Voix d'eau - Conférences sauvages

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Voix d’eau Conférences sauvages


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les histoires du ruisseau Un cycle de conférences sauvages Voix d’eau est un cycle de conférences sous la Cascade des Aygalades, né du désir de mettre en conversation des connaissances et des initiatives pour mieux connaître ce fleuve côtier dégradé. Au fil des rencontres, chaque premier dimanche du mois, il propose une série de points de vue pour entendre parler du territoire de l’eau… Les conférences Voix d’eau s’inscrivent dans la démarche partagée du collectif des Gammares. Réunissant des structures et des habitants actifs le long du ruisseau, le collectif souhaite prendre soin du Ruisseau, favoriser un meilleur partage des connaissances, relier les initiatives et les territoires du bassin versant, proposer des actions communes en vue de participer à la restauration écologique du fleuve côtier Aygalades/Caravelle. Le collectif réunit à ce jour Le Bureau des guides du GR2013, la coopérative Hôtel du Nord, l’ApCAR – Association

pour la cité des arts de la rue, les CIQ riverains, les AAA (Association des Amis des Aygalades), l’association AESE (Action Environnement Septèmes et Environs), l’association Jardinot et l’école de jardinage du jardin des cheminots, les artistes-voisins, le Collectif SAFI, Cap au Nord Entreprendre.

Voix d’eau est proposé dans le cadre d’Un dimanche aux Aygalades. La Cité des arts de la rue, La Cité de l’Agriculture et Le Bureau des guides - GR 2013 conjuguent leurs prédilections pour proposer cet événement qui mêle un marché de producteurs, des conférences, des ateliers et des visites du site.

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“ Le ruisseau que nous remontons n'a pas encore de nom. II vient se jeter à la mer, dans les fondations de la tour de Zaha Hadid, à Arenc. Sur l'axe de ce fleuve côtier apparaît et disparaissent les réalités industrieuses, les dits et les secrets de la ville portuaire. Suivre une portion de ce cours d'eau est une aventure poétique et paradoxale. Le ruisseau est le mot derrière lequel se cachent flânerie, bains, eau pure, poissons et écrevisses, végétation et cascades : des images absolument inversées des réalités d'urbanisme fonctionnel et dégradé — insensé — que nous traversons sur ses rives.“ Dimanche 3 juin 2018 - Christine Breton Le livre du ruisseau En charge d’une mission de patrimoine intégrée dans les quartiers nord de Marseille entre 1995 et 2013, Christine Breton a amorcé les retrouvailles avec le fleuve. Au-delà de l’oubli des hommes, elle a des années durant exploré et partagé avec les habitants une relecture active du ruisseau comme prolongement de la ville portuaire. Elle nous offre la conférence inaugurale de Voix d’eau. Avec Christine Breton, conservateur honoraire du patrimoine et auteur du “Livre du Ruisseau” (Récit d’hospitalité / Hôtel du Nord, éditions communes). ++ Le livre du ruisseau Auteur(s) : Breton, Christine (1950-....). Auteur Mioche, Philippe (1953-....). Auteur Arnavant, groupement des entreprises (Marseille). Auteur Date(s) : impr. 2011 Editeur(s) :Marseille : Éd. Commune, impr. 2011 Description : 1 vol. (63 p.) : ill. en noir et en coul. ; 16 cm Appartient à la collection : (Hôtel du Nord, récits d'hospitalité, ISSN 2114-8589

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“Relever ce qui n’est pas là permet de comprendre un milieu et son fonctionnement écologique. Les gammares sont un bio - indicateur de la bonne santé d’un cours d’eau.“

Dimanche 1er juillet 2018 - Collectif SAFI La part manquante Le collectif SAFI propose une conférence dessinée en écho à une conversation entre chercheurs sur la part manquante du ruisseau : deux espèces vivent en interaction, l’une est présente, l’autre absente … Issu de la rencontre les pieds dans l’eau entre les artistes et les chercheurs de l’IMBE (l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale), ce récit en plein et en creux témoigne de la dualité du ruisseau, entre poubelle et paradis et nous invite à penser sa possible renaturation, au-delà du reverdissement, en privilégiant son fonctionnement et sa continuité écologique. Avec le collectif SAFI – Du Sens, de l’Audace de la Fantaisie et de l’Imagination - un collectif d’artistes, marcheurs, cueilleurs, plasticiens fondé en 2001 par Stéphane Brisset et Dalila Ladjal. ++ La part manquante Autres récits de SAFI : Conversation marchée à Foresta, Trame verte pratiquée, Balade du Caprisun

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“Je comprends que tout le monde rêve d’image d’Epinal mais, avant cela, il convient de restaurer les dynamiques naturelles et fonctionnalités du milieu : un cours d’eau creuse, transporte, dépose, remanie son lit à chaque crue ou montée d’eau - l’accepter, c’est protéger le bon fonctionnement et l’équilibre de ce milieu. Dès qu’on entretient, qu’on aménage, on réduit nécessairement la richesse de ces milieux. Un équilibre entre les usages et la protection du ruisseau est à trouver, tout en se rappelant que l’on ne commande la nature qu’en lui obéissant. Restaurer opportunément un cours d’eau d’un point de vue physique et biologique se conclut souvent par donner un “coup de pouce” et, ensuite, laisser faire les dynamiques naturelles, le ruisseau lui-même. “ Dimanche 16 septembre 2018 - Nicolas Debiais (A)ménager le ruisseau Membre de l’équipe de conception du futur Parc de Bougainville prévu près de l’embouchure du ruisseau dans le périmètre Euromed 2, Nicolas Debiais nous partage sa conviction que la reconquête écologique des petites rivières urbaines peut tirer bénéfice d’une opération d’urbanisme, tout en donnant un peu d’épaisseur au concept de ville durable. Reste à susciter d’une part l’adhésion des élus locaux et des riverains, et d’autre part l’intérêt des aménageurs publics et privés… Avec Nicolas Debiais, ingénieur spécialisé dans l’aménagement et la renaturation des cours d’eau, gérant associé et responsable des activités de biotec France, membre de l’équipe de conception du futur Parc de Bougainville. ++ www.biotec.fr

