« Pour voir clairement, il suffit de changer la direction du regard. » Antoine de Saint-Exupéry
A
u-delà de l’évidence se trouve l’essentiel. L’essentiel est invisible ; ce qui donne de la valeur à la tasse, c’est son vide, mais nous ne voyons tous que la tasse. C’est ainsi que la perception affronte le mystère. Nous regardons, nous entendons, nous sentons, nous stockons des informations, des millions de données par seconde, pour nous situer dans notre environnement et y réagir ; nous traitons les données selon les codes appris, les schémas qui ont été intériorisés dès le moment où nous sommes nés, basés sur des mécanismes qui ont été construits, résultat de millions d’années d’évolution dans un seul but : prospérer, exister, nous reproduire… que continue la roue dans lequel nous sommes insérés en tant qu’espèce. À un certain point dans notre évolution, une étincelle de conscience a jailli et nous a forcé à aller de l’avant, suivant un autre processus très différent des tâches communes des autres mammifères, celui de l’évolution en tant qu’individu et avec cela, le besoin de se positionner face au mystère. Que sommes-nous ? Où se trouve l’essentiel de l’être humain ? Le corps est un véhicule, important certes, car il nous donne l’occasion d’interagir et de correspondre aux stimuli et à l’environnement dans le plan matériel, mais c’est une carcasse complexe qui s’use et finit par lâcher. L’esprit ne cesse d’être un accompagnement de cette biologie qui, bien que transitant sur des plans beaucoup plus subtiles que le corps physique, est également exposée aux vicissitudes du temps et aux nombreuses limitations inhérentes à sa nature biologique. Les classiques affrontent le saut dimensionnel de nombreuses manières, parce que quand nous commençons à parler de l’âme, de l’esprit ou de toute autre acceptation de ce qui est immatériel, nous naviguons en des eaux tumultueuses, où établir des paramètres fermes implique presque toujours un acte de foi. Les religions résolvent ce problème avec des propositions et des explications associées à leur propre description du mystère, structuré par des prophètes et des révélations et qui sont assez satisfaisantes pour la plupart des gens. D’autres, convaincus que le renard change de poil, mais non de naturel, errent entre la science, l’agnosticisme et le matérialisme, ne sachant pas trop quoi faire avec la partie innée de leur cerveau consacrée à la pensée magique. Finalement, les uns et les autres, tôt ou tard, auront à affronter face à face le mystère, au moment de la « chance suprême » (n.d.t. : la mise à mort du taureau). Avec un peu de chance, au cours de notre périple vital, certaines occasions croiseront nos vies, pour éveiller, de
« J’ai un jour soupçonné que la seule chose sans mystère était le bonheur, car il se justifie de lui-même. » Jorge Luis Borges
notre propre volonté, ces autres réalités intangibles et nous saurons en profiter. J’adore les voies du milieu, même si elles ne sont pas les plus faciles à naviguer. J’ai constaté avec certitude (et même avec véhémence), que nous avons assez d’outils pour ne pas avoir besoin de construire une foi basée sur autre chose que notre propre expérience. Mais pour avoir une chance d’interagir avec le monde des esprits, il est nécessaire de transiter par une voie fondée sur quelque chose comme la sagesse des anciens, ceux qui ont osé avant nous regarder le mystère avec le zèle, l’audace et le scepticisme d’un gitan qui achète un cheval. Mais ces pistes sont rares, parce que rares sont ceux qui se sont lancés dans cette quête et encore plus rares ceux furent disposés à partager leurs expériences. Lorsque vous quittez le troupeau, les autres moutons vous regardent comme un loup, surtout si vous vous placez loin d’eux. Plus les moutons se regroupent, plus ils soulèvent de poussière et moins ils voient ; leur défense réside dans l’entassement espérant que le prédateur emporte d’abord ceux qui se trouvent à l’extérieur. Mais au grand prédateur, au porteur de la grande faux, personne n’échappe, et d’une manière ou d’une autre, la finitude de notre existence personnelle, nous confronte à des dilemmes et des questions qui dépassent le cadre de la préoccupation naturelle à propos de la survie, de ce qui est essentiel pour nous. Ceux qui ont vu un cadavre ont peut-être senti l’étrange et bizarre sensation de vide qui l’entoure. Là, il n’y a plus rien. Même si nous regardons le corps d’une personne que nous avons connue, il existe un vide. Plus rien ne l’anime (le mot que « âme » vient du latin « anima ») et seul est présent le vertige d’un vide immense. L’une des questions les plus récurrentes à ce stade est celle de l’identification. Celui qui s’identifie exclusivement à son enveloppe charnelle, ne connaît que cela. Celui qui le fait à sa dimension mentale se préfère comme tel. Et enfin, celui qui le fait avec l’intangible perçoit le monde de ce point de vue. Ces derniers sont en moins grand nombre parce que, cette loi particulière de la pyramide, comme élément définisseur de tout dans ce plan, s’accomplit inévitablement… Autrement dit, beaucoup en bas… un peu en haut… Le mystère l’est, parce qu’il ne se manifeste pas dans les paramètres communs. Ce n’est pas qu’il ne possède pas de nature, de contenus et de formes spécifiques, mais pour y pénétrer, il faut transgresser les limites normales de la perception, la compréhension commune et le consensus du groupe, qui nous oblige à regarder les choses comme tout le monde. Cette transgression implique, à un moment donné, un saut nécessaire, une initiation qui brise le cadre de référence que nous avons construit avec acharnement et
Alfredo Tucci est général manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com
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cette manœuvre suppose la mort de ce que nous sommes, pour que naisse quelque chose de nouveau. Je ne vais pas vous tromper : ni tout le monde veut, ni le monde peut trouver l’énergie et le courage de le faire. Même si c’est un processus complexe, subtile et douloureux, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, c’est quelque chose que nous affrontons constamment. Les anciens chamans mexicains disaient ce n’était pas faire le saut qui était difficile, mais constamment garder notre perception de la réalité active et fixe sur un seul point, le consensus. Ils disaient que cet effort consommait toutes nos énergies et il ne nous en restait plus pour être libres, impeccables et authentiques. L’infini, comme l’eau, a un museau très mince, il se faufile dans chaque recoin de notre quotidien et furtivement nous envahit. Explorer la spiritualité est un horizon beaucoup plus proche que vous ne pouvez l’imaginer ; elle finit par n’avoir rien à voir avec la religion, excepté que les deux mettent l’accent sur le mystère à travers des lentilles différentes. L’une a conçu l’inconcevable pour le rendre acceptable et dicte des normes morales pour vivre aimablement en groupe cette vie. L’autre affronte crûment le mystère, sans barrières formelles ni autres formules préconçues que les particularités de sa lignée, basées sur l’expérience des anciens. L’une juge, l’autre expérimente; la première sait, la deuxième vérifie. En fin de compte, face au grand arcane, aucun version n’est possible, seule la grande vérité d’une expérience inégalée, comparable seulement à ce moment dont aucun ne se souvient… la naissance. Le début et la fin sont opposés complémentaires et chaque minute entre les deux est une occasion exceptionnelle d’aller au-delà de l’évidence, du plausible, de ce qui est accepté par la majorité. Lever les voiles d’Isis, révéler des vérités éternelles, d’où surgit l’étincelle de la conscience, est le plus grand défi. La vie s’explique d’elle-même, si nous le voulons ainsi, mais pour les intrépides voyageurs de l’infini, affamés et curieux, cela a un goût de trop peu peu. Bon voyage à tous ! Dernière station : l’éternité.
Kenpo
FU-shih KENPO, éthique, principes et fondements… L’éthique est une branche de la philosophie qui traite de l’étude rationnelle de la morale, la vertu, le devoir, le bonheur et le bien vivre. Cela exige réflexion et argumentation. L’étude de l’éthique remonte aux origines mêmes de la philosophie dans la Grèce antique et son développement historique fut vaste et varié. L’éthique examine ce qui est moral, comment un système moral se justifie rationnellement et comment il est ensuite appliqué au niveau individuel et social. Dans la vie quotidienne, il constitue une réflexion sur le fait moral, cherche les raisons qui justifient l’adoption d’un système moral ou d’un autre. Une doctrine éthique développe et vérifie certaines affirmations ou jugements déterminés. Un jugement éthique, un jugement moral ou une déclaration normative est une affirmation qui contiendra des termes tels que « bon », « mauvais », « correct », « incorrect », « obligatoire », « permis », etc., se référant à une action, une décision ou encore aux intentions de celui qui agit ou décide de quelque chose. Lorsque des
jugements éthiques sont utilisés, on évalue moralement des personnes, des situations, des choses ou des actions. On a des jugements moraux lorsque, par exemple, on dit : « Cet homme est mauvais », « On ne doit pas tuer », etc. Dans ces déclarations, apparaissent les termes « mauvais », « ne doit pas », etc., impliquant des évaluations de type moral. J’ai toujours considéré la relation maître/élève comme celle qui existe
entre parents et enfants, exceptés certaines différences et distances logiques et faciles à comprendre. Les parents croient en leurs enfants, leur apportent amour, protection, habitat, nourriture, éducation, études, foyer, famille, etc. L’instructeur ou le maître leur apportera par ailleurs une grande quantité de connaissances, en termes scolaires et de formation professionnelle. Il le fera toujours avec patience, constance, éducation,
persévérance, respect et protection, grâce à leur propre capacité à enseigner. Depuis que l’enfant fait ses premiers pas à l’école, jusqu’à atteindre une spécialisation, un diplôme ou une licence, les nombreux professeurs qui lui enseignent chaque matière ont une grande responsabilité. L’individu aura ainsi eu plusieurs professeurs ou guides et une fois terminée cette étape de son existence, il devra prendre des
Kenpo
« J’ai toujours considéré la relation maître/élève comme celle qui existe entre parents et enfants. »
décisions quant à son avenir. Chercher un emploi, par exemple, qu’il trouvera dans sa propre ville ou ailleurs. Avec le temps et peu à peu, il se détachera de ses parents et un jour, il formera sa propre famille et aura des enfants. En définitive, il s’éloignera de ses proches, de ses amis de toujours, de sa famille, de leurs us et coutumes, autrement dit de son entourage. Dans le cas des sports ou des arts martiaux, les lignes directrices seront très similaires. Le père, le fils au les deux, auront au préalable étudié le marché et ses offres dans ce domaine. Il est également recommandé que l’élève en question ait au moins une
idée, vague ou claire, de ce qu’il doit savoir et de ce qu’il recherche. Il doit savoir quels sont ses objectifs ou intérêts personnels. Il est également très important pour lui de connaître ses qualités physiques, psychologiques et physiologiques ainsi que ses propres limites, tenant compte de l’âge, la morphologie et la génétique. Généralement, quand on décide de commencer un art martial ou un sport quelconque, on le fait sous une certaine influence. Parfois, c’est parce que nous savons par les médias, parce que c’est un art martial ou un sport à la mode. Peut-être parce que nos amis, des voisins ou quelqu’un de la famille
le pratiquent. Les émissions de télévision et les films ont également une grande influence. Je me souviens encore maintenant de cette première série de la télévision – en noir et blanc – qui s’appelait « Kung-Fu » avec David Carradine ; elle traversa les frontières du monde entier et mit à la mode le Kung-Fu, alors que très peu de gens connaissaient la différence entre Karaté, Judo, Kung-Fu et TaeKwon-Do. Il y avait des choses aussi absurdes que des livres ou des vidéos qui parlaient de « Karaté coréen », une chose invraisemblable aujourd’hui parce qu’il n’y a tout simplement pas de Karaté coréen.
« Généralement, quand on décide de commencer un art martial ou un sport quelconque, on le fait sous une certaine influence. »
Kenpo Cette même ignorance de l’époque lui valut à Bruce Lee de perdre ce rôle qui fut accordé à Carradine qui était très mauvais en tant qu’artiste martial et, je dirais même plus, qui était aussi un acteur minable. Mais la série triompha dans le monde entier. Nous avons subi ou accepté la mode du Kung-Fu, Full-Contact, Kick-Boxing, Ninjutsu, Vale Tudo, MMA, et aujourd’hui, ce qui est à la mode, c’est le Krav Maga israélien. Mais quelle est la différence entre chacun d’entre eux ? Et puis, qu’est-ce que nous voulons faire et pourquoi ? Grâce aux médias moder nes qui existent aujourd’hui, tels que les journaux, livres, vidéos, télévision, cinéma ou Internet, il est très facile, en consacrant un peu de notre temps, d’enquêter et de découvrir quel halo de mystère ou de vérité entoure chacun d’eux. Quelle est leur réalité ? Il est donc conseillé de rechercher, lire, parler à d’autres qui s’y sont déjà initiés ou qui en sont des experts. Demandez et éclairez vos doutes avant de faire le pas. Tout comme il existe un certain nombre de carrières telles que ingénieur, chimiste, architecte, médecin, juriste, etc., il y a aussi beaucoup de styles, et des styles dans chaque style ou art martial. Le fait de bien savoir auparavant ce que nous voulons nous permettra d’éviter de perdre du temps, de l’énergie et de l’argent. Mais aussi des déceptions.
