Magazine Arts Martiaux Budo International 291 2 Juin 2015

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« Je veux espérer que les adeptes des arts martiaux sont plus intéressés par la racine de l'art plutôt que par les circonvolutions décoratives des branchages, floraisons et autres feuillages. » Bruce Lee

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ettant de côté les milliers de mensonges et de menteurs qui peuplent la planète martiale… il existe énormément de maîtres et de traditions intéressantes, qui ont la vigueur, l’intérêt et la force nécessaire pour conduire la prochaine génération d’élèves qui devront faire passer le message, le savoir, les traditions et les formes qui font des voies guerrières de grandes voies. Nous avons tous des défauts… Personne n’est parfait ! Pas même les plus grands maîtres, mais il est du devoir de chaque élève de s’efforcer d’améliorer ce qu’il a reçu, sans trahir son essence. C’est particulièrement vrai pour les écoles plus anciennes, car tout ce qui les entoure s’est forgé autour de puissantes traditions, enterrées sous d’immenses racines profondes, solidement ancrées dans les profondeurs du temps. Pourtant même certaines de ces écoles ont trouvé des transgresseurs, des gens spéciaux qui ont donné une nouvelle direction à ce qu’ils reçurent de leur tradition. Jigoro Kano l’a fait avec le Ju Jutsu et le Judo, Funakoshi avec le Tote-Jutsu et le Karaté, Ueshiba avec l’Aiki Jujutsu et l’Aïkido… Dans la tradition chinoise, ce ne fut pas différent, ni dans la coréenne… Mais, il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui ont confondu liberté et libertinage, tradition et trahison, connaissances et sagesse. Des – soi-disant – maîtres qui en font à leur tête, pour leur propre gloire ou pour la raison simple et prosaïque de triompher à la poursuite du « lucre ». Je ne citerai pas de noms, mais les observateurs intelligents savent de qui il s’agit. Veux-je dire que celui qui ne fait pas quelque chose qui a plus de 300 ans d’histoire est un charlatan ? Non ! Bien sûr que non ! Ce serait condamner avec une vision mesquine de nombreux grands qui furent révolutionnaires en leur temps et ont apporté une nouvelle vision riche, digne et positive pour beaucoup de gens. Où se trouve donc la ligne de démarcation qui fait des uns des cyclopes transgresseurs et des autres des charlatans fanfarons ? Peut-être la bonne intention est-elle suffisante ? L’honnêteté, l’éthique ou adhérer à une loi morale ? Chacun de nous a des critères différents, des valeurs différentes qui sont le résultat de notre éducation, de nos besoins et de nos expériences. Il serait présomptueux de ma part de vouloir définir cette limite et de marquer une ligne claire sur le sol. Les choses sont difficilement

« Ce que nous laissons derrière nous et ce qui nous attend, n’est rien comparé à ce que nous avons à l’intérieur. » comparé à ce que nous avons à l’intérieur. » Emerson blanches ou noires, il y a toujours une gamme infinie de gris, qui estompe ces frontières dans un amalgame complexe, où se fondent les histoires et les réalités multiples, sur des plans spirituels et matériels. Juger de la valeur d’un style ou d’une autre rien qu’à travers le prisme de la réussite ou de la diffusion serait rien moins que donner raison au quantitatif… Un million de mouches adorent la merde, mais ça n’en est pas moins de la merde pour autant. En ce qui concerne les valeurs qualitatives, les choses se compliquent encore plus, car cela dépend de la perspective et du point de vue, du critère et de la lucidité de chacun. Ceux qui jugent à travers le prisme de l’efficacité comme suprême raison d’appartenir au martiale verront une chose ; ceux qui font primer le réalisme en verrons une autre ; ceux pour qui le point de démarcation est la santé les jugeront en fonction d’une autre ; et ceux pour qui l’important réside dans l’amour à la tradition… encore une autre. La cérémonie de la confusion est servie, il n’y a pas un unique critère valable pour cadrer les choses, quelles qu’elles soient. Dans le for intérieur de chacun, tout cela est tout mélangé à des doses appropriées, nous incitant dans un sens ou dans un autre, à choisir consciemment ou inconsciemment où diriger nos pas. Les choses ne sont pas bonnes ou mauvaises en elles-mêmes, mais par la façon dont nous les vivons et la manière dont elles nous transforment dans la direction que stimule notre désir le plus profond, notre penchant interne le plus puissant. Certains passeront comme des fusées par un style, d’autres arriveront à lui comme celui qui retrouve ses origines ; certains s’établiront eux-mêmes comme des transgresseurs, d’autres comme des champions de la tradition. Il y aura ceux qui frôleront la surface des choses et ceux qui iront au fond. La richesse et la variété du monde martiale et de ses propositions est si grande et possède une telle entité qu’elle a résisté à l’assaut des siècles. Son pouvoir est éternel, parce qu’il fait partie des forces primordiales qui touchent également l’existence humaine. Elles n’ont donc pas besoin de défenseurs, elles ne trouveront en chacun de nous que des interprètes. Je me rends à sa grandeur que je vois se déployer chaque jour devant mes yeux, montrant sa gamme variée de pouvoirs immenses, certains effrayants, destructeurs, cruels… d’autres nobles, justes, tempérés. Le monde du martiale est grand ! Avec quels yeux le regardez-vous ?


Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

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La tradition arrive Le vent et son héritage « L’expérience n’est pas ce qui nous arrive, mais ce que nous faisons avec ce qui nous arrive.” Aldous Huxley

Le temps passe et les réalités changent, au rythme de la vie. Assis, observant rétrospectivement, je vois loin dans le temps, le « moi » qui a commencé à étudier le Bugei, sous la direction directe de Shidoshi Jordan Augusto. Je ne mesure pas ce temps en années ou en mois, mais par les expériences qui m’ont changé, transformé. Je me rappelle, avec force, les mots de mon maître, sa phrase introductive : « Le bateau sur lequel tu t’embarques aujourd’hui, je l’ai déjà abandonné il y a un certain temps. » En ramant, j’ai compris que l’élève est le seul rameur et que le maître n’est qu’un guide, un bar r eur expérimenté qui signale les particularités de la rivière, d’un fleuve dont les courants changent au fil du temps. Texte : Shidoshi Luis Nogueira



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ul doute que de nos jours, les temps sont différents de ceux qui l’ont vu devenir maître, lui et ceux qui l’ont précédé. L’immédiateté et la superficialité s’opposent à la patience et à l’engagement, la modernité à la tradition. Pour les nostalgiques, fréquents chez les traditionalistes, les réalités changeantes et frénétiques de ce siècle manquent d’intérêt, et le manque de valeurs et de sensibilité traditionnelle engendrent répulsion. Aujourd’hui, le Bugei, héritage de l’école Kaze no Ryu (l’école de vent) ainsi que de nombreuses autres écoles anciennes, est déchiré entre un vaste trésor culturel fondé sur les vertus classiques et la volonté vorace de l’homme moderne qui agit plus avec ses muscles qu’avec la tête, plus avec passion qu’avec réflexion. Ces temps conditionnent, comme les eaux de la rivière, le point de départ de ceux qui arrivent et utilisent une voie traditionnelle de valeurs et de développement. Malgré la surcharge absorbante qu’exige et a toujours exigé, le fait d’être l’héritier d’une tradition, la persévérance a toujours été le dénominateur commun. Dans le passé, l’élève qui aspirait à être l’élève d’un maître devait d’abord passer par une période appelée Kyûdôshin, la recherche personnelle sur la voie. L’élève s’efforçait d’effectuer les travaux commandés par le maître, des travaux parfois absurdes pour démontrer sa volonté et son désir véritable. C’était sa première grande épreuve du feu, le temple de sa persévérance (Keizoku åp ë±) et de l’acceptation (Shouchi è≥ ím) de son statut d’apprenti. Sans cette matière première, le maître ne pouvait rien faire, tout comme le forgeron du katana ne peut pas travailler le Tamahagane ã ç| (acier pour forger les épées) si le Tatara Ëm (four) n’est pas assez chaud.



Des gens de grande valeur Il fut un temps pas si lointain où l’élève candidat passait par une période où il apprenait à prendre soin de l’école, de son environnement et de ses pairs. Sa pratique se limitait à nettoyer le dojo, laver et préparer les costumes des élèves plus avancés, etc. Au cours de ce processus, abandonné depuis, en plus d’apprendre les tâches de la vie quotidienne, l’aspirant acquérait une vision d’humilité et de respect envers ses senpai, les élèves plus avantagés, car en passant cette période, il savait qu’ils y étaient également passé. Ils connaissaient donc également la valeur des petites choses, des choses simples mais de précieux sacrifices. En plein XXIe siècle, ces pratiques sont devenues de simples récits, mais leurs valeurs restent. Les difficultés aujourd’hui sont différentes. L’élève, pour façonner son esprit, n’a pas besoin de ramasser les feuilles d’un jardin tous les jours ou d’apprendre à faire la vaisselle, car conserver résolument son désir d’apprendre dans une société offrant autant de raccourcis est déjà une preuve suffisante, par contre guider avec succès semble aujourd’hui beaucoup plus complexe. À l’autre extrémité de la balance, de nombreuses coutumes se maintiennent encore, dirigeant la voie des élèves sur le chemin du perfectionnement et de la responsabilité. À titre d’exemple, aujourd’hui encore, on

« Il fut un temps pas si lointain où l’élève candidat passait par une période où il apprenait à prendre soin de l’école, de son environnement et de ses pairs. Sa pratique se limitait à nettoyer le dojo, laver et préparer les costumes des élèves plus avancés, etc. »



invite à quitter l’école quand on échoue à une épreuve. Cette exigence, loin d’être irrationnelle, offre de grands avantages car l’élève s’efforce corps âme pour mériter dignement les enseignements qu’il reçoit, s’écartant de la médiocrité commune et montrant sa vraie valeur. Et si je peux souligner une chose chez les personnes qui m’entourent, depuis notre Honbu-cho (chef de l’école) Shidoushi Jordan Augusto, en passant par le reste des Shidoushi telles que Shidoushi Juliana Galende ou Shidoushi Thiago Finotti, entre autres, et même nos élèves les plus avancés, qui suivent formellement le programme international de la voie de l’élève dans nos écoles accréditées au Brésil et en Espagne, c’est la valeur profonde de chacun d’eux. Une valeur forgée à base d’efforts quotidiens, de travail achar né, de dévouement, d’étude engagée, de simplicité et d’humilité.

Le chemin du Kokeisha (successeur) Dans la tradition de la Kaze no Ryu Ogawa ha, chaque maître peut nommer jusqu’à 10 Kokeisha au cours de sa vie. Beaucoup peuvent être indiqués, mais seuls quelques-uns sont confirmés. Être nommé successeur représente une grande responsabilité. Cette nomination n’est pas une conquête, mais une obligation, celle d’être une digne hériter de l’histoire du maître. Tout le travail en vie d’un maître sera montré et conservé par les successeurs. Dans une tradition comme la japonaise ou la shizen, qui considère l’honneur comme si précieux, échouer dans cette quête est le plus grand des malheurs. En fin de compte, ce sera au successeur, par ses attitudes et ses décisions, de prouver qu’il en est être digne, et non un mauvais exemple d’un maître légitime et d’une tradition qui a survécu pendant des siècles.

« Dans la tradition de la Kaze no Ryu Ogawa ha, chaque maître peut nommer jusqu’à 10 Kokeisha au cours de sa vie. Beaucoup peuvent être indiqués, mais seuls quelques-uns sont confirmés. »



La Kaze no Ryu au XXIe siècle Actuellement, notre école possède un trident masculin d’excellence, trois piliers qui assurent un avenir sain et prospère au Bugei dans le monde entier. Hiroshi Ogawa a formé 64 Shidoushi. Shidoushi Jordan Augusto, l’un des principaux représentants et trésor immatériel d’une grande tradition, avec des dizaines d’années de dévouement continu pour garder intact et diffuser la tradition héritée directement d’Ogawa Sensei. Sous sa direction se trouvent les plus hautes responsables, les chefs, les Kokeisha, Shidoushi Thiago FINOTTI et moi-même, votre humble serviteur, Shidoushi Luis Nogueira. Shidoushi Thiago Finotti est actuellement président de la société sud-américaine de Bugei et maître responsable au siège à Uberlandia, au Brésil. Il est le référent technique de ce siècle et connaît en profondeur notre tradition. Depuis ses débuts dans le Bugei, il a consacré de longues périodes à sa formation et à son instruction avec Shidoushi Jordan, pour que ses techniques, ses connaissances et son caractère soient purement définis. Enfin, moi-même, Shidoushi Luis Nogueira, je suis président de la Société européenne de Bugei et je dirige le siège à Valence, en Espagne. J’étudie et je travaille quotidiennement avec Shidoushi Jordan à maintenir l’école et à la faire connaître, étudiant en profondeur toutes ses dimensions. Tous trois, nous effectuons le travail de conserver légitimement et professionnellement, avec force et dévouement, l’énorme héritage historique qui nous précède.



