Le magazine de Caritas décembre 2021

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CARITAS Nr. 6 / Décembre 2021

Actualité

Appel pour une Suisse sans pauvreté Page 6

Actuel

Solidaires

Monde

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Haïti après Claudius Luterbacher, Ouganda, terre d’accueil le séisme notre nouveau président pour les enfants réfugiés


Lettre ouverte

Chères donatrices, chers donateurs, La pandémie a de graves répercussions. Beaucoup ont perdu leur emploi ou ont dû s’accommoder d’une perte de salaire de 20 % due au chômage partiel. Une réduction qui place en particulier les travailleurs qui ont un bas salaire dans l’impossibilité de subvenir à leurs besoins. Nombre d’entre eux ont été tributaires d’un soutien. Caritas Suisse les a aidés par des paiements directs, des conseils et une offre d’aliments de base à prix réduits dans les Épiceries Caritas. Mais la pandémie n’a pas seulement précipité des gens dans la pauvreté sur le court terme. Elle a aussi révélé l’existence en Suisse d’une pauvreté d’ordre structurel qui se propage en silence. Déjà avant la crise du coronavirus, on observait dans notre pays une hausse de la pauvreté. En 2019, l’Office fédéral de la statistique (OFS) recensait en Suisse 735 000 personnes en situation de pauvreté, dont 155 000 enfants. Le taux de pauvreté augmente constamment depuis 2014, à l’insu du grand public. Dans un pays aussi riche que la Suisse. Quelques branches ont profité de la crise du coronavirus et connu une croissance. D’autres segments ont

« La crise a aussi révélé l’existence en Suisse d’une pauvreté d’ordre structurel »

été durement touchés, en particulier la gastronomie ou l’hôtellerie. Ce sont des branches qui emploient beaucoup de personnes peu qualifiées. Pour elles, il sera doublement difficile de reprendre pied sur le marché du travail. Caritas s’est donné pour mission de combattre la pauvreté. Nous lançons maintenant un appel pressant « pour une Suisse sans pauvreté » et vous invitons à le signer. Il y a lieu de prendre les mesures politiques appropriées pour éviter que ce fossé ne se creuse davantage. Vous en saurez plus en page 9. Mais nous nous sommes aussi occupés de la crise climatique et de la manière dont elle affecte tout particulièrement les habitants de l’hémisphère Sud, bien que leurs émissions de CO2 soient beaucoup moins importantes que celles de l’hémisphère Nord. À travers différents projets, nous aidons les principaux intéressés à s’adapter au changement climatique et à trouver de nouvelles sources de revenu. Pour financer ces projets, nous avons créé l’action climat. Découvrez-en plus à ce sujet dans le présent magazine. Je vous remercie, chères donatrices, chers donateurs, de votre intérêt et de votre soutien à la cause que nous défendons.

Elisabeth Karagiannis Responsable du Secteur Communication et Marketing

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Photo : Tabea Vogel


Sommaire

La grande fragilité Ouvrière de l’horlogerie en Suisse romande, Marília S. a le courage de témoigner à visage découvert. En 2020, au chômage forcé par le coronavirus, avec son salaire amputé de 20 %, elle réalise un jour qu’elle n’a plus rien pour se nourrir. Elle devra se faire violence pour demander de l’aide à Caritas. Marília S. est un cas parmi des milliers qui montre la nécessité de mener une politique déterminée en Suisse de lutte contre la précarité et la pauvreté. Page 6

5 Actuel : Haïti ne connaît aucun répit

Le séisme d’août a été dévastateur. Caritas aide à la reconstruction.

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Solidaires  : notre nouveau président

Claudius Luterbacher a été élu président de Caritas Suisse en mai. Rencontre.

12 Monde : l’Ouganda accueille de nombreux enfants réfugiés

Très pauvre lui-même, l’Ouganda accueille des réfugiés du Soudan du Sud. Parmi eux, beaucoup d’enfants.

IMPRESSUM Le magazine de Caritas Suisse paraît 6 fois par an. Adresse de la rédaction : Caritas Suisse, secteur Communication et Marketing, Adligenswilerstrasse 15, case postale, CH-6002 Lucerne, Courriel : info@caritas.ch, www.caritas.ch, Tél. +41 41 419 22 22 Rédaction : Lisa Fry (lf) ; Fabrice Boulé (fbo) ; Stefan Gribi (sg) ; Anna Haselbach (ah) ; Vérène Morisod Simonazzi (vm) Abonnement : l’abonnement annuel coûte 5 francs. Il est prélevé une seule fois sur les dons sans affectation. Graphisme : Urban Fischer Photo de couverture : Ghislaine Heger Imprimerie : Druckerei Kyburz, Dielsdorf Papier : 100 % recyclé Dons : PC 60-7000-4 Impression neutre pour le climat

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Écho

La protection du climat peut et doit être sociale Cette année marquée par les catastrophes climatiques montre qu’une politique climatique ferme est plus urgente que jamais. La Suisse doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre à zéro le plus rapidement possible. Pour Caritas, c’est clair : il faut penser ensemble la politique climatique et la politique sociale. Notre prise de position montre comment la Suisse pourrait opter pour une économie et un mode de vie durables qