Soyez joyeux • Warren W. Wiersbe

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COLLECTION « SOYEZ » : COMMENTAIRES BIBLIQUES À LA PORTÉE DE TOUS POUR COMPRENDRE ET METTRE EN PRATIQUE LA PAROLE DE DIEU. À UTILISER SEUL OU EN GROUPE.

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Warren W. Wiersbe

Philippiens • Soyez joyeux

« Le secret de la joie chrétienne se trouve dans le mode de pensée du croyant, dans ses attitudes. Après tout, notre façon d’envisager la vie détermine notre vie elle-même. L’épître aux Philippiens contient les principes de la psychologie chrétienne, solidement appuyés sur la doctrine biblique. Ce livre explique quel doit être l’état d’esprit du croyant qui veut connaître la joie chrétienne dans un monde troublé » (W. Wiersbe).

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Warren W. Wiersbe • Pasteur, professeur et conférencier de renommée internationale. Auteur de nombreux livres dont Quand la vie chancelle et les commentaires du Nouveau Testament de la collection « Soyez ».

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12,00 €

9 782910 246037 ISBN 978-2-910246-03-7

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La lettre aux Philippiens est « l’épître de la joie » par excellence, et pourtant, Paul l’écrit depuis une prison. Quel est son secret ? Warren Wiersbe dénonce les quatre « voleurs de joie », montre que toute crainte peut être bannie et dévoile l’antidote : le contentement en Christ.

W. Wiersbe

La joie est vitale, mais elle semble souvent nous échapper face aux circonstances. Comment se réjouir, même quand tout va mal ?

Philippiens • Soyez joyeux

« Réjouissez-vous en tout temps d’être dans la main du Seigneur et de tout ce qu’il est pour vous. Oui, je le répète, trouvez votre joie en lui » (Philippiens 4 : 4 – Parole vivante).

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Philippiens Texte de Parole vivante inclus


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Soyez joyeux • Philippiens



Questions d’étude

Warren W. Wiersbe

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Philippiens Texte de Parole vivante inclus

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Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre : Be joyful © 1982 by Warren W. Wiersbe Cook Communications Ministries • 4050 Lee Vance View Colorado Springs • Colorado 80918 • USA Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés. Édition en langue française : Soyez joyeux • Warren W. Wiersbe © 2011 BLF Éditions • Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. Couverture et mise en page : BLF Éditions • www.blféditions.com Impression no XXXXX • IMEAF • 26160 La Bégude de Mazenc Citations bibliques extraites de la Bible à la Colombe. Texte copyright © 2000, Société Biblique Internationale. Avec permission. ISBN 978-2-910246-03-7

Dépôt légal 2e trimestre 2015 Index Dewey (CDD) : 227.6 Mots-clés : 1. Bible. N.T. Philippiens. 2. Commentaire. 3. Vie chrétienne. Joie.


Je dédie ce livre à Wayne Christianson, ami estimé et journaliste talentueux.



Introduction Philippiens est une lettre joyeuse ! Si vous expérimentez pleinement les vérités de Philippiens, la joie devrait remplir votre vie chrétienne ! Cette épître courte, écrite par un prisonnier romain, s’est progressivement imposée à moi. Chaque fois que je dois la prêcher ou l’enseigner dans le pays, dans des églises ou lors de conférences, chaque fois que j’y reviens, son message m’enthousiasme davantage. Je prie que cela devienne aussi le cas pour vous. Autant que je sache, ma façon d’aborder Philippiens est toute personnelle, même si le thème de la joie ressort toujours des autres commentaires. Lorsqu’en 1961, j’ai présenté mon travail pour la première fois, les réactions furent si positives qu’elles m’ont encouragé à le publier. Mon planning chargé et toutes les exigences de mes occupations n’ont pas diminué le plaisir que j’ai eu à écrire ce livre. Je prie qu’en découvrant les vérités de Philippiens, vous puissiez expérimenter la joie de Christ au quotidien. Warren W. Wiersbe

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Suggestion de plan de Philippiens Thème : La joie du Seigneur Verset clé : Philippiens 3 : 1 I. Un esprit résolu – Chapitre 1 1. La communion de l’Évangile (1 : 1-11) 2. La progression de l’Évangile (1 : 12-26) 3. La foi de l’Évangile (1 : 27-30) II. Un esprit humble – Chapitre 2 1. Exemple de Christ (2 : 1-11) 2. Exemple de Paul (2 : 12-18) 3. Exemple de Timothée (2 : 19-24) 4. Exemple d’Épaphrodite (2 : 25-30) III. Un esprit orienté spirituellement – Chapitre 3 1. Paul au passé : le comptable (« Je considère », 3 : 1-11) 2. Paul au présent : l’athlète (« Je cours », 3 : 12-16) 3. Paul au futur : l’étranger (« Je regarde », 3 : 17-21) IV. Un esprit en sécurité – Chapitre 4 1. La paix de Dieu (4 : 1-9) 2. La puissance de Dieu (4 : 10-13) 3. La providence de Dieu (4 : 14-23)

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Les voleurs de joie Mark Twain était un humoriste professionnel. Ses conférences et ses écrits ont fait rire les gens du monde entier et leur ont fait oublier un instant leurs ennuis. En privé, cet homme était pourtant en proie à la tristesse. Quand sa fille Jeanne mourut subitement d’une crise d’épilepsie, Twain, lui-même trop malade pour assister aux obsèques, confia à un ami : « Je n’ai jamais envié personne, sauf les morts. J’envie toujours les morts ». À l’inverse, Jésus-Christ est un « homme de douleur et habitué à la souffrance ». Pourtant, sa joie est profonde et dépasse tout ce que le monde peut offrir. Alors que l’heure de la mort cruelle sur le Calvaire approche, il dit à ses disciples : « Je vous ai parlé ainsi, afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (Jean 15 : 11). Ceux qui placent leur confiance en Christ ont le privilège de connaître une « abondance de joies » (Psaumes 16 : 11). Peu de chrétiens profitent de cette prérogative. Ils vivent sous le nuage de la déception alors qu’ils pourraient marcher sous le soleil de la joie. Qu’est-ce qui les prive de leur joie ? La réponse se trouve dans une lettre écrite des siècles plus tôt. L’apôtre Paul la rédige alors qu’il est prisonnier à Rome, vers l’an 62 de notre ère. Il la destine à ses frères en la foi de l’église de Philippes, fondée au cours de son deuxième voyage missionnaire (Actes 16). Un membre de cette église, Épaphrodite, a été envoyé à Rome pour lui remettre une offrande spéciale et pour l’assister dans ses difficultés (Philippiens 2 : 25-30 ; 4 : 10-20). La lettre de Paul à cette église n’est pas une simple lettre de remerciement, elle est bien davantage. C’est l’annonce du secret de la joie chrétienne. Dans ces 9


