(Top-)modèle féminin dans un monde féministe • Carolyn Mahaney

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CAROLYN MAHANEY

Carolyn Mahaney présente les implications contemporaines du modèle féminin selon la Bible. Son objectif est double : conseiller sur le rôle d’épouse et de mère, et encourager les plus expérimentées à embrasser le rôle de mentor pour la génération suivante. Un plaidoyer chaleureux qui donne envie d’être une femme selon le cœur de Dieu. Aujourd’hui.

À celles qui font face aux mêmes défis que moi : que cet enseignement nous inspire à devenir ces modèles de femmes épanouies et vertueuses, dans une société en manque de repères et qui a tant besoin de voir l’Évangile en action dans nos vies.  Anne Herrenschmidt Kohler, médecin généraliste et équipière à Jeunesse Pour Christ (JPC) France Ce livre transmet avec clarté une vision biblique de la féminité. Joshua Harris et Shannon Harris, auteur de Jeune homme rencontre jeune fille Un livre incontournable tant pour les femmes mariées que pour celles qui pensent au mariage. Nous recommandons de tout cœur ce livre. Gary et Lisa Thomas, auteur de Vous avez dit oui à quoi ?

CAROLYN MAHANEY

Épouse et mère de quatre enfants, elle tient son foyer et dirige le Ministère des femmes selon Tite 2. Elle donne régulièrement des conférences pour femmes. Elle est mariée à C.-J. Mahaney.

ISBN 978-2-36249-122-1

CAROLYN MAHANEY

Quoi de plus séduisant qu’une femme… fidèle au modèle voulu par Dieu ?

(Top-)modèle féminin dans un monde féministe

7 VALEURS CHRÉTIENNES POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION

(Top-)  modèle féminin dans un monde féministe

9 782362 491221

14,90 €

AVEC GUIDE POUR ANIMER L’ÉTUDE EN GROUPE



(Top-)modèle féminin dans un monde féministe



Carolyn Mahaney

(Top-)  modèle féminin dans un monde féministe avec guide pour animer l’étude en groupe

Éditions BLF • Rue de Maubeuge 59164 Marpent • France


Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre : Feminine Appeal • Carolyn Mahaney © 2003, 2004, Carolyn Mahaney et Sovereign Grace Ministries Publiée par Crossway Books, un département de Good News Publishers Wheaton, IL 60187 • USA Traduit et publié avec permission de Good News Publishers. Tous droits réservés. Édition en langue française : (Top-)modèle féminin dans un monde féministe • Carolyn Mahaney © 2012 • BLF Europe Rue de Maubeuge • 59164 Marpent • France Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés. ISBN  978-2-36249-122-1 ISBN  978-2-36249-123-8 ISBN  978-2-36249-125-2 ISBN  978-2-36249-124-5

relié ePub mobipocket PDF

Traduction : Sonia Artiguebert Couverture et mise en page : Éditions BLF • www.blfeurope.com Impression n° 09203121124 • Sepec • 01960 Péronnas • France Sauf mentions contraires, les citations bibliques sont extraites de la version Louis Segond révisée, dite « Bible à la Colombe », © 1978 Société biblique française. Avec permission.

Dépôt légal 4e trimestre 2012 Index Dewey (CDD) : 248.843 Mots-clés : 1. Femme chrétienne. Sanctification. 2. Mariage. Épouse. 3. Mère. Maternité.


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I l s r e c o m m a n d e n t  (Top-)modèle f é m i n i n dans un monde f é m i n i ste

En s’appuyant fidèlement sur l’enseignement de Paul en Tite 2, Carolyn Mahaney réussit le tour de force d’aborder des sujets qui semblent aujourd’hui dépassés, tels que la maîtrise de soi, la soumission de l’épouse à son mari et la joie d’être femme au foyer. Elle s’adresse au cœur de toute femme, jeune ou moins jeune, célibataire ou mariée, mère ou fille, etc. En tant que jeune femme confrontée aux défis du mariage et de la maternité, je recommande ce livre à mes aînées. Notre génération aspire à trouver des modèles féminins qui nous encouragent à devenir des « femmes selon le cœur de Dieu ». Je le recommande aussi à celles qui font face aux mêmes défis que moi : je prie que cet enseignement nous inspire à devenir à notre tour ces modèles de femmes vertueuses et épanouies pour la génération suivante. Pour celles que Dieu placera sur notre route, dans une société en manque de repères et qui ont tant besoin de voir l’Évangile en action dans nos vies. Anne Herrenschmidt Kohler, médecin généraliste, équipière à Jeunesse pour Christ France

Nous sommes fans de ce livre ! C’est un cadeau de Dieu pour les épouses et leurs maris. Il transmet aux femmes une vision claire de la féminité selon la Bible et montre aux maris comment encourager leurs épouses à abonder dans ce sens.


6 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Carolyn a été l’amie et mentor de Shannon, et nous sommes ravis de savoir que d’autres femmes vont dorénavant profiter de ses conseils toujours aussi vrais, convaincants et pleins d’espoirs. Joshua et Shannon Harris, auteur de Jeune homme rencontre jeune fille

Carolyn aborde le sujet de manière chaleureuse, pratique, centrée sur Dieu et fondée sur la Bible. Elle propose ainsi un mentorat responsable pour les femmes de tous âges. Ce livre pourrait même devenir, pour certaines d’entre elles, le mentor dont elles ont besoin à ce stade de leur vie. Pour d’autres, il complète à merveille la relation déjà existante avec une amie plus âgée, selon le modèle de Tite 2. John et Noel Piper, auteur d’Au risque d’être heureux

La perspicacité et la sagesse de Carolyn nous ont profondément bénis. Toute femme qui cultive les qualités féminines décrites dans ce livre rendra son mari heureux, gardera son foyer en paix, et, le plus important, glorifiera Dieu. Ken et Colette Sande, auteur de L’Artisan de paix

Ce livre a profondément influencé toutes les femmes de notre église. Carolyn marie merveilleusement sagesse, encouragement, humilité et pratique. C’est un des meilleurs livres destinés aux femmes qui désirent faire honneur à Dieu dans les choses les plus fondamentales et cruciales de la vie. Je (Connie) n’ai jamais lu de livres pour femme fondés sur Tite 2 qui soit plus recommandable. Mark et Connie Dever, auteur de L’Église intentionnelle


Ils recommandent (Top-)modèle féminin dans un monde féministe  v 7 Un livre extraordinaire qu’on lit avec beaucoup de plaisir. Plein de conseils pratiques sur les thèmes du mariage et de l’éducation des enfants. De toute évidence, l’auteure a du plaisir à être à la fois épouse et mère. Ce livre illustre incroyablement bien l’idéal biblique selon lequel des chrétiennes plus âgées doivent « apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être sensées, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son propre mari » (Tite 2 : 4-5). Wayne et Margaret Grudem, Auteur de Théologie systématique

(Top-)modèle féminin dans un monde féministe est un très beau livre qui nous débarrasse des préjugés. Sans agressivité, Carolyn Mahaney guide le lecteur dans la bonne direction avec ce qu’il faut de conviction, d’encouragement et d’inspiration, le tout enraciné dans la vérité biblique. Un livre incontournable tant pour les femmes mariées que pour celles qui pensent au mariage. Nous le recommandons de tout cœur. Gary et Lisa Thomas, auteur de Vous avez dit oui à quoi ?

(Top-)modèle féminin dans un monde féministe de C. Mahaney est biblique, concret, honnête, plein de bonté et chaleureux. Il applique totalement les principes de Tite 2 : des femmes âgées qui en accompagnent de plus jeunes. Un message rarement enseigné. Quand les femmes l’entendent, la plupart le reçoivent chaleureusement. Nous recommandons de tout cœur ce livre. Randy et Nancy Alcorn auteur du Principe du trésor et du Choix de la pureté



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Remer c i e m e nt s Du fond du cœur, je remercie : L’ensemble du personnel des éditions Crossway Books. Pour votre amour sincère pour Dieu et votre attachement profond à la saine doctrine. Travailler avec vous a été un véritable privilège pour l’écrivain inexpérimenté que je suis, cet ouvrage étant mon tout premier livre. Mark Dever, pour avoir appelé M. Dennis (le président de Crossway Books). Vous lui avez recommandé de faire paraître mes enregistrements audio sur « Tite 2 » sous forme de livre et ceci sans même m’en avoir demandé la permission au préalable ! Lane et Ebeth Dennis, pour votre enthousiasme quant au contenu des enregistrements sur « Tite 2 » et pour m’avoir encouragée à en faire un livre. Je n’aurais pu imaginer, ne seraitce qu’un instant, me lancer un jour dans une telle aventure. À tous les deux, je vous suis redevable pour cette opportunité. Marvin Padgett, pour votre soutien et votre patience envers moi tout au long de ce projet, même lorsque je vous réclamais encore un nouveau délai ! Lila Bishop, pour avoir mis mon texte au point avec tant de compétence. Josh et Shannon Harris, Gary et Lisa Thomas, Randy et Nancy Alcorn, Grant (mon extraordinaire « petit frère »), Karin Layman, Jeff Purswell, Mike Bullmore, Valori Maresco, Nancy Loftness et Betsy Ricucci, pour vos critiques précieuses. Les membres de l’église Covenant Life Church et de l’association Sovereign Grace Ministries, pour toutes vos paroles d’encouragement, tous vos petits mots affectueux et toutes les


10 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe prières que vous avez fait monter vers Dieu pour moi. Vous êtes vraiment « les êtres les plus attachants sur terre ». Les épouses des pasteurs de Covenant Life Church et des équipiers de Sovereign Grace Ministries, les « Crazy Ladies » et mes nombreuses autres amies fidèles. Même si nos rencontres régulières m’ont terriblement manqué au cours de l’année écoulée, vos soins indéfectibles ont été pour moi un formidable soutien. Merci pour vos nombreux courriers, courriels, cadeaux, livraisons de boissons commandées chez Starbucks, repas concoctés pour ma famille, encouragements opportuns donnés et prières assidues. Comment pourrais-je suffisamment louer Dieu à votre sujet ? Nora Earles, pour le dévouement et la joie avec lesquels vous nous servez, C. J. et moi. S’il est vrai que nul n’est indispensable, nous pensons que vous faites exception à la règle ! Carolyn McCulley, pour avoir exercé avec enthousiasme tes talents d’écriture en m’aidant à mettre par écrit les enregistrements de « Tite 2 ». Voilà comment tu abordes l’existence : tu cherches à mettre à profit les dons que Dieu t’a accordés en vue de la réussite des autres. Mes sœurs, Janice Dillon et Helen Dickinson, pour la manière héroïque avec laquelle vous prenez soin de papa et maman à cette période de leur vie. Le service que vous accomplissez est sans égal à mes yeux. Brian, Steve et Mike, pour l’amour que vous portez à vos épouses, mes filles. Aucune mère n’a de meilleurs gendres ! Mes quatre précieux petits-enfants, Andrew, Liam, Jack et Owen, pour toute la joie que vous me procurez. Mon fils Chad, pour ton souhait de faire du jour où j’ai achevé mon livre un « jour férié ». Ton enthousiasme compte tellement pour moi, mon fils ! Mais tes prières ferventes comptent encore davantage. Merci pour ton amour pour Dieu et sa Parole, pour ton obéissance et ton humilité, et pour l’affection que tu manifestes à ta famille. Tu réjouis le cœur de ta mère.


Remerciements  v 11 Ma fille Janelle. Aucun mot ne peut exprimer la gratitude que j’éprouve pour la façon dont tu as joyeusement pris en main mes devoirs domestiques afin que je puisse me sentir libre d’écrire. Tu ne t’es jamais plainte, mais au contraire, tu n’as cessé de me dire à quel point tu aimais me rendre service. Tout simplement, il n’y aurait jamais eu de livre sans ton sacrifice. Et merci de m’avoir fait rire tout au long de ce travail. Quel don de Dieu tu es pour moi ! Ma fille Kristin : tu aurais souhaité être plus proche de moi géographiquement afin de pouvoir, toi aussi, m’aider de manière pratique. Ma chérie, je peux te garantir que la façon dont tu mènes ta vie m’apporte encore plus de bénédiction. Merci de chérir ton mari, d’aimer tendrement tes garçons et de gérer efficacement ton foyer. Tu illustres ce qui est écrit dans les pages de ce livre. Ma fille Nicole, pour m’avoir accompagnée et assistée sur le chemin ardu de l’écriture. Ensemble nous avons jonglé avec les idées, longuement débattu des problèmes, remis en cause les points qui n’avaient pas de sens et minutieusement pesé chaque mot de ce livre. Merci aussi d’avoir persévéré jusqu’à la ligne d’arrivée, qui n’a été atteinte que deux jours avant la naissance de ton premier enfant ! Tu as fait preuve d’une remarquable ténacité : ton aide a été pour moi inestimable. Je te suis à jamais reconnaissante, Nicole ! Mon époux, C. J., mon éditeur en chef, mon mentor, mon amoureux, mon plus grand supporter et mon ami le plus cher. Si jamais deux ont fait un, alors c’est sûrement nous, Si jamais un homme a été aimé par sa femme, c’est bien toi, Si jamais une épouse a été heureuse auprès de son mari, Essayez toujours, si vous le pouvez, vous autres femmes, de rivaliser avec moi pour être cette épouse-là. Anne Bradstreet, 1678 1.



