Magazine arts martiaux budo international 279 2014

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« Seul ce qui est perdu est acquis pour toujours. » Henrik Ibsen « Et en m’en allant, ce seront mes dernières paroles : je pars, je laisse mon amour. » Rabindranath Tagore

n septembre dernier, José Luis Paniagua Tevar décéda, il fut l’un de mes plus chers mentors. Nous avons passé beaucoup d’années ensemble, il m'a beaucoup appris, à moi et à beaucoup d'autres, il m’a beaucoup aidé, merci. La vie et ses mille circonstances, beaucoup d'entre elles (toutes toujours) minuscules, nous ont séparés et nous affrontèrent même brièvement pendant un temps, mais les retrouvailles furent magnifiques et aujourd'hui, je m’en réjouis infiniment. Notre temps ensemble était passé, mais il en resta un profond respect, une affection sincère et un sentiment de reconnaissance. Je ne suis pas ici pour faire l'éloge de mon cher maître, lui-même dirait que l’on ne parle bien que des morts. Je ne dirai pas non plus ce qu’il reste son œuvre, très belle, de très bons livres, l’un ou l’autre DVD, ses enfants et les nombreux cœurs qu’il toucha de sa profonde sensibilité… (Courage, chère Maria !). Il fut audacieux et courageux, cohérent, même dans ses incohérences, et il se surpassa à chaque tournant de la route. De ses défauts il en fit des vertus (rien de plus grand ne peut être dit d'un homme !) et dans cet effort, il découvrit et désherba des chemins pour beaucoup d'autres qui avaient besoin de ses conseils et le rencontrèrent à un moment donné. Je lui dois mes retrouvailles avec les arts martiaux quand je m’étais éloigné d'eux. Il m'a donné une perspective d’eux supérieure, dans le sens du dépassement et de l’intégration des formes, de l’approfondissement de leur utilité. Il fut un réformateur, un révolutionnaire, et il a, pour ce péché, payé le prix que tous paient. Son livre « Artes Marciales Equilibrio Cuerpo Mente » (Les Arts martiaux, équilibre corps esprit) a laissé son empreinte sur ma vision de cette question et m'a permis, des années plus tard, d’exercer avec plus de discernement une profession à laquelle j’ai été amené de façon inattendue et par laquelle la plupart d'entre vous me connaissent. Il a su se retirer à la campagne, dans son Valdepeñas natal, profiter de la vie dans la nature, d’un temps de qualité, sans cesser pour autant de continuer d’aider beaucoup de monde avec ses cours. Il a quitté ce monde rapide et tranquillement, sans bruit, et conscient du passage. Il n'y eu pas d’adieu, peut-être parce qu'il n’y a pas réellement de séparation, seulement une transition, le reste n’est qu’importance personnelle. Mais c’est ça, la vie, pour chacun d'entre nous, un million de détails, de sentiments, d’attachements, de désirs et de rêves, enveloppés dans des circonstances qui nous stimulent, nous provoquent, nous confrontent et nous mettent à l’épreuve. Nous vivons dans ce passage sur terre ce

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que nous avons à vivre, ce qui fait partie de notre chemin et à chaque coude de la route, nous accomplissions, d'une manière ou d'une autre, les desseins du destin. La quintessence, la résultante, reste imprégnée dans les autres, dans ce que nous croisons, dans ceux que nous touchons, parfois sans le savoir, des ondes qui engendrent des vagues d'énergie, de transformation et même de conscience, qui, tôt ou tard, nous reviennent en touchant les confins de l'infini. Non, ce n’est pas la même chose vivre une vie tournée vers la conscience et le dépassement, que vivre une vie de confusion et de marasme. Même si les deux se mélangent toujours dans les milliers de cycles, il existe une dominante qui nous conduit vers le haut ou nous plonge vers le bas. Il n'y a pas de valeur morale dans tout cela (même si nous aimerions bien que ce soit aussi facile que ça), juste une différence, innée plus probablement qu’acquise, mais elle est là, et l’étroite frange de libre arbitre dans laquelle nous nous mouvons creuse des différences profondes, énormes, mais aussi fragiles et ténues comme l'aile d'un papillon. Au pays des croyances tout est permis. Les croyances, comme le papier, supportent tout. Que la conscience perdure, que la vie continue dans le monde spirituel ou pas, est une chose que chacun interprète comme il le veut et comme il le peut. Mon point de vue sur le sujet est bien connu, parce que j’ai beaucoup écrit dessus, et depuis cette conviction, je te souhaite Jose Luis mon frère, cher Pani, un bon voyage, beaucoup de lumière et de paix. Je ne suis pas juge de ta vie ni de celle de quiconque, je n’ai en moi que de la gratitude, le charme doux et léger de gratitude, cette forme d’amour peu appréciée ; qu’elle t’accompagnera et te réconforte. Merci.

Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

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Kapap « Dans le dernier séminaire avec Carlos Newton, Ken Akiyama et moi-même, nous avons enseigné que l'action est plus rapide que la réaction et comment utiliser la gravité et la masse de l'objet (le poids) pour vous aider à maintenir votre adversaire en bas. »


Arts Martiaux Mixtes La conscience dans le Budo J’ai d'abord rencontré Carlos Newton quand il avait 17 ans. À l'époque, je voyais bien qu'il avait du talent, mais pour faire ce que Carlos a fait, il faut plus que du talent. Son succès et sa compétence sont le résultat d’un travail acharné et nous savons que le travail acharné l’emporte sur le talent, quand le talent n’est pas durement travaillé. Au fil des ans, Carlos et moi avons partagé des amitiés et traversé de nombreux ponts ensemble. C’était il y a longtemps, quand Carlos était l'un des rares experts autorisés à être mon invité en Israël pour enseigner aux Forces spéciales. Plus récemment, j’ai eu l'honneur de refermer un grand cercle en partageant ce savoir et cette amitié avec Nick, le fils de Carlos, qui est maintenant un jeune homme de 17 ans. Au cours de ces dernières années, Carlos et moi avons travaillé à de nombreux nouveaux projets ensemble. Travailler avec les Cris et les tribus Inuits dans l'Arctique fut une véritable aventure. 300 miles de routes écartées conduisent à leur terre natale ; un territoire isolé à Par Avi Nardia, Ken Akiyama et Carlos Newton


Jiu Jitsu « La conscience est un sujet clé dans les arts martiaux. Pour développer une compétence dans les arts martiaux, vous devez d'abord prendre conscience de vous-même, de vos craintes, de qui vous êtes, de ce que vous êtes et surtout, de ce que vous voulez être. »


Arts Martiaux Mixtes « Dans le Jiu Jitsu, il s’agit de comprendre les actions et les réactions. Lorsque vous êtes capables de prédire les effets et les points faibles de vos actions, vous pouvez toujours bloquer les possibilités de vos adversaires avant d’attaquer. En faisant cela, vous frustrez considérablement votre adversaire. » l'intérieur du cercle polaire arctique, où la température descend à moins 45 degrés. Notre projet était d'enseigner les arts martiaux aux tribus afin de renforcer leurs traditions et leurs valeurs culturelles. Carlos et moi avons également travaillé ensemble dans divers séminaires et, cette année, nous avons produit un DVD avec Ken Akiyama et Budo International sur le thème de « la conscience ». La conscience est un sujet clé dans les arts martiaux. Pour développer une compétence dans les arts martiaux, vous devez d'abord prendre conscience de vousmême, de vos craintes, de qui vous êtes, de ce que vous êtes et surtout, de ce que vous voulez être. Ce n’est qu’après avoir fait l’étude de vous-même que vous pouvez commencer à étudier les autres et ce n’est que lorsque vous vous connaissez que vous pouvez connaître les autres. Plus vous êtes conscients de la vie, plus vous pouvez faire quelque chose de cette vie. Dans la stratégie des arts martiaux, plus vous êtes conscients de ce qui se passe autour de vous, plus vous serez habiles à recevoir et à contrer. La conscience est très importante à travailler. Être conscients vous permettra d'observer la première règle de la légitime défense : l’action est toujours plus rapide que la réaction. Dans les applications militaires et sportives, nous avançons vers les défis et nous cherchons même le conflit. Mais, en légitime défense, nous cherchons à éviter les conflits et échapper. Souvent, la mission d’une unité militaire sera d’aller chercher l'ennemi et d’entrer au combat. Mais l'idée d’une autodéfense civilisée,


Kapap « Ce n’est qu’après avoir fait l’étude de vous-même que vous pouvez commencer à étudier les autres et ce n’est que lorsque vous vous connaissez que vous pouvez connaître les autres. »


Arts Martiaux Mixtes « Le Sensei Avi Nardia démontre magnifiquement le niveau de conscience que l’on peut atteindre dans les arts martiaux en cultivant une grande habileté et une grande technique. » Carlos Newton


« Un système d'enseignement basé sur l'hypothèse que les élèves sont incapables de penser, c’est un peu comme donner des vitamines à un corps mort. »


Arts Martiaux Mixtes


« Afin d'élargir la conscience, nous avons aussi enseigné l'importance de l’étude les scénarios « what if » (que se passerait-il si), de la chaîne d'attaque et des relations de cause à effet. »


Arts Martiaux Mixtes c’est d'éviter les conflits et d’y échapper sans dommages. Il y a une grande différence et vous pouvez maintenant comprendre pourquoi de nombreux professeurs qui enseignent les systèmes militaires oublient le point de la légitime défense. L'application au combat militaire est complètement différente du cadre de la légitime défense. Le travail des policiers c’est encore autre chose, un autre contexte avec ses propres caractéristiques uniques. Une bonne auto-défense nécessite une bonne prise de conscience et une grande self-défense exige une grande prise de conscience. Je connais un expert en combats israéliens qui a conçu pour ses gars un système d'instruction en cinq mouvements seulement. Sa stratégie est basée sur une tactique : si quelqu'un s’approche de vous, coup de pied à l'aine. Il raconta une anecdote pour appuyer sa stratégie. Le chat, dit-il, grimpera toujours à un arbre pour échapper à un danger. De même, si vous donnez à vos élèves trop d'idées différentes, ils ne seront pas capables de penser en situation de stress. J’ai immédiatement répondu avec une question : « Que se passe-t-il s’il n’y a pas d'arbre ? » Certains enseignants tentent d'appuyer leur théorie de la simplification extrême au moyen de la recherche scientifique. Une expérience qui n’était pas reliée aux arts martiaux a été réalisée, elle a montré que lorsque les gens ont beaucoup d'options possibles, ils ont besoin de plus de temps pour prendre une décision parce qu'ils cherchent la meilleure option. Cette étude est valable lorsqu'il s’agit de quelque chose comme le choix d'un repas dans un restaurant ou la sélection d'un fruit mûr. Un système d'enseignement basé sur l'hypothèse que les élèves sont incapables de penser, c’est un peu comme donner des vitamines à un corps mort. Pourquoi voudriez-vous enseigner à des gens qui ne sont pas capables de penser ? J’explique toujours à mes élèves que le pilote d’un jet doit calculer beaucoup de choses à grande vitesse. Le pilote doit être capable de réagir rapidement et être conscient de beaucoup d’aspects tout en conservant son avion en l'air. Cet exemple prouve que nous, les humains, sommes capables de prendre des décisions en situation de stress. Le secret de cette capacité, c’est de cultiver un état d'esprit actif, plutôt que réactif. Comme je l'ai mentionné avant, la meilleure défense, c’est d'attaquer le premier. Même le droit américain permet une action préventive si vous percevez une menace immédiate. Vous avez le droit de lancer le premier coup tout en restant protégés


Jiu Jitsu

« Le secret de cette capacité, c’est de cultiver un état d'esprit actif, plutôt que réactif. »


Arts Martiaux Mixtes par le droit à la légitime défense. Dans le dernier séminaire avec Carlos Newton, Ken Akiyama et moi-même, nous avons enseigné que l'action est plus rapide que la réaction et comment utiliser la gravité et la masse de l'objet (le poids) pour vous aider à maintenir votre adversaire en bas. Nous avons partagé des idées d’Aiki Kenpo Jujutsu, de Machado Brazilian Jiu Jitsu, et invité quelques experts à partager leurs propres idées dans un combat libre. Afin d'élargir la conscience, nous avons aussi enseigné l'importance de l’étude des scénarios « what if » (que se passerait-il si), de la chaîne d'attaque et des relations de cause à effet. Ken Akiyama a présenté quelques idées d'un grand projet sur lequel nous sommes en train de travailler et montré des exercices de mouvements très efficaces pour développer la force et la relaxation. La capacité de déplacer votre corps de manière détendue est une compétence essentielle pour le Jiu Jitsu brésilien et l'autodéfense. Dans le Jiu Jitsu, il s’agit de comprendre les actions et les réactions. Lorsque vous êtes capables de prédire les effets et les points faibles de vos actions, vous pouvez toujours bloquer les possibilités de vos adversaires avant d’attaquer. En faisant cela, vous frustrez considérablement votre adversaire. Lorsque cela se produit, vous détruisez la capacité de penser de vos adversaires. Lorsque votre adversaire ne peut pas penser, vous gagnez. C’est ce qui fait du Jiu-Jitsu un grand jeu de stratégie. La stratégie est l'étude de l'action, de la réaction et de l’anticipation. La stratégie nécessite la conscience.



