Interview GILLES TOURE
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Interview
SOMMAIRE
GILLES TOURE
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5 / EDITO INTERVIEW 6 / SOMI...MA PETITE «CÔTE D’IVOIRE» 10 / JAHELLE...THE AFRICAN VOICE MODE 18 / PRISONNIERS DE L’ÉCRITURE 28 / L’ATELIER
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Interview GILLES TOURE
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CULTURE 40 /DOUALA ART FAIR 43 / AFRICA IS NO ISLAND 48 /AND THE CAP PRIZE 2018 WINNERS ARE… IVONOMAD 61 / Lèche-vitrine et shopping à Dubaï
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RESPONSABLE DU READING Patrick Edooard KITAN REDACTEUR EN CHEF Georges AMARI DIRECTEUR ARTISTIQUE Daniel JURADO ASSISTANT SHOOT Jean PHILIPPE TOUYE-BI PHOTOGRAPHES Kader DIABY, DADI, Nathan ABETA, Eddy DAGHER REDACTEURS ET CONTRIBUTEURS Florence Okou, Marie Aimée, Richard K, Loane Alonzeau et Ivonomad Merci à toutes les marques qui ont collaboré au READING. www.btendancewebzine.com JUIN 2018
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edito
Interview GILLES TOURE
Les battements de mon cœur résonnent
Comme les tams tams d’Afrique noire Comme les danses des guerriers qui battent la terre Comme la musique omniprésente de ce continent si cher a mon ame L’Afrique, Le lieu de la musique Depuis toujours, pour toujours Ce pays ou le rythme est si présent, dès la naissance, Jusqu’a la fin de l’existence Dans ce poème je voudrais rendre hommage A ce lieu, si délaissé, tellement ignoré, Mais qui rengorge pourtant de richesses que l’on laisse de coté. La musique est l’une d’elle Et les battements de mon cœur résonnent A la manière d’un tambour Qui emplit tout mon etre et le laisse ébahi De cette force invisible et pourtant si présente Chaque jour de ma vie Je ne sais pas comment Vous faire comprendre ce que je ressens Il faut l’avoir vécu, Mais une fois qu’on l’a comprise, elle ne vous quitte plus C’est cette musique, si entrainante et si prenante, La musique d’Afrique noire, Si chère a mon cœur. Texte: Ptite Écureuil
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Interview GILLES TOURE
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Interview SOMI
SOMI... MA PETITE «CÔTE D’IVOIRE»
Inter view SOMI, un nom qui ne vous dit peut être pas grand chose, mais c’est un rêve à elle seule. Originaire d’Ouganda et du Rwanda, Laura Kabasomi Kakoma, est avant tout une diplômée en anthropologie et en étude africaine, qui a su imposer sa force musicale au fil des années et construire une solide carrière de jazzWomen d’excellence. Nous l’avons rencontrée le lendemain de l’ouverture de l’événement l’émoi du Jazz. À la fois drôle et enjouée, c’est une SOMI pleine de vie que nous avons découverte au quartier France de Bassam pour une séance shooting qui se voulait être aussi cool que possible. 6 albums à son actif, des salles pleines à craquer et des fans dans le monde entier. SOMI a développé un nom,une marque et une personnalité. Reconnue comme une référence de la musique JAZZ & SOUL, elle a su revisiter ce style si « Black américain » à la sauce africaine comme personne n’aurait su le faire.
