de parler à d’autres motocyclistes. L’espace de rangement sur une moto peut être limité quand on fait ses bagages pour deux, mais ce n’est un problème pour aucun des deux couples. « C’est en fait plus simple que de voyager avec un valise traditionnelle,

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explique Sandra. En sachant qu’on a peu de place, on se limite à l’essentiel – quelques tee-shirts, un jean de rechange, des sandales, des souliers de course et des produits de voyage de format miniature – et on est prêts à partir. » Les deux femmes se font souvent demander si elles ont l’intention d’obtenir leur permis ou leur propre moto. Mary dit qu’à 66 ans, c’est trop tard, ce qui ne l’empêche pas de goûter aux plaisirs de tous les motocyclistes – partir à l’aventure, rouler en toute liberté et rencontrer des tonnes de gens sympathiques en route. Ce n’est pas exclu pour Sandra, mais pour l’instant elle est heureuse d’être la passagère de Ron; l’arrière de la moto est pour cette personne de type A, épouse et mère, l’endroit par excellence où elle peut se détendre et profiter de la randonnée. Les aventures sur deux roues ont rapproché les deux couples, leur passetemps leur permettant de passer du temps de qualité ensemble. Après tout, les plus belles expériences de la vie sont celles qu’on partage avec la personne qui est la plus proche de notre cœur.



Texte : Darrell LaFosse

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epuis des années maintenant, je roule en duo avec ma femme, Sharon. J’aime, il est vrai, les motos à selle solo. Le faible encombrement et le style épuré des garde-boue arrière semblent déclarer que le propriétaire – il peut aussi s’agir d’une femme – est une personne vraiment indépendante, qui détermine elle-même les paramètres de sa monture. Sharon se fait souvent demander si elle fait de la moto. On veut, bien sûr, savoir par là si elle a sa propre moto. Cela nous a amenés à nous questionner sur nos réels besoins en matière de motocyclisme. La semaine dernière encore, pendant une randonnée en duo, on s’est arrêtés au merveilleux belvédère de Gates Pass qui surplombe Tucson, en Arizona. La vue prête à la réflexion sur la chance qu’on a et aux échanges avec les nombreux autres motocyclistes et visiteurs. On regarde toujours s’il y a des plaques d’immatriculation de chez nous. C’est souvent au cours de ces brèves rencontres que naissent des liens d’amitié. Et c’est d’ailleurs l’une de nos principales raisons de faire de la moto. Pendant qu’on profitait de la brise du désert et de la beauté du paysage, j’ai remarqué que deux femmes marchaient en notre direction. En passant devant ma moto, l’une d’entre elles s’est arrêtée et a regardé autour. Quand elle nous a vus en tenue de motocycliste, elle est venue vers nous et a dit : « Pardon. Je vais sans doute vous paraître impolie… » Quand j’ai répondu avec mon aimable sourire de Canadien qu’il n’y avait pas de problème, elle m’a lancé : « Ce n’est pas à vous que je parle. » Voici ce qu’elle a dit à Sharon : « J’ai perdu ‘l’occupant de la place en avant’ il y a environ deux ans. Je me rappelle encore que, quand nous partions tôt le matin, il me donnait par derrière une petite tape sur la cuisse en me disant : ‘Ça va être une journée magnifique’. Il me manque terriblement – sa petite tape rassurante aussi. Profitez à fond de chaque kilomètre que vous passez ensemble. » Elle était en larmes et Sharon, aussi. Sur le chemin du retour, cet échange m’a inspiré une réflexion

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sur la raison pour laquelle nous aimons partager la même selle. Quand on fait de la moto avec un passager qui nous est cher, on aboutit peut-être au même endroit, mais on n’y arrive jamais de la même façon. Bien des fois, l’expérience de Sharon est totalement différente de la mienne. Je mentionne, par exemple, quelque chose que j’ai remarqué et je découvre qu’elle est totalement ailleurs. Nos conversations sont souvent entrecoupées de longs silences. Je surveille la route et la circulation; Sharon, elle, regarde la vie qui bat et profite des paysages, des sons et des odeurs qui nous entourent. Nous finissons par être complètement seuls, ensemble. Son expérience serait totalement différente si elle devait se préoccuper de la conduite de la moto. Elle vivrait l’expérience de la conduite, mais elle perdrait ce qu’elle ressent maintenant. Cela ne veut pas dire qu’une chose est meilleure que l’autre; c’est simplement un choix. Elle décrit son expérience de passagère comme une immersion dans ce qui l’entoure : la cadence de la route, les vibrations, le vent, le son de l’échappement, la poussée de l’accélération, la compression des freins. C’est son temps privilégié de réflexion, le moment où elle laisse tomber le superflu. À notre retour, nous sommes tous les deux différents de qui nous étions au départ. Ce serait un cliché de dire que nous avons rechargé nos batteries; dire que nous sommes qui nous sommes vraiment serait plus juste. L’une de mes découvertes les plus importantes, c’est que les rares fois où je roule seul et que je vois ou que je vis quelque chose de remarquable, cela ne semble pas vraiment réel. J’ai fait le trajet seul de la Nouvelle-Écosse à l’Ontario en passant par les White Mountains du New Hampshire. J’ai voulu refaire l’excursion avec Sharon, juste pour lui montrer quelle magnifique randonnée c’était. Sans ma passagère spéciale, ce n’est pas pareil. Je comprends ce qui incite les gens à rouler solo. Je regarde avec envie ces motos custom avec des selles solo super-basses. Je vais toutefois garder mon Tour-Pak® et mes marchepieds pour passager ne serait-ce que pour pouvoir donner par derrière une petite tape sur la cuisse de ma passagère et lui dire : « Ça va être une journée magnifique. »

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PHOTO : MICHAEL LICHTER

ROULER EN DUO : POURQUOI NOUS LE FAISONS



Vos prêts-à-emporter Pas de souci. Peu importe votre type de déplacement, vous trouverez dans les pièces et accessoires Genuine Motor Parts & Accessories les bagages pour partir bien équipé.

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llers-retours quotidiens, escapades d’une nuit ou randonnées au long cours? Quels que soient vos déplacements au guidon de votre moto HarleyDavidson®, la gamme des bagages qui font partie des pièces et accessoires Genuine Motor Parts & Accessories saura vous combler. Les bagages et autres accessoires connexes H-D sont expressément conçus pour la moto, assurant ainsi la protection de vos effets personnels. Tous les

accessoires rigides sont adaptés quatre points peut accepter un en usine et offrent une esthétique porte-bagages, un Sissy bar ou les deux. Un porte-bagages purement Harley-Davidson. avec Sissy bar est une excellente option pour les bagages souples; un Sissy bar avec coussin de Les accessoires amovibles dosseret ajoute au confort et Harley-Davidson vous à la sécurité du passager. permettent d’ajouter une À bien des modèles Sportster®, polyvalence à presque toutes Softail® et Dyna®, il est possible les motos Harley-Davidson. d’ajouter un kit de fixation pour Un kit de fixation est à la base sacoches en cuir amovibles pour du système; une fois qu’il est plus de commodité et un style installé, il suffit de « glisser et Touring. Ces sacoches, qui se cliquer » un accessoire amovible retirent en actionnant un levier pour le poser ou le retirer. Aucun situé à l’intérieur, ne laissent que outil requis. Un kit de fixation à deux points de fixation discrets.