Avec mon élève Mass Ortis qui est champion MMA de Porto Rico et étudie maintenant avec moi aux États-Unis. Nous avons pris quelques photos avec Carlos Newton the Ronin, champion UFC Pride et Vale Tudo. Carlos Newton the Ronin, champion UFC, avec mes élèves Mass Ortis, Boxing, Thai Boxing and MMA Champion, et Paul Colon et Mike Wilson. Mike a plus de 70 ans, il a commencé à étudier avec moi le RCJ Machado BJJ, il est actuellement ceinture marron et espère obtenir bientôt la ceinture noire. Comme je dit, lui et Carlos Newton sont les champions des champions pour toujours. Moi, Carlos Newton the Ronin, Mass Ortis, champion de Boxe, Thai Boxing et MMA, et Paul Colon, avons tous l'honneur d’être des professeurs.


Le Kyusho dans les Katas Il vous faut bien comprendre d'abord que le Kata (aussi cool qu’il soit) n’est pas le meilleur moyen d’apprendre le Kyusho. Je n’ai personnellement pas manqué un seul jour de pratiquer les Katas depuis 1975, vous pouvez donc voir combien que je les aime. Cependant, je ne crois pas que ce soit la bonne façon d'apprendre le Kyusho. On apprend mieux (plus efficacement et de manière plus approfondie) le Kyusho séparément dans un combat spontanée pour ensuite lui permettre de pénétrer votre style ou vos Katas naturellement… sans essayer de l’y mettre. Le Karaté a les postures les plus fascinantes ancrées dans ses formes ou Katas, qui sont considérés comme la bibliothèque de chaque style… et c’est ce qui a fasciné des millions de pratiquants dans le monde et à travers l'histoire. Chaque posture est ouverte à l'interprétation et possède un potentiel infini qui n’est limité que par l'esprit et les capacités physiques de l'individu. Beaucoup de styles ont ce qu'on appelle des Bunkai, des interprétations qui sont préarrangés et scénarisés dans la forme, sa réalisation et sa répétition. Mais ce potentiel illimité est alors limité par l'interprétation lorsqu'il est inscrit dans une technique spécifique qui doit être rappelée et pratiquée selon une attaque et une réaction scénarisées. Il peut au contraire avoir plus potentiel si vous changez ou ajoutez des composants autres que les actions physiques établies en fonction des actions physiques d'un par tenair e d’entraînement ou d’un adversaire. Si vous limitez votre esprit et donc les manifestations physiques dans un paradigme unique, vous ne pouvez jamais débloquer tous les potentiels qui existent.


Kyusho ou Kata ? La première question que nous devrions nous poser c’est qu’est-ce qui est venu en premier : Kyusho ou Kata ? Les formes ou Katas ont été développés autour de la connaissance ou de la découverte des structures, fonctions et possibilités anatomiques les plus faibles. Et les « styles » ont ensuite été créés à partir de cette connaissance de base. C’est là que la plupart des gens de Kyusho (même à un niveau supérieur) deviennent confus. Essayer de trouver de force une connaissance universelle et naturelle dans un outil artificiel n’est pas une méthode efficace ou naturel… On développe l'outil autour des lois naturelles, des structures et des capacités physiques ou des limites. Il est également plus logique de comprendre que les objectifs (ou cibles) sont venus en premier ; puis, les armes et les actions pour y accéder correctement ont été inscrites dans des postures et des motifs qui ont ensuite été réunis dans les formes ou Katas. Qui passerait son précieux temps de vie à la création de mouvements corporels aléatoires, pour ensuite passer plus de temps encore à trouver que ce qu'on peut faire avec eux ? Il est beaucoup plus naturel et efficace de développer un mouvement pour accéder, utiliser ou exploiter un objectif. La façon la plus efficace n’est pas de mettre le Kyusho dans votre Kata, le Kata doit évoluer autour de votre compréhension du Kyusho. Si vous prenez une action spécifique, une posture ou une série de mouvements et que vous essayez d’y mettre le Kyusho, cela permettra d'améliorer ces actions (en théorie, jusqu'à l’appliquer effectivement), mais vous vous êtes limité à cette réalité jusqu'à ce que vous (ou quelqu'un d'autre) imaginiez une autre possibilité. On peut voir cela d’une autre façon. Si un instructeur vous enseigne un Bunkai, en réalité vous ne réalisez pas votre potentiel… vous êtes tout simplement en train d’imiter ses actions, ce qui est un moyen sûr d’échouer dans le stress d'une attaque, car ce ne sera pas votre tendance naturelle (physique, mentale ou spirituelle). Plus une action est complexe et peu naturelle pour vous, plus vous avez de chances d’échouer dans la réalité du combat réel. En étudiant une cible ou plusieurs cibles, en travaillant les angles corrects et la dynamique à travers l’entraînement spontané et orienté vers le stress, vous développez une singularité aux possibilités infinies. Quand vous ferez « votre » Kata, vos méthodes, vos tendances et vos capacités naturelles surgiront alors automatiquement comme des actions que vous avez déjà effectuées et « ressenties ». C’est un facteur crucial dans le Kata que beaucoup oublient. La plupart effectuent le Kata et essayent d'inventer des actions ou des scénarios pour le rendre plausible ou donner un sens à l'action pratiquée… L'instructeur force alors l'élève à se rappeler cela à travers beaucoup de pratique inculquant de nouveau un aspect étrange par rapport à sa manière de faire. Mais si à la place vous entraînez une cible correctement, si vous vous placez sous le stress d’un attaque simple ou multiple apprenant à accéder à cette cible, si vous sentez l’effet de cette attaque sur cet objectif et comment les autres cèdent sous cette attaque et que vous le faites à de nombreuses reprises… quand vous ferez un Kata et ce mouvement de réponse naturel instinctif, vous revivrez cette sensation ou cette expérience. C’est ça qui fait que le Kata devient une réalité, tel qu’il a été forgé, même dans une attaque réelle… et non en mémorisant les actions d'une autre personne.

Le simple engendre le complexe, le complexe cache le simple La plupart du temps nous avons tendance à nous référer uniquement à l’aspect extérieur de toute tâche donnée, défi, actions des adversaires, etc., nous avons tendance à négliger l'intérieur que nous ne le voyons pas. À titre d'exemple, quelqu'un vous attaque avec un coup de poing, un coup de pied ou une saisie… nous voyons cette action extérieure et nous réagissons de la même manière (généralement en relation avec l’action extérieure des attaquants) et cela nous limite. Ce type de pratique nous laissera toujours un pas en arrière par rapport à l'initiateur. En travaillant seulement sur la réalité physique réactive, nous sommes souvent limités par la taille, la vitesse, la force, l'âge et tous les autres attributs physiques… limitant donc nos pleines capacités. Mais si nous nous entraînons les aspects intérieurs, à travers l'expérience que nous avons accumulée automatiquement dans le combat d’abord, nous pouvons réaliser un éventail plus large de possibilités et potentiels ; les libérer même des limitations physiques. En conservant cette dynamique intérieure de sentir l'intention, le but ou la cible, chaque posture ou action dans le Kata aura une plus grande portée, possibilité et potentiel. Votre Kata renaîtra. Comme cet exemple, regardez la posture du guerrier de Karaté ci-joint ; nous pouvons y voir de nombreuses possibilités physiques telles que le blocage d'un coup de pied et d’un coup de poing, un renversement, une fracture de cou ou même la méthode légendaire de la saisie de



« Le Kyusho est l'inhibition d'une fonction physiologique, si nous comprenons la physiologie interne, sa fonction et comment y accéder, une infinité de possibilités nouvelles apparaîtront et votre potentiel augmentera de façon exponentielle en relation avec vos attributs innés. » l'aine. Tout dépendra de votre taille, votre force et votre capacité de vous positionner lors de l'attaque pour accomplir physiquement cela. En outre, tout dépendra de la façon dont vous avez été formés ou conditionnés à penser à cette posture, surtout si… vous vous entraînez à répéter une action spécifique pour cette posture et ce déplacement. Le Kyusho est l'inhibition d'une fonction physiologique, si nous comprenons la physiologie interne, sa fonction et comment y accéder, une infinité de possibilités nouvelles apparaîtront et votre p o t e n t i e l augmentera de f a ç o n exponentielle en relation avec vos attributs innés. Ainsi, au lieu de penser uniquement à partir de la répétition de l'idée de quelqu'un de à propos du bunkai ou de la technique des actions mécaniques, vous accédez au contraire à l’intérieur du corps dès la première action répondant automatiquement à chaque action de l'adversaire… et dans le processus, votre corps trouve cette posture naturellement. On peut y parvenir en entraînant les cibles, l'outil et les trajectoires au lieu de travailler des actions spécifiques pour chaque posture.

Qu’est-ce donc le Kata ? D’après Wikipedia : Le Kata (littéralement : « forme ») est un mot japonais décrivant des modèles détaillés de mouvements pratiqués soit seul, soit avec un partenaire. Chacun Kata est un système de combat complet, où les mouvements et les postures du Kata sont un guide de référence vivant de la forme correcte et de la structure des techniques utilisées dans ce système. Les Kata de Karaté sont exécutés comme une série déterminée de différents mouvements, en avançant et en tournant, tout en essayant de maintenir une forme parfaite. On conseille au pratiquant de visualiser les attaques ennemies et leurs réponses. Le karateka « lit » un Kata afin d'expliquer les événements imaginaires. Le Kata n’est pas conçu comme une représentation littérale d'un combat simulé, mais comme une démonstration des transitions et du flux d'une posture et d’un mouvement à l'autre, enseignant à l'élève la forme et

la position correctes et l’encourageant à visualiser différents scénarios pour l'utilisation de chaque mouvement et technique. Il existe différentes formes du Kata, chacune avec de nombreuses variantes mineures. Si c’est là tout ce qu'il est, c’est un processus très inefficace pour conserver et transmettre les techniques, en particulier sur plusieurs générations. Il serait au contraire beaucoup plus efficace de pratiquer simplement la technique telle qu’elle est et d’ajouter, systématiquement et de manière répétée, du stress et des éléments du combat réel (vitesse, puissance et intention réelle) comme dans le Judo. Les Katas bien sûr peuvent également être utilisés de cette manière, mais ils incarnent tellement d’autres nombreux détails qui sont beaucoup plus importants et utiles dans une rencontre réelle en situation de stress et de limitations physiques. Cependant, faire correctement la forme, ce n’est pas la même chose que vivre cette forme… Ce n’est pas dans une représentation que l’on trouve la valeur la plus profonde, c’est en vivant et en revivant le Kata. Comment parvient-on à le vivre ? D'abord, vous devez connaître une cible anatomique faible avec laquelle vous êtes naturellement à l'aise et à laquelle vous pouvez accéder avec vos attributs et compétences corporelles. Commencez alors par une application simple pour vous assurer d'avoir la dynamique et les angles corrects, essayez jusqu'à atteindre l'objectif statiquement, que ce soit le contrôle, la douleur, le dysfonctionnement ou le KO. En faisant cela, rappelez-vous la sensation, et pas seulement celle de votre main ou de la tête des adversaires, mais votre état mental, physique et émotionnel. Sentez comment le corps de l’adversaire réagit et observez comment il tombe. Répétez cela autant de fois que possible (bien sûr, plus vous le faites, mieux c’est, car vous l’enracinez). Ensuite, commencez à le travailler dynamiquement de manière à atteindre la cible et à percevoir l'effet, la sensation et l'aspect mental/émotionnel sous un stress croissant et dans un scénario d'attaque. Peut-être d'abord prévu, mais finalement cela doit être réalisé spontanément pour acquérir effectivement l’habileté réelle. Une fois que vous avez fait cela, chaque fois que vous faites ce Kata, vous revivrez (vous sentirez) ces expériences sur les trois niveaux, mental, physique et spirituel. C’est ce que Kata peut être si vous le permettez et le pratiquez ardemment… Ce n’est pas un ensemble de techniques qui dépendent d’un certain scénario d'attaque, mais d’un besoin urgent réel et spontanée. Vous n’êtes pas obligés de faire le Kata (surtout à la manière de quelqu'un d'autre), le Kata vous permet juste de vous rappeler vos expériences, en revivant mentalement, spirituellement et, oui, même physiquement, ces expériences. Ne mettez jamais le Kyusho dans votre style, mettez votre style dans le Kyusho. – Evan Pantazi © Evan Pantazi 2014 www.kyusho.com





