K I M B E R LY W A G N E R
Vous êtes une femme pensée et créée sur mesure par Dieu lui-même. Et s’il vous a donnée la force de caractère que vous avez, ce n’est pas pour rien ! Femme de caractère, c’est avant tout l’histoire d’une femme. Une femme qui s’est laissée transformée par Dieu, alors que son mariage sombrait. Sa plus grande force, son caractère bien trempé, était devenue son plus grand ennemi. L’auteure est consciente que son cas n’est pas isolé. Elle donne aux femmes les clés nécessaires pour apprendre à vivre la grâce au sein de leur couple. Tout est possible avec Dieu : vous pouvez être la combattante au cœur tendre que l’Esprit veut façonner en vous. Laissez-vous encourager par ce message bouleversant ! Kimberly Wagner est blogueuse et chroniqueuse. Mais elle veut avant tout encourager les femmes à vivre passionnément pour la gloire de Dieu. Kimberly et son mari LeRoy ont deux enfants, Rachel et Caleb. Leur petite tribu s’agrandit avec l’arrivée de petits-enfants !
femme de CARACTÈRE
DIEU A PLACÉ UNE FORCE ADMIRABLE EN CHAQUE FEMME.
LA FORCE D’UNE COMBATTANTE
18,90 €
ISBN 978-2-36249-348-5
9 782362 493485
AU CŒUR TENDRE
K I M B E R LY WA G N E R
LA FORCE D ’ U N E CO M B AT TA N T E AU CŒUR TENDRE
Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre : Fierce women : The power of a soft warrior • Kimberly Wagner © 2012 • Kimberly Wagner Publié par Moody Publishers 820 N. LaSalle Boulevard • Chicago 60610 • USA Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés. Édition en langue française : Femme de caractère : La force d’une combattante au cœur tendre Kimberly Wagner © 2016 • BLF Éditions • www.blfeditions.com Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France. Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Traduction : Anne Worms Couverture : Visu’elle création • www.visuellecreation.fr Mise en page : BLF Éditions Impression n° XXXXX • IMEAF • 26160 La Bégude de Mazenc Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21 Copyright © 2007 Société biblique de Genève. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. Les caractères italiques sont ajoutés par l’auteur du présent ouvrage. Les autres versions sont indiquées en toutes lettres sauf la Traduction œcuménique de la Bible (TOB). Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. ISBN 978-2-36249-348-5 ISBN 978-2-36249-349-2
broché numérique
Dépôt légal 2e trimestre 2016 Index Dewey : 248.8’435 (cdd23) Mots-clés : 1. Mariage. Aspects religieux. Christianisme. 2. Homme et femme. Aspects religieux. Christianisme. 3. Femmes. Aspects religieux. Christianisme.
TABLE DES MATIÈRES Introduction
..........................................................9
ENTRE FOUGUE ET DOUCEUR
chapitre un
..............................................................13
LA BEAUTÉ DE LA FOUGUE
chapitre deux
...............................37
EN CE QUI CONCERNE LE CÔTÉ OBSCUR
chapitre trois
...........59
OÙ DONC EST PASSÉ L’HOMME QUE J’AI ÉPOUSÉ ?
chapitre quatre
LE TRIO MORTEL
...................................................................................81
chapitre cinq
.........................................................105
LES TROIS SOURCES DE VIE
chapitre six
...............................129
UN AMOUR QUI JAILLIT DE L’INTÉRIEUR
chapitre sept
.............................151
SAVOIR LÂCHER, SAVOIR S’ACCROCHER
chapitre huit
PERSONNE N’ARRIVE À LA CHEVILLE .................................... DE MON HOMME !
.............................................................................177
chapitre neuf
..............................................................203
LES INCONTOURNABLES
chapitre dix
..................................................................229
ET S’IL N’ÉCOUTE PAS ?
chapitre onze
APRÈS TOUT, LE MARIAGE EST-IL SI IMPORTANT ....... QUE ÇA ?
................................................................................................255
chapitre douze
........................................................................279
RÊVONS ENSEMBLE
Annexe 1
CONSEILS À SUIVRE QUAND LA CONFRONTATION DEVIENT NÉCESSAIRE
...................................................................297
Annexe 2
ENCOURAGEZ VOTRE ÉPOUX VERS UNE SPIRITUALITÉ SOLIDE
..........................................................299
Annexe 3
......303
POUR LES FEMMES DE CARACTÈRE CÉLIBATAIRES
Annexe 4
.....................305
L’ART DE BIEN EMPLOYER SON CARACTÈRE
..............................................307 NOTES DE CHAPITRES...................................................................311 RESSOURCES RECOMMANDÉES
À mon compagnon de combat, mon ami loyal, mon fidèle amant. Ton humour décalé me fait rire et ta profonde compréhension de la Parole m’émeut aux larmes. Merci Leroy, d’avoir parcouru ce chemin avec moi, même dans les moments sombres, quand l’espoir nous avait quittés. Quelle grande bénédiction d’être aimée par toi !
Entre fougue et douceur
Introduction ENTRE FOUGUE ET DOUCEUR Toute petite, j’ai toujours été fascinée par les histoires de héros. Surtout celles qui mettaient en scène de jeunes héroïnes. Souvenez-vous de la petite Lucy dans Narnia : elle n’hésite pas un instant à suivre le roi Aslan dans la bataille ! Je m’identifiais à son empressement à servir vaillamment son roi. Son courage fougueux m’inspirait d’autant plus que C.S. Lewis la décrivait comme une combattante douce, une guerrière au cœur tendre et « au visage très rieur1 ». Qui sait si chaque femme ne porte pas en elle un tel rêve d’enfant ? Le rêve de combattre vaillamment pour la vérité, l’amour et la justice. Un rêve qui n’est en fait que le pâle reflet de la grande histoire que Dieu l’appellera à vivre. La plupart des jeunes femmes aspirent à rencontrer un jour l’homme qui saura gagner leur cœur. Elles imaginent avec fébrilité les moindres détails de leur mariage. Et quand le jour J arrive enfin, aucune d’entre elles ne pense un instant que son bel époux pourrait, un jour, lui briser le cœur ou rompre les engagements échangés devant l’autel. La plupart d’entre elles comprennent tout de même assez vite que leur vie de femme mariée n’est pas à la hauteur de toutes leurs espérances. Deux êtres pécheurs qui tentent de fusionner en une unité glorieuse… cela présage sans aucun doute des conflits, du stress et même des attaques spirituelles. L’épouse avisée saura reconnaître que prononcer ses vœux, c’est entrer sur le champ d’une bataille spirituelle.
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FEMME DE CARACTÈRE Il arrive souvent que les couples mariés s’enferment dans une dynamique relationnelle destructrice. Je l’appellerai « le cycle femme fougueuse et homme craintif ». Dans ce schéma, les qualités de la femme fougueuse peuvent vite intimider son mari. Une femme de caractère peut certes être une source d’inspiration, mais son tempérament de feu peut aussi devenir le pire cauchemar de son époux. Il peut réagir à cette fougue de bien des manières : le repli sur soi, la fuite, les accès de colère, etc. Il arrive aussi qu’il se réfugie dans un monde de silence. Les couples prisonniers de ce cycle infernal ne vivent plus la joie de cheminer ensemble. Ils se perçoivent plutôt comme des étrangers vivant sous le même toit que comme des amis et des amants passionnés. Leroy et moi avons vécu ces deux extrêmes relationnels dans notre mariage. Et j’ai à cœur de vous partager certaines des choses que j’ai apprises au cours de ces années. La bonne nouvelle, c’est que ce cycle destructeur peut être inversé. Et une femme fougueuse n’a pas à se transformer en mauviette ou à subir une greffe de personnalité pour devenir l’épouse idéale. En tant que femme de caractère, vous pouvez connaître un nouveau souffle, une nouvelle intimité avec votre mari. En fait, pour Dieu, votre tempérament fougueux a toute sa place dans son projet pour votre mariage. Que vous en ayez conscience ou pas, vous êtes au cœur d’une bataille. Dieu vous a dotée de précieuses capacités pour qu’elles soient puissamment utilisées. Quand vous vous engagez dans le mariage, homme et femme, vous pénétrez au sein de la métaphore sacrée conçue par Dieu afin qu’elle soit révélée aux yeux du monde. Le mariage est un profond mystère : c’est la glorieuse image créée par Dieu pour refléter la relation d’amour qui l’unit à son épouse, l’Église. Cela explique que les couples soient particulièrement ciblés par Satan ; il ne cherche qu’à détruire
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Entre fougue et douceur
ce merveilleux et puissant modèle divin. Sachant cela, nous devons à tout prix permettre à la grande histoire de Dieu de se manifester au sein de nos mariages. J’espère qu’en lisant ce livre, vous prendrez le temps de vous arrêter pour réfléchir, et prier. Pour ma part, je prie qu’au fil de ces pages vous puissiez rencontrer le Seigneur des armées et que vous receviez de lui compréhension et instruction vous permettant de devenir, à son service, une combattante au cœur tendre. Une femme de caractère fortifiée par l’Esprit et attendrie par sa grâce. Alors, en route !
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La beauté de la fougue
chapitre un LA BEAUTÉ DE LA FOUGUE « Ces bottes sont faites pour marcher et c’est bien ce qu’elles vont faire ! Et un de ces jours, c’est sûr, elles te marcheront dessus1 ! » — Lee Hazlewood
Vous ne connaissez peut-être pas cette chanson, mais elle était très populaire au temps de mon enfance. Les fillettes de CP portaient toutes des bottes en cuir verni blanc qui leur remontaient jusqu’aux genoux (eh oui, en CP !). Nous exhibions nos jolies bottes en nous pavanant dans la cour de récré. Et nous entonnions ce petit refrain. Quand j’y repense, comme c’est comique d’imaginer ces petites filles de six ans qui gesticulaient agressivement en braillant ces paroles un peu bêtes. En chantant, nous lancions des regards noirs aux garçons tout en enfonçant nos talons dans le sol. Cela nous donnait l’impression de les réduire en poudre ! Comprenions-nous vraiment ce que nous chantions ? Je ne crois pas. Notre petit jeu était peutêtre innocent, mais il est évident que nous nous délections du sentiment de pouvoir que nous donnaient à chaque fois ces mots : « elles te marcheront dessus ! ». Quand je suis entrée au collège, des paroles plus subtiles sont venues alimenter notre ardeur. Nous joignions nos voix
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FEMME DE CARACTÈRE à celle d’Helen Reddy* qui chantait : « I am woman [Je suis femme] ». Chaque phrase renforçait notre passion : « Je suis forte… Je suis invincible… Je suis femme ! ». Nous étions fières d’être femmes et décidées à affirmer au monde entier : « Prête à tout, rien ne me fait peur2 ! ». Ces chansons nous fascinaient particulièrement, car elles nous donnaient un sentiment de pouvoir et de force. Je n’ai jamais eu envie de devenir une femme faible. J’ai toujours été attirée par les femmes au caractère bien trempé… pas vous ? Une force raffinée a quelque chose de fascinant. J’aime voir une femme de caractère à l’œuvre. Rien ne la désarçonne. Elle est indomptable, déterminée, elle possède une force intérieure inébranlable. Lancez-lui un défi et elle se lance avec aplomb. Rien ni personne ne peut se mettre en travers de sa route. C’est une vraie femme de caractère. Mais je ne parle pas d’une fougue mal placée, qui ne serait que pure agressivité. Il peut y avoir de la beauté dans une certaine forme de fougue. Certes, pas la fougue qui tend à écraser les gens pour des motifs purement égocentriques. Ni celle qui produit des personnes froides et manipulatrices. Non. Mais l’esprit combatif que j’admire, c’est celui de celle qui s’agrippe au vêtement de Dieu et ne lâche pas. Une détermination sans faille face aux vents contraires. Ce genre de personne qui regarde la peur droit dans les yeux, sans ciller, et qui va de l’avant. Vous pouvez ne pas être d’accord avec cela. Le fait « d’avoir du caractère » a parfois une connotation très négative, mais de nos jours, beaucoup de femmes dans nos cultures revendiquent ce statut. En faisant des recherches pour ce livre, j’ai trouvé plusieurs approches bien différentes pour définir la personne de caractère. De « brutale et sauvage, cruelle de nature » à des mots beaucoup plus positifs tels que : « pro*
Chanteuse australienne féministe des années soixante-dix (NDT).
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La beauté de la fougue
fondément passionnée, intense, bouillante, etc. ». Quels que soient les termes utilisés, je crois que nous pouvons toutes reconnaître en nous quelque chose de la femme de caractère. J’ai demandé à un groupe de femmes de me faire part de leur avis sur la question et leurs réponses ont été très variées : Avoir du caractère c’est une bonne chose ! Je suis bien contente que ma mère se soit battue avec fougue pour défendre la vérité quand elle m’élevait. Dans un monde où tout est mélangé, ça fait du bien d’avoir une personne qui connaît la parole de Dieu et qui s’oppose avec force aux assauts de la culture ambiante.
Une autre a commenté : Quand j’entends l’expression « femme de caractère », je vois tout de suite une femme bruyante, autoritaire et détestable. Une personne arrogante et exigeante.
Cette autre réponse m’a surprise : C’est une femme qui s’habille avec classe. Elle met en avant ses atouts !
Il y a une femme de caractère en chacune de nous Je crois vraiment qu’il existe un cœur plein de fougue en chaque femme. Il peut traverser toutes les nuances, du beau au très laid. J’ai malheureusement vu (et parfois même été) cette femme de caractère centrée sur elle-même, acariâtre, qui s’agite bruyamment pour que tout aille dans son sens. D’un autre côté, une femme de caractère peut aussi être une personne au courage discret, prête à mourir pour sa foi. Que vous soyez du genre extraverti ou plutôt réservé, sachez que les femmes sont une force incontournable. Vous ne vous percevez peut-être pas comme une personne au caractère bien trempé ou même comme ayant un tant soit peu de force. Mais pensez-y. Et si Dieu avait placé une profonde force de caractère en vous ? En chaque femme ? Et si
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FEMME DE CARACTÈRE cette force intérieure avait pour but d’être utilisée de manière puissante… je veux dire, vraiment puissante, d’une puissance qui dépasse l’imagination ? Et si la femme avait été créée pour être une vraie source d’inspiration ? À l’image d’un chant de ralliement pour des hommes qui se préparent au combat ? Une vision qui les pousse à se lancer dans les conquêtes les plus périlleuses ? C’est cette force intérieure et cette volonté qui permettent à la femme de persévérer, même face aux épreuves les plus rudes. Cela lui donne le courage et la détermination nécessaires pour avancer coûte que coûte, face à n’importe quelle forme d’opposition. J’aime le verset dans Daniel qui évoque cette réalité : « Le peuple de ceux qui connaissent leur Dieu agira avec courage » (Daniel 11 : 32 – Semeur). Quand on vous dit que l’obstacle est insurmontable, votre force de caractère devient l’adrénaline qui vous donne des ailes pour franchir le mur. C’est cette fougue qui vous pousse à quitter votre petit confort pour affronter les aventures les plus risquées. C’est cette profonde détermination qui vous porte face au danger alors que les plus faibles ont déjà fait demi-tour. C’est être loyale, et faire les bons choix. Tout faire à fond. Persévérer jusqu’au bout. Cette force de caractère fait naître une foi ardente et un courage à toute épreuve. Une hardiesse qui vous fait dire : « Allez ! j’y retourne encore une fois ! ». J’aime lire des histoires de femmes qui se sont courageusement engagées pour des causes justes au risque de leur vie. Peut-être pensez-vous que leur audace dépasse de loin ce que vous et moi vivrons jamais ? Peut-être, mais ne sous-estimez pas le pouvoir et le potentiel qui résident dans la beauté de votre force de caractère. Votre courage s’exprime peut-être très différemment de celui d’une martyre ou d’une leader d’un grand mouvement, mais il n’en est pas moins important. La beauté de votre caractère fougueux peut se
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La beauté de la fougue
révéler alors que vous soutenez votre époux au milieu de ses pires difficultés, lui donnant le courage de se relever et de continuer à se battre. Elle peut se manifester au travers de votre parole de vérité, encourageant votre mari dans sa foi quand le diable lui souffle qu’il ne changera jamais.
Les hommes sont attirés par les femmes de caractère Les hommes semblent être attirés par les femmes de caractère. En général, ils ont plutôt tendance à fuir celles qui sont du type collant, pleurnichard et faible. Peut-être qu’ils ont de l’admiration pour la force de caractère que dégagent les femmes passionnées par la vie. Ou alors c’est leur inébranlable loyauté et leur dévouement sans faille qui les séduisent. La courageuse énergie dont font preuve les femmes de caractère a inspiré de nombreux grands leaders. Le nom de Rebecca Motte ne vous dit sans doute rien, mais c’est une personne pour qui j’ai un immense respect. Son profond attachement à son pays a été une inspiration pour l’armée des Patriotes au cours de la guerre d’indépendance des États-Unis. C’était une riche veuve qui possédait une vaste propriété en Caroline du Sud. En 1781, les soldats britanniques s’installèrent dans la région, et 175 d’entre eux prirent possession de sa maison, l’entourant de tranchées et de barricades. Rebecca s’était enfuie ; elle avait rejoint les Patriotes qui assiégeaient le camp anglais. Après plusieurs jours de combat, les indépendantistes comprirent que le seul moyen d’obliger l’ennemi à fuir sa nouvelle « forteresse » était de mettre le feu à la maison de Rebecca. Quand leur commandant annonça la nouvelle à la propriétaire, elle répliqua que c’était pour elle « un honneur de pouvoir ainsi contribuer à la victoire de son pays ». Elle trouva un arc et des flèches et demanda au commandant de s’en servir. Les flèches de feu embrasèrent le toit de la maison
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FEMME DE CARACTÈRE et forcèrent les Britanniques à se rendre. Les Patriotes réussirent à éteindre les flammes et à sauver la maison. Après la victoire, fidèle à la beauté de sa force de caractère, Rebecca Motte servit le repas aussi bien aux officiers britanniques qu’aux officiers américains, dans sa grande salle à manger. Mon mari dit souvent que c’est mon tempérament de feu qui a d’abord attiré son attention. C’est ce qui l’a poussé à venir faire ma connaissance. Mais à cette époque, il n’avait pas la moindre idée de ce que produirait l’entrée d’une telle femme dans sa vie. La fougue qu’il trouvait si attirante ? Eh bien, il a vite compris qu’elle pouvait être à double tranchant ! Certes, c’est ce qui l’a attiré au premier abord… Mais c’est aussi ce qui m’a donné le cran de l’envoyer balader lors de notre première conversation ! C’était le premier jour de l’année universitaire. Rien ne m’avait préparée au choc que j’allais ressentir en entrant dans cette immense salle de classe bondée de garçons. Tout au fond de la salle, j’ai repéré la seule autre fille présente. Elle portait un treillis militaire et une casquette, ce qui lui permettait de se fondre dans ce décor masculin. Nous étions les deux seules filles dans ce cours de grec pour débutants. En fait, je ne m’étais jamais posé la question de savoir si cette matière plaisait aux filles, j’avais juste envie de l’étudier, c’est tout. J’ai très vite découvert que cette classe était le repaire de ceux que j’appelais les « prédicateurs fils-à-papa ». Une belle bande de prétentieux ! Tous les lundis matin, je les voyais essayer de s’impressionner les uns les autres en ressortant leur prédication de la veille. De grandes gesticulations, de longs discours pompeux… S’ils cherchaient à épater les deux seules filles de la classe, c’était raté ! Un jour, après le cours, nous sommes tous allés à la cafétéria pour le repas. Alors que je faisais la queue pour prendre mon plateau, sans rien demander à personne, l’un de ces
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La beauté de la fougue
fils-à-papa prétentieux m’a fait sursauter en me demandant sans préambule : — Est-ce que je peux te poser une question personnelle ? On ne s’était jamais adressé la parole auparavant. Je ne connaissais même pas son nom, mais j’avais la vague impression qu’il était dans ma classe de grec. Je me souviens avoir pensé : C’est ce que tu as de mieux comme entrée en matière ? Très fin. On ne se connaît même pas et c’est comme ça que tu te présentes ? Comment répondre à une telle présentation ? Moi je n’avais rien à cacher. J’ai toujours dit ce que je pensais, parfois d’ailleurs à mon propre détriment. J’ai marmonné : — Euh… ouais, pourquoi pas ? Je sentais mes sourcils se relever légèrement. (J’ai honte de l’avouer, mais si jamais vous me parlez un jour et que vous voyez mes sourcils se relever… désolée, mais ça peut vouloir dire que je suis un peu énervée.) — Pourquoi toi, tu prends les cours de grec ? La question peut paraître anodine, mais avez-vous noté son accentuation sur le mot tu ? Avec ce tout petit mot bien tourné, il en a dit bien plus qu’il ne le laissait entendre. Mes poings se sont serrés sur mon plateau en plastique : Ce gars pense qu’une fille n’a rien à faire en cours de grec… Pour qui se prend-il pour oser me poser ce genre de question ? Les sourcils relevés, je lui ai lancé un regard atterré ; je sentais remonter en moi toute la force de la chanson d’Helen Reddy, Je suis femme, écoute-moi rugir ! Ma réponse fut glaciale. — J’ai choisi ce cours pour étudier les textes originaux du Nouveau Testament par moi-même. Je me prépare à devenir pasteure, à conduire mon troupeau. Puis je me suis retournée brusquement pour prendre ma salade. Stupéfait, il a murmuré un « Oh ! » discret.
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FEMME DE CARACTÈRE Je l’ai planté sur place et suis allée chercher la vinaigrette. Mais le Saint-Esprit m’a rattrapée. Je ne pouvais pas mentir à ce garçon en lui laissant croire le bobard que je venais d’inventer sur ma vocation de « pasteure » – même si son côté macho m’exaspérait. J’ai donc pris une grande inspiration et je suis retournée vers lui pour lui lâcher : — Non, en fait si j’étudie le grec, c’est parce que j’ai grandi en entendant les pasteurs parler du texte original en grec, et je veux pouvoir l’étudier par moi-même, pour ma croissance personnelle. Son « Oh ! », cette fois-ci, a été très différent. Il semblait ravi de ma réponse. C’est comme ça que s’est terminée ma première conversation avec celui qui allait devenir mon mari. On en rit tous les deux aujourd’hui. Cela l’amuse beaucoup de raconter à quel point ma vive répartie a éveillé son intérêt pour moi. J’ai entendu de nombreux hommes raconter tout leur attrait quand ils ont rencontré leur fougueuse épouse. C’est un peu le sentiment qu’on doit éprouver quand on s’attaque à POURQUOI UNE TELLE l’ascension du mont Everest. C’est ATTIRANCE DES HOMMES beau, mais c’est aussi très dangePOUR LES FEMMES DE reux. On est rempli d’excitation et CARACTÈRE ? JE PENSE d’impatience à la vue du défi qui QU’ILS AIMENT LES DÉFIS. nous attend, mais malheur à celui j qui s’y attaque à la légère !* Pourquoi une telle attirance des hommes pour les femmes de caractère ? Je pense qu’ils aiment les défis. Ils admirent la force, le courage, la loyauté et la détermination de ces femmes de caractère. Ils apprécient leur ténacité, leur passion. Elles ne quémandent pas leur attention et ne leur demandent pas de combler tous leurs besoins. Un homme admire une femme qui ne s’appuie pas que sur lui pour définir son identité et trouver son bonheur.
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La beauté de la fougue
Pour qu’une femme de caractère soit réellement belle, il faut qu’elle ait en elle une force surnaturelle dont la source est extérieure à elle-même. Une belle femme de caractère est immergée dans l’amour et la grâce du Christ. Il a pris possession de son cœur à tel point qu’elle vit avec un profond sentiment de contentement. Son identité se construit en demeurant en Jésus, et son courage se manifeste dans son engagement pour Jésus et son royaume. Jésus est le vent dans ses voiles et celui qui la porte par le souffle de son Esprit saint. Sa passion est animée par le feu de Dieu. Son cœur n’est pas partagé. Elle s’abreuve chaque jour à la source, y puisant une joie éternelle. Elle a une âme de guerrière, sans violence ni agressivité, une âme forgée dans l’humilité. C’est une guerrière au cœur tendre. Elle incarne la beauté de sa fougue à chaque instant. Elle aime Dieu et les autres avec un dévouement total. Voilà le genre de fougue dont je parle quand je dis que j’aime voir une femme de caractère à l’œuvre. C’est cet idéal que je cherche à atteindre. Vous pouvez retrouver tous les attributs d’une telle femme dans la liste qui suit. Attributs d’une belle femme de caractère cc
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Son identité et sa valeur sont ancrées dans sa relation à Jésus et non avec un homme. Elle est remplie de reconnaissance envers Dieu pour tous ses dons. Son cœur est rempli de la paix que procure un profond contentement. Elle fait face à ses peurs avec courage, plutôt que de les fuir. Elle se passionne pour les choses qui ont réellement de la valeur, pas pour celles qui n’ont pas d’importance. Elle aime Dieu et les autres. Elle cherche plus à donner de l’amour qu’à en recevoir. Elle est prête à se battre jusqu’au bout pour une cause qui en vaut la peine, plutôt que de baisser les bras.
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FEMME DE CARACTÈRE cc cc
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Elle s’agrippe à la volonté de Dieu et ne lâche jamais. Elle s’emploie à protéger les plus faibles plutôt qu’à utiliser sa force pour opprimer les gens qui l’entourent. Elle a la réputation d’être une véritable source d’encouragement. Elle dit les choses franchement, mais avec bonté. Les gens sont à l’aise à ses côtés et recherchent ses conseils. La parole de Dieu est l’autorité suprême dans sa vie, pas la culture ambiante. Elle confronte toujours son prochain à la vérité dans l’amour, plutôt que de le laisser s’installer dans son péché en demeurant silencieuse. Elle marche avec confiance et humilité, reconnaissant l’œuvre de la grâce de Jésus dans sa vie. Elle est une source d’inspiration et d’influence parce qu’elle vit sous l’autorité du Saint-Esprit. Sa vie est consacrée à exalter la gloire de Dieu plutôt que la sienne.
