Christian Piette
William Branham (1909–1965) se présentait comme un nouvel Élie, un prophète porteur du message et de la puissance de Dieu pour son époque et au-delà. Ses idées séduisent encore de nombreux adeptes. Dieu ne se contredit jamais. Le message de ce prophète autoproclamé est-il réellement en harmonie avec ce que Dieu a déjà révélé dans la Bible ? Vérifions-le ensemble en examinant les enseignements de W. Branham à la lumière de la Bible.
13,90 €
ISBN 978-2-36249-363-8
9 782362 493638
Branhamisme
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Lumière sur le
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Christian Piette
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Édition augmentée, revue et corrigée : Lumière sur le branhamisme • Christian Piette © 2016 • BLF Éditions • www.blfeditions.com © 1985 • ELB BLF Éditions • Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Couverture : Sophie Rantoanina et BLF Éditions Mise en page : BLF Éditions Impression n° XXXXX • IMEAF • 26160 La Bégude de Mazenc Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21 Copyright © 2007 Société biblique de Genève. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. Les caractères italiques sont ajoutés par l’auteur du présent ouvrage. Les autres versions sont indiquées en toutes lettres sauf la Nouvelle Édition de Genève (NEG). Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés. Citations de W. Branham : italiques ajoutés par l’auteur. ISBN 978-2-36249-363-8 ISBN 978-2-36249-364-5
broché numérique
Dépôt légal 3e trimestre 2016 Index Dewey (CDD) : 289 Mots-clés : 1. Branhamisme. 2. Sectes. Hérésies.
Table des matières Introduction......................................................................................... 7 Chapitre un
William Branham, vrai ou faux prophète ?....................... 9 1.1. Branham se proclame prophète........................................................ 9 1.2. Comment discerner le faux prophétisme ?...................................... 14 1.3. Les fausses prophéties de William Branham................................... 15 1.4. Conclusion.................................................................................... 29 Chapitre deux
Quelle place pour la parole de Dieu ?.............................. 31 2.1. Branham est indispensable pour comprendre la Bible..................... 31 2.2. Branham, un apôtre qui complète la révélation biblique................. 33 2.3. Connaître la Bible n’est pas si important pour W. Branham........... 35 Chapitre trois
Rejet de la Trinité : ..................................................... le baptême au nom de Jésus seul...................................... 37 3.1. Matthieu 28 : 19 n’est pas validé par un autre texte biblique........... 38 3.2. L’Église primitive baptisait au nom de Jésus seul............................. 38 3.3. La Trinité....................................................................................... 41 3.4. Versets en faveur de la Trinité......................................................... 47 Chapitre quatre
Rejet du credo apostolique..................................................... 53 4.1. Le rejet du Symbole des apôtres..................................................... 53 4.2. L’enseignement pseudo-biblique de Branham................................. 56 4.3. Voudriez-vous du credo des branhamistes ?..................................... 62 Chapitre cinq
Rejet de l’enfer................................................................................ 63
Chapitre six
Rejet des Églises protestantes et évangéliques........ 69 Chapitre sept
Corruption de la doctrine du Saint-Esprit..................... 75 Chapitre huit
L’occultisme de William Branham........................................ 85 Chapitre neuf
Déviances idéologiques........................................................... 103 9.1. Son racisme.................................................................................. 103 9.2. Son communisme........................................................................ 105 Chapitre dix
L’évangile de la terreur............................................................. 109 Dans les brochures de la secte.............................................................. 111
Conclusion........................................................................................ 117 Bibliographie................................................................................... 119
Introduction Connaissez-vous William Branham et son mouvement religieux ? Connaissez-vous, autour de vous et même dans vos Églises, des chrétiens qui le suivent comme prophète et serviteur de Dieu ? Quand on ignore les dessous de ce mouvement, il est facile de tomber dans ses filets d’apparence évangélique. Il est vital de maintenir la vigilance et le discernement spirituel. Ce livre vous propose d’éclairer l’enseignement de William Marrion Branham (1909–1965, USA). Il se présentait comme le messager de l’Église de Laodicée, le précurseur du retour du Seigneur Jésus-Christ. Nous répondrons aux questions que vous êtes en droit de vous poser : William Branham est-il : • un vrai ou un faux prophète ? • fidèle ou non aux enseignements fondamentaux de la Bible ? • inspiré par le Saint-Esprit ou par une puissance occulte ? Ce mouvement se développe beaucoup, en Afrique notamment. Examinons ses écrits à la lumière des Écritures. Que le Saint-Esprit affermisse notre foi au moment où le combat spirituel devient encore plus intense ! 7
Chapitre un
William Branham, vrai ou faux prophète ? 1.1. Branham se proclame prophète Toute ma vie, j’ai eu des visions et je demande à n’importe qui de se lever et de dire si jamais l’une d’elles a manqué de se réaliser. Ce n’est pas arrivé. Cela ne peut arriver ! Vous voyez, c’est impossible. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 6 : « Âge de Thyatire », 1960, p. 37-38)
Dans nos diverses rencontres avec eux, les adeptes de William Branham ont très souvent assuré que Branham a incontestablement été un puissant serviteur de Dieu : Cependant, certains essayent de minimiser son ministère dans l’intention de détruire l’influence que Dieu lui a accordée parmi le peuple. Bien qu’ils mettent les gens en garde contre son enseignement biblique, ils ne peuvent nier qu’il ait été un puissant prophète. (Ewald Frank, Christ et son Église dans la prophétie, p. 1)
Branham se déclare le prophète de l’Éternel, celui de la période de Laodicée (qui aurait débuté en 1906). Voici l’interprétation historique qu’il fait des sept Églises d’Apocalypse 2 et 3 :
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me
• Éphèse : Paul († 67) ð Période 53–170 ; • Smyrne : Irénée († 208) ð Période 170–312 ; • Pergame : Martin de Tours († 397) ð Période 312–606 ; • Thyatire : Colomban († 597) ð Période 606–1520 ; • Sardes : Luther († 1546) ð Période 1520–1750 ; • Philadelphie : Wesley († 1791) ð Période 1750–1906 ; • Laodicée : Branham († 1965) ð Période 1906–1977. Branham certifie que tous les messagers sont venus à la fin de leur âge (ou période). Difficile à croire. Il suffit de vérifier la date de leur mort : Rappelez-vous que Paul est venu à la fin de l’âge. Tous les messagers viennent à la fin de leur âge. C’est au temps de la fin que ces choses sont apportées. (W. Branham, Messieurs, est-ce l’heure ? 1962, p. 29)
William Branham se considérait comme étant le prophète de l’âge de Laodicée : Tout au long des années, tout s’est accompli parfaitement. J’ai maintenant 54 ans et j’ai eu des visions dès l’âge de 18 mois. Aucune n’a jamais menti. Il faut bien que cela vienne de Dieu. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 3, n° 1 : « Debout dans la brèche », 1963, p. 11)
Dans ce cas, comment Branham peut-il déclarer ce qui suit : Les gens m’ont dit : Frère Branham, le Seigneur vous a appelé pour être son prophète. Je ne me suis jamais considéré moimême comme un prophète. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 3, n° 1 : « Debout dans la brèche », 1963, p. 12)
Fernand Fait, branhamiste français demeurant au Québec, faisait écho à Branham : Frère Branham ne pouvait dire : « Je suis prophète, suivezmoi ». S’il l’avait fait, il n’aurait pas été le prophète que j’attendais et que la Bible a promis. Un prophète ne s’authentifie pas lui-même. (F. Fait, Ma réponse à Étienne Fauvel)
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W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ?
Branham s’authentifiait cependant comme prophète : Vous êtes une étrangère pour moi. Croyez-vous que je suis son prophète ? Vous le croyez. Merci, Dieu honorera cela. Vous êtes Mme White, vous venez de Fortworth au Texas. Qu’en est-il de vous, Madame ? Croyez-vous que je suis son prophète, son serviteur ? […] Vous êtes de l’Ohio et votre nom est Mme Alice Thompson. Elle vient de la Louisiane, son nom est Mme Pearson […]. Croyez-vous que je suis le prophète de Dieu ? (Biographie de William Branham, p. 210-212) Si vous croyez que je suis un prophète du Seigneur, un serviteur de Dieu, alors écoutez-moi. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 6 : « Âge de Thyatire », 1960, p. 21) Maintenant, comme vous êtes croyants, croyez-vous que je suis son serviteur et son prophète ? Il doit en être ainsi pour le savoir. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 4, n° 5 : « Tourner les regards vers Jésus », 1963, p. 39) Dans chaque cas, Dieu emploie un prophète pour ramener cet âge à la Parole. Toujours, il n’y a pas d’exception. Il envoie toujours un prophète. Pourquoi ? Parce que la Bible déclare que c’est à un prophète qu’est envoyée la Parole. […] J’espère que je me suis fait bien comprendre. Je ne désire pas être mal compris. Je veux être honnête à l’appel. Je veux être cela. Dieu a toujours employé un prophète, un homme. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 4 : « Le messager du temps de la fin », 1963, p. 9)
*** Ceux qui ont assisté à ses grandes campagnes se souviendront comment frère Branham venait sur la plateforme et encore dans un esprit des plus humbles, disait aux gens que Dieu l’avait appelé en tant que prophète pour le peuple de toutes les Églises et non pour discuter des points de doctrine. (Gordon Lindsay, Biographie de William Branham, p. 556)
Ce témoignage de Lindsay, repris dans la littérature branhamiste, confirme de la meilleure façon ce que Kurt Koch écrivait :
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me Alors que Branham tenait des réunions à Zurich, il appela un jeune homme et l’invita à monter sur la plate-forme. Ensuite il lui demanda : — Est-ce que nous nous connaissons ? — Non, fut la réponse. Branham continua : — Avez-vous une lettre d’une jeune fille dans votre poche ? — C’est vrai. — Voulez-vous me montrer la photo ? Le jeune homme la sortit et Branham la tint pour que l’auditoire puisse la voir : — Ne suis-je pas un prophète de Dieu ? cria-t-il. Il y eut une réponse enthousiaste des gens avec des cris de « alléluia » et « gloire à Dieu ». (Kurt Koch, Entre Christ et Satan, p. 131)
Dans la citation ci-dessous, Branham prétend être le septième ange, le prophète de l’Apocalypse : Le 7e ange commence à sonner de la trompette, et voilà les messages qui sont écrits ici, messages que nous avons sous forme de bandes magnétiques ou de brochures. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 2 : « La brèche », 1963, p. 7)
Branham se considère aussi nettement comme le nouvel Élie et s’authentifie lui-même : Sur le sommet d’une colline se tenait un très vieil homme avec une longue barbe blanche. Les cheveux lui tombaient sur le visage et le vent faisait flotter un vêtement blanc qui l’enveloppait. Il regardait vers l’est… Steffy s’approcha… elle reconnut l’immortel Élie le prophète qui regardait vers l’est. Elle courut jusqu’au sommet et elle s’apprêtait à s’adresser à Élie, quand cet homme lui dit : « Que voulez-vous sœur Steffy ? ». Et c’était William Branham. Ce dernier rapportant ce songe en décembre 1962, déclara : « C’est alors que votre songe s’est accompli. Et c’était moi qui partais vers l’ouest, mais qui surveillais l’est où est mon troupeau ». (Ibid., p. 343)
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W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ?
