Jésus : fou, menteur, ou fils de Dieu ? • Judson Poling

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Pourquoi Dieu permet-il la souffrance et le mal ? Jésus est-il le seul chemin qui mène à Dieu ? Pourquoi devrais-je me fier à la Bible ? Des questions difficiles. Des questions qui dérangent. Mais aussi des questions légitimes, qui méritent qu’on prenne le temps de les examiner Chaque carnet s’organise en six discussions. Leur but : encourager la réflexion et l’interaction au sein de groupes de discussion. Les objections au christianisme y

Jésus : fou, menteur, ou fils de Dieu ?

Qui était Jésus ? En quoi Jésus est-il différent de tout autre chef religieux ? Jésus a-t-il vraiment prétendu être Dieu ? Pourquoi se focaliser sur la mort de Jésus ? La résurrection de Jésus n’est-elle pas un mythe ? Quel est l’impact de Jésus aujourd’hui ?

sont ouvertement abordées. En vous engageant dans une telle démarche, vous serez amené à examiner le bien-fondé de la foi chrétienne et de vos propres opinions. La collection Ce que je crois, ça se discute a été conçue pour des groupes, et s’adresse aux personnes en recherche ou sceptiques ouverts d’esprit. Fondée sur plus de dix ans de pratique, cette série est un outil captivant et facile à utiliser.

Judson Poling a travaillé pendant 29 ans à Willow Creek Community Church aux États-Unis, comme conseiller, orateur, et enseignant. Il est auteur de nombreux ouvrages. Judson et sa femme Deb ont deux enfants, Anna et Ryan.

ISBN 978-2-36249-292-1

9 782362 492921

Judson Poling

Jésus : fou, menteur, ou fils de Dieu ? Six discussions de groupes

Ce que je crois, ça se discute

Judson Poling

Jésus : fou, menteur, ou fils de Dieu ?

8 €

ISBN 978-2-95507-296-7

9 782955 072967

Ce que je crois, ça se discute



JÉSUS : FOU, MENTEUR, OU FILS DE DIEU ?



JUDSON POLING

JÉSUS : FOU, MENTEUR, OU FILS DE DIEU ? Six discussions de groupes CE QUE JE CROIS, ÇA SE DISCUTE


Édition originale publié en langue anglaise sous le titre: What difference does Jesus make ? • Judson Poling © 1998, 2003 • Willow Creek Association Publié par Zondervan • Grand Rapids, MI 49530 • USA Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés Édition en langue française : Jésus : fou, menteur ou fils de Dieu ? • Judson Poling © 2016 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Traduction et adaptation : Virginie Thémans, Éditions Connect Couverture et mise en page : Visuelle Création • www.visuellecreation.fr et BLF Éditions Impression n° XXXXX • Sepec • Rue de Prony • 01960 Péronnas • France Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible du Semeur. Texte copyright © 2000 Société Biblique Internationale. Avec permission. Une coédition BLF et Édition Connect (Groupe JPense) BLF Éditions ISBN 978-2-36249-292-1 broché Édition Connect ISBN 978-2-95507-296-7 broché

Dépôt légal 1er trimestre 2016 Index Dewey (CDD) : 239 Mots-clés : 1. Apologétique. Christianisme. 2. Jésus-Christ. Résurrection.


TABLE DES MATIÈRES Préface de Lee Strobel............................................. 7 Avant-propos.......................................................... 9 Introduction Jésus : fou, menteur ou fils de Dieu ?........................ 19

Discussion n° 1 Qui était Jésus ?................................................... 23

Discussion n° 2 En quoi Jésus est-il différent de tout autre chef religieux ?............................................................ 33

Discussion n° 3 Jésus a-t-il vraiment prétendu être Dieu ?................. 45

Discussion n° 4 Pourquoi se concentrer sur la mort de Jésus ?............ 53

Discussion n° 5 La résurrection de Jésus n’est-elle pas un mythe ?...... 59

Discussion n° 6 Quel est l’impact de Jésus aujourd’hui ?.................... 69

Ressources complémentaires................................... 77



PRÉFACE Pendant de longues années, j’étais un athée convaincu : pour moi, la Bible n’était essentiellement qu’un recueil de mythes, Dieu sortait tout droit de l’imaginaire de l’homme, et la divinité de Jésus n’était que le produit de légendes apparues au fil du temps. Mes études en journalisme et en droit n’avaient fait que renforcer cette conviction. L’idée même qu’un Créateur à la connaissance, au pouvoir et à l’amour illimités soit à l’origine de l’univers me paraissait totalement absurde. Inutile donc de consacrer du temps à tenter de prouver son existence ! Pourtant, lorsque ma femme, jusqu’alors agnostique, s’est convertie au christianisme en 1980, j’ai ressenti le besoin de commencer des recherches sur la spiritualité. En effet, ma femme avait changé : sa personnalité et ses valeurs avaient subi une transformation radicale ! En mettant à profit mon expérience de rédacteur juridique du journal The Chicago Tribune, j’ai voulu vérifier si la foi chrétienne était réellement basée sur des faits, des données historiques et des preuves logiques. Avec le recul, je me dis que le type d’ouvrage que vous tenez dans les mains en ce moment m’aurait été d’une grande aide. Ces manuels d’étude peuvent vous être particulièrement utiles dans deux cas de figure. Si vous êtes un disciple de Jésus, vous y trouverez des réponses à certaines questions difficiles que vous vous posez, ou que vos amis non-croyants vous posent parfois. Si vous ne suivez pas encore Jésus, que vous soyez sceptique ouvert d’esprit ou simplement 7


en recherche, cette série pourra également vous aider dans votre réflexion. Vous pourrez librement vous pencher sur les sujets qui vous intéressent, les étudier en détail et en discuter avec d’autres personnes en groupe. Ces livrets sont destinés à tous ceux qui souhaitent découvrir qui est Dieu, et qui est cet étrange et fascinant charpentier de Nazareth que l’on appelle Jésus. Vous êtes-vous reconnu dans les paragraphes précédents ? Soyez prêt alors à vivre l’aventure de votre vie ! Au fil des pages, laissez-vous entraîner dans un voyage riche en découvertes surprenantes. Prenez garde : bientôt, vous serez face à certaines des plus grandes questions que se pose l’humanité. Votre existence risque d’en être bouleversée ! Lee Strobel Auteur de Jésus : La parole est à la défense et

Plaidoyer pour la foi.

Préface 8


AVANT-PROPOS Bienvenue dans cette collection « Ce que je crois, ça se discute » ! Cette série de carnets destinés à être étudiés en petits groupes est née d’une conviction : toute affirmation concernant des vérités d’ordre spirituel devrait être soigneusement examinée. Contrairement à ce que certains affirment, les grandes religions ne devraient pas échapper à un examen approfondi. Elles n’ont pas le droit de faire des déclarations aussi radicales ou d’exiger quoi que ce soit sans expliquer pourquoi elles devraient être prises au sérieux. Or, leurs enseignements, et notamment ceux fondés sur des textes de la Bible, prétendent expliquer les plus grands mystères de la vie, avec des conséquences potentiellement éternelles. Il est donc impératif d’analyser de telles affirmations avec le plus grand sérieux. Si des erreurs sont mises en évidence au cours de ces analyses, il sera ensuite parfaitement raisonnable de refuser de donner crédit à un tel ensemble de croyances. Si, à l’inverse, cette recherche sérieuse nous permet de découvrir la vérité, alors nous nous dirons que les efforts fournis en valaient bien la peine.