Accessoires amovibles

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Bagages rigides Il est possible d’ajouter un Tour-Pak® aux modèles Touring et à bien des motos Softail grâce aux kits des pièces et accessoires Genuine Motor Parts & Accessories Harley-Davidson avec des options d’installation de porte-bagages duo ou solo amovibles sur Tour-Pak. La valise peut être posée ou retirée rapidement grâce au système de fixation d’accessoires amovibles. Le King Tour-Pak classique (RÉF. 53000399DH, 1 095,95 $) et le Tour-Pak aminci tronqué


quotidiens; il comprend un système de fixation innovateur équipé d’une bande en élasthanne à glisser sur le dosseret passager. Pour les motos sans porte-bagages de Tour-Pak, le système de bagages Premium Touring

Votre passager ne manquera de rien sur la route grâce à un organisateur de dosseret pilote (RÉF. 93300098, 141,95 $). Il se fixe au dosseret pilote et met à la disposition du passager deux

Conseils de voyage pratiques

(RÉF. 93300003, 386,95 $)

(RÉF. 53000402DH, 1 095,95 $)

sont offerts en Vivid Black, mais votre concessionnaire H-D peut les commander dans les couleurs d’usine assorties. Faites sensation sur la route avec un Tour-Pak recouvert de cuir, comme le Tour-Pak Road King® Classic (RÉF. 5314798C, 902,95 $) ou le Tour-Pak Heritage Softail Classic clouté (RÉF. 53209-09, 876,95 $),

qu’il est possible d’installer sur de nombreux modèles Sportster et Softail en utilisant l’un des kits de fixation offerts.

Bagages souples Pourquoi fixer vos sacs à votre porte-bagages avec un tendeur lorsque vous pouvez voyager avec des bagages Premium Harley-Davidson? Conçus pour conserver leur forme et protéger vos effets personnels année après année, ces bagages sont très robustes et indéniablement élégants. Chaque sac propose une housse imperméable intégrée avec matériel réfléchissant 3M™ Scotchlite™ pour une visibilité accrue. Les anneaux modulaires en D à usage multiple vous permettent d’attacher facilement et rapidement d’autres sacs, tendeurs élastiques ou filets Harley-Davidson. Le sac Premium pour porte-bagages de Tour-Pak (RÉF. 93300006, 257,95 $)

est idéal pour les escapades d’une nuit ou un week-end. Il s’adapte parfaitement au porte-bagages de Tour-Pak Harley-Davidson. Le nouveau sac Premium Touring de jour (RÉF. 93300017, 141,95 $) est conçu pour les déplacements

combine un sac Touring et un sac de jour d’une capacité de rangement de 2 400 po3 et de 900 po3 respectivement. L’ensemble polyvalent, parfait pour les week-ends ou les déplacements quotidiens, se fixe au porte-bagages et au Sissy bar.

Organisateurs Les vrais guerriers de la route savent comment ranger et garder leurs effets personnels à portée de la main et H-D offre les organisateurs pour les aider. La nouvelle pochette de carénage Road Glide® (RÉF. 93300097, 199,95 $) s’adapte parfaitement au contour du carénage Road Glide. Les

fermetures magnétiques sécurisent les pochettes gauche et droite pour petits articles comme les mobiles et les clés. Le même type de pochette est offert pour les carénages chauve-souris des modèles Touring. Une façon de maximiser la capacité de rangement des bagages est de réduire le volume en utilisant des sacs rétractables

pour sacoches rigides (RÉF. 93300070, 167,95 $ la paire), un sac de voyage Premium pour King Tour-Pak (RÉF. 93300072, 128,95 $) et un sac de voyage Premium pour Tour-Pak tronqué (RÉF. 93300071, 115,95 $).

poches zippées et une pochette en filet offrant assez d’espace pour une bouteille d’eau, un mobile, des clés, une crème solaire et un baume à lèvres. Trouvez rapidement ce que vous cherchez avec la nouvelle doublure de rabat de Tour-Pak avec organisateur (RÉF. 53000302, 205,95 $)

comprenant six pochettes de rangement permettant de garder les petits objets en toute sécurité et à portée de la main. La doublure moulée monopièce est retenue par des attaches à bouclettes; elle peut donc être enlevée pour faciliter le nettoyage. D’autres organisateurs sont disponibles pour les parois de Tour-Pak, les rabats et parois de sacoches et le rabat du coffre des modèles Trike. Les sacs de voyage de la collection Premium sont conçus pour s’adapter à la forme des sacoches rigides et des TourPak; ils sont équipés de poignées qui permettent de les transporter facilement. La collection inclut un sac de voyage Premium

(RÉF. 90200719, moyen 22,95 $; RÉF. 90200721, grand 25,95 $; par paquet de 3).

Remplissez chaque sac de vêtements et d’autres articles souples, fermez et roulez pour éliminer l’air.

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La moto • Lorsque vous chargez votre moto, essayez de garder le maximum du poids près de son centre de gravité – aussi bas que possible et vers le réservoir à carburant – en le répartissant uniformément de chaque côté. • Vérifiez les limites de poids pour votre moto, les sacs et les supports et ajustez la pression des pneus et la suspension en conséquence. • Avant votre départ, assurezvous que votre phare est en bonne position une fois votre moto complètement chargée. Vos effets personnels • Des sacs en plastique « zip-lock » de formats variés peuvent se révéler très utiles pour organiser vos articles dans les sacoches et les sacs de sport. Utilisez le format 3,78 L pour emporter les articles d’un jour – jeans, sous-vêtements et chemise. Cela vous permettra de ne déballer que le nécessaire. • Au lieu de plier vos vêtements, roulez-les. Ils prendront beaucoup moins de place. • Lorsque vous voyagez avec d’autres motocyclistes, gagnez de l’espace en comparant les listes d’articles à emporter afin d’éliminer ce qui est en double. • N’oubliez pas votre tenue de conduite pour le temps froid et la pluie, peu importe la période de l’année. • Lors de longs voyages, emportez de vieux vêtements, que vous pourrez jeter lorsque vous n’en aurez plus besoin! Vous trouverez d’autres conseils pour les randonnées à moto et une liste de bagages imprimable au harley-davidson.com/roadtrip.

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Chaque année, une confrérie d’enthousiastes se donne rendez-vous sur la plage de Jersey Shore pour participer à une course de motos d’époque modifiées et leur accorder le respect qu’elles méritent. TEXTE : CHARLES PLUEDDEMAN PHOTOS : DAVID CARLO

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e premier caquètement d’un pot d’échappement au petit matin, le pop-pop-pop en staccato d’un moteur qui reprend vie sous le coup de pied énergique d’une botte en cuir. Une clé anglaise qui tombe sur la chaussée d’un stationnement d’hôtel et des mots d’encouragement entremêlés de quelques jurons. Des odeurs de gaz d’échappement, de brillantine et de Marlboro flottent dans l’air chargé d’un brouillard salin qui déborde de l’Atlantique et enveloppe la route. D’autres pots d’échappement jappent dans la distance à mesure que d’autres moteurs reviennent à la vie. Bientôt la procession démarre; des Knucklehead et des Flathead toussent et crachent à la sortie des stationnements des hôtels avant d’emprunter l’Atlantic Avenue. Les Gentlemen se dirigent vers la plage. C’est le prélude de la course The Race of Gentlemen (TROG), une célébration annuelle de l’utilité des outils à main et du lubrifiant monograde, des merveilles d’ingénierie que permet une scie à métaux et des fruits de la récupération liés aux rencontres d’échange. TROG est un week-end d’immersion dans les origines de la culture des hot-rods, un rassemblement d’enthousiastes qui ont hâte de pousser à fond des motos d’époque modifiées et des voitures d’avantguerre sur le sable compact de Jersey Shore. « TROG a pour objectif de réunir toutes ces vieilles motos et autos dans un lieu où on peut les mettre à bon usage, explique Meldon Van Riper Stultz III (« Mel », pour les intimes), 47 ans, cofondateur et propriétaire de l’événement. Nous croyons qu’il est irrespectueux de laisser ces machines s’empoussiérer dans un garage ou de les exposer dans un salon de la moto organisé dans un quelconque parc de stationnement. Des véhicules qui sont conçus pour aller vite ont plus fière allure quand ils décampent. » Ces machines anciennes, ce sont des motos d’avant 1948 et des voitures d’avant 1935, qui ont été dépouillées et modifiées en respectant leur style d’origine en vue de participer à des courses semblables à celles des années fin 40-début 50. L’idée, c’est de construire une moto ou une voiture comme elle aurait pu être créée à l’époque dans le garage d’un particulier. Tous les véhicules font l’objet d’un examen minutieux. Ceux qui font partie de TROG – habituellement 45 motos et 65 autos – ont été triés sur le volet parmi les centaines qui ont été soumis au cours des mois précédant l’événement. À chaque course, ce sont de nouveaux véhicules à moins qu’un propriétaire ait apporté des modifications importantes à une machine qui a participé antérieurement. Mel est un gars du coin, un ancien batteur de rock

