Pourquoi Dieu permet-il la souffrance et le mal ? Jésus est-il le seul chemin qui mène à Dieu ? Pourquoi devrais-je me fier à la Bible ? Des questions difficiles. Des questions qui dérangent. Mais aussi des questions légitimes, qui méritent qu’on prenne le temps de les examiner Chaque carnet s’organise en six discussions. Leur but : encourager la réflexion et l’interaction au sein de groupes de discussion. Les objections au christianisme y
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
D’où vient le mal ? Pourquoi des innocents souffrent-ils ? Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ? Le diable existe-t-il vraiment ? Comment un Dieu d’amour peut-il envoyer des gens en enfer ? Le Paradis existe-t-il vraiment ?
sont ouvertement abordées. En vous engageant dans une telle démarche, vous serez amené à examiner le bien-fondé de la foi chrétienne et de vos propres opinions. La collection Ce que je crois, ça se discute a été conçue pour des groupes, et s’adresse aux personnes en recherche ou sceptiques ouverts d’esprit. Fondée sur plus de dix ans de pratique, cette série est un outil captivant et facile à utiliser.
Garry Poole travaille à Willow Creek Community Church aux États-Unis. Il y developpe les groupes de discussion. Avec son équipe, il a formé des milliers d’animateurs pour ces groupes, au sein de son Église et dans le monde entier.
ISBN 978-2-36249-294-5
9 782362 492945
Ce que je crois, ça se discute
Garry Poole
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
Garry Poole
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
Six discussions de groupes
8 €
ISBN 978-2-95507-292-9
9 782955 072929
Ce que je crois, ça se discute
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
Garry Poole
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
Six discussions de groupes Ce que je crois, ça se discute
Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre : How could God allow suffering and evil ? • Garry Poole © 1998, 2003 • Willow Creek Association Traduit et publié avec permission de Zondervan, Grand Rapids, Michigan Tous droits réservés. Édition en langue française : Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ? Garry Poole © 2015 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Traduction et adaptation : Virginie Thémans, Édition Connect Couverture : Visuelle Création • www.visuellecreation.fr Mise en page : Visuelle Création et BLF Éditions Impression n°XXXXX • Sepec • Rue de Prony • 01960 Péronnas • France Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible du Semeur. Texte copyright © 2000 Société Biblique Internationale. Avec permission. Une coédition BLF Éditions et Édition Connect (Groupe JPense) BLF Éditions ISBN 978-2-36249-249-5
broché
Édition Connect ISBN 978-2-9550729-1-2
broché
Dépôt légal 1er trimestre 2015 Index Dewey (CDD) : 239 Mots-clés : 1. Apologétique. 2. Théodicée.
Table des matières Préface de Lee Strobel.............................................7 Avant-propos .........................................................9 Introduction Comment Dieu pourrait-il permettre. la souffrance et le mal ?......................................... 19
Discussion n° 1 D’où vient le mal ?................................................. 21
Discussion n° 2 Pourquoi la souffrance des innocents ?...................... 30
Discussion n° 3 Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ?............................ 40
Discussion n° 4 Le diable existe-t-il vraiment ?................................ 50
Discussion n° 5 Comment un Dieu d’amour peut-il. envoyer des gens en enfer ?.................................... 58
Discussion n° 6 Le paradis existe-t-il vraiment ?............................... 69
Ressources complémentaires................................... 77
Préface Pendant de longues années, j’étais un athée convaincu : pour moi, la Bible n’était essentiellement qu’un recueil de mythes, Dieu sortait tout droit de l’imaginaire de l’homme, et la divinité de Jésus n’était que le produit de légendes apparues au fil du temps. Mes études en journalisme et en droit n’avaient fait que renforcer cette conviction. L’idée même qu’un Créateur à la connaissance, au pouvoir et à l’amour illimités soit à l’origine de l’univers me paraissait totalement absurde. Inutile donc de consacrer du temps à tenter de prouver son existence ! Pourtant, lorsque ma femme, jusqu’alors agnostique, s’est convertie au christianisme en 1980, j’ai ressenti le besoin de commencer des recherches sur la spiritualité. En effet, ma femme avait changé : sa personnalité et ses valeurs avaient subi une transformation radicale ! En mettant à profit mon expérience de rédacteur juridique du journal The Chicago Tribune, j’ai voulu vérifier si la foi chrétienne était réellement basée sur des faits, des données historiques et des preuves logiques. Avec le recul, je me dis que le type d’ouvrage que vous tenez dans les mains en ce moment m’aurait été d’une grande aide. Ces manuels d’étude peuvent vous être particulièrement utiles dans deux cas de figure. Si vous êtes un disciple de Jésus, vous y trouverez des réponses à certaines questions difficiles que vous vous posez, ou que vos amis noncroyants vous posent parfois. Si vous ne suivez pas encore Jésus, que vous soyez sceptique ouvert d’esprit ou simple-
Préface 7
ment en recherche, cette série pourra également vous aider dans votre réflexion. Vous pourrez librement vous pencher sur les sujets qui vous intéressent, les étudier en détail et en discuter avec d’autres personnes en groupe. Ces livrets sont destinés à tous ceux qui souhaitent découvrir qui est Dieu, et qui est cet étrange et fascinant charpentier de Nazareth que l’on appelle Jésus. Vous êtes-vous reconnu dans les paragraphes précédents ? Soyez prêt alors à vivre l’aventure de votre vie ! Au fil des pages, laissez-vous entraîner dans un voyage riche en découvertes surprenantes. Prenez garde : bientôt, vous serez face à certaines des plus grandes questions que se pose l’humanité. Votre existence risque d’en être bouleversée ! Lee Strobel Auteur de Jésus : La parole est à la défense et
Plaidoyer pour la foi.
Préface 8
Avant-propos Bienvenue dans cette collection « Ce que je crois, ça se discute » ! Cette série de carnets destinés à être étudiés en petits groupes est née d’une conviction : toute affirmation concernant des vérités d’ordre spirituel devrait être soigneusement examinée. Contrairement à ce que certains affirment, les grandes religions ne devraient pas échapper à un examen approfondi. Elles n’ont pas le droit de faire des déclarations aussi radicales ou d’exiger quoi que ce soit sans expliquer pourquoi elles devraient être prises au sérieux. Or, leurs enseignements, et notamment ceux fondés sur des textes de la Bible, prétendent expliquer les plus grands mystères de la vie, avec des conséquences potentiellement éternelles. Il est donc impératif d’analyser de telles affirmations avec le plus grand sérieux. Si des erreurs sont mises en évidence au cours de ces analyses, il sera ensuite parfaitement raisonnable de refuser de donner crédit à un tel ensemble de croyances. Si, à l’inverse, cette recherche sérieuse nous permet de découvrir la vérité, alors nous nous dirons que les efforts fournis en valaient bien la peine.