À titre d’indication sommaire Le judo est un sport olympique et pas un art martial. Le judo est un sport de combat d’origine japonaise. Le terme japonais peut être traduit comme « La voie de la souplesse ». Cet art martial a été créé par Maître Jigoro Kano en 1882. Maître Kano a rassemblé l’essence technique et tactique des deux des plus anciennes écoles de combat rapproché japonais ou Jujitsu : la Tenjin Shinoy ryu et la Kit-ryu, qui se basaient sur le combat au corps à corps et étaient pratiquées au Japon par des guerriers médiévaux en armure (ou samouraïs) sur le champ de bataille, jusqu’au début du XIXe siècle. Kano réussit à les réunir en un seul sport, le Judo, au sein de son école, le Kodokan. Dans sa forme sportive, il est spécialisé dans les projections, les soumissions et les étranglements. Cependant, dans sa pratique complète il n’a pas négligé les coups, les désarmements, les luxations, l’utilisation de points de pression et les méthodes de réanimation, ce qui rend son usage très approprié pour les forces de
Kenpo sécurité, les casques bleu, la police, l’armée, le personnel paramédical, etc. La boxe - de l’anglais boxing, parfois aussi appelée boxe anglaise ou boxe irlandais et simplement appelée boxe familièrement - est un sport de combat où deux adversaires se battent en utilisant seulement leurs poings gantés, frappant leur adversaire au-dessus de la ceinture, sur un quadrilatère spécialement conçu à cet effet, au cours de brèves séquences de combat appelées rounds et selon des règles précises, qui réglementent les catégories de poids et la durée des rencontres, entre autres. Plus généralement, la boxe ou le pugilat se réfère à un large genre de sports de combat dans lequel deux adversaires s’affrontent en utilisant les poings, exclusivement ou pas, avec des différences selon les règles, les sports, comme la boxe anglaise déjà mentionnée ou boxe, la boxe française ou savate, la boxe chinoise ou boxe de Shaolin, le kick-boxing ou boxe japonaise, le Muay Thai ou boxe thaïlandaise, les anciens pugilats grecs comme le Pygmachia et le Pancrace, etc. La première codification des règles régissant les matchs de boxe remonte à 1743, tandis que les règles toujours en vigueur ont été établies en 1889 par le marquis de Queensberry, qui introduisit notamment l’utilisation de gants. Il a toujours été considéré comme un sport exclusivement masculin, affecté juridiquement et culturellement par les préjugés sexistes. La reconnaissance des droits de la femme et des progrès dans la lutte contre la discrimination ont permis, au cours des dernières décennies, d’enregistrer un boom de la boxe féminine, de sorte que les Jeux panaméricains de 2011 et les Jeux olympiques d’été de 2012 inclurent la boxe féminine dans plusieurs catégories. Le Karaté, karaté-do « La voie de la main vide » est un art martial traditionnel des îles Ryu Kyu du Japon, ce qui est maintenant connu comme l’île d’Okinawa. Il provient des arts martiaux indigènes des îles Ryukyu, appelé « te » (littéralement, « main » ; Tii à Okinawa) et du Kenpo chinois. Ces styles d’arts martiaux sont nés du besoin des nobles guerriers de l’île (les Pechin), de protéger le dernier roi d’Okinawa, Sho Tai, et eux-mêmes, des guerriers japonais en armure (les samouraïs). Peu à peu, le Karaté se développa dans le royaume de Ryukyu et postérieurement s’étendit et fut enseigné systématiquement au Japon après l’ère Taisho, à la suite des échanges culturels entre les Japonais et les habitants des îles Ryu Kyu. Le Karaté-do se caractérise par l’utilisation de coups de poing et coups de pied, mais ne limite pas son répertoire à eux seuls. Le Karaté-do est un art martial dans lequel sont coordonnées la force, la respiration, l’équilibre et la posture, la rotation correcte de la hanche et la connexion conjointe des muscles et des extrémités, en déplaçant une grande
Kenpo partie du poids du corps et du centre de gravité à l’impact. On cherche généralement à vaincre l’ennemi par un coup décisif unique, à l’image de l’estocade ou de la coupe d’un katana ou sabre japonais. Celui qui pratique cet art martial est appelé karatéka. Le Tae-Kwon-Do est un art martial transformé en sport de combat olympique depuis 1988, quand il a été introduit comme sport de démonstration aux Jeux olympiques de Séoul, en Corée du Sud. Le Taekwondo est connu pour la variété et la dimension spectaculaire de ses techniques de jambes et est actuellement l’un des systèmes les plus connus. Le Taekwondo se base surtout sur des arts martiaux beaucoup plus anciens tels que Kung Fu ou le Wu Shu chinois, dans certaines de ses techniques à main ouverte, le Taekkyon coréen dans la manière et la réalisation des coups avec le pied et le karaté-do japonais (styles Shi de kan et shotokan), d’où il obtient les coups avec le poing, plusieurs coups à main ouverte, la planimétrie (division du corps humain par zone : hautemoyenne-basse), les blocages, les positions, le système de grades par ceintures, son premier uniforme et ses premières formes connues comme « Palgwe » à la WTF (Fédération mondiale de Taekwondo) et les formes « Hyong » à l’ITF (Fédération internationale de Taekwon-Do). Le Kick Boxing est un sport de contact d’origine japonaise, où se mélangent les techniques de lutte ou de combat de la boxe, avec celles de certains arts martiaux tels que le Karaté et le Muay Thai. Il est bien relié avec l’art ancien du Muay Thai, mais frapper avec le coude et le genou n’est généralement pas autorisé. Il est donc similaire à la boxe thaï moderne ou thaï boxing. Il n’est pas considéré comme une formation d’art martial traditionnelle ou Gendai Bud par excellence, mais comme un sport de combat. Un combattant de kick boxing est une rude concurrence pour les autres combattants du combat debout qui ont choisi d’autres sports de contact ou arts martiaux, pour la résistance physique, la force, l’endurance aux coups de ses pratiquants. Aujourd’hui, c’est l’un des systèmes favoris pour le
développement du combat debout, utilisés dans les arts martiaux mixtes combinés ou MMA. Le Muay Thai, également connu sous le nom de boxe thaï, est un art martial thaïlandais qui se déroule debout à travers des techniques combinées de jambes et de bras. Très semblable à d’autres systèmes de boxe indochinois, comme le Prodal du Cambodge, le Tomoy de Malaisie, le Lethwei de Birmanie et le Muay Lao du Laos. Aujourd’hui, le Muay Thai est devenu un symbole national de l’histoire et de l’identité de la Thaïlande. Ses racines se trouvent dans le Muay Boran, variante traditionnelle et art martial (qui inclut des figures, des techniques de main ouverte, des luxations, de projections et des renversements). Aujourd’hui, cette discipline complète le Muay thai, ainsi que la boxe occidentale. Aujourd’hui, le Muay Thai est souvent considéré comme un sport extrême, ce qui favorise la réalisation de paris et donc, un sport considéré comme illégal dans de nombreux pays, comme dans certains États américains. Le Kenpo est le nom de certains styles d’arts martiaux chinois, ayant une grande influence méthodologique sur le système de classement et l’uniforme de la part des martiaux traditionnels japonais ou gendai budo et récemment sur les arts martiaux philippins, comme l’Eskrima. Le mot Kenpo est la traduction japonaise du mot chinois quánfo, qui signifie art martial/boxe d’origine chinoise. Il est important de noter que le terme kenpo est utilisé pour désigner les arts martiaux chinois (Wushu/Kung Fu) spécifiquement le Kung fu, traditionnellement considéré comme la base de la plupart des styles traditionnels existants ; ces arts ont été créés en Chine, pratiqués et développées au Japon et en Corée, pour, plus tard, se développer dans de nombreux autres pays. Au début, on croit que cet art martial fut appris par plusieurs guerriers japonais, car certains guerriers samouraïs ou médiévaux se rendirent en Chine à la recherche d’une connaissance martiale. Ils apprirent le Wu Shu (également appelé Kung Fu).
Ces maîtres, de retour au Japon ont commencé à enseigner le Chuan Fa ou Quan Fa (c’est ainsi que jadis, on appelait le Wu Shu) comme Kenpo ou Kempo, avec une plus grande influence japonaise. C’est pour cela, qu’on le considère parfois comme un style différent du Karaté d’Okinawa, avec un plus grand accent mis sur les techniques circulaires et les coups continus avec les mains. Kenpo signifie littéralement « méthode du poing », ce qui se traduit conceptuellement par « méthode de lutte à main vide », mais compte tenu de la polysémie des idéogrammes, on le traduit aujourd’hui à tort comme « la loi du poing », qui a une sonorité plus agressive, alors qu’en réalité son sens traditionnel d’origine ne l’est pas. Actuellement, il y a des centaines de styles de Kenpo moder nes ou postérieurs à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), car au fil du temps, plusieurs maîtres japonais et étrangers apprirent d’autres arts martiaux, développant différents courants et styles d’arts martiaux. Ainsi, plusieurs maîtres ont commencé à enseigner le Kenpo moderne basé sur le Wu Shu, mais avec un style propre. Parmi ces maîtres, les plus connus sont Adriano Emperado, qui fonda le Kajukenbo, et Ed Parker, qui a fondé le Kenpo Karaté. Le Fu-Shih Kenpo base son art sur cinq directions : tradition, self défense artistique d’école, self défense de rue, self-défense policière et maniement d’armes orientales et naturelles dans une application moderne et pratique, avec des influences de Karaté Shotokan, Kenpo Karaté américain, Tae-Kwon-Do et Kick-Boxing. Le Krav Maga (qui signifie en hébreu « combat au corps à corps ») est le système officiel de combat et d’autodéfense utilisé par les Forces de défense israéliennes (FDI), la police israélienne, les services de sécurité et de nombreuses forces de police aux États-Unis. Il est également enseigné dans divers établissements associés au ministère de l’Éducation d’Israël et depuis 1964, il est enseigné aux civils dans le monde entier. Développé et perfectionné au cours des années de conflit, le Krav Maga est connu pour la
Kenpo
« Le Fu-Shih Kenpo base son art sur cinq directions : tradition, self-défense artistique d’école, self-défense de rue, self-défense policière et maniement d’armes orientales et naturelles dans une application moderne et pratique. »
Reportage facilité d’apprentissage de ses techniques qui ont été testées à de nombreuses reprises, dans de vraies confrontations. Ce style est né au XXe siècle, c’est un système de défense actuel, il n’est pas conçu pour une société de paysans ayant à se défendre sans armes dans une culture d’Extrême-Orient ou du Moyen-Age, toutes les techniques, mouvements et combinaisons ont été élaborés compte tenu des besoins actuels. Nous devons également prendre en compte le fait qu’il a été créé dans une société et dans un pays où la violence fait partie de la vie, plus que dans d’autres cultures, de sorte que le système doit nécessairement être simple et avec une efficacité maximale. Le Krav Maga est divisé en deux parties principales : la défense personnelle et le Close Combat. La relation entre le professeur/instructeur ou le maître et l’élève doit également être toujours très étroite, correcte, polie, professionnelle et de respect mutuel. Notre société (ainsi que la planète ellemême) est très détériorée. La corruption politique mondiale et par conséquent le manque de travail, les faibles revenus économiques, le peu de possibilités, les limites et les frustrations que cela engendre parmi presque toute la population moyenne, nous donnent un piètre et lamentable exemple de convivialité, civisme, honnêteté et croyance en un monde meilleur. La crise qui en résulte dans les grandes villes à travers le monde affecte la vie quotidienne qui devient plus hostile, plus violente et où sont bouleversés tous nos droits fondamentaux en tant que citoyens du monde. Le travail des éducateurs, des parents ou des guides doit être mûr, sensé, honnête, compréhensif et honorable. Lorsque ces élèves, par les
circonstances du sort, obligations ou imprévus, doivent partir ou se séparer de nous, principalement ceux qui sont restés avec nous un certain nombre d’années et avec qui nous avons partagé tant de bons et mauvais moments, dans l’effort, la douleur parfois, le sacrifice, la persévérance, etc., et avec qui nous sommes parvenus à développer et à créer une relation quasi familiale, ils devraient le faire idéalement en sortant par « la grande porte ». Quelles que soient les raisons, le dialogue, la compréhension et l’acceptation de cette réalité existent. Il est beau qu’on ne nous oublie jamais et que nous ne les oublions jamais. Comme l’amour des parents qui comprennent tout et pardonnent tout. Peu importe que la distance physique soit grande, elle ne l’est pas dans nos cœurs. N’oublions pas que nos enfants, tout comme nous l’avons fait un jour et tout comme l’ont fait nos parents et les parents de nos parents et comme les enfants de nos enfants le feront… quand ils décident ou doivent assumer d’autres obligations, acceptant les changements naturels dans nos cycles de vie, ne cessent jamais d’être une partie de nous ni d’être aimés. Tout comme nos parents ne nous abandonnent et ne nous renient jamais (sauf certains cas très rares et spécifiques), un simple élève devrait nous avoir dans son coeur pour toujours. Avec une grande joie à chaque fois que se produit une rencontre. Pour cela, bien sûr, il sera très important que chaque instructeur/professeur ou maître ait planté un énorme semence d’affection, de dévouement, de compréhension, de respect et d’amour en chacun de ces êtres qui sont passés par leurs écoles ou dojos. Toute perte, toute séparation est toujours douloureuse pour les deux parties. Personne n’y gagne, tout du moins au moment des faits. C’est pour cela que dans le Fu-Shih Kenpo, je propose, suggère et de recommande : a) Toujours être honnêtes, sérieux et professionnels avec nos élèves et collaborateurs.