La semaine dernière, je me suis entraîné avec un jeune combattant de MMA. Il était âgé de vingt trois ans, 1,90 m et 80 kg, et se préparait pour son quatrième combat amateur. J’ai soixante et un ans, 1,80 m et 90 kg, et mon dernier combat de full contact date de l'an 2000. Pour entraîner le jeune combattant en aérobie, l’entraîneur avait un autre homme qui se tournait avec moi. 90 secondes avec lui, puis 90 secondes avec moi. Au cours du premier des trois rounds qui me correspondaient, j’ai reçu un violent coup de poing au sourcil droit (j’ai un peu baissé mon coude pendant une seconde, si vous voulez le savoir). Alors que j’étais assis là (hors d’haleine, je dois l’avouer) après le troisième round, l'entraîneur remarqua une coupure à mon œil droit car il n’y avait pas assez de vaseline. Ce n’était pas très grave. De fait, dans le passé, j’aurais continué, mais maintenant je suis un peu plus conscient et j’ai donc arrêté de combattre.


Un ami du gymnase qui est médecin m’a vu et m'a invité à passer par sa consultation plus tard dans la journée pour coudre ma blessure. Quand je suis rentré à la maison, je me suis lavé et ma femme a pris une photo (Hé !). Et je suis parti chez le médecin qui a tout bien nettoyé (c’est important, il y a de méchants microbes qui courent les rues !) et m’a donné les cinq points nécessaires. Parmi les nombreuses choses que mon professeur Guro Dan Inosanto m'a dites et qui sont restées gravées en moi au cours des années, il y a celle-ci : « Il est bon de savoir où vous en êtes. »

Un des dangers de ma ligne de travail, c’est que les gens vont être respectueux quand j’enseigne. C’est comme ça. Je fais la même chose quand je suis de l'autre côté de l'équation ! En effet, il serait idiot de tester un enseignant alors qu'il enseigne ! Bien sûr, le danger c’est que l'on peut facilement commencer à penser dans sa tête qu’on est une légende et mésestimer ses capacités lors d’une incursion de la réalité. Ce serait une sérieuse erreur darwinienne ! Je crois que c’est John Wayne qui a dit : « La vie est dure. Et encore plus dure quand on est stupide. »

Je fais de mon mieux pour éviter cela de diverses manières lors de mon enseignement et de mon entraînement, par exemple : a) J’insiste sur les attaques honnêtes. Par exemple, comme beaucoup d'entre vous le savent peut-être, contrairement à la plupart des systèmes FMA qui bloquent les coups en réponse de ceux à qui ils enseignent, dans le DBMA, sauf indication contraire, l'attaquant devra poursuivre son mouvement, tout comme il le ferait probablement dans un vrai combat. Bien sûr, la vitesse, la puissance, l'intensité seront plus ou moins grandes en fonction de là où nous en sommes dans le développement de la réponse entraînée,

mais dans tous les cas, le coup devra être envoyé vers la cible réelle de manière naturelle. b) J’utilise ce que dans le DBMA nous appelons « la méthode du métronome » : vitesse constante, vitesse égale et puissance égale entre les deux pratiquants. Néanmoins, rien ne remplace l'action pour savoir où l'on en est, selon les sages mot que Guro Inosanto nous prodigua alors qu’il avait une soixantaine d’années après quarantecinq minutes non-stop de Muay Thai acharné sur le sac qui nous laissa la langue pendante. Ainsi pour moi, le sparring, comme cette séance où j’ai récolté des huées,


Eskrima est inestimable pour « savoir où j’en suis », car je cherche à avancer en guerrier tous les jours de ma vie. Je fais de mon mieux pour ne pas être stupide à ce sujet. Je ne ressens aucune honte à parler des endroits où il n’est pas sage pour moi d'aller. Par exemple, avant de commencer, j’ai demandé à mon jeune adversaire de MMA de ne pas attaquer le bas de mon dos. Et quand il m'a reversé, il a fait attention. De même, comme ma demi-garde ne parvenait pas à le bloquer, il conduit ma tête dans la clôture. Si j’avais été un jeune combattant, j’aurais essayé de sortir de moi-même de la situation. Mais comme je suis un vieil homme, avec une famille à charge et que je dépends du bon fonctionnement de mon corps, je n’ai

Il y a un chapitre de plus à cette petite histoire Dans ce cas particulier, je travaillais au Kali Tudo™, le sous-système que j’ai mis au point depuis plusieurs années dans le cadre du concept de « cohérence entre les catégories » du DBMA. Le KT est différent et exige une recherche continue. Je suis profondément fasciné de voir à quel point l'art est vrai et combien est vraie sa promesse des mains nues qui ont le langage même du mouvement. Je crois que je suis le mieux placé pour faire ce travail, excepté pour mon âge. Bien sûr, j’aimerais avoir trente ans de moins et entrer dans la cage pour de vrai, mais cela devra attendre une autre vie. Malgré cela, en agissant tel que je le fais, non seulement je reçois des

n’est que secondairement. Notre mission première est d'utiliser la cage comme un laboratoire et un support de formation pour nous préparer à l’adrénaline à la situation du pistolet, du couteau et de la main nue afin que « mourir moins souvent » (Die Less Often – DLO). Nous cherchons l'avantage qui provient du fait d'avoir un système valable pour les armes, les mains nues et le mélange des deux. Moins de choix signifie des réactions plus rapides et quand il s’agit de DLO avoir de la cohérence entre les catégories signifie moins de choix lorsque le temps peut faire la différence entre la vie ou la mort. J’ai l'honneur de travailler avec des gens qui sont prêts à risquer leur vie dans des circonstances de DLO. Ils sont des protecteurs, une chose que je

pas voulu risquer une blessure au cou et je lui ai simplement demandé de reprendre notre position loin de la clôture. Une pièce majeure de l'expérience des Dog Brothers, c’est d'avoir une idée réaliste de ce que vous pouvez et ne pouvez pas réussir en temps réel. Mon temps du combat full contact pour le plaisir est révolu, mais je suis toujours Crafty Dog.

commentaires honnêtes de là où j’en suis, mais encore je continue de développer le KT non seulement à partir des expériences de mes élèves, mais également de ma propre expérience (de la liberté d’action surgit le savoir) ; je deviens un meilleur professeur et je peux rester pertinent plus longtemps. Rappelez-vous aussi que, dans la logique du DBMA, notre motivation d’améliorer les résultats dans la cage

crois que chacun de nous aspire à être dans nos vies respectives, et ils méritent que je connaisse ce que je leur enseigne. Bien sûr, il y a aussi la joie intérieure qui vient du fait d’être toujours compétitif. Comme le dit cette chanson de musique country : « Je ne suis pas aussi jeune que je l’ai été un jour, mais je suis plus jeune que jamais. » L’aventure continue ! Guro Crafty/Marc













Cette séquence est une courte combinaison de coups de poing et de coups de pied utile pour introduire l'élève à la forme, longue et complexe, de main ouverte du Hwa Rang Do. Étape 1 : définir la position défensive. Étape 2 : définir la position du chat et croiser les mains ouvertes près de la jambe avant. Étape 3 : déplacer les mains croisées de bas en haut interceptant une attaque de poing frontal avec les avant-bras.

Étape 4 : mettre les deux mains sur le côté et coup avec une technique de double paume vers les côtes de l'adversaire. Étape 5 : saisir une oreille de l'adversaire et tirer sur sa tête. Étape 6 : frapper le menton de l'adversaire avec une technique d’uppercut de paume. Étape 7 : frapper avec le tranchant de la main le visage de l'adversaire. Étape 8 : frapper avec un coup de poing vertical le plexus solaire de l'adversaire. Étape 9 : faire un pas à gauche avec un blocage souple haut du droit. Étape 10 : donner un coup de pied droit pour conclure la séquence.










Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8


Kenjutsu : La distance interne et externe Plusieurs personnes nous disent avoir rêvé d'épées, d’armes médiévales et, d’une manière ou d'une autre, cherchent une explication. L'épée a toujours été un objet mythique et mystique dans l'univers masculin. Le mot vient du latin spatha (en grec spathe), arme de main faite d'une lame d'acier pointue fixée à une poignée munie d'une garde. Du point de vue militaire, nous possédons tous le courage qui nous pousse à lutter pour nos objectifs. Cependant, l'homme portant des épées au Japon était défini comme « celui qui sert », le samurai. Cela signifie que la première étape de l'apprentissage du Kenjutsu est de servir, de résoudre cette distance nous établissons entre l'orgueil et l'humilité. L'acte d'apprendre est complètement dépouillé d'orgueil ou d'arrogance. Pour la voie de l'épée, il signifie reddition, contrôle des distances internes et externes. Beaucoup de gens croient qu'il n'existe que des « Ma-ai » externe face à l'adversaire. Contrairement à cela, le Ma-ai commence en nous et se manifeste extérieurement. « Si la pensée calme et détient son mouvement, cette quiétude la déplacera plus encore. » Nous pouvons dire par analogie que notre intérieur est comme une grande montagne. Pour le zen, au chapitre 62 du Shôbôgenzô de Dôgen Zenji (12001253), la montagne a une vertu à laquelle rien ne manque, elle est absolue en ellemême. Pour cette raison, en dépit d'être fermement établie dans le sol, elle est cependant toujours en mouvement. La pensée intérieure face à l'épée est consciente de son mouvement. Le Ma-ai est capable d'établir l'éternité du moment en un seul mouvement. Ce « mouvement » auquel se référait Dokai, est l'essence même de tout mouvement. Cependant, celui qui est sur la montagne n’est pas conscient de ce mouvement. Ceux qui ne sont pas capables de voir cette montagne au moins une fois, ne peuvent pas comprendre, voir ou entendre ce genre de choses, à cause de ce principe. Le Kenjutsu est l'expérimentation, le don de soi, l’abandon, un moment unique ! La voie d’accès et l’issue de sortie de notre esprit intérieur ! Dans un véritable affrontement, il n'y a pas de vérités ou de mensonges, tout est très rapide. Il y a à peine des distances intérieures et extérieures. La sagesse d'attirer et d’éloigner les manifestations du dojo en mouvement constant. Dans cette pensée, il est explicite que, sur la voie du Kenjutsu, toute nouvelle expérience est un défi, caractérisé par