Soyez joyeux quatre chapitres, Paul mentionne au moins dix-neuf fois la joie ou le contentement. Prisonnier romain en instance de jugement, Paul n’a apparemment aucune raison de se réjouir. Il peut aussi bien être acquitté que condamné à la peine capitale ! Selon Actes 28 : 30-31, il vit en résidence surveillée dans la maison qu’il a lui-même louée mais, enchaîné à un soldat romain, il n’a pas le droit de parler en public. Il voulait se rendre à Rome pour y prêcher (Romains 1 : 13-16) et s’y retrouve emprisonné ! De plus, malheureusement, les croyants de Rome sont divisés : les uns sont pour lui, les autres contre lui (Philippiens 1 : 15-17). Certains cherchent même à aggraver sa situation ! Pourtant, en dépit du danger et des contrariétés, Paul déborde de joie. Quel était le secret de cette joie ? Il réside dans les mots « esprit » et « pensée », répétés une quinzaine de fois dans la lettre aux Philippiens. En d’autres termes, le secret de la joie chrétienne se trouve dans le mode de pensée du croyant, dans ses attitudes. Après tout, notre façon d’envisager la vie détermine notre vie elle-même. Ce que nous sommes dépend de ce que nous pensons (Proverbes 23 : 7). L’épître aux Philippiens contient les principes de la psychologie chrétienne, solidement appuyés sur la doctrine biblique. Loin d’être une simple méthode d’autosuggestion qui aide le lecteur à se convaincre que « tout finit toujours par s’arranger », ce livre explique quel doit être l’état d’esprit du croyant qui veut connaître la joie chrétienne dans un monde troublé. La meilleure façon d’avoir une vue d’ensemble de l’épître est de commencer par démasquer les « voleurs » qui nous dérobent notre joie. Nous pourrons alors déterminer quelles attitudes développer pour capturer et vaincre ces « voleurs ».

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Les voleurs de joie

Les voleurs qui vous ravissent votre joie Les circonstances La plupart des gens reconnaissent qu’ils sont plus facilement contents et détendus quand tout va bien. « Papa a dû avoir une bonne journée au bureau, dit la petite Brigitte à sa camarade. Il n’a pas fait crisser les pneus de la voiture quand il a pris le virage et il a fermé la porte doucement en entrant. Et il a même embrassé maman ! » Mais avez-vous quelquefois pris le temps de penser que nous ne contrôlons en fait que très peu de situations ? Nous ne pouvons influencer le temps ou la circulation routière et encore moins les actes et les paroles d’autrui. Celui qui fait dépendre son bonheur des circonstances risque fort d’être malheureux la plupart du temps. Byron a écrit : « Les hommes sont le jouet des circonstances ». Et pourtant, nous voyons l’apôtre Paul écrire une lettre débordante de joie, dans les pires circonstances ! Les gens Ma fille bondit hors du bus scolaire quand il s’arrêta en face de notre maison. Elle entra avec fracas et claqua la porte derrière elle. Elle monta dans sa chambre et claqua également sa porte. Elle n’avait pas cessé de grommeler : – Ces gens ! Ces gens ! Ces gens ! J’allai jusqu’à sa porte et frappai doucement : – Est-ce que je peux entrer ? – Non ! Au second essai, elle répondit encore plus hargneusement. Quand je lui demandai pourquoi, elle s’écria : – Parce que tu fais partie des gens ! Il nous est arrivé à tous de perdre la joie à cause des gens : ce qu’ils sont, ce qu’ils disent, ce qu’ils font (la réciproque est vraie : nous aussi avons rendu les autres 11


Soyez joyeux malheureux). Mais nous devons vivre et travailler avec eux ; si nous désirons glorifier Christ, nous ne pouvons pas nous isoler. Nous sommes la lumière du monde et le sel de la terre. Mais parfois, la lumière pâlit et le sel perd sa saveur à cause des autres. Est-il possible de vivre dans la joie malgré les gens ?

Les choses Un homme riche vint s’installer dans sa nouvelle propriété. Son voisin, un quaker qui croyait en la simplicité de la vie, regardait le déménagement. Il comptait les tables et les chaises et toutes les affaires qui étaient transportées dans la maison. Finalement, il dit au nouveau propriétaire : « Si vous avez besoin de quelque chose, venez me voir et je vous dirai comment vous en passer ». Abraham Lincoln marchait dans la rue avec ses deux fils qui criaient et se disputaient : – Qu’est-ce qui arrive à ces garçons ? demanda un ami. – C’est le problème universel, répondit Lincoln. J’ai trois noix et chacun en veut deux ! Les choses ! Quelles voleuses elles peuvent être ! Jésus l’a dit : « La vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède » (Luc 12 : 15). Dans le sermon sur la montagne, il met en garde contre l’accumulation des trésors sur la terre : ils ne sont pas sûrs, ils ne durent pas et ils ne satisfont jamais. Cependant, la plupart des gens croient que la joie dépend de la fortune. En réalité, les choses peuvent nous priver de la seule joie qui soit vraiment durable. Les soucis Ce sont les pires voleurs ! Nombreux sont ceux qui ont perdu la paix et ont entravé leur épanouissement à cause de leurs soucis. Il est prouvé que les soucis agissent sur la santé physique. Si la médecine peut agir sur les symptômes, elle ne peut pas supprimer la cause. L’inquiétude est un trouble de la vie intérieure. Vous pouvez 12


Les voleurs de joie acheter du sommeil chez le pharmacien, mais vous ne pouvez pas y acheter le repos. Si Paul veut s’inquiéter, les raisons ne lui manquent pas. Prisonnier politique, il risque la peine capitale. Ses propres amis ont des divergences d’opinion à son sujet. Il n’est pas soutenu par une société missionnaire et n’a pas d’appui juridique. Malgré toutes ces difficultés, il ne s’inquiète pas. Au contraire, il écrit une lettre rayonnante de joie et qui indique comment ne pas se faire de souci. Les quatre voleurs qui ôtent notre joie sont donc : les circonstances, les gens, les choses et les soucis. Comment les maîtriser et les empêcher de dérober ce que nous avons reçu du Christ ? En entretenant un état d’esprit approprié. Si notre façon d’envisager la vie détermine notre style de vie, notre façon de penser favorisera soit la joie soit la tristesse. Dans les quatre chapitres de Philippiens, Paul décrit quatre états d’esprit qui procurent la joie en dépit des circonstances, des gens et des choses, et nous délivrent de nos soucis.

Les quatre états d’esprit qui procurent la joie La résolution : Philippiens 1 « Un homme irrésolu [est] inconstant dans toutes ses voies » (Jacques 1 : 8). Un proverbe latin dit : « Quand le capitaine ne sait pas vers quel port il se dirige, aucun vent n’est le bon ». Beaucoup de chrétiens sont débordés par les circonstances parce qu’ils n’entretiennent pas une attitude intérieure résolue. Paul exprime cette attitude de consécration totale par ces mots : « Pour moi, Christ est ma vie et la mort m’est un gain » (Philippiens 1 : 21). Dans le premier chapitre, Paul parle, de façon réaliste et honnête, des circonstances difficiles dans lesquelles il se trouve. Mais elles ne lui enlèvent pas sa 13


Soyez joyeux joie. Pourquoi ? Parce qu’il ne vit pas pour jouir des circonstances mais pour servir Christ. C’est un homme résolu : « Je fais une chose » (3 : 13). Il considère les circonstances dans leur relation avec Jésus-Christ et non en elles-mêmes. Il ne se considère pas le prisonnier de l’Empire romain mais de Jésus-Christ (Éphésiens 3 : 1) : « C’est pour Christ que je suis dans les chaînes » (Philippiens 1 : 13). Il n’attend pas un jugement mais il est établi pour la défense de l’Évangile (1 : 16). Il ne regarde pas à Christ à travers les circonstances mais il voit les circonstances à travers Christ. C’est toute la différence. Quand un chrétien est convaincu, il est dévoué à la communion de l’Évangile (1 : 1-11), à l’annonce de l’Évangile (1 : 12-26) et à la foi de l’Évangile (1 : 2730). Paul accepte joyeusement les circonstances difficiles parce qu’elles contribuent à renforcer sa communion avec d’autres croyants, elles lui donnent l’occasion d’amener d’autres gens à la foi et de défendre la cause de l’Évangile devant la cour de Rome. Quand vous avez un esprit résolu, les circonstances agissent pour vous et non contre vous.