b) Réaliser avec eux un travail social et humain, imprégné de respect, de compréhension, de dévouement et d’effort. c) Souffrir avec eux quand ils souffrent et agir avec maturité et dignité pour savoir les guider correctement dans leur formation et les orienter car tout passe et rien n’est éter nel, ni le bon ni le mauvais. Puissions-nous traduire ou comprendre les messages que nous envoie la vie tout au long de notre existence. d) Partager et profiter avec eux des bons moments, des triomphes, des succès et des défaites. Ne jamais oublier que les moments de victoires passent également et qu’il convient alors de ne pas nous perdre dans la vanité, un orgueil excessif, l’arrogance ou la superbe. Et quand nous sommes du côté de l’ombre et que les mauvais moments nous accablent, nous devons profiter de tout de que nous avons appris pour accepter humblement les difficultés naturelles de notre existence. Travailler à les surmonter dès que possible, afin que la douleur ne devienne pas dépression, ce qui conduirait à des états plus graves. e) Heureusement, il y a beaucoup de bonnes gens en ce monde, des gens honnêtes, intègres, incorruptibles, fidèles, conséquents, humbles et forts en même temps. Des êtres forts, avec de grandes valeurs et des principes de convivialité sociale et familiale profondément enracinés. f) Par ailleurs, aux êtres capricieux, changeant en fonction de leurs intérêts, aux hypocrites, aux gens médiocres et envieux, égoïstes et misérables, nous consacreront également une partie de nos bonnes manières et coutumes, en essayant de leur apporter quelque chose de positif dans leur vie. Mais nous ne devrions pas rester trop longtemps avec eux, si nous ne percevons pas de changements dans l’amélioration personnelle ou du moins dans l’intention d’y parvenir. Généralement, les conséquences seront finalement pires pour nous, si nous nous laissons attraper par eux. g) Ceux qui sont « vraiment mauvais » peuvent même croire en Dieu et lui
Kenpo demander de « leur fournir un bon hold-up, avec un bon butin », même si pour cela, ils doivent infliger un maximum de dommages à leurs victimes. J’ai vécu cela personnellement et c’est effarant. Ces personnes sont très difficiles à changer. Ils sont nés et ont été élevés dans cet horrible côté obscure de la vie. Ils ont commis des délits tout au long de leur existence, car ils ne savent ni ne veulent faire autre chose. Notre mission à cet égard est le dialogue et l’exemple. Considérant que dans les profondeurs de leur être, ils souhaiteraient également être des gens normaux et vivre une vie tranquille, entourés de leur famille et de leurs amis. Je me souviens ici avec le plus grand respect, affection et admiration, de mes parents, des professeurs et des maîtres qui m’ont guidé, dirigés ou influencés au cours de ces 64 ans déjà d’existence dans ce beau monde. Je voudrais partager aussi de bonnes pensées et mes meilleurs vœux de santé, d’harmonie et de prospérité à tous ceux qui ont été mes élèves, collaborateurs, représentants ou délégués. Ceux qui ne sont plus, ceux
qui ont abandonné la voie des arts martiaux, ceux qui restent à mes côtés et ceux qui viendront nous rejoindre. J’espère parvenir un jour à être un bon maître ou tout du moins un bon guide dans leurs vies. Nous avons tous pris le train ensemble, et beaucoup sont descendus aux différentes stations, mais d’autres continuent jusqu’à atteindre eux aussi la station qui leur correspond. Merci à tous. Étudiez, répétez et essayez de comprendre et d’appliquer ces mots sages. Essayez d’être un bon artiste martial et de devenir un bon maître. La compréhension vient quand on est calme. MÉDITEZ. L’anxiété vient de la passion. CONTRÔLEZ. Le malheur vient du manque d’humanité. RESTEZ HUMAIN. Les erreurs proviennent de la négligence. SOYEZ PRUDENT. L’erreur vient de l’impatience. SOYEZ PATIENT. Il faut veiller à ne pas regarder les choses nuisibles et à exploiter le don de la vue pour apprécier les belles et bonnes choses de la vie, ainsi que la lecture, qui permet d’obtenir une
meilleure éducation. Remerciez la vie d’avoir des yeux. Choisissez vos mots avec soin, évitez de mentir, dites seulement la vérité, aimablement et doucement, soyez constructifs dans vos commentaires et restez toujours prêts à dire des mots d’encouragement a celui qui en a besoin. Parlez avec justesse. N’ayez pas de mauvais amis, restez proches des gens qui font preuve de compassion et de bonté, comportezvous correctement, de manière bienveillante. Prenez soin de votre corps et de votre apparence, soyez propres et ordonnés. « Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es. » Respectez vos aînés, ils sont la voix de l’expérience. Vieillir est la seule et la meilleure façon de vivre la vie. Beaucoup n’ont pas ce privilège. Combien d’êtres avons-nous avons perdu dans notre voyage à travers la vie ! Honorez les gens vertueux. Admirez, célébrez et apprenez d’eux. Choisissez des hommes intelligents et sages comme leaders. C’est la meilleure manière d’avancer. Pardonnez sagement ceux qui sont ignorants et peu instruits. Nous avons tous certaines limitations.
Vous ne devez pas rejeter la personne qui est irresponsable. Montrez-lui la voie par l’exemple. Ne vous attendez pas à être traité comme si vous étiez meilleur que d’autres. L’humilité et l’honnêteté sont la meilleure façon d’être respecté. Ne gardez pas de rancune pour les choses passées. Poursuivez votre chemin et apprenez la leçon. Lorsque vous blessez quelqu’un d’autre, ne vous blessez pas vous-même. Les mauvaises pensées et les mauvaises actions naissent des profondeurs de notre être. Elles nous affectent donc d’abord en premier. Lorsque vous dépendrez uniquement de ce que font les autres, vous réussirez seulement à vivre dans la disgrâce. Soyez utiles à la société et visez à créer ou à faire. Contrôlez votre tempérament en douceur et tranquillement. Pensez trois fois avant d’agir, analysez quelles pourraient être les conséquences. Le mal est vaincu par de bonnes actions. Ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours. En donnant toujours aux autres, on contrôle l’égoïsme, on engendre ce flux et cette synergie. La vérité dominera l’hypocrisie. Le mensonge a les jambes courtes.
Experts
Alexander Bennett Ph.D.
Connaître vos limites e Hagakure offre une fenêtre sur la vie au Japon au XVIIIe siècle. Nous comprenons les frustrations que les samouraïs sentaient en temps de paix et le stress qui enveloppait leur existence. En fait, après avoir tout dit et tout fait, ils n’étaient pas si différents de nous. Ils avaient leurs faiblesses et de nombreux passages du Hagakure sont surprenants dans leur simplicité banale. Par exemple, dans certains passages, on avise les samouraïs de connaître leurs limites et de ne pas exagérer lorsqu’ils boivent. Le samouraï, paraît-il, avait tendance à remplir son estomac de vin et de riz pour noyer son chagrin ; beaucoup d’entre nous peuvent s’identifier à cela, j’en suis sûr. L’envie de se perdre temporairement dans l’alcool, pour le plaisir ou par frustration d’avoir à traiter avec des gens désagréables chaque jour, est un fait de la vie quotidienne dans la plupart des cultures du monde entier.
L
Hagakure
« Le Hagakure offre une fenêtre sur la vie au Japon au XVIIIe siècle. Nous comprenons les frustrations que les samouraïs sentaient en temps de paix et le stress qui enveloppait leur existence. »
Experts
Les répercussions d’une nuit passée à faire la bringue pourrait aujourd’hui être une photo embarrassante sur FB ou un nez ensanglanté pour avoir frappé sur celui que vous n’auriez pas dû. Mais les conséquences d’une cuite entre samouraïs pouvaient aussi être dévastatrices, mortelles en fait. Au plus bas de de l’échelle, les conséquences de l’ivresse insouciante pour un samouraï seraient similaires à celles d’un jeune cadre à la recherche d’un emploi, photographié avec un iPhone le pantalon baissé lors d’une nuit de beuverie, autrement dit une grosse tache noire sur sa réputation. « Il faut toujours faire attention à se comporter correctement lors des rencontres sociales. L’observation attentive des festivités montrent que la majorité des hommes ont tendance à finir totalement ivres. Boire de l’alcool est agréable pour autant que l’on cesse d’en consommer au moment approprié. Il est vulgaire de se comporter avec insouciance, c’est une indication du caractère de l’individu et du [faible] niveau de raffinement. Lorsque il boit, le guerrier doit être conscient que les yeux sont toujours sur lui. Agissez de façon appropriée en public. » (1-23) Le spectre de l’alcoolisme était aussi un fait de la vie, semble-t-il donc. « Beaucoup d’hommes sont vaincus par l’alcool. C’est un fait lamentable. » Comme beaucoup de choses dans la vie précaire des samouraïs, la modération était la clé pour maintenir intacte une très importante réputation. « Soyez attentif à combien vous pouvez boire sans devenir ivre et ne dépassez pas votre limite. Même si vous vous enivrer à l’occasion. Lorsque vous faite la bringue, soyez constamment en alerte pour faire face à tout événement inattendu… » (1-68) « Événement inattendu » se réfère à une bagarre, cela pourrait en effet facilement dégénérer en un échange d’acier froid lorsque les tempéraments altérés de testostérone prennent le contrôle. « Boire est une activité communautaire, soyez donc très prudents lors de vos apparitions en public. » Modération et connaissance des limites, un conseil très pertinent, même aujourd’hui.
Hagakure
« Il faut toujours faire attention à se comporter correctement lors des rencontres sociales. L’observation attentive des festivités montrent que la majorité des hommes ont tendance à finir totalement ivres. » Hagakure
La distance du serpent dans les arts martiaux des Dog Brothers Texte : Guro Marc “Crafty Dog” Denny
Comme Juan Matus le souligna, voir ce qui n’est pas là, ce qui est puissant dans la vie vaut également pour le stickfighting (combat au bâton). Je vois souvent le doute ou une expression « d’alerte rouge » dans le visage des gens quand ils entendent que la distance du serpent, la première distance du DBMA, est décrite comme « avant que le contact ne se fasse ». Pour la plupart des gens, s’il n’y a pas de coup, alors rien d'important ne se produit. Pourtant, l'idée de la distance du serpent, c’est que ce qu’on fait en l'absence de frappe afin de définir le moment de l'impact (et sa poursuite), est l'une des parties les plus importantes du combat.
Alors, quels sont les éléments du serpent dans le DBMA ? Il y a d'abord « l’habileté à déplacer votre bâton pour protéger votre main, cacher votre intention, créer votre ouverture et masquer votre début de mouvement. » Deuxièmement, il y a l'analyse du type psychologique de votre adversaire. Troisièmement, et étroitement liée, il y a l'analyse de sa structure qui nous appelons « la théorie des charges ». Quatrièmement, il y a une théorie spécifique du jeu de jambes. Cinquièmement, il y a l’usage de cette distance pour éviter le contact, qui comprend à la fois le ST. FOOM (un acronyme pour « stay the fornicate off of me ») et la théorie du jeu de jambes spécifique pour éviter l'engagement. Sixièmement, il y a la théorie de l'escarmouche (beaucoup contre un seul, beaucoup contre beaucoup, où le nombre de participants peut être identique ou pas) Le premier élément, nous allons le laisser pour un autre jour. Pour l'instant, nous allons commenter la manière différente de Top Dog de faire tourner le bâton que nous appelons « l'horloge » et qu’un combattant aguerri dans le blocage des coups sera capable d'utiliser. Passons aux types et jeux psychologiques que l'on doit reconnaître dans la distance du serpent. Voici, sans aucun ordre particulier, quelques exemples : a) « Mongo » (d'après le personnage d’Alex Karras dans le film de Mel Brooks « Blazing Saddles »). Mongo semble vouloir écraser tout ce qui vient vers lui ou se trouve en face de lui. b) Le harceleur : il fait pression sur vous, souvent un pas et un jeu de jambes glissé. c) Le fuyard : il échappe et cherche à contreattaquer. d) Le bloqueur qui contre-attaque : il fait pression vers l'avant et cherche à contrer après avoir bloqué votre coup.
MA Legends e) Le poseur : il ne veut pas vraiment se battre. Typiquement, le poseur se place hors de portée de l’adversaire dans l'espoir qu’au bout d’un certain temps, celui-ci perde patience et fasse une erreur. f) Le vendeur : il utilise le bâton espérant faussement de vous inciter à vous exposer. g) Le bonneteau : une variante du vendeur, avec double bâton. Il mélange les charges de chaque bâton (par exemple, un en haut et un en bas) et tente de vous frapper avec celui que l’adversaire n’est pas en train de regarder. h) Le marchand de vitesse : pas beaucoup de puissance, mais il marque des points et se déplace.
i) Le troglodyte : il ne se soucie pas beaucoup si vous le frappez ou pas, il vous frappe. j) Le secondeur : il vient derrière vous comme un secondeur qui bombarde un quarterback. Il veut écraser et amener au sol. Bien sûr, il y en a plus et ces types peuvent être combinés. Par exemple, un Mongo peut être un troglodyte harceleur. La théorie de charges est l'analyse de la structure physique de l'homme en face de vous. D’où lance-t-il ? Voici quelques exemples : a) Coup droit de dessus l'épaule, c’est un « homme des cavernes ». b) Est-ce qu'il finit son mouvement
avec son coude dans l’axe ? C’est un « point d'appui du coude ». c) Un « coup de revers » préfère lancer de revers. d) Un « percuteur » a une mauvaise forme et tend à se balancer horizontalement. e) Un « côté dominant de loin », c’est avec l'arme dans la main arrière. f) Une « charge basse » est une position basse de coup droit. C’est parfois une attaque de loin. g) Un homme des cavernes Siniwali, c’est un coup de l'homme des cavernes avec main en arrière et bâton en avant dans une position de pique protectrice (appelé également « paw and pow »).
h) Un double homme des cavernes, c’est un bâton par dessus chaque épaule. i) Un faux côté dominant, c’est l'épaule gauche et le pied droit vers l'avant, et le bâton droit dans la main droite ou vice versa. Ce ne sont que quelques exemples. Pour chacune de ces structures, il faudra savoir quels sont les points forts et les points faibles et avoir des solutions. En plus du bâton de serpent, il y a aussi « le pied de serpent », ce qui est bien sûr inconcevable, car les serpents n’ont pas de pieds, mais qu’importe. Il y a une théorie spécifique de jeu de jambes pour cette distance
que nous laisserons pour un autre jour. Et dans la rue, il se peut que vous ne désiriez pas vous engager et que veuillez maintenir les chacals au loin. Le ST. FOOM vous permet de déplacer vos pieds et votre arme de manière à créer une bulle autour de vous dans laquelle personne ne veut entrer. Et l'escarmouche, ce sont toutes les compétences dont vous avez besoin pour de multiples situations. Ce sont plus des tactiques et des stratégies qu’une technique particulière. La compétence technique est présupposée, elle est donc généralement abordée plus tard dans la formation. Si vous ne pouvez pas
lutter contre quelqu’un, vous n’êtes pas prêt à envisager la lutte contre plus d'une personne. Mais à notre avis, l’entraînement des habiletés à combattre un contre un devrait jeter les bases pour les problèmes des joueurs multiples, afin de ne pas installer des réflexes qui seront contre-productifs face à plusieurs joueurs. Par exemple, dans le DBMA, nous croyons fermement dans le développement de la capacité de combattre de la même manière et aussi pratiquement avec les deux côtés dominants. Tous ces éléments sont des éléments de la distance du serpent dans les arts martiaux des Dog Brothers.