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punk et un vétéran de la marine qui a été le propriétaire du bar Asbury Lanes dans Asbury Park quand il a commencé à s’intéresser aux hot-rods et aux motos d’époque. « Je m’ennuyais tellement dans le monde de la musique, avoue-t-il. Le bar était bondé et j’allais me réfugier dans le bureau pour surfer sur eBay et le H.A.M.B. pour trouver des pièces de hot-rod. » En 2008, Mel et des copains amateurs de hot-rods ont rencontré Jim Nelson, l’un des membres fondateurs de l’Oilers Car Club, un influent club de roadsters et de voitures custom fondé à Carlsbad, en Californie, en 1947. Avec l’accord de Jim, Mel et son équipe ont formé un nouveau club Oilers avec dix membres et commencé à organiser des courses d’accélération et des salons de véhicules vintage sur la côte Est. Les Oilers ont tenu la première édition de TROG en 2012 sur la plage d’Allenhurst, au New Jersey, pour ensuite déplacer l’événement à Wildwood, également au New Jersey, en 2013. Un événement à Pismo Beach en Californie a également été organisé en 2016. « À l’époque, les gars avaient besoin d’un long terrain dégagé pour tester leurs voitures et leurs motos; la plage était un endroit parfait, explique Mel. Si la voiture dérapait, il suffisait de la diriger dans le sable mou et si elle prenait feu, le conducteur piquait vers l’océan. » De nos jours, à marée basse, le sable compacté offre le terrain idéal pour recréer ces courses le plus authentiquement possible sur une piste de 1/8 mille (0,2 km). La traction limitée des pneus de style ancien sur le sable devient un égalisateur de performance. L’agilité des pilotes importe plus que le horse-power. Les hôtels de style Googie ou Doo Wop du Wildwoods Shore Resort Historic District s’inscrivent tout à fait dans l’esprit TROG et les Oilers ne ménagent aucun effort pour ramener les spectateurs dans le passé. Des pylônes de bois indiquent la ligne de départ et la ligne d’arrivée. C’est une fille qui actionne le drapeau de départ. Les commissaires sont tout de blanc vêtus et portent des casques coloniaux. Les commanditaires dressent des tentes de canevas rétro; la tente de Harley-Davidson® abrite des motos anciennes. Les participants portent des vêtements d’époque. Mais par bonheur, TROG évite de tomber dans la parodie; c’est un événement amusant qui rend un réel hommage au passé. « Cela fonctionne parce que tout le monde respecte l’époque et les premiers fondateurs de sports motorisés en Amérique, affirme Mel. Et ils se respectent les uns les autres. C’est ça des gentlemen. C’est une confrérie qui peut paraître vieux jeu, mais elle existe pour témoigner de notre amour des machines. » Cette confrérie est célébrée au Harley-Davidson Museum™ dans l’exposition « The Race of Gentlemen », qui se déroule du 16 juin au 4 septembre 2017. Elle met en vedette neuf motos et neuf roadsters qui ont participé à des événements récents. Voici, dans les pages qui suivent, quelques-unes de ces motos.

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MOTO PROPRIÉTAIRE CONSTRUCTEUR

Harley-Davidson® Model J « Cutdown » 1923 Atsushi « Sushi » Yasui; Tokyo, Japon Matt Walksler, Waynesville, Caroline du Nord

« La plage est le berceau de la vitesse parce que ce fut la première surface parfaite, affirme Matt Walksler, 34 ans, propriétaire de Period Modified et spécialiste de la restauration des motos de course d’avant 1930. « TROG, c’est moins une course que l’exploit de rouler sur un morceau d’histoire. Imaginez ce que cela a pu être d’aller à cette vitesse à cette époque-là. Sur cette machine, à 100 mph [160 km/h], on a l’impression de filer à la vitesse de la lumière. » Une moto « cutdown » est, comme son nom l’indique, une moto d’usine modifiée pour être plus courte et plus basse

que les motos de série et donc mieux conçue pour participer à des compétitions. Créées par les premiers pilotes de course qui n’avaient pas accès aux motos de course très chères construites en usine, les cutdowns furent parmi les premières customs fabriquées dans des garages. Matt, qui a fabriqué plusieurs motos pour TROG et qui adore rouler sur du sable, a créé cette cutdown J 1923 pour « Sushi » pour des courses sur terre battue et sur glace. Elle fait partie de TROG. S’inspirant des motos cutdown d’époque et partant d’un cadre J endommagé, Matt a rehaussé le col et la plaque de

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l’axe arrière pour abaisser la moto, surbaissé la selle et raccourci le réservoir à carburant, tout en conservant l’emplacement des ouvertures pour les culasses et la grille du sélecteur. La partie avant plutôt rare provient d’une Harley-Davidson JDH 1928-1929, un modèle sport avec des segments forgés plus solides que la partie avant de série de 1923. Un garde-boue avant modifié recouvre le pneu arrière. Matt a aussi modifié un moteur J d’origine de 61 po3 (1000 cm3) pour plus de durabilité et l’a recalibré pour accepter le carburant d’aujourd’hui, augmentant

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ainsi la puissance originale de 13 à 30 chevaux. La première participation de Matt à TROG remonte à 2015; il aussi préparé une HarleyDavidson J cutdown 1919 et un Knucklehead bobber pour l’événement. « Au début, j’étais inquiet d’exposer une moto ancienne au sable et à l’air salin, mais nettoyer la moto après TROG, c’est comme revivre le week-end, dit-il. Tout en enlevant le sable et le sel, je pense à ce que je vais faire de plus l’an prochain. TROG, c’est bien plus qu’un week-end. C’est toute une année de préparation. »


