Notre engagement contre la pauvreté

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Rapport annuel 2018 Notre engagement contre la pauvretĂŠ


2018

Éditorial

Le monde bouge et de nouvelles incertitudes se propagent. Le populisme et le nationalisme sont en vogue. En 2018, la Suisse a connu une excellente évolution économique. Et pourtant, le nombre de pauvres a augmenté. Le nombre de requérants d’asile a baissé de moitié ces deux dernières années. L’an passé, grâce à la générosité de nos donatrices et donateurs, nous avons pu continuer de mener nos programmes d’aide à la Syrie. Sur l’île de Sulawesi, nous avons apporté une aide d’urgence aux personnes ayant tout perdu dans le ­tsunami. Dans les projets de développement, la question climatique a gagné en importance, parce que de plus en plus de personnes perdent leurs moyens de subsistance à cause de sécheresses, intempéries et ouragans. Nous avons pu conclure un ­accord-cadre avec l’Organisation météorologique mondiale, renforçant ainsi notre compétence climatique. En Suisse même, nous avons continué d’agir en priorité sur l’intégration des personnes en situation de pauvreté et des réfugiés. Et pendant ce temps, la Confédération a réduit un programme de lutte contre la pauvreté déjà très modeste. Notre travail politique est de plus en plus important. Dans le domaine de l’asile, nous avons réussi à obtenir un grand mandat en conseil juridique après un appel d’offres lancé par le Secrétariat d’État aux migrations. Notre expertise a prévalu. Au niveau institutionnel, l’année 2018 a été importante. Nous avons approfondi notre coopération avec les Caritas régionales avec des projets concrets. En Suisse alémanique, nous avons lancé un nouveau processus stratégique. Nous devons nos succès à toutes les personnes qui sont prêtes à s’engager dans les organes, comme donateurs, comme collaborateurs, comme bénévoles ou comme responsables politiques pour la solidarité et l’équilibre social. Tous méritent notre reconnaissance et notre gratitude.

Mariangela WallimannBornatico Présidente

Hugo Fasel Directeur


Sommaire 4

Coopération internationale

Le changement climatique jette les personnes dans la détresse. La pauvreté va donc de pair avec le changement climatique.

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Aide en Suisse

Caritas Suisse soutient la formation des jeunes réfugiés. Ils deviennent ainsi plus vite autonomes.

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Aide humanitaire

Les longues crises, comme la guerre en Syrie, exigent des mesures à long terme et durables.

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Chiffres

Caritas Suisse montre l’origine et l’utilisation de ses revenus. 90,6 % sont investis dans des projets.

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Influence politique

Caritas Suisse exerce une influence ciblée sur les processus politiques — en faveur des plus démunis parmi nous.


Sans défense face au climat Les plus pauvres ont besoin de notre aide Les conséquences du changement climatique menacent l’existence de plus en plus de personnes. C’est pourquoi la protection du climat et la lutte contre la pauvreté sont inextricablement liées. En automne 2018, un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a fait sensation. Les experts y soulignent que les mesures prises à ce jour pour atténuer le changement climatique sont insuffisantes. L’objectif formulé à Paris voilà trois

« Le réchauffement climatique rend des régions inhabitables, prive les gens de leurs moyens de subsistance et les force à migrer.  » ans qui était de maintenir le réchauffement bien au-dessous de 2 degrés Celsius ne sera pas atteint au regard de l’évolution actuelle. Et il est désormais certain qu’un réchauffement plus important aura de graves conséquences. La poursuite de l’élévation du niveau des mers, la multiplication d’événements météorologiques extrêmes, pluies diluviennes ou cyclones aux conséquences catastrophiques, ainsi que la chaleur et la sécheresse, provoquent déjà d’énormes pertes. Ces événements menacent les espaces de vie et les rendent de plus en plus inhabitables. Ils jettent des centaines de milliers de personnes dans la pauvreté et les forcent à migrer.

Mali : un lac disparaît L’exemple du village de Wegnia, à 150 km au nord de Bamako, au Mali : les anciens du village se souviennent très bien de l’époque où les touristes affluaient dans la région pour observer la grande variété d’oiseaux, la végétation extraordinaire et s’émerveiller de la générosité des terres agricoles. Modeste Traoré (54 ans), pêcheur de son état, ramenait à l’époque des filets pleins de poissons qui lui permettaient de nourrir sa famille. Tout cela est de l’histoire ancienne. Le lac Wegnia, qui permettait aux habitants et à la nature de prospérer, est en train de s’assécher, tout comme le lac Tchad, dans le Sahel, quelques centaines de kilomètres plus à l’est. Cette évolution prive les riverains de leurs moyens de subsistance. Modeste Traoré craint que ses enfants ne puissent plus pêcher. Aujourd’hui déjà, il doit trouver d’autres sources de revenus en se lançant dans l’agriculture. Caritas l’y aide en lui fournissant des semences résistantes à la sécheresse et en mettant en place des techniques de culture adaptées au changement climatique. Et plus de 100 000 arbres ont été plantés dans les zones côtières pour les protéger de l’érosion. Afrique orientale : forte mortalité des animaux d’élevage En Afrique de l’Est, des millions de personnes souffrent depuis des années d’une sécheresse persistante qui a fait de l’existence d’Abdullahi Hashi, au Somaliland, comme de bien d’autres, une lutte quotidienne pour survivre. Avant la sécheresse, ce paysan était propriétaire de 450 moutons et chèvres, de dix chameaux et de deux vaches. Presque tous ses animaux sont


En 2018, Caritas a permis à

personnes de faire face aux risques environnementaux et aux catastrophes.

5 Coopération internationale

118 000

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En 2018, Caritas a aidé

24 000 personnes à s’adapter au changement climatique.


Brésil : survivre malgré la pénurie d’eau La catastrophe climatique ne se limite pas au continent africain, comme le montre cet exemple d’Amérique latine : dans le semi-désert de Sertão do Araripe, au nord-est du Brésil, déjà caractérisé par une grande sécheresse, les pluies ont presque complètement cessé. Maria Diva, paysanne, se souvient d’une époque où les pluies, bien que modestes, permettaient de se livrer à l’agriculture. Aujourd’hui, sans une gestion très ciblée de l’eau, elle ne pourrait plus assurer sa vie et celle de sa famille. Des mesures ont pu être prises dans le cadre d’un projet de Caritas : un système de recyclage permet de réutiliser les eaux usées, par exemple pour l’irrigation des potagers et l’abreuvement du bétail. Maria Diva et ses enfants ont ainsi de nouvelles perspectives d’avenir et ne devront pas migrer vers les favelas des mégalopoles brésiliennes. Cet exemple de Maria Diva et sa famille montre bien que la lutte contre la crise climatique et ses conséquences est aussi une lutte contre la pauvreté. Il est particulièrement inquiétant de Image de gauche : Avant la sécheresse, Abdullahi Hashi possédait 450 moutons et chèvres, dix chameaux et deux vaches au Somaliland. Aujourd’hui, il dépend de l’aide d’urgence. Image de droite : Au nord-est du Brésil également, il ne pleut plus. Un projet de Caritas permet de recycler l’eau déjà utilisée.

constater que le changement climatique affecte en premier lieu les personnes qui y ont le moins contribué. Car ce sont surtout les pays industrialisés du Nord qui causent le réchauffement climatique. Le changement climatique pose aussi la question de la justice sociale. Le climat, champ d’activité de Caritas C’est pourquoi, dans sa coopération au développement, Caritas Suisse met l’accent depuis des années sur la lutte contre les conséquences du changement climatique. Ses stratégies de prévention des catastrophes et du changement climatique visent à renforcer la résilience des personnes pour leur permettre de faire face à temps aux conséquences du changement climatique et des catastrophes, et de s’y adapter. Caritas Suisse a défini trois domaines de mesures étroitement liés : Protection du climat : il s’agit ici de créer pour les populations concernées l’accès aux énergies renouvelables et d’augmenter l’efficacité énergétique. On le fait par exemple en promouvant des poêles de cuisson efficaces moins énergivores en bois ou en charbon. ­Parallèlement, on ménage les ressources et on reboise pour diminuer l’impact en émissions de CO2.