Jean-Baptiste a été confirmé par Jésus, mais Jésus n’a pas confirmé Branham. Je crois que la mission à laquelle Dieu m’a appelé [est de] dire des choses personnelles aujourd’hui car c’est ce que je vous ai dit que je ferai, n’est-ce pas, et le dire au monde. Je crois que ma mission sur la terre est d’être le précurseur de la Parole qui vient, de la Parole qui vient et qui est le Christ. (W. B ranham, La Parole parlée est la semence originelle, 1962, p. 15)
W. Branham se déclare nettement comme précurseur de Christ, comme l’égal de Jean-Baptiste. Elle [la future épouse de W. B.] dit : « Seigneur, je n’ai jamais fait cela auparavant, mais donne-moi une parole de l’Écriture qui m’aidera. Si je dois l’oublier, il faut que je l’oublie ». Elle ouvrit la Bible. Elle alla dans un petit hangar et pria. Et lorsqu’elle ouvrit la Bible, elle tomba sur Malachie 4 : « Voici je vous envoie Élie, le prophète ». C’était il y a 20 ans, alors que nous ne savions rien du ministère d’aujourd’hui. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 4, n° 5 : « Tourner les regards vers Jésus », 1963, p. 14)
Alors qu’elle n’était pas encore mariée, l’épouse de Branham demande à Dieu un texte biblique lui attestant que William doit bien devenir son mari. Elle reçoit, pour le choix de Branham comme époux, ce fameux texte de Malachie 4. Nous connaissons la méthode de certains chrétiens peu aguerris choisissant au hasard les textes bibliques en espérant recevoir une réponse positive pour eux ! Ce n’est pas très biblique, c’est le moins que l’on puisse dire. Branham utilise cette référence pour son propre cas. C’est ainsi qu’il s’authentifie comme étant l’Élie de Malachie. C’est vraiment « Face, tu perds ; pile, je gagne ». Cela veut dire qu’il est gagnant à tous les coups. Si ce qu’il dit est avéré, il est vu comme prophète ; s’il se trompe, il va préciser qu’il n’est pas techniquement un prophète. Gagnant à tous les coups ! Nous avons lu qu’il n’a jamais dit qu’il était prophète. Or, il affirme :
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me Cela vous quitte maintenant, votre foi vous a sauvée. […] Croyez-vous que je suis le prophète du Seigneur ? […] Vous ne recevrez pas d’autre signe. (W. Branham, William Branham, un prophète méconnu, p. 390)
Nous connaissons cette parole de Jésus : Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s’est pas tenu dans la vérité parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. (Jean 8 : 44)
Commence à se dessiner en cet homme le caractère, non d’un prophète de Dieu, mais plutôt d’un menteur et d’un faux prophète. Voici comment.
1.2. Comment discerner le faux prophétisme ? Voici les critères bibliques qui permettent de distinguer un vrai prophète d’un faux : Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura pas dite. C’est par arrogance que le prophète l’aura dite. N’aie pas peur de lui. (Deutéronome 18 : 22) C’est lorsque sa prophétie s’accomplit qu’il est reconnu comme vraiment envoyé par l’Éternel. (Jérémie 28 : 9) Leurs visions ne sont que fausseté et leurs prédictions que mensonge. Ils affirment : « C’est ce que déclare l’Éternel », alors que l’Éternel ne les a pas envoyés, et ils font espérer que leur parole s’accomplira. (Ézéchiel 13 : 6)
Il est donc impossible de soutenir qu’un authentique prophète puisse avoir de fausses révélations, ce qu’admet d’ailleurs W. Branham : La Bible dit : Si parmi vous, quelqu’un prétend être spirituel ou être un prophète, si ce qu’il dit ne se réalise pas, alors ne l’écoutez pas. Ne le craignez pas du tout. Ne craignez point cet homme-là. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 5 : « Troisième sceau », 1963, p. 47 ; cf. op. cit., « La brèche entre les sept âges de l’Église et les sept sceaux », p. 9)
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W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ? Comment peut-on dire de quelqu’un qu’il est un prophète et dire ensuite qu’il a eu une fausse révélation ? (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 6 : « Âge de Thyatire », 1960, p. 16)
En effet, si ce que dit le prophète ne se réalise pas (avec ou sans le solennel « Ainsi parle le Seigneur »), on peut alors considérer l’homme en question comme n’étant pas un prophète de l’Éternel. ***
Ewald Frank, le grand ami de Branham, écrit ce qui suit : Tout s’est révélé 100 % exact et personne sur cette terre ne peut apporter la preuve qu’une seule révélation ou prophétie ait failli. (Ewald Frank, La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 37)
William Branham est pourtant l’auteur de fausses prophéties remarquables, comme le montrent les exemples cités plus loin. Il est bien dangereux de fermer les yeux sur de fausses prophéties. Ewald Frank écrit lui-même que les fausses prophéties sont aussi graves que la sorcellerie et que ceux qui sont conduits par un faux prophète sont ensorcelés : De fausses prophéties ont le même effet que la divination et la sorcellerie. Sans en être conscients, les gens tombent sous un ensorcellement. (Ewald Frank, Lettre circulaire, n° 33, janvier 1987, p. 22)
1.3. Les fausses prophéties de William Branham a) Fausse prophétie concernant la date de 1977 Ewald Frank, l’apologiste allemand de Branham écrivait ceci : En juin 1933, le frère Branham vit en vision les événements de la fin des temps. En dernier lieu, il vit un calendrier qui, de luimême se feuilletait pour s’arrêter finalement à l’année 1977. Alors que frère Branham fixait ce dernier millésime intensément, il entendit subitement une explosion extraordinaire. Ensuite il vit que tout était rasé à même le sol. Il voyait du feu et de la fumée jusqu’à ce que tout fût en cendres. Frère Bran15
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me ham disait depuis ce jour que tout ce qui ne s’était pas encore réalisé le sera entre les années 1933 à 1977. (Ewald Frank, La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 19-20)
Il est bien précisé que Branham a eu une vision du calendrier qui s’arrête en 1977. Venait-elle de Dieu ? De plus, on assure que tout ce qui ne s’est pas encore réalisé en 1933 (les divers signes du retour du Christ, Harmaguédon, le début du millénium de paix, etc.) se déroulera entre 1933 et 1977. Ce texte n’est d’ailleurs pas isolé : Je dis : Je prédis d’après la façon dont va le temps, que cela se passera entre les années 1933 et 1977. Et les événements devront se précipiter pour se produire dans ce laps de temps. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 6 : « Âge de Thyatire », 1960, p. 39)
Dans le contexte direct de cette citation, voici ce qui devait se produire : L’Église catholique devait prendre le pouvoir aux États-Unis. Et ces derniers devaient voler en éclats et rien ne devait subsister de leur territoire. […] c’est ainsi, dit le Seigneur. (p. 39)
Concernant cette fausse prophétie, le branhamiste québécois Fernand Fait déforme totalement le sens de la citation de Branham : Même une fois, il (Branham) l’a dit dans une citation : « Je doute même fort que cela arrive. Il faudrait que cela se presse drôlement fort pour qu’on arrive à ce que cela puisse s’accomplir jusqu’en 1977 ». (F. Fait, Ma réponse à J.-J. Meylan et R. Carleton, cassette n° 8013)
Les tentatives de réhabiliter leur prophète sont une longue mais pauvre tentative apologétique : Jusqu’à présent, nous n’avons pas trouvé qu’il était question d’un calendrier qui s’effeuillait de lui-même, et se serait arrêté à l’année 1977. (Ewald Frank, Lettre circulaire, janvier 1974)
Pourtant, il l’a bien dit ! En 1988, le même responsable écrit : Mais en ce qui concerne la mention de 1977, frère Branham tira ses informations de certains livres d’histoire de l’Église dans lesquels 1977 était citée comme étant le soixante16
W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ? dixième jubilé, et il assimila ces informations à l’espoir que d’ici là tout se serait réalisé […]. Frère Branham avait un si grand respect de la parole de Dieu qu’il fit confiance aux exposés de célèbres historiens de l’Église, tout persuadé qu’il était, que ceux-ci savaient exactement de quoi ils parlaient. (Ewald Frank, Lettre circulaire, n° 34, janvier 1988, p. 4)
Ce à quoi nous répondons : • Le calendrier de sa vision, et qui se termine en 1977, est bien selon Branham lui-même, le fruit d’une vision venant de la part de Dieu et non de la lecture d’ouvrages d’historiens ! • Si de simples historiens parviennent à tromper le prophète Branham, on peut affirmer alors qu’il n’a aucun discernement ! Branham se fie plus aux historiens qu’à la parole de Dieu. • Si son respect de la Bible était tellement grand, il aurait dû se fier à elle et non aux affirmations des historiens (Romains 3 : 4) ! Quant à André Morin, branhamiste québécois, son explication est tout aussi confuse : Beaucoup plus tard, le 6 août 1961, frère Branham fit une déclaration. Dans un sermon intitulé « Les 70 semaines de Daniel », il dit : « Je n’ai jamais dit que le Seigneur m’avait donné cette prédiction ». (André M orin, Le message des temps de la fin, 1976, p. 19)
Relisons simplement les textes : force est de constater que Branham répète qu’il voit une vision émanant du Seigneur. ***
Un autre texte est révélateur : L’âge de Laodicée a commencé vers le début du vingtième siècle, aux environs de 1906. Combien de temps durera-t-il ? En tant que serviteur qui a eu une quantité de visions dont aucune ne m’a jamais trompé, je ne prophétise pas, mais je prédis que cet âge se terminera aux alentours de 1977.