*Petite Afrique* sorti en 2017 est son dernier album en date. 14 titres, 14 sonorités différentes, 14 vibes diverses. Un rêve ! À la première écoute, nous sommes bercés par cette voix idyllique qui nous transpose et nous rempli d’un bonheur indescriptible. *ALIEN *est pour nous une révélation pour cet album riche en émotions et puissant. SOMI a voulu nous donner sa version du chanteur STING qui interprétait en 1987 ENGLISHMAN IN NEW YORK. Son album ALIEN raconte l’histoire d’une jeune africaine qui parcours le monde avec son père et qui découvre une Amérique mixte et belle, le rêve américain. Somi intègre un monde nouveau auquel elle s’adapte un peu difficilement du fait de son accent, de ses choix, de ses habitudes et de son africanité. « I don’t drink coffee i take tea my dear. Some extra rice, please, on the side And you can hear it in my accent when i talk I’m an African in New York See me walking down One Sixteen. Dried fish and cowry tableside. There’s pride and beauty in my walk I’m an African in New York »
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Interview GILLES TOURE
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Interview SOMI
Au delà d’une carrière brillante aux USA et des récompenses qui n’étonnent personne. SOMI a toujours voulu mettre en avant ses racines et ses origines à chaque étape de son évolution mais aussi de sa vie. Durant ses deux prestations à l’émoi du jazz, nous avons aimé et adoré chaque moment passé avec elle. Parce que Oui SOMI est un rêve ,une femme, une présence et une force quasi inégalée. Les instants passés à ses côtés nous ont permis de voir son amour pour la Côte d’Ivoire et son envie de mieux la connaître et mieux la ressentir. Ce parfum de femme qu’est SOMI nous ravit et nous donne l’occasion de humer notre continent sans contraintes. *PETITE AFRIQUE* son album est disponible sur toutes les plateformes, on vous le conseille.
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Interview JAHELLE
JAHELLE, THE AFRICAN VOICE Interview
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Interview JAHELLE
Jahelle
Bonjour, nous échangeons avec toi 1 mois après la sortie de ton album... qu’est ce qui t’a inspiré dans l’élaboration créative de ton opus? Bonjour, effectivement mon album intitulé ‘’beflehmi’’, mon ‘’Bebe’’ est enfin disponible. Je dirai que cet album est en grosse partie inspiré de mon parcours. Un parcours assez éclectique. Teinté d’influences tres soul -jazz, hip hop, afrobeat et de ma tres grande proximité avec la musique traditionnelle du fait de mes différents voyages a travers la côte d’ivoire profonde Pour ceux qui ne te connaissent pas, tu es Artiste Musicienne et interprète. Comment tu es arrivée à la musique ?
ou ma mère,chanteuse très enjouée a ses heures perdues ma donné mes premiers cours de chant et de ahoco. Mais aussi lointain que remontent mes souvenirs je crois que le tout premier pas vers ma prise de conscience a commencé à l’âge de 8ans quand j’ai touché pour la première fois un djembé. C’était incroyable. Et depuis cette magnifique histoire d’amour qui dure depuis plusieurs années, a fait de moi celle que je suis et que je représente aujourd’hui Qu’est ce qui te différencie des autres artistes africains de Jazz ?
Effectivement je joue du djembé (tam tam) de l’ahoco (idiophone baoulé) de la calebasse de la guitare , du sêkê sêkê (castagnettes) Etc...
Déjà ce qui différencie les artistes les uns des autres je pense, c’est l’authenticité. D’ailleurs je crois que Le parcours de chaque artiste est unique et force le respect car il est armé de ses influences,de son’ parcours et de son vécu.
La musique est arrivée a moi car ,comme Obélix, je suis tombée dans la Marmite à ma naissance ! A la maison tout le monde a baigné dans une ambiance de musique
On dira que ma force réside dans la mesure ou je suis une sorte de réceptacle, une éponge et je ne perçois pas la musique jazz dans une version beaucoup plus ‘’classique’’.
