Magazine arts martiaux budo international 278 2014

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« Mets ton cœur, ton esprit et ton âme dans tous tes actes, même les plus insignifiants. Tel est le secret du succès. » Swami Sivananda

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epuis quelques années, et après avoir fait tous les tests nécessaires (un mois le magazine papier en kiosque et le mois suivant sur l’Internet), nous avons décidé d’offrir un magazine gratuit et en ligne. Nous avons découvert que nous avions beaucoup plus de lecteurs de cette façon et qu'un nouveau modèle de business était né. Les ventes de nos produits (vidéos, DVD, matériel) augmentaient le mois de sa parution sur le net et beaucoup de maîtres désiraient bénéficier de la diffusion quintuplée que tout cela impliquait. Les plus hardis d'entre eux parièrent sur cette idée, certains parce qu’ils faisaient confiance en moi et d'autres parce qu’ils avaient une authentique vision du futur. Nous avons vu juste. Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que cette diffusion s’est multipliée par dix ! À la suite de ce succès, nous avons dû prendre une nouvelle décision qui, nous l'espérons, vous plaira à tous : nous allons vous offrir chaque mois, non pas un mais deux magazines, ben sûr toujours GRATUITS. Le monde de l'Internet n'a rien à voir avec le monde du papier. Quand auparavant, on se proposait de faire des éditions quinquennales, on rencontrait la grande caducité du produit. Avant de placer le numéro suivant, on retirait le dernier. Résultat : il était très difficile d'obtenir suffisamment de lecteurs, d’éditeurs et d’annonceurs et on lamentait tous les efforts. Aujourd'hui, tout est différent car les magazines restent disponible et tout simplement additionnent des lecteurs ! Il est vrai que tout cela exige un effort supplémentaire de la part de mon équipe, mais nous le faisons avec beaucoup d'enthousiasme et d'illusion. Nous aurons ainsi l'occasion d’entrer deux fois par mois dans vos maisons et vos vies, apportant ce que le monde martial a de meilleur et nous vous ferons découvrir de nouveaux collaborateurs cherchant à développer leurs enseignements et leurs propositions d'apprentissage. Dans cette perspective, nous avons, ces huit derniers mois, consacré d’importantes ressources et travaillé à

« Le changement est la loi de la vie. Et ceux dont le regard est tourné vers le passé ou le présent sont certains de rater l'avenir.” John Fitzgerald Kennedy

unifier tous nos sites en langue et contenu dans un nouveau site Web que nous venons d’étrenner sous le nom de www.budointernational.com et qui a fait l’objet d’une grande acceptation de la part du public. Réalisé suivant les standarts les plus modernes de Prestashop, nous vous proposons chaque semaine des contenus exclusifs, la possibilité de lire notre magazine, des offres spéciales sur nos produits, et de nombreux autres projets nous sommes en train de développer et que vous découvrirez lorsque vous vous inscrirez. Un autre avantage de cette inscription (elle ne demande que quelques minutes) sera de pouvoir recevoir toute l’information de chaque nouveau magazine dès sa sortie ainsi que les offres exclusives pour ceux qui appartiennent à ce club. Notre site veut devenir un véritable portail des arts martiaux, où vous pourrez obtenir tout ce dont vous aurez besoin relatif à ce monde. Faites-nous l’honneur d’une visite, vous ne serez pas déçu. Ne manquez pas non plus de découvrir notre site téléchargement ! Il y a, pendant quelques jours, une offre de bienvenue de 6 euros seulement la vidéo ! Il y a déjà 400 titres disponibles en téléchargement et de plus en plus chaque semaine ! Pour vous lecteurs, cela voudra dire que, deux fois par mois, vous aurez un nouveau magazine à lire et un site web avec des contenus exclusifs et chaque semaine des articles exclusifs qui ne feront pas partie du magazine, certains d'entre eux étant de véritables joyaux publiés dans le passé et que beaucoup d’entre vous n’ont pas eu l’occasion de lire alors. N’oubliez de nous rendre visite et de vous abonner à notre canal YouTube qui porte le nom de « videobudo » et offre de nombreuses vidéos gratuites, il a atteint aujourd'hui un chiffre étonnant (et qui ne fait que croître) de 18.000 abonnements. Tout ceci a un dénominateur commun, et il est très simple : la générosité et l'affection avec lesquelles vous nous avez traité dans tout ce processus de transition qui culmine maintenant avec un nouveau modèle de communication pour le monde martial du XXIe siècle. Je n’ai rien de plus à ajouter qu’un grand et profond MERCI !


Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5




C’est indiscutablement l'une des étoiles les plus brillantes dans le firmament martial et il a laissé une trace définitive dans ce secteur de l'industrie du cinéma. Un cinéma dans lequel il a toujours été au bon endroit au bon moment, depuis sa rencontre avec le Petit Dragon et son combat mémorable dans le Colisée à Rome, jusqu’à sa carrière, elle-même criblé de succès, au cinéma et à la télévision. Mais Chuck Norris est bien plus que cela. Derrière le personnage, il y a une histoire, un individu touché par le destin que nous voulons connaître. Nous avons donc demandé à Pedro Conde, notre magnifique journaliste spécialisé, de développer davantage la biographie du ranger le plus célèbre de l'histoire et il a préparé cet article fantastique, distrayant et complet, qui deviendra cer tainement pour les collectionneurs une référence à partir d'aujourd'hui. Alfredo Tucci Texte : Nuria Ortiz López & Pedro Conde. Photo : Pedro Conde. Archives de Budo & Don Warrener

CHUCK NORRIS, PRESQU’UNE LÉGENDE

C

arlos Ray Norris, mieux connu comme Chuck Norris, est né en Oklahoma le 10 mars 1940. Norris a grandi dans une famille modeste et très religieuse. De fait, on lui donna le nom de Carlos en hommage au révérend Carlos Berry, ministre spirituel de la famille ces années-là. Norris possède une ascendance irlandaise de par son grand-père paternel et sa grand-mère maternelle et une ascendance cherokee de sa grand-mère paternelle et de son grand-père maternel. Quand il faisait de la compétition, il avait coutume de plaisanter sur ses origines en disant à ses adversaires : « Si vous parvenez à vaincre la combativité de ma moitié irlandaise, ma moitié cherokee te scalpera. » Mais, sérieusement, il a toujours considéré que son énergie et sa vitalité lui venait de son sang irlandais et sa détermination et son stoïcisme de son sang indien. Lorsque Norris affirme qu’on ne lui a jamais fait de cadeau et qu’il a toujours été un battant, il a sûrement raison, sa naissance elle-même fut un combat pour la vie. Après un accouchement long et difficile, il est né avec de graves problèmes respiratoires et eut besoin de cinq jours de soins médicaux avant d’être déclaré hors de danger. Son enfance n'a pas été facile. Il a d’abord développé une grande timidité entre autres parce que, dès le début, il lui fut impossible de se faire des amis durable : sa famille déménageait constamment. Avant d’avoir 15 ans, il était déjà passé par treize villes différentes. La situation économique de la famille ne fut jamais très bonne. Ils louaient habituellement de petits appartements où ils dormaient les uns sur les autres. Un autre problème majeur de son enfance fut l'alcoolisme de son père : Ray Norris revint de la Seconde Guerre mondiale avec de graves problèmes d'alcool. Cela conduisit à de nombreuses situations tendues avec sa femme et ses enfants. « Heureusement, il ne nous a jamais battu, se souvient Norris. C’était un homme paisible et quand il n’était pas ivre, il était très agréable. Mais quand il était sous l'influence de l'alcool (la plus grande partie de la journée), il était très sombre et imprévisible. Parfois, il criait sur nous et nous menaçait, ce qui m'affectait beaucoup car j’étais un enfant très sensible et vulnérable. Parfois, il disparaissait pendant des jours, voire des semaines. » La situation devint intenable et quand Norris fut âgé de 16 et ses frères Wieland et Aaron, de 12 et 4 ans respectivement, leurs parents divorcèrent. Peu de temps après, sa mère se remaria et le beau-père réussit à stabiliser la situation familiale, période au cours de laquelle Norris rencontra Diane avec qui il se maria des années plus tard. Après l'obtention de son diplôme, Norris décida qu'il voulait entrer à l'armée pour essayer d’avoir un poste au sein de la police militaire. Il s’enrôla en août 1958 et fut affecté à la base militaire de Lackland, au Texas. C’est là que les autres recrues, du fait la difficulté de prononcer son nom « Carlos », commencèrent à l’appeler Chuck.


« Carlos Ray Norris, mieux connu comme Chuck Norris, est né en Oklahoma le 10 mars 1940. »


Peu de temps après, fin 1959, il fut envoyé à une base militaire des forces aériennes américaines à Osan, en Corée. Ce déplacement, au début très problématique parce qu'il ne pouvait pas emmener avec lui Diane (avec qui il s’était récemment marié), s’est avéré décisif pour la vie et l'avenir de Chuck Norris. Plus rien ne serait le même quand il revint de Corée. « À la base militaire d’Osan, vous n’aviez que quatre activités auxquelles consacrer votre temps libre : jouer aux cartes, aller boire avec d'autres recrues, suivre des cours de formation universitaire ou

apprendre le Judo. La plupart des recrues choisissaient les deux premières options, moi, j’ai choisi la dernière. Le raison est assez simple : nos instructeurs militaires se souciaient peu de savoir si vous pratiquiez ou si vous étiez en forme, mais dès qu’ils en avaient l’occasion, ils vous écrasaient physiquement jusqu’à l’épuisement. J’ai donc décidé de pratiquer le Judo (le seul art martial qui était connu à l'époque) pour développer mes capacités physiques et, accessoirement, essayer de surmonter l'insécurité qui me caractérisait. »


Images curieuses d'un jeune Chuck Norris. Dans son étape de compétiteur d'élite, il appartint à l’élite de la révolution du Karaté Contact, avec Mike Anderson et d'autres grands noms de l'époque qui « dé-japonisèrent » les arts martiaux et engendrèrent un nouveau concept de sport


Lors d'une visite au village d’Osan, un spectacle étrange attira son attention : entouré de beaucoup de curieux, de jeunes Coréens étaient en train de réaliser une démonstration d'arts martiaux, exécutant toutes sortes de coups de pied incroyables, circulaires, en rotation, sautés, etc. Norris fut vraiment impressionné par ce qu'il vit, il n'avait jamais pensé que le corps humain était capable d'effectuer de tels exploits. Après avoir beaucoup insisté, Norris réussit à être accepté au cours de Tang Soo Do (telle était le nom de l'art martial pratiqué par ces jeunes) du maître coréen Jae Chul Shin. « Shin enseignait à la manière traditionnelle, se souvient Norris en souriant. Autrement dit, cinq heures par jour du lundi au samedi. Nous étions une vingtaine d’élèves, la plupart d'entre eux des Coréens ceintures noires et quelques Américains. Les débuts furent particulièrement difficiles. Shin et ses élèves savaient très peu de psychologie de l'éducation. Il n'y avait pas de juste milieu : soit vous aimiez cela et cela vous passionnait au point d’y laisser votre âme à chaque séance d'entraînement, soit vous vous en alliez au bout d’une semaine en maudissant.


Bruce Lee a lancé sa carrière au cinéma, où il laissa une profonde impression pendant une très longue carrière. Photos pendant le filmage, certaines surprenantes comme la fausse prise de vue à droite ; en haut avec celui qui sera son ami pendant des années Bob Wall.