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me Si vous voulez bien ici me permettre une note personnelle, je vous dirai que je fonde cette prédiction sur 7 visions de première importance qui se sont succédé devant moi un dimanche matin en juin 1933. Le Seigneur me parla disant que la venue du Seigneur était proche, mais qu’avant son retour sept événements de première importance devraient avoir lieu. Je les écrivis tous et ce matin-là, je racontai la révélation du Seigneur… me basant sur les 7 visions, ainsi que sur les changements rapides qui ont balayé le monde depuis 50 ans, je prédis (je ne prophétise pas) que toutes ces visions devront se réaliser d’ici 1977. Et bien que beaucoup auront l’impression que cette affirmation est faite à la légère, vu que le Christ a dit que nul ne connaît ni le jour ni l’heure, je continue à maintenir cette prédiction trente ans après, parce que Jésus n’a pas dit que personne ne pourrait connaître l’année, le mois ou la semaine qui verrait sa venue. Ainsi, je le répète, je le crois sincèrement et je le maintiens selon ce que j’ai étudié dans la Parole ainsi que par divine inspiration, que l’année 1977 pourrait bien marquer le point final des systèmes du monde et nous introduire dans le millénium. (W. Branham, Exposé des 7 âges de l’Église, p. 382-383)
Selon W. Branham, cette vision de l’année 1977 est bien d’inspiration divine (cf. W. Branham, cité par Daniel Chiron, Un grand trésor dans un vase de terre, p. 403). Les termes de ces citations sont explicites : « Le Seigneur me parla », « vision », « révélation », « prédiction », « avec inspiration divine ». Les branhamistes ont beau insister sur le fait que, dans ce cas, Branham déclare qu’il ne prophétise pas, mais qu’il prédit, leurs explications ne sont pas convaincantes. Branham tente aussi de se ménager une porte de sortie : Mais je prédis simplement d’après une vision qu’Il m’a donnée et en considérant les temps et la manière dont les choses évoluent, que cela se passera à un certain moment entre 1933 et 1977. En tous cas, cette grande nation se lancera dans une guerre qui la réduira en cendres. Tout cela est très proche, terriblement proche. Mais je puis me tromper, parce que je ne fais que prédire. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 10 : « Âge de Laodicée », 1960, p. 9-10)
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Prédiction ou prophétie, quelle différence ? Selon lui, W. Branham ne fait « que » prédire. La parole de Dieu réfute cette échappatoire peu crédible : Je confirme la parole de mon serviteur et je mets à exécution les décisions annoncées [ou : prédites] par mes messagers. (Ésaïe 44 : 26) Afin que vous vous rappeliez les paroles [ou : prédictions] prononcées autrefois par les saints prophètes ainsi que le commandement du Seigneur et Sauveur enseigné par vos apôtres. (2 Pierre 3 : 2)
À la lumière biblique, nous devons admettre que les termes « prédiction » et « prophétie » sont synonymes : Qui a, comme moi, fait des prédictions – Qu’il le déclare et me le prouve ! – Depuis que j’ai fondé le peuple ancien ? Qu’ils annoncent l’avenir et ce qui doit arriver ! (Ésaïe 44 : 7 – NEG) Et l’Éternel me dit : « C’est le mensonge que prophétisent en mon nom les prophètes ; je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, je ne leur ai point parlé ; ce sont des visions mensongères, de vaines prédictions, des tromperies de leur cœur, qu’ils vous prophétisent ». (Jérémie 14 : 14 – NEG)
Ewald Frank précise même que l’on reconnaît un vrai prophète au fait que ses prédictions se réalisent toujours : Qu’est-ce qu’un prophète de l’Éternel selon les Écritures ? Lisons Deutéronome 13 : 2-4 et 18 : 21-22. Nous y trouvons deux signes caractérisant le prophète : ses prédictions doivent se réaliser […]. Ses prédictions se sont révélées véridiques. (Ewald Frank, La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 16)
Ce qui ne l’empêche pas de se contredire en 1989 : Toute prédiction qu’il a faite n’était pas une prophétie, comme beaucoup le pensent. (Ewald Frank, Lettre circulaire, n° 35, janvier 1989, p. 8)
***
Défendre Branham oblige ses adeptes à nager dans la plus totale confusion. Branham ne se condamne-t-il pas lui-même dans le texte suivant ?
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me J’aime la vérité parfaite. Peu importe combien elle se met en travers de notre chemin : si c’est la vérité, Dieu finira toujours par montrer que c’est la vérité. Et s’Il ne le fait pas l’un de ces jours, alors c’est que ma vision n’était pas juste. Vous voyez où cela me mènerait. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 9 : « Septième sceau », 1963, p. 45)
Et que penser du propos suivant ? Jésus n’a pas dit que personne ne pourrait connaître l’année, le mois ou la semaine qui verrait son retour. (W. Branham, Exposé des 7 âges de l’Église, p. 383)
Comment peut-il commettre une telle erreur ? En relation avec Matthieu 24 : 36, Branham laisse entendre que l’on ne peut connaître ni le jour ni l’heure, mais que l’interdiction ne s’étend pas à l’année, au mois, ou à la semaine. La Bible enseigne pourtant bien que personne ne connaît les temps ni les moments du retour du Seigneur. Ceci comprend l’année, le mois, la semaine, le jour, l’heure ou la seconde ! Il leur répondit : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité ». (Actes 1 : 7)
Qui croire : Branham ou le Saint-Esprit ? Pire, dans une autre brochure, Branham déclare : Il dit : « Personne ne doit connaître la date de ma venue – je vais venir, c’est tout ! ». Ce n’est pas mon affaire de connaître le jour, je dois simplement être prêt, vous comprenez. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 3 : « Premier sceau », 1963, p. 27)
Si cette vision ne vient pas de Dieu – et elle ne provient pas de lui –, elle ne peut émaner que du père du mensonge. William Branham a induit bien des gens en erreur concernant 1977 ! Il se condamne lui-même : Seigneur, je suis conscient de ce qui m’arrivera au jour du jugement si j’induis ces gens en erreur. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 9 : « J’accuse cette génération », 1963, p. 48)
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Il précisera que si une seule de ses révélations n’est pas juste, même partiellement, on peut alors l’écarter comme prophète de Dieu : Si une personne seulement dans le monde entier peut prouver qu’une révélation ne soit pas juste, même partiellement, je suis d’accord qu’on me prenne pour toujours comme faux prophète. (Ewald Frank, La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 19)
Ewald Frank précisera concernant 1977 : Ici, je dois souligner que frère Branham n’a jamais dit que l’enlèvement aura lieu à cette époque. Personne ne sait quand le Seigneur revient, mais si la terre et ses œuvres seront brûlées entièrement selon 2 Pierre 3 : 10 jusqu’en 1977 alors, nous savons que l’enlèvement est absolument imminent car avant que les jugements de Dieu n’atteignent cette terre, il faut que l’Église soit enlevée. (Ewald Frank, La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 20)
Mais si Ewald Frank admet que l’enlèvement doit précéder les jugements et que ceux-ci doivent se terminer en 1977, que devonsnous logiquement en déduire ? Il ajoute : Nous en pouvons déduire que ce siècle ne sera pas complètement écoulé avant le retour de Jésus-Christ. Cela correspond à ce que frère Branham vit en 1933. (Ewald Frank, La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 21) L’année 1977 sera la 70e année, le jubilé. Dieu se sera occupé aussi longtemps des Juifs que des non-Juifs. Ce [la réalisation du 7e tableau prophétique ?] sera le jubilé de l’élévation de l’épouse et le retour de Christ aux Juifs. […] Nous ne savons pas quand cela se produira. J’ai eu cette vision en 1933 et j’ai prédit qu’une grande tragédie se produirait aux États-Unis avant ou vers 1977. J’ai prédit que tout cela se produirait entre 1933 et 1977. (D. Chiron, William Branham, un grand trésor dans un vase de terre, p. 403)
Branham est confus : il se déclare prophète, puis affirme ne pas prophétiser, mais prédire seulement, tout en contredisant la Bible sur cette nuance impossible à faire. Cette confusion théologique est dangereuse pour ses adeptes : « Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un fossé ? » (Luc 6 : 39). 21
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me
b) La disparition des États-Unis d’Amérique En 1964, William Branham prédisait la disparition de cette nation dans les onze années suivant cette date : Savez-vous qu’hier, le 4 juillet, était l’anniversaire du jour où Thomas Jefferson signa la Déclaration d’indépendance ? Lui et le comité qui était avec lui, la cloche de la liberté retentit et nous fûmes déclarés indépendants en tant que nation. Selon l’histoire, il n’y a jamais eu une démocratie qui a duré plus de 200 ans. C’était le 4 juillet 1776. Et il reste 11 ans. Les atteindra-t-elle ? Non, ce n’est pas possible ! Si elle dépasse ces 11 ans, il y a rupture dans toute l’histoire. (W. Branham, Le Chef-d’œuvre, 1964, p. 18)
Remarquez que cela devait nous amener au plus tard en 1975 ! La nation américaine ne devait pas dépasser onze années d’existence à partir de 1964.
c) Départ d’Élie et jugements des méchants Branham (messager du temps de la fin) déclare, en parlant de ce messager, qu’aussitôt après son départ, le monde est brûlé et les justes entrent dans le millénium en marchant sur les cendres des méchants : Notez que dans Malachie 4, aussitôt que le messager s’en va, le monde est complètement brûlé et les justes entrent dans le millénium, en marchant sur les cendres des méchants. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 3 : « Premier sceau », 1963, p. 32)
D’autres textes mettent en évidence la fausseté de cette prédiction : Vous voyez, immédiatement après la venue de cet Élie, la terre sera purifiée par le feu et les méchants réduits en cendres. (W. Branham, Exposé des 7 âges de l’Église, p. 389) Parce que lorsque cet Élie viendra, le monde devra être consumé immédiatement et les justes devront marcher sur les cendres des méchants. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 8 : « Les douleurs de l’enfantement », 1965, p. 10)
Or, le messager du temps de la fin, ce William Branham, est mort en effet en… 1965 ! Voici plus de 50 ans qu’il est décédé ! Remarquez également les deux adverbes « aussitôt » et « immédiatement » ! 22
W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ?
d) L’ange et le ministère de Branham Un ange aurait annoncé à William Branham qu’il irait prêcher l’Évangile aux grands hommes politiques de ce monde : Lorsque je fus sauvé et que je dis à mon pasteur baptiste que j’avais reçu le Saint-Esprit et que l’ange de l’Éternel m’avait dit ce que je devais faire, mon pasteur répliqua : « Vous avez dû avoir un cauchemar, Billy ». Je répondis : « Pasteur, j’ai vu un ange ». Il me dit : « Oh, quelle folie ! C’est du diable ». Oh, cela m’a blessé ! Il ajouta : « Allez-vous partir prêcher aux rois, aux papes et à d’autres encore ? ». Je répondis : « C’est ce que l’ange m’a dit ». (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 4 : « Le messager du temps de la fin », p. 32)
William Branham n’est jamais allé prêcher aux grands de ce monde, ses contemporains. Nous pensons à Mao (le Chinois), Kennedy (l’Américain), Khroutchev (le Soviétique), Mac Millan (le Britannique), De Gaulle (le Français), Adenauer (l’Allemand) ou encore Pie XII et Jean XXIII, les deux papes contemporains de Branham ! L’ « ange » a trompé Branham et le pasteur baptiste avait vu juste !