Vous vous tournerez vers moi et vous me trouverez lorsque vous vous tournerez vers moi de tout votre cœur. La Bible, Jérémie 29 : 13

Le christianisme affirme que Dieu approuve ce genre de recherche sincère et approfondie. L’Histoire révèle que Jésus lui-même encourageait ses interlocuteurs à tout examiner soigneusement. La Bible n’est pas un livre secret réservé à quelques initiés : toute personne est libre de l’ouvrir, de l’étudier et de discuter de son contenu. Les enseignements 9


fondamentaux du christianisme sont gratuitement mis à la portée de tous, sceptiques et croyants confondus. Vous êtes donc cordialement invité à explorer les choix qui s’offrent à vous, à examiner les affirmations de chacun et à tirer vos propres conclusions. Une fois que vous aurez découvert et accepté la vérité, attention : soyez prêt à voir de profonds changements affecter votre vie, dans la durée ! Nous pouvons tous, un jour ou l’autre, croire un mensonge. Cela nous arrive aussi de refuser d’admettre une vérité. Cette série de guides de discussion a pour but de vous aider à faire la part des choses entre ce qui prétend être vrai et ce qui est réellement vrai. Ce processus vous aidera, au bout du compte, à constater le bien-fondé de la foi chrétienne. Que vous soyez non-croyant, sceptique, ou déjà convaincu et soucieux de nourrir votre foi, ces guides sont là pour vous accompagner au cours de cette fascinante exploration des vérités spirituelles essentielles.

CE QUE JE CROIS, ÇA SE DISCUTE EN PETITS GROUPES

Avant-propos 10

Cette série de livrets consacrée aux discussions de ce que l’on croit est tout spécialement destinée aux personnes en recherche spirituelle ; elle désire leur donner l’occasion de s’interroger sur les fondements de la foi chrétienne et de les étudier plus en détail dans le contexte rassurant d’une rencontre en petit comité. Ces groupes se composent généralement de deux à douze personnes en recherche, et d’un à deux responsables. Elles se rencontrent régulièrement, principalement pour discuter de questions relatives à la foi. Peu importe le lieu où se déroulent ces rencontres : à la maison, sur le lieu de travail, autour d’une table de restaurant, dans une église, une bibliothèque ou un parc. Un responsable chrétien formé pour diriger de tels groupes va


favoriser les conversations en fonction des thèmes et des questions spirituelles de ses participants. Souvent, un autre chrétien en cours de formation, ou déjà responsable luimême, assiste le responsable principal du groupe. Les autres participants sont pour la plupart non chrétiens. L’objectif de ces discussions est de susciter la réflexion et le dialogue, et de permettre une découverte de la foi chrétienne de manière originale et innovante. Ces livrets présentent clairement les vérités spirituelles chrétiennes, mais pas seulement. Ils présentent aussi le point de vue des sceptiques puisque la majorité des membres du groupe sera en recherche, pas encore convaincue du bien-fondé des affirmations du christianisme. De cette manière, les personnes non chrétiennes peuvent s’apercevoir que leurs questionnements et leurs doutes sont non seulement compris mais aussi respectés. Dans ce contexte, des discussions franches et ouvertes sur le sujet de la foi chrétienne pourront se développer. Grâce à cette série d’ouvrages, nous espérons que les personnes en recherche seront amenées, avec tout le respect qui leur est dû, à réfléchir sérieusement aux paroles de Jésus, voire à y adhérer. Cette série d’études poursuit également un autre but : celui d’offrir à de petits groupes de chrétiens un outil leur permettant de trouver ensemble des réponses aux questions difficiles que posent souvent les non-croyants. À travers ces conversations, les participants seront fortifiés dans leur foi et mieux équipés pour installer un dialogue sur le sujet de la foi avec tous leurs amis en recherche. Un petit groupe de chrétiens peut aussi inviter des amis en recherche à les rejoindre afin de réfléchir ensemble aux grandes questions liées à la foi. Cette approche représente une excellente opportunité d’examiner les fondements du christianisme avec des personnes en quête de spiritualité. Quelle que soit la configuration de votre groupe, l’essentiel

Avant-propos 11


c’est de tirer profit de ces guides d’étude pour créer des lieux de discussions où seront abordées les questions qui comptent vraiment.

STRUCTURE DU GUIDE Introduction Chaque discussion commence par quelques paragraphes d’introduction. Le responsable du groupe demande généralement aux participants de les lire à voix haute au début de la séance mais rien ne vous empêche de les lire avant la rencontre. Ces introductions présentent les arguments du point de vue sceptique. Vous pourrez parfois vous y reconnaître et vous sentir ainsi à la fois compris et respecté.

Le débat est ouvert La plupart des discussions proposent une liste de dix à quinze questions sur lesquelles le groupe d’étude peut échanger. Aborder chacune de ces questions au cours d’une seule rencontre est parfois difficile. Ce n’est pas grave, l’important étant surtout de débattre du thème central, sans obligatoirement passer en revue l’ensemble des questions. Vous pouvez néanmoins consacrer plusieurs rencontres à un même sujet afin d’avoir l’occasion de traiter chacune des questions proposées. La section Le débat est ouvert a pour but d’inviter chaque participant à prendre part au débat et à s’exprimer ouvertement.

Avant-propos 12

La discussion commence généralement par une question destinée à « briser la glace » : elle permet d’engager la conversation sur un sujet en apparence anodin, mais souvent en rapport avec le thème de la rencontre. Votre groupe


peut consacrer davantage de temps à ce genre de questions au début de chaque discussion.

Au cœur du sujet La section intitulée Au cœur du sujet propose une légère modification dans l’orientation de la discussion. Au lieu de se limiter au domaine purement intellectuel, ces questions abordent des sujets d’ordre plutôt émotionnel. Vous avez alors l’opportunité d’exprimer ce que vous ressentez à propos de ce sujet en particulier et d’en parler librement avec le reste du groupe.

Carnet de voyage La section Carnet de voyage a pour but de vous encourager à dépasser le stade de la discussion concernant les questions purement intellectuelles ou émotionnelles et à trouver des applications pour votre vie personnelle. Après tout, l’intérêt de ces rencontres en groupe est bien de parcourir ensemble une liste de thèmes précis : il est donc utile que vous puissiez clairement identifier quelle est votre position par rapport à tel ou tel sujet et d’en parler avec les autres. Au fur et à mesure de votre voyage et des découvertes que vous ferez, il est fort possible que vos opinions évoluent.

En toute franchise Chaque discussion inclut au moins une section intitulée En toute franchise. Son objectif est de stimuler la réflexion et d’alimenter la conversation en apportant quelques informations complémentaires. Les questions posées immédiatement après les sections En toute franchise ont un lien direct avec leur contenu : il est donc essentiel que vous lisiez et compreniez ces sections avant d’essayer de répondre aux questions.

Avant-propos 13


Citations Chaque discussion propose des citations très variées, reflétant généralement l’opinion d’individus sceptiques ou critiques. Leur but est de vous faire réagir et réfléchir au sujet proposé.

Textes bibliques sur ce thème Certains guides proposent en fin de chapitre une liste de références bibliques en rapport avec le sujet abordé.

Ressources complémentaires À la fin de chaque guide, ceux qui souhaitent en savoir davantage sur le thème abordé trouveront une liste de livres particulièrement recommandés.

DÉROULEMENT DES CONVERSATIONS

Avant-propos 14

Ces guides et les questions qu’ils contiennent sont avant tout destinés à alimenter le dialogue au sein d’un groupe, plutôt que de proposer une série de réponses toutes faites. Il ne s’agit pas d’études bibliques à proprement parler, même si des textes et des sujets issus de la Bible y apparaissent régulièrement. Les sujets de réflexion proposés ont pour objet de vous encourager à exprimer ce que vous pensez et ressentez. Chaque discussion a certes un objectif et s’efforce de diriger le groupe dans une direction bien précise, mais ne prétend pas pour autant fournir des réponses à l’ensemble des questions posées. Vous devez faire vos propres découvertes ! Vous êtes invité à partager votre vécu, votre vision des choses et vos incertitudes. Vous serez aussi encouragé à évaluer ce que vous croyez à la lumière de ce qu’enseigne la Bible. Au fur et à mesure du déroulement de la rencontre, vous pourrez ainsi identifier plus clairement votre position.