Dieu veut utiliser ces traits de caractère pour accomplir son appel pour votre vie. J’aime tellement lire la vie des femmes de caractère de la Bible. Elles illustrent parfaitement cela. Esther a courageusement mis sa vie en jeu pour sauver celle de son peuple. Déborah a mené les armées d’Israël à la victoire malgré les craintes de Barak. Prisca et son mari Aquilas ont, quant à eux, littéralement « risqué leur tête » pour sauver la vie de Paul (Romains 16 : 4). Prisca est décrite comme brave, courageuse et versée dans la Parole.
Emparez-vous du royaume ! L’appel à suivre Dieu demande du caractère. D’ailleurs, Jésus lui-même recommande une certaine forme de fougue : « Depuis l’époque de Jean-Baptiste jusqu’à présent,
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La beauté de la fougue
le royaume des cieux est assailli avec force, et des violents s’en emparent » (Matthieu 11 : 12). Ce curieux verset utilise des mots plutôt clairs : « assailli avec force » et « des violents s’en emparent ». Le terme grec utilisé pour « assailli avec force » n’apparaît que deux fois dans le Nouveau Testament, toujours dans un contexte favorable. Cela laisse apparaître l’idée d’une fougue positive, d’une bonne agressivité. Pensez à cette expression : « Saisis l’instant ! Carpe diem ! » : Rassemble tous tes efforts pour profiter à fond de l’instant présent. Saisis, empare-toi du royaume de la vie. Que rien ne t’empêche de vivre entièrement pour la gloire de Dieu. Jésus ne parle pas ici d’agression physique ; il ne se fait pas le défenseur de ceux qui justifient la violence pour faire avancer les choses. Même s’il évoque la nécessité d’une forme de violence, il ne s’agit pas d’agresser les autres. Il s’agit de saisir fermement notre ego orgueilleux et paresseux pour le mettre à mort ! Ce verset offre un aperçu de l’intensité des efforts requis pour vivre au quotidien notre attachement à Christ. Cette approche de la vie va à l’encontre de nos tendances naturelles. C’est le principe que Jésus a exposé à ses disciples quand il leur a rappelé combien son appel à le suivre devait être pris au sérieux : « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi » (Matthieu 10 : 38). C’est là tout le défi de vivre une vie extraordinaire, en commençant par mourir à soi-même : « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à luiVIVRE UNE VIE même, qu’il se charge de sa croix et qu’il EXTRAORDINAIRE PEUT me suive ! » (Matthieu 16 : 24). VOUS ÉPUISER !
Il est facile de lire des versets famij liers sans y prêter attention et de passer à côté de ce qu’ils signifient concrètement. On aime tant se réfugier dans le confort et la facilité ! Mais ce verset est
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FEMME DE CARACTÈRE un coup de pied dans la fourmilière de ceux qui n’ont de chrétien que le nom.* Vivre une vie extraordinaire peut vous épuiser ! La plupart des gens ne veulent pas entendre parler de tout ce qui serait trop difficile à réaliser, ou trop exigeant. Si cela requiert de la maîtrise de soi, ou une quelconque forme de renoncement, les timorés font vite demi-tour. « Je peux bien attendre encore un peu avant de commencer à réviser pour cet examen… Je commencerai mon régime demain, ce dessert a l’air trop bon… Laisse-moi dormir encore quelques minutes… Je sais bien que je ne devrais pas m’énerver, mais je ne supporte pas une telle incompétence ! » Ça vous rappelle quelque chose ? Une femme de caractère fait face aux défis de Jésus avec la détermination nécessaire pour le suivre jusqu’au bout. Son amour passionné pour le Christ prend le dessus quand la chair fait des siennes. Son profond désir de mieux le connaître la pousse en avant, même quand les choses ne vont pas comme elle le souhaiterait. Refusant de céder à la peur des hommes, ou à ses angoisses intérieures, la femme de caractère avance par la foi et s’empare du royaume de Dieu avec détermination. Elle s’accroche à Jésus pour vivre avec lui une aventure à couper le souffle !
Jésus aime les femmes de caractère Ce genre de ténacité et de foi bouillante me rappelle une femme qui n’a pas baissé les bras face aux défis accablants de la vie. Imaginez : vous rassemblez tout votre courage pour faire à quelqu’un une demande pressante… et cette personne réagit en vous comparant à un chien ! Celui qui vous parle n’est pas un ennemi… mais Jésus lui-même ! Voilà un texte de la Bible dans lequel Jésus me surprend franchement. Il ne répond vraiment pas ici comme il le fait normalement, avec la tendresse de celui qui prend tous les petits enfants
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La beauté de la fougue
dans ses bras pour les bénir… Non, cette fois-ci il place un obstacle supplémentaire sur la route de cette pauvre femme. Elle doit affronter un vrai problème : sa fille est possédée par un démon. Il n’y a pas de détresse plus grande pour une mère que de regarder souffrir son enfant. Elle ne peut rien faire pour soulager la douleur de sa fille. Impuissante face à la souffrance de son enfant, cette mère va chercher de l’aide à l’extérieur. Je m’identifie facilement à cette femme. Elle est désespérée et elle n’appartient à aucune élite religieuse : c’est une païenne. Pour les religieux juifs, une telle femme n’avait aucune valeur. Mais ce qui va faire la différence pour elle, c’est qu’elle reconnaît la vraie nature de Jésus et qu’elle met en lui sa confiance. Son histoire nous est rapportée en Matthieu 15 : 22-28 : Une femme cananéenne qui venait de cette région lui cria : — Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon. Il ne lui répondit pas un mot ; ses disciples s’approchèrent et lui demandèrent : — Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit : — Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la communauté d’Israël.
Jésus semble l’ignorer alors que ses disciples cherchent à se débarrasser d’elle. Et quand il finit par prendre la parole, on ne remarque aucune trace de l’empathie qu’il a manifestée aux autres personnes qui lui ont demandé de l’aide. On dirait plutôt qu’il exprime un rejet clair. Mais tout ça n’arrête pas cette femme. Son besoin est trop profond, rien n’étouffera sa quête de réponse :
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FEMME DE CARACTÈRE Mais elle vint se prosterner devant lui et dit : — Seigneur, secours-moi !
Une humble prière s’échappant d’un cœur qui adore. Voilà le cri d’une vraie femme. Voilà le genre de dépendance profonde qui réjouit le cœur de Dieu. Voilà la foi persévérante d’une femme de caractère. Il répondit : — Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.
Si terribles que soient ces mots à vos yeux, il n’était pas en train de se montrer méchant, je vous assure ! Il la mettait en face d’un défi à surmonter. Il n’utilise pas le terme qui désigne un vulgaire bâtard errant. Il parle d’un chien qui serait un animal de compagnie3. Même si sa réponse paraît froide et sans empathie, il lui donnait la possibilité de puiser au plus profond de sa confiance en lui et d’aller au bout de sa foi en posant lui-même des obstacles : — Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors, Jésus lui dit : — Femme, ta foi est grande. Sois traitée conformément à ton désir. À partir de ce moment, sa fille fut guérie.
Extraordinaire ! Jésus a placé un obstacle sur sa route, mais elle a su le surmonter ; et Jésus aime ce qu’il voit là ! Elle ne cherche pas à se défendre. Oui, un petit chien sans mérite. Elle ne dément pas cette appréciation peu flatteuse de Jésus, mais elle ne s’enfuit pas non plus en pleurnichant. Elle insiste, fait appel à sa miséricorde. Elle passe par-dessus le rejet, l’humiliation, et elle vise le cœur de Jésus. Voilà une fougue pleine de beauté qui m’inspire une grande admiration. Une femme dans tout ce qu’elle a de
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meilleur. Sa force ne lui sert pas à profiter des autres. Elle ne recourt pas à la manipulation pour obtenir ce qu’elle veut. Son approche n’est pas arrogante, mais elle ne tombe pas non plus dans l’apitoiement de soi. Elle s’attaque aux obstacles de sa route avec humilité et détermination. Elle est créative et pleine de ressources. Elle avance par la foi et non par la vue. Et Jésus l’honore pour une telle attitude.
Les femmes de caractère, c’est son idée J’espère que vous n’êtes pas de celles qui pensent à tort que Dieu aurait créé les femmes pour être des citoyennes de seconde zone dans son royaume. Il aime les femmes de caractère comme nous. C’est comme cela qu’il nous a créées. Avant la chute et la malédiction, Dieu avait créé une femme de caractère. Elle a été formée pour être un vis-à-vis d’Adam, pour compléter le premier homme. Ève a été créée pour diriger la création de Dieu aux côtés d’Adam. Dieu avait placé sa marque divine sur elle. Elle était à son image et à sa ressemblance. Parfaite en tout point. Toutes les femmes qui l’ont suivie ont été inférieures à cette mère de tous les vivants. Avant que les effets de la chute ne se fassent sentir, sa force physique et son énergie étaient incomparables. Son intelligence était vive, et sa créativité foisonnante pas encore entachée par le péché. Sa beauté était intacte. J’aurais aimé en savoir plus sur cette Ève d’avant la chute. On fait sa connaissance si peu de temps avant qu’elle ne se mette dans une situation délicate. Mais il est évident qu’elle a dû être un spécimen exceptionnel. Dieu a confié la création tout entière aux bons soins d’Adam et Ève. Il a donné à ce couple la mission divine de gouverner cette jeune terre. Ensemble, ils devaient la remplir et la diriger. Tout être vivant leur était soumis. Ève était prête à tenir son rôle de vis-à-vis auprès d’Adam, avec courage et détermination. Main dans la main, regardant
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FEMME DE CARACTÈRE dans la même direction, connectés l’un à l’autre par un lien indissoluble, ils gouvernaient ce monde ensemble, comme un seul être. La force de caractère d’Ève servait d’appui à Adam. Elle était le fer qui aiguise le fer. Elle avait un rôle considérable dans la vie de son époux. Je me rappelle très bien avoir entendu, quand j’étais enfant, une conversation qui m’a énormément marquée. Un homme expliquait à quel point les femmes ont un pouvoir d’influence qu’elles peuvent utiliser aussi bien pour soutenir les hommes que pour les détruire. (Je suppose que de savoir cela était plutôt dangereux pour une jeune fille comme moi. Et j’avoue avoir souvent pris du plaisir à faire mauvais usage de ce pouvoir.) Toutes les femmes n’en font pas forcément l’expérience, mais beaucoup admettront qu’elles ont une troublante capacité à influencer les hommes. Et la plupart des hommes le pensent aussi.
Le rôle exaltant de la femme En Genèse 2, la femme se voit confier la responsabilité cruciale d’utiliser ce pouvoir en tant qu’« aide » de l’homme. Quand j’ai entendu pour la première fois que le rôle de la femme était d’être une « aide », je me suis dit : Eh bien ! Nous ne sommes pas assez bonnes pour qu’on nous confie de vraies responsabilités. Non. On est juste là pour donner un coup de main ! Ce terme, « aide », m’avait toujours paru un peu minable. (Ce serait tellement utile de recevoir, le jour de notre nouvelle naissance, en même temps que notre salut, une connaissance approfondie du grec et de l’hébreu. Connaître le sens premier de certains mots peut vraiment tout changer.) Je me suis sentie soulagée quand j’ai découvert que le mot hébreu qui est traduit dans nos Bibles par « aide » n’est pas connoté « mauviette ». Il s’agit du mot ezer, qui signifie : assister ou apporter une aide nécessaire. En fait, dans plusieurs textes de la Bible (Exode 18 : 4, Deutéronome 33 : 7, 29),
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ce même mot est utilisé pour parler de Dieu comme d’un « secours » pour son peuple. C’est là que j’ai compris qu’être une « aide » pour mon mari n’était pas du tout une tâche insignifiante. Bien au contraire, c’est une mission aux retombées éternelles.* Dieu n’a pas créé la femme pour jouer un rôle secondaire. Hommes et femmes ont été créés avec la même valeur et la même importance. Tous IL FAUT L’ACHARNEMENT deux sont connectés à Dieu, D’UNE FEMME PASSIONNÉE de manière identique. Tous POUR ENCOURAGER ET SOUTENIR deux vivent dans le but de gloUN HOMME QUAND IL EST AU rifier Dieu. Aucun ne tient une FOND DU TROU DE LA HONTE place inférieure ou supérieure ET DU DÉSESPOIR. à l’autre. Chacun a ses propres j défis à relever et pour qu’une femme remplisse son rôle au mieux, elle doit être une femme de caractère. Pas une femme au caractère destructeur. Non. Une merveilleusement belle femme de caractère. Je parle de cette fougue dont fait preuve la Cananéenne quand elle supplie Jésus de guérir sa fille. Voilà ce qu’il nous faut pour jouer notre rôle de femme. Il faut du caractère pour se consacrer à sa tâche d’aide sans se laisser détourner par ses propres désirs égoïstes. Il faut une bonne dose de créativité pour trouver comment motiver nos hommes à vivre à fond l’appel de Dieu pour leur vie. Oui, il faut l’acharnement d’une femme passionnée pour encourager et soutenir un homme quand il est au fond du trou de la honte et du désespoir. Il faut la ténacité d’une femme de caractère pour résister aux côtés de son mari quand tout va mal. Il faut une femme comme mon amie Jeanne, dont le mari l’a déposée un jour au travail en lui disant : « Je t’aime, mais je ne veux plus être ton mari. Le mariage, c’est trop dur ». Mais Jeanne n’a pas renoncé à son mariage ou oublié
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FEMME DE CARACTÈRE les vœux qu’elle avait prononcés. Elle n’a pas couru dans les bras d’un autre. Elle n’a pas non plus cherché à menacer ou à manipuler son mari, mais elle s’est accrochée à sa relation à Christ. Elle a continué à croire en son mariage. Elle a attendu patiemment, prié et fait confiance à Dieu. Après quatre longues années de séparation, alors qu’ils étaient tous les deux suivis par des responsables spirituels pour les aider dans leurs choix de vie, Jeanne et Pierre ont commencé à s’écrire. Ils ont lentement reconstruit une amitié, puis ont fini par se remarier. Leur mariage dure depuis plus de trente ans maintenant. Si Jeanne ne s’était pas battue par la foi, si elle avait laissé tomber pour se tourner vers quelqu’un d’autre, ils auraient juste été un chiffre de plus dans les statistiques sur le divorce. Il faut une femme comme Lucie. Sa fougue est devenue visible lorsqu’elle a dû faire face à sa plus grande peur, et qu’elle a tenu bon là où bien d’autres femmes auraient abandonné. Elle n’avait pas encore six ans quand ses parents ont divorcé. Elle s’est retrouvée perdue entre le nouveau mari de sa mère et la nouvelle épouse de son père. Devenue une jeune femme, son seul vrai soutien lui venait de sa relation avec Jésus. À cause de son histoire, elle avait développé une terrible peur de l’abandon. Mais Christ ne l’avait jamais laissé tomber, il était son rocher inébranlable. Lucie n’a pas suivi le schéma moderne typique de la vie amoureuse. Elle a attendu. Elle envisageait l’amour comme tout le reste de ses choix de vie : d’abord en cherchant Dieu, en obéissant et en croyant qu’il allait agir. Et il l’a fait. Kévin, son meilleur ami à l’Église, est devenu son mari. C’était un homme selon le cœur de Dieu. Ils sont entrés dans le mariage en étant tous les deux purs. Ils s’étaient préservés pour ce moment. Quatre ans après leur mariage, la douleur du rejet et de la trahison a de nouveau brisé le cœur de Lucie. Je n’oublierai
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jamais la terreur qui se lisait dans son regard alors que j’étais face à elle juste après qu’elle avait découvert l’infidélité de Kévin. La seule personne sur laquelle elle avait accepté de s’appuyer avait fait voler en éclat sa confiance et sa sécurité. Ses frayeurs de petite fille l’ont à nouveau submergée. J’ai vu Lucie traverser un véritable cauchemar tandis que les détails de la liaison de Kévin étaient révélés. L’affaire est devenue publique, la plongeant dans la honte et l’humiliation du péché de son mari. Détruite et confuse, elle a essayé de comprendre : « J’ai été fidèle et je me suis préservée, et pourtant je dois maintenant faire face au rejet, à la perte de ma relation avec Kévin, et à toutes les conséquences de son immoralité ». L’injustice était criante et la trahison terrible. Si vous avez vous-même vécu une telle expérience, vous comprenez combien la tentation est grande de se cacher des autres, de se laisser écraser par un sentiment de défaite et de se renfermer sur soi-même pour ne plus jamais faire confiance à qui que ce soit. Vous comprenez le combat intérieur face au rejet. Les voix dans votre tête vous persuadent que vous ne valez rien et vous poussent au désespoir. Mais Lucie s’est battue pour son mariage quand tout en elle lui criait : « Sauve-toi ! ». Elle s’est baignée dans la parole de Dieu. Elle s’est appuyée sur ses vérités pour combattre les mensonges qui la tourmentaient. Elle a fait face aux regards des autres. Lucie a suivi les conseils de gens qui étaient attachés à Dieu. Elle a refusé les raccourcis du monde. Avant que son mari n’en arrive à être honnête et repentant face à son péché, Lucie a cautionné la décision des anciens de le soumettre à une discipline d’Église, même si cela signifiait pour elle humiliation et honte face à toute l’assemblée. Et quand Kévin s’est véritablement repenti, Lucie a dû encore se battre pour surmonter la douleur et l’amertume et pour arriver à lui pardonner. Elle s’est accrochée à Christ et s’est préparée à reconstruire son mariage
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FEMME DE CARACTÈRE avec l’homme qui avait trahi sa confiance et qui l’avait profondément blessée. Elle a fait plus que simplement pardonner à Kévin : elle s’est engagée à l’aider à reprendre son chemin avec Dieu. Lucie est un bel exemple de femme de caractère soutenue par son courage et sa foi dans son rôle d’« aide » auprès de son mari. Elle est sans aucun doute une guerrière au cœur tendre. La fougue de Lucie aurait pu la pousser dans l’amertume et la vengeance. Elle aurait pu choisir de manipuler la situation en sa faveur et faire de la vie de Kévin un enfer. Même aujourd’hui, elle pourrait se servir de la situation pour contrôler son mari. Mais au contraire, sa loyauté sans faille à Jésus l’a amenée à accorder à Kévin le même pardon qu’elle a elle-même reçu (Éphésiens 4 : 32). Elle est un témoignage de la grâce de Dieu. Plutôt que de lui rappeler constamment sa faillite morale, elle use de son pouvoir d’influence pour encourager Kévin à vivre sa vocation de mari et de père en Dieu. Plus de dix ans plus tard, Lucie et Kévin se servent de ce qu’ils ont appris à travers cette épreuve pour accompagner des couples qui font face aux mêmes défis qu’eux. Ce qui aurait dû signer la fin de leur mariage est devenu la base de leur ministère. Dans un monde où le divorce devient la norme, leur histoire est exceptionnelle. Mais elle ne devrait pas l’être ! Le courage et la détermination d’une femme de caractère qui se bat pour son homme et pour son mariage pourraient faire toute la différence.
Le fer aiguise le fer Votre rôle en tant qu’aide est d’épauler votre époux dans son chemin vers ce que Dieu veut qu’il soit, être le fer qui aiguise le fer (Proverbes 27 : 17). Au fond de lui, tout homme de Dieu a ce désir de faire ce qui est bien : être un conducteur spirituel, vivre à fond pour la gloire de Dieu, ne pas gaspiller
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sa vie. À la fin de son chemin, il veut un jour entendre ces mots : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ». Il veut que vous puissiez croire en lui. Il veut pouvoir dire en toute honnêteté que vous avez confiance en ses talents de leader parce que vous savez qu’il marche avec Dieu. Mais vous êtes peut-être en train de penser : Oh ! Pas mon mari ! Son plus profond désir c’est de pouvoir regarder le match du dimanche sans être dérangé ! C’est peut-être tout ce que vous pouvez voir de l’extérieur, mais ne sous-estimez pas votre influence de femme soumise à l’Esprit. Vous avez le pouvoir de réveiller sa passion pour le Christ. Ce n’est pas un travail pour femmes faibles. Cela demande de se rendre volontairement dépendante de l’Esprit. De faire preuve d’une grande maîtrise de soi. De s’immerger dans la parole de Dieu afin d’y CETTE FOUGUE trouver la sagesse qui vous permetPEUT DEVENIR UN ATOUT tra de développer l’art délicat de COMME UN DÉSAVANTAGE pousser votre mari vers Dieu sans DANS UN MARIAGE. jamais l’humilier. De l’encourager j à repousser les limites dans sa vie spirituelle sans constamment le critiquer, le rabaisser ou lui faire la morale (cf. l’annexe : « Encouragez votre époux vers une spiritualité solide »).* Tout notre entourage est certes affecté par notre force de caractère, mais celui qui peut le plus en bénéficier ou en souffrir, c’est notre mari. Cette fougue peut devenir un atout comme un désavantage dans un mariage. J’ai eu le privilège d’écouter de nombreuses femmes s’ouvrir à moi et me dévoiler leurs pensées les plus intimes. Elles m’ont révélé leurs blessures cachées, leurs peurs les plus profondes et leurs luttes au sein de leur mariage. Et même si les femmes ont la réputation d’être des créatures un peu compliquées, même si chaque situation est évidemment différente, il existe toujours une base commune à tous ces récits. Les femmes se
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FEMME DE CARACTÈRE débattent contre leur fougue et ce qu’elle provoque autour d’elles. Pour certains hommes, ce caractère fort qui les a d’abord attirés peut devenir avec le temps une source de peur et d’intimidation. Souvent, quand une femme exploite cette force que Dieu a lui-même placée en elle, son mari cède à la passivité ou répond par l’agressivité. J’ai vu ce schéma se répéter bien trop souvent. Il tue des relations qui étaient pourtant pétillantes de vie. J’en ai fait l’expérience dans mon propre mariage. Des qualités que mon mari admirait chez moi au début de notre relation sont devenues avec le temps des facteurs de division qui nous ont éloignés l’un de l’autre. Pendant des années, nous sommes ainsi restés coincés dans un cycle de relation destructrice. Quand je reviens sur cette période de ma vie, alors qu’aujourd’hui je suis très heureuse dans mon couple, cela me remplit de gratitude. Mais cela me donne aussi une immense compassion pour les femmes qui souffrent, isolées et sans espoir. C’est ce qui m’a poussée à écrire ce livre. Au fil des chapitres, nous ferons le tour des aspects destructeurs d’un caractère fort. Nous verrons aussi comment développer les caractéristiques d’une belle femme de caractère. Nous examinerons les obstacles les plus fréquents qui surviennent dans le couple, pour pouvoir les surmonter afin de vivre l’unité dans le mariage. Je vous montrerai des manières concrètes de manifester votre reconnaissance à votre mari. Et je vous donnerai des clés pour devenir une influence positive. Je vous donnerai également des conseils pour confronter votre mari lorsqu’il est coincé dans une dépendance. Mais surtout, j’espère vous transmettre une vision de ce que Dieu pourrait faire en vous ; et cela dépassera de loin toute votre imagination. Je vous demande vraiment de voir en moi une femme qui souffre avec vous et qui prie pour vous à l’orée de ce chemin
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dans lequel vous vous engagez. Je vous ouvre mon cœur comme je le ferais si nous étions assises dans votre salon, une tasse de café bien chaud à la main. Je serai complètement honnête avec vous, même si j’ai honte de la plupart des choses que je vais vous révéler. En même temps, je me réjouis de vous faire part de tous les changements que nous avons vus, Leroy et moi, dans notre mariage. Ma prière, c’est que je sois pour vous une source d’encouragement et d’espoir. Je demande à Dieu d’être à vos côtés dans vos questionnements face aux problèmes que je vais exposer. Une femme de caractère. C’est ce que j’étais et c’est ce que suis encore. Ma fougue a conduit mon mari à une crise dans sa foi et à une période de profonde dépression. Mais il existe une force de caractère que Dieu donne aux femmes pour répondre à son appel sur leur vie. Son appel à être des guerrières au cœur tendre, à être « le fer qui aiguise le fer » dans la vie de leur époux. Et cette femme de caractère, c’est peut-être vous.
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FEMME DE CARACTÈRE
~ Questions de coeur ~ 1. Vous définissez-vous comme une femme de caractère ? Lesquelles de ces qualités vous décrivent, selon vous ? Déterminée Courageuse Loyale Passionnée Intimidante Manipulatrice
Fidèle Agressive Intense Autoritaire Dévouée Héroïque
Disciplinée Résolue Impatiente Froide Dominatrice Persévérante
2. Jésus a fait l’éloge de la foi de la Cananéenne (Matthieu 15 : 21-28). Quelle serait votre première réaction à ce type de rejet ? Affrontezvous une situation comme celle-ci, en ce moment ? Et si oui, en quoi votre réponse montre la beauté de votre fougue ? 3. Remplissez-vous votre rôle d’aide auprès de votre mari ? Est-il plutôt meurtri ou béni par votre force de caractère ?
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En ce qui concerne le côté obscur
chapitre deux EN CE QUI CONCERNE LE CÔTÉ OBSCUR Une femme aimante trouve le paradis ou l’enfer le jour où elle devient une épouse. — Mary Lathrap, poète1
Mon regard vide errait sur les embouteillages qui se formaient au niveau de l’intersection. De l’extérieur, rien n’indiquait mon état de choc. J’avais même dépassé ce stade. Il avait enfin mis des mots sur ce que je savais instinctivement qu’il ressentait depuis un moment : — Je ne t’aime pas. Alors, voilà ? Après cinq ans d’une union pleine de promesses de bonheur, on en arrive à ça ? Mon dialogue n’était qu’intérieur. En réalité, un long silence a suivi ces mots prononcés sèchement. Que peut-on bien répondre ou ajouter après une telle déclaration ? J’ai posé les yeux sur le merveilleux « résultat » d’une folle nuit d’amour dans une petite ville du Texas, notre petite fille. En la regardant dormir paisiblement sur son siège auto, je me demandais combien de temps cela prendrait à ce nouveau-né pour se rendre compte que ses parents ne s’aimaient pas.
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FEMME DE CARACTÈRE Quand j’ai rencontré Leroy, c’était un jeune étudiant sûr de lui et confiant. Il souriait facilement et riait beaucoup. Nous pouvions discuter pendant des heures, dévoilant nos cœurs et partageant nos rêves. Naïvement, je me suis mariée en espérant vivre une sorte de rendez-vous amoureux qui durerait toute la vie. Lui, il s’est marié en étant persuadé que ce serait une promenade de santé. Comme il le dit : En me mariant je me disais : Je suis un type super et je vais faire un très bon mari. N’importe quelle femme serait ravie de m’avoir. Ça va être génial. J’étais persuadé que cela ne demanderait pas beaucoup d’efforts puisque nous étions tous les deux croyants, tous les deux nous aimions le Seigneur ; tous les deux, nous aimions la Parole. Notre mariage allait forcément être parfait. Je pensais que tout serait formidable dès nos premiers pas de couple marié.