e) Fausse prédiction concernant 1993 La citation suivante prouvera que, pour Branham, le retour de Christ est très proche, puisqu’il reviendra en 1993 : Je vous demanderai de bien faire attention pendant quelques minutes car je vais vous surprendre. Je crois que Jésus va revenir dans moins de trois minutes – selon sa mesure du temps. Vous savez combien cela représente de temps ? Environ 35 ans. Nous sommes à moins de trois minutes de sa venue (cela fait pour nous 30 ans). (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 5 : « Troisième sceau », 1963, p. 2)
Christ devait revenir, selon les calculs de Branham, dans les trente années à partir de 1963 soit en 1993 au plus tard ! Branham se trompe. Il continue de jouer avec les dates : Écoutez, si le calendrier romain est juste, il nous reste 36 ans. Tous les 2 000 ans le monde va à sa fin. Au bout des deux premiers mille ans, il fut détruit par l’eau ; 2 000 ans plus tard, Christ est venu. Nous arrivons en 1964 : il reste donc 36 ans. 23
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me Or, d’après le calendrier égyptien, il y a un écart de 17 ans. Nous sommes donc 17 ans plus tard que 1964. Ainsi cela nous laisserait 19 ans. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 4, n° 4 : « Il y a ici un homme qui peut allumer la lumière », 1963, p. 34)
Selon lui, Christ devait revenir en 1982 ! Branham n’est pas un homme de lumière ni de confiance. Il a aussi une fâcheuse tendance à se contredire : Si quelqu’un vous dit qu’il sait quand il viendra, vous pouvez être sûr qu’il est dans l’erreur. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 5 : « Troisième sceau », 1963, p. 2)
Branham n’est-il pas dans l’erreur ? Si oui, il attire tous ceux qui croient en lui vers la perdition.
f ) L’effondrement de la Californie Personne n’ignore que la Californie se situe dans une région propice aux séismes ; les scientifiques prévoient qu’un jour ou l’autre elle s’effondrera dans l’Océan Pacifique. Branham se servant de ce tremplin va de nouveau donner dans le prophétisme discutable : Le même Dieu qui a englouti Capernaüm dans la mer à cause de ses péchés, ce même Dieu engloutira Los Angeles dans la mer. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 2, n° 10 : « Les œuvres sont l’expression de la foi », 1965, p. 10)
Capernaüm n’a pas été engloutie dans le lac de Tibériade ou Mer de Galilée ! Le même Dieu qui m’a dit que Florence allait mourir, m’a dit de te dire en ce moment (il se peut que je ne sois plus ici), que tu ne seras pas un vieil homme avant que les requins ne nagent où tu te trouves aujourd’hui. (W. Branham, Biographie de William Branham, p. 462-463)
Le fils de William est né en 1935, il a donc 80 ans (en 2015). Peut-on dire que Billy Paul, le fils de Branham, est jeune ? Comment les branhamistes peuvent-ils placer leur foi et leur éternité dans les mains de ce prophète ?
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W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ?
g) La statue de Daniel Concernant la statue de Daniel : selon Branham, les deux pieds seraient Nikita Khroutchev, l’Ukrainien soviétique, et Dwight Eisenhower, l’Américain : Ce sont les deux grands chefs les deux pieds. Khroutchev en russe signifie « argile », Eisenhower signifie « fer ». Nous sommes au temps de la fin. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 6 : « Âge de Thyatire », 1960, p. 27)
Rien ne va dans le sens de Branham. Il est clair que Nikita Khroutchev et Dwight Eisenhower ne sont pas apparus à la fin des temps !
h) Une femme succède à John F. Kennedy La venue en son temps de John Kennedy aurait été annoncée par la Bible selon Branham et ce président devait introduire la femme qui dominerait l’Amérique, l’Église romaine : Il finira par arriver ce que j’ai prédit : qu’une femme dominerait l’Amérique. Souvenez-vous que je l’ai dit il y a 30 ans. L’homme qui va la présenter est déjà en place. C’est vous qui l’avez élu par votre politique. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 4 : « Deuxième sceau », 1963, p. 40)
Les États-Unis, en 2016, ne sont pas encore conduits ni par une femme ni par l’Église catholique ! Obama est président et toujours pas de femme à la Maison Blanche en tant que Présidente ! L’homme qui devait présenter la femme en question ne l’a certainement pas fait.
i) La fin du monde en 1999 Branham prédit une nouvelle fois la fin dans les 36 années à partir de 1963 : Je sais que dans les derniers jours il y aura un enlèvement et que notre travail sera interrompu. Père, c’est ce que dit notre calendrier. Encore 36 ans et l’œuvre sera terminée et tu dois venir à un certain moment dans cette période, sinon aucune chair ne sera sauvée. Les chronologistes et les gens qui sondent ces choses nous disent absolument que nous sommes en avance de bien des années. Ils nous disent par
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me les calendriers que nous sommes plus loin que cela et qu’il ne nous reste peut-être que 15 ou 20 ans. (W. Branham, la Parole parlée, série n° 4, n° 1, « Trois sortes de croyants », 1963, p. 37)
36 années à partir de 1963 et nous arrivons en 2016… il y a plus de cinquante années. Ils prennent des risques ceux qui prédisent une date pour la fin du monde.
j) W. Branham incite ses adeptes à jurer Le Seigneur Jésus ainsi que l’apôtre Jacques nous demandent de ne pas jurer : Mais moi je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu, ni par la terre, parce que c’est son marchepied, ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux pas rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit « oui » pour oui, « non » pour non ; ce qu’on y ajoute vient du mal. (Matthieu 5 : 34-37) Avant tout, mes frères et sœurs, ne jurez pas, que ce soit par le ciel, par la terre ou par une autre forme de serment. Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. (Jacques 5 : 12)
Que penseriez-vous d’un prédicateur, d’un prophète, d’un pasteur encourageant les chrétiens à jurer ? Votre réponse étant formulée, lisez ce qui suit : Vous vous souvenez, frère Sothmann, à peu près au moment où nous disions quelques mots, je vous fis jurer, à vous et à frère Norman, de ne rien dire de ce qui s’était passé. (W. B ranham, Révélation des 7 sceaux, n° 10 : « Septième sceau », p. 45-46)
Comme vous pouvez le constater, Branham n’hésite pas à faire jurer ses amis témoins de Jéhovah alors que dans une autre occasion il déclare qu’il ne jure jamais : Je ne jure jamais. Si vous n’acceptez pas ma parole, tant pis. Si je ne jure pas, c’est parce que la Bible dit : Ne jurez pas par le ciel, c’est le trône de Dieu, ni par la terre, c’est son marchepied. Que votre oui soit oui et que votre soit non. (W. Branham, La Parole parlée, Série n° 4, n° 4 : « Il y a ici un homme qui peut allumer la lumière », 1963, p. 37) 26
W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ?
Branham ne jure jamais, mais il fait jurer les autres.
k) W. Branham se prend pour Élie Les branhamistes font grand cas de Malachie 4 (annonçant la venue d’Élie le prophète). Selon eux, Branham serait le second Élie révélé dans les derniers temps. Le Dictionnaire biblique donne des explications concernant l’Élie à venir : Les deux derniers versets de l’Ancien Testament annoncent que Dieu enverra Élie avant la venue du grand et terrible jour de l’Éternel (Malachie 4 : 5-6). Dans le Nouveau Testament, Jean-Baptiste est venu avec l’esprit et la puissance d’Élie, humble et zélé comme le thischbite (Matthieu 3 : 4 ; Marc 1 : 6), et chargé d’un ministère semblable au sien (Matthieu 11 : 1-14 ; 17 : 10-12 ; Luc 1 : 17). Notez cependant ceci : a) Jean-Baptiste lui-même déclare qu’il n’est pas l’Élie. b) Jésus, s’il dit qu’Élie est venu d’une certaine manière sous les traits de Jean-Baptiste, ajoute aussitôt qu’Élie viendra premièrement et rétablira toutes choses (Marc 9 : 11-13) ! Il semble donc bien qu’il y ait, comme c’est souvent le cas, deux accomplissements successifs de la prophétie de Malachie 4 : 5-6, l’un partiel à la première venue de Christ, l’autre total à sa seconde venue. Le rétablissement de toutes choses, c’est l’instauration du règne glorieux du Messie (Actes 3 : 20-21). Quant au grand et terrible jour de l’Éternel, il est encore évidemment futur, c’est le redoutable et dernier règlement de comptes. De nombreux commentateurs pensent qu’Élie pourrait être (avec Hénoc) l’un des deux témoins d’Apocalypse 11 : 3-21. (Nouveau dictionnaire biblique, Saint-Légier : Emmaüs, p. 223)
Comment reconnaître Élie dans le ministère de William Branham ? Remarquons également que selon Branham, Élie (Branham lui-même) devra se rendre en Israël afin d’apporter le message, ce qu’il n’a manifestement jamais fait : Mais un de ces jours, le message ira à Israël ! Dieu leur enverra Moïse et Élie selon Apocalypse 11 et ils accompliront des signes, des prodiges et le signe de Jéhovah. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 9 : « Les dix vierges », 1960, p. 26) 27
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me
Branham enseigne qu’Élie et l’autre prophète (Apocalypse 11) doivent prophétiser pendant trois ans et demi. En ce temps-là, l’Église aura été enlevée : Cela laisse aux deux prophètes de l’Apocalypse, chap. 11, le temps de prophétiser pendant trois ans et demi. En ce tempslà, l’Église aura été enlevée. (W. Branham, la Parole parlée, série n° 4, n° 4, « Le messager du temps de la fin », 1963, p. 14)
Il est alors impossible d’assurer qu’Élie est Branham ! Pourquoi ce dernier est-il venu ? Fernand Fait répond : Ce n’est pas pour cela que Dieu nous a envoyé un prophète, c’est pour révéler Jésus-Christ, le même aujourd’hui. (F. Fait, Ma réponse à Étienne Fauvel, cassette n° 8014)
Ce genre de ministère est totalement contraire à la parole de Dieu : Après avoir autrefois, à de nombreuses reprises et de bien des manières, parlé à nos ancêtres par les prophètes, Dieu, dans ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils. (Hébreux 1 : 1-2)
Révéler Jésus-Christ, c’est le ministère des Écritures, ce qui rend caduque celui de W. Branham : Vous étudiez les Écritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet. (Jean 5 : 39)
De plus, Branham se contredit en écrivant ceci (de son vivant) : Moïse et Élie sont-ils sur terre en ce moment ? Sont-ils en Amérique ? Non ! Ils ne sont pas encore venus. Ils viendront sur terre à Jérusalem, lorsque l’épouse sera enlevée. Combien parmi vous connaissent-ils cela ? (Questions et réponses, n° 3, 30 août 1961, p. 25)
Ainsi, en 1961, Élie n’était pas sur terre alors que Branham y était ! Branham ne peut donc pas être Élie.