Les discussions du groupe doivent être encadrées par un animateur qui pourra puiser des informations complémentaires dans le Guide de l’animateur. Des détails, des explications et des propositions de réponses y figurent pour la plupart des questions de chaque discussion. Un livre supplémentaire intitulé Comment démarrer un groupe JPENSE est vivement recommandé aux animateurs désireux de mettre un projet de petits groupes sur pied et de faciliter les discussions entre personnes en recherche spirituelle. Ce livre ainsi que d’autres supports et aides sont disponibles sur le site web www.jpense.fr. Lorsque vous vous préparez à participer à une rencontre de votre groupe de discussion, gardez aussi les quelques points suivants à l’esprit : »» 1. Il n’est pas nécessaire de suivre la série consacrée aux questions difficiles dans un ordre précis. Vous pouvez librement faire votre choix parmi les différents guides et les discussions individuelles qui les composent, et aborder chaque sujet indépendamment des autres en fonction des questions et des centres d’intérêt de chaque participant. »» 2. Lisez, si possible, le contenu de la discussion prévue avant la rencontre : si vous vous êtes déjà familiarisé avec le sujet, vous pourrez davantage profiter du temps de discussion. »» 3. Prenez part à la conversation. L’animateur du groupe n’est pas là pour vous faire un exposé, mais bien pour vous encourager à discuter ouvertement de vos points de vue et de vos différences. Soyez prêt à parler honnêtement et en toute franchise de vos opinions.

Avant-propos 15


»» 4. Respectez les autres membres du groupe. Écoutez-les attentivement quand ils s’expriment et manifestez votre approbation aussi souvent que possible, afin d’encourager les personnes plus réservées à participer. Pensez à toujours faire preuve de respect envers les autres, même si vous n’êtes pas d’accord avec eux. »» 5. Veillez à ne pas monopoliser la conversation. Participez à la discussion, certes, mais laissez aussi les autres s’exprimer ! »» 6. Efforcez-vous de ne pas vous éloigner du sujet abordé. Vous risquez de manquer de temps si vous abordez toutes les autres questions difficiles qui vous viennent à l’esprit au cours de la rencontre. »» 7. Pensez à vous procurer une version contemporaine de la Bible, telle que La Bible du Semeur ou La Bible en français courant. Vous pouvez aussi opter pour une Bible d’étude spécialement destinée aux personnes en recherche, comme La Bible Vie nouvelle ou La Bible expliquée. »» 8. En plus de participer à ces rencontres, n’hésitez pas à lire la Bible ainsi que d’autres bons ouvrages traitant du thème abordé. N’hésitez pas à consulter la section « Ressources complémentaires » que vous trouverez en fin de livret.

UN AMOUR PLUS GRAND QUE TOUT

Avant-propos 16

Jésus est le fondement sur lequel repose le christianisme. Il a pourtant fréquemment tenu des propos assez difficiles à entendre. Mais le sujet d’achoppement qui est au cœur du christianisme, c’est bien cette réalité : à un moment donné de l’histoire de l’humanité, Dieu est descendu vivre parmi les hommes, en la personne de Jésus de Nazareth. L’épisode le plus déconcertant de la vie de Jésus reste sa mort sur la croix. Il y fut cloué comme un vulgaire criminel.


Un lieu de faiblesse où tout semblait perdu. Les moqueries des passants fusaient et blessaient autant que les coups de fouet reçus juste avant la crucifixion : « Descends donc de la croix, Jésus, si tu es celui que tu prétends être ! » Mais c’est là, sur la croix, que Dieu a manifesté son amour, un amour plus grand que tout ce que les mots ne peuvent exprimer. Cette action de Jésus, présentée comme l’ultime expression de l’amour et de la justice de Dieu, mérite donc d’être examinée de très près ! Sachez que des réponses satisfaisantes vous attendent au fur et à mesure des questions difficiles que vous aborderez. Vous êtes invité à partir à leur recherche en explorant et en discutant du contenu de ces guides en compagnie des autres membres de votre groupe de découverte. Que Dieu bénisse chaque instant de votre voyage spirituel !

Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. La Bible, Matthieu 7 : 7

Avant-propos 17



Introduction

JÉSUS : FOU, MENTEUR OU FILS DE DIEU ? Un mari se félicitait : « J’ai épousé la plus belle femme du monde ! ». Vous avez peut-être déjà entendu cela. Son affection pour sa femme vous fera gentiment sourire… tout en pensant, secrètement et malgré vous, que l’amour rend aveugle. Mais nous pouvons bien pardonner ce genre d’exagération. Ce genre de propos n’est pas des plus fiables, mais il aura le mérite de manifester la bonne santé d’une relation de couple. Imaginez à présent que l’épouse de cet homme s’approche de vous et vous déclare très sérieusement : « Je suis la plus belle femme du monde ». Votre réaction ne sera pas la même. Vous estimerez que cette personne est soit orgueilleuse, soit franchement dérangée. Mais pour qui se prend-elle ? Pense-t-elle vraiment que je vais croire une chose pareille ? Et si elle vous mettait au défi d’oser la contredire ? Vous ne sauriez peut-être pas par où commencer, mais une chose est certaine : vous êtes fermement convaincu qu’elle se trompe. Sur le plan spirituel, la Bible prétend que Jésus n’est pas simplement un chemin qui mène à Dieu : il est le chemin. Les chrétiens sincères exagèrent-ils simplement l’amour qu’ils portent à leur enseignant et leader ? Si tel est le cas, nous pouvons excuser leur zèle : tout comme le mari de notre exemple précédent, leur manque d’objectivité est finalement bien innocent. 19


Mais que faire s’ils insistent malgré tout ? Et s’ils refusent délibérément de tenir compte des autres points de vue alors même qu’ils en sont informés ? Certains crient déjà au scandale et au fanatisme religieux. Allons encore plus loin : et si Jésus avait lui-même prétendu qu’il est le seul chemin ? Comme vous le découvrirez au cours des discussions qui suivent, Jésus était convaincu de plusieurs choses bien étonnantes sur sa propre personne. Que vous soyez ou non d’accord avec lui, sa conviction est un fait. Les critiques rejettent naturellement ces revendications de supériorité. Le philosophe athée Bertrand Russel a écrit : « Personnellement, je n’ai pas l’impression que le Christ est supérieur à d’autres personnages de l’histoire, en particulier pour ce qui est de la sagesse et de la vertu. Dans ces domaines, j’aurais en effet tendance à placer Bouddha et Socrate avant lui » (The Basic writings of Bertrand Russell, par Robert Egner). En disant cela, Russell savait qu’il s’opposerait non seulement aux chrétiens, mais également à Jésus lui-même. Ce genre de propos a des implications qui vont très loin. Si nous les méditions, nous changerions vite d’attitude envers Jésus. Au lieu de le considérer comme un sage plutôt inoffensif, nous verrions en lui un fou ou, du moins, un être imbu de lui-même et dangereusement bercé d’illusions. Jésus s’est ouvertement attaqué à tous les autres dirigeants religieux. À l’époque, si vous-même ou un ami aviez suivi quelqu’un d’autre, Jésus aurait insisté pour que vous le rejoigniez. Rien d’étonnant à ce qu’il ait tellement contrarié bon nombre de ses contemporains. Rien d’étonnant qu’il continue à agacer des personnes telles que Russell et les gens qui étudient ses enseignements encore aujourd’hui. Ne serait-ce que pour les besoins de notre analyse, considérons toutefois la possibilité que Jésus ait eu raison. Bien entendu, si jamais nous devions accepter ses affirmations