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Interview JAHELLE
La cote d’Ivoire est un magnifique pays avec une richesse culturelle incroyable ,plus de 60 ethnies ,de multitudes d’instruments de musique et de dances. Cette diversité c’est une chance énorme pour moi. Je viens pour ainsi dire apporter, comme pour emprunter le terme a un ami et collègue du groupe Jarafro ‘’le boni jazz’’ c’est a dire mon jazz à moi meler, entermeler, fusionner afin de créer et de présenter une nouvelle proposition. Je dirai que je suis une ‘’jazzalchimiste’’ Sika est une de tes chansons qu’on aime et qui est tout aussi forte que les autres .. parle nous d’elle, qu’est ce que tu as voulu véhiculer? Sika signifie l’argent en baoulé (ethnie originaire du centre de la côte d’ivoire). Pour la petite histoire ,Sika a été inspiré d’une (Malheureuse) expérience qui m’a fait prendre conscience d’un certain nombre de choses. J’ai observé que notre société cultive de moins en moins certaines valeurs pourtant très importantes qui servent à maintenir l’équilibre dans toute société. Et tout ça, au profit de l’argent des biens matériel ou encore de la richesse. Sika est une sorte mise en garde ! Méfions nous de l’influence de l’argent dans notre vie ,notre agir et notre faire dans nos comportements quotidien envers autrui. Cela nous concerne tous,car nous avons un héritage a leguer aux générations a venir nous devons faire de telle sorte a toujours cultiver les règles d’altruisme, de probité, de
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Interview JAHELLE
gentillesse, de solidarité ,d’amour,d’humilité etc, afin de ne pas «déshumaniser’’ notre très chere societé... Quel est ton opinion sur la musique ivoirienne, es tu satisfaite de ce que tu vois en général? La musique ivoirienne est en pleine ‘’afromorphose’’ je dirai même ‘’ivoimorphose’’ car de plus en plus les artistes prennent conscience ,enfin pour la plus part de la richesse de notre patrimoine. Dire que je suis satisfaite reviendrai à admettre qu’on fait tout ce qu’il faut pour propulser notre musique a la face du monde C’est peu être satisfaisant pour certains mais pour moi ce n’est que le début d’une longue ‘’ré-harmonisation’’. Il faut encore plus de travail, encore plus de créativité, encore plus de rage encore plus de gniac . Et on a aucune excuse. Bien au contraire. J’espère secrètement que certains artistes suivront mon exemple, essayerons de marcher dans mes pas et tracerons eux même leurs propres sillons. Que les chanteuses arborent fièrement notre culture dans leur voix et nos richesses
lyriques à leur cou. Que les chanteurs brandissent l’étendard de nos langues et les bouclier de nos coutumes afin de rester toujours sur le droit chemin. On est pas obligé de comprendre sa langue ou une langue pour pouvoir la promouvoir,le tout c’est d’essayer ....il faut bien un depart.... Qu’exprime la musique pour toi ? La musique exprime tout pour moi. Je respire, je parle, je vis, je mange musique La musique c’est le sang qui coule dans mes veines un ‘’virus’’ que je couve volontiers Être sans musique reviendrai a être sans âme,sans émotions,insipide , sans saveur. La musique est ma passion mais aussi et avant tout un métier qui demande une certaine rigueur une vision un engagement et un sérieux certain.... À quoi devons nous nous attendre cette année? - En réalité cette année Jahelle s’installe et prends le contrôle. Comme on le dit en baoulé «en dêhé klpôh’’ (j’y suis, j’y reste).
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Prisonniers de l’écriture
PRISONNIERS DE L’ÉCRITURE La question de l’homme noir parlant de sa place dans notre société et dans notre monde continue d’être le sujet d’actualité le plus récurent en ce XXIeme siecle. Plusieurs hommes et femmes ont lutté à leur façon de manière à mettre en lumière la condition du noir, ses problèmes et ses réalités... La plupart de ces personnes sont mortes ou ont été emprisonnées pour ce qu’elles ont essayé d’apporter de nouveau à notre vie d’africain, et de noir. C’est le cas de certains écrivains qui ont permis à l’histoire de garder une trace de ce que nous avons vécu et des causes de tout ce mal qui nous suit. BTENDANCE a voulu mettre en avant 4 auteurs de prestige qui ont su valoriser le noir mais aussi parler de sa vie et de ses réalités... Ces écrivains ont été pour certains emprisonnés et d’autres combattus pour leurs idéaux et leurs visions.