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W i l l i a m B r a n h a m , v r a i o u f a u x pro phète ?
1.4. Conclusion Dans La Révélation de Jésus-Christ, n° 10 : « Âge de Laodicée » (11 décembre, p. 10), Branham déclare qu’en 1933, le Seigneur lui aurait donné une vision : • Roosevelt aurait contribué au déclenchement de la guerre. C’est faux. Ce sont les Japonais qui ont attaqué Pearl Harbour. • Le roi du nord (la Russie) rassemblerait tous les « -ismes » (fascisme, communisme et nazisme) : en réalité, la Russie a perdu de sa superbe. Elle a perdu 14 anciennes républiques soviétiques. • Les Américains seraient battus par les Allemands sur la ligne Siegfried ! Faux : ils ont gagné la bataille de Bastogne et rejeté les nazis en Allemagne. • Les voitures prendraient la forme d’un œuf ! À part, éventuellement, la fameuse Volkswagen (dite « la coccinelle »), les autres voitures n’avaient pas cette forme. • L’Église catholique prendrait le pouvoir aux États-Unis. En réalité, elle décline de plus en plus dans cette nation. Fernand Fait ira jusqu’à dire : Nous disons que nous croyons que William Branham est un prophète de Dieu et nous croyons que tout ce qu’il dit vient de Dieu, parce que tout ce qu’il a dit, nous pouvons le prouver par les Saintes Écritures. (Francis Fait, Ma réponse à Étienne Fauvel, cassette n° 8015)
Comment Monsieur Fait va-t-il prouver par les Saintes Écritures toutes les déclarations insolites de Branham ? ***
Les textes suivants nous montrent que ces enseignements ne sont pas crédibles : Toute ma vie, j’ai eu des visions et je demande à n’importe qui de se lever et de dire si jamais l’une d’elles a manqué de se réaliser. Ce n’est pas arrivé. Cela ne peut arriver ! Vous voyez,
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me c’est impossible. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 6 : « Âge de Thyatire », 1960, p. 37-38) Seul ce que Dieu a dit lui-même est « Ainsi dit le Seigneur ». Tout le reste, même s’il règne à cet égard un parfait accord, n’est que pieuse tromperie. (Ewald Frank, Il est écrit, 1987, p. 7) Si le prophète vient et vous dit ceci ou cela et que Dieu ne le confirme pas, alors ne vous en occupez pas car Dieu doit confirmer chaque déclaration. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 2 : « La brèche », 1963, p. 9)
Paraphrasons : si Branham vient et nous dit que tout sera terminé en 1977 ou que les États-Unis seront détruits en 1964 et que Dieu ne le confirme pas, alors ne vous en occupez pas (écartez-le), car Dieu doit confirmer chaque déclaration. Nous devons admettre que Dieu n’a pas confirmé les déclarations de Branham ! Notre conclusion : niant l’évidence, les adeptes de ce mouvement sont devenus les victimes d’une organisation dans laquelle tout esprit de saine critique et toute recherche sérieuse sont étouffés au profit d’une foi aveugle en un faux prophète. Nous avons constaté que Branham a annoncé de fausses révélations. Selon les critères bibliques (critères qu’il admet lui-même), il est rejeté par Dieu. Merci Seigneur pour la clarté de ta Parole (Deutéronome 18) !
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Chapitre deux
Quelle place pour la parole de Dieu ? 2.1. Branham est indispensable pour comprendre la Bible Selon Branham, sans lui, on ne pourrait pas comprendre la parole de Dieu : Jamais aucun théologien n’a eu l’interprétation de la parole de Dieu. L’interprétation est donnée uniquement à un prophète et le seul moyen de pouvoir sortir de toutes ces confusions est que Dieu nous envoie ce prophète. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 7 : « Événements modernes rendus clairs par la prophétie », 1965, p. 9-10) Ce message […] n’est rien d’autre que la Bible rendue accessible sur bien des points. (Sage Royal, e-mail, 14 décembre 2003)
Dans la citation ci-dessous, W. Branham affirme que la vraie Bible, ce sont ses prédications enregistrées (et donc, pas la Bible telle que nous la lisons) :
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me Il viendra une grande faim de la vraie parole de Dieu. La nourriture dont vous devez vous inquiéter ce sont les bandes d’enregistrement sur lesquelles la Parole est inscrite. (W. Branham, cité dans La Parole de Dieu demeure éternellement, p. 14)
D’autres citations viennent confirmer cette étrange affirmation : Emmagasinez des provisions, emmagasinez-la sur vos bandes magnétiques ! Peut-être que je vais rester loin de vous pendant longtemps ! Mais quand je serai absent, rappelez-vous que tout ce que je vous ai dit est la vérité. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 2, n° 8a : « La plus grande bataille jamais livrée », 1962, p. 49)
Gérald, un ancien adepte qui a quitté cette secte, a reçu une lettre anonyme : Gérald, reviens à la vérité ou Dieu te détruira. Tu es devenu l’antéchrist. Si tu admets William Branham comme le prophète tu seras sauvé, sinon c’est la mort dans le feu. Reviens au message. La vraie Bible, c’est le message. Prends garde et tu échapperas à Satan et au feu divin. (Lettre envoyée par un branhamiste bruxellois à Gérald Albrecht de Schaerbeek)
Les messages inspirés de Branham sont ainsi indispensables pour une saine compréhension de la Bible. Branham déclare qu’on ne peut servir l’Éternel qu’en passant par le biais de sa propre interprétation de la Parole : Vous ne pouvez servir Dieu sur cette terre que lorsque les serviteurs de Dieu envoyés sur la terre par l’inspiration divine interprètent la Parole pour vous. (W. Branham, La Parole parlée est la semence originelle, 1962, p. 92-93)
Nous voici encore devant cette affirmation étrange : W. Branham doit interpréter la Parole pour nous ! Cette obligation d’un corps spécial pour interpréter la Bible fait penser au magistère de l’Église selon le catholicisme.
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Que l l e p l a c e p o u r l a p a ro l e de D ieu ?
Branham utilise des arguments qui se retournent contre lui : Les théologiens disent : « Attendez un instant ! Je vais voir si un tel… si le Pasteur Moody a dit telle chose ». Quel rapport cela a-t-il de nos jours avec le pasteur Moody ? Le pasteur Moody a vécu en son temps, mais pas aujourd’hui. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 11 : « Christ est la révélation du mystère de Dieu », 1963, p. 31)
Pourquoi alors lire les sermons de Branham puisqu’il est mort ? De quoi vous nourrissez-vous ? De la parole de Dieu ou de quelque vieille viande pourrie qui a été utilisée il y a des années ? (W. Branham, La Semence n’héritera pas la balle, 1965, p. 19)
Les brochures de Branham seraient donc aussi une « vieille viande pourrie », puisqu’il est décédé en 1965 ? Dieu n’a besoin de personne pour interpréter sa Parole. Il est son propre interprète. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 2, n° 12 : « Le dieu de cet âge mauvais », 1965, p. 8)
Il est manifeste que le Dieu de la Parole, le Dieu de vérité, le Seigneur de l’Église, le Saint-Esprit, ne conduisent absolument pas William Marrion Branham !
2.2. Branham, un apôtre qui complète la révélation biblique À la lecture du texte suivant, il apparaît que les paroles de W. Branham sont des révélations divines qui viennent en toute logique dans l’esprit de beaucoup s’ajouter au canon des Écritures. J’espère qu’il a été enregistré afin que les gens sachent que ce message était un message particulier ne faisant pas partie de mon ministère ordinaire mais qu’il était un message semblable aux 7 sceaux, « Une parole venant directement de Dieu », je crois que celui-ci était nécessaire pour faire suite aux sept sceaux. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 2, n° 2 : « Poussés à bout », 1963, p. 7)
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me
Fernand Fait dit des choses pour le moins assez curieuses : Dans votre Église, on ne parle que de Branham. Oh, ça peut arriver que je fasse référence à frère Branham autant que les Églises évangéliques font appel à l’autorité de Paul. (Fernand Fait, Ma réponse à Étienne Fauvel, 3, n° 8016)
Choisirez-vous l’apôtre Paul ou Branham ? Fernand Fait ajoute : Lorsque W. M. Branham parle, le « Ainsi dit le Seigneur » dans sa bouche ne diffère absolument pas du « Ainsi dit le Seigneur » dans la bouche de Moïse et de Paul. C’est bien clair, si c’est le même esprit, ça ne peut être différent si c’est la même inspiration. (F. Fait, Ma réponse au pasteur C. Le Cossec, n° 8011)
Il est clair, à la lecture de ce texte, que les paroles de Branham seraient des révélations divines qui s’ajoutent au canon des Écritures ! La Bible nous explique qu’ajouter ou enlever quelque chose aux Écritures est un acte grave : Je le déclare à toute personne qui écoute les paroles de prophétie de ce livre : si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu lui ajoutera les fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un enlève quelque chose aux paroles du livre de cette prophétie, Dieu enlèvera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte décrits dans ce livre. (Apocalypse 22 : 18-19)
Il se condamne lui-même Puis il prend Satan avec tous les menteurs et tous ceux qui corrompent la Parole, tous ceux qui agissent de cette manière et les détruit dans l’étang de feu. (W. Branham, Révélation des 7 sceaux, n° 2 : « La brèche », 1963, p. 7) La révélation, quant à sa situation, est placée à la fin, avec la bénédiction pour celui qui lit et qui entend, et une malédiction pour celui qui ajoute ou qui retranche. C’est le canon complet de l’Écriture : rien ne peut y être ajouté. Si quelqu’un ajoute, c’est de la fausse prophétie. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 1 : « La révélation », 1960, p. 16)
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Que l l e p l a c e p o u r l a p a ro l e de D ieu ?
Corrompre la parole de Dieu, se substituer à elle, c’est une action terrifiante (2 Pierre 3 : 16). W. Branham et ses adeptes se sont engagés sur un chemin bien périlleux !