Introduction 20


fracassantes sur lui-même, cela conduirait immédiatement à nous poser d’autres questions. Qu’arrive-t-il à ceux qui ont choisi de ne pas suivre Jésus ? Et à ceux qui n’ont jamais eu l’opportunité de décider de le suivre ? Dieu a-t-il réellement voulu instaurer un mouvement réservé à une élite ? Pourquoi Dieu n’envoie-t-il pas un « Jésus » à chaque génération et dans chaque culture ? Si Jésus était tellement merveilleux, pourquoi ne l’avoir envoyé qu’une seule fois ? (Vous pouvez approfondir ces questions dans le carnet intitulé : « Toutes les religions mènent-elles à Dieu ? ») Ce présent guide permet d’examiner des affirmations extravagantes. Non pas celles d’une femme convaincue de sa parfaite beauté, mais bien celles de Jésus de Nazareth, soucieux de vous convaincre de son caractère divin. À vous de décider s’il a raison ou non, et de vivre en conséquence de votre conclusion.

Introduction 21



Discussion n° 1

QUI ÉTAIT JÉSUS ? Y A-T-IL DE S CER TITUDE S À S O N S U J E T  ? Plusieurs dizaines d’années après son assassinat, des gens sont encore fascinés par la vie du président John Fitzgerald Kennedy, mais aussi par sa mort. À croire que le temps qui passe ajoute encore au mystère qui entoure son existence et sa réputation. Son règne de mille jours prendrait presque un tour mythique en politique américaine. De nombreuses personnes entretiennent un intérêt mêlé de nostalgie à son égard, en dépit des révélations sur les côtés obscurs de sa personnalité. Que penser des théories relatives à sa mort ? Même parmi les individus sérieux et instruits, les avis demeurent partagés quant au nombre exact de balles tirées, et à la question de savoir si Lee Harvey Oswald a agi seul ou s’il avait des complices. Comment se fait-il qu’il n’ait pas été possible d’aboutir à des conclusions réellement probantes à l’issue d’un assassinat commis en présence d’un si grand nombre de témoins oculaires ? Les opinions émises au sujet de Jésus sont tout aussi divergentes. Peut-être était-il effectivement un enseignant de renom ayant réussi à s’entourer d’un groupe de fidèles il y a deux mille ans. Mais aujourd’hui, comment savoir qui il était vraiment ? Les récits le concernant ont pu prendre de l’ampleur au fil du temps. Le « vrai » Jésus a peut-être disparu à tout jamais dans les tréfonds de l’histoire.

Le Christ peut être assimilé à un personnage de fiction pour les quatre raisons suivantes, à savoir que : (1) il est tout à fait possible que le Jésus de l’histoire n’ait jamais existé ; (2) même s’il a existé, son identité a été perdue au fil des années, le résultat étant qu’il n’existe pas de Jésus historique qui nous est accessible ; (3) le Jésus qui « marche à vos côtés, s’entretient avec vous et vous dit que vous lui appartenez » est un pur produit de votre imagination, et donc rien de plus d’une fiction ; et enfin (4) le « Christ » brandi tel un logo par une poignée d’institutions religieuses est un personnage de fiction euphémique au même titre que Ronald McDonald, Mickey Mouse et Joe Camel, et utilisé aux fins de vous faire adopter un large éventail de croyances, d’attitudes et de comportements par le biais d’un simple acte de foi, court-circuitant ainsi le dangereux processus de réflexion qui vous permettrait de tirer vos propres conclusions. Marshall Gauvin, Did Jesus really live ? [Jésus a-t-il réellement existé ?]

23


Par ailleurs, quel mal y a-t-il à penser que Jésus est le Fils de Dieu même si cette idée est née de chefs religieux ayant exagéré l’influence de Jésus longtemps après sa disparition ? Jésus doit-il forcément être l’incarnation de Dieu pour avoir une influence positive sur l’humanité ? Ne pouvons-nous pas être reconnaissants pour le bien qui découle de ses enseignements, sans se soucier de qui il était vraiment, ou de ce qu’il a affirmé à propos de lui-même ? Et même si nous avions une compréhension exacte de sa personne, quelle différence cela ferait aujourd’hui… plus de deux mille ans après ? L’important n’est-il pas d’utiliser ce que Jésus et ses disciples ont laissé derrière eux ? Faisons figurer sa sagesse et ses directives aux côtés de celles d’autres grands sages tels que Confucius et Bouddha. Pourquoi devrions-nous nous sentir obligés d’être dogmatiques à propos de sujets si difficiles à prouver ? Laissons cela aux experts en théologie. Profitons pleinement de ce que les paroles de Jésus nous apportent, sans chipoter pour savoir si elles contiennent des vérités au sens absolu. En bref, pourquoi se préoccuper de l’identité réelle de Jésus ?

LE D É BAT E S T OUV ER T

1.

Que disent les gens autour de vous au sujet de Jésus ?

2.

Parmi les termes ou expressions suivantes, choisissezen trois qui résument bien ce que vous pensez actuellement de Jésus.

Discussion n° 1 24

Mythe

Chef

Surestimé

Homme

Gourou

Rebelle

Individu sans importance

Fils de Dieu

Incompris

Enseignant

Prophète

Roi

Théorie

Seigneur

Autre : __________


3.

À votre avis, y a-t-il dans la liste de la question précédente un terme ou une expression que vous ne pensez pas être juste à propos de Jésus ? Lequel ?

4.

Au cours de nos vies, nous avons tous accumulé des faits sur Jésus, certains ne sont peut-être pas entièrement justes. L’image que vous vous faites de Jésus aujourd’hui a-t-elle été fortement influencée par une ou plusieurs de ces sources ? Si oui, lesquelles ?

FF Une encyclopédie FF Un théologien moderne FF Une personne opposée au christianisme FF Un médium FF Un pasteur ou un prêtre FF Une personne très sympathique FF Une personne apparemment très intelligente FF Une personne qui affirme entendre Jésus lui parler FF Mon père ou ma mère FF Des amis FF Un scientifique FF Une personne qui « transmet » des messages de la part de Jésus (ou d’autres « entités » spirituelles) FF Une vision qui m’est apparue pendant que j’étais plongé dans mes pensées FF Un livre que j’ai lu FF La télévision ou des films FF D’anciens documents écrits par des gens qui connaissaient personnellement Jésus ou l’avaient entendu s’exprimer

Discussion n° 1 25


5.

Choisissez une ou deux des sources d’information cidessus. Quels avantages et quels inconvénients y a-t-il à s’appuyer sur ce genre de sources ?

