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5 jours sur le GR400
11 juillet 2022, 8 h 00, nous voilà en route vers le Cantal. Après une semaine de déménagement et un week-end de mariage, nous voilà bien fatigués pour commencer une petite semaine de randonnée… Mais une semaine de randonnée, quelle qu’elle soit, on y va toujours avec le sourire ! À 16 h, nous voilà arrivés dans le Cantal, nous sommes déjà charmés par les paysages, alors que nous sommes plutôt des amateurs de haute montagne en règle générale !
12 juillet
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Après une nuit au camping municipal du Claux et des petites courses dans la micro-épicerie de la bourgade, nous voilà prêts à décoller avec nos sacs à dos, chargés de nourriture pour les cinq prochains jours. La randonnée démarre calmement en remontant du Claux vers les crêtes à travers les bois. Après deux heures de grimpette sur des chemins relativement faciles, nous voilà sur les crêtes. Que c’est joli ! On profite de deux heures de marche dans les alpages d’altitude pour admirer les vues et pour créer des liens avec les belles Salers du Cantal. À court d’eau, nous remplissons nos gourdes filtrantes dans les sources menant l’eau aux troupeaux. En fin de journée, nous remontons du Falgoux vers notre lieu de bivouac, une petite clairière avec une jolie vue et surtout une rivière qui nous permettra de nous rafraîchir après cette chaude journée d’été.
13 juillet, 7 h 00
Nous revoilà sacs au dos, prévoyant de marcher un maximum avant les heures chaudes de la journée. Nous remontons vers les crêtes et marchons à l’ombre pendant plusieurs heures. Nous arrivons alors en bas d’une pente très exposée dans un alpage déjà grillé par le soleil… La montée s’annonce longue ! Ni une ni deux, l’équipe de quatre que nous sommes cesse immédiatement de se parler et se lance rapidement dans cette ascension. Au bout d’une heure de marche, nous voilà arrivés au sommet. Les deux garçons de l’équipe étant arrivés un peu en avance, nous les retrouvons en caleçon, séchant au vent leurs habits mouillés de transpiration. Après une courte pause pour manger quelques noix et ainsi recharger nos batteries, nous nous remettons en route. Vers 14 h, nous arrivons dans le petit village du Faux où nous avons la chance incroyable de trouver une petite terrasse ombragée. Nous en profitons pour nous y installer, nous désaltérer et attendre quelques heures que la température redescende. Nous parlons avec la tenancière du charmant petit bistrot de nos plans de bivouac et elle nous suggère de remonter de quelques 400 m de dénivelé sur un chemin forestier à l’ombre pour arriver dans une jolie clairière le long d’un cours d’eau. Nous nous remettons alors rapidement en route vers cette oasis… Quelle ne fut pas notre surprise quant au chemin à emprunter : une longue marche sur le bitume brûlant avant d’entamer une très longue montée totalement exposée au soleil ! L’arrivée dans cette clairière, chaudement méritée, rempli toutes nos attentes : une vue magnifique, une rivière coulant à flots, de l’ombre et de la lumière.
14 juillet, 6 h 30
Aujourd’hui nous démarrons un peu en retard sur notre planning. Nous commençons l’ascension vers les crêtes directement après avoir replié nos tentes. C’est une pente très raide que nous monterions généralement d’une traite. Cependant, le chemin, jonché de myrtilles, nous invite régulièrement à nous arrêter pour déguster une ou l’autre baie. Arrivés au sommet, nous avons le souffle coupé par la beauté de la vue. À 360° autour de nous, tout est magnifique ! Le ciel bleu et la lumière du matin sur ces montagnes imposantes nous émerveillent. Une longue route sur les crêtes s’ensuit. Tout du long, les paysages sont exceptionnels. Nous finissons par redescendre dans la forêt vers un patelin du nom de Saint-Julien. Par chance, nous rencontrons une rivière avec une zone de baignade. Ni une ni deux, nous larguons nos sacs à dos, enlevons nos chaussures de marche et sautons à l’eau. Après une bonne heure de détente, nous rechargeons nos sacs à dos et complétons les quelques kilomètres qu’il nous reste à parcourir en fond de vallée. Ce soir-là, nous avions décidé de loger au camping de Mandaille. Nous en profitons pour prendre une douche et aller manger dans un petit restaurant aux recettes locales. Truffades, bourioles au bleu et autres cochonnailles auront eu raison de nos papilles gustatives. C’était tout de même la fête nationale française, il fallait en profiter un peu.
15 juillet, 8 h 00
Aujourd’hui, le parcours prévu est plus court. Nous démarrons donc un peu plus tard. Sur notre chemin, nous rencontrons un guide touristique local qui nous accoste et nous demande de lui raconter nos plans pour la journée. En lui expliquant notre trajet, il s’exclame et nous arrête, disant qu’entre Mandaille et le Puy Griou, il fallait faire une petite sortie hors GR pour découvrir la « plus belle vue du Cantal ». Nous le remercions chaleureusement pour ses conseils (oui, nous sommes belges, la politesse, c’est important !). Intrigués, nous décidons de suivre ses conseils et de grimper vers cette fameuse vue. Nous ne sommes pas déçus, c’est absolument magnifique ! Encore une journée entre forêts et crêtes ensoleillées s’est offerte à nous. Ce jour-là, nous avons eu la chance de trouver une zone de bivouac sur les crêtes avec une vue sur le Puy Mary, sommet probablement le plus connu du Cantal. Après avoir apprécié un magnifique coucher de soleil, nous nous sommes gentiment glissés dans nos duvets, nous laissant bercer dans les bras de Morphée pour attaquer, en forme, la dernière journée de marche.
16 juillet, 7 h 00.
Après un thé et une Clif Bar, nous avons commencé la journée par une marche sur les crêtes en direction du Puy Mary. Nous sommes rapidement arrivés face à la fameuse Brèche de Roland, que nous avons eu la chance de pouvoir traverser seuls. S’en est suivi une longue et douce descente vers le Claux. Notre randonnée s’est clôturée sur le coup de midi et nous en avons profité pour nous offrir un repas de fin de séjour à l’école de parapente du Claux. Une super adresse, chaudement recommandée.
Entre vues imprenables, levers et couchers de soleil magnifiques, truffades, baignades à la rivière, apéro pastis avec l’eau fraîche des sources, pauses myrtilles, achat de Cantal et de bons saucissons, notre team a su profiter de ce qu’elle découvrait au détour de ce super sentier. Nous repartons du Cantal avec de magnifiques souvenirs et des jambes bien musclées !
ROSE PAQUE
1 - Simon Vankeerbergen, Puy Mary – Cantal
2 - Le Fau – Cantal
3 - Crêtes du Cantal
4 - Brèche de Roland – Cantal
5 - Puy Mary – Cantal
6 - Mathilde Paque, Crêtes du Cantal
7 - Cantal