Qu’est-ce que tu crois ?
BENJAMIN EGGEN
BENJAMIN EGGEN
DÉCOUVREZ L’ESSENTIEL DE LA FOI CHRÉTIENNE
Les éditeurs remercient chaleureusement tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage.
Merci Ben pour ton excellent travail. Merci pour ton sérieux, ta persévérance et ta patience : c’est un rêve pour nous, éditeurs, de travailler avec un auteur comme toi !
Merci à Karin, Dan, Sophie et tous ceux qui ont donné un avis, un conseil, une idée, pour rendre ce livre plus beau…
Merci à ceux qui ont patiemment relu et annoté le texte : Claudine, Stéphane, Laurence et Ruth.
Qu’est-ce que tu crois ? Découvrez l’essentiel de la foi chrétienne • Benjamin Eggen
© 2023 • BLF Éditions • www.blfeditions.com
Rue de Maubeuge, 59164 Marpent, France
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.
Couverture : Dan Vencatachellum
Mise en page : NouvelleCreation
Sauf mentions contraires, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21. Texte copyright © 2007 Société biblique de Genève. Avec permission.
Les caractères italiques ou gras sont ajoutés par l’auteur de cet ouvrage. Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.
Impression n° XXXXX • Evoluprint, 10 rue du Parc, 31151 Fenouillet, France
Les prénoms cités dans cet ouvrage ont (presque) tous été modifiés afin de respecter la vie privée des personnes concernées.
Une coédition BLF Éditions et TPSG.
ISBN 978-2-36249-660-8 broché
ISBN 978-2-36249-661-5 numérique
Dépôt légal 3e trimestre 2023
TABLE DES MATIÈRES
En souvenir de mon grand-père
Charles Eggen (1935-2022)
qui a passé sa vie à annoncer la « bonne nouvelle » dont je parle dans ce livre.
Pourquoi ce livre ?
J’ai écrit ce livre pour les curieux ! Je l’ai écrit pour ceux qui auraient voulu poser un jour, à un chrétien, la question qui a donné le titre de ce livre : « Qu’est-ce que tu crois ? »
C’est un peu comme si l’on prenait un café ensemble, vous et moi, et que j’essayais de vous expliquer ce qu’est la foi chrétienne et en quoi elle vous concerne.
Aujourd’hui, la foi chrétienne est souvent présentée comme une collection d’impératifs moraux (« Fais ceci ! » ou « Ne fais pas cela ! »), ou alors comme une série d’enseignements qui nous appellent à la paix, à l’amour et à l’unité. Est-ce que la foi chrétienne se résume à cela ? Certes, on retrouve ces composantes dans le christianisme, mais s’y limiter est extrêmement réducteur. C’est un peu comme affirmer qu’être médecin consiste uniquement à rédiger des ordonnances. Ou qu’être policier consiste seulement à placer des contraventions sur les pare-brise des véhicules en infraction. Ces activités font partie de leur travail, mais il ne se limite pas à ça.
Ce livre a pour objet de présenter l’essentiel de la foi chrétienne, tout en évitant les préjugés et les réponses toutes faites. Pour ce faire, nous allons remonter aux sources, en
Qu’est-ce que tu crois ?
analysant comment la Bible elle-même présente Jésus. En effet, c’est en comprenant qui est Jésus et ce qu’il a fait que nous pourrons réellement saisir ce qu’est la foi chrétienne.
Je tiens à préciser que mon objectif, en écrivant ce livre, n’est pas d’examiner en détail la véracité de la foi chrétienne en défendant point par point toutes les affirmations du christianisme. Ce n’est pas par manque d’arguments. Je suis chrétien (ce n’est pas une surprise, j’espère !) parce que je suis convaincu que tout ce qu’affirme le christianisme est vrai et peut être examiné sans crainte. Mais le but de ce livre est plutôt de proposer une vue d’ensemble de la foi chrétienne sans entrer dans les détails.
Lorsque vous jouez pour la première fois à un jeu de société, si vous commencez à poser toutes sortes de questions concernant les détails du jeu, vous risquez vite d’être perdu. Il est préférable d’avoir d’abord une idée générale du jeu : quel est le but du jeu, comment on joue, ce qu’il faut faire pour gagner… C’est un peu la même chose concernant ce livre : je vous propose de vous donner une vision globale de la foi chrétienne en me concentrant sur l’essentiel. Si donc vous restez sur votre faim concernant l’un ou l’autre point abordé, n’hésitez pas à consulter les ouvrages que je vous recommande au fil de votre lecture. Ils vous permettront d’aller plus loin sur certains sujets et d’examiner les preuves par vous-même.