EN TOUTE FRANCHISE QUE DISE NT L E S ÉVA NGIL E S AU S U JE T DE JÉS US  ? Comment récolter un maximum d’informations fiables quant à un personnage historique donné ? L’idéal est de se baser sur les récits de ceux qui l’ont connu et de faire appel à plusieurs sources. Ce type de données au sujet de Jésus se retrouve dans les anciens documents rédigés par les personnes qui le connaissaient personnellement ou avaient interviewé des témoins oculaires. Ces récits, appelés « Évangiles », portent le nom de leur auteur : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Ils ont été écrits au cours du premier siècle de notre ère : les gens qui avaient fréquenté Jésus ou l’avaient entendu prêcher étaient donc toujours vivants. Nous pouvons utiliser ces chroniques détaillées pour recueillir des informations sur ce que Jésus affirmait à propos de lui-même. Il n’est pas nécessaire de croire que ces documents sont la parole de Dieu pour accepter qu’en tant que sources historiques, ils sont les meilleures preuves dont nous pouvons disposer. Aucune autre source ne se rapproche davantage des événements originels (et donc assurément plus proche que les auteurs plus récents et les interprètes modernes). De ce fait, si nous découvrons une tendance ou un thème récurrent concernant ce que Jésus disait de lui-même, nous devons au moins reconnaître qu’il est plus que probable que Jésus ait effectivement parlé de la sorte. (Il avait peut-être tort, bien entendu, mais en tout cas, nous pouvons nous fier aux comptes-rendus de ses déclarations.)

Discussion n° 1 26


6.

En vous basant sur les informations recueillies dans les textes suivants, rédigez un résumé de ce que Jésus croyait à propos de lui-même. (Gardez à l’esprit que vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec ce qui est dit. Récapitulez simplement le message que Jésus s’efforçait de transmettre à son auditoire à propos de son identité.) [Jésus dit :] C’est pourquoi, tous ceux qui se déclareront pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour eux devant mon Père céleste. Mais celui qui aura prétendu ne pas me connaître devant les hommes, je ne le reconnaîtrai pas non plus devant mon Père céleste. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre : ma mission n’est pas d’apporter la paix, mais l’épée. Oui, je suis venu opposer le fils à son père, la fille à sa mère, la belle-fille à sa belle-mère : on aura pour ennemis les membres de sa propre famille. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Et celui qui ne se charge pas de sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra ; et celui qui l’aura perdue à cause de moi la retrouvera. – La Bible, Matthieu 10 : 32-39

Les chefs des Juifs se mirent donc à accuser Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat. Jésus leur répondit : « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent, et moi aussi je suis à l’œuvre. » Cette remarque fut pour eux une raison de plus pour chercher à le faire mourir, car, non content de violer la loi sur le sabbat, il appelait encore Dieu son propre Père et se faisait ainsi l’égal de Dieu. – La Bible, Jean 5 : 16-18 [Jésus dit :] — Abraham votre père a exulté de joie, rien qu’à la pensée de voir mon jour. Il l’a vu et en a été transporté de joie. — Quoi, lui dirent-ils alors, tu n’as même pas cinquante ans et tu prétends avoir vu Abraham ! — Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis.

Discussion n° 1 27


— À ces mots, ils se mirent à ramasser des pierres pour les lui jeter, mais Jésus disparut dans la foule et sortit de l’enceinte du temple. – La Bible, Jean 8 : 56-59 Philippe intervint : — Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffira. — Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montrenous le Père” ? ». – La Bible, Jean 14 : 8-9 — Si tu es le Messie, déclare-le-nous. Jésus leur dit : — Si je vous réponds, vous ne croirez pas, et si je vous pose des questions, vous ne me répondrez pas. Mais à partir de maintenant, le Fils de l’homme siégera à la droite du Dieu tout-puissant. Alors ils se mirent à crier tous ensemble : — Tu es donc le Fils de Dieu ! — Vous dites vous-mêmes que je le suis, répondit Jésus. – La Bible, Luc 22 : 67-70

7.

Quel serait l’argument le plus fort que vous puissiez avancer pour modifier, ou même rejeter, les déclarations que Jésus a faites concernant lui-même ? En d’autres termes, si vous pensez qu’il avait tort, pourquoi avait-il tort ? À votre avis, quelle serait une description plus juste de la véritable identité de Jésus ?

Discussion n° 1 28


EN TOUTE FRANCHISE T I T R E S D ON N É S À J É S US D AN S L A BIBL E Christ (Messie) : le roi libérateur promis devait régner sur Israël et inaugurer un nouvel âge de paix. Ce mot signifie « celui qui est oint », en référence à l’usage de verser de l’huile (oindre) sur la tête de l’individu désigné pour diriger le pays. Fils de Dieu : l’expression « fils de » est souvent utilisée pour mettre une forte ressemblance en avant. Par exemple, Judas, qui a trahi Jésus, est appelé le « fils de perdition » (Jean 17 : 12, selon la version grecque). Le fait que Jésus est appelé « Fils de Dieu » l’identifie à Dieu. Jésus est également le Fils de Dieu en raison de sa naissance virginale (Luc 1 : 34-35). Et contrairement à tout autre être humain, il est l’égal de Dieu puisqu’il appelait Dieu son propre Père, signifiant donc qu’il se croyait de nature divine (Jean 5 : 18). Fils de l’homme : c’était le titre le plus souvent utilisé par Jésus pour faire référence à lui-même. En plus d’insister sur l’identification de Jésus avec l’humanité, ce terme a eu une signification plus importante lorsque Jésus l’a utilisé pour révéler qu’il croyait être le « Fils de l’homme », terme employé par Daniel dans sa vision apocalyptique. En effet, Daniel annonçait « un « Fils de l’homme » régnant à tout jamais sur l’univers (Daniel 7 : 13-14 ; cf. Jean 5 : 26-27). Jésus a utilisé ce titre lors de son procès (Matthieu 26 : 6365) et a, pour cela, été jugé pour blasphème. Fils de David : le roi David comptait parmi les plus puissants et célèbres rois de l’Israël antique. Dieu lui avait promis que le règne de l’un de ses descendants n’aurait pas de fin, et que ce Roi éternel réunifierait Israël et lui rendrait sa gloire d’antan. Rabbi : terme hébreu signifiant « maître », utilisé en signe de respect comme lorsque nous nous adressons à un éminent professeur.

Discussion n° 1 29


Prophète : toute personne qui parle de la part de Dieu. Le prophète ne prédit pas nécessairement l’avenir, mais parle toujours avec conviction et assurance. Jésus faisait les deux. Un homme qui ne serait qu’un simple homme et qui tiendrait le genre de propos que Jésus a tenus ne serait pas un grand maître de morale. Ou bien ce serait un fou, au même titre que l’homme qui se prend pour un œuf poché, ou alors ce serait le diable de l’enfer. Vous devez choisir. Ou bien cet homme était et est le Fils de Dieu, ou bien c’est un fou, si ce n’est pire. Nous pouvons ne pas l’écouter en disant qu’il est fou, nous pouvons cracher sur lui et le tuer comme un démon ; ou nous pouvons tomber à ses pieds et l’appeler Seigneur et Dieu. Mais n’allons pas suggérer quelque non-sens protecteur sur le grand maître humain qu’il est. Il ne nous en a pas laissés libres et n’en avait nullement l’intention. C. S. Lewis, Les fondements du christianisme

Discussion n° 1 30

Je suis : Dieu a utilisé ce titre pour faire allusion à lui-même lors de son entretien avec Moïse près du célèbre buisson ardent (Exode 3 : 14), et aussi lorsqu’il s’exprimait par le biais des prophètes (Ésaïe 43 : 10, 13, 25). En hébreu, la prononciation du nom de Dieu, « Yahvé », ressemble à « Je suis ». Jésus a utilisé le plus sacré de tous les noms en parlant de lui-même (Jean 8 : 58 : « Jésus leur dit : “ Vraiment, je vous l’assure, leur répondit Jésus, avant qu’Abraham soit venu à l’existence, moi, je suis.” »). Seigneur : plusieurs utilisations, allant du simple équivalent d’un respectueux « monsieur » au terme utilisé pour s’adresser à Dieu en personne. Les gens qui appelaient Jésus « seigneur » le faisaient pour diverses raisons, mais Jésus a clairement fait comprendre qu’il était « seigneur » dans tous les sens du terme, ainsi que Dieu lui-même (Luc 2 : 9-11 ; Matthieu 7 : 22-23 ; 12 : 8 ; Jean 13 : 13 ; 5 : 22-23 ; 20 : 28-29). Sauveur : en hébreu, le nom de Jésus peut être traduit comme « Dieu qui sauve ». Dans l’Ancien Testament, Dieu était appelé le Sauveur lorsqu’une victoire venait d’être remportée, qu’elle soit d’ordre personnel ou militaire. Jésus est notre Sauveur essentiellement en raison de la victoire qu’il a remportée à notre place sur le péché (Matthieu 1 : 21 ; Jean 1 : 29).