Bugei


des difficultés, surmontables, qui éveillent le plus les valeurs morales de celui qui veut en faire l'expérience. En ce qui concerne celles de grande complexité, comme peut l’être la transformation du vieil homme dans un nouvel être, les échelons à gravir sont multiples et revêtus des empêchements compréhensibles. Certains maîtres et professeurs des écoles traditionnelles m’ont contacté et, ensemble, nous sommes arrivés à des conclusions intéressantes. Conserver quelque chose en plein XXIe siècle n’est pas une tâche facile, ni bon marché. Conserver signifie conserver la forme telle quelle, bien qu’il existe des séquences dépassées et irréelles pour les temps actuels. Beaucoup se déclarent traditionnels et quand nous comprenons la synthèse technique, nous trouvons des fragments de ceci et de cela, suivis des justifications intenses. Le mot conservation, selon le dictionnaire, est dérivé de conserver. Conservation, action de conserver. Pour nous, conserver signifie même préserver la manière de penser dans l’application de chaque Seiteigata. Évidemment, nous nous efforçons tous d’évoluer intérieurement et, par la pensée, nous cherchons chaque jour la perfection. Mais nous parlons de patrimoine martial, ce qui signifie que, du point de vue historique, il devrait être tel quel. Chacun est libre de pratiquer et d'effectuer la technique comme il l'entend. Tout au long de l'histoire, l'homme oriental, dans notre cas, le Japonais, comprenant que sa vie était courte, mouvementée, soumise à la souffrance et à une mort certaine, a toujours formulé une idée du « Bujutsu », les arts de la guerre (en particulier, car le terme appliqué au caractère « Jutsu » fait référence à un art spécifique et pas ajusté). Reconnaissant, comme aujourd'hui nous le reconnaissons, que la vie est transitoire, il voulut expérimenter quelque chose d'immense et de suprême, une chose non créée par l'esprit ou un sentiment ; il souhaita découvrir ou expérimenter la voie d’un monde transcendantal, totalement différent de celui-ci, avec ses afflictions et ses tortures. Les arts martiaux ont été influencés par les croyances des époques de chaque pays. Dans le cas du Japon, les plus grandes influences furent le shintoïsme, le bouddhisme et le confucianisme, nourrissant l'espoir de découvrir ce monde transcendantal en recherchant et en sondant. Nous devons examiner cette question afin de découvrir s’il y a ou pas une réalité (dont le nom n'a pas d'importance) d’une dimension tout à fait différente. Pour pénétrer si profondément, nous devons naturellement comprendre au delà du verbal car la description n’est


Bugei


jamais la chose décrite, le mot n’est jamais la chose. On peut pénétrer ce mystère, que l'homme a toujours essayé de pénétrer et de capturer, l'appelant, s’accrochant à lui, l'adorant, devenant fanatique. Mais, ce n’est pas le sujet que nous choisi, ni souhaité traiter ici. Les arts de la guerre prirent leur essor au cours de la période Sengoku et les reflets se perçoivent aujourd’hui encore. La vie à cette époque était assez superficielle, vide, plein de tromperies et sans beaucoup d'expression, et surgit la guerre. Chaque école ou clan essaya d'inventer, de donner un sens à ses arts martiaux. Si celui qui invente telle signification et finalité est pourvu d'un certain talent, son invention devient assez complexe, car de nombreux arts martiaux ont été reformulés à la période Tokugawa. Voici où je veux en arriver : tout va bien lorsque tout est parfaitement en ordre à l'intérieur. Chacun sait ce dont il a besoin. Chacun soutient la vérité qui lui convient. Cependant, il faut comprendre que conserver quelque chose va au-delà de ce qui est ou n’est pas parfait. Comme tout dans la vie, nous avons besoin d’un certain temps avant que notre esprit s’adapte et découvre si, oui ou non, nous sommes sur le bon chemin. Beaucoup de maîtres n’eurent la certitude de leur voie qu’après avoir enseigné. Il est naturel et normal que chacun possède son propre rythme de l'évolution. Ainsi certaines personnes construisent leur propre voie avec soin et attention. Une chose à la fois ! Au début, nous affrontons le doute, les préjugés ou le déni… Mais pour ceux qui persistent, d’apprentissage en apprentissage, de bénédiction en bénédiction, sans comprendre le mécanisme d'une telle métamorphose, le cœur se transforme, si réellement ils acceptent le leadership et la tutelle. L’ombre des peines, des préjugés, des ressentiments, des points de vue et des opinions incongrues, font place, dans la forêt de nos sombres pensées, à des clairières de lumière qui montrent finalement la puérilité et l’inconvenance de nos attitudes les moins heureuses dans notre cheminement. Ce processus dans le passé était appelé « Nagai », long et vaste chemin qui mène à la compréhension. Pour les maîtres, c’est par cette méthode que le disciple, au milieu de l’escrime trépidante, est obligé d'utiliser les armes du discernement, pour que les adversaires externes ne détruisent pas ses forces. C’est sur la voie que nous avons choisie que se trouvent les autres ennemis, plus dangereux peut-être même, ceux qui se cachent dans l'esprit, que se soit la peur d'accepter les imperfections qui marquent sa vie, le découragement face aux difficultés qui se multiplient, la notion de lacunes personnelles ou la peur de l'échec.


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Découvrir ses propres forces et où les trouver est le point de rencontre avec soi-même. C’est un chemin solitaire, mais essentiel, qui se traduit par la perturbation complète de la façon dont nous voyons et comprenons l'art martial, l'environnement et nous-mêmes. Ce qui nous amène à rappeler une histoire courte, ce qui est pertinente comme point de départ.

Créer et agir (auteur inconnu) Un voyageur marchait sur la rive d'un grand lac aux eaux cristallines et imaginait un moyen d'atteindre l'autre côté, où l’attendait son destin. Il soupira profondément et alors qu’il essayait de fixer le regard sur l'horizon, il entendit la voix d'un homme brisant le silence. C’était un batelier aux cheveux blancs, qui s’offrait à le transporter. Le vieux petit bateau pour traverser le lac avait deux rames en bois de chêne. Le voyageur vit sur chacune des rames quelque chose qui ressemblait à des lettres. Quand il monta dans la barque, il vérifia qu'effectivement, il y avait deux mots. Sur l'une des rames avait été gravé le mot « croire » et sur l'autre « agir ». Incapable de contenir sa curiosité, il demanda la raison de ces noms originaux donnés aux rames. Le batelier empoigna la rame sur laquelle on pouvait lire «croire » et rama de toutes ses forces. Le bateau commença à tourner sur lui-même sans bouger d’endroit. Puis le batelier prit la rame sur laquelle on pouvait lire « agir » et rama de toutes ses forces. De nouveau, le bateau tourna, cette fois dans le sens opposé, mais sans avancer… Finalement le vieux batelier, tenant les deux rames, les déplaça en même temps et le bateau, poussé des deux côtés, navigua sur le lac, pour atteindre tranquillement l'autre rive. Le batelier dit alors au voyageur : - Nous pouvons appeler ce bateau « confiance en soi ». La rive est l'objectif que nous voulons atteindre. Pour que le bateau « confiance en soi » navigue en toute sécurité et atteigne l’objectif visé, il faut utiliser les deux rames en même temps et avec la même intensité : « agir » et « croire ». Et vous ? Ramez-vous fermement pour atteindre l'objectif que vous vous proposez ? Mais surtout, vérifiez bien votre bateau, regardez bien si les rames ne sont pas érodées par l’acide de l'égoïsme. Après toutes ces précautions, continuez d’avancer et… bon voyage!









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Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

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Entrevista https://www.facebook.com/pages/TL-Security-Solutions/805843832765631


Interview : Thomas Lynch Photos gracieusement cédée par Don Warrener T.L. Security Solutions Qu'y avait-il dans les arts martiaux que vous a amené à commencer à les pratiquer ? Croyez-le ou non : l'industrie du cinéma. Voir, tous les jours mon père se jeter sur le vidéo club au retour de son travail. Il adorait les films d'action d’Hollywood et de Hong Kong, et puisque nous n’avions qu’une télévision à la maison, notre choix était simple : (1) regarder avec lui ou (2) étudier. Devinez ce que j’ai choisi ? Haha ! Quand papa était à la maison, mon frère et moi ne pouvions pas non plus regarder les dessins animés, car c’était soirée cinéma… tous les soirs. Mais, cela s’est rapidement transformé en une immense gratitude pour le cinéma et pour les arts martiaux. Et comme tous les autres enfants d'âge scolaire, mon frère et moi imitions l’un l’autre les scènes de combat d'arts martiaux. C’est alors que j’ai découvert que je voulais être une star du cinéma d’action d’Hollywood. La réponse de mon père ? « Non ! Tu as besoin d'un bon travail. Être médecin, avocat ou ingénieur. » Et étant le fils aîné, je pensais que j’y étais obligé. Qu'est-il arrivé quand votre père a découvert que vous étudiez le Keishinkan ? Quand j’ai dit à mes parents que je voulais apprendre les arts martiaux, ils ont d’abord dit « non ». Mais peu après, ils ont demandé avec curiosité pourquoi. Je leur ai répondu qu’ainsi je pourrais devenir une star d'action. Encore une fois, ils ont dit « non ». (Aujourd’hui, « non » est encore toujours un de leurs mots préférés) Après l’avoir redemandé


Cinéma d’arts martiaux encore et encore pendant plusieurs jours, mon père me dit que si je voulais vraiment apprendre les arts martiaux, je devrais les payer moi-même. J’ai donc pris mon argent de poche et je suis allé m’inscrire au Keishinkan Karaté. Quand il a appris cela, il m’a dit de ne pas venir me plaindre si je me blessais au cours de l’entraînement. Et que si j’étais blessé, je devrais également payer moi-même tous les frais d'hospitalisation (mais le Japon dispose d'un système national de soins de santé ; si je me blessais, au pire ça pouvait me coûter cinq dollars).

Sans aucun doute ma technique préférée de tous les temps est « gyakuzuki » (le poing inversé). En effet, mon instructeur de Keishinkan m'a toujours appris que le but de Karaté était d'avoir une technique sans faille qui mettrait fin au combat… comme « Ichigeki » (traduit librement : un coup, un mort). Si vous ne pouvez pas vous enfuir et que vous devez utiliser votre formation dans les arts martiaux pour vous défendre, alors le bon sens veut que « moins c’est plus ». Autrement dit, si je peux frapper mon adversaire une seule fois pour le vaincre, c’est

Quel art martial aimiez-vous le plus pratiquer ? Et pourquoi ? Honnêtement, je ne peux pas en choisir un seul. Voyez-vous, j’aime le Shaolin Kung-Fu du nord en raison de la variété de choses que nous faisons en classe et au cours de l’entraînement, tels que les positions profondes, les armes et de très longues formes difficiles. Et j’aime le Keishinkan Karaté en raison du sparring en full contact, ce qui nous permet de tester nos techniques, notre endurance et nos capacités. Mais si je dois choisir une chose en particulier, que j’apprécie le plus, je dirais les positions profondes du Kung Fu. Car, pour moi, les positions profondes sont très intense et exigent toute mon attention. Elles sont incroyables, formidables, et surtout un excellent moyen de retrouver mes bases dans les arts martiaux… surtout si mon emploi du temps m'a empêché de consacrer les heures nécessaires à mon entraînement.

beaucoup mieux que de me battre avec lui pendant quelques minutes.

Si c’était à refaire, existe-t-il un style particulier d'arts martiaux que vous auriez aimé commencer à pratiquer à un âge précoce, et pourquoi ? Wow… question difficile. Je suppose que cela dépendrait de mon intention à l’époque ainsi que de l'avenir. Si j’étais beaucoup plus jeune, j’aurais probablement choisi quelque chose de vraiment clinquant… comme le Wushu ou le XMA. Mais, comme je suis plus âgé, je perçois maintenant le besoin d’un côté « pratique » du point de vue de l'auto-défense dans les arts martiaux, je choisirais donc probablement le MMA. Quelle fut votre technique préférée du Keishinkan Karaté ?