Je ne m’attends pas non plus à ce que vous soyez d’accord avec tout ce que je vais affirmer dans ces pages. Vous ne le serez probablement pas. Il vous faudrait certainement plus de preuves à l’appui. Je suis convaincu que ces preuves existent, mais ce n’est pas mon but, ici, de vous les présenter.
Pourquoi ce livre ?
Je vous encourage donc à ne pas vous arrêter sur un point de détail, mais à vous intéresser à la logique d’ensemble, afin de voir comment la foi chrétienne forme un tout cohérent.
Une dernière remarque avant de poursuivre : cette lecture peut être risquée. Vous êtes-vous déjà demandé : « Si tout ceci était vrai, qu’est-ce que ça changerait pour le monde et pour moi ? » Nous essaierons de répondre à cette éventualité, mais j’ai besoin de toute votre bonne volonté pour faire ce bout de chemin ensemble. Car si tout ce qui est dit est vrai, ça vaut la peine de le savoir. Et si c’est faux également... Êtes-vous prêt à prendre le risque de partir à la découverte ?
Alors, en route ! Le café va refroidir.
Comment lire une référence dans un passage de la Bible ?
Dans cet ouvrage, la Bible est souvent citée par l’auteur. La Bible est un gros volume composé de 66 livres. Ces livres sont découpés en chapitres (un peu comme dans un livre classique) et en versets (généralement 1-2 phrases, ou une partie de phrase). Cela nous permet de citer facilement la Bible, comme vous le verrez à plusieurs reprises.
Par exemple : Marc 1.1. « Marc » est le nom du livre de la Bible où se trouve la citation. Le premier nombre est le numéro du chapitre d’o ù est tiré e la citation, le deuxième celui du verset. Ici, il s’agit donc de « Marc, chapitre 1, verset 1 ». Ne vous inquiétez pas si vous êtes un peu perdu, c’est une question d’habitude !
LA FOI CHRÉTIENNE : La bonne nouvelle de Jésus-Christ
Jésus est un personnage historique qui ne laisse pas indifférent ! Il a suscité les plus grands éloges, mais aussi les plus vives critiques. Michel Onfray, philosophe français, parle de Jésus comme d’une « fable pour les enfants1 ». De son côté, l’humoriste Coluche affirmait avec sarcasme : « Y a-t-il une vie après la mort ? Seulement Jésus pourrait répondre à cette question. Malheureusement il est mort.2 ». Visiblement, ni l’un ni l’autre n’a une très haute estime de Jésus !
À l’inverse, l’un des premiers disciples de Jésus a déclaré en le voyant : « Mon Seigneur et mon Dieu3 ! » C’est ce que croient encore aujourd’hui des millions de chrétiens à travers le monde : ces gens reconnaissent que Jésus est la personne la plus importante de leur vie !
Je ne sais pas ce que vous pensez de Jésus.
Peut-être le trouvez-vous intéressant, voire fascinant. Vous vous dites qu’il a marqué l’Histoire et ses enseignements
Qu’est-ce que tu crois ?
sont pour vous comme des trésors du passé dont nous pouvons encore profiter aujourd’hui. Selon vous, Jésus a certainement sa place au panthéon de la religion.
Ou peut-être trouvez-vous Jésus un peu dépassé, démodé. Il est pour vous comme un vieux téléphone portable : il a toujours sa place, mais au fond d’un tiroir d’où on le sort de temps en temps avec une pointe de nostalgie. Son enseignement ne correspond plus vraiment aux problématiques de notre temps.
Enfin, j’imagine que certains d’entre vous qui lirez ces lignes aurez une attitude bien plus hostile par rapport à Jésus. Pour vous, il n’est pas simplement démodé, mais également dangereux et il faut le rejeter. Tant d’horreurs ont été commises en son nom dans l’histoire. Vous voyez autour de vous tellement de fanatiques religieux qui font plus de mal que de bien. Au vu de cela, pour vous, Jésus n’est clairement pas le bienvenu !
Comme annoncé dans l’introduction, nous voulons éviter les préjugés et les réponses toutes faites. Pour cela, je vous propose de retourner aux sources, afin de voir comment la Bible présente Jésus.