Vous vous tournerez vers moi et vous me trouverez lorsque vous vous tournerez vers moi de tout votre cœur. La Bible, Jérémie 29 : 13
Le christianisme affirme que Dieu approuve ce genre de recherche sincère et approfondie. L’Histoire révèle que Jésus lui-même encourageait ses interlocuteurs à tout examiner soigneusement. La Bible n’est pas un livre secret réservé à quelques initiés : toute personne est libre de l’ouvrir, de l’étudier et de discuter de son contenu. Les enseignements 9
fondamentaux du christianisme sont gratuitement mis à la portée de tous, sceptiques et croyants confondus. Vous êtes donc cordialement invité à explorer les choix qui s’offrent à vous, à examiner les affirmations de chacun et à tirer vos propres conclusions. Une fois que vous aurez découvert et accepté la vérité, attention : soyez prêt à voir de profonds changements affecter votre vie, dans la durée ! Nous pouvons tous, un jour ou l’autre, croire un mensonge. Cela nous arrive aussi de refuser d’admettre une vérité. Cette série de guides de discussion a pour but de vous aider à faire la part des choses entre ce qui prétend être vrai et ce qui est réellement vrai. Ce processus vous aidera, au bout du compte, à constater le bien-fondé de la foi chrétienne. Que vous soyez non-croyant, sceptique, ou déjà convaincu et soucieux de nourrir votre foi, ces guides sont là pour vous accompagner au cours de cette fascinante exploration des vérités spirituelles essentielles.
Ce que je crois, ça se discute en petits groupes
Avant-propos 10
Cette série de livrets consacrée aux discussions de ce que l’on croit est tout spécialement destinée aux personnes en recherche spirituelle ; elle désire leur donner l’occasion de s’interroger sur les fondements de la foi chrétienne et de les étudier plus en détail dans le contexte rassurant d’une rencontre en petit comité. Ces groupes se composent généralement de deux à douze personnes en recherche, et d’un à deux responsables. Elles se rencontrent régulièrement, principalement pour discuter de questions relatives à la foi. Peu importe le lieu où se déroulent ces rencontres : à la maison, sur le lieu de travail, autour d’une table de restaurant, dans une église, une bibliothèque ou un parc. Un responsable chrétien formé pour diriger de tels groupes
va favoriser les conversations en fonction des thèmes et des questions spirituelles de ses participants. Souvent, un autre chrétien en cours de formation, ou déjà responsable lui-même, assiste le responsable principal du groupe. Les autres participants sont pour la plupart non chrétiens. L’objectif de ces discussions est de susciter la réflexion et le dialogue, et de permettre une découverte de la foi chrétienne de manière originale et innovante. Ces livrets présentent clairement les vérités spirituelles chrétiennes, mais pas seulement. Ils présentent aussi le point de vue des sceptiques puisque la majorité des membres du groupe sera en recherche, pas encore convaincue du bien-fondé des affirmations du christianisme. De cette manière, les personnes non chrétiennes peuvent s’apercevoir que leurs questionnements et leurs doutes, sont non seulement compris mais aussi respectés. Dans ce contexte, des discussions franches et ouvertes sur le sujet de la foi chrétienne pourront se développer. Grâce à cette série d’ouvrages, nous espérons que les personnes en recherche seront amenées, avec tout le respect qui leur est dû, à réfléchir sérieusement aux paroles de Jésus, voire à y adhérer. Cette série d’études poursuit également un autre but : celui d’offrir à de petits groupes de chrétiens un outil leur permettant de trouver ensemble des réponses aux questions difficiles que posent souvent les non-croyants. À travers ces conversations, les participants seront fortifiés dans leur foi et mieux équipés pour installer un dialogue sur le sujet de la foi avec tous leurs amis en recherche. Un petit groupe de chrétiens peut aussi inviter des amis en recherche à les rejoindre afin de réfléchir ensemble aux grandes questions liées à la foi. Cette approche représente une excellente opportunité d’examiner les fondements du christianisme avec des personnes en quête de spiritualité.
Avant-propos 11
Quelle que soit la configuration de votre groupe, l’essentiel c’est de tirer profit de ces guides d’étude pour créer des lieux de discussions où seront abordées les questions qui comptent vraiment.
Structure du guide Introduction Chaque discussion commence par quelques paragraphes d’introduction. Le responsable du groupe demande généralement aux participants de les lire à voix haute au début de la séance mais rien ne vous empêche de les lire avant la rencontre. Ces introductions présentent les arguments du point de vue sceptique. Vous pourrez parfois vous y reconnaître et vous sentir ainsi à la fois compris et respecté.
Le débat est ouvert La plupart des discussions proposent une liste de dix à quinze questions sur lesquelles le groupe d’étude peut échanger. Aborder chacune de ces questions au cours d’une seule rencontre est parfois difficile. Ce n’est pas grave, l’important étant surtout de débattre du thème central, sans obligatoirement passer en revue l’ensemble des questions. Vous pouvez néanmoins consacrer plusieurs rencontres à un même sujet afin d’avoir l’occasion de traiter chacune des questions proposées. La section Le débat est ouvert a pour but d’inviter chaque participant à prendre part au débat et à s’exprimer ouvertement.
Avant-propos 12
La discussion commence généralement par une question destinée à « briser la glace » : elle permet d’engager la conversation sur un sujet en apparence anodin, mais souvent en rapport avec le thème de la rencontre. Votre groupe
peut consacrer davantage de temps à ce genre de questions au début de chaque discussion.
Au cœur du sujet La section intitulée Au cœur du sujet propose une légère modification dans l’orientation de la discussion. Au lieu de se limiter au domaine purement intellectuel, ces questions abordent des sujets d’ordre plutôt émotionnel. Vous avez alors l’opportunité d’exprimer ce que vous ressentez à propos de ce sujet en particulier et d’en parler librement avec le reste du groupe.
Carnet de voyage La section Carnet de voyage a pour but de vous encourager à dépasser le stade de la discussion concernant les questions purement intellectuelles ou émotionnelles et à trouver des applications pour votre vie personnelle. Après tout, l’intérêt de ces rencontres en groupe est bien de parcourir ensemble une liste de thèmes précis : il est donc utile que vous puissiez clairement identifier quelle est votre position par rapport à tel ou tel sujet et d’en parler avec les autres. Au fur et à mesure de votre voyage et des découvertes que vous ferez, il est fort possible que vos opinions évoluent.
En toute franchise Chaque discussion inclut au moins une section intitulée En toute franchise. Son objectif est de stimuler la réflexion et d’alimenter la conversation en apportant quelques informations complémentaires. Les questions posées immédiatement après les sections En toute franchise ont un lien direct avec leur contenu : il est donc essentiel que vous lisiez et compreniez ces sections avant d’essayer de répondre aux questions.
Avant-propos 13
Citations Chaque discussion propose des citations très variées, reflétant généralement l’opinion d’individus sceptiques ou critiques. Leur but est de vous faire réagir et réfléchir au sujet proposé.
Textes bibliques sur ce thème Certains guides proposent en fin de chapitre une liste de références bibliques en rapport avec le sujet abordé.
Ressources complémentaires À la fin de chaque guide, ceux qui souhaitent en savoir davantage sur le thème abordé trouveront une liste de livres particulièrement recommandés.
Déroulement des conversations
Avant-propos 14
Ces guides et les questions qu’ils contiennent sont avant tout destinés à alimenter le dialogue au sein d’un groupe, plutôt que de proposer une série de réponses toutes faites. Il ne s’agit pas d’études bibliques à proprement parler, même si des textes et des sujets issus de la Bible y apparaissent régulièrement. Les sujets de réflexion proposés ont pour objet de vous encourager à exprimer ce que vous pensez et ressentez. Chaque discussion a certes un objectif et s’efforce de diriger le groupe dans une direction bien précise, mais ne prétend pas pour autant fournir des réponses à l’ensemble des questions posées. Vous devez faire vos propres découvertes ! Vous êtes invité à partager votre vécu, votre vision des choses et vos incertitudes. Vous serez aussi encouragé à évaluer ce que vous croyez à la lumière de ce qu’enseigne la Bible. Au fur et à mesure du
déroulement de la rencontre, vous pourrez ainsi identifier plus clairement votre position. Les discussions du groupe doivent être encadrées par un animateur qui pourra puiser des informations complémentaires dans le Guide de l’animateur. Des détails, des explications et des propositions de réponses y figurent pour la plupart des questions de chaque discussion. Un livre supplémentaire intitulé Comment démarrer un groupe JPENSE est vivement recommandé aux animateurs désireux de mettre un projet de petits groupes sur pied et de faciliter les discussions entre personnes en recherche spirituelle. Ce livre ainsi que d’autres supports et aides sont disponibles sur le site web www.jpense.fr. Lorsque vous vous préparez à participer à une rencontre de votre groupe de discussion, gardez aussi les quelques points suivants à l’esprit : »» 1. Il n’est pas nécessaire de suivre la série consacrée aux questions difficiles dans un ordre précis. Vous pouvez librement faire votre choix parmi les différents guides et les discussions individuelles qui les composent, et aborder chaque sujet indépendamment des autres en fonction des questions et des centres d’intérêt de chaque participant. »» 2. Lisez, si possible, le contenu de la discussion prévue avant la rencontre : si vous vous êtes déjà familiarisé avec le sujet, vous pourrez davantage profiter du temps de discussion. »» 3. Prenez part à la conversation. L’animateur du groupe n’est pas là pour vous faire un exposé, mais bien pour vous encourager à discuter ouvertement de vos points de vue et de vos différences. Soyez prêt à parler honnêtement et en toute franchise de vos opinions.
Avant-propos 15
»» 4. Respectez les autres membres du groupe. Écoutez-les attentivement quand ils s’expriment et manifestez votre approbation aussi souvent que possible, afin d’encourager les personnes plus réservées à participer. Pensez à toujours faire preuve de respect envers les autres, même si vous n’êtes pas d’accord avec eux. »» 5. Veillez à ne pas monopoliser la conversation. Participez à la discussion, certes, mais laissez aussi les autres s’exprimer ! »» 6. Efforcez-vous de ne pas vous éloigner du sujet abordé. Vous risquez de manquer de temps si vous abordez toutes les autres questions difficiles qui vous viennent à l’esprit au cours de la rencontre. »» 7. Pensez à vous procurer une version contemporaine de la Bible, telle que La Bible du Semeur ou La Bible en français courant. Vous pouvez aussi opter pour une Bible d’étude spécialement destinée aux personnes en recherche, comme La Bible Vie nouvelle ou La Bible expliquée. »» 8. En plus de participer à ces rencontres, n’hésitez pas à lire la Bible ainsi que d’autres bons ouvrages traitant du thème abordé. N’hésitez à pas de consulter la section « Ressources complémentaires » que vous trouverez en fin de livret.
Un amour plus grand que tout
Avant-propos 16
Jésus est le fondement sur lequel repose le christianisme. Il a pourtant fréquemment tenu des propos assez difficiles à entendre. Mais le sujet d’achoppement qui est au cœur du christianisme, c’est bien cette réalité : à un moment donné de l’histoire de l’humanité, Dieu est descendu vivre parmi les hommes, en la personne de Jésus de Nazareth. L’épisode le plus déconcertant de la vie de Jésus reste sa mort
sur la croix. Il y fut cloué comme un vulgaire criminel. Un lieu de faiblesse où tout semblait perdu. Les moqueries des passants fusaient et blessaient autant que les coups de fouet reçus juste avant la crucifixion : « Descends donc de la croix, Jésus, si tu es celui que tu prétends être ! » Mais c’est là, sur la croix, que Dieu a manifesté son amour, un amour plus grand que tout ce que les mots ne peuvent exprimer. Cette action de Jésus, présentée comme l’ultime expression de l’amour et de la justice de Dieu, mérite donc d’être examinée de très près ! Sachez que des réponses satisfaisantes vous attendent au fur et à mesure des questions difficiles que vous aborderez. Vous êtes invité à partir à leur recherche en explorant et en discutant du contenu de ces guides en compagnie des autres membres de votre groupe de découverte. Que Dieu bénisse chaque instant de votre voyage spirituel !
Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. La Bible, Matthieu 7 : 7
Avant-propos 17
Introduction
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ? Hitler, les ouragans, le cancer, les accidents de voiture, les attentats terroristes, le Sida, la violence gratuite, la maltraitance d’enfants, les événements du 11 septembre 2001, etc. Ces quelques mots nous donnent froid dans le dos et nous retournent le cœur. Nos émotions se succèdent au rythme des images qui défilent dans notre tête : peur, indignation, colère, etc. Et quelle est la source de telles émotions ? Un seul mot : le mal. Chaque fois qu’un événement dramatique se produit dans notre vie, nous cherchons des explications. Pourquoi tant de mal dans nos vies ? D’où vient-il ? Pourrons-nous un jour lui échapper et, si oui, comment ? Certains blâment la nature et le hasard. D’autres accusent les puissants de ce monde. Certains s’en prennent à euxmêmes. D’autres encore croient en une force maléfique, au diable ou aux esprits mauvais. Et nous avons probablement tous, à un moment ou un autre de notre vie pointé un doigt accusateur vers Dieu. 19
D’où vient le mal ? N’est-il pas raisonnable, et peut-être même tout simplement logique, d’attribuer son existence à Dieu ? S’il a tout créé, il a probablement aussi créé le mal. Comment définir le mal, d’ailleurs ? S’agit-il d’une entité malveillante prenant plaisir à tourmenter sans cesse des humains sans défense ? Faut-il y voir seulement un hasard et croire que la méchanceté naît du chaos ? À moins que le mal ne soit le « côté obscur » de Dieu, un revers nécessaire à ses bons côtés.