Quelle est votre arme classique préférée dans les arts martiaux et pourquoi ? Choisissez-en une. En Kung Fu, mon arme favorite est le double sabre. Pour une raison quelconque, la première fois je l'ai saisi, je sentais les épées incroyablement confortable entre mes mains ; et plus encore, quand j’ai commencé à les déplacer autour de moi en imitant Jackie Chan le mieux possible. Quand j’ai essayé ma première forme longue avec le double-sabre, j’ai été vidé. C’est une forme très intense, profonde et difficile, mais j’ai adoré. J’ai immédiatement commencé à passer des heures et des heures chaque jour à pratiquer les épées et cela a vraiment été prouvé quand j’ai obtenu la première place dans mon premier tournoi d'armes. Wow, je pensais que vous auriez choisi le Katana japonais, depuis que je vous ai vu travailler avec lui à plusieurs reprises. J’aime vraiment bien travailler avec le katana, mais j’ai d'abord commencé à m’entraîner avec le katana strictement pour des représentations publiques. Je supposais que ça allait être une simple transition depuis le double sabre, mais j’avais tort. Ça a l'air simple, mais c’est une arme très compliquée. Qui sont vos idoles d'arts martiaux ? Honnêtement, je n’en ai pas maintenant. Mais quand j’étais enfant, c’était à peu près toutes les grandes vedettes du cinéma d’action d'Hollywood et de Hong Kong :

Stallone, Snipes, JCVD, Jackie Chan, Steven Seagal, Tom Cruise, Bruce Willis. Qu'en est-il de Chuck Norris et de Bruce Lee ? Quand je suis arrivé aux États-Unis, je ne savais même pas qui ils étaient. Haha ! Je suppose que mon père n'a jamais loué leurs films. Quels sont vos projets d'avenir dans les arts martiaux ? Mes projets immédiats sont de continuer à promouvoir les arts martiaux à travers la Koyamada

Fondation et le festival d’arts martiaux des États-Unis. À la Koyamada Fondation, nous parrainons des enfants victimes d'intimidation issus de milieux à faible revenu, en leur accordant une bourse d'art martial. Nous faisons cela parce que je crois que la formation aux arts martiaux peut inculquer la confiance, l'estime de soi et une vision globalement positive de la vie à l'enfant. Nous sommes contents que l'intimidation soit en train de devenir un sujet accrocheur et qu’il soit enfin abordé au niveau national. Avec des fonds limités, nous faisons de notre mieux pour aider ces enfants un par un. D'autre part, le festival vise à promouvoir tous les arts martiaux, styles et disciplines (qu'ils soient connus ou inconnus) et à donner une chance égale à tous. Nous faisons cela sous forme de festival où nous invitons des dizaines de styles différents d'arts martiaux à une démonstration publique sur scène. Nous avons des stands d'arts martiaux et des séminaires, des expositions, un tapis rouge à l’entrée (avec de nombreuses apparitions d’acteurs et d’artistes martiaux célèbres) et beaucoup d’autres choses. C’est vraiment un événement amusant où même les grands maîtres peuvent se mêler à d'autres grands maîtres, qu’ils n’ont jamais eu l'occasion de rencontrer réellement. En outre, nous offrons au grand public une plate-forme qui leur permet de voir clairement les distinctions entre les différentes disciplines d'arts martiaux. Car si vous demandez à monsieur tout le monde, il ne saurait probablement pas faire la différence entre le Karaté Shotokan et le Karaté Kyokushin. Ici, ils peuvent les voir de première main. Et non seulement cela, le public peut également rencontrer et


Interview


Cinéma d’arts martiaux


Interview poser ses questions, face à face, directement à ces grands maîtres. Une chance que la plupart n’ont jamais eue. Dans l'ensemble, c’est vraiment un environnement amusant et éducatif pour tous les participants. Dites-nous comment vous avez commencé dans les arts martiaux? J’ai souhaité apprendre le Karaté parce que je pensais que cela m’aiderait à devenir une star du cinéma d’action d'Hollywood. J’ai pris tout mon argent de poche pour aller avec mes amis du Keishinkan Karaté dojo et rencontrer

l'instructeur Tadashi Yoshii (8e dan). J’étais déjà très athlétique et j’avais participé à quelques combats de rue auparavant, donc je savais que je devrais être capable de « me tenir » en classe. Tadashi doit avoir senti cela, ou peut-être le considéra-t-il comme un peu d'arrogance parce qu'il m'a invité à l'attaquer. J’ai répondu « Eh… ? » Il voulait que je l'attaque comme je voulais… coup de poing, coup de pied, tout. Puis il a dit : « Zenshin aru nomi » (qui se traduit librement par : « Viens ici mon pote ! »). Haha ! Je l’ai donc fait. Environ 10-12 minutes plus tard, j’étais

épuisé et haletant comme un chien dans le désert. Il bloquait tout. Et je dis bien tout. Aussi futile que soit mon attaque. Il a gentiment décidé d’abréger mes souffrances avec un puissant mae geri (front kick) au sternum. J’étais fini. Après cette leçon d'humilité, il m'a invité à arriver tôt à chaque cours, au moins 30 minutes à l'avance, pour pratiquer juste tous les deux. Et à chaque cours, je me présentais plus tôt et il me disait : « Zenshin aru nomi. » Et j’essayais de me battre contre lui de toutes mes forces, tandis qu'il évitait mes attaques avec facilité. Quelques mois plus tard,

j’ai commencé à réaliser que mes techniques et ma vitesse s’étaient rapidement développées. Je ciblais mieux, j’étais devenu plus discipliné, plus martial. Et il le remarqua lui aussi. Trois mois d’entraînement seulement s’étaient écoulés lorsque Tadashi Sensei s’est approché de moi et m’a dit : « Shin, il y a un tournoi open de Karaté à Nagano, je veux que tu participes. » Ma réponse fut bien réfléchie et très précise, j’ai répondu sans réserve : « Eh… ? » Il n'y avait pas de division par ceintures, les catégories étaient établies en fonction de l'âge scolaire : école secondaire junior, école secondaire, et adulte. Avant le début de mon premier match, j’étais visiblement pétrifié. Tadashi m’a dit : « Je sais que tu es un débutant, mais n’aies pas peur. Parce que quand les gens ont peur, ils ont tendance à reculer. La clé du succès dans le Karaté, c’est d'aller de l'avant quand on a peur. Parce que si on est touché en distance proche, ça ne fera pas si mal. » Alors, j’ai resserré la distance et j’ai frappé. J’ai beaucoup frappé. Mais il avait raison, ça n’a pas fait si mal. Bien sûr, je n’ai pas gagné le tournoi, mais je suis reparti avec quelque chose de beaucoup plus précieux qu’un trophée : je suis reparti avec une confiance en moi et une motivation renouvelée. Une motivation à m’entraîner encore plus dur. Tadashi sensei a commencé à m’amener à tous ses autres amis de dojo pour faire du sparring avec leurs élèves. De nombreux adversaires, les uns après les autres. Et ils me bottèrent tous les fesses jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger. Encore une fois ma confiance et mon autoestime augmentèrent de façon exponentielle (même après avoir été


Cinéma d’arts martiaux frappé) parce que j’ai clairement vu un progrès net et accéléré pour la quasitotalité de mes applications de karaté. J’étais devenu accro. Plus déterminé que jamais à réussir dans le monde martial. Quel est votre personnage préféré de ceux que vous avez joué et pourquoi ? J’ai apprécié tous les personnages que j’ai joués. Mais les deux qui se démarquent le plus sont : (1) Nobutada dans « The Last Samurai », et (2) Shen dans « Wendy Wu : Homecoming Warrior ». Nobutada fut mon préféré parce que c’est tout un personnage. Pour lui, tout était une question d'honneur et de respect. Ce

qu’un vrai samurai devait projeter dans tous les aspects de sa vie. Quant à Shen, je dois être honnête… ce fut un rêve devenu réalité pour moi parce que j’ai pu enfin jouer un rôle de vedette du cinéma d'action, ce pour quoi je m’étais entraîné pour depuis que j’étais petit garçon. J’ai eu l'occasion de mettre en valeur ma compétence dans les arts martiaux dans un contexte très amusant et stimulant. Les deux personnages sont, en termes de personnalité et de force motrice motivante, des animaux complètement différents. L’un et l’autre furent des défis et ils représentèrent tous les deux différentes réalisations de mes rêves.

Quelle a été votre expérience la plus mémorable sur le plateau ? Honnêtement ? La nourriture. Sur une grande production hollywoodienne, ils font tous les jours appel au catering pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner, des aliments de la plus haute qualité, sur commande. Chaque jour, il y avait quelque chose de mieux que la veille : steak, fruits de mer, poulet mariné, pâtes, desserts… tout. Nous avons tous grossi sur le plateau. Haha ! Sur « The Last Samurai », nous avons eu un casting majoritairement japonais avec des centaines de figurants. Mais quand nous avons tour né en Nouvelle-Zélande, il n'y avait pas de



Cinéma d’arts martiaux nourriture ou de restaurants japonais à proximité, puisque nous étions dans la campagne. L'un des figurants a alors eu une idée brillante. Il a acheté un petit chariot de nourriture et a cuisiné et vendu de la nourriture japonaise pour tout le monde sur le plateau (quand il n’était pas en train de jouer bien sûr.) La plupart d'entre nous mangions là tous les jours. Il a dû faire fortune ! Mais parlant plus sérieusement, j’ai eu tous les jours des conversations étonnantes avec Tom Cruise. Il est l'une des personnes les plus humbles et qui a le plus les pieds sur Terre que j’aie jamais rencontrée. Lors des répétitions

et parfois du tournage, il criait : « Couper » et m’appelait. Au début, je pensais que j’avais fait quelque chose d e m a l ( c ’ é t a i t m o n p re m i e r l o n g métrage). En réalité, il voulait juste discuter. Il m'a dit que je lui rappelais lui-même quand il avait mon âge. Je lui ai dit : « Tom, vous êtes américain, je suis japonais. » Il a rit et a dit : « Pas de ce point de vue là. Je me réfère à ton innocence et à ta détermination. Tu as un vrai but et de la personnalité. Tu me fais penser à moi. » J’ai été honoré quand il a dit cela. À partir de là, nous avons eu plusieurs conversations papotant tous les jours à propos de tout. Aujourd'hui, je me sens toujours honoré de pouvoir l’appeler mon ami et je considère cette expérience comme l'un des meilleurs moments de ma vie. Il me faut donc vous demander… Comment c’était travailler avec Tom Cruise ? Je veux dire, c’est votre tout premier film et tout d'un coup vous êtes les deux protagonistes. Ce fut absolument, positivement surréaliste. J’étais très heureux et honoré de faire partie de la production et reconnaissant pour l'occasion qui m'était donnée. C’était mon premier film et il a changé ma vie. Je savais que je devais apporter un autre niveau de professionnalisme pour travailler avec lui et, pour être honnête, j’avais eu très peu d'expériences avant cela et aucune idée de ce à quoi on pouvait s’attendre. J’étais complètement concentré sur mon rôle de Nobutada et sur la production elle-même. Je n’étais pas aussi nerveux que je croyais que j’allais être et j’avais très confiance en moi. Mais j’étais pétrifié à l’idée de faire une grosse erreur le premier jour. Et c’est arrivé. J’ai entendu Tom Cruise se mettre à crier entre ses scènes : « Shin! Shin, où es-tu ? Où est Shin ? Shin ! Shin ! » Tout le monde s’est figé et m'a regardé comme si j’avais fait quelque chose de

terriblement mal ou quoi que ce soit d'autre. J’ai répondu : « Euh, je suis ici. » Il a dit : « Viens ici. Je veux te présenter mon ami, le réalisateur. » J’étais pétrifié. Était-ce réel ? Je ne pouvais pas bouger parce que je m’attendais à ce qu’il me dise que j’étais renvoyé ou quelque chose du genre. Mais ce n’est jamais arrivé. Il était étonnamment agréable. Je n’ai jamais rencontré quelqu'un de plus sincère et de plus humble que Tom Cruise. Ce gars arrivait sur le plateau, puis il se mettait à saluer et à serrer la main de tous les comédiens et des membres de l’équipe de production qui l’entouraient. Il faisait ça tous les matins. Pendant huit

mois, il a fait cela !! Chaque fois que nous nous voyions sur et hors du plateau, on aurait dit que nous étions de vieux amis qui partageaient des histoires, que ce soit sur le paysage de la Nouvelle-Zélande ou quoi que ce soit d’autre. Mais à l'époque j’étais souvent confus. Que voulez-vous dire ? Confus comment? Eh bien, par exemple… un jour Tom m'a pris à part entre nos scènes sur le plateau et a commencé me dire que je lui rappelais la personne qu’il était quand il avait mon âge. Je me demandais : « Comment est-ce


Interview


Cinéma d’arts martiaux


Interview possible ? Des années plus tard, j’ai finalement compris que c’était un compliment très sincère. Mais j’ai passé des années à me gratter la tête me demandant comment il pouvait bien me ressembler à mon âge. Haha ! Quelle a été la chose la plus surprenante ou la plus mémorable de travailler avec lui ? Sa précision. Très certainement sa précision technique pendant l'exécution de sa scène de combat de rue (celle avec plusieurs attaquants). Il avait répété cette scène par lui-même pendant des mois et des mois avant le tournage.