Photographe Kader Diaby Directeur Artistique Patrick Edooard Kitan MUA Raphaël Bama Models: Ariel Giovanni
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Interview GILLES TOURE
Cheikh Anta Diop (Né le 29 décembre 1923 à Thieytou - mort le 7 février 1986 à Dakar) est un historien, anthropologue, et homme politique sénégalais. Il s’est acharné sa vie durant à montrer l’apport de l’Afrique et en particulier de l’Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiale.
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Prisonniers de l’écriture
Kofi Awoonor Kofi Awoonor est l’auteur dont le travail combiné des traditions poétiques de son pays natal Ewe et le symbolisme contemporain et religieux ont été retenus pour représenter l’Afrique lors de la décolonisation. Il a commencé à écrire sous le nom de George AwoonorWilliams. Kofi Awoonor était parmi ceux qui ont été tués le 21 septembre 2013, dans une attaque armée au centre commercial Westgate à Nairobi, au Kenya, par l’AlShabaab, un groupe djihadiste. Son dernier ouvrage en préparation à ce moment, « The Promise of Hope: New and Selected Poems (1964-2013) » est publié par Amalion en 2014.
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Mode
Prisonniers de l’écriture
Anthenor Firmin Joseph Auguste Anténor Firmin ou Anthenor Firmin (18 octobre 1850 - 19 septembre 1911) est un homme politique et intellectuel haïtien. Issu d’une famille modeste du Cap-Haïtien, Anténor Firmin effectue ses études secondaires au lycée de sa ville natale et commence à enseigner dès l’âge de 17 ans. Il travaille comme employé d’une maison de commerce, professeur, puis Inspecteur des Écoles ; passionné de politique, il fonde au Cap-Haïtien le journal Le messager du Nord. Candidat malheureux en 1879 à la députation, il est envoyé en 1883 comme représentant de son pays aux fêtes du centenaire de Simon Bolivar. Refusant un poste de ministre sous la présidence de Lysius Félicité Salomon, il s’exile à Saint Thomas puis à Paris (1885) où il rencontre Louis-Joseph Janvier et devient membre de la Société d’Anthropologie de Paris. En 1885, il publie De l’égalité des races humaines. Anthropologie positive qui est une réhabilitation de la grandeur historique de la race noire depuis l’Égypte jusqu’à Haïti en réaction à l’Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855) de Gobineau. Anténor Firmin est candidat à la présidence à la fin du xixe siècle. Ministre du président Florvil Hyppolite en 1891, il résiste aux pressions des États-Unis, qui voulaient installer une base militaire en Haïti, au Môle Saint-Nicolas. En 1905, son essai, M. Roosevelt, président des États-Unis et la République d’Haïti eut une grande répercussion, qui prédisait une intervention armée américaine qui, de fait, eut lieu.
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Prisonniers de l’écriture
Amadou Kourouma Amadou Kourouma, né le 24 novembre 1927 à Boundiali en Côte d’Ivoire et mort le 11 décembre 2003 à Lyon en France, est un écrivain ivoirien. De 1950 à 1954, (pendant la colonisation française), il est envoyé comme tirailleur en Indochine, à titre disciplinaire, avant de rejoindre la métropole pour suivre des études de mathématiques et d’actuariat (Institut de science financière et d’assurances) à Lyon en France. En 1960, lors de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il revient vivre dans son pays natal mais est très vite inquiété par le régime du président Félix Houphouët-Boigny. Il connaît la prison avant de partir en exil dans différents pays, en Algérie (1964-1969), Cameroun (1974-1984) et Togo (1984-1994) avant de revenir vivre en Côte d’Ivoire.