Si un esprit se trouve à l’origine de la création de l’univers, il est tout sauf bienveillant ; cet esprit est résolument malveillant. Quentin Smith, The Anthropic coincidences, evil and the disconfirmation of theism.
Dieu nous met peut-être à l’épreuve, pour voir comment nous allons supporter toute cette douleur et cette souffrance. Peut-être est-ce une punition, une façon de nous dire : « Et bien voilà : c’est bien ce que tu as mérité pour avoir vécu comme tu as vécu ! » Ou alors, l’univers a peutêtre échappé au contrôle de Dieu, comme une expérience scientifique qui tourne mal. Et Dieu, malgré toute sa bonne volonté, n’est pas en mesure de reprendre les choses en main ! Toutes ces réflexions sur le thème du mal sur la terre nous ramènent à une grande question : « Pourquoi Dieu permet-il tout cela ? » Peut-être qu’il s’agit justement de votre grande question en ce moment. Si c’est le cas, vous êtes au bon endroit. Osez examiner ce problème dans toute sa cruauté. Reconnaissez honnêtement votre souffrance et votre confusion, intérieurement et devant les autres.
Introduction 20
À l’issue des six séances de discussion consacrées à ce sujet, il vous restera probablement encore des questions ; et votre cœur ne sera certainement pas entièrement guéri de ses blessures. Pourtant, le christianisme prétend pouvoir apporter des réponses à ce problème. La Bible explique les raisons de l’existence du mal et nous dit comment nous pouvons y faire face. Progressez pas à pas, ne vous arrêtez pas, et constatez par vous-même qu’il existe effectivement des réponses, et quelques sujets d’encouragement.
Discussion n° 1
D’où vient le mal ? C h e r c h e z l’ e r r e u r ! Regardez le monde qui nous entoure : quel gâchis ! La souffrance, la maladie et la mort règnent sur notre planète. Les conflits font rage entre individus et entre nations. Ce n’est pas un endroit où il fait bon vivre : dès qu’un rayon de beauté ou d’espoir perce l’obscurité, il est aussitôt caché par le prochain meurtre gratuit ou la prochaine catastrophe « naturelle ». Est-ce vraiment ce monde que Dieu aurait créé ? Le récit qui parle d’un endroit parfait, le jardin d’Éden, n’est qu’un mythe, n’est-ce pas ? Notre planète n’a jamais vraiment ressemblé à cela. Le mal et la douleur font partie intégrante de la « création », et il vaut mieux cesser de croire aux contes de fées et au paradis. Dans un roman de Joseph Heller intitulé Catch 22, l’un des personnages, Yossarian, s’entretient avec l’épouse du lieutenant Scheisskopf : — Ne me dites pas que les voies du Seigneur sont impénétrables ! Elles n’ont rien d’impénétrable. Dieu n’est pas à l’œuvre du tout. Il s’amuse. Ou alors il nous a oubliés… Qui pourrait révérer l’Être Suprême qui a cru bon d’intégrer les caries et les crachats à sa divine création ? À quoi donc pensait cet esprit tordu, dégoûtant et méchant en privant les vieillards du contrôle de leurs sphincters ? Pourquoi s’est-il senti obligé de créer la souffrance ?... Ne pouvait-il pas tout simplement nous avertir par une sonnerie, ou avoir recours
Si un tel Dieu existait réellement, il ne serait pas le Dieu bienveillant dont parlent les chrétiens : il est du plus mauvais goût de parler de la miséricorde et de la bonté d’une nature au sein de laquelle des animaux s’entre-dévorent, où chaque gueule est un abattoir et chaque estomac un tombeau ! E. M. McDonald, An Anthology of atheism and rationalism
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à des chœurs célestes ? Ou même à un système de voyants rouges, ou bleus, en plein milieu de notre front… ? Quel incroyable et immortel gaffeur ! Il avait une belle occasion de mettre en avant sa puissance et faire un excellent travail : regardez le désastre qu’il nous a laissé ! Je reste bouche bée devant tant d’incompétence… Aucun homme d’affaires digne de ce nom ne voudrait engager pareil raté, pas même pour faire de la manutention ! — Ça suffit ! Taisez-vous ! s’écria soudain l’épouse du lieutenant Scheisskopf. Assez ! — Je pensais que vous ne croyiez pas en Dieu, dit-il, perplexe.
Si vous étiez tout-puissant et omniscient et si vous aviez des millions d’années à votre disposition pour parfaire votre univers, ne pensez-vous pas que vous seriez capable de proposer mieux que le Ku Klux Klan, les fascistes et Winston Churchill ? Bertrand Russell, Science et religion
— C’est vrai, sanglota-t-elle… Mais le Dieu en qui je ne crois pas est un Dieu bon, un dieu juste et miséricordieux. Il n’est pas ce dieu méchant et stupide que vous décrivez. Devant tant de preuves de l’existence du mal et de la souffrance, comment pouvons-nous croire à un Dieu plein d’amour ? Nous sommes en quelque sorte obligés de conclure que Dieu est tout simplement pitoyable, soit en tant que créateur, soit en tant que libérateur. Ou peut-être qu’il aurait délibérément semé toute cette pagaille, mais rien que de penser à cette éventualité, un frisson nous parcourt sur tout le corps ! Ou peut-être encore qu’il se serait trompé, et une fois la pagaille en place, il était incapable de corriger la situation. Comment expliquer l’état actuel des choses ? Si Dieu a tout créé, quelle est l’origine de ce gâchis, en principe contraire à la nature divine, et pourquoi perdure-t-il ?
Discussion n° 1 22
L e débat e st ouver t
1.
Avez-vous récemment été personnellement confronté à une forme de mal qui vous a amené à vous demander pourquoi de telles choses se produisent ? Expliquez.
2.
Sur qui ou sur quoi avez-vous rejeté la responsabilité de l’injustice dont vous avez été témoin lors des événements que vous venez de décrire ? Justifiez votre réponse. Quel regard votre entourage a-t-il porté sur cette situation ?
En toute franchise
Page après page, la Bible présente Dieu sous les traits d’un meurtrier de masse, et nous recommande ensuite de lui ressembler. Il s’agit peut-être du principal élément susceptible d’expliquer le comportement qu’adopte la civilisation occidentale sur le plan politique. Robert A. Wilson, Right where you are sitting now
Le mal moral et le mal naturel
Les philosophes distinguent deux catégories de mal : »» Le mal moral : la méchanceté de l’homme envers ses semblables, découlant de la haine, de l’avarice ou d’une indulgence excessive ; »» Le mal naturel : le mal issu de causes naturelles telles que les inondations, les tremblements de terre, les ouragans et les diverses maladies, les blessures et les accidents.