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morts dans cette catastrophe silencieuse. Abdullahi Hashi n’a plus rien. Pour que sa famille puisse manger, il dépend désormais d’une aide d’urgence.


Autrefois, Modeste Traoré et sa famille vivaient de la pêche sur le lac Wegnia, aujourd’hui il cherche un revenu dans l’agriculture. Caritas le soutient avec des semences et des méthodes de culture adaptées au climat.

Adaptation : les populations les plus pauvres doivent s’adapter au changement climatique pour ne pas perdre complètement leurs moyens de subsistance. Parmi ces mesures d’adaptation, on compte la promotion d’une pratique de l’agriculture tenant compte du changement climatique, par exemple en favorisant la culture de variétés de plantes mieux adaptées. Il s’agit également d’optimiser les ressources naturelles que sont l’eau et les sols pour pouvoir appréhender les futurs changements et même les anticiper. Prévention des catastrophes : les conséquences des inondations, sécheresses, tempêtes ou tremblements de terre sont moins graves lorsque les personnes sont préparées à faire face à ces événements et leurs suites. C’est le cas aussi bien pour les situations de catastrophes elles-mêmes que pour la période après ces catastrophes. Il faut une politique efficace pour le climat Caritas Suisse travaille aussi sur le plan politique. Juste avant la Conférence sur le climat

qui a eu lieu en décembre 2018 en Pologne, elle a publié une prise de position intitulée « Aider les plus pauvres à s’adapter à la crise climatique ». Elle y rappelle l’urgence à prendre des mesures ambitieuses et rapides pour réduire très vite les émissions de CO2. Le document insiste également sur le fait que les pays les plus touchés ont besoin d’aide maintenant pour pouvoir s’adapter aux conséquences d’une crise climatique qui menace l’existence de millions de personnes. Caritas est d’avis que la Suisse doit maintenant engager une politique climatique ferme, notamment en ce qui concerne les points suivants : • Le changement climatique engendrant une nouvelle pauvreté, il faut engager plus de fonds pour permettre aux habitants des pays en développement de s’adapter au changement des conditions. La Suisse peut et doit en faire plus, et elle doit augmenter considérablement les montants qu’elle verse au Fonds international pour le climat. • De plus, la Suisse doit décider de nouvelles sources de financement compensant les


Vous en saurez plus sur ce thème et sur les parcours de Modeste Traoré, Abdullahi Hashi et Maria Diva sur caritas.ch/climat

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Beaucoup de personnes fuyant les désordres climatiques échouent dans les bidonvilles des mégalopoles et y vivent dans des conditions désastreuses. C’est le cas par exemple de Nargis Begum et sa famille au Bangladesh.

Exil climatique Le Bangladesh fait partie des pays les plus durement touchés par le changement climatique. L’augmentation du niveau de l’océan rend les côtes inhabitables et les inondations récurrentes sont de plus en plus destructrices. Quatre fois de suite, des inondations ont envahi la maison de Nargis Begum et sa famille, les obligeant à fuir. Chaque fois, ils ont dû reconstruire leur cabane un peu plus loin. À la fin, la famille n’avait plus le choix, il a fallu déménager à Dhaka, la capitale, où la famille vit dans une grande détresse, dans un bidonville. Cause de fuite numéro un À l’instar de Nargis Begum, de plus en plus de personnes sont forcées de fuir les conséquences du changement climatique. Depuis quelques années, les catastrophes naturelles et les dégâts environnementaux sont la première cause de fuite des populations, bien avant les conflits armés. Le GIEC estime que le nombre de personnes déplacées à cause d’événements liés au climat atteindra 150 millions en 2050. Rares seront celles qui arriveront dans les pays riches comme la Suisse. L’immense majorité des réfugiés ayant tout perdu dans des catastrophes naturelles soudaines ou des changements climatiques rampants seront accueillis dans les pays en développement. Ils viendront grossir les rangs des habitants des bidonvilles des mégalopoles et des pays voisins aussi pauvres que le leur. Caritas est d’avis qu’aujourd’hui, la migration doit être considérée comme une stratégie d’adaptation des personnes qui ont perdu les bases de leur existence. Caritas invite donc la Suisse à s’engager pour que les réfugiés climatiques soient reconnus comme tels aussi bien par le biais de conventions-cadres internationales que par celui du droit d’asile suisse.

Coopération internationale

comportements inadéquats vis-à-vis du climat. Il est par exemple nécessaire de taxer les énergies non renouvelables ou la production de CO2. • Les fonds supplémentaires pour la protection du climat et les adaptations au changement climatique ne doivent en aucun cas ponctionner le budget de la coopération internationale. En effet, il n’est pas question de reprendre de la main gauche ce qu’on a donné de la droite, et de diminuer les fonds de la coopération internationale, ce qui toucherait les pays du Sud justement les plus sévèrement affectés par le changement climatique. • Enfin, la Suisse doit s’engager pour les droits et la dignité des réfugiés climatiques, de plus en plus nombreux (voir colonne de droite).


L’eau potable a changé la vie de Daner Avant Nous avons fait la connaissance de Daner Mamani Flores en 2015 dans le district de Sapahaqui, en Bolivie. Ce bambin de 4 ans était trop petit et trop chétif pour son âge. Il souffrait continuellement de diarrhées, car sa famille n’avait qu’un accès limité à l’eau potable. Ces conditions entravaient le développement du petit Daner. Caritas Suisse construisait à cette époque des systèmes d’approvisionnement en eau potable en Bolivie avec Caritas Corocoro. Les familles de douze communes de Sapahaqui ont reçu un raccordement d’eau domestique. Celle de Daner faisait aussi partie des bénéficiaires. Après Quand nous avons à nouveau rendu visite à Daner en 2017, nous l’avons à peine reconnu. Le garçon était en train de se préparer pour l’école quand nous sommes arrivés. Il a couru à notre rencontre, le visage rayonnant de joie. Le frêle bambin est devenu un petit garçon vigoureux et éveillé. Il déborde d’énergie ; les années pénibles semblent n’avoir laissé aucune trace. Les villageois et les élèves ont en outre assimilé de nouvelles règles d’hygiène, ce qui a réduit le nombre d’infections et de diarrhées.

caritas.ch/bolivie

Pour des migrations mondiales à visage humain L’Almanach Politique du développement 2019 met l’accent sur les contradictions de l’actuelle politique migratoire, analyse les interactions et esquisse de nouvelles solutions. La politique isolationniste de l’Europe est clairement en contradiction avec l’Agenda 2030 pour le développement durable dans lequel les Nations Unies réclament des migrations ordonnées, sûres et régulières. Le manque actuel de possibilités de migration légales met sans cesse les migrants et les réfugiés en danger et en fait des victimes de l’exploitation et de la traite des êtres humains. Dans les pays-cibles, on méconnaît en même temps le potentiel de la migration, pourtant source de développement social, humain et économique. Les flux migratoires toujours plus complexes et étendus exigent de nouvelles solutions, coordonnées à l’échelle planétaire. La coopération au développement suscite de grands espoirs, mais elle ne doit pas être instrumentalisée par la politique pour empêcher une migration perçue comme indésirable dans certains milieux. Quelles sont les conditions d’une migration à visage humain et propice au développement ?

