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A Long and Winding Road / Un long et tortueux parcours

Written by/ Écrit par Ann Striker

I was not raised on a farm, but I chose that way of life. I grew up in Bronte, a small village west of Oakville in Southern Ontario. When I had occasion to visit a farm, I loved watching chores being done. Whether it was milking, chopping mangels (a type of sugar beet) for feed or stable work, I found farm life fascinating.

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I first wanted to be a vet, but my guidance counsellor said, “Only boys could be vets. Girls can be nurses, teachers, secretaries or mothers!” Widowed at 21 with 2 small children, I bought my first house, worked in an office, and got my farm fix from horses. When I remarried, the family grew to four boys and one girl.

Several years later, we sold the house and moved three hours west to Murray Township near Frankford, Ontario, purchasing a derelict farm. The house was made sound, the barn was cleared, and we started raising calves and chickens as we worked the land. I quickly learned that ploughing a field is a learning experience, and irregular furrows are called fancy ploughing and frowned upon.

The kids learned about hard work and commitment by doing chores at home as well as on neighbouring farms. Baling hay, filling a mow (hayloft), milking cows, joking or working hard, everyone learned about community and acceptance on the farm. 4-H also had wonderful courses that taught cooking, sewing, ploughing, as well as machinery and livestock care. So many choices growing up!

As a family, we soon learned that working off-farm brought in more cash, and young people were in demand for jobs. The family dynamics changed, the farm was sold, and the kids began their grown-up lives, going off in many different directions. They were young but had high standards, good work ethics and the desire to succeed.

On my own again and with my portion of the farm sale, I became a business partner with my neighbour Gordon Striker, who milked Holsteins, while I worked off-farm – first in a clerical role and then as a DHI tester. In 1980-81, a switch to a prepared ration resulted in the Holsteins producing more butterfat, which meant a better milk cheque. We could only imagine what a Jersey herd would do! That was the first step in switching to Jerseys. We bought two at first, and as a Holstein dropped below average, she was replaced. It wasn’t long before one side of the barn was filled with little brown cows. What started as an experiment became the new normal, and Morillonite Jerseys as well as my almost four-decade marriage to Gord was born.

The Jarrells (RJ Farms), the Coates’ (Stelnardon & Roslin Ridge) and so many others contributed to the success and survival of Morillonite Jerseys. Then Jersey Canada Executive-Secretary Russell Gammon’s notes on breed improvement and goals always brought sunshine to any rainy day.

We had some wonderful opportunities and cows that matched it. A few years after joining the local Jersey club, Gord became our regional Jersey Ontario director and, as Virginia Warwick often said ‘the only way out is through the top’, he served as Jersey Ontario president in 2002. Another fantastic experience.

For over 25 years there were Jersey cows on the edge of Frankford, but in 2009, we sold the herd due to health reasons. In 2012, George Striker, Gord’s father, announced at 96 years old that he was ready to retire, so we purchased the Striker home farm, just two miles east of ours and relocated.

Our nine granddaughters and five great granddaughters were Gord’s (or Papa as the girls called him) pride and joy. With farming in their blood; Kaiti, Jade, Emily and Abby have been named Eastern Ontario Rally Princesses. Abby was also crowned Queen of the Furrow at the Hastings County Plowing Match for 2022, which we hosted this year in honour of our home farm’s 100th anniversary.

On December 8th, 2021, Gord passed away suddenly at home. He was a kind and gentle man with a huge heart who adored his family, his Jersey cows, his John Deere tractor, and going to shows and 4-H events with his children and grandchildren. Gord loved chocolate ice cream, fresh curd, new cheese, cold milk from the tank, and hated brussels sprouts. He was a true supporter of the dairy industry and a good farmer, as he had always wanted to be.

Je n’ai pas grandi sur une ferme, mais j’ai choisi ce mode de vie. J’ai grandi à Bronte, un petit village à l’ouest d’Oakville dans le sud de l’Ontario. Lorsque j’avais l’occasion de visiter une ferme, j’aimais regarder les travaux. Que ce soit la traite, le hachage des betteraves fourragères pour l’alimentation ou le travail d’étable, je trouvais la vie à la ferme fascinante.

Au début, je voulais être vétérinaire mais mon conseiller en orientation m’a dit : « Seuls les garçons peuvent être vétérinaires. Les filles peuvent être infirmières, enseignantes, secrétaires ou mères! » Veuve à 21 ans avec deux jeunes enfants, j’ai acheté ma première maison, travaillé dans un bureau et allait chercher ma dose de ferme auprès de chevaux. Lorsque je me suis remariée, la famille s’est élargie à quatre garçons et une fille.