Les progressions en tressant du Sinawali se réfère généralement à l’entrecroisement de nos bras ou aux motifs d’entrecroisement de nos bras dans les arts martiaux philippins. Chaque style d’art martial philippin a ses propres motifs, certains avec des versions simples de single hand (une main) à single hand et d’autres avec de multiples répétitions et des motifs complexes qui doivent êtr e mémorisés. Sinawali signifie tresser, tisser, et le mot provient des toits entr elacés des constructions philippines : les wali. Mais plus important encore, le Sinawali peut également être la capacité à serpenter nous-même à travers l’espace, à entrelacer l’usage de la distance et le timing et à combiner la cadence et le rythme de notre attaque ou de notr e défense. Sinawali peut également être la capacité à faire zigzaguer notre corps sur une distance afin d’accentuer la partie dégagée de nos bras tout en utilisant des armes ou des outils doubles. Sinawali : Entrecroiser suivant un modèle préétabli, entrecroiser les armes à un ou deux bras. Utiliser le concept des armes dans la capacité à ouvrir et à fermer. Les bras en mouvement, les positions successives ou changeantes ressemblent au tressé des toits des cabanes aux Philippines qui lui donnent le nom. Le Sinawali est important car il enseigne une manière de déplacer les bras dans l’espace sans heurter nos propres outils, nos bras. Malheureusement, beaucoup de pratiquants des arts philippins ne comprennent pas le déplacement et le mouvement du corps, et « l’art de Sinawali » est devenu le moyen d’entortiller les bras autour de soi à grande vitesse, sans faire attention au fait qu’ils cognent leurs bras ou leurs mains et que souvent ils auraient pu blesser leurs mains, leurs bras ou leurs coudes s’ils avaient utilisé un outil tranchant comme un couteau ou une épée. Généralement, les bras vont de plus en plus vite pour prouver qu’ils comprennent le Sinawali, le corps reste aligné et enraciné et ils font toutes sortes d’acrobaties et de pirouettes pour ouvrir et fermer leurs bras en séquence sans que cela ne devienne un fouillis. Certains pratiquants des arts martiaux philippins ajoutent la rotation du haut du corps pour déplacer leurs épaules vers l’avant pour essayer de démêler leurs bras et puis ils déclarent que c’est la

pièce manquante dans le tissage ou l’art de Sinawali. L’idée de déplacer réellement leur corps et de le mouvoir n’a jamais effleuré leurs pensées. Le professeur Presas me disait tout le temps : « Bram, tu dois faire un pas et bouger le corps. C’est le déplacement du corps qui est important. Ne reste pas là plus longtemps. »


Maîtres d’armes


« Bram, tu dois faire un pas et bouger le corps. C’est le déplacement du corps qui est important. Ne reste pas là plus longtemps. » Professeur Presas


Tresser : Former par entrelacement, entrelacer des formes, faire comme si on tressait ensemble les parties, se déplacer sur un parcours sinueux ou en zigzag en particulier pour éviter les obstacles. Un motif ou méthode d’entrelacement de Sinawali, l’entrelacement structuré conceptuel des bras, est généralement perçu comme une seule entité qu’on appelle Ciel et Terre 6 ou Haut Bas Haut. C’est parfois la seule version ou c’est la

version la plus courante qui apprise, enseignée et utilisée par la majorité des pratiquants d’arts martiaux philippins. La plupart des gens sont confus parce que le sens générique, pour la plupart des gens qui apprennent le Sinawali, n’est pas seulement Ciel et Terre 6, mais un double Sinawali avec les deux bras en mouvement synchronisés. Comme Haut Bas Haut ou Ciel et Terre 6 est basé sur la simple habileté motrice brute

d’entrelacement de nos deux bras, c’est devenu la manière la plus commune d’exprimer le Sinawali. Ciel et Terre commence avec une attaque à la ligne haute (ouvert à fermé), une attaque à la ligne basse (fermé à ouvert) et une attaque à la ligne haute (fermé à ouvert avec mouvement de rétraction). L’attaque initiale est un mouvement sur la ligne haute sans rien sur son parcours. Comme l’attaque à la ligne basse se trouve en dessous de l’attaque initiale, elle est facile à réaliser sans se cogner ou s’emmêler dans nos propres bras. La dernière attaque va audessus la ligne basse suivant la ligne du bras qui se rétracte et de nouveau, il n’y a rien sur le parcours de l’attaque. C’est devenu par défaut le standard de la définition du Sinawali. Le Sinawali existe en réalité dans une multitude de versions et de compétences. L’utilisation conceptuelle fondamentale ou le mouvement de base de tous les Sinawali est bien sûr la possibilité d’ouvrir et de fermer nos bras. La version de base de l’entrelacement de nos bras est en réalité Single Sinawali et pas Double Sinawali. Toutes les versions de Single Sinawali font usage d’un bras à la fois ; chaque mouvement de rotation haut bas est réalisé avant que l’autre bras ne répète ce mouvement, alternant les bras après chaque rotation complète. La base ou le set de base de Single Sinawali est appelé Simple Single Sinawali ou mouvement en deux parties. Les bras effectuent une attaque de l’extérieur vers l’intérieur sur la ligne haute et puis une attaque sur la ligne basse de fermé à ouvert avec une rétraction finale de retour à la position ouverte. La progression suivante est Simple Sinawali qui est un mouvement en trois parties. La plupart des gens le confondent avec Simple Single Sinawali mais c’est un ensemble de compétences distinctes subtilement différentes. Simple Sinawali est un mouvement en trois parties qui prépare l’utilisateur pour Double Sinawali. L’ensemble se compose d’une attaque à la ligne haute (ouvert à fermé), d’une attaque à la ligne basse (fermé à ouvert) suivie d’une attaque à la ligne haute (fermé à ouvert) avec une rétraction de l’attaque finale. Ce qui suit dans la progression est un retour à Simple Single Sinawali mais cette fois avec un pli : attaque en ligne haute (ouvert à fermé) et attaque de ligne basse (fermé à ouvert) ; et la subtile différence ici, c’est que la prochaine attaque à la ligne haute vient sur l’attaque non rétractée à la ligne basse qui, comme le corps pivote, se plie sous la nouvelle


Maîtres d’armes attaque en ligne haute. Comme on se tourne pour frapper, la seconde attaque en ligne haute force bio-mécaniquement une rétraction du coup à la ligne basse vers la hanche. Cela nous oblige à comprendre le déplacement du corps et une position de notre bras par rapport à notre corps. À partir du moment où le bras en ligne basse est replié sous l’attaque en ligne haute le long du corps, nous sommes forcé d’apprendre à effacer et à rétracter le bras en ligne basse tandis que l’autre bras forme sa propre attaque en ligne basse, et le bras plié se déplace de la précédente ligne basse à la ligne haute actuelle. Cadence: Mesure ou battement d’un flux rythmique, rythme, mesure, structure ou mouvement rythmique. La cadence est importante et généralement, c’est le plus gros problème de tout Sinawali impliquant un pli ou une rétractation. La cadence habituelle est la suivante : coup en haut et coup en bas, pli, puis coup en haut, coup en bas et dégagement du bras en ligne basse pour être prêt pour le prochain coup en haute ligne. Les élèves avancés pensent qu’ils ont atteint un haut niveau d’expertise quand ils frappent en haut puis en bas et dégage la ligne basse tout en frappant simultanément en bas : c’est un grand effet de ciseaux. Malheureusement ce mouvement combinée simultané a seulement l’air cool, mais il est incorrect et même les élèves avancés entrechoquent leurs bâtons sur leurs propres bâtons ou sur ceux de leurs partenaires ou adversaires. La cadence correcte c’est frapper en haut, frapper en bas, plier, dégager la ligne basse, frapper sur la ligne basse, pli, frapper sur la ligne haute, dégager la ligne basse, frapper la ligne basse… plier et recommencer. Cette différence est subtile, mais elle est important : si nous dégageons notre arme de la position en ligne basse avant de frapper en bas avec la main opposée, il n’allons pas cogner notre propre bâton ou celui de notre partenaire ou agresseur. En dégageant la ligne basse avant de frapper la ligne basse avec la main opposée, nous nous préparons également pour avorter tout mouvement, pour réaliser la contre-attaque nécessaire ou pour insérer notre bâton dans le flux du combat. Le mouvement de dégagement se fait toujours sur l’attaque de la ligne haute parce que la voie de la ligne basse est dégagée. Tout comme existe Simple Single Sinawali avec un pli, il existe Single Sinawali avec un pli. Le mouvement est en haut, en bas, en haut, avec une rétraction de la dernière attaque en ligne haute de retour à la position fermée accompagnant le dégagement de la ligne basse à la position de départ de la ligne haute. Il s’éloigne seulement d’un pas de Double Sinawali. Dans Simple Sinawali, il y a deux positions sur la

ligne haute et donc possibilité d’effacer la ligne basse soit dans le premier soit le deuxième temps de Single Sinawali. Avec le premier coup, nous nous trouvons dans une position haute, puis nous frappons en bas, et ensuite nous terminons avec un coup en haut. L’acte de rotation de notre corps pour dégager l’outil pour frapper avec l’autre main, la main liée à la hanche par un

mouvement de traction, donne lieu à l’étape suivante de pliage dans le mouvement de Single Sinawali. Après notre pliage, la hanche tire notre coup dans notre corps et nous frappons en haut au-dessus de lui. À ce stade, nous pouvons dégager la zone basse, puis frapper en bas… ou nous pouvons frapper en haut, frapper en bas et sur le coup haut, dégager la ligne basse. L’idée de


base, c’est que nous pouvons toujours dégager notre coup en bas en toute sécurité si notre autre main se trouve dans une position de coup en haut ; nous ne pouvons pas nous emmêler ou cogner nos propres outils car, comme je l’ai dit : « l’intersection est dégagée de toute circulation ». À ce point dans le tressage, nous sommes effectivement en train de tresser

dans l’espace, tresser notre corps plutôt que nos armes. Le Sinawali est un concept à niveaux multiples : il existe en 3D. Le Sinawali force la reconnaissance et l’usage des pas, la rotation du corps basée de la rotation de la hanche et le déplacement du corps. Tout cela nous permet d’entrecroiser nos bras sans frapper nos mains ou nos bras, pour rencontrer et répondre à une attaque

complexe à partir d’autres perspectives. Tresser dans l’espace c’est comme danser et louvoyer dans la boxe, l’aspect linéaire de l’utilisation de nos mains s’intègre avec l’habileté à croiser et à faire tourner la ligne centrale de l’attaque ; et ce mouvement circulaire à travers l’espace, l’utilisation sur d’autres plans d’attaque, ajoute la 3D à la boxe. Le Sinawali avec le déplacement du corps et


« C’est l’art du déplacement du corps comme si nous tissions qui permet réellement au Sinawali d’être utilisé dans le combat sans nous piéger nous-même, sans nous couper ou sans frapper nos bras et nos mains. C’est ce que tous les pratiquants d’arts martiaux philippins veulent atteindre. »


la rotation de la hanche ajoute la 3D au Sinawali et à l’utilisation de nos mains. En bougeant nos hanches et en tournant comme nous faisons le Sinawali, nous tissons notre propre corps dans l’espace. Ce tissage dégage en fait notre main armée du parcours du prochain coup ou mouvement. Simple Single Sinawali et Single Sinawali ont tous les deux une main reliée à la hanche. Si nous pivotons et que notre main suit notre hanche, la main est automatiquement tiré à travers l’espace vers une zone dégagée : pas besoin d’ondoyer ou d’entrecroiser nos bras. Nous amenons constamment notre corps jusqu’à notre main ou notre corps loin de nos mains, au lieu d’entrecroiser nos mains loin de notre corps. Remarque : Single Sinawali avec un pli, c’est une main faisant Double Sinawali. Dans Double Sinawali, nous substituons une main par l’autre dans un modèle d’écoulement alternatif. Mais le concept

de frappe n’est pas différent dans Single Arm Sinawali ou Double Arm Sinawali. Nous avons une ligne haute ouverte, une ligne basse fermée, une ligne haute ouverte, puis nous recommençons, que ce soit avec un ou deux bras. Le Sinawali peut être fait à partir d’une position fermée plutôt qu’à partir d’une position ouverte. Le déplacement de la hanche à nouveau comme dans la position ouverte configure le « pli », qui est plus facile si nous amenons notre corps dans l’espace vers les mains que si nous agitons nos mains dans l’espace. L’entrecroisement, l’ondoiement de nos bras provoquera à un certain point l’entrecroisement de nos bras qui seront attrapés. Si le pli et/ou la position basse modifie un rien la position initiale du fait de la rotation de la hanche, nous ne pouvons pas être pris au piège. C’est à cause de ce piégeage que de nombreux « combattants » refusent de pratiquer le Sinawali. Pourquoi se mettre

dans une position emmêlée ou piégée où l’adversaire peut vous frapper sans être contré parce que vous vous êtes mis dans un nœud ? En réalité, nous nous déplaçons dans l’espace en libérant les lignes de frappe et nous conservons les deux mains sur des parcours séparés qui ne se percutent ou se chevauchent jamais. C’est cet art du déplacement du corps comme si nous tissions qui permet réellement au Sinawali d’être utilisé dans le combat sans nous piéger nous-même, sans nous couper ou sans frapper nos bras et nos mains. C’est ce que tous les pratiquants d’arts martiaux philippins veulent atteindre, c’est la fusion homogène des mouvements du corps, des pas et de l’utilisation des deux bras et des deux mains dans une application réelle de combat et plutôt que comme une série de mouvements guidés communément appelé Sinawali.