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Le paradoxe est l’essence même du Tao et personne ne s’étonne plus que ce soit à travers un Occidental que les arts martiaux de la Thaïlande orientale retrouvent le chemin de leur essence. Marco De Cesaris est cet homme. Le propre gouvernement thaïlandais impliqué dans l’organisation et la récupération de ses arts martiaux traditionnels compte de manière permanente sur cet Italien universel pour évaluer et réorganiser la tradition presque perdue. C’est à travers des études patientes, d’innombrables voyages et un travail continu, que Marco a réorganisé l’écheveau de ces anciens maîtres auxquels plus personne ne prêtait attention. Les formes traditionnelles avaient été mises à l’écart par la nouveauté et le monde des affaires sportives. Mais elles étaient là, silencieuses et sans nom, faisant partie de l’entraînement que les plus grands entraîneurs utilisaient avec leurs élèves. Parmi ces merveilles, il y avait les kata, les formes Mae Mai de la tradition thaïe, un secret enfin dévoilé avec la récupération de la voie de la boxe thaïe comme art martial. Ce sera probablement en Occident qu’elles prendront réellement corps car les étudiants qui s’intéressent aux aspects martiaux sont de plus en plus nombreux tandis qu’il y en a moins qui s’intéressent aux aspects sportifs tels qu’on les vit et qu’on les comprend en Thaïlande. La vie d’un sportif thaï est un trop grand sacrifice et est trop éloignée de ce qui intéresse un Occidental tandis que les traditions martiales et leur forme de combat, avec leur richesse, leur puissance et leur efficacité, intéressent et stimulent de plus en plus les pratiquants d’arts martiaux occidentaux. Et maintenant, enfin, nous connaissons leurs formes, un autre succès de Marco De Cesaris. Félicitations !
Mae Mai et Look Mai Muay Thaï : les formes secrètes du Muay Boran Première partie : les origines Dans un contexte culturel comme celui d’aujourd’hui, pour préserver de l’oubli la richesse du Muay Boran (l’ensemble de techniques de combat développées par le peuple thaïlandais et enrichi par les expérience de tous les maîtres de Siam pendant des siècles), le ministère de l’Éducation thaïlandais a donné des instructions précises à la Commission nationale de la Culture, l’un des plus grands organes du Gouvernement de ce pays, afin de regrouper et d’ordonner tout le répertoire technique de l’ancien art martial thaï. Cette œuvre de restauration commença par la formulation de véritables programmes d’étude et par une progression technique complète qui put être utilisée également hors des frontières thaïlandaises pour aider les élèves du monde entier à apprendre de la meilleure manière possible le véritable art guerrier de Siam et pas une version light de provenance douteuse. Le résultat du travail de codification effectué par les maîtres convoqués par M. Payungsak Jantrasurin, directeur de la Commission de la Culture, et dirigés par la plus haute autorité en la matière, Paosawat Saengsawan, grand maître et professeur d’université, conduisit à une subdivision de l’ensemble des techniques martiales à mains nues du Muay Boran en cinq sous-groupes que nous allons vous présenter. Le premier groupe de principes et techniques, appelé Cher n Muay, comprend les méthodes pour l’usage correcte des armes naturelles du corps humain (mains, pieds, tibias, genoux, coudes et tête) pour attaquer plusieurs parties sensibles du corps de l’adversaire. Les attaques peuvent être directes ou utiliser les feintes, les ruses ou être exécutées en combinaison. Le deuxième groupe, ou techniques Kon Muay Kee, concerne l’étude des différents styles de lutte utiles pour neutraliser les attaques de l’adversaire
et les systèmes de contre-attaques. Nous aurons ainsi des techniques de blocage, d’esquive, de déplacement, d’anticipation, de saisie, etc., suivies de contres directs à des zones non protégées du corps de l’adversaire. Le troisième groupe est le Chap Ko et concerne le travail en distance courte ou corps à corps où le combattant se spécialise en techniques de percussion avec coude, genou, tête et en techniques de fracture articulaire et de projection au sol. Les deux derniers groupes comprennent les techniques, les stratégies et les méthodes d’utilisation des principes fondamentaux du Muay Thaï Boran. On appelle Mae Mai Muay Thai (ou Mai Khruu) les 15 techniques de base du Muay Thaï et Look Mai Muay Thai (ou Mai Kred) les 15 techniques complémentaires de combat. Les premières, tout comme les secondes, ont été codifiées suivant un
ordre précis et le néophyte devra les apprendre suivant la séquence prévue, passant des techniques plus simples aux plus complexes pour constituer de solides bases avant de pouvoir approfondir les stratégies les plus adéquates à sa propre morphologie et à ses caractéristiques psychologiques. Comme beaucoup d’autres formes des arts martiaux traditionnels, le Mae Mai et le Look Mai Muay Thai sont également susceptibles de lectures différentes, effectuées sous des points de vue de plus en plus approfondis. Et si, de fait, une lecture superficielle de ces formes semblent donner des informations relatives aux mouvements offensifs et défensifs, un examen plus attentif, sous la direction d’un véritable expert en Muay Boran, devient une source exceptionnelle de notions indispensables pour le combat martial, des notions jusqu’à aujourd’hui jalousement gardées et jamais
totalement révélées aux élèves occidentaux. Ces séquences techniques, dont la codification, d’après certains spécialistes, remonte au XIXe siècle, nous enseignent, entre autres, le système d’habiletés indispensables à développer, par exemple, le timing dans l’action d’attaque ou de défense du pratiquant dès les premières séances. Elles enseignent également comment entraîner le sens de la distance –un élément en relation avec le point précédent– suivant des objectifs défensifs ou offensifs (voir l’accent mis sur l’étude de cet élément dans les techniques appartenant au mystérieux style d’Hanuman, le mythique Singe blanc). Elles nous offrent un plan des points sensibles et vitaux du corps humain, ainsi que les angles à utiliser pour les frapper de la manière la plus dévastatrice. Et enfin, elles indiquent de manière précise quelles armes naturelles (mains, pieds, tibias, tête, dos, coudes, genoux) utiliser pour obtenir les plus grands effets quand nous attaquons les différentes cibles précédemment identifiées. En outre, chaque Mae Mai et chaque Look Mai doivent être étudiés non seulement sous leur forme codifiée, mais également sous leurs variantes principales (de 3 à 6 variantes par forme) et doivent être appliqués avec une technique combinée ou plus, appelées par certains maîtres thaïs « combinaisons dévastatrices ». Le total des formes de base et des variantes dépasse le nombre de 100 et représente la véritable plateforme technique du style actuellement en usage chez les membres de l’IMBA (Académie inter nationale de Muay Boran). Pour nous, Européens passionnés, l’étude de ces principes et groupes techniques est une source pratiquement inépuisable d’information martiale de grande valeur, utilisable en premier lieu par celui qui est intéressé par la construction d’un solide bagage technique de self-défense et en second lieu par les préparateurs d’athlètes professionnels qui, à travers les Mae Mai et Look Mai, peuvent élever considérablement la qualité technique de leurs élèves avec des bénéfices à court et à long terme. Grâce aux grands maîtres de l’AITMA (Association Institute of Thai Martial Arts) dont le siège se trouve à Bangkok, directement contrôlée par la Commission de la Culture thaïlandaise et surtout par le GM Paosawat, le GM Woody et l’IMBA –l’organisme présidé par l’Ajarn italien Marco De Cesaris, qui veille à la diffusion du Muay Thaï Boran en Europe au nom et pour le compte de la dite association dont il est le superviseur en Europe–, les pratiquants occidentaux peuvent avoir aujourd’hui accès à ces précieuses notions comme
jamais auparavant. Nous pouvons approfondir les traditions, de lecture apparemment facile, mais en réalité très complexes, du véritable combat martial thaïlandais.
pratiquement au bord de l’oubli. Il est donc naturel que les athlètes de l’IMBA furent précisément parmi les premiers à être officiellement invités à prendre part aux compétitions officielles qui ont lieu (depuis quelques années) dans les
Deuxième partie : les compétitions traditionnelles de Mae Mai
endroits les plus évocateurs de la Thaïlande, dirigées par la Commission de la Culture de ce pays et, plus récemment, organisées par l’AITMA, l’entité pour la conservation et le développement des traditions martiales thaïes. Pour être compétitifs également du point de vue professionnel, au cours de ces compétitions techniques appelées « combats prédisposés avec utilisation obligatoire de techniques traditionnelles de Mae Mai et de Look Muay Thaï », les techniciens de l’IMBA ont cette année favorisé à de nombreuses occasions des rencontres entre les membres européens (italiens, anglais, espagnols, allemands, hollandais et français) pour améliorer les prestations des athlètes qui doivent affronter leurs collègues
Comme nous l’avons mis en évidence dans nos reportages les plus récents de la Thaïlande, la mode des compétitions basées sur des éléments de la tradition martiale siamoise est en pleine explosion dans la mère patrie du Muay Thaï. C’est avec fierté que nous, membres de l’IMBA, affirmons avoir joué un rôle important dans la redécouverte et la valorisation d’un énorme patrimoine technique et culturel qui, d’après les propres autorités thaïlandaises, était depuis des années en train de décliner et
thaïlandais au cours des championnats internationaux tels que le dernier réalisé cette année à Ayuddaya, l’ancienne capitale du Royaume de Siam. Nous allons voir maintenant certains des éléments qui peuvent marquer la différence en termes d’évaluation de la part des juges au cours de l’exécution de Mae Mai : • Utiliser des mouvements sophistiqués pour neutraliser plusieurs types d’attaques comme le déplacement en pont
pour entrer face à un demi-direct à l’intérieur du coup. Bien sûr, il faut dire que, comme pour chaque action Kon Muay Kee, c’est-à-dire chaque action de défense face à tout type de coup et de contre-attaque, il existe d’innombrables possibilités techniques parmi lesquelles l’athlète peut choisir en fonction de sa propre habileté et connaissance en la matière. En outre, il est clair que, pour une meilleure performance (et une ponctuation plus élevée), on préfère des
solutions techniques qui démontrent une grande maîtrise de la discipline. • Exécuter les techniques correctement et efficacement, également dans le cas d’athlètes dont la taille et le poids sont différents. Par exemple, nous étudions comment amortir correctement le coup de pied circulaire en nous déplaçant en diagonale vers l’arrière pour ensuite réagir en avançant. Quand on choisit une action, surtout si elle est défensive, il est important de tenir compte du fait que le combat traditionnel avec les cordes, le Muay Kard Chiek, ou sans cordes (à une époque antérieure), avait lieu également entre des athlètes de poids différents, contrairement à ce qui se produit actuellement dans les sports de ring. Par conséquent, certaines stratégies et techniques, surtout de parade, de blocage et de projection, en usage aujourd’hui, ne sont pas très indiquées pour affronter des adversaires beaucoup plus lourds que nous. Il est important dès lors, lorsque l’on choisit des techniques pour les insérer dans les séries de techniques de Mae Mai, de vérifier si elles répondent à ce critère que les juges valorisent grandement. • Insérer dans la série de techniques également des mouvements spectaculaires efficaces, issus du style Hanuman. Il existe par exemple dans les formes les plus anciennes de nombreux coups de genou et de coude sautés, effectués depuis la distance courte ou moyenne, souvent surprenants pour l’adversaire qui n’est pas habitué à ces actions et dévastateurs. Souvent le caractère spectaculaire n’est pas synonyme d’efficacité, mais dans de nombreuses
actions des styles du Muay Boran qui se sont spécialisés dans les techniques inhabituelles et surprenantes comme le célèbre style Hanuman, on retrouve une sage combinaison de spectaculaire et d’efficacité. Généralement, celui qui prépare la série de Mae Mai garde les actions d’Hanuman pour la der nière partie de la performance, augmentant progressivement la difficulté des exécutions techniques, pour
arriver à l’hypothétique conclusion du combat avec une attaque issue du bagage technique de ce style. Évidemment, les juges espèrent qu’au moins une de ces techniques soit inclue dans l’exécution de la série et souvent, la manière de les combiner avec le reste des actions favorise précisément la ponctuation plus ou moins haute de tout l’exercice. En conclusion, nous pouvons dire que la préparation correcte pour participer à une compétition traditionnelle de Mae Mai Muay Thai, non seulement permet le développement notable des habiletés techniques et athlétiques, mais encore que c’est la méthode la plus efficace pour maîtriser (également dans un combat réel) des actions potentiellement très dangereuses qui nous révèlent la véritable essence d’une méthode vraiment martiale comme le Muay Boran.
Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e
REF.:KMRED1
Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.
COMMANDES : Budo international. net
Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.
REF.: • TAOWS-2
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Aujourd’hui, notre collaborateur habituel, Salvador Herraiz, nous présente un curieux personnage de l’île d’Okinawa. C’est le principal moine du bouddhisme zen de l’île, un passionné de Karaté, qui fut disciple des fondateurs légendaires du Goju Ryu. Herraiz nous donne un bref aperçu de cet important maître zen et de Karaté, qui a plus de 90 ans et fut un exemple d’austérité, d’humilité et de discipline. Salvador Herraiz, 7ème Dan de Karaté Shuri (Okinawa)
B
ien que, logiquement, j’avais entendu parler de lui depuis des années, j’ai rencontré le moine Sakiyama Sogen en 2010, quand un ami commun m’a conduit à son temple Kozenji, pour me le présenter. Sakiyama Sogen Roshi est né à Naha en 1921, au tout début du développement du Karaté dans le monde, qui allait se produire grâce à des maîtres tels que Funakoshi, Mabuni, Chojun Miyagi, Kentsu Yabu… qui l’exportèrent à travers leurs voyages à l’île principale et loin à l’étranger dans des endroits comme Hawaï ou la Californie. Pendant ses années d’école, il commence la pratique du Karaté, sous la direction du maître Juhatsu Kyoda. Bientôt, au Teacher’s College, Sakiyama pratique également le Karaté avec le prestigieux maître Chojun Miyagi, fondateur de Goju Ryu, alors qu’il est introduit
PORTRAIT DE BASE DE MOINE KARATEKA Salvador Herráiz et le maître Hokama conversent en 2010 avec Sakiyama Sogen chez lui, à Shuri, en présence d'un groupe de karatékas américains.