Dans ce premier chapitre, nous allons particulièrement nous plonger dans ce qu’on appelle « l’Évangile selon Marc ». Un évangile est simplement un récit de la vie de Jésus qui se trouve dans la Bible. Celui auquel nous allons nous intéresser a été écrit par un dénommé Marc, peu après la mort de Jésus. Cela nous permettra donc de mieux saisir qui est Jésus selon la Bible, et de mieux comprendre la foi chrétienne.
Lorsque Marc se met à raconter la vie de Jésus, il commence par ces mots : « Voici le commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, fils de Dieu » (Marc 1.1). Cette simple déclaration nous enseigne plusieurs choses sur la foi chrétienne.
La foi chrétienne est avant tout une bonne nouvelle…
Ce que Marc va raconter, nous dit-il, c’est « l’Évangile de Jésus-Christ ». Le mot « Évangile » est un mot d’origine grecque qui signifie « bonne nouvelle ». Marc veut nous annoncer une bonne nouvelle !
Il existe différents types de « bonnes nouvelles ». Certaines bonnes nouvelles sont plutôt insignifiantes, alors que d’autres sont extraordinaires. Par exemple, lorsque votre boulangerie fait une offre spéciale sur vos gâteaux préférés, vous direz peut-être : « C’est une bonne nouvelle ! » Ça n’a rien d’exceptionnel. En revanche, lorsque les alliés ont remporté la victoire sur l’Allemagne nazie le 8 mai 1945, on a pu entendre les gens à Paris, Bruxelles et Londres s’écrier : « Quelle bonne nouvelle ! » On n’est plus du tout dans le même registre, n’est-ce pas ? La bonne nouvelle que Marc a annoncée se situe également dans une tout autre catégorie. C’est une nouvelle merveilleuse et libératrice, comme nous aurons l’occasion de le découvrir. Le message du christianisme est présenté comme un message captivant qui est source de grande joie.
À quoi le mot christianisme vous fait-il penser ? À un bâtiment froid et austère, privé de toute joie ? À une
Qu’est-ce que tu crois ?
institution contraignante, pleine de règles auxquelles il faut se soumettre ? Il y a quelques années, c’est ainsi que je voyais la foi chrétienne… Pour moi, devenir chrétien signifiait me priver de tout ce qui pouvait apporter du plaisir et me forcer à faire tout ce que je n’avais aucune envie de faire. C’était à mon sens une liste de tâches à fuir mais à laquelle il fallait se contraindre pour espérer avoir, un jour, un peu de joie dans l’au-delà.
Cependant, je n’avais pas du tout compris ce qu’était la foi chrétienne. Le christianisme est, en effet, avant tout une bonne nouvelle. C’est comme un traité de paix signé après une longue guerre, comme une oasis pour quelqu’un d’assoiffé en plein désert. C’est un message qui répond de manière parfaite à un besoin que nous avons tous, même si nous n’en sommes pas tous forcément conscients (nous aurons l’occasion d’y revenir).
C’est vrai que, malheureusement, le christianisme a parfois été source de haine, d’hypocrisie, ou d’intolérance. C’est triste quand c’est le cas. Mais ce n’est pas la véritable foi chrétienne. En réalité, nous sommes très loin de ce que nous voyons ici : le cœur de la foi chrétienne est une bonne nouvelle !
De plus, cette bonne nouvelle n’est pas réservée à un nombre restreint de personnes. Lorsqu’un couple accueille un nouvel enfant, il est dans la joie avec tous ses proches. Mais ça ne va pas au-delà de son cercle relationnel. Le monde entier ne va pas crier de joie. Ou bien, lorsqu’un pays gagne une compétition importante, toute la population est en effervescence. Mais là encore, ça ne va pas plus loin (les pays perdants essayent plutôt de digérer leur
défaite !). En revanche, la bonne nouvelle du christianisme concerne tout le monde, peu importe l’époque, les origines ou l’âge. C’est un message qui peut faire exulter de joie la terre entière. Et cela vous concerne vous aussi, peu importe ce que vous croyez aujourd’hui.
Vous n’en êtes pas convaincu ? Alors suivez-moi !
…parce qu’elle est centrée sur Jésus
Dans la première phrase de son évangile, Marc nous apprend également que cette bonne nouvelle concerne Jésus. Il s’agit de « l’Évangile de Jésus-Christ ». Si le message du christianisme est joyeux et libérateur, c’est parce que Jésus en est le centre.