MOTO PROPRIÉTAIRE CONSTRUCTEUR

1929 Harley-Davidson Model FH Two Cam Sheldon’s Harley-Davidson; Auburn, Massachusetts Andy Wood; Stafford, Connecticut

Andy Wood était sûrement en communication par l’esprit avec une légende du monde des courses quand il a démarré cette moto hot-rod Harley® à TROG en 2014. La moto Harley-Davidson FH 1929 a d’abord été la propriété de Ben Campanale (en bas à droite), un membre du Temple de la renommée de l’AMA qui a été le premier à remporter deux fois le Daytona 200 (en 1938-1939, quand la course avait lieu sur la plage). En plus d’être un pilote de course renommé, Ben a fait carrière comme cascadeur à moto avant et après la Deuxième Guerre mondiale. « Lors de cette première année à TROG, juste avant le signal de départ, je pensais à Benny, dit Andy. J’avais la chance de vivre la même expérience à mon tour. » Comme bien des motos de course anciennes, celle-ci a subi maints changements au fil des ans bien que les détails exacts des transformations successives demeurent flous. « On dit que Benny aurait emporté le moteur avec lui sur le train quand il est allé au Service School à Milwaukee, précise Andy. Les ingénieurs de Harley l’auraient modifié pour en faire un moteur de course FH; il est donc plutôt rare. » C’est aussi Campanale qui a fait chromer les réservoirs, ajoute Andy. Campanale est

mort en 2003. Sheldon’s H-D a fait l’acquisition de la moto lors d’un achat avec reprise. « Orville Sheldon a fait quelques courses avec et l’a présentée dans diverses expositions, puis elle a été garée dans un entrepôt », révèle Andy, 50 ans, qui était gestionnaire des pièces chez ce concessionnaire quand il a aperçu la moto en 2013. « J’avais entendu parler de TROG, mais je ne voulais pas juste être un spectateur. Alors j’ai demandé si je pouvais mettre la moto en état de marche et participer à la course et le concessionnaire m’a parrainé. » Les préparatifs de la FH lui ont pris huit mois. « En 2014, TROG était juste encore une exposition et personne ne se préoccupait d’arriver le premier. Nous avions du plaisir et nous donnions un spectacle, dit Andy. Aller à Wildwood, c’est comme remonter dans le temps. Avec tous les vieux hôtels le long de la plage, on se croirait dans les années 50. Quelques personnes connaissaient l’histoire de la moto, mais tous les spectateurs l’ont appréciée. Les ornières ici et là sur la plage rendent la conduite un peu difficile, mais la piste est étonnamment bien damée. J’ai remporté huit des 12 courses cette année-là. »

LORS DE CETTE PREMIÈRE ANNÉE À TROG, JUSTE AVANT LE SIGNAL DE DÉPART, JE PENSAIS À BENNY. J’AVAIS LA CHANCE DE VIVRE LA MÊME EXPÉRIENCE À MON TOUR. HOG® MAGAZINE CANADA

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Harley-Davidson WLA Bobber 1942 MOTO PROPRIÉTAIRE/ CONSTRUCTEUR Ryan Mackey, Lakewood, Ohio Lorsque Ryan Mackey a été invité à participer à TROG en 2014, il a décidé d’y aller pour l’expérience. « J’ai fait la route sur ma moto de l’Ohio au New Jersey, raconte le pompier de 26 ans de Lakewood. Je me suis dit qu’à l’époque on roulait probablement jusqu’à la plage, puis on enlevait les phares, on boulonnait une plaque numérotée et on allait faire la course. À la fin de la journée, on remettait tout en place et on repartait à moto. J’ai fait de même.» Ryan a retapé sa première moto à 15 ans quand son oncle lui a donné une HarleyDavidson SX250 1975 fatiguée. En 2009, il a remporté le Youth Program Basket Case Essay Contest organisé par l’Antique Motorcycle Club

of America (AMCA). Son prix : une pile de pièces WLA données par des membres de l’AMCA et l’accès au savoir et aux outils de Carl’s Cycle Supply à Aberdeen, au Dakota du Sud, afin de transformer les pièces en une moto en état de fonctionnement. « Je suivais une formation d’ambulancier; alors j’ai profité de mes cinq semaines de congé à Noël pour me rendre dans le Dakota du Sud, explique Ryan. Nous avons construit la transmission à Wheels of Time en Caroline du Nord durant la relâche au printemps et Larry Medwig de Concord, Ohio, m’a aidé pour la peinture. Je suis retourné chez Carl’s l’été. On a terminé la moto à temps pour Sturgis. » Ryan a construit la WLA en utilisant, en grande partie,

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des pièces d’origine H-D®. Le cadre fortement endommagé a dû être rectifié et le moteur Flathead de 45 po3 (737 cm3) a été refait et légèrement modifié. Le garde-boue arrière a été sectionné et arqué et Ryan a élaboré le décor peint. Toute la construction de la moto est documentée dans le forum AMCA au antiquemotorcycle.org. « Je voulais une moto homologuée pour la route; nous l’avons donc construite pour qu’elle soit fiable », dit-il. Le frère de Ryan l’a suivi dans un camion avec des pièces de rechange au cas où il en faudrait le long du parcours de 800 kilomètres jusqu’au New Jersey, mais la WLA n’a eu aucun problème. « Le simple fait d’être à Wildwood a été toute une expérience, dit Ryan. Les motos et les hot-rods prennent d’assaut les rues bordées des vieux hôtels des années 50. Les courses sur la plage ont été hallucinantes. La première année, il n’y

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avait pas de niveaux; alors on pouvait faire autant de courses qu’on voulait. En 2015, c’était plus structuré et des personnes avec des motos plus rapides conçues pour le sable ont commencé à arriver. Je n’ai pas une moto de course, mais c’est amusant quand même. À la fin, ma moto était tellement couverte de sable que je ne voulais pas la prendre pour le chemin du retour. Il m’a fallu un temps infini pour la nettoyer. » Ryan a la piqûre TROG et collectionne des pièces pour construire une autre 45 – une très rapide 45.


J’ÉTAIS À UNE RENCONTRE D’ÉCHANGE ET UN VENDEUR M’A DIT QU’IL AVAIT CHEZ LUI UN KNUCKLEHEAD À VENDRE, MAIS QUE LE SEUL PROBLÈME, C’ÉTAIT QUE LA MOTO AVAIT SUBI UN INCENDIE. EL Knucklehead 1941

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Jeremiah Armenta, Phoenix, Arizona

Pour son premier événement TROG en 2016 à Pismo Beach, en Californie, Jeremiah Armenta a ressuscité un knucklehead qui est littéralement le phénix de Phoenix – une moto renée des cendres. « J’étais à une rencontre d’échange et un vendeur m’a dit qu’il avait chez lui un Knucklehead à vendre, mais que le seul problème, c’était que la moto avait subi un incendie, raconte Jeremiah, 36 ans, propriétaire de Love Cycles, un atelier de restauration de motos d’époque à Phoenix. La vieille Harley était dans une cour à ferraille à Rye, en Arizona, quand tout a brûlé. « Cette moto était totalement carbonisée, indique Jeremiah. Tout l’aluminium avait fondu et le métal était complètement fini. J’ai pu réutiliser certaines parties du cadre, un cylindre et les culasses et la partie avant Springer. » Ce Knucklehead s’est révélé le projet parfait pour TROG. « Pour TROG, il faut construire une moto qui peut faire une course. TROG, ce n’est pas un salon de la moto », explique Jeremiah, qui a été invité par trois fois à construire des motos pour le prestigieux salon de la moto custom californien Born Free. « C’était tellement amusant d’être sur la plage et de

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pousser à fond cette vieille moto. J’étais heureux de lui redonner sa vocation première. J’ai fait des courses TT sur des motos anciennes, mais c’était ma première course d’accélération. J’ai dû apprendre. La pluie m’a occasionné des problèmes électriques. Les organisateurs mettent le paquet pour créer un événement authentique; alors j’ai mis le temps qu’il faut pour créer une moto qui avait la tête de l’emploi. » Après avoir démonté le Knucklehead complètement cramé, Jeremiah a décidé de réutiliser les sections forgées et de remplacer les tubes. Il a passé beaucoup de temps à retirer les parties forgées, puis il a reproduit la forme originale du cadre avec de nouveaux tubes. Il a construit un nouveau moteur et une nouvelle transmission pour ensuite modeler lui-même les réservoirs à carburant et le garde-boue arrière. Le projet a duré environ six mois. Lorsque nous avons parlé à Jeremiah, le moteur Knucklehead était sur son banc de travail et il cherchait à en « augmenter la puissance » quelques semaines avant de partir pour TROG 2017 au New Jersey. Après la course, la moto, avec probablement un peu de sable de l’Atlantique, doit aller directement Harley-Davidson Museum pour l’exposition TROG, à Milwaukee.