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“On observe un nombre croissant de projets de mise en valeur de l’Huveaune (panneaux, évènements) et d’aménagements de ses berges (cheminements doux, parc). Au-delà des volets «loi sur l’eau» (hydraulique, qualité des rejets), la prise en compte des berges des cours d’eau et des opportunités de contribution au cadre de vie dans les projets d’aménagements reste un défi pour la gestion concertée à mettre en œuvre.“ Dimanche 4 novembre 2018 - Claude Carbonell Huveaune-Aygalades : petite conversation entre deux fleuves côtiers L’Huveaune, tout comme le ruisseau des Aygalades est un fleuve côtier au passé complexe (alimentation en eau douce pour Marseille, fleuve industriel, égout, enjeu de mobilisation citoyenne…). Habitants et artistes, associations et élus ont collectivement oeuvré ces dernières années non seulement à lui redonner progressivement une existence patrimoniale et un imaginaire collectif mais ont également abouti à l’élaboration d’un contrat de rivière pour en organiser ses différentes dimensions et enjeux. Claude Carbonel, à la fois acteur associatif, habitant et fin connaisseur tant de la dimension patrimoniale que des enjeux environnementaux et urbains de l’Huveaune, vient témoigner et donner quelques conseils au ruisseau cousin des Aygalades et aux voisins des quartiers nord… Avec Claude Carbonell, membre du Collectif Associations Huveaune, un collectif qui rassemble une douzaine d’associations « allant de Marseille à Plan d’Aups » et issues de tous les horizons, « associations culturelles, patrimoniales, scientifiques et de protection de la nature ». Le collectif s’assigne comme objectif de contribuer « à une gestion concertée du bassin versant de l’Huveaune et de la préservation et l’amélioration de son patrimoine naturel et culturel » ++ Contrat de rivières

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“Le ruisseau des Aygalades et sa cascade, restent les témoins persistants, la mémoire à flots des différentes strates historiques qui ont marqué la construction de Marseille. Tout en étant profondément dégradé, il peut constituer du commun. “

Dimanche 2 décembre 2018 - Julie de Muer et Aude Vandenbrouck Conversation au fil de l'eau Le Bureau des guides et la cité des arts de la rue se sont associés pour proposer ce nouveau rendez-vous du Dimanche aux Aygalades. Ses deux représentantes échangeront autour des raisons qui ont amené ces deux acteurs culturels à s'engager dans la révélation de cet espace naturel mais aussi dans sa défense et sa restauration. Avec Julie de Muer, du Bureau des guides et Aude Vandenbrouck, coordinatrice de la Cité des arts de la rue. ++ Chantier des cascadeurs

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“Lorsqu’on parle de ces rivières, il faut prendre en compte l’eau qui s’écoule mais également les espaces plats situés à proximité. Il peut donc être dangereux de construire dans ces espaces. C’est pourquoi avec le changement climatique et l’augmentation des précipitations il est important de prendre en compte la possibilité d’une forte et soudaine crue lors de la réalisation de projet d’aménagement. De plus elles jouent un rôle important sur le plan écologique : elles constituent des espaces de vie privilégiés et indispensables à beaucoup d’espèces et assurent une continuité entre l’amont et l’aval de la ville. L’eau surtout dans une région chaude comme la nôtre, sert également de point de rencontre pour les loisirs et les moments culturels. Nous devons donc concilier usages et qualité écologique.” Dimanche 3 février 2019 - Virginie Fernandez, Marion Soleilhet, Nathalie Dugat Une baignade aux Aygalades ? Où comment regarder le ruisseau des Aygalades pour mieux le restaurer. La conférence met en partage les recherches de trois étudiantes de la licence professionnelle ECO-RSE (Ecologie – Responsabilité Sociétale des Entreprises). Cette formation répond au besoin actuel de notre société d’agir par le biais des entreprises et des organismes dans le domaine de l’environnement et du social. Leur enquête sur le ruisseau et son environnement nous amènent à réfléchir sur les possibilités et conditions de restauration de ce milieu. Avec Virginie Fernandez, Marion Soleilhet et Nathalie Dugat, étudiantes de la licence professionnelle ECO-RSE (Ecologie - Responsabilité Sociétale des Entreprises) à Aix-Marseille Université.

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“On est très optimistes en se disant que le nom du fleuve côtier Aygalades veut dire “Eau Vive” car il est bel et bien soumis à l’Urban stream syndrom… Chacun doit prendre conscience de la maltraitance infligée aux rivières. On peut considérablement améliorer la qualité physico- chimique du cours d’eau en s’appuyant sur les principaux pollueurs (industriels) et en appliquant le principe de RSE. “ Dimanche 3 mars 2019 - Stéphanie Fayolle-Sanna À l’eau ! Un cours d’eau c’est un ensemble d’éléments qui forment un milieu mais ça commence par l’eau… On ne se baigne pas encore dans le fleuve côtier des Aygalades/Caravelle, un jour qui sait… Mais commençons par apprendre à mieux le connaître, à comprendre les caractéristiques d’une rivière méditerranéenne et ce que nous révèle l’état de eau qui y coule. Stéphanie Fayolle vient partager avec nous les résultats de l’étude menée depuis deux ans dans le cadre du Contrat de Baie avec une équipe d'hydro biologistes sur l’état écologique du Ruisseau. Avec Stéphanie Fayolle-Sanna, maître de conférences, Aix-Marseille Université et à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie Marine et Continentale (IMBE) ++

https://www.researchgate.net/project/Potentialites-ecologiques-dune-riviere-urbaine-marseillaise-Les-Ayg alades-fleuve-cotier