Et ce jo ur-là, il a jo ué abs o lument parfaitement. J’étais moi-même, comme tout le monde, dans l’admiration la plus totale. Je travaille avec un des acteurs les plus cotés du monde, de loin la personne la plus humble que j’aie jamais renco ntré, et no n s eulement c’es t indiscutablement un bon gars, mais c’est aussi un homme, un vrai. Depuis ce jour… je le considère comme l'une de mes idoles parmi les héros du cinéma d'action. Où voyez-vous les arts martiaux et l'industrie du divertissement dans le futur ? Quel type d'arts martiaux

croyez-vous que nous allons voir le plus à l'avenir ? Je pense que c’est un cycle. Comme la technologie se développe de plus en plus, les films et la télévision recourent davantage à l’infographie. Je crois qu’un jour, le public se lassera de voir des images numériques et voudront plus de réalité. Autrement dit, plus de réalisme dans les actions des personnages et la chorégraphie des arts martiaux. Et des années après, quand cela deviendra un incontour nable dans l'industrie du divertissement, les gens voudront voir un peu plus d’images numériques. Et le cycle se répètera.


Cinéma d’arts martiaux


Interview Quels sont vos projets futurs au cinéma ? Travailler comme acteur ? Producteur ? Réalisateur ? Eh bien, pour le moment… J’aimerais vraiment continuer à me concentrer sur le travail d’acteur et de producteur. Réalisateur est une possibilité, mais pas dans un avenir proche. En tant qu’acteur, nous venons de terminer le tournage à Okinawa d’une nouvelle série de télévision américaine, une série d’action fantastique intitulée « The Yokai King ». Nous l'avons tournée en anglais et nous voulons la vendre sur le marché américain

d'abord, puis dans d'autres pays. En outre, nous sommes actuellement sur le tour nage d'une série web appelée « Heart of the Dragon ». C’est un thriller sur naturel d'arts martiaux, où mon personnage est obligé de découvrir les réalités de sa propre mortalité. En outre, mon entreprise Shinca Divertissement vient de terminer de créer et de publier une bande dessinée appelée « The Dreamhoppers » et a commencé à en créer une nouvelle. Ce sont les quelques projets que je suis en train de réaliser en ce moment. J’essaie de cultiver autant de

facettes différentes de l'industrie du divertissement que possible, surtout parce que c’est amusant et parce que je suis constamment en train d’apprendre de nouvelles choses. Cela va des bandes dessinées, aux jeux vidéos, en passant pas les séries web, la télévision et le cinéma. J’adore tout ça et je vais en produire autant que possible. À votre connaissance, quel est le seul film d'arts martiaux qui n'ait pas encore été fait, que vous aimeriez que l’on fasse ?

Hmmm… un film d'arts martiaux que j’aimerais que l’on fasse c’est un film avec 100% de personnes réelles. Aucun acteur. Que tous soient des gens réels. Que le chauffeur de taxi soit un vrai chauffeur de taxi. L'agent du FBI, un véritable agent du FBI. Qu’ils nous racontent tous ensemble une histoire où ils se rencontrent les uns et les autres. Certains pourraient considérer cela comme un documentaire, mais ce n’est pas ce que je veux. Je veux un vrai film, avec de vraies personnes, raconter une vraie histoire avec les mêmes paramètres que ceux de la vie des uns et des autres… sous la forme d'un film d'action de la vie réelle. Quel est le meilleur conseil que vous pourriez donner aux artistes martiaux qui souhaitent faire carrière dans l'industrie du cinéma et de la télévision ? Commencez par filmer. Filmez quelque chose, filmez tout. Filmez vous vous-même et diffusez-le partout sur les réseaux sociaux tels que YouTube, Facebook, etc. Si vous voulez vraiment faire une carrière dans ce secteur, il est important de souligner que vous ne devez pas être acteur pour le faire. C’est un Show Business. Rappelezvous si vous pouvez montrer (show) ou faire quelque chose mieux que quiconque, vous pouvez y arriver si vous le voulez. Mais qu’en est-il de ceux qui ont peu ou aucune expérience d'acteur ? C’est facile. La société de production embauchera un professeur d’art dramatique pour vous en pré-production et le conservera pendant toute la durée du tournage si vous en avez besoin.



Interview C’est sur leur facture, pas la vôtre. Quand j’ai commencé « The Last Samurai », je n’avais presque aucune expérience en équitation et en Kyudo (tir à l'arc japonais)… et en plus, je n’avais que peu d'expérience en tant qu’acteur. « The Last Samurai » était mon premier long métrage. Et j’ai été honnête avec le casting à ce sujet dès le début. Le jour où j’ai été sélectionné, ils ont immédiatement engagé un professeur pour moi. Donc, commencez à vous filmer vous-même et faites-vous connaître. Et les réseaux, démenez-vous dans les réseaux. Entourez-vous de gens qui pensent comme vous. Je suis sûr que vous avez entendu cela avant, et c’est

absolument vrai. Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es. Vous avez créé la Fondation Koyamada. De quoi s’agit-il et pourquoi a-t-elle été créée ? Quand je suis arrivé aux États-Unis, je n’avais jamais imaginé ni essayé de monter un organisme de bienfaisance. Après quelques années, j’ai été invité à l’institution de charité « Kickstart Kids » de Chuck Norris. J’ai vu de première main comment ils aidaient les enfants partout dans le pays en construisant des personnages forts et moraux à travers les arts martiaux. Ma femme m'a dit que nous pourrions et devrions faire quelque chose

de similaire. Nous l’avons donc fait. Notre objectif est de permettre aux jeunes de réaliser leurs rêves et leurs buts dans la vie. Il y aura toujours des gens dans leur vie qui essayeront de réduire leur rêve en lambeaux. Sans autodiscipline et confiance en eux, ils pourraient croire ceux qui les nient et n’avoir jamais l'occasion de réaliser leur plein potentiel. Avec notre fondation, nous promouvons donc l'éducation transculturelle, le secours en cas de catastrophe pour les enfants défavorisés et leur famille proche, ainsi que l'octroi de bourses d'arts martiaux afin de rendre fort ces jeunes à travers la formation aux arts martiaux. Nous croyons que les arts martiaux

permettront aux enfants et aux adolescents de développer le caractère et l'estime de soi à travers la formation martiale. Nous voulons que tout le monde dans la vie ait une chance de réussir. Tout le monde n’a pas la même chance, et nous essayons simplement de les aider à s’en sortir. Comment les arts martiaux ont-il changé votre vie ? Pour le mieux… Je sais pertinemment que, sans les arts martiaux, je ne serais pas où j’en suis aujourd'hui. Ils m'ont aidé à découvrir qui j’étais vraiment dans mes relations et comme personne. Ils m'ont aidé à comprendre les autres et à être plus compatissant avec toute chose et tout le monde dans la vie. Plus important encore, ils m'ont aidé à ne pas avoir peur d'essayer de nouvelles choses. Ma formation martiale a énormément développé mon intuition, ma conscience de la situation et ma sensibilité à mon entourage. Elle a façonné ma motivation, mon autodiscipline et ma confiance dans pratiquement tout ce que je fais. L’entraînement du Karaté et du Kung-Fu surtout m’a vraiment permis d’affronter de nouveaux défis dans la vie. Je pense souvent à ce que Tadashi Sensei m'a dit : « Ne recule jamais… si tu penses que tu peux le faire, fais-le. » Je vois ça et je l’interprète ainsi : « Vous ne pouvez pas aller de l'avant dans la vie si vous marchez toujours à reculons et si vous avez peur d'essayer de nouvelles choses. Allez de l'avant et découvrez. » www.shinkoyamada.org (site personnel) www.koyamada.org (fondation/institution de charité) www.shincaentertainment.com (société de production) www.usmafest.org (Festival d’Arts Martiaux des États-Unis)







Technique « Un maillon tout seul ne sert à rien, mais uni à beaucoup d’autres, il devient l'un des instruments les plus utiles : une chaîne. » Cela vaut également pour les arts martiaux, c’est une métaphore qui permet de comprendre l'importance des enchaînements de techniques dans la pratique martiale. Évidemment, l'idéal en termes martiaux, c’est d'être capable de terminer toute confrontation en appliquant un seul coup ou une seule technique. Mais c’est très difficile. Certains grands maîtres s’approchent peut-être beaucoup de cet idéal ; ou un coup de chance peut nous permettre parfois de terminer un match avec la première technique. Mais pour y parvenir, son exécution doit être absolument parfaite quant à la précision, la vitesse, la puissance, l’opportunité, la coordination, etc. Et la perfection est un idéal vers lequel on tend, mais qu’on n’atteint jamais. La plupart des pratiquants d’arts martiaux doivent alors apprendre à enchaîner les techniques pour être efficaces au combat. Texte : Pedro Conde. Photos : David Gramage (davidgramage@gmail.com)

Les enchaînements Qu’est-ce qu’un enchaînement ? Un enchaînement technique est tout simplement la coordination des différentes techniques en séquences. Nous avons normalement appris ces techniques initialement de manière séparée. Mais enchaîner, ce n’est pas simplement faire la somme des techniques, chaque enchaînement a sa propre logique (selon les circonstances, l'adversaire, etc.) et dans celui-ci, chaque technique dépendra de celle qui la précède et de celle qui la suit.

Les enchaînements sont-ils faciles ? Il est curieux d'observer comment les gens qui lancent un coup de poing de manière isolée l’exécutent parfaitement, mais quand ils lancent le même coup de poing dans une combinaison, celuici perd visiblement de sa qualité. Comment cela se fait-il ? En réalité, la capacité à enchaîner, comme n’importe quel autre attribut, doit également être entraînée. Et comme pour tout, cela prend du temps, mais surtout il faut savoir comment s’entraîner. Il est vrai que presque tout le monde sait enchaîner. Il n’est pas difficile de lancer des coups de poing à gauche et à

droite, ce qui est difficile, c’est que la plupart d'entre eux atteignent leur but. Vous obtenez plus avec trois coups bien enchaînés (avec cohérence, tactique et efficacité) qu’avec une vingtaine d’entre eux lâchés sans ordre et sans objectif clair.

Comment pratiquer les enchaînements ? Une fois qu’on maîtrise les bases d'une technique, il est essentiel d'apprendre à la coordonner avec les autres. La coordination est donc l’une des bases primordiales de l’habileté à enchaîner. La méthodologie la plus pédagogique pour réussir cela, c’est la méthode progressive, autrement dit commencer par apprendre à coordonner des techniques similaires, car ce sera plus facile (des enchaînements simples) et progressivement aller vers la combinaison de techniques différentes (enchaînements mixtes). Il faut également graduer le nombre de technique à entraîner, en commençant par l’enchaînement de deux techniques pour augmenter progressivement leur nombre (jusqu'à cinq ou six, qui est le maximum raisonnable de tout enchaînement).