8.

Les gens prétendent parfois que les Évangiles ne reflètent en aucun cas les paroles de Jésus, mais plutôt le message qu’ont voulu faire passer ses disciples. À la lumière de ce que vous avez appris au cours de cette discussion, que pensez-vous de ce genre d’affirmation ?


AU C ŒUR D U S U J E T

9.

Qu’est-ce que cela impliquerait, pour l’humanité tout entière, si Jésus était réellement le Fils unique de

Dieu ?

10.

Qu’est-ce que cela impliquerait, dans votre propre vie, si Dieu était réellement venu sur terre en la personne de Jésus ? Quel est votre sentiment face à une telle perspective ?

11.

Lisez Jean 8 : 24 : « C’est pourquoi je vous ai dit : “Vous mourrez dans vos péchés”. En effet, si vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés ». Quelle importance Jésus a-t-il donneé au fait d’accepter sa véritable identité ? Qu’en pensez-vous ?

12.

Comment expliquez-vous que des gens trouvent parfois les propos de Jésus choquants ? Lequel de ces propos trouvez-vous particulièrement difficile à accepter ?

Discussion n° 1 31


C ARNE T DE V OYA GE Cette discussion marquait le début d’un voyage. Durant chaque débat, gardez à l’esprit qu’à aucun moment, vous n’êtes obligé de fournir ce que vous pensez être « les réponses que l’on attend de vous ». Vous avez choisi de consacrer du temps à chercher honnêtement des réponses à vos doutes et à vos incertitudes. D’autres membres du groupe peuvent également tirer profit du récit de votre cheminement, au fil de vos découvertes. Utilisez donc ces discussions à bon escient : posez-vous ces questions épineuses, réfléchissez de manière créative, et puisez d’autres informations au contact de vos compagnons. Restez vrai en ce qui concerne l’avancement réel de votre voyage. Tout au long de ce guide, vous aurez l’opportunité d’indiquer à quel point vous en êtes de votre parcours spirituel, afin que nous puissions vous aider à mieux prendre conscience de votre progression. Les nouvelles perspectives spirituelles que vous glanerez au fil des discussions vous conduiront peutêtre à reconsidérer vos opinions. En ce qui vous concerne, le plus important est de demeurer totalement fidèle à ce que vous croyez – ou ne croyez pas – à ce moment précis.

13.

Sur une échelle de 1 à 10, faites une croix près de la phrase qui vous décrit le mieux. Partagez avec le reste du groupe les raisons qui motivent votre réponse.

1

2

L’identité de Jésus est floue pour moi.

Discussion n° 1 32

3

4

5

6

J’ai quelques théories sur l’identité de Jésus, mais j’ai besoin d’informations supplémentaires.

7

8

9

10

Je suis totalement convaincu par les affirmations de Jésus et je crois qu’elles sont véridiques.


Discussion n° 2

EN QUOI JÉSUS EST-IL DIFFÉRENT DE TOUT AUTRE CHEF RELIGIEUX ? PLUSIEURS SOURCES, UNE SEULE VÉRITÉ À tout moment et en tout lieu, vous trouverez des gens prêts à dire du bien de Jésus. Même ceux qui ne figurent pas parmi ses disciples ont énormément de respect envers ses enseignements. Prenez par exemple ce qu’a dit Mahatma Gandhi : « Cela ne me gênerait pas si quelqu’un prouvait que l’homme nommé Jésus n’a jamais existé… Le Sermon sur la montagne serait toujours vrai pour moi ». Claude Montefiore, un Juif non converti au christianisme, a affirmé que Jésus était « le plus important Juif de l’histoire, le plus grand modèle de piété de tous les temps. Aucun homme n’a jamais vécu de communion avec Dieu plus intense que celle que Jésus ressentait ». Nous ne pouvons que louer la tolérance dont cet hindou et ce Juif pieux faisaient preuve. À notre tour, nous ferions tous bien de mettre en valeur les points sur lesquels les religions sont d’accord et de minimiser leurs différences. Pourquoi les gens ne sont-ils pas capables de dire du bien des autres grands leaders religieux ? Votre loyauté envers 33


votre foi est, certes, tout à fait légitime. Mais tout comme il est ridicule d’afficher une loyauté démesurée envers votre équipe sportive préférée, il serait aussi ridicule d’afficher une loyauté démesurée à votre groupe religieux. Et pourtant… Beaucoup de personnes sont persuadées que leur maître spirituel est le seul envoyé par Dieu. Pourquoi donner raison à un groupe religieux au détriment de tous les autres ? N’est-ce pas cela qui provoque les guerres et l’intolérance ? N’avons-nous pas le droit d’adorer le dieu que nous voulons ? Comme nous le voulons ? Alors, pourquoi penser qu’il n’y a qu’une seule bonne voie ?

Même pour ses disciples, il était trop grand... Prendre Jésus au sérieux revenait à entrer de plain-pied dans une vie étrange et inquiétante, à abandonner ses vieilles habitudes, à contrôler ses instincts et ses pulsions, et à goûter à un bonheur incroyable et jusque-là insoupçonné... H. G. Wells

Discussion n° 2 34

Et d’ailleurs, en quoi Jésus était-il si différent ? Les discours des grands leaders religieux sont-ils si différents les uns des autres, au fond ? Aimez votre prochain, soyez honnêtes, payez vos impôts, etc. En admettant que leurs enseignements se ressemblent presque, pourquoi chipoter pour savoir si l’un est un gourou, l’autre un prophète, ou tel autre un grand exemple de morale ? De telles spéculations n’engendrent que des divisions et de l’hostilité entre les gens. L’essentiel, c’est le message transmis. L’identité du messager n’a pas d’importance. En réalité, les religions seraient les mêmes s’il s’avérait qu’aucun de leurs fondateurs n’avait existé. Nous pourrions tout simplement utiliser les enseignements qu’ils nous ont laissés. Les sources importent peu. Rangez Jésus aux côtés de Mahomet, de Bouddha ou de Baha-Allah. S’ils étaient enfermés dans la même pièce, ils arriveraient à bien s’entendre, n’est-ce pas ? Étant donné qu’ils ne se battraient probablement pas, pourquoi est-ce que leurs disciples les élèvent constamment sur un piédestal ? Réduisons leurs enseignements à l’essentiel et arrêtons de prétendre que Jésus est le seul à avoir raison et qu’il n’y a pas eu d’autre Fils de Dieu que lui. Voilà une religion qui ferait preuve d’une grande sagesse et de pragmatisme !


L E D É B AT E ST OUVE R T

1.

Avez-vous déjà été témoin (ou victime) de fanatisme ou d’intolérance religieuse ? Qu’est-ce qui vous irrite tout particulièrement dans ce type de comportement ?

2.

Pour certains, adopter les croyances d’une religion en particulier s’apparente à du fanatisme, à une sorte d’intolérance religieuse. Qu’en pensez-vous et pourquoi ?

3.

Selon vous, quelles pourraient être de mauvaises raisons d’avoir de fortes convictions religieuses ? Décrivez quelqu’un que vous connaissez qui affiche ce genre de convictions déraisonnables ou irrationnelles.