Heureusement, je fus du début à la fin un élève assidu et persévérant. On peut dire sans exagération que les arts martiaux ont changé ma vie. Au bout de quelques mois d'entraînement, j’ai commencé à me sentir beaucoup plus sûr de moi et je suis devenu plus bavard et plus sociable avec les collègues de la base. J’ai même été élu une fois “soldat du mois” ! » Lorsque Norris a dû quitter Osan pour retourner aux États-Unis en mars 1961, il possédait une ceinture noire de TangSoo Do et une ceinture marron de Judo. À son retour, il fut nommé sergent de la police militaire à la base aérienne de Riverside. Il décida alors de combiner sa carrière à l'armée avec sa passion pour les arts martiaux. Il continua de suivre des cours de Judo (il participa même à différents tournois interétatiques) tout en pratiquant sur son propre compte le TangSoo, ne connaissant aucun maître enseignant ce style. Il commença à enseigner le « Karaté », car à l'époque, si vous parliez de Tang Soo Do, les gens pensaient que vous vous référiez à une nourriture orientale, de sorte que Norris fut contraint d'utiliser le terme un peu plus connu de « Karaté ». Ses premiers élèves furent ses frères, ses cousins et les militaires de la base. Il se rendit vite compte qu'il y avait beaucoup de gens intéressés par les arts martiaux. Il quitta alors l'armée en

1962 et décida de se consacrer entièrement à l'enseignement. Il ouvrit une petite salle de sport, mais les choses ne se passèrent pas comme prévu : « Si je voulais vraiment réussir en tant que professeur d'arts martiaux, je devais faire quelques tournois nationaux. C’était la seule façon de me faire connaître dans ce petit monde et de capter l'attention de la presse spécialisée. » Curieusement, Chuck Norris fut battu lors de ses deux premières tentatives de devenir champion. Loin de se laisser emporter par le découragement, il prouva une fois de plus que la persévérance et la foi en soi-même donnent ses fruits, tôt ou tard. C’est ainsi qu’en 1964, il fut proclamé vainqueur du tournoi de Los Angeles. Ce fut le début d'une extraordinaire carrière sportive dans laquelle Chuck Norris mit bientôt à la mode les coups de pied circulaires qui lui valurent plus d'un titre. Ses élèves et lui commencèrent à faire des ravages partout où ils allaient. Finalement, en août 1966, il eut la possibilité de concourir dans le tournoi le plus prestigieux de l'époque, l’International de Long Beach, organisé par Ed Parker, une opportunité qu’il ne manqua pas de saisir, car il rentra chez lui avec le titre des poids moyens. Chuck Norris réalisa alors que s’il avait suer sang et eau pour arriver au sommet, il lui en coûterait beaucoup plus se maintenir




Avec l'auteur de l'article, Pedro Conde, au cours de l’une des nombreuses interviews qu'il lui fit au cours de sa vie.


parmi l'élite. Il décida donc de se plonger corps et âme dans les arts martiaux. Il se mit à s’entraîner avec les meilleurs professeurs de Karaté de la Côte Ouest américaine : Fumio Demura, expert en Shito Ryu, Hidetaka Nishiyama, maître de Shotokan, et Tutamu Oshima, dont il conserve quelques souvenirs très spéciaux. « Oshima était extrêmement dur. Le niveau qu’il imprimait à ses cours était très impressionnant. Avec lui, j’ai appris à dépasser les limites que m’imposait mon corps et à baser le progrès physique et technique sur le pouvoir de l'esprit, à travers le sacrifice et la souffrance. » Il a également pratiqué le Hapkido et l'Aïkido avec le maître Jun Chung et le Ju Jitsu avec Al Thomas. Sous la tutelle d’Ed Parker, il apprit le Kenpo-Karaté et Gene Lebell, un expert en catch américain, Judo, Boxe et Karaté lui donna une bonne base dans la Lutte en distance courte et au sol. Le talent de Norris et les enseignements de tels maîtres lui ont permis en 1967 de conserver son titre de champion poids moyen et aussi d’emporter le titre de champion toutes catégories battant le célèbre Joe Lewis. C’est au cours de ce tournoi qu’il rencontra Bruce Lee. Ce tournoi sera suivi par d'autres et il devint ainsi le colosse de la compétition américaine. À propos de son succès dans ces événements sportifs, il déclara : « Il y a trois facettes pour être un gagnant : mentale, physique et psychologique. Je me prépare mentalement en étudiant les forces et les faiblesses de mon adversaire pour en profiter. Quand je suis prêt mentalement, je vois et je suis conscient de tout ce passe autour de moi. Je me prépare psychologiquement en croyant en mes capacités et que je peux le battre. Je me prépare physiquement en m’entraînant dur et en exécutant mes techniques de la meilleure façon possible. Quand je suis en excellent état, je frappe souvent mon adversaire avant que mon cerveau ne l’ait enregistré. Lorsque je vois une ouverture, je plonge. » Quand il rencontra Bruce Lee, ils commencèrent à pratiquer trois ou quatre heures, une fois ou deux fois par semaine, et ainsi naquit leur amitié. Norris réussit à convaincre Bruce qu'il pourrait toujours être utile de savoir frapper du pied en hauteur (Bruce à l’époque, fortement influencé par le Wing Chun, ne donnait des coups de pied que de la taille vers le bas) et il lui enseigna différentes techniques en échange de quoi le Petit Dragon lui expliqua la mécanique du coup direct dans le Wing Chun que Norris inclut dans son répertoire de combat. Chuck Norris obtint son premier rôle dans un film grâce à Bruce Lee, quand un matin de 1968, celuici l'appela et lui dit : « Chuck, je peux obtenir un





petit rôle idéal pour toi : tu devrais faire de garde du corps de l’actrice Elke Sommer dans le film “Matt Helm règle ses comptes”. Ça t’intéresse ? » Dans ce film, travaillaient également Dean Martin et Sharon Tate… Évidemment, Norris fut très intéressé. Mais sa première participation sérieuse et importante dans le monde du 7ème Art ne surgira pas avant 1972, quand Bruce Lee l’appela de Hong Kong pour lui proposer de partager avec lui le premier rôle de son prochain film « La Fureur du dragon ». Bien que Norris jouissait déjà d'une certaine popularité, il ne manqua l'occasion offerte par Bruce Lee de se faire connaître dans le monde entier et d’entrer dans l'industrie cinématographique. Norris se rendit à Rome, puis à Hong Kong pour filmer avec Bruce Lee ce qui a fini par être appelé « le combat du siècle », son duel au Colisée rappelant les anciens gladiateurs. Ayant pratiquement tout gagné, Chuck Norris abandonna la compétition début 1974 pour se consacrer pleinement à son travail en tant que professeur d'arts martiaux. « Parfois, savoir quand se retirer est presque aussi important que de savoir quand commencer. À l'âge de 34 ans, j’avais obtenu le titre de champion du monde de Karaté pendant six années consécutives. Je n’avais plus la force nécessaire pour concourir à nouveau, alors j’ai décidé de m’investir pleinement dans l'enseignement des arts martiaux. Que la




Avec l'auteur de l'article Pedro Conde et le Grand MaĂŽtre Raul Gutierrez quelques annĂŠes plus tard.




décision ait été influencée par la mort de Bruce Lee ou tout simplement par le désir de me retirer quand j’étais au sommet, je ne saurais le dire avec certitude, mais j’ai officiellement pris ma retraite des championnats de Karaté en 1974, quittant le ring après avoir été six fois champion du monde professionnel de poids moyens. » Après sa retraite, il s’associa avec Bob Wall et ouvrit plusieurs écoles, Norris était responsable de l'enseignement et Bob s’occupait de la gestion de l'entreprise, mais cela ne fonctionna pas. Après la première de « La Fureur du Dragon » en Amérique, sa renommée grandit et en 1977, il joua dans « Les Casseurs », suivi un an plus tard de « Le Commando des tigres noirs ». Après la mort de Bruce Lee, le trône du « roi des arts martiaux »

était devenu vacant et il semblait qu’aucun Oriental n’eut assez de talent pour l’occuper. Hollywood chercha alors une alternative. Logiquement, le seul Occidental possédant la réputation et les connaissances martiales pour l’occuper à cette époque était Chuck Norris. Il était clair que le public était fatigué de tant de films orientaux. Il fallait un acteur occidental auquel le public pouvait s’identifier. « Force One » fut son suivant travail (il y joue avec Bill Wallace), suivi de « La Fureur du juste » et « Dent pour dent », entre autres. Alors que la première étape de sa filmographie est essentiellement réduite à des films d'arts martiaux, dans les années 80, Norris va essayer de changer le rôle sur lequel on l’avait rangé pour se consacrer à des films




d'action dans la ligne de Stallone ou Schwarzenegger. « Portés disparus », « Invasion USA », « Œil pour œil », « Sale temps pour un flic » et « The Delta Force » sont de bons exemples de la deuxième étape cinématographique de Chuck Norris. En ce qui concerne ce changement, Norris a déclaré : « Au milieu des années 70, ils me cataloguèrent comme une vedette de Karaté. Mon but fut de rompre avec ce cliché et j’ai dû pour cela m’éloigner assez bien des arts martiaux au cinéma. Je pense que j’ai réussi à me faire un nom parmi les plus grands du cinéma d'action et je peux sérieusement penser à ré-inclure de nombreux arts martiaux dans mes films ». En 1987, avant le tournage de « Braddock Portés disparus 3 », Chuck Norris eut une expérience qui changea complètement sa conception des arts martiaux. « Bob Wall et moi sommes allés à Rio de Janeiro, au Brésil, lors d'un voyage de plongée. Alors que nous étions là-bas, j’ai essayé de connaître les différents styles d'arts martiaux pratiqués dans le pays. Nous avons pratiqué dans plusieurs écoles et partout où nous allions, on nous parlait de l’étonnante famille Gracie, des icônes locales du Ju-Jitsu. “Personne ne provoque les Gracies, disait tout le monde, ce sont de rudes combattants !”. Nous avons alors décidé, Bob et moi, de connaître la famille Gracie et nous avons commencé à chercher leur académie à Rio. Nous y avons rencontré Helio Gracie, le père du clan, un petit septuagénaire, et son fils, Rikson, qui était le leader des plus jeunes des Gracie. Nous leur avons demandé de pouvoir nous entraîner avec eux et les Gracie ont accepté avec joie. J’avais appris un peu de Ju-Jitsu avec Gene LaBelle aux États-Unis et j’étais ceinture noire de Judo, j’ai donc pensé que je pouvais maintenir le niveau avec ces gars-là. Mais quand nous sommes entrés dans le tatami, j’ai rapidement découvert que tous les mouvements d'arts martiaux que je connaissais n’étaient pas efficaces contre les Gracie. C’était comme si je n’avais jamais pratiqué les arts martiaux de ma vie ! Ce fut l'expérience la plus humiliante que j’ai eue comme artiste martial. Ces gars-là m’ont laissé sur le plancher ! Helio Gracie est entré dans le tatami, il voulait que nous fassions un combat. Nous sommes battus sur tout le tatami et pendant un moment, j’ai pu être au-dessus de lui. Ensuite, M. Gracie m’a dit : “Frappe-moi Chuck !” “Euh non, M. Gracie, je ne vais pas vous frapper.” “Pas de problème. Allez, frappe-moi !”, le vieil homme insistait. Je lui ai dit : “Ça va, d’accord”, tout en levant mon bras… et ce fut la dernière chose dont je me souviens. Il me mit KO. Quand je suis revenu à moi et que j’ai regardé tout autour, j’ai compris que le vieil homme m’avait fait une clé de cou et m’avait fait perdre conscience. J’ai eu l’impression que ma gorge allait me faire mal pendant des jours. M. Gracie sourit et me dit : “Chuck, reste ici, à Rio avec nous et je ferai de toi l'un des meilleurs pratiquants de Jiu-Jitsu du monde.” “Merci, Monsieur Gracie, mais en vérité, je dois retourner en Amérique”, lui dis-je en essayant d'avaler. J’allais commencer le tournage d'un autre film, je ne pouvais donc pas rester plus longtemps au Brésil. » Mais cette expérience le marqua à tel point que quand il eut l'occasion, il commença à s’entraîner au Jiu Jitsu brésilien avec les frères Machado et, à l'occasion, avec les Gracie… « Depuis 1978, j’ai dirigé une organisation de pratiquants d'arts martiaux ceintures noires connus sous le nom de United Fighting Arts Federation. Chaque année, en juillet, j’invite tous mes élèves ceintures noires à une convention à Las Vegas, où nous nous entraînons ensemble pendant plusieurs jours. Pendant dix années consécutives, à partir de 1993, les Gracie et les frères Machado ont dirigés des séminaires à cette convention. » En ce qui concerne sa carrière cinématographique, à la fin des années 80, le personnage de Chuck Norris comme un acteur et artiste martial entra clairement en crise. Ses derniers films (« Héros », « L’Arme secrète ») n’ont pas obtenu le succès escompté. En Espagne, par exemple, ces productions sont allées droit au marché de la vidéo sans sortir en salles. Malgré tout, il restait très populaire aux États-Unis. Ami personnel de l'ancien président Bush, il développa un



programme complet de lutte anti-drogue à travers l’enseignement martiaux arts aux jeunes des quartiers marginalisés… En 1992, quand il semblait que d'autres « héros » du cinéma martial et d’action le devançaient, on lui proposa un projet risqué : une série télévisée dont le personnage évoquait celui qu'il avait interprété dans « Œil pour œil ». « Alors que j’étais en Israël pour le tournage du film « Face à l’enfer », en 1992, mon agent, Mike Emery, m'a appelé et m'a demandé si je serais intéressé à faire une série hebdomadaire appelé « Walker, Texas Ranger » avec CBS, une histoire moderne d'un ranger du Texas qui défend les vieilles valeurs américaines et représente le bien contre le mal. Au début, je n’étais pas très intéressé, mais Mike m'a motivé quand il m’a dit que la série traitait d’un agent de police type cow-boy qui luttait contre la criminalité dans la ville moderne de Texas. “Laissez-moi y réfléchir, Mike, je ne suis pas sûr de vouloir faire de la télévision, lui ai-je dit. Après tout, ce serait un grand risque. En outre, si la série ne réussit pas, cela pourrait nuire à ma carrière au cinéma.” » Un jour, Chuck Norris avait déclaré qu’il s’était identifié et s’était senti très à l'aise avec le personnage qu'il avait joué dans « Œil pour œil ». L'idée de la série le séduisait, mais si elle n'avait pas le succès escompté, comme c’était le cas avec sa carrière ces derniers temps, un échec pourrait avoir des conséquences fatales. Chuck Norris avait pris de nombreuses décisions risquées au cours de sa vie et « presque » toujours, cela s’était bien passé. Cette occasion ne fut pas une exception, il accepta de jouer dans la série… « Walker