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P r é fa c e Lorsque j’examine la situation des femmes et celle du ministère féminin dans l’Église actuelle, je dirais qu’elle semble à la fois sombre et prometteuse. Il y a de quoi s’inquiéter sérieusement et d’espérer véritablement. Commençons par l’aspect négatif. Les femmes chrétiennes (comme les non-chrétiennes) ont désespérément besoin de la vérité. La frustration, la douleur ou le sentiment de vide exprimés dans de si nombreux regards racontent l’histoire de femmes généralement déçues par la vie. Elles ont l’impression d’être trompées, même traumatisées par les circonstances qui ont détruit leurs espoirs et leurs rêves. En ce qui les concerne, la vie n’est tout simplement pas une réussite. Et le problème est plus profond qu’il n’y paraît à première vue. Je crois que ce sentiment de confusion et de désarroi existe aussi chez les femmes chrétiennes. Parce qu’en règle générale, nous nous méprenons profondément sur la personne de Dieu, notre propre identité, notre vocation et notre mission. À propos de la vie, de la féminité, du mariage et de la famille, nous avons adhéré, presqu’en masse, à une façon de penser admise sur le plan culturel et politiquement correcte, mais fondamentalement erronée. Il est clair que cette vision des choses n’a pas tenu ses promesses. Il existe également un aspect positif. Et c’est bien le cas. Je me déplace dans de nombreux endroits pour parler des voies de Dieu et pour expliquer ce que signifie refléter la gloire de Dieu en tant que femme. Et je suis extrêmement encouragée par la ferveur et l’empressement de nombreuses femmes à recevoir la Parole et à s’y conformer.


14 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Comme cela a toujours été le cas, Dieu s’est gardé un « reste ». Il s’agit en l’occurrence de femmes qui ont des oreilles pour entendre, chez qui la vérité trouve un écho et qui sont prêtes à faire des choix difficiles, radicaux, pour recentrer leur vie sur la Parole de Dieu. La vie n’est pas forcément plus facile pour elles, mais elles connaissent la détermination, la joie et les bénédictions lorsqu’elles voient le lien entre leurs vies et le plan plus grandiose des objectifs de Dieu et du royaume du Christ. Un autre sujet d’encouragement : de nos jours, Dieu a suscité l’émergence d’une poignée de femmes qui sont enracinées dans la Parole et qui comprennent la perspective biblique de la féminité. Ces femmes sont des exemples de piété et des enseignantes douées. Avec courage et compassion, elles s’investissent à transmettre la vérité à d’autres femmes. Pour la plupart, ce ne sont pas des femmes très en vue. Elles n’ont pas cherché à être sous les feux de la rampe ou aspiré à occuper une position influente. Au contraire, elles ont passé des années à aimer et à servir fidèlement leurs maris et leurs enfants ainsi qu’à étudier la Parole de Dieu et à la mettre en pratique. Leur influence ne résulte pas de qualifications ou de leur CV impressionnant. Elle est le fruit d’une vie sincèrement attachée au Christ. Carolyn Mahaney est l’une de ces femmes. Il y a plusieurs années, j’ai reçu une série de cassettes audio, sur lesquelles est enregistré son enseignement destiné aux femmes et basé sur Tite 2. En l’écoutant, je me suis réjouie de l’amour évident de Carolyn pour la vérité et de sa présentation claire, convaincante, de ce passage biblique. Il esquisse le « programme d’études » qui devrait être au cœur de tout ministère exercé par et pour les femmes. J’ai été ravie lorsque Carolyn a accepté de mettre cet enseignement sous forme écrite. Carolyn ne se contente pas d’être une théoricienne. Mariée depuis près de trente ans et mère de quatre enfants, elle expérimente les priorités et les qualités de Tite 2 dans le laboratoire de la vie. D’autre part, conformément aux consignes bi-


Préface  v 15 bliques, elle forme des disciples et a consacré sa vie à enseigner les directives de Dieu aux autres. D’abord à ses trois filles, puis aux femmes dans l’église. Si vous êtes une « jeune femme », vous tenez dans vos mains un outil de conseil, un excellent guide pour parvenir à la maturité spirituelle. Il vous offre l’occasion de vous asseoir aux pieds d’une femme qui a parcouru un chemin plus long que le vôtre. Elle est équipée pour vous aider à comprendre et à adopter le plan et les desseins de Dieu pour votre vie. Peut-être vous situez-vous dans la catégorie des « femmes d’un âge mûr ». Ce livre constituera alors pour vous un outil pratique qui vous permettra d’accomplir votre mission, à savoir vous impliquer dans la vie des jeunes femmes. Selon la Bible, cet enseignement est celui que vous devez transmettre aux femmes que Dieu place sur votre chemin. (Top-)modèle féminin dans un monde féministe aidera les chrétiennes à retrouver un trésor quasiment disparu : celui de la manière de penser et de vivre voulue par Dieu. Je prie Dieu d’utiliser ce livre afin de donner naissance à un merveilleux mouvement de réveil et de réforme dans le cœur et le foyer des femmes de notre temps. Nancy Leigh De Moss



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C h a pit r e

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Transformée par Tite 2 C’était l’heure de pointe. Luttant contre la montre au beau milieu de la circulation, Lisa se mit à gémir en voyant sans surprise s’éclairer les feux stop des voitures qui la précédaient. Elle allait à nouveau arriver en retard à la garderie. L’anxiété déclencha chez elle une poussée d’adrénaline. — Allez, allez, allez ! cria-t-elle à l’adresse des voitures bloquées devant elle. Parvenue à destination dix minutes après l’heure de fermeture de la garderie, elle calcula mentalement les frais supplémentaires exigés aux parents retardataires. En même temps, elle hissa Nate, son fils, sur le siège auto déjà bien usé. Sur le chemin du retour, tandis que l’enfant bavardait, elle essaya de se souvenir des achats faits au supermarché pendant la pause du déjeuner : Ai-je pensé à ranger la glace dans le congélateur ? Ils arrivèrent à la maison quelques minutes seulement avant John, son époux, et Matthew, leur fils aîné. Dans la demeure plongée dans le noir, Lisa traversa les pièces meublées avec goût et qui étaient restées inoccupées toute la journée. Elle alluma le plafonnier de la cuisine. Des sacs de courses étaient posés sur toutes les surfaces disponibles, y compris la table. L’un d’eux fuyait. Ayant jeté la glace fondue dans la poubelle, Lisa mit un plat préparé dans le four à micro-ondes. Pendant le dîner, l’œil sur la pendule, elle évalua le temps qu’il lui faudrait pour mettre les garçons au lit et faire sa valise pour le voyage du lendemain.


18 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe — Allez les enfants, préparez-vous à monter vous coucher, dit-elle en les guidant vers l’escalier. Nate s’arrêta devant la porte qui menait au sous-sol où se trouvait une salle de jeux spacieuse remplie de jouets. — Maaamaaan, pleurnicha le petit garçon de quatre ans en regardant l’escalier obscur. On n’a même pas joué avec nos jouets à nous aujourd’hui ! L’irritation, la culpabilité et la compassion envahirent Lisa tandis qu’elle s’accroupissait pour serrer l’enfant dans ses bras. De près, elle put lire sur son visage l’épuisement, la confusion et l’envie de protester. Mais le programme devait se poursuivre. Alors ils montèrent : les garçons pour aller au lit, Lisa pour se rendre dans sa chambre où sa valise ouverte s’étalait sur son côté du lit. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond ici, ne cessaitelle de se dire en remplissant son sac machinalement. Ce n’est pas à cela qu’est censée ressembler une belle vie. Chaussures ? OK. Collants ? OK. Mais c’est ce que j’ai choisi. Parapluie ? OK. Chargeur de téléphone ? OK. Je suis la plus jeune vice-présidente qu’ait jamais connue ma société. Nous avons une maison imposante dans un bon quartier. Ordonnances du médecin ? OK. Brosse à dents ? OK. Les garçons sont dans les meilleures garderies et écoles de la ville. Nous devrions être heureux. Pourquoi tout cela n’est-il pas satisfaisant ? Pourquoi estce que je me sens aussi écrasée ?

Mon rêve de petite fille Bien que je n’aie jamais tenté de jongler avec un emploi à plein temps et une vie de famille comme mon amie Lisa, j’ai moi aussi le souvenir d’avoir été parfois complètement submergée. À l’époque où je grandissais dans le comté ensoleillé et rural du Sarasota (Floride), je rêvais de me marier et d’avoir des enfants. Peu de temps après avoir obtenu mon baccalauréat, j’ai trouvé un emploi de secrétaire dans une association


Transformée par Tite 2  v 19 chrétienne. J’y ai rencontré un jeune prédicateur exubérant, C. J. Mahaney et ai très vite pensé que mon rêve de petite fille allait peut-être se réaliser. Et ça n’a pas manqué ! Trois mois seulement après notre première rencontre, C. J. m’a demandée en mariage. Sans hésiter, j’ai répondu oui. Je ne voyais pas comme une épreuve le fait de devoir quitter l’endroit où j’avais passé toute ma vie, pour rejoindre mon mari dans la banlieue de Washington. Je ne ressentais aucune appréhension à l’idée de dire au revoir à tous ceux et à tout ce que j’avais toujours connu pour devenir la femme de cet homme. Tel était en tout cas mon état d’esprit avant le mariage. C. J. avait vingt et un ans à l’époque. J’en avais dix-neuf. Je n’oublierai jamais les premiers jours de ma vie de jeune mariée, il y a de cela près de vingt-neuf ans. Après notre voyage de noces, nous nous sommes installés dans un minuscule studio. Si le fait d’être mariée me plaisait, je trouvais moins à mon goût le vent froid qui balayait la capitale. Je n’avais même jamais vu la neige auparavant ! Mon mari et moi étions amoureux et les meilleurs amis du monde. Cependant, ma famille et mes amis de Floride ont rapidement commencé à me manquer et tisser de nouvelles amitiés prenait du temps. Mais ma plus grande difficulté était le désir de réussir à « être une bonne épouse » sans savoir réellement comment m’y prendre. Je me souviens avoir pensé : J’aimerais qu’il existe un cours intensif sur ce sujet. Je rêvais d’avoir un mariage solide et joyeux, mais j’avais vu trop de mariages échouer, même parmi les chrétiens. Or, tous ces couples avaient été heureux et amoureux au départ, comme C. J. et moi. Où avaient-ils commis des erreurs ? Comment pouvais-je avoir la certitude que nous n’en arriverions pas au même point ? J’aspirais à rencontrer quelqu’un qui me guiderait et me conseillerait, qui me ferait connaître les ingrédients essentiels pour réussir mon mariage. Je savais que cela ne se limitait pas à savoir cuisiner et faire le ménage. Cependant, j’ignorais par quoi commencer. Mon sentiment d’incompétence s’est intensifié à l’arrivée de notre premier enfant. Ma première grossesse a démar-


20 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe ré trois mois après notre mariage. À l’âge de vingt et un ans, j’étais mère d’un petit bébé et d’un enfant d’un an. Pendant les deux premières années de ma vie de couple, j’ai eu l’impression que mon combat contre le mal du pays et le mal au cœur (ces nausées qui, chez moi, n’étaient pas que matinales) allait durer éternellement. Comme je ne m’étais jamais occupée d’un enfant auparavant, je ne me sentais ni à la hauteur ni préparée pour cette tâche – c’est le moins que l’on puisse dire.

Qu’est-ce qui est bien ? Peut-être vous reconnaissez-vous dans l’histoire de Lisa ? Vous trouvez que la vie défile à toute allure tandis que vous tentez désespérément de reprendre votre souffle. Vous vous demandez si vous faites les bons choix. À moins que votre vie ne ressemble davantage à la mienne. Vous êtes femme au foyer à plein-temps, mais vous continuez d’être écrasée par toutes vos responsabilités. Vous aimeriez savoir comment mieux accomplir cette énorme tâche. N’est-il pas révélateur que notre société exige des formations et des diplômes pour tant de métiers de moindre importance et qu’elle nous confie le mariage et la maternité sans nous fournir la moindre instruction ? Dieu ne nous a heureusement pas laissé nous débrouiller toutes seules. Sa Parole regorge de sages conseils à destination des femmes. Lorsque nous nous demandons si nous engageons notre vie dans ce qui compte réellement, nous trouvons la ligne directrice fixée pour les femmes directement dans les Écritures. Voyez ces instructions claires que nous présente Tite 2 : 3-5 : Dis que les femmes âgées doivent avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes ni asservies aux excès de vin ; qu’elles doivent donner de bonnes instructions, afin d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être sensées, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son propre mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée.


Transformée par Tite 2  v 21 Le terme « sensées » est aussi traduit par « pondérées » (NBS), « vie équilibrée » (Semeur), « raisonnables » (Parole de vie et Français courant), « modestes » (TOB). Ce passage des Écritures a, plus que tout autre, forgé ma propre compréhension biblique de la féminité. Il m’a fourni le modèle et la direction dont j’avais désespérément besoin pendant les premières années de mon mariage. Et pendant les vingt-neuf ans qui viennent de s’écouler, ces paroles m’ont guidée en tant qu’épouse et mère. Tite 2 a non seulement transformé ma vie, mais m’a également permis d’être témoin d’une révolution semblable dans la vie d’un nombre incalculable de femmes. Quels que soient votre âge ou votre situation, que vous soyez grand-mère ou lycéenne, ces paroles s’adressent à vous. Dans ce livre, nous étudierons le conseil riche et merveilleux que le Seigneur donne aux femmes en Tite 2. Chacun des chapitres sera consacré à ce qui est « bien » : aimer notre mari, aimer nos enfants, faire preuve de contrôle de soi (être sensée), chaste, occupée aux travaux domestiques, bonne et soumise à notre époux. (Avez-vous froncé les sourcils à l’évocation de la soumission ? Ce terme n’est guère apprécié de nos jours, mais restez avec moi et vous serez probablement surprise et encouragée de voir les raisons pour lesquelles Dieu l’a fait figurer parmi ce qui est « bien ».)