L’humilité : Philippiens 2 Ce chapitre met l’accent sur les gens et le verset-clé est : « Ne faites rien par rivalité ou par vaine gloire, mais dans l’humilité, estimez les autres supérieurs à vousmêmes » (v. 3). Dans le premier chapitre, Paul met Christ à la première place. Dans celui-ci, il place les autres à la deuxième et se range lui-même à la dernière. Nous ne nous entendons pas avec autrui principalement parce que nous voulons agir à notre guise. Si nous passons notre vie à vouloir nous mettre au premier rang et si tout le monde en fait autant, les frictions et les conflits sont inévitables. Une mère et son petit garçon étaient dans un ascenseur. Au second étage, un groupe de personnes monta et, parmi elles, une dame de taille respectable. Pendant 14


Les voleurs de joie que l’ascenseur continuait à monter, le silence fut interrompu par un cri de la dame en question. Elle se tourna vers la mère et lui dit : – Votre fils vient de me mordre. La mère était horrifiée. Le petit garçon expliqua : – Elle m’écrasait la figure ! Ce qui s’est passé dans cet ascenseur se produit dans le monde entier : les gens et les nations se mordent les uns les autres parce qu’ils se font écraser. Mais le chrétien n’attend pas que les autres le servent : il sert les autres. Il donne la priorité au bien des autres avant de satisfaire ses propres désirs. Dans le chapitre 2, quatre exemples frappent par leur esprit d’humilité : Jésus-Christ (2 : 1-11), Paul (2 : 12-18), Timothée (2 : 19-24) et Épaphrodite (2 : 25-30). Chacun d’eux démontre le principe : « Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14 : 11).

La spiritualité : Philippiens 3 Dans ce chapitre, Paul utilise à plusieurs reprises le mot « choses ». Il relève que la plupart des gens ne pensent qu’aux choses de la terre (v. 19), mais que l’homme spirituel se préoccupe du royaume de Dieu : « Notre cité est dans les cieux ; de là nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ » (v. 20). L’homme spirituel voit les choses de ce monde dans la perspective du ciel et cela fait toute la différence. Lorsque cinq missionnaires moururent martyrs dans la tribu des Aucas en Équateur, certains journaux parlèrent de cette tragédie comme d’un gaspillage de vies humaines. Pour leurs familles et leurs proches, la souffrance et la peine furent profondes. La suite des événements prouva cependant que leur mort n’était pas une tragédie inutile, ni pour eux-mêmes, ni pour le monde. Ces paroles, qui avaient été prononcées par l’un d’eux, Jim Elliot, trouvent ici tout leur sens : Il n’est pas fou celui qui donne ce qu’il ne peut conserver pour obtenir ce qu’il ne peut perdre. 15


Soyez joyeux La course aux biens matériels prive les gens de joie, et cela vaut aussi pour les chrétiens. Nous voulons posséder des choses pour nous apercevoir ensuite que ce sont elles qui nous possèdent. Le seul moyen de vaincre et de vivre dans la joie est de considérer les choses du point de vue de Dieu. Comme Paul, il nous faut compter avec les vraies valeurs (3 : 1-11), courir vers le but parfait (3 : 12-16) et vivre en citoyens du royaume de Dieu (3 : 17-21).

La sécurité : Philippiens 4 L’inquiétude atteint notre pensée et nos sentiments à propos des circonstances, des gens et des choses. Voilà pourquoi, si nous cultivons la résolution, l’humilité et la spiritualité, nous ne devrions pas être excessivement troublés par l’inquiétude ou les soucis. Notre être intérieur a besoin d’une garde pour les empêcher d’y pénétrer. Le verset 7 de ce chapitre décrit cette parfaite sécurité : « La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus ». Ce terme « garder » a une consonance militaire : il signifie « monter la garde » (rappelons-nous que Paul était enchaîné à un soldat romain). Le chapitre 4 décrit les ressources spirituelles que le croyant a en Christ : la paix de Dieu (4 : 1-9), la puissance de Dieu (4 : 10-13), le soutien de Dieu (4 : 14-23). Avec de telles ressources, quelles raisons avons-nous de nous inquiéter ? Nous avons la paix de Dieu (v. 7) pour nous garder et le Dieu de paix est avec nous. Nous jouissons de la paix de Dieu quand nous prions (v. 6-7), pensons (v. 8) et vivons pour sa gloire (v. 9). C’est le secret de la victoire sur tous les soucis.

Que faire ?

Ce rapide survol de l’épître aux Philippiens devrait nous convaincre qu’il est possible de mener une vie chrétienne joyeuse en dépit des circonstances, des gens et des choses, et qu’il n’est pas nécessaire de nous in-

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Les voleurs de joie quiéter dans les moments difficiles. Comment mettre tout ceci en pratique dans notre vie ?

Soyez sûr d’être chrétien Paul adresse cette lettre à tous les saints en Christ-Jésus (1 : 1). Ce terme « saint » signifie simplement « mis à part ». Quand vous vous donnez à Christ, vous n’appartenez plus au monde, vous êtes à Christ, vous êtes mis à part pour sa gloire. Chaque chapitre de la lettre aux Philippiens commence par les mots : « en Christ » ou « dans le Seigneur » (1 : 1 ; 2 : 1 ; 3 : 1 ; 4 : 1). Si vous n’appartenez pas à Jésus-Christ, vous ne pouvez pas posséder la résolution (« Pour moi, Christ est ma vie », 1 : 21), l’humilité (« Estimez les autres supérieurs à vous-mêmes », 2 : 3), la spiritualité (« Notre cité est dans les cieux », 3 : 20) ou la sécurité (« La paix de Dieu […] gardera vos cœurs et vos pensées », 4 : 7). Comment devient-on un enfant de Dieu ? Emprisonné à Philippes, Paul a répondu à cette question : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (voir Actes 16 : 1640). Admettez vos échecs Si nous avons été inconstants, orgueilleux, préoccupés des choses de la terre et inquiets, alors nous avons péché ! Plus tôt nous le confesserons à Dieu, plus tôt sa joie reviendra dans notre vie. (Certains sont fiers de l’inquiétude qu’ils se donnent… malgré ce que Jésus en dit en Matthieu 6 : 24-34.) Remettez chaque jour votre esprit à Christ Demandez-lui de vous accorder la résolution, l’humilité, la spiritualité et la sécurité. Dans les chapitres qui suivent, nous exposerons le rôle de ces tournures d’esprit dans la vie chrétienne. Quand vous réalisez que vous perdez votre joie au cours de la journée, posez-vous ces questions : Suis-je irrésolu ? Suis-je orgueilleux ? Est-ce que je m’attache aux choses matérielles ? Est-ce que je m’inquiète ? Si 17


Soyez joyeux oui, dites-le au Seigneur et demandez-lui de rendre votre esprit tel qu’il devrait être.