est devenu la série télévisée la plus réussie du samedi soir depuis la légendaire série “Gunsmoke”. Pas étonnant que beaucoup de critiques de la télévision la cataloguèrent comme très violente. J’étais déçu, mais ça ne me dérangeait pas. Nous avions une ambiance type cow-boy d’antan dans le programme et nos personnages se mettaient souvent dans des bagarres et tiraient avec des pistolets. Et bien sûr, Walker gagnait beaucoup de combats grâce à ses connaissances d’arts martiaux. Pour cette raison, certaines personnes la considérèrent comme violente. Ce que les critiques choisirent d'ignorer, bien sûr, c’était le fait que les bons, dans Walker, n’utilisaient jamais la violence s’il y avait une autre façon d'arrêter les criminels et, même dans ce cas, nous montrions toujours que la violence était utilisée en dernier recours et seulement comme un moyen pour que le bien puisse vaincre le mal. » La série triompha, non seulement aux États-Unis, mais aussi fait dans les pays où elle sortit, ce qui fit de Chuck Norris le personnage le plus célèbre au niveau martial pour le grand public, dépassant en renommée Steven Seagal ou Jean Claude Van Damme . « Walker, Texas Ranger » se composent de 203 épisodes de 45 minutes. La série fut diffusée entre le 21 avril 1993 et le 19 mai 2001 par la chaîne américaine CBS. À l'échelle internationale, elle fut retransmise dans plus de 80 pays à travers le monde avec une moyenne de mille millions de téléspectateurs par épisode. « Le dernier épisode de “Walker, Texas Ranger”, un grand final de deux heures, fut tourné le 6 avril 2001. Ce fut un moment très émouvant pour nous tous. Beaucoup de membres du casting avaient travaillé ensemble pendant huit saisons ; nous étions comme une famille. Lorsque nous avons terminé notre dernier jour de travail, j’ai brièvement parlé au personnel et aux acteurs. Je n’osais pas trop parler de peur de finir par pleurer. Mais, il y eut beaucoup de larmes lorsque nous nous sommes dits au revoir. Lorsque nous avons fermé le plateau de Walker, j’ai regardé ma femme Gena et je lui dit : “Rentrons à la maison.” Lorsque nous avons commencé à travailler pour la série, j’ai pensé que Walker avait le potentiel pour rester trois ou quatre ans. Je n’ai jamais pensé que nous pourrions en arriver à huit ! La CBS aurait peut-être pu continuer un an de plus, mais à cette époque, Gena était enceinte et je ne voulais pas être lié aux horaires rigides de la série. Gena allait avoir des jumeaux et je savais qu’elle aurait besoin de mon aide. » Après la naissance des jumeaux, Chuck Norris, se retira pratiquement, travaillant sporadiquement dans l’un ou l’autre film lié à sa série. En 2005, il tourna le film « Le Sang du diamant » qui passa presque inaperçu. Depuis lors, il a à peine quitté son ranch de Lone Wolf à Napisota, Texas, juste pour certains événements publics. En 2012, il a accepté de participer à « Expendables 2 », qui est son dernier travail. Âgé de 74 ans, il recherche la tranquillité et à profiter de sa famille. Ceux qui ont eu l'honneur de le connaître savent que c’est un véritable gentleman des arts martiaux. Ceux qui ont eu le privilège de le connaître et de le traiter peuvent le corroborer, il laisse la barre haut placée en tant que personne et en tant que maître, dans ce dernier domaine, parmi les quelques rares qui existent encore.





COMBAT HAPKIDO Points de pression tactiques : solutions évolutives pour populations différentes Texte : Master Mark S. Gridley Photos : ©www.budointernational.com

Dans cet article, je vais essayer de vous aider à comprendre l'évolutivité (ou la polyvalence) des points de pression tactiques, non seulement dans l'auto-défense, mais aussi dans les situations de la vie de tous les jours.



Triple Réchauffeur 17 (TW 17) Anatomie  : L'artère postérieure auriculaire, la veine jugulaire superficielle, le nerf grand auriculaire et le nerf facial (septième nerf crânien) à leur point d'émergence du foramen stylo-mastoïdien.

Activation  : Frappez vers le bas en diagonale d'arrière en avant, en frappant la cible contre le dos de l'os de la mâchoire, ce qui entraîne une perte de conscience. C’est aussi un grand objectif sur lequel appuyer pour contraindre par la douleur.

Attention  : Un coup puissant peut disloquer (subluxer) la mâchoire. Lieu  : Derrière la mâchoire, dans le creux sous l'oreille.

Vue latérale de la tête d’un homme adulte avec le contour du crâne et le nerf facial principal.

aimerais commencer par exprimer ma gratitude à mes généreux et p e r s p i c a c e s professeurs, GM John Pellegrini, GM George Dillman et GM Chris Thomas qui ont contribué à ouvrir mon esprit à la grande variété des techniques et des applications disponibles en fonction de la capacité de l'individu, des besoins de la situation ou de l'occupation. L'expression de Karaté bien connue « un coup de poing, un mort » est devenue, dans les sociétés modernes, inappropriée pour des raisons morales et juridiques. Pour la plupart d'entre nous, ce fut toujours une habileté très limitée et difficile à travailler en raison de la différence des capacités physiques et de la faible probabilité de succès dans la réalité dynamique de combat. Nous utilisons mieux notre temps en nous préparant pour la situation la plus probable et en travaillant des habiletés qui sont adaptables aux besoins des situations toujours changeantes. Je vais illustrer ce processus de pensée en

J’

utilisant le même point de pression tactique dans différents scénarios basés sur le rôle du pratiquant. Les élèves de Combat Hapkido viennent de tous les horizons et varient grandement quant aux niveaux de capacité physique ainsi que du point de vue de l'âge, du sexe, de la taille et de la personnalité. Pour démontrer la prémisse de ma théorie, j’ai choisi quatre personnes très différentes avec quatre missions très différentes : un opérateur militaire dans un scénario de combat au corps à corps, un agent d'application de la loi traitant un sujet offrant une résistance passive, une infirmière affrontant un individu dans un état mental agité et un civil respectueux des lois face à une brute qui a regardé trop de MMA (arts martiaux mixtes). Ces rôles pourraient être facilement élargis pour inclure un plus large éventail de variables tels que le handicap, la disparité de taille, le sexe, l’âge, le contexte, etc. Mais pour le champ d'application de cet article, nos quatre exemples devrait être suffisants pour démontrer l'avantage d'inclure

l’application des points de pression à votre formation d'arts martiaux, quel que soit votre style. Pour commencer, il est important d’avoir en tête les règles de redondance, responsabilité et économie de mouvement (discutées dans les articles précédents). En outre, l'exécution réussie et l'efficacité exigent la localisation correcte, l’activation et l'application de plusieurs points de pression tactiques séquencés. Pour votre information, notre objectif sera le point Triple Réchauffeur 17 (TW-17 en anglais ou nerf facial) qui est inclut dans le graphique ci-dessous : Commençons par notre premier scénario, c’est le plus grave, mais aussi la plus simple, car le choix de la réponse est très limité. Un soldat dans une zone de combat actif est pris en embuscade et ne peut utiliser une arme (ça peut être du fait d’un dysfonctionnement de celleci ou de la proximité de l’ennemi), il se retrouve coincé dans une lutte à mort. Étant donné la situation, l’usage limité de la force ne s’applique pas et le soldat peut et doit utiliser tous les moyens



nécessaires pour stopper la menace. Dans un combat au corps à corps, une coup puissant au TW17 suivant le bon angle disloquera la mâchoire et, plus important encore, débloquera la tête et le cou, les rendant plus susceptibles de blessure ou de fracture. Il peut également créer l'espace bien nécessaire pour permettre au soldat de sortir une arme. Dans la situation suivante, un agent d'application de la loi (LEO) doit déplacer un manifestant « pacifique », assis les jambes croisées, qui refuse de bouger. Le manifestant est beaucoup plus grand que l'officier ce qui exclut la possibilité de le soulever physiquement. Dans ce cas, un usage excessif de la force aurait des conséquences graves et provoquerait une escalade de la violence. Utilisant une bonne ergonomie, le LEO aborde le sujet par derrière avec le côté de l'arme en arrière ; le LEO tient la tête du sujet dans le creux de ses mains et utilise ses doigts du milieu pour atteindre le TW-17 tout en appuyant simultanément en avant vers le nez et en donnant des ordres verbaux. La réponse naturelle du sujet à la douleur le poussera à échapper et à s’éloignant du stimulus. Le LEO dirige ses doigts du milieu vers le haut tandis que le sujet se redresse et est escorté vers un lieu sûr tout en maintenant une position tactique sûre. Les spectateurs voient simplement le LEO qui éloigne le sujet d'une manière contrôlée. Tard dans la nuit dans la salle d'urgence, un patient est dans un état d’agitation extrême et ne veut pas ou ne peut pas suivre les indications. Au cours de l'examen initial, une blessure à la tête ou au cou a été écartée et un niveau élevé d'alcool dans le sang a été confirmé. L'infirmière a maintenant besoin de coucher le patient sur la table pour déplacer sa tête et poursuivre l'examen. Le


patient ne se laisse pas faire. L'infirmière utilise alors une main pour tenir la tête tandis que l’autre appuie sur le TW-17. La réponse immédiate du patient au stimulus lui permet de tour ner manuellement la tête sans blessures ou résistance. Dans notre dernier scénario, vous êtes dans un lieu public et vous cogner accidentellement quelqu’un. Cette personne se tourne vers vous en colère et, alors que vous vous excusez, elle se précipite sur vous et enroule ses bras dans une étreinte d'ours dans l’intention de vous jeter par terre dans une position de « ground and pound ». D’un geste naturel, vos mains se lèvent quand vous sursautez. Elles se retrouvent donc libres pour saisir la tête et chercher le TW-17 avec les pouces tandis que vous tournez vos hanches pour lui faire perdre l’équilibre et le jeter à terre. Vous échappez vers un lieu sûr. Ces brefs exemples illustrent, espérons-le, que toutes les situations ne sont les mêmes et que vos réponses doivent être efficaces et adaptées. Dans tous les scénarios ci-dessus, la polyvalence de la cible TW-17 permet des réponses physiologiques, psychologiques et énergétiques utiles. Et bien qu’un seul point de pression ait été utilisé, vous devez garder à l'esprit que le véritable combat avec les points de pression utilise plusieurs points de pression en combinaison. L’activation correcte d'un point de pression tactique exposera de nombreux autres points de pression cibles utiles.

En conclusion, j’espère avoir démontré de manière convaincante à la fois l'utilité et la polyvalence des points de pression tactiques dans des situations très différentes. La confiance dans vos compétences vous permet d'être plus conscients et mieux préparés émotionnellement face à n’importe quelle situation et vous permet d'éviter les conflits moraux qui engendrent l'hésitation. Cela développe également votre capacité à sélectionner les réponses les plus appropriées, efficaces et efficientes. Pour en savoir plus à propos des points de pression tactiques du Combat

Hapkido, consultez notre livre et notre série de DVD didactiques à l'adresse : HYPERLINK : "http://www.combathapkido.com" www.combathapkido.com et HYPERLINK : "http://www.dsihq.com" www.dsihq.com Si vous êtes intéressé par les certificats, la Combat Hapkido University (programme en ligne), des livres, des DVD, des séminaires ou si vous avez des questions, s’il vous plaît contactez-nous : HYPERLINK : "mailto:info@dsihq.com" info@dsihq.com.





Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

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La TAOWS Academy et son « jeu des positions » Si nous regardons avec une certaine perspective l'évolution des systèmes et des méthodes d’entraînement du système Wing Tsun au cours des 50 dernières années, nous serons sûrement surpris de découvrir que ceux qui s’accr ochent à l'idée du « classique » sont absolument dans l’erreur pour plusieurs raisons. Dans le cadre de mon travail à la Fédération espagnole de Luttes olympiques et Disciplines associées et à son Dépar tement de WingTsun, je reçois d'innombrables demandes de renseignements sur les styles, les sous-styles, les branches et les évolutions. Et nous pouvons d’ailleurs affirmer sans crainte de nous tromper, qu’il s’agit de l'un des systèmes qui a le plus d’adeptes enthousiastes dans le monde entier. Dans un autre article, nous pourrions évaluer pour quelles raisons le Wing Chun a cet effet sur les gens qui commencent sa pratique. Parce que celui qui commence avec un bon professeur ne cesse jamais de le pratiquer et le style devient une partie importante de sa vie. Mais nous développerons cela un autre jour…

D

ans la colonne de ce mois, je veux réfléchir sur le système de formation du Wing Tsun et surtout, expliquer notre méthode d’entraînement du sparring qui est, indiscutablement, devenu l'un des principes du succès de notre association : le jeu des positions. Pour comprendre l'évolution des systèmes d’entraînement du Wing Tsun Kuen, il nous suffit de retourner en arrière jusqu'aux premiers documents graphiques vidéos (ou encore jusqu’aux premières photos de séries techniques). Lorsque nous parcourrons cette mémoire, nous nous rendrons compte qu’il y a 25 ans, la manière de pratiquer le Wing Tsun était vraiment élémentaire. Le schéma technique et de formation était simplifié au maximum constituant un schéma en trois parties : les formes, le chi sao et le lat sao. Ce schéma en trois parties représente pour nous la base de ce que certains maîtres et écoles définissent comme le Wing Tsun « classique ». Pourtant, comme je l'ai expliqué dans d’autres articles de ces derniers mois, non seulement l'idée de classique n’existe pas dans le système Wing Tsun, mais encore j’oserais même dire qu’elle est profondément incompatible avec l'esprit et les particularités du style. Je crois que l'expression rabâchée « Le




WingTsun

Wing Tsun est par tradition non traditionnel » définit merveilleusement une philosophie de travail et est devenue une devise que nous devrions réciter à haute voix au début de chaque séance. Mais en outre, si nous étudions en profondeur la manière de pratiquer le Wing Tsun ces cent dernières années, nous nous rendrons compte qu'il peut être très osé d’étiqueter certains styles de Wing Tsun de « classique ». C’est un peu comique d’ailleurs de définir comme classique ce qui était moderne il y a cinquante ans… Parce que prendre les 25 ou 30 dernières années d'un style qui a plus de 500 ans (que nous sachions) et leur attribuer le terme de « classique » devrait nous faire réfléchir… Il suffirait souvent d’interroger les maîtres des branches hors de la lignée de grand maître Yip Man pour comprendre que cette déclaration est vraiment peu sérieuse. Le GM Yip Man fut qualifié de « révolutionnaire » par ses camarades d’entraînement contemporains et marqué des stigmates de ceux qui ont osé faire des changements pour leur propre compte dans un style qui avaient suivi une transmission directe de père en fils jusqu’à l'ouverture de la première école « publique » par Cham Wa Shun. On peut se demander alors pourquoi donc tant de pratiquants ont-ils besoin d'affirmer ou d’étiqueter d'une certaine manière leur pratique du Wing Tsun ? Ou mieux dit, pourquoi leur est-il si difficile d'accepter que d'autres personnes d'autres lignages et de familles « non originales » sont capables de faire un travail tout aussi bon voire meilleur que le leur ? Lorsque nous parlons d’arts martiaux, nous parlons de choses qui sont facilement vérifiables en supprimant simplement ce type de conditionnements. Parfois, il suffit de tester pour voir si cela fonctionne vraiment dans un combat libre ou (si on ne veut pas faire de combat libre) de regarder avec un certain esprit critique ce que nous faisons et de nous poser la grande question : ceci fonctionnerait-il avec quelqu'un qui ne serait pas mon élève ou mon partenaire d’entraînement ? Puis-je réaliser toutes ces techniques et appliquer ces théories de la guerre avec quelqu'un qui ne collabore pas autant ? Il s’agit là bien sûr d’une série de questions délicates que beaucoup de gens ne veulent tout simplement pas affronter. Je respecte leur point de vue, mais mon intention est de « remuer les consciences » pour essayer d’améliorer ce fantastique héritage de la culture chinoise. Souvent, du fait de notre attachement émotionnel envers nos maîtres ou nos écoles, nous mettons un frein à l'évolution et au changement. Mais le Wing Tsun Kuen, tout comme la philosophie taoïste qui définit le style, est changement et évolution. Ce qui ne change pas et n’évolue pas s’approche de la mort. Intéressant pensée… Cependant, toute évolution dans n’importe quel aspect technique ou technologique produit une rupture par rapport à ce qui est établi. Que ce soit par une nouvelle approche ou façon de penser ou par l'utilisation de nouvelles techniques, matériaux, etc. Cela ne veut pas dire que l’on oublie l'origine, mais que depuis l'ancien, on fait vivre un art qui déjà, dans sa conception même, fut



« Cela ne veut pas dire que l’on oublie l'origine, mais que depuis l'ancien on fait vivre un art qui déjà, dans sa conception même, fut conçu pour être comme ça : vivant, flexible, adaptable. » conçu pour être comme ça : vivant, flexible, adaptable. Autrement dit, ce que nous avons reçu d’une génération précédente doit être utilisé pour essayer de construire quelque chose de mieux. Ce n’est pas toujours possible, mais vous serez d'accord avec moi que ne rien faire n’est pas dans la logique d’une évolution quelle qu’elle soit. Peut-être tous ces points, et quelques autres, sont-ils ceux qui nous ont souvent poussé à continuer de faire les choses de la même manière que nos ancêtres, simplement parce que « mon maître faisait comme ça et que je dois donc continuer à faire comme ça. » À un certain moment, nous nous sommes demandés ce que nous pourrions faire pour faire un meilleur usage du style dans des situations réelles. Quand je parle de situations réelles, j’aimerais dire que je ne considère pas comme telles celles qui supposent qu'un adversaire (partenaire d'entraînement) nous envoie une ou deux attaques et puis s’arrête pour que nous puissions faire tout ce que nous voulons étant autorisés à frapper et à faire toutes sortes de « techniques fantastiques ». Bien que cela puisse sembler comique, il suffit de jeter un œil à l'univers fantastique de l'internet et de YouTube pour se rendre compte qu’il en est ainsi dans la grande majorité des cas. Je propose des objectifs un peu plus ambitieux : essayer (personne n'a dit que c’était facile) après une période d'étude, de révision, d’entraînement et d’adaptation de lutter contre n’importe quel adversaire sans la moindre coopération de sa part. Ou plus encore, être capable d’utiliser les techniques et les tactiques de notre propre style quel que soit l'adversaire que nous avons en face. Comme je l'ai dit au début de ce paragraphe : « personne n'a dit que c’était facile… » Albert Einstein a utilisé la célèbre phrase : « Si vous voulez des résultats différents, arrêtez d'essayer de faire les mêmes choses ». Lorsque nous avons fait face, il y a trois ans, à la tentative d’améliorer substantiellement ces compétences et l'objectif que nous nous étions fixés, il était clair que si nous continuions d’utiliser le système classique sur lequel un pratiquant de Wing Tsun base son entraînement (1. Réaliser les formes ; 2. Pratiquer le Chi Sao – 90% du temps de la pratique – ; 3. Effectuer des « applications » sur un adversaire à la mobilité zéro et qui collaborer excessivement), il nous serait très difficile, pour ne pas dire impossible, de nous mettre devant ces adversaires qui, aujourd'hui, gèrent toutes les distances (y compris la lutte au sol) et qui entraînent la mobilité, la vitesse, la puissance, la concentration, etc. Il est important de souligner que ce qui pouvait être pleinement fonctionnelle, il y a 30 ans, ne l’est peut-être plus aujourd'hui pour une simple question d’évolution : Les prédateurs ont évolué… Après avoir jeté un coup d’œil à d'autres styles classiques et en particulier aux systèmes d'arts martiaux modernes qu’engendrent les célèbres Mixed Martial Arts (dans n’importe laquelle de leurs conceptions ou formes), nous avons réalisé que les systèmes les plus efficaces actuellement dans leur application étaient les sports de contact tels que le Thaï, le Jiu Jitsu brésilien, le Boxe, etc. Un défenseur à outrance de la tradition me répondra sûrement en utilisant cette phrase usée : « Mais ce n’est pas la même chose !! » Heureusement que ce n’est pas la même chose. Mais vous serez d’accord avec moi, ces systèmes sont là, et je pense que personne ou presque personne n’oserait discuter leur capacité de combat et d'adaptation à leur époque. Je pense qu’il n’est pas possible de développer un système de combat réel sans regarder comment pratiquent certains de ces systèmes. Chez eux, la figure de l'adversaire qui coopère excessivement n’existe pas. On n’a pas un attaquant qui reste immobile et se laisse frapper. Simplement deux



adversaires qui tentent de donner le meilleur d'eux-mêmes avec les techniques et les tactiques qu’ils possèdent pour tenter de surpasser l'autre. Chaque centimètre, chaque victoire est remportée à la sueur de leur front comme à la guerre. C’est ça l'esprit des arts martiaux. Et c’est ça aussi le Wing Tsun !! C’est ce qui m'inspira à réviser la méthode dite « classique » pour en rester avec ses très bons aspects (rappelons qu’ils ont servi à former d'excellents professeurs et pratiquants dans le monde entier), mais en utilisant tout ce qui peut me rendre plus fort et plus efficace au combat. Je veux faire en sorte que, si un jour mon adversaire veut gagner, il doive se battre et y laisser jusqu'à la dernière goutte de sueur. Qu’il doive gagner chaque pouce de sa victoire. Mais je tiens en outre à le faire avec le style auquel j’ai consacré plus de la moitié de ma vie : le Wing Tsun ! Quand je dis cela, je souhaiterais que personne n’interprète mal mes paroles ; si je souhaitais faire un MMA, je connais d'excellents professeurs et spécialistes. Si j’ai consacré et consacre actuellement de nombreuses heures à l'étude d’un art, j’aimerais que ce soit le même art, que cela me permette de grandir dans l'art du combat. Quand j’ai commencé à développer le « jeu des positions », je l’ai fait en affrontant deux pratiquants dans des exercices très simples. Des drills de deux ou trois mouvements. De petites batailles pour lesquelles je n’émettais que deux conditions : 1. La technique devait être pure, limpide et se trouver dans l'une des formes du style. 2. Chacun des adversaires devait se battre avec tout ce qu’il avait pour essayer d'imposer son rôle (attaquant/défenseur ; yin/yang) en régulant la vitesse et de l'intensité d’un peu à beaucoup. De lent à rapide. Mais les deux donnant tout ce qu'ils pouvaient et sans céder un pouce dans la défense de leur position.


« À un certain moment, nous nous sommes demandés ce que nous pourrions faire pour faire un meilleur usage du style dans des situations réelles. » Je dois admettre que les résultats m’ont surpris et ont dépassé mes attentes. L'évolution des élèves, des moniteurs et des instructeurs est surprenante. Cette dynamique d’entraînement a non seulement transformé les cours en des séances d'entraînement physiquement plus intenses. Elle a également forcé les deux adversaires à comprendre et à analyser en profondeur chacune des techniques du système. Parfois, lorsque l'un des adversaires parvient à surmonter son camarade, ce dernier doit se demander : « Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi mon adversaire a-t-il surmonté ma technique ? » Ces questions le conduisent immédiatement aux formes du style (où se trouvent sous forme d’un « manuel » les techniques du système) et à faire une évaluation approfondie et méthodique de lui-même. Je n’ai jamais aimé la réponse de certains professeurs qui disaient aux élèves : « Ne posez pas de questions, pratiquez ! ». Je préfère cette autre : « Regardez, comprenez et puis pratiquez ! » Après presque un an de ce changement conceptuel et de la concentration sur la pratique de sparring, je peux dire que

le « jeu des positions » est l'une des clés de la réussite de notre association et de nos écoles. Les élèves apprennent, s’amusent et progressent en un temps record. En outre, ces dynamiques engendrent un développement fondé sur l'expérience de ces petits « jeux de guerre », de cette stratégie humaine qui se base sur la technique. Et le meilleur… elle continue et continuera toujours vivante. Constamment révisée. Tout cela sans perdre un pouce de respect de la tradition, de la culture chinoise, de respect pour les maîtres et les écoles antérieures à nous… Tout cela en mettant l'accent sur une phrase de « L’Art de la guerre » de Sun Tzu : « Connaissez votre ennemis et connaissezvous vous-même et vous ne serez pas vaincu ni en 100 batailles. » Nous vous montrerons bientôt quelques exemples dans un nouveau DVD dans lequel nous vous donnerons quelques indices. Merci beaucoup pour votre suivi et votre soutien partout dans le monde. C’est un honneur de pouvoir inspirer les gens qui aiment cet art et les arts martiaux en général.