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“ L'inondation entraîne une crise de confiance dans les défenses collectives et les individus développent alors des protections individuelles.“

Dimanche 7 avril 2019 - Julien Langumier et Daphné Simon En crue. Quand on oublie la rivière, elle peut parfois se rappeler à nous… Difficile au quotidien de se souvenir que le filet d’eau en bas de la rue est un fleuve, et qu’un fleuve ça peut parfois sortir de son lit. L’inondation est pourtant l’un des phénomènes naturels qui a construit la relation de l’homme à l’eau depuis des lustres. En écoutant parler le Ruisseau des Aygalades/Caravelle en crue que pourrait-il nous apprendre? Avec Julien Langumier (responsable de la prévention des risques naturels à la DDTM) et Daphné Simon (paysagiste ayant travaillé à la préparation du Plan de Prévention des Risques Inondation à la DDTM). ++

Julien Langumier, Survivre à l'inondation. Pour une ethnologie de la catastrophe

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“79m3 de déchets ont été évalué de Marseille Industrie à Capitaine Gèze. Les microparticules s'échappent des sacs plastiques et viennent polluer la méditerranée dans laquelle se jette les Aygalades. En fait ce sont nos cours d’eau qui amènent les déchets en mer.“

Dimanche 2 juin 2019 - Isabelle Poitou Les déchets nous parlent… Accompagnés de certains des participants et des regards de spécialistes des macro-déchets que l’on ramasse dans les rivières et la mer, nous reviendrons sur l'Opération Plastic Valley, journée de nettoyage collectif du ruisseau et sur les résultats de l’étude menée sur la macro déchets du ruisseau dans le cadre du Contrat de baie. Que nous racontent les macro-déchets ? D’où viennent-ils ? Comment se déplacent-ils ? Avec Isabelle Poitou, Directrice de l’agence MerTerre, elle est Biologiste et Docteure en Aménagement/urbanisme et spécialiste de la pollution par les macro-déchets, déchets solides et visibles à l’oeil nu, en milieux aquatiques. ++

https://www.marseille-provence.fr/index.php/documents/le-contrat-de-baie-du-09-juillet-2019/5897-synthese-phase -2/file

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“Nous avons toustes, voisin.e.s de tout près ou d’un peu plus loin, associations, artistes, habitant.e.s ou entreprises riveraines, un rôle à jouer pour le devenir de ce cours d’eau...“

Dimanche 7 juillet 2019 - Le collectif des Gammares Recherche ? ACTION ! Cette année, il s’est passé beaucoup de choses autour du Ruisseau. Nous avons appris sur l’état de l’eau, son débit, regardé le bassin versant, étudié les déchets… Et nous avons également commencé à travailler ensemble, habitants de l’amont ou de l’aval, associations culturelles ou environnementales, CIQ et artistes... Ainsi est né un collectif : Les Gammares - du nom de la petite crevette indicatrice de la perturbation écologique du fleuve côtier. Pour clôturer la saison, nous vous proposons une conversation à plusieurs voix pour faire le bilan des connaissances et des questions et échanger sur la suite des actions possibles. Avec le Collectif des Gammares, qui réunit à ce jour Le Bureau des Guides – GR 2013, Hôtel du Nord, La Cité des arts de la rue, les CIQ riverains, les AAA (Association des Amis des Aygalades), l’association AESE (Action Environnement Septèmes et Environs), les artistes-voisins, Sud Side et le Collectif SAFI. ++ Gazette du Ruisseau

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“De nombreuses entreprises s’étaient installées car il y avait de l’eau : minoterie, savonnerie, laitiers et blanchisseuses. Les excursionnistes venaient à la cascade pour se rafraîchir. “

Dimanche 1er septembre 2019 - Raymond Ciabattini Les usages d’un fleuve Que peut nous apprendre le Ruisseau Caravelle-Aygalades des relations d’usage entre l’eau et les hommes? Des usages agricoles et de villégiatures d’antan, nous revisitons avec Raymond Ciabattini, habitant des Aygalades et fin connaisseur de l’histoire de son fleuve, les utilisations à des fins industrielles qui ont suivi, jusqu’au bouleversement et à l’enfouissement du lit de l’eau par l’aménagement contemporain. Avec Raymond Ciabattini de l'association des Amis des Aygalades (AAA) et habitant des Aygalades. ++

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“C’est bien de demander à Lafarge de lâcher de l’eau en permanence et à SPIE Pharma de se raccorder au réseau, mais il faut aussi travailler ensemble à une vision globale de ce cours d’eau qui n’a jamais bénéficié d’une gestion commune comme peut l’assurer un syndicat de rivière.“

Dimanche 6 octobre 2019 – Patrick Magro Biaou, oued ou fleuve côtier ? Vers une gestion intégrée du ruisseau Si le bouleversement écologique des fleuves tient souvent à leur artificialisation, c’est avant tout les usages industriels (surtout la captation des sources mais aussi les rejets) qui ont impacté le milieu du Ruisseau Caravelle-Aygalades, le changeant en « Biaou ». Gérer ce passé, bien présent pour la captation et quelquefois encore présent pour les rejets, n’est pas simple. Patrick Magro, conseiller municipal à Septèmes les vallons s’y implique fortement et vient nous faire partager les outils en construction et la stratégie à mettre en œuvre. Il le fait tout en nous invitant, par la multiplication et la convergence des initiatives, à mettre ce petit fleuve côtier « sous protection citoyenne » ! Avec Patrick Magro, conseiller municipal biodiversité/ nature en ville/ démarche éco-quartier de Septèmes-les-vallons. ++ Article de journal La Marseillaise