Par exemple, quand nous dominerons les bases du coup de poing direct droit et du coup de poing arrière droit, nous apprendrons à coordonner ces deux coups, qui, par leur similarité constituent l’une des combinaisons les plus simples et les plus élémentaires des arts martiaux. Plus tard, vous apprendrez à enchaîner les coups directs avec les circulaires (crochets). Puis les coups de poing avec les coups de pied. Et enfin, vous apprendrez à frapper avec des techniques de déséquilibre, de luxation, d’étranglement, etc. Toujours dans des séquences de plus en plus longues et de plus en plus complexes. Pour pratiquer correctement les enchaînements, il faut recréer le plus grand réalisme possible. Pour commencer, dans le cas des sports de contact, vous obtenez beaucoup plus en une séance de sparring ou d'entraînement avec un partenaire (pattes d’ours, paos) qu’en plusieurs séances en shadow ou avec le sac. Le camarade ou l’instructeur doivent savoir comment se déplacer pour provoquer les combinaisons (où et comment placer les équipements). Il doit se déplacer beaucoup et très rapidement et créer et refermer constamment des ouvertures pour que nous appliquions,



Technique

dans ses conditions réelles, nos enchaînements de coups. Et il doit varier ses déplacements (attaque, défense, contre-attaque, fuite, contournement, etc.) pour que nous nous habituions à enchaîner en toutes circonstances. Dans les arts martiaux, on obtient les mêmes résultats en répétant les techniques jusqu’à les réaliser de manière fluide et naturelle. On peut dire qu’on domine les enchaînements quand on est capable d'effectuer diverses combinaisons comme s’il s’agissait d’une seule technique, c’est-à-dire sans différence ou lapsus de temps d'un mouvement à l'autre. Pour cela, il est très important que l'entraîneur ou le partenaire sache manier habilement les mains, autrement dit, qu’il possède une connaissance approfondie des arts martiaux et connaisse très bien les capacités physiques de son élève ou de son partenaire. Dans le cas des sports de contact, ce qu’il faut faire, c’est inciter et provoquer les techniques pour lesquels l'autre possède une facilité innée et celles qu’il doit perfectionner. Évidemment, plus celui qui se déplace a de l'expérience, plus le rendement de l’entraînement sera grand. Il faut toujours se rappeler que chacun est différent et que les combinaisons qui peuvent fonctionner avec les uns peuvent ne pas convenir à d'autres. Pour cette raison, il faut éluder autant que possible le travail mécanique, qui consiste à mémoriser tout simplement quelques combinaisons pour les enchaîner automatiquement. Chaque fois que l'on met une patte d’ours pour frapper, il doit y avoir une raison : cela dépendra de la garde du partenaire, de sa distance, du type de coup qui vient d’être donné ou de celui qui vient ensuite, etc. Par exemple, si le partenaire est loin de nous, il ne faut pas placer la mitaine pour l’inciter à frapper avec un crochet. Nous placerons d’abord la mitaine en lui faisant comprendre qu'il devrait raccourcir la distance avec un jab (coup direct avec le poing avant), tandis que l'autre mitaine doit être préparée ou dans la bonne position pour recevoir un cross (coup direct avec le poing arrière), à la suite duquel nous pouvons lui indiquer de terminer avec un crochet (crochet horizontal). Une fois connectés les trois coups, soit on l’oblige à esquiver (pour cela, l’instructeur ou le partenaire peut lancer un coup en essayant de toucher la mitaine), soit il devra revenir à la position de départ couvrant son mouvement avec une technique de jambe.


Évidemment, il faut une synchronisation maximale entre les deux, car une fois que le coup fait mouche, la patte d’ours doit immédiatement changer de position en fonction des circonstances et de la manière de se battre de chacun. La personne qui frappe réalisera ainsi des combinaisons rationnelles et efficaces en accord avec ses attributs physiques. Si on veut enchaîner des coups de pied et de poing de manière coordonnée, il est préférable d'utiliser les pattes d’ours spéciales qui existe pour les coups de pied ou d’utiliser directement les paos.


Technique


C’est quoi les enchaînements simples et mixtes ? Le concept d’entraînement progressif se base sur deux types d’enchaînements : simples et mixtes. L’enchaînement simple, c’est celui qui enchaîne des techniques similaires (mêmes « outils », dynamique ou trajectoire similaire, objectifs proches, etc.) et l’enchaînement mixte, celui qui mélange des techniques différentes, par exemple coups de pied et coups de poing, techniques circulaires et directes, coups hauts et bas, coups et luxations, etc. Pour que l'apprentissage se fasse naturellement, il faut échelonner la difficulté : il convient de commencer par assimiler d’abord les combinaisons de techniques semblables et d'élargir progressivement à des combinaisons plus diverses, comme nous l’expliquions au début de cet article. Les enchaînements mixtes ne sont pas toujours forcément supérieurs (en efficacité) aux simples, mais ils sont plus complexes. Les simples ont l'avantage d’être assimilés avant et d’êtres plus instinctifs, ce qui peut être décisif dans la rue ou dans les moments de grande tension, quand il est difficile de penser. Souvent, le plus simple est le plus efficace. Les enchaînements mixtes en revanche ont l'avantage d’être inattendus et

imprévisibles. En variant les « outils » (pieds, poings, coudes, etc.), les trajectoires (droite, circulaire, verticale, horizontale) et les objectifs (jambes, foie, tête, etc.), nous nous compliquons les choses mais nous compliquons également l'adversaire. Et l'effet de surprise est essentiel dans la stratégie de l’enchaînement. Pour être efficaces en enchaînant les mouvements et les techniques martiales, nous devons perfectionner une série d'attributs physiques. Dans ce cas, nous considérons comme essentiels les attributs suivants : la stratégie, la fluidité, le déplacement, la bilatéralité, la vitesse, la précision et la puissance.

Aspect stratégique des enchaînements Savoir jouer avec les niveaux d'attaque et les combinaisons mixtes est souvent très utile au combat. Mais en gardant toujours à l'esprit les avantages tactiques que peuvent offrir les combinaisons spécifiques de différentes techniques. Par exemple, un coup de pied bas (ou une feinte de coup de pied bas) est souvent l'un des meilleurs moyens pour forcer l'adversaire à baisser la garde et à découvrir son visage (cette stratégie répond à l’idée de « créer une ouverture »). Face à cela, la meilleure combinaison est de continuer avec un

coup de poing direct avant au visage (coup très rapide) et, profitant de l’étourdissement et du léger recul de l’adversaire, conclure avec un coup de poing direct arrière ou, si l'adversaire a beaucoup reculé, avec un coup de pied haut circulaire. C’est un exemple concret de l'utilisation stratégique des enchaînements mixtes (coups de piedcoup de poing, bas-haut), un exemple très simple et habituel, mais qui fonctionne néanmoins généralement très bien. Une autre stratégie courante consiste à lancer des techniques isolées avec une même dynamique (par exemple, des coups de poing directs) pour forcer l'adversaire à protéger la ligne centrale de son corps et soudain profiter de la négligence des latéraux pour envoyer une combinaison de coups de poing circulaires (crochets, coups de pied circulaires, etc.). De toute évidence, la variété de la combinaison dépendra des règles qui régissent notre style martial, de nos connaissances et préférences, des règles de compétition, etc. Chaque art martial et sport aura ses caractéristiques. En Karaté, on cherche principalement la vitesse et « le » coup, autrement dit résoudre avec une seule technique nette et parfaite. Les échanges sont donc très rapides et l'arbitre sépare rapidement les prétendants. Cela ne laisse pas beaucoup de place pour les enchaînements. En Taekwondo, en


Kick Boxing

revanche, priment les longues combinaisons de coups de pied, notamment circulaires et en rotation. Dans les sports de contact, les longues combinaisons donnent bien, mais plutôt les combinaisons de coups de poing, en raison de l'influence de la boxe anglaise.

La fluidité Un autre élément clé des enchaînements est la fluidité, le naturel. Apprendre à appliquer avec naturel un type de techniques est un processus très long : il faut d'abord pratiquer un seule technique pour la perfectionner, ensuite il faut l’introduire progressivement dans notre arsenal technique pour finalement l’appliquer au combat. Quand on s’est approprié les techniques, on passe de l’une à l’autre inconsciemment et naturellement, c’est le résultat de la pratique et de l'expérience. Dans ce domaine, on ne peut donc donner que trois conseils : s’entraîner, s’entraîner et s’entraîner. Et dans les conditions les plus réalistes possibles. Bien travailler la fluidité, cela dépend de l'art martial que l’on pratique. Les gants sont parfois un obstacle, ils empêchent les saisies, les attaques avec les doigts aux points vitaux, etc. C’est pour cela que, dans « Combat Arts », on s’entraîne indifféremment avec et sans les gants, l’important est

d'acquérir la fluidité, indépendamment de la protection utilisée.

Les déplacements Les déplacements sont, logiquement, déterminants dans l’efficacité des enchaînements. Nous devons apprendre à adapter les déplacements aux enchaînements (nous déplacer sans heurts en fonction des déplacements de l’adversaire et des techniques que nous réalisons) mais aussi les enchaînements aux déplacements (quels sont les coups les plus adéquats en fonction de la distance et de la position de chaque moment du combat). Beaucoup de gens apprennent à se déplacer et à enchaîner de manière linéaire, en avançant ou en reculant selon qu’ils attaquent ou qu’ils défendent. C’est un schéma trop élémentaire car les vrais combats ne sont généralement pas linéaires. En effet, dès que l’on dépasse un premier échange, il est très habituel que se produisent des virages, des changements de direction, des ruptures de rythme, des contre-attaques, etc. Il est donc essentiel d'apprendre à enchaîner de manière réaliste, incluant les attaques et les défenses, les changements de position, de direction et de rythme et autres changements tactiques. Il est inutile d’apprendre de longs schémas d’enchaînements

préétablis, car on ne peut couvrir toutes les situations possibles. L’enchaînement doit être instinctif et naturel.

Bilatéralité Un élément qui généralement perturbe beaucoup notre capacité d’enchaînement c’est une bilatéralité défectueuse (autrement dit, on est moins habile avec la main gauche, dans le cas des droitiers), ce qui peut sérieusement affecter la continuité des combinaisons. Pour cela, tous les pratiquants devraient s’efforcer de devenir des ambidextres martiaux, autrement dit que la différence entre un côté et un autre, en termes de technique, vitesse, flexibilité et puissance, soit minime. C’est la grande question de nombreux arts martiaux en général et de certains compétiteurs en particulier. Une mauvaise bilatéralité se remarque particulièrement dans les combinaisons de coups de pied, mais aussi dans les déplacements. Elle entrave de manière significative notre rythme et notre fluidité. Il n’y a qu’une seule façon d'équilibrer cela et c’est en s’entraînant presque deux fois plus du « mauvais » côté. Un entraînement long et difficile, où la constance, comme dans presque tout, sera la clé du succès. Pour l'anecdote, seulement 1% de la population est ambidextre comparativement à 89% de droitiers et


10% des gauchers, donc si vous voulez partir avec un avantage supplémentaire sur l'ennemi, il y a une façon : entraîner tout particulièrement les « outils » du côté gauche. Pour cela, dans « Combat Arts », on exerce tout autant, ou plus, le côté gauche, parce qu’on ne sait jamais de quel côté on va lancer la technique ni dans quelles circonstances.