VOTRE ESPRIT D’AVENTURE

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CONTINUEZ À ROULER À PLEIN TUBE. Votre carte de membre HOG vous ouvre la porte à l’aventure la plus complète dans l’univers de Harley-Davidson. Elle vous rapproche d’autres motocyclistes, peu importe où vos virées vous mènent. C’est votre invitation à un vaste éventail de rallyes, de randonnées et d’événements tout au long de l’année. Et elle vous donne des avantages aussi authentiques que les montures Harley-Davidson. Comme HOG Magazine Canada, le programme d’assistance routière, des aubaines spéciales et plus encore. Alors renouvelez votre adhésion. Plus vous roulez, plus vous en profiterez. Visitez le HOG.com. ®

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Jonathan Czinder a transformé sa passion pour le meilleur ami de l’homme en une entreprise lucrative. Il raconte à HOG® Magazine Canada comment ses randonnées sur sa moto Harley-Davidson® font de lui un meilleur « chuchoteur canin ».

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es chiens ont toujours fait partie de ma vie, y compris durant mon enfance. Mes parents adoraient les chiens. C’est dans l’Iowa où j’ai grandi que j’ai constaté mon don pour dresser des chiens de toutes races et j’ai voulu transformer cette passion en un travail à temps plein. En déménageant il y a huit ans à Portland, dans l’Orégon, j’ai eu la chance de passer à l’étape suivante en créant Oregon Tails. Avec un ranch de 400 hectares à notre disposition et une équipe dévouée, nous travaillons avec une cinquantaine de chiens par jour. Nous allons les chercher et, une fois au ranch, nous les faisons courir en meute de quatre sur plus de six kilomètres pour qu’ils se défoulent, après quoi commence le dressage individuel – qu’il s’agisse de leur montrer à contrôler leur agressivité, à surmonter la peur ou à obéir, par exemple. Ensuite, on les laisse courir dans des sentiers sans laisse et on les retourne tout beaux tout propres à leurs propriétaires. Mon objectif principal, c’est de fournir un service qui imite l’environnement naturel d’un chien

et qui comprend plusieurs volets : exercice sans laisse en pleine nature, natation, promenade dans des sentiers et socialisation, le tout en respectant la mentalité d’une meute canine. Nous guidons les chiens et nous en prenons soin pendant que leurs propriétaires sont à leur travail ou en voyage. Ce travail au service des besoins du chien et de son propriétaire a changé ma vie et me prouve qu’on peut s’accomplir en allant au bout de ses passions. Le débat sur les méthodes de dressage des chiens est polarisé : il y a d’un côté les éducateurs qui croient seulement au renforcement positif et ceux qui ne jurent que par l’approche du mâle dominant. Nous avons développé un système qui intègre des notions comportementales et d’étiquette tirées du monde canin et qui s’inspire du dressage des chevaux. Peu importe le chien ou ses problèmes, nous le guidons vers un mieux-être. Nous avons réussi, par exemple, à transformer des chiens excités ou réactifs en des compagnons calmes. Des chiens qui

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passaient 90 % de leur vie à l’intérieur sont parvenus grâce à aimer aller dehors et à ne pas craindre les autres chiens. La méditation m’aide beaucoup dans mon travail avec les chiens. Je pratique la méditation depuis l’âge de dix ans; j’arrive donc à rester calme et détaché et les chiens le sentent. Il faut beaucoup de patience – la plupart des gens s’énervent, ce qui n’aide en rien. Je lâche prise; alors les chiens voient une toile blanche plutôt qu’un enchevêtrement d’émotions humaines. Il y a assurément un parallèle à faire entre la méditation et le motocyclisme. Quand je roule sur ma moto HarleyDavidson®, je tombe dans un état méditatif; le stress est évacué et je m’évade du train-train quotidien. J’ai eu des motos tout terrain plus jeune et j’ai acheté ma première moto de route – une 1200 Nightster ™ – il y a cinq ans. J’ai maintenant une Softail Slim®. J’aime la configuration de série; je trouve d’ailleurs que H-D a fait un travail de conception remarquable. J’ai un kit de mise au point Stage I, mais je ne veux changer rien d’autre. J’adore l’allure, la maniabilité et le son de cette moto.

PHOTOS : JOSH KURPIUS

Je fais essentiellement de courtes randonnées à moto aux alentours de Portland; si je pars pour un week-end l’été avec ma copine, des amis et mes chiens, je prends mon camion. Mon plus long trajet avec ma Slim a été une virée de quatre jours; une fois je suis resté en selle pendant quinze heures de Bozeman, au Montana, jusqu’à Portland. L’entreprise connaît une croissance organique, surtout grâce au bouche à oreille. On n’a jamais fait de publicité et nous avons plus d’une centaine de personnes sur notre liste d’attente. La prochaine étape consistera à offrir des ateliers sur le ranch, ce qui permettra aux propriétaires de chien de mettre en pratique à la maison ce qu’ils auront appris. Je trouve quand même le temps de me balader sur ma Harley®. J’ai même planifié mon prochaine randonnée à moto avec ma sœur jusqu’au Crater Lake, au pays des cow-boys, à quatre heures d’ici. Et chaque année, nous allons au Pendleton Roundup dans l’Orégon; ma copine prend le camion, ce qui nous permet d’emmener les chiens!

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n projet de voyage estival met toujours un peu de soleil au cœur d’un hiver rigoureux, si typique en Alberta. Le Pacific Northwest HOG® Rally à Spokane, dans l’État de Washington, nous semblait la destination parfaite pour notre aventure annuelle. Le 12 août, mon homme, Arden, et moi sommes partis d’Edson, AB, pour un voyage de trois semaines au guidon d’une Street Glide® Special 2015 et d’une Road Glide® 2016. Quelques amis nous ont accompagnés jusqu’à Nordegg. Une fois en ColombieBritannique, le soleil s’est

le Lewis & Clark Motel à Three Forks – une belle petite ville et un motel génial où l’on sert une tartinade aux bananes au petit déjeuner. À partir de Bozeman (et de Bozeman H-D), le soleil nous a accompagnés jusqu’à Sheridan, dans le Wyoming, où nous nous sommes régalés au Sanfords Grub & Pub, un resto dont les moindres recoins sont remplis de bibelots, d’enseignes et d’autres objets hétéroclites. Le lendemain, on a mis le cap sur Cody, au Wyoming, où on a dormi quelques nuits. Notre souper et notre séjour à l’Irma Hotel nous ont vraiment charmés. Notre première leçon pour cette odyssée : il aurait fallu

pointé et le vent chaud sur nos visages était de très bon augure pour le reste de notre équipée. Nous essayons toujours d’aller voir le plus grand nombre possible de concessionnaires H-D®. Alors, après une nuit à Golden, nous nous sommes rendus chez Harley-Davidson of the Kootenays à Cranbrook avant de traverser la frontière et de nous diriger vers Kalispell, au Montana, puis à Missoula non loin de là. L’Old Montana Prison Complex à Deer Lodge semblait un endroit bizarre où s’arrêter, mais outre la vieille prison plutôt cool, il y a un musée de voitures d’époque sur quatre étages vraiment extraordinaire. On est tombés par hasard sur

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libre L’Ouest à l’air

Un couple de l’Alberta à la découverte de quatre États Texte : Georgina Hansen prévoir plus de temps pour traverser le Yellowstone National Park. Il y avait un nombre impressionnant de bisons qui broutaient sans manifester aucune crainte des humains ou des motos. Le geyser Old Faithful nous a déçus parce qu’il a fallu attendre une éruption qui a été plutôt ordinaire. Bon, c’est coché sur notre liste. Deuxième leçon : les arrêtsphoto nous font prendre du retard sur l’itinéraire prévu. Il faut dire en plus que le beau temps a cédé la place à de la grisaille et à de la pluie. Je crois que la route vers Jackson, au Wyoming, offre de beaux panoramas à en juger d’après les pics de la chaîne Teton illuminés par des éclairs. Nous

sommes arrivés à Jackson vers 22 h cette nuit-là. Le lendemain nous a ramené le soleil. Beau temps pour attaquer le col Teton en direction de l’Idaho. Que des courbes et de magnifiques paysages! Burley, dans l’Idaho, nous a paru un bon excellent endroit où nous arrêter avec un peu de peu de tourisme à la chute Shoshone, à Twin Falls et à la Snake River. Le décor était incroyable. Pour couronner le tout : un bon souper au Morey’s Steakhouse. On a piqué vers l’ouest en traversant Boise, puis cap au nord. Le Highway 55 grimpait en lacets pour aboutir sur un belvédère époustouflant.

