Pléiades #5

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1001 Nuits #5

Samedi 7 avril Le récit de Suzanne D. La Gare Franche 7 Chemin des Tuileries 13015 Marseille

14h Balades côté Terre et Mer

16h30 Lecture par Till Roeskens

20h11 Coucher du soleil Repas puis bal

Coucher du soleil

20h11

Pléiades


1001 nuits Qu’est ce que le projet 1001 nuits ? 1001 NUITS c’est une collecte de récits et une série de rendez-vous artistiques pour passer ensemble du jour à la nuit. Le principe est d’inviter habitants de proximité et voisins métropolitains à découvrir ensemble un endroit du territoire de manière originale, au travers de rencontres et d’histoires qui entrent en résonnance avec les paysages.

Quand ? Du 17 février au 2 septembre 2018.

Où ? Dans des lieux insolites autour du sentier GR2013.

Qui ? 1001 NUITS est un projet proposé par le Bureau des Guides du GR2013, coproduit par MP2018 avec le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, en partenariat avec Bouches-duRhône Tourisme et le Comité Départemental de Randonnée Pédestre des Bouches-du-Rhône. 1001 NUITS #5 a été réalisée en coproduction avec le Théâtre de la Cité, la Gare Franche et Hôtel du Nord dans le cadre de la Biennale des écritures du réel.

Illustrations © Catherine Chardonnay Graphisme © Lindsay & Bourgeix


P L É i A D E S . Groupe de sept étoiles qui constitue un petit amas très groupé dans la constellation du Taureau et bien visible les nuits d’hiver. Par glissement, groupe de sept poètes français du 16ème siècles. Dérivé : une pléïade, une grande quantité.


« Je ne sais, ma sœur, si le sultan des Indes sera de mon avis ; mais il me semble que j’entends toujours vos récits avec un nouveau plaisir. » Le sultan témoigna qu’il pensoit comme Dinarzade ; et Scheherazade annonça aussitôt qu’elle raconteroit le lendemain l’histoire de Naama et de Naam. Quatre cent soixante treizième nuit, les Mille et une nuits

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CONTEMPLATION DE LA RADE EN 1854 Un gros village nommé Séon occupe dès longtemps le fond du bassin. Devenu trop considérable, il fut divisé par Mgr de Belsunce en deux succursales : Séon Saint-André et Séon Saint-Henri. L’église de Saint-André est très ancienne, il en est fait mention dans une bulle du pape Anastase de l’an 1153. C’était un prieuré dépendant de la Major. Saint-Henri n’offre rien de remarquable si ce n’est toutefois près du rivage une tour fort vieille appelée la tour de Saumati. On croit que c’était une espèce de sémaphore bâti sur l’emplacement d’un édifice qui avait la même destination chez les Massiliens ; et ceux qui ont cette opinion dérivent Saumati du mot grec Séma qui veut dire “signal”. Non loin de là est le petit port de l’Estaque où les habitants commencent à devenir exclusivement pêcheurs ; car ceux de Séon s’occupent plutôt d’agriculture et travaillent à la fabrication des briques et poteries qui, au rapport de Vitruve, existait déjà de son temps dans la vallée. A travers ces villages et au fond des tranchées fuit, comme un gigantesque serpent, le convoi au sifflement aigu, au grondement prolongé, monstre qui recèle dans ses flancs toute une population et qui, en s’enfonçant dans l’immense tunnel de la Nerthe, semble un de ces dragons de l’Antiquité fabuleuse pénétrant dans un repaire affreux. Longtemps encore, on entend un mugissement sinistre s’échapper des entrailles de la montagne. Puis les yeux descendent de colline en colline jusqu’au rivage et : Du rivage à la mer dont l’écume d’abord D’une frange ondoyante y dessine le bord ; Puis étendant sans fin son bleu semé de voiles, Paraît un second ciel, tout blanchissant d’étoiles. Bien des peintres, bien des poètes se sont inspirés devant cette magnifique baie de Mourepiane ou, pour mieux dire, devant le golfe de Marseille, dont celle-ci n’est qu’une sinuosité. Vu du château des Tours, ce golfe ressemble à un immense bassin semi-circulaire, dont la courbe dentelée à son sommet par les anses de Montredon, des Catalans, de la Réserve, de la Joliette, d’Arenc, de la Madrague et de Mourepiane se termine d’un côté au promontoire de la Croisette, de l’autre au cap Méjean. La ligne indécise qui sépare l’azur des cieux de l’azur des vagues ferme ce fer à cheval et unit les deux promontoires distants l’un de l’autre de plus de quatre lieues.