Cherchez les occasions de mettre votre esprit au travail Si vous voulez vraiment être ferme et résolu, vous pouvez être sûr que le Seigneur vous donnera des occasions de mettre votre résolution en pratique. – J’ai dit au Seigneur que je voulais mettre en pratique le verset de Philippiens 1 : 21, confia une jeune chrétienne à son pasteur, et devinez ce qui m’est arrivé : je me suis retrouvée à l’hôpital ! – Avez-vous cherché les occasions d’annoncer l’Évangile, comme Paul le faisait à Rome ? – Non, je ne pense pas, répondit-elle en baissant la tête. J’ai passé mon temps à me plaindre. Au cours de cette étude, vous découvrirez que Dieu vous fait passer des « examens », au quotidien, afin de vous aider à contrôler vos états d’esprit. Apprendre et vivre vont de pair et Dieu vous donnera la grâce nécessaire à chaque situation. Lorsque vous vous exercerez à cultiver cet état d’esprit, vous sentirez une joie profonde remplir votre cœur, malgré les circonstances, les gens et les choses, une joie qui ôtera vos soucis et vous remplira de la paix de Dieu : « Le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix » (Galates 5 : 22). Laissez ce fruit se développer dans votre vie.

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2 Philippiens 1 : 1-11

Comment augmenter votre joie Malgré son emprisonnement à Rome, Paul trouve de quoi se réjouir. Le secret de sa joie réside dans sa ferme résolution : il vit pour Christ et pour l’Évangile. (Le chapitre 1 mentionne Christ 18 fois et l’Évangile 6 fois.) « Pour moi, Christ est ma vie et la mort m’est un gain » (Philippiens 1 : 21). Mais que signifie donc « être résolu » ? Est résolu celui qui pense : Peu importe ce qui m’arrive pourvu que Christ soit glorifié et que l’Évangile soit annoncé. Paul se réjouit malgré ses épreuves parce qu’elles renforcent la communion de l’Évangile (1 : 1-11), favorisent la propagation de l’Évangile (1 : 12-26) et préservent la foi de l’Évangile (1 : 27-30). Le mot « communion » signifie simplement « avoir en commun ». Mais la véritable communion chrétienne est beaucoup plus profonde qu’un moment passé ensemble pour un repas ou un divertissement. Vous ne pouvez pas être en communion avec quelqu’un sans avoir quelque chose en commun avec lui. En ce qui concerne la communion chrétienne, ce quelque chose est d’avoir part à la vie éternelle. Tant que quelqu’un ne croit pas en Christ pour son salut, il ne connaît pas la communion de l’Évangile. En 2 : 1, Paul parle de la communion de l’Esprit car celui qui naît de nouveau reçoit le don du Saint-Esprit (Romains 8 : 9). Philippiens 3 : 10 parle aussi de la communion de ses souffrances. Chaque fois que nous partageons avec d’autres ce que nous avons, il s’agit d’une communion.

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Soyez joyeux Ainsi, la vraie communion chrétienne signifie beaucoup plus qu’une inscription dans un registre d’église ou le fait d’assister à une réunion. Il est possible d’être proche des gens physiquement et de leur être spirituellement très éloigné. L’une des sources de la joie chrétienne est cette communion que les croyants partagent en Jésus-Christ. Paul se trouve à Rome, ses amis vivent à Philippes, mais leur communion est réelle et bénéfique. Si vous avez un esprit résolu, vous ne vous plaindrez pas des circonstances parce que vous savez que les circonstances difficiles fortifieront la communion de l’Évangile. Paul décrit trois aspects de la véritable communion chrétienne dans les versets 1 à 11 : « Je me souviens de vous » (3-6) ; « Je vous porte dans mon cœur » (7-8) ; « Je prie pour vous » (9-11).

Je me souviens de vous (1 : 3-6)

Paul pense aux autres et non à lui-même. C’est remarquable ! Alors qu’il attend son jugement à Rome, ses pensées vont auprès de ses amis de Philippes et chaque souvenir le réconforte. Relisez Actes 16, et vous constaterez que Paul pourrait garder un mauvais souvenir des événements vécus à Philippes. Il y a été illégalement arrêté, battu, humilié publiquement et finalement jeté en prison. Ces souvenirs le réjouissent pourtant, parce son emprisonnement a permis au geôlier de rencontrer le Christ. Paul se souvient de Lydie et de sa maison, de la jeune esclave possédée et de tous les autres croyants de Philippes ; chacun de ces souvenirs lui donne de la joie. Suis-je le genre de chrétien auquel mon pasteur peut penser avec joie ? Le verset 5 fait peut-être allusion au soutien matériel que les Philippiens apportent à Paul (il en parlera plus loin en 4 : 14-19). L’église de Philippes est la seule à manifester ainsi sa communion avec l’apôtre en soutenant son ministère. La « bonne œuvre » du verset 6 peut se rapporter au partage de leurs biens. Elle a été commen-

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Philippiens 1 : 1-11 cée par le Seigneur et Paul est persuadé que le Seigneur la continuera jusqu’à la rendre parfaite. Sans nous éloigner excessivement du texte, nous pouvons appliquer ces mots à l’œuvre du salut et à la vie chrétienne. Nous ne sommes pas sauvés par nos bonnes œuvres (Éphésiens 2 : 8-9). Le salut est l’œuvre que Dieu accomplit en nous quand nous croyons en son Fils pour notre salut. Selon Philippiens 2 : 12-13, Dieu continue à travailler en nous par son Esprit. En d’autres termes, le salut implique une œuvre triple : • L’œuvre de Dieu pour nous : la rédemption ; • L’œuvre de Dieu en nous : la sanctification ; • L’œuvre de Dieu par nous : le service.

Cette œuvre va se poursuivre jusqu’à ce que nous voyions Christ. Elle sera alors parfaite : « Nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3 : 2). Pour Paul, savoir que Dieu était encore à l’œuvre dans la vie de ses frères en la foi à Philippes, est un sujet de joie. Après tout, la raison fondamentale d’une communion chrétienne joyeuse réside dans le fait que Dieu est à l’œuvre dans notre vie jour après jour. – Il me semble qu’il y a des frictions dans notre foyer, confia un jour une épouse troublée à un conseiller conjugal. Je ne sais pas ce qui ne va pas. – Deux causes produisent des frictions, répondit le conseiller. Et pour illustrer ses paroles, il prit en main deux morceaux de bois qui étaient sur son bureau. Si l’un des morceaux est en mouvement et que l’autre est immobile, il se produit une friction. Ou bien, si les deux se déplacent dans des directions opposées, il y a aussi friction. Alors qu’en est-il chez vous ? – Je dois reconnaître que j’ai reculé dans ma vie chrétienne et que mon mari a fait beaucoup de progrès, admit l’épouse. Ce qu’il me faut, c’est retrouver la communion avec le Seigneur.

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Soyez joyeux

Je vous porte dans mon cœur (1 : 7-8)

Maintenant, nous devons approfondir un peu. En effet, nous pouvons parfaitement penser aux autres sans vraiment les porter dans notre cœur. On a dit que beaucoup de gens, aujourd’hui, devraient plutôt reconnaître que les autres leur « portent sur les nerfs » ! L’amour sincère de Paul pour ses amis n’est ni hypocrite ni caché. L’amour chrétien est « le lien qui unit ». L’amour est un signe du salut : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères » (1 Jean 3 : 14). C’est un « lubrifiant spirituel » qui permet à la délicate mécanique de la vie de fonctionner en douceur. Avez-vous remarqué comment Paul utilise souvent les mots « vous tous » quand il écrit ? On les rencontre neuf fois dans cette lettre. Il ne veut oublier personne. Comment Paul montre-t-il son amour pour eux ? Avant tout, il souffre pour eux. Ses liens sont des preuves de son amour. Il est « le prisonnier du Christ-Jésus pour vous, les païens » (Éphésiens 3 : 1). À cause du jugement de Paul, le christianisme va attirer l’attention des autorités romaines. Philippes étant une colonie romaine, l’issue du jugement aura des conséquences pour les croyants de cette ville. Paul manifeste son amour en paroles, mais aussi et surtout en actes. Il considère ses épreuves comme une occasion de défendre et de confirmer la foi de l’Évangile et cela va aider ses frères en tous lieux. Mais comment les chrétiens peuvent-ils apprendre à pratiquer cet amour ? L’amour chrétien n’est pas le produit de nos efforts : c’est Dieu qui l’accomplit en nous et par nous. Paul pense à ses amis avec une vive affection, « avec la tendresse [c’est-à-dire l’amour] du Christ-Jésus » (v. 8). Ce n’est pas l’amour de Paul à travers Christ, mais l’amour de Christ à travers Paul. « L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5 : 5). Quand nous laissons Dieu accomplir son œuvre en nous, notre amour mutuel grandit. 22


Philippiens 1 : 1-11 Comment pouvons-nous savoir que nous sommes vraiment liés par l’amour avec les autres chrétiens ? Pour commencer, nous nous soucions d’eux. Les chrétiens de Philippes se préoccupent de la situation de Paul et envoient Épaphrodite pour lui venir en aide. Paul aussi se soucie des Philippiens, surtout lorsqu’Épaphrodite tombe malade et ne peut pas rentrer tout de suite (2 : 2528). « Petits enfants, n’aimons pas en parole ni avec la langue, mais en action et en vérité » (1 Jean 3 : 18). Un autre signe de l’amour chrétien est la disposition à se pardonner mutuellement. « Avant tout, ayez les uns pour les autres un amour constant, car l’amour couvre une multitude de péchés » (1 Pierre 4 : 8). – Racontez-nous quelques-unes des gaffes de votre femme, demanda l’animateur d’un jeu radiophonique à l’un des participants. – Je ne me souviens d’aucune, répondit l’homme. – Allons, vous devez bien vous souvenir d’au moins une, insista l’animateur. – Non, vraiment. J’aime beaucoup ma femme et je ne me souviens pas de ce genre de choses. « [L’amour] ne tient pas compte du mal » (1 Corinthiens 13 : 5 – Bible de Jérusalem).

Le chrétien qui pratique l’amour vit dans la joie. L’un et l’autre résultent de la présence du Saint-Esprit. « Le fruit de l’Esprit est : amour, joie » (Galates 5 : 22).

Je prie pour vous (1 : 9-11)

Paul éprouve de la joie et un amour croissant en pensant à ses amis de Philippes. Il se réjouit aussi en se souvenant d’eux dans ses prières. Le souverain sacrificateur, dans l’Ancien Testament, porte sur sa poitrine un vêtement particulier, l’éphod, dans lequel sont enchâssées douze pierres précieuses gravées au nom des douze tribus d’Israël, une pierre par tribu (Exode 28 : 15-29). Il porte ainsi les gens sur son cœur ; Paul fait de même. La communion chrétienne la plus profonde que nous puissions expérimenter dans cette vie s’éprouve proba23


Soyez joyeux blement devant le trône de la grâce, lorsque nous prions ensemble les uns pour les autres. Il s’agit d’une prière pour la maturité chrétienne, et Paul commence par l’amour. Si notre amour chrétien est vraiment ce qu’il doit être, tout le reste suivra. Il prie pour que l’amour des Philippiens augmente toujours plus en connaissance et en pleine intelligence, pour le discernement des choses les meilleures. L’amour chrétien n’est pas aveugle. L’amour et le discernement doivent grandir ensemble dans le cœur et l’esprit. Paul demande que ses amis croissent dans le discernement des choses les meilleures. La faculté de discernement est un signe de maturité. Quand un enfant apprend à parler, il appelle tous les animaux à quatre pattes du même nom. Mais ensuite, il découvre qu’il y a des chats, des chiens, des souris, des vaches et quantité d’autres quadrupèdes. Pour un petit enfant, toutes les voitures sont identiques, mais pas pour un adolescent passionné de mécanique. Il peut reconnaître les différents modèles avant même que ses parents aient trouvé la marque ! Un signe certain de maturité est l’amour dans le discernement. Paul prie aussi pour leur croissance chrétienne, afin qu’ils soient « sincères et irréprochables ». Le mot grec traduit par « sincères » peut avoir plusieurs sens. • On le traduit parfois par « éprouvé à la lumière du jour ». Le chrétien sincère ne craint pas la lumière. Un homme dit à Charles Spurgeon, le grand prédicateur anglais, qu’il voulait écrire sa biographie. Spurgeon lui répondit : « Vous pouvez publier ma vie au monde entier ! Je n’ai rien à cacher ! » • « Sincère » peut aussi signifier « passé au van » comme le blé que l’on sépare de la balle en l’agitant au vent.

Dans les deux cas, la vérité est la même ; Paul prie pour que ses amis aient la qualité de vie chrétienne qui supporte d’être mise en pleine lumière. Le mot « pur » signifie « sain, sans mélange ».

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Philippiens 1 : 1-11 Paul prie pour qu’ils atteignent la maturité chrétienne et qu’ils soient « irréprochables pour le jour de Christ » (v. 10). Cela signifie que notre vie ne doit pas provoquer la chute des autres et qu’elle doit être prête pour le tribunal de Christ quand il reviendra (2 Corinthiens 5 : 10 ; 1 Jean 2 : 28). Voici deux questions que nous pouvons nous poser à propos du discernement spirituel : 1. Est-ce que ceci peut être une occasion de chute pour mon prochain ? 2. Aurais-je honte si Jésus revenait maintenant ?