Après notre mariage, il a changé. Mon amant, si plein d’entrain et d’assurance, a progressivement perdu le sourire. Il ne montrait plus la même confiance en lui qu’auparavant. Il s’est renfermé peu à peu dans une sombre solitude. Plus j’essayais de le tirer de là et plus il s’y enfonçait. D’épais murs ont commencé à s’ériger entre nous. Je me rappelle avoir pensé un jour : Depuis combien de temps je ne l’ai pas vu sourire ? Il est tellement froid et silencieux ! Je ne me souviens même plus à quoi ressemble son rire ! J’en suis arrivée au point où j’avais abandonné l’espoir d’être heureuse dans mon mariage. Leroy explique : Comme pour la plupart des jeunes couples, nos attentes par rapport au mariage étaient irréalistes. La plupart des couples chrétiens font face à un réel défi : même s’ils connaissent et aiment le Seigneur, ils arrivent dans le mariage avec des vécus et des personnalités différentes. Par le biais de notre mariage, Dieu préparait une belle tempête dans nos vies. Pas une tempête pour tout détruire, plutôt la parfaite tempête de la grâce purifiante de
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En ce qui concerne le côté obscur Dieu. À l’époque, nous n’en savions rien, mais aujourd’hui nous pouvons regarder en arrière et voir la main de Dieu à l’œuvre dans notre souffrance.
Personne ne débute son mariage en imaginant passer sa vie comme un étranger pour l’autre ou dans une guerre permanente. C’est pourtant une situation courante. La distance ne s’installe pas en une nuit. Mais à un moment donné, l’intimité a disparu et chacun, dans le JE N’AVAIS PLUS couple, se rend compte qu’il s’est DE RESPECT POUR LUI. installé dans une vie de colocataire EN FAIT, plutôt qu’une vie de couple.
JE NE L’AIMAIS MÊME PLUS.
J’ai bien peur que notre hisj toire ressemble à celle de centaines de milliers d’autres couples. Ceux-ci se retrouvent blessés et confus ; ils cherchent à comprendre ce qu’ils ont bien pu faire pour en arriver là. Comment deux personnes qui se sont un jour promis de se soutenir, de s’aimer et de vivre ensemble « jusqu’à ce que la mort les sépare », peuvent en arriver à ce point dans leur relation ? Mon mari, si gentil et doux, était devenu frustré et amer à force d’avoir l’impression de toujours naviguer depuis des années en terrain miné émotionnellement. Il ne savait jamais à quoi s’attendre de ma part : une réaction explosive, une réponse glaciale ou une brutale attaque verbale. Nos échanges étaient cassants et brefs. Je n’avais plus de respect pour lui. En fait, je ne l’aimais même plus. Je savais que mes sentiments étaient injustes et je n’aimais pas mon attitude envers lui. Mais chaque fois que je croisais son regard sombre, cela justifiait à nouveau mon ressentiment. Je me disais sans cesse : S’il pouvait juste se rendre compte du mal qu’il me fait et accepter de changer, on pourrait être heureux ! Nous étions chacun prisonnier de notre souffrance. Aucun de nous ne comprenait la situation, ni pourquoi nous n’arrivions pas à nous en sortir, mais nous étions tous
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FEMME DE CARACTÈRE les deux profondément malheureux. Après m’avoir exposé son ressenti cet après-midi-là, dans la voiture, nous avons dû nous rendre à l’évidence : la seule chose qui faisait encore tenir notre mariage était l’engagement personnel de chacun de nous envers Jésus. Malgré notre manque de maturité spirituelle, le divorce ne nous est jamais apparu comme une option. Nous nous sommes alors résignés à traverser une période de grande détresse. J’étais complètement isolée face à ma douleur. Certaines femmes n’hésitent pas à discuter de leurs problèmes conjugaux avec leurs amies proches, mais moi, j’ai gardé le silence pendant des années. Même si je me sentais blessée et pleine de rancœur, j’aurais trouvé incorrect de discuter de mon mari avec d’autres. Mon journal intime est devenu mon exutoire : « Ses réactions glaciales me laissent sans voix. Il semble m’en vouloir constamment sans le dire. » « Comment puis-je l’atteindre ? Il doit bien y avoir une solution […]. Pourquoi ne peut-on pas se parler sans tension ? Pourquoi est-il si susceptible ? » « Il ne m’adresse plus que des sarcasmes et des paroles blessantes. » « Tout ce que je veux, c’est qu’il m’aime. » « Je n’en peux plus, c’est trop douloureux… » Des années se sont écoulées avec ces murailles entre nous. J’avais parfois l’impression de le détester, mais à cause de mon amour pour le Seigneur, j’avais décidé que, si dur que ce soit, je ne le quitterai jamais. Nous n’avions pas à faire face aux problèmes qui détruisent de nombreux mariages : les conduites addictives, les problèmes d’argent, la maladie, l’immoralité, la maltraitance ou la pornographie. Nous étions seulement en train d’essayer de gérer des sentiments et des
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En ce qui concerne le côté obscur
émotions naturels en étant complètement centrés sur nousmêmes. Nous avions tout ce qu’il faut pour construire une relation aimante et harmonieuse, mais dans notre ignorance, nous allions de désastre en désastre. Pendant des années, j’étais persuadée que les choses ne s’amélioreraient jamais. Mon mari, lui aussi convaincu JE CROYAIS QUE MON JOB que rien n’allait jamais changer, (MON RÔLE D’« AIDE ») s’est enfoncé dans une profonde RÉSIDAIT DANS LE FAIT QUE dépression.*
DIEU M’UTILISAIT POUR AIDER
Quand nous conseillons MON MARI À S’AMÉLIORER ! des couples aujourd’hui, mon j mari admet qu’il est entré dans le mariage avec une attitude arrogante, se persuadant qu’il allait être un mari formidable et que notre mariage le serait donc également. De mon point de vue, il avait largement de quoi s’améliorer. Et je passais le plus clair de mon temps à essayer de faire de lui l’homme de mes rêves. Je croyais que mon job (mon rôle d’« aide ») résidait dans le fait que Dieu m’utilisait pour aider mon mari à s’améliorer ! Je pouvais l’« aider » dans sa diction, corriger ses goûts terribles en matière de vêtements ou lui apprendre la bonne manière d’étendre sa serviette de bain. En me consacrant à « l’aider à devenir mieux », je suis devenue son pire cauchemar… Je critiquais sa manière de se garer, ses décisions pour la maison, faisant systématiquement remarquer qu’il aurait pu faire de meilleurs choix. Et face à ma détermination farouche à bien faire mon « travail », il s’est peu à peu enfermé dans un monde de silence. Il a sombré dans la passivité comme moyen de survie.
Femmes fougueuses et hommes craintifs J’ai souvent vu des hommes devenir craintifs lorsqu’ils vivaient un certain temps aux côtés de femmes de caractère. Ce n’est peut-être pas le cas chez vous, mais entre mon mari
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FEMME DE CARACTÈRE et moi, c’est ce qui s’est passé. Chacun cherchait toujours à rendre l’autre responsable, sans comprendre que nos comportements respectifs alimentaient ce cycle destructeur. J’essayais de faire de lui l’homme parfait à mes yeux, il faisait tout son possible pour fuir ! J’attendais de lui qu’il comble mes désirs secrets, ce qui le laissait perplexe et confus. Je voulais qu’il me comprenne sur le plan émotionnel (qu’il soit comme ma meilleure amie, en somme), tandis que lui se cherchait dans son rôle d’homme. Je mettais toute mon énergie à essayer de le contrôler, lui se protégeait en se laissant sombrer dans la passivité. Nous étions pris dans le même cycle de destruction qui avait gangrené le premier couple sur terre et qui ne cessait, depuis, de se répéter à l’infini. Il s’agit de la déformation de la dynamique des genres au cours de laquelle la force d’une femme se transforme en une fougue menaçante. Elle prend tout en main tandis que son mari, passif, reste assis sur la touche. Cela s’est reproduit en boucle depuis Genèse 3. Quand mon jeune époux s’est rendu compte de cette terrible situation, il est allé en parler avec un conseiller spirituel. L’homme, plein de bonnes intentions, lui a expliqué qu’il fallait juste qu’il « se prenne en main » et se comporte comme un homme. Il devait remettre sa femme à sa place, peu importe qu’elle ait tort ou raison, et s’affirmer comme chef de famille. Ni lui ni moi n’avons bien vécu ce conseil. On aurait dit qu’on posait une fausse façade sur une maison dont les fondations mêmes étaient déjà très fragilisées. Nous étions au bord de l’implosion et nous avions vraiment besoin d’aide. Continuer à faire semblant, à tourner autour du pot et à jouer les timorés… très peu pour moi ! Depuis, j’ai compris que je n’avais pas besoin de « paraître faible » pour encourager mon mari dans son rôle de leader. M’écraser comme un paillasson n’était pas la solution à nos
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problèmes. Cela ne me permettait pas de mieux assumer mon rôle d’aide à ses côtés. J’ai appris que mon caractère fougueux me venait de mon sage Créateur. Nos problèmes de couple ne venaient pas de mon tempérament de feu, ils venaient de l’utilisation que j’en faisais. C’était ma manière de mettre en avant ma fougue qui amenait mon mari à la passivité, voire à la peur. Voilà comment fonctionne ce cycle relationnel : LA FEMME A DES DÉSIRS FORTS, ELLE « SE SERT DE SA FOUGUE » POUR LES COMBLER…
OU LE MARI S’ENFERME DANS LA PEUR…
LE MARI IGNORE SA FEMME ET SE TOURNE VERS LA DISTRACTION LA PLUS PROCHE (TÉLÉCOMMANDE, JOURNAL, ORDINATEUR, ETC.)
OU LE MARI CRAINT DE DÉCEVOIR SA FEMME ET FAIT TOUT CE QU’IL PEUT POUR QU’ELLE OBTIENNE CE QU’ELLE VEUT.
LE MARI SE SENT INTIMIDÉ ET RÉPOND PAR LA COLÈRE, CE QUI PRODUIT BLESSURES PHYSIQUES OU MORALES.
Toutes les réactions décrites dans ce schéma sont nocives. La fougue destructrice de la femme est mauvaise. Mais si vous parlez avec un couple qui se débat au beau milieu d’une telle spirale destructrice, chacun justifiera probablement ses réactions. Qu’il donne l’image d’un froussard fuyant ou d’un cruel tyran, dans tous les exemples donnés ci-dessus, la réaction du mari est toujours guidée par la peur. Je discutais un jour avec un couple marié depuis de longues années, et qui, comme nous tous, avait connu des hauts et des bas. Nous parlions de leur dynamique relationnelle quand le mari a expliqué le pouvoir qu’avait sa femme de l’affecter : — Oh, elle n’a qu’à me regarder d’une certaine manière pour que je sois anéanti !
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FEMME DE CARACTÈRE Et j’ai constaté le regard interloqué de sa femme quand elle lui a répondu : — Vraiment ? C’était un homme brillant, qui semblait sûr de lui. Mais il admettait sans hésiter à quel point la désapprobation de sa femme l’affectait profondément. Je ne pense pas que nous réalisions à quel point nous avons de l’influence sur nos maris. Et souvent nous ne percevons pas à quel moment notre force de caractère donnée par Dieu se transforme en énergie destructrice. En tout cas, pour ma part, je ne m’en rendais pas compte. J’étais persuadée que le problème venait de mon mari. Peut-être que toutes les caractéristiques suivantes ne vous décrivent pas, mais il se peut que quelques-unes vous correspondent : Caractéristiques de la femme de caractère destructrice cc
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Elle se considère comme sa propre source d’autorité. Son identité découle de sa fausse impression de tenir les rênes de sa vie. Elle tient plus que tout à son indépendance. Elle est poussée par son désir d’en avoir toujours plus. Elle n’est jamais satisfaite. Elle ne comprend pas que l’ingratitude, l’orgueil et la peur sont les véritables moteurs de sa vie. Elle ne s’intéresse qu’à ce qui a de la valeur à ses yeux. Son temps et son énergie sont centrés sur elle. Elle recherche l’amour et l’affection, mais elle peut réagir violemment si elle se sent rejetée. Elle s’engage souvent dans des combats en prenant son agressivité pour de l’héroïsme. Elle s’approprie le pouvoir et ne laisse rien ni personne l’empêcher d’obtenir ce qu’elle veut.
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Elle utilise sa force pour intimider les autres. Elle ne s’en rend peut-être pas compte, mais ses critiques permanentes, sa négativité et son ton cassant peuvent détruire la personne en face d’elle. Elle est d’une honnêteté dure et directe, ce dont elle est fière. Elle est souvent en conflit avec les autres. Elle affirme être soumise à l’autorité de la parole de Dieu, mais en réalité, sa lecture de la Bible n’est que théorique. Cela ne change pas son comportement envers les autres. Elle n’hésite pas à mettre les autres face à leurs erreurs, mais elle le fait pour son propre intérêt et en les rabaissant. Elle se comporte avec arrogance et orgueil, mais n’a pas conscience de son manque d’humilité. Elle perçoit la douceur comme une forme de faiblesse. Elle croit sincèrement que ses conflits avec les autres proviennent de leur manque de compétence, leur tiédeur spirituelle ou leur comportement inapproprié. Elle cherche à dominer les autres et maîtrise l’art subtil de la manipulation. Elle aurait du mal à l’admettre, mais sa vie est tournée vers des buts égoïstes. Elle n’est satisfaite que lorsque tout va dans son sens.
Cette femme semble vraiment très intimidante ! Je ne voudrais pas croiser son chemin. Vous ne le voyez peut-être pas, mais vous pourriez avoir plus en commun avec cette femme que vous ne le pensez. Je sais que c’était mon cas. Votre mari vous confie-t-il parfois son sentiment de ne jamais être à la hauteur face à vous ? Est-ce que les hommes qui sont en contact avec vous semblent se « fermer » quand vous discutez avec eux ? Est-ce que votre mari ne vous a jamais expliqué que votre silence lui fait froid dans le dos ?
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FEMME DE CARACTÈRE Êtes-vous parfois capable de l’anéantir d’un seul regard ? Si c’est le cas, il se peut que vous soyez prise dans un cycle « Femme fougueuse et homme craintif ». À trente ans, j’ai été invitée à devenir membre du conseil d’administration de l’une des facultés de théologie les plus prestigieuses au monde. J’étais la seule femme présente au milieu de soixante-trois hommes. Parfois, les gens qui me connaissaient mal, demandaient à Leroy comment je gérais cette situation. Sa réponse fusait toujours : « Oh, je ne suis pas inquiet pour Kim, mais je le suis pour ces soixante-trois hommes ! ». Il plaisantait sur ma capacité à intimider les hommes, mais ce n’est pas du tout une réputation dont je suis fière aujourd’hui. Qu’est-ce qui motive la femme de caractère destructrice ? Qu’est-ce qui explique que notre belle fougue puisse devenir si nuisible ? D’où cela vient-il ? Je pense qu’il y a plusieurs explications possibles : l’ingratitude, l’orgueil, la peur et le désir de contrôle. Voyons un peu d’où sont parties toutes ces difficultés et voyons comment cela s’applique à notre propre relation de couple. Mais avant d’aller plus loin, je lance un avertissement aux lectrices : Alerte ! Texte biblique très connu ! Je vais faire référence à un passage de la Bible que vous connaissez probablement très bien. Pratiquement tous les livres chrétiens qui traitent du mariage s’appuient sur ce texte. Mais je vous en prie, ne fermez pas ce livre, ou ne commencez pas à lire en diagonale ces prochains paragraphes : il est vraiment important de comprendre ce que je vais expliquer.
Une conversation dangereuse J’ai évoqué, au premier chapitre, la création d’Ève pour être l’aide d’Adam. Au cours d’un beau mariage romantique, dans l’intimité d’un jardin, nous les voyons devenir un, sous le regard de Dieu. Mais la scène suivante nous montre déjà
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En ce qui concerne le côté obscur
Ève traînant dans un endroit risqué… tout près de l’arbre interdit. Apparemment, Ève n’était ni frileuse ni craintive. Elle était assez téméraire pour engager une discussion avec un serpent parlant, mais aussi assez stupide pour faire un choix motivé par un esprit d’indépendance et de rébellion. Prenons le temps d’écouter leurs échanges pour voir si cela nous aide à mieux comprendre certains mauvais aspects de notre fougue. Le serpent était le plus rusé de tous les animaux sauvages que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : — Dieu a-t-il vraiment dit : « Vous ne mangerez aucun des fruits des arbres du jardin » ? Genèse 3 : 1
Vous vous rendez compte ? En déformant subtilement les paroles de Dieu, le serpent engage la conversation et décrédibilise le Créateur. Il a le culot de sous-entendre que Dieu n’est pas juste ou qu’il met trop de limites. Il insinue que Dieu prive Ève de ce à quoi elle a droit. Je ne crois pas qu’elle aurait eu d’elle-même l’idée de se plaindre de sa situation sans la tentation glissée par le serpent. J’imagine qu’en vivant littéralement au paradis, cela ne vient pas spontanément à l’idée d’en demander « PLUS ! ». Mais à LA RACINE travers les insinuations du serpent, DE L’APITOIEMENT SUR SOI, cette envie de plus est née en elle. Et C’EST L’ORGUEIL DE PENSER cette envie a attiré et entraîné Ève QU’ON MÉRITE « PLUS ! » jusqu’au péché d’idolâtrie, qui a j pour fruit la mort. Jacques décrit cet enchaînement : Mais chacun est tenté quand il est attiré et entraîné par ses propres désirs. Puis le désir, lorsqu’il est encouragé, donne naissance au péché et le péché, parvenu à son plein développement, a pour fruit la mort. Jacques 1 : 14-15
« PLUS ! »*
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FEMME DE CARACTÈRE Avez-vous reconnu le plan d’attaque mortel du serpent ? C’est la même tactique qu’il utilise avec moi. Et si je ne suis pas sur mes gardes, je finirai aussi dans l’idolâtrie. Quand je sens que je convoite quelque chose que je n’obtiens pas, mon orgueil se réveille et en demande « PLUS ! ». Cela se manifeste ensuite dans de mauvaises réactions comme la pitié de soi. Je finis par me dire, Regarde tout ce que j’ai fait, et combien j’ai bossé dur… je ne mérite pas un tel traitement ! La racine de l’apitoiement sur soi, c’est l’orgueil de penser qu’on mérite « PLUS ! ». Je mérite plus… plus grand… mieux ! C’est de l’ingratitude doublée d’avidité. C’est l’insatisfaction qui naît de l’envie d’avoir ce qui est défendu ou qui n’est pas pour moi. Je me suis souvent laissé happer par l’apitoiement lorsque je fixais mon attention sur le désintérêt de Leroy ou quand j’étais dévastée par mes attentes non comblées. La troisième nuit de notre lune de miel, mon mari s’est réveillé au son pitoyable de sa jeune épouse en pleurs. Quand il m’a demandé ce qui n’allait pas, j’ai déversé toute ma peine : « Mais tu t’es endormi avant moi ! ». Malgré sa fatigue, il avait conduit des centaines de kilomètres pour nous amener à destination, alors que moi, pendant ce temps, je faisais la sieste… Et plutôt que d’être reconnaissante, je me suis concentrée sur ma souffrance et sur ce que j’interprétais comme une preuve de son manque de sensibilité. J’étais allongée à ses côtés dans le noir, seule avec mes désirs qui ne recevaient pas de réponse. Je méritais « PLUS ! » d’attention… « PLUS ! » de câlins et de moments privilégiés… « PLUS ! » En larmes, j’ai laissé libre cours à mon chagrin. Il a vaguement grommelé, s’est retourné et a recommencé à ronfler. On rit de tout cela aujourd’hui, mais c’est le genre de situations ridicules, typiques du cycle infernal qui allait devenir le nôtre durant les années à venir.
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En ce qui concerne le côté obscur La femme répondit au serpent : — Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Cependant, en ce qui concerne le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez ». Genèse 3 : 2-3
Alors là, on a un sacré problème ! Ève n’a pas très bien retenu les instructions qu’elle avait reçues. Si on en croit Genèse 2 : 17, Dieu avait dit à Adam qu’il ne pouvait pas manger du fruit de cet arbre… mais où Ève est-elle donc allée pêcher l’idée qu’elle ne devait même pas le toucher ? On ne peut que spéculer. Peut-être qu’elle exagérait (c’est un des résultats de l’apitoiement sur soi). Peut-être qu’elle n’avait pas bien écouté quand Adam lui avait rapporté les instructions de Dieu. Ou alors peut-être que c’est Adam qui lui avait mal expliqué (j’ai failli ajouter qu’il n’aurait pas été le premier homme à le faire, mais je me suis rendu compte que… si en fait, il l’aurait été !). Quelles que soient les raisons de son erreur, Adam aurait dû remettre les choses au point. Il aurait dû s’imposer et intervenir dans la conversation plutôt que de laisser Ève seule à parler. Elle s’est retrouvée en position de vulnérabilité. Et l’ennemi lui réservait encore son meilleur coup : Le serpent dit alors à la femme : — Vous ne mourrez absolument pas, mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu : vous connaîtrez le bien et le mal. Genèse 3 : 4-5
Ici, clairement, il vient de traiter Dieu de menteur ! Il s’attaque à la foi d’Ève en accusant Dieu de ne pas être digne de confiance. Si elle ne peut pas se fier à Dieu, pourquoi lui obéirait-elle ? Pourquoi s’imposer un tel poids de renoncement à soi ? Qui ne voudrait pas profiter de tout ce que ce monde a à offrir ?… Pourquoi Dieu devrait-il être le seul à être omniscient ? (Euh… cette envie de plus qui revient !)
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FEMME DE CARACTÈRE Passons en revue les derniers événements : Satan, sous forme d’un serpent, élabore des insinuations mensongères pour faire vaciller la confiance d’Ève dans la bonté de Dieu. En posant une seule question, il attaque la vérité de Dieu en distillant des demi-vérités et des accusations déguisées… Il soulève le doute sur les intentions de Dieu, sur sa nature. Il insinue que Dieu n’a pas été totalement honnête avec Ève, qu’il n’est donc pas fiable. Et pour finir, il lui fait miroiter l’idée d’une « connaissance supérieure ». Le tour de force de l’ennemi, c’est d’utiliser à la fois l’orgueil et la peur pour tenter Ève. Il instille le doute dans la conversation pour troubler son jugement. Elle finit par se poser des questions : « Pourquoi Dieu a-t-il voulu nous priver du plus magnifique des arbres ? Nous cache-t-il d’autres choses ? ». Ses paroles habiles réveillent la convoitise charnelle d’Ève, « Nous méritons ce fruit. Si c’est interdit, c’est que cela cache un plaisir supérieur… et il nous le refuse ! Je veux avoir le même savoir que lui ». L’orgueil de la vie élève sa voix : « Je peux décider de ce qui est mieux pour moi. Je n’ai pas besoin que Dieu dirige ma vie ! ». La peur l’envahit : « Si Dieu nous a menti, on ne peut pas lui faire confiance ! Je ne veux rien rater de tout ce qu’il y a à voir ». Et alors qu’elle lève la main pour porter le fruit défendu à sa bouche, ses lèvres s’ouvrent pour recevoir la mort promise.
Un plongeon dans la mort Quand une femme est persuadée qu’elle sait ce qui est bon pour elle, quand elle se sent vulnérable et sans protection, elle a tendance à prendre les choses en main et à aller de l’avant malgré les risques. Et c’est exactement ce qu’Ève
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En ce qui concerne le côté obscur
a fait. Elle agit, convaincue que Dieu lui refuse de bonnes choses, et qu’il n’est donc pas digne de confiance. Elle a peur de rater quelque chose et son mari l’abandonne. Elle se retrouve seule, vulnérable face au terrible combat contre la tentation. Elle tourne le dos à Dieu, et fait le choix de l’indépendance. Elle plonge tête baissée dans la désobéissance et entraîne toutes ses filles derrière elle (vous et moi). On peut chercher à blâmer Adam pour sa passivité, le serpent pour sa ruse ou le pouvoir de la tentation, mais Ève est responsable de son choix. Celui de trahir TOUT CHANGE AU PARADIS. l’amour de son fidèle Créateur. Plutôt que de se mettre au service de son mari en tant qu’aide, elle l’a incité à la suivre dans sa rébellion :
POUR LA PREMIÈRE FOIS, LA PEUR FAIT SON ENTRÉE EN ÉDEN.
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La femme vit que l’arbre était porteur de fruits bons à manger, agréable à regarder et précieux pour ouvrir l’intelligence. Elle prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari qui était avec elle et il en mangea. Genèse 3 : 6
La vie s’arrête. La mort surgit.* Si je regardais cette scène sur un grand écran aux couleurs éclatantes, à cet instant précis je m’attendrais à voir sortir de ce fruit à peine croqué un sombre flot d’ombres en noir et blanc, recouvrant petit à petit chaque parcelle de couleur. Une vague qui envahirait tout mon champ de vision jusqu’à l’anéantissement de tout éclat, ne laissant plus que des teintes sombres et grises. Tout a changé au paradis. Pour la première fois, la peur fait son entrée en Éden : Quand ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu en train de parcourir le jardin vers le soir, l’homme et sa femme se cachèrent loin de l’Éternel Dieu au milieu des arbres du jardin. Genèse 3 : 8
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FEMME DE CARACTÈRE Ces deux êtres créés pour régner se retrouvent tremblant de honte et de peur devant leur Créateur. Alors qu’ils auraient dû profiter d’une belle journée ensemble, à la recherche de nouvelles aventures en compagnie de leur Père, leur relation est assombrie par des ténèbres qui les poussent à se cacher. Ils devaient connaître la liberté et le pouvoir divin promis, mais leur désobéissance les a conduits à connaître pour la première fois l’esclavage de l’envie. Ce premier contact avec le péché va les marquer pour toujours. Ils ne seront plus jamais les mêmes. Depuis ce jour, tous les mariages portent le poids de leur chute.