Le comportement irresponsable de l’humanité est en grande partie responsable de tout ce qui a trait au mal et à la souffrance. Cliffe Knechtle, Give me an answer
3.
Dans l’exemple que vous avez donné précédemment, estimez-vous avoir été confronté au mal moral, au mal naturel, ou à une combinaison des deux ? Pourquoi ? La catégorie que vous avez choisie a-t-elle une influence sur votre façon de déterminer qui est responsable de ce mal ?
Discussion n° 1 23
4.
Essayez d’expliquer brièvement pourquoi nous vivons dans un monde à ce point rempli de mal et de souffrance.
En toute franchise
In c a pa bl e o u m a lin t e n t i o n n é ?
Ou bien Dieu désire ôter le mal dans le monde, mais il ne le peut pas. Ou bien il le peut, mais il ne le veut pas. Ou bien il ne le peut pas et ne le veut pas. Ou bien encore, il le veut et le peut. S’il le veut et ne le peut pas, c’est de l’impuissance […] ; s’il le peut et ne le veut pas, c’est de la méchanceté […] ; s’il ne le veut ni ne le peut, c’est à la fois de la méchanceté et de l’impuissance ; s’il le veut et le peut […], d’où vient donc alors tout le mal sur la terre ? Épicure, 350 av. J.-C.
Ne serait-il pas logique d’affirmer que, si Dieu a tout créé, il est aussi à l’origine du mal ? Cette façon de penser ramène généralement les gens au point de départ de leur réflexion : ils se demandent à nouveau à quoi ressemble Dieu, ou même s’il existe vraiment. David Hume, le sceptique écossais du xviiie siècle, s’est fait l’écho des pensées d’Épicure, en écrivant : « Veut-il empêcher le mal, sans en être capable ? Il est alors impuissant. En est-il capable, mais sans en avoir la volonté ? Il est alors malveillant. En a-t-il à la fois le pouvoir et la volonté ? D’où vient alors que le mal soit ? » (Dialogues sur la religion naturelle).
5.
Vous trouverez ci-dessous deux conclusions qui résument bien les observations précédentes. Défendez ou réfutez le raisonnement qui se cache derrière chacune d’entre elles. Au vu du mal qui règne dans le monde où nous vivons : • Dieu n’existe probablement pas ; s’il existait, il n’aurait pas créé un lieu où le mal domine.
Discussion n° 1 24
• Dieu existe peut-être quand même, mais il ne ressemble pas au Dieu dont parle la Bible (tout-puissant et plein d’amour). Sinon, il aurait eu à la fois le pouvoir et la volonté de créer un monde dans lequel il n’y aurait pas autant de mal.
En toute franchise Le risque du libre choix Voici une façon tout à fait différente d’aborder le problème du mal : »» Dieu a créé un univers dépourvu de mal et de souffrance ; »» Dieu a créé des êtres humains parfaits ; »» Dieu a pourvu les humains de la capacité de choisir tout à fait librement de vivre en harmonie avec Dieu ou de le rejeter ; »» L’humanité a fait le libre choix de se détourner de Dieu ; »» Le mal et la souffrance sont entrés dans le monde à cause de cette séparation d’avec Dieu. Norman Geisler décrit le raisonnement ci-dessus de la manière suivante : « Nous pouvons réellement choisir de faire ce que nous voulons. Dieu nous a créés ainsi afin que nous soyons comme lui et puissions être libres d’aimer (il n’y a pas de vrai amour sous la contrainte, n’est-ce pas ?). Mais en nous créant ainsi, il nous a laissé la possibilité de faire le mal. La liberté de choix implique de pouvoir choisir le bien, mais aussi le mal. Dieu a choisi d’agir ainsi en toute connaissance de cause. Cela ne le rend pas responsable du mal pour autant. Il a créé la liberté ; nous l’utilisons. Il a rendu le mal possible ; nous l’avons rendu réel ».
Discussion n° 1 25
Des bébés souffrent de graves malformations congénitales, de nombreuses personnes sont atteintes de maladies génétiques, de puissants séismes secouent la terre et enfouissent des milliers d’hommes sous les ruines de leurs cités… La Bible enseigne qu’il n’existe pas toujours un rapport direct entre le péché et la souffrance. Quand les humains ont demandé à Dieu de se retirer, il a partiellement répondu à leur requête. Alors, la nature a commencé à se révolter, la terre a été maudite, les maladies et les désordres génétiques ont fait leur apparition, la douleur et la mort sont devenues partie intégrante de l’existence de l’homme, la beauté de la Création a été gâchée… Nous vivons dans un monde méchant. L’univers dans lequel nous sommes nés a sombré dans le chaos et l’injustice en réponse à la rébellion de l’humanité contre son Créateur. Cliffe Knechtle, Give me an answer
Discussion n° 1 26
Et dans son livre Give me an answer (Donnez-moi une réponse), Cliffe Knechtle affirme : « Le premier chapitre de la Genèse nous dit clairement que tout ce que Dieu avait créé était très bon. Dieu n’a pas créé le mal, la souffrance et la mort ; il nous a créés afin que nous prenions plaisir à être en sa compagnie, les uns avec les autres, et que nous profitions de la vie qu’il nous avait donnée. Le troisième chapitre de la Genèse raconte de quelle manière l’homme et la femme ont malheureusement choisi de rejeter Dieu. La Bible, les livres d’histoire et les journaux quotidiens relatent les innombrables événements tragiques résultant de la rébellion de l’humanité contre Dieu. La grande majorité d’entre eux sont la conséquence directe du choix de l’homme ».
6.
Dans l’explication ci-dessus, il est fait mention du libre choix donné à l’humanité d’accepter ou de rejeter Dieu, avec les conséquences qui s’ensuivent. Compte tenu de ces conséquences tragiques, quelle importance croyezvous que Dieu accordait à la liberté de choix qu’il avait décidé d’offrir à l’Homme (selon ce point de vue) ?
7.
Comment expliqueriez-vous le lien qui existe entre la séparation d’avec Dieu et l’entrée du mal et de la souffrance dans le monde ?
8.
Que pensez-vous de l’affirmation suivante : « Dieu ne peut pas à la fois créer des êtres humains pleinement capables de librement choisir, et en même temps les contrôler afin qu’ils fassent toujours le bon choix » ?
Au cœur du s u je t
9.
Considérez-vous votre liberté de choix comme un don de Dieu ? Pourquoi ? À quoi les rapports humains ressembleraient-ils si l’Homme était privé de libre arbitre ?
10.