Mandatées pour être des mentors Les sept qualités énumérées en Tite 2 sont précédées d’un appel lancé aux femmes âgées. Il leur est clairement demandé d’agir : « elles doivent donner de bonnes instructions, afin d’apprendre aux jeunes femmes […] ». J’ai rêvé de ce genre d’aide et d’enseignement pendant les premières années de ma vie d’épouse et de mère. Je désirais sincèrement pouvoir demander conseil à une chrétienne plus expérimentée que moi. Ma maman était un excellent modèle. À la voir, prendre soin d’une famille ne lui demandait aucun effort. Mais elle ha-


22 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe bitait à 1 500 kilomètres de chez moi et je ne pouvais pas la contacter tous les jours. Combien je regrettais de ne pas l’avoir observée plus attentivement lorsque je vivais avec elle ! Étant la première de mon cercle d’amies à avoir un bébé, je ne connaissais personne vers qui me tourner pour obtenir de l’aide. Je me sentais très seule face à la responsabilité effrayante d’être épouse et mère. Je me souviens d’une méthode inefficace (parmi tant d’autres) que j’ai suivie avec Nicole, mon premier enfant. Pour l’empêcher de pleurer, je lui donnais le sein (puis, quelques mois plus tard, le biberon) jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Ensuite, je la couchais avec mille précautions dans son lit. Si elle se réveillait pendant le déroulement des opérations – ce qui était fréquent, je dois l’avouer – il fallait tout reprendre depuis le début. Cette épreuve pouvait prendre une heure et demie à chaque sieste et autant le soir. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cela m’épuisait et me prenait énormément de temps. J’ai utilisé cette mauvaise technique jusqu’à la naissance de ma deuxième fille, Kristin, quatorze mois plus tard. À ce moment-là, ma mère est venue m’aider à m’occuper des filles. Elle a observé les efforts que je déployais pour prendre soin d’un nouveau-né tout en maintenant le rituel du coucher avec Nicole. — Carolyn, m’a-t-elle dit sur un ton de reproche, il faut que tu mettes Nicole au lit et que tu la laisses pleurer. À l’époque, je me sentais désespérée. C’est donc sans hésitation que j’ai suivi son conseil. Le premier soir, Nicole a pleuré pendant un quart d’heure. Le lendemain, au moment de la sieste, elle n’a pleurniché que quelques instants. Le soir venu, elle s’est endormie sans la moindre plainte. Quand je pense que j’ai passé tant de mois à accomplir ce rituel éreintant ! Que de temps et d’efforts auraient pu m’être épargnés si j’avais reçu les conseils simples et pratiques d’une femme plus âgée ! Nos quelques versets en Tite 2 exhortent les femmes âgées à fournir ce genre d’aide à la jeune génération. Si vous


Transformée par Tite 2  v 23 avez un certain âge, puis-je vous inviter à relever ce défi ? Les jeunes femmes ont terriblement besoin que vous les formiez et les instruisiez. Pour remplir cette fonction, vous n’avez pas besoin d’avoir le don d’enseigner ou d’être experte en théologie. Il vous suffit d’avoir fait vos preuves (comme le souligne le verset 3). Les années vous ont conféré beaucoup de connaissances et de perspicacité et vous avez un rôle important à jouer dans l’Église. Vous avez découvert les secrets de la sagesse chrétienne qui s’appliquent à la vie de couple, aux enfants et au foyer et vous pouvez les transmettre aux jeunes femmes afin de leur éviter bien des soucis inutiles. L’écrivain et oratrice Élisabeth Elliot encourage les femmes mûres à entreprendre cette démarche : Lorsqu’elles ne savent pas comment agir face à un mari peu communicatif, à une dinde de douze kilos ou à la crise de colère d’un enfant de deux ans, les jeunes femmes seraient heureuses de trouver une oreille attentive. L’apôtre Paul ne pensait probablement pas à des cours bibliques, à des séminaires ou à des livres lorsqu’il a parlé d’apprendre aux jeunes femmes. Il évoquait plutôt des choses simples, l’exemple donné au quotidien ou la volonté de se détourner pour un temps de ses propres préoccupations afin de prier avec une mère angoissée. Dans ce dernier cas, le but est de l’accompagner sur son chemin de croix – qui exige des trésors de patience, d’abnégation et de tendre affection – et de lui montrer comment garder son calme à mesure que s’égrainent les jours d’une semaine ordinaire. Les leçons semblent sans doute plus convaincantes si celle qui les donne berce un bébé, fait un peu de raccommodage, prépare le dîner ou nettoie le réfrigérateur. À travers ce genre d’exemple, une jeune femme – célibataire ou mariée, chrétienne ou non – peut avoir un aperçu du mystère de la charité et de la gloire de la 2 féminité  .

La relation la plus significative parmi toutes les relations de mentorat entre femmes, est celle qui unit une mère à sa


24 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe fille. À celles d’entre nous qui ont le bonheur d’avoir des filles se présentent l’opportunité et, bien sûr, l’obligation d’insister sur les qualités féminines de Tite 2 dans leur enseignement. Nous devons leur apprendre comment aimer leur futur mari et leurs futurs enfants (dans le cas où Dieu envisagerait de leur en accorder). Nous devons leur enseigner à être sensées, chastes, bonnes, occupées aux travaux domestiques et soumises. Nous vivons dans une société qui juge essentielles la préparation et l’éducation en tous domaines sauf dans ceux du mariage, de la maternité et de la tenue d’une maison. C’est pourquoi nous devons accorder la plus grande attention à cette profession lorsqu’il s’agit de préparer nos filles pour l’avenir. Puis-je également encourager les célibataires parmi vous ? Si le mariage et la maternité font partie de votre vie future, c’est à présent qu’il faut vous préparer à exercer ce métier. Et même si vous restez célibataires, vous pouvez développer votre féminité de manière biblique en étudiant ce passage. Vous apprendrez comment contribuer au bien des couples et des enfants qui vous sont le plus proches. Vous n’avez pas besoin de vous appuyer sur votre expérience personnelle ; vous disposez toujours de la vérité de la Parole de Dieu pour former les jeunes femmes qui vous entourent. Il est clair que Tite 2 exhorte toutes les femmes à percevoir la valeur du mentorat, que l’on soit bénéficiaire ou que l’on soit mentor. Les jeunes femmes doivent constamment rechercher la sagesse et l’expérience de femmes plus mûres. Ces dernières doivent, quant à elles, penser dans la prière aux jeunes femmes que Dieu a placées dans leur vie afin de les encourager et de les soutenir.

Une relation fructueuse de mentorat Pour influencer mon amie Lisa, Dieu a utilisé l’amitié et les conseils d’une femme d’un certain âge. Malgré une fréquentation épisodique de l’église, Lisa ne connaissait pas la vérité de l’Évangile et ne vivait que pour elle-même. Elle a ce-


Transformée par Tite 2  v 25 pendant fini par rencontrer Dieu, lequel a bouleversé sa vie. Elle s’est alors débarrassée de son ancienne manière de concevoir la féminité, le mariage et la maternité. Elle nous raconte son expérience : J’ai grandi à une époque où les femmes cherchaient à se faire un nom. Indépendantes, elles intégraient les domaines « réservés aux hommes » sans avoir à surmonter les obstacles et les préjugés du passé. On les incitait à se placer là où elles pouvaient s’imposer. Je n’ai jamais entendu qui que ce soit parler de l’éducation des enfants ou du fait d’être une épouse, ou encore donner un enseignement sur ces sujets. Ma famille m’encourageait à me concentrer sur ce qui m’intéressait, à étudier avec ardeur et à poursuivre une brillante carrière. Je me souviens qu’à la fac, mes amis et moi discutions carrières, stratégies et place dans la société. Nous nous imaginions toujours en cadres auréolés de succès. J’ai le souvenir précis d’avoir évoqué la possibilité de ne pas avoir d’enfant. Ma progression dans le monde de l’entreprise a été incroyablement aisée. Un travail fantastique m’attendait à la sortie de l’université. À partir de là, mon ascension s’est faite comme dans un ascenseur aux parois vitrées. À vingt-huit ans, j’obtenais mon diplôme d’expert-comptable, je me retrouvais contrôleur d’une société qui brassait des millions de dollars et je devenais la plus jeune des vice-présidents jamais nommés par cette entreprise. Mais ma réussite s’est accompagnée de ressentiment, car je me sentais freinée par ma famille. Il a fallu que je renonce à une promotion et à l’opportunité de m’installer à l’étranger. J’avais deux petits garçons et mon mari travaillait dans un secteur sans avenir. Ma famille était pour moi comme une entrave. Je ne parvenais pas à ressentir la joie d’élever des enfants : je ne voyais que la gloire qui m’échappait. Mentalement, j’étais dans un piège sans m’en apercevoir.

Grâce à une série de « coïncidences » voulues par Dieu, plusieurs personnes ont recommandé la même église à John


26 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe et Lisa. Un dimanche, ils ont décidé de s’y rendre. Ce jourlà, le pasteur a présenté l’Évangile avec clarté et a prêché sur l’impact éternel de la famille. Lisa a été touchée droit au cœur. Attirés par l’enseignement et la vie des membres de cette assemblée, les deux époux ont commencé à fréquenter cette nouvelle église. Peu après, Lisa s’est repentie de ses péchés et elle est devenue chrétienne. Les conversations au travail, à propos des vacances, des vêtements et de la réussite matérielle lui ont rapidement semblé stupides et égoïstes alors qu’elle les avait appréciées jusquelà. Au lieu de cela, Lisa s’est mise à valoriser le rôle d’épouse et de mère tel qu’il apparaît dans la Bible. John et Lisa en sont venus à décider conjointement qu’il était temps de vendre leur grande maison pour en acheter une autre moins chère. Ils ont également estimé que Lisa devait se préparer à devenir femme au foyer. Il leur a fallu près d’un an pour vendre la maison et, durant cette période, Lisa a refusé une promotion qui aurait doublé son salaire. Cette épreuve a été un test pour sa foi. Je luttais tout en essayant d’obéir. Je savais que ma vie avait besoin d’être mise en ordre selon la volonté de Dieu. Mais je me demandais si j’étais capable de parvenir à ce résultat. Au moment où nous nous apprêtions à déménager, je me suis liée d’amitié avec une femme de mon assemblée. Chaque jour, pendant un mois elle m’a aidée à emballer quelques cartons. Lorsque nous étions ensemble, elle m’écoutait patiemment et m’aidait de manière concrète. Elle citait constamment la Bible en s’attaquant à mes doutes. Ce n’était pas toujours ce que je voulais entendre. Néanmoins c’était toujours ce que j’avais besoin d’entendre. Mon mari a trouvé un nouveau travail et il aime à s’y rendre chaque jour. Nous avons trouvé une maison à un prix très intéressant dans un quartier sans prétention près de notre église. Je reste à la maison avec mes fils. Nous vivons avec moins d’argent, cependant nous ne manquons vraiment de rien. Mais il y a encore mieux. Maintenant, nous nous intéressons davantage à ce que vit chacun des membres de la famille.


Transformée par Tite 2  v 27 Je connais réellement mon mari et mes enfants. Les garçons progressent dans leurs cours, ils sont heureux et aiment le Seigneur, et je vois déjà le fruit de mes efforts. Autant le Seigneur a béni notre famille, autant il a, au fil des années, utilisé ce changement dans nos vies pour atteindre d’autres personnes. D’anciens collègues et des membres de notre famille, jusque-là indifférents, ont commencé à nous poser des questions sur notre foi et ils lisent à présent la Bible. Le témoignage de la vie que nous menons ensemble a même arraché ce commentaire à ma sceptique de sœur aînée : « Il y a peut-être quelque chose de vrai dans cette histoire de Dieu ! »

N’est-ce pas formidable ? C’est le principe de Tite 2 à l’œuvre ! Une femme plus âgée dans la foi guide une nouvelle convertie et l’aide à faire la transition entre son ancien statut et sa nouvelle vie de femme au foyer. Ainsi, cette dernière pourra prendre soin de ses fils et être un soutien pour son mari. Lisa est devenue capable à son tour de former et d’encourager d’autres femmes de son église. Et la transformation opérée dans sa vie sert désormais de témoignage aux membres de sa famille et à ses amis qui ne croient pas en Dieu.

Le grand dessein De nombreuses chrétiennes approuvent la liste des qualités donnée en Tite 2 et s’y conforment. Mais elles ne réalisent pas le but ultime de ces applications pratiques. Elles sont d’ardentes partisanes de l’idée selon laquelle la société a besoin de retrouver ses « valeurs traditionnelles ». Ce n’est pourtant pas ce que prône ce passage. En effet, il ne nous est pas ordonné d’aimer nos maris et nos enfants dans le but d’avoir une famille solide et heureuse comme celles d’autrefois. Certes, les relations que nous avons avec notre famille seront agréables et réussies si nous suivons les instructions de Dieu. Mais le modèle biblique pointe vers une vocation bien plus élevée. D’un autre côté, des chrétiennes rejettent certaines de ces qualités, car elles les trouvent contraignantes et dépassées. Elles considèrent le fait d’être « occupée aux travaux domes-


28 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe tiques » et celui d’être « soumise à son mari » comme des obligations purement culturelles, inapplicables dans notre société moderne. C’est une erreur. Ce passage fait toujours autorité et s’adresse aux femmes d’aujourd’hui. Les commandements de Tite 2 nous ont été donnés pour une raison de la plus haute importance, qui transcende le temps et la culture. Cette raison, c’est l’Évangile de JésusChrist. Les qualités requises ne concernent pas notre épanouissement personnel ou nos préférences individuelles. Elles sont exigées pour le bien des non-croyants, pour que les perdus puissent connaître notre Sauveur. Cet objectif apparaît aux versets 5, 8 et 10. Nous devons aimer nos maris et nos enfants, être pondérées, chastes, occupées aux travaux domestiques, bonnes et soumises : • Afin que la Parole de Dieu ne soit pas calomniée (v. 5) ; • Afin que l’adversaire soit confus et n’ait aucun mal à dire de nous (v. 8) ; • Afin de faire honorer en tout la doctrine de Dieu, notre Sauveur (v. 10). Notre comportement influence directement ce que les gens pensent de l’Évangile. Le monde ne nous juge pas en fonction de notre théologie, mais de notre conduite. Les gens ne veulent pas forcément savoir ce que nous croyons à propos de la Bible. Ils veulent voir si ce que nous croyons transforme notre vie. Soit nos actions honorent Dieu, soit elles déforment sa vérité. Je me souviens de la tristesse que j’ai ressentie en apprenant qu’une chrétienne bien en vue avait quitté son mari pour un autre homme. Je souffrais à la pensée de la douleur infligée à sa famille. Mais les effets de son péché ne s’arrêtaient pas là. Lorsqu’elle a brisé le commandement de Dieu et commis l’adultère, son comportement a outragé la Parole de Dieu auprès de toutes les personnes qu’elle connaissait et de bien d’autres encore qu’elle ne connaissait pas. Même les principaux journaux se sont moqués de l’hypocrisie qu’ils perce-