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L’ATELIER
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L’ATELIER est une des marques de prêt à porter qui a su apporter sa touche dans l’univers de la mode ivoirienne, grâce à ses vêtements tout aussi beaux et fluides qui réussissent à nous transposer et nous faire rêver. Cette nouvelle collection haute en couleur et légère, nous éblouie par la précision des détails et la qualité des finitions qui ne laissent point à désirer. BTENDANCE vous permet de découvrir le lookBook de cette marque d’exception. Photographe: DADI MUA: TYTY SHU Lighting assistant: Tora San & Stephane Tia Models: Fanta, Jemima & Valentina
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Culture
DOUALA ART FAIR
Douala Art Fair -
d’art contemporain et d
Douala
Art Fair - la première foire d’art contemporain et de design du Cameroun Du 1er au 3 juin se tenait la 1ère édition de Douala Art Fair, la première foire d’art contemporain et de design du Cameroun organisée par Diane Audrey Ngako via son agence créative Omenkart. Arrivée seconde au classement Forbes Afrique 2016, Diane Audrey Ngako est également à l’origine de la plateforme collaborative dédiée au tourisme “Visiter l’Afrique”. Son but, dans le milieu entrepreneurial est de montrer le visage jeune, moderne et dynamique du continent africain.
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Cette entrepreneuse dans le milieu de la communication a acheté son premier tableau d’un artiste africain en 2006 dans une brocante organisée dans le centre de la France. Prix de l’oeuvre : 2,50 euros. Son intérêt grandit et au fil des années, sa collection s’enrichit notamment d’oeuvres d’artistes camerounais, nigérians, kényans et sénégalais. Après plus de dix ans passés en France, elle décide de retourner vivre dans son pays natal en 2016 et de créer Douala Art Fair. A son retour, elle dresse un constat édifiant : au Cameroun, il n’existe qu’une seule galerie d’art, la galerie MAM à Douala, et quelques rares centres d’art. L’accès à la culture, notamment dans le domaine des arts plastiques, est
la première foire
de design du Cameroun
peu valorisé et manque d’investissements. Pour marquer les consciences, l’équipe organisatrice décide d’inverser les rôles : au lieu de réunir des galeries qui exposent leurs artistes, ils font le pari d’exposer directement 25 artistes camerounais sélectionnés par un comité de sélection. L’objectif de cette manifestation artistique est de contribuer à faire émerger Douala et le Cameroun comme une place incontournable du marché de l’art contemporain africain, en y impliquant sa scène artistique locale et les camerounais. Pari tenu puisque près de 1000 personnes se sont déplacées et une 2ème édition est prévue l’an prochain. L’idée de Diane Audrey Ngako face à l’intérêt grandissant pour l’art contemporain africain
est simple : “Le boom de l’art contemporain africain n’a que peu d’intérêt si les Africains eux-mêmes n’achètent pas les œuvres de leurs artistes.”. Et c’est afin de susciter de l’intérêt pour l’économie de l’art et de renforcer le mécénat des artistes africains à travers le continent, que Douala Art Fair a décerné trois prix, le prix Bartholomé Toguo à un jeune talent et deux autres à des artistes locaux confirmés. Les objectifs à court, moyen et long terme de Douala Art Fair sont les suivants. A court terme, la foire entend créer un « effet papillon » autour de la création contemporaine au Cameroun. A moyen terme, l’événement veut réveiller les mentalités et secouer l’ordre établi dans le domaine de l’art plastique. Mais l’objectif à long terme est de contribuer
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Culture
DOUALA ART FAIRTOURE
à l’avènement d’une nouvelle ère régie par la pleine admission de l’art comme un vecteur important du développement. Le bilan de cette première édition est donc assez positif et l’un des artistes exposés - Jean David Nlot - est désormais représenté par la galerie Artual Gallery. Forte de ce succès, l’équipe organisatrice prévoit de lancer un appel à candidature ouvert à l’ensemble du continent africain pour la prochaine édition.
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Culture
AFRICA IS NO ISLAND
AFRICA IS NO ISLAND
Favoriser la compréhension de l’art contemporain africain et montrer l’énergie créatrice et
la diversité culturelle caractéristiques du continent : voici deux des objectifs du Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden - Macaal, qui a récemment rouvert ses portes à Marrakech. Cette première exposition d’envergure intitulée Africa is no island, regroupe le travail de plus de 40 photographes, émergents et confirmés issus du continent, et conforte Marrakech dans sa position de ville artistique car lors de la réouverture du musée, avait également lieu la première édition sur le continent africain de 1-54, la foire d’art contemporain africain (d’autres éditions de cette foire se tiennent également à Londres et à New York). À travers l’image, les artistes présentés s’approprient l’imaginaire lié au continent et abordent des problématiques culturelles universelles telles que la tradition, la spiritualité, la famille et l’environnement dans le cadre d’expériences quotidiennes et actuelles.