« Je n’ai jamais aimé la réponse de certains professeurs qui disaient aux élèves : “Ne posez pas de questions, pratiquez !”. Je préfère cette autre : “Regardez, comprenez et puis pratiquez !” »






Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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École de leadership Deuxième partie Le leadership dans les arts martiaux Qu'est-ce le martial ? Le martial est le guerrier et la guerre n'a pas été inventée au XXIe siècle, elle existe depuis le début de l'humanité. Cela veut-il dire que nous devons être en guerre. Absolument pas !

Hwa Rang Do


Korean MA « Les lutteurs se battent parce qu'ils aiment se battre ; les guerriers se battent parce qu’ils sont obligés. » Pour nous, être un guerrier des temps modernes, ce n’est pas être un soldat, mais vivre la vie comme un guerrier, avec courage, honneur, intégrité, respect, loyauté, comme l’indique notre Hwa Rang Do Meng Sae (code de déontologie).

Hwa Rang Do Meng Sae (Code de déontologie) Fidélité à son pays Loyauté envers les parents et les professeurs

Confiance et fraternité entre amis Courage pour ne jamais battre en retraite face à l'ennemi. Ne jamais prendre une vie (n’importe quelle vie) sans une raison.

Hwa Rang Do Hoon Kyo (neuf vertus) Humanité, Justice, Courtoisie, Sagesse, Confiance, Bonté, Vertu, Loyauté, Courage Être un combattant ou un soldat n’est pas le but, seulement un moyen. Nous utilisons la discipline du


Hwa Rang Do “t”


Hwa Rang Do guerrier Hwarang comme un moyen de devenir de meilleures personnes. Dans la mentalité du guerrier, l'un des principes fondamentaux est la force. De ce point de vue, un chef de file de l'art martial doit prêcher par l'exemple, qui est la forme la plus dure mais la plus efficace de leadership. Il existe différents types de leaders et il y a des leaders qui ne conduisent pas par l’exemple, mais par la parole, qui motivent leurs disciples par ce qu’ils leur racontent, mais ne vont jamais au-delà et ne font rien personnellement. Nous, les artistes martiaux, nous ne pouvons pas faire cela, nous devons prêcher par l'exemple, en vivant nos vies et faire les choses conformément à notre voie martiale. Nous devons être capables de réaliser et de démontrer la bonne voie et montrer à nos élèves ce qui est possible, en les éclairant à de nouvelles expériences qu'ils n’ont jamais cru possibles. Un leader, pour moi, est en outre quelqu'un qui n'a pas peur et qui est désintéressé. Je sais très bien que tout le monde a peur, mais un leader surmonte ses craintes personnelles, se rendant compte que sa mission est beaucoup plus grande et qu’elle va au-delà de sa propre personne, car il est poussé par l'altruisme. Si nous sommes égoïstes, nous devons écouter et répondre à nos propres peurs, mais un leader qui vit pour les autres, doit être prêt et posséder le courage de se sacrifier pour le bien d'autrui.

Apprendre à devenir un leader « Suivre la voie de la moindre résistance rend les rivières et les hommes tordus. » Vous devez comprendre que vous ne pouvez pas devenir plus fort en faisant des choses qui sont faciles. Un exemple simple : vous ne pouvez pas devenir plus fort en soulevant des choses légères ; pour être physiquement plus fort, vous devez vous surpasser en levant des choses plus lourdes et plus difficiles à soulever. C’est la même chose pour votre esprit, votre cœur et votre pensée, vous devez être mis au défi et faire des choses qui sont difficiles afin de devenir vraiment fort.

La force et le Um-Yang Nous croyons que l'interaction de deux forces dialectiques : Um et Yang (le Yin Yang chinois) a créé toute chose et toute vie dans l'univers. On dit que le symbole du Um-Yang est une représentation de deux dragons (ou d'un dragon et d’un phénix) s’avalant ou se poursuivant l’un l'autre en rotation constante, perpétuellement et sans commencement ni fin. Le Hwa Rang Do® suit absolument cette loi naturelle de l'univers et enseigne aux élèves comment combiner dans leur style de vie une approche souple et dure pour développer une puissance extraordinaire. C’est ça la vraie force ! La capacité d’être à la fois doux et dur quand il le faut, d’être adaptable et prêt à changer en fonction du flux et du reflux de la nature car rien n’est constant ni absolue. À propos de l'auteur : instructeur en chef du Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel de la police militaire italienne (Carabinieri) et ingénieur, Marco Mattiucci est le chef de la branche italienne de l'Association mondiale de Hwa Rang Do® et l'un des principaux disciples du grand maître Taejoon Lee.


« On dit que le symbole du Um-Yang est une représentation de deux dragons (ou d'un dragon et d’un phénix) s’avalant ou se poursuivant l’un l'autre en rotation constante. »














Le terme «  auto-défense  » a une connotation négative car depuis le début, il peut signifier l'échec de l'individu. Le problème c’est que cette étiquette connote l'idée que la personne est victime de violence ou d'agression et que le pratiquant doit réaliser une action défensive. Cette prémisse d'agir après coup est la raison pour laquelle la plupart des gens succombent aux actions de l'agresseur et ne se remettent jamais complètement de l'attaque initiale ou d'une situation induisant la peur. La femme ne doit pas être défensive, elle doit être consciente de sa situation et ne pas rejeter ou ignorer une menace possible, elle doit devenir proactive et prendre l'initiative et choisir le moment tout en manipulant l'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilité d'un avantage. Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthode d’entraînement des points vitaux qui contemple les réalités d’une attaque. C’est une méthode simple mais puissante, qui offre aux individus plus faibles, plus lents, plus âgés ou moins agressifs, une possibilité de faire face à un attaquant plus grand, plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage des cibles anatomiques les plus fragiles du corps, en utilisant vos propres actions et tendances naturelles corporelles, vous pourrez facilement vous protéger ainsi que protéger d’autres, tout en considérant les limites physiques provoquées par le stress, quand votre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonné et progressif de vos propres habilités motrices générales (plutôt qu’avec les techniques des autres), vous augmenterez vos possibilités de succès.


REF.: • KYUSHO-21




Grands MaĂŽtres


Né à Osaka, au Japon en 1951, il a commencé très jeune à pratiquer le Judo et le Karaté. Plus tard, il a découvert le Shorinji Kempo à travers son fondateur Doshin So. De tempérament r ebelle étant enfant, il obtint son 6e Dan de Shorinji Kempo à 28 ans seulement. Il fut l'escorte et un élève très proche du Doshin, qui l’envoya se battre dans de nombreux tournois « open » où il gagna une réputation d’homme dur.


Grands Maîtres Fu-Shih Kenpo, à la recherche de l’authentique sens de combat dans certains styles de Kenpo BYAKURENKAI KENPO… Masayasu Sugihara À la mort du maître, il quitta l'organisation et continua d’étudier différents types de Karaté Full Contact (plein contact). Il a participé à de nombreux tournois inter-styles avant de créer sa propre organisation. Aujourd'hui, il est Kancho (président) de la Fédération internationale de Karaté Kenpo. Bien qu’en dehors de l'organisation mondiale du Shorinji Kempo, il conserve un immense respect pour son maître défunt. L’esprit remarquable et la tolérance de maître Sugihara sont comparables à sa grande technique et à sa passion pour l'enseignement. Le maître a développé un programme de formation pour instructeurs et responsables, ceux-ci étant choisis pour leur personnalité et non pour leur habileté technique ou commerciale. Dans les cours, maître Sugihara combat avec tous ses élèves, sans oublier les règles du dojo. Des milliers d'élèves appartiennent à son organisation qui est représentée aux États-Unis, au Brésil, au Ceylan, en France, en Belgique, en Hollande…

Signification de Byakuren Kaikan Byakuren signifie « Lotus Blanc ». La pureté du Lotus enseigne à chaque instant que si u n e

personne développe les racines du « bien », elle obtiendra la sagesse. Kaikan est l'organisation.

Le style Byakuren Le style a deux facettes. La première concerne le combat avec atemi de plein contact, régulé par un règlement similaire à celui du Karaté Kyokushinkai. Et l’autre, qui peut être pratiquée à partir de la ceinture, noire, est consacrée à la défense et se compose des clés, luxations, projections, etc. Les compétitions sont ouvertes à tous les styles. En outre, le maître Sugihara Maestro fait participer ses élèves à d'autres tournois open. Les coups de pied et de poing sont particuliers au style Byakuren et ne proviennent pas d'autres écoles. Par exemple, le coup de poing est donné avec le poing à moitié fermé au départ pour se


« Byakuren signifie “Lotus Blanc”. La pureté du Lotus enseigne à chaque instant que si quelqu’un développe les racines du “bien”, il obtiendra la sagesse. »


Grands Maîtres

refermer lors de l'impact. Le coude reste serré et les muscles qui entrent en jeu sont les dorsaux et ceux des épaules (pas les hanches). Ce sont des coups de poing courts qui font mal, non pas à l’endroit de l'impact, mais derrière. On n’effectue jamais les coups de poing en distance longue, pour ça, on utilise les jambes. Là aussi, sans la hanche ; la poitrine reste en avant et on lève le genou sur le côté, en passant les coups haut et bas par le middle kick, qui est le coup de pied de base. Le renforcement du corps est nécessaire pour pouvoir encaisser les coups, parce que le combat se fait toujours en frappant vraiment, seule l'attaque à la tête est interdite. Les compétitions sont effectuées au K.O. donnant priorité aux techniques de pied-poing, les saisies sont interdites, ainsi que le travail au sol ou les luxations, mais on peut les utiliser en combat « libre ».

RYU-KYU KENPO / HO SHIN RYU SHU KENPO Seiyu Oyata Le terme « Ryu-Kyu Kenpo », qui peut être traduit comme « Méthodes de Boxe des Ryu Kyu » désigne également un amalgame de styles de combat d'Okinawa. Pendant un certain temps, un style appelé « Ryu-Kyu Kenpo » fut dirigé par le maître Oyata Seiyu, qui fut un disciple de Nakamura Shigeru (Okinawa Kenpo). Le maître Oyata, qui émigra aux États-Unis, est 10e Dan et seul héritier du style prédécesseur du Karaté, le Tui Te Uhugushuku No Tan Mei. Ce style provient d'un ancien Bushi (guerrier) qui avait été expulsé du service lorsque la classe Bushi fut dissoute après la période Meiji (fin 1800). L'étude du Tui-Te doit être fait suivant la transmission orale car, caché dans les katas de Karaté, il ne montre plus que de simples techniques de coups de pied ou de coups de poing. Selon la légende, les katas contenaient un art de combat dont même son nom était gardé secret. Ces techniques internes du kata Tui-Te (main qui saisit) ont été jalousement gardées par les anciens maîtres de Karaté, car elles étaient la clé pour résuire l'efficacité des techniques de poing ou de jambe qui sont considérées dans les superficiels katas actuels. Oyata créa plus tard le Shin-Shu-Ho-Ryu (école de la méthode de la vraie main). Il a eu pour élèves deux américains célèbres : George Dillman et Joe Lewis. Le maître Enzo Montanari, l'un des pionniers du style Shotokan en Italie, disciple de maître Shirai et auteur du livre « Karatè sconosciuto » (Karaté inconnu) a également étudié avec Oyata. Joe Lewis fut plusieurs fois champion du monde de Karaté (NoContact, Light-Contact et Full-Contact) et pionnier du Kick-Boxing et du Full-Contact aux États-Unis et dans le monde. Voici son avis à propos des écoles d’Okinawa : « Les écoles d’Okinawa sont les meilleures du monde. J’ai étudié deux styles, le Shorin-Ryu et le Kenpo traditionnel. C’est là que j’ai découvert la vraie philosophie du combat et l'efficacité réelle. Il faut savoir que dans le Kenpo d’Okinawa, les combats se déroulent au K.O., avec ou sans protection. » (1) (1) Joe Lewis dans Joe Lewis l’Immortel, Karaté-Bushido Magazine nº 184, Octobre 1991. Interview de Patrick Lombardo.