Il prie aussi pour qu’ils servent le Seigneur, afin qu’ils portent un fruit de justice à la gloire de Dieu (v. 11). Il ne se limite pas simplement aux activités dans l’église, mais pense aussi au fruit spirituel qui résulte de la communion avec Christ. « Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi » (Jean 15 : 4). Trop de chrétiens essaient d’obtenir des « résultats » par leurs propres efforts au lieu de demeurer en Christ et de le laisser produire le fruit. Quel fruit Dieu attend-il de nous ? Certainement le fruit de l’Esprit (Galates 5 : 22-23), les qualités chrétiennes qui glorifient Dieu. Paul met en parallèle gagner des âmes à Christ et recueillir du fruit (Romains 1 : 13). Il cite aussi la sainteté parmi les fruits spirituels (Romains 6 : 22) et nous exhorte à porter des fruits en toute sorte de bonnes œuvres (Colossiens 1 : 10). L’épître aux Hébreux rappelle que notre louange est « le fruit de lèvres qui confessent son nom » (Hébreux 13 : 15). L’arbre fruitier ne fait pas beaucoup de bruit quand il produit sa récolte ; il laisse simplement la vie accomplir son œuvre de manière toute naturelle, et le fruit en est le résultat. « Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 5). La différence entre le fruit spirituel et l’activité religieuse humaine est que le fruit rend gloire à Christ. Quand nous agissons par nos propres forces, nous avons 25


Soyez joyeux tendance à nous en glorifier. Le vrai fruit spirituel est si grand et si merveilleux que personne ne peut s’en attribuer le mérite : la gloire en revient à Dieu seul. Voilà ce qu’est la vraie communion chrétienne, une mise en commun beaucoup plus profonde qu’une simple amitié. « Je me souviens de vous […] je vous porte dans mon cœur […] je prie pour vous » : voilà le genre de communion qui produit la joie. Et c’est un esprit résolu qui maintient cette communion. Un chrétien devait se rendre dans une grande ville pour y subir une intervention chirurgicale. Il redoutait de partir : « Pourquoi ne pouvez-vous pas m’opérer ici, demanda-t-il à son médecin, je ne connais personne dans cette ville ? » Mais lorsque sa femme et lui arrivèrent à l’hôpital, ils rencontrèrent un pasteur qui les invita à s’installer chez lui en attendant l’opération. L’opération était sérieuse et la convalescence à l’hôpital fut longue et pénible, mais la communion avec le pasteur et sa femme leur apporta une joie nouvelle. Des circonstances apparemment défavorables n’ôtent pas nécessairement notre joie si nous acceptons que la communion de l’Évangile en soit renforcée.

Mise en pratique

Cette semaine, laissez vos difficultés vous rapprocher de vos amis chrétiens. Si vous êtes résolu à vivre pour Christ et pour l’Évangile, alors vous découvrirez que les épreuves augmenteront la communion de l’Évangile et que cette communion augmentera votre joie. En 1966, j’ai eu un grave accident de la route. Une voiture est entrée en collision avec la mienne à 120 km/h. La profonde communion qui en résulta avec le conducteur adverse valait bien toutes les souffrances et toutes les difficultés. Cette épreuve m’a rapproché du peuple de Dieu. « Pour moi, Christ est ma vie et la mort m’est un gain » (1 : 21).

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3 Philippiens 1 : 12-26

Avis de recherche : pionniers Dans son élan missionnaire, Paul souhaite plus que tout annoncer l’Évangile à Rome. La capitale de l’empire est la ville-clé. Si Paul peut la gagner à Christ, le message du salut atteindra des millions d’hommes. C’est une priorité dans son programme. Il dit en effet : « Après m’y être rendu [à Jérusalem], il me faudra aussi voir Rome » (Actes 19 : 21). De Corinthe, il écrit : « De là mon vif désir de vous annoncer l’Évangile, à vous aussi qui êtes à Rome » (Romains 1 : 15). Paul souhaitait se rendre à Rome comme prédicateur ; il y va comme prisonnier ! Il aurait pu décrire longuement cette seule expérience. Au lieu de cela, il écrit : « Ce qui m’est arrivé » (Philippiens 1 : 12). Le récit de ce qui lui est « arrivé » se trouve en Actes 21 : 17 à 28 : 31. Il commence par l’arrestation illégale de Paul dans le temple de Jérusalem. Les Juifs croient qu’il a profané leur temple en y introduisant des païens, et les Romains le prennent pour un rebelle égyptien recherché. Paul devient l’objet d’un complot politico-religieux et passe deux ans en prison, à Césarée. Finalement, il en appelle à César (il use de son privilège de citoyen romain) et il est envoyé à Rome. Au cours du voyage, le bateau fait naufrage. Le récit de cette tempête, du courage et de la foi de Paul, est l’un des chapitres les plus palpitants de la Bible (Actes 27). Après trois mois d’attente dans l’île de Malte, Paul embarque finalement pour Rome où il doit passer devant le tribunal de César comme il l’a demandé.

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Soyez joyeux Beaucoup considéreraient tout cela comme un échec, mais pas cet homme, résolu à annoncer Christ et l’Évangile. Paul ne trouve pas sa joie dans des circonstances favorables, mais en gagnant les autres pour Christ. L’essentiel pour lui, c’est que les circonstances favorisent les progrès de l’Évangile. Le mot grec traduit ici par « progrès » désigne les éclaireurs ouvrant la route avant les troupes. Au lieu d’être désemparé par la prison, Paul découvre que son épreuve va lui ouvrir de nouvelles portes pour son ministère. Tout le monde a entendu parler de Charles Haddon Spurgeon, le grand prédicateur anglais ; mais peu connaissent l’histoire de sa femme, Susannah. Peu de temps après leur mariage, Madame Spurgeon devint invalide. Sa seule activité possible semblait alors d’encourager son mari et de prier pour son travail. Mais Dieu lui donna l’idée de mettre les livres de son mari à la disposition des pasteurs qui ne pouvaient pas les acheter. Elle fonda le « Book Fund », une œuvre de foi qui fournit des outils de travail à des milliers de pasteurs. Tout cela était supervisé par Mme Spurgeon elle-même : c’était un ministère de pionnier. C’est encore la volonté de Dieu que ses enfants annoncent l’Évangile dans de nouvelles régions. Il veut que nous soyons des pionniers et il arrange parfois les circonstances pour que nous le devenions. C’est de cette manière que l’Évangile parvient à Philippes la première fois. Paul se dirigeait vers d’autres contrées mais Dieu lui ferme systématiquement la porte (Actes 16 : 6-10). Il voulait annoncer l’Évangile vers l’est, en Asie, mais Dieu le conduisit à l’ouest, vers l’Europe. Quelle différence dans l’histoire de l’humanité si Paul avait pu suivre ses propres plans ! Dieu se sert parfois d’éléments inattendus pour nous amener à être des pionniers de l’Évangile. Dans le cas de Paul, trois éléments l’amènent à annoncer l’Évangile à l’intérieur même de la garde prétorienne, corps d’élite de César : ses chaînes (v. 12-14), ses adversaires (v. 1519) et son procès (v. 20-26). 28


Philippiens 1 : 12-26

Les chaînes de Paul (1 : 12-14)