Seriez-vous prêt à abandonner votre libre arbitre en échange de la disparition du mal, de la souffrance et du péché (le fait de mal agir) dans votre vie ? Expliquez.
11.
Vous mettez-vous parfois en colère contre Dieu à cause de ce qui va mal dans votre vie ? Pourquoi ?
La liberté ne consiste pas à faire un choix entre une infinité de possibilités, mais à sélectionner une option parmi celles qui sont disponibles, sans obligation. Cette décision est prise librement aussi longtemps qu’elle émane d’un individu et non d’une puissance extérieure. La liberté de choix se définit donc comme la capacité d’effectuer un choix sans entrave entre au minimum deux possibilités. Norman Geisler et Ron Brooks, When skeptics ask
Discussion n° 1 27
C arne t de voyage
Naturellement, nous refusons d’accepter que l’injustice, la souffrance, le péché, la maladie et la mort règnent dans notre monde. Le fait même de notre indignation devant le mal, est une preuve de l’existence d’un système de valeurs auquel nous nous référons et par lequel nous évaluons ce qui est bon et ce qui est mal. Ainsi, nous estimons que ce monde est boiteux, très éloigné de ce à quoi il aurait dû ressembler. Le simple fait que nous soyons en mesure de juger les situations et de qualifier quelque chose de mauvais peut devenir en soit une preuve en faveur de l’existence d’un bien absolu, et donc de l’existence du Dieu synonyme de bonté absolue, que l’existence du mal semblait réfuter. Peter Kreeft et Ronald K. Tacelli, Handbook of Christian apologetics
Cette discussion marque le début d’un voyage. Durant chaque débat, gardez à l’esprit qu’à aucun moment, vous n’êtes obligé de fournir ce que vous pensez être « les réponses que l’on attend de vous ». Vous avez choisi de consacrer du temps à chercher honnêtement des réponses à vos doutes et à vos incertitudes. D’autres membres du groupe peuvent également tirer profit du récit de votre cheminement, au fil de vos découvertes. Utilisez donc ces discussions à bon escient : posez-vous ces questions difficiles, réfléchissez de manière créative, et puisez d’autres informations au contact de vos compagnons. Restez vousmême alors que vous avancez dans votre voyage. Tout au long de ce guide, vous aurez l’opportunité d’indiquer où vous en êtes dans votre parcours spirituel, afin de vous aider à prendre mieux conscience de votre progression. Les nouvelles perspectives spirituelles que vous découvrirez au fil des discussions vous conduiront peut-être à revoir vos convictions. En ce qui vous concerne, le plus important est de demeurer totalement honnête par rapport à ce que vous croyez (ou ne croyez pas) à ce moment précis.
12.
Parmi les propositions suivantes, cochez celles qui décrivent le mieux votre position actuelle. Discutez-en avec les autres membres du groupe et expliquez-leur ce qui motive votre réponse. FF Je crois que Dieu est à l’origine de l’existence du mal dans le monde. FF Je suis persuadé que le mal résulte du rejet de Dieu par l’humanité. FF Le mal n’est pas le terme qui convient ; l’univers est dépourvu de toute composante morale.
Discussion n° 1 28
FF Je suis presque sûr que notre liberté de choix est un don de Dieu. FF Je suis convaincu que notre liberté de choix n’a rien à voir avec Dieu. FF J’ai tendance à rendre Dieu responsable de ce qui va mal dans ma vie. FF J’ai tendance à me sentir responsable de ce qui va mal dans ma vie. FF Autres réflexions :
Tex tes bibliques sur ce thème Genèse 1 à 3 Job 5 : 7 Luc 22 : 28 à 34 Jean 16 : 33 Romains 12 : 12 Éphésiens 2 : 1 à 2 Jacques 1 : 2 à 4
Job 1 : 6 à 11 Ésaïe 30 : 18 Jean 9 : 1 à 3 Romains 5 : 3, 12 à 21 2 Corinthiens 4 : 16 à 18 Éphésiens 6 : 10 à 19
Discussion n° 1 29
Discussion n° 2
Pourquoi la souffrance des innocents ? C e n ’ e s t pa s j u s t e ! Pendant l’interview, l’homme s’efforçait de rester maître de lui-même. De son bras, il entourait les épaules de sa femme, qui pleurait sans retenue. Le reporter se tenait avec eux devant l’école que fréquentait leur petit garçon. À deux pas de là, on apercevait un vélo renversé, et du sang répandu sur le trottoir. — Les deux garçons de neuf ans venaient de quitter l’école sur leur vélo quand des coups de feu ont été tirés d’une voiture qui passait, expliqua le reporter, face aux caméras. L’un des garçons a été touché et il est mort dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital. La police tente de découvrir des indices qui pourraient expliquer cette fusillade et mener à l’arrestation de l’assassin. — Pourquoi ? Pourquoi mon petit garçon ? gémissait l’homme désespéré. Il n’avait fait de mal à personne ! Il faisait simplement du vélo ! Les parents sanglotaient. Leurs voisins les entouraient afin de faire leur possible pour les consoler. Puis l’émission se poursuivait en faisant un gros plan sur la photo d’un joli petit bonhomme, avec un charmant sourire édenté : il sem30
blait heureux et insouciant. L’innocence personnifiée… L’innocence perdue. Pourquoi des innocents souffrent-ils ? Les photos de l’Holocauste parmi les plus difficiles à regarder sont celles représentant des enfants ou des vieillards victimes de ces atrocités. Des corps décharnés, et pourtant encore en vie, mais quelle vie ! Travailler dans les camps, se cacher, puis mourir. Ces êtres sans défense avaient besoin d’aide, et non de maltraitance ; de protection et d’un abri, pas d’un châtiment. Ils n’avaient fait de mal à personne, et méritaient de vivre une vie entière, puis de partir dans la dignité. Ils n’ont pas eu cette chance. Pourquoi des innocents souffrent-ils ? Les Indiens d’Amérique, un peuple autrefois fier, mais désormais soumis, ont été chassés de leurs terres par les « nouveaux venus » qui se les appropriaient. Ils ont été obligés de parcourir ce qui s’appellerait ensuite « la piste des larmes » : tremblant de froid, en pleurs, des femmes et des enfants traversaient l’immensité glaciale en titubant. Beaucoup sont morts en chemin. Plusieurs décennies auparavant, les mêmes envahisseurs s’étaient emparés d’un autre continent, en avaient déporté les habitants et les avaient réduits à l’esclavage dans une nation en plein développement. L’ironie de la chose était que beaucoup de ces nouveaux venus croyaient fermement que leur Dieu était d’accord qu’ils fassent preuve d’une telle barbarie. Pourquoi des innocents souffrent-ils ? Comment Dieu peut-il rester ainsi indifférent et laisser souffrir des êtres en détresse, qui n’ont jamais mérité ce qui leur arrivait ? Si Dieu prétend représenter la justice, la question est légitime : pourquoi des innocents souffrent-ils ?