On a dormi à Grangeville, puis filé en direction de Lewiston et découvert en chemin de nombreuses petites villes pittoresques et plein de gens sympathiques. Notre étape suivante : l’État de Washington et une nuit à Moses Lake. La ride du lendemain vers le barrage de Grand Coulee a été spectaculaire. Le barrage est une merveille d’ingénierie. Ce fut également agréable de circuler le long de terres agricoles sur de petites routes, qui sont en meilleur état que certaines des autoroutes de l’Alberta. Ont suivi Spokane Valley et Coeur d’Alene pour le rallye, qui était vraiment bien organisé. On a retrouvé des

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amis que nous nous étions faits à un rallye HOG il y a six ans et on a eu tellement de plaisir. Bravo aux organisateurs et à tous les motocyclistes. Quand vint le moment du retour, on a choisi comme d’habitude de prendre les chemins les moins fréquentés, dont le col Sherman, ce qui fut une excellente idée. Super beau! On a parcouru un peu plus de 6 400 kilomètres et traversé quatre États et deux provinces. On a bien ri et vu des paysages à couper le souffle. Cet été, on fera plusieurs petits voyages dans le nord de la ColombieBritannique pour aller visiter de la parenté et profiter peutêtre d’un rallye HOG ou deux.


ÉCHAPPEMENT

ENTHOUSIASTES

DES RÉCITS DES PASSIONNÉS DE LA ROUTE


1 Port Alberni ou rien du tout

Depuis 33 ans, Port Alberni organise une randonnée Toy Run pour les enfants dans le besoin et a ainsi recueilli la somme totale de 1,4 million de dollars. Le nombre de participants varie selon les conditions de la météo, mais il s’élève en moyenne à 1 500 motocyclistes, qui partent de Qualicum Falls et parcourent 30 kilomètres jusqu’aux Fall Fair Grounds en traversant Port Alberni. Nous avons des jeux sur motos, des brasseries en plein air, un spectacle de motos et un Show ‘N Shine, le tout suivi d’une danse animée par plusieurs groupes de musique. Au programme du lendemain : un Poker Run qui regroupe les nombreuses attractions de la région de Port Alberni, incluant le plus gros bombardier à eau Coulson au monde. MAC MAKENNY

Port Alberni, Colombie-Britannique


EXHAUST ÉCHAPPEMENT 2

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Quelle journée!

En compagnie de Lisa à Aruba à l’extrémité nord-ouest de l’île au phare California – une journée à moto géniale. CHRIS EVANS

Toronto, Ontario 3

Feu et glace

Cette photo a été prise au Sylvan Lake, Dakota du Sud, au cours du rallye du 75e de Sturgis en août 2015. Ce fut une journée particulièrement froide au beau milieu d’une semaine de rallye torride.

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GEORGE ET LAURIE BOBOROS

Stevensville, Ontario

Les couples qui roulent ensemble restent ensemble 4

Nous faisions tous les deux de la moto quand nous nous sommes rencontrés, puis nous avons découvert notre amour l’un pour l’autre – et notre plaisir de rouler ensemble. Après avoir exploré 19 pays et parcouru un nombre incalculable de kilomètres, nous avons vécu notre plus grande aventure sur deux roues jusque-là. Nous voici le jour de notre mariage sur l’une de nos Harley®, une Road King® Classic 2009. CINDY ET DARYL MAHONEY

Edmonton, Alberta 5

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Du désert à la mer

Deux années de suite, mon mari et moi sommes partis au guidon de nos Street Glide® de Phoenix, Arizona, pour nous rendre au Rocky Point Motorcycle Rally à Puerto Penasco, au Mexique. C’est l’un de mes rallyes préférés : la vue sur la mer de Cortez depuis le vieux port, les rues bordées de boutiques, de restaurants, de bars, de palmiers et de milliers de motos en provenance du Mexique, des É.-U. et du Canada, un Poker Run caritatif tous les jours, une croisière sur un bateau de pirate, des randonnées dans le désert jusqu’à la Réserve de biosphère El Pinacate, de la musique live et una fiesta mur à mur dans le vieux port. Et, oui, c’est très sécuritaire! JOELLE HENDREN

Smoky Lake, Alberta

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Pour le long terme

Je fais de la moto depuis l’âge de 15 ans et j’ai toujours adoré cela. J’ai perdu ma partenaire de randonnée il y a quatre ans. Juste avant de mourir, elle m’avait demandé d’acheter une Harley® noire. Je lui ai promis que j’en achèterais une, mais pas noire, parce que j’allais avoir besoin de couleur dans ma vie si elle n’était plus là. Elle a accepté et j’ai acheté une CVO Road Glide® Screaming Eagle® 2013. J’aime l’allure de cette moto et c’était l’unique raison pour laquelle je l’avais choisie. À ma grande surprise, ce fut la meilleure des décisions. Elle se manœuvre aussi facilement que n’importe laquelle des motos japonaises que j’ai eues ou essayées. J’ai 73 ans et j’ai la chance d’aller dans le sud où je fais de la moto. Je vis six mois par année en Floride et j’ai maintenant cumulé 66 000 kilomètres sur l’odomètre. Pour moi, ma compagne continue à rouler avec moi. La vie m’apporte de beaux changements depuis l’achat de cette Harley®; j’y suis très attaché. TED OUWENS

Val Caron, Ontario 7 Une future motocycliste

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Voici ma fille aînée, Larissa, à l’été 1989 sur ma Softail® custom 1987 dans ma cour d’entrée. Aujourd’hui, je l’amène faire des randonnées sur mon CVO Convertible 2012. Elle veut que je la lui lègue dans mon testament. LARRY CROSS,

Huttonville, Ontario 8 Des gars et leurs jouets

L’été dernier, mes trois grands amis, Doug Haas, Robert Morse, Rick Wittenburg, et moi avons fait notre deuxième voyage ensemble jusqu’à Deals Gap et au-delà. Sans destination précise en tête, on voulait juste rouler dans la campagne pendant 15 à 18 jours. En quittant la vallée de l’Annapolis, on a pris le traversier de Digby, Nouvelle-Écosse, jusqu’à Saint John, Nouveau-Brunswick, afin d’aboutir plus rapidement dès la première journée dans le Maine. De là, on a traversé 15 États avant de revenir aux Maritimes en passant

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EXHAUST ÉCHAPPEMENT

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par l’Ontario et le Québec. On a emprunté de très belles routes panoramiques, comme le Skyline Drive et le Blue Ridge Parkway, et rencontré des gens très sympathiques dans de petites villes le long de la route. On a visité le Wheels Through Time Motorcycle Museum, passé une nuit hallucinante à Nashville et circulé sur tout plein de chemins de campagne peu fréquentés. Quinze jours sur la route et quatre heures de pluie, c’était le paradis! Notre prochaine aventure : on a l’intention d’expédier nos motos à Calgary et de parcourir la côte Ouest du Canada et des États-Unis avant d’aller zigzaguer à travers 25 États et cinq provinces, soit 10 000 kilomètres en trois semaines. Vive notre confrérie de motocyclistes!

