1001 Nuits #2 Coucher du soleil
18h38
Pléiades
Samedi 10 MARS Le Tarot de Roquevaire Cours Négrel Féraud 13360 Roquevaire
À 14h Randonnée à la découverte de la commune animée par les habitants et leur club pédestre l’OLA
Entre 14h et 18h30 Atelier graphique, caravane bibliothèque et salon de thé (et petits gâteaux). Parcours libre dans le village guidé par les cartes du Tarot de Roquevaire
18h30 Rassemblement pour le coucher du soleil
19h Veillée théâtrale (Durée 1h) Marche de 10 mn pour atteindre le lieu
1001 nuits Qu’est ce que le projet 1001 nuits ? 1001 NUITS c’est une collecte de récits et une série de rendez-vous artistiques pour passer ensemble du jour à la nuit. Le principe est d’inviter habitants de proximité et voisins métropolitains à découvrir ensemble un endroit du territoire de manière originale, au travers de rencontres et d’histoires qui entrent en résonnance avec les paysages.
Quand ? Du 17 février au 2 septembre 2018.
Où ? Dans des lieux insolites autour du sentier GR2013.
Qui ? 1001 NUITS est un projet proposé par le Bureau des guides du GR2013, coproduit par MP2018 avec le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, en partenariat avec Bouches-duRhône Tourisme et le Comité Départemental de Randonnée Pédestre des Bouches-du-Rhône. 1001 NUITS #2 a été réalisée en partenariat avec la ville de Roquevaire, l’ASPHCR, Chers voisins, l’OLA et la complicité des associations locales.
Illustrations © Catherine Chardonnay Graphisme © Lindsay & Bourgeix
P L É i A D E S . Groupe de sept étoiles qui constitue un petit amas très groupé dans la constellation du Taureau et bien visible les nuits d’hiver. Par glissement, groupe de sept poètes français du 16ème siècles. Dérivé : une pléïade, une grande quantité.
Dinarzade ne fut pas moins exacte cette nuit que les précédentes, à réveiller Scheherazade, et à l’engager à lui conter un de ces beaux contes qu’elle savoit. « Ma sœur, répondit la sultane, je vais vous donner cette satisfaction. ». Quinzième nuit, les Mille et une nuits
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Tarot d’Amélie Jackowski
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PROLOGUE À LA VOYANCE DES TERRITOIRES LE TAROT EST UN OUTIL, une unité de mesure humaine. LA CARTE DU MAT, un bouffon sacré, une énergie en éternel mouvement, en errance, en dérive. INTUITION COLLECTIVE, nous savons l’avenir. SE CONCENTRER SUR CE QUE L’ON SAIT, plutôt que sur ce qu’on ne sait pas. PAS DE MAUVAIS CHEMIN, ne pas juger le chemin mais attirer la conscience sur ce qui fait le chemin. Médiation, méditation. L’homme et le territoire sont intimement liés. Les Tarots qui lisent l’homme, peuvent lire le territoire. L’homme crée son avenir, naviguant parmi de nombreuses forces, peurs, atouts, paradoxes. Il suffit qu’il en ait conscience. Les hommes, complexes dans leurs relations, créent l’avenir du territoire, en s’appuyant sur ses forces, faiblesses, contrastes. Il faut nécessairement en prendre conscience. Le Tarot peut aider l’homme à se réfléchir. Il peut donc aider l’homme à réfléchir son territoire. Sur ce constat, regardons de près leurs connivences. Martine Tarot et Emilie Olivier
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La voie du tarot Personne ne sait qui a créé le Tarot, ni où, ni comment. Personne ne sait ce que le mot « Tarot » signifie, ni à quelle langue il appartient. On ne sait pas non plus si le Tarot fut ainsi dès l’origine ou s’il est le résultat d’une lente évolution [...] Le Tarot est un jeu de cartes de 78 lames, 22 Arcanes majeures et 56 Arcanes mineures. Il est souvent employé comme art divinatoire, mais il est avant tout un fabuleux instrument de connaissance de soi et une représentation de la structure de l’âme. Aucun tarologue ne peut dire la vérité. Il ne peut dire que son interprétation de la vérité. Le tarologue n’est pas la porte mais la sonnette, il n’est pas le chemin mais le paillasson qui nettoie le bout des semelles, il n’est pas la lumière mais le bouton de l’interrupteur.