Le Hung Gar Kung Fu - Une planche de salut Le grand maître Martin Sewer voit régulièrement comment son Hung Gar Kung Fu traditionnel enseigne une défense efficace que ses élèves peuvent utiliser pour se protéger eux-mêmes et protéger leurs proches. Mais la Kung Fu Schule Martin Sewer soutient et défie ses élèves à beaucoup d'autres niveaux et parfois même sauve une vie. La discipline, le respect, le contrôle, le courage et l'attention sont que quelques-uns des nombreux attributs mentaux enseignés à la Kung Fu Schule Martin Sewer. Comme le professeur du grand master Martin Sewer, la légende Kung-Fu, Chiu Chi Ling, avait l'habitude de dire : « Ça ne sert à rien d'être le combattant le plus fort et le plus habile, si personne ne veut rien savoir de vous à cause de votre mauvais caractère. » Mais le programme mental enseigné par Martin Sewer va bien au-delà. Il s’agit d'apprendre à assumer la responsabilité de sa propre vie, dans le but non seulement d'améliorer les compétences de Kung Fu de l'élève, mais aussi de diriger toute sa vie vers le succès. « Chacun fait sa chance », une expression bien connue, nous apprend à jouer un rôle actif pour modifier notre vie. Bien sûr, tout le monde n’a pas avec les mêmes conditions ou la même éducation. Ou comme dit grand maître Martin Sewer : « L’important n’est pas de se comparer aux autres, mais à ses propres possibilités ». Marcel Fischer est depuis longtemps élève de la Kung Fu Schule Martin Sewer, il bénéficie actuellement des cours de niveau moyen, un peu avant la ceinture noire. Il croit aussi à ce principe. Marcel n'a pas toujours eu les meilleures conditions dans sa jeunesse, comme il le dit lui-même. « Au début de ma vie, il était clair que je ne gérais pas bien les conflits et même que je cherchais la confrontation. Je réagissais souvent agressivement, j’étais


Kung Fu facilement provoqué et je me battais souvent avec d'autres enfants. » Un contexte familial difficile accrut les problèmes de Marcel et ses parents ne savaient pas quoi faire. Les médecins ont essayé d'expliquer le comportement du jeune Marcel à partir du syndrome de déficit d’attention et autres diagnostics. Mais ça ne servit pas à grand-chose. Il y avait juste une chose que Marcel avait toujours aimé et qui l’avait toujours calmé : l'activité physique. Pour le grand maître Martin Sewer, il s’agit là d’un fait bien connu : « L'importance de la connexion entre le corps et l'esprit est bien connue dans le monde des arts martiaux. La joie est presque toujours accompagnée par le mouvement du corps. Ce principe est vrai à l’inverse également. Les individus qui font régulièrement de l’exercice, dans nos cours par exemple, ne sont pas seulement en train de faire quelque chose pour leur santé physique, mais aussi pour leur esprit. L’une des raisons pour lesquelles

les gens sont heureux pendant l'activité physique, c’est parce qu'ils n’ont pas le temps de s’inquiéter ou se préoccuper à ce moment-là. » Marcel et les gens autour de lui se sont rendu compte à un moment donné que l'exercice physique régulier était bénéfique. Il a choisi les arts martiaux. « Cela m'a beaucoup aidé à constituer un ancrage dans ma propre vie et m'a donné un point de référence. Malheureusement, je n’ai pas rencontré les meilleurs enseignants. Un enseignant est censé vivre ce qu'il enseigne et appuyer ses élèves. Malheureusement ce n’était pas le cas et, une fois devenu adolescent, je suis retourné à mes vieilles habitudes. » Professionnellement, Marcel avait tout essayé compte tenu de ses références. Il commença divers apprentissages de type technique, qu’il interrompit à chaque fois, pour se perdre à nouveau. L'alcool et les soirées étaient devenus un gros problème, à tel point qu’il était incapable d'assister aux cours. « Je me souviens très clairement d’un jour où, après l'une des pires soirées dans un club enfumé avec beaucoup trop d'alcool, je me suis regardé dans le miroir de la maison et j’ai su que je devais changer. Inconsciemment, j’ai su que je devais recommencer la chose la plus importante de ma vie, l'activité physique, les arts martiaux, et que je devais trouver une nouvelle école. » Marcel se mit à chercher une nouvelle école, une meilleure école d'arts martiaux et trouva bientôt la Kung Fu Schule Martin Sewer. Lorsqu’il débuta les cours, une nouvelle étape de la vie commença. « Les


cours avec mon Sifu Martin Sewer étaient tellement différents de ce que j’avais connu jusque-là. C’était difficile. Très difficile. J’avais un peu parlé de mon passé quand je suis entré à l'école. J’avais été attentivement écouté. Mais je n’étais pas traité différemment. Au contraire. Aujourd'hui, je suis reconnaissant de chaque leçon. J’ai eu beaucoup de chance d'avoir rencontré le grand maître Martin Sewer, car à travers sa formation pendant des dizaines d’années avec son Sifu, à sa vie et à ses traditions et ses valeurs, j’ai été mis en contact avec de véritables arts martiaux traditionnels. » Il ne fallut pas attendre longtemps avant que Marcel, qui s’entraînait durement, ne prit conscience d’une chose. Il comprit que les arts martiaux, et tout ce qui était en relation avec eux, étaient la seule chose capable de faire surgir en lui la motivation et de lui apporter la joie de vivre. « J’avais réalisé que c’était ma dernière chance de faire quelque chose de ma vie et que je devais travailler dur pour avancer dans la vie. » Il a entrepris des études de langues asiatiques et d'autres sujets. Aujourd'hui Marcel est sur la voie de la ceinture noire et de l'achèvement de sa formation de base dans le système Hung Gar original sous la direction du grand maître Martin Sewer. « Je suis impatient de passer les examens finaux avec mon Sifu Martin Sewer et de passer ceux de mes études. Et quand je repense à l'époque où tout était au bord de l’abîme et à la façon dont je m’en suis sorti grâce au Kung Fu, je dis à tous ceux qui veulent l'entendre : Oui, le Hung Gar a sauvé ma vie. » Le grand maître Martin Sewer est fier de son élève : « Les élèves aiment que Marcel montrent que non seulement une formation au combat, mais aussi une formation de l'esprit et du caractère sont importants, et que c’est cette partie du programme qui peut apporter un changement positif dans la vie d'un élève. Comme mon Sifu Chiu Chi Ling disait : “Ça ne sert à rien d'être le meilleur, si personne ne veut rien savoir de vous à cause de votre comportement.” Les gens qui me connaissent savent aussi que chacun de mes élèves est un VIP pour moi et appartient à la famille. Naturellement, dans mon école, non seulement la formation au combat est importante, l’éducation du caractère m’est également chère au cœur ! »


Kung Fu




Jeet Kune Do

La précision des frappes Apprendre à se protéger et à frapper est l'une des bases des arts martiaux. En effet, on cherche avant tout à se protéger contre une agression. Mais afin de réussir à se défendre de manière efficace, il est nécessaire de beaucoup s'entrainer et notamment, de travailler la précision de nos frappes. Il est primordial de viser juste afin de pouvoir neutraliser un individu qui nous agresse. Si nous ripostons en frappant n'importe où et n'importe comment cela va engendrer beaucoup de force et d'énergie sans certitude de résultat. Chaque pratiquant rêve et désire se débarrasser d'un adversaire en n’utilisant qu'une seule frappe. Or, cela est très difficile si on ne s'entraine pas de manière efficace et avec justesse sur la destination de nos frappes. En effet si nous sommes confrontés à un agresseur énervé (crise de nerf), sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants, la force pure ne sera pas suffisante. On peut aller frapper plusieurs fois au même endroit (tête, corps…) sans aucun résultat. Dans ces états, les gens ne sentent plus la douleur sur le moment, car ils n'ont plus de sensibilité et leurs capteurs sensoriels sont inhibés. Il va donc être primordial de prendre en considération ces facteurs. Afin de limiter le nombre de frappes, il est indispensable de travailler notre précision. On va donc devoir apprendre à cibler les zones sensibles et vitales. Cela nous permettra de ne pas frapper inutilement et de respecter le cadre légal (légitime défense). Si on frappe « à l'aveuglette » en utilisant notre force, on peut toucher une zone vitale de manière non intentionnelle et se retrouver ainsi confronté à la justice pour homicide si la légitime défense n'est pas avérée.



Jeet Kune Do



Jeet Kune Do

De plus, il faut tenir compte de plusieurs facteurs quand on se défend. En fonction de notre gabarit, notre âge, notre sexe et nos peurs, nous ne serons pas en mesure de travailler et répondre avec la même efficacité. Plus nous prenons de l'âge, plus il est utopique de vouloir utiliser un rapport de force avec une personne moins âgée. C'est pour cela que dans les compétitions, il existe des catégories de poids, d'âges, et que les hommes et les femmes sont séparés (bien entendu cela ne signifie pas que les hommes soient supérieurs aux femmes, chacun ayant leurs particularités). Nous devons donc analyser de manière juste et honnête nos capacités réelles et non pas nous bercer d'illusions. Il faut alors travailler avec lucidité les zones qui vont donner des résultats immédiats et nous permettre de stopper une agression dans un temps très court. Nous n'aurons peut être qu'une seule chance de toucher notre adversaire avec une frappe, il est alors vital que celle-ci soit précise et efficace afin de pouvoir fuir ou le mettre hors combat. De plus lors d'une agression, nous sommes malheureusement souvent co nfro nt és à des adv ers aires multiples. De ce fait, si on touche à un des agresseurs, il faut que celui

ci ne puisse revenir à nouveau nous frapper. La précision prend tout son s ens . On ne v eut pas frapper inutilement, car les frappes des agresseurs vont arriver de tous les côtés et nous serons vulnérables lors de chacune de nos ripostes (ouverts à certains endroits pendant nos frappes). Nous devrons alors être mobiles et efficaces sur nos frappes. Chaque coup porté devra être précis et no us dev ro ns connaitre les dégâts provoqués lors de l'impact sur les zones touchées. Bien entendu, il reste toujours à prendre en co ns idératio n des facteurs aléato ires lo rs de no s frappes, même précises, car notre adversaire peut bouger, alors la zone dés irée ne s era pas at teint e. Cependant, en t rav aillant la précision, cela réduit tout de même l'incertitude des résultats. Il est indispensable de travailler sur les zones sensibles et vitales comme les systèmes visuel, nerveux, musculaire, locomoteur, respiratoire, reproducteur… Cela permettra de mettre hors combat un ou des adversaires afin de pouvoir poursuivre notre chemin. D'autre part, il faut toujours stimuler deux à trois de ces zones, car en cas d'inefficacité ou d'insensibilité de notre agresseur à l'une de celle-ci, nous réussirons tout de même à le mettre hors combat.

Enfin il est inconcevable de vouloir travailler la précision de nos frappes sans apprendre à toucher ces zones au cours des entrainements. Il est donc primordial pendant les cours de frapper ces zones réellement en contrôlant nos frappes afin de ne pas savoir juste frapper fort sur une zone sensible protégée lors des entrainements par une coquille (parties génitales), des lunettes (les yeux)… Nous devons toucher la zone visée et vraiment l'atteindre, non pas simplement viser grossièrement. Ainsi nous développerons notre sensibilité et la gestion de notre force d'impact pendant ces exercices, ainsi que notre capacité à atteindre les zones escomptées (et ne pas s'arrêter devant) en situation de stress (lors de sparring, lorsque l'on est à bout de souffle, lorsque nous sommes débordés par plusieurs adversaires…) Pour finir, il est important de rappeler que se défendre implique la connaissance des lois afin de ne pas transgresser celles-ci. La priorité absolue est de protéger notre vie en cas d'agression, de ce fait nous devons avant tout préserver notre intégrité physique et si possible ne pas blesser notre agresseur. La vie est notre bien le plus précieux et nul n'a le droit d'y porter atteinte.





Événements Troisième Festival International de Shaolin - Londres Sous la bannière de la santé, de la compassion, de l'égalité et de la paix, s’est tenu à Londres le Troisième Festival International de Shaolin. Le festival est le deuxième au niveau européen, le premier ayant eu lieu à Berlin en octobre 2012 Texte et photos : Bruno Tombolato Shaolin Cultural Center Espagne www.shaolinspain.com e Festival eut pour but l'échange culturel entre la Chine et l'Europe, à travers le Kung Fu, le bouddhisme, la calligraphie et la médecine chinoise, entre autres. Plus de 700 personnes de plus de 10 pays européens ont participé au Festival de Shaolin. Certains des participants venaient de Grèce, d'Italie, de Hollande, d’Allemagne, de France, de Russie, de Slovénie, d’Espagne, entre autres. Le Festival fut organisé par Maître Shi Yanzi et son école Shaolin Temple UK, en collaboration avec le Temple Shaolin en Chine. D’autres écoles de Shaolin de Londres ont également participé à l'organisation. Un groupe de plus de 50 personnes venues la Chine assista au Festival, il était dirigé par le vénérable abbé et chef spirituel Shi Yong Xin, qui est également le président de l'Association européenne de Shaolin (EES). Les maîtres Shi Yan Ao et Shi Yan Zhuang, qui faisaient également partie de la délégation, ont participé à l'événement, avec un groupe de plus de 30 moines du monastère.