Plusieurs années plus tard, nous avons vendu la maison et déménagé trois heures à l’ouest du comté de Murray, près de Frankford, Ontario, achetant une ferme en délabre. La maison était solide, l’étable fut nettoyée et nous avons commencé à élever des veaux et des poules tout en travaillant la terre. Nous avons vite appris que de labourer un champ est une expérience d’apprentissage, que des sillons irréguliers sont appelés du labour de fantaisie et ne sont pas trop bien vus.

Les enfants ont appris le travail ardu et l’engagement en accomplissant des tâches à la maison ainsi que sur les fermes avoisinantes. Faire des balles de foin, remplir la grange de foin, traire les vaches, faire des farces ou travailler fort, tous ont appris le sens de la communauté et l’acceptation sur la ferme. Le club 4-H avait aussi de merveilleuses formations où ils ont appris la cuisine, la couture, le labour ainsi que le soin des machineries et du bétail. Tant de choix en grandissant!

Comme famille, nous avons vite appris que de travailler à l’extérieur de la ferme était plus payant et que les jeunes étaient convoités pour les emplois. La dynamique familiale a changé, la ferme a été vendue et les enfants ont commencé leur vie d’adulte, chacun dans sa direction. Ils étaient jeunes mais avaient de hautes normes, une bonne éthique de travail et le désir de réussir.

Seule encore une fois et avec ma part de la vente de la ferme, je suis devenue la partenaire d’affaires de mon voisin, Gordon Striker, qui avait des Holsteins, pendant que je travaillais à l’extérieur de la ferme – au début comme commis puis comme contrôleur laitier pour le DHI. En 1980-81, le changement vers une ration préparée a fait que les Holsteins produisaient plus de gras, ce qui signifiait une meilleure paye de lait. Nous ne pouvions qu’imaginer ce que ferait un troupeau de Jerseys! Ce fut le premier pas pour une transition vers les Jerseys. Nous en avons acheté deux au début et, à mesure qu’une Holstein descendait sous la moyenne, elle était remplacée. Ça n’a pas pris de temps pour qu’un côté de l’étable soit rempli de petites vaches brunes. Ce qui a commencé comme une expérience est devenue la nouvelle normalité et sont nés Morillonite Jerseys et mon mariage avec Gord de près de quatre décennies.

Les Jarrell (RJ Farms), et les Coates (Stelnardon & Roslin Ridge) ainsi que plusieurs autres ont contribué au succès et à la survie de Morillonite Jerseys. Les notes sur l’amélioration de la race et les buts du secrétaire-exécutif de Jersey Canada de l’époque, Russell Gammon, étaient un rayon de soleil pour toute journée de pluie.

Nous avons eu de merveilleuses opportunités et les vaches pour les appuyer. Quelques années après s’être joint au club Jersey local, Gord est devenu notre administrateur régional pour Jersey Ontario et, comme Virginia Warwick le disait souvent, ‘la seule sortie est vers le haut.’ Il a donc servi comme président de Jersey Ontario en 2002. Une autre expérience fantastique.

Pendant plus de 25 ans, il y a eu des vaches Jerseys près de Frankford mais, en 2009, nous avons dû vendre le troupeau pour des raisons de santé. En 2012, George Striker, le père de Gord a annoncé, à 96 ans, qu’il était prêt à prendre sa retraite. Nous avons donc acheté la ferme familiale Striker, tout juste deux miles à l’est de la nôtre, et sommes déménagés.

Nos neuf petites-filles et cinq arrière-petites-filles faisaient la fierté de Gord (ou Papa comme les filles l’appelaient). Avec la ferme dans le cœur, Kaiti, Jade, Emily et Abby furent Princesses de l’Eastern Ontario Rally. Abby a également été couronnée Reine des sillons lors du concours de labour 2002 du comté de Hastings, concours dont nous étions les hôtes en l’honneur du 100e anniversaire de notre ferme familiale.

Le 8 décembre 2021 Gord est décédé soudainement à la maison. Il était un homme gentil et doux avec un grand cœur, qui adorait sa famille, ses vaches Jerseys, son tracteur John Deere et assister à des expositions et événements 4-H avec ses enfants et petits-enfants. Gord aimait la crème glacée au chocolat, le fromage en grains frais, le fromage frais, le lait froid du réservoir et détestait les choux de Bruxelles. Il était un vrai supporteur de l’industrie laitière, un bon agriculteur comme il avait toujours voulu l’être.

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