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7 jours en autonomie sur les lacs suédois
C’est après une énième vague d’un certain virus que l’inquiétude à propos des vacances s’est fait ressentir. Réserver des logements à l’avance sans savoir si nous pourrions nous y rendre… Pas question ! Et si on faisait du bivouac ? En Suède ? Avec un canoë ? Sans aucune expérience ?
Ni une, ni deux, 2 mois plus tard nous entamions nos quelques bon imperméable ainsi qu’une bâche. Et je vais faire de même : si vous avez, comme nous, une semaine assez pluvieuse, un simple poncho ne suffira pas. Pour la bâche, nous l’utilisions pour protéger nos sacs dans le canoë, mais aussi pendant la nuit. Nous avions une tente de trek qui ne pouvait pas accueillir nos sacs, donc cela nous a vraiment bien dépannés. Une corde pour pendre les vêtements humides et faire sécher la tente est aussi un must have. En-dehors de la veste de pluie, nous avons essayé de prendre un minimum d’affaires dans notre sac. Dans le mien, un short et un pantalon (porté depuis le départ). Quelle joie quand, le 2e jour, mon pantalon a décidé de craquer au niveau de la couture arrière. Après un fou rire inoubliable, nous avons essayé de le réparer avec un fil de pêche (spoiler alert : ça n’a pas marché).
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1 000 km jusqu’Olofström, collée à la réserve naturelle d’Halen où commencerait notre aventure.
Qu’y a-t-il au menu ?
Nous voilà lancés dans l’eau, sous un soleil radieux. Un soleil radieux… Pour l’instant ! En effet, il n’aura fallu qu’une heure pour que nous nous retrouvions au cœur d’une bonne grosse drache avec grêlons (bonjour le dépaysement).
Nous sommes contraints de nous arrêter sur la première île que nous croisons, ce qui n’était pas le plus facile car les bordures ne sont pas toujours très accessibles. C’est après ce moment que nous avons compris pourquoi les gens partis avant nous nous avaient conseillé de prendre un
L’été étant particulièrement chaud et sec, il nous est interdit d’allumer un feu sauf dans les zones autorisées : les shelters . Ces endroits sont en général assez fréquentés car il y a un ou plusieurs petits abris, des bancs et un chouette endroit pour passer la soirée autour du feu avec vue sur le lac. Très sympa si on a envie de rencontrer d’autres personnes. En Suède, on parle d’allemanstätten : le droit du libre accès à la nature. Le bivouac est autorisé partout et cela nous laissait l’opportunité de choisir n’importe quelle île pour monter notre tente. Évidemment, le but est de ne laisser aucune trace de son passage. Pour manger, nous avions un réchaud à éthanol, mais cela ne nous a servi qu’une soirée où nous ne dormions pas à proximité des shelters. En plus de la nourriture lyophilisée, nous profitons de ce que la nature peut nous offrir. Étant amateurs de pêche, nous avons eu la chance de déguster du brochet et de la perche tous les jours (pensez à prévoir un bas de ligne en titane au risque de vous faire couper tous vos plus beaux leurres). En nous baladant dans la forêt, nous trouvons assez facilement des coulemelles, des bolets, des cèpes de Bordeaux ainsi que des girolles. Et pour le dessert, des myrtilles ! Des îles entièrement recouvertes de ce petit sous-arbrisseau. Nous qui craignions de ne pas avoir assez de nourriture, nous sommes revenus avec des kilos en plus.
Pour boire, l’eau du lac n’étant pas polluée, nous pouvons directement remplir nos gourdes dedans (pour les plus frileux avec cette pratique, il y a plusieurs points d’eau à proximité des shelters pour remplir vos bidons). Finalement, pour ceux qui aimeraient recharger leurs batteries en mangeant un repas non brûlé sur le feu, le Breanäs est un restaurant à proximité du lac Immeln et nous avons eu de bons échos (pensez à réserver en allant sur place à l’avance).
Joyeux anniversaire !
Notre périple a commencé sur le lac Halen. Nous avions la possibilité de naviguer sur 3 lacs : Halen, Raslangen et Immeln. Entre les lacs se trouvaient des points de passage à pied où nous devions mettre le canoë sur roulettes. Notre objectif était de profiter un maximum du calme et de la pêche, c’est pourquoi nous avons décidé de rester uniquement sur les deux premiers lacs, plus sauvages qu’Immeln. Et quel plaisir d’être seuls au milieu de cette nature ! Notre volonté de déconnexion était totale : téléphones dans le fond du sac, pas de montre et nous sortions la GoPro 2-3 fois par jour pour immortaliser nos prises ou nos spots de camping. Déconnectés au point d’avoir oublié mon anniversaire qui était au milieu du séjour.
Nous vivions en fonction de nos besoins et de nos envies (et de la météo), et, contrairement à ce que je pouvais croire au début, cela a été très facile. Ce voyage a vraiment été une expérience unique que nous recommandons sans modération pour les personnes désirant se couper du monde et se reconnecter à l’essentiel. Et pensez à prendre 2 pantalons !
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