Transformée par Tite 2  v 29 vaient dans sa vie. Son comportement répréhensible a fourni aux adversaires de l’Évangile une occasion de dire du mal des chrétiens. Même si nos actes quotidiens n’apparaissent pas au journal télévisé de vingt heures, notre style de vie n’en demeure pas moins très parlant pour notre entourage. Prenons conscience du fait que notre comportement a le pouvoir de discréditer l’Évangile : voilà de quoi nous faire réfléchir ! Mais comme il est stimulant, à l’inverse, de penser que nous pouvons également faire efficacement l’éloge de l’Évangile ! Comme l’indique le verset 10, nous pouvons le « rendre attrayant » par notre vie (Semeur). En « rendant attrayant » quelque chose de beau, nous le mettons en valeur : nous plaçons par exemple une pierre précieuse sans défaut dans un écrin qui fait ressortir son éclat de façon extraordinaire. L’Évangile est le plus précieux des joyaux. C’est la perle de grand prix. Cependant, ne croyez pas que rendre l’Évangile attrayant signifie l’améliorer. L’Évangile ne peut être amélioré ! Mais en cultivant les qualités féminines énumérées en Tite 2, nous pouvons montrer un Évangile convaincant et agréable au monde qui nous regarde. Il y a plusieurs années, alors que nous faisions une sortie en famille, un monsieur s’est approché de mon époux et lui a dit : — Je vous observe depuis un moment, Monsieur, et je dois dire que je n’ai jamais vu une famille entretenir de tels rapports. Comment faites-vous ? Mon époux, mes enfants et moi-même étions simplement en train de profiter pleinement des instants passés ensemble : nous riions et nous nous témoignions de l’affection. Mais ce qui pour nous était tout à fait ordinaire et habituel devint curieusement attirant pour cet inconnu. Notre comportement a donné à C. J. une occasion de lui présenter l’Évangile. Mon époux lui a expliqué que nous étions simplement une famille de pécheurs, mais des pécheurs dont la vie avait


30 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe été transformée par la puissance de l’Évangile. Cette transformation expliquait la différence que cet homme avait observée. Même si nous n’en avons pas toujours conscience, les gens nous regardent vivre. Quand nous manifestons les qualités citées en Tite 2, telles que l’amour pour nos familles, ou la chasteté ou la bonté, nous faisons la promotion de l’Évangile. Et les non-croyants qui nous voient (membres de notre famille, amis, voisins ou inconnus) peuvent être attirés vers l’Évangile par notre façon de vivre. C’est vraiment extraordinaire.

Modèle féminin Ce livre parle de la transformation qu’opère l’Évangile (car c’est bien de cela que traite en Tite 2). Le point culminant de ce passage est le verset 11 : « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée ». Et la suite annonce une grande nouvelle : « Notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus […] s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité » (v. 13-14). Les sept qualités féminines que nous étudierons dans ce livre ne sont pas une fin en soi. Elles servent à attirer l’attention sur le pouvoir de transformation qu’exerce l’Évangile sur la vie des femmes. Des femmes qui se sont détournées de leurs péchés et ont cru en leur Sauveur. Des femmes dont les péchés ont été pardonnés et dont le cœur a été métamorphosé. Pouvez-vous concevoir une façon plus éclatante d’exposer la beauté de l’Évangile que la conduite dévouée de ceux qui ont reçu ce joyau ? Voyez comme est belle la femme qui aime passionnément son mari, chérit tendrement ses enfants, crée un foyer chaleureux et paisible tous les jours que Dieu lui accorde ! Elle personnifie la pureté, la maîtrise de soi et la bonté et suit avec joie la direction indiquée par son mari. J’oserais dire que peu de choses servent d’écrin à l’Évangile avec autant d’élégance. Tel est le bel objectif du modèle féminin selon Dieu.


v 31

C h a pit r e

2

La joie d’aimer mon époux À midi, l’arrivée du courrier faisait toujours sensation dans mon bureau. Sept femmes farfouillaient dans les centaines de lettres que nous recevions, jusqu’à ce que soit trouvé le « gros lot » : la missive quotidienne de C. J. pour moi. Comme j’étais la seule célibataire, les six autres femmes s’intéressaient beaucoup à la relation amoureuse que j’entretenais à distance. Je vivais en Floride tandis que C. J. résidait à Washington. À cette époque où les courriels et le téléphone portable n’existaient pas encore, nos échanges se faisaient par courrier postal. Mes collègues aimaient vivre l’émoi de notre histoire d’amour par procuration. Néanmoins, un petit rire entendu s’élevait parmi elles à chaque fois qu’elles évoquaient notre avenir : « Attends un peu et tu verras, me disaient-elles. Pour l’instant, c’est “l’homme idéal”, mais tout changera quand vous serez mariés ! » Je m’insurgeais toujours contre leur vision cynique du mariage mais, pendant les premiers temps de mon histoire d’amour puis de mes fiançailles (soit dix mois), leur opinion n’a jamais varié. Elles étaient toutes d’accord pour affirmer que le conte de fées prendrait fin juste après la lune de miel. Cette assertion se révèle trop souvent vraie. La plupart des femmes ont l’air « follement amoureuses » de leur futur mari et le restent même souvent pendant la première année de leur union. Mais plusieurs années plus tard, la passion et la joie semblent étrangement absentes. Leur mari n’est plus « l’homme idéal ». Que s’est-il produit ? Pourquoi le plaisir et l’enthousiasme ont-ils disparu ? Est-ce inévitable ?


32 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Non ! Cette situation n’est pas celle que nous sommes censées connaître ! Dieu n’a jamais voulu que les femmes abandonnent leur passion et leur intérêt pour leur mari. En fait, c’est même tout le contraire. Écoutez ces paroles inspirées que l’on trouve en Tite 2 : 3-4 et qui résonnent pour nous à travers les couloirs du temps : Qu’elles doivent donner de bonnes instructions afin d’apprendre aux jeunes femmes à aimer [leur] mari.

Qu’est-ce que l’amour ? Dans la comédie musicale Un violon sur le toit, Tevye, le personnage principal, demande à Golde, son épouse : — Est-ce que tu m’aimes ? En réponse, elle lui rappelle que depuis vingt-cinq ans, elle lave son linge, prépare ses repas, nettoie sa maison, lui a donné des enfants et trait sa vache. Elle poursuit : — Depuis vingt-cinq ans, je vis avec lui, je me dispute avec lui, je meurs de faim avec lui, depuis vingt-cinq ans, mon lit est le sien. Si ça n’est pas de l’amour, qu’est-ce que c’est 3 ? C’est une bonne question ! Qu’est-ce que l’amour ? Plus important encore : que signifie l’injonction d’aimer son mari en Tite 2 ? La définition diffère totalement de celle donnée par Golde. La langue grecque dans laquelle le Nouveau Testament a été écrit, utilise au moins cinq termes pour distinguer les différentes formes d’amour. Le mot employé en Tite 2 : 4 est phileo. Il décrit le lien qui unit deux amis très proches. C’est un amour tendre, affectueux, passionné. Il souligne le plaisir et le respect présents dans cette relation.

Mardi dernier C’est triste à dire, mais j’ai été maintes fois coupable de négligence envers cette forme d’amour. Je me laisse si souvent préoccuper par les devoirs et les responsabilités du mariage


La joie d’aimer mon époux  v 33 que je néglige de cultiver la tendresse et la passion dans ma relation conjugale. Je suis tellement absorbée à servir mon mari que je néglige le plaisir d’être à ses côtés. À titre d’exemple, il me suffit d’évoquer les événements survenus mardi dernier. Ce jour-là, au moment où le reste de la famille s’extirpait de son lit, j’étais réveillée depuis plusieurs heures. Des invités d’une autre ville devaient passer la journée chez nous. J’étais en train d’astiquer la maison. Absorbée par mes préparatifs, j’ai donné un baiser rapide et distrait à C. J. au moment où il quittait la maison pour se rendre au travail. Quand il m’a appelée quelques heures plus tard pour savoir comment j’allais, je lui ai répondu brièvement. De nombreuses tâches réclamaient mon attention et je n’avais pas le temps de lui demander comment se déroulait sa journée. Quand nos invités sont arrivés, je les ai emmenés déjeuner à l’extérieur. Tout en traversant la ville en leur compagnie, j’ai réussi à porter les pantalons de C. J. au pressing, à déposer de l’argent à la banque et à faire le plein de carburant. Je suis parvenue à faire un saut au bureau de C. J. uniquement pour l’informer de la suite de mon programme. Et je suis sortie tellement vite qu’il a à peine eu le temps de me serrer dans ses bras. Je suis finalement rentrée à la maison vers vingt heures, après avoir accompagné nos visiteurs à l’aéroport. J’ai discuté avec mes enfants de leur journée puis je suis allée me coucher. Il m’a fallu un certain temps pour prendre conscience qu’une fois de plus, je n’avais pas aimé mon mari avec tendresse et passion. Je n’avais pas accordé beaucoup d’attention à l’expression physique de mon affection. J’avais négligé les occasions d’encourager mon mari et de lui faire savoir que je me souciais de lui. Je n’avais certainement pas pris plaisir à être en sa présence tant j’étais occupée à le servir.

Phileo à l’opposé d’agapê Compte tenu de ma tendance à négliger l’aspect tendre de l’amour, j’apprécie le fait que Paul ait préféré le terme phileo


34 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe à celui d’agapê pour décrire le genre d’affection que nous devons éprouver pour notre mari. Le terme grec agapê fait référence à un amour qui se sacrifie. C’est un amour qui donne aux autres sans rien attendre en retour. C’est l’amour que nous sommes invités à rechercher dans le merveilleux passage de 1 Corinthiens 13 si souvent lu pendant les cérémonies de mariage. Paul n’a cependant pas utilisé le terme agapê pour décrire l’amour dont nous devons entourer notre conjoint. Il a choisi phileo. En fait, dans les commandements spécifiquement adressés aux épouses, agapê n’apparaît jamais. Cela ne signifie pas pour autant que nous sommes dispensées de manifester ce type d’amour. Le second plus grand commandement exige de nous tous que nous aimions notre prochain comme nousmêmes (Marc 12 : 31). Puisque notre époux est notre prochain le plus intime, nous pouvons être sûres que nous devons l’aimer avec abnégation. Les maris, en revanche, sont spécialement invités à aimer leur femme d’un amour agapê. Nous le voyons en Éphésiens 5 : 25 où il leur est dit d’aimer « comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle ». Je crois que les commandements bibliques spécifiques aux maris et aux femmes qui concernent leurs devoirs matrimoniaux témoignent de nos faiblesses respectives. Les hommes sont peut-être moins enclins à aimer avec abnégation, aussi sont-ils exhortés à parfaire cet amour. Les femmes, de leur côté, sont en général moins disposées à manifester leur tendre affection, d’où les instructions données en Tite 2. En fait, les femmes continuent souvent à se sacrifier pour leur mari et à le servir, même lorsqu’elles n’éprouvent plus du tout de tendresse pour lui. L’auteur Douglas Wilson fait cette observation : Les femmes sont tout à fait capables d’aimer un homme et de se sacrifier pour lui tout en croyant que c’est un pauvre type. Les femmes sont douées pour ce genre d’amour 4.


La joie d’aimer mon époux  v 35 J’ai rencontré de telles femmes ! Il est évident qu’elles ne respectent pas leur époux. Elles n’éprouvent certainement pas de tendresse pour lui. Cela ne les empêche pas cependant de continuer de laver son linge, de préparer ses repas et de nettoyer la maison pour lui. Mais le commandement biblique d’aimer notre mari implique bien davantage que l’exécution de tâches ménagères. Nous sommes dans l’obligation de l’aimer, et cela, avec passion, tendresse et affection.

Pas de clause suspensive Quand mon époux et moi avons acheté notre maison, nous avons signé un contrat comportant une clause suspensive : si nous ne parvenions pas à revendre notre ancien logement avant une date déterminée, le contrat de vente deviendrait nul et non avenu. Le commandement d’aimer d’un amour phileo ne comporte pas, quant à lui, de clause suspensive. Le verset ne dit pas : « Que les femmes âgées enseignent le bien, afin d’apprendre aux jeunes femmes à aimer [leur] mari s’il est attaché à Dieu, ou s’il le mérite, ou s’il change de comportement ». Nous devons aimer notre mari avec tendresse et affection quelle que soit son attitude en retour. Aucune restriction ne s’applique à ce commandement. Il s’agit d’un amour inconditionnel. Peut-être l’une de vous, chères lectrices, se pose-t-elle ce genre de question : Et si je ne ressens plus rien pour mon mari ? Et si je suis tombée amoureuse d’un autre homme ? Dois-je rester liée par ce mariage si je n’éprouve plus d’amour ? Si vos sentiments pour votre mari se sont estompés, votre question n’est pas : Dois-je rester liée par ce mariage ? Selon la Parole de Dieu, elle devrait être : Comment puis-je, en tant qu’épouse, honorer l’Évangile ? Et je pense que nous connaissons la réponse. Nous devons aimer notre mari. Comme nous l’avons appris au chapitre 1, ce genre d’amour fait l’éloge de l’Évangile. Si nous n’avons plus de tendres sentiments pour notre mari, nous devons recher-


36 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe cher l’aide de Dieu afin d’apprendre à l’aimer à nouveau. Selon 1 Jean 4 : 19, nous pouvons aimer notre mari, car Dieu nous a aimés le premier. Si nous obéissons à Dieu en cela, il nous montrera comment aimer et il le rendra possible.