4.

Lisez les affirmations suivantes, puis notez « oui » en face de celles avec lesquelles vous êtes d’accord, et « non » en cas de désaccord. Commentez vos réponses.

___ En réalité, toutes les religions se trompent puisqu’il n’y a pas de dieu. ___ La plupart des grandes religions renferment au moins une part de vérité. ___ Les religions du monde disent à peu près toutes la même chose. ___ Le christianisme est la meilleure religion du monde, mais pas forcément la seule à avoir été instaurée par Dieu.

Discussion n° 2 35


___ Jésus n’aurait pas souhaité que les gens qui suivent fidèlement les autres religions se convertissent et deviennent ses disciples. ___ Jésus estimait avoir davantage raison que les autres grands personnages religieux. ___ De tous les personnages historiques, Jésus est le seul qui détienne la vérité ultime et dépourvue de la moindre erreur. ___ À part Jésus, tous les fondateurs de mouvement religieux se trompent, que ce soit délibérément ou bien malgré eux. ___ J’ai de bonnes raisons de continuer à croire ce que je crois déjà au sujet des « vérités » proclamées par les différentes religions mondiales.

EN TOUTE FRANCHISE C E QUE LE S RELIGIONS DU MONDE E N SE IGNENT S UR DIEU C’est inévitable, des similitudes existent entre ce qu’enseignent les différentes religions au sujet de la manière dont nous devrions traiter nos concitoyens. Confucius a dit : « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’ils vous fassent ». Des siècles après cela, Jésus a donné une version plus audacieuse, à savoir : « faites pour les autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous ». Deux choses distinguent en fait les grands personnages religieux entre eux : – Leurs enseignements au sujet de Dieu, – La façon dont ils voyaient leur propre rôle ici sur terre. Les caractéristiques uniques de Jésus sautent aux yeux quand on le compare aux autres sur ces deux points.

Discussion n° 2 36


5.

Le tableau suivant montre que le christianisme est la seule religion totalement dépendante de son fondateur. Êtes-vous d’accord que c’est effectivement le cas ? Expliquez.

Religion

Fondateur

Hindouisme Aucun (Védas rassemblés entre 1 000 et 900 av. J.-C. ; upanishads datant d’environ 600 ans av. J.-C.)

Islam

Mahomet (vers l’an 600 apr. J.-C.)

Rôle du fondateur Aucun

Caractéristiques importantes • Pas de Dieu personnel. • Accumulation d’enseignements recueillis au fil des siècles et émanant de sources diverses. Mélange allègrement des éléments contradictoires sans vraiment se soucier de leur donner de la cohérence. • Pas de maître ni d’enseignant central. • Millions de dieux faisant en réalité tous (avec nous) partie de l’Un (le Brahman). • Krishna compte parmi ses personnages les plus populaires, mais n’a jamais réellement existé. • Toute personne a accès à l’illumination : les humains, les gourous et les enseignants en sont simplement à des stades différents (et en définitive, nous serons de toute façon absorbés dans le grand Tout de l’univers).

Prophète • Allah est un Dieu personnel, et Mahomet est le dernier prophète qu’il a envoyé. • Allah ne s’abaisserait jamais à prendre forme humaine. Cette simple idée choque les musulmans. • Le Coran enseigne que Jésus n’était rien d’autre qu’un prophète comme Mahomet (et que Mahomet était le prophète envoyé à notre génération et qu’il supplante Jésus).

Discussion n° 2 37


Discussion n° 2 38

Compiler • Ne se penche que très peu sur les sujets religieux et transhabituels. mettre ce qui a • Décrit surtout une manière trait à la de vivre heureux, fondée sagesse sur un système social idéal (des valeurs éthiques). Pas d’enseignement clair au sujet d’une vie après la mort ou de ce à quoi ressemble Dieu. • Confucius a compilé les écrits d’autres auteurs, et voulait être considéré, non comme un auteur lui-même, mais bien comme celui qui transmettait toutes ces choses.

Confucianisme

Confucius (vers l’an 500 av. J.-C.)

Taoïsme

EnseiLao Tseu (vers l’an 500 av. J.-C., gner la sagesse quoique les informations historiques le concernant soient rares et incertaines)

Judaïsme

D’un point de vue ethnique : Abraham (vers l’an 1800 av. J.-C.) En ce qui concerne le système religieux et le cérémonial associé : Moïse (vers l’an 1400 av. J.-C.)

• Se soucie de la vie et de la santé plus que de Dieu. • Philosophie de vie tentant d’aider ses adeptes à « suivre la Voie » (le Tao) en recherchant l’harmonie et la communion avec l’univers. • Comprend des éléments mystiques et magiques. • Met l’accent sur la simplicité et l’effacement de soi.

Abraham • Partage des fondements identiques à ceux du devait christianisme, mais rejette avoir les propos de Jésus, qui beauaffirmait être le Messie et le coup de Sauveur. descendants • Système sacrificiel primitif pour d’expiation des péchés, fonder devenu obsolète à la desune truction du temple en l’an nation. 70 apr. J.-C. Moïse • Judaïsme moderne divisé en donna plusieurs courants (orthola Loi de doxe, conservateur, réformé) Dieu (la qui diffèrent grandement Torah). dans leur approche de la spiritualité. Chacun d’entre eux demeure toutefois basé sur un monothéisme radical.


Maître Bouddhisme Siddharta éclairé Gautama (dit le Bouddha ; vers l’an 500 av. J.-C.)

Christianisme

Jésus (vers l’an 29 apr. J.-C.)

• Le Bouddha a « découvert » les Quatre Nobles Vérités de la souffrance, et a ensuite défini le Noble Chemin Octuple qui permet d’éliminer la souffrance. • Le bouddhisme est avant tout un mode de vie qui promet la disparition de la souffrance à condition de travailler à la cessation du désir humain. • Le Bouddha était agnostique en ce qui concerne la croyance en un être suprême. • Le bouddhisme a beaucoup en commun avec l’hindouisme mais il préconise une « voie intermédiaire » entre les deux extrêmes que sont l’ascétisme (maîtriser tous les désirs) et l’hédonisme (donner libre court à tous les désirs). • Les enseignements du Bouddha resteraient tout à fait valables même si ce dernier n’avait jamais existé, puisqu’aucune vérité ne dépend de lui personnellement. Il n’est pas responsable de notre salut, car nous nous sauvons nous-mêmes en mettant ses enseignements en pratique.

• Sans Jésus, il n’y a pas Dieu de christianisme. Si Jésus sous n’était pas le Messie, il forme n’était alors qu’un imposhumaine teur, et le christianisme est (pour un canular. montrer à quoi • Le christianisme est la seule resreligion au monde affirmant semble que son fondateur est Dieu Dieu). devenu homme (et donc pas simplement un prophète Est mort ou un gourou). Les autres sacrifié religions choisissent soit de pour rejeter ses enseignements, payer soit d’essayer de rendre pour les Jésus plus acceptable en péchés minimisant ses affirmations de l’huau sujet de son caractère manité. divin. • Si Jésus n’est pas mort pour nos péchés, nous ne sommes pas pardonnés et les promesses de vie nouvelle sont vaines.

Discussion n° 2 39


6.

En quoi le christianisme serait-il différent de ce qu’il est, si Jésus, au lieu d’affirmer qu’il était le Fils de Dieu, s’était présenté comme un simple prophète (comme Mahomet ou Élie) ?