C’est l’une des questions centrales auxquelles se confronte le quatrième numéro de l’Almanach Politique du développement. L’ouvrage aborde entre autres la situation spécifique de la Grèce, la crise qui perdure en Syrie et le sort des réfugiés et des enfants des rues en Ouganda. Il démontre, à travers l’exemple du Bangladesh, le lien entre le changement climatique et la migration. L’exemple de l’État du Bihar en Inde illustre quant à lui comment les mesures de développement peuvent abaisser la pression migratoire. Il manque à ce jour une politique migratoire mondiale, tournée vers les solutions à long terme. Ce recueil émet de nombreuses suggestions et révèle de nouvelles interactions. Il discute de constats récents et donne à lire d’intéressantes opinions et expériences d’auteurs et d’experts de renom.

shop.caritas.ch


Le Prix Caritas attribué au Cambodge Le médecin cambodgien Sovannarith Sam a reçu le Prix Caritas 2018. Il s’engage depuis des décennies pour la protection et les droits des enfants au Cambodge.

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Sovannarith Sam dirige l’organisation de protection des enfants « Damnok Tœk » au Cambodge. Celle-ci s’occupe chaque année de quelque 3500 enfants marginalisés, contraints de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Ces enfants vivent dans la rue. Ils transportent des charges, collectent des déchets, mendient ou doivent parfois même se prostituer. « Damnok Tœk » gère plusieurs centres où jusqu’à 750 enfants peuvent se reposer, se doucher et prendre un repas chaud. Sovannarith Sam leur offre en outre une formation de base et les prépare à intégrer l’école publique. Il leur procure ensuite une formation professionnelle et des emplois. Ce faisant, il réinsère les enfants dans la société et leur offre des perspectives d’avenir.

caritas.ch/prix-caritas

Kenya : l’urbanisme dans la lutte contre la pauvreté Genève

Mukuru, Kenya

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À Mukuru, 120 000 personnes se serrent sur un kilomètre carré. Cela correspond à une densité d’habitation douze fois plus forte qu’à Genève.

Les mégapoles de l’hémisphère sud se développent à toute vitesse. Cela requiert une capacité d’anticipation. À Nairobi, Caritas Suisse participe à l’urbanisme de Mukuru, un bidonville très peuplé. La vie pulse dans les rues de Mukuru. Pour pouvoir exploiter le potentiel qui s’offre ici et échapper au piège de la pauvreté, la population du bidonville a besoin d’un accès durable à l’instruction et à des possibilités de revenu. Il faut en outre améliorer les conditions de logement en installant des canalisations et un système d’approvisionne-

ment en eau hygiénique. Pour l’instant, 250 familles se partagent en effet un seul point d’eau et il n’y a qu’une toilette pour 550 ménages. La municipalité de Nairobi a déclaré Mukuru zone de planification spéciale et élabore en ce moment un plan de développement intégratif avec les habitant-e-s. Une large alliance d’organisations non gouvernementales et d’universités est impliquée dans le projet. Caritas Suisse participe aussi activement à ce développement ; elle dirige un consortium de planification pour l’eau, les eaux usées et l’énergie. Le but déclaré est d’améliorer les conditions de vie de la population, majoritairement pauvre. Le plan de développement urbain de Mukuru doit être terminé fin 2019 et servir de référence pour l’urbanisme et la politique d’urbanisation au-delà de Nairobi. En même temps, Caritas Suisse s’engage d’ores et déjà par des projets concrets visant à couvrir les besoins de base les plus pressants à Mukuru. La priorité du moment consiste à réduire le risque de catastrophe en cas d’incendies et d’inondations.


Quand la détresse n’en finit pas Crises persistantes La plupart des crises humanitaires dans le monde deviennent des crises persistantes. Ces crises durent plusieurs années et sont aggravées par des événements récurrents tels que les conflits armés. La fin de la crise est sans cesse retardée. Caritas fait face à ce type de crise persistante dans le contexte de la crise syrienne, qui dure maintenant depuis sept ans et nécessite une aide humanitaire à long terme.

Plus de la moitié de l’aide humanitaire de Caritas a lieu dans des situations de crises persistantes.

34 % Catastrophes soudaines

59 % Crises persistantes

7 % Catastrophes à évolution lente

Au début de la crise syrienne, l’aide se concentrait exclusivement sur un soutien vital pour les réfugiés et les membres vulnérables des communautés d’accueil. Cette aide prenait la forme de versements d’argent cash, de colis de denrées alimentaires et de construction d’abris provisoires. La crise persistante exige une approche à plus long terme permettant de renforcer la résilience des personnes touchées. Caritas s’engage pour la formation scolaire Citons, comme exemple concret d’aide à long terme, le soutien aux devoirs et les cours de rattrapage proposés aux élèves syriens et libanais défavorisés dans les écoles libanaises. Ces deux aides doivent permettre aux enfants de combler leurs lacunes scolaires et de renforcer leur capacité d’apprentissage afin qu’ils puissent prendre activement part aux cours et terminer leur scolarité. À cet effet, Caritas forme le corps enseignant aux cours de rattrapage et les aide à apporter un soutien psychosocial correspondant aux besoins individuels.

Depuis 2012, l’aide humanitaire de Caritas Suisse a bénéficié à

500 000 personnes en Syrie et dans les pays voisins.


Aide humanitaire

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Sur place pour contrer la détresse Dans les points chauds de la planète

Venezuela/Brésil On estime que quelque quatre millions de Vénézuéliens ont fui leur pays pour se rendre dans les pays voisins, essentiellement au Brésil. ­Caritas Suisse, en collaboration avec Caritas Brésil, apporte une aide humanitaire à 3500 réfugiés dans l’État fédéral du Roraima à la frontière avec le Venezuela. Pour détendre la situation à la frontière, Caritas Suisse soutient les autorités dans leur démarche de transférer les réfugiés dans d’autres États fédéraux. On lutte contre la discrimination et la xénophobie par des campagnes de sensibilisation. En outre, Caritas propose une aide administrative, juridique et psychologique au quotidien et soutient l’intégration professionnelle et scolaire.

Afrique de l’Ouest, Mali Près de 12 000 personnes dépendent du lac Wegnia au nord de Bamako. Mais le changement climatique en réduit peu à peu la superficie. Caritas aide les habitants à s’adapter à ces nouvelles conditions. Elle élabore des projets de réhabilitation, promeut le développement durable et renforce les structures participatives.


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Alep, Syrie Huit ans après le début de la guerre en Syrie, deux tiers de la population du pays, soit 13,1 millions de personnes, dépendent de l’aide humanitaire. En outre, on compte quelque 5,5 millions de personnes qui ont fui vers les pays voisins. Ces personnes ont besoin d’aide et d’une perspective, pas seulement en Syrie, mais aussi en Jordanie et au Liban. Caritas apporte aux personnes déplacées et aux communautés d’accueil de ces trois pays une aide systémique à court, moyen et long terme. Par conséquent, en plus des soins de base — nutrition, logement et soins médicaux — Caritas promeut également l’éducation des enfants et crée des opportunités de revenus.

Bangladesh Caritas Suisse a démarré deux projets dans le camp de Kutupalong, où vivent 630 000 Rohingyas au Bangladesh. Avec l’aide d’artisans locaux, elle répare des puits, des latrines et des lavoirs et apprend aux occupants du camp à les entretenir. Il s’agit en outre de construire 405 huttes d’une durée de vie de trois ans. Le terrain est stabilisé pour prévenir les inondations pendant la mousson.