L



« La compétition fut l'une des attractions les plus intéressantes, où les étudiants et les enseignants déployèrent toutes leurs compétences sur le tapis. » L'événement eut lieu au London Soccerdome à Greenwich, un endroit très grand, capable d'accueillir les plus de 700 personnes qui ont assisté au Festival de Shaolin. Le festival a duré une semaine, mais les jours les plus importants furent le samedi 11 et le dimanche 12

octobre, quand la plupart des activités ont eu lieu. Les participants ont eu droit à l’une des plus grandes compétitions de Shaolin du monde ainsi qu’à des ateliers de Shaolin Kung Fu et de Sanda, des démonstrations de calligraphie, la cérémonie du thé, des conférences sur le


Événements bouddhisme et la méditation, un stand de la médecine chinoise, un livre sur le bouddhisme, un autre du merchandising, etc. Le vendredi 10 se réunirent les participants à la compétition à l'école Shaolin Temple Kung Fu UK pour formaliser les inscriptions et fournir les indications pour la compétition qui aura lieu le week-end au London Soccerdome. Le samedi 11, tous les participants se présentèrent et après une brève ouverture du Festival, la compétition commencé à 10 heures. La compétition fut l'une des attractions les plus intéressantes, où les étudiants et les enseignants déployèrent toutes leurs compétences sur le tatami. On a pu apprécier des styles caractéristiques de Shaolin tels que : Hong Quan, Luohan Quan, Tong Bei Quan, Qi xing Quan, Taizu Chang Quan, entre autres, ainsi que des formes avec armes longues, courtes et souples et des formes d'imitation. Il y eut aussi une compétition par

équipe de Chi Kung dur, de Dui Lian (forme à deux) et de Tai Chi. Ce même jour dans l'après-midi, à la fin de la compétition, eut lieu la remise de médailles. Pour le dimanche 12 était programmée la compétition de Sanda, dirigée par le célèbre maître de Shaolin, Shi Yan Lei. Bien qu'il y ait une grande participation, plus de 300 participants, elle fut moindre que le samedi. Alors que certains déployèrent leurs compétences au combat, d'autres bénéficièrent d’un atelier de Shaolin Kung-Fu avec l’instructeur Shi Yan Hao et le maître Shi Yanzi. Vers midi, les principaux membres de l'Association européenne de Shaolin (SEA) et quelques-unes des nouvelles recrues furent appelés à rencontrer le vénérable abbé Shi Yong Xin, qui demanda aux maîtres de raconter leurs expériences avec la culture de Shaolin. La réunio dura près d’une heure.



Vers 14h30, les membres officiels de la SEA se réunirent à nouveau pour discuter de différents sujets liés à l'Association, entre autres l'inclusion de nouveaux membres et le prochain Festival européen de Shaolin. Seuls deux candidats s’offrirent formellement pour son organisation, en 2016, l'un d'eux un candidat pour la France et le maître Bruno Tombolato du Shaolin Cultural Center Spain pour l'Espagne. On ne décida pas ce jour-là où aurait lieu le prochain événement, mais nous espérons avoir le privilège de vivre cette expérience en France ou en Espagne en 2016. Après la réunion, les membres de la SEA et les aspirants se rendirent au pavillon principal pour une photo. Sur la photo vous pouvez voir les membres officiels assis près de l'abbé et derrière, les candidats debout. Durant le reste de la journée, les ateliers et les arrivées se poursuivirent. À 19h, commença l'une des activités les plus attendues du Festival, la cérémonie de clôture, dirigée par l'abbé Shi Yong Xin et la démonstration des moines du temple Shaolin. La cérémonie commença par la bénédiction de l'abbé Shi Yong Xin, qui dura une quinzaine de minutes, et continua avec un ensemble de formes traditionnelles à mains nues et avec armes, des styles d’imitation des animaux, tels que la mante religieuse, le tigre, le léopard ou le serpent. La démonstration fut sans aucun doute le meilleur de tout le Festival, laissant tout le monde avec l’envie d’en voir plus. La culture de Shaolin a traversé les frontières et est parvenue cette fois à entrer dans le cœur des plus de 700 personnes qui assistèrent au festival. Chaque maître se chargea de bien planter son arbre dans son pays et ceux-ci portèrent finalement de beaux fruits. Santé, compassion, égalité et paix pour chaque personne et chaque pays.



Texto: Pedro Conde Fotos: Antonio Mora y David Gramage & davidgramage@gmail.com


Le vendredi 26 Septembre, la ville de Madrid (Espagne) a remis la première médaille en tant que « Ambassadeur destination Madrid » à l'acteur, culturiste et ancien gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, pour sa promotion internationale extraordinaire de la ville en décidant de célébrer à Madrid le Arnold Classic Europe (ACE), un événement sportif qui réunit 24 types de sports olympiques et non-olympiques.

Texte : Pedro Conde Photos : Antonio Mora & David Gramage. davidgramage@gmail.com


L

a remise de la médaille a eu lieu dans la salle de réunion de l'hôtel de ville. L'acteur était accompagné de sa petite amie, Heather Milligan, une jeune physiothérapeute qui partage sa vie depuis un an et demi, et de Rafael Santoja, président de la Fédération internationale de culturisme (IFBB), authentique promoteur de l’Arnold Classic en Espagne. Pedro Corral, délégué du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme, fut chargé de lui remettre la médaille au nom du maire de Madrid, Ana Botella, qui était en voyage officiel à Buenos Aires. Arnold Schwarzenegger déclara, dans sa langue maternelle, qu’il avait décidé d’organiser cet événement, l'Arnold Classic Europe (ACE), en Espagne plutôt que dans d'autres villes comme Vienne, Londres ou Paris, car c’était là qu’il avait commencé sa carrière cinématographique : « Rien n’aurait été possible sans Conan qui a fait de moi une célébrité. » Il a reconnu un avant et un après dans sa vie après la première de Conan et a rappelé quelques-uns des endroits où il a été filmé. Il termina en mentionnant sa fierté à recevoir la prix que lui donnait la ville : « Cela signifie beaucoup pour moi, parce que j’aime beaucoup l'Espagne. » En ce qui concerne l'ACE, cet événement se célèbre depuis quatre ans à Madrid et il représente une grande promotion de la ville à l'échelle internationale. Chaque année, l'ancien gouverneur de Californie visite la capitale pour y assister et collaborer à cet événement sportif qui



est né aux États-Unis en 1988 sous le nom de Arnold Sport Festival et qui a célébré sa vingt-sixième édition en 2014. Cette année, pour sa quatrième édition en Espagne, sont venus participer environ 5000 athlètes de 60 pays qui se sont réunis du 26 au 28 Septembre, « permettant de faire connaître et de faire la promotion de Madrid dans les médias locaux, nationaux et internationaux », a déclaré le conseil municipal. Dans son édition de 2013, qui eut lieu au parc des expositions de Madrid Arena, il a réussi à attirer jusqu'à 40 000 fans du monde entier. Le programme multisports offrit d'innombrables modalités sportives telles que fitness athlétique, strongman, pole dance, pom-pom girls, haltérophilie, gymnastique, skate, powerlifting, VTT, triathlon, street workout, cross fit, etc. Et dans les arts martiaux : Taekwondo, Capoeira, Karaté, Aïkido, Jiu Jitsu Brésilien, Kung Fu, Jiu Jitsu, Krav Maga, Lima Lama, Kempo Kembudo, Koryu Bugei hellénique, Ken Thay, etc. Parmi les sports de contact, il y eut des démonstrations et des championnats de K-1, MMA, Kickboxing, Muay Thai et Full Contact. Dans la nuit, il y eut une soirée exceptionnelle : un championnat de MMA o ù l e v a i n q u e u r, E n o c S o l v e s , re ç u t l a première ceinture Arnold Fighters/ Hommes d'Honneur et 3.000 euros en espèces. Il remporta également un contrat signé avec España Imperial, par lequel il pourra accéder au M-1, la grande compétition russe et


Événement p o u r r a p a r t i c i p e r à d ’ a u t re s c o m p é t i t i o n s d e p re m i e r n i v e a u international. Il y eut aussi un tournoi de K-1 dont le vainqueur fut Cristofer Opazos qui, en plus de recevoir la ceinture Arnold Fighters et HDH, a reçu € 2000 pour sa victoire. Le samedi 27 septembre eut lieu le championnat Arnold Classic Europe de musculation professionnelle féminin et masculin, où se rencontrèrent non

seulement les bodybuilders européens, mais aussi les professionnels de ce sport venus d’autres endroits du monde, comme le grand champion Mamdouh Elissbiay, le géant égyptien mieux connu comme Big Ramy, double vainqueur de la New York Pro ; était également présent Tanji Johnson (lauréate du Fitness ACE Pro 2013) ainsi que d'autres grandes légendes comme Dennis Wolf, Shawn Roden ou Dexter Jackson.

Le calendrier d'Ar nold Schwarzenegger fut très serré : le dimanche 28 septembre, il se rendit à Almeria, 33 ans après le tournage du film « Conan le Barbare », pour recevoir le prix honorifique « Almería, Tierra de Cine » du Festival inter national du court-métrage « Almería en Corto » et inaugurer une étoile qui portera son nom sur la promenade des Étoiles de la capitale Almeria.





« Arnold Schwarzenegger interprétera de nouveau Conan le héros dans “The Legend of Conan”, dont la sortie en salles est prévue pour 2016. » Dans les locaux du conseil, il donna une conférence de presse où il déclara, aux plus de 70 jour nalistes accrédités qui s’y étaient rassemblés, qu’il conservait le souvenir bien vivant du tournage de Conan à cet endroit et reconnut : « Je n’oublierai jamais tout ce que j’ai vécu à Almería. Malgré les nombreuses scènes pénibles, comme celle où un vautour me picorait le visage, quand j’ai eu fini le tournage, j’ai dit : je reviendrai. » Schwarzenegger visita la province accompagné du producteur du film « The Legend of Conan », Fredrick Malmberg, qui est en pleine recherche de lieux pour le tournage en 2015. Rappelons que certaines des scènes les plus emblématiques de « Conan le Barbare » ont été filmées dans divers endroits se trouvant dans la capitale, à El Ejido et à Tabernas. Arnold Schwarzenegger interprétera de nouveau Conan le héros dans « The Legend of Conan », dont la sortie en salles est prévue pour 2016. Aux médias, l'acteur a assuré qu'à son retour à Los Angeles, il allait « défendre » l'option de l'Espagne, et d’Almería en particulier, pour le tournage.


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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8









Chronologie martiale du maître • Le 1er juin 1892, il naît dans la préfecture d’Ibaraki. • Depuis avril 1898, il commence à étudier le Ju-Jutsu. • En 1911, il entre à l’université de Waseda et continue d’étudier d’autres styles de Ju-Jutsu tout en se consacrant spécialement au Ju-Jutsu Atemi Kenpo (Ju-Jutsu avec des techniques de frappe). • Le 1er juin 1921, le troisième Grand Maître de Shinto Yoshin Ryu, Yukiyoshi Tatsusaburo Nakayama, lui remet la licence de maître en Shinto Yoshi Ryu et Ohtsuka lui succède à la 4e génération. • À partir du printemps de 1922, il commence à étudier le Karaté. Plus tard, il entreprend d’incorporer le Shinto Yoshin Ryu au Karaté et ajoute ses propres concepts, créant le Karaté Wado Ryu. • À partir de 1928, il commence à penser à la possibilité de développer la facette compétitive du Karaté. Ses études constituent la base des règles de compétition utilisées aujourd’hui. • À partir de l’automne de 1934, il organise l’Association du Wado Ryu. Elle a aujourd’hui plus 300 clubs au Japon, y compris 70 clubs universitaires et également des départements gouvernementaux et des entreprises. Plus de 30 pays ont des clubs. Cette Association finit par devenir l’actuelle Zen Nihon Karatédo Renmei Wado Ryu (Wado Kai de l’organisation de Karaté de tout le Japon). • Le 29 avril 1966, ses efforts pour faire connaître le Karaté sont reconnus et pour la première fois dans le monde du Karaté au Japon, quelqu’un reçoit une décoration. Il reçoit l’ordre du Kun Go To et est nommé So Kougyoku Situ Shou.

Les postes qu’il occupait au moment de la première publication de l’ouvrage : • Grand Maître et président d’honneur du Zen Nihon Karaté-do Renmei Wado Ryu (Wado Kai de l’organisation de Karaté de tout le Japon). • Vice-président de la Fédération japonaise de Karaté. • Commissaire permanent de la Nihon Kobudo Shinki Kai (Organisation japonaise d’arts martiaux anciens).