AU C ŒUR DU S U JE T Jésus a souvent prononcé des paroles susceptibles de choquer ceux qui souhaitent rester ouverts aux autres points de vue. En voici quelques exemples : Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi, et celui qui ne se joint pas à moi pour rassembler, disperse. – La Bible, Matthieu 12 : 30 J’ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre. – La Bible, Matthieu 28 : 18 Vraiment, je vous l’assure : si quelqu’un n’entre pas par la porte dans l’enclos où l’on parque les brebis, mais qu’il escalade le mur à un autre endroit, c’est un voleur et un brigand. [...] Je suis la porte par où passent les brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi étaient des voleurs et des brigands. – La Bible, Jean 10 : 1, 7-8 Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. – La Bible, Jean 14 : 6

7. Discussion n° 2 40

Comment expliquez-vous l’apparente étroitesse d’esprit de Jésus ?


8.

Est-ce possible que nous ayons mal compris ce que Jésus a dit ? Justifiez votre réponse.

9.

À votre avis, pourquoi certaines personnes s’efforcentelles d’atténuer la portée des propos de Jésus et de ne conserver qu’une partie de ses enseignements, sans reconnaître pleinement son caractère divin ? En quoi est-ce malhonnête et assimilable à une distorsion du message réel de Jésus ?

EN TOUTE FRANCHISE À L A P RE MIÈ RE P E R S ON N E J’ai essayé. J’ai vraiment essayé de laisser Jésus entrer dans ma vie sans devenir « fanatique ». Mais plus je lisais ses paroles, plus il refusait de rester là où j’avais décidé de le placer, c’est-à-dire visible… mais pas trop. Au début, je m’étais contenté de reconnaître qu’il était un homme bon et un enseignant de valeur. Il avait indéniablement influencé l’histoire, au point de la scinder en un « avant » et un « après » son séjour sur terre. Et si je ne croyais pas en Dieu, mais que j’essaie d’incorporer les enseignements de Jésus dans ma vie ? Cependant, sans croire en Dieu, comment obéir au principal commandement de Jésus : aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée ? D’ailleurs, quel homme sage passerait à côté du premier

Discussion n° 2 41


principe de sa propre philosophie ? Ce n’est pas de la sagesse, c’est de la stupidité.

Le Véda dit : « La vérité est unique, mais les sages en parlent de beaucoup de manières ». Le Bouddha dit : « Mes enseignements vous montrent la voie à suivre pour parvenir à la vérité ». Mahomet dit : « La vérité m’a été révélée ». Jésus-Christ dit : « Je suis la Vérité ». « Truth Funnies : Comparative Religions in a Nutshell », poster distribué par l’association Spiritual Counterfeits project

Donc, pour accepter Jésus, je devais d’abord croire en Dieu. Mais cela m’empêchait-il pour autant d’accepter aussi les autres religions ? Jésus était peut-être seulement un grand homme parmi tant d’autres. Il n’était sûrement pas égoïste au point de ne tolérer aucun autre enseignement que le sien. Pourtant, en y réfléchissant et en relisant les paroles de Jésus, je me suis aperçu qu’il se préoccupait beaucoup de l’idolâtrie. Le problème n’est pas tant que les hommes adorent exagérément Dieu, mais bien que les systèmes religieux qu’ils créent déforment qui Dieu est réellement. Ils finissent par avoir des idées sur Dieu qui ne sont pas dignes de lui. Ils n’ont pas de fondement solide sur lequel construire une relation avec lui. Les gens qui tâtonnent dans le brouillard à la recherche d’une divinité transcendante finissent toujours par se tromper. Alors, au nom de la religion, ils se lancent dans des activités destructrices et font des choses que Dieu n’a jamais demandées, des choses qui n’amènent pas la vie, des choses qui rendent Dieu toujours plus distant et plus difficile à comprendre. C’est pour cette raison que Jésus a offert la clarté, et non un élitisme arrogant. Il a offert un sol ferme sur lequel se tenir au milieu du dangereux marécage des opinions religieuses humaines. Soit. Jésus serait-il le choix le plus clair, le plus certain… mais pas le seul possible ? Pour croire cela, je devais refuser tout ce que Jésus avait proclamé sur lui-même. Dans ce cas, Jésus détiendrait des vérités profondes sur Dieu et la vie, mais se tromperait sur sa propre identité. Vraiment ? Et puis, il y avait aussi cette prise de conscience persistante qui me rappelait que Jésus demandait un engagement. Il voulait que je l’aime et que je lui sois fidèle. Plus que tout autre, il méritait que je me consacre pleinement à lui. Si

Discussion n° 2 42


je voulais de lui, je devais lui offrir mon cœur tout entier, car il ne permettait pas que le moindre recoin appartienne à un autre compagnon spirituel que lui. La Bible dit que l’Église est l’épouse du Christ. De ce fait, si je m’unissais à lui, je devais lui répondre « oui », et dire « non » à tous les autres prétendants. Il ne faisait pas preuve d’intolérance, il voulait simplement que notre union tienne le coup. Par conséquent, je suis désormais devenu ce que vous appelez probablement un « chrétien pratiquant ». J’ai essayé de rester un chrétien du dimanche, mais Jésus a insisté pour que je m’engage, et je me suis rendu compte qu’il en valait tout à fait la peine. Il a été témoin de ma promesse. Je ne ferai marche arrière pour rien au monde.

10.

Que pensez-vous de de cette histoire ? Vous reconnaissez-vous ici ou là ? Certaines parties vous mettent-elles mal à l’aise ? Lesquelles ? Expliquez pourquoi.

11.

À l’issue de cette discussion, pouvez-vous résumer en quoi Jésus est différent de tous les autres chefs spirituels ?

Discussion n° 2 43


C ARNE T DE V OYA GE

12.

Sur une échelle de 1 à 10, faites une croix près de la phrase qui vous décrit le mieux. Partagez avec le reste du groupe les raisons qui motivent votre réponse.

1

2

L’identité de Jésus est floue pour moi.

Discussion n° 2 44

3

4

5

6

Jésus ne semble pas si différent des autres grands personnages religieux.

7

8

9

10

Je suis vraiment convaincu que Jésus est le Fils unique de Dieu.



Pourquoi Dieu permet-il la souffrance et le mal ? Jésus est-il le seul chemin qui mène à Dieu ? Pourquoi devrais-je me fier à la Bible ? Des questions difficiles. Des questions qui dérangent. Mais aussi des questions légitimes, qui méritent qu’on prenne le temps de les examiner Chaque carnet s’organise en six discussions. Leur but : encourager la réflexion et l’interaction au sein de groupes de discussion. Les objections au christianisme y

Jésus : fou, menteur, ou fils de Dieu ?

Qui était Jésus ? En quoi Jésus est-il différent de tout autre chef religieux ? Jésus a-t-il vraiment prétendu être Dieu ? Pourquoi se focaliser sur la mort de Jésus ? La résurrection de Jésus n’est-elle pas un mythe ? Quel est l’impact de Jésus aujourd’hui ?

sont ouvertement abordées. En vous engageant dans une telle démarche, vous serez amené à examiner le bien-fondé de la foi chrétienne et de vos propres opinions. La collection Ce que je crois, ça se discute a été conçue pour des groupes, et s’adresse aux personnes en recherche ou sceptiques ouverts d’esprit. Fondée sur plus de dix ans de pratique, cette série est un outil captivant et facile à utiliser.

Judson Poling a travaillé pendant 29 ans à Willow Creek Community Church aux États-Unis, comme conseiller, orateur, et enseignant. Il est auteur de nombreux ouvrages. Judson et sa femme Deb ont deux enfants, Anna et Ryan.

ISBN 978-2-36249-292-1

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Judson Poling

Jésus : fou, menteur, ou fils de Dieu ? Six discussions de groupes

Ce que je crois, ça se discute

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