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“La réouverture du ruisseau des Aygalades s’inscrit dans une problématique globale à l’échelle des quartiers nord de la ville de Marseille. La réalisation de l’aménagement de la cascade est confiée à un chantier d’insertion. Le but principal est de donner accès à ce site fabuleux et méconnu, autrefois ouvert aux habitants.“

Dimanche 3 novembre 2019 - Julien Rodriguez Le partage des eaux. Julien Rodriguez est intervenu sur la cascade en tant qu’artiste et paysagiste en 2011. Il nous raconte l’évolution du site par une approche sensible et cartographique. À travers son « étude de faisabilité pour une ouverture publique maîtrisée des abords du ruisseau des Aygalades sur le site de la Cité des Arts de la Rue », il dresse également un panorama des différents acteurs qui ont contribué à l’état actuel du site. Avec Julien Rodriguez, diplômé de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. Il a notamment travaillé à l’agence Karres en Brands aux Pays-Bas sur des projets d’urbanisme et d’aménagement de l’espace public. Il a mené en 2011 une étude de faisabilité pour une ouverture publique maîtrisée des abords du ruisseau des Aygalades sur le site de la Cité des Arts de la Rue. Il est également un des membres fondateur du collectif La Folie Kilomètre. ++ Étude de faisabilité pour l'aménagement de la cascade des Aygalades

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“Conçus in situ, à taille réelle, les prototypes permettent d’ouvrir la discussion sur la réalité future d’un lieu. Toutes ces reflexions sont destinées à lutter contre l’incivisme des pouvoirs publics, en faveur d’un espace civique dans lequel le citoyen se sente respecté. “

Dimanche 1er décembre 2019– Imke Plinta, urbanographiste Désigner un chemin Comment recréer un lien entre deux collines, le haut et le bas, la nature, le cimetière, le ruisseau et l’urbain ? Le design peut-il être l’outil de transformation et de traduction des envies et besoin des habitants et usagers ? Pendant deux ans, Imke Plinta a travaillé avec Civic city sur le terrain de la Viste et des Aygalades en échange avec leurs habitants. Plusieurs thématiques ont émergé et furent expérimentés in situ dans les espaces de vies entre formels et informels. Elle partage son expérience quant au rôle qui peut être le sien auprès de situations urbaines travaillées avec les habitants, avec son regard d’aujourd’hui. Avec Imke Plinta urbanographiste et consultante en design. Elle a comme objectif d’utiliser le design comme outil de développement local dans différents contextes, suite à un long travail de recherche appliquée en dirigeant l’association Civic City avec Ruedi Baur, invités par MP2013 à une résidence d’artiste dans le quartier des Aygalades à la Cité des Arts de la Rue. Au centre de ce projet se trouve les membres de Civic City, des étudiants et enseignants de Civic Design (HEAD-Genève), les habitants du quartier des Aygalades ainsi que ceux de la Cité des Arts de la Rue. ++ Rapport Aygalades - Civic city

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“La création de la cartographie du PR13 a émané des questionnements et ressentis des enfants. Cette année, on s’est aperçu que les enfants voient une sorte d’alphabet qui se dessine dans les arbres, les cailloux, les feuilles collectés auprès du ruisseau.“

Dimanche 2 février 2020 – Clémence Plantard, Nicolas Memain, Geoffroy Mathieu et le collectif Safi L’enfant et le ruisseau Lecture de paysage, équations entre nature et urbain, interrogation philosophique, géographie sensible ou encore classe de conversation avec les pierres… Que peut-on partager avec des enfants en marchant dans leurs quartiers ? Comment artistes et enseignants peuvent-ils collaborer autour d’un ruisseau tel que Caravelle/Aygalades ? Depuis 2014, dans le cadre du dispositif « Entrée des artistes» du Frac, plusieurs classes ont participé à des balades urbaines aux alentours ou le long du ruisseau. La Cité des arts de la rue accueille elle aussi chaque année des dizaines de groupes d’enfants, parfois en collaboration étroite avec des artistes et à Septèmes le centre social travaille depuis plusieurs années à écrire un livre de la Caravelle… À travers plusieurs expériences en cours, nous nous intéresserons à ces rencontres entre les plus jeunes, artistes-marcheurs et éducateurs pour renouer avec leur environnement. Avec Clémence Plantard, chargée de projets en milieu scolaire du Fonds Régional d’Art Contemporain et les artistes Nicolas Memain, Geoffroy Mathieu et le collectif Safi. ++ Carte du PR13

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“Ce parc ne pourrait pas se faire sur 200 mètres sans qu'on retrouve le ruisseau. Même si la logique est de commencer par s’occuper des choses en amont, c’est une opportunité de faire levier à plus grande échelle. Il faut beaucoup de temps pour revenir en arrière et pour déconstruire ce qui a été mis en place il y a 30 ou 40 ans.“ Dimanche 1 mars 2020 – Sylvanie Grée Parc de Bougainville : work in progress Comment le ruisseau réussira-t-il à se faufiler à travers les méandres urbains ? Le parc aura -t-il un impact positif sur la biodiversité du cours d’eau ? Remettons les pieds dans l’eau et tentons de démêler info et intox en compagnie de Sylvanie Grée. Le futur parc Bougainville s’étendra sur près de 4 hectares aujourd’hui occupé par la fourrière de la ville, divers entrepôts et espaces de jeux délaissés. Au-delà du parc, l’agence D’ici là débutera les travaux en 2020 afin de proposer un lieu d’usage partagé entre les nouveaux quartier Euromed et la cité Bellevue. Sylvanie Grée est paysagiste, elle a fondé l’agence D’ici là en 2006. ++ http://www.d-ici-la.com/