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JIM ROGERS,

Middle Sackville, Nouvelle-Écosse

Certains rêves se réalisent

9 Je rêvais d’avoir une Harley-Davidson® depuis l’âge de 16 ans. Les motos m’ont toujours passionné. Après avoir été propriétaire de plusieurs motos, dont des Honda et des Kawasaki, j’ai finalement réalisé mon rêve à 33 ans : ma première Harley-Davidson, une Roadster® 2017. Croyez en vous-même et réalisez votre rêve.

JIMMY RUEL

Par courriel 10

Finalement! Me voici sur ma sixième moto – mais ma première HarleyDavidson®. J’en voulais une depuis si longtemps. À l’approche de mes 50 ans, je me suis dit qu’on a juste une vie à vivre.

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ERIC BOULIANE

Val-des-Monts, Québec 11

J’ai acheté ma première HarleyDavidson®, une Dyna® Street Bob® 2016, le 30 mars 2016 chez Prémont HarleyDavidson Laval. Ce fut non seulement la meilleure décision de ma vie, mais le plus beau cadeau que je me suis fait – c’était aussi un rêve qui s’est réalisé pour mes 40 ans. J’ai parcouru 4 200 kilomètres au cours de ma

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première année. Maintenant j’attaque la saison 2017 et j’entends en profiter à fond. Au plaisir de vous voir sur la route. DIANE SÉVIGNY

Laval, Québec

12 Depuis ma tendre enfance, je voulais une Harley-Davidson®. Même si je n’en avais jamais piloté une, mon rêve s’est réalisé cette année. Je tiens à remercier Kanes Harley-Davidson of Calgary qui m’a aidé à le concrétiser.

TYLER BALKO

Calgary, Alberta 13 13

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Au top du palmarès

En mai dernier, lors de notre virée hallucinante sur la piste Cabot, on a eu droit à la totale en termes de météo – du soleil, de la pluie verglaçante et même de la neige! Imaginez la scène : on grimpe la Smokey Mountain sous la pluie, le brouillard nous bloque la vue et l’indicateur du niveau de carburant s’allume! On a eu très chaud, puis on a eu très froid, notre « randonnée de trois heures» » s’étant transformée en dix heures de sensations fortes. Qui se perd sur une route circulaire? Nous – et deux fois plutôt qu’une! Le fou rire ne nous a pas quittés tout au long de ce qui était notre premier road trip ensemble. Nous avons parcouru les États-Unis en long et en large, mais ce voyage demeurera toujours notre favori. JACK ET JENN

Piste Cabot, Nouvelle-Écosse

Mon 50e dans la vallée de la Mort 14

Trois des quatre sont membres du Chapitre HOG® Toronto. Cette photo nous montre dans la vallée de la Mort, en Californie. C’est mon 50e anniversaire (je suis à gauche). Nous avons loué des motos chez Las Vegas H-D. Quelle randonnée! TODD SHULMAN

Toronto, Ontario

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ÉCHAPPEMENT

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ENTRE LES LIGNES

Parlons haut et fort du bruit du vent Texte : JOHN SANDBERG

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e vent qui s’engouffre sous vos roues et bourdonne autour de votre tête au moment où vous avez atteint votre vitesse de croisière est certainement l’une des sensations les plus exaltantes à moto. Malheureusement, c’est aussi pourquoi un grand nombre d’entre nous n’ont plus une ouïe aussi fine. En tant que motocyclistes, nous sommes exposés à des niveaux de bruit qui nous mettent fortement à risque d’une perte auditive irréversible, comme les opérateurs d’équipement lourd – marteaux perforateurs et scies à chaînes, par exemple – ou les musiciens heavy métal. La mauvaise nouvelle, c’est que les dommages causés par une exposition répétée et prolongée au bruit sont permanents et ne vont qu’en empirant.

Des décibels dommageables Une exposition prolongée à des niveaux de bruit élevés endommage notre ouïe en martelant littéralement les cellules ciliées de l’oreille interne. Ces cellules vibrent en réponse aux ondes sonores et convertissent l’énergie mécanique du son en des impulsions électriques qui sont acheminées au cerveau par le nerf auditif. Nous naissons avec 16 000 à 20 000 cellules auditives. Une fois qu’elles sont endommagées, nous subissons une perte auditive et ces cellules ne sont pas remplacées. La perte d’audition induite par le bruit est subtile, cumulative et irréversible.

En fait, la perte auditive due au bruit est l’accident de travail évitable le plus répandu à l’échelle mondiale selon le National Institute of Occupational Safety and Health. Cet organisme américain a découvert que la plupart du temps, la perte auditive en milieu de travail n’est pas imputable à une seule exposition à un bruit très fort, mais à une exposition répétée et prolongée à des bruits élevés – une situation assez semblable à celle dont les motocyclistes font l’expérience. Selon l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA), plus le bruit est fort, plus court est le temps durant lequel nos oreilles peuvent y être exposées sans danger. L’intensité du bruit se mesure en décibels (dB) et son échelle est logarithmique, ce qui signifie qu’un bruit de 70 dB, comme celui d’un aspirateur, est dix fois plus fort qu’un bruit de 60 dB – le niveau sonore d’une conversation entre deux personnes à un mètre l’une de l’autre. Des études menées par l’OSHA sur des décennies démontrent qu’il peut y avoir une perte auditive après une exposition soutenue de huit heures à plus de 85 dB (le bruit moyen d’une tondeuse au gazon). Quand les niveaux sonores dépassent 100 dB, une perte auditive irréversible peut se produire en seulement deux heures et,

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à 115 dB, en 15 minutes. Le hic, c’est qu’une moto roulant sur l’autoroute expose vos oreilles non protégées à plus de 100 dB et, selon votre vitesse, cela peut atteindre 110 dB. L’échappement, la machine et la route sont les sources prédominantes du bruit en deçà de 65 km/h, mais la plus grande source de bruit pour un motocycliste demeure le bourdonnement du vent, qui prend d’assaut nos oreilles avec des vibrations à basse fréquence et des sifflements à haute fréquence. Plusieurs pièces d’équipement peuvent atténuer le niveau sonore, comme les carénages (qui peuvent diriger le vent autour et par-dessus du pilote) et les casques. Toutefois, certains casques et carénages ne changent en rien les niveaux de bruit; certains pare-brise et casques vont même les amplifier en raison des phénomènes de vibration et de résonance.

Avez-vous une anecdote ou une opinion au sujet de la perte auditive due au bruit? Faites-nous en part par courriel à hogmagazine.ca@harley-davidson.com ou par la poste à HOG® Magazine Canada, 100 New Park Place, Suite 330, Vaughan, Ontario, L4K 0H9.

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ÉCHAPPEMENT

H-D MUSEUM

Hommage à un fondateur Voici l’histoire de l’un des fondateurs de la Motor Company, William A. Davidson, mieux connu sous le nom de Bill, qui a laissé le souvenir de l’un des hommes les plus altruistes et empathiques dans la longue et prodigieuse histoire de cette entreprise.