Le même Dieu qui s’est servi de la verge de Moïse, des cruches de Gédéon et de la fronde de David, se sert aussi des chaînes de Paul. Les Romains ne comprennent pas que les chaînes qu’ils mettent aux poignets de Paul le libèrent plus qu’elles ne le lient. Comme il l’écrit luimême lors d’un emprisonnement ultérieur : « Je souffre jusqu’à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n’est pas liée » (2 Timothée 2 : 9). Au lieu de se plaindre, il consacre ses chaînes à Dieu et lui demande de les rendre utiles à la cause de l’Évangile. Et Dieu répond à ses prières. Ses chaînes le mettent d’abord en contact avec des incrédules. Il est enchaîné à un soldat romain 24 heures sur 24 ! Les soldats sont relevés toutes les six heures, ce qui signifie que Paul peut rendre témoignage de sa foi à au moins quatre hommes par jour. Imaginez être l’un de ces soldats, enchaîné à un homme qui prie « sans cesse », qui s’entretient avec tous ceux qu’il reçoit, à propos de leur état spirituel et écrit des lettres à des chrétiens et à des églises dans tout l’empire. Très vite, quelquesuns de ces soldats croient en Christ. Paul peut annoncer l’Évangile à la garde prétorienne, ce qu’il ne pourrait pas faire s’il était libre. Ses chaînes le mettent ensuite en contact avec un autre groupe de gens : les dignitaires de la cour de César. Il est à Rome en tant que prisonnier officiel et son cas est important. Le gouvernement romain va se prononcer sur le statut officiel à accorder à cette nouvelle secte : le christianisme. Est-ce simplement une nouvelle secte juive ? Ou est-ce un mouvement nouveau, peutêtre dangereux ? Imaginez la joie de Paul à la pensée que ses juges soient obligés d’étudier la doctrine de la foi chrétienne ! Parfois Dieu doit laisser « enchaîner » les siens pour qu’ils accomplissent une œuvre de foi qui ne se ferait jamais autrement. Les mères de famille peuvent se sentir « enchaînées » à la maison pour s’occuper de leurs en29


Soyez joyeux fants, mais Dieu peut utiliser ces « chaînes » pour transmettre le message du salut à certains. Tel est le cas de Susannah Wesley. Elle a dix-neuf enfants, à une époque où les appareils ménagers et les couches-culottes n’existent pas. John et Charles Wesley, dont le ministère va secouer les îles Britanniques, sont issus de cette famille nombreuse. À l’âge de six semaines, Fanny Crosby devient aveugle. Toute jeune encore, elle décide de ne pas sombrer dans la nuit de sa cécité. Plus tard, elle exercera un ministère très étendu par ses hymnes et ses cantiques. Voilà le secret : si vous êtes résolu, vous considérerez vos épreuves comme des occasions que Dieu vous donne d’annoncer l’Évangile. Vous vous réjouirez alors de ce que Dieu va faire, plutôt que de vous plaindre de ce qu’il n’a pas fait. Les chaînes de Paul le mettent en contact avec les incrédules. Mieux encore, elles stimulent les croyants. Ils sont encouragés, et en voyant la foi et la résolution de Paul (v. 14), ils ont plus d’assurance pour annoncer sans crainte la Parole. Le mot « annoncer » ne désigne pas la prédication, mais plutôt la conversation de tous les jours. Nul doute que beaucoup de Romains discutent du cas de Paul, la question étant importante pour cette nation de juristes. Les croyants de Rome profitent de ces discussions pour parler de Jésus-Christ. Le découragement est contagieux… L’encouragement également. Grâce à l’attitude joyeuse de Paul, les croyants de Rome sont stimulés et rendent courageusement témoignage du Christ. Pendant que j’étais en convalescence à l’hôpital, après mon accident de voiture, je reçus une lettre d’un inconnu qui semblait savoir exactement ce dont j’avais besoin pour reprendre courage. Il m’écrivit encore plusieurs lettres et chacune était meilleure que la précédente. Quand je pus me déplacer, je le rencontrai personnellement. Je fus stupéfait de découvrir qu’il était aveugle, diabétique, amputé d’une jambe (il devait, par la suite, être amputé de son autre 30


Philippiens 1 : 12-26 jambe) et qu’il vivait avec sa vieille mère, dont il prenait soin. Si un homme a porté des chaînes, c’est bien lui ! Mais si un homme a pu librement annoncer l’Évangile, c’est lui aussi. Il a pu annoncer Christ dans des réunions de grandes écoles, dans des sociétés et dans des rencontres professionnelles qui n’auraient pas été accessibles à un pasteur consacré. Mon ami était résolu. Il vivait pour Christ et pour l’Évangile. Par conséquent, il connaissait la joie d’annoncer l’Évangile. Nos chaînes ne sont peutêtre pas aussi lourdes, mais Dieu peut parfaitement les utiliser de la même façon.

Les adversaires de Paul (1 : 15-19)

Des chrétiens s’opposent à Paul ? Inconcevable ! C’est pourtant ce qui arrive à Rome. Les églises sont divisées. Certains prêchent Christ sincèrement en vue du salut des âmes, d’autres prêchent sans sincérité, cherchant à aggraver la situation de Paul. Ces derniers utilisent l’Évangile pour satisfaire leurs propres désirs. Ils appartiennent peut-être à l’aile légaliste de l’Église : elle s’oppose au ministère de Paul auprès des païens parce qu’il insiste sur la grâce de Dieu, en opposition à l’obéissance à la loi judaïque. L’envie et la dispute vont de pair, de même que l’amour et l’unité. Dans le verset 15, le mot « rivalité » signifie : rechercher son propre intérêt, chercher à gagner l’approbation des gens. Paul veut glorifier Christ et amener les infidèles à la foi. Ses adversaires veulent se mettre en lumière et recruter des partisans. Au lieu de poser la question : « Croyez-vous en Christ ? », ils demandent : « De quel parti êtes-vous ? Avec nous ou avec Paul ? » Malheureusement, ce genre de politique religieuse a encore cours aujourd’hui. Leurs partisans devraient se rendre compte qu’ils se font du tort. Si vous êtes résolu, vous considérerez l’opposition comme une occasion supplémentaire d’annoncer l’Évangile. Comme un soldat fidèle, Paul est « établi pour la défense de l’Évangile » (v. 16). Il peut se réjouir, 31


Soyez joyeux non d’une manière égoïste comme ses adversaires, mais du fait que Christ est annoncé. Il n’est pas envieux. Peu lui importe que certains soient pour lui et d’autres contre lui. L’important est de prêcher l’Évangile de Jésus-Christ. Le fait est avéré : les deux grands évangélistes anglais John Wesley et Georges Whitefield avaient des vues différentes sur certains points de doctrine. Tous les deux avaient un ministère, prêchaient devant des milliers d’auditeurs et voyaient les foules venir à Christ. On raconte que quelqu’un demanda à Whitefield s’il pensait voir John Wesley au ciel. – Non, répondit l’évangéliste. – Alors, vous ne pensez pas que Wesley soit converti ? – Bien sûr qu’il est converti, mais je ne m’attends pas à le voir au ciel parce qu’il sera si proche du trône de Dieu et moi si éloigné que je n’arriverai pas à le voir ! Bien qu’il y eût divergence d’opinions entre les deux, Whitefield n’enviait pas Wesley et ne cherchait pas à contrecarrer son ministère. La critique est généralement très dure à accepter, surtout quand nous sommes en difficulté, comme l’est Paul. Comment peut-il se réjouir malgré toutes ces critiques ? Il est résolu ! Il est assuré que sa situation « tournera à son salut » grâce à l’assistance du Saint-Esprit et aux prières de ses amis (v. 19). Le mot grec traduit par « assistance » fait allusion à une coutume. Lorsqu’une fête était organisée dans une ville, quelqu’un devait payer les chanteurs et les danseurs. Cette donation devait être généreuse et le mot a fini par signifier « fournir généreusement et libéralement ». Paul ne peut compter sur ses ressources personnelles incertaines ; il dépend des ressources généreuses de Dieu par le Saint-Esprit. Paul prend part au progrès de l’Évangile à Rome malgré ses chaînes et malgré ses adversaires. Il a, en outre, un troisième outil à sa disposition : son procès.