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Culture
AFRICA IS NO ISLAND
A l’origine de ce projet, on trouve Afrique In visu, une plateforme participative d’échanges autour du métier de photographe en Afrique. Lancée en 2006 par Jeanne Mercier et Baptiste de Ville D’Avray au Mali, Afrique In Visu est également une archive d’envergure ainsi qu’un laboratoire de création autour de la pratique photographique sur le continent. Sélectionnées autour des thèmes “Je suis ma représentation”, “Dessiner des géographies” et “Recueillir l’histoire”, les oeuvres racontent la diversité des vécus, en questionnant leurs symboles, leur rapport au temps et à l’espace. Parmi les clichés exposés, les images d’Ishola Akpo, photographe ivoirien installé au Bénin, qui brouillent les frontières, entre réalité et fiction. Dans sa série “L’essentiel est invisible pour les yeux”, il mêle son histoire familiale et ses souvenirs, en illustrant par exemple la dot de sa grand-mère (bouteilles de gin, habits et perles) pour mettre en lumière leur charge symbolique. Namsa Leuba, jeune artiste suisse-guinéenne qui a récemment shooté la campagne Nike for Najia, y présente sa série “Ya Kala Ben”.
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Culture
AFRICA IS NO ISLAND
En titrant ses clichés “Statuettes”, l’artiste interroge le regard que les occidentaux portent sur l’art africain (la statuette étant l’image mentale la plus fréquemment associée à l’art africain). La photographe dépasse cette idée en conservant la position droite de la statuette tout en la confrontant aux couleurs chaudes des costumes rapiécés que portent ses figures et des paysages environnants. Ce travail, réalisé en Guinée Conakry, a nécessité quatre mois de préparation. Le thème de l’écologie est également abordé dans la série photographique de Nyaba Léon Ouedraogo, artiste burkinabè. Intitulé “Les phantoms du fleuve Congo”, son travail porte un regard sur la vie quotidienne organisée à Brazzaville autour du fleuve Congo, artère naturelle du continent, et l’environnement qui l’entoure, dont les nombreux déchets plastiques et électroniques. L’exposition se déroule jusqu’au 24 août 2018. MACAAL Al Maaden, Sidi Youssef Ben Ali 40000 Marrakech, Maroc. Ouvert du mardi au dimanche de 9h à 18h.
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Culture
CAP PRIZE 2018
AND THE CAP PRIZE 2018 WINNERS ARE…
Le CAP Prize – The Contemporary African
Photography Prize – créé à l’initiative de l’artiste suisse Benjamin Füglister, récompense cinq photographes contemporains. Ce prix, décerné annuellement depuis 2012, distingue les photographes dont le travail est directement lié au continent africain et/ou à la diaspora africaine. Le 13 juin, les gagnants de la 6ème édition ont été annoncé lors du Photo Basel International Art Fair, manifestation qui se tient en parallèle
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d’Art Basel, première foire internationale pour l’art moderne et contemporain qui se tient à Bâle (Suisse). Découvrez ci-dessous les lauréats. Anna Boiyazis D’origine nord-américaine, la photographe met en lumière le Panje project au Zanzibar. Son travail, intitulé “Finding freedom in the water”, montre que depuis récemment, les filles et les femmes du Zanzibar apprennent à nager.
La vie quotidienne dans l’archipel du Zanzibar est centrée autour de la mer, mais la majorité des filles qui habitent les îles n’avaient, jusqu’à il y a peu, pas la possibilité d’acquérir les compétences de natation les plus fondamentales. La culture conservatrice, la religion et l’absence de maillots de bain modestes contraignaient les dirigeants communautaires à décourager les filles de se baigner.
de prévention de la noyade.