Alexandro Jodorowski
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Estampette Fotokino
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Syd-Ahmed Yahiaoui, Le coureur des collines
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VOYAGE, EXPÉRIENCE, DANGER, PARCOURS Au fondement du voyage, il y a souvent un désir de changement existentiel. Le voyage est l’expiation d’une faute, une initiation, une croissance culturelle, une expérience : la racine indo-européenne du mot « expérience » est per, qu’on a interprété comme signifiant « essayer », « mettre à l’épreuve », « risquer », des connotations qui survivent dans le mot « péril ». Les plus anciennes connotations de per dans le sens d’essayer apparaissent dans les termes latins pour dire l’expérience : experior, experimentum. Un des mots allemands pour expérience, Erfahrung, vient du vieil allemand, irfaran : « voyager », sortir, traverser ou errer. Erich J. Leed, The Mind of the Traveler
Les géographies artistiques : « A la fois clé de lecture, posture et piste d’innovation et de créativité, «l’errance» prônée par les Situationnistes est une figure stimulante dans un monde incertain. Hors-là, hors les murs, hors sol, hors norme, l’errance nous invite à être, à habiter, à exister, c’est à dire à « avoir sa tenue hors de soi, dans l’ouverture ». Du latin errare qui signifie « aller au hasard, à l’aventure », l’errance nous convie au mouvement. » Luc Gwardzinsky, les géoartistes
Psychogéographie
Etude des effets précis du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant sur le comportement affectif des individus. Anonyme, Définition Internationale Situationniste, 1958 11
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Petite histoire de Roquevaire de RenĂŠ Verrier, 1939
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Le jeu des 7 familles de l’Huveaune
La ripisylve est une formation végétale qui se développe sur les bords de cours d’eau située sur la zone frontière entre l’eau et la terre. Au lieu de faire des murs en béton, elle permet avec les arbres et les bois de maintenir les berges mais aussi de maintenir la faune, les oiseaux et les animaux des berges. Syndicat Intercommunal du Bassin Versant de l’Huveaune
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Lithographie La Lithotyp [Imprimeur] 1954, Roquevaire
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Chasse tonitruante à l’escargot En Provence on se régale avec des escargots. Avant nous, les romains dépensaient pout ces mets des sommes considérables. Nous avons la chance d’avoir, dans les collines, la farigoulette, le romarin et le fenouil, qui nous donnent des escargots parfumés. On les mange à la suçarelle, avec l’aïoli, ou encore à l’aïgo ou simplement cuits dans de l’eau salée, et aux aromates. A Marseille dans le temps, on les vendait tous chauds dans de grandes marmites. D’une rue à l’autre les marchandes criaient : « A l’aïgo saou, leï limaçoun !… ». C’était un régal qui coûtait quelques sous ! A Roquevaire, un homme avait trouvé le moyen de satisfaire cette gourmandise toute l’année. On l’appelait : le tambour de Roquevaire. Il chassait l’escargot avec les ruses que d’autres emploient pour traquer le gros gibier. Ses armes : un tambour et une lanterne. Il commençait avec le tambour dont il tirait des grondements de tonnerre, et puis avec la lanterne, il lançait des éclairs. Et les pauvres escargots qui n’ont pas deux sous de cervelle tombaient dans le piège… d’où ils ne ressortaient que pour faire les délices de notre chasseur à baguettes. Vous croyez sans doute que c’est une plaisanterie ? Et bien si vous aimez la suçarelle, prenez un tambour, une lanterne, et essayez… Seulement n’allez pas du côté de Roquevaire, car là-bas ils ne se permettent pas que leur héros, dont plusieurs livres parlent, soit imité par quiconque !... Vous comprenez, il dort depuis si longtemps dans la légende du pays, ce brave tambour que ça ne serait pas bien de le déranger.