Muay Boran

Mars 2015, Première édition de la Journée mondiale de l’IMBA ! Des artistes martiaux venus d’Australie, Italie, Pologne, Grèce, Suisse, Finlande, Autriche, Angleterre, États-Unis, Mexique, Colombie, Brésil, Pérou, Équateur, tous unis sous le même drapeau réunirent virtuellement leurs mains le même jour, le 7 mars 2015. Ils appartiennent tous à la même famille martial, l’Académie internationale de Muay Boran, et pratiquent tous un ancien style de combat créé en Thaïlande, l’art traditionnel du Muay Thaï Boran. Pour la première fois, de nombreuses écoles formant l’épine dorsale de l’Académie internationale partout dans le monde se sont réunies lors du même événement : la Journée mondiale de l’IMBA 2015. Chaque académie a choisi sa propre manière de faire partie de cette journée spéciale : un séminaire de techniques de combat élémentaires de Muay Boran (Chern Muay), un cours de combat militaire thaï en distance courte (IMBA Muay Lert Rit), une compétition (Muay Kard Chiek), une séance de promotions de grade Khan. Chaque Khru peut être très fier de ses élèves et de ses collègues instructeurs. Des centaines d’instructeurs et d’élèves de Muay Boran partagèrent la même passion sous le même drapeau, le même jour, sur quatre continents. La première Journée mondiale de l’IMBA fut un énorme succès et nous espérons tous qu’elle devienne une coutume pour tous les passionnés de Muay Boran. Merci beaucoup aux Khru IMBA suivants : Perez Hernandez, Ramos, Esparza, Duran, Bomfim, Texeira Santos, Vega, Sirignano, Antonelli, Crauso, Sansaro, Vallone, Queirolo, Frattini, Paolucci, Di Iennio, Cecchini, La Ratta, Savini, Farati, Saudino, Donato, Ferrise, Giganti, Petris, Cipriani, Bacchi, Macchi, Petracca, Palmieri, Cosimi, Minieri, Falaye, Dobler, Droux, Gkitsas, Danowski, Majander, Radulescu, Courtial, Quaglia.




Ce nouveau travail de Fu-Shih Kenpo du Soke Raul Gutierrez se centre sur les formes traditionnelles de style, leurs applications et la self défense. Nous étudierons particulièrement la forme « Le Tigre se défend » avec ses applications techniques correspondantes, la forme « Dents de Tigre » et le travail libre avec armes. Ensuite, le maître explique de manière détaillée une vaste gamme de techniques avancées d’autodéfense, indiquant pourquoi certains mouvements sont effectués, les avertissements à prendre en considération, les angles possibles et les variantes qui peuvent être appliquées dans chaque groupe technique. Le DVD est complété par une série de techniques de combat pour la compétition et un travail de préparation physique, où le Soke Gutierrez explique comment préparer nos armes, les bras et les jambes, pour l’autodéfense et le combat. Indiscutablement, une forme de travail dont la richesse se base sur l’échange et la coordination avec d’autres styles, et l’apprentissage du respect de nos différentes provenances martiales.

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Grands Maîtres ÉTUDE DU COMBAT La colonne de Raúl Gutiérrez Il existe différents types et niveaux de combat. Le simple fait de traiter les problèmes et les événements inattendus de la vie quotidienne et les tentatives constantes de changer pour améliorer sont également un type de combat. Mais du point de vue sportif, martial ou de la rue, divers spécialistes, experts et professionnels dans le domaine ont développé, depuis leurs propres expériences, des concepts, des principes ou des études variées à propos du combat. Dans la vie quotidienne, nous apprenons progressivement à nous débrouiller dans tous les aspects et de toutes les manières. Et finalement, lorsque nous aurons mûri, nous aurons acquis une connaissance réelle et une sensibilité proche des réalités de chaque être.


Kenpo


Il est bon dès lors de savoir éduquer aussi bien nos enfants que nos élèves. Mais ce « savoir éduquer » se basera également sur les expériences propres, les connaissances, les études, la capacité ou l’ancienneté génétique que nous avons. Parce qu’il ne suffit pas qu’un individu ait acquis un titre quelconque ou soit devenu « papa » pour se transformer en « éducateur » ou même en simple entraîneur. Il sera alors nécessaire d’avoir la sensibilité et l’expérience appropriées pour savoir comment orienter le travail individuel de chaque enfant, élève ou compétiteur. En ce qui concerne le côté sportif, la question a plusieurs nuances. D’un côté, il y aura la partie de l’entraînement physique, qui exige un peu de travail mental sur la question. Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien, comme tous les sports, les efforts consacrés à l’apparence physique et à ses différentes méthodes d’entraînement doivent être faits consciencieusement. Il ne suffit pas de dire : « J’ai le meilleur entraîneur », – chose très importante, bien sûr. Mais pas « maintenant », parce que celui qui doit être égal ou meilleur que son entraîneur, instructeur ou maître, c’est « soi-même ». L’effort physique, la discipline, la constance et la persévérance contiennent une bonne part de travail mental : concentration, fixation d’objectifs, volonté et sacrifice, et se proposer d’être sinon le meilleur, l’un des meilleurs. J’ai connu et je connais des gens dans de nombreux coins du monde, qui me demandent souvent : comment se fait-il que vous êtes capable de faire autant de chose chaque jour, chaque semaine, chaque mois et tout au long de l’année ? Comment est-il possible d’être constamment ici et là ? Beaucoup pensent que je suis un millionnaire. S’ils savaient que ma véritable richesse c’est que ma vie n’a pas été facile et que c’est précisément cela qui a fait de moi ce que je suis… Comme dit une phrase mémorable : « L’adversité est le meilleur des maîtres ». L’adversité peut faire de vous la meilleure personne ou le pire individu. Heureusement, depuis l’enfance, j’ai toujours voulu devenir une bonne personne et je crois qu’avant de mourir j’y serai parvenu. Après avoir préparé notre corps et notre arsenal, nous devons savoir clairement quels sont nos objectifs et, dans la pratique jour après jour, analyser là où nous échouons ce que nous devons améliorer. Je suis de ceux qui, ayant gagné un événement de rue ou sportif, pense toujours qu’il aurait pu mieux faire. En matière de rue, je pense que j’aurais pu l’avoir évité ou avoir provoqué moins de dégâts à l’adversaire. En matière sportive, je sais que je dois obtenir de meilleures conditions et une plus grande capacité. Je ne peux oublier ou ignorer que, dans les moments de vérité, le système nerveux peut nous jouer de mauvais tours et que le minimum serait de dire : « J’aurais pu mieux faire ». Le pire, après avoir été battu, ce serait : « J’aurais dû m’entraîner plus ». Nous devrions savoir distinguer quels sont les différents types de compétiteurs dans le monde pour définir nos stratégies et atteindre la victoire, aussi difficile que puisse être notre adversaire. Ça ne suffit pas d’avoir une bonne condition physique, un bon arsenal technique et des éléments à utiliser, il faut aussi analyser au cours des 30 premières secondes, « comment respire notre adversaire ». Beaucoup de compétiteurs vont se briser en essayant d’anéantir l’adversaire pendant ces



30 premières secondes. Si vous réussissez, « BRAVO », mais très probablement vous n’y arriverez pas, et vous aurez alors épuisé toutes vos ressources « physiques », qui sont la base, et votre esprit ne pourra pas vous le dire : « Debout, debout ! Tu peux le faire. » Parce que votre système nerveux et votre excès de dépense physique vous diront « non ». Cela me rappelle la blague du lutteur qui demande à son coach après 3 ou 4 rounds à s’être fait tabassé : « Comment va-t-on, comment va-t-on ? », et le coach qui a essayé de l’encourager tout au long du combat lui répond : « Si tu le tues, nous faisons match nul. » Il y a des compétiteurs considérés comme des « cogneurs », à savoir qu’ils ont une grande capacité d’endurance physique ou d’absorber les coups de leur adversaire. Ils reçoivent et ils continuent, ils continuent… La question c’est qu’ils peuvent arriver à épuiser l’adversaire ou même l’intimider quand ils voient que les forces s’estompent. D’autres sont de caractère linéaire, autrement dit, ils établissent une progression constante en ligne droite et reculent toujours quand vous attaquez. D’autres seront circulaires, ils seront toujours en train de danser autour de nous. Ils cassent les angles et déstabilisent nos attaques. C’est une bonne stratégie de combat ! Nous avons aussi les contreurs. Ils attendent nos actions pour réagir. Ils nous interceptent. Parfois, ils se retirent, mais curieusement en attaquant. Et bien sûr, il y a les combattants expérimentés qui savent tout cela et nous incitent, nous provoquent et feintent pour ainsi nous conduire sur leur terrain. « Le diable en sait beaucoup parce qu’il est vieux. » En tout cas, le combat est un type d’entraînement et d’épreuve qui, à l’heure de vérité, doit être comme les échecs… En d’autres termes, nous devons utiliser plus la tête que notre corps. Parce que la partie physique et technique est déjà sous vos ordres. Comme on dit, si je veux montrer mes abdominaux, je m’entraîne, et quand je les ai développés, ils sont à moi et pour faire de l’effet, il me suffit de les contracter et ça y est.

L’attaque L’objectif dans les rencontres de plein contact c’est d’être efficace. Il faut y arriver grâce à un travail qui permette de progresser sans causer de blessures graves. Les différents exercices doivent four nir à l’élève le maximum de ressources techniques et de sensations appropriés, qui lui permettent de connaître la distance de l’objectif et sa mobilité, la force de l’impact avec une technique efficace et si possible définitive, et d’acquérir la capacité de combiner ces techniques correctement, parce que l’adversaire ne tombera pas toujours au premier coup.


Kenpo


« Après avoir préparé notre corps et notre arsenal, nous devons savoir clairement quels sont nos objectifs. »

Apprenez à frapper à deux niveaux, avec des techniques simultanées et des parcours différents, y compris à trois niveaux. On parvient ainsi à ouvrir un point pour en attaquer un autre. Réussir à ne pas « télégraphier » l’attaque, en faisant que celle-ci soit plus rapide que l’œil humain, ce qui empêchera sa défense. Télégraphier est parfois une tactique pour tromper le contraire. Tout comme la manière d’établir notre garde, des pieds aussi bien que des mains. On peut l’inciter avec notre garde, offrant les flancs en sachant qu’ainsi, il est très probablement qu’il attaque. Notre véritable intention c’est qu’il attaque, parce que nous serons prêt à l’atteindre. Chercher à ouvrir le point essentiel qui sera décisive, « touchant » d’autres points clés pour détour ner l’attention est la grande caractéristique de l’art sublime et ultime de toucher les points vitaux !

Le concept de défense Se rendre compte, vivre la sensation d’être frappé, sans que ce soit dangereux pour l’intégrité physique de l’élève, mais que cela lui permette de savoir quel serait l’effet et les


Kenpo conséquences de ces impacts dans un combat. Sans parler de la vie réelle, autrement dit des affrontements dans la rue. Parvenir à éviter le vice de la fausse sécurité qu’apportent une défense et une contre-attaque sans l’autre ne réagisse. Autrement dit connaître la sensation d’être en face d’un adversaire qui peut réagir et se déplacer avec force et de manière agressive, et qui nous atteindra si nous ne faisons rien ou si nous faisons trop confiance à cette fausse sécurité. C’est très important. Habituellement, nous travaillons sur la fausse base que notre adversaire ne nous attaquera jamais vraiment et dans la plupart des cas d’écoles, il ne réagit même pas. Il reçoit seulement et permet une démonstration de nos enchaînements. Évitez la sensation de fuite ou d’éloignement qui permettrait un plus grand parcours et ainsi la puissance du coup de l’adversaire. Autrement dit, laissez les distances qui permettent sa réaction en contre-attaque. En donnant de l’espace, nous lui donnerons l’occasion de voir clairement nos points, de s’accommoder et il aura également la distance pour l’utilisation de ses armes diverses. Si vous entrez dans son périmètre pour continuer d’attaquer en avançant, vous le ferez reculer en déséquilibre, il perdra alors de la force dans ses contres et manquera de vision. Outre les coups qu’il peut en même temps recevoir, il faut garder son corps et son esprit occupés. Comprendre que la meilleure défense est l’attaque, bien que cela semble aller à l’encontre du principe de la non-violence de l’art des mains nues.