Les prophètes avaient prédit, déjà plus de 600 ans avant la naissance de Jésus, qu’un jour quelqu’un viendrait de la part de Dieu « pour annoncer aux humiliés une bonne nouvelle, [pour] panser ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux captifs leur délivrance et à ceux qui sont prisonniers leur mise en liberté » (Esaïe 61.1). Le jour où Jésus est né, un ange est venu annoncer sa venue aux bergers en ces termes : « Je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple » (Luc 2.10). Lorsque Jésus a commencé à sillonner les chemins du Moyen-Orient en l’an 32 environ, il est dit qu’il allait de ville en ville et qu’il « prêchait et annonçait la bonne nouvelle » (Luc 8.1).
Le message chrétien est bel et bien une bonne nouvelle, et cette excellente nouvelle est en lien direct avec la venue de Jésus sur terre.
Qu’est-ce que tu crois ?
Pour comprendre réellement ce qu’est le christianisme, il faut d’abord expliquer ce qu’il n’est pas.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le christianisme n’est pas un ensemble de règles morales qu’il faut respecter pour espérer être accepté par Dieu. Pourrions-nous vraiment attirer l’attention de Dieu et le connaître réellement en faisant le maximum de bien ? C’est ce que plusieurs religions enseignent : « Fais le bien, améliore-toi… et tu trouveras la vérité. » Mais, comme nous aurons l’occasion de le voir, cette logique conduit à une impasse.
Les églises chrétiennes ne sont pas des associations auxquelles on adhère, comme lorsqu’on s’inscrit dans un club de sport : « Je paye ma cotisation, je vais à l’église… donc cela fait de moi un chrétien. » Là encore, ça ne marche pas comme ça.
Il ne faut pas croire non plus qu’on est automatiquement chrétien parce que nos parents le sont. Non, la foi chrétienne est centrée sur Jésus. Pour vraiment comprendre le christianisme, et saisir en quoi c’est une bonne nouvelle, il faut d’abord s’intéresser à la personne de Jésus. Il faut comprendre qui il est, ce qu’il a enseigné et ce qu’il a accompli à travers sa vie. C’est seulement ainsi que l’on pourra véritablement saisir le message chrétien, loin des clichés et des idées reçues.
Des indices sur l’identité de Jésus
Dans cette première déclaration, Marc nous donne justement quelques indices sur l’identité de Jésus. Ces indices nous amènent à comprendre que Jésus est un
personnage à part. Marc parle de « l’Évangile de JésusChrist, fils de Dieu ».
« Christ » n’est pas le nom de famille de Jésus (désolé de vous décevoir !). C’est plutôt un titre qui signifie « Messie », c’est-à-dire le libérateur, le Sauveur. Jésus est le sauveur que Dieu avait promis d’envoyer il y a quelques siècles déjà, afin de libérer son peuple. Quand Marc nous dit que Jésus, le Messie, entre en scène, c’est un peu comme quand un super-héros apparaît dans un film : tout le monde l’attendait et sa venue permet de pousser un grand « ouf » de soulagement. Il vient apporter la solution à un problème que lui seul peut résoudre.
Nous apprenons également que Jésus est le « fils de Dieu ». Lorsque je parle avec des amis musulmans, ils sont souvent choqués par cette affirmation. Cependant, il faut bien la comprendre. Il ne s’agit pas ici de « fils » dans le sens biologique. Quand la Bible parle de Jésus comme du « fils de Dieu », cela met plutôt en avant, entre autres, le fait qu’il est envoyé par Dieu, qu’il vient de Dieu, qu’il nous permet de comprendre Dieu. Jésus est celui qui nous révèle Dieu, comme nous le verrons au prochain chapitre.
Ces deux expressions, « Christ » et « fils de Dieu », pointent également toutes deux vers la notion de royauté. Dans l’Ancien Testament, la partie de la Bible écrite avant la venue de Jésus, le fils de Dieu est celui qui règnera sur les nations. Le Christ, ou le Messie, est celui qui viendra pour régner avec justice sur toute la terre.
Ce que Marc nous dit donc dans cette toute première phrase de son récit, c’est que Jésus est ce roi. Il est le roi
Qu’est-ce que tu crois ?
de l’univers qui vient de la part de Dieu pour nous libérer. Rien de moins ! Il place la barre très haut, n’est-ce pas ?! Jésus va-t-il être à la hauteur de ces déclarations ? En fait, alors que nous avançons dans le récit, nous apprenons qu’il est même bien plus que ça…
Jésus n’est vraiment pas un homme comme les autres
Lorsque Jésus entre en scène, les gens sont subjugués par ce qu’il fait. Il démontre par ses miracles qu’il a le pouvoir sur tout ce que les êtres humains peuvent redouter : la maladie, le monde spirituel… et même la mort4 . Confrontés à Jésus, les gens s’exclament avec stupeur : « Que se passe-t-il ? Voilà un enseignement nouveau, et donné avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent ! » (Marc 1.275). Assurément, Jésus n’est pas un homme comme les autres.