À gauche, Salvador Herraiz fait ses adieux à Sakiyama Sogen à la porte de sa maison, près des collines de Naha, en 2012. Ci-dessous, Sakiyama lors d'un événement, avec les maîtres Morio Higaonna et Zenpo Shimabukuro.
dans la pratique du zen par Roshi Matsuhisa, qui enseigne au même endroit. Sakiyama Sogen sert dans l’armée pendant un moment et quand il rentre chez, il reprend sa pratique du Karaté, cette fois avec le professeur Seko Higa. En 1949, en pleine période d’aprèsguerre et sous l’occupation américaine du général Douglas Mc Arthur, Sakiyama se déplace à l’île principale du Japon, pour approfondir le zen au temple de Bairinji, fondé en 1620 dans la ville de Kurume, où, près de la rivière Chikugo, le moine Sakiyama approfondit à l’école Myoshinji le courant Rinzai du bouddhisme zen. De fait, peu de temps après, il étudiera au temple Myoshinji à Kyoto, un endroit majestueux fondé en 1337, avec plus de 50 petits temples dans son enceinte. Sakiyama continue d’approfondir le bouddhisme zen à l’école Rinzai, et étudie également avec le prestigieux
KaratĂŠ & Zen
professeur Roshi Genpo Yamamoto au temple Ryutakuji, fondé par Hakuin Ekaku à Mishima, Fukuoka, et en 1761 et plus tard, avec le non moins prestigieux Roshi Sogen Asahisa (1891-1979), dans le temple mythique d’Engakuji à Kamakura, où Gichin Funakoshi s’était souvent réfugié pour atténuer la souffrance causée par la perte de son dojo, de son fils Yoshitaka et ensuite de sa femme en 1947. En 1970, le moine s’installe aux États-Unis, où il développe et enseigne le zen pendant deux ans tout en donnant cours de Karaté. Ce temps lui permet de décider de créer à Okinawa son propre centre, le Kozenji, en plein cœur de Shuri, à quelques mètres du célèbre et légendaire château, où il s’installe à son retour. Devenu Roshi, titre ou position de maître vétéran qui signifie, à l’école Rinzai, avoir reçu l’autorisation (Inka Shomei) d’un autre Roshi, après avoir terminé l’étude du Koan et reçu la transmission du Dharma qui fait de lui le successeur de la lignée, sans interruption.
Sakiyama est un véritable symbole à Okinawa. Tout au long de sa vie postérieure, il jouit d’un grand prestige dans le monde du zen et surtout dans les cercles de karatékas de l’île, car il est également un grand expert du Goju Ryu et des maîtres importantes sont venus le voir à la recherche de corrections et de conseils. En effet, Sakiyama a participé régulièrement à des événements de Karaté à Okinawa ou à des hommages aux anciens maîtres. En 2007, lorsque, tout près de la Budokan de Naha, on lève le monument au maître Gichin Funakoshi, à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort, Sakiyama fait les honneurs avec ses rites bouddhistes. Sakiyama est devenu, depuis des années, le principal maître du bouddhisme zen de l’île. En 2010, avec deux amis Karatékas des États-Unis et un maître local, nous avons rendu visite à Sakiyama chez lui, dans un petit bâtiment en face du temple.
Karaté & Zen
Sogen Roshi m’a beaucoup touché, non seulement du fait de sa position élevée dans le bouddhisme zen, mais aussi pour être un survivant des enseignements de Chojun Miyagi et pour son esprit indomptable, forgé à travers une humilité et une austérité éprouvée. Assis dans l’une des pièces de sa maison, le moine de renom nous parle et aucune de ses phrases n’est vide de contenu et d’intention. Sa préoccupation est évidente et il ne
perd pas un instant pour préserver les valeurs traditionnelles. À l’arrivée et au départ, Sakiyama s’agenouille pour nous saluer et nous faisons de même. Ses mouvements sont lents et on voit qu’il doit faire un effort, mais quand nous faisons mine de vouloir l’aider à s’accroupir ou à se relever, sa fierté, son honneur et sa discipline le poussent à rejeter notre aide. La dernière fois que je me suis retrouvé avec Sakiyama, ce fut en 2012. Ce furent juste quelques
instants, car il dut aller à l’hôpital pour traiter certaines affections que l’âge apporte inévitablement, surtout quand on a plus de 90 ans. Tandis qu’il monte dans un taxi, Sakiyama se voit dans un de mes livres et me dit : « La prochaine fois que vous venez à Naha, n’oubliez pas de m’appeler et de me rendre visite. » J’espère pouvoir revenir bientôt à l’île de la naissance du Karaté et que Sakiyama Sogen soit là pour me accueillir !
Derrière la vérité de l’attaque On n’a jamais autant discuté de la véracité des techniques appliquées dans l’Aikijujutsu et par conséquent dans les arts qui en dérivent. Parmi les nombreux courriels que je reçois, principalement des maîtres plus experts, je perçois que, d’une façon ou d’une autre, nous arrivons aux mêmes conclusions : leur fonctionnalité, empiriquement, sans adaptation, n’est vraiment efficace que pour les besoins des époques anciennes. Mais, même ainsi, même s’il faut garder à l’esprit que l’histoire est imaginée et qu’il n’est pas possible de la vérifier, il y a une marge de possibilités que l’on peut certainement expliquer, si les concepts historiques ont été pertinents pour les explications de chaque forme pratiquée. Autrement dit, comme il n’existe pas moyens de vérification, nous pratiquons en croyant faire ce qui est correct suivant ce qui est montré dans les Seiteigata pour ce type d’occasions. En outre, ces techniques, lorsqu’elles sont appliquées aujourd’hui, ont besoin d’une adaptation forte et cohérente : des moments différents nécessitent des concepts et des adaptations différentes. N’est-ce pas ? Les pratiques des Seiteigata favorisent la construction de la pensée de l’époque où les épées, les lances, les naginatas etc., étaient les armes les plus dangereuses. Certes, les maîtres les plus sages adaptèrent ces concepts et ces pensées, les rendant applicables dans n’importe quelle situation. La plupart utilisèrent les stratégies - Heiho - comme sources d’inspiration et d’adaptation aux situations empiriques réelle. Si ces stratégies (Heiho) faisaient partie des études d’Aikijujutsu, elles utiliseraient certainement les techniques de cet art, ni plus ni moins ! Le phénomène n’a été que d’adaptation ! Si nous l’observons en profondeur, nous verrons que les maximes utilisées comme méthode d’enseignement impliquent toujours la perception du risque et diverses manières d’y faire face. Il est intéressant de noter que parmi les nombreuses énigmes auxquelles recourent habituellement les différents peuples d’Asie et qui réclament des solutions pleines de malice, il y en a une où le loup et la chèvre (au lieu de l’agneau) jouent également un rôle. Seul l’homme peut être le loup d’un autre homme ! La classe des samouraïs, la plupart du temps, surtout dans la période Sengoku, développa de nombreux moyens stratégiques pour surprendre l’ennemi. Ces formes sont très certainement applicables aujourd’hui encore. C’est la fameuse « simultanéité de temps » des maîtres zen que devient patente. Pourrions-nous
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alors dire que l’Aikijujutsu est intemporel et que les autres arts martiaux sont intemporels ? Qui n’a pas entendu la phrase : « Mettez votre tête pour qu’on vous attaque sans hésiter ». Nous ne pouvons pas nier sa fonctionnalité intemporelle ! Dans le fond, les techniques, les stratégies d’attaque et de défense, sont greffées en nous. Comme tout ce qui existe, cela existe aussi en nous-mêmes. Chaque chose, chaque être, tout dans ce monde n’est rien de plus que du temps. La réalité de chaque attaque existe au moment de son application ! Uke et Tori communie au même calice de sagesse par rapport au temps. Mais chacun boit à sa manière. Aucun Uke ne se dresse comme un obstacle face à un Tori et le temps ne peut jamais s’opposer à n’importe quel autre temps : chacun avance dans sa réalité. Attaque et défense, vérités et mensonges… Peut-être telle qu’est votre relation avec vous-même? Il y a deux aspects importants : la pratique et la réalité. Un ami m’a dit : Aikijujutsu signifie douleur. En d’autres termes, cela signifie que les techniques pratiquées au sein de ces formes ont été conçues pour causer un préjudice physique et psychologique interne ; elles existaient pour déstructurer. Mais comment pratiquez quelque chose comme ça ? La conscience est le meilleur remède : la séparation de la réalité et la pratique commence et termine par le respect. Nous n’avons pas besoin de tirer sur quelqu’un pour savoir qu’une arme peut tuer. L’esprit du pratiquant qui dépend de l’ignorance souffrira certainement le principe très convoité dans les techniques : l’efficacité ! L’esprit tendancieux s’accroche au : « Je veux voir si ça marche », « Faites-le de nouveau pour que je puisse le voir », « Et donc, ça fonctionne ? ». Mais, nous devons nous rappeler, avant toute démonstration, que notre corps n’est pas prêt à recevoir une technique pratiquée empiriquement ou plus ferme. Il y a de nombreux cas d’élèves qui ont remis en question la manière dont un maître pourrait avoir exécuté plus justement la technique et qui ont appris par la suite qu’il aurait pu leur casser le bras ! Mais bon… Nous arrivons maintenant au sujet : il n’est pas obligatoire que le maître fasse mûrir de force l’esprit de l’étudiant intransigeant. Au contraire, il devra préserver la paix et l’espoir, attendre que petit à petit, il se clarifie… Parce que, comprenant tous les conflits, les frustrations, les troubles, les agitations et les souffrances intérieures, il doit rester serein. Il sait extérieurement que cet état le rend intensément actif ; sa conscience est vive, tous les sens sont bien éveillés, par
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conséquent, il est capable d’observer sans rien défigurer, de suivre chaque fait de manière non tendancieuse. La magie de la maîtrise, de l’altération de la force de Uke, la conduite de son énergie et la transformation de son intérieur… Nous comprenons que ces emplacements sont seulement cognitifs et abstraits, mais je me réfère aux moments où Uke cessent d’être Yang pour devenir Yin, cesse d’exercer l’action et devient pacifique. Différentes formes de Osae (immobilisations) et de Kansetsu (clés et torsions) peuvent être des exemples de ce moment où l’axe de Tori se stabilise et où l’axe de Uke se met à diriger. JouRiki : Jou - Pur Ri - Raison Ki - Énergie C’est le phénomène de l’éternelle polarisation naturelle des énergies Yin et Yang, qui exprime en cycles harmonieux la dualité et le conflit, les problèmes, les combats stupides. C’est le moment, où de nombreuses crises sont déclenchées. Le moment où le monde tourne autour de Tori et Uke qui ne sont que Mujou, impermanence. Tel est le véritable aspect de la vie et du monde ! Tout le monde a ce pouvoir, mais il faut se réveiller à cet instant existant entre les deux ; si vous n’avez pas conscience de cela, vous ne parviendrez pas à démontrer et encore moins à effectuer, vous ne pourrez pas apprendre. Dans toute pratique martiale, on atteint les divers degrés de connaissances que l’évolution nous offre avec des différences d’intelligence, proportionnelles au niveau biologique conquis par l’individu. Pour les formes supérieures pratiquées dans l’Aiki, les primitifs sont complètement immatures. Ils peuvent recevoir, apprendre, répéter, posséder en apparence, mais la pratique fortifiée par la compréhension n’appartient qu’à ceux qui sont intéressés par elle. Le savoir ne peut être antérieur à l’expérience, parce qu’il en est le résultat. Qu’est-ce qui donc nous rend fluide ? En réalité, rien ! Un dojo n’a pas les mêmes propriétés qu’une rivière qui, indépendamment de notre volonté, avec la force de l’eau, nous conduit dans d’autres directions. Ceci signifie que différentes situations conduisent à différents raisonnements. Uke, Tori, le Dojo, font tous partie de l’univers interpersonnel qui définit différentes conditions d’une bonne technique. Agissant principalement comme Tori, ce qui est très différent de la manière d’être de Uke, nous ne devons pas commettre l’erreur de penser qu’une simple
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attaque détermine le moment. Bien que les études soient faites sous la forme de Seiteigata, chaque mouvement possède une phase complète en lui-même. Si Uke, lors d’un mouvement, modifie sa technique, nous aurons alors deux phases à compléter. Ainsi, chacune a son passé et son avenir. C’est pour cela qu’au moment où la technique termine, au sommet de l’harmonie tant recherchée, le mental est appelée non-mental. Ensuite, lorsque la technique est terminée, le moment où Uke n’interagit plus avec l’instant est également une phase complète en elle-même ; elle a son passé et son avenir. On dit alors que ce moment est le « non moment ». À ce stade de la compréhension, Tori n’est rien de plus que la personne qui a exécuté la technique et Uke n’est rien de plus que la personne qui a reçu la technique. Par conséquent, lorsque le moment se manifeste sous la forme de l’écoulement, il signifie lui-même que rien ne le fait s’écouler, à moins de recevoir une interférence des deux côtés. Donc, notre problème n’est pas de savoir quelle est l’indépendance, la véritable fonction de la technique, comme les personnages Tori et Uke, c’est ce que signifie l’interaction de tous en un seul instant. Avec la compréhension du moment, de l’instant, de la figure du Dojo comme voie de ces relations, du comportement entre les pratiquants – ceux qui croient qu’ils sont toujours en train d’apprendre, que ce soit des proches ou des étrangers –, nous commencerons à comprendre tout le processus de l’existence et du conflit entre la technique elle-même, la façon dont nous l’exécutons, la réalité et l’indépendance réalité/fantaisie. Nous aimons tous en parler, mais nous oublions que cette pratique a commencé longtemps avant que nous entrions dans le Dojo. « Si vous mesurez le succès en termes d’honneurs ou de critiques, votre angoisse sera sans fin. » Lao Tseu Art éminemment aristocratique japonais et considéré comme art, la poursuite de la perfection surgit à travers l’inévitable : la guerre et la paix ! De là, le raisonnement que le centre généré par la force AIKI est le centre qui, de manière centripète ou centrifuge, transforme l’énergie opposée, donnant forme à ses attaques. Mais il existe un axe extrêmement important de l’utilisation de cette force : « Joge no Rasen-jo » (spirale d’énergie verticale) ; et, sur ce même axe, le flux droit sans interruption, « Oroshi ».