Être mis à l’épreuve Il y a trois façons de tester notre efficacité. Premièrement en l’air, deuxièmement avec les équipement et troisièmement avec un partenaire. En l’air, nous développons la coordination, la vitesse, la fluidité, l’équilibre, la précision, etc. L’équipement ça peut être des sacs, des paos, des mitaines ou des protections. Et finalement, ce sera votre adversaire, en mouvement, qui se défend et contreattaque.

« Beaucoup de compétiteurs vont se briser en essayant d’anéantir l’adversaire pendant ces 30 premières secondes. Si vous réussissez, BRAVO, mais très probablement vous n’y arriverez pas. »











REF.: • LEVI LEVI8

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Kyusho

Les arts martiaux ont mis le Grappling sur le haut du pavé, il est dès lors indispensable que le pratiquant d’art martial se prépare également pour cette éventualité. Dans tout effort martial, l’objectif principal est de maximiser le potentiel tout en minimisant les efforts. Le Kyusho aide à atteindre cet objectif plus vite, plus facilement et plus efficacement que d’autres systèmes. De nouveau, connaître les structures anatomiques plus faibles de l’adversaire et les réponses automatiques de celles-ci offre au pratiquant de Kyusho l’avantage de la surprise et de l’efficacité, mais aussi celui de la stratégie. Que ce soit la saisie debout, les renversements et les contrôles… jusqu’à la soumission, tous les éléments du Grappling valent pour l’application de cette connaissance et de cette habileté. Devant l’abondance des points de pression, il y a toujours une cible disponible. De sorte que peu importe comment vous tenez votre adversaire ou, pire, comment il vous tient, il y aura toujours une solution qui vous donnera un avantage et votre adversaire ne saura pas quelle est votre cible. Texte : Evan Pantazi Fotos: © www.budointernational.com

Les points vitaux appliqués au Grappling



« Le développement de la spontanéité et l’habileté à se couler avec l’adversaire pendant que l’on cherche et que l’on attaque les nerfs exigera une certaine coopération au début, mais à la fin, vous y parviendrez même si l’adversaire essaye de résister à vos tentatives. »


renons le clinch (la saisie), par où commencent de nombreuses bagarres réelles ou de compétition. Les deux combattants sont debout et ils se battent pour conserver leur position, leur équilibre et leur avantage. Comme beaucoup (les lutteurs entraînés surtout) sont conscients des renversements ou des balayages et des mouvements de sacrifice, ils manœuvrent pour les percevoir et les compenser. Ils ont développé un instinct naturel, même avec un adversaire supérieur en taille, en force et/ou en résistance. L’équilibreur de tout cela est une bonne connaissance et un bon entraînement du Kyusho. Lorsque l’adversaire se déplace avec vous, ce qu’il fait, c’est chercher une occasion, le moment où votre équilibre et/ou votre position sont vulnérables. À ce moment-là, ils ne font pas très attention à la position de vos mains, car elles ne représentent apparemment pas une menace. Ils n’imaginent pas qu’avec une rotation de poignet, vous pouvez toucher leur organe tendineux de Golgi au coude, affaiblissant ainsi neurologiquement tout leur corps qui réagira en répondant directement au système nerveux sans passer par l’esprit ou la pensée. Son corps vous répondra automatiquement et instantanément sans passer par la pensée. Quelle valeur cela a-t-il dans un affrontement ? En leur appliquant une clé de coude rapide et efficace et en leur faisant perdre facilement l’équilibre sans qu’ils soient capables de réagir, vous obtiendrez l’entrée, la position ou le renversement… Et ce n’est qu’un début ! Une fois au sol, vous pouvez passer à une clé de bras latérale. Ils connaissent cette technique grâce à leur entraînement et peuvent travailler avec elle, mais si vous appuyez de nouveau cette fois sur le point du poignet Poumon 8 (L-8), vous affaiblirez leur bras et provoquerez une douleur ce qui les incitera à se retirer et à se protéger au lieu de contre-attaquer. Avant que votre adversaire ne s’en rende compte, il sera soumis, non pas par le blocage du bras, mais par la douleur et le disfonctionnement que vous aurez provoqué en touchant un point du corps ou de la tête. Passant de point en point, vous « travaillerez » le physique, mais également le mental, en créant une confusion dans son esprit. Car les attaques ne proviendront pas seulement de vous, il les sentira à l’intérieur de lui provoquant des réactions involontaires.

P



1. Quand il est en montée, il est facile de tirer sur l’adversaire en utilisant les points de Kyusho aux bras. 2/3. Si l’adversaire se place dans une position de saisie puissante, il sera difficile d’accéder aux points du corps, mais les points de la tête comme le Triple Réchauffeur 17 (TW-17) peuvent affaiblir sa saisie. 4/5. Les cibles de Kyusho exposent et affaiblissent d’autres points comme celui de l’Estomac 9 (ST-9) pour poursuivre avec la fuite ou la contre-attaque. 6/7. Ensuite, nous pouvons le contrôler et l’immobiliser en utilisant d’autres points comme celui du nerf mentonnier.


« Les nerfs du corps ont des résultats prévisibles. Pour les pratiquants d’arts martiaux qui travaillent avec eux, un individu plus jeune, plus rapide et en meilleure forme physique n’a pas toujours l’avantage. »


« Il est très important de considérer les disfonctionnements engendrés par chacun des points quand nous étreignons l’adversaire. Nous devons en effet éviter d’attaquer un point dont la réaction peut nous entraîner au sol avec lui. »

Les nerfs du corps ont des résultats prévisibles. Pour les pratiquants d’arts martiaux qui travaillent avec eux, un individu plus jeune, plus rapide et en meilleure forme physique n’a pas toujours l’avantage. Ils peuvent passer du contrôle à la fuite et à la soumission en articulant une série de cibles auxquelles ils ont accès. Si l’adversaire est habile au point de s’en remettre et de remonter avec une contre-attaque, ils peuvent les essayer de nouveau encore et encore. En connaissant simplement où se trouvent ces cibles vulnérables et comment réagit l’adversaire à chacune d’elles, on peut planifier des stratégies et conduire l’adversaire de position en position sans lui permettre de récupérer son équilibre ou sa posture. Nous avons étudié plusieurs objectifs nerveux et la variété des possibilités qu’ils offrent. Nous devons maintenant apprendre d’autres habiletés et acquérir d’autres niveaux de capacité en pratiquant ces cibles. Il est très important de considérer les disfonctionnements engendrés par chacun des points quand nous étreignons l’adversaire. Nous devons en effet éviter d’attaquer un point dont la réaction peut nous entraîner au sol avec lui. Il faudra faire attention à l’endroit et à la manière de tomber, rouler ou sauter afin de préserver notre sécurité et notre avantage. Mais il est beaucoup plus important de comprendre quels points arqueront le dos de l’adversaire et tendront ses extrémités et quels points les feront se contracter ou se bloquer car l’adversaire est uni à nous beaucoup plus intensément et lutte pour récupérer son équilibre et sa position. Nous apprendrons donc à ouvrir ou à fermer ses mouvements corporels, mais surtout à rendre accessibles nos objectifs pour les utiliser ensuite. Si, par exemple, l’adversaire nous tient fortement avec les deux mains, les muscles de ses bras et tous ceux de la partie antérieure du corps seront tendus et les structures nerveuses resteront cachées ou protégées de toute attaque. Le dos, la tête et dans certains cas les jambes (suivant la position debout ou au sol) seront les seuls points accessibles. En attaquant correctement les objectifs possibles, nous ouvrirons des cibles sur la partie frontale que nous pourrons utiliser ensuite. Ce concept implique un défi dynamique et constamment en mouvement lorsque nous faisons du Grappling, surtout au sol. Avec l’entraînement adéquat, il sera de plus en plus facile d’améliorer la capacité du pratiquant à tous les niveaux. Savoir reconnaître les objectifs ouverts et utilisables, la


dynamique changeante du mouvement humain, l’accessibilité des cibles – surtout en situation de stress – exige une étude intense et scrupuleuse. Cela fait passer au premier plan une nouvelle habileté, celle du sens du toucher et de la localisation des points. Dans le Grappling en général, on n’a pas une vision d’ensemble. 90% du corps de l’adversaire nous est caché, il est donc important de développer l’isolement tactile des points. Comme nous le savons par d’autres études, les points correspondent toujours à des renfoncements entre les structures corporelles des os, tendons et muscles. Quand nous faisons du Grappling et que nous sommes en contact avec l’adversaire, les mains tombent naturellement sur ces cavités. Apprendre à sentir comment accéder à ces objectifs augmentera notre connaissance à tous les niveaux de l’étude. Chaque fois que vous augmenterez votre savoir dans n’importe lequel des aspects de l’entraînement, vous augmenterez exponentiellement vos capacités mais aussi vos possibilités futures. Acquérir cette habileté améliorera toutes vos techniques. Vous devrez ajouter à cela la douleur provoquée chez l’adversaire lorsque vous utilisez les nerfs (les récepteurs corporels de la douleur) pour attaquer les mécanismes internes. Cette escalade de la douleur à laquelle la personne n’est habituellement pas exposée



« Nous donner la possibilité d’échapper est, de loin, l’un des aspects les plus importants du Kyusho quand l’adversaire prend un avantage sur nous dans le Grappling. »


« Connaître les caractéristiques physiques essentielles du corps humain augmentera également la valeur de notre arsenal personnel. Le fait de savoir, par exemple, que plus on utilisera de force dans les bras, plus les nerfs de la tête s’affaibliront, n’a pas de prix. »

désarme et engendre beaucoup de confusion. Cette douleur n’est pas seulement perçue localement comme une attaque externe typique, il s’agit au contraire d’une attaque profonde et pénétrante qui peut même s’étendre à d’autres parties du corps. Normalement, on ne manipule qu’un point, mais à mesure que vous améliorerez l’application à une situation de Grappling, vous découvrirez les objectifs multiples. En utilisant les points multiples, on produira parfois une sensation de crampe, qui peut circuler directement ou sur certaines combinaisons de nerfs et agiter tout le corps de l’intérieur, comme si on avait mis les doigts dans une prise de courant. Non seulement cette douleur est inconnue, mais cette sensation produit chez la plupart des gens une grande confusion et même de la peur. Quand on utilise constamment ces attaques aux nerfs sur l’adversaire, à chaque contact ou à chaque manœuvre, il finit par sentir une certaine appréhension et par se recroqueviller à chaque mouvement. Il devient nerveux et se met sur la défensive au lieu d’être détendu et offensif. Il est par conséquent, moins capable d’utiliser sa propre stratégie. Et ajouté à cela, nous avons la nouveauté du comportement et une méthode inconnue, qui nous donne l’avantage de la surprise et maintient l’appréhension de l’adversaire. Parfois, dans certains cas, l’adversaire se met dans un tel état que chaque mouvement que vous faites lui semble être une attaque de Kyusho. Mais, comme nous le savons, le corps humain peut s’habituer à pratiquement tout avec le temps et s’adapter pour conserver sa position. Si vous continuer d’attaquer un nerf à chaque mouvement, à la fin, l’adversaire s’y habituera, s’adaptera et vous perdrez l’avantage –et il est même possible que la surprise tourne en sa faveur. Appliquer les manipulations de Kyusho sporadiquement suivant un rythme et une intensité irréguliers fonctionnera toujours en votre faveur. C’est un précieux secret pour tout ce que vous vous proposez de faire. Comme le dit constamment Miyamoto Musashi dans son texte classique, “Le Livre des cinq anneaux”, sur la stratégie martiale : « Étudiez-le bien ». L’habileté technique à accéder aux nerfs et à provoquer tous les maux mentionnés ne fait pas que faciliter et accélérer les soumissions, elle est également utile dans de nombreuses autres positions et endroits inattendus. Nous pouvons obtenir une soumission rapidement par la douleur et le disfonctionnement de toutes les zones du corps. Tout cela dépend de ce que nous pouvons



atteindre et de la position dans laquelle nous avons placé l’adversaire. Le Kyusho nous permet également de contreattaquer n’importe quelle tentative de résistance aux clés et aux soumissions. Par exemple, une manière facile de résister à une clé au talon d’Achille consiste à fléchir le pied vers l’arrière pour renforcer et tendre le tendon pour que l’organe tendineux de Golgi et le nerf sous-jacent restent protégés. On peut éviter cela en attaquant un point situé un peu plus haut sur la jambe de l’adversaire provoquant un disfonctionnement et la relaxation des muscles et des tendons de toute la jambe, ce qui permet d’accéder à l’organe tendineux de Golgi et au nerf sousjacent… et par conséquent de parvenir à la soumission à cause de la douleur. Nous donner la possibilité d’échapper est, de loin, l’un des aspects les plus importants du Kyusho quand l’adversaire prend un avantage sur nous dans le Grappling, car lorsqu’il est en montée sur nous, sur l’un de nos côtés ou sur notre dos, la force, l’équilibre et la base peuvent disparaître. Mais avec le Kyusho, en appuyant, en pénétrant, en frottant ou en frappant les points, nous pouvons obliger l’adversaire à réagir involontairement et de manière imprévisible, et obtenir ainsi une seconde d’avantage pour manœuvrer et nous mettre dans une meilleure position. En provoquant une réaction chez lui de disfonctionnement temporel ou une série de réactions successives, il est possible de le maintenir à la défensive et de nous placer en position d’avantage ou de soumission. Cela ne veut pas dire que le Kyusho soit une méthode parfaite, on dépendra en effet toujours de l’habileté et de la maîtrise du pratiquant dans l’application de la technique sur