Le Seigneur d’amour Une fois de plus, le mari de Sally a consulté des sites pornographiques sur Internet. Le mari de Mary a cessé de lui montrer physiquement son affection. Le mari de Christine passe de longues heures au travail et consacre la majeure partie de son temps libre à la télévision et aux jeux vidéo. Le mari d’Anne n’est pas chrétien. Il refuse qu’elle se joigne à l’assemblée et ne veut pas qu’elle rencontre ses amis chrétiens. Je connais toutes ces femmes. Il ne s’agit pas de leurs vrais prénoms, mais leurs situations sont bien réelles et elles me brisent le cœur. Je souffre pour elles à cause des épreuves qu’elles subissent. Leur vie semble dépourvue de sens et pose question : Comment Dieu peut-il s’attendre à ce que ces femmes aiment tendrement leur mari ? Pour répondre à cette question, nous devons considérer ces situations particulières dans la perspective de la croix, où Dieu le Père a sacrifié son Fils unique. Cet acte ne semblait pas non plus avoir de sens. Mais, par la souffrance indicible du Christ, Dieu, dans sa sagesse parfaite, a pourvu au salut de l’humanité. S’il a acquis notre salut au prix de la souffrance et du sacrifice de son Fils, ne pouvons-nous pas croire qu’il coopère à notre bien au travers de notre propre souffrance (Romains 8 : 28) ? Si vous vivez une situation particulièrement éprouvante dans votre vie de couple, je vous encourage à confier votre peine au Seigneur d’amour. Il sait, il voit et il entend. Et si vos larmes échappent à votre conjoint, il n’en va pas de même avec votre Père céleste. Il est le Seigneur compatissant qui nous incite à nous approcher de lui. « Nous obtiendrons le pardon et nous y trouverons la grâce, pour être secourus au bon moment » (Hébreux 4 : 16).


La joie d’aimer mon époux  v 37 Vous pouvez être sûre que Dieu a marqué votre mariage de son sceau d’amour même si vous ne le comprenez pas. Dans sa sagesse infaillible, il a ordonné que vous soyez liée à votre mari – pour votre bien et pour la gloire du Christ. Recherchez auprès de Dieu la force de supporter les difficultés, car le Seigneur promet qu’il sera votre époux (Ésaïe 54 : 5-6). Dieu renouvellera vos forces afin que vous ne vous lassiez pas de cultiver de tendres sentiments pour votre mari. De plus, vous ignorez quel avenir le Seigneur vous réserve. Votre tendre affection peut être le moyen que Dieu utilise pour adoucir le cœur de votre mari à votre égard ou à son égard. J’ai vu cela se produire pour de nombreux couples. Après cet encouragement, je dois cependant apporter cette réserve importante. Je ne suis pas en train de dire qu’une épouse est obligée de rester mariée là où s’appliquent les exceptions bibliques pour le divorce (Matthieu 5 : 32 ; 19 : 9). Je ne dis pas non plus qu’une femme doive rester avec un mari qui la maltraite physiquement. J’invite celles qui, parmi vous, se trouvent dans une situation semblable à rechercher les conseils de leur pasteur et, si nécessaire, la protection des autorités. Mais, quoi qu’il en soit, puis-je vous rappeler que notre Dieu est rédempteur ? Aussi éprouvantes et difficiles que soient les circonstances de votre vie, il vous aidera à refléter l’amour de Jésus.

L’école de l’amour Notre culture emploie l’expression « tomber amoureux » comme si une force irrésistible nous subjuguait sans que nous n’ayons d’autre choix que de nous y soumettre. Ce message trompeur n’apporte rien d’utile. Aimer notre mari avec tendresse et passion n’a rien d’automatique. Depuis qu’Adam et Ève ont mangé cette fatale bouchée du fruit défendu, notre nature humaine tend à se tourner vers le péché. C’est pourquoi nous ne sommes pas naturellement enclins à aimer. Nous, les femmes, ne sommes pas naturellement disposées à nous montrer passionnées et


38 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe respectueuses envers notre mari. En fait, si nous agissions comme la nature nous y pousse, nous serions dans l’erreur la plupart du temps ! Aussi devons-nous apprendre à adopter ce type d’amour. Ce principe apparaît implicitement dans notre texte. Si Paul a demandé à Tite d’exhorter les femmes âgées à apprendre aux jeunes femmes à aimer leur mari, nous pouvons en déduire que cet amour ne naît pas spontanément. Aimer notre mari – selon la définition biblique – s’acquiert par la grâce de Dieu. La bonne nouvelle, c’est que Dieu est désireux de nous enseigner cet amour.

Où est passé tout l’amour ? À l’époque où nous nous fréquentions, C. J. était engagé dans de nombreuses conférences au centre de la Floride. Nous voulions à tout prix passer du temps ensemble, c’est pourquoi je l’accompagnais à ces réunions aussi souvent que possible. J’ai constaté très rapidement que C. J. avait une étrange habitude : totalement pris par son ministère, il laissait passer l’heure du déjeuner sans se préoccuper de manger. Il ne lui venait même pas à l’idée que je pouvais être affamée ! Cela ne me dérangeait pas trop cependant. J’appréciais tellement sa compagnie que j’étais tout à fait capable d’ignorer mes tiraillements d’estomac. Puis nous nous sommes mariés. Nous avons souvent voyagé pendant notre première année de mariage et, sans surprise, la nourriture est restée accessoire dans la vie de C. J. Mais, de mon côté, je commençais à éprouver du ressentiment à chaque fois que nous sautions un repas. Il ne pense pas à moi. Il se préoccupe plus de son ministère que de mes besoins. Tandis que ces réflexions bouillonnaient en moi, l’affection que je portais à mon mari se transformait en sentiments de vengeance bientôt suivis de réactions de colère. Où était donc passé tout mon amour ? La réponse est très simple : le péché a détruit ma tendresse.


La joie d’aimer mon époux  v 39 C. J. n’avait pas changé. Il ne se comportait pas d’une manière différente de celle que j’avais connue avant le mariage. Il n’était certainement pas animé de mauvaises intentions – si cela avait été le cas, ma colère n’en aurait pas été justifiée pour autant. Mais, au lieu d’être patiente avec ce jeune mari qui apprenait à prendre soin d’une épouse, je réagissais avec amertume et ressentiment. Ce qui a eu pour conséquence l’évaporation de mes tendres sentiments. Si nous remarquons que notre affection pour notre mari diminue ou a complètement disparu, nous n’avons pas besoin d’en chercher la raison plus loin que dans notre cœur. Quand le péché est présent, la chaleur des sentiments se dissipe. La colère, l’amertume, la critique, l’orgueil, l’égoïsme, la peur, la paresse : tout cela s’oppose vigoureusement à la tendresse. L’amour ne peut pas survivre dans un cœur qui abrite le péché.

Gardez votre cœur Le roi Salomon se distingue, après le Seigneur lui-même, comme étant l’homme le plus sage que la terre ait jamais porté. Il a déclaré : « Garde ton cœur plus que toute autre chose » (Proverbes 4 : 23). Pour entretenir et préserver notre tendresse à l’égard de notre mari, nous devons protéger notre cœur du péché. Nos émotions sont un système d’alarme généreusement fourni par Dieu pour attirer notre attention sur le péché présent dans notre cœur. Quand nous ne ressentons plus d’amour pour notre mari, une alarme se met à résonner : « Dring ! Dring ! Dring ! ». Il est alors possible qu’un péché mérite notre attention. Sur la couverture du carnet utilisé pour mon culte personnel, j’ai inscrit l’une des résolutions de Jonathan Edwards. J’essaie de la faire mienne : Ai résolu, qu’à chaque fois que mes sentiments commenceront à me paraître un tant soit peu inacceptables, qu’à chaque fois que je serai conscient d’un malaise intérieur ou d’un dérèglement


40 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe extérieur, aussi petit soit-il, je me soumettrai à l’examen le plus strict 5.

À chaque fois que « l’alarme du péché » (la froideur de nos sentiments ?) retentit, nous devons sonder notre cœur et nous repentir de tout péché qui s’y trouverait. C’est ainsi que nous pouvons cultiver de tendres sentiments pour notre époux. Toutes ces considérations au sujet du péché peuvent sembler dures, mais cette vérité est la clef de la liberté et du changement. Quand nous acceptons le diagnostic des Écritures – à savoir que notre cœur est pécheur (Romains 3 : 23) – nous pouvons également en recevoir le remède : le pardon du Christ et son pouvoir de transformation.

Dix mille fautes Tel un caillou jeté dans la mare, la prise de conscience de notre état de péché a de merveilleuses répercussions sur notre mariage. Voici comment cela fonctionne : plus nous comprenons que notre cœur est pécheur, plus nous apprécions la patience et la miséricorde de Dieu. Et cela nous rend alors plus humbles et plus clémentes vis-à-vis de notre conjoint. Charles Spurgeon, le héros de mon mari, a dit un jour : Celui qui croît dans la grâce se souvient qu’il n’est que poussière ; c’est pourquoi, il n’attend pas des autres chrétiens qu’ils soient plus que cela. Il ignore dix mille de leurs fautes, car il sait que son Dieu ignore vingt mille des siennes. Il n’espère pas trouver la perfection dans la créature et n’est donc pas déçu lorsqu’elle n’y est pas 6.

Voir en notre époux un pécheur comme nous, c’est-àdire un pécheur ayant besoin de la grâce et de la clémence de Dieu, gommerait l’attitude intolérante, critique et exigeante que nous pourrions être tentées d’adopter. Tous les maris doivent changer et progresser dans certains domaines… mais c’est aussi notre cas ! Cela ne signifie pas que nous excusons ou ignorons les péchés de notre mari. Mais garder un œil sur nos propres pé-


La joie d’aimer mon époux  v 41 chés crée une attitude d’humilité qui est essentielle lorsqu’il nous faut reprendre notre mari. Nous devons d’abord nous repentir de nos péchés avant de faire face aux siens. Comme il est dit en Matthieu 7 : 5, si nous ôtons d’abord la poutre de notre œil, nous verrons ensuite clairement comment ôter la paille de l’œil de notre frère (ou, en l’occurrence, de notre mari). Bien que nous soyons tous les deux pécheurs, Dieu utilise notre mariage pour nous aider à croître en sainteté. En fait, les péchés particuliers de notre mari, ses faiblesses spécifiques et même ses singularités sont faits sur mesure pour nous. De même, nos péchés et nos faiblesses sont faits sur mesure pour lui. Le mari et la femme deviendront de plus en plus semblables à Christ en étant obligés de s’occuper des péchés et des lacunes l’un et de l’autre. Nous devons régler cette question dans notre cœur. Nous avons épousé un pécheur et lui-même a épousé une pécheresse. Mais l’espérance pour notre mariage se trouve dans le fait que Dieu pardonne aux pécheurs et les aide à grandir afin de lui ressembler. Si vous êtes célibataire, je vous encourage à étudier ces vérités dès à présent. Elles vous seront utiles dans vos relations avec les hommes célibataires, elles vous aideront à encourager vos amis mariés et à préparer votre avenir (dans le cas où Dieu vous appellerait à vous marier). L’humilité née de la prise de conscience de notre disposition à pécher est une qualité essentielle du chrétien mature. En tant que célibataire, vous devriez cultiver cette humilité et la rechercher chez l’homme qui pourrait vous demander votre main.

De tendres pensées Votre mari rentre du travail, se dirige vers le premier siège confortable et déplie le journal devant lui. Quel genre de pensées traverse votre esprit ? Sont-elles empreintes de bienveillance ? D’affection ? Ou bien s’agit-il de pensées que vous n’oseriez pas révéler ?


42 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Face à certaines situations fréquentes, nous sommes tentées de nous montrer dures et critiques. Nous sommes parfois plus disposées à nous concentrer sur ce que notre mari fait de mal plutôt que sur ce qu’il fait de bien. Ses lacunes nous sont plus connues que les domaines dans lesquels il excelle. Mais si nous nous laissons aller à cette tendance, notre tendre affection pour notre époux disparaîtra. Nous devons plutôt choisir de nous concentrer sur ses nombreuses qualités dignes d’éloges. Nous serons sans aucun doute surprises en agissant ainsi. Nous découvrirons de plus en plus de qualités qui nous échappaient jusque-là, aveuglées que nous étions par nos pensées critiques. Dans son livre Love Has a Price Tag [L’amour a un prix], Élisabeth Elliot transmet quelques excellents conseils de son mari pour les épouses : Une épouse, si elle est généreuse, peut tolérer que son époux soit à la hauteur de 80 % de ses attentes. Il reste 20 % qu’elle aimerait transformer et auxquels elle peut s’attaquer pendant toute la durée de leur vie à deux, sans grande réussite. Elle peut d’autre part décider de profiter simplement des 80 %, ce qui 7 rendra les deux époux heureux  .

L’apôtre Paul a compris comment les pensées des personnes peuvent influencer leurs sentiments et leurs comportements. Voici comment il a exhorté les Philippiens : Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. Philippiens 4 : 8

Si nous sommes déterminées à adopter ce genre de pensées à propos de notre mari, nous éprouverons de la tendresse pour lui. Comme l’écrit Shirley Rice : Êtes-vous amoureuse de votre mari ? Je ne vous demande pas : l’aimez-vous ? Je sais que c’est le cas. Il est près de vous depuis longtemps et vous êtes habituée à lui. Il est le père de


La joie d’aimer mon époux  v 43 vos enfants. Mais êtes-vous amoureuse de lui ? Depuis combien de temps votre cœur ne s’est-il pas réellement emballé en le voyant ? […] Comment se fait-il que vous ayez oublié ce qui vous a attirée vers lui au départ ? […] Votre mari a besoin d’entendre que vous l’aimez, que vous le trouvez attirant. J’aimerais que, par la grâce de Dieu, vous commenciez à modifier votre façon de penser. Demain matin, levez les yeux du grille-pain ou du biberon de bébé suffisamment longtemps pour le regarder. Ne voyez-vous pas que sa veste épouse parfaitement la ligne de ses épaules ? Regardez ses mains. Vous souvenez-vous de l’époque où le simple fait de regarder ses puissantes mains faisait bondir votre cœur ? Eh bien, regardez-le et souvenez-vous. Ensuite, déliez votre langue et dites-lui que vous l’aimez. Allez-vous demander au Seigneur de vous aider à aimer votre mari de façon sentimentale, romantique, physique, amoureuse ? Sachez qu’il le fera 8.