Une étrange transformation Quand j’étais petite fille, j’étais fascinée par un couple que nous recevions parfois à la maison. Malgré son âge avancé, la femme était encore d’une élégante beauté. Je m’asseyais dans la cuisine, à côté de ma mère et nous écoutions avec délice ses histoires de voyages et d’aventures. C’était une femme respectée dans le monde de l’éducation, qui semblait avoir de vastes connaissances sur une grande variété de sujets. Ses vêtements étaient tendance et raffinés et sa personnalité éclatante nous captivait. Alors que nous buvions ses paroles, les hommes passaient du temps avec son mari au salon. Il était tout aussi impressionnant qu’elle. C’était un homme, un vrai ! Il avait servi en tant que pilote durant la Seconde guerre mondiale. Ses exploits de guerre passionnaient tout le monde. Il était particulièrement affable et apprécié de tous. Ils formaient un couple admirable et plaisant… tant qu’ils restaient dans deux pièces séparées. Mais dès qu’ils se retrouvaient ensemble, une étrange transformation s’opérait. Elle, son charmant sourire et son ton courtois devenaient glacés. Lui, son aisance à parler le quittait et il devenait muet, le regard baissé. La tension entre eux était palpable.
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En ce qui concerne le côté obscur
Alors qu’ils étaient tous deux hautement respectés par leurs pairs, ils semblaient se regarder l’un l’autre avec mépris et dédain. Elle lui lançait sans arrêt des piques devant nous, le critiquant pour tout. Alors qu’il racontait une de ses histoires, elle le coupait pour corriger des détails ou pour remettre en question sa vision des choses. Lui ne semblait rien entendre de ses reproches, et quittait souvent discrètement la pièce au beau milieu de ses récriminations. Je ne les voyais pas souvent, mais à chaque fois, l’amertume et le ressentiment mutuel étaient inchangés. Cela me dépassait de constater que deux personnes si sympathiques puissent ainsi tant se détester. J’ai été étonnée d’apprendre qu’ils sont restés mariés (très malheureux ensemble, mais mariés) jusqu’à la fin de leur vie. En me rappelant ce triste couple, et tellement d’autres mariages dysfonctionnels, je m’interroge. Je me demande combien de couples ont véritablement du plaisir à être ensemble. Combien de couples mariés vivent l’un avec l’autre plutôt en colocataires, voire en ennemis ? Combien d’épouses sont remplies de rancœur et d’amertume face à des maris indifférents à leurs besoins ? Combien diraient que l’échec de leur couple est imputable à l’autre ?
Aveuglées par la chute Vous et moi, nous sommes en lutte à cause de la chute d’Ève. Sa magnifique fougue lui a joué des tours ; elle a été pervertie lorsqu’elle a consommé le fruit dérobé. La vision qu’elle espérait s’est transformée en un voile aveuglant. Et depuis, nous sommes toutes aveugles de naissance. J’ai dû passer des années à souffrir dans mon mariage avant de pouvoir reconnaître ma propre laideur et l’influence sur notre relation. Avant que mes yeux ne s’ouvrent sur ma vraie
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FEMME DE CARACTÈRE nature, j’étais contente de moi et complètement aveuglée quant à mes vrais besoins. À travers un douloureux processus de prise de conscience, j’ai commencé à comprendre que mon mari n’était pas le seul responsable de nos problèmes conjugaux. En réalité, j’y étais pour beaucoup. Mais il m’a fallu me prendre beaucoup de murs avant que je ne l’admette. Et par murs, je veux dire toutes les situations difficiles et humiliantes utilisées par Dieu pour me faire parvenir à un état de brisement face à mon péché. Des circonstances qui ont fini par avoir raison de moi : j’ai enfin mis le genou à terre devant le Seigneur. J’ai commencé à voir à quel point toutes les remarques de mon mari à mon égard étaient pleines de sarcasme et d’animosité à peine voilée. Il semblait être constamment en colère contre moi, sans raison apparente. Il ne me demandait jamais mon aide ou mon avis. Il me touchait peu et on aurait dit que je l’irritais en permanence. Mais j’ai aussi remarqué qu’il n’était pas le seul à avoir ce genre de réaction envers moi : beaucoup d’hommes semblaient sur la défensive quand je discutais avec eux. Je ne comprenais pas d’où venait le problème. Les conflits semblaient faire partie intégrante de ma vie sociale. Qu’est-ce qui n’allait pas chez ces gens ? J’avais environ vingt-cinq ans, mon mari était le pasteur d’une Église en pleine croissance, et nous étions bien occupés. J’aimais travailler dans ce ministère et je pensais aimer les gens. Après tout, c’est la base de tout ministère : aimer Dieu et aimer les autres. Mais au milieu de tout mon « travail pour le royaume », j’ai un jour été stoppée net par la remarque de la femme d’un de nos membres. Ce fut l’une des premières conversations qui m’ont amenée à me poser (brièvement) des questions sur ma manière de traiter les autres. En y repensant, je ne sais pas comment cette jeune femme a eu le courage de m’approcher, parce qu’à l’époque, j’étais
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En ce qui concerne le côté obscur
franchement intimidante. Sa voix tremblait alors qu’elle essayait timidement de me mettre face à mon attitude froide et méthodique : « Tu n’as pas l’air de te préoccuper des gens. Tu parais tellement dure et terre à terre ! C’est vrai, je ne t’ai jamais vue pleurer par exemple ». Sa tentative de confrontation n’a pourtant pas suffi à apporter un vrai changement. J’assumais complètement ma fougue. Je lui ai jeté un regard de pitié, et j’ai quitté la pièce, la tête haute, pour aller m’occuper de choses qui avaient vraiment de l’importance. Pour moi, elle ne faisait que pleurnicher. Cette conversation m’a laissée plutôt insensible sur le coup. Curieusement, à peu près dix ans plus tard, j’ai reçu le même genre de reproche de la part d’une autre responsable de mon équipe. Ses paroles m’ont transpercée, elles m’ont bouleversée : « Tu ne fais qu’écraser les gens tout autour de toi ! ». Cette fois-ci, j’étais déjà profondément brisée. Dieu avait commencé à me montrer les UNE BONNE AMIE mauvais côtés de mon caractère A EU LE COURAGE fougueux et j’ai pris à cœur son DE ME POSER UNE QUESTION accusation.* TRÈS PERSPICACE :
Peu de temps après ce coup « CROIS-TU QUE TU INTIMIDES porté à mon ego, une bonne TON MARI ? » amie a eu le courage de me poser j une question très perspicace : « Crois-tu que tu intimides ton mari ? ». Ma première réaction a été d’éclater de rire. Mais je n’arrivais pas à sortir cette question de ma tête. Je me la repassais en boucle… jusqu’à ce que je commence à me demander si cette sœur pleine de sagesse n’avait pas vu en moi ce que j’ignorais moi-même, mais dont j’avais besoin de me rendre compte. Dieu s’est servi de ces conversations pour m’amener à être d’abord brisée, puis délivrée. Quand mes yeux se sont enfin ouverts sur mon énorme besoin de changer et sur ma
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FEMME DE CARACTÈRE responsabilité dans la rupture avec mon mari, je me suis sentie dévastée. J’ai tout déposé. J’ai demandé pardon à Leroy. Cela a été un moment décisif dans notre mariage. Tout n’a pas changé du jour au lendemain, mais mon cœur a commencé à être transformé et finalement notre mariage aussi. J’en dirai plus là-dessus plus tard. Vous êtes peut-être prête à refermer ce livre en vous disant ce que je pensais moi-même à une époque : « C’est lui qui a besoin d’ouvrir les yeux, pas moi ! Si seulement il était plus aimant, plus ouvert, s’il communiquait… notre relation deviendrait plus intime, plus agréable… si seulement il changeait ! ». Combien de fois ai-je répété ces mêmes mots ! Pendant ce temps, notre intimité se dégradait de jour en jour. Chaque couple a ses propres problèmes. Les luttes que chacun rencontre ne sont pas les mêmes. Mais en ce qui concerne les conflits au sein du mariage, il n’existe pas de victime innocente. Cela nécessite toujours des efforts des deux côtés. En parlant avec beaucoup de femmes à ce sujet, j’ai compris que même dans les situations les plus désespérées, le fait d’admettre ses torts et de se montrer constamment aimante amène toujours des changements positifs. Notre couple s’est progressivement transformé. Peu à peu, détruisant des murs, et reconstruisant l’unité. Et la première étape dans ce périple, c’était d’arrêter de s’accuser mutuellement.
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~ Questions de coeur ~ 1. Quand des murs de séparation commencent à s’ériger dans un mariage, quelle est votre réaction naturelle ? L’harmonie et l’unité créées par Dieu pour que nous les vivions ont été rompues par la chute de l’homme au jardin d’Éden. C’est là que la guerre des sexes a commencé ! Racontez ce que vous voyez se produire chez ce premier couple (Genèse 3 : 7-13). 2. Rendez-vous votre mari responsable des murs qui existent entre vous ? Vous dites-vous sans cesse : « Si seulement il changeait… s’il était plus compatissant… à l’écoute… attentionné… s’il s’intéressait à ce que je ressens… » ? Il est souvent plus facile de voir le besoin de changement chez notre mari que chez nous-mêmes. Lisez attentivement le tableau qui compare les caractéristiques de la femme de caractère destructrice et de la belle femme de caractère (voir les annexes). Lesquelles vous décrivent le plus précisément ? Est-il possible que votre mari et vous soyez pris dans le cycle « Femme fougueuse et homme craintif » ? Si vous voulez vraiment détruire les murs qui vous séparent et briser les barrières qui existent dans votre relation, il va falloir vous montrer honnête envers Dieu et vous-même. Admettre que tout n’est pas de la faute de votre mari. Je vous mets au défi de vous arrêter maintenant, de prendre une grande inspiration et de prononcer cette vérité : « Ce n’est pas uniquement de sa faute ». 3. Passez un peu de temps à lire 1 Jean 1. Remarquez-vous les contrastes ? Lumière et ténèbres, vérité et tromperie, confession et mensonge. Demandez à Dieu de vous ouvrir les yeux quant à ce qu’il veut vous apprendre à travers notre temps ensemble. Demandez-lui si vous avez quelque chose à confesser avant de continuer. Et soyez particulièrement encouragée par le verset 9 !
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ?
chapitre trois OÙ DONC EST PASSÉ L’HOMME QUE J’AI ÉPOUSÉ ? Pour autant que je sache, les vrais hommes n’ont pas de problème avec les femmes intelligentes qui réussissent. Ce qu’ils ne supportent pas, c’est d’être castrés. C’est un truc de mec. — Kathleen Parker, éditorialiste indépendante1
« Pourquoi t’as pris la voie rapide à cette heure-ci ? Tu sais bien que c’est le pire moment de la journée. Pourquoi t’as pas plutôt pris l’autre route ? On va être en retard ! » Encore un mari qui se ratatine sous les critiques de sa femme ! Et toujours, cette petite musique qui tourne dans sa tête : Bah ! À quoi bon prendre des initiatives ? De toute façon, tu te plantes toujours. Tu ne seras jamais assez bien pour elle… À quoi bon essayer ? Revenons au début de la journée et demandons à cette femme : — As-tu prévu d’émasculer ton mari aujourd’hui ? Et de le forcer à se renfermer sur lui-même à cause de tes jugements ? Elle répondrait sûrement quelque chose du genre : — Certainement pas ! Je veux qu’il conduise notre relation. Jamais, je ne le traiterais de cette façon.
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FEMME DE CARACTÈRE Encore un couple prisonnier du schéma « Femme fougueuse et homme craintif ». Je suis persuadée qu’aucune de nous n’a prévu d’émasculer son mari ; mais cela se produit malgré nous. Vous ne l’avez jamais vécu ? Pourquoi finissons-nous souvent par réagir de la sorte ? Je ne parle pas de ces moments où nous partageons avec notre mari de saines observations ni de nos échanges de critiques positives et constructives. Il ne s’agit pas non plus de justifier le fait d’ignorer les péchés de l’autre ou de fuir une confrontation appuyée sur la Bible quand elle est nécessaire (ce que nous verrons ensemble si vous continuez la lecture de ce livre). Ce dont je parle, c’est cette fâcheuse habitude que nous avons d’analyser ses décisions à travers le filtre étroit de nos petites opinions bien ancrées. C’est le genre d’esprit critique qui pointe son nez pour démonter la confiance de notre époux et stopper net son désir de prendre les choses en main. Très tôt dans notre mariage, je me suis demandé : Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ? J’entends souvent des femmes se plaindre de la passivité de leur mari ou de son manque de leadership. Elles se demandent pourquoi cela leur arrive. Au sortir de l’Église, le jour du mariage, un pitoyable perdant, bon à rien, s’empare du corps de notre robuste champion. Et ce scénario ne concerne pas que quelques cas isolés : cela arrive très souvent ! Cela donne l’impression que nous sommes en train d’assister à l’extinction des vrais hommes. Vous avez certainement déjà aperçu ce genre d’homme qui se traîne derrière sa femme dans le centre commercial. Ses yeux sont vides, sa tête baissée. Il semble être au bord du coma. C’est « l’homme castré ». Il fut un temps où il se voyait peut-être comme un homme viril, un chef, démontrant ses talents et sa force, prenant des risques pour réussir, pour conquérir de nouveaux territoires et franchir de nouveaux
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ?
obstacles. Ça, c’était avant que M. Passivité ne s’empare de son corps. Aujourd’hui, il n’essaye même plus. Sa rage de vivre s’est envolée. En tant qu’homme et leader, il a perdu toute assurance. Son « sens du risque » se limite maintenant à quelques faibles suggestions soumises à l’autorité de sa femme.
Dresser mon homme ! Qu’elles soient mariées ou célibataires, la plupart des femmes ont du mal à gérer la question du contrôle. Nous avons souvent une pulsion enfouie au plus profond de nous. Une pulsion qui nous pousse à manipuler les hommes autour de nous. Nous ne l’exprimons pas forcément ouvertement, par un ton cassant ou des attaques verbales. Nous choisissons parfois une voie plus subtile, les sourcils qui se lèvent ou les silences manipulateurs. Quoi qu’il en soit, un homme peut être paralysé face à une femme qui cherche à le contrôler. Il cède automatiquement à la passivité. Voici l’une des définitions de l’émasculation : rendre faible, priver de sa force, de sa vigueur (Larousse). La femme de caractère peut, soit arracher le cœur de son mari en l’émasculant, soit stimuler son caractère en le complimentant et en soutenant ses décisions. Alors pourquoi est-ce si facile d’émasculer ? Je pense que nous serons toutes d’accord pour désigner l’orgueil comme la source de notre désir de contrôle. Mais je me demande s’il n’y a pas aussi un lien avec notre ADN : nous avons été créées pour devenir des aides ! Nous les filles, nous aimons ce rôle d’aide ! C’est lui qui nous donne la légitimité de dresser notre homme ! Nos intentions sont pourtant louables : il s’agit de l’aider à se perfectionner (je sais ce qui est le meilleur pour lui… et le
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FEMME DE CARACTÈRE lui faire savoir, c’est l’aider, non ?). Mais en réalité, cela n’aide pas du tout un homme qui a désespérément besoin d’espace pour endosser son rôle de leader !
Le désir de contrôle Ève a fait le choix de l’interdit, ce qui l’a entraînée dans la malédiction. Toutes les femmes, depuis, doivent lutter avec cette réalité. Il dit à la femme : « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses. C’est dans la douleur que tu mettras des enfants au monde. Tes désirs se porteront vers ton mari, mais lui, il dominera sur toi ». Genèse 3 : 16
Plus jeune, je pensais que cette phrase : « Tes désirs se porteront vers ton mari » parlait d’une sorte de désir insatiable pour lui, aussi bien émotionnel que physique. Mais j’ai étudié de plus près ce texte, et consulté quelques commentaires sérieux. Et j’ai découvert que dans cette malédiction, le terme utilisé est un mot hébreu qui ne revient qu’une autre fois dans la Bible. En Genèse 4 : 7, on retrouve cette autre occurrence du mot traduit par « désirs ». Il fait référence au péché qui cherche à dominer Caïn : « Certainement, si tu agis bien, tu te relèveras. Si en revanche tu agis mal, le péché est couché à la porte et ses désirs se portent vers toi, mais c’est à toi de dominer sur lui ». Voici ce qu’en dit le pasteur John MacArthur : L’homme et la femme seront confrontés, à cause du péché et de sa malédiction, à des conflits dans leur propre relation. Le péché a transformé la configuration harmonieuse des rôles définie par Dieu en un détestable champ de bataille de volontés égoïstes. Les compagnons de toute une vie, les maris et les femmes, auront par conséquent besoin de l’aide de Dieu pour s’entendre. Les désirs de la femme seront de traiter son mari de haut, mais le mari sera le chef selon la volonté divine (Éphésiens 5 : 22-25).
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ? Cette interprétation de la malédiction est basée sur la similitude de vocabulaire et de formulation en hébreu avec Genèse 4 : 7 où est mentionné le conflit de l’homme avec le péché qui cherche à le dominer2.
Les femmes sont appelées à être des aides pour leur mari. Le revers de la médaille, c’est cette malédiction du… désir de contrôle. Nous voulons contrôler nos maris. Dieu nous accorde de belles qualités qui font de nous d’admirables femmes de caractère et des aides efficaces. Mais ces qualités sont corrompues pour devenir une arme dangereuse dont nous nous servons pour dominer et « dresser notre homme à coup de fouet ». Par exemple, chez une femme de caractère : cc
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Le pouvoir d’influencer peut devenir le pouvoir de contraindre ; Le don d’encouragement peut se transformer en critiques incessantes ; Une intelligence vive peut dégénérer en un complexe de supériorité ; Une fougue passionnée peut devenir accablante ; Une sagesse inspirée de Dieu peut devenir un cauchemar pour les autres par son aspect intimidant.
Vous vous souvenez de la beauté de la fougue que j’ai décrite dans le premier chapitre ? Eh bien, voici sa jumelle maléfique : une fougue repoussante et incontrôlée. Et celle-ci peut être aussi destructrice qu’une belle fougue peut être vivifiante. Quand une femme fait pression sur son mari, qu’elle l’abreuve de critiques incessantes, l’intimide et le rabaisse, il a tendance à chercher un « lieu de refuge » où fuir. Un homme marié m’a dit un jour : « Les hommes sont attirés par ce qui leur donne un sentiment de vainqueur. Aucun homme ne continuerait longtemps à jouer un jeu auquel il perd systématiquement… Et si, dans son foyer, il
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FEMME DE CARACTÈRE est toujours le perdant, il cherchera ailleurs un lieu où il se sentira respecté. En tant qu’homme, on a besoin de savoir qu’on réussit dans ce que l’on fait ».* Souvent, le désir de contrôle prend sa source dans le profond besoin d’affection des femmes. Elles veulent un homme qui cherche à les SOUVENT, LE DÉSIR DE séduire avec passion, qui soit CONTRÔLE PREND SA SOURCE prêt à se battre pour gagner DANS LE PROFOND BESOIN leur cœur. Mais il existe aussi D’AFFECTION DES FEMMES. d’autres sources de motivaj tions : la peur d’être blessée ou abandonnée, le désir de sécurité et de stabilité, le besoin de régler les problèmes, de trouver des solutions, l’espoir que les gens ou les situations puissent changer positivement. Nous oublions si souvent que nous ne pouvons pas « transformer » notre époux en l’homme romantique de nos rêves. Peut-être que l’une ou l’autre de ces affirmations vous est familière ? Combien de fois avez-vous tenu ce genre de propos ? (À quelques détails près, c’est une liste de mes propres expressions… et notez bien tous les points d’exclamation !) — J’essaye seulement de t’aider ! — Si je veux que ça soit fait correctement, il faudra que je le fasse moi-même ! — Si je ne m’en charge pas, ça ne se fera jamais ! — C’est la dernière fois que je baisse ma garde ! — J’essaye juste de te protéger ! — Je suppose que c’est encore moi qui vais devoir prendre le taureau par les cornes ! Je n’ai pas vraiment dit tout cela à voix haute (ces expressions sont tout de même bien de moi !), mais mon comportement trahissait sans doute ma pensée. J’ai remarqué que ce
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genre d’attitude était très répandu chez les femmes. Regardez autour de vous et vous reconnaîtrez beaucoup de couples enfermés dans ce cycle « Femme fougueuse et homme craintif ». Et les femmes avides de contrôle ne sont pas les seules à dénigrer les hommes. Notre culture communique le message selon lequel les hommes d’aujourd’hui ne sont pas à prendre au sérieux.
Les hommes sont les nouvelles femmes Dans son livre, Are men necessary ? When sexes collide [Les hommes sont-ils indispensables ? La collision des sexes], Maureen Dowd décrit la peur des hommes face aux femmes dominantes. Selon elle, à cause de cela, beaucoup de celles qui sont issues de la génération de la « libération de la femme » ont fini seules et sans enfants3. La chroniqueuse Kathleen Parker réfute cette hypothèse. Elle explique : Les hommes ne se sont pas détournés des femmes intelligentes et brillantes parce qu’elles sont intelligentes et brillantes. Il est plus probable qu’ils se soient détournés parce que le mouvement féministe qui a encouragé les femmes à être intelligentes et brillantes, les a aussi encouragées à devenir hostiles et méprisantes envers les hommes4.
Parker revient sur la manière dont les hommes ont été définis ces trente dernières années : « des espèces de gros machos, des pères minables, des primates agressifs qui tabassent leur femme les dimanches de match ». Elle poursuit en analysant l’ironie de ce que nous, les femmes, attendons de ces « gros machos » : Les femmes voulaient que les hommes soient à la fois la source de revenu du foyer, mais aussi le sosie de leur meilleure amie : chronométrant leurs contractions, changeant les couches du bébé, et aimant faire le tour des brocantes le dimanche après-midi5.
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FEMME DE CARACTÈRE Mais malheur à celui qui oserait faire preuve d’un peu de virilité, car alors là, ciao mon pote ! Parker enchaîne en mettant en avant l’effet global de ce dénigrement systématique de la masculinité, qui va au-delà de nos relations personnelles pour imprégner toute notre culture : Et puis, quand on ne dénigre pas les hommes, on amoindrit la notion de virilité. Regardez le monde des médias et tous les marqueurs culturels d’aujourd’hui ; on y voit une société féminisée qui préfère des hommes aseptisés – imberbes, bien pomponnés et si possible, gays6.
On dirait qu’il n’y a qu’à allumer la télévision le soir pour être face à l’un de ces nouveaux marqueurs culturels. Je suis tombée sur cet article choc : « Une nouvelle génération de mauviettes télévisuelles ». Cela m’a ouvert les yeux sur le grand basculement qui a eu lieu dans l’image de l’homme au niveau culturel depuis mon enfance. D’après ce que je lis, il semblerait qu’il existe tout un tas de séries télévisées dont le personnage central est un homme déstabilisé face aux évolutions de son rôle au milieu de femmes à succès. Si on en croit ce producteur, « la virilité est violemment attaquée7 ». Aujourd’hui, dans les médias, les hommes sont vus comme des bouffons incompétents et des mauviettes qui ont besoin d’être maternés. Les femmes parfaites qu’ils ont épousées (on ne sait pas trop pourquoi !) se coltinent ces feignasses immatures. Les conflits qui en découlent deviennent sources de « divertissement » moderne. Plus rien à voir avec les héros du temps de ma grandmère, comme Matt Dillon, l’officier de Police des plaines*, qui protégeait les plus faibles. Dans les générations précédentes, les hommes étaient le plus généralement dépeints dans les médias comme sages (Jim Anderson, le père dans la série * Série américaine des années 1950–1960 (NDT).
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américaine Papa a raison) ou fiables (Charles Ingalls dans La Petite maison dans la prairie). C’étaient des leaders à toute épreuve (le Capitaine Jean-Luc Picard dans Star Trek, qui n’avait peur de rien dans l’espace).* Et ce n’est pas seulement une réalité dans l’industrie du divertissement. On assiste à une véritable redéfinition de la masculinité, en particulier dans le ON ASSISTE domaine de la mode. J’ai été un peu désÀ UNE VÉRITABLE tabilisée par un article qui affirmait : « Les REDÉFINITION tendances dans la mode prouvent que les DE LA MASCULINITÉ. hommes sont les nouvelles femmes8 ». j Comment ? ! (J’en suis restée bouche bée, pas vous ?) Les tendances évoquées étaient entre autres les « jupes pour homme », les collants à motifs pour homme (imaginez des collants colorés sur des jambes masculines… désolée de vous imposer une telle image), et la version mâle du bikini, le « mankini » (je n’imagine même pas ce qu’en aurait dit un gars comme John Wayne). Un article du Wall Street journal note combien ces nouvelles tendances vestimentaires pour les hommes sont bien accueillies, même d’un point de vue linguistique. Il y a cinq ans l’English Oxford dictionary a ajouté le terme « manbag9 » (Euh… en fait c’est un sac à main pour homme). Il semblerait qu’on puisse rajouter « pour homme » après n’importe quel article typiquement féminin, et voilà ! Une nouvelle mode est lancée. Je pensais qu’au moins le maquillage serait un domaine réservé (il doit bien y avoir au moins un truc qui reste exclusivement féminin), puis j’ai découvert le « guy-liner », l’eye-liner pour homme. Plus rien n’est donc sacré ? Que se passe-t-il ? Comment en est-on arrivé là ?
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FEMME DE CARACTÈRE Si l’art est un reflet de la culture, alors nous avons besoin d’une « révolution de la véritable masculinité ». Si l’art façonne la culture, alors nous avons besoin d’hommes qui prônent la vraie masculinité pour aller à l’encontre de ce que produisent Hollywood et le monde de la mode. Toutes ces « inversions des genres » amènent une grande confusion chez les jeunes générations qui se battent pour comprendre comment devenir des hommes ou des femmes. Pendant que je travaillais à ce chapitre, une jeune femme désespérée a posté ce commentaire sur mon blog : Je suis accro au lesbianisme et à la masturbation, mais j’ai aussi un copain. Oh ! Mon Dieu, je suis tellement paumée !