Marius Chaumelin Promenades artistiques dans la banlieue de Marseille

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AU COMMENCEMENT... Au vieux port de Marseille, si vous regardez la mer en face ; le nord est à main droite et non pas derrière vous, comme on aurait pu s’y attendre. Le Quartier du Plan d’aou est au nord, il lévite, regardant largement l’Estaque et la grande et vieille ville et les îles. C’est là que la Bank of paradise a débuté son activité. Au commencement, il n’était une fois que des sources, des bêtes sauvages, des pâtres, des fêtes villageoises, des ermites et peut-être quelques cyclopes. Quand un camp militaire s’est installé dans ce paradis, le monde primitif s’est accommodé à cette nouveauté comme d’habitude et jusqu’à nos jours, s’amenuisant, s’atomisant, devenant de plus en plus imaginaire. Le camp militaire fut implanté à juste titre puisque la position, difficilement prenable, permettait une surveillance de toute la rade. Personne ne contesta l’emplacement, pas plus que la suite des événements. [...] Sur le rebord du plateau, déshabillé à peine froissé, le grillage traîne au pied des poteaux. La clôture dénudée forme un peigne, le vent presque chaque jour décoiffe tout le monde. Il paraît que les blockhaus sont indémontables, même à la dynamite. Dans les tours, s’offrait une vue du tonnerre de Dieu, imprenable. On pouvait sûrement voir la Grèce, l’Afrique, Gibraltar et Suez, des pétroliers, des ferrys, des pointus, des dauphins, des baleines. Les jours de grève au port, la rade est remplie de bateaux comme le bain d’un minot capricieux. Vigile ou cordonnier se trouvant en plein ciel... Mais là je raconte L’argent fait le bonheur le film de Robert Guédiguian qui est un conte et se mêle aujourd’hui à l’histoire vécue du quartier écrivant en partie sa mythologie et sa vie. Au paradis, l’histoire trace sa courbure aléatoire entre les murs et les météores. Le sol est jonché d’objets célestes tombés des étages. La ligne jaune qui partageait dans le film le quartier en deux était encore visible il y a peu. Alors, disons plutôt que pour le plombier ou le maçon, il est impossible de s’habituer à la vue et plus encore de s’en passer, elle vous entoure comme un peignoir. Les fenêtres n’ont jamais bien fermé, l’air extérieur qui souffle le chaud et le froid se joint à l’air intérieur. Il suffit d’ouvrir pour que le mélange se fasse plus rapidement ou pour tirer au fusil les grives, ou les cris d’enfants.

Jean-Luc Brisson Histoire de la bank of paradise de l’antiquité à nos jours

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Affiche du film, Robert Guédiguian, 1993 Eh c’est les cités d’or Bienvenue dans notre décor Où les couleurs ce mélangent Aucun drapeau nous dérange fréro Enfant d’quartier Peu importe d’où tu viens Qui tu es Alonzo, Vinz’, Sopra, Sya Eh on vient représenter La richesse des cités d’or



Tu veux une histoire de Plan d’Aou ? Ici, on dit qu’on avait vue sur la mer et que maintenant on a vue sur nos mères ! Mars 1989 : démolition de 216 logements sociaux, Phocéenne d’habitation 1991 : 62 logements de la Phocéenne démolis 1992 : 19 logements de la Phocéenne démolis 1994 : 56 logements de la Logirem démolis 1995 : 10 logements de la Logirem démolis 1996 : 20 logements de la Logirem démolis 1997 : 63 logements de la Logirem et 32 logements de Provence de Logis démolis Livraison d’un bâtiment de 35 logements appelé Les Hauts de Saint-Antoine, Erilia (ex Phocéenne) 2002 : Livraison de 64 logements de Erilia 2003 : Livraison de 87 logements de Erilia 2007 : Livraison de 30 logements de la Logirem 2013 : 60 logements démolis Pour finir le compte : 929 logement sociaux à l’origine (plus quelques vestiges de la seconde guerre mondiale, 887 démolitions, 42 réhabilitations, 281 constructions Zohra et Martine dans Récits d’hospitalité : La ville perchée, Christine Breton / Martine Derain et Zohra Ada Attou