Au cours des dernières années, le projet Panje a permis aux femmes et aux filles de la région de se jeter à l’eau, en leur enseignant non seulement des techniques de natation, mais aussi des techniques de sécurité aquatique et
L’artiste, d’origine marocaine, a débuté son projet “Casablanca not the movie” en 2014. Il résume ce travail comme étant “une lettre d’amour à la ville que j’appelle chez moi et un effort pour nuancer le dossier visuel pour ceux
Le groupe a donné aux élèves les moyens d’enseigner aux autres, créant ainsi un cycle durable. Des maillots de bain complets sont également fournis aux élèves afin qu’elles puissent entrer dans l’eau sans compromettre leurs croyances culturelles et religieuses. Yassine Alaoui Ismaili
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CAP PRIZE 2018
dont l’exposition à la ville célèbre du Maroc se limite à des instantanés de livres guides, des représentations cinématographiques ou des fantasmes orientalistes”. Le titre du projet fait référence au film Casablanca de 1942 qui n’a pas été tourné dans la ville, mais dans un studio hollywoodien. Cette ode à la ville vise à transmettre la vraie vie de la rue et les situations réelles de Casablanca en mettant l’accent sur les moments où différentes cultures se rencontrent. Phumzile Khanyile Photographe sud-africaine, son projet “Plastic crowns” est né de l’idée de prendre un ornement tel qu’une couronne royale ou de beauté et de le transformer en un objet
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que tout le monde peut acheter et donc s’introniser. En sondant les idées stéréotypées sur le genre, la préférence sexuelle (les ballons présents sur certaines photos représentent différents partenaires sexuels), les stigmates connexes et leur pertinence dans la société contemporaine, l’artiste s’interroge sur les femmes et leurs découvertes d’elles-mêmes. Tommaso Fiscaletti & Nic Grobler Respectivement originaires d’Italie et d’Afrique du Sud, leur projet “Hemelliggaam (en afrikaans : corps célestes) or The Attempt To Be Here Now” est une exploration visuelle des aspects existentiels de la relation entre l’homme, l’environnement et l’astronomie. Inspiré des écrits de science-fiction sudafricains, le projet explore l’interaction entre
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CAP PRIZE 2018
l’activité astronomique scientifique et la conscience quotidienne de l’espace. Le projet se concentre sur les communautés, les paysages et les objets situés dans l’ouest et le nord du Cap, en Afrique du Sud, où le ciel est extraordinaire. Paul Botes Le projet “Marikana - The Aftermath” du photographe d’origine sud-africaine, relate le massacre de Marikana qui a eu lieu le 16 août 2012. Souvent cité comme ayant été le recours à la force le plus meurtrier par la police sudafricaine depuis le massacre de Sharpeville
en 1960, il a réveillé brutalement l’Afrique du Sud post-apartheid. Trente-quatre mineurs en grève ont été tués ; les autopsies montrent que beaucoup ont été abattus dans le dos, à la tête ou à bout portant. Véritable travail d’investigation, ce projet a été conçu après avoir assisté aux funérailles de Molefi Ntsoele, un mineur tué à Marikana. “Marikana - The Aftermath” permet de comprendre les effets du massacre sur les familles et révèle les vides financiers et émotionnels créés par les décès.
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Ivonomad DAKAR
Dakar, pour les shopping lovers
Aujourd’hui,
parlons shopping à la mode dakaroise. Si vous aimez l’art, la mode contemporaine, le beau, vous allez A-DO-R-E-R faire un stop à Dakar. La capitale sénégalaise fait partie de ces villes africaines, à visiter absolument pour sa créativité. Dakar a cette particularité de réunir, en un lieu, des jeunes pétris de talents qui n’hésitent pas à exposer leur art.
Lulu Home Interior & Café
Durant notre rapide mais riche passage à Dakar, nous avons repéré plusieurs belles boutiques. Venez découvrir nos coups de cœur, qui vous donneront envie de shopper à Dakar !