« Quand on utilise constamment ces attaques aux nerfs sur l’adversaire, à chaque contact ou à chaque manœuvre, il finit par sentir une certaine appréhension et par se recroqueviller à chaque mouvement. »

« En Grappling, la vitesse et la surprise sont indispensables quand on veut activer correctement un nerf. »


l’adversaire. Si votre habileté est inférieure à celle de votre adversaire, il vous sera difficile d’accéder aux points nerveux pour les utiliser. L’usage de ces armes nouvelles et efficaces dépendra toujours de l’entraînement de l’individu. En Grappling, la vitesse et la surprise sont indispensables quand on veut activer correctement un nerf. Ce n’est pas la même chose avoir quelqu’un collé à nous quand les cibles s’activent que nous coller nous-mêmes avec des méthodes de vibration, de balistique ou de compression. Les effets énergétiques acquièrent ici beaucoup plus d’importance que dans les autres niveaux, car lorsque l’adversaire nous saisit intentionnellement, il se produit un transfert additionnel d’énergie de son corps au nôtre. Il se crée un réceptacle pour son énergie qui passe également à travers nous, réduisant nos possibilités et nos foncions corporelles. Mais comme la force et la vitesse ne sont plus nécessaires, nous pouvons inverser cette intention avec une seule attaque sur un nerf disponible. C’est ce qui se passe lorsque l’on manipule correctement les nerfs d’un individu. L’impulsion converge dans le cerveau pour son analyse et ensuite diverge vers une action de protection. Toute l’énergie que nous recevons de l’adversaire peut alors être utilisée dans la contraction ou l’expansion de ces mouvements de réaction. Connaître les caractéristiques physiques essentielles du corps humain augmentera également la valeur de notre arsenal personnel. Le fait de savoir, par exemple, que plus on utilisera de force dans les bras, plus les nerfs de la tête s’affaibliront, n’a pas de prix. Quand votre adversaire vous saisit, il utilisera sûrement sa force pour bien vous tenir et pour le faire, il devra contracter le bras, l’épaule, la poitrine et d’autres groupes de muscles d’appui. La contraction de ces muscles implique une activation des nerfs qui à son tour affaiblira les nerfs de la tête et du cou (les rendant plus sensibles) car l’étirement et l’activité neurologique additionnelle sont imminents. De même, comme tout a une action égale et opposée, en attaquant les nerfs de la tête, nous affaiblissons également les bras. Dans une clé de bras latérale, par exemple, quand l’adversaire saisit un bras avec l’autre pour le retenir, les points de la tête deviennent très sensibles. Pour affaiblir rapidement son bras et nous libérer, nous appuierons simplement sur le nerf situé derrière la mâchoire, le Triple Réchauffeur 17 (TW-17). La douleur sera intense et le bras complètement affaibli lâchera la saisie. Une fois que le pratiquant se sent à l’aise avec toutes les clés, soumissions, fuites, etc., il doit pratiquer le Grappling pour le comprendre et faire de cette connaissance une véritable habileté. Le développement de la spontanéité et l’habileté à se couler avec l’adversaire pendant que l’on cherche et que l’on attaque les nerfs exigera une certaine coopération au début, mais à la fin, vous y parviendrez même si l’adversaire essaye de résister à vos tentatives. Une fois que vous pourrez surmonter la résistance de vos camarades, vous aurez atteint un plus grand degré d’habileté, mais comme vous le savez, il restera toujours du travail à faire.


Si vous pensez que ce type d’étude dure toute la vie, vous avez raison, mais avec l’entraînement adéquat, l’art surgira naturellement. Vous devez être patients dans votre recherche, car le Kyusho appliqué au Grappling vous transportera vers de nouvelles dimensions quant à la localisation, l’accessibilité et la manipulation des points. Il vous permettra aussi d’attaquer l’adversaire et pas seulement physiquement, mais également mentalement jusqu’à affaiblir son esprit… tout cela avec stratégie. N’est-ce pas le plus haut niveau auquel aspire tout pratiquant d’art martial ?



Kyusho











Texte : Carlos Jódar & Ingmar Johansson Transcription : Mamiko Onoda Photos : © www.budointernational.com

C’est la première fois que ce grand maître, une légende vivante du Kenpo, se rend dans les studios de Budo International et enregistre une vidéo avec nous. Huk Planas est aimable, sympathique et tranquillement ironique. Il est agréable de bavarder avec lui. Généreux dans ses paroles, il nous a concédé cette interview où il entre dans d’intéressants détails à propos de l’histoire du Kenpo et d’Ed Parker qui feront les délices des passionnés de cet art martial. Un homme et un maître qui a bien mérité de faire la couverture de ce mois et nous laisse un enregistrement magnifique, plein d’enseignements et d’informations clés. À ne pas manquer !


Ed Parker’s Kenpo « J’ai été tout près d’Ed Parker et de Bruce Lee, mais je ne les ai jamais vus ensemble, en tout cas pas en train de parler de Kenpo. »



Ed Parker’s Kenpo Budo International : Comment avez-vous débuté dans les arts martiaux et comment avez-vous commencé le Kenpo ? Richard Planas : Dans les années soixante, je travaillais comme musicien, mais un jour, je faisais une promenade en voiture (à Fresno en Californie, d’où je viens) avec un de mes amis quand nous sommes passés devant une école de Karaté où ils enseignaient le Kenpo. Mon ami a décidé de s’y mettre, mais moi j’ai refusé l’idée parce que je ne voulais pas abîmer mes mains. Au bout d’un certain temps, mon ami me demanda de passer à l’école parce qu’il allait recevoir son diplôme. Je ne savais pas du tout où je mettais les pieds, je savais très peu de chose sur les écoles de Karaté. Dans cette école, j’ai vu s’entraîner beaucoup de mes amis, également musiciens. Ils me convainquirent que mes mains n’allaient souffrir aucun dommage avec le Kenpo. Nous avons bavardé et c’est comme ça que j’ai commencé. B.I. : Quels étaient les instructeurs de cette école à ce moment-là ? R.P. : Les principaux instructeurs à cette époque étaient Tom Kelly qui était une ceinture noire 1e dan et Steve Labounty qui était ceinture noire 2e dan. B.I. : Quand avez-vous rencontré Ed Parker pour la première fois ? R.P. : Chaque année, Tom et Steve organisaient un tournoi et invitaient M. Parker. Ed Parker avait coutume de remettre les diplômes au cours de dîners promotionnels. C’est au cours de l’un de ces dîners que j’ai fait sa connaissance. B.I. : En peu de mot, qu’est-ce que le Kenpo ? R.P. : Je dis toujours que le Kenpo est un ensemble de règles et de principe du mouvement. Vous devez les étudier et vous devez comprendre pourquoi nous bougeons d’une manière ou d’une autre. Nous, en tant que professeurs, nous voulons des questions même si, dans certaines écoles, on ne permet pas les questions. B.I. : Quelles sont les qualités que vous considérez importantes pour être un bon instructeur de Kenpo ? R.P. : Comprendre ce qu’est le Kenpo, ses règles, ses principes de puissance et de mouvement en veillant à les utiliser. Ce n’est pas de la magie, il faut beaucoup d’efforts pour arrêter quelqu’un qui a commencé le premier



Ed Parker’s Kenpo dans un combat, c’est pour cela qu’on parle de self-défense. Vous devez terminer ce qu’il y a. Vous devez être un bon élève avant d’être un bon instructeur. Tous ceux qui enseignent disent la même chose : « Vos meilleurs élèves sont ceux qui deviendront les prochains professeurs et ceux qui poursuivront le système ». B.I. : Vous rappellez-vous d’une anecdote ou d’un épisode avec Ed Parker ou de l’une de ses phrases qui vous a plu particulièrement ?

R.P. : Ce qui est inutile et ce qui est utile ne vient qu’avec le temps, l’expérience et la logique. Il faut du temps pour arriver à une conclusion par soi-même. Ce que je dis aux gens, c’est que leurs idées vont souvent changer. Ils penseront peut-être que quelque chose est bon et logique mais avec le temps, ils se rendront compte qu’ils s’étaient trompés.


Interview B.I. : Bruce Lee a-t-il eu un influence sur Ed Parker et donc sur le Kenpo ? R.P. : Je peux seulement le présumer et je pense que oui. Le vieil homme parla avec Bruce et j’ai vu que certaines choses que Bruce faisait, nous les faisons également. J’ai été tout près d’Ed Parker et de Bruce Lee, mais je ne les ai jamais vus ensemble, en tout cas pas en train de parler de Kenpo. B.I. : Quel est le principal problème du Kenpo aujourd’hui et que pensez-vous de son avenir ? R.P. : Je crois que le principal problème du Kenpo ce sont les instructeurs peu qualifiés. Il y a beaucoup de gens qui enseignent ou qui ont été forcés de le faire, qui ont été placés dans la situation et qui ne connaissent pas assez bien le Kenpo, ils enseignent seulement ce qu’on leur en a dit. Ça se passe dans le monde entier. B.I. : Quelles parties du programme écrit ne sont pas réellement nécessaires ? R.P. : C’est simple, ce qui n’est pas nécessaire, c’est ce qui n’est pas utile. Tout devrait être utile ou vous apprendre quelque chose. Si c’est seulement « une occupation » (des choses que vous enseignez mais qui ne sont pas vraiment utiles et que vous enseignez seulement pour occuper vos élèves), ce n’est pas productif. Avec ça, je reviens sur ce que j’ai dit à propos d’être capable de distinguer entre quelque chose qui est utile et quelque chose qui ne l’est pas, et cela s’acquiert avec le temps, l’expérience et la logique. B.I. : Les extensions font-elles partie du matériel inutil ? R.P. : Je n’aime pas les extensions, elles ne m’ont jamais plues. Quand nous enseignons une technique de 7 ou 10 mouvements et qu’on me demande ce qu’il faut faire ensuite, je pense que l’élève n’a pas appris grandchose. La plus grande partie de ces extensions que nous proposons (de l’orange et de la moitié de la pourpre) n’étaient au début que l’achèvement d’une catégorie. B.I. : Qu’est-ce que vous entendez par l’achèvement d’une catégorie ? R.P. : C’est très simple, nous prenons un mouvement, un modèle de coup, quoi que ce soit et nous vous montrons toutes les manières possibles de les utiliser depuis différents angles (vertical, horizontal, diagonal…). Une fois que c’est fait, la catégorie est achevée. B.I. : Ainsi que vous ne consacrez pas beaucoup de temps à ces extensions, par vrai ?

« Ed Parker ne forma que trente-cinq ceintures noires et très peu d’entre eux continuent encore d’enseigner. »


Ed Parker’s Kenpo


R.P. : Comme je dis à mes élèves, faites vos propres extensions car quand dans un combat, vous avez appliqué les techniques que vous connaissez, mais votre adversaire est toujours debout prêt à se battre, il ne s’agira plus que de vous et de lui. Vous devrez donc être prêt à improviser, à trouver quelque chose tout seul et que ça fonctionne. M. Parker avait coutume de dire tout le temps à tout le monde que si quelqu’un connaissait le quatrième long kata – et l’avait parfaitement compris –, il lui donnerait un jour une ceinture noire. Il y a un tas « d’occupations » dans le système pour maintenir les gens occupés et qu’ils paient l’école de Karaté. Les gens ne veulent pas

accepter qu’en fin de compte une école de Karaté, c’est aussi un business. Tous les systèmes en sont « coupables », car les gens gagnent leur vie avec ça. B.I. : Il y a de nombreuses manières différentes de faire une technique, pensez-vous qu’elles sont toutes acceptables ? R.P. : Anciennement, il y avait beaucoup de variantes d’une seule technique, il y avait A, B, C, D, E, F et G et parfois même H ou I. Mais, comme j’ai dit, le Kenpo est un ensemble de règles. Tout ce que je fais, c’est parcourir le monde et corriger les gens parce que l’instructeur n’a peut-être pas appris les règles de


Ed Parker’s Kenpo première main. Ed Parker ne forma que trente-cinq ceintures noires et très peu d’entre eux continuent encore d’enseigner. Cela prend beaucoup de temps de former des instructeurs qualifiés. Mais tant que ces variantes n’enfreignent aucune règle ou principe de mouvement, c’est OK. B.I. : Croyez-vous que le Kenpo a changé des années 60 aux années 90 ? Si oui, comment ? A-t-on ajouté quelque chose de nouveau ? R.P. : Je ne pense pas que rien de valeur ait été ajouté. Il n’y a rien de nou-

veau qui n’ait déjà été écrit précédemment. Peut-être a-t-on ajouté quelques nouvelles extensions.