La vitesse Un autre attribut important pour réussir à enchaîner de manière efficace, c’est la vitesse. Non seulement celle de chaque coup en lui-même, mais aussi celle de l’enchaînement d'un coup à l'autre. Tout artiste martial consacre généralement assez bien de temps à exercer la vitesse d'exécution des techniques isolés, mais peu font la même chose pour la vitesse de passage d’une technique à l'autre. Nous nous référons à la vitesse pour, par exemple, modifier la position de la hanche pour passer d'un coup de pied avant à un coup circulaire, ou à la vitesse pour ramener le bras après un coup de poing et le tenir prêt pour notre prochaine technique. Dans l’enchaînement, il est essentiel de minimiser le temps entre une technique et une autre. Mais il faut le faire comme il faut. Dans la plupart des cas, nous recommandons de ne pas exécuter de techniques simultanées. Par exemple, si on a lancé un coup de pied, on devrait toujours avoir posé le pied sur le sol avant de continuer avec un coup de poing (à moins que l'une des deux techniques ne soit qu’une feinte). La puissance et la précision dépendent en grande partie de la stabilité, s’il n’y a pas d’équilibre, on peut difficilement être précis ou frapper avec force, c’est pourquoi, dans « Combat Arts », nous insistons tellement sur le travail des positions.

La précision Par précision, nous voulons dire la capacité d’une action neuromusculaire à atteindre exactement la cible spatiotemporelle souhaitée ; en termes martiaux, c’est frapper ou saisir un point précis à un moment concret ou c’est encore la concision ou l'exactitude rigoureuse avec laquelle un mouvement technique atteint l’objectif prévu (que ce soit frapper, bloquer, esquiver, etc.). La précision est donc le résultat de la conjonction de deux attributs de base : la coordination des mouvements quant à la précision spatiale et la vitesse quant à la précision temporelle. Ça ne sert à rien de lancer une série de techniques, si elles n’atteignent pas leur but. La précision

est cruciale dans les enchaînements, parce que plus ils seront longs et complexes, plus il sera compliqué que presque tous nos coups arrivent précisément. Il est pour cela essentiel, avant de passer au combat, de pratiquer cet attribut avec les paos et les pattes d’ours dans différents types d’enchaînements.

La puissance Un autre attribut général à prendre en compte dans l’entraînement des enchaînements est la puissance. Il existe de nombreux types de puissance, mais pour plus de simplicité, nous allons simplement considérer les deux plus importantes : la puissance pénétrante et la puissance explosive. La première est une puissance concluante ou définitive ; nous entendons par là que son objectif est de décharger dans la technique tout le poids du corps. Bien entendu, la puissance pénétrante doit être utilisée de préférence dans la der nière technique de la combinaison, celle avec laquelle nous voulons conclure le combat. Il en est ainsi parce qu’après un coup de ce type, où nous déchargeons tout le poids du corps, il est très difficile d'enchaîner immédiatement d'autres techniques. Par conséquent, que nous ayons réussi ou échoué, nous avons cassé notre rythme et perdu, dans une certaine mesure, le contrôle du corps. Il est donc préférable de laisser ce genre de coups pour la fin, après un enchaînement qui « nous ouvrons la voie ». Le reste des techniques d’enchaînement devront donc être réalisées avec l’autre type de puissance, la puissance explosive. Nous nous référons ici à « l’effet de fouet », aux coups qui sont lancés de manière détendue et très rapidement pour tendre les muscles juste au moment de l'impact. Évidemment, bien appliqués, ce sont des coups qui peuvent faire beaucoup de dégâts, car même s’ils n’ont pas derrière eux tout le poids du corps, l'effet de réunir flexibilité et accélération est précisément explosif. Et son avantage c’est que n’impliquant pas le corps entier dans son exécution, ils permettent un meilleur contrôle et donc de poursuivre l’enchaînement des techniques. En bref : l'idéal en termes martiaux, c’est d'être capable de terminer n’importe quelle confrontation en appliquant un seul coup ou une seule technique. Mais, c’est très difficile. Seuls quelques grands maîtres sont capables de le faire, le reste des mortels doivent apprendre à enchaîner les techniques pour être efficaces dans le combat et il est donc essentiel pour cela de perfectionner et de travailler les attributs que nous avons commentés.







Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.





C’est à l’âge de 5 ans que Max Rendinella débute les arts martiaux avant même de commencer à lire et écrire. Depuis, il a expérimenté et fréquenté plusieurs styles provenant de différentes dont le karaté écoles Kyokushinkai, la Boxe longue Shaolin du Nord ainsi que le Muay Thai. Sa spécialité, qu’il pratique et enseigne depuis bientôt 20 ans, est le Gong Fu Shaolin originaire du district de Songshan en Chine. Durant son adolescence, il a profité du départ de plusieurs moines vers l’étranger pour finalement se rapprocher de maîtres autorisés à enseigner l’authentique Gong Fu Shaolin dans la province de Québec. Ce consentement fut accordé par nul autre que Shi Yan Ming, premier moine exilé reconnu ayant ouvert le premier temple Shaolin sur le sol américain. Durant ces années de croissance exponentielle du Gong Fu Shaolin, Max Rendinella a eu l’opportunité d’organiser des événements majeurs incluant les meilleurs maîtres et disciples de Shaolin dont le vénérable moine guerrier Shi Xing Hong. La seconde phase de son laborieux cheminement s’est définitivement amorcé suite à une mémorable rencontre avec le respectable Shi Wan Heng, l’un des 4 derniers grands maîtres ayant survécu à la domination communiste du régime de Mao Zedong. Interview réalisée par Martin Leblanc Photos par Wolfvision uite à 6 ans d’apprentissage et de développement de relations officielles avec le Temple Shaolin, Max Rendinella voyage en Hongrie pour s’entraîner avec Shi Xing Hong sous le recommandation de son maître canadien surnommé Da Pingguo par les maîtres du Temple. C’est avec le consentement du Temple de cette époque que la Hongrie devient désormais le nouveau refuge de Shi Xing Hong, lieu où il développera le Shaolin Gong Fu avec dévouement et passion. Progressivement, avec l’aide de ses élèves proches dont Max Rendinella qui partage les mêmes valeurs, une nouvelle branche de cet art martial est en train de voir le jour, c’est ainsi que la fédération Chan Wu Internationale est née. Max Rendinella devient ainsi le leader de l’organisation au Canada pendant que la

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Canada


fédération se structure : curriculum martial, système de classement, uniformes, etc. Dans la der nière décennie et suite à plusieurs voyages pour différentes occasions dont certaines compétitions et camps d’entraînement internationaux, Max Rendinella a développé une solide réputation parmi les plus grands maîtres comme Shi De Yang qui lui rend visite exclusivement au Canada. Aujourd’hui, il est fier de pouvoir offrir ses nombreux privilèges à certains élèves passionnés qui ont visité à plusieurs reprises la Chine et l’Europe. Après un parcours exhaustif où il a gagné de nombreux championnats dans différents sports de combat, Max Rendinella entraîne aujourd’hui des athlètes de haut calibre ayant remporté des titres prestigieux dont le Kung Fu King. Suite à une expérience récente comme combattant professionnel de AMM (arts martiaux mixtes), il est maintenant un artiste martial complet qui a exploré à la fois le côté traditionnel et moderne de la science du combat. J’ai eu récemment le privilège de l’avoir en entrevue. QUESTIONS : Entrevue conduite Leblanc, artiste martial.

par

Martin

ML : Quelle relation entretenezvous actuellement avec le Temple Shaolin? MR : Ma relation est plutôt orientée vers le grand maître Shi De Yang, grâce à mon maître Shi Xing Hong, qui maintient une relation très rapprochée avec lui. Mes liens avec le Temple ont débuté avant l’arrivée du nouvel abbé, qui a apporté beaucoup de changements dans le Temple Shaolin ainsi que tout ce qu’il comporte. À mon avis, l’essentiel de l’enseignement

Shaolin se retrouve entre les mains du vénérable Shi De Yang. De plus, je veux préserver dans mon coeur la vision du temple que j’ai connu à mon adolescence. C’est pour cette raison que je préfère fonctionner avec la méthode d’enseignement de la fédération Chan Wu qui respecte la hiérarchie de mon propre parcours. ML : Êtes-vous un disciple de Shi De Yang ou de Shi Xing Hong? MR : Bonne question! La réponse la plus simple serait ni un ni l’autre. Je suis considéré comme étant un disciple de Shi Xing Hong mais pour nous dans la Chan Wu, cela n’a pas vraiment d’importance. Avec notre système de classement, on peut clairement identifier le niveau de Gong Fu d’un pratiquant et on est tous des élèves de Shi Xing Hong. Souvent, on pense qu’avoir un titre comme disciple face à un maître reflète le niveau mais c’est faux. Avoir un nom comme disciple de Shaolin signifie seulement qu’un maître accepte la personne comme élève. Shi Xing Hong identifie ses élèves avec l’arborescence de la fédération

internationale Chan Wu qui a établi le premier système de classement international à l’extérieur de la Chine. Cela fait déjà plus de 10 ans! Concernant le vénérable Shi De Yang, j’ai la chance de collaborer avec lui en tout temps tout en respectant les enseignements de mon maître. ML : Qu’enseignez-vous au Canada? MR : Depuis 2002, j’ai enseigné le Gong Fu Shaolin de Songshan exactement de la même façon que je l’ai appris : le volet spirituel appelé le Chan qui englobe la sagesse, le développement mental et l’éthique ainsi que le côté martial qu’on nomme le Wu. Au fil du temps, l’organisation s’est structurée s’adaptant ainsi aux nombreux changements apportés par le développement de la fédération Chan Wu. Dans le passé, j’offrais un programme complet de sanda récréatif et competitif mais à cause de la popularité grandissante du AMM, l’intérêt pour le sanda s’est malheureusement éclipsé. J’ai donc du


Canada

« Depuis 2002, j’ai enseigné le Gong Fu Shaolin de Songshan exactement de la même façon que je l’ai appris : le volet spirituel appelé le Chan qui englobe la sagesse, le développement mental et l’éthique ainsi que le côté martial qu’on nomme le Wu. »


retrousser mes manches pour finalement arriver à mon programme KrossFight. ML : Qu’est-ce que le KrossFight? MR : Le KrossFight comporte plusieurs facettes. Pour un débutant, ce système d’entraînement est un amalgame de plusieurs techniques de combat ou j’enseigne les différentes méthodes : japonaises (karate), thailandaises (kickboxing) et chinoises (kung fu). On peut aussi les identifiées par leur nom officiel, c’est-à-dire le kumite, le muay-thai et le sanda. Dès que le pratiquant à les connaissances et l’expérience en compétition, il peut désormais se rapprocher de la réalité : le combat de rue. Mon opinion est qu’il y a trop de combattants qui oublient l’essence même des arts martiaux axée plutôt sur l’auto-défense. Contrairement aux différents sports de combat dans lesquels des règles sont établies, la rue ne respecte ni règlements, ni classement de poids. Le fait est que les sports de combat ont des règles qui vont limiter les styles qu’on peut utiliser dans ses combats. C’est pourquoi il est important de diversifier ses connaissances martiales pour maximiser son efficacité. C’est à mon avis la façon appropriée de transposer ses atouts dans la rue. Fréquemment, dans mes cours de KrossFight, il faut travailler le même scénario tout en respectant les règles des différents sports de combat. Par exemple, dans les photos suivantes on peut constater que lorsque l’avantage est à la personne positionnée derrière, les différents sports limitent les possibilités tandis que dans la rue, il n’y a pas de règles, elle est sans pitié! ML : Pour conclure, avez-vous un message important à transmettre aux lecteurs? MR : J’aimerais d’abord vous remercier pour l’intérêt porter à mon attention. J’aimerais aussi remercier mes collègues et mes élèves ainsi que mon maître Shi Xing Hong. Je reviendrai surement pour une autre discussion avec Budo International, une revue que je lis depuis sa première publication qui contient d’ailleurs un article sur le grand maître Shi De Yang! Pour plus d’infos, vous pouvez consulter le site de l’organisation aux adresses suivantes : chanwu.ca ou sportaddict.ca

« Mes liens avec le Temple ont débuté avant l’arrivée du nouvel abbé, qui a apporté beaucoup de changements dans le Temple Shaolin ainsi que tout ce qu’il comporte. »


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« Le KrossFight comporte plusieurs facettes. Pour un débutant, ce système d’entraînement est un amalgame de plusieurs techniques de combat ou j’enseigne les différentes méthodes. »




Le terme «  auto-défense  » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.


REF.: • KYUSHO-21





Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international. net





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