Les gens sont également frappés par son enseignement, « car il enseignait avec autorité, et non pas comme les spécialistes de la loi » (Marc 1.22). Contrairement aux chefs religieux de l’époque, Jésus n’est pas hésitant, abstrait ou ignorant par rapport à ce qu’il enseigne. Non, il vient de Dieu. Il sait ce qu’il dit. Le philosophe français Blaise Pascal l’a exprimé ainsi : « Jésus-Christ a dit des choses magnifiques si simplement, qu’il donne l’impression de ne pas trop y avoir réfléchi ; et néanmoins si clairement que c’est évident qu’il y a réfléchi. Cette clarté, jointe à une telle simplicité est admirable6 . »
C’est effectivement merveilleux. Jésus n’est pas un homme comme les autres.
Plus le récit avance, plus nous découvrons à quel point Jésus n’est vraiment pas comme les autres et plus nous découvrons sa véritable identité. C’est un peu comme un portrait qui serait dessiné sous nos yeux et qui se dévoilerait petit à petit. Alors que Marc « dessine » ce portrait de Jésus au fil de son récit, nous comprenons que non seulement Jésus n’est pas un homme comme les autres, mais qu’il est davantage qu’un homme ! Nous apprenons, par exemple, que Jésus dit avoir le pouvoir de pardonner les péchés (Marc 2.1-12). Seul Dieu peut le faire ! Nous voyons Jésus ramener à la vie une jeune fille qui était morte (Marc 5.21-43). Seul Dieu peut le faire ! Tant d’autres éléments vont dans ce sens. Marc veut nous faire comprendre que cet homme qui guérit les malades, qui fait des miracles et qui enseigne avec autorité… c’est Dieu lui-même qui marche sur terre. Surprenant, non ?
Un jour, les disciples de Jésus se trouvent dans une barque au milieu de la tempête. Le vent est violent, l’eau commence à remplir la barque, et les vagues se font de plus en plus menaçantes. Mais Jésus se lève et ordonne au vent et à la mer : « Silence ! Tais-toi ! » Que se passe-t-il ensuite ? Le calme plat. Immédiatement. Plus de vent, plus de vagues. Plus de menaces. Face à ce miracle, les disciples se disent les uns aux autres : « Qui est donc cet homme ? Même le vent et la mer lui obéissent ! » (Marc 4.41).
C’est la bonne question à se poser : « Qui est cet homme ? »
La Bible ne propose qu’une seule réponse. Jésus n’est pas seulement un homme : il est Dieu. C’est Dieu venu sur terre, dans un corps humain. Jésus a fait ce qu’aucun autre homme ne peut faire, et il a dit des choses que seul Dieu
Qu’est-ce que tu crois ?
peut dire. Il est unique, non seulement parce qu’il vient de Dieu, mais aussi parce qu’il est Dieu.
Pour comprendre la foi chrétienne, il faut donc comprendre qu’il s’agit d’une bonne nouvelle qui concerne Jésus. Et pour cela, il est nécessaire de saisir certaines vérités importantes concernant Dieu, l’être humain et Jésus. C’est ce que nous allons voir dans les prochains chapitres.
LA FOI CHRÉTIENNE : Un grand Dieu qui bouscule nos convictions
Je ne sais pas si vous partagez ce sentiment, mais j’ai l’impression que mentionner Dieu au cours d’une conversation est une chose risquée... Essayez donc, la prochaine fois que vous vous trouvez avec des amis. Cela entraîne généralement soit de l’indifférence et des sourires gênés, soit des discussions enflammées, et malheureusement pas toujours très courtoises, qui risquent de durer des heures. Dans tous les cas, il est clair que la question de Dieu, et en particulier son existence, ne fait pas l’unanimité.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la Bible ne cherche pas à argumenter en faveur de l’existence de Dieu. Elle part du présupposé que Dieu existe. Les toutes premières paroles de la Bible sont les suivantes : « Au commencement, Dieu ». Selon la Bible, Dieu existe depuis toujours. Même si vous n’en êtes peut-être pas convaincu, je vous encourage à adopter le même présupposé dans l’étude des lignes qui vont suivre7. Cela nous permettra de