B.I. : Qui a créé les longs katas 7 et 8 et que pensez-vous de celles-ci ? R.P. : Peu importe qui les créa. Avant tout, si des extensions étaient réellement nécessaires, elles auraient été écrites quarante ans auparavant comme le reste. Le Kenpo n’est pas un système avec arme. Les armes et les principes des armes sont différents des règles à mains nues. Les gens qui pratiquent un véritable système avec armes voient ces katas et se mettent à rire. Ce que je dis aux gens, c’est que s’ils veulent étudier les armes, ils doivent étudier un système avec armes. B.I. : D’après vous, qu’est ce qu’il est important d’enseigner et pourquoi ? R.P. : Toute chose ayant de la valeur est importante à enseigner. Dès lors, si un élément du système est légitime et que vous pouvez obtenir quelque chose d’important avec lui, c’est parfait. Sinon, c’est seulement « une occupation ».



Ed Parker’s Kenpo B.I. : Pourquoi M. Parker se référait-il toujours au Kenpo comme le Kenpo américain ? R.P. : Je ne me souviens pas qu’Ed Parker ait un jour utilisé le terme de Kenpo américain. Kenpo et Karaté sont des termes orientaux. Au début, on l’appelait Kenpo hawaiien ou polynésien, parce qu’il fut défini à Hawaii et quand Hawaii est devenu un état des ÉtatsUnis, il a commencé à être appelé Kenpo américain. Si la Chine avait été un état américain, le Kung-Fu aurait également été américain, mais il est chinois. Mais, comme je l’ai dit, je n’ai jamais entendu M. Parker se référer au Kenpo en tant que Kenpo américain. D’autres personnes l’ont fait pour les raisons mentionnées. B.I. : Comment se fait-il que l’on ait commencé à écrire Kenpo avec un « n » au lieu d’un « m » comme dans Kempo ? R.P. : Il y a plusieurs histoires différentes. J’ai un jour entendu dire que c’était à la suite d’une coquille dans un article d’un journal hawaiien et que c’est resté comme ça. J’ai aussi entendu dire que c’était pour l’écrire différemment du japonais (Karaté et Kenpo sont des termes japonais). B.I. : Beaucoup de gens pensent que le terme « Karaté » ne devrait pas faire partie du nom de notre système car en réalité nous ne faisons pas du Karaté. Y a-t-il à cela une raison historique, un antécédent ? R.P. : Vous utilisez un terme que tout le monde connaît et comprend, mais quand M. Parker utilisa pour la première fois le mot « Karaté» sur la pancarte de son école, certains pensèrent qu’il s’agissait d’une restaurant mexicain ! On l’utilise comme terme générique. Si vous parlez à quelqu’un qui sait ce qu’est le Kenpo Karaté, vous dites simplement Kenpo. B.I. : Quand un élève passe son examen de ceinture, il reçoit un coup de pied promotionnel de son instructeur, qu’est-ce que ça symbolise ? R.P. : En anglais, il y a beaucoup d’expressions qui utilisent le terme « to kick » (donner un coup de pied), comme « to be kicked up in a job », « to get kicked/booted up in a position » (recevoir de l’avancement, être promu). J’aime bien quand M. Parker disait : « L’instructeur donne un coup de pied à l’élève pour lui faire un peu mal en remboursement de toute la douleur qu’il a causé à l’instructeur au cours de son entraînement ». C’était symbolique. Et quand un élève recevait un bon coup de pied, il pensait : « Ah, j’ai fait un bon travail ». Et ils se sentaient froissés quand M. Parker ne leur donnait pas un bon coup de pied, ils pensaient : « Qu’est-ce que j’ai mal fait ? ». B.I. : À propos des katas, enseignons-nous quelque chose dont on puisse dire que c’est mauvais ?


Ed Parker’s Kenpo R.P. : Mauvais n’est pas le mot correct. Il est plus correct de dire différent de la manière de faire la technique. Cela se faisait habituellement dans beaucoup d’écoles et j’ai vu des gens enseigner certaines choses au lieu d’autres pour cacher et conserver de « petits secrets ». Mais la véritable raison derrière tout ça, c’était de tester l’élève, de voir s’il avait compris ce qu’on lui avait enseigné. Si l’élève ne se rend pas compte qu’il est en train de violer des principes ou des règles et ne pose pas de question, c’est qu’il n’a pas bien compris. Il y a également beaucoup de gens qui apprennent les principes par cœur, mais qui ne savent pas les appliquer sur le tatami. B.I. : Avez-vous modifié quelque chose du système originel ? R.P. : Je n’utiliserais pas le mot « modifier », car quand j’explique le Kenpo, je le fais comme s’il s’agissait d’une pyramide inversée. Pour construire une pyramide normale, vous avez une large base et puis vous allez vers le sommet. En Kenpo, nous commençons avec le un, puis nous ajoutons le deux au-dessus, ensuite le trois… et nous continuons de construire. J’ai ajouté des choses et des variantes en suivant les règles et les principes, mais je n’ai rien éliminé. B.I. : Diriez-vous que les techniques d’armes en Kenpo sont correctes ?



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Ed Parker’s Kenpo R.P. : Il y a « correct » et « bon ». N’importe quelle chose peut fonctionner si le moment est adéquat. Mais il y a un « si », une condition, à cette affirmation et de nos jours, il y a trop de « si ». Le kata avec armes est le dernier que l’on apprend car vous devez être très bon pour prendre une arme sans provoquer de sérieuses blessures ou la mort. En vous battant à mains nues, vous pouvez souffrir des contusions ou avoir des bosses, mais pas être tué. Nous vous enseignons à vous déplacer de l’intérieur vers l’extérieur et c’est toujours une bonne idée, pour s’éloigner de son arme. Mais pour compléter une catégorie, vous vous déplacez de l’extérieur vers l’intérieur alors que votre adversaire peut facilement vous atteindre et utiliser son arme en un clin d’œil. Mais les gens ne pensent pas à cela. Nous vous enseignons donc ce mouvement pour compléter la catégorie au plus mauvais moment possible, c’est-à-dire quand vous ne devriez pas bouger de l’extérieur, où vous être sauf, pour passer à l’intérieur alors qu’il y a une arme au milieu. B.I. : Par rapport à ce que vous venez de dire, ne pensez-vous pas que certaines techniques devraient être actualisées puisqu’il est plus habituel aujourd’hui de rencontrer des gens armés ? R.P. : C’est vrai et c’est ce que beaucoup d’entre nous avons fait. Mais vous parlez du cas où vous rencontrez quelqu’un qui s’est entraîné et avec qui vous finissez par vous battre. Il est cependant très improbable que deux personnes connaissant les arts martiaux coïncident et s’embarquent dans une bagarre. Ce n’est pas réaliste. En outre, les gens qui pratiquent les arts martiaux le font pour la self-défense et pour ce que j’ai vu, ce ne sont pas eux qui provoquent les troubles et cherchent la bagarre. B.I. : Que pensez-vous du fait qu’aujourd’hui, il y ait tant de ceintures noires de haut niveau dans l’Ed Parker’s Kenpo ? R.P. : Beaucoup de gens font la remarque et se demandent pourquoi le Kenpo est le système avec le plus grand nombre de ceintures noires. Beaucoup l’ont obtenue du fait de leur ego. Il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas qualifiées et qui ont cependant obtenu la ceinture noire. La


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Ed Parker’s Kenpo raison pour laquelle M. Parker avait des élèves ceintures noires, à part le fait qu’ils l’avaient gagnée avec du temps et de l’entraînement, c’est qu’il voulait faire connaître le Kenpo et donner une certaine autorité à ces personnes qui allaient représenter le Kenpo dans leur état, région ou école. B.I. : Si M. Parker vivait encore, comment pensez-vous qu’il réagirait devant le développement de l’art martial ? R.P. : Je pense qu’il retournerait dans sa tombe. D’après moi, depuis que M. Parker est mort, le Kenpo n’a pas avancé, il a au contraire reculé de dix ou vingt ans. Peu après son décès, plus de vingt organisations ont surgi. Un de mes amis en a compté plus de soixante et j’ai du mal à le croire, mais ça ne m’étonnerait pas. Il y a trop d’instructeurs non qualifiés qui enseignent le Kenpo dans le monde entier. Ce que j’essaye de faire, c’est de montrer tout ce gâchis. Ils aiment se sentir respectés, mais cela ne se produit que dans leur salle d’entraînement. Le rang n’est bon que s’il est respecté. B.I. : Avez-vous une organisation de Kenpo ? R.P. : Beaucoup de gens pensent que j’en ai une, mais je n’ai rien de légitime. Les gens parlent du lignage d’entraînement Parker-Planas et cela donne l’impression qu’il y a une organisation ou une fédération, mais il n’y a aucun écrit déclarant que les gens appartiennent à ceci ou à cela. C’est seulement pour que les gens sachent où ils se trouvent. B.I. : Qu’est-ce que c’est exactement le lignage Parker-Planas et comment est-il en train d’évoluer dans le monde ? R.P. : Les gens savent d’où je viens. Il y a beaucoup de menteurs qui affirment s’être entraînés avec M. Parker. Les gens m’ont vu avec le vieil homme, travailler avec lui et mettre par écrit le système. C’est la raison pour laquelle j’ai un agenda très serré et je voyage dans le monde entier pour enseigner. Et beaucoup de mes anciens élèves font la même chose. En ce qui concerne son développement, il ne progresse pas à pas de géants, mais il progresse. Certaines personnes s’entraînent depuis toujours et n’ont rien appris et d’autres ont acquis beaucoup de choses en très peu de temps. Je dis toujours : « Si vous obteniez facilement un grade, vous le donnez facilement. Si vous avez du mal à obtenir un grade, vous le donnez difficilement ». Je ne donne pas de grades. Je donne cours. B.I. : En 1993, vous avez enregistré des vidéos sur les katas. Ferez-vous d’autres vidéos avec des techniques ? R.P. : J’ai décidé de faire un DVD sur ce que j’appelle « les techniques problématiques » qui sont les techniques qui ne peuvent être apprises en lisant un livre et c’est essentiellement le cas de toutes. Il y a des erreurs communes que vous pouvez voir et j’ai sélectionné, je crois, entre quarante et soixante techniques de la formation standard. B.I. : Après tant d’années d’enseignement et de voyage autour du monde, à faire connaître l’art du Kenpo, qu’est-ce qui vous pousse à continuer de le faire ? R.P. : Je n’avais pas l’intention d’être instructeur de Karaté. Comme je l’ai dit avant, j’étais musicien. C’est simplement quelque chose qui a


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Ed Parker’s Kenpo « Je crois que le principal problème du Kenpo ce sont les instructeurs peu qualifiés. Il y a beaucoup de gens qui enseignent ou qui ont été forcés de le faire, qui ont été placés dans la situation et qui ne connaissent pas assez bien le Kenpo, ils enseignent seulement ce qu’on leur en a dit. Ça se passe dans le monde entier. »

surgi. J’ai commencé à enseigner quand j’étais ceinture orange. Cet art martial représente beaucoup pour moi et c’est pour cela que parfois, en classe, je crie et je hurle, mais c’est seulement parce que je me préoccupe et que je veux que les choses soient faites adéquatement et correctement. J’ai vu des gens donner cours avec une cigarette dans une main et une canette de bière dans l’autre, disant aux élèves ce qu’ils devaient faire juste pour les tenir occupés. Ces personnes ne se préoccupent pas beaucoup des élèves ni du Kenpo. B.I. : Êtes-vous optimiste quant au futur du Kenpo ? R.P. : Parvenir à mettre tout le monde sous le même toit n’arrivera jamais. Vous choisissez une voie et vous la suivez. Nous devons comprendre que le Kenpo n’est pas fait pour tout le monde. Allez-vous toujours utiliser le Kenpo dans un combat ? J’en doute, mais il est important que ce que vous apprenez, vous l’appreniez sans lacunes. B.I. : Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui veut commencer le Kenpo ? R.P. : Je lui dirais qu’il doit savoir où il met les pieds. C’est un art martial pour sauver sa vie dans la rue. S’il ne s’y entraîne pas durement et de manière réaliste, ça ne servira à rien. C’est un travail ardu, ce n’est pas de la magie. B.I. : Merci, maître Planas. R.P. : Merci à vous également.