Quand un avion s’écrase, que 99 personnes meurent et qu’il y a un rescapé, certains parlent de miracle. Qu’en pensent les familles des 99 morts ? Judith Hayes, In God we trust : but which one ?
Discussion n° 2 31
Le débat e st ouver t
1.
Racontez comment vous-même, ou une personne de votre entourage avez expérimenté la souffrance de manière injuste.
Il y a quelque temps, alors que je passais la nuit dans les bois dans un chalet, j’ai été réveillé par le bruit d’une lutte entre deux animaux. Des cris de peur et de douleur ont résonné dans la nuit, mêlés au son des os et des chairs déchiquetés par une féroce mâchoire. Un animal venait de se faire sauvagement attaquer, tuer, puis dévorer par un autre. Jamais je n’avais vu de meilleure illustration de la présence inhérente du mal dans la nature qu’au travers de cet horrible événement. À mes yeux, il allait de soi qu’une loi naturelle contraignant les animaux à s’entretuer et s’entre-dévorer pour survivre était mauvaise, et qu’elle suffisait à démontrer que Dieu n’existait pas. Quentin Smith, An Atheological argument from Evil natural laws
Discussion n° 2 32
2.
Êtes-vous d’accord avec ce texte de la Bible qui affirme que les méchants prospèrent tandis que les innocents souffrent ? Donnez des exemples qui confirment votre réponse.
J’étais jaloux des arrogants en voyant la prospérité des gens méchants. Car ils sont exempts de souffrance ; jusqu’à leur mort, ils ont santé et embonpoint. Ils passent à côté des peines qui sont le lot commun des hommes. Ils ne subissent pas les maux qui frappent les humains… Voilà comment sont les méchants : toujours tranquilles, ils accumulent les richesses. Alors, c’est donc en vain que je suis resté pur, que j’ai lavé mes mains en signe d’innocence ! Tous les jours, je subis des coups, je suis châtié chaque matin ! – La Bible, Psaumes 73 : 3-5, 12-14
3.
Toute souffrance, quelle qu’elle soit, est toujours la conséquence soit d’un événement naturel, soit d’une action (ou d’un manque d’action) de la part d’une ou plusieurs créatures (humaines ou démoniaques), soit d’un mauvais choix effectué par l’individu en train de souffrir. Bien souvent il s’agit d’un mélange de ces différents facteurs. De quelle source provenait la souffrance que vous avez décrite à la question 1 ? En fonction de la source concernée, vers qui ou quoi dirigez-vous votre colère ou votre sentiment d’indignation ? Expliquez.
4.
Parmi les explications listées ci-dessous, quelles sont celles qui vous paraissent les plus valables pour justifier la présence des tornades, tremblements de terre, inondations, maladies et autres phénomènes naturels qui causent tant de souffrance sur cette terre ? Justifiez votre réponse. FF Dieu contrôle tout. Il envoie des difficultés aux gens pour les punir, ou pour leur permettre d’apprendre certaines leçons. FF Dieu ne contrôle plus des choses. De ce fait, tout ce qui se passe n’est dû qu’au hasard. FF Dieu est aux commandes, mais il permet néanmoins que parfois de bonnes choses, et parfois de mauvaises choses nous arrivent. FF Les catastrophes naturelles sont en fait l’œuvre du diable, et non celle de Dieu. FF Toute la souffrance causée par des phénomènes naturels est la conséquence directe de l’entrée du péché dans le monde : le péché est à l’origine du chaos. FF Personne ne peut répondre à ce genre de questions : il est inutile de perdre du temps à débattre de ce sujet.
5.
Si nous prenons le parti de dire que Dieu ne contrôle pas directement tout ce qui se passe dans l’univers, quelle explication raisonnable pouvons-nous donner aux catastrophes naturelles ?
Le fait de croire que Dieu est le souverain créateur et qu’il règne sur le monde ne signifie pas pour autant qu’il est directement et personnellement responsable de tout ce qui s’y passe. Il ne se baisse pas pour détacher lui-même les rochers dont l’éboulement provoque des avalanches. Or, certaines personnes s’indignent quand je m’exprime de la sorte, car elles pensent que je fixe des limites à l’action de Dieu : ce n’est pas le cas, mais j’affirme que d’ordinaire, Dieu laisse libre cours aux phénomènes naturels et ne les influence pas plus qu’il n’influence les choix faits par les hommes. Jay Kesler, Making life make sense
Discussion n° 2 33
6.
Parlez d’une situation au cours de laquelle vous avez en quelque sorte mérité, ou été vous-même responsable de la souffrance que vous avez subie. Aviez-vous tout de même tendance à en rejeter la responsabilité sur quelqu’un ou quelque chose d’autre ? Pourquoi ?
7.
Quand nous voyons la souffrance que nous nous infligeons parfois à nous-mêmes, à votre avis, pourquoi Dieu nous encourage-t-il, dans la Bible, à « avoir le mal en horreur, et à nous attacher de toutes nos forces au bien » (Romains 12 : 9) ?
En toute franchise
Une ordonnance de protection
Il [votre Père céleste] fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes. La Bible, Matthieu 5 : 45
Discussion n° 2 34
Un pouvoir de protection a été mis en place par Dieu dans le monde afin d’y atténuer les effets du mal (2 Thessaloniciens 2 : 7). Sans cette mesure, nous vivrions véritablement l’enfer sur la terre. Dans son livre intitulé The Goodness of God, John Wenham ajoute : « Nous sommes tous pécheurs et, pour cela, nous méritons la mort ; nous ne méritons donc aucun des bienfaits dont nous sommes comblés. Si Dieu semble faire preuve d’injustice, ce n’est pas parce que son châtiment est trop grand, mais plutôt parce que certains d’entre nous ne sommes pas châtiés à la hauteur de nos crimes. Aucun de nous ne sera jamais jugé plus sévèrement qu’il ne le mérite… Du point de vue biblique, ce qui est surprenant, ce n’est pas de constater que des gens meurent à cause de leurs péchés, mais bien plutôt que nous puissions rester en vie malgré nos péchés ! »
8.
L’humanité toute entière a rejeté Dieu et ses commandements. À la lumière de cette réalité, quel message pensez-vous que C. S. Lewis s’efforce-t-il faire passer quand il affirme : « La question n’est pas tant de savoir pourquoi des innocents souffrent, mais bien de se demander pourquoi nous ne souffrons pas tous davantage » ? Êtesvous d’accord avec lui ? Pourquoi ?