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“L’Opérateur public qui peut agir ici sur le cours d’eau, c’est la Métropole, comme établissement public de coopération intercommunal, selon cette compétence GEMAPI, gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations . C’est une compétence nouvelle qui date de 2018, et qui a cela d’intéressant qu’elle permet de ne pas penser gestions de milieux et préventions des inondations séparément. Tant qu’on ne réunit pas ceux qui s’occupent de la nature et ceux qui s’occupent d’aménagement et d’urbanisation, on n’arrive pas à concilier le plus justement tous les intérêts.” Dimanche 5 juillet 2020 - Annelise Muller Flot juridique : à qui appartient l’eau ? À qui appartient l’eau des rivières, des puits, du sous-sol ? Quels sont les droits et les devoirs en cas de pollution ? Vous souvenez-vous d’Erin Brockovich ? Comment les lois nous accompagnent-elles en terme de protection de la santé et de protection de l’environnement ? Suite au rendu public en décembre dernier de l’affaire sur la fuite de chrome VI, substance cancérogène dans les eaux souterraines des Aygalades, nous aborderons la question des droits et devoirs de chacun en terme de préservation de la qualité de l’eau en compagnie d’Annelise Muller. Annelise Muller est chargée de projets Eau & Mer chez France Nature Environnement PACA. À travers leurs différentes actions, le FNE donne à voir et à comprendre des portraits sensibles, humanistes, des cours d'eau et des bassins versants de la région PACA. Ces portraits ont vocation à permettre aux habitants, aux riverains, aux acteurs des bassins versant, d'appréhender les diverses façons de vivre et percevoir le territoire et de préserver ses ressources. ++ http://www.rivieresethommes-paca.fr/les-rivieres-en-paca https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeAvvrLfwTwLcocJ7sVFFNlkapVK2P-Vm8quaH12MJAwoccfQ/viewform

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“ Pour maintenir la biodiversité, il est indispensable que les fonctions qui lui sont essentielles puissent exister : alimentation, reproduction, déplacement… À Marseille il y a de nombreux « îlots de biodiversité» mais qui sont mals reliés entre eux. L’un des axes de la stratégie en faveur de la biodiversité en ville a donc été de penser des corridors pour conserver ou recréer des « continuités écologiques ». C’est ce qui fait des fleuves de Marseille un enjeu primordial. ” Dimanche 6 septembre 2020 - Patrick Bayle Un fleuve dans la ville : vers une stratégie en faveur de la biodiversité à Marseille Au travers ce qu’on nomme les "Trames Vertes et Bleues", les collectivités ont aujourd’hui l’obligation d’intégrer à leurs outils de planification urbaine les enjeux de biodiversité. Cette obligation peut également devenir le support pour une stratégie plus globale intégrant des connaissances de l’état de la biodiversité dans le territoire mais aussi les interactions avec les activités humaines et les actions menées par les un.e.s et les autres, associations, pouvoirs publics, acteurs économiques ou de la recherche. En septembre 2019 a été pour la première fois votée à Marseille une Stratégie Locale Partenariale de faveur de la Biodiversité terrestre et marine de Marseille. Sur quoi repose t-elle, que raconte t’elle de notre territoire et qu'elles en sont les champs possibles d’intervention dans les années à venir? Patrick Bayle nous en présentera les contenus et nous essaierons ensemble de comprendre la place qu’occupe actuellement le ruisseau dans le fonctionnement écologique de Marseille ainsi que celle qu'il pourrait prendre dans une approche stratégique des infrastructures vertes et bleues et du soutien à la biodiversité. Patrick Bayle, responsable de la Division Biodiversité à la Ville de Marseille. Naturaliste de formation, il a participé à la rédaction de fiches d’observation pour l’Atlas des oiseaux à Marseille, a travaillé au Musée d’Histoire Naturelle de Marseille et à la ville où il est aujourd’hui en charge de la biodiversité. ++ https://www.gr2013.fr/conversation-marches-a-foresta-2/

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“90% de l’eau circule sous terre, à travers les roches, les sables, dans les sols. Elle coule sous l’eau qu’on voit et qu’on appelle rivière. Souvent, l'urbanisation ne s’en rend pas compte. On densifie, on crée la ville par-dessus, et on pense avoir canalisé l’eau en mettant l’eau superficielle en tuyaux. ça crée des tas de désordre. Les métros, les parkings souterrains, les réseaux d’assainissement, les fondations de bâtiments, bloquent la circulation des eaux souterraines, ça crée des problèmes dans tous les sens. On se retrouve à pomper de partout et on balance dans les égouts. Résultat, les sols sont asséchés, les collines s’effondrent, on a des îlots de chaleur, et toutes les anciennes constructions sur les sables laissant passer l’eau s’écroulent. C’est ça le lien entre l’eau et l’urbanisme moderne.” Dimanche 7 mars 2021

Le ru de Marivel, le cousin grand parisien, avec Yann Fradin de l’association Espaces (Insertion sociale, démarches écologiques et implication citoyenne) Les rivières urbaines enterrées, oubliées, retrouvées et peu à peu re-investies par des explorations, des usages et des mobilisations pour qu’on prenne soin, il en existe un peu partout. Alors à l’heure d’un monde à la fois ralenti et troublé par la même question virale, on se dit que c’est le moment de se laisser contaminer par les histoires d’autres rivières. Yann Fradin viendra partager avec nous celle du ru de Marivel, rivière de 9 km, affluent de la Seine, qui s’écoule entre les communes de Versailles et Sèvres. Très largement busée, cette rivière résiste à l’oubli grâce à l’attention d’habitants adeptes eux aussi de la marche curieuse. En écho à la démarche en cours du collectif des Gammares et au chantier de restauration de la cascade des Aygalades à la Cité des arts de la rue, nous partagerons également des expériences d’insertion professionnelle et sociale portées dans des contextes de projets d’écologie urbaine. Yann Fradin est cofondateur et directeur de projets à l’association Espaces, vice-président d’Emmaüs France dont l’association est membre, alliant depuis 25 ans en Ile-de-France insertion sociale et professionnelle aux enjeux d’écologie urbaine. Espaces anime une quinzaine d‘équipes en chantier d’insertion autour de l’aménagement et l’entretien de nombreux sites urbains, berges, étangs, talus, jardins solidaires et partagés, toiture d’agriculture urbaine, une ressourcerie, un café solidaire... Espaces est partenaire de l’élaboration du Sentier métropolitain du Grand Paris, cousin du GR2013. ++