2.3. Connaître la Bible n’est pas si important pour W. Branham Branham l’admet : pour lui, la Bible n’est pas si nécessaire, car c’est Christ que nous devons connaître : Mon idée était contraire à la sienne, et il a tourné les yeux vers moi. Il a dit : — Vous ne connaissez vraiment pas votre Bible ! Vous savez comment frère Booth peut le dire. J’ai dit : — C’est vrai, frère Booth, mais je connais bien l’auteur ! Alors je, je veux… vous savez, ce n’est pas de connaître sa Parole qui est la Vie, mais le connaître lui, c’est la vie. (W. Branham, La Divinité expliquée, 1961, p. 1)
Or, méconnaître sa Parole, c’est en fait méconnaître Dieu ! Vous étudiez les Écritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet. (Jean 5 : 39)
W. Branham l’avait pourtant bien dit... Prenez simplement la Parole, ce qu’elle dit, et dites : c’est vrai ! Tout ce qui est en contradiction avec elle est faux. (W. Branham, La foi parfaite, 1963, p. 4-5)
Il n’a malheureusement pas appliqué ce bon principe dans son enseignement.
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Chapitre trois
Rejet de la Trinité : le baptême au nom de Jésus seul Selon William Branham et ses adeptes, seul le baptême au nom du Seigneur Jésus-Christ serait valable. Il rejette tous les baptêmes à formule trinitaire. Cette idée du baptême est liée à la fausse conception modaliste : Seul le baptême au nom du Seigneur Jésus-Christ est valable. Quiconque a été baptisé différemment n’a pas reçu le baptême biblique ! (Ewald Frank, Le Conseil de Dieu, p. 13) Nulle part dans les Écritures, il n’est parlé de quelqu’un qui ait jamais été baptisé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 11 : « Christ est la révélation du mystère de Dieu », 1963, p. 25)
Cet enseignement est un rejet de la Trinité. Dans leur apologétique, les disciples de Branham insistent sur les quatre points que voici : 1. La formule de Matthieu 28 : 19 n’est appuyée par aucun autre texte biblique ; faute de confirmation elle doit donc être minimisée. 37
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me
2. La pratique de l’Église primitive depuis la Pentecôte était de baptiser dans le nom de Jésus uniquement ! 3. « Jésus » est le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, car ces termes ne sont pas des noms mais des titres. Il ne s’agit pas de trois personnes mais d’une seule personne ayant trois titres différents. 4. Tous ceux qui ont été baptisés dans le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit doivent être obligatoirement rebaptisés correctement ! Reprenons ces quatre points :
3.1. Matthieu 28 : 19 n’est pas validé par un autre texte biblique Pour établir ce point, on cite Matthieu 18 : 16 et parfois Deutéronome 19 : 15. Cette théorie stipule que, sur la déposition de trois témoins, telle ou telle chose sera établie. Elle s’applique en effet dans le règlement de disputes humaines, dans le domaine juridique, mais certainement pas en relation avec des déclarations divines (Proverbes 30 : 5 ; Tite 1 : 2 ; 2 Timothée 3 : 16). Les paroles de Christ en Matthieu 28 sont-elles inapplicables sous le prétexte qu’ils ne les auraient prononcées qu’une seule fois ? Certainement pas ! Il existe en effet quantité de faits relatés une seule fois dans les Écritures et qui pourtant sont acceptés par beaucoup, branhamistes y compris (cf. l’enlèvement en 1 Thessaloniciens 4 : 17 ; le millénium en Apocalypse 20 ; le voile pour les femmes en 1 Corinthiens 11 : 10 ; etc.).
3.2. L’Église primitive baptisait au nom de Jésus seul L’histoire le prouve Je mets au défi quiconque voudrait le faire, de m’apporter un seul passage des Écritures ou un seul témoignage historique montrant que le baptême fût accompli autrement qu’au nom 38
Rej et d e l a Tr i n i t é : l e b a p t ê m e a u n o m de Jésus seul de Jésus-Christ, avant l’avènement de l’Église catholique romaine. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 2, n° 7 : « Restitution de l’arbre de l’épouse », 1962, p. 3)
W. Branham lance un défi très risqué : Si vous pouvez me montrer un passage de l’Écriture ou m’apporter un récit, un récit authentique, qui me montrerait que des gens auraient été baptisés dans la Bible au nom du « Père, du Fils et du Saint-Esprit » ou si vous m’apportez un livre d’histoire, une page, une citation d’histoire où quelqu’un ait jamais été baptisé au nom du Père, du Fils et du SaintEsprit avant le Concile de Nicée de l’Église catholique, venez me l’apporter, et j’épinglerai une pancarte sur mon dos et traverserai Jeffersonville, avec vous derrière, soufflant dans une trompette et j’écrirai dessus : voici un faux prophète qui égare le peuple. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 1 : « La révélation », 1960, p. 37)
Nous acceptons le défi ! De fait, des sources historiques authentiques certifient que les baptêmes à formule trinitaire s’opéraient bien avant 325 de notre ère (date du Concile de Nicée) : En ce qui concerne le baptême, baptisez ainsi : après avoir enseigné tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit par immersion dans l’eau vive. Si tu n’as pas d’eau vive, baptise dans une autre eau, si tu ne peux le faire dans l’eau froide, baptise dans l’eau chaude, si tu n’as ni l’un ni l’autre, verse sur la tête trois fois de l’eau au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (Didachê des apôtres, VII.1-3, in Alexandre Westphal, Dictionnaire de la Bible, p. 800)
La Didachê est un document historique datant du début du IIe siècle. On les amène [les chrétiens] dans un lieu où il y a de l’eau et ils reçoivent de nous le baptême au nom du Père, Seigneur de l’univers et de notre Sauveur Jésus-Christ et du Saint-Esprit ! (Justin Martyr [100-163], Les Pères apostoliques, 1re apologie, 61.3, Paris : Seuil, 1980). Nous avons reçu le baptême pour la rémission des péchés au nom de Dieu le Père et au nom de Jésus-Christ, le fils incarné mort et ressuscité et dans l’Esprit saint de Dieu. (Irénée [177], Démonstration de la prédication apostolique, 3, p. 32 ;
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L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me cf. J. Kelly, Initiation à la doctrine des pères de l’Église, Paris : Cerf, 1968, p. 99-100) Après la chute de l’un d’eux, Il ordonna aux onze autres, au moment de retourner chez son Père, après la résurrection, d’aller et d’enseigner les nations et de les baptiser dans le Père, le Fils et l’Esprit saint. (Tertullien [160-220], Des prescriptions contre les hérétiques, 20.1-9)
Puisque l’histoire prouve que l’on baptisait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit avant le Concile de Nicée, W. Branham s’est qualifié lui-même de faux prophète. Willy Rordorf, professeur à la Faculté de théologie du Canton de Neuchâtel en Suisse, précise : Mais nous pouvons même aller plus loin et dire que, dès le passage de la mission judéo-chrétienne à la mission paganochrétienne, la formule baptismale tripartite devait s’imposer. À la différence des Juifs qui, se convertissant à Jésus, recevaient son Esprit avec le baptême, les païens devaient d’abord confesser le Dieu unique, Père de Jésus-Christ, pour pouvoir être baptisés. Cette situation est déjà donnée à l’époque de la mission paulienne (cf., 1 Thessaloniciens 1 : 9-10), elle se retrouve dans la Didachê qui s’adresse à des païens convertis. (Willy Rordorf, Liturgie, foi et vie des premiers chrétiens, Paris : Beauchesnes, 1982, p. 181)
Le Fils et le Père ont un nom distinct Conclure que « Jésus » est le seul nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c’est enseigner que le Père, le Fils et l’Esprit sont une seule et même personne. Mais Christ n’a-t-il pas déclaré que le Père possédait son propre nom ? Je suis venu au nom du Père. (Jean 5 : 43) Maintenant, Père […] je t’ai fait connaître aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. (Jean 17 : 5-6)
Il ressort clairement que le Père et le Fils sont deux personnes bien distinctes, sinon ces paroles n’auraient aucun sens. Christ assure qu’il a manifesté le nom du Père, ceci implique que « Père » est un nom ! Jésus n’est qu’un nom terrestre du Fils de Dieu. Il signifie : « Yahvé est Sauveur ». Dans ce sens, « il n’y a sous le ciel aucun autre 40
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nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4 : 12). Ce texte et celui de Matthieu 1 : 21 prouvent que Jésus est un nom terrestre pour révéler qu’il est le seul Sauveur ici-bas. C’est pourquoi, il fut appelé « Jésus de Nazareth ». Il est aussi évident que d’après la Bible, il a reçu un nom nouveau, un nom plus excellent, un nom au-dessus de tout nom dans le ciel parce que « Jésus », le nom terrestre, fut pour le ministère, bien qu’il soit connu sous ce nom, même après son ascension (Apocalypse 3 : 12 ; Hébreux 1 : 4 ; Philippiens 2 : 9). En conséquence, le nom « Jésus » ne fut jamais attribué à Christ avant sa naissance physique. Comment dès lors, « Jésus » pourrait-il être le nom du Père et du Saint-Esprit ? Nous ne trouvons jamais dans la Bible la moindre allusion qui affirme que « Jésus » fut un nom incluant les trois personnes ! Les apôtres ont parlé d’elles séparément et ont bien pris soin de n’appliquer le nom de Jésus qu’à Christ seul, le Fils (1 Corinthiens 1 : 3 ; Galates 1 : 1 ; 2 Pierre 1 : 2). Il n’existe aucun cas néotestamentaire qui fasse état d’un rebaptême à cause d’un changement de paroles dans la formule. Il existe un rebaptême en Actes 19 : 1-7, suite à la non validité du baptême de Jean dans la perspective chrétienne après la Pentecôte ! Paul n’était certes pas intéressé par une formule quelconque, mais par le but et la signification du baptême chrétien. Il est attendu du chrétien qu’il confesse de sa bouche le Seigneur Jésus-Christ et qu’il croit en son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts afin d’être sauvé (Romains 10 : 9). Quand un chrétien est baptisé au nom du « Père, du Fils et du Saint-Esprit », il est conscient que le nom du Fils dans cette formulation se rapporte à Jésus, mais pas aux deux autres. Les apôtres insistaient surtout sur l’enseignement qui faisait du baptême chrétien une bénédiction pour les croyants, mais certainement pas une formule. Ceci apparaît nettement dans le livre des Actes.
