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Why do you Farm? / Pourquoi êtes-vous en agriculture?

Why do you farm?

By Eric Baumann

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Why do you farm? Surely it’s not because of the bitter early January mornings, The late summer nights, the muddy November boots. Surely it’s not for the missed holidays, The scraped knuckles or the greasy fingernails. Surely it’s not because of the money spent to repair breakdowns, The time spent fixing and cobbling, Only to start all over when it doesn’t work. Surely it’s not for the thrill of chasing heifers back through the hole in the fence, The sore back from mucking stalls and hauling feed. Surely it’s not to nurse sick cows on Sunday evening, Only to bury them on Monday morning. Surely it’s not for the time away from family, The missed games and social events. Surely it’s not. No, it surely isn’t. With a bitter January morning comes the warm comfort of a newborn calf nestled in a bed of straw. With a late summer night comes the pride of having wrapped up another row of feed for the coming year. With muddy November boots comes the end of another harvest,

A harvest that has been nourished by missed holidays, scraped knuckles and greasy fingernails. With money and time spent fixing and cobbling come the hours spent behind the wheel, Planting, fertilizing, cutting, raking, baling, chopping, packing, combining and hauling. With the hours spent behind the wheel come the sights of leaves unfolding along the fence rows, The smell of fresh cut hay, the waves of golden rye dancing beyond the windscreen, Rows of corn reaching up to the sky, the sun setting fiery red beyond a shorn bean field. With a sore back comes a group of contented calves with their ears perked forward and dark, curious eyes. With the nursing of sick animals comes the relief of seeing an old cow at the bunk, bunting her mates out of her way as she feeds. With the time away from family comes the time alongside family. The echo of children’s laughter in the barn, the murmur of conversation around the coffee table. The helping hands with ornery equipment and stubborn animals. The family meals at the edge of a field and the support we need when things go wrong.

Why do I farm?

It is a vocation. It keeps me humble. It teaches me patience. It reprimands me for cutting corners and rewards me for diligence and hard work. It makes me think. It allowed me to grow up watching my parents work and learn life’s lessons from them. It now allows me to involve my own children in my work and hopefully pass those lessons on to them. And, at the end of every day, there are three things that remain. Faith.

That the weather will hold. That the rain will come. That our needs will be met. Hope.

That this year’s feed will be better. That next year’s heifers will be more productive. That the old tractor will hold on just a little bit longer. And the greatest of these, love. For the land. For the animals. And most importantly, for family.

Pourquoi êtes-vous en agriculture?

Par Eric Baumann

Pourquoi êtes-vous en agriculture? Ce n’est sûrement pas à cause des matins glacés de janvier, Des longues soirées d’été à travailler et des bottes pleines de boue de novembre. Ce n’est sûrement pas à cause des fêtes manquées, Des jointures éraflées et des ongles graisseux. Ce n’est sûrement pas à cause de l’argent dépensé en réparations, Le temps passé à réparer et à rafistoler, Juste pour recommencer quand ça ne fonctionne pas. Ce n’est sûrement pas pour l’exaltation de pourchasser les génisses vers le trou dans la clôture, Le dos endolori d’avoir nettoyé les parcs et transporté des aliments. Ce n’est sûrement pas pour soigner des vaches malades le dimanche soir Juste pour les enterrer le lundi matin. Ce n’est sûrement pas pour le temps loin de la famille, Les joutes et les événements sociaux manqués. Ce n’est sûrement pas ça. Non, ce n’est sûrement pas ça. Après un matin glacé de janvier vient la chaleur réconfortante d’un veau nouveau-né blotti dans un lit de paille. Avec les longues soirées d’été à travailler vient la fierté d’avoir enveloppé un autre rang d’aliments pour la prochaine année. Avec les bottes pleines de boue de novembre vient la fin d’une autre récolte, Une récolte qui a été nourrie de vacances manquées, de jointures éraflées et d’ongles graisseux. Avec l’argent et le temps dépensé en réparations et en rafistolage, viennent les heures passées derrière le volant, Plantant, fertilisant, coupant, râclant, pressant, coupant, enrobant, moissonnant et transportant. Avec les heures passées derrière le volant viennent les vues des feuilles qui poussent le long de clôtures, L’odeur du foin frais coupé, les vagues de seigle doré dansant au-delà du pare-brise, Les rangs de maïs grimpant vers le ciel, le soleil rougeoyant se couchant derrière un champ de fèves coupé. Avec un dos endolori vient un groupe de veaux heureux dont les oreilles pointent vers l’avant et de curieux yeux noirs. Avec le soin prodigué aux animaux malades vient le soulagement de voir une vielle vache à la mangeoire, poussant ses congénères de son chemin alors qu’elle mange. Avec le temps loin de la famille vient du temps passé en famille. L’écho du rire des enfants dans l’étable, le murmure d’une conversation autour de la table du salon. Les coups de mains avec de l’équipement récalcitrant et des animaux entêtés. Les repas en famille en bordure d’un champ et l’appui dont on a besoin quand les choses tournent mal.

Pourquoi est-ce que je suis en agriculture?

C’est une vocation. Ça me garde humble, Ça m’enseigne la patience Ça me gronde quand je coupe les coins et me récompense pour ma diligence et mon travail acharné. Ça me fait réfléchir. Ça me permet de grandir en regardant travailler mes parents et en apprenant d’eux les leçons de la vie. Ça me permet maintenant de faire participer mes propres enfants aux tâches et, espérons-le, leur transmettre ces leçons. Et, à la fin de chaque journée, trois choses demeurent. La foi.

Que la météo tiendra. Que la pluie viendra. Que nos besoins seront comblés. L’espérance.

Que cette année, les récoltes seront meilleures. Que les génisses de l’année prochaine seront plus productives. Que le vieux tracteur tiendra le coup encore un peu. Et le plus important de tout, l’amour. Pour la terre. Pour les animaux. Et encore plus important, pour la famille.

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