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Pour les maîtres d’Haragei, qui sont aussi les maîtres d’Aikijujutsu, il y a une force centrale, le « Chuki » qui est la force éliminatoire, dont la réserve se trouve dans les points inférieurs du Hara. Lorsque cette force est produite, soit par l’adrénaline, soit par la respiration dirigée, elle engendre une pression qui, générant de la chaleur (énergie), devient forte et va au centre, et une fois concentrée, élargit son énergie le long de la colonne vertébrale, que traverse tout notre système nerveux. Une fois que vous avez conscience de cette énergie et, logiquement, les connaissances nécessaire pour l’utiliser, autrement dit les pratiques liées à l’Aikijujjutsu ou à d’autres arts martiaux en général, l’expansion de la conscience devient possible et l’être humain peut unir la conscience quotidienne à sa conscience intérieure ou énergétique, en pratiquant avec soin, de manière régulière et quotidienne, une série d’exercices et de méditation combinés. Bientôt, l’élève pratiquant sent le mouvement de l’énergie en lui et autour de son corps et consciemment commence à diriger de flux énergétique pour stimuler et réveiller les centres entourant le Hara. De nos jours surtout, de nombreux maîtres utilisent cette connaissance pour un éveil de la paix intérieure. De même, ils conduisent les élèves à travers une explication sur la spirale qui élève ou abaisse nos sentiments. Pour ces maîtres, le cœur de la paix et l’harmonie, ce qui élargit la conscience, est l’absence d’ego. C’est le respect et l’estime pour tous les êtres et savoir apprendre des autres. Ce sont les actions correctes et le mode de vie correct, ainsi qu’un conscience correcte ; c’est le silence, la quiétude bénie, l’élément le plus important du chemin intérieur de l’énergie qui se réveille à partir du centre ; ce n’est ni plus ni moins que Mushin ! Pourquoi les « honneurs » engendrent-ils des contrariétés ? Tous dégoût vient du fait d’avoir un ego. Et vous ne pouvez pas contenter l’ego ! Lorsque nous pouvons libérer l’ego, il n’y a plus de plus de contrariétés. Par conséquent : « Celui qui sera libre de faveurs et de tracas, sera libéré de l’idolâtrie de l’ego. Seul peut posséder le royaume celui qui est prêt à servir de manière désintéressée ! Ce n’est qu’à lui que vous pouvez confier le royaume. (Tao Te Ching)
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Championnats du Monde 2014 WKO Le décor était planté pour les 8e Championnats du monde de Karaté à Curitiba au Brésil, mais personne ne s’attendait à se qu’il se déroule comme il le fit. Il s’avéra être l’un des événements de compétition les plus incroyables auxquels j’aie jamais participé personnellement. Ce ne fut pas le plus grand, mais il avait tous les ingrédients d’un de ces événements qui vont rester dans la mémoire de tous les participants et qu’ils n’oublieront jamais. out a commencé, il y a deux ans, en 2012 à Phoenix, en Arizona, où l’on attribua les 8e Championnats du monde de Karaté WKO à l’Organisation brésilienne de Karaté dirigée par le trio dynamique de Marco Ferreira, Julio Bassan et Samuel Ferreira. Ils se sont immédiatement mis en œuvre et commencèrent à organiser l’événement en utilisant toutes leurs ressources et contacts. Les championnats ont commencé le vendredi matin à 10h30, le 21 novembre 2014, avec toutes les ceinture Kyu et les sections enfantines et terminèrent à 19h30. Le samedi, il était prévu que les ceintures noires entrent en scène. La compétition fut contrôlée par l’arbitre principal Rui Marcal, du Brésil, et le Dr Eloy Izquierto, arbitre secondaire, de Valence en Espagne. On s’attendait à ce que les deux solides équipes de combattants en provenance du Brésil, comprenant certains des meilleurs combattants brésiliens, en provenance de Curitiba et Brasilia, remportent les combats par équipe, mais c’est l’équipe des États-Unis dirigée par Adrian Ellis qui remporta les championnats par équipe. Les Américains n’avaient que deux combattants, l’un d’eux Lucas Bokelius, originaire de Suède, constituant l’équipe. Ils firent venir l’entraîneur
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Président Don Warrener Tel. : 1-818-891-1133 Mobil : 1-310-926-7808 E-mail : donrw@earthlink.net
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canadien Conroy Copeland comme entraîneur officiel et Adrian Ellis en tant qu’assistant. L’équipe finit par être surnommée l’équipe des Nations Unies au lieu de simplement l’équipe des États-Unis. Dans la compétition des katas chez les femmes, ce fut Marcia Budd Scheneff du Canada qui emporta le titre de Championne du Monde avec un kata excellent et une réussite totale de son Sensei Dave Turkoski de Brantford, Ontario, Canada. Turkoski présenta une équipe de près de 40 concurrents, entraîneurs assistants et auxiliaires d’équipe. Quand arriva la compétition des katas masculins, la décision fut facile à prendre. Bien qu’il y ait de bons katas effectués par Ian Pollet d’Australie, aucun ne paraissait être au même niveau que ceux de la super star brésilienne, le champion Mario Hayashi Jr. Son kata « Unsu » fut tout simplement impeccable et ses scores montrèrent vraiment pourquoi il était ce jour-là le meilleur en compétition kata WKO. L’équipe australienne dirigée par Ian Pollet fut très forte, et son épouse, enceinte 5 mois, réussit à gagner dans sa division en kata. En compétition Kumite chez les femmes, la Brésilienne Cinthia Caroline Costa obtint les plus hauts honneurs en battant la Canadienne Mary Power dans un grand combat. Ses longs bras, sa grande synchronisation et sa solide défense furent les points forts qui lui permirent de gagner la médaille d’or. Quand arriva le tour du grand champion de kumite Mario Hayashi Jr., il dut une fois de plus battre Wilson Miranda de Brasilia dans le match final. Hirokazu Kanazawa dit un jour que la caractéristique d’un vrai champion était de pouvoir atteindre la première place aussi bien en kata et qu’en kumite au cours des mêmes championnats. Eh bien, si c’est cela le critère, alors je pense que nous pouvons dire qu’Hayashi est un véritable champion de champions. La WKO est très différente des autres organisations internationales de Karaté, car ils sont en train de revenir à l’essence originelle du Karaté japonais, en appliquant les principes originaux du Karaté, en particulier le Zanshin, qui a un sens beaucoup plus profond que celui de concentration mentale. Le sens plus profond, lorsqu’il est appliqué à la compétition, c’est qu’une bonne victoire et une
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mauvaise victoire sont très claires. Tout comme le sont une bonne défaite et une mauvaise défaite. Ainsi, ce qu’ils recherchent, quand vous marquez un point sur votre adversaire lors des combats, c’est que vous ne le célébriez pas, mais que simplement vous l’acceptiez, car sauter en célébrant la victoire devant vos adversaires est irrespectueux. Inversement, on a une bonne défaite lorsque vous acceptez simplement la décision et une mauvaise défaite quand vous vous plaignez au sujet des résultats. C’est le travail de votre entraîneur, pas le vôtre, et encore un fois, ceci doit être fait dans le respect de votre adversaire. La célébration est bien sûr autorisée en dehors du ring. La WKO vous disqualifiera donc toujours si vous n’incarnez pas le véritable esprit positif du Zanshin et soulignera toujours une belle victoire et un bon résultat. Autre chose qui rend la WKO différente, c’est la promotion de ses gagnants car ils ne font pas la promotion des dirigeants, mais celle des champions, et ils le font sur les sites web, facebook et Twitter ainsi que sur Budo Inter national Magazine. En outre, ils les feront connaître aux administrateurs et aux producteurs d’Hollywood dans l’espoir de les voir avoir des rôles dans des films. En d’autres termes, la WKO se centre totalement sur les compétiteurs et pas sur ceux qui dirigent l’organisation. L’autre distinction intéressante, c’est que la WKO a pour ultime objectif la camaraderie entre les nations et l’échange des différentes cultures, de sorte que les Championnats du Monde se déplacent d’un pays à l’autre. Le président Don Warrener affirme que c’est leur petit grain de sable vers la paix mondiale et que c’est peut être un rêve, mais que c’est un beau rêve. Cette année n’a pas été différente. La fête Sayonara accueillie par les Brésiliens organisa un festin de roi. Le Brésil est bien connu pour ses churrascarias (barbecues) qui représentent souvent pour les étrangers une surcharge de cholestérol car il n’y a pas moins de 30 plats différents. Et ils avaient même une personne qui ressemblait à l’Argentine Eva Peron, qui chantait des airs d’Opéra dans la salle pleine à craquer. Près de 100 personnes rien que pour le banquet. Dans Budo international, vous pourrez lire des articles de fond sur ces jeunes promesses du futur, car nous publierons des articles sur chacun d’eux et comment ils sont devenus champions du monde.
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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels : « Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme. » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la « vielle école » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com
REF.: • KAPAP8
Tous les artistes martiaux travaillent sur 3 à 5 dimensions, la 4e et la 5e relevant des pratiquants plus avancés. Chaque dimension a une double signification quand elle est utilisée dans les arts martiaux classiques et une application secondaire quand on utilise le Kyusho. Le niveau conventionnel rudimentaire ou explication scientifique est le niveau physique, alors que l'explication du Kyusho est plus enracinée dans la micro physique et a une plus grande profondeur. C’est cette attention micro physique qui permet au pratiquant de Kyusho d’avoir un autre niveau d’application et d’effet. Ce n’est pas un sujet typique des arts martiaux, car il est plus basé sur une réalité scientifique, mais il est au cœur de tous les styles martiaux, comme l’est l'utilisation du Kyusho. Le but recherché de cet article est d'illustrer la différence de ces lois rigides, depuis les arts martiaux typiques jusqu’à Kyusho.
Les cinq dimensions du Kyusho
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Les cinq dimensions de Kyusho 1ère Dimension Dans la pratique régulière des arts martiaux, la première dimension est la distance… la portée à laquelle vous aurez à déployer vos méthodes ou votre art. On la retrouve dans toutes les écoles et tous les cours, mais il y a plus que la simple application scientifique, il y a une application interne (ou point vital, si vous voulez). Lors de l'application du Kyusho, cette dimension est considérée comme la profondeur ou le niveau de pénétration. Dans les arts martiaux réguliers, nous frappons l'extérieur aussi dur et aussi vite que nous le pouvons, mais le corps a des protections naturelles pour maintenir la vie. Le corps peut se briser, mais cela, en réalité, disperse la force de sorte que la pénétration plus profonde est évitée. Bien sûr, avec une force plus grande que la capacité de protection, il y aura de graves conséquences, mais c’est extrêmement difficile à réaliser dans une application typique… il suffit de regarder ce que les combattants de arts martiaux mixtes peuvent supporter. La plupart des arts martiaux considèrent la distance entre eux et leur adversaire, mais ils ne regardent pas dans cet adversaire, pas plus qu'ils ne cherchent à l’atteindre à l'intérieur. Ils ne visent que la coquille, tandis que le pratiquant de Kyusho va plus loin dans le premier espace tridimensionnel. Alors quelle serait la deuxième dimension des arts martiaux (en termes de loi naturelle) ?
Les cinq dimensions du Kyusho
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2ème Dimension La deuxième dimension des arts martiaux, c’est bien sûr les mouvements angulaires hors de la ligne de distance d'origine, ou la ligne d'approche ou d'évasion. En science, c’est l'axe Y de l'axe X de la ligne droite… et elle a un grand avantage ainsi qu’un gros inconvénient. C’est un moteur pour l'effet de levier, l'esquive, la redirection et d'autres mouvements physiques pour prendre un avantage de l'adversaire. Mais la seconde dimension pour un pratiquant de Kyusho, c’est l'angle interne de l'attaque sur une cible spécifique anatomiquement faible pour maximiser l'effet et le dysfonctionnement interne. Ceci est crucial si nous voulons remplacer les protections naturelles et la capacité de disperser l'énergie du corps externe. Nous devons pénétrer suivant différents angles afin d’aller entre les muscles, les tendons et les os pour accéder aux nerfs et aux vaisseaux sanguins pour un effet ou une destruction maximum. Ces deux premiers sont faciles à comprendre même pour les débutants de chaque discipline, les dimensions suivantes concernent les pratiquants plus avancés.
3ème Dimension La troisième dimension est la hauteur ou, en termes plus élémentaires, la perpendiculaire à l'axe XY (Z). Comment est elle utilisée dans arts martiaux typique ? La 3ème dimension peut permettre aux arts martiaux d'utiliser la hauteur du coup hors de la ligne droite et dans le deuxième plan dimensionnel. Elle pourrait également être réalisée par une chute ou en soulevant un adversaire ou vous-même pour une technique choisie et en forçant un nouvel angle ou plan. À quoi cela correspondrait-il dans le kyusho? La troisième dimension est utilisée une fois qu’on est en contact avec la structure anatomique, qu'il s’agisse d'un nerf, d’un vaisseau sanguin, d’un tendon ou d’un organe, afin d'étirer, de déchirer, de comprimer ou de rompre cette structure.
Les cinq dimensions du Kyusho
Kyusho « La meilleure définition, celle qui, non seulement aide les gens à comprendre à un degré plus élevé, mais aussi leur permet de pratiquer le Kyusho de manière plus efficace et efficiente, c’est celle de trajectoire. »
La plupart des pratiquants de Kyusho (pas tous) peuvent apprendre les deux premiers attributs dimensionnels. Le troisième est ce qui sépare le grand nombre d’un pratiquant de Kyusho plus qualifié car ils ajoutent la torsion, la coupure, ce petit plus qui augmente les effets. Mais en réalité, c’est la quatrième dimension qui n’a été pleinement exploitées que par très peu, même si elle est habituellement connue par la plupart.
4ème Dimension Alors, quelle est la 4ème dimension dans les arts martiaux? C’est le temps. Ils disent que le timing est tout, et peut-être pas, mais il est haut placé sur la liste des artistes martiaux… et c’est ce qui sépare les pratiquants vraiment avancés de ceux qui ne se sont pas encore développés. Si vous êtes une fraction de seconde plus rapide dans une situation, vous avez l'avantage ; si vous êtes une seconde en retard, vous êtes en désavantage. Dans le Kyusho le facteur temps est double : • L'aspect du temps sur la cible est un facteur clé car certains objectifs sont mieux frappés rapidement, d'autres ont besoin de plus de temps sur la cible en fonction de la structure que vous attaquez, des structures environnantes et de la profondeur (1D) de cette cible.
• L'autre aspect est la frappe en temps échelonné, éviter de frapper dans le même espace de temps, pour plus d’effet (déséquilibrer des systèmes physiologiques). Vous devez modifier, changer le timing des coups de sorte que le corps de l'adversaire n’attende pas le prochain coup et ne soit pas capable de le défendre aussi facilement. Cela s’étend même aux manipulations des articulations, où vous ne devriez pas maintenir la même pression pendant longtemps car le corps peut s’adapter.