Source inconnue
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Le jeu des 7 familles de l’Huveaune
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La voie de Valdonne : quand les patrons s’unissent « (...) Dans les années 1840-1850, le charbon devient indispensable au fonctionnement de l’industrie marseillaise. Nous sommes alors en pleine conquête des colonies et le commerce maritime se développe à toute allure. Épices, huile de palme, bougies, pâtes, cuir, ... Tout arrive sur le port de Marseille afin d’y être conditionné et transformé. On a donc besoin de charbon pour les nombreuses fabriques qui fonctionnent à la vapeur. Cette forte demande va entraîner le développement du bassin minier, alors exploité par plusieurs grandes compagnies : Armand sur la concession d’Auriol (La Bouilladisse, Gréasque), Lhuillier qui détient le puits Léonie et rachètera par la suite la concession de la Bouilladisse, le comte de Castellane sur les puits de Gréasque et de Saint-Savournin, la Compagnie des mines de la Grand’ Combe sur la concession de Trets, Henri de GérinRicard sur Beaume de marron et Valdonne. Chaque société a des méthodes d’extraction similaires, mais des perspectives différentes ; ainsi, Armand veut-il surtout utiliser le charbon pour ses usines de cimenterie, d’autres veulent l’envoyer vers Marseille. Au cours de cette période, le charbon, qui est extrait des différents puits, est rassemblé pour être vendu à l’extérieur au niveau des Termes de Peypin puis descendu à dos de mulet sur Allauch et Marseille. Peu de temps après la création de la gare de marchandises Saint-Charles, les patrons du bassin des Cévennes obtiennent du PLM l’autorisation de transporter le charbon par le chemin de fer entre Alès et Beaucaire, où il est chargé sur des péniches pour être envoyé vers le port de Marseille. Pour les industriels marseillais, c’est là une opportunité de récupérer de la houille de bonne qualité en grande quantité et à moindre prix. Mais pour les patrons des mines de Provence, dont les méthodes sont encore assez archaïques, cette nouvelle est catastrophique ; ils décident donc de s’unir pour vendre leur lignite moins cher ; la pression se porte d’abord sur les ouvriers dont on réduit le revenu, ce qui entraînera les premières grèves de l’histoire de la mine. Elle vise ensuite le PLM afin d’ouvrir une ligne de chemin de fer reliant les puits à la ville ; c’est la voie de Valdonne, dont les pourparlers avaient débuté dès 1830 et qui n’est inaugurée qu’en 1868. Elle se concrétise par une ligne spécifique Aubagne-Valdonne destinée à transporter le charbon et le ciment. À Aubagne, les wagons sont raccordés aux locomotives du PLM et ainsi acheminés vers Marseille. En 1905, cette ligne est étendue jusqu’à Gréasque afin de récupérer le charbon d’un puits en construction, Hely d’Oissel, fondé en 1911, mais qui, du fait de la Première Guerre mondiale, ne fonctionnera qu’en 1922. Elle rejoint également Fuveau - où elle est reliée à la ligne Gardanne-Carnoules qui permet à l’usine Pechiney de faire venir la bauxite du Var pour fabriquer de l’alumine. La voie Gardanne-Carnoules passe par les mines de Trets, Meyreuil, puis, plus tard, Biver. (...) »
Marie d’Hombres Extrait du témoignage de Francis Pélissier, Les portes de Valdonne
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La Lithotyp [Imprimeur] 1930 Roquevaire
1001 nuits Qu’est ce que le projet 1001 nuits ? 1001 Nuits c’est une collecte de récits et une série de rendez-vous artistiques pour passer ensemble du jour à la nuit. Le principe est d’inviter habitants de proximité et voisins métropolitains à découvrir ensemble un endroit du territoire de manière originale, au travers de rencontres et d’histoires qui entrent en résonnance avec les paysages.