Écoutons le conseil de Shirley : si nous avons oublié ce qui nous a attirées en premier lieu chez notre mari, modifions notre façon de penser et faisons l’effort de nous en souvenir. Je ne suis pas simplement en train de vous présenter ici les recommandations utiles d’une femme pleine de sagesse. En effet, son avis n’est-il pas conforme à ce que préconisent les Écritures : « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est digne, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est moralement bon et digne de louange soit l’objet de vos pensées » ? J’oserais dire que c’est le cas. Demandons humblement à notre Père céleste de nous aider à changer notre manière de penser puis voyons ce qu’il fera. Si nous nous mettons à remplacer nos mauvaises pensées par une réflexion biblique, le Seigneur rallumera à nouveau notre passion pour notre mari.

Un comportement tendre Les tendres pensées ne sont qu’un commencement. Comme le dit Linda Dillow :


44 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe À présent que vous connaissez les qualités admirables de votre mari, pourquoi les garder pour vous ? Il est bon d’admirer votre 9 époux en secret, mais il est bien mieux de le faire activement   !

Nous pouvons admirer notre époux activement en l’appréciant, en le chérissant et en prenant plaisir à sa compagnie.

L’apprécier Michelle avait investi sa vie et son énergie dans l’éducation de ses deux enfants en bas âge. Les exigences et les joies de la maternité avaient cependant mis à mal l’amour qu’elle portait à son mari. Les amis et les occupations dans l’église avaient même pris le pas sur sa relation avec Peter. Ils n’avaient pas de problème majeur, mais leur union n’avait plus rien de passionnant. L’intimité et même l’expression quotidienne de leur affection avaient diminué. Après neuf ans de mariage, leur relation ressemblait plutôt à un agréable partenariat d’affaires. Michelle était tellement absorbée par l’éducation de ses filles qu’elle ne s’en rendait même pas compte. Elle avait cessé « d’apprécier » son mari. Il y avait eu un temps où Peter était la personne la plus importante dans sa vie mais, avec le temps, ses enfants et ses amis avaient pris une place plus significative. Or, selon les Écritures, les priorités ne doivent pas s’établir dans cet ordre. La Bible indique clairement que notre relation avec notre mari est prioritaire (juste après celle que nous entretenons avec Dieu). Le récit de la création enseigne que la femme a été créée comme aide pour son mari (Genèse 2 : 18). Cette affirmation se trouve reformulée dans le Nouveau Testament : « En effet, l’homme n’a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l’homme ; et l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme » (1 Corinthiens 11 : 8-9). Puis, dans notre passage situé en Tite 2, la liste des instructions relatives aux jeunes femmes commence et se termine par leur relation avec leur époux. Vous remarquerez que, d’après les versets mentionnés cidessus, nous avons été créées pour être l’aide de notre mari et


La joie d’aimer mon époux  v 45 non la mère de nos enfants. Assurément, nous devons aimer, éduquer et prendre soin de nos enfants (nous en reparlerons plus longuement au chapitre suivant). Mais cet amour doit découler d’une manière de vivre qui place au premier plan l’aide que nous apportons à notre mari. Celui-ci devrait toujours demeurer le premier dans notre cœur et dans nos préoccupations. En fait, la plus belle chose que nous pouvons faire pour nos enfants est de tenir notre mari en haute estime. Cela leur donne une merveilleuse sécurité et leur donne un exemple biblique qu’ils pourront suivre lorsqu’ils seront mariés. Nous souhaitons que nos filles apprécient leur futur mari et que nos fils trouvent une épouse qui les appréciera. Michelle ne s’était pas rendu compte qu’elle plaçait ses enfants avant son époux jusqu’à ce que plusieurs amis fidèles de l’église la rendent attentive à cela : « J’ai eu l’impression de me réveiller, dit-elle. Je ne m’étais aperçue de rien ». Michelle a immédiatement commencé à opérer des changements. Elle s’est mise à demander chaque jour à Dieu de lui donner un amour plus grand pour Peter. Mais elle ne s’est pas arrêtée là. Elle a entrepris d’exprimer son affection de manière créative. Elle s’est servie pour cela de cartes et de lettres. Elle a pris le temps de penser à ce qui pourrait être une bénédiction pour Peter. Avant d’aller voir des amis, elle a d’abord recherché son avis. Bref, elle a fait de sa relation avec son mari sa plus haute priorité. Ses actes ont eu des répercussions concrètes. En tant que couple, Michelle et Peter ont commencé à rechercher des centres d’intérêt et activités qui n’impliquaient pas les enfants. Peter explique : « Cela se passait tellement bien que nous nous sommes mis à trouver plus d’occasions pour nous évader, et pour nous apprécier l’un l’autre ». Pour leur anniversaire de mariage, ils ont passé le week-end en tête-à-tête : « Le plus agréable a été de profiter simplement de la présence de l’autre et de vivre notre histoire d’amour retrouvée. Nous avons fait la fête ! »


46 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Tenons compte du conseil de la Bible et suivons l’exemple de Michelle. Nous devrions faire tout ce qui est nécessaire pour que notre mari sache que nous l’apprécions plus que toute autre personne.

Le chérir Vous souvenez-vous que nous nous sommes engagées le jour de notre mariage à aimer et à chérir notre conjoint jusqu’à ce que la mort nous sépare ? Comprenons-nous seulement ce que nous avons promis ? Chérir, c’est considérer comme inestimable, aimer tendrement ou soigner, être attaché par un lien d’amour ou traiter comme étant précieux. Comment procédons-nous pour que notre époux se sente chéri ? Le mieux ne serait-il pas de le demander à des maris ? J’ai questionné bon nombre d’entre eux : « Par quel biais votre femme vous témoigne-t-elle son affection ? » Voici quelquesunes de leurs réponses : — Lorsque je suis malade et cloué au lit, ma femme me prépare du thé et des repas sans que je le lui demande, et elle est aux petits soins. On dirait que le monde s’arrête de tourner pour qu’elle puisse s’occuper de moi. — Lorsque Karin accroche mon regard en public avec un sourire et un clin d’œil discret, ou qu’elle m’accueille en m’embrassant chaleureusement à mon retour du travail ou qu’elle me prend le bras lorsque nous sortons, chaque fois j’entends clairement ce message : « J’aime être avec toi et je veux que tu saches que je t’aime ». — Depuis plus de dix ans, à quelques rares exceptions près, Lisa a toujours joint un petit mot au repas que j’emporte au travail. — Si je suis aux prises avec un péché, Bonnie communiquera son amour avant de chercher à corriger mon comportement. Son attention pour moi dans ces moments me donne plus que toute autre chose l’impression d’être chéri, car je sais qu’elle m’aime, même quand je suis plus mauvais que jamais.


La joie d’aimer mon époux  v 47 — Valori montre qu’elle me chérit en m’encourageant régulièrement à marcher avec Dieu et en me remerciant de le suivre de tout mon cœur. Cela m’incite à persévérer, même lorsque je traverse des épreuves. — Ma femme me prouve son affection en me faisant constamment de petites surprises : elle passe chez Starbucks pour m’apporter au bureau ma boisson préférée, elle me prépare sans raison particulière ses célèbres biscuits au chocolat, elle se débrouille pour emprunter à un ami son coupé sport pour notre anniversaire de mariage. Rien de très coûteux, mais tout est extrêmement significatif. — Julie est une observatrice attentive de ma vie et de mes besoins. Elle prête l’oreille au moindre désir que j’exprime. En plus des cadeaux pour les fêtes, elle m’achète fréquemment des choses utiles qui arrivent à point nommé et comptent beaucoup pour moi. — Les ferventes prières d’intercession que ma femme adresse fidèlement au Seigneur pour moi me montrent qu’elle me chérit. Elle a la conviction que personne ne peut m’aimer davantage que mon Père céleste. Que tous ces exemples puissent nourrir notre propre créativité ! Pensons à un moyen de montrer notre affection à notre mari aujourd’hui.

Prendre plaisir à sa compagnie L’amour phileo n’est pas le dévouement. Il se caractérise par la joie et le plaisir. Notre relation avec notre mari doit nous procurer un grand bonheur. Nous devrions préférer sa compagnie à toute autre. Nous devrions trouver un réel plaisir à le servir et nous devrions trouver un intérêt dans ce qu’il apprécie. Nous intéresser ne signifie pas nécessairement reproduire son enthousiasme ou son engagement. En effet, le simple fait d’éprouver de l’intérêt pour ce qu’il aime compte déjà pour lui.


48 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Je n’ai certes pas réussi à apprécier tout ce qui plaît à mon époux (notamment le sport), mais j’en suis venue à aimer l’un de ses passe-temps préférés. C. J. aime lire. Lorsque nous sommes partis en voyage de noces, il a même emporté une valise remplie de livres ! Pour sa défense, je précise qu’il n’en a lu aucun. Mais cela vous donne une idée de la passion qu’il voue à cette activité. Quelle que soit l’heure à laquelle nous nous mettons au lit, il a pour habitude de se caler contre l’oreiller pour lire au moins vingt minutes avant de s’endormir. Au début de notre mariage cette habitude m’irritait vraiment. Cela me dérangeait, en particulier les soirs où, morte de fatigue, je ne pouvais pas m’endormir à cause de la lumière allumée. J’ai cependant fini par réaliser que c’était à moi de m’adapter. J’ai alors décidé de me joindre à mon mari. À présent je m’assieds dans le lit, je sors mon livre et je lis avec lui. Et devinez ? C’est devenu l’une de nos activités communes préférées. Même si les choses qui intéressent notre époux ne nous enthousiasment pas beaucoup, nous devrions faire l’effort de les apprécier. Qui sait ? Dieu peut nous surprendre. Nous finirons peut-être par les aimer !

Un amour qui dure Notre Dieu bienveillant honore avec joie notre obéissance. Si vous cherchez à apprécier et chérir votre mari, à prendre plaisir à sa compagnie, il remplira largement votre cœur d’amour et d’affection pour lui. Cela se produira indépendamment de vos circonstances : peu importe si vous ne lui avez pas manifesté d’affection depuis longtemps, ou peu importe si vous avez essayé à maintes reprises sans succès. Dieu est empressé de vous renouveler sa grâce. Sa grâce nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour aimer notre mari. En fait, Dieu nous inonde de grâce. Charles Spurgeon a décrit cette profusion ainsi :


La joie d’aimer mon époux  v 49 Il donne la grâce abondamment, au moment opportun, constamment, de tout son cœur, souverainement […]. Il la déverse généreusement dans [notre] âme et il le fera toujours ainsi quoiqu’il advienne 10.

Contrairement à ce que me disaient mes collègues bien intentionnées, Dieu nous accorde la grâce de cultiver l’amour phileo, non seulement pendant les fiançailles et la première année de mariage, mais durant toute notre vie de couple. Alors, la prochaine fois que vous rencontrerez une future ou une jeune mariée, parlez-lui de la grâce merveilleuse de Dieu qui permet d’aimer son mari un peu plus chaque année !



v 51

C h a pit r e

3

Le bonheur d’aimer mes enfants Pris dans le serpentin d’une file d’attente, nous croisions à chaque tournant les mêmes familles. Les queues testaient les limites de l’endurance humaine ! Dans l’humidité de la Floride, tout était collant à cause de la transpiration, du soda renversé et des traînées de crème solaire parfumée à la noix de coco. Des enfants en sueur, le visage rouge, pesaient de tout leur poids sur leurs parents qui grimaçaient sous l’apport supplémentaire de chaleur. Couvrant la « musique d’ambiance » du parc d’attraction, les voix des familles en vacances emplissaient l’air : — Arrête ! Arrête de me toucher ! Maman ! Dis-lui d’arrêter de me toucher ! — Je t’avais dit que si on n’arrivait pas plus tôt, on passerait la journée à faire la queue. Mais tu ne m’écoutes jamais. — Reviens ici tout de suite ! Tu m’as entendue ? Ne me fais pas crier une fois de plus sinon on rentre immédiatement à la maison ! — Non ! Je ne veux pas faire ça ! Pourquoi on ne fait jamais ce qui me plaît ? Étonné de voir des gens aussi grincheux, C. J. m’a regardée en me demandant : — Où sont donc passées toutes les familles qui figuraient sur la première page de la brochure ? Inutile cependant d’aller dans un parc d’attraction pour rencontrer des gens revêches. Vous pouvez trouver ce genre de familles dans n’importe quel centre commercial ou n’importe quel restaurant. Dans une certaine mesure, nous pouvons


52 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe tous nous identifier à ces familles. Si un observateur entrait chez nous, ne trouverait-il pas certains jours une mère irritée, impatiente, entourée d’enfants geignards ? La maternité peut être tout à la fois exaltante et exaspérante. Elle peut nous offrir une expérience délicieuse aussitôt suivie d’un combat déroutant. Certains jours, nous ne pouvons imaginer activité plus gratifiante. D’autres jours, prendre soin de nos enfants nous semble une tâche dépourvue d’importance. Je sais tout cela. Je suis mère depuis vingt-huit ans. J’ai trois adorables filles adultes et un merveilleux fils de onze ans. Je peux attester qu’au rôle de maman est associée une large gamme d’expériences variées qui produisent des sentiments et des émotions contradictoires. Notre vision de la maternité ne devrait cependant pas dépendre de nos diverses expériences et de nos émotions fluctuantes. Nous devrions plutôt nous attacher au point de vue de Dieu. Notre passage en Tite 2 nous exhorte à aimer nos enfants. Cette expression est chargée de signification pour les mères modernes. Ce sujet retiendra notre attention jusqu’à la fin du chapitre. Même si vous n’avez pas d’enfant, je me permets de vous inviter à me suivre. Les principes bibliques que nous évoquerons vous seront utiles dans toutes vos relations avec des enfants – qu’il s’agisse de vos neveux et nièces ou des enfants de vos amis. Si vous adoptez la piété affectueuse décrite ici, vous occuperez une place spéciale dans leur cœur.

Un amour hors du commun Au moment où mon premier fils est sorti de mon ventre et m’a été remis entre les bras, le monde a vacillé. Miracle de la vie ! Combien mon amour pour lui était violent ! Je me suis élancée sans attendre dans mon nouvel emploi, cette carrière du cœur que l’on appelle maternité 11.