Aide humanitaire

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Les plus faibles ont besoin d’une voix à Berne Entretien avec Hugo Fasel


«  Nos donatrices et donateurs ont beaucoup d’estime pour le travail politique de Caritas au niveau fédéral. » Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse Le fait qu’une œuvre d’entraide intervienne en politique fait l’objet de critiques dans certains milieux. Que répondez-vous ? Dans son travail quotidien, Caritas Suisse est confrontée à des problèmes et des questions qui nous permettent de mieux comprendre les réalités sociales de notre société, comme par exemple la pauvreté, la faim, l’exclusion ou l’exil. C’est notre mission que de porter notre expérience au Palais fédéral pour permettre aux politiciens de travailler. Notre connaissance acquise grâce à nos projets dans les pays du Sud et l’échange avec les personnes touchées par la pauvreté en Suisse exigent que nous assumions également une responsabilité politique. Vous avez été conseiller national pendant plusieurs années avant de prendre la direction de Caritas Suisse. Comment une organisation comme Caritas peut-elle se faire entendre dans la Berne fédérale ? Pour être entendu, il faut être compétent. La richesse de l’expérience de Caritas nous permet d’intervenir avec fermeté et fiabilité. Ce que nous avons à dire est très apprécié aussi bien auprès du Parlement que du Conseil fédéral.

Cherchez-vous aussi le dialogue avec les responsables politiques ? Martin Flügel, le délégué de la direction de Caritas à Berne, est une personnalité expérimentée et bien connue au Palais fédéral, et il cherche régulièrement le dialogue avec les parlementaires. Pendant les sessions des Chambres, je rencontre des parlementaires pour renforcer notre réseau et souligner nos demandes. Et notre présidente également prend part aux entretiens importants avec les conseillers fédéraux. Quels sont les succès politiques dont Caritas peut se targuer ? C’est grâce à notre force de conviction que le Conseil fédéral a mené le Programme national de lutte contre la pauvreté. Dans la crise syrienne, nous avons obtenu de la Confédération un engagement financier plus important, et nous avons contribué à empêcher l’élargissement des règles d’exportation des armes. Et nous avons réussi à inscrire à l’agenda politique la détérioration de la situation concernant les réductions de primes d’assurance-maladie. En matière de politique de lutte contre la pauvreté ou de coopération au développement, Caritas Suisse pointe du doigt le travail du Conseil fédéral. Qu’en pensent les donatrices et donateurs ? Nos donatrices et donateurs ont beaucoup d’estime pour le travail politique de Caritas. Nous recevons un grand nombre d’avis positifs. Ces personnes savent que l’aide par le biais des projets est importante, mais elles veulent aussi que nous nous attaquions aux causes, et donc que nous fassions un travail politique. Selon Caritas, quels sont les grands défis politiques à venir ? Dans le monde, la lutte contre la pauvreté est en tête des priorités. Dans les pays du Sud, cette pauvreté est aggravée par le changement climatique et elle provoque migration et exil. En Suisse, la numérisation créera une nouvelle pauvreté si nous ne mettons pas en place à temps un système de formations continues pour tous.

16 17 Influence politique

Outre l’aide concrète apportée aux personnes touchées par la pauvreté en Suisse et dans le monde, l’une des tâches centrales de Caritas Suisse est de contribuer à façonner les conditions-cadres de la société. Pour ce faire, Caritas exerce une influence ciblée sur les processus politiques, en faveur des membres les plus faibles de la société. Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse, explique comment Caritas le fait, et pourquoi.


Relations internationales Responsabilité de la Suisse dans le contexte mondial Coopération au développement Ces prochains mois, l’administration, le Conseil fédéral et le Parlement vont débattre de l’orientation et du cadre financier de la coopération suisse au développement. La Suisse doit s’engager plus fermement, non seulement par solidarité et responsabilité envers les plus défavorisés, mais également parce que c’est dans son intérêt. Caritas a élaboré un programme en huit points pour un agenda de développement efficace et durable. Exportation de matériel de guerre Le Comité de Caritas Suisse a pris connaissance avec consternation de la décision du Conseil fédéral de faciliter l’exportation de matériel de guerre dans les pays en proie à des conflits armés internes. Le Conseil fédéral a franchi une ligne rouge, a écrit Caritas au président de la Confédération Alain Berset. En octobre, le Conseil fédéral a finalement renoncé à la libéralisation des ventes d’armes.

Agenda 2030 Caritas a critiqué le rapport de la Suisse sur l’Agenda 2030 pour le développement durable, qu’elle a qualifié de superficiel et sans substance. On peine à comprendre quels sont concrètement les engagements de la Suisse en faveur d’un développement durable et respectueux de l’environnement. Initiative pour l’autodétermination Le droit international est plus important que jamais. En tant qu’organisation s’engageant pour les droits humains, Caritas a pris fermement position contre l’initiative dite pour l’autodétermination qui a d’ailleurs été nettement rejetée dans les urnes.


La citation sur la politique fédérale

« Les succès de la diplomatie suisse avec ses bons offices, sa politique de promotion de la paix et des droits de l’homme et sa coopération au développement sont imprudemment et inutilement remis en question par des livraisons d’armes et de munitions.  » Lettre de Caritas du 22 juin 2018 au président de la Confédération Alain Berset sur l’exportation de matériel de guerre.



Politique sociale en Suisse Il faut une politique efficace contre la pauvreté Politique de lutte contre la pauvreté Le Conseil fédéral a lancé en 2014 un Programme national de prévention et de lutte contre la pauvreté. Le rapport final de ce programme qui se terminait fin 2018 a montré qu’il existait une nécessité urgente d’agir. Et pourtant le Conseil fédéral renonce à jouer un rôle actif. Lors de la Conférence nationale sur la pauvreté, en août 2018, Caritas a demandé que soit mise en place une véritable politique de lutte contre la pauvreté, comprenant entre autres des mesures de politique de formation et de politique familiale. La Confédération devrait enfin prendre ses responsabilités dans ces domaines. Primes d’assurance-maladie Les ménages à faibles revenus ne peuvent plus payer des primes d’assurance-maladie sans cesse en augmentation. Ces primes contri-

buent à enfoncer les personnes en situation de précarité dans la pauvreté. Cette situation est socialement et politiquement intolérable. Caritas invite la Confédération et les cantons à agir pour que la charge annuelle des primes d’assurance-maladie ne dépasse pas un salaire mensuel. Il faut adapter en conséquence le système de subsides destinés à réduire les primes. Petits crédits Année après année, plus de 100 000 Suisses prennent un petit crédit. Il n’est pas rare que ces personnes se retrouvent ensuite surendettées. Des recherches menées par Caritas Suisse ont montré que certaines banques négligent systématiquement les contrôles de solvabilité, ignorant ce faisant les dispositions légales. Caritas a donc déposé une plainte auprès de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).