https://www.association-espaces.org

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“Le Biorégionalisme proposait de ré-habiter les bassins-versants, avec tout un imaginaire politique et sensible qui nous relie à ces réseaux hydrographiques. Je voudrais vous proposer un jeu d’imagination : on serait dans cette institution politique rêvée par les bio régionalistes : le conseil de bassin-versant. Pour elleux, ce serait la forme d’organisation politique la plus susceptible, voire la seule susceptible, de relier les uns-les unes les autres. Des solidarités entre les estuaires en aval et les montagnes en amont dans un réseau d’eau que tout le monde habite : un territoire de l’eau qui nous relie et nous retient ensemble.“ Dimanche 4 avril 2021 – Marin Schaffner et complices. Une petite expérience de science-fiction : conseil de bassin-versant Un bassin-versant, réseau tissé par un fleuve et tous ses affluents, dessine des territoires bien différents des territoires administratifs habituels. Le bassin-versant Aygalades/Caravelle raconte une autre histoire qui rend solidaire les 14, 15 et 16ème arrondissements de Marseille aux Pennes Mirabeau en passant par Septèmes-les-Vallons : c'est la même eau qui y coule, qui y irrigue les sols et y abreuve les vivants. Tout ce qui est fait à l'échelle de conversation des eaux se lit dans le cours d'eau, d'une manière ou d'une autre. Cette solidarité de bassin-versant est bien plus qu'un simple enjeu de gestion, elle est une manière d'apprendre à prendre soin de ce qui nous relie et qui nous oblige à faire en commun. Marin Schaffner a étudié les bassins-versants, il en a composé une anthologie, Les Veines de la Terre (Wildproject, 2021). Il viendra nous partager ce que racontent les bassins versants, comment ils dessinent de nouvelles cartes politiques et la façon dont ils fabriquent d'autres récits possibles pour espérer ménager des petites poches où le monde serait mieux vivable. Marin Schaffner est auteur et traducteur, il codirige la collection de poche des éditions Wildproject. Ethnologue de formation, il anime de nombreux ateliers d'écriture et fait de l'éducation populaire aux sciences sociales. Il est notamment l'auteur de Un sol commun : lutter, habiter, penser (Wildproject, 2019) ++ http://www.d-ici-la.com/

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“Je parle de tâtonnement, mais il existe aussi, notamment à l’étranger des expérimentations plus chorégraphiées de restauration de rivières. Je pense à l’Isar à Munich où le choix a été fait de faire coexister plusieurs versions du même cours d’eau en un même lieu : le chenal moderne producteur d’électricité, les torrents et les tresses ensauvagées. Je pense aussi à l’Aire à Genève où l’architecte Georges Descombes a créé, à l’intention de la rivière, un damier de graviers pour la laisser faire son lit comme bon lui semblait, en gardant le souvenir de la canalisation, mais en restituant à l’eau la possibilité de refaire ses lignes et débordements.” Dimanche 6 juin 2021 - Christelle Gramaglia (sociologue de l’INRAE) La cousine des Aygalades : le Vistre Christelle Gramaglia, viendra nous parler d’une cousine imaginée des Aygalades : le Vistre. Située dans la plaine de agricole de Nîmes, cette rivière a d’abord été un marais, avant d’être drainée. Transformée en canal d’écoulement des eaux, écologiquement appauvri dans les années 1950, le Vistre a récemment fait l’objet d’un grand projet de renaturation pour y créer des méandres plus hospitaliers. Cette intervention s’appuie à la fois sur le travail de thèse de Marie Lusson, que Christelle Gramaglia a encadré, et sur des réflexions que les deux chercheures mènent ensemble sur la réparation des dégâts de l’anthropocène, entre gestes techniques et pratiques de soin. Christelle Gramaglia est sociologue, titulaire d’un doctorat en socio-économie de l’innovation (mention sociologie) qui a été obtenu en 2006 à l’Ecole des Mines de Paris (dir. Bruno Latour et co-encadrement Luc Boltanski). Sa thèse a pour titre : « La mise en cause environnementale comme principe d’association. Casuistique des affaires de pollution de rivières : l’exemple des actions contentieuses de l’Association nationale de protection des eaux et rivières (ANPER-TOS) ». Ses recherches actuelles portent sur les politiques de la nature et les controverses scientifiques et techniques, plus particulièrement sur la pluralité des savoirs sur les pollutions, et les risques environnementaux et sanitaires dans les territoires pollués.

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“Si on regarde la ripisylve, on n’est pas face à une collection d'individus, mais face à une société de relations qu’on peut découvrir. On voit des frênes, des arbres de judée, des érables negundo, mais aussi on voit toute une couche arbustive faites de lianes. J’aimerais beaucoup mettre un coup de projecteur sur ces lianes dont on fait bien souvent bien trop peu cas. Elles sont ces plantes qui mettent en relation.” Dimanche 4 juillet 2021 - Véronique Mure Herboriser le ruisseau La forêt riveraine ou ripisylve (étymologiquement du latin ripa, « rive » et silva, « forêt ») est l'ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau. Les ripisylves jouent un rôle écologique important. Elles offrent des habitats naturels spécifiques, forment des corridors biologiques et jouent pour ces raisons un rôle majeur pour le maintien de la biodiversité. Véritables filtres, elles protègent également la qualité de l'eau, les berges et les sols riverains. Parfois absente, parfois abondante, la ripisylve de Caravelle Aygalades sera passée à la loupe. Suite à la Conversation marchée du 23 juin cette conférence restituera l'exploration des rives du ruisseau des Aygalades en compagnie de Véronique Mure qui interprétera les plantes de la ripisylve et nous racontera les flux, conflits et solidarités qui les traversent. Botaniste et ingénieur en agronomie tropicale, Véronique Mure défend la valeur patrimoniale des jardins et des paysages méditerranéens à travers l’histoire des végétaux qui les composent.