En toute franchise
Au-delà des mots
La souffrance est dure à supporter. Elle nous atteint parfois au plus profond de nous-mêmes. Quand la douleur et la peine nous touchent personnellement, nous sommes souvent tentés de nous demander « Pourquoi moi ? », ou de nous écrier « C’est trop injuste ! » Mais la souffrance est bien plus qu’un simple problème intellectuel. Dans la souffrance, nous souhaitons probablement davantage trouver de l’aide et un secours plutôt qu’une explication. Nous ne voulons certainement pas que quelqu’un vienne nous présenter « la bonne réponse » à la question sans être en mesure de ressentir ce que nous sentons.
Nous tirons fierté même de nos détresses, car nous savons que la détresse produit la persévérance, la persévérance conduit à la victoire dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve nourrit l’espérance. La Bible, Romains 5 : 3-4
La Bible reconnaît ce besoin d’aller au-delà des mots face à la souffrance, et nous encourage à « partager les larmes de ceux qui pleurent » (Romains 12 : 15). Jésus lui-même nous en a montré l’exemple. Les personnes qui traversent de sombres vallées ont besoin de compassion, et non uniquement de réponses toutes faites de la part de gens qui cherchent davantage à avoir raison qu’à être à l’écoute de leur prochain.
Discussion n° 2 35
Au c œur du s u je t
9.
Pourriez-vous penser à certaines conséquences positives de la souffrance humaine ? Vous est-il arrivé de vivre des belles choses dans des moments de douleur ? Si oui, donnez-en un exemple.
Dieu murmure dans nos plaisirs, parle dans notre conscience, et crie dans nos douleurs : c’est son mégaphone pour réveiller un monde de sourds.
10.
Pensez-vous qu’il soit possible d’aimer quelqu’un tout en refusant de lui accorder ce qu’il désire vraiment (alors que vous êtes en mesure de le lui donner) ? Donnez des exemples.
C. S. Lewis
11.
Dieu s’est-il déjà servi de la peine et de la souffrance pour attirer votre attention ? Qu’essayait-il de vous faire comprendre ?
12.
À part la peine et la souffrance, quels autres moyens Dieu aurait-il pu utiliser pour attirer votre attention ? Auraient-ils été aussi efficaces ?
Discussion n° 2 36
En toute franchise
Encouragements de Dieu
Quand nous traversons des moments difficiles, Dieu s’adresse à nous par le biais de paroles d’encouragement et de réconfort. En voici quelques exemples tirés de la Bible : Lui qui n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui ? […] Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour du Christ ? La détresse ou l’angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l’épée ? […] Mais dans tout cela, nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur. – La Bible, Romains 8 : 32, 35, 37-39 Ainsi donc, que ceux qui souffrent parce qu’ils obéissent à la volonté de Dieu s’en remettent entièrement au Créateur, qui est fidèle, et qu’ils continuent à faire le bien. – La Bible, 1 Pierre 4 : 19 J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous. – La Bible, Romains 8 : 18
Voyez-vous, Jésus a enduré une souffrance qui dépasse de loin l’entendement : il a payé pour les péchés du monde entier. Personne parmi nous ne peut comprendre pareille souffrance. Alors qu’il était innocent, il a accepté de recevoir le châtiment que méritaient vos péchés, et les miens. Et pourquoi ? Parce qu’il vous aime plus que tout. Comment pouvez-vous rejeter celui qui a tout donné pour vous ? William Lane Craig, No easy answer
Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. – La Bible, Romains 8 : 28
Discussion n° 2 37
13.
Tous ceux qui refusent de laisser Dieu agir dans leur vie sont privés de toutes les promesses de la Bible qui permettent de donner du sens et apporter de l’espoir au sein de la souffrance. Et pourtant, à tous ceux qui laissent Dieu diriger leur vie, les versets ci-dessus rappellent une vérité essentielle : les moments difficiles de nos vies peuvent donner naissance à de belles choses. De quelle manière ces versets peuvent-ils nous réconforter lorsque nous souffrons ?
C arne t de voyage
14.
Cochez ci-dessous la ou les phrases qui vous décrivent le mieux aujourd’hui. Partagez avec le reste du groupe les raisons qui motivent votre réponse. FF Je n’arrive toujours pas à comprendre que Dieu puisse laisser souffrir des innocents. FF Je peux comprendre que la souffrance puisse servir à attirer l’attention de quelqu’un, mais il me semble qu’un Dieu d’amour aurait pu trouver un meilleur moyen d’y parvenir. FF Les avantages du libre arbitre que Dieu nous a donné dépassent largement les inconvénients. FF La souffrance à laquelle j’ai été confronté m’a éloigné de Dieu. FF Il est bon de savoir que la souffrance n’est que temporaire. FF Sans pouvoir tout comprendre, je commence toutefois à faire confiance à la manière dont Dieu utilise la souffrance dans ma vie et dans le monde. FF Autres réflexions :
Discussion n° 2 38
Tex tes bibliques sur ce thème Job 1 Job 38 Luc 6 : 45 Jean 16 : 33 Romains 8 : 18 1 Corinthiens 10 : 13 2 Thessaloniciens 2 : 6-9
Job 13 : 15 Matthieu 19 : 26 Jean 9 : 1 à 12 Romains 5 : 3 Romains 12 : 12 2 Corinthiens 4 : 17 Jacques 1 : 2-18
Discussion n° 2 39
Pourquoi Dieu permet-il la souffrance et le mal ? Jésus est-il le seul chemin qui mène à Dieu ? Pourquoi devrais-je me fier à la Bible ? Des questions difficiles. Des questions qui dérangent. Mais aussi des questions légitimes, qui méritent qu’on prenne le temps de les examiner Chaque carnet s’organise en six discussions. Leur but : encourager la réflexion et l’interaction au sein de groupes de discussion. Les objections au christianisme y
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
D’où vient le mal ? Pourquoi des innocents souffrent-ils ? Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ? Le diable existe-t-il vraiment ? Comment un Dieu d’amour peut-il envoyer des gens en enfer ? Le Paradis existe-t-il vraiment ?
sont ouvertement abordées. En vous engageant dans une telle démarche, vous serez amené à examiner le bien-fondé de la foi chrétienne et de vos propres opinions. La collection Ce que je crois, ça se discute a été conçue pour des groupes, et s’adresse aux personnes en recherche ou sceptiques ouverts d’esprit. Fondée sur plus de dix ans de pratique, cette série est un outil captivant et facile à utiliser.
Garry Poole travaille à Willow Creek Community Church aux États-Unis. Il y developpe les groupes de discussion. Avec son équipe, il a formé des milliers d’animateurs pour ces groupes, au sein de son Église et dans le monde entier.
ISBN 978-2-36249-294-5
9 782362 492945
Ce que je crois, ça se discute
Garry Poole
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
Garry Poole
Comment Dieu pourrait-il permettre la souffrance et le mal ?
Six discussions de groupes
8 €
ISBN 978-2-95507-292-9
9 782955 072929
Ce que je crois, ça se discute