Son cri représente celui de tant d’autres jeunes de sa génération qui sont noyés dans cet énorme chaos moral. J’ai peur que cela ne soit la conséquence de ces dernières décennies durant lesquelles les rôles ont été inversés dans les couples, le respect et l’affection ont disparu et le divorce est devenu la règle plutôt que l’exception. Laura se décrit elle-même comme venant d’une lignée de femmes de caractère (destructrices). Elle voyait les hommes comme inutiles et facilement remplaçables. Son mariage est l’exemple type de cette tendance culturelle. Elle m’a expliqué dans quelle mesure sa fougue destructrice a joué sur son attitude en tant qu’épouse : Quand j’étais à l’université, j’ai rejoint l’Union nationale pour les femmes, lu tous les livres sur le féminisme et j’ai multiplié les conquêtes masculines – j’étais agressive et cruelle. J’aimais le sentiment de puissance. Grâce à mon fort caractère, j’ai bien réussi dans le monde des affaires. Ma carrière a progressé rapidement, ce qui n’a fait que légitimer ma vision des choses. Je gagnais une quantité d’argent indécente et nourrissais sans cesse mon esprit d’indépendance. Dans un tel contexte, le mariage n’avait pas de sens pour moi.
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ? Vers trente-cinq ans, j’ai pourtant commencé à y penser. Je me suis dit qu’il était temps. Tous les autres le faisaient, alors il était hors de question que j’en sois exclue. J’ai épousé un non-chrétien. Je l’ai quitté deux fois au cours des dix-huit premiers mois de notre mariage. Il a perdu son emploi et n’a pas essayé d’en retrouver un, alors j’ai pris en main les finances du couple. Je lui donnais son « argent de poche » chaque mois et j’exigeais qu’il me rende des comptes. Il devait me fournir des reçus pour tout, en mettant par écrit les raisons précises de chaque achat. J’étais en compétition avec mon mari comme je l’étais avec les hommes dans mon travail. S’il y avait eu un tant soit peu de respect au début de notre union, il n’y en avait plus du tout à la fin. Je le trouvais faible et pathétique. Je tolérais à peine sa présence et il s’en rendait bien compte. J’ai racheté ma liberté en demandant le divorce.
L’histoire de Laura ressemble à beaucoup d’autres mariages aujourd’hui. Des couples qui ne savent plus se répartir les rôles et qui cherchent désespérément comment vivre la différence des genres. Nous assistons à la disparition d’hommes courageux. Les hommes tentent comme ils peuvent de comprendre ce qu’est la virilité et ils cherchent à tâtons des manières de la vivre. À côté de cela, les femmes n’ont plus le moindre respect pour les hommes. Hanna Rosin, dans son article « La fin des hommes », pose la question de savoir où va nous mener cette tendance culturelle : Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la répartition de la masse salariale penche du côté des femmes. Elles occupent aujourd’hui la majorité des postes du pays. La classe ouvrière qui a longtemps été un symbole de masculinité pour nous est lentement en train de devenir un matriarcat… Les femmes sont aujourd’hui les plus nombreuses dans les universités et les formations professionnelles – pour deux hommes qui obtiendront un niveau licence cette année, trois femmes en feront autant10.
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FEMME DE CARACTÈRE Alors, que pouvons-nous faire ?
Vous et moi ne sommes probablement pas à même de produire une œuvre médiatique capable de stopper les dégâts occasionnés par la mode du male-bashing (son dénigrement). Et nous n’avons pas non plus la réponse à la montée du matriarcat dans le monde économique et éducatif, mais il y a des choses que nous pouvons faire : cc
cc
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cc
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cc
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Encourager intentionnellement les hommes qui nous entourent et qui cherchent à vivre une masculinité biblique dans une culture qui ne les prend pas au sérieux ; Faire le choix d’être un agent de changement dans les conversations entre femmes lorsque les hommes commencent à y être dénigrés. Inverser cette tendance négative et encourager les femmes à soutenir leurs maris ; Ne jamais dénigrer un homme (maris, fils, frères, collègues) en privé ou en public ; Procurer des modèles de masculinité pour nos fils et les jeunes hommes autour de nous ; Lire de bons écrits sur le rôle de l’homme et de la femme selon la Bible ; Être vigilantes et nous tenir informées pour protéger nos cœurs et nos esprits des assauts incessants d’une culture unisexe ; Demander à nos maris ce que nous pouvons faire pour les encourager à vivre leur masculinité.
Pourquoi est-ce si important ?
C’est important parce que la dévalorisation des hommes, dans le couple comme dans la société en général, met à mal l’image sacrée et mystérieuse que Dieu a posée sur
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ?
le mariage. Dieu a créé l’humain homme et femme pour une raison : Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu. Il créa l’homme et la femme. Genèse 1 : 27
Il n’a pas créé des êtres dépourvus de genre. La masculinité est attachée au rôle et aux responsabilités que Dieu a confiés aux hommes. Elle a pour but de refléter le côté guerrier de notre LE MARIAGE, C’EST Époux éternel. Le fait de dénigrer BIEN PLUS QUE DEUX la masculinité revient à ridiculiser INDIVIDUS AU SEIN D’UN le plan de Dieu dans sa création. COUPLE EN PARTICULIER. Cela entache la métaphore sacrée du j mariage. Éphésiens 5 : 22-33 nous aide à comprendre le but de Dieu lorsqu’il a créé l’homme et la femme et qu’il les a unis dans le mariage. Le mariage n’a pas été fait pour l’homme et la femme. Il a été fait pour exposer l’Évangile. Il n’est pas centré sur nous.* Le mariage est comme une métaphore. Dieu se sert de cette relation sacrée comme d’une parabole, un modèle qui représente plus qu’un homme et une femme devenant une seule chair. Il représente la relation entre Jésus et l’Église. Voilà la signification profonde du mariage. Cela signifie être une représentation vivante de la relation qui unit le Christ à son Église11. Je ne dis pas que nous ne devons rien attendre du mariage pour nous-même ni que Dieu ne veut pas que nous y trouvions du plaisir personnel. Pas du tout ! J’essaye juste de souligner le fait que le mariage, c’est bien plus que deux individus au sein d’un couple en particulier. Cela va beaucoup plus loin. Dieu avait un plan bien précis pour le mariage. Dieu veut que chaque mariage soit rempli d’unité, de tendresse, de plaisir, d’aventure, d’exaltation et de passion,
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FEMME DE CARACTÈRE d’humilité et de sens du sacrifice, de pardon et de grâce. Rempli au point que les gens se disent, en le voyant : « Ah ! C’est donc à ça que ressemble vraiment l’amour ! Maintenant je comprends ! ». Et ce vrai amour que les gens voient entre nous en tant que mari et femme, sert finalement à rediriger leurs regards vers la relation d’amour entre le Christ et son Église. Mais quand un homme n’agit pas comme il devrait avec son épouse, ou quand une femme domine son mari, quand les rôles de chacun sont confus, on a un gros problème. On envoie un message ambigu. On rate l’occasion d’être un reflet de l’Évangile à travers notre mariage. « Elle m’a encore surpassé ! »
« Hé, il faut que tu voies ça ! Elle a un sacré caractère celle-là ! En tout cas, je plains son mari ». Leroy m’a appelée pour que je voie l’article qu’il était en train de lire dans notre journal local. J’ai ramassé le journal et j’ai compris pourquoi il plaignait ce pauvre type. La photo montrait les regards concentrés d’une flopée de supporters à un match de baseball. Ils avaient tous les yeux fixés sur une jeune mère de famille, avec un bébé de huit mois sur un bras, son autre bras tendu pour rattraper une balle perdue. La photo avait été prise au moment même où elle interceptait la balle. Tous les regards s’étaient arrêtés sur sa main. Mais sous son bras tendu se tenait son mari qui avait les deux bras tendus vers cette même balle. Elle s’était jetée au-dessus de lui pour l’attraper avant son mari. Quand un journaliste l’a interrogée sur le fait qu’elle avait attrapé cette balle sous le nez de son mari embarrassé, elle a expliqué avec indifférence que c’était elle qui l’avait tenue en premier dans sa main et que, de ce fait, cette balle était légitimement la sienne. On lui a aussi demandé son avis sur
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toute l’attention qu’avait attirée cette photo dans la presse. Elle a alors répondu qu’elle adorait voir la tête que faisait son mari sur l’image. Une tête qui disait clairement : « Elle m’a encore surpassé ! ». J’ai souvent vu ce genre de situation. Je vous ai déjà parlé des aspects effrayants de mon caractère fort et de la manière dont cela avait affecté mon mari. Mais ce n’est que lorsque j’ai compris que ma manière d’être avec lui était en lien avec mon désir de glorifier Dieu, que les choses ont commencé à changer dans notre mariage. Quand cette vérité s’est imposée dans mon esprit, et que j’ai compris combien mon attitude était honteuse, j’ai été anéantie. Cela m’a vraiment brisée. Je me suis rendu compte que j’étais coupable de présenter une image faussée de la relation d’amour entre le Christ et l’Église. J’étais coupable de gâcher ce merveilleux tableau par mon attitude destructrice. Il fallait que je change ma manière d’être avec mon mari par amour pour l’Évangile. Par amour pour la gloire de Dieu. J’ai utilisé le terme d’émasculation pour désigner mon comportement destructeur. L’émasculation est typique dans les couples qui sont pris dans le cycle « Femme fougueuse et homme craintif ». Ce seul mot pourrait faire l’objet d’un livre à lui tout seul ! Mais je vais essayer de résumer l’essentiel dans ce chapitre en vous donnant un acronyme. Si cela vous paraît utile, vous pouvez l’afficher sur votre réfrigérateur comme pense-bête. Si vous pensez que c’est plutôt ringard… eh bien… prenez votre mal en patience et soyez indulgentes envers moi !
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FEMME DE CARACTÈRE
ÉMASCULATION Écraser l’autre : cc Critiquer
pour rabaisser cc Faire des comparaisons cc Remettre régulièrement en question ses décisions cc Le materner, le couver cc Détruire ses rêves
Manipulation : cc Chercher
à modifier son comportement (un peu comme on fait quand on dresse un petit chien) cc Faire pression sur lui (pour obtenir ce que je veux ou pour le forcer à prendre les choses en main) cc Avoir des motivations cachées derrière une fausse gentillesse et des clins d’œil cc Utiliser le sexe comme outil de chantage
Agressivité : cc Forcer
les choses pour obtenir ce que vous voulez une attitude, un ton et des paroles autoritaires cc Changer tout le temps de position (mettre en place un champ de mine émotionnel où il doit sans cesse slalomer pour survivre) cc Avoir
Soi-même d’abord : cc Être
centrée sur soi cc S’occuper d’abord de soi cc S’apitoyer constamment sur soi
Contrôle : cc Être
dominante cc Avoir peur de ce qui se passerait si je cessais de mener le jeu cc Essayer de transformer son mari
Une parole sans retenue : cc Trop
parler cc Utiliser les mots pour blesser
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ? cc Avoir
un ton, une expression ou une attitude qui communique qu’il est stupide, bon à rien, qu’il ne fait jamais ce qu’il faut
Laisser votre mari dans l’attente de votre attention : cc Ignorer
ses besoins pas le considérer comme une priorité cc Négliger votre apparence cc Ne
Avoir l’impression de tout faire mieux que lui : cc Être
en compétition avec lui plutôt que de le soutenir cc Donner l’impression d’être supérieure à lui cc Adopter une attitude intimidante
Tenir les rênes : cc Être
impatiente, ne pas vouloir attendre que son mari agisse cc Prendre des responsabilités à sa place cc Lui dire qu’il doit diriger tout en continuant à prendre toutes les décisions
Indépendance : cc Poursuivre
des buts différents cc Vivre dans sa propre bulle (romans, Facebook, internet, amis, Église) cc Garder des secrets
Opinions très arrêtées : cc Être
convaincue que mon idée est toujours la meilleure les questions de préférence comme étant d’une importance absolue cc Être incapable d’écouter et de se remettre en question cc Considérer
Non disponible : cc Votre
emploi du temps trop chargé rend difficile de passer du temps avec lui cc Il n’est pas une priorité pour vous et il le sait cc Pas le temps de construire votre intimité par des soirées romantiques et des week-ends à l’extérieur
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FEMME DE CARACTÈRE Donc ça, c’était la mauvaise nouvelle. Notre malédiction, c’est notre désir de contrôle. Mais avant de refermer ce chapitre, laissez-moi vous annoncer la bonne nouvelle. La victoire est possible. Vous pouvez sortir de ce cycle destructeur. Nous ne sommes pas obligées d’émasculer nos maris. Nous pouvons apprendre à les traiter avec honneur et respect. Nous pouvons donner et recevoir de l’amour tel que nous avons été créées pour le vivre. Où avions-nous laissé Adam et Ève ? Ils étaient en train de se cacher dans le jardin. C’est le moment de leur promenade pour discuter avec Dieu, mais le jeune couple se cache. Tout tremblants dans leur nudité (nouvellement découverte), se couvrant de quelques feuilles de figuier. Essayez d’imaginer leurs retrouvailles avec Dieu après leur trahison. — Où es-tu ? Le Créateur cherche Adam, non pas parce qu’il ne sait où il est, mais plutôt comme un appel à la confession. Le terrible spectacle de la rébellion menant à la trahison est dévoilé au grand jour devant celui auquel rien n’échappe. Dépouillés de leur pureté glorieuse, nos premiers parents se tiennent là, debout, coupables, en attente de jugement. Pourtant, en parallèle de la malédiction, apparaît la grâce. La miséricorde jaillit de l’Évangile que Dieu annonce. Au cœur de la malédiction du serpent, se trouve la première des promesses rédemptrices, le murmure du saint enfant qui viendra de Bethléem. De la semence de la femme un jour viendra la délivrance. Le Christ écrasera Satan d’un dernier coup fatal (Genèse 3 : 15 ; Hébreux 2 : 14-15 ; Apocalypse 20 : 10). L’ombre de la croix se pose sur un couple de coupables alors que le sang coule pour la toute première fois. Un animal est sacrifié, tué pour recouvrir la nudité de l’homme
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ?
de vêtements de peau. Cet acte de rédemption pointe vers l’Agneau « offert en sacrifice, et ce dès la création du monde ». L’agneau dont le sang deviendra la seule source d’expiation de l’homme (Genèse 3 : 21 ; 2 Corinthiens 5 : 21 ; Apocalypse 5 : 6-14). Vous n’en avez peut-être pas conscience, mais Dieu fait partie de votre vie. Il vous voit. Il sait ce qui vous préoccupe aujourd’hui, et c’est important pour lui. Il désire vous parler au travers de sa Parole, vous transmettre la vérité, vous encourager et vous conduire. Il veut plus que tout être en communion avec vous. Et il trouve du plaisir à faire renaître de la beauté des cendres d’un mariage brisé. Vous ne vivez peut-être rien de cette relation profonde et personnelle avec Jésus. Peut-être qu’entendre parler d’un « Dieu personnel » vous semble étrange. Peut-être même que vous avez peur de vraiment discuter avec lui. Vous avez peutêtre envie de vous cacher de lui parce que vous savez que vous êtes indigne (tout comme moi) de vous approcher d’un Dieu si saint… mais c’est là qu’on touche le cœur de l’Évangile. « Évangile » veut dire « bonne nouvelle », et la bonne nouvelle, la voici : Jésus-Christ est venu pour subir la punition pour nos péchés et nous laver de toutes nos iniquités, pour que nous puissions entrer en relation avec le Dieu Saint ! Cette offre, c’est aussi pour vous : Je vous ai dit cela afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit complète. Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis. Jean 15 : 11-13
Écoutez bien ce qui suit ! Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis. Jean 15 : 14-15
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FEMME DE CARACTÈRE Laissez-vous pénétrer par ces paroles. Quel amour incroyable ! Cette merveilleuse invitation à l’amitié sort directement de la bouche de Jésus alors qu’il parlait à ses disciples peu de temps avant sa mort. Alors qu’il les préparait à son départ, il a voulu aborder le sujet de… l’amitié ! Il vous aime. Il a donné sa vie pour vous. Il désire construire une relation personnelle avec vous et il vous invite à être son amie. Entrer dans cette relation d’amour, cela implique pour vous d’admettre votre état de péché et votre incapacité à approcher le Dieu très saint par vos propres moyens. Quand vous exprimez votre besoin de pardon et que vous vous détournez de vos péchés, quand vous confessez votre besoin de Jésus, il vous purifie, son Esprit vous remplit, et votre nouvelle vie en Christ peut commencer (Romains 3 : 21-24 ; ENTRER DANS 5 : 6-15 ; 1 Corinthiens 6 : 19-20 ; CETTE RELATION D’AMOUR, 1 Jean 1 : 9). CELA IMPLIQUE POUR VOUS D’ADMETTRE VOTRE ÉTAT DE PÉCHÉ ET VOTRE INCAPACITÉ À APPROCHER LE DIEU TRÈS SAINT PAR VOS PROPRES MOYENS.
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Ce n’est qu’après cela que vous avez les fondements nécessaires pour vivre et partager l’amour. Ce n’est que lorsque Jésus est l’objet de votre amour que vous pouvez recevoir et donner de l’amour aux autres.*
Le plus profond des mystères de l’amour est la passion dont fait preuve Jésus dans son désir enflammé pour son épouse. Il veut s’emparer de votre cœur. En tant qu’Époux, il a mis en place un grand plan de salut. L’amour qui a été démontré à la croix ne cachait aucun motif égoïste. Il désire vous attirer à lui et gagner votre cœur. Il vous fait une offre extravagante : son amour. En donnant sa vie pour vous, il vous promet de vous délivrer de l’influence des ténèbres. Il prend plaisir à transformer des femmes de caractère
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Où donc est passé l’homme que j’ai épousé ?
repoussantes et destructrices en de magnifiques guerrières au cœur tendre. Comme moi, vous avez certainement lutté avec cette tendance à vouloir tout contrôler. Nous ne voulons pas émasculer nos hommes, mais nous le faisons tout de même. Nous ne voulons pas être des femmes dont la fougue est destructrice, mais nous le sommes tout de même. Mais voici la bonne nouvelle : la victoire est possible ! Grâce à l’œuvre rédemptrice de Jésus à la croix, et puisque sa grâce abonde lorsque nous nous humilions et crions à lui… nous pouvons donner et recevoir de l’amour, exactement comme nous avons été créées pour le faire. Vous, dont le cœur est fatigué et accablé, venez trouver du repos. Jésus vous offre le vrai amour. Vous n’avez peut-être jamais connu ou même imaginé un amour aussi profond. Nous qui sommes si faibles, tous nos besoins peuvent être comblés par cet homme. Vous désirez peut-être ardemment être aimée, errant dans un désert de souffrance et de solitude. Mais je vous l’assure : aucune relation d’amour n’est aussi profonde que celle que Jésus nous offre. La recherche de l’amour commence par là. Notre première expérience du vrai amour trouve sa source à la croix.
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FEMME DE CARACTÈRE
~ Questions de coeur ~ 1. Est-ce que votre mari vous semble différent aujourd’hui de l’homme que vous avez épousé ? Je me demande si vous lui semblez différente. Est-ce que les rôles se sont inversés, sont devenus flous ou confus entre vous ? Est-ce que votre mari dirait qu’il est celui qui dirige en général votre foyer ? Êtes-vous coupable de l’une ou l’autre des attitudes et paroles que j’ai énumérées comme ayant été les miennes ? 2. Est-ce que vous contribuez, même involontairement, à l’émasculation des hommes autour de vous ? Comment pourriez-vous changer cette tendance si présente dans notre culture ? Nous avons passé en revue les nombreuses difficultés auxquelles votre mari doit faire face dans une culture qui met à mal la masculinité ; vous pourriez donc lui demander de lire ce chapitre et de vous aider à comprendre de quelles manières vous pourriez l’encourager à vivre en tant qu’homme selon la Bible. 3. Lisez 1 Jean 3 et priez avant de répondre aux questions suivantes : Selon 1 Jean 3 : 5 et 8, pourquoi Jésus est-il venu ? Quel est le « signe » d’un vrai chrétien au verset 10 ? Qu’est-ce qui prouve qu’une personne vit une vie nouvelle selon 1 Jean 3 : 14-15, 23-24 ? Est-ce que votre relation avec votre époux reflète aux yeux du monde votre relation avec Dieu ? Que devons-nous faire, selon le verset 18 ? Comment pouvez-vous appliquer cela dans votre relation avec votre mari aujourd’hui ? Vivez-vous la relation d’amour avec Jésus qui est décrite dans ce chapitre ? Si ce n’est pas le cas, ou si vous n’en êtes pas certaine, lisez bien les versets cités, et pensez à l’idée de vous tourner vers lui aujourd’hui pour recevoir le salut qu’il vous offre.
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Le trio mortel
chapitre quatre LE TRIO MORTEL Elle avait erré, sans cadre ni direction, dans un véritable désert moral… Son cœur et son intelligence avaient élu résidence en ces lieux déserts. — Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate
Depuis sa plus tendre enfance, Anne a appris à faire la différence entre le bien et le mal. Tête de classe à l’école du dimanche, elle a été élevée au mieux, dans un excellent cadre moral. Si vous l’aviez connue enfant, vous n’auriez jamais imaginé le tour qu’allait prendre sa vie. Ceux qui connaissent son parcours aujourd’hui sont impressionnés de voir que son mariage a résisté. Asseyez-vous donc un instant. Avec sa permission, je vais vous raconter son histoire. Anne a vécu une enfance stable et pleine d’amour, entourée de parents qui étaient des chrétiens engagés. On peut dire que sa famille incarnait l’accomplissement du rêve de toute famille. Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études dans un lycée chrétien, elle a poursuivi ses études avec succès dans une université chrétienne d’excellente réputation. C’est là qu’elle est tombée amoureuse de François, un jeune homme passionné par le travail missionnaire. Après leur mariage, la famille s’est rapidement agrandie. François a d’abord travaillé pour une Église. Puis il a enseigné dans une école chrétienne. Il a aussi réfléchi à l’idée d’étudier la médecine. Ils ont donc passé leurs premières années de
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FEMME DE CARACTÈRE mariage dans une certaine instabilité professionnelle, déménageant à plusieurs reprises. Jusqu’à ce qu’ils décident de se préparer à partir en mission. Anne et François ont alors passé des mois épuisants à voyager d’Église en Église pour partager leur vision et récolter le soutien nécessaire pour partir en mission à l’étranger. Quand ils ont enfin trouvé le soutien qu’il leur fallait, ils sont partis avec toute leur petite famille sous le bras. Une fois installés dans leur nouveau chez eux, un immense travail les attendait. Leur première tâche était d’apprendre la langue du pays pour pouvoir communiquer avec ceux auprès de qui ils souhaitaient s’investir. Cela représentait quatre heures de cours intensifs par jour. Ils avaient une vie bien remplie, beaucoup de travail, beaucoup d’occasions de témoigner autour d’eux. Mais, même si Anne y mettait tout son cœur, elle avait le sentiment qu’il lui manquait quelque chose. Elle se sentait piégée, isolée. Elle aspirait à plus. Plus de lien affectif avec François. Plus de compréhension de sa part. Une vie intime plus profonde. Malgré une maison bien pleine, avec ses enfants et son mari, Anne se sentait vide. Elle a commencé à jeter sur son mari un regard négatif et critique. Pourquoi ne comprenait-il pas ses besoins émotionnels ? Pourquoi n’était-il pas plus profondément connecté à elle ? Elle en attendait plus de lui, elle avait besoin de plus. Elle avait besoin de quelqu’un. Puis, ils ont rencontré Céleste, une jeune femme, toute jeune chrétienne. Elle vivait dans un environnement familial difficile et avait besoin de trouver un travail. Anne avait, pour sa part, bien du mal à s’en sortir avec le temps que lui prenaient les cours de langue et elle cherchait donc de l’aide pour la maison et les enfants. Son mari et elle savaient que cette jeune femme avait besoin d’un cadre pour grandir dans sa foi, c’était donc une parfaite opportunité pour eux d’exer-
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Le trio mortel
cer un ministère de discipulat. Anne pourrait lui apprendre les bases de la foi, être pour elle une amie et un modèle. Céleste avait vingt ans à l’époque et souffrait de profonds manques affectifs. Elle s’est installée chez eux. Elle ne s’était jamais bien entendue avec sa mère. Elle était seule. Elle venait d’un milieu imprégné de sensualité où chacun n’était guidé que par ses émotions. Enceinte à quinze ans, elle avait été forcée d’avorter, À TRAVERS LEUR DOUCE ce dont elle souffrait encore AMITIÉ, ELLES ONT CONSTRUIT profondément.* UN PROFOND LIEN AFFECTIF.
Anne s’est vraiment prise j d’affection pour elle. Dans les mois qui ont suivi, elle a investi beaucoup de temps et d’énergie pour l’accompagner. Les deux femmes ont appris à se connaître et à se soutenir mutuellement. Céleste partageait ses combats les plus profonds et se tournait vers Anne pour recevoir l’amour dont elle avait toujours manqué. Anne s’est mise à penser : Personne ne s’est jamais vraiment préoccupé d’elle. Je peux apporter à Céleste ce que personne d’autre ne peut lui donner… elle a besoin de moi. Elle aimait passer du temps avec la jeune femme et, à travers leur douce amitié, elles ont construit un profond lien affectif. Anne tenait une place unique dans la vie de Céleste et elle lui donnait plus d’amour que n’importe qui avant elle. Elle remplissait le vide affectif dans le cœur de Céleste. Cette relation est devenue un bon moyen pour Anne de répondre à son propre besoin de connexion émotionnelle. Plus le lien entre Anne et Céleste devenait fort, plus le fossé qui la séparait de François s’agrandissait. Plus son affection et son attachement à Céleste grandissaient, moins elle ressentait le besoin d’être proche de son mari. Au contraire, son agacement envers lui semblait augmenter de jour en jour : Pourquoi François ne peut-il pas s’identifier à moi comme une femme le peut ? Les femmes se comprennent tellement mieux
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FEMME DE CARACTÈRE entre elles ! Deux femmes peuvent s’entendre bien mieux qu’un homme et une femme. On sait ce que l’autre ressent et désire. Quelles sont les subtiles limites que nous dépassons avant de vraiment mettre le pied dans l’interdit ? Quand une femme franchit la ligne et met un pied dans l’immoralité, cela n’arrive pas d’un coup, mais par de petits pas, pas toujours très distincts les uns des autres. Ce n’est pas quand son comportement à l’égard de son mari est devenu hostile et irrespectueux qu’Anne a franchi la ligne rouge. Ce n’est pas non plus quand sa loyauté à Céleste a surpassé celle due à son mari. Elle n’a pas franchi la ligne le jour où elle et Céleste se sont longuement et tendrement enlacées ou quand elles ont échangé leur premier baiser passionné. Non. La ligne rouge avait été franchie bien avant cela : elle avait ouvert son esprit, réorienté son cœur, tourné son dos. Voilà les petits pas qu’avait faits Anne. Elle avait laissé son esprit s’ouvrir à des fantasmes relationnels qui dépassaient ce que François pouvait lui offrir. Elle voulait plus. Son cœur s’était tourné vers quelqu’un qui pouvait, selon elle, répondre à ses besoins les plus profonds. Elle avait tourné le dos à son mari, à ses valeurs morales, à Dieu. L’immoralité naît d’un cœur idolâtre… d’un cœur qui recherche sa satisfaction ailleurs qu’en Jésus. C’est un échange subtil de l’un pour l’autre. C’est un échange entre Dieu et quelque chose d’inférieur… de largement inférieur. Quand j’ai rencontré Anne pour la première fois, elle commençait à peine à vivre le brisement et la repentance. Un ami nous a présentées et lui a expliqué que je pourrais l’accompagner dans le difficile processus de reconstruction de son mariage et de sa relation avec son mari. Elle a humblement accepté de me laisser partager son histoire avec vous parce qu’elle souhaite que Dieu soit glorifié par l’incroyable travail de transformation qu’il a accompli dans sa vie et dans son mariage.