L’auteure, Katrina Kenison, traduit l’émerveillement que nous avons éprouvé à l’instant où notre bébé a été placé dans


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 53 nos bras pour la première fois. Quelle irrépressible sensation d’amour nous avons ressentie pour cet enfant ! Il était inutile que quelqu’un vienne nous dire de l’aimer. Pas à cet instant en tout cas. Mais les choses changent. Dans les jours, les semaines et les années qui suivent, quand nous commençons à être confrontées aux cris persistants d’un nouveau-né, aux caprices d’un bambin de deux ans, aux jérémiades d’un enfant de quatre ans, à l’insolence d’un gosse de dix ans, à l’égoïsme d’un adolescent (à vous de compléter la liste), nous ne retrouvons pas toujours les tendres sentiments qui nous avaient envahies en salle d’accouchement. Nous découvrons très rapidement qu’il est parfois difficile de conserver cette affection. Pourtant, c’est au beau milieu des épreuves de la maternité que nous est donné le commandement d’aimer nos enfants. Le terme grec phileo est utilisé, là aussi, pour définir le genre d’amour que nous devons manifester. Il nous faut aimer nos enfants comme notre mari, c’est-à-dire avec tendresse, affection et passion. Si beaucoup de mères se sacrifient pour leurs enfants, certaines négligent parfois de prendre plaisir à leur présence. Elles assument leurs responsabilités, mais oublient les joies de la vie de mère. Il m’est souvent arrivé de commettre cette erreur. Il est assurément noble de servir fidèlement nos enfants. Mais Tite 2 nous appelle à ressentir plus (et évidemment pas moins) qu’un amour sacrificiel et dévoué. Nous devons nous réjouir d’être avec nos enfants. N’oublions pas la raison de ce commandement. Comme nous l’avons vu au chapitre 1, les instructions de Tite 2 ont pour raison d’être la promotion de l’Évangile. L’ordre d’aimer nos enfants ne fait pas exception. Ce genre d’amour phileo attire ceux qui nous regardent vivre. Il contraste fortement avec les querelles et les dissensions que nous observons dans les familles qui nous entourent, ce qui a pour effet de mettre en lumière le pouvoir de transformation de la Bonne Nouvelle. Que cet extraordinaire appel à faire l’éloge de l’Évangile remplisse


54 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe notre cœur d’une vision et d’un enthousiasme renouvelés tandis que nous cherchons à aimer nos enfants !

Pas de week-end de congé — Félicitations, Madame Layman, a dit l’infirmière à ma mère en lui mettant dans les bras son premier-né. Vous pouvez dire adieu aux bonnes nuits de sommeil. Toute mère sait à quel point cette affirmation repose sur la réalité. Dans la carrière des mères, il n’y a ni week-end de repos ni congés payés ni primes ni augmentation annuelle de salaire ni démission. Il n’est question que de donner continuellement. À certains moments, nous avons l’impression qu’il ne nous reste pas la moindre once d’énergie à offrir. Que ne ferions-nous pas alors pour nous pelotonner sur le canapé avec un bon livre, pour nous relaxer tranquillement dans un bain moussant ou pour faire tout simplement la sieste ? Mais de nombreuses tâches réclament notre attention. Je suis convaincue qu’aucune profession n’exige travail plus ardu ou sacrifice plus grand que celle de mère. Voici d’ailleurs la description que nous fournissent Stephen et Janet Bly de cet emploi : Aucun emploi sur terre ne requiert plus de force physique, mentale, sociale, émotionnelle et spirituelle que la tâche accomplie par une bonne épouse et une bonne mère. Si une femme recherche une vie facile, elle peut essayer de donner des cours de tennis, de tailler des diamants ou d’intégrer une équipe sportive professionnelle. Être une bonne mère n’a rien de facile. Cela peut être éreintant, déchirant et angoissant. Et tout cela n’est qu’un début 12.

Puisque la fonction de mère exige des sacrifices constants, la tentation de céder au ressentiment, de se plaindre et de s’apitoyer sur son sort n’est jamais bien loin. Mais un tel égoïsme atténue rapidement l’amour que nous portons à nos enfants. Je n’oublierai jamais l’époque où mon égoïsme m’a volé la joie de prendre soin de mes enfants. Ma deuxième fille, Kris-


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 55 tin, avait dix ans et nous étions « de sortie ». En effet, lorsque nos enfants ont été suffisamment grands, C. J. et moi avons décidé de passer du temps en tête-à-tête avec chacun d’eux une fois par mois. Ce jour-là, c’était le tour de Kristin. Nous déjeunions dans un restaurant et, comme à l’accoutumée, je lui posais des questions : — Kristin, ai-je commencé, s’il y avait une chose que tu pouvais changer en moi, ce serait quoi ? — Depuis quelque temps, tu ne souris plus beaucoup, maman, m’a-t-elle répondu, tu n’as pas l’air très heureuse. Ces paroles m’ont transpercé le cœur ! Je me suis immédiatement rendu compte que la maternité était devenue pour moi un devoir plutôt qu’une joie. Obnubilée par les sacrifices, j’avais négligé d’apprécier les plaisirs quotidiens que me procurait l’éducation de mes enfants. Cela m’avait ôté le sourire. En tant que mères, nous sommes face à un choix. Nous pouvons soit considérer avec amertume les difficultés et les obligations liées à la fonction de mère et persister dans notre égoïsme, soit rechercher la grâce de Dieu et recevoir son aide pour nous consacrer joyeusement à nos enfants. Choisissons la seconde solution. C’est celle de la grandeur selon la Bible. Comme Jésus l’a déclaré en Matthieu 20 : 26 : « Quiconque veut être grand parmi vous sera votre serviteur » (Matthieu 20 : 26 4 – italique ajouté). Le monde n’applaudit peut-être pas lorsque nous mouchons des nez qui coulent, lorsque nous participons au covoiturage des enfants du quartier ou lorsque nous discutons avec un de nos ados jusqu’aux petites heures du matin. Et nos enfants ne nous remercieront pas non plus avant d’avoir achevé leur formation. Toutefois, si nous laissons de côté nos désirs égoïstes pour glorifier Dieu en servant joyeusement nos enfants, nous atteindrons la véritable grandeur telle que la conçoit la Bible. Choisissons cette voie avec tendresse, affection et avec le sourire !


56 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe

De la force pour celles qui sont fatiguées Et si vous avez perdu le sourire ? Comment faire renaître la joie de servir vos enfants avec abnégation et les aimer tendrement ? Notre seule véritable source régénératrice se trouve en Dieu. En lui seul, nous puisons l’énergie nouvelle qui nous aide à accomplir l’immense tâche dévolue aux mères. Puis-je vous encourager alors à profiter d’un moment de solitude pour rencontrer Dieu ? Cela devrait déjà être notre habitude quotidienne mais, en période de lassitude, nous retirer plus longtemps pour prier et lire la Parole de Dieu nous apporte d’extraordinaires bénéfices. Il se peut que, parmi vous, les mères de tous petits enfants se demandent : Comment serait-il possible d’avoir du temps pour moi ? Je ne peux même pas aller aux toilettes toute seule ! Inutile de penser à avoir davantage de moments de liberté ! Votre mari pourrait peut-être s’organiser pour que vous puissiez vous accorder ce temps. Ou vous pourriez vous arranger avec une autre maman afin que chacune ait un moment libre. L’effort consenti, quel qu’il soit, vaut la peine d’être fait. Prendre du temps pour s’approcher de Dieu est une pratique qui nous vient de Jésus lui-même. Quand la foule venait vers lui pour lui soumettre ses besoins, que faisait-il ? « Les foules nombreuses se rassemblaient pour l’entendre et pour être guéries de leurs maladies. Mais lui se retirait dans les déserts et priait » (Luc 5 : 15-16 – italique ajouté). Cela ne ressemble-t-il pas à une description de la vie d’une mère ? Tout le monde vient voir maman pour lui exposer ses besoins. Considérons donc ce que Jésus a fait. Il s’est retiré dans un lieu isolé pour prier. Si Jésus avait fréquemment besoin de s’isoler et de prier pour recevoir l’aide et la force de son Père, à combien plus forte raison de tels moments sont-ils plus nécessaires pour nous ! Alors, si vous êtes lasse ou si la joie et la vision que vous procure la maternité vous échappent, prenez du temps cette semaine pour être seule avec Dieu.


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 57

Méfiez-vous de la complaisance Avant de délimiter les contours de l’amour tendre, une importante mise en garde s’impose : nous ne devons pas permettre à notre affection de virer à la complaisance. Céder à nos enfants revient à dire qu’on les autorise à avoir ce qui leur plaît et à agir comme ils l’entendent, même si cela est néfaste à la formation de leur caractère. Cédons-nous aux exigences de notre enfant de trois ans au supermarché ? Offrons-nous à notre enfant de huit ans tous les jouets et tous les gadgets à la mode ? Ou permettons-nous à notre adolescent de regarder des films qui s’attaquent aux valeurs chrétiennes ? Lorsque nous essayons de prendre plaisir à la compagnie de nos enfants, nous ne devons pas pour autant devenir tolérantes à l’égard d’un comportement répréhensible ou indulgentes en cas de compromis avec le monde. Oriente le jeune homme sur la voie qu’il doit suivre ; même quand il sera vieux, il ne s’en écartera pas. Proverbes 22 : 6

Nous partageons avec notre mari la responsabilité d’éduquer nos enfants. Ce n’est pas une mince affaire ! Cela implique d’être un exemple de piété et exige un enseignement continu tout en les corrigeant de manière cohérente. Ce n’est pas parce que notre éducation doit être empreinte d’amour et de tendresse que notre autorité et notre discipline doivent en pâtir.

S’abandonner à l’égoïsme — Des quilles, maman ! supplia Daniel en traversant le supermarché avec sa mère. Puis il réitéra sa demande sur un ton un peu plus insistant : — Des quilles, maman ! — Non, répondit Sara pour la deuxième fois. Mais Daniel ne se laissa pas décourager. Quinze « Des quilles, maman ! » plus tard, Sara, exaspérée, finit par céder.


58 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Tout comme mon amie Sara, il m’est arrivé de capituler devant les caprices et les souhaits de mes enfants, même lorsque je savais que cela ne leur ferait pas de bien. Je n’avais pas envie de supporter leurs inévitables pleurs ou de m’occuper de la nécessité de les discipliner. Une telle attitude relève de la paresse et de l’égoïsme. Elle entraîne des conséquences négatives pour nos enfants comme pour nous. Ce sont les paroles de Charles Bridges, écrites en 1846, qui m’ont ramenée à la raison : Il est préférable pour des enfants de pleurer à cause d’une saine correction plutôt que de voir pleurer plus tard des parents pour des fruits amers récoltés par eux et leurs enfants en raison d’une 13 discipline négligée  .

La Parole de Dieu dit qu’éviter la discipline revient à haïr et non à aimer (Proverbes 13 : 24). Nous ne voulons certainement ni « haïr » nos enfants ni « pleurer » plus tard. C’est pourquoi nous ne devons pas négliger la discipline lorsque nous cherchons à aimer nos enfants d’un amour phileo.

S’abandonner à la peur Comme mères, nous souhaitons naturellement que nos enfants nous aiment et nous approuvent. Nous ne devons cependant jamais laisser notre rôle de mère se soumettre à ce désir d’approbation. La Bible appelle cela « la frayeur devant les humains » (Proverbes 29 : 25) ou, en l’occurrence, devant les enfants. Mon mari décrit cette peur comme étant « le fait de se soucier de façon excessive et coupable de ce que nos enfants pensent de nous, de désirer exagérément obtenir leur approbation et de craindre intensément leur rejet ». Trembler face à ses enfants peut rendre complaisant. Si nous ne résistons pas aux exigences de nos enfants par crainte de perdre leur approbation et leur affection, ou si nous refusons de sévir afin de ne pas leur déplaire, nous faisons preuve d’une complaisance répréhensible et non d’un amour biblique.


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 59 Fraire grandir nos enfants dans un contexte chaleureux et rempli d’affection n’est pas incompatible avec notre responsabilité de les enseigner et de les discipliner. Au contraire, la tendresse adoucit le cœur de nos enfants et nous gagne leur affection, ce qui va les aider à accepter plus volontiers notre enseignement et nos mesures de discipline. Ce tendre amour est essentiel pour les former avec succès. À présent que nous sommes conscientes des dangers de la complaisance, intéressons-nous au développement d’un amour chaleureux et tendre.

De tendres pensées Je savais que mon amie cherchait juste à m’aider, mais plus elle parlait, plus l’angoisse m’envahissait : — Tu sais, me dit-elle, j’ai lu récemment qu’un nouveauné réclame entre trente et quarante heures de soins par semaine… J’allais bientôt accoucher de mon quatrième enfant, notre fils Chad. Presque douze ans s’étaient écoulés depuis l’arrivée de mon dernier bébé et j’appréhendais déjà les ajustements nécessaires à l’agrandissement de notre famille. Mon amie ne me facilitait vraiment pas la tâche ! Trente à quarante heures ! Où vais-je trouver tout ce temps ? Comment vais-je réussir à m’occuper correctement de cet enfant en plus de tout le reste ? Plus j’y pensais, plus j’étais anxieuse. Je passais des nuits blanches à calculer comment parvenir à caser ces heures dans mon emploi du temps déjà surchargé. C’était à mes yeux un exploit impossible. Puis je me suis souvenu du psaume 127 : Voici que des fils sont un héritage de l’Éternel, le fruit des entrailles est une récompense. Comme des flèches dans la main d’un héros, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l’homme qui en a rempli son carquois !