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Mistral Les mauvaises langues de Marseille centre-ville et même celles de Marseille Endoume persiflent que le mistral, ce vent maudit, prendrait naissance à l’église de Notre-Dame-Limite aux confins de l’avenue de St Antoine. Que patati et patata il y aurait des fentes dans le mur du fond de l’édifice, sur sa porte d’entrée et même dans les fonds baptismaux et que cette conjonction de fissures donneraient naissance à un courant d’air qui s’enflerait au passage de l’Avenue comme le fleuve Rhône qui­­­­­­­­­­­­­­­­­­- dit - on - prend sa source au robinet mal fermé d’une cour de ferme quelque part dans les montagnes suisses puis, s’égaille dans un lac avant de s’engouffrer dans la vallée qui porte son nom. Pour le mistral c’est la même chose, il emprunte l’autoroute A7, pourtant il vient de plus loin : du nord comme son nom l’indique, où il se frotte aux glaces du pays du Père Noël, fait des tourbillons dans la neige, profite des frigos mal fermés et le voilà se présentant aux portes de St Antoine où les gens qui n’ont pas d’oursin dans les poches font déjà la quête pour colmater les prétendues fissures de l’église. Tout à coup le magnifique palmier du Café de la Gare s’ébouriffe, les cartons volent, des ombres voûtées s’enchassent dans leur immeuble. Il fait un froid glacial. Plus loin quelques imprudents en tricot de corps ou foulard nylon noué façon St-Tropez, se promènent par ce bel été de février sur la corniche en sirotant des boissons colorées aux noms inconnus. Comme les poissons de l’Atlantique Nord ils sont congelés sur le champ, peinent à rentrer à l’hôtel. Il faudra menacer le gardien enroulé dans sa couverture pour obtenir la clé de la chambre. Une lettre est envoyée à la Mairie, des têtes doivent tomber. Tu vas voir ! Comme partout, les aigrefins se terrent dans leur cachette autour d’un Viandox bouillant, le plus malin tranche du bouillon Kub qu’il mettra sous cellophane et demain à la vente dans le secret d’une porte cochère. On se demande, dubitatif, comment voler le traîneau et les rennes qui stationnent sur le parking. C’est le moment idéal pour se promener en pleine nuit dans les rues de St Antoine en costume de flanelle, la Rolex bien en vue, le portefeuille sorti ou en s’éventant au moyen d’une carte bancaire sur le capot d’une 4L décapotable, un œil sur ses chaussures anglaises... Il ne vous arrivera rien. Qu’un rhume. Le mistral passé, il va falloir dessiner sa montre au Bic, ranger l’auto et se vêtir d’un survêtement à capuche. Lorsque qu’on lit la littérature scandinave ou que l’on regarde un film de ces contrées votre main glisse naturellement vers la boîte d’anxiolytiques, le pharmacien se frotte les mains, graisse la patte du patron du cinéma qui promet un cycle de cinéma scandinave qu’il appellera « Trois six neuf. » Trois-six neuf, c’est le nombre de jours pendant lesquels est censé durer le mistral qui rend fou, fait pleurer les bébés et gémir les niches habitées. Telle est la vie rude mais belle de St Antoine. Les gens en sortent ragaillardis et d’humeur guillerette. En cas de mistral, annulez tous vos rendez-vous et glissez vous sous la couette avec un roman qui se déroulerait dans des pays suaves.

Wlad Znorko, artiste, voisin et fondateur de la Gare franche


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Cartes réalisées par les enfants du collège Elsa Triolet avec l’Agence touriste (M. Poisson / V. Thomas)



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Dialogue avec Thierry Durousseau - Baguette Magique #2