« Il y a beaucoup de menteurs qui affirment s’être entraînés avec M. Parker. Les gens m’ont vu avec le vieil homme, travailler avec lui et mettre par écrit le système. »


DVD & Video


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Grands Maîtres

Comme chaque mois, le grand maître John Pellegrini, l’une des plumes les plus perspicaces des arts martiaux d’aujourd’hui, nous séduit avec son expérience et ses connaissances. Le maître Pellegrini a cette vertu rare de combiner une profonde connaissance traditionnelle et la capacité à l’accoupler à la modernité de manière pédagogique, claire et ordonnée. Pour ce magazine, c’est toujours un régal et un plaisir d’avoir ses articles. Ne manquez pas ce « conte de fées » ! Alfredo Tucci

UN CONTE DE FÉES MARTIAL Par le grand maître John Pellegrini Il était une fois une école d’arts martiaux qui enseignait aux enfants et aux adultes, un bel art, développé il y a des centaines d’années, perfectionné par plusieurs générations de maîtres, perfectionné et modérément modernisé pour s’adapter aux lois actuelles et au climat social. Les élèves apprenaient les traditions de l’art, son histoire et son origine culturelle. Ils apprenaient aussi sa composante physique et ses caractéristiques techniques et la façon de les appliquer à des situations de combat réelles. Mais ils apprenaient beaucoup plus que cela. Le maître de l’école prenait grand soin d’inculquer à ses élèves un code moral qui pouvait façonner leur attitude dans la vie quotidienne et gouverner leur conduite dans leurs rapports avec les autres. Il le faisait en soulignant et en insistant sur les principes de l’art et il cultivait le caractère en construisant

les qualités nécessaires pour produire des guerriers pacifiques et honorables. Respect, humilité, confiance, compassion, courage, générosité, honnêteté, loyauté… le maître s’efforçait d’enseigner à ses élèves tout attribut humain souhaitable. Puis, pas tout d’un coup, mais sur une période de plusieurs mois, le maître remarqua qu’il perdait des élèves. Les affaires allaient mal et, au début, il pensait que c’était dû au mauvais état de l’économie. Puis, un jour, une de ses ceintures les plus élevées, un beau jeune homme, annonça qu’il interrompait sa formation à l’école. Le maître en fut consterné et immédiatement, avec sa générosité habituelle, pensant que l’élève avait des problèmes d’argent, il dit au jeune homme qu’il pouvait continuer de suivre les cours sans rien payer jusqu’à ce que ses finances se soient améliorées. L’élève, visiblement mal à l’aise, informa son maître que sa décision n’avait rien à voir avec l’argent. Il révéla ensuite à contrecœur qu’il s’en allait pour aller dans un nouveau gymnase de


Combat Hapkido



MMA et que plusieurs des autres élèves qui avaient quitté l’académie ces derniers mois étaient également allés là-bas. Le maître fut déçu mais il voulait le meilleur pour son élève et lui dit qu’il serait toujours bienvenu s’il voulait revenir. Le jeune homme remercia le maître et se mit en route. Mais alors il s’arrêta, se retour na et dit : « S’il vous plaît, comprenez-le, il n’a rien de personnel contre vous, c’est juste que le MMA est tellement cool ; mes amis le pratiquent ; nous apprenons à vraiment nous battre et l’instructeur m’a dit que j’avais un grand potentiel de combattant pour participer à des championnats. » Cette nuit-là, le maître réfléchit à l’incident et à la situation générale de son école. Il se rendit compte que les temps avaient changé et que la popularité des sports télévisés de « gladiateurs » exerçait une forte influence sur de nombreux jeunes hommes. Il croyait qu’il n’y avait rien d’intrinsèquement mauvais dans le MMA et que c’était un bon sport pour un très petit nombre de personnes. Mais il savait aussi que ce n’était pas un vrai art martial, authentique et complet, et qu’il resterait


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toujours une mode, un divertissement branché et un sport de spectacle souvent brutal que beaucoup aimaient regarder mais dont peu voulaient faire l’expérience. Le maître décida alors de découvrir comment d’autres instructeurs d’arts martiaux avaient géré la situation et entreprit de visiter la plupart des écoles dans sa ville. Ce qu’il trouva fut terriblement décevant. Quelques écoles avaient malheureusement disparu du marché. Certaines avaient décidé, pour des raisons financières, d’embrasser partiellement la mode et avaient tout simplement ajouté un programme de MMA au leur (souvent sans aucune connaissance technique réelle du véritable entraînement de MMA). Mais ce que le maître trouva de plus choquant et décourageant, c’est que plusieurs écoles, afin de capitaliser une tendance rentable, avaient totalement stoppé et annulé tous les cours d’arts martiaux et s’étaient complètement reconverties en gymnases de MMA. Le maître était triste et un peu confus. N’avaitil pas vu cela auparavant ? Cela ne s’était-il pas déjà produit de nombreuses autres fois ? Ne comprennaient-ils pas que les modes, les tendances, les gadgets et les engouements

populaires vont et viennent ? Au fil des ans, les nouveaux, ultimes, imbattables programmes « destinés à vous faire devenir riches » avaient finalement tous disparu. « Les entraînements de garde du corps qui vous garantissaient de vous faire embaucher par les stars d’Hollywood ; le baby-sitting déguisé en « arts martiaux après l’école » ; les cours d’aérobic prétendant enseigner l’auto-défense ; les techniques secrètes des commandos israéliens ; les techniques secrètes des forces spéciales russes ; le combat de rue brésilien, etc., etc. Il semble que nous oublions les arnaques du passé et que nous ne pouvons résister à la prochaine nouveauté qui va nous rendre riches et célèbres et résoudre tous nos problèmes. Mais ça ne marche jamais comme ça. Par ailleurs, les vrais arts martiaux avaient résisté à l’épreuve du temps… pendant des siècles. Le maître sourit… il comprenait tout. Pour une fois, les données démographiques à son académie seraient différentes avec des élèves plus matures, plus âgés, plus de femmes, plus d’enfants et beaucoup moins de testostérone contrôlant les jeunes hommes. Le maître savait ce qu’il allait faire. Il continua d’enseigner son art bien-aimé et lui et ses élèves vécurent heureux.


Combat Hapkido

« Il était une fois une école d’arts martiaux qui enseignait aux enfants et aux adultes, un bel art, développé il y a des centaines d’années. »

« Puis, pas tout d’un coup, mais sur une période de plusieurs mois, le maître remarqua qu’il perdait des élèves. Les affaires allaient mal et, au début, il pensait que c’était dû au mauvais état de l’économie. »


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Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, qui permet de consacrer toute une vie à la pratique et à la croissance intégrale du pratiquant. Les idées, la technique, la philosophie… tout cela fait partie d'un art ancestral et devrait être étudié et compris comme un tout. Le Sifu Salvador Sánchez centre son deuxième DVD sur le mannequin de bois et comment celui-ci influence toute la pratique du Wing Tsun. Comme dans le système actuel la forme est apprise dans les derniers niveaux du style, les nombreux pratiquants qui abandonnent n'ont pas la possibilité de connaître ses idées, ses tactiques et ses stratégies et ne peuvent dès lors pas les intégrer dans leur pratique. Pour la TAOWS Academy, il est très important que le pratiquant comprenne ce qu'il fait dans tous ses aspects. Nous poursuivrons pour cela, dans ce DVD, le même schéma que dans un cours, un stage ou une formation. Notre schéma est en 6 étapes : la première, c’est l’idée à développer, ce que nous voulons obtenir. La deuxième, ce sont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. La troisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âme de notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou le non-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avec l’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, le combat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre en combattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artiste martial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un art martial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nous rapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun de nous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de ce merveilleux système de combat.

REF.: • TAOWS-2

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8


Une histoire de réussite classique Texte : Kim Kahana, célèbre expert martial et cascadeur d’Hollywood .

Vous ne reconnaissez peut-être pas mon nom ou mon visage, mais si vous avez déjà regardé la télévision ou un film, il y a beaucoup de chances que vous m’ayez déjà vu, moi, Kim Kahana. Je suis le gars qui escalade la falaise, celui qui traverse la fenêtre du bar pour aller s’écraser sur une voiture ou qui tombe de cheval. Je soumets mon corps à tout ce que les scénaristes et réalisateurs d’Hollywood peuvent rêver pour leurs scènes d’action.

Qui est donc Kahana, le cascadeur d’Hollywood ? Pour le comprendre, il est essentiel de comprendre Kahana, l’homme. Je suis né dans les îles hawaïennes le 16 octobre 1929. Mon père était un garde-côte américain et instructeur de judo et d’aïkido qu’il enseignait au grand public ainsi qu’à ma famille. À l’âge de 4 ans et demi, je suis devenu très bon dans ces deux arts. En 1934, mon père fut transféré de Sand Island, Hawaï, à Osaka, au Japon. Il m’emmena avec lui . Là-bas, j’ai étudié avec le Sensei Hanna Fusa pendant environ 3 ans et demi. J’ai obtenu ma première ceinture noire de Judo à l’âge de neuf ans. Ensuite, en 1937, mon père a été transféré de nouveau à Hawaï. Là, j’ai découvert de nombreux styles d’arts martiaux différents tels que le bâton de combat philippin, le Kung-Fu et le Karaté. J’étais très actif et j’aimais combattre dans et hors du ring. J’aimais le contact. Mon premier style de Karaté fut le Shotokan, mais après l’avoir étudié pendant un an,

il était devenu un peu trop rigide pour moi et j’ai pris la décision de passer au Kempo, puis au Shorin-Ryu. À cette époque, j’avais développé un bon mélange d’arts martiaux. J’étais également très intéressé par l’art du couteau Samoan et la danse du feu que m’avaient enseignés certains de mes amis samoans. Plus tard, je suis devenu un guerrier samoan, m’entraînant avec Freddie Letuli et j’ai voyagé partout dans le monde faisant des démonstrations. J’étais un garçon très agité. Je voulais aller sur le continent et voir du pays. À l’âge de neuf ans, j’ai embarqué sur un navire à destination de San Francisco, mais en haute mer, on m’a découvert et ramené à Hawaii. Après avoir été témoin du bombardement de Pearl Harbor, j’ai de nouveau embarqué, mais cette fois je suis arrivé à San Francisco. Là, j’ai fait de l’auto-stop et j’ai pris le train pour traverser le pays et rejoindre mon oncle à New York où il travaillait dans un groupe avec Xavier Cugat. Il m’a appris


LĂŠgendes des Arts Martiaux


à jouer de la batterie et ce fut le début de ma carrière dans le show business, à jouer de la batterie et faire la danse du feu et du couteau Samoan. Des années plus tard, au cours de la guerre de Corée, je me suis engagé dans l’armée américaine et je suis devenu membre des para-commandos (Airborne Ranger Unit). La guerre de Corée était une question de survie. En fait, j’ai même creusé la terre pour sortir d’une tombe après un peloton d’exécution de l’ennemi qui m’avait laissé pour mort et je suis devenu l’un des soldats du pays les plus décorés de la guerre de Corée, j’ai reçu la Silver Star, deux Bronze Star Medal et deux Purple Hearts. Plus tard, je m’en suis également tiré de l’explosion d’une grenade qui me laissa aveugle pendant deux ans et occasionna une perte visuelle permanente de l’œil gauche. Après l’armée, je suis allé à Hollywood et j’ai commencé à travailler

comme figurant. J’ai aussi commencé à reprendre le travail comme cascadeur après avoir réalisé que ces gars-là étaient payés beaucoup plus cher pour ce que je faisais en Corée gratuitement. Du moins, c’est ce qu’il me semblait. Je ne savais pas comment monter à cheval, alors je suis allé chez ces cow-boys légendaires d’Hollywood telles que Yakima Canutt et la famille de John Epper. Ma grande carrière s’étend sur plus de 300 films et séries télévisées que l’on peut consulter sur Wikipedia et l’IMDb. L’idée d’une école de cascadeurs m’est venue dans les années 70, quand j’ai remarqué que la profession était envahie de jeunes casse-cou qui se tuaient eux-mêmes et en blessaient d’autres. Ces casse-cou réalisaient des prouesses avec plus de courage que de sens commun. Je ne voulais pas empêcher les nouveaux arrivants de venir, mais je voulais être sûr qu’ils

sachent comment faire leur travail sans se tuer eux-mêmes ni quelqu’un d’autre. Donc 1972, j’ai démarré l’école Stunt Kahana pour ceux qui étaient déjà dans le monde des cascades. Deux ans plus tard, je l’ai ouverte au public. Ce fut la première école à offrir une instruction organisée. Jusqu’à alors, les cascadeurs avaient appris sur le tas avec les vétérans de l’industrie et beaucoup n’appréciaient pas l’idée que j’allais livrer ce qu’ils considéraient comme des secrets commerciaux. J’ai donc démissionné de l’Association des cascadeurs de cinéma (Stuntman's Association of Motion Pictures) et j’ai continué d’enseigner à l’école de cascadeurs H Y P E R L I N K "http://www.kahanastuntschool.co m" www.kahanastuntschool.com. Dans cette ligne de travail, vous rencontrez beaucoup de gens. Certains vont et viennent et d’autres