Les cinq dimensions du Kyusho
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5ème Dimension Alors, quelle est la 5ème dimension dans les arts martiaux ? En science, la 5ème dimension est la conscience, celle qui permet la perception de toutes les autres dimensions, concernant l'avenir, le passé, les variations hors de ce chemin linéaire du temps également. Il peut aussi être appelé la connaissance ou de l'intuition (provenant de l'expérience). Un combattant de premier niveau a cette conscience sur le ring, le soldat l’a sur le champ de bataille, ils sentent la difficulté ou la menace imminente et sont prêts. Ceux qui n’ont jamais frayé la mort à la suite d'un accident ou ayant été tout près d’un accident, n’ont peut-être pas remarqué, que leur esprit commence à se déplacer plus lentement dans ces situations. Tout semble se passer au ralenti. Ils sont dans la 5ème dimension de la conscience dans ces situations et leur perception du temps se ralentit. Dans le Kyusho, cette dimension est de nouveau double : • Il y a d'abord l'empathie, sentir l'action ou intention (on le développe quand on reçoit ou quand on réalise une attaque de Kyusho). Elle prédétermine le succès ou l'échec du coup ou de l'accomplissement de la tâche. Si vous savez comment réagit physiquement un objectif attaqué (par l’expérience), vous pouvez l'appliquer beaucoup plus facilement et avec plus de succès. • En deuxième lieu, c’est connaître exactement ce que vous attaquez et les réactions du corps lorsque nous attaquons ou stimulons ces structures. Mais plus que cela, c’est aussi connaître comment cette personne va réagir physiquement, mentalement et spirituellement (aura-t-elle toujours la volonté de se battre). Donc, pour engendrer les 5 dimensions du Kyusho (ainsi que celles des arts martiaux) : 1. Tout d'abord, l'étudiant doit apprendre la nécessité d'une attaque pénétrante ou d'une manipulation et obtenir une légère réaction. 2. Ensuite, ils doivent commencer à utiliser de meilleurs angles (et de meilleures armes) pour pénétrer avec plus de précision à cette profondeur correcte et avec moins de résistance de la structure environnante. 3. Puis, la nécessité d’étirer, de tordre ou de comprimer la structure physique sousjacente (nerf, vaisseau sanguin, organe) de la manière la plus avantageuse pour le résultat souhaité. 4. Ils doivent apprendre à échelonner le timing ainsi que la pression pour déséquilibrer la fonctionnalité physiologique de l'adversaire. 5. Enfin, ils doivent savoir comment on ressentira l'attaque, comment l'adversaire va se sentir, réagir ou tomber afin de pouvoir intensifier l’attaque ou l’utiliser stratégiquement contre de multiples adversaires.
Résumé de la 5e Dimension : 1. Vous avez besoin de « sentir » la structure. 2. Vous avez besoin de « sentir » la façon dont vous la comprimez (ou dont vous l’étirez). 3. Vous avez besoin de « sentir » la structure céder à un coup, une manipulation, etc. 4. Vous devez « sentir » l'effet qu'il provoque sur l'adversaire ou le patient à travers l'empathie. 5. Vous devez « sentir » l’adversaire s’écrouler, sauter, se détendre, etc., car cela vous indiquera tout que vous avez besoin de savoir et vous ouvrira beaucoup plus de possibilités. Alors, comment pouvons-nous réaliser tout cela? Grâce à l'expérience et l'utilisation de la trajectoire. En examinant cette photo d'une balle traversant la gélatine, nous pouvons voir la différence entre une attaque ballistique classique et celle de Kyusho. Si nous voyons le cube de gélatine comme le corps humain et la distorsion comme les effets du coup de la balle sur ce corps, nous parvenons à avoir une perspective très précieuse. Avec un puissant coup de poing, de coude, de genou ou de n’importe quelle arme contondante, nous voyons qu’à la surface et même l'intérieur, il y a un traumatisme massif ou effet expansif sur cette structure. Sa force est capturée et absorbée quand elle se dissipe dans la structure au point d'impact. Oui, cela endommage le tissu ou l'intégrité, mais cela dépend uniquement de la quantité de force utilisée. L'idée du Kyusho représentée par la balle voyageant à travers la cible, selon un chemin d'accès spécifié dans l'espace et l'objet, est très différente. Mais nous devons d'abord acquérir la terminologie correcte, car c’est là que se trouve la confusion. Dans le Kyusho, le slogan typique est « angle et direction » sur la surface (ambigüité voulue), c’est une approche valable, encore que très limitative. Angle : se traduit par la façon dont votre arme s’approche d'une cible spécifique (certains l'appellent encore un point de pression), c’est un descripteur de votre action physique. Il va d'une position de départ à une position d’arrivée, d'avant en arrière, de haut en bas, de bas en haut, de droite à gauche ou de gauche à droite, etc. Direction : se traduit par un axe le long duquel se déplace quelqu'un ou quelque chose et peut induire en erreur le nouveau pratiquant dans l'étude de Kyusho. C’est aussi pourquoi beaucoup essaient vainement d’obtenir de grands effets, mais n’y parviennent pas… malheureusement, c’est aussi pourquoi beaucoup abandonnent, affirmant que Kyusho ne fonctionne pas. La meilleure définition, celle qui, non seulement aide les gens à comprendre à un degré plus élevé, mais aussi leur permet de pratiquer le Kyusho de manière plus efficace et efficiente, c’est celle de « trajectoire ».
« En science, la 5ème dimension est la conscience, celle qui permet la perception de toutes les autres dimensions, concernant l'avenir, le passé, les variations hors de ce chemin linéaire du temps également. »
Les cinq dimensions du Kyusho
Kyusho Trajectoire : est le chemin suivi par le vol d'un projectile ou d’un objet se déplaçant dans l'espace ou dans un objet sous l'action de certaines forces déterminées. Dans le Kyusho, c’est tout car nous cherchons à envoyer notre énergie cinétique selon un chemin spécifique dans le corps humain pas à l’endroit de l'impact, mais plus profondément dans le noyau. Nous ne cherchons pas à traumatiser l'extérieur, la carapace corporelle et toutes ses structures, au lieu de cela nous cherchons une trajectoire le long d'une structure d’accès au noyau. Dans le Kyusho, c’est le système nerveux central (la colonne vertébrale et le cerveau), à travers les nerfs. C’est pourquoi il n'y a pas de blessures dans le Kyusho, car nous n’utilisons pas et nous n’avons pas besoin d’un traumatisme lourd et contondant ou de puissance. Oui, le Kyusho travaillera toujours comme ça, comme l’illustre cette image également, les dégâts peuvent être infligés et la trajectoire également réalisée. Mais, dans l’entraînement, on donne de l'importance à la trajectoire pour atteindre le noyau avec une force aussi minime que possible. Une fois qu’on a entraîné et enraciné cela, ajouter de la force (si
nécessaire) multipliera bien sûr les effets (et les problèmes juridiques)… apportant une protection encore plus fiable. Nous voyons aujourd’hui dans le MMA, les dures réalités de cela. Nous voyons la force lourde et la brutalité, qui est souvent absorbée… mais de temps en temps, nous voyons la bonne trajectoire utilisée en un endroit où, même avec moins de puissance, elle neutralise l'adversaire. Mais la plupart des arts martiaux sont de nature Yang, ils ne sont pas concernés par le travail interne mais surtout par la destructions des aspects extérieurs. Et pour comparer cela avec les arts martiaux sont de nature Yin, observons l'habileté du Kenjutsu ou des styles d’épée japonaise. Ils n’utilisent pas la force pour faire leurs coupures, mais utilisent plutôt la trajectoire pour traverser l'extérieur… c’est ça qu’est, ou devrait être, le Kyusho. Ce n’est pas la puissance, ce n’est pas l'angle ou la direction… tout est dans la trajectoire.
Le terme « auto-défense » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le « Kyusho Self Protection » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.
REF.: • KYUSHO-21
Mes deux derniers articles traitaient une question intéressante, mais très controversée, débattue dans notre secteur depuis plusieurs décennies : le rôle des arts martiaux (s’il en est…) dans la formation des forces de police. Dans cet article, je veux continuer de défier nos lecteurs en présentant et discutant un sujet aussi intéressant et controversé, un sujet qui a fait partie de notre culture depuis le début de l’histoire moderne : le rôle (s’il en est…) des arts martiaux dans la formation militaire.
P
endant les deux premiers millénaires d’histoire des arts martiaux, on n’a jamais questionné le fait que les guerriers devaient s’engager dans un certain type de formation « martiale ». En fait, nous savons tous qu’à l’origine, les « disciplines martiales » se sont développées exclusivement pour la formation des guerriers et étaient conçues spécifiquement pour le champ de bataille. Après tout, le mot « martial » vient de Mars, dieu romain de la guerre ! Et nous savons par l’histoire que, pendant de nombreux siècles (à la fois dans les traditions asiatiques et occidentales), l’entraînement des arts martiaux (avec armes et à mains nues) était réservé aux classes de guerriers. Les Spartiates, les Templiers et les samouraïs ne sont que quelques exemples qui me viennent rapidement à l’esprit. La formation martiale de ces classes de guerriers a évolué, au cours des siècles et dans de nombreuses cultures à travers le monde, en
Grand Maître John Pellegrini
« Pendant les deux premiers millénaires d’histoire des arts martiaux, on n’a jamais questionné le fait que les guerriers devaient s’engager dans un certain type de formation martiale. »
des centaines de styles et de systèmes, beaucoup d’entre eux connus aujourd’hui comme des arts martiaux. Il faut noter, cependant, que la plus grande partie de l’entraînement du guerrier fut, pendant des siècles, consacrée principalement à l’utilisation des armes, tandis que l’entraînement du combat à mains nues était considéré seulement comme une option « par défaut », comme ultime recours, lorsque les armes avaient échoués ou n’étaient pas disponibles. Avec les arts de la guerre et militaires inextricablement associés à l’armée à travers l’histoire, il ne devrait y avoir aucun doute quant à leur rôle dans la formation des troupes de combat. Mais, au début des années 1970, certains militaires « experts » (certains d’entre eux des civils n’ayant aucune expérience du combat) se sont mis à affirmer que l’entraînement des arts martiaux dans les armées modernes n’était pas pertinent vu les conditions du champ de bataille d’aujourd’hui et préconisèrent de ne pas gaspiller du temps et de l’argent avec de telles techniques obsolètes et inutiles ». Certains concédèrent à contrecoeur qu’une pratique des arts martiaux pourrait tout au plus, avoir quelques avantages comme « exercice physique » ou comme « sport de compétition ». Leur argument repose sur les points suivants : • Les soldats modernes portent des armes de haute technologie. • Les soldats moder nes portent un équipement très lourd (jusqu’à 30 kilos). • Les soldats modernes n’entrent presque jamais dans le combat au corps-à-corps. Pour ces raison, les techniques d’arts martiaux ne sont pas pratiques, inutiles, voire dangereuses pour les soldats. Je vais maintenant présenter l’argument opposé, affirmant que l’entraînement des arts martiaux est une formation pratique et efficace et nécessaire pour les soldats modernes.
« De plus en plus, les unités militaires sont appelées dans le monde à des missions de maintien de la paix, construction de la nation, surveillance policière, secours aux sinistrés, contrôle des foules et autres missions d’assistance humanitaire. Des compétences dans les arts martiaux aideront à protéger les troupes tout en minimisant la violence. »
Grand Maître John Pellegrini
« L’entraînement des arts martiaux contribue de manière significative au développement du caractère du guerrier. Pendant des siècles, la combinaison d’une discipline physique, mentale et spirituelle, nécessaire par l’entraînement du combat au corps à corps, a grandement contribué à forger l’esprit et la mentalité du guerrier. »
« Dans certaines situations, les soldats sont chargés de capturer des ennemis vivants pour des questions de renseignement. Les techniques de contrôle à mains nues sont nécessaires. » Je crois être qualifié dans ce domaine à cause de mon expérience personnelle dans la formation des unités militaires à travers le monde depuis plus de 25 ans. Ces expériences incluent l’instruction des troupes de l’OTAN en Europe, des unités de lutte contre le terrorisme en Colombie et des unités d’élite de l’armée dans les bases américaines. J’ai également eu l’honneur et le privilège rare d’avoir formé les troupes alliées américaines en Afghanistan (2006) et en Irak (2008). J’ai aussi servi (1968-1969) dans la division d’élite des parachutistes de l’armée italienne. Maintenant que j’ai établi mes qualifications et mes compétences sur le sujet, voici mes arguments en faveur de l’entraînement des arts martiaux pour les militaires. Ils se fondent sur les points suivants : • L’entraînement des arts martiaux contribue de manière significative au développement du caractère du guerrier. Pendant des siècles, la combinaison d’une discipline physique, mentale et spirituelle, nécessaire par l’entraînement du
combat au corps à corps, a grandement contribué à forger l’esprit et la mentalité du guerrier. • Des « règles d’engagement » de plus en plus strictes sont imposées par les gouver nements et les organisations internationales (et contrôlée par les médias) et les guerriers moder nes doivent incorporer des compétences supplémentaires (non létales) dans la formation au combat, notamment en ce qui concerne les troupes et leurs interactions avec les populations civiles. • Dans certaines situations, les soldats sont chargés de capturer des ennemis vivants pour des questions de renseignement. Les techniques de contrôle à mains nues sont nécessaires. • Pendant les interrogatoires de prisonniers, le personnel impliqué est presque toujours désarmé. Encore une fois, les compétences à mains nues sont d’une importance vitale. • De plus en plus, les unités militaires sont appelées dans le monde à des missions de « maintien de la paix », « construction de la nation »,
« surveillance policière », « secours aux sinistrés », « contrôle des foules » et autres missions d’« assistance humanitaire ». Des compé tences dans les arts martiaux aideront à protéger les troupes tout en minimisant la violence. • Enfin, les armes (de haute technologie ou non), même lorsqu’elles sont utilisées rapidement, peuvent mal fonctionner, on peut être à court de munitions, en être déposés, les lâcher ou, quand tout à coup elles sont nécessaires, elles peuvent ne pas être immédiatement disponibles. Je pens e que v o us s erez d’acco rd que no us av o ns prouvé l’utilité, l’importance et la sagesse d’un entraînement compétent et pertinent des arts martiaux pour un militaire professionnel moderne. Il est de notre devoir de convaincre les dirigeants de haut rang ains i que le s o ldat des av ant ag es que no t re entraînement peut leur offrir. Et espérons que les comptables et les politiciens ne seront pas les seuls à pour prendre les décisions.