Quand ? Du 17 février au 2 septembre 2018.
Où ? Dans des lieux insolites autour du sentier GR2013.
Qui ? 1001 Nuits est un projet proposé par le Bureau des Guides du GR2013, coproduit par MP2018 avec le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, en partenariat avec Bouches-duRhône Tourisme et le Comité Départemental de Randonnée Pédestre des Bouches-du-Rhône. 1001 NUITS #1 a été réalisée En coproduction avec la Friche la Belle de Mai.
www.gr2013.fr
PLÉiADES.
Groupe de sept étoiles qui constitue un petit amas très groupé dans la constellation du Taureau et bien visible les nuits d’hiver. Par glissement, groupe de sept poètes français du 16ème siècles. Dérivé : une pléiade, une grande quantité.
« Si vous voulez bien vous approcher un peu plus. La voix porte mal avec le vent. Mais cela fait longtemps qu’il parle aux hommes… nous ferons avec lui ce soir. » Chacun y va d’un petit pas. Nous voilà bien serrés les uns contre les autres, pléiade de curieux du ciel que le ciel attire. — Ballades sous les étoiles, François Barruel
Le Tarot de Roquevaire Où les cartes de Tarot de Martine, Voyante des territoires, révèlent les dessus et les dessous de Roquevaire. Voisins et voisines de Roquevaire… Grands voisins et grandes voisines de l’Huveaune qui coule, de la mine qui dort, de Marseille et Aubagne qui s’organisent… L’inédite Martine Tarot voyante des territoires, vous attend avec ses cartes psycho-magiques! Réalisées grâces aux pouvoirs chatoyants de sa partenaire médiumnique Amélie Jackowski, les lames parleront et vous diront tout sur les mystères de ce village. Martine et ses grosses lunettes scrutent les détails et les souvenirs, marchent dans le temps et les collines, attrapent les trains en marche (et même à l’arrêt) en remontant les fleuves ancestraux pour mieux révéler les dessous des sites. Grâce au Tarot de Roquevaire, elle éclairera cette nuit autour d’une mystérieuse table ronde, qui succédera à un après-midi d’exploration villageoise, cartes en main bien sûr ! Emilie Olivier est comédienne-clown. Passionnée du tarot de Marseille elle développe depuis 2013 le personnage de Martine Tarot, cartomancienne loufoque récemment reconvertie en Voyante des territoires. A partir des histoires et de l’histoire des lieux, en en faisant émerger les forces, les peurs ou les paradoxes, le tarot de Martine permet alors de dessiner et de partager un récit à la fois ludique et poétique pour mettre joyeusement en débat le territoire, dans toute sa richesse et sa complexité.
Les cartes du Tarot de Roquevaire imaginées par l’illustratrice Amélie Jackowski seront sérigraphiées et mises en couleur avec vous en direct grâce à l’Estampette. Imaginée par Fotokino et Nicole Crême, l’Estampette est un engin nomade qui parcourt la ville et s’installe un peu partout pour proposer à chacun de créer ses propres impressions et d’assister à la réalisation de créations artistiques in situ : tampon, sérigraphie, pochoir, gravure…
Prochaines NUITS 1001 Nuits #3 Coucher du soleil à 18h48 Le trésor des Infernets Où l’on découvre grâce au Trekdanse de Robin de Courcy, qu’en plus d’être des herbivores, nous avions une tête d’aigle, des oreilles de chevaux, le derrière d’un lion et que notre ventre était peut-être celui d’un Protocératops de Provence. [Randonnée dansée] — Le dimanche 18 Mars, Grotte et balcon des infernets (Auriol)
1001 Nuits #4 Coucher du soleil à 20h04 Au bord de la ville Où l’on joue avec la Folie Kilomètre à lire des histoires dans le paysage. [Marche - Lecture] — Le dimanche 1 avril, Plan de Campagne (Les Pennes-Mirabeau)
www.gr2013.fr