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L’ESTAMPILLE MYSTÉRIEUSE Une estampille est une sorte de logo qu’un fabricant grave ou imprime sur son produit. Toutes les marques de tuiles et de briques du Bassin de Séon avaient leur estampille : l’abeille, le papillon, le lion, la croix de malte, etc. Cet après-midi, le maître a apporté en classe un morceau de tuile sur lequel il y avait une estampille qu’il n’arrivait pas à identifier car elle était presque effacée. Cette estampille ne ressemble à aucune de celles que nous avions découvertes auparavant. Le maître nous a proposé de chercher ensemble à l’identifier. Nous l’avons d’abord examinée chacun à l’oeil nu. Ensuite, nous avons écrit sur notre cahier de brouillon toutes les idées auxquelles nous avions pensé pendant l’observation. Quand nous avons échangé nos idées, l’image d’un bateau est ressortie en majorité. Nous avons ensuite utilisé des loupes pour tenter de découvrir d’autres détails, mais en grossissant l’image, on perdait la vision d’ensemble et cela ne nous aidait pas à préciser notre hypothèse : il s’agissait bien d’un bateau, mais quel type de bateau ? Alors, Romain a eu l’idée de réaliser une empreinte de l’estampille sur une feuille de papier. C’est simple et efficace : on applique la feuille sur l’estampille et on colorie par dessus au crayon gris. Le maître nous a dit que les archéologues faisaient exactement cela quand ils voulaient relever une inscription sur un objet ancien. Le résultat nous a permis de confirmer et de préciser notre hypothèse de départ : il s’agit d’un bateau à voile, naviguant sur une mer agitée ; un bateau avec au moins deux mâts, comme il en naviguait à l’époque de la marine à voile. Pour obtenir une meilleure empreinte, nous avons ensuite badigeonné l’estampille avec de l’encre rouge, puis nous nous en sommes servis comme d’un tampon pour l’imprimer sur une feuille blanche. Le résultat était intéressant, mais ne donnait pas plus de précision qu’avec le crayon gris. C’est après avoir lavé le morceau de tuile que nous avons obtenu, sans le vouloir, la meilleure image de l’estampille. En effet, de l’encre était restée accrochée à certains détails du dessin et l’image d’ensemble apparaissait presque nette, au point qu’on pouvait en faire un croquis. C’est ce que nous avons fait ensuite, après avoir photocopié le morceau de tuile pour chacun. Même si le sujet de l’estampille est maintenant bien identifié, celle-ci reste encore mystérieuse pour nous car elle ne correspond à aucune des marques que nous connaissons. Bien des semaines plus tard, le mystère a été enfin résolu. M. Alargent, un parent d’élèves collectionneur de tuiles, nous a en effet apporté en classe un gros tesson portant cette estampille. On pouvait y lire l’inscription suivante : « Tuilerie de Saint-Marcel — Marseille ».

Texte écrit par Marwan, Luka, Assia, Laura, Romain, Saoirse, Keyllian, Jenna, Maria, Loïc et Farès Le temps des sirènes, journal de l’école de l’Estaque Gare

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La grue et les boites Dans cette mutation, le port moderne se débarrassera de sa deuxième peau, avec ce changement fondamental qui va faire disparaître de ses quais la marchandise, remplacée par ces milliers de véhicules en forme de grandes boîtes anonymes, avec ou sans roues, amenées et emmenées par de nouveaux navires, de nouveaux trains et de nouveaux camions, plus véloces que jamais. Ce sont aussi tous ces nouveaux métiers liés au mille manipulations des colis en tous genre qui s’évanouiront. Face à ces boîtes dévoreuses d’espace, l’élimination des bâtiments coulent de source : en l’absence de colis à abriter, ils perdront la seule utilité qui les retenaient sur le quai. Le port moderne revêtira ainsi la forme la plus idéale de stationnement et de circulation libres : l’aire plane et nue.

René Borruey Le port moderne de Marseille - du dock au conteneur

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CONTAINER, subst. masc. Dans le domaine du transport, un conteneur ou container, est un caisson métallique parallélépipédique conçu pour le transport de marchandises par différents modes de transport. Ses dimensions ont été normalisées au niveau international. Il permet ainsi de diminuer les temps de rupture de charge et de transbordement. Ses adaptations spécifiques facilitent les opérations de « mise en boîte » des marchandises (= empotage) et de vidage (= dépotage).


« Je trouve que dans ce lieu, se pose la question de comment tu te déplaces, pourquoi tu te déplaces. » « Mais, si tu regardes, tout ce qui est, que tu parles de l’usine, la briqueterie plus le chemin de fer plus l’autoroute, la bretelle qui fait Arenc, la Joliette, derrière tu as comme plein d’activités de partout : les gens, ils marchent, les bateaux, ils s’en vont, entourés de transports, de partout, avion, train, bateau, tout autour.» « Oui, c’est de la petite histoire. Grand Littoral, il y avait les carrières, il y avait des gens qui ont travaillé là-dedans, mais avant les carrières qu’estce qu’il y avait ?… Donc là, on est témoin d’un petit passage, une carrière qui est devenue un grand magasin, avec un no man’s land autour ; et si ça se trouve dans vingt ans, ils vont détruire le grand magasin parce que c’est pas possible et puis ils vont mettre..., je sais pas, un grand parc ou une cité futuriste... En fait, nous, on est témoin de cette histoire-là, cette histoire de la carrière qui se transforme en grand supermarché.» « À l’échelle de la mémoire humaine, historique, ou encore la mémoire individuelle de chacun, c’est en fait une dilatation du temps totale. À l’échelle individuelle, cette petite histoire, qu’on dit petite par rapport à la Grande Histoire, en fait, elle est toute la vie de quelqu’un, de quelqu’un qui a été... »