Formation et intégration Offrir de meilleures chances aux jeunes réfugiés Ils ont entre 16 et 25 ans. Contraints de quitter leur pays en guerre, ils ont dû interrompre leur scolarité et leur formation. Comment trouver un emploi en Suisse dans ces conditions ? Caritas affirme que ces jeunes réfugiés doivent pouvoir atteindre un niveau de formation suffisant et leur offre une aide concrète. Nous estimons que les structures d’intégration sont encore lacunaires en Suisse en 2018 et qu’il faut faire beaucoup plus d’efforts dans ce domaine. Avec les mouvements migratoires qui se sont accélérés depuis 2015, le nombre de jeunes réfugiés et de personnes admises à titre provisoire âgés de 16 à 30 ans a fortement augmenté. Au total, quelque 30 000 mineurs ou jeunes adultes vivent en Suisse en 2018 avec ces statuts. Il faut y ajouter environ 12 000 jeunes de cette tranche d’âge qui sont requérants d’asile. Dans les faits, au moins la moitié d’entre eux obtiendront le statut de réfugiés ou de personnes admises à titre provisoire, et pourront rester en Suisse. Or, à partir de 16 ans, les jeunes ne peuvent plus entrer dans le système scolaire et ils n’ont qu’un accès lacunaire aux structures d’intégration. S’ils ne peuvent pas bénéficier d’une éducation de base et d’une formation en Suisse, leurs chances de mener une existence autonome sont pratiquement inexistantes. Un parcours exemplaire Ces jeunes réfugiés proviennent essentiellement de pays où règnent la guerre civile, la violence ou la dictature, comme l’Érythrée, l’Afghanistan, la Somalie, l’Irak ou la Syrie. Ainsi Lava Khalil, 21 ans, originaire du Kurdistan syrien, était en deuxième année de gymnase lorsque

la guerre a frappé son village et qu’il a fallu tout quitter du jour au lendemain. Accueillie en Suisse en 2014, toute sa famille a obtenu le statut de réfugiés. Elle est installée dans le canton de Fribourg et est suivie par Caritas. Le parcours de Lava est exemplaire : après avoir suivi des cours de français, de mathématiques, de géographie et d’histoire à l’École professionnelle artisanale et industrielle (EPAI) de Fribourg durant deux ans, elle a effectué un semestre de motivation qui lui a permis d’effectuer des stages dans différentes professions. Intéressée par la pharmacie, elle a cherché une place d’apprentissage dans cette branche. Après un stage de trois jours dans une pharmacie de Matran, elle a été choisie et a pu débuter son apprentissage d’assistante en pharmacie en août 2018. Ce travail lui permet d’améliorer encore son français, grâce au contact avec les clients. Très encouragée et soutenue par ses collègues, Lava s’habitue aux conditions particulières de son travail qui demande rapidité, précision et soin. Elle consacre par ailleurs de nombreuses heures à étudier les différentes matières enseignées lors des cours donnés en parallèle. Elle sait que si un jour elle doit en avoir besoin, elle pourra suivre des cours d’appui donnés par ses professeurs. Un accompagnement souple et structuré L’exemple de Lava Khalil prouve qu’un accompagnement souple mais bien structuré conduit ces jeunes vers leur autonomie. C’est le but premier du travail de Caritas. Sur mandat du canton de Fribourg, Caritas Suisse a ainsi


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Aide en Suisse

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En 2018, Caritas Suisse a accompagné

2540 réfugiés et requérants d’asile dans les cantons de Fribourg et de Schwytz.


Les premiers mois sont déterminants pour les jeunes réfugiés. Si leur potentiel est connu et qu’on leur offre la formation nécessaire, leurs chances d’insertion professionnelle augmentent fortement.

­ ccompagné en 2018 à Fribourg 1842 réfugiés a reconnus, dont 372 ont entre 16 et 25 ans. Un dispositif complet a été mis en place pour favoriser l’intégration des jeunes de cet âge. Il s’agit tout d’abord d’atteindre un niveau suffisant en français et en mathématiques pour pouvoir entrer à l’EPAI. Des cours intensifs sont ainsi donnés à la Maison de formation et d’intégration (MFI) de Matran qui a ouvert ses portes en mars 2018. Des réfugiés mineurs et de jeunes adultes y sont hébergés. Puis les jeunes peuvent intégrer les cours de l’EPAI. Suit un semestre de motivation avec divers stages dans des entreprises. Une fois cette phase de préformation achevée, la formation professionnelle à proprement parler, duale, peut commencer, avec préapprentissage, AFP (attestation fédérale professionnelle) et CFC (certificat fédéral de capacité). Caritas Suisse accompagne les jeunes tout au long de ce parcours. Premiers mois déterminants La phase de préformation est capitale. Dans sa prise de position « Meilleures chances d’intégration pour les jeunes réfugiés », Caritas estime qu’il relève de la responsabilité des pouvoirs publics de s’assurer que tous les jeunes

réfugiés puissent atteindre un niveau de formation suffisant pour effectuer une formation professionnelle solide. Il faut que tous les jeunes et jeunes adultes du domaine de l’asile âgés de 16 à 30 ans puissent atteindre ce niveau. Les modules correspondants doivent être adaptés aux adultes et doivent notamment être accessibles aux jeunes femmes qui ont des enfants. La formation de base doit être couplée avec des possibilités d’emploi. Caritas souligne également qu’il faut mieux tenir compte des potentiels et situations individuelles. Les premiers mois en Suisse sont déterminants. Si l’on cultive la motivation dès le début et que l’on propose les formations nécessaires en fonction du contexte, on augmente d’autant les chances des jeunes réfugiés de se créer un avenir professionnel heureux. L’accompagnement constant d’un mentor et d’interprètes interculturels permet en outre de mieux évaluer le potentiel de chacun et ainsi de mieux planifier les nécessités de formation et de préparation professionnelles. Enfin, il est indispensable de remplacer le statut de personne admise à titre provisoire par un statut offrant une plus large palette de droits. L’admission à titre provisoire met des barrières à l’intégration.


« Les jeunes réfugiés

22

doivent atteindre un niveau de formation suffisant.  »

L’Agenda Intégration doit être mis en œuvre rapidement Caritas se félicite que le problème de l’intégration professionnelle des réfugiés de 16 à 30 ans ait été reconnu par la Confédération et les cantons. Ces derniers ont en effet lancé l’Agenda Intégration Suisse qui vise à permettre à ces adolescents et jeunes adultes d’apprendre plus rapidement une langue nationale et de se préparer à exercer une activité professionnelle. Cet agenda a été approuvé au printemps 2018 par la Conférence des gouvernements cantonaux et par le Conseil fédéral. Caritas Suisse salue les efforts de la Confédération et des cantons,

Lava Khalil (21 ans) du Kurdistan syrien a rapidement acquis les connaissances nécessaires dans les matières de base et a appris le français. Depuis août 2018, elle est heureuse de suivre un apprentissage d’assistante en pharmacie.

Aide en Suisse

23

mais souligne également la nécessité absolue de mettre en œuvre cet agenda aussi rapidement et de manière aussi globale et cohérente que possible. caritas.ch/integrer


Almanach social 2019 « La numérisation – et l’individu dans tout ça ? » L’Almanach social 2019 est consacré à la numérisation et à ses conséquences sociales. La transformation numérique suscite une grande insécurité dans le monde professionnel. Quels emplois seront sacrifiés à la numérisation, lesquels apparaîtront ? La numérisation a aussi des répercussions sociétales et politiques. L’Almanach social montre comment la société est transformée et quels nouveaux risques la guettent. Il étudie les dangers inhérents aux possibilités de surveillance toujours plus larges. Conclusion : il faut organiser activement la numérisation, sans quoi l’être humain sera victime de cette poussée vers l’efficacité et l’optimisation des performances. Il s’agit aussi de renforcer la solidarité envers les plus faibles.