Le concept store de 850 mètres carrés est géré de main de maître par deux cousins qui propose à leur clientèle des pièces faites main, d’inspiration africaines. Meubles, objets déco, linge de maison, tableaux, vous aurez
Bienvenue chez vous, disaient-t-ils sur leur compte Instagram. Et bien sachez que ce n’est pas une phrase en l’air. Chez Lulu Home, vous vous sentez comme à la maison…. à force d’imaginer chaque pièce proposée dans votre propre intérieur vous finirez sûrement par vous sentir comme à la maison.
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l’embarras du choix.
Le Pop-Up store by Lina
Et si vous avez envie de faire une pause durant votre virée shopping, vous pourrez vous asseoir à table et passer en revue toutes les bonnes choses que la carte des menus propose.
Il méritait d’être dans notre liste, vous vous doutiez bien. Pour ceux qui nous suivent, nous avons commencé à en parler dans le premier article publié sur le blog. L’objectif de Lina : Ramener en Afrique les dernières tendances mode. Sooo Mesdames, si vous êtes à Dakar et que vous cherchez une pochette avec pour manche une cuillère à glace (Susu vous avez bien lu), le Pop-up store by Lina, c’est l’E-ND-R-O-I-T où vous devez vous rendre ! Vous l’aurez compris : ce concept store propose à sa clientèle des pièces atypiques et tellement chics !
Avec Lulu Home Interior & Café, le rétro chic à la sauce africaine a de beaux jours devant lui. Où est-il situé ? Corniche Ouest, Fan résidence en face de l’Olympique club.
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Ivonomad DAKAR
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Chez Lina, la déco se veut trendy, les pièces atypiques, le service accueillant. Difficile de ressortir sans un objet unique. Si nous avons été attirés par les baskets en wax de la marque panafricana exposées dans la vitrine, ce sont surtout les objets déco qui ont retenu notre attention. En effet, nous avons passé plus de quarante minutes dans cette boutique à hésiter entre une horloge qui ressemble à s’y méprendre à une planche en bois, et une City Skyline de Hong Kong à accrocher au mur. Et le winner fut…. la Skyline ! Si vous aimez les pièces vintage remis au goût du jour, nous vous conseillons de faire un stop au Pop-up store by Lina. Où est-il situé ? 112, rue Mousse Diop, Plateau, Dakar
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Belya Shop Vous avez envie de porter une marque fun et éco-responsable avec des pièces faites main ? Belya saura vous satisfaire. Belya, je l’ai découvert d’abord sur Instagram à l’occasion de sa dernière collaboration avec des artisans indonésiens. Je voyais déjà le sac en rotin BelyaBali dans ma jolie collection de sacs à main. L’accessoire (trop trop mignon) est créé avec du rotin pour la coque du sac et un tissu en pagne à l’intérieur. Mon passage à la boutique nous a permis d’apprécier l’ampleur du travail de Belya Shop et toutes les collections proposées. Belya offre à sa clientèle un large choix allant de sac à dos aux derbies en wax en passant par les robes et jupes. Hommes et femmes pourront facilement trouver leur bonheur à travers ces rayons. Même s’il faut reconnaitre que le tarif
Ivonomad DAKAR
n’est pas donné. Il faut compter environ 55 000 f pour avoir dans sa garde-robe un sac à main BelyaBali. Fashion addicts, are you ready ? Où est-il situé ? Immeuble Kouré à côté de Diamond Bank, virage en allant vers l’ancien aéroport.
Mais, sachez que cette belle capitale regorge de nombreuses adresses dont le centre commercial Sea Plaza où vous pourrez faire vos emplettes et rapporter dans vos valises des pièces uniques. Nous n’avons pas pu toutes les faire, mais ce n’est que partie remise. À très vite pour découvrir ensemble une autre ville africaine où shopper ;).
Ainsi s’achève notre virée shopping à Dakar.
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Interview GILLES TOURE
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Interview GILLES TOURE
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Interview GILLES TOURE
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