3.3. La Trinité En dehors des Églises chrétiennes, nous remarquons le nombre de mouvements sectaires qui ont tous une aversion profonde à l’encontre des trinitaires : unitariens, témoins de Jéhovah, « amis de l’homme », science chrétienne, rose-croix, scientologie, Moon, 41
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enfants de Dieu, Bahaï, mormons, Jim Jones, spiritisme, The way, Islam, Nouvel-Âge, etc. W. Branham essaye de pourfendre cette doctrine cardinale : Et ils appellent cela « la Sainte Trinité » ! La Trinité ? Que celui qui trouvera ce mot de Trinité dans la Bible, vienne le montrer ! Essayez de trouver ce mot de Trinité dans la Bible ! Il ne s’y trouve même pas ! Cela n’existe pas. (W. Branham, La Révélation de Jésus-Christ, n° 7 : « Âge de Sardes », 1960, p. 24)
Alors on peut déclarer que la Bible n’existe pas puisque le mot « Bible » ne se trouve pas dans la Bible ! Cet argument ne tient pas. Le trinitarisme est du diable ! Je le dis comme ainsi dit le Seigneur ! Regardez d’où c’est venu. Du concile de Nicée quand l’Église catholique a commencé à dominer. Le mot « Trinité » n’est mentionné dans aucun livre de la Bible. (W. B ranham , La Révélation de Jésus-Christ, n° 13 : « Le Trône », 1961, p. 24-25).
Découvrons maintenant le peu de crédit de sa théologie : C’est Dieu. Dieu est un dans la Trinité et sans Trinité, il n’est pas Dieu. Il ne peut être manifesté d’une autre manière. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 5, n° 7 : « Et vous ne le savez pas ! » 1965, p. 10)
Il a écrit ce texte remarquable en 1965, l’année de sa mort. En 1957, il déclarait : Tout comme une Trinité du ciel. Comme Père, Fils et SaintEsprit, la Trinité faite une, rendue parfaite. (W. Branham, La Parole parlée, n° 32 : « Questions et réponses sur les Hébreux », 2e partie, 1957, p. 19)
William Branham enseigne d’un côté que la Trinité n’existe pas et de l’autre, il enseigne qu’elle existe ! Comment le croire ? Nous savons qu’il est modaliste, c’est-à-dire que pour lui les termes « Père », « Fils » et « Saint-Esprit » ne désignent pas des personnes différentes, mais de simples titres ou rôles ou encore des modes d’existence, d’où le terme « modalisme ». W. Branham n’appartient pas au courant arien (pour lequel Christ et Dieu sont distincts mais pas de même nature). 42
Rej et d e l a Tr i n i t é : l e b a p t ê m e a u n o m de Jésus seul Calvin lui-même en fit autant, car il exigea l’arrestation de Servet, lequel avait compris et enseigné l’unité de la divinité. L’État fit passer ce frère en jugement, et l’envoya au bûcher à la consternation de Calvin. (W. Branham, Exposé des 7 âges de l’Église, p. 299)
Selon Branham, son frère Servet avait compris l’unité de la divinité. Il est aisé de découvrir que Servet l’espagnol était plutôt arien : Nous confessons un Dieu unique, un seul inengendré, un seul éternel, un seul sans principe, un seul vrai, un seul possédant l’immortalité, un seul sage, un seul bon, un seul puissant. (Arius, Lettre à Alexandre, cité par Athanase dans De synodis, 16)
Un autre texte d’Arius : Dieu n’était pas toujours Père, mais il y eut un moment où Dieu était seul et n’était pas encore Père, c’est plus tard qu’il est devenu Père. Le Fils n’était pas dès toujours, car puisque tout est devenu à partir du néant, le Fils de Dieu lui aussi est du néant. Et puisque tout est créatures et œuvres devenues, lui aussi est créature et œuvre. Et puisque tout n’était pas encore auparavant, mais est survenu, pour le Verbe de Dieu lui aussi, il y eût un moment où il n’était pas, et il n’était pas avant qu’il devienne : il a un commencement d’être. (Cité par Athanase, Traité contre les ariens, 1.5, PG 26, 21a)
Branham avait-il bien compris ces vérités ? Tout nous laisse douter. Selon Branham, Arius (qui donnera son nom à l’arianisme et aux ariens) ne croyait absolument pas que Christ était éternel. Découvrons ensemble les textes historiques suivants : Le concile de Nicée est convoqué par Constantin en raison des troubles que pourraient engendrer les divisions au sein de l’Église d’Orient. Celle-ci est en effet déchirée, en Égypte surtout, à cause de l’arianisme, doctrine propagée par un prêtre d’Alexandrie, Arius. Celui-ci résout la difficile question de l’unicité de Dieu et de sa compatibilité avec le Fils en proclamant que le Père est de nature supérieure au Fils, parce que le Père n’est pas engendré alors que le Fils, selon Arius, est créé. Le Père et le Fils ne sont pas de la même substance d’après cette théorie. Jésus n’est donc pas Dieu 43
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me puisque, toujours selon Arius, seul le Père est de nature ou de substance divine. […] Enfin, Arius suivant assez logiquement son schéma de pensée, n’hésita pas à affirmer que si on appelle le Verbe « Fils de Dieu », il ne peut s’agir que d’une filiation adoptive et non pas naturelle. Le Verbe est donc, toujours selon Arius, une créature tirée du néant, ce qui ne l’empêche pas d’avoir été exceptionnel par sa sainteté. Mais en définitive, on ne peut adorer le Christ puisqu’il n’est pas Dieu. (Concile de Nicée, du 20 mai au 25 juillet 325)
Comment les disciples de Branham peuvent-ils mettre leur confiance dans ce faux docteur ? La parole de Dieu en effet établit une nette distinction entre les trois personnes ! Christ prie le Père afin que celui-ci envoie un autre consolateur : le Saint-Esprit. Quant à moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur afin qu’il reste éternellement avec vous. (Jean 14 : 16) C’est un autre qui témoigne en ma faveur, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. […] Et le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage à mon sujet. (Jean 5 : 32, 37)
Le Symbole d’Athanase s’impose ici : Du Père, du Fils et du Saint-Esprit, une est la divinité, égale en gloire, coéternelle la majesté. Semblablement, Tout-Puissant le Père, Tout-Puissant le Fils, Tout-Puissant le Saint-Esprit. Dieu est le Père, Dieu est le Fils, Dieu est le Saint-Esprit et il n’y a pas trois dieux, mais un seul Dieu. Et dans la Trinité, rien n’est premier ou dernier, rien n’est plus grand ou plus petit mais toutes les trois personnes sont co-éternelles et co-égales.
Branham est modaliste. Il reprend une vieille hérésie du troisième siècle. À l’instar des témoins de Jéhovah, ses grands amis, Branham aime insister sur le fait que le terme « Trinité » n’est pas dans la Bible ! Une fois encore, il parle de la vraie Trinité : La Trinité de Satan, qui est mort, avait maintenu l’homme dans la captivité pendant de nombreuses années, mais maintenant la vraie Trinité du Dieu qui est un, s’est manifestée en Christ qui la vie, et alors la Trinité de Dieu a été révélée. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 1, n° 10 : « Le lever du soleil », 1965) 44
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Il suffit de découvrir les textes de Branham pour remarquer tout de suite qu’il n’est pas chrétien : Lorsque Dieu l’Esprit fut créé sous la forme d’un homme, c’était Dieu qui était créé. Dieu le Créateur devenant luimême une création. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 5, n° 7 : « Et vous ne le savez pas ! », 1965, p. 17) En d’autres termes, Adam fut le premier dans les créations terrestres de Dieu. La première création fut Dieu lui-même, puis de Dieu sortit le logos. (W. Branham, La Parole parlée, « Questions et réponses sur la Genèse », 1953, p. 5)
En fait, Branham va plus loin que l’hérésie d’Arius. ***
Le Professeur Leenhardt qui enseignait à la Faculté Protestante de Genève écrivait : La formule epi to honomati [en son nom], rapprochée de Luc 24 : 47 ; Actes 4 : 17 ; 5 : 28-40 pourrait signifier un baptême conféré avec ou par l’autorité de Jésus. (Franz J. Leenhardt, Le Baptême chrétien, Neuchâtel : Delachaux & Niestlé, 1946, p. 35)
Ewald Frank assure que jamais le Père ne s’est adressé au Fils dans l’Ancien Testament : Durant les 4 000 ans environ de l’Ancien Testament, pas une fois une conversation nous est relatée entre le Père et le Fils. (Ewald Frank, L’Antichrist, 1986, p. 39)
Pourtant, cela existe, notamment dans les Psaumes 45 : 7-8 ; 102 : 26-28 ; 110 :1 et le Psaume 2 : 7. L’autre personne qui rend témoignage au Fils est le Père ; et Christ a soin de préciser que le Père est autre que lui, ce que Branham dément : Alors, le Père lui-même devint l’un de nous. C’est cela le vrai Agneau. (W. Branham, La Parole parlée, série n° 2, n° 1 : « Le signe », 1963, p. 17) Les quatre Évangiles décrivent la vie de Christ, son ministère, ses souffrances, sa mort, son ensevelissement, sa glorieuse résurrection et son ascension bénie. Il acquit les siens sur le 45
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me calvaire en répandant son sang. Le jour de Pentecôte, Il revint sous la forme du Saint-Esprit et établit sa demeure en ceux qu’il avait rachetés. (Ewald Frank, Christ et son Église dans la prophétie, s.d., p. 7)
C’est impossible. Selon la théorie de Branham, à savoir que le Saint-Esprit est Jésus, ce dernier serait déjà revenu à la Pentecôte ! Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. (Jean 1 : 1)
Si Christ est Dieu, il est malgré tout différent de Dieu le Père ! Mais il dit au Fils : « Ton trône, ô Dieu, est éternel ». (Hébreux 1 : 8)
Comparons des textes bibliques avec la thèse branhamiste : Vérité biblique Quand sera venu le défenseur que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de la vérité qui vient du Père, il rendra témoignage de moi. (Jean 15 : 26)
Perspective modaliste Quand sera venu le défenseur que moi, Jésus, je vous enverrai de la part du Père Jésus, alors, Jésus l’Esprit de la vérité qui vient du Père Jésus, rendra témoignage de moi, Jésus.
Cependant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille. En effet, si je ne m’en vais pas, le défenseur ne viendra pas vers vous. (Jean 16 : 7)
Cependant, moi, Jésus, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille. En effet, si je ne m’en vais pas, le défenseur Jésus ne viendra pas vers vous.
Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Alors le ciel s’ouvrit et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Dès qu’il fut baptisé, le Dieu Jésus sortit de l’eau. Alors le ciel s’ouvrit et le Dieu Jésus vit l’Esprit Jésus descendre comme une colombe et venir sur lui, le Dieu Jésus.