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Le désir d’être aimée Toute femme désire être aimée. C’est un désir qui est naturel et bon, mais il peut vite se transformer en une attente malsaine. Mon profond désir d’être aimée par mon mari s’est révélé un terrain fertile pour le développement de mon caractère destructeur. J’étais blessée à chaque fois que je me sentais négligée par mon mari ou qu’il n’arrivait pas à me montrer son amour et son affection. Et dans ma douleur, je l’attaquais, dans un esprit de vengeance, en espérant que cela capterait son attention, et qu’il se rendrait compte que j’avais besoin de lui. Je me demande si Ève s’est sentie délaissée lorsqu’elle s’est retrouvée sans défense. Ce ne sont que des spéculations, mais je me demande si elle espérait qu’Adam intervienne dans sa discussion avec le serpent. Attendait-elle qu’il prenne la place de protecteur spirituel qui lui revenait ? Espérait-elle qu’il vienne la sauver d’elle-même alors qu’elle tombait dans l’interdit ? Plutôt que d’attaquer leur mari, d’autres femmes s’enferment dans leur propre petit monde quand elles se sentent négligées. Le monde des romans à l’eau de rose, ou celui de leurs fantasmes. Tous les jours, des épouses esseulées font connaissance avec d’éventuels amants grâce aux réseaux sociaux sur internet. D’autres femmes tentent d’étouffer ce désir d’être aimées par la nourriture, les médicaments ou autres addictions. J’ai parlé avec des femmes qui s’étaient tournées vers l’alcool, la scarification, la masturbation, et même les drogues dures pour combler leur besoin. La volonté de remplir votre vie par le plaisir n’est pas mauvaise en soi. Mais chercher à remplacer le Pain de vie par des substituts addictifs revient à vous remplir la bouche de gravier (Proverbes 20 : 17). Peutêtre que vous flirtez avec l’illusion d’un remplacement séduisant : une relation « innocente » sur Facebook, de longues
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FEMME DE CARACTÈRE heures passées en fantasmes érotiques en lisant un roman ou un magazine. Vous vous dites : « C’est bon, je gère… » pendant que les chaînes de l’esclavage vous emprisonnent en silence.
L’ingratitude : en demander « plus ! » Vous vous souvenez d’Ève tentée par son désir d’en avoir « PLUS ! » (cf. chapitre deux) ? Où cela a-t-il commencé ? Je pense que cela a commencé dans un lieu que nous connaissons toutes. Dans le lieu aride de l’ingratitude. Elle était au paradis, mais elle en voulait « PLUS ! ». Elle avait accès à tout ce que Dieu avait de mieux à donner, mais elle en voulait « PLUS ! ». Ève vivait dans un jardin luxuriant où régnaient satisfaction et paix. Son ingratitude l’a conduite dans un lieu aride et désolé : recherche incessante, attente douloureuse, faim insatiable, rêves détruits. En route pour ma première rencontre avec Anne, j’ai appelé mon mari pour qu’il prie pour moi. Avant de raccrocher, je lui ai demandé de me donner son point de vue de mari, un conseil pour Anne. Il m’a donné un seul mot : la reconnaissance. L’ingratitude conduit tout droit à l’immoralité. C’est échanger la vérité de Dieu pour un mensonge. Puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montré de reconnaissance ; au contraire, ils se sont égarés dans leurs raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Ils se vantent d’être sages, mais ils sont devenus fous, et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images qui représentent l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles. C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté par les désirs de leur cœur, de sorte qu’ils déshonorent
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Le trio mortel eux-mêmes leur propre corps, eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge. Romains 1 : 21-25
Observez la description de ceux qui se tournent vers l’immoralité, en particulier l’homosexualité, dans ce passage de Romains. Ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne se sont pas montrés reconnaissants. Ils ont volé la place de Dieu et n’ont pas été reconnaissants pour ce qui leur avait été donné. « PLUS ! » Nancy Leigh DeMoss fait le lien entre l’ingratitude et l’immoralité dans son livre Choisir la reconnaissance : Les personnes ingrates sont enclines à s’auto-congratuler. Elles ont tendance à se focaliser sur « mes besoins », « mes problèmes », « mes sentiments », « mes désirs », « comment on m’a traitée, négligée, lâchée ou blessée ». Une personne ingrate est égocentrique, elle pense rarement aux besoins et aux sentiments des autres. D’ailleurs, je pense que c’est la raison pour laquelle très souvent, la conséquence de l’ingratitude est de tomber dans l’impureté. Une personne centrée sur elle-même, dont la seule préoccupation est de combler ses propres besoins est une proie de choix pour le tentateur qui cherche à accuser Dieu d’être injuste et mesquin. Un cœur ingrat remarque tout de suite quand son égo est insatisfait, et il aura tendance à recourir à des moyens malsains pour éliminer la douleur et se donner du plaisir à lui-même1.
L’ingratitude découle du fait de ne pas se nourrir constamment de Christ. La femme samaritaine, en Jean 4, avait passé sa vie à chercher l’amour, à chercher quelqu’un qui comblerait le vide de son cœur. Elle ne l’a trouvé qu’en un seul homme. Il est le seul remède à l’ingratitude. Il est le seul à pouvoir combler totalement notre insatiable besoin d’amour. Lui seul peut étancher la soif d’un cœur asséché. Si Anne et moi pouvions nous asseoir avec vous autour d’une tasse de thé, elle vous dirait ce qu’elle transmet main-
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FEMME DE CARACTÈRE tenant aux femmes qui luttent avec leur sentiment d’amour insatisfait dans leur mariage : DIEU NOUS INVITE À CHEMINER AVEC LUI VERS LE SURNATUREL.
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La réponse à mes besoins les plus profonds était de tomber amoureuse de Jésus et de diriger toute mon affection vers lui. La satisfaction en Christ, il n’y a que ça de vrai. Avant, j’en avais une connaissance théorique, maintenant j’ai une vraie relation d’amour avec lui.*
Son choix de chercher son plaisir partout ailleurs qu’en Jésus me rappelle l’une de mes citations préférées de C.S. Lewis : Nous sommes des créatures aux cœurs partagés, qui perdent leur temps avec l’alcool, le sexe et les ambitions personnelles alors qu’une joie infinie leur est proposée. C’est un peu comme ce pauvre gamin qui préfère continuer à faire des pâtés dans la boue d’un bidonville parce qu’il ne peut pas comprendre ce que signifie l’offre qu’on lui a faite d’aller passer de belles vacances à la plage. Nous sommes bien trop facilement satisfaits2.
Dieu n’est pas contre le désir ou le plaisir. Il nous a créés avec une forte aptitude aux deux. Le problème n’est pas que nos désirs soient trop forts, c’est qu’ils sont trop petits. Trop ordinaires. Sans ardeur. Quand mes désirs proviennent de ma chair plutôt que de l’Esprit, ce ne sont que des besoins naturels élémentaires. Mais il nous invite à cheminer avec lui vers le surnaturel : Voici donc ce que je dis : marchez par l’Esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de votre nature propre. En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine. Ils sont opposés entre eux. Galates 5 : 16-17
Ce passage se poursuit avec la description des désirs de la chair (v. 19 à 21) :
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Le trio mortel L’immoralité sexuelle, l’impureté, la débauche, l’idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies, les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table.
Quand on se laisse entraîner dans une tentation pour répondre à nos envies, ou quand on pense avoir trouvé l’objet qui comblera nos désirs, on ne se rend souvent pas compte des liens d’esclavage qui commencent à nous enserrer le cœur et l’esprit. Lisez les descriptions qui suivent et demandez au Saint-Esprit de vous montrer tout ce qui dans votre vie peut potentiellement être une addiction charnelle.
Les désirs qui nous rendent esclaves : cc
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Ils découlent de pensées et de motivations égocentriques ; Ils sont gardés cachés, et assouvis dans les ténèbres ; Ils nous amènent à franchir les limites clairement posées par Dieu ; Ils nous plongent dans la peur d’être découverts quand on les assouvit ; Ils peuvent devenir addictifs ; Ils nous poussent à les justifier par notre situation ou nos besoins « spéciaux » ; Ils ne tournent qu’autour de moi ; Ils m’empêchent d’être sincère dans mon adoration de Dieu.
La satisfaction de ces désirs : cc
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Elle implique tout ce qui est immoral, spirituellement perverti et physiquement dangereux ou addictif ; Elle vous accable de honte et de culpabilité, sans pour autant vous empêcher de recommencer ; Elle est source de souffrance autour de vous.
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FEMME DE CARACTÈRE Contrairement aux désirs de la chair et à leur pouvoir de destruction, Galates 5 décrit le fruit produit par les désirs de l’Esprit (v. 22) : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi ».
Les désirs qui portent de bons fruits : cc
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Ils proviennent de la passion de Dieu pour sa propre gloire ; On n’hésite pas à les partager avec les autres ; Ils conduisent à accomplir les projets de Dieu pour notre vie ; Ils nous donnent une joie profonde qui nous permet de nous réjouir d’avance face à l’avenir ; Ils se développent lorsqu’on demeure en Christ ; Ils sortent de l’ordinaire ; Ils ont pour but la gloire de Dieu ; Ils m’amènent à adorer Dieu.
La satisfaction de ces désirs : cc
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Elle m’amène à grandir spirituellement et à être de plus en plus libre ; Elle encourage les autres à marcher plus fidèlement avec le Christ ; Elle peut impliquer beaucoup de travail, de temps, voire des larmes.
En Nombres 14 : 21, Dieu déclare sa passion dévorante, son profond désir pour nous. Il nous invite à le rejoindre dans l’accomplissement de ses projets pour nous : « Mais je suis vivant et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre ». La vraie joie n’est atteinte que lorsque nos cœurs battent à l’unisson de celui de Dieu, quand nous aimons sa volonté plus que la nôtre et que ses désirs alimentent les nôtres. Dieu mène une sainte expédition et il nous appelle à le rejoindre. Quel privilège ! Être appelée à participer à sa mission sacrée ;
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recevoir une invitation à aller au-delà de ma vision charnelle pour vivre pour son royaume ! Je me sens inspirée quand je pense à l’extraordinaire œuvre que le Seigneur souhaite accomplir. C’est incroyable, quand on y pense. Il choisit des gens brisés, ordinaires, dans le besoin, insignifiants – comme vous et moi – et il fait de nous son épouse bien-aimée, nous rachète à travers le don de sa propre vie et nous remplit de sa présence. Et quand il transforme notre profonde laideur en l’image radieuse de Christ, les gens regardent et sont stupéfaits. Ils sont obligés de reconnaître : « Seul Dieu peut faire ça ! ». Dieu reçoit toute la gloire et c’est tout ce qui importe. Mais c’est exactement ce à quoi mon orgueil fait obstacle si souvent.
L’orgueil : l’important c’est moi ! Quand je me concentre sur ce que je veux, ou sur ce que Dieu ne fait pas pour moi, plutôt que sur les desseins de Dieu, la pensée de sa gloire s’estompe de mon esprit. Ève s’est arrêtée pour se demander si Dieu ne la privait pas de quelque chose de bon, et son orgueil en a été blessé. En dépit du fait qu’Adam et elle pouvaient profiter du paradis à leur guise, qu’ils avaient accès à un choix de nourriture dépassant l’imagination, elle est devenue insatisfaite et ingrate. Elle a oublié les désirs de Dieu pour aller s’empêtrer dans les siens. Quand Ève a commencé à prêter l’oreille au serpent, l’ingratitude a fait son entrée. La jeune femme s’est détournée de tout ce qu’elle avait reçu, pour désirer la seule chose qui lui était interdite. Sa prise d’indépendance l’a placée en opposition à Dieu pour la ranger du côté de l’ennemi de Dieu. Elle a ignoré les instructions de Dieu et l’autorité d’Adam pour s’élever au rang de divinité. L’orgueil est la caractéristique la plus horrible et la plus étrange chez une femme de
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FEMME DE CARACTÈRE caractère en rébellion. Il est horrible parce qu’il ne vise qu’à se glorifier et se mettre en avant soi-même. Il est étrange parce qu’il place le moi en position d’autorité, la créature s’élevant au-dessus de son Créateur. Bizarre.* Anne m’a expliqué que ce qui lui faisait le plus de bien dans sa relation avec Céleste, c’était de se sentir utile. Elle aimait sentir qu’elle répondait à À UN MOMENT OU À UN AUTRE, des besoins chez cette jeune fille ON A TOUTES LEVÉ UN POING que personne d’autre ne pouRAGEUR VERS DIEU. vait combler. Elle a endossé un j rôle de sauveur, et elle aimait ça. En même temps, son orgueil alimentait sa colère envers son mari et envers Dieu. Elle m’a confié qu’elle en voulait à Dieu de sa conception limitée du mariage, qui n’avait été créé que pour un homme et une femme. Elle se sentait frustrée par cette approche exclusivement hétérosexuelle : « Un homme ne peut pas comprendre une femme aussi bien qu’une autre femme. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas prévu le mariage entre deux femmes ? ». Elle était en colère contre Dieu de s’être à ce point trompé. Elle m’a raconté qu’elle avait envie de lever son poing vers Dieu et de lui crier : « Je n’aime pas ton plan pour ma vie, je n’aime pas la manière dont tu as fait les choses et ainsi limité le mariage à une relation hétérosexuelle ! ». Votre orgueil ne se manifeste peut-être pas comme celui d’Anne, mais à un moment ou à un autre, on a toutes levé un poing rageur vers Dieu. Peut-être pas littéralement, mais symboliquement, par notre résistance et notre rébellion contre sa manière de faire. Notre orgueil considère que Dieu n’est pas digne d’être Dieu ; il n’est pas assez intelligent pour gérer ma vie. Si ses projets ne correspondent pas aux miens, il doit s’écarter de ma route. Le même orgueil qui a amené le cœur de Lucifer à l’auto-adoration nous conduit nous aussi à exiger que
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tout l’amour et toute l’affection soient à nos pieds (Ésaïe 14 : 12-14 ; Ézéchiel 28 : 12-17). Quand obtenir l’amour de son mari devient l’obsession d’une femme, cela devrait lui servir de signal d’alarme et l’avertir qu’elle est sur une mauvaise pente. Elle court droit à la catastrophe. Elle demande à son mari de lui donner ce que seul Dieu mérite, et elle attend de lui ce que seul Dieu peut lui donner. L’orgueil est comme un ulcère purulent dans un mariage ; il suppure en permanence et quand on le heurte, il vomit son poison et irradie la souffrance. Une femme à l’orgueil blessé peut être dangereuse. Elle sort les griffes pour se défendre, prête à mettre son adversaire par terre. Son mari oublie son anniversaire… ne remarque pas sa nouvelle coupe de cheveux… est scotché à la télé alors qu’elle a besoin de discuter… son orgueil ne se laissera pas traiter ainsi. Elle mérite mieux ; elle souffre et elle le lui fera payer ! L’orgueil pervertit les bons côtés de la fougue pour qu’il ne reste plus qu’exigence, dureté et égocentrisme. Les schémas de l’orgueil : cc
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Être obsédée par mon désir d’être aimée et le laisser diriger mes émotions ; Être convaincue que s’il m’aimait vraiment, je n’aurais pas besoin de lui dire ce que je veux : il saurait le deviner ! Trouver normal de punir l’autre émotionnellement quand on est blessée ; Donner l’impression d’être supérieure par une attitude qui transmet : « Tout ce que tu peux faire, je peux encore mieux faire ! » ; Regarder mon mari avec des yeux « d’inspecteur » et non les yeux pleins de grâce d’une épouse ;
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Être plus préoccupée par le fait d’avoir le dernier mot que par le mal qu’on inflige par nos paroles ; Ne jamais douter du fait que ce que je désire est ce qu’il y a de mieux ; M’adresser à mon mari comme si j’étais sa mère et non sa femme ou son amie ; Être convaincue que nos problèmes de couple proviennent de lui. C’est lui qui a besoin de changer ; « Je mérite d’être prisée, adorée, et servie » (ces attentes peuvent ne jamais être exprimées à voix haute, mais elles ressortent dans la colère que l’on ressent quand l’autre n’agit pas dans ce sens).
Je ne dis pas que tout est la faute de la femme dans une situation comme celle d’Anne. Je n’ai jamais vu un couple dans lequel seul un des deux partenaires avait des problèmes d’orgueil. Il y a toujours deux personnes impliquées dans les problèmes conjugaux, mais pour ma part, je ne m’adresse qu’aux femmes. J’espère vous aider à comprendre combien votre fougue peut être un atout puissant dans votre mariage, même dans les cas les plus désespérés. Mais j’espère aussi vous montrer à quel point l’orgueil est destructeur dans une relation. Au début de notre mariage, mon mari et moi étions tous les deux remplis d’orgueil. Mais si quelqu’un avait osé suggérer que l’orgueil était une des racines sous-jacentes de nos problèmes, nous aurions tout de suite justifié nos actes et rejeté la faute sur l’autre. Pourquoi est-il si facile de voir l’orgueil chez les autres, alors que, lorsqu’il habite notre propre cœur, il est si habilement dissimulé ? L’orgueil sera toujours le positionnement par défaut de chacun. Sauf si, en couple, on apprend à le reconnaître et à le combattre.
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La peur : fausse certitude qui paraît si juste La peur est l’un des plus cruels compagnons de la femme. L’orgueil et la peur travaillent ensemble. Ce sont des armes puissantes dans les mains d’un ennemi menteur. Quelqu’un m’a dit un jour que la peur peut se résumer en une phrase : « Fausse certitude qui paraît si juste ». C’est comme cela que l’ennemi de notre âme nous piège. Il nous murmure ces messages tout à fait crédibles à nos yeux : « Dieu ne te donne pas tout… Il ne veut pas que tu aies le meilleur… Il finira par te laisser tomber… Il ne t’aime pas vraiment… ». Et nous cédons à la peur. Notre peur que Dieu ne soit pas réellement ce qu’il dit être est basée sur les mensonges de l’ennemi. Notre peur que notre mari ne soit pas ce qu’il dit être peut provenir de notre expérience passée, ou simplement de soupçons infondés. Mais la vérité est simple : l’homme nous décevra toujours. C’est pour cela qu’en fin de compte notre confiance ne peut pas se reposer avant tout sur notre mari, mais bien plutôt sur l’inébranlable fidélité de Dieu. Les peurs injustifiées naissent d’une vision déformée de Dieu. Et nous devons les combattre par la vérité de sa Parole. Nous vivons dans un monde rempli de souffrance et de mal. La seule manière de se frayer un chemin sur ce terrain miné par la peur, c’est de placer toute notre confiance en Dieu (1 Pierre 4 : 19). Une femme a besoin de sécurité, de se sentir protégée. Une épouse veut avoir l’assurance que son mari est un fidèle protecteur, qu’il est digne de confiance ; qu’il s’occupera d’elle et la chérira. Adam a échoué à ce niveau-là. Si on lit attentivement Genèse 3, on comprend qu’il était à côté d’Ève tout le long de sa conversation avec le serpent. Il assistait passivement à la scène alors qu’elle succombait à la tentation. Puis il s’est joint à elle. Son incapacité à résister activement
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FEMME DE CARACTÈRE au mal a eu des répercussions terribles. Nous avons toutes pu faire l’expérience de telles déceptions parce qu’aucun homme ne remplira jamais parfaitement son rôle de leader spirituel et de protecteur aimant. La vraie question est : en qui sommesnous censées mettre notre confiance d’abord et avant tout ? Quand la confiance d’une femme est trahie, ou qu’elle se sent menacée dans sa sécurité, elle va souvent réagir par l’attaque. Comme une femme qui surprend son mari en train de regarder un film porno. Elle a peur de l’avoir perdu. Elle a peur de ce qu’elle le voit devenir. Elle a peur de ne plus être à la hauteur. Mais la peur peut facilement se cacher derrière un flot de paroles de colère, l’arme la plus facile d’accès pour se défendre. Ses peurs sont légitimes : son mari regarde de la pornographie. Le mal est entré chez elle, a envahi son mariage. Mais voilà que s’impose la fausse certitude qui lui paraît juste : Dieu ne peut pas rattraper cette situation et c’est à elle de prendre les choses en main. Elle se met en position d’autodéfense plutôt que de suivre les instructions de Dieu : le laisser être son défenseur (cf. annexe : « Conseils à suivre quand la confrontation devient nécessaire »). Souvent les femmes qui ont subi des violences sexuelles se font la promesse secrète de ne plus jamais se laisser dominer par un homme. Elles se protègent derrière un bouclier de colère intérieure permanente à l’égard de tous les hommes, qu’elles s’en rendent compte ou pas. Mon amie Laura (du chapitre trois) est d’accord avec cela. Elle m’a confié un peu de son histoire : Je viens d’une longue lignée de femmes fougueuses assumant notre fougue, et fières de l’être. Dès mon plus jeune âge, ma mère et ma grand-mère m’ont prévenue : les hommes sont des bons à rien ; ils me laisseront tomber. Il faut apprendre à se servir d’eux : « Marie-toi si vraiment tu dois le faire, mais à la première incartade, tu te débarrasses de lui, illico presto ! ». Combien de fois ai-je entendu ce refrain !
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Le trio mortel Ma grand-mère s’est mariée au moins trois fois, elle a vécu avec plusieurs hommes et a subi deux avortements clandestins. Ma mère a réussi à rester mariée au même homme pendant quarante ans mais sa sœur a suivi les traces de ma grand-mère. Il est intéressant de noter que chaque génération de femme fougueuse dans ma famille a été sexuellement abusée dans l’enfance. Une fois devenue plus grande, notre fougue est devenue notre protection. C’était l’évolution naturelle de notre douleur et de notre impuissance puisque nous ne connaissions pas Jésus.
Ce n’est qu’après de nombreuses années de mariage que j’ai moi-même réalisé que l’agression sexuelle, dont j’avais été victime pendant mon enfance, jouait un rôle essentiel dans ma manière de voir et de traiter les hommes. Mes réactions envers eux découlaient d’une peur d’enfant tout à fait réelle. J’étais bien décidée à ne plus jamais laisser un homme me coincer ou profiter de moi. Cette détermination a produit en moi un mur de protection : ma fougue verbale. Je n’étais peut-être pas capable de repousser un agresseur physiquement, mais je restais sur mes gardes, toujours prête à descendre un homme avec mes mots chaque fois que je ressentais le besoin de m’affirmer. Flash info, les filles : tous les hommes nous décevront ! Tous les hommes nous feront souffrir. Certains agresseront même physiquement et sexuellement un grand pourcentage d’entre nous. La probabilité que vous ayez été violée ou agressée sexuellement est élevée. Des études estiment qu’une femme sur cinq subit un abus sexuel au cours de sa vie (New York Times). La réponse à notre peur, ce n’est pas l’amour d’un homme. La seule réponse valable, c’est de placer toute notre confiance en celui qui ne nous décevra jamais. Si vous avez été abusée par un homme, il est fort probable que cela vous ait amenée à avoir une vision faussée de Dieu et une peur malsaine des hommes. Vous vous débattez peut-
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FEMME DE CARACTÈRE être avec une profonde colère et de l’amertume. Si vous vous trouvez dans cette situation douloureuse, je vous encourage à en parler avec une femme ou un couple spirituellement mûr qui pourra vous aider à lutter contre les mensonges de l’ennemi par de sages conseils bibliques. Si vous n’en avez jamais parlé avec votre mari, sachez que le secret peut être utilisé par l’ennemi pour bâtir des murs qui vous empêchent d’être unis et libres. Je vous en supplie : prenez contact avec des personnes qui pourront vous aider à guérir ! Les peurs auxquelles nous faisons face : cc cc cc cc cc cc cc
La peur de l’abandon ; La peur de l’inconnu ; La peur du rejet ; La peur des hommes ; La peur d’être trahie ; La peur de souffrir ; Les fantômes du passé qui planent sur votre vie comme une menace pour obscurcir votre jugement aujourd’hui.
Et puis il y a les terribles craintes qui assaillent vos pensées en permanence : « et si… ? » : « Et si… il voit une autre femme en secret ? » ; « Et si… il perd son travail ? » ; « Et si… ce grain de beauté est en fait un cancer ? » ; « Et si… il me quitte ? » ; « Et si… ses décisions sont mauvaises pour nos enfants ? ».