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orsque William A. Davidson s’est joint à ses deux frères, Arthur et Walter, et à un ami de la famille, William Harley, pour concevoir et bâtir une moto nouvelle et améliorée, il est venu compléter le quatuor qui allait fonder la Harley-Davidson Motor Company. Bien que naissante, l’industrie du transport connaissait, en ce début du XXe siècle, une évolution rapide. William était intrigué par ce que ses frères et Harley faisaient. Son expérience de mécanicien arrivait à point nommé pour cette jeune compagnie et ses efforts y ont été pour beaucoup dans le succès qu’elle allait connaître. Lorsque la compagnie a été constituée en corporation en 1907, William, qui préférait qu’on l’appelle Bill, devint le directeur d’usine. En tant qu’outilleur, il était la personne idéale pour acheter les presses et tout autre équipement requis pour raffiner le processus de fabrication. Son bureau était toujours couvert de pièces – moyeu, roulement, bielle ou arbre, par exemple – semi-finies. Il connaissant l’acier dont était faite chaque pièce, les processus dont elle avait fait l’objet et ceux qu’il fallait encore pour la terminer. Il mettait ces connaissances à profit en vue d’améliorer continuellement les opérations de l’usine – un atout de taille puisque les motos Harley-Davidson® étaient de plus en plus en demande. Fort de son savoir-faire en fabrication, Bill demeurait en contact étroit avec les ouvriers de Harley-Davidson; il comptait d’ailleurs sur eux pour qu’ils le mettent au courant de tout problème à régler ou de toute amélioration à apporter. Le personnel connaissait sa compassion, sa générosité et sa capacité d’écoute même quand il s’agissait d’un petit problème, une qualité qui lui venait du fait qu’il se souvenait de l’époque où lui-même martelait des pièces. Il était toujours heureux d’aider les autres, que ce soit en achetant du charbon pour quelqu’un dans le besoin ou en prêtant un manteau à un ami qui n’en avait pas. Ces bonnes actions se faisaient en toute discrétion. Tous les gens avec qui Bill entrait en contact – machinistes, concessionnaires, banquiers ou personnalités politiques – avaient droit à son affabilité. Il était toujours prêt à partager son temps avec tout le monde. William A. Davidson nous a quittés le 21 avril 1937 à l’âge de 66 ans. Il n’a

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« Ce fut un grand privilège d’avoir connu M. Davidson et d’avoir travaillé avec lui. » probablement pas imaginé toute la portée de son héritage – son fils, William H. Davidson occuperait le poste de président de la Motor Company tout comme le fils de celui-ci, John. L’autre fils de William H., William G. Davidson, mieux connu aujourd’hui sous le nom de Willie G., est maintenant le styliste en chef émérite et l’ambassadeur de la marque pour la Motor Company après une carrière brillante de près de cinquante ans; il est peut-être le visage le plus familier de la famille Harley-Davidson. Les enfants de Willie G., Bill et Karen Davidson, représentent la quatrième génération qui perpétue la tradition établie par William A. il y a près de 115 ans. Le témoignage suivant de l’un des collègues de travail de Bill Davidson est tout à fait caractéristique des hommages qui lui sont rendus : « Ce fut un grand privilège d’avoir connu M. Davidson et d’avoir travaillé avec lui. Son exemple, ses principes, ses actions ont laissé une marque sur toutes les personnes avec qui il est entré en contact. Sa présence parmi nous a fait de ce monde un endroit où il est plus agréable de vivre. » Photos : gracieuseté des archives de la HarleyDavidson Motor Company. Copyright H-D®.


ÉCHAPPEMENT DERNIÈRE ÉTAPE

Au fil de la route Texte : LENNY PAULSON

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evez la main si quelqu’un vous a déjà approché pour vous parler de votre moto à un poste d’essence ou à une halte routière. C’est probablement rare à moins que vous ne pilotiez une moto Harley-Davidson®. J’ai eu des motos japonaises de 1973 à 2001 et rares sont les fois où quelqu’un est venu me parler de ma moto. C’est quand j’ai acheté ma première Harley® en 2002 – un modèle Super Glide® 2001 – que j’ai compris que Harley-Davidson, ce n’est pas juste une monture, c’est une culture. Je crois fermement que bien des gens qui nous voient au guidon de nos motos nous envient. J’ai parlé à des gars qui ont toujours voulu avoir une moto, mais dont les conjointes ne voulaient pas en entendre parler, à d’autres qui auraient voulu franchir le pas, mais qui pensaient ne pas en avoir les moyens et à d’autres encore qui avaient renoncé au motocyclisme à la suite de blessures. Un groupe de personnes que je trouve particulièrement fascinant, ce sont les veuves d’un certain âge qui avaient l’habitude de faire de la moto avec leur mari. Ça leur manque manifestement et j’adore entendre leurs anecdotes. Un grand nombre d’entre elles sont plutôt bien informées et parlent de Knucklehead et de Flathead. J’ai souvent l’impression qu’elles sont à deux doigts de me demander d’aller

faire une randonnée, mais aucune ne l’a fait jusqu’ici. Il y a environ 12 ans, ma femme, Sharon, et moi faisions le trajet de Mount Prospect à Springfield, Illinois. À une halte routière le long de l’I-55, une dame âgée était si contente de voir notre Super Glide qu’elle est descendue d’un autocar bondé d’aînés partis en excursion pour venir nous parler, même si elle avait de la difficulté à marcher. Elle faisait de la moto depuis des années avec son mari, qui était lui aussi à bord de l’autocar. Ils avaient tous les deux presque 80 ans et ils se baladaient encore à moto. Nous avons rencontré un autre couple âgé sur un trois roues au Kentucky – il retournait chez eux après un voyage de quelques jours. Ils nous ont raconté qu’ils avaient piloté des motos Harley pendant de nombreuses années. Contrairement à bien des gens qui renoncent à la moto quand ils ne sentent plus à même de manœuvrer un deux roues, ils ont tout simplement opté pour un trois roues. Ils avaient plus de 90 ans, mais ils avaient décidé de ne pas se priver de ce qu’ils adoraient. Les motos Harley-Davidson® ont toujours été populaires auprès des vétérans. Au cours d’une escapade de deux jours, ma femme et moi avons fait la connaissance de deux militaires. Nous avons rencontré le premier, un ancien U.S Marine, au Glacier National Park dans le Montana. De retour chez lui le 4 juillet 2011, il était au guidon de sa Road King® le 10 juillet. Il ne roulait pas toujours avec une destination précise en tête; l’important pour lui, c’était d’être sur sa monture bien-aimée. Nous avons parlé avec lui pendant une bonne demi-heure. Un gars formidable. Nous avons rencontré le deuxième vétéran dans le Wyoming – un homme beaucoup plus jeune qui avait été libéré du service militaire. Il venait du

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Tennessee, mais il n’avait aucune attache là-bas. Il parcourait le pays sur sa moto Sportster® et faisait de petits boulots tout en évaluant ses options. Ses uniques possessions étaient sa moto et quelques vêtements. Que demander de plus? La première journée où j’ai eu ma moto Ultra Limited 2017, j’étais dans un stationnement et un policier à la retraite – un motard – est venu me parler des motos H-D® pendant au moins vingt minutes. Il avait piloté des motos d’autres marques dans le corps de police, mais sa moto personnelle était une Harley. Il nous est arrivé aussi d’autres choses cocasses. Un jour, Sharon et moi étions arrêtés à un feu de circulation à Palatine quand un automobiliste s’est approché pour me demander de faire tourner mon moteur. Apparemment, il avait piloté une Harley quand il servait au Vietnam. Il voulait ensuite que je décampe au plus vite au feu vert pour entendre le rugissement du moteur! Quand on s’est retrouvés au prochain feu de circulation, il avait un sourire fendu jusqu’aux oreilles. » Ce ne sont que quelques anecdotes au sujet des gens merveilleux que j’ai rencontrés grâce à mes Harley. Et je suis certain qu’il y en aura plein d’autres.

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Lenny et Sharon avec leur Ultra Classic® 2009 – l’une de leurs quatre Harley.


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