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“On ne s’en rend pas toujours compte, mais nous sommes dans une technocratie de l’eau, ce sont les techniciens qui décident ce qu’il faut faire. A Bruxelles, pour amoindrir le risque inondation, on fait des méga-bassins d’orage, des grandes cuves imperméables sous terre pour stocker l’eau considérée comme sale. Mais en fin de compte, ce n’est que l’augmentation de la transformation des cours d’eau en collecteur, l’augmentation d’un système qui considère l’eau de pluie comme jetable. On garde la solution qui ne change pas le regard, qui ne relie pas l’eau avec des cycles vivants. Sauf que, à la place Flagey, l’idée de construire un bassin d’orage de 33 000 m3, n’a pas fait consensus, parce que c’était une place très aimée. Les habitantes ont fait naître l’idée qu’une autre gestion de l’eau est possible, beaucoup plus collective, beaucoup plus attentionnée, solidaire à échelle de bassin versant…” Dimanche 5 septembre 2021 - le collectif belge Brusseau Inventer une culture liquide Brusseau, États Généraux de l'Eau à Bruxelles, Atelier Cartographique : ça grouille de projets autour de l’eau, de sa gestion, de la mise en place d’outils pour vivifier les savoirs citoyens chez nos amis bruxellois. Solidarités de bassins versants, aquatopies, communautés hydrologiques, nouvelles rivières urbaines, gestion « là où tombe la goutte », super héros Désasphaltico : tout un imaginaire est mis en place pour affiner nos rapports à l’eau qui ruisselle de toute part. A l’instar de nos Gammares des Aygalades, on constate que c’est à travers un vocabulaire décalé, des espaces de discussions citoyennes, une réflexion sur les archives, des recherches-actions, des projets de cartographie participative et des balades joyeuses, que tous ces collectifs font exister une possibilité de gestion démocratique à technologie légère des eaux et des pluies. Heureux·se·s comme sous la drache, dirait-on !

Les EGEB (états Généraux de l’eau Bruxelloise) sont une organisation citoyenne et professionnelle âgée d'environ dix ans. Son objectif principal est de rendre à l'eau une présence dans le paysage urbain, dans nos imaginaires et d'en faire un élément de nos préoccupations communes.

++ http://brusseau.be

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”Le SAGE de l’Arc c’est quelques centaines de grammes de papier avec des règles dedans, c’est un schéma d’aménagement et de gestion des eaux, en fait, on s’en fout un peu du SAGE, ce qui compte c’est le chemin. C’est une aventure humaine, c’est l’occasion de se disputer avant, d’élaborer des règles ensembles pour moins se disputer après” Dimanche 3 octobre 2021 - Céline Vairon et Françoise Colard Conseil de SAGE Le SABA, syndicat d'aménagement du bassin de l'Arc, est un vieux syndicat de rivière qui a vu beaucoup de choses depuis sa création en 1982. Céline Vairon, directrice de ce syndicat et Françoise Colard, membre de la Commission Locale de L’Eau (la CLE), viendront nous ouvrir les portes d'une longue expérience de gestion de ce bassin versant qui relie tant d'histoires que nous connaissons bien. De la périurbanisation avec Plan de Campagne en passant par l'industrie lourde avec le sous-bassin versant de Gardanne et les enjeux agricoles dans le Var, nous croiserons même l'autoroute du soleil et les eaux flirtant avec la compagnie des Salins du Midi et la pétrochimie avant de se jeter dans l'étang de Berre. À travers cette longue histoire, le SABA aurait mis en place un des meilleurs SAGE selon FNE. Objectif de séance : naviguer à travers tous les termes techniques et les problématiques de l'eau, trouver le cap et comprendre comment s'organisent les modes de gestion de l’eau sans se noyer dans un océan d'acronyme… Céline Vairon, directrice de ce syndicat et Françoise Colard, membre de la Commission Locale de L’Eau (la CLE)

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”Jardiner le ruisseau, c’est être vraiment dans l’humilité. C’est savoir qu’on ne sait pas. C’est plein de petits gestes qui ne peuvent jamais être répliqués tels quels. Faire des petites retenues pour des frayères de poissons, pourquoi pas, mais penser qu’il faut que l’eau ne chauffe pas trop : donc on cherchera un endroit ombragé. Par contre, c’est hyper important que la rivière ait de la lumière de temps en temps, c’est bon pour la biodiversité. Alors chercher à ce que ce soit ensoleillé à des endroits où l’eau est courante pour qu’elle prenne la lumière en restant fraîche. C’est bon aussi de parfois la ralentir, par exemple mettre des roselières en amont, ça peut permettre de la ralentir et d’estomper une partie des nitrates ou des polluants par phytoépuration. On peut aussi laisser les enfants faire des barrages qui feront des petits seuils perméables qui peuvent aider à l’oxygénation…” Dimanche 7 novembre 2021 - Éric Lenoir Jardiner le ruisseau Apprendre à désapprendre, laisser faire, prendre soin. En prenant l’exemple de l’observation du Tholon, ou encore du jardin du Flérial où le paysagiste fait d’un lieu improbable une réserve de biodiversité et en même temps son lieu de travail, Eric Lenoir questionnera avec nous la place de l’intervention humaine dans un processus de renaturation. Éric Lenoir est paysagiste-jardinier, son parcours atypique lui a permis d’aborder le jardin sous la plupart de ses aspects, en pratiquant un jardinage punk, émancipé des règles horticoles traditionnelles, où les végétaux reprennent leurs droits et où la biodiversité foisonne. Eric Lenoir est lauréat du concours Jardiner Autrement 2018. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Plantes aquatiques & de terrains humides » (2016) aux éditions Ulmer et le « Petit traité du jardin punk » (Prix St Fiacre 2019) aux éditions Terre Vivante. ++ https://www.jardiner-autrement.fr/eric-lenoir-un-jardin-experimental/