Une invitation à vivre sans peur Ce que Dieu déclare aux siens, c’est toujours : « Ne crains pas ! », ou : « N’aie pas peur ». Il nous enjoint de ne pas craindre les circonstances, les gens ou l’avenir. La peur à
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laquelle Dieu nous appelle à résister, c’est celle qui ne vient pas de lui et qui nous amène à ne pas le glorifier. Une peur saine nous empêche de sauter d’un pont ou d’une falaise, de mettre la main sur le feu. Ce n’est pas ce type de peur qu’il nous pousse à abandonner. La peur toxique à laquelle il s’oppose vient des ténèbres. C’est la peur qui naît des mensonges de l’ennemi. La peur qui paralyse. La peur qui vous pousse à vous cacher derrière le mur de l’autoprotection. La peur qui vous amène à usurper la place de Dieu en vous disant que « vous devez prendre les choses en main » ! La seule crainte à laquelle Dieu nous appelle, c’est une sainte crainte de lui. Il nous invite à vivre sans peur en nous appuyant sur ce qu’il est. Parce « qu’il est », nous n’avons pas à avoir peur. Vous n’avez jamais rencontré personne qui se soit aussi clairement engagé à être votre compagnon à toujours. Il ne vous a jamais abandonnée. Il n’a jamais été mauvais ou hypocrite envers vous. Il ne vous a jamais menti. Il n’a jamais été dur ou trop exigeant avec vous. Il ne vous a jamais laissé tomber. Personne d’autre ne peut vous offrir l’amour inébranlable et pur qu’il a pour vous. Lui seul mérite toute votre confiance.
Des repères de foi Il y a quelques années, mon mari et moi étions partis en randonnée. Nous avions commencé notre route sur un chemin très bien balisé. Mais au fur et à mesure de notre promenade, les repères se sont faits de plus en plus rares. Après avoir erré dans la nature pendant des heures, nous avons dû admettre que nous étions perdus. Juste avant la tombée de la nuit, nous sommes arrivés sur une petite route de montagne
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FEMME DE CARACTÈRE où nous avons arrêté une voiture qui passait. Elle nous a ramenés à notre parking… à plus de trente kilomètres de là ! Nous nous étions égarés par manque de repères. Il m’arrive encore de me sentir perdue, à errer dans la nature, au milieu du trio mortel : ingratitude, orgueil et peur. Et surtout quand la peur m’étreint, j’ai alors appris à m’appuyer sur mes « repères de foi » pour retrouver ma route. L’un de mes repères préférés est le Psaume 46. Il me rappelle à quel point Dieu sait prendre soin de moi : Des nations ont grondé, des royaumes se sont ébranlés ; il a donné de la voix et la terre a fondu. Le Seigneur de l’univers est avec nous. Nous avons pour citadelle le Dieu de Jacob. Psaume 46 : 7-8 – TOB
Et je me dis que s’il est assez puissant pour que le simple son de sa voix puisse faire « fondre » la terre alors je sais que je suis en sécurité dans sa main. Rien ne peut m’atteindre. En disant que « rien ne peut m’atteindre », je ne prétends pas que je ne souffrirai plus jamais. Cela m’arrive. Je ne dis pas que je ne ferai plus jamais face au deuil. Cela m’est arrivé aussi. Je ne dis pas que les choses se passent toujours comme je le souhaite. Ce n’est souvent pas le cas. Et je ne dis pas non plus que je marche constamment par la foi. Ce n’est pas le cas. Mais ce que je dis, c’est que lorsque je suis blottie dans sa main, rien ne peut m’atteindre que ce qu’il aura permis de m’atteindre en ouvrant sa main. Et cela apaise mes craintes. Et quand mon orgueil me crie que je n’aime pas ce que Dieu a permis, je n’ai qu’à me souvenir de tout ce que je sais à son sujet, et cela règle le problème. Lorsque je me concentre sur son caractère fidèle, je ne peux qu’être reconnaissante. Vous avez peut-être vécu le chagrin lié aux choix destructeurs de quelqu’un que vous aimez. Vous connaissez peut-être la douleur d’être abandonnée, l’injustice d’avoir été violée, ou peut-être que vous faites face à la maladie.
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Le trio mortel
Nous nous débattons toutes face à la difficulté de vivre dans un monde brisé. Mais quand nous laissons Dieu nous porter dans la tempête, et que nous nous rappelons qu’il est celui qui peut faire fondre les planètes, nous pouvons vraiment être certaines qu’il prendra soin de nous. Nul besoin d’avoir peur. Nous pouvons lui faire confiance. Nous pouvons le remercier. Voilà les vérités qui nous maintiennent la tête hors de l’eau quand notre monde vacille. Alors que j’écrivais ces phrases, j’ai reçu un message d’une amie m’annonçant que l’un des anciens de l’Église était décédé soudainement. Personne ne s’y attendait. Il est parti à cinquante-neuf ans laissant sa femme brusquement toute seule. C’est une occasion de tester ces vérités et de voir s’il existe un sûr abri. Une occasion de courir à lui au milieu de la tempête. Quand la vie vous submerge, quand la peine s’engouffre dans votre cœur, Jésus est le seul abri. Souvent, très tôt le matin, avant que mes yeux ne s’ouvrent, surtout quand je traverse des moments de souffrance intense et de peur, je murmure les paroles du Psaume 46. Les autres repères de foi qui m’encouragent sont de relire dans mon journal les réponses aux prières, ou bien d’entendre dire ce que Dieu a fait dans la vie d’autres personnes. Les repères de foi, comme des pierres du souvenir, m’aident à garder le cap quand je rencontre sur ma route le trio mortel. Chacun des éléments de la fougue destructrice : l’ingratitude (le besoin de « PLUS ! »), l’orgueil et la peur sont liés les uns aux autres. Si on ne les maîtrise pas, ces mauvaises dispositions de cœur mèneront la femme sur un cruel chemin de solitude. Ils ont amené Ève à franchir la ligne de l’interdit, et ils peuvent faire de même avec nous. Mais quand je reviens à mes repères de foi, cela me transporte dans le sanctuaire de la réalité de Dieu. Cela me conduit à la louange. Cela me rappelle qu’il est celui qui peut, d’un seul mot, dissoudre la
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FEMME DE CARACTÈRE terre ou apaiser les flots rugissants. Et il me fait sortir du désert pour m’installer dans la sécurité de sa main. Il fera la même chose pour vous. Mon mari et moi prenons du temps pour être avec Anne et François encore aujourd’hui. Leur passé douloureux est maintenant loin derrière eux et nous avons pu voir la puissance de l’Évangile à l’œuvre dans leur vie. Je regarde Laura interagir avec les hommes avec humilité plutôt qu’avec mépris, et cela me montre encore une fois l’incroyable pouvoir rédempteur de Dieu. De telles transformations ne peuvent venir que de la main d’un Dieu plein de bonté. Nous sommes éblouis et nous devons admettre : « Seul Dieu peut faire cela ». Toute la gloire lui revient.
~ Questions de coeur ~ 1. La clé pour échapper au « trio mortel » (ingratitude, orgueil et peur), c’est la foi qui naît lorsque nous reconnaissons et adorons Dieu pour ce qu’il est. Rappelez-vous ce que je vous ai dit au chapitre deux : « J’ai appris que mon caractère fougueux me venait de mon sage Créateur. Nos problèmes de couple ne venaient pas de mon tempérament de feu, ils venaient de l’utilisation que j’en faisais ». La fougue qui peut être source de destruction dans votre mariage peut aussi servir à remporter la victoire sur un cœur ingrat, orgueilleux ou craintif. Et remporter une telle victoire vous ouvre les portes vers l’expérience de la merveilleuse œuvre de Dieu dans votre mariage. L’ingratitude et le besoin permanent d’en avoir « PLUS ! » sont vaincus par la gratitude. Quand je suis reconnaissante pour chacun de ses dons, l’ingratitude et les mauvais désirs disparaissent dans un torrent d’actions de grâce (cf. Jacques 1 : 17 ; 1 Thessaloniciens 5 : 18). L’orgueil se soumet lorsque Dieu trône à la place qui lui revient dans mon cœur. Quand j’accepte qu’il est Dieu et que je ne suis PAS Dieu, mon orgueil se plie à sa loi (Ésaïe 45).
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Le trio mortel
La peur est chassée par l’amour. Quand je commence à prendre conscience de qui est Jésus et de ce que signifie la croix, je sais que je peux lui faire confiance et cette relation d’amour bannit toute peur (1 Jean 4 : 13-18). 2. Lisez 1 Jean 2 avec un cœur ouvert, et priez. Demandez à Dieu de vous parler à travers sa Parole. Qu’est-ce qui nous garantit que nous avons une vraie relation avec Christ d’après les versets 3-5 ? Personnalisez les versets 9 à 11 en mettant votre nom à la place de « celui » et le nom de votre mari à la place de « son frère » au verset 10. Est-ce que vous manifestez de l’amour envers votre mari, ou est-ce que vos sentiments ressemblent plus à ceux de « celui » du verset 11 ? 3. Lequel des éléments du « trio mortel » vous pose le plus problème en ce moment ? Peut-être que ce sont les trois. Demandez à Dieu de vous montrer dans l’Écriture ce qui peut devenir vos « repères de foi » personnels. Je vous encourage à les écrire dans un journal. Faites trois colonnes, et inscrivez, en haut de la page : « ingratitude », « orgueil » et « peur ». Faites la liste des différentes situations de votre vie qui se rapportent à chacune de ces colonnes. À côté de chaque situation, inscrivez des versets que vous utilisez comme repères de foi (peut-être certains de ceux évoqués à la première question). C’est un projet sur le long terme. Ajoutez les versets que vous trouvez au fur et à mesure. Mémorisez et méditez ces passages au cours de votre journée.
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Les trois sources de vie
chapitre cinq LES TROIS SOURCES DE VIE L’amour est notre « affection » première, la source de toutes les autres expériences de notre cœur. — Jonathan Edwards1
Nous étions encore mariés… légalement. Liés par nos convictions, notre conscience… sur le plan moral. Nous partagions le même toit… chacun de son côté. J’avais presque cessé de supplier Dieu de changer mon mari. Plus j’assiégeais Leroy par mes demandes d’amour, plus il semblait s’enfoncer dans l’obscurité et s’éloigner de moi. J’avais donc décidé de mettre mon cœur ailleurs : dans mes enfants, mes amis, mon ministère. Nous nous sommes installés dans deux mondes séparés. C’était moins douloureux ainsi. Avant que je ne vous emmène visiter les coins les plus sombres de notre souffrance, je voudrais répondre à quelques questions que les gens nous posent régulièrement quand nous partageons notre histoire. On nous demande souvent comment nous pouvons être aussi honnêtes en ce qui concerne nos problèmes de couple. Il y a quelques années, ma mère et moi avons écouté ensemble une émission de radio où Leroy et moi racontions notre histoire. Suite à cela, ma mère m’a demandé si je n’étais pas un peu gênée ou inquiète
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FEMME DE CARACTÈRE de ce que les gens allaient penser de nous après avoir entendu les difficultés que nous avions traversées. Ma réponse à tous ceux qui ne comprennent pas pourquoi nous racontons notre histoire est celle-ci : comment pourrions-nous ne pas la raconter ? Dieu a été si bon, si plein de grâce dans la restauration de notre mariage ! Il nous a donné tellement de joie et nous a récompensés par une unité si profonde et réjouissante ! Comment pourrions-nous ne pas le louer en partageant avec les autres son œuvre merveilleuse ? Et puis, pourquoi nous priverions-nous d’aider et de redonner espoir à ceux qui souffrent dans les mêmes errements que nous ? Les gens se demandent aussi pourquoi et comment nous avons continué dans notre ministère alors que notre mariage était en petits morceaux. D’abord, laissez-moi préciser que ce n’est que par la LEROY CONNAISSAIT grâce de Dieu qu’aucun de nous MON ENGAGEMENT ENVERS n’a été impliqué dans une quelCHRIST, MAIS IL VOYAIT AUSSI conque affaire d’immoralité ou COMBIEN CELA AVAIT PEU une liaison extraconjugale. En D’IMPACT SUR MA VIE. conseillant d’autres couples au fil j des années, nous avons découvert que le schéma relationnel destructeur que nous avons connu était assez courant et que, malheureusement, il touchait aussi beaucoup de gens impliqués dans le ministère.* Nous n’étions mariés que depuis quelques années quand mon mari a commencé à prendre ses distances et à se refermer émotionnellement. Voici comment il décrivait lui-même les choses : Voilà le dilemme auquel je faisais face : j’admirais énormément Kim – sa marche avec Dieu, son engagement dans la Parole, et son talent pour conseiller les gens… Elle avait tellement à offrir au corps de Christ ! J’avais de l’admiration et du respect pour tout cela. Mais son amour pour Jésus ne transparaissait pas du tout dans notre relation. Elle était souvent intimidante et impa-
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Les trois sources de vie tiente envers moi. Dans nos échanges, j’avais l’impression de ne jamais rien faire de bien, de ne jamais être à la hauteur. Je me sentais médiocre. J’en suis arrivé à être complètement renfermé sur moi-même, déprimé. Je devenais désagréable et amer. Je me sentais incapable de changer les choses et sans espoir face à cette situation.
Il a entamé une longue période de dépression, jusqu’à remettre en question sa foi. Plutôt que d’éprouver de la compassion pour lui, j’étais dégoûtée par son état. Je pensais qu’il fallait qu’il « se secoue un peu » et qu’il soit un homme ! Mais ma réaction ne faisait que le plonger dans une confusion encore plus grande. Il était perplexe quand il voyait à quel point j’étais investie dans l’étude de la Bible et la prière alors qu’en même temps, je pouvais me montrer très irrespectueuse et dure envers lui. Les deux choses ne collaient pas ensemble. Leroy a commencé à se poser des questions par rapport à Dieu. Il connaissait mon engagement envers Christ, mais il voyait aussi combien cela avait peu d’impact sur ma vie. Alors que je suppliais Dieu de le changer et de « faire de lui un vrai leader spirituel », lui-même demandait à Dieu de me changer aussi. Mais d’après ce qu’il voyait, ni ses prières ni la Parole n’avaient d’effet. Ce qui a commencé à se développer dans mon cœur, c’est une véritable crise spirituelle, parce que je ne savais plus comment gérer notre mariage, explique Leroy. Toutes mes misérables tentatives de faire quelque chose avaient échoué. J’avais prié et prié encore, mais rien ne s’améliorait. Au contraire. Je me demandais si Dieu m’écoutait ou même s’il s’en souciait. En même temps, je me trouvais devant un terrible dilemme parce que j’étais censé prêcher l’Évangile et remplir mon rôle de pasteur. Plus notre relation se dégradait, plus il m’était difficile de continuer mon ministère. Ce qui m’avait un jour été si cher – mon salut en tant que jeune garçon, mon choix de devenir prédicateur – est devenu pour moi une lourde charge. Je ne voyais pas de porte de sortie. Je devais continuer comme cela et, d’une manière ou d’une autre, survivre.
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FEMME DE CARACTÈRE Il nous arrivait parfois d’essayer tout ce que nous pouvions pour faire « fonctionner » notre mariage. Mais comme cela ne produisait aucun résultat, nous entamions alors une longue phase de découragement, glissant dans l’indifférence mutuelle. On essayait pendant un moment, puis on laissait tomber. Quand la situation devenait trop désespérée, on essayait à nouveau. Ce cycle s’est répété pendant des années. La lutte spirituelle qui découlait de notre relation troublée a fini par déboucher sur des décisions radicales. Laissez-moi vous expliquer le contexte. Leroy n’avait que treize ans quand il s’est senti appelé à prêcher, et malgré son jeune âge, il a eu l’opportunité de le faire à plusieurs reprises. À dix-huit ans, il est devenu pasteur d’une petite Église de campagne alors qu’il entamait ses études universitaires. Leroy savait qu’être pasteur était sa vocation, mais la pression liée à notre mariage a fini par le pousser à bout. Après dix ans de mariage, il a démissionné de son poste de pasteur d’une Église en pleine expansion. Nous avions alors un enfant en bas âge et une petite fille de cinq ans, et il a quitté son ministère, sans savoir s’il pourrait y revenir un jour. J’étais choquée, effondrée. Je savais qu’il se détournait de ce pour quoi il était fait. Mais il sentait qu’il ne pouvait pas continuer à servir son assemblée de manière intègre. Il a trouvé un travail séculier plutôt pénible qu’il a gardé pendant trois ans avant de reprendre le pastorat. Pendant ces années, un ami pasteur essayait de nous conseiller pour nous aider à régler nos conflits. Nous assistions aussi à diverses conférences sur le mariage. Je suis certaine que tout cela a contribué à faire jaillir des éléments de vérité dans nos cœurs, mais nous n’avons pas pu voir une transformation durable s’installer avant que chacun de nous ait été amené à un point de véritable humilité et de brisement devant Dieu.
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Les trois sources de vie
L’amour véritable fait une entrée fracassante Nous venions de traverser ensemble une première décennie plutôt houleuse, et nous entamions la seconde. C’est alors que l’amour véritable a saisi mon cœur. Oh, je ne parle pas de l’amour que je recherchais la nuit de ma lune de miel. Cette nuit-là, je m’étais endormie en pleurant, me sentant négligée par mon mari. Je ne parle pas de cet amour que je cherchais et dont j’essayais de m’emparer de force. Non. L’amour véritable était sur le point de faire une entrée fracassante dans ma vie. Ce jour-là, j’étais sur le point de sortir avec les enfants pour leur leçon de piano. J’étais chargée de leurs imposants sacs de musique, de ma propre sacoche de travail et de mon sac à main. Nous étions en retard et je me dépêchais. Je ne sais pas si j’ai marché sur le chien ou si la poignée de notre porte a accroché l’un de mes sacs… mais quoi qu’il en soit, j’ai dégringolé les marches de notre entrée pour atterrir tout en bas sous un tas de livres, de sacs, et de bricoles, avec le chien au milieu. Nous avons tout de même réussi à arriver à temps pour les cours de piano, mais je sentais que quelque chose n’allait pas au niveau de mon cou, de mes épaules, de mes bras… il y avait un problème. Quand j’ai commencé à ne plus avoir de sensation au niveau des doigts et des mains, j’ai compris qu’il fallait que je consulte. Une IRM nous a montré de belles images. Trois hernies discales. J’ai passé des mois en rééducation, clouée au lit pour essayer d’éviter à tout prix l’opération planifiée par le neurochirurgien. Rien de tel qu’une longue maladie pour rajouter un peu de tension dans un mariage déjà à l’agonie. Je voulais qu’on me cajole et qu’on s’occupe de moi. Mon mari était écrasé par ses responsabilités et n’avait pas l’habitude de me voir ainsi dans le besoin. Il ne savait pas trop comment s’y prendre avec
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FEMME DE CARACTÈRE moi. Et en plus, il avait plusieurs semaines de déplacements prévus dans le cadre de son travail, pendant que j’étais encore alitée. Je me sentais abandonnée et rejetée. Quelques semaines après son retour, quand mes douleurs sont devenues assez supportables pour que je puisse reprendre une vie normale, j’étais tellement écœurée par notre relation que j’ai décidé de partir quelques jours pour réfléchir. J’ai pris comme excuse d’avoir à travailler sur une étude biblique que j’écrivais et je suis partie m’isoler dans un petit chalet.* C’est plutôt ironique en y repensant (en fait pas vraiment ironique, mais plutôt… providentiel), et j’ai du mal à croire que j’ai vraiment fait cela, quand je repense à l’absurdité de la situation… Alors que j’étais j dans un état spirituel lamentable, me voilà partie pour écrire une étude pour femmes basée sur la première lettre de Pierre (lisez 1 Pierre 3 : 1-6 et riez un bon coup avec moi). Quelle blague ! Je n’étais certainement pas l’archétype de la femme à l’esprit « doux et paisible », ou de l’épouse qui honore son mari comme le décrit ce texte.
J’AI MOI-MÊME ÉTÉ CETTE FEMME QUI A DÉTOURNÉ SON MARI CHRÉTIEN DE SA MARCHE AVEC JÉSUS À CAUSE DE L’INCOHÉRENCE DE MA VIE DE CROYANTE.
1 Pierre 3 fait un lien entre la conduite de la femme et le fait que son mari pécheur se rapproche de Dieu. La plupart du temps, j’ai pu observer l’effet inverse. Des femmes qui ont conduit leur mari à s’éloigner de tout intérêt pour l’Évangile à cause de leur manière de les traiter. J’ai moimême été cette femme qui a détourné son mari chrétien de sa marche avec Jésus à cause de l’incohérence de ma vie de croyante. J’aimais Jésus. J’aimais sa Parole. Je ne ratais jamais mon temps de « culte personnel ». Mais je n’étais pas consciente
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de mes vrais besoins. Je connaissais la Parole, mais je n’appliquais pas ses vérités dans les domaines les plus importants de ma vie. Je n’étais pas une épouse aimante pour mon mari. Heureusement, Dieu allait tirer la sonnette d’alarme. Intellectuellement, je connaissais beaucoup de choses. Mais ce n’est que lorsque Dieu m’a ouvert les yeux sur l’état de mon cœur, dans cette petite cabane au fond d’un bois, que j’ai pris conscience de la profondeur de mon besoin de changement. J’ai compris le rôle qu’avaient joué mon attitude et mes actions dans la dépression de Leroy et dans son manque de zèle en tant que chef de famille. Peu de temps après m’être installée dans mon chalet, j’ai ouvert ma Bible pour y découvrir un petit livret écrit par Nancy Leigh DeMoss2. Ce livret commençait par des questions diagnostiques, entrecoupées de passages bibliques. Cela a littéralement transpercé mon cœur de pierre. Des questions comme : Dans la manière dont je m’adresse aux hommes, est-ce que je fais ressortir leur valeur en tant que créatures de Dieu ? Est-ce que je permets aux hommes de remplir leur appel (venant de Dieu) à diriger dans leur maison, à l’Église et dans la société ? Est-ce que je réponds aux hommes de manière à refléter le respect qui convient et la confirmation de leur masculinité ?
Hum… Honnêtement, non. J’aimais intimider les hommes. J’admirais les hommes qui démontraient leur force, mais je n’avais aucune compassion pour tout ce qui ressemblait à de la faiblesse ou de l’incompétence. Est-ce que les autres peuvent voir en moi une beauté et une lumière intérieure qui résultent d’un esprit reconnaissant, humble et confiant ? Suis-je une bénédiction pour ma famille, mes amis et mon entourage par mes paroles sages et aimables ?
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FEMME DE CARACTÈRE Est-ce que je cherche à influencer les autres par des paroles douces plutôt que de les contrôler ou de les intimider par des paroles dures ?
Heu… (soupir) Coupable. Je suis celle qui avait la réputation de ne pas hésiter à écraser les autres, vous vous rappelez ? Est-ce que je reçois l’instruction avec un cœur docile et obéissant ? Suis-je un moteur de la croissance spirituelle de mon mari ?
J’étais atterrée. En ouvrant ce livret, je n’avais vraiment aucune idée de ce qui m’attendait. Je pensais le survoler avant de me lancer dans 1 Pierre. Alors que je commençais à lire, je notai quelques questions sur mon nouveau bloc-notes format A4 (que j’ai entièrement rempli durant ce séjour dans les bois). Je suis en train de le regarder en ce moment. Les premières phrases sont écrites en gros caractères griffonnés agressivement au feutre noir : Suis-je prétentieuse ? Arrogante ? Est-ce que je cherche à me donner de l’importance ? Est-ce que je me crois supérieure à ceux qui m’entourent ? Est-ce que je cherche à paraître toujours sous mon meilleur jour ?
J’essayais d’intégrer ce que j’étais en train de lire dans ce petit livret en me posant les questions qui me venaient à l’esprit à la lecture des versets bibliques qui étaient donnés. Vous vous rappelez ce que j’ai dit tout à l’heure ? L’amour véritable était sur le point de faire une entrée fracassante dans ma vie. Nous arrivons au côté fracassant de mon histoire. En avançant lentement (très lentement !) dans le questionnaire et les passages bibliques, je comprenais à quel point
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j’étais loin de la beauté décrite dans les versets que je lisais. Ces versets n’étaient pas nouveaux pour moi. J’avais même enseigné sur plusieurs de ces passages. Tout cela ne m’était pas étranger. Mais en tenant peu à peu ces vérités bibliques comme un miroir devant moi, et en posant sincèrement ces questions à mon cœur, ma carapace a commencé à se fissurer. Dieu m’a conduite dans une période de brisement comme jamais auparavant. Rappelez-vous le « trio mortel » du chapitre quatre. Vous savez, les éléments qui font la femme de caractère destructrice. cc cc cc
L’ingratitude : en demander toujours « PLUS ! » L’orgueil : l’important, c’est moi ! La peur : fausse certitude qui paraît si juste !
En contraste avec ces tendances destructrices, dans ce chapitre, je voudrais partager avec vous les éléments sources de vie que Dieu a utilisés pour restaurer mon mariage. cc cc cc
L’humilité : la réponse à une vision juste de Dieu ; La grâce : la réponse de Dieu à l’humilité ; L’amour : le fruit qui naît de la mort à soi-même.
Le travail fracassant de l’amour de Christ cette semaine-là a été cruellement doux. Dieu m’a ouvert les yeux sur une vision horrible : celle de mon cœur. Et quand je me suis vue comme il me voit, cela m’a brisée. Le chemin vers l’humilité avait commencé.
L’humilité : la réponse à une vision juste de Dieu Quand j’écris sur mon blog au sujet de l’humilité, l’une des réponses que je vois très souvent, c’est l’inquiétude de certaines que je sois en train de suggérer aux femmes de devenir des « paillassons » (mon mari s’esclaffe quand il lit
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FEMME DE CARACTÈRE ces commentaires, parce qu’il sait à quel point je suis loin d’être un « paillasson » !). Être un paillasson semble être la définition que le monde donne de l’humilité. Se regarder comme n’ayant aucune valeur, ou aucun mérite et se laisser marcher dessus par les autres. Mais ce n’est pas la définition biblique de l’humilité. Il est évident que l’humilité ne fait pas partie des traits de caractère que beaucoup de gens admirent de nos jours. Sherry Argov, une auteure reconnue par le New York Times, comédienne et animatrice radio, donne le conseil suivant aux femmes : L’humilité ? Ne vous inquiétez pas, ça se soigne, ce n’est qu’une anomalie mentale. Si vous vous surprenez à être humble ou modeste ou quoi que ce soit de ce genre, corrigez le problème de toute urgence… Et si quelqu’un n’aime pas votre confiance en vous, c’est son problème. Pourquoi ? Parce que vous êtes plus importante que lui, voilà pourquoi 3.
