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C’est par où qu’on rentre à la maison ?

Raconté par Seb, Baptiste & Maud

Au vu de la situation ici au Yosemite, mieux vaut ne pas s’attarder : la tête de Kroux, si mignon soit-il quand il gambade en liberté, est mise à prix par les gardiens du Camp 4. En même temps, il est marqué NO PETS un peu partout. Nous avons beau mettre de gros sacs devant les panneaux, les rangers ne sont pas dupes. Seb ne se promène plus sans son camouflage, subtile combinaison casquette-capuche digne d’un dealer de meth de Fresno.

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Puis voilà que toute l’équipe se retrouve dans le collimateur de ces protecteurs en uniforme vert du bon touriste américain.

Un feu crépite. Les conversations vont bon train sur notre emplacement du Camp 4 :

- Alors les gars, vous rentrez demain à la maison ?

- Eh ouais, on rentre… Mais la maison est encore loin !

Un retour épique du Yose au Mexique, une préparation caliente du bateau, une traversée houleuse de l’Atlantique… Le chemin jusqu’à la maison est encore long et rempli de surprises !

Le guetto-van étant mis en vente en Californie, notre retour au Yucatan, où Samsara nous attend, prend la forme d’un marathon de transport en commun rarement égalé. Mais après tout, qu’est-ce que 5 jours non-stop de bus lorsqu’on s’apprête à passer 30 jours sur un bateau de 15 m ?

En voici encore une d’aventure épique : Kroux est transformé en « service-dog » afin d’être autorisé à entrer dans les bus, et nous sommes bien sûr accompagnés de tout notre barda, au minimum trois sacs chacun, et il est pratiquement impossible de se mouvoir d’un moyen de transport à l’autre. Non sans peine (notamment lorsque la supercherie de Kroux se fit démasquer à l’entrée du dernier bus), nous arrivons au port à sec sains et saufs !

Après quelques jours de préparatifs, déjà bien entamés depuis quelques semaines par nos courageux capitaines, nous voilà prêts à partir pour plus d’un mois sur l’eau. Le bateau déborde de vivres, les derniers papiers administratifs ne sont plus qu’un mauvais souvenir et notre némésis, le remplissage des bonbonnes de gaz, s’est réglé à la mexicaine après nous avoir fait courir aux quatre coins de la ville.

Ainsi, nous avons mis les voiles et quitté les terres mexicaines. À bord du Golf Stream Express, nous nous sommes faufilés entre la Floride et les Bahamas. On vient de frôler les Bermudes… direction plein Est vers les Açores ! Et nous voilà à nouveau à la merci du vent : pétole, nous sombrons dans l’impatience ; quand le vent se lève, notre moral rebondit. Sauf que là… le vent ne se lève pas pour rire. 35 – 40 – 45 nœuds de vent, notre canasson

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