60 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe Ils n’auront pas honte, quand ils parleront avec des ennemis à la porte. Psaumes 127 : 3-5

En lisant ces paroles, je me suis rendu compte que ma conception de la vie constituait un péché. Je voyais ce bébé comme un « travail de quarante heures ». Or, Dieu voulait que je le voie comme une récompense. Et c’est exactement ce que Chad a été pour moi. Loin de représenter l’immense difficulté que j’avais imaginée, son arrivée n’a été que pure joie pour toute la famille. Comme nouveau-né, Chad avait besoin que l’on s’occupe de lui plusieurs heures par jour. Cependant, forte de la perspective biblique que j’avais adoptée, j’ai pu voir cette responsabilité comme un plaisir et non comme un fardeau. Quels sont les mots ou images qui vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à vos enfants ? Avez-vous tendance à penser : travail, responsabilité, sacrifice, fardeau, plus de travail, comme je le faisais autrefois ? Considérez les termes employés par le psalmiste pour décrire les enfants : héritage, fruit, récompense, flèches. Il s’exclame ensuite : « Heureux l’homme qui en a rempli son carquois ! » Nos paroles et nos actes sont façonnés par nos pensées. C’est pourquoi nous devons vraiment nous efforcer d’avoir des pensées conformes au psaume 127 à propos de nos enfants. Les voir comme un héritage, une récompense et une bénédiction transformera notre attitude et procurera à notre tendre affection un terrain fertile, favorable à sa croissance.

Un comportement empreint de tendresse Dans House Party, l’émission qu’il a longtemps animée à la télévision, le présentateur Art Linkletter a interviewé des milliers d’enfants. Dans son livre Vérités d’enfants, il a inclus bon nombre de ces conversations. Les enfants disent de drôles de choses et il leur arrive aussi de faire preuve de perspicacité.


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 61 Avec cette idée en tête, j’ai décidé de procéder à mon tour à quelques interviews. J’ai demandé à de nombreux jeunes comment ils savaient que leur mère les aimait. Voici un échantillon de leurs réponses : my).

— Elle fait toujours des super repas sans se plaindre (Jim-

— Ma maman me demande toujours : « Sais-tu que je t’aime ? Sais-tu que je suis avec toi ? Sais-tu que je suis ta plus grande fan ? » (Kelley). — Elle m’écrit des petits mots et des lettres. Elle m’encourage tout le temps (Andrew). — Je ne pense pas qu’une seule journée de ma vie se soit écoulée sans que ma mère ne m’ait dit qu’elle priait pour moi (Israël). — Tous les matins quand je me lève, tous les soirs quand je me couche et chaque fois que je rentre à la maison, elle m’embrasse et me dit qu’elle m’aime. C’est très sécurisant. J’aime beaucoup ça (Brittany). — Ma maman joue aux échecs et aux dames avec moi (Matt). — Quand je rentre à la maison et qu’elle sait que je suis très fatigué, elle me demande quel repas elle pourrait me préparer (Evan). — Ma mère aime que mes amis viennent à la maison. Ça lui fait plaisir de sortir avec nous et de partager nos activités. Elle aime mes amis. Ce sont ses amis à elle aussi (Kristin). — Quand j’étais petit et que je n’arrivais pas à dormir, ma maman me berçait et me chantait des chansons. Maintenant, à l’heure du coucher, elle passe toujours cinq à dix minutes dans ma chambre pour parler de ma journée (Bryce). — Ma mère n’est jamais trop occupée pour me parler. Elle me dit qu’elle préférerait être à la maison avec moi plutôt que faire n’importe quoi d’autre (Erin).


62 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe — Tous les jours, avant que je parte pour l’école, ma maman me demande quelle prière je voudrais qu’elle fasse pour moi. Quand je rentre à la maison, elle me dit pour quoi elle a prié dans la journée (Jimmy). — Elle vient voir tous mes matchs. Je l’entends toujours m’encourager. Elle est ma supportrice n° 1 (Stephen). — Ma maman sort avec moi une fois par mois. Nous allons déjeuner et nous discutons (Kristin). — Quand il fait froid dehors et que je dois partir à l’école, ma mère gare la voiture dans le bon sens et met en route le chauffage. Ainsi, quand je suis prête à partir, j’ai bien chaud (Mélanie). — Lorsque mes frères et moi étions petits, elle nous faisait toujours du chocolat chaud avec des chamallows les jours où il faisait froid (Chris). — Ma maman me prépare tous les jours mon déjeuner à emporter et elle ajoute un mot, soit « je t’aime », soit un verset biblique (Brian). — Elle me lit des livres le soir (Brielle). Ce que je trouve remarquable dans les commentaires de ces enfants, c’est la simplicité des gestes d’amour qu’ils mentionnent. La tendre affection n’a rien de compliqué. Elle n’exige pas de posséder un compte en banque bien garni ou d’être un génie créatif. Cet amour consiste au contraire à accomplir des actes apparemment anodins tels que cuisiner, chanter, lire ou parler. Il se manifeste aussi par la fidélité dans la prière, par les encouragements ou par de petites attentions. Il est fort probable que vous faites déjà beaucoup de ces choses. Alors soyez encouragée : elles ont de l’importance pour vos enfants. Et si vous vous apercevez qu’il existe des moyens par lesquels vous pourriez davantage exprimer votre tendresse, pourquoi ne pas utiliser les observations de ces enfants pour vous donner de nouvelles idées ?


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 63

Comptons nos jours Saisissons l’occasion que nous avons aujourd’hui d’aimer nos enfants d’un amour phileo. Bien que les constantes demandes auxquelles sont soumises les mères puissent le leur faire oublier, un fait demeure : nos enfants ne restent petits que très peu de temps. Quand mes filles étaient encore bébés, me lever pour la tétée de deux heures du matin n’était pas toujours facile. Lorsque je ne pouvais pas participer à une activité parce qu’il fallait que je les couche à une heure raisonnable, je sentais la solitude m’envahir. J’étais pressée de les mettre sur le pot pour en finir avec la corvée des couches. Il m’arrivait parfois de croire que cette période ne finirait jamais. Mais il n’était pas rare que, sur le chemin du supermarché, une grand-mère s’arrête pour admirer mes petites filles avant de me donner ce conseil : « Profitez d’elles maintenant ma chère, car elles vont vite être grandes ». Comme ces femmes avaient raison ! Au moment de la naissance de mon fils Chad, j’avais enfin parfaitement conscience de la brièveté de l’enfance. Lorsqu’il est né, Nicole avait seize ans, Kristin quinze et Janelle onze. L’expérience m’avait alors enseigné à chérir chaque instant, car je savais qu’il ne durerait pas très longtemps. Les difficultés de la maternité m’ont paru tout à fait insignifiantes cette fois-là. Les tétées du milieu de la nuit n’ont plus été pénibles. Je pensais à peine aux activités que je ratais. Je n’étais absolument pas pressée de mettre mon fils sur le pot. En fait, au grand désespoir de mes trois filles, je ne me suis attelée à cette tâche qu’à la veille de ses quatre ans et, à ce moment-là, l’apprentissage n’a pris qu’une journée ! Vous qui êtes maman, vous êtes peut-être immergée jusqu’au cou dans le monde des bébés et des couches sales. Ou vous passez la moitié de votre vie au volant de votre voiture pour conduire vos enfants sur le lieu de leurs nombreuses activités. Quel que soit le stade de la maternité auquel vous


64 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe êtes parvenue, puis-je vous rappeler quelque chose ? Cela ne prendra que peu de temps. Katrina Kenison fait cette observation sur la vitesse à laquelle les enfants grandissent : J’ai à peine découvert comment prendre soin d’un enfant de maternelle, que déjà je me retrouve devant un enfant de CP. Je viens juste d’apprendre comment aimer un enfant de neuf ans et vivre avec lui qu’il s’éclipse pour laisser place à un préadolescent. Je n’ai jamais le temps d’être rassasiée de la présence des enfants à chaque stade de leur vie. J’ai envie de crier : « Stop ! Arrêtons le processus et restons-en à ce niveau un moment ! » Mais le mouvement est inexorable : toujours plus haut, toujours plus loin, vers l’avenir 14.

Dans le psaume 90, Moïse a dépeint la réalité de la brièveté de la vie. Il compare notre existence à une veille de la nuit, à un instant de sommeil, à l’herbe qui fleurit puis passe. Toutes ces images symbolisent la brièveté, la fugacité. Ensuite, Moïse prononce cette prière : « Enseigne-nous à compter nos jours » (v. 12). Avez-vous compté vos jours récemment ? Si nous prenons le temps de compter les jours qu’il nous reste à passer avec nos enfants, nous nous apercevons qu’ils sont bien peu nombreux. En prendre conscience nous aide à ne pas négliger l’amour et la tendresse. Un jour, j’ai entendu quelqu’un dire : « Très rapidement, on passe des couches au smoking et à la robe de mariée ». Je sais pertinemment que c’est tout à fait vrai ! Mes trois filles sont déjà mariées. Et il me semble que cela ne fait pas longtemps que je les ai tenues dans mes bras pour la première fois !

Notre premier objectif Quel est le but suprême de l’amour phileo ? Ce n’est rien de moins que le salut de l’âme de nos enfants. C’est la finalité principale des soins maternels. Notre objectif n’est pas d’avoir des enfants heureux, épanouis et brillants. Certes, nous pouvons désirer qu’ils le soient. Mais notre premier objectif de-


Le bonheur d’aimer mes enfants  v 65 vrait être que nos enfants se repentent de leurs péchés, qu’ils placent leur confiance en Jésus-Christ et que leur vie reflète l’Évangile pour le monde qui les entoure. J. C. Ryle nous avertit : C’est cette pensée qui devrait prédominer dans tout ce que vous faites pour vos enfants. À chaque étape que vous franchissez pour eux, dans chaque projet, chaque plan, chaque disposition les concernant, ne négligez pas cette question essentielle : Quelle en sera l’incidence sur leur âme ? La finalité principale de [leur vie] est le salut de [leur] âme 15.

Bien que le salut de nos enfants soit notre but premier, notre tendre affection ne suffit pas pour cette tâche. Seul le Saint-Esprit est capable de révéler la vérité de l’Évangile. Notre amour peut néanmoins être un instrument dans la main de Dieu. Je suis convaincue que personne n’a plus de potentiel pour inciter nos enfants à recevoir l’Évangile et à le vivre que nous, les mères. John James, dans son livre Female Piety [Piété de femme] illustre très précisément ce point : Lors d’une récente conférence pastorale, quelque cent vingt hommes d’Église américains se sont rencontrés, unis par les liens d’une foi commune. Chacun a été invité à indiquer à quel moyen humain il attribuait la transformation de son cœur opérée par la bénédiction divine. À votre avis, combien ont déclaré que ce mérite revenait à leur mère ? Plus de cent sur cent vingt ! Il s’agit là de faits, sélectionnés parmi une multitude, qui attestent du pouvoir des mères et démontrent en même temps leur 16 responsabilité  .

Pourrait-il y avoir plus grand privilège dans le monde que celui d’amener nos enfants au Seigneur ? Ne sous-estimons à aucun moment la puissance de l’amour tendre !

Grande responsabilité, grâce encore plus grande Personne n’a besoin de nous rappeler qu’être mère représente une immense responsabilité. Nous ne le savons que trop bien ! Une femme a exprimé cette idée de la façon suivante :


66 v  (Top-)modèle féminin dans un monde féministe J’ai rarement l’impression d’être une aventurière. Debout dans cette cuisine, je remplis les bols de céréales, je les remplis à nouveau en tendant de l’essuie-tout dès que retentit l’inévitable cri : « Oh ! J’ai tout renversé ! » Mais parfois, la nuit, il arrive que cette pensée me frappe : il y a ici trois petites personnes qui respirent paisiblement dans leur lit et dont la vie est entre nos mains. Je pourrais aussi bien être au contrôle d’un tir lunaire tant ma mission est sérieuse et gigantesque 17.

Même si la mission est « sérieuse et gigantesque », la grâce de Dieu est plus grande encore. Avec bonté, il nous rappelle dans sa Parole : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12 : 9). Par conséquent, si aujourd’hui vous n’avez pas su saisir les occasions de faire preuve de tendre affection ou si vous avez négligé de prier pour vos enfants, si vous vous êtes montrée impatiente avec eux, ou même si vous avez perdu le sourire et avez l’impression d’avoir tout raté en tant que mère, prenez courage ! La grâce de Dieu vous suffit. Regardez à la croix où le Christ est mort. C’est là qu’il a obtenu le pardon de nos péchés et nous a donné le pouvoir de croître dans la piété. Nulle d’entre nous n’est à la hauteur du travail de mère, mais il nous aidera dans notre faiblesse. Dieu nous fournira toute la grâce dont nous avons besoin pour aimer tendrement nos enfants.



CAROLYN MAHANEY

Carolyn Mahaney présente les implications contemporaines du modèle féminin selon la Bible. Son objectif est double : conseiller sur le rôle d’épouse et de mère, et encourager les plus expérimentées à embrasser le rôle de mentor pour la génération suivante. Un plaidoyer chaleureux qui donne envie d’être une femme selon le cœur de Dieu. Aujourd’hui.

À celles qui font face aux mêmes défis que moi : que cet enseignement nous inspire à devenir ces modèles de femmes épanouies et vertueuses, dans une société en manque de repères et qui a tant besoin de voir l’Évangile en action dans nos vies.  Anne Herrenschmidt Kohler, médecin généraliste et équipière à Jeunesse Pour Christ (JPC) France Ce livre transmet avec clarté une vision biblique de la féminité. Joshua Harris et Shannon Harris, auteur de Jeune homme rencontre jeune fille Un livre incontournable tant pour les femmes mariées que pour celles qui pensent au mariage. Nous recommandons de tout cœur ce livre. Gary et Lisa Thomas, auteur de Vous avez dit oui à quoi ?

CAROLYN MAHANEY

Épouse et mère de quatre enfants, elle tient son foyer et dirige le Ministère des femmes selon Tite 2. Elle donne régulièrement des conférences pour femmes. Elle est mariée à C.-J. Mahaney.

ISBN 978-2-36249-122-1

CAROLYN MAHANEY

Quoi de plus séduisant qu’une femme… fidèle au modèle voulu par Dieu ?

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7 VALEURS CHRÉTIENNES POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION

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AVEC GUIDE POUR ANIMER L’ÉTUDE EN GROUPE


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