Ce conseil va totalement à l’encontre de notre appel à suivre Jésus. C’est l’opposé exact des instructions de Dieu sur la manière de considérer les autres. Ce qu’elle dit fait tout à fait écho à l’attitude en vogue dans notre culture qui est dérangée par l’idée de l’humilité, comme s’il s’agissait de quelque chose de négatif. Cette vertu a plutôt mauvaise presse aujourd’hui. Je pense que les gens confondent humilité avec avilissement malsain. Être humble, ce n’est pas se flageller ou se soumettre aux comportements abusifs des autres. Être humble, ce n’est pas avoir une mauvaise image de soi. Non, pas du tout. En fait… dans l’humilité, la vision qu’on a de soi s’efface au profit d’une vision juste de Dieu. En réalité, l’humilité a très peu à voir avec la manière dont je me vois, mais elle a tout à voir avec la manière dont je vois Dieu. L’humilité est la seule réponse possible à une vision correcte de Dieu.
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Elle ouvre la porte à Dieu pour qu’il vienne prendre sa place dans nos cœurs (Ésaïe 57 : 15) et à sa grâce pour qu’elle agisse dans les situations que nous vivons (Jacques 4 : 6 ; 1 Pierre 5 : 5). Jésus compare cet état à celui d’un petit enfant. C’est la reconnaissance de notre complète impuissance et de notre dépendance à lui. L’humilité n’essaye pas de prendre le contrôle, elle ne l’exige pas. Au contraire, elle s’abandonne avec joie au contrôle du Maître. Lorsque l’on garde le regard fermement fixé sur Dieu, une humilité d’enfant pénètre nos pensées, nos attitudes et nos actions. De quelle manière l’humilité touche une femme de caractère : cc
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Elle reconnaît que Dieu est Dieu et qu’elle ne l’est pas : elle peut donc lui laisser le contrôle des choses ; Elle reconnaît qu’elle n’a pas toujours raison : elle n’exige donc pas des autres qu’ils voient les choses à sa manière ; Elle se laisse enseigner et elle est ouverte aux conseils ou corrections que lui donnent les autres pour sa croissance spirituelle. Elle accepte de rendre compte de son évolution lorsqu’on lui a montré ses erreurs ; Parce qu’elle reconnaît l’importance et la valeur de Dieu, sa soumission à lui la pousse à traiter les autres avec gentillesse et respect ; Elle est une guerrière « au cœur tendre ». Sa force n’est pas amoindrie par l’humilité, mais elle est affinée et tempérée par elle. Elle est de l’argile souple dans les mains du Potier.
Au fur et à mesure que j’avançais dans les questions diagnostiques du livret et les versets associés, demandant à Dieu de m’aider à dresser un bilan honnête, un flot de souvenirs m’a submergée. Je me suis rappelé toutes les fois où je m’étais opposée brutalement aux avis de Leroy ou que j’avais
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FEMME DE CARACTÈRE été contre ses décisions en tant que leader sous prétexte que j’avais une meilleure idée. J’ai vu combien mes penchants perfectionnistes s’étaient transformés en un esprit hypercritique. J’ai pu reconnaître que ma tendance à « prendre les choses en main » avait étouffé sa passion. J’ai compris que mon ton de voix, mes expressions faciales et mon attitude étaient des sources d’émasculation douloureuses pour lui. J’ai fait face à toute la laideur de mon propre cœur. Je n’ai pas fait que gribouiller ces constats sur mon bloc-notes dans ma petite cabane au fond du bois. J’ai intériorisé cette vérité : mon attitude hautaine offrait une vision médiocre de Dieu et une vision élevée de moi-même. J’ai commencé à me rendre compte de la réalité et de la monstruosité de mon orgueil. En conséquence, je me soumets désormais à une discipline, constante et nécessaire, qui consiste à maintenir mon regard fixé sur Dieu. J’ai besoin de le voir tel qu’il est vraiment – grand et très saint – pour pouvoir garder une perception honnête et juste de moi-même. VOUS EST-IL PLUS FACILE D’ENVISAGER DE PRATIQUER L’HUMILITÉ AVEC VOS AMIS OU VOS COLLÈGUES QU’AVEC VOTRE MARI ?
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Quand je me soumets à cette discipline, je peux voir sans difficulté à quel point, en dehors de sa grâce, je suis pécheresse, sans ressource et prompte à faire du mal et à blesser ceux qui m’entourent.*
Je suis mise à nu. Je suis au même niveau que tous les autres. Et de ce même niveau, je lève les yeux vers Dieu. Je ne peux donc pas me sentir supérieure aux autres ! Dieu seul est Dieu et je me sens obligée de m’incliner devant lui humblement et de l’adorer. Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d’une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. Philippiens 2 : 3
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Ce verset vous met-il un peu mal à l’aise ? Vous paraît-il impossible à mettre en pratique (c’est le sentiment que j’ai) ? Le trouvez-vous un peu choquant ? Vous est-il plus facile d’envisager de pratiquer l’humilité avec vos amis ou vos collègues qu’avec votre mari ? Ce verset se trouve au milieu d’un des passages les plus forts du Nouveau Testament. On y découvre Dieu qui s’est lui-même humilié en se revêtant d’humanité pour venir accomplir sa mission et mourir à la croix. Et nous sommes appelés à adopter la même attitude que celle de Jésus-Christ ! Hallucinant, non ? Là, dans ce chalet, je suis tombée à genoux et j’ai tout déposé devant mon Père céleste. J’ai confessé. J’ai pleuré à en avoir mal au ventre. J’ai pesté et je me suis battue avec ces idées pendant des heures entières. Je n’ai pas capitulé si facilement, j’avais trop peur de lâcher ma position de contrôle dans ma relation avec Leroy. J’étais inquiète à l’idée d’interagir avec lui dans l’humilité. Des pensées folles traversaient mon esprit : Si je lui montre que j’ai compris à quel point j’avais tort et que je lui demande pardon, il va en profiter pour se venger, il va me faire payer pour les années de souffrance que je lui ai infligées. Mais Dieu ne m’a pas laissée effondrée par terre, baignant dans mon désespoir. Il s’est approché de moi et m’a apporté grâce et guérison.
La grâce : la réponse de Dieu à l’humilité Dieu ne nous demande jamais de lui obéir sans nous donner le pouvoir de le faire. Alors que Dieu m’ouvrait les yeux sur mon égocentrisme, mon manque d’amour et mon esprit dur et exigeant, j’étais écrasée. J’étais démolie. Je me
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FEMME DE CARACTÈRE souviens m’être sentie complètement accablée quand j’ai brusquement compris que j’étais responsable d’une grande partie de nos problèmes conjugaux. J’ai alors dit à Dieu que je ne savais pas par où commencer ni comment gérer l’énorme gâchis que j’avais créé. Mais ce qui est vraiment extraordinaire avec Dieu, c’est qu’il ne cherche qu’à couvrir de sa formidable miséricorde tous ceux qui s’approchent de lui. Son tendre cœur de Père comble tous nos besoins. Dieu éprouve une grande joie à intervenir dans nos vies quand nous reconnaissons que nous ne pouvons pas nous en sortir par nous-mêmes. L’humilité ouvre la porte à Dieu dans nos vies. Il peut y apporter sa grâce qui transforme, sa grâce qui peut surmonter le pouvoir du péché, sa grâce qui nous enrichit et nous fait grandir. Ce dont nous avons le plus désespérément besoin dans nos mariages, c’est bien de la grâce de Dieu. Ce dont j’ai le plus désespérément besoin dans ma vie, c’est la grâce de Dieu. Quand je reconnais ce besoin de grâce et que je crie vers Dieu (lui demandant son aide dans cette situation particulière), il m’inonde de cette grâce de manière débordante et étonnante. Revêtez-vous d’humilité, car Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. 1 Pierre 5 : 5
Alors que je le suppliais de me donner sa sagesse et l’aide dont j’avais besoin pour sortir de cet état de désespoir, Dieu m’a conduite dans 2 Chroniques 20. Le chapitre s’ouvre avec des messagers qui viennent prévenir le roi de Juda du danger qui les guette. Des ennemis nombreux allaient bientôt les encercler. Josaphat était rempli de terreur. Il était dépassé par une situation sur laquelle il n’avait aucun contrôle. Nous sommes sans force devant cette foule nombreuse qui vient nous attaquer et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi. 2 Chroniques 20 : 12
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Le roi n’avait pas les moyens de faire face à une opposition de cette ampleur, et il savait que, d’un point de vue humain, il n’avait aucune chance de remporter la victoire. Mais il a eu la bonne réaction. Dans sa détresse, il a déposé la situation devant Dieu et l’a appelé à l’aide. Il a compris que pour cette bataille (comme pour chacune de nos batailles), ce n’était pas à lui de combattre, mais à Dieu (v. 15). C’est assurément une vérité très simple. Alors que je méditais cette vérité, j’ai soudain été frappée en comprenant à quel point il était vain de vouloir prendre le contrôle des choses, d’utiliser mon caractère fougueux comme une protection, ou de m’appuyer sur mes propres efforts pour « sauver » mon mariage. Je savais ce qu’il me restait à faire. Mes yeux étaient enfin ouverts sur le rôle que j’avais joué dans nos conflits relationnels. Il fallait que je confesse tout cela à Leroy et que je lui demande de me pardonner. J’étais terrorisée à l’idée de mettre des mots sur tout ce que Dieu m’avait montré. Je craignais la réaction de Leroy. J’avais peur de ne pas être capable de changer et de réagir différemment, mais je savais que je devais suivre Dieu dans la voie qu’il était en train de m’ouvrir. Je devais lâcher les rênes. Je devais me prosterner devant Dieu et lui laisser la direction de ce combat. J’ai dû vraiment m’accrocher à sa grâce pour qu’il change ma manière d’être en tant qu’épouse. J’ai dû faire confiance à Dieu. Josaphat se prosterna le visage contre terre et tout Juda et les habitants de Jérusalem se laissèrent tomber devant l’Éternel et se prosternèrent devant lui. Alors les lévites qehatites et qoréites se levèrent pour louer l’Éternel, le Dieu d’Israël, en chantant d’une voix très forte. Le lendemain matin, ils se levèrent tôt, et les hommes se mirent en route pour le désert de Teqoa. Au moment du départ, Josaphat leur adressa la parole :
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FEMME DE CARACTÈRE — Écoutez-moi, hommes de Juda et habitants de Jérusalem ! Faites confiance à l’Éternel votre Dieu, et vous serez invulnérables ! Faites confiance à ses prophètes, et vous aurez la victoire ! 2 Chroniques 20 : 18-20 – Semeur
J’avais passé cinq jours à chercher la face de Dieu, seule dans ce petit chalet. À mon arrivée, j’étais une femme hautaine, qui jugeait l’autre avec un cœur dur, convaincue que mon mari était le seul responsable de notre malheur. Alors que le moment du départ approchait, mon cœur s’était adouci pour changer complètement de direction. Il était maintenant temps d’aller à la rencontre de mon mari, dans un esprit de repentance, et de chercher son pardon. J’avais un besoin immense de la grâce de Dieu pour affronter cette conversation qui n’avait rien de naturel ou de facile pour moi. La femme qui a quitté ce chalet était plutôt craintive, mais toujours aussi fougueuse. Je commençais seulement mon chemin pour devenir une guerrière au cœur tendre. De quelle manière la grâce touche une femme de caractère : cc
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Elle reconnaît la grâce comme le « grand facteur d’égalisation » : il n’y a pas de place pour un quelconque sentiment de supériorité face à la grâce ; Elle garde les yeux fixés sur Dieu, se concentrant sur son autorité et son caractère ; Elle se repose sur le fait que Dieu est souverain et toujours à l’œuvre. Par conséquent, elle peut lui faire confiance : il fera en sorte que tout ce dont elle a besoin s’accomplira dans sa vie ; Elle demande à Dieu de lui venir en aide plutôt que de continuer à essayer d’avancer par ses propres forces ; En apprenant à marcher et à réagir en permanence dans la grâce, elle est transformée à l’image de Christ.
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Vivre l’amour Vous avez peut-être atteint un point de non-retour, tout comme moi avant mon séjour dans ce chalet. Vous avez peut-être décidé d’endurcir votre cœur ou de bâtir des murs pour vous protéger de la souffrance que peut causer l’amour. Pour ma part, c’est dans la douleur que j’ai appris que « l’amour véritable » est très différent de la version égoïste de l’amour à laquelle j’ai été exposée toute ma vie. Comme l’a dit C.S. Lewis : Aimer, c’est par définition devenir vulnérable. Aime quoi que ce soit et ton cœur sera assurément abîmé, même peut-être brisé. Si tu veux être sûr de le garder intact, tu ne dois donner ton cœur à personne, même pas à un animal. Enveloppe-le bien soigneusement dans des distractions et des petits plaisirs. Évite tout engagement ; enferme-le à double tour dans le coffre ou dans le cercueil de ton égoïsme. Mais dans ce cercueil – sécurisé, sans lumière, sans mouvement, sans air –, il se transformera. Il ne sera pas brisé ; mais il deviendra incassable, impénétrable, impossible à sauver4.
J’ai appris, avec le temps, qu’aimer véritablement, c’est avant tout « vivre l’amour », ce qui est très différent de l’idée du monde de « tomber amoureux ». J’ai appris que l’amour véritable ne promet pas une relation sans souffrance. Il ne garantit pas les résultats tant espérés. En fait, vivre ce genre d’amour, cela exige de savoir lâcher beaucoup de choses. C’est douloureux. C’est une forme de mort. Mais de cette mort naissent des fruits merveilleux. J’ai partagé avec vous le fait que notre première expérience de l’amour véritable prend sa source à la croix. En 1 Jean se trouve une définition claire de l’amour : « Voici comment nous avons connu l’amour : Christ a donné sa vie pour nous ». Dans cette partie du verset, d’abord, il le donne et puis nous recevons l’amour. Nous devenons bénéficiaires de l’incroyable grâce d’un Dieu qui consent à venir ravir nos
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FEMME DE CARACTÈRE cœurs, à porter tout le poids de nos péchés, à effacer notre honte et notre culpabilité à la croix. Mais le travail de l’amour ne s’arrête pas là. Allez jusqu’au bout de ce verset pour vraiment comprendre toute la beauté et la profondeur de l’amour : Voici comment nous avons connu l’amour : Christ a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères et sœurs. 1 Jean 3 : 16
L’amour : le fruit qui naît de la mort à soi-même Avez-vous bien compris ? L’amour, c’est offrir nos vies, nos projets égocentriques, nos attitudes nombrilistes, nos égos mal placés. La mort que l’amour demande… c’est la mienne. L’amour, c’est tout déposer pour pouvoir réellement donner plutôt que prendre. Mais cette sorte d’amour, l’amour véritable, ne peut naître que de la grâce qui est elle-même le fruit de l’humilité.* Le mariage est une source quotidienne d’occasions d’exprimer ce genre d’amour dans des situations réelles, difficiles, qui nous obligent à agir contre nature. Le mariage peut ainsi devenir une formidable source de LA RECHERCHE DE L’AMOUR sanctification dans notre vie. Mais NE PEUT VENIR QU’EN pour que la sanctification (c’estCHEMINANT SUR LES à-dire progresser dans le « vivre ROUTES DE L’HUMILITÉ. l’amour ») puisse se produire, l’huj milité doit être notre état d’esprit. L’humilité est le positionnement du cœur face à Dieu et au partenaire, qui produira une terre fertile, prête à porter ce fruit essentiel de l’Esprit. Andrew Murray en parle sans détour : Notre amour pour Dieu ne sera qu’illusion, sauf si sa réalité résiste à l’épreuve quotidienne de la vie avec nos proches. […] L’humilité
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Les trois sources de vie à l’égard des autres sera la seule preuve suffisante pour montrer que notre humilité envers Dieu est réelle… et il n’existe pas d’amour qui ne naisse de l’humilité5.
La recherche de l’amour ne peut venir qu’en cheminant sur les routes de l’humilité. L’amour ne cherche pas son propre intérêt, par conséquent il doit naître de l’humilité. Lorsque la tête s’incline, que le cœur s’humilie, alors la grâce peut faire son entrée. Et la grâce donne le pouvoir à la femme de caractère d’aimer véritablement. Christine, une amie, a exprimé cette idée dans un petit mot qu’elle m’a écrit récemment : Je pense que les choses se mettent enfin en place pour moi. Toutes les premières années de mon mariage, j’ai cru que tout devait tourner autour de moi. Et puis j’ai commencé à apprendre en quoi consiste vraiment le mariage, et ce qu’est en fait l’amour : quelque chose que je dois faire. Et après quinze ans de mariage, j’ai commencé à voir à quel point tout change quand on se concentre vraiment sur le fait d’aimer l’autre, combien nos émotions suivent le mouvement.
Entrer dans le flot de l’amour L’amour véritable se répand en vagues réciproques. C’est un constant aller-retour entre le fait de donner et de recevoir. C’est ce à quoi Jésus faisait référence quand il a surpris les chefs religieux par son appel à simplement aimer Dieu et aimer les autres (Matthieu 22 : 34-40). Et c’est l’appel que Jésus nous lance aussi à nous, ses disciples. Mais ne passez pas à côté de cette réalité : le coût d’une vie de disciple (vivre l’amour), c’est… la mort ! Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. Luc 9 : 23-24
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FEMME DE CARACTÈRE L’amour est douloureux. L’amour est vulnérable. L’amour se lance dans des relations malgré un risque de souffrance ou de rejet. L’amour, c’est ce qui a poussé Dieu à créer, tout en sachant que l’homme allait se rebeller, qu’une séparation allait s’installer, que la chute nécessiterait une rédemption pour que la réconciliation puisse avoir lieu. L’amour véritable exige des sacrifices personnels, parfois même la mort. En lisant ces mots, vous aurez peut-être l’impression que l’amour véritable consisterait à s’élancer au secours de quelqu’un qui fait face à un danger mortel. Ce faisant, vous devriez faire preuve d’héroïsme et risquer votre vie. Mais ce genre de don de soi qui consiste à nous mettre physiquement en danger pour sauver un être cher fait rarement partie de nos vies. Par contre, pour cultiver l’amour véritable, une mort véritable est demandée : il s’agit de la mort à soi-même. Et cette mort à soi-même n’est pas un événement unique dans notre vie. Je meurs à moi-même chaque jour, à chaque instant de chaque jour. Cette mort à soi-même nous permet de vivre la vie de crucifié que décrit l’apôtre Paul : J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné lui-même pour moi. Galates 2 : 20
La vie de crucifié vous permet de porter les fruits de l’amour, qui ne peuvent mûrir que chez ceux qui ont l’humilité de mourir. Lâcher, déposer votre vie pour prendre votre croix et mourir, permet à Christ de vivre et d’aimer à travers vous. Cela vous permet de faire l’expérience d’une union intime avec Jésus, mais aussi avec votre conjoint. Si l’on veut mettre à mort des projets de vie qui tournent autour de nos propres personnes, mettre à mort nos désirs égoïstes, nos motivations personnelles, nos apitoiements sur nous-mêmes, notre égocentrisme… Il faudra alors tout
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lâcher ! Ce sera sûrement douloureux, mais de cette mort, une source d’amour coulera. De cette mort, des fruits précieux jailliront : En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Jean 12 : 24
Serrez-vous les dents à chaque fois que je mentionne l’idée de mort ou de mourir ? Pensez-vous que je vous propose une vision du mariage qui justifie les maris abusifs ou qui ne laisse d’autre choix que de souffrir en silence sous la domination d’un mari trop exigeant ? Croyez-moi, ce n’est absolument pas le cas. Certes, l’amour véritable exige de mourir à soimême, mais un amour désintéressé peut aussi impliquer d’humbles confrontations quand cela est nécessaire (nous verrons cela au chapitre dix). Grâce à l’amour que nous a montré le Christ, nous avons la capacité d’aimer les autres. Son amour devient un torrent débordant ; une rivière inépuisable qui, partant de la source, se répand à travers toute la création. L’amour coule du Sauveur vers vous, puis de vous vers votre mari, vos enfants, votre famille et vos amis, puis il revient à vous à travers eux et, de vous, il retourne au Christ. L’amour véritable se plaît à élargir sans cesse ses berges pour étancher la soif d’un nombre toujours plus grand d’âmes dans le besoin. De quelle manière l’amour touche une femme de caractère : cc
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Elle prend le chemin de l’humilité et ouvre la porte à la grâce ; Elle accepte avec joie l’appel à suivre Jésus, même si cela lui demande une renonciation douloureuse : la mort à elle-même ; Elle abandonne sa propre vie en se plongeant dans l’amour de Christ ;
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Elle entre dans le flot de l’amour et devient un canal prêt à donner et à recevoir cet amour ; Elle aime Dieu et les autres avec la fougue d’une guerrière au cœur tendre qui n’abandonne jamais.*
Je suis tellement reconnaissante pour la grâce de Dieu ! Il connaît mon cœur. Il savait que je l’aimais, mais d’un amour immature et naïf qui s’arrêtait net dès qu’il s’agissait de faire face aux choix difficiles. Dans sa SURTOUT, miséricorde, il m’a ouvert les yeux NE PERDEZ PAS ESPOIR ! sur ce qu’est le véritable amour DIEU EST À L’ŒUVRE. et sur le chemin qu’il me reste à j parcourir. Alors que je marinais dans mon bourbier égocentrique et ma douleur, il ne m’a pas laissé me complaire dans le chaos que j’avais créé. Il m’a sauvée de moi-même. Et vous ? Est-il en train de vous ouvrir les yeux sur des choses que vous deviez voir ? Dans les quatre prochains chapitres, je vous expliquerai comment utiliser la force de votre caractère pour revêtir l’armure de la guerrière au cœur tendre dans votre combat pour votre mariage. Je vous donnerai des suggestions très pratiques pour manifester de l’amour à votre mari. Surtout, ne perdez pas espoir ! Dieu est à l’œuvre. Il se peut que vos difficultés conjugales soient très différentes de celles que Leroy et moi avons connues. Peut-être que vous souhaiteriez que votre mari puisse prendre du temps à part dans un petit chalet afin que Dieu lui ouvre les yeux et le transforme ! J’ai pensé la même chose. J’avais perdu tout espoir de voir un vrai changement. Aujourd’hui, j’éprouve un immense plaisir à vivre aux côtés de mon mari, mais il fut un temps où il était si froid et enfermé dans
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sa sombre dépression, que j’ai cru qu’il ne s’en remettrait jamais. Dieu nous a tous les deux changés. Dieu prend un grand plaisir à transformer la vie de ses enfants, et il veut aussi le faire pour vous. J’ai été émerveillée de voir quelle puissance de transformation se met en place dans nos vies lorsque la grâce de Dieu les pénètre en entrant par la porte de l’humilité. Mais cela doit commencer par au moins l’un des deux époux. Et quand l’un des deux commence à prendre ce chemin d’humilité, bien souvent l’autre le suit. Peu importe la taille des défis, ou la largeur du fossé qui vous sépare, mon mari a une parole de sagesse qu’il transmet à tous les couples que nous accompagnons dans leurs difficultés : L’humilité est la clé qui permet de surmonter tous les problèmes dans votre mariage.
~ Questions de coeur ~ 1. Comment définissez-vous l’humilité ? Est-ce l’un des traits de caractère que les autres utiliseraient pour vous décrire ? Si vous étiez empreinte de cette qualité, en quoi cela changerait-il vos relations humaines et vos réactions face aux difficultés ? 2. L’humilité est souvent confondue avec de la faiblesse. L’humilité n’est pas une qualité liée à votre personnalité : c’est avant tout l’œuvre de l’Esprit. Regardez combien les hommes évoqués dans ces versets étaient enflammés dans leur passion pour Christ, mais humbles dans leur manière de faire : Actes 13 : 46 ; 2 Corinthiens 3 : 12 ; 10 : 1-2 ; Éphésiens 6 : 20 ; 1 Thessaloniciens 2 : 2.
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FEMME DE CARACTÈRE 3. 1 Pierre est rempli d’instructions et d’encouragements pour les croyants qui font face à une vraie souffrance. Au cœur de cette épître se trouve un message important pour nous, les épouses. Pierre nous met au défi de changer notre manière de faire avec nos maris. Je trouve intéressant que ce message soit suivi au chapitre quatre par les différents moyens de se mettre au service des autres. En bons intendants des grâces variées de Dieu, nous le servons avec la force qu’il nous donne (1 Pierre 4 : 8-11). Gardez ce passage en tête quand vous lirez les instructions en 1 Pierre 2 : 21 à 3 : 6. 4. Dans la prière, lisez 1 Jean 4 avant de répondre aux questions suivantes : Selon 1 Jean 4 : 7, d’où vient l’amour ? Comment se manifeste son amour en nous et par nous (1 Jean 4 : 9-11) ? Relisez 1 Jean 4 : 20-21, en remplaçant les « il » par des « elle » et le mot « frère » par le mot « mari ». Où en est votre cœur aujourd’hui ? Y a-t-il des choses que Dieu vous demande de déposer ou de lâcher ? En quoi faites-vous preuve d’humilité dans votre relation avec votre mari ? Avez-vous développé l’habitude de vous appuyer sur la grâce de Dieu dans votre relation avec votre mari ? Comment montrez-vous de l’amour à votre mari ?
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K I M B E R L Y WAG N E R
Vous êtes une femme pensée et créée sur mesure par Dieu lui-même. Et s’il vous a donnée la force de caractère que vous avez, ce n’est pas pour rien !
Femme de caractère, c’est avant tout l’histoire d’une femme. Une femme qui s’est laissée transformer par Dieu, alors que son mariage sombrait. Sa plus grande force, son caractère bien trempé, était devenue son plus grand ennemi. L’auteure est consciente que son cas n’est pas isolé. Elle donne aux femmes les clés nécessaires pour apprendre à vivre la grâce au sein de leur couple. Tout est possible avec Dieu : vous pouvez être la combattante au cœur tendre que l’Esprit veut façonner en vous. Laissez-vous encourager par ce message bouleversant ! Kimberly Wagner est blogueuse et chroniqueuse. Mais elle veut avant tout encourager les femmes à vivre passionnément pour la gloire de Dieu. Kimberly et son mari LeRoy ont deux enfants, Rachel et Caleb. Leur petite tribu s’agrandit avec l’arrivée de petits-enfants !
femme de CARACTÈRE
DIEU A PLACÉ UNE FORCE ADMIRABLE EN CHAQUE FEMME.
LA FORCE D’UNE COMBATTANTE
18,90 €
ISBN 978-2-36249-348-5
9 782362 493485
AU CŒUR TENDRE