32


Philippiens 1 : 12-26

Le procès de Paul (1 : 20-26)

Grâce à ses chaînes, Christ est connu (v. 13). Grâce aux critiques dont il est l’objet, Christ est annoncé (v. 18). Et grâce à son procès, Christ est glorifié (v. 20). Paul court le risque d’être accusé de trahison et exécuté. Son premier jugement lui a été favorable, mais il faut attendre le verdict final. Sa vie ne lui appartient pas en propre et son seul désir (parce qu’il est résolu) est de glorifier Christ dans son corps. Christ a-t-il besoin d’être glorifié ? Comment un être humain peut-il glorifier le Fils de Dieu ? Considérez le rôle d’un télescope : les étoiles sont beaucoup plus grandes que lui et cependant le télescope les agrandit et les rapproche. Le corps du croyant doit être un télescope qui rapproche Jésus-Christ des incroyants. Pour la plupart des gens, Christ est un personnage historique qui a vécu il y a des siècles. Mais quand les incroyants observent un croyant dans l’épreuve, ils peuvent voir Jésus glorifié et tout proche d’eux. Pour le chrétien convaincu, Christ est présent partout et toujours. Considérez maintenant le microscope : il agrandit les petits objets. Aux yeux de l’incroyant, Jésus n’est pas très grand. D’autres personnes et d’autres choses sont beaucoup plus importantes. Mais quand l’incroyant voit un chrétien subir une épreuve, il devrait pouvoir discerner à quel point Jésus est réellement grand. Le corps du croyant est une lentille qui agrandit un Christ imperceptible et qui rapproche un Christ éloigné. Paul ne craint ni la mort ni la vie. Dans les deux cas, il veut glorifier Christ dans son corps. Pas étonnant qu’il soit joyeux ! Paul reconnaît qu’il affronte une décision difficile : rester en vie pour le bien des croyants de Philippes, ou s’en aller pour être avec Christ, ce qui lui paraît bien meilleur. Il admet que Christ veut qu’il reste pour « les progrès de l’Évangile » (v. 12), mais aussi pour leur « progrès et pour [leur] joie dans la foi » (v. 25). Il veut qu’ils progressent dans de nouvelles di33


Soyez joyeux mensions spirituelles. Ainsi Paul recommande-t-il à Timothée, le jeune pasteur, de faire des progrès dans sa propre vie spirituelle et dans son ministère (1 Timothée 4 : 15-16). Quel homme que ce Paul ! Il est prêt à retarder son départ pour le ciel afin d’aider les chrétiens à progresser. Dans une formule rhétorique, il se dira même prêt à aller en enfer si cela pouvait amener les incroyants à Christ (Romains 9 : 1-3). Bien sûr, la mort n’a rien de redoutable pour Paul. Elle signifie simplement « s’en aller ». • Les soldats l’utilisent pour signifier « démonter la tente et partir ». Quelle image de la mort du croyant ! La tente dans laquelle nous vivons est démontée à la mort et l’esprit s’en va pour être avec Christ dans le ciel (cf. 2 Corinthiens 5 : 1-8). • Les marins se servent aussi de ce mot, dans le sens de « larguer les amarres ». • Le départ est aussi un terme politique qui s’applique à la libération d’un prisonnier. Le peuple chrétien est lié par les limitations du corps et les tentations de la chair, mais la mort le libérera ou il sera délivré lors du retour de Christ (Romains 8 : 18-23). • Enfin, pour les cultivateurs, ce mot désigne l’opération qui consiste à dételer les bœufs. Paul a pris sur lui le joug de Christ, qui est léger (Matthieu 11 : 28-30), mais combien de fardeaux porte-t-il dans son ministère ! (Pour vous rafraîchir la mémoire, relisez 2 Corinthiens 11 : 22 à 12 : 10.) S’en aller pour être avec Christ signifie déposer les fardeaux après avoir achevé son œuvre sur terre.

Absolument rien ne peut ôter la joie d’un homme s’il a en lui une ferme résolution : « Pour moi, vivre c’est Christ, et mourir m’est un gain » (1 : 21 – TOB). Ce verset est un bon test pour notre vie : « Pour moi, vivre c’est… et mourir c’est… ». Remplissez les espaces vous-mêmes : 34


Philippiens 1 : 12-26 • Pour moi, vivre c’est l’argent, et mourir c’est tout perdre. • Pour moi, vivre c’est la célébrité, et mourir c’est l’oubli. • Pour moi, vivre c’est le pouvoir, et mourir c’est le perdre. • Etc.

Non. Nous devons faire nôtre la conviction de Paul si nous voulons avoir la joie malgré les épreuves et si nous voulons participer aux progrès de l’Évangile : « Pour moi, vivre c’est Christ, et mourir m’est un gain ».

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COLLECTION « SOYEZ » : COMMENTAIRES BIBLIQUES À LA PORTÉE DE TOUS POUR COMPRENDRE ET METTRE EN PRATIQUE LA PAROLE DE DIEU. À UTILISER SEUL OU EN GROUPE.

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Warren W. Wiersbe

Philippiens • Soyez joyeux

« Le secret de la joie chrétienne se trouve dans le mode de pensée du croyant, dans ses attitudes. Après tout, notre façon d’envisager la vie détermine notre vie elle-même. L’épître aux Philippiens contient les principes de la psychologie chrétienne, solidement appuyés sur la doctrine biblique. Ce livre explique quel doit être l’état d’esprit du croyant qui veut connaître la joie chrétienne dans un monde troublé » (W. Wiersbe).

biblique

Warren W. Wiersbe • Pasteur, professeur et conférencier de renommée internationale. Auteur de nombreux livres dont Quand la vie chancelle et les commentaires du Nouveau Testament de la collection « Soyez ».

commentaire

12,00 €

9 782910 246037 ISBN 978-2-910246-03-7

joyeux biblique

La lettre aux Philippiens est « l’épître de la joie » par excellence, et pourtant, Paul l’écrit depuis une prison. Quel est son secret ? Warren Wiersbe dénonce les quatre « voleurs de joie », montre que toute crainte peut être bannie et dévoile l’antidote : le contentement en Christ.

W. Wiersbe

La joie est vitale, mais elle semble souvent nous échapper face aux circonstances. Comment se réjouir, même quand tout va mal ?

Philippiens • Soyez joyeux

« Réjouissez-vous en tout temps d’être dans la main du Seigneur et de tout ce qu’il est pour vous. Oui, je le répète, trouvez votre joie en lui » (Philippiens 4 : 4 – Parole vivante).

commentaire

Philippiens Texte de Parole vivante inclus


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