Les apprentis de Georg Fischer en visite en Bolivie

Fin juillet 2018, seize apprentis du groupe Georg Fischer ont passé une semaine en Bolivie. Depuis six ans, leur entreprise aide Caritas Suisse à assurer l’accès à l’eau potable. Les apprentis ont visité les projets d’approvisionnement en eau de Caritas sur les hauts plateaux. Ils se sont également rendus dans deux institutions socio-thérapeutiques à El Alto, où Caritas s’occupe de jeunes filles qui vivent dans la rue et ont subi des violences. Les apprentis ont ainsi pu s’entretenir avec des personnes qui vivent dans des conditions très différentes des leurs et comprendre l’efficacité de la coopération au développement.

caritas.ch/shop

Caritas Care – pour les personnes âgées

Épiceries Caritas : plus de produits frais Avec le projet pilote « soutien horaire », Caritas Care tente une nouvelle approche de prise en charge des personnes âgées. À Suhr et à Zurich, on peut voir une roulotte rouge vif de Caritas. Dans cette petite caravane, une équipe de soignants coordonne son travail avec les personnes âgées à domicile : aider à la maison, faire les courses, chasser la solitude. Caritas collabore activement avec les communes pour ce projet. Les personnes défavorisées bénéficient de tarifs bas : « Chacun doit pouvoir s’offrir nos prestations, quel que soit son budget », explique le responsable de projet Andy Huwyler. caritascare.ch

En 2018, les 21 Épiceries Caritas ont vendu dans toute la Suisse 1,3 million de kilos de légumes frais, ainsi que 1,2 million de litres de lait. 980 000 clients y ont fait leurs courses à des prix fortement réduits, ce qui leur permet de se nourrir de façon saine et équilibrée malgré un petit budget. Désormais, 14 épiceries proposent du pain frais, grâce à des stations de cuisson. Les locaux sont aussi réaménagés de façon conviviale. L’Épicerie Caritas de Winterthour a ainsi été transformée. Elle est plus lumineuse et accueillante qu’auparavant. epiceriecaritas.ch


Caritas Suisse dans le canton de Fribourg

Favoriser l’intégration des réfugiés et la compréhension mutuelle : c’est la mission du Département Fribourg de Caritas Suisse qui a encadré en 2018 quelque 1800 réfugiés. Le Département Fribourg a vécu en mars l’ouverture de la Maison de formation et d’intégration (MFI) à Matran. Sur mandat du canton de Fribourg, Caritas Suisse y offre un hébergement aux réfugiés reconnus et les soutient dans leur intégration. Les premiers pensionnaires ont été

Les jeunes de youngCaritas se mobilisent La xénophobie, la pauvreté en Suisse, des montagnes de déchets… ce ne sont là que quelques-uns des défis que young­ Caritas et beaucoup de jeunes refusent de prendre comme une fatalité. En 2018, de très nombreux bénévoles se sont à nouveau mobilisés avec youngCaritas en faveur

d’une société durable et équitable. Le camp d’été interculturel qui a eu lieu à Flühli (LU) a constitué l’un des principaux temps forts de l’année. Il a réuni 43 jeunes de neuf pays différents. Pour une fois, l’origine ne jouait aucun rôle. Des amitiés ont été nouées, des points de vue échangés. Un autre événement important a été la remise annuelle du Prix youngCaritas à Lucerne : plus de 200 personnes engagées ont obtenu des distinctions pour leurs projets. La première conférence européenne de youngCaritas a en outre eu lieu à Vienne en novembre : 70 délégués de 31 pays ont promis de renforcer encore leur engagement pour un monde plus équitable. Lutter ensemble, échanger des idées, prendre du bon temps et acquérir de nouvelles compétences : tels sont les buts que poursuit youngCaritas, en 2018 et à l’avenir.

youngcaritas.ch

24 25 Aide en Suisse

des jeunes âgés de 16 à 25 ans. La MFI a aussi accueilli 25 réfugiés syriens particulièrement vulnérables (quatre familles et une jeune fille seule) venant du programme de réinstallation des réfugiés. Le Département Fribourg dispose de divers services pour accompagner les réfugiés vers leur autonomie par des mesures d’intégration professionnelle et sociale. Des ateliers d’expression – théâtre, photo, musique, couture – ont été mis sur pied pour les personnes traumatisées. Le projet « Mc-Phee » permet à des dames réfugiées de faire garder leurs enfants par d’autres dames réfugiées pour suivre une formation ou une activité professionnelle. Afin de favoriser la compréhension mutuelle, le service « se parler » met en relation des réfugiés avec des bénévoles qui les aident dans diverses démarches. Des interprètes du service « se comprendre » interviennent dans les hôpitaux, les écoles et lors des procédures d’asile. Le service de prévention du racisme « se respecter » conseille les personnes confrontées à la discrimination raciale.


Soulager les groupes sociaux les plus faibles La coopération avec les Caritas régionales

Bâle

Un lieu d’accueil à Delémont LARC est un lieu de rencontre et d’accueil à Delémont. Caritas Jura y propose des activités et un repas avantageux. C’est un espace de socialisation qui se vit selon une approche d’action communautaire. Les visiteurs collaborent activement à son organisation. Chaque jour 40 à 60 personnes fréquentent le LARC.

Argovie

Zurich

Jura

Soleure Lucerne Neuchâtel

Berne

Fribourg

Vaud

Genève Valais

Solidaires L’« Espace des Solidarités », de Caritas Neuchâtel, est un point de rencontre ouvert à tous au cœur de Neuchâtel. À midi, les visiteurs dégustent un repas équilibré pour 5 francs – 7000 repas ont été servis en 2018. L’après-midi, les usagers peuvent participer à diverses activités. L’occasion de faire des rencontres et de nouer des amitiés sans déséquilibrer les budgets serrés.

Réseau familles solidaires La nouvelle offre de Caritas Jura propose aux familles une bouffée d’oxygène : une semaine de vacances gratuites pour les familles qui n’ont pas les moyens de se les offrir. En 2018, 46 familles ont profité de cette offre. Trois week-ends par année agrémentés de diverses activités et excursions, avec un programme spécial pour les enfants. Et, une fois l’an, un événement multiculturel qui favorise l’échange entre les différents groupes de population.


Le réseau Caritas combat la pauvreté

Thurgovie

Saint-GallAppenzell

Grisons

Les 16 Caritas régionales indépendantes et Caritas Suisse travaillent ensemble en réseau pour prévenir et combattre la pauvreté en Suisse. Grâce à leur collaboration, elles garantissent une efficacité aussi bien au plan régional que national. Par ses offres diverses, Caritas informe, conseille, accompagne et soutient les personnes socialement défavorisées. Activités diverses Les organisations Caritas proposent toute une palette de prestations dans les domaines du conseil, de l’aide directe, de la formation ou des relations publiques et politiques : il s’agit par exemple de points de rencontre pour briser la solitude ou de consultations financières, sociales, juridiques ou administratives pour les personnes touchées par la pauvreté. Les migrants en Suisse obtiennent des informations sur la vie dans une société qui leur est étrangère. On aide les demandeurs d’emploi dans leur recherche d’emploi ou de formations continues. Dans les Épiceries Caritas, les personnes au budget serré peuvent faire leurs courses à tout petit prix. La CarteCulture ouvre aux personnes défavorisées un accès à la culture, au sport et à la formation. Les organisations Caritas prennent également politiquement position sur les questions de pauvreté via des communiqués de presse ou lors de consultations. Engagement 1114 collaboratrices/teurs et 4571 bénévoles se sont engagés en 2018 auprès des Caritas régionales et de Caritas Suisse. On compte 275 403 heures de travail bénévole et 180 jeunes formés.

Tessin Copilot facilite l’entrée à l’école Dans le projet Copilot de Caritas Zurich, des bénévoles accompagnent des enfants défavorisés de 3 à 8 ans, ainsi que leurs parents, lors de l’entrée à l’école. Ils expliquent notre système éducatif et facilitent la collaboration entre l’école et les parents. Cet appui améliore les chances de formation des enfants et leur future insertion dans la vie professionnelle. En 2018, 66 enfants ont été accompagnés.

caritas.ch/reseau

26 27 Aide en Suisse

Ateliers de couture Dans les ateliers de couture de Caritas Zurich, des migrantes ont la possibilité d’améliorer leurs connaissances en matière de couture et de réparer toutes sortes de tissus endommagés, tout en gagnant un peu d’argent. Elles peuvent en même temps améliorer leurs connaissances d’allemand et nouer des contacts. L’occasion enfin de découvrir de plus près les habitudes helvétiques. En 2018, 60 personnes ont participé à ces ateliers.