deviennent comme une famille, comme les Zaino. En mars 2009, Danny Zaino et son épouse Theresa m’ont appelé pour une entrevue à leur programme d’arts martiaux. Après l’entrevue, je les ai invité eux et leur famille à venir voir l’école de cascadeurs Kahana. J’étais très intrigué et intéressé par la rencontre d’une autre famille des arts martiaux. Lorsque les Zaino sont venus visiter l’école de cascadeurs, j’ai été très impressionné par leurs enfants Tony, Joey et leur petite sœur Dominique qui n’avait que 14 ans à l’époque. Danny m’a demandé si je pouvais lui donner quelques conseils à propos d’un documentaire qu’il faisait sur sa famille. Nous avons bavardé pendant plusieurs heures et avant leur départ, ils nous ont invité ma femme Sandy et moi en tant qu’invités d’honneur à leur banquet du Martial Art Hall of Fame à Clearwater, en Floride. Leurs enfants effectuèrent une démonstration spéciale avec la « Team Americas » anciennement appelée « National Team Pepsi Show Team ». Ils furent très impressionnants. J’ai également été surpris de recevoir une plaque de reconnaissance au « Meilleur coordonnateur de cascades ». Pendant les six dernières années, les Zaino ne sont pas seulement devenu partie de ma famille, ils ont développé leurs talents bien audelà de ce que j’aurais jamais imaginé. C’est la raison pour laquelle j’ai offert de les aider et je suis devenu directeur de leur émission de


télévision en ligne, réalisateur de leur film documentaire familial « Born to Compete the Zaino's », qui en est maintenant à l’étape de l’édition, et j’ai récemment pris la décision de devenir leur manager officiel. Outre des valeurs familiales et une éthique de travail similaires évidentes, il est tout à fait étonnant pour moi de voir leur famille et de me rendre compte combien ma famille ressemble à la leur, avec tant de similitudes, y compris les deux longues carrières de Danny et de moi dans les arts martiaux, plus de 60 ans pour moi et plus de 40 ans Danny. En outre, Danny et moi avons tous deux servi dans l’armée des États-Unis et tous les deux avons été affectés en Corée ; moi, de 1950-1953 au cours de la guerre de Corée et Danny, en tant que vétéran de la police militaire DMZ, de 1979-1981. Nos deux familles sont dans l’industrie du divertissement. Les Kahana sont depuis longtemps à Hollywood avec leurs célèbres cascadeurs, acteurs et seconde équipe de tournage. Les Zaino appartiennent à la nouvelle génération d’Hollywood avec leur propre réseau de médias en ligne incluant télévision, radio et magazine où Danny est le producteur délégué et invité de la « Martial Arts Show Biz TV », une émission en ligne de nouvelles d’arts martiaux et de spectacles basés sur la réalité, mettant en vedette la famille Zaino. Theresa Zaino est le PDG et l’administratrice de « Action Entertainment Talent Agency », une agence franchisée entièrement autorisé et reconnue SAGAFTRA située à Jupiter, en Floride. En ce qui concerne les enfants Zaino : Tony Zaino a un diplôme du Palm Beach State College en production cinématographique ; Joey Zaino a le diplôme de la Kahana's Stunt & Film School et est étudiant à l’Université d’État de

Floride avec sa sœur Dominique Zaino qui suit le prestigieux programme médias et communications de la FSU. Ils sont tous acteurs et animateurs, assistant actuellement la Kahana's Stunt & Film School et aidant dans les projets en cours. Aujourd’hui, le nom de Kahana est toujours bien vivant dans le business. Je continue de coordonner, gérer et diriger. Je reste actif dans le secteur, motivé à continuer par les élèves cascadeurs et leurs familles. Je fais de plus en plus de projets chaque année dans mon ranch de 100 acres (40 ha) en Floride centrale. Le ranch est de renommée mondiale, les entreprises de cinéma l’utilisent pour leurs productions et les acteurs et les cascadeurs pour apprendre leur métier. Actuellement, la Kahana Stunt & Film School a commencé une classe Junior destinée à des jeunes de 10 à 17 ans désirant étudier la carrière de cascadeur. Nos étudiants juniors ont généralement des connaissances approfondies dans les arts martiaux ou la gymnastique. Je continue de travailler avec les Zaino tous les jours. Nos entreprises « Stunt Action Coordinators Inc. » H Y P E R L I N K "http://www.kahanstuntschool.com" www.kahanstuntschool.com, « MASBTV, RADIO & MAGAZINE » HYPERLINK " h t t p : / / w w w. m a s b t v n e t w o r k . c o m " www.masbtvnetwork.com et « Action Entertainment Talent Agency » HYPERLINK "http://www.aetalent.net" www.aetalent.net poursuivent des projets de films toute l’année pour que les gens viennent de partout dans le monde pour apprendre et s’entraîner. À 85 ans, je suis encore très actif et je ne prévois pas d’arrêter ou de ralentir de sitôt.





Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a été conçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherche légale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrain et la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bien que pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de la sécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux organismes gouvernementaux, aux escortes et aux gardes du corps. Ce module de base se compose d'un ensemble de 12 objectifs principaux intégrés dans quatre modules de contrôle de l'escalade de la force. Il existe de nombreuses structures faibles dans le corps humain qui peuvent être utilisées par un agent pour obtenir simplement le contrôle d'un individu, plus efficaces que l'utilisation conventionnelle de la force tel que l’indique le protocole. Au-delà du stade de l'ordre verbal, dans une situation d'escalade du conflit, par ces points (vitaux) de Kyusho, l'agent peut utiliser des systèmes internes de contrôle physique, tels que les nerfs, la structure des tendons et les réflexes nerveux naturels du corps. Il n’exige pas une grande force ni un contrôle moteur ou visuel complexe… soumis à l'échec dans les situations d'adrénaline élevée. Cette information est dédiée aux membres courageux et résistants des agences du monde entier… Merci pour ce que vous faites !

REF.: • KYUSHO 22 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.

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C’est en 2005 que démarre ce projet sous la forme d’un partenariat entre la Clinique Les Jardins de Sophia, située dans l’agglomération Montpelliéraine, et Jacques LEVINET expert international, Pionnier des arts martiaux. Le Docteur Bernard MICHEL, médecin directeur de la Clinique, ancien champion de France de Karaté, créé un partenariat novateur avec le maître Jacques LEVINET, expert international en arts martiaux et self défense, créateur ceinture noire 10e Dan de la canne défense. Cette discipline martiale a été adaptée comme méthode de rééducation et de stimulation chez les patients présentant un déficit cognitif neurodégénératif. Salué comme un succès par tous les partenaires, des malades a u x familles e n passant par le corps médical, le projet a été présenté au Congrès National de la maladie d’Alzheimer ainsi qu’au congrès de Médecine Physique et de Réadaptation. Le Docteur Olivier COSTE, médecin conseillé à la mission de la DRJSCS de Languedoc-Roussillon, s’est montré particulièrement intéressé par cette démarche.

UNE PREMIERE DANS LE MONDE La canne défense thérapeutique pour combattre Alzheimer


Photo: Didier BARTHELEMY & Edith LEVINET


THERAPEUTIQUE



A

près une reconnaissance sportive de la canne défense en France et à l’étranger, cette méthode s’inscrit dans le combat contre les maladies neurodégénératives. Pionnier dans l’hexagone, le duo Jacques LEVINET - Bernard MICHEL, tous deux déjà champions de France de Karaté dans l’équipe d Montpellier, a créé le premier centre national de formation ou se déroulent des cours hebdomadaires de Canne Défense Thérapeutique par un groupe d’encadrants de l’Académie Jacques Levinet et de la clinique des Jardins de Sophia.

PRESENTATION Assurer la qualité de la prise en charge spécifique de la personne atteinte de maladie d’Alzheimer ou de pathologies neurodégénératives apparentées est une priorité du projet d’établissement de la Clinique Les Jardins de Sophia. La spécificité de la démarche du docteur Bernard Michel est d’instaurer un plan d’actions multi domaines alliant : la stimulation cognitive, psycho-comportementale, sensorielle et la pratique physique et sportive. Notre initiative s’intègre donc dans une approche pluridisciplinaire nonmédicamenteuse de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer (MA) en complément des thérapies pharmacologiques. Globalement, ces thérapies, préconisées par la Haute Autorité de Santé Française dès 2011, aujourd’hui recommandées, visent à ralentir le déclin cognitif, à diminuer les symptômes psychocomportementaux et à préserver l’autonomie. Dans les activités de soins, le Docteur Ber nard MICHEL a

introduit un art martial, la canne défense-thérapeutique, mise au point avec le Maître Jacques LEVINET. Cette technique permet de stimuler les capacités d’apprentissage au travers d’une activité psychomotrice valorisant la personne qui découvre l’art martial malgré la maladie d’Alzheimer et valorise l’estime de soi. C’est la sous-estimation de soi qui participe au glissement vers une asthénie dépressive et augmente les phénomènes de démence.

OBJECTIF L’objectif de ces séances est de solliciter les capacités motrices, l’apprentissage, l’attention, le schéma corporel, l’autonomie et la valorisation des patients. Chaque patient dispose d’un projet thérapeutique sur mesure, adapté à son profil cognitif, psycho-comportemental, moteur et fonctionnel. Notre démarche s’intègre dans un projet global de rééducation individualisée étroitement lié à l’activité d’éducation thérapeutique du patient.

MESURE DE L’EFFICACITE Pour mesurer l’efficacité des Thérapies Non Médicamenteuses nous avons conduit des travaux d’évaluation de leur impact potentiel sur les patients selon une approche méthodologique scientifique. Deux groupes de 48 patients au stade léger de la maladie d’Alzheimer appariés en âge, sexe, niveau socio-culturel et niveau cognitif global (MMSE) ont été comparés sur une période de 28 mois. Le premier groupe, patients TNM, bénéficiait de Thérapies Non Médicamenteuses, en hôpital de jour à la Clinique Les Jardins de Sophia et l’autre

« Après une reconnaissance sportive de la canne défense en France et à l’étranger, cette méthode s’inscrit dans le combat contre les maladies neurodégénératives. »





groupe, patients Contrôle, bénéficiait uniquement d’un suivi médical de routine dans le cadre d’une consultation mémoire en neurologie au CHRU de Montpellier. La comparaison du groupe Contrôle avec un Groupe de patients TNM a mis en évidence qu’un programme individualisé de TNM, chez des patients atteints de la MA à un stade léger, diminue significativement le déclin cognitif mesuré par le MMSE. La canne défense thérapeutique s’intègre dans le protocole global de thérapies non médicamenteuses et participe à la diminution du déclin objectivé. Des développements de cette étude montrent également leur impact favorable sur la sphère affective et psycho-comportementale des patients, en effet on objective une réduction significative des symptômes anxio-dépressifs.

PREMIER CENTRE D’ENSEIGNEMENT OFFICIEL DE CANNE DEFENSE THERAPEUTIQUE Face au succès de la canne défense thérapeutique auprès des patients Alzheimer, la principale difficulté était d’augmenter le nombre d’instructeurs spécialisés dans cette discipline reconnue par le monde médical (Cf. Congrès de la Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport, Grenoble, 25 octobre 2012 en présence d’Alain CALMAT, Ministre de Sports et du Docteur Olivier COSTE, Médecin conseiller de la DRJSCS de Languedoc-Roussillon). C’est à la Clinique Les Jardins de Sophia, que le Maître Jacques LEVINET a créé son centre officiel d’enseignement de la Canne Défense Thérapeutique. Le premier examen national d’Instructeur s’est déroulé au sein de la Clinique Les Jardins de Sophia. Chaque candidat, suit un programme une formation technique, pédagogique et théorique ponctuée par un examen final en canne défense avec un groupe de patients Alzheimer. Lors de la session 2014 de l’examen national de moniteur de canne défense thérapeutique trois paramédicaux moniteurs stagiaires ont obtenus leur diplôme d’Instructeur. Renseignements Centre de formation Clinique des Jardins de Sophia Tél. 04.99.58.33.33 - Site http://www.jardinsdesophia.com Académie Jacques Levinet - Tél. 04.67.07.50.44 Site www.academielevinet.com


Levinet

« L’objectif de ces séances est de solliciter les capacités motrices, l’apprentissage, l’attention, le schéma corporel, l’autonomie et la valorisation des patients. »



THERAPEUTIQUE




Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.



Masters & Styles

1 : face à Kilyan qui me menace d'un couteau 2 : Kilyan tente de me couper à la gorge , je bloque l'attaque tout en le frappant aux deux 3 : je saisis la main en contrôlant le pouce tout en introduisant mes doigts plus loin dans les yeux afin de le gêner 4 : je vais vriller son bras vers l'intérieur et j'ouvre son pouce 5 : je saisis le couteau par le sommet du manche pour pas me couper la main avec le tranchant 6 : j'ai recupéré le couteau


Jeet Kune Do



Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

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