Michèle Berson, Rabah Zeboudil, Jo Thirion, Marie Mendy dans Grand Littoral de Valérie Jouve

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1001 nuits Qu’est ce que le projet 1001 nuits ? 1001 Nuits c’est une collecte de récits et une série de rendez-vous artistiques pour passer ensemble du jour à la nuit. Le principe est d’inviter habitants de proximité et voisins métropolitains à découvrir ensemble un endroit du territoire de manière originale, au travers de rencontres et d’histoires qui entrent en résonnance avec les paysages.

Quand ? Du 17 février au 2 septembre 2018.

Où ? Dans des lieux insolites autour du sentier GR2013.

Qui ? 1001 Nuits est un projet proposé par le Bureau des Guides du GR2013, coproduit par MP2018 avec le soutien de la Banque Populaire Méditerranée, en partenariat avec Bouches-duRhône Tourisme et le Comité Départemental de Randonnée Pédestre des Bouches-du-Rhône. 1001 NUITS #1 a été réalisée En coproduction avec la Friche la Belle de Mai.

www.gr2013.fr


PLÉiADES.

Groupe de sept étoiles qui constitue un petit amas très groupé dans la constellation du Taureau et bien visible les nuits d’hiver. Par glissement, groupe de sept poètes français du 16ème siècles. Dérivé : une pléiade, une grande quantité.

« Si vous voulez bien vous approcher un peu plus. La voix porte mal avec le vent. Mais cela fait longtemps qu’il parle aux hommes… nous ferons avec lui ce soir. » Chacun y va d’un petit pas. Nous voilà bien serrés les uns contre les autres, pléiade de curieux du ciel que le ciel attire. — Ballades sous les étoiles, François Barruel


Le récit de Suzanne D.

Prochaines NUITS

Où Till Roeskens nous fait partager, au travers du récit de Suzanne, un siècle d’histoire populaire de Marseille

1001 Nuits #6

« Ça fait bientôt quatre ans que j’ai la chance de connaître Suzanne. Elle aurait eu 86 ans cette année. Petitefille d’explorateurs, fille de pêcheurs et d’ouvriers, femme de médecin, elle s’est improvisée paysanne. L’écouter, c’est traverser un siècle d’histoire populaire marseillaise. C’est recevoir une histoire d’amour extraordinaire. C’est partager le regard pétillant d’humour mais sans concessions qu’elle pose sur sa vie. Depuis quatre ans, j’ai eu la chance de l’écouter beaucoup, puis de transcrire ses récits, puis de les mettre bout à bout. Le voyage dure trois heures. » Tel un conteur, guidé par la voix de Suzanne, Till Roeskens retransmet l’histoire de celle qui a traversé le siècle. Amateur de géographie appliquée, Till développe sa recherche dans la rencontre avec quelques fragments de l’espace terrestre et avec celles et ceux qui tentent d’y tracer leurs chemins. Ce qu’il ramène de ses explorations n’est jamais un simple rapport, mais une invitation à l’exercice du regard, un questionnement, une tentative de s’orienter dans l’infinie complexité du monde.

Coucher du soleil à 20h28 Le sel de la Terre Où le collectif SAFI et le chef Pierre Giannetti nous invitent à déguster le paysage. [Marche - Cuisine] — Le samedi 21 avril, Chenal de Caronte (Martigues)

1001 Nuits #7 Coucher du soleil à 20h36 Les animaux ont la parole Où Laurent Petit, grand spécialiste de télépathie animale, tente de rentrer en contact avec des lamas, des coquillages et éventuellement des moustiques si jamais ils essayent de nous attaquer par surprise. [Promenade-conférence] — Le samedi 28 avril, Camping Marina Plage (Vitrolles)

www.gr2013.fr


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