Self Defense
Depuis plusieurs années, Jim Wagner fait connaître le monde de la défense professionnelle aux civils, sans laisser de côté pour autant ses enseignements d’expert aux professionnels. Nous vous présentons aujourd’hui son travail (disponible comme d’habitude en DVD) où il analyse le fonctionnement et les tactiques du bâton policer américain. En plus d’expliquer l’arme, ce travail tactique peut être appliqué à d’autres défenses plus communes dans d’autres pays d’Europe et d’Amérique du Sud. Un nouveau travail que vous ne pouvez pas manquer d’un expert mondialement reconnu.
Tactiques du bâton policier basées sur la réalité L’agent de police Judy Ochoa demanda des renforts. Elle était sur le point d’effectuer une arrestation et avait besoin de plus d’agents. Je me trouvais à un pâté de maison, j’ai donc pris la radio et je lui ai dit : « Je vais par là ». J’ai garé la voiture de patrouille et j’ai commencé à marcher dans la ruelle. Je voyais Judy en train de parler avec un homme qui paraissait plus disposé á aller à la plage qu’en prison. Il avait une trentaine d’années, bien bronzé, cheveux teints en blond et il portait une chemise hawaiienne, un short et des sandales. Derrière moi venait l’agent Ted Williams, qui avait également répondu à l’appel. C’était un homme petit et musclé, de ceux que vous aimez avoir près de vous quand quelqu’un veut se bagarrer. Mais vu l’aspect de l’homme que Judy était prête à arrêter, il ne semblait y avoir aucune bagarre dans l’air. Le suspect était recherché pour conduite en état d’ivresse. Il fuyait la police depuis deux ans et maintenant on l’avait attrapé. Au lieu de résister à Judy, il se montrait bien élevé et s’excusait beaucoup. Quand Judy lui mit les mains dans le dos, il nous dit : « Je regrette tout cela. Ça fait longtemps que je voulais me présenter à la police. Je me réjouis que vous soyez ici pour en finir une fois pour toute avec ça ». Je me suis placé devant
Armes
Self Defense
« Apprendre les coups et les blocages est évidemment nécessaire, mais cela ne servirait à rien si nous ne les pratiquions pas dans des exercices de conflit »
lui et l’agent William a fait la même chose. Judy, qui était derrière le suspect docile, sortit les menottes de la gaine de cuir et les referma sur le poignet gauche. Nous formions un triangle tactique autour du suspect par sécurité. Cette arrestation allait être facile. Soudain le suspect attrapa Judy par la main droite avant qu’elle n’ait terminé de lui passer les menottes. Il se retourna et frappa Judy violemment au visage avec le dos de sa main libre. Sous la force du coup, la tête de Judy partit en arrière et l’impact lui rompit la lèvre. Le suspect savait qu’il ne pouvait pas passer là où nous étions l’agent Williams et moi, il s’était donc retourné sur Judy puis il se jeta sur le côté et se mit à courir. Je suis parti immédiatement derrière lui, je l’ai attrapé dans la ruelle. L’agent Williams parvint à le retenir par la manche droite qu’il déchira brutalement, mais le suspect commença à bouger les bras comme un moulin pour essayer de nous frapper également. Avec ma vision périphérique, je voyais que Judy s’était récupérée du coup et qu’elle venait en courant s’associer à la bagarre. Je n’avais cependant aucune envie de me battre et encore moins recevoir un coup de ce zouave. Je me suis accroupi immédiatement du côté droit, juste devant mon pistolet et j’ai saisi le manche de mon bâton pliable. Je l’ai sorti de sa gaine jusqu’à la hauteur de l’épaule et je l’ai lancé de toutes mes forces sur le tibia du suspect qui était sur le point de me donner un coup de pied. J’ai entendu un coup sourd, comme lorsque vous secouez un tapis pour enlever la poussière. L’homme a crié : « Ça va, ça va, je me rends ». Il fallut seulement un coup de ce fin bâton métallique pour que l’homme cesse de se battre. J’étais prêt à le frapper de nouveau, mais ses cris me convainquirent qu’il ne résisterait pas plus. Et il en fut ainsi. Couché sur le ventre sur l’asphalte chaud de l’été, il leva les mains pour se rendre. L’agent Williams lui passa les menottes et je me mis entre Judy et le suspect parce que je savais qu’elle avait envie de lui faire payer ce qu’il avait fait. Cela se passa il y a quelques années, quand j’étais agent de police dans un commissariat du sud de la Californie. Depuis, j’ai travaillé à la protection de dignitaires pour le Département du Shériff et à l’unité antiterroriste du Gouvernement des États-Unis. Actuellement, je suis instructeur d’armes et de tactiques défensives et j’enseigne à d’autres la manière de survivre aux affrontements dangereux. Depuis ce jour, je n’ai plus frappé personne avec le bâton et j’espère ne plus jamais avoir à le faire. Cependant, apprendre à utiliser une arme d’impact et conserver cette capacité est vital dans l’entraînement d’un policier mais aussi pour la majorité d’entre vous dans l’entraînement de la self-défense civile, que ce soit avec un bâton, une brosse ou n’importe quel instrument ou outil que vous ayez sous la main en situation de crise.
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Tenez-vous en à la simplicité Avant d’être agent de police, j’étais pratiquant d’arts martiaux. De fait, je fus l’un des premiers élèves de Dan Inosanto en Jeet Kune Do et en Kali Filipino en 1978. Je m’entraînais exclusivement avec Dan Inosanto et Richard Bustillo, puis avec Ted Lucay, quand les arts martiaux philippins commencèrent à devenir populaires, ce qu’ils ne devinrent réellement qu’à la fin des années 80. Pendant des années, j’ai pensé que les arts martiaux philippins étaient le meilleur système qui existait pour les armes tranchantes et contondantes. Mais je n’ai pas seulement été un élève très impliqué, je suis également devenu un instructeur encore plus engagé et j’ai enseigné à mes élèves ce que l’on m’avait enseigné comme s’il s’agissait de l’Évangile. Ce n’est que lorsque je suis entré à l’académie de police en 1991, avec mon cours d’entraînement du bâton, que je me suis rendu compte que dans un conflit réel, le bâton était beaucoup plus simple à utiliser que tout ce que j’avais pratiqué ces dernières années. Et naturellement, la première fois que je me suis vu impliqué dans un combat réel avec bâton, toutes les fioritures volèrent par la fenêtre. Je ne suis pas ici en train de critiquer mes instructeurs et ce qu’ils m’enseignèrent, mais il existait évidemment une différence entre les arts martiaux traditionnels et les arts martiaux basés sur la réalité. Les premiers se basent sur les conflits anciens (anciennes méthodes et techniques d’entraînement) et les deuxièmes se basent sur le conflit moderne (celui qu’engendrent les bandes,
les délinquants, les terroristes, etc). Quand vous vous défendez dans une situation réelle, vous avez recours aux techniques exigeant une habileté motrice élémentaire. Les rotations spectaculaires, les saisies douces, les jolis mouvements en éventail et les nombreuses frappes qui sont supposées représenter des coups que nous trouvons dans la plupart des cours d’armes d’arts martiaux disparaissent. Dans un combat réel avec une arme contondante, vous finissez par utiliser cette arme comme un gorille. Et ce n’est pas vraiment joli.
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Au bout de quelques années, en 1995, je me suis entraîné avec Steve Tarani et je me suis rendu à un stage avec le Grand Maître Leo Giron pour voir si quelque chose avait changé depuis mon époque du JKD, mais rien du tout n’avait changé. Je n’y suis donc pas retourné depuis. Quelques élèves de JKD sont cependant venus me trouver. L’un d’entre eux est David Cheng, qui vient d’écrire un livre intitulé « L’Essentiel du Jeet Kune Do » (Tuttle Publishing, 2004).
Pour les civils Depuis 1992, j’ai entraîné les tactiques défensives avec des milliers d’agents de police et de militaire incluant l’usage correct des armes contondantes.
Grâce à mes propres expériences dans la rue comme agent de police, j’ai développé un système assez facile à apprendre et à appliquer en situations de conflit réel. Jusqu’en 2001, mes enseignements n’étaient destinés qu’aux entités du gouvernement. Mais en 2001, après les attaques terroristes aux États-Unis, je me suis rendu compte que les civils avaient également besoin d’apprendre à se protéger et je ne voyais pas beaucoup d’instructeurs d’arts martiaux civils donnant à leurs élèves un entraînement réaliste. L’une des raisons de cela, c’est qu’il y a très peu d’instructeurs d’arts martiaux civils qui aient pris part à des affrontements réels, surtout avec des armes. La majorité des instructeurs civils apprennent d’autres instructeurs civils et n’ont pas de formation militaire ou policière. C’est une connexion importante parce que les militaires doivent affronter des combattants ennemis et les policiers, des personnes
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mentalement instables, des criminels et dans certains cas, des terroristes. Ceuxci, naturellement, sont des ennemis que n’importe qui peut rencontrer. En pendant à cela, l’éditeur Alfredo Tucci de Budo International et moi-même nous sommes réuni pour produire un nouveau DVD intitulé « Tactiques de Bâton Policier Basées sur la Réalité ». Ce nouveau DVD est tout ce que quelqu’un a besoin de savoir pour apprendre à utiliser une arme contondante. Bien qu’il soit pensé pour les forces de sécurité et la police, les concepts et les exercices d’entraînement sont exactement les mêmes que pour les civils qui peuvent utiliser une arme improvisée pour protéger leur vie.
Qu’est-ce qui fait que ça fonctionne ? Le système, comme mon dernier DVD, commence par enseigner à l’élève les zones de frappe du corps humain. Dans un conflit réel, vous ne pouvez pas frapper quelqu’un là où bon vous semble. Vos coups doivent respecter l’usage légal de la force. Par exemple, si vous frappez un agresseur désarmé avec un bâton parce qu’il essaye de vous donner un coup de pied, les endroits adéquats pour donner le coup seront les grands groupes musculaires des bras et des jambes. D’un autre côté, si un criminel se dispose à prendre un pistolet du sol pour tirer, il se peut que vous n’ayez d’autre remède que de le frapper sur un objectif de la zone rouge, comme la tête, la colonne ou l’aine. Comme dans n’importe quel combat, tout dépend des circonstances. Une fois que l’élève a appris les aspects légaux, on lui apprend à avertir avec l’arme et à la tenir dans une situation de conflit. Naturellement, la première chose, c’est de la tenir correctement. La manière de tenir l’arme est la même que lorsque nous frappons quelqu’un que nous tenons un couteau ou que nous tenons un pistolet (la seule différence que possède le pistolet, c’est que l’index est placé sur la détente). Presque tout ce que nous faisons, c’est avec le poing. C’est notre principal outil de frappe. Pour adopter la posture correcte quand nous tenons une arme contondante, nous portons vers l’arrière la main principal qui tient l’arme ainsi que ce côté du corps. Si vous êtes droitier, comme 80% de la population, votre côté principal est le côté droit. Si vous êtes gaucher, ce sera votre côté gauche que vous porterez en arrière. Si l’adversaire possède également une arme qui ne soit pas une arme à feu, vous pouvez avancer votre côté principal pour mieux l’atteindre.
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« Il y a seulement 12 angles suivant lesquels vous pouvez frapper le corps humain »
« Pour adopter la posture correcte quand nous tenons une arme contondante, nous portons vers l’arrière la main principal qui tient l’arme ainsi que ce côté du corps »
Armes
Il y a seulement 12 angles suivant lesquels vous pouvez frapper le corps humain. Dans le système, et dans mon nouveau DVD, j’explique les 12 angles pas à pas. Ces angles ne diffèrent pas de ceux établis par les anciens Européens, Philippins ou Indiens Apaches américains. Et dans le Programme d’Arts Martiaux pour le Corps de Marines des États-Unis (MCMAP), ils étudient ces mêmes angles, sauf quelques-uns. Bloquer est facile. Il existe seulement 4 blocages principaux : en haut, en bas et horizontalement (à l’intérieur ou à l’extérieur). Si nous ajoutons les 4 blocages diagonaux qui ne sont rien d’autre que des variations des quatre premiers, nous pouvons bloquer n’importe quel coup. Ça me fait rire quand les instructeurs traditionnels disent à leurs élèves qu’il faut des années à apprendre à frapper et à bloquer
quand, en réalité, on peut tout apprendre en une jour née. Ce qui prend des années, c’est de conserver ces habiletés. Apprendre les coups et les blocages est évidemment nécessaire, mais cela ne servirait à rien si nous ne les pratiquions pas dans des exercices de conflit. Dans ce système, nous avons trois exercices principaux. Ça commence par le plus facile et ça se complique à mesure que l’on s’ajuste à la vitesse réelle : Exercice de Sparring à Un Point, Exercice de Feeding et Exercice de Style Libre. Naturellement, l’épreuve du feu sera de tous les combiner dans une Tentative de Conflit (avec acteurs, costumes, accessoires et environnement réels).
Conclusion Comme je l’ai déjà dit, il existe deux types d’arts martiaux : les traditionnels
et ceux basés sur la réalité. En réalité, il existe une troisième catégorie : les sportifs. Si vous ne pratiquez pas les arts martiaux pour apprendre la self-défense, il n’y a rien de mal à apprendre les anciennes et très belles techniques d’armes, à faire les katas et à suivre les traditions. Cependant, si vous étudiez les arts martiaux dans le seul but de vous protéger, vous et vos proches, la seule manière de le faire, comme je l’ai déjà dit dans des articles précédents, c’est d’apprendre des techniques simples et faciles et d’acquérir la préparation mentale adéquate. Mon système basé sur la réalité est fait pour ceux qui gagnent leur vie en se battant et mon nouveau DVD de Tactiques de Bâton Policier Basées sur la Réalité peut être justement ce dont vous avez besoin si vous devez vous battre pour sauver votre vie.
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NOUVEAU LIVRE !
« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documents d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livre merveilleux. Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martial et de sa pratique.
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