L’origine des arts martiaux Je vais laisser l’étude historique de l’origine du Budo aux mains des historiens car je ne suis pas spécialiste en la matière. Mais je crois que l’on peut supposer une chose. Presque tous les animaux ont, par nature, des armes pour se protéger du danger de leurs ennemis. Chaque animal a ses particularités comme la couleur protectrice, le venin, des organes sensoriels exceptionnels, voire des défenses, des crocs, des cornes ou des habiletés particulières : des mouvements agiles, une course rapide, sauter, nager, voler, etc. Chaque animal possède sa propre manière de lutter. Les êtres humains ont également leur manière de lutter, bien qu’il y ait des différences suivant la race. Il y a différents types d’habitudes : pousser, frapper du pied, avec la tête, lutter au corps à corps, etc. L’art de combat utilisé par les êtres humains était généralement destiné à la self-défense sauf dans le cas de la chasse des oiseaux, des animaux ou des poissons où il est utilisé pour l’alimentation. Peu à peu, il fut utilisé par les plus fort pour opprimer les plus faibles et les premiers parvinrent à dominer les derniers. C’est ainsi que se


Grands Maîtres forma la vie en collectivité. Cela apporta un plus grand pouvoir au groupe, d’abord pour sa sécurité et ensuite pour étendre son influence. Avec l’évolution de la connaissance humaine et de l’organisation sociale, un armement devint nécessaire. On a inventé des armes utiles et on a crée leur emploi. On inventa des épées, des lances, des arcs, des pistolets… D’un autre côté, on a développé des formes de lutte sans arme : Sumo, Ju-Jutsu, Karaté, etc. Le progrès scientifique a permis de construire même des bombes atomiques et des missiles. C’est une conséquence logique du désir de supériorité des êtres humains. Primitivement, on vivait probablement une vie pacifique, à chasser dans les montagnes et à pêcher dans les mers et les rivières. Ironiquement, avec le développement des connaissances humaines, l’organisation sociale et le progrès scientifique sont devenus plus compliqués et l’amélioration des conditions de vie a apporté conjointement l’agitation de la vie pacifique. Le progrès scientifique sans fond accélère de plus en plus le développement de l’armement et on ne sait pas quand ça s’arrêtera. Au sommet de la course aux armements,

on affronte la menace de l’autodestruction. C’est quelque chose d’honteux qui ne se différencie en rien des armes mortifères des bêtes féroces. Nous allons partir de là vers la voie des arts martiaux, la voie du « Bu ».

La voie des arts martiaux On raconte que les arts martiaux symbolisaient originellement la paix. Le caractère « Bu » est constitué de deux parties. Une partie signifie « arrêter » et l’autre « lutter », se référant là à la guerre. Le sens originel de « Bu » est donc celui « d’arrêter la guerre » autrement dit, le « Bu » implique rendre la vie humaine heureuse en apportant la paix et en éliminant la lutte dans le monde. C’était cela la voie du « Bu ». Chaque société (État) a des principes et des opinions en fonction de son évolution. Il est naturel que le principe et l’opinion concernant le « Bu » soient également destinés à changer avec l’évolution et le progrès de chaque époque. À une époque de guerres civiles, quand on ouvrait une voie pour avancer dans une course à l’exploit, le « Bu » avait pour objectif de vaincre les ennemis sur le champ de bataille et son but principal était le

progrès technique, l’exercice du courage, l’augmentation de la force physique. Ensuite, quand on entra à l’époque féodale dans une période de paix, on donna plus d’importance au gouvernement du pays, pour lequel on exigeait loyauté, sacrifice, abnégation… envers le monarque. La manière d’être du « Bu » devint alors quelque chose de spirituel comme des qualités considérées comme des vertus. À partir de la deuxième moitié de la période de Tokugawa, avec l’influence de la diffusion du confucianisme, cette tendance s’accéléra plus encore et pénétra non seulement l’establishment militaire, mais également les familles normales d’agriculteurs, d’artisans et de commerçants. La voie du « Bu » revint alors à son sens originel de paix, mais on en tira profit pour maintenir le pouvoir et la prospérité de celui qui gouvernait. Malgré les changements d’époques, à partir de ce moment, le « Bu » resta tel qu’il était, sans s’adapter aux changements qui se produisirent au cours de la période Tokugawa qui dura 200 ans. Ensuite vinrent les époques Meiji, Taisho et Showa. Le pays fut battu au cours de la Deuxième Guerre mondiale.


Heureusement, cela fut à l’origine d’un nouveau Japon démocratique. Dans la société démocratique actuelle, avec une culture très avancée, la paix ne concerne pas seulement un gouverneur ou un État, elle concerne l’ensemble de l’humanité. Sans la paix pour l’humanité, il n’y aura jamais de paix pour un État, ni de vrai bonheur pour un individu. La voie du « Bu » est la voie de la paix. Il faut pénétrer au fond de la voie du « Bu » comme voie de paix jusqu’à atteindre cette voie de paix. C’est cela la voie du « Bu ». L’idée fondamentale de la voie du « Bu » consiste dès lors dans la paix et le bienêtre de l’humanité.

La voie et la technique Anciennement le Ken-Jutsu, le JuJutsu et le Kyuso-Jutsu étaient appelés « techniques Jutsu ». Au milieu de l’époque Meiji, le maître Jigoro Kano commença à utiliser le mot « Ju-Do » au lieu de « Ju-Jutsu » et il semblerait qu’à partir de là, on commença à utiliser le mot « Do ». Après la restauration Meiji et l’exaltation de tout ce qui était en relation avec la civilisation moderne, on commença à mépriser le « Bujutsu ». D’un autre côté, on établit l’égalité des quatre états existant. L’exercice du Bujutsu cessa alors d’être un privilège de la classe féodale pour devenir quelque chose d’accessible aux individus appartenant aux trois autres états qui étaient restés à l’écart de celui-ci pendant longtemps. Grâce à cette diffusion, un autre type de personnes commença à pratiquer les arts martiaux. De nombreux samouraïs se retrouvèrent sans moyens d’existence et commencèrent à organiser le Kenjutsu suivant le proverbe : « L’entraînement des arts martiaux peut en cas de nécessité assurer l’existence ». Plus tard, quand ils furent introduits en éducation physique sous le terme de Kendo et Judo, ils retrouvèrent leur dignité et de nouveau devinrent populaires. Mais pourquoi y a-t-il une différence entre « Do » et « Jutsu » ? D’après le sens du mot (kanji), ils ont tous les deux le sens de « voie » et de « méthode ». Do et Jutsu sont synonymes. On peut donc utiliser n’importe lequel des deux termes. Au début de la période Meiji, apparaît la tendance à mépriser les ingénieurs diplômés de la faculté d’Ingénieurs de la très prestigieuse Université impériale et à les considérer comme des charpentiers ou des maçons (de l’époque féodale) tout en considérant plus importante la faculté de Droit. Il semblerait donc que l’on ait commencé à utiliser le mot « Do » parce que le terme de « Budo » donnait l’impression d’être de plus haute catégorie que celui de Bujutsu. Mais utilise-t-on le mot Budo pour mettre l’accent sur la dimension spirituelle plus que sur l’art martial ? Si c’est le cas, il doit y avoir une différence entre « Do » et « Jutsu ». On perd alors la relation entre l’art martial et l’aspect spirituel du « Bu » et il devient faux que l’entraînement de l’art martial aide à exercer la dimension spirituelle et à perfectionner ainsi la voie du Bu. On affirme que l’art du Bu est un art de la pensée et du corps. Je propose donc de penser que le « Do » l’est également. Si on méprise l’art martial et que l’on concède trop d’importance à l’esprit, à quoi sert donc l’art martial ? Si nous respectons la dimension mentale et l’art martial, nous pouvons employer « Do » et « Jutsu » sans distinction. Si on emploie « Do » parce qu’on est habitué au son, c’est bien, mais on ne doit jamais voir une idée discriminatoire sur le cœur. Il y a des gens qui insistent sur le fait que ce n’est pas correct si on n’utilise pas le Jutsu, mais ce type de gens ne


Grands Maîtres dirait pas non plus « petit bâton pour allumer » au lieu d’« allumette ». L’arrogance est une profanation non seulement contre l’art, mais contre le Budo lui-même. L’art martial doit être l’expression de l’esprit. À travers l’exercice de l’art martial exprimé par l’esprit, on acquiert une solide formation spirituelle. L’exercice n’a pas de sens si la pensée et l’art du Budo ne sont pas incorporés et on pourrait faire du mal à la société si on équilibrait mal la pensée et l’art martial. Si cela se produisait, il faudrait éliminer le Budo de ce monde.

Le but des entraînements dans les arts martiaux Chacun aura son idée sur le sujet. On pourra considérer comme des objectifs de l ’ e x e rc i c e de l’esprit du Budo : la préparation physique, la self-défense, le besoin professionnel, obtenir la supériorité dans la force (à travers l’art martial) o u s i m p l e m e n t l ’ e x e rc i c e d ’ u n e passion ou plusieurs des raisons précédemment citées.

Il est compréhensible qu’¡l y ait des différences dans les objectifs de la pratique de l’art martial, tout comme il y a des différences de principes et d’idées suivant les individus. Cependant, le pratiquant doit essayer d’apprendre le sens fondamental du Budo et l’instructeur doit le guider avec attention pour qu’il y parvienne. La majorité des gens qui ont au début différents objectifs les modifient avec la pratique et, petit à petit, entrent dans le monde spirituel. De cette manière, on polit le caractère humain. Il existe d’autres méthodes d’entraînement différentes du Budo si ce que l’on recherche est l’amélioration de l’aspect spirituel ou des qualités humaines. Si l’objectif est la préparation physique, il y aura également de meilleures méthodes plus athlétiques du point de vue purement médical, mais dans lesquelles l’exercice correct de l’esprit sera difficile. Si l’objectif consiste à surmonter les difficultés, l’entraînement de l’art martial est hautement efficace, car on dispute la victoire force contre force, corps à corps. La sévérité de l’exercice de cet art martial est une voie puissante. Si

l’application est correcte, l’efficacité peut être notable, mais si on l’utilise de manière inadéquate, le dommage peut être incalculable. Celui qui apprend l’art martial doit essayer de ne pas tomber dans la voie de la malice avant d’arriver à avoir la formation spirituelle comme objectif. Il est pour cela important d’être appuyé par un amour généreux envers la rigueur de l’instructeur et par l’amitié mutuelle des camarades. Celui qui apprend l’art martial doit toujours essayer de polir son intelligence. Au moyen de l’exercice serein de l’art martial, on développe une volonté inébranlable et persévérante, qui résiste à toute difficulté, atteignant la capacité technique et physique qui correspond à cet esprit. En somme, l’exercice de l’art martial a comme objectif l’exercice de l’esprit du Budo.

Mentalité de la voie des arts martiaux La paix est l’objectif fondamental du Bu. C’est facile à dire, mais l’appliquer



Grands Maîtres dans le monde réel n’est pas une tâche facile. Un simple regard à l’actualité internationale, même sans repasser l’histoire, me donne la sensation que nous sommes peut-être devant une tâche impossible. Cependant, quelle que soit sa difficulté, tant que nous n’apportons pas cette paix à la société, notre vie humaine ne sera jamais heureuse. Quelle que soit la difficulté, et même si c’est impossible, nous devons coûte que coûte essayer d’installer la paix. Ce qui peut apporter cette paix, ce n’est pas le pouvoir de Dieu, ni la faveur divine de Bouddha. On ne peut

y parvenir qu’avec nos efforts. L’obtention de la paix était déjà difficile aux époques où l’organisation sociale était beaucoup plus simple, elle est encore plus difficile actuellement, où l’on vit un progrès scientifique extrêmement compliqué et sans précédents. Pour développer cette conception du Budo qui paraît impossible, il nous faut une faculté spirituelle extraordinaire et cela n’est possible qu’à travers le propre esprit du Budo. Cet esprit est une force d’impulsion puissante pour apporter la paix et le bonheur aux sociétés humaines. C’est

l’esprit du Budo, l’esprit fort qui ne se résigne jamais et poursuit son objectif surmontant les difficultés, quelles qu’elles soient, jusqu’à atteindre son objectif.

L’esprit des arts martiaux à l’époque actuelle Il existe lamentablement une tendance à comprendre l’esprit du Budo comme quelque chose d’anachronique, possédant une nuance féodale. Comme nous l’avons mentionné précédemment, cela se


doit à ce qu’à l’époque féodale, on profita de l’esprit pour obtenir du pouvoir et l’ignorance aida à maintenir ce pouvoir, reléguant dans un coin la masse populaire pour une longue période. Il n’est pas étonnant que la réaction, après avoir obtenu la liberté avec l’ouverture de l’état démocratique après la Deuxième Guerre mondiale, engendre sa perception anachronique. Mais comme la voie du Bu consiste à élever la vie des hommes conjointement à travers la construction d’une société de paix, cet esprit est indispensable à n’importe quelle époque. La faculté spirituelle de l’homme pour suivre cette voie,

autrement dit l’esprit du Budo, est donc nécessaire à n’importe quelle époque. Le développement spectaculaire des communications et des transports écourte la distance entre les pays. Cela provoque des conflits et le progrès scientifique, très important, engendre une rivalité où l’on en vient à douter même de son ombre. On peut penser que l’accélération de la paix devient plus difficile au fil du temps. Il faudra donc de plus en plus d’esprit du Budo. L’important, c’est de l’employer correctement et adéquatement.














Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.




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