Caritas en chiffres Origine des recettes de Caritas

Dons privés / recettes et contributions publiques 11,0 % Recettes propres

28,4 % Dons directs

7,0 %

Chaîne du Bonheur

58,5 %

9,5 %

Dons privés / recettes

Autres organisations

1,7 % Autres contri­ butions féférales

12,9 %

0,9 %

Réseau international Caritas

41,5 % Contributions publiques

DDC

1,7 % Office liechtensteinois des étrangers et des passeports

26,9 % Cantons et communes

Des alliances de financement avec la Chaîne du Bonheur, la Confédération et d’autres organisations partenaires en Suisse et à l’étranger ont permis à Caritas de multiplier par trois chaque franc reçu sous forme de don direct.

Utilisation des ressources

Données selon les directives ZEWO

43,0 %

90,6 %

Coopération internationale

Projets

41,2 % Projets Suisse

3,9 %

Charge administrative

5,5 % Frais de recherche de fonds et de marketing

3,8 % Soutien administratif direct aux projets

0,5 %

Études et autres contributions

5,5 % Recherche de fonds et marketing

2,1 %

3,9 %

Information et communication

Charge administrative

Ces données sont conformes aux exigences de Swiss GAAP RPC 21 et répondent aux lignes directrices de la fondation Zewo concernant la désignation des frais administratifs pour les organisations de bienfaisance.

Le rapport financier détaillé est publié sur notre site : www.caritas.ch/rapport_activite


Bilan au 31 décembre 2018

2018

2017

Actif

CHF

CHF

Liquidités

27 005 271

29 611 828

Actifs cotés en bourse détenus à court terme

32 109 714

35 093 380

Créances

4 604 519

6 051 966

Réserves

246 797

240 933

28

2 045 663

505 465

29

Actifs immobilisés

22 578 913

22 863 159

Total de l’actif

88 590 877

94 366 731

CHF

CHF

Fonds étrangers à court terme

4 682 885

3 543 170

Chiffres de Caritas Suisse

Fonds étrangers à long terme

5 387 452

5 047 045

Fonds de capital lié

62 518 138

66 186 100

Capital organisationnel

16 002 402

19 590 416

Total du passif

88 590 877

94 366 731

Comptes d’exploitation 2018

2018

2017

Produit d’exploitation et charges des prestations

CHF

CHF

Dons

30 568 204

34 279 724

Contributions de tiers

20 621 197

20 231 457

Total des recettes issues de dons et contributions privées

51 189 401

54 511 181

Contributions publiques

44 737 543

42 906 696

Autres produits d’exploitation (ventes de prestations propres)

11 863 978

10 990 847

107 790 922

108 408 724

Coopération internationale

48 523 115

48 131 565

Suisse et Réseau

46 504 647

40 265 935

521 130

2 129 951

Information et communication (travail de formation et information)

2 422 723

2 411 809

Soutien administratif direct aux projets (évaluation, informatique, loyers, etc.)

4 345 697

3 692 323

102 317 312

96 631 583

Frais de recherche de fonds et de marketing

6 176 062

5 894 592

Charge administrative

4 374 395

4 199 487

10 550 457

10 094 079

Total des charges liées aux prestations

112 867 769

106 725 662

Résultat d’exploitation (correspond à l’EBIT)

– 5 076 847

1 683 062

CHF

CHF

– 2 141 407

4 005 176

– 37 722

– 954 549

– 7 255 976

4 733 689

3 667 962

– 2 940 850

– 3 588 014

1 792 839

Comptes de régularisation actifs

Passif

Total des recettes

Études et autres contributions de projets

Total part consacrée aux projets

Total des frais de recherche de fonds, de marketing et d’administration

Résultat financier et autres résultats Résultat financier (avant évolution du fonds de fluctuation des titres) Résultat exceptionnel, unique ou hors période Résultat annuel avant les mouvements de fonds et du capital Évolution de fonds affectés à un but précis (– = augmentation / + = diminution) Résultat annuel avant les mouvements du capital


Organes Comité

Mariangela Wallimann-Bornatico

Mario Slongo

Robert Moser

Max Elmiger

Teres Graf

Comité Présidium Présidente : Mariangela Wallimann-Bornatico, lic. iur., ancienne secrétaire générale du Parlement fédéral, Wa-bern BE Vice-président : Robert Moser, diacre, Steg VS Max Elmiger, lic. theol., directeur de Caritas Zurich, Zurich Elisabeth Baume-Schneider, directrice EESP Lausanne, Les Breuleux JU Mario Slongo, Dr. hc. chimiste/météorologue, Tafers FR Teres Graf, directrice COMUNDO, Lucerne Gisèle Girgis-Musy, lic. œc., Leutwil AG Erwin Tanner, Dr. iur. / lic. theol., Secrétaire général CES, Fribourg

Elisabeth Baume-Schneider

Gisèle Girgis-Musy

Erwin Tanner

Autres membres du Comité Claudia Babst, directrice Caritas Berne, Berne // Urs Brunner-Medici, lic. theol., responsable pastoral de l’Evêché de Bâle, Soleure (jusqu’au 31 mai 2018) // Monika Elmiger, responsable Blauring/Jungwacht Schweiz, Lucerne // Marco Fantoni, Directeur Caritas Ticino, Pregassona (Lugano) // Kurt Grüter, ancien directeur du Contrôle fédéral des finances, Berne // Jean-Claude Huot, lic. ès. lettres, Cossonay // P. Alois Kurmann, lic. theol., ancien prorecteur du Cloître d’Einsiedeln, Einsiedeln SZ // Lucia Lindegger, lic. iur., Adligenswil LU // Dr. Claudius Luterbacher, Dr. theol., chancelier et économe de l’Evêché de St-Gall, St-Gall // Jean-Noël Maillard, directeur Caritas Jura, Delémont // Monika Otter, MAS Ethik FHNW, Widen AG // Hubert Péquignot, directeur Caritas Neuchâtel, Neuchâtel // Dr. Benno Schnüriger, Président du Conseil synodal catholique romain du canton de ZH, Zurich // Joseph Thali-Kernen, membre du conseil paroissial BL et responsable émérite, Allschwil BL // Iris Utz-Huwiler, Présidente et secrétaire générale de la Fondation Accordeos, Meggen LU // Bruno Gut-Fuchs, diacre, responsable de la paroisse de St. Nikolaus, Hombrechtikon ZH (depuis le 1er juin 2018)


30

Organes

31

Hugo Fasel

Anja Ebnöther

Elisabeth Karagiannis

Marianne Hochuli

Chantal Cornaz

Centrale Caritas Suisse Direction Directeur : Hugo Fasel, lic. rer. pol. Secteur Coopération internationale : Anja Ebnöther, lic. iur. Secteur Études : Marianne Hochuli, lic. phil. Secteur Projets Suisse : Bruno Bertschy, dipl. VMI Secteur Communication et Marketing : Dr. Odilo Noti (retraite au 30 novembre 2018) Elisabeth Karagiannis, lic. phil. (depuis le 1er décembre 2018) Secteur ressources humaines : Alice Mäder-Wittmer, lic. rer. pol. (retraite au 31 octobre 2018) Chantal Cornaz, lic. phil. (depuis le 1er novembre 2018) Secteur Finances et Administration : Hans Krummenacher-Wüest, économiste d’entreprise ES, expert-comptable diplômé

Bruno Bertschy

Hans Krummenacher-Wüst

Martin Flügel

Commission de gestion Président : Alois Bissig, avocat et notaire, Ennetbürgen NW Ursula Muther-Guntern, présidente Caritas Berne, Orpund BE Markus Köferli, dipl. theol., responsable de l’aumônerie du Conseil synodal Zurich, Zurich Organe de contrôle BDO AG, Lucerne

Délégué de la Direction Martin Flügel, Caritas Suisse, responsable Politique et affaires publiques

À propos de Caritas Suisse Caritas Suisse est une association indépendante dont le siège est à Lucerne. Elle aide des personnes en détresse en Suisse et dans une trentaine de pays. En Suisse, avec les Caritas régionales, Caritas Suisse aide concrètement les personnes touchées par la pauvreté. Dans le monde, Caritas fournit une aide d’urgence en cas de catastrophe, favorise la reconstruction et s’engage dans la coopération au développement. Caritas Suisse est membre du réseau international de Caritas. Celui-ci regroupe des organisations dans 165 pays.