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”Avant de parler de ma descente sur le fleuve, et mes repérages dans plusieurs recoins du bassin versant du Whanganui, il me semble important de vous esquisser une courte contextualisation de comment on en est arrivé là. C’est issu d’un accord pour résoudre les griefs - entre les tribus et le gouvernement sur la future gestion conjointe du fleuve – voté en 2017, en volonté de réparation en quelque sorte des violences coloniales. De manière significative, cet accord incorpore la personnification du fleuve détenu par les tribus indigènes et maintient leur relation spirituelle à elle. Ce qui le différencie de tout autre accord jamais conclu, c'est qu'il crée une nouvelle entité juridique pour le fleuve lui-même, Te Awa Tupua. Mais beaucoup de questions se posent sur ce que ça change en pratique et des moyens réels qui sont mis en œuvre…" Dimanche 5 décembre 2021 - Brent Kinklum Ko au te awa, ko te awa ko au* Je suis le fleuve, le fleuve est moi Depuis le traité de Waitangi signé en 1840, les iwi Māori luttaient pour une reconnaissance cosmologique de la nature et pour que leur fleuve, le Whanganui, soit reconnu comme un ancêtre et non comme une ressource naturelle. En 2017, l’État néo-zélandais finit par accorder la personnalité juridique au Whanganui. Une décision qui ravit Brent Klinkum et pique sa curiosité. En 2020, il entreprend de descendre le Whanganui en packraft. Initialement prévue comme un repérage - une quête pour écouter et sentir l’âme de ce fleuve - cette exploration environnementale et historique soulève en réalité dans son esprit nombre de questionnements sur les ramifications d'une colonisation empreinte d’une certaine arrogance et bien-pensance. Écourtée par un confinement, cette navigation fluviale fait lentement dériver Brent Klinkum du sujet du documentaire bien tranquille qu’il avait pensé réaliser… * Cette phrase en Maori est à l’origine même de l’acte parlementaire, car le socle des négociations et l’accord final sont basés sur cette notion : « la santé et le bien-être du Whanganui sont intrinsèquement liés à la santé et au bien-être du peuple ». Brent Klinkum, artiste néo-zélandais, a passé plus de temps à arpenter les montagnes de son pays natal qu’à y étudier. Après plusieurs années de voyage, il s’est installé en France. Il fonde Transat Projects (ex-Transat Vidéo) en 1994, une association de programmation et d'expositions qui s'efforce de créer une diversité de contextes et de situations afin de toucher des publics divers. Au-delà des résidences et de la production d'œuvres, Transat a développé de nombreux projets participatifs impliquant architecture, cartographie, marche, mémoire et son.

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Programmation Dimanche 3 juin 2018 - Christine Breton Le livre du ruisseau Dimanche 1er juillet 2018 - SAFI La part manquante Dimanche 16 septembre 2018 - Nicolas Debiais (A)ménager le ruisseau Dimanche 4 novembre 2018 - Claude Carbonell Huveaune-Aygalades : petite conversation entre deux fleuves côtiers Dimanche 2 décembre 2018 - Julie De Muer et Aude Vandenbrouck Conversation au fil de l'eau Dimanche 3 février 2019 - Virginie Fernandez, Marion Soleilhet, Nathalie Dugat Une baignade aux Aygalades ? Dimanche 3 mars 2019 - Stéphanie Fayolle-Sanna À l’eau ! Dimanche 7 avril 2019 - Julien Langumier et Daphné Simon En crue. Dimanche 2 juin 2019 - Isabelle Poitou Les déchets nous parlent… Dimanche 7 juillet 2019 - Le collectif des Gammares Recherche ? ACTION ! Dimanche 1er septembre 2019 - Raymond Ciabattini Les usages d’un fleuve Dimanche 6 octobre 2019 – Patrick Magro Biaou, oued ou fleuve côtier ? Vers une gestion intégrée du ruisseau Dimanche 3 novembre 2019 - Julien Rodriguez Le partage des eaux. Dimanche 1er décembre 2019 – Imke Plinta Désigner un chemin Dimanche 2 février 2020 - Clémence Plantard,Nicolas Memain, Geoffroy Mathieu et SAFI L'enfant et le Ruisseau Dimanche 1 mars 2020 - Sylvanie Grée Parc de Bougainville : work in progress

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Dimanche 5 juillet 2020 - Annelise Muller Flot juridique : à qui appartient l’eau ? Dimanche 6 septembre 2020 - Patrick Bayle Un fleuve dans la ville : vers une stratégie en faveur de la biodiversité à Marseille Dimanche 7 mars 2021 -Yann Fradin Le ru de Marivel, le cousin grand parisien Dimanche 6 juin 2021 - Christelle Gramaglia La cousine des Aygalades : le Vistre Dimanche 4 juillet 2021 - Véronique Mure Herboriser le ruisseau Dimanche 5 septembre 2021 - le collectif belge Brusseau Inventer une culture liquide Dimanche 3 octobre 2021 - Céline Vairon et Françoise Colard Conseil de SAGE Dimanche 7 novembre 2021 - Éric Lenoir Jardiner le ruisseau Dimanche 5 décembre 2021 - Brent Kinklum Ko au te awa, ko te awa ko au / Je suis le fleuve, le fleuve est moi

++ Pour aller plus loin La Gazette du Ruisseau Le cahier du Ruisseau Le wiki du Ruisseau

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