Au même instant, une voix fit entendre du ciel ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation ». (Matthieu 3 : 16-17) Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». (Matthieu 26 : 39)
Au même instant, une voix fit entendre du ciel ces paroles : « Celui-ci est mon Fils Jésus bien-aimé de moi, Jésus, et qui a toute mon approbation ». Puis Jésus le Fils avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière : « Mon Père Jésus, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que moi Jésus, je veux, mais ce que, toi Jésus, tu veux ».
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3.4. Versets en faveur de la Trinité Mettons-nous à l’écoute de la parole de Dieu : Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. (Jean 1 : 1)
Si Christ est Dieu, ce que nous n’avons jamais nié, il est distinct malgré tout de la personne de Dieu le Père. Mais il dit au Fils : « Ton trône, ô Dieu, est éternel ». (Hébreux 1 : 8)
Le Père parle au Fils comme étant une personne bien distincte. Est-ce concevable dans le camp modaliste ? Je ne le crois pas. Le défenseur, l’Esprit saint que le Père enverra en mon nom [Jésus], vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. (Jean 14 : 26) Quand sera venu le défenseur que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de la vérité qui vient du Père, il rendra témoignage de moi. (Jean 15 : 26)
Dans ces versets, Jésus présente clairement les trois personnes comme étant distinctes, cela saute aux yeux. Cependant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille. En effet, si je ne m’en vais pas, le défenseur ne viendra pas vers vous. (Jean 16 : 7)
Si, selon la conception modaliste, Jésus est aussi le Saint-Esprit, qu’advient-il alors de la portée de ce verset ? Est-il raisonnable de croire qu’il est avantageux que Christ s’en aille pour que Christ revienne ? Dès qu’il fut baptisé, Jésus sortit de l’eau. Alors le ciel s’ouvrit et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Au même instant, une voix fit entendre du ciel ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute mon approbation ». (Matthieu 3 : 16-17)
Ce sont bien trois personnes différentes qui apparaissent au même instant : le Père s’exprime des cieux, il présente son Fils comme une personne bien distincte alors que le Saint-Esprit se présente sous la forme d’une colombe.
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Une voix se fit entendre du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute mon approbation ». (Marc 1 : 11)
Jésus (le Père selon les modalistes) va-t-il s’interpeller lui-même ? Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». (Matthieu 26 : 39)
Si le Père et le Fils sont la même personne, comment leurs volontés pourraient-elles être différentes ? […] le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ. (Éphésiens 1 : 17)
Le Père est donc bien une personne distincte du Fils ! Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir anéanti toute domination, toute autorité et toute puissance. (1 Corinthiens 15 : 24)
Dieu le Fils remettra un jour le royaume à celui qui est Dieu le Père. Le Père et le Fils sont donc deux personnes distinctes ! « Père, révèle la gloire de ton nom ! ». Une voix vint alors du ciel : « J’ai révélé sa gloire et je la révélerai encore ». (Jean 12 : 28)
À l’encontre de ce qu’enseignent les disciples de Branham, nous constatons que « Père » est bien un nom. Ici également, la distinction entre le Père et le Fils est bien établie ! Quant au jour et à l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel ni le Fils : le Père seul les connaît. (Marc 13 : 32).
Si Christ est le Père, comment se fait-il que, dans son incarnation, Jésus ignorait le moment de son avènement ? Vers trois heures de l’après-midi, Jésus s’écria d’une voix forte : « Eli, Eli, lama sabachthani ? » – c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’astu abandonné ? ». (Matthieu 27 : 46)
Jésus le fils souffre sur la croix s’implorant lui-même dans le ciel afin de demander pourquoi il s’est abandonné ? Mon Père est plus grand que moi. (Jean 14 : 28)
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Dans l’incarnation, Jésus le Père serait-il plus grand que Jésus le Fils ? Théologie bien étrange ! ***
Nulle part, la Bible n’enseigne que Dieu est la Parole mais elle affirme l’inverse en Jean 1 : 1 (la Parole était Dieu), ce qui n’enlève absolument rien à la totale divinité du Père qui est dans les cieux. La Bible enseigne que personne n’a vu Dieu (Genèse 32 : 30 ; Exode 33 : 20 ; Jean 1 : 18 ; 1 Timothée 6 : 16). Si Christ, alors qu’il était sur terre, était le seul unique Dieu, alors la Bible devient un tissu de contradictions car des milliers de personnes ont vu Jésus ici-bas. Personne n’a jamais vu le glorieux Dieu trinitaire dans toute sa manifestation. Voilà l’explication. Oui, la grâce, la compassion et la paix seront avec nous dans la vérité et l’amour. Elles viennent de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père. (2 Jean 3)
Ce texte démontre clairement que le Seigneur Jésus est le Fils du Père : il est donc impossible de ne point faire de distinction entre les personnes. La doctrine de la Trinité se manifeste partout dans la révélation. En effet, les germes de cette doctrine apparaissent dans les textes hébreux décrivant l’unité de Dieu mais en mettant en relief une unité composée : Écoute, Israël ! L’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. (Deutéronome 6 : 4)
En hébreu, ce texte est rendu de la manière suivante : « Écoute Israël, Yahvé, nos Dieux, Yahvé Un ». D’autres références enseignent cette vérité : Genèse 33 : 20 ; Exode 20 : 5 ; Josué 22 : 22 ; Exode 3 : 6. L’épisode d’Agar dans le désert est significatif. Elle va rencontrer et parler avec l’Ange de l’Éternel (Genèse 16 : 7-13) et bien que l’Ange soit distinct de l’Éternel qui l’envoie, le texte biblique précise qu’Agar a parlé avec Dieu. Lorsqu’Abraham va rencontrer les trois anges (Genèse 18 à 21), deux des anges partent pour aller détruire les villes de Sodome et Gomorrhe, mais il est dit du troisième qu’Abraham se tint dans la présence de l’Éternel (Genèse 18 : 22).
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Certains passages de l’Ancien Testament sont typiquement trinitaires : Approchez-vous de moi et écoutez cela ! Depuis le début, je n’ai pas parlé en secret ; au moment où cela se produira, je serai là. Et maintenant le Seigneur, l’Éternel, m’a envoyé avec son Esprit. (Ésaïe 48 : 16) Dans toutes leurs détresses, il a souffert avec eux, et l’ange qui est devant lui les a sauvés. […] Cependant, ils se sont révoltés, ils ont attristé son Esprit saint. (Ésaïe 63 : 9-10)
L’Ange de l’Éternel (Jésus) se tient devant la face de Dieu (le Père), et l’Esprit est attristé ! Certains jalons peuvent être posés : • La Bible est exclusivement monothéiste : Ésaïe 45 : 5, 18 ; Jean 17 : 3. • La Bible enseigne que le Père est Dieu : 1 Corinthiens 15 : 24. • La Bible enseigne que le Fils est Dieu : Jean 1 : 1 ; 20 : 28. • La Bible enseigne que l’Esprit est Dieu : Actes 5 : 3-4 ; 2 Corinthiens 3 : 16-17. Or, la parole de Dieu, nous l’avons vu, établit une nette distinction entre ces trois personnes. Comment pouvons-nous résoudre un problème qui, à première vue, semble une contradiction ? Un seul Dieu et trois personnes appelées « Dieu » ? L’acceptation de la doctrine trinitaire apporte la solution. Ces trois personnes étaient présentes lors de la création : Le Père Le Fils L’Esprit
ð Genèse 1 : 1 ð Jean 1 : 3 ð Genèse 1 : 2
Les trois personnes étaient présentes lors du baptême de Jésus : Le Père Le Fils L’Esprit
ð Matthieu 3 : 17 ð Matthieu 3 : 16 ð Matthieu 3 : 16
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Rej et d e l a Tr i n i t é : l e b a p t ê m e a u n o m de Jésus seul
Les trois personnes étaient présentes à la résurrection de Jésus : Le Père Le Fils L’Esprit
ð Actes 2 : 24 ð Jean 2 : 19 ð Romains 8 : 11
Les trois personnes demeurent dans le croyant véritable : Le Père Le Fils L’Esprit
ð Jean 14 : 23 ð Jean 14 : 18 ð Jean 14 : 17
Les trois personnes communiquent la vie : Le Père Le Fils L’Esprit
ð Éphésiens 3 : 19 ð Éphésiens 3 : 17 ð Éphésiens 3 : 16
Le baptême d’eau est conféré au nom du Dieu unique en trois personnes : Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. (Matthieu 28 : 19)
La bénédiction apostolique est donnée en relation avec les trois personnes : Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! (2 Corinthiens 13 : 13)
La distribution des dons spirituels se fait également par les trois personnes : Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de services, mais le même Seigneur ; diversité d’actes, mais le même Dieu qui accomplit tout en tous. (1 Corinthiens 12 : 4-6)
La résurrection du croyant sera effectuée par chacune des trois personnes de la divinité : Le Père Le Fils L’Esprit
ð Jean 5 : 21 ð Jean 6 : 40 ð Romains 8 : 11 51
L u m i è re s u r l e B r a n h a m i s me
L’apôtre Pierre met également la Trinité en évidence : [Élus] conformément à la prescience de Dieu le Père et conduits à la sainteté par l’Esprit afin de devenir obéissants et d’être purifiés par le sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées ! (1 Pierre 1 : 2)
Paul souligne aussi cette vérité : Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. (Éphésiens 4 :4-6).
On ne peut en toute honnêteté s’affirmer « disciple du Christ » si on rejette la doctrine de la Trinité. Tout lien avec les disciples de Branham est impossible à cause de leur refus de cet enseignement capital. Wesley explique la Trinité par la comparaison suivante : Nous pouvons avoir trois bougies dans une chambre, mais nous n’aurons qu’une lumière. Lorsque nous lisons un livre à la lumière de trois bougies, ce ne sont pas trois lumières qui éclairent notre lecture, mais une seule. Comment cela se passe-t-il, nous n’en savons rien. Si quelqu’un peut m’expliquer ce mystère, moi je lui expliquerai le mystère de la Trinité.
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Christian Piette
William Branham (1909–1965) se présentait comme un nouvel Élie, un prophète porteur du message et de la puissance de Dieu pour son époque et au-delà. Ses idées séduisent encore de nombreux adeptes. Dieu ne se contredit jamais. Le message de ce prophète autoproclamé est-il réellement en harmonie avec ce que Dieu a déjà révélé dans la Bible ? Vérifions-le ensemble en examinant les enseignements de W. Branham à la lumière de la Bible.
13,90 €
ISBN 978-2-36249-363-8
9 782362 493638
Branhamisme
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