Fin 2018, Caritas Suisse comptait 400 collaborateurs. Cela correspond à 313 emplois à plein temps. 247 personnes, soit 62 % des collaboratrices et collaborateurs, sont des femmes et 67 % de l’ensemble des collaborateurs travaillent à temps partiel. Environ 200 collaborateurs travaillent à un salaire horaire, comme interprètes, animateurs ou représentants d’œuvres d’entraide. Plus de 247 collaborateurs locaux travaillent par ailleurs pour Caritas Suisse dans les pays où sont conduits les projets.


Des partenaires solides De l’économie, la sphère publique et la société

Entreprises

Akinoa Sàrl // Aldi Suisse AG // AXA Winterthur // Bank CIC (Schweiz) AG // BDO

AG // Bote der Urschweiz AG // Canon (Schweiz) AG // Clinica Luganese Monucco // Dossen AG // Elektro Cadruvi AG // Energie des Sion-Région SA // Georg Fischer AG // Hesta Services AG // ­Metacision SA // Fédération des coopératives Migros // Optic Swiss Services AG // Ribi & Blum AG // T ­ akeda P ­ harmaceuticals Int. // Ticketcorner AG // Walkerproject AG

Fondations

Almastrust

­Stiftung // Beisheim Stiftung // Christian Bachschuster Stiftung // Ernst Göhner Stiftung // Fondation Ernest M ­ atthey // f­ribourg foundation for children // Chaîne du Bonheur // Heinrich und Julie Sand­ meier-Streiff Stiftung // Hilti Foundation // Kahane Foundation // Lions Club Freiamt // MIHI Foundation // Paul und Ida Rohner-­Schweizer Stiftung // Loterie de la Suisse Romande // St. Anna Stiftung der St. Anna ­Schwestern // Stiftung Accentus // Stiftung Mercator Schweiz // Stiftung Theresianum Ingenbohl // SV Stiftung // U.W. Linsi Stiftung // Ursula Zindel-Hilti Foundation Institutions

de l’Eglise

Association Fraternelle Romande // Kath. Kirchgemeinde Luzern // Kath. Kirchgemeinde Sursee // Kath. Pfarramt St. Anna, Frauenfeld // Kath. Pfarramt St. Martin Baar // Katholischer K ­ onfessionsteil des Kantons St. Gallen // Kloster Baldegg // Röm. kath. Landeskirche des Kantons Luzern // Röm.kath. Gesamtkirchgemeinde Bern

Confédération

Office fédéral de la santé ­publique // Office

­fédéral de la culture // Direction du développement et de la coopération (DDC) // Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM)

Hautes écoles

Fachhochschule Nordwestschweiz, I­nstitute for Ecopre-

neuership // Institut für internationale Zusammenarbeit in Bildungsfragen, ­Pädagogische Hochschule Zug // Schweizerisches Tropen- und Public Health-Institut / Swiss Tropical and Public Health I­nstitute

Cantons, villes, communes Canton de Fribourg // Canton de G ­ enève // C ­ ommune di M ­ uzzano // Gemeinde Beringen // Gemeinde La Punt-Chamues-ch // Kanton ­Basel-Stadt // Kanton ­Graubünden // Kanton Luzern // Kanton Schwyz // Kanton St. Gallen // Kanton Uri // Kanton Zürich // Ortsbürgergemeinde Rorschach // Stadt Adliswil // Stadt Bern // Stadt ­Luzern // Stadt Solothurn // Stadt Zug // Stadt Zürich // Ville de Carouge // Ville de Vevey

International Caritas Liechtenstein // Union

­européenne // Organisation météorologique mondiale (OMM)

Ce sont des partenaires sans qui notre aide aux personnes dans la détresse ne serait pas possible.


« Patauger, faire du feu,

« L’engagement social est important pour nous. La qualité et un concept clair sont nos priorités absolues. C’est pourquoi nous soutenons la CarteCulture de Caritas. Cette offre unique permet aux personnes en situation de pauvreté de participer à la vie culturelle et sociale. »

Martina Blättler Jungwacht Blauring Schweiz

Beatrice Conrad Frey présidente du conseil de SV Fondation

Iris Hümbeli marraine

« Je suis particulièrement préoccupée par l’éducation des enfants des pays pauvres et des pays touchés par la guerre ou les catastrophes naturelles. Avec ses projets, Caritas Suisse ouvre des perspectives d’avenir pour ces enfants. »

« SV Fondation veut rendre l’alimentation saine abordable pour tous. Il est important pour nous d’avoir un partenaire solide et compétent en matière de réduction de la pauvreté. C’est pourquoi nous nous engageons avec une large gamme de légumes et de fruits dans les Épiceries Caritas. »

Impressum Photo de  couverture :

Fabian Biasio, Somaliland

Photos : Alexandra Wey, Angelika Annen, Christoph Kaminski, Corinne Sägesser, Fabian Berg, Fabian Biasio, Felipe Larozza, Flurin Bertschinger, Franca Pedrazetti, Getty Images/iStockphoto, Jaques Macabrey, Jules Tusseau, Luca Zanetti, Miriam Künzli, Nicolas Honore, Pablo Wünsch Blanco, Pia Zanetti, Roger Hofstetter, DR Rédaction : Lisa Fry, Stefan Gribi, Vérène Morisod Simonazzi, Fabrice Boulé, Elisabeth Karagiannis Traduction :

Nicolas Couchepin

Graphisme : Urban Fischer Impression : Druckerei Kyburz AG, Dielsdorf

Caritas Suisse Secteur Communication et Marketing Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne Tél. : +41 41 419 22 22 Fax : +41 41 419 24 24 Courriel : info@caritas.ch Compte postal : 60-7000-4 Vous trouverez des informations détaillées sur nos projets sur le site Internet de Caritas Suisse : www.caritas.ch

32 33 Des partenaires solides

Sandra Marugg Head Business Development & Marketing, Banque CIC

construire – ça me rappelle des souvenirs. Imaginons que les activités en plein air ne soient plus possibles : une catastrophe (naturelle) ! Jungwacht Blauring et youngCaritas enseignent donc aux enfants comment prendre soin de la nature dans le projet ‹ Fair Camp ›. »


Caritas Suisse Adligenswilerstrasse 15 Case postale CH-6002 Lucerne

Téléphone : +41 41 419 22 22 Téléfax : +41 41 419 24 24 Courriel : info@caritas.ch

Internet : www.caritas.ch Compte postal : 60-7000-4 IBAN : CH69 0900 0000 6000 7000 4

Système de gestion de la qualité ISO 9001, no. de client 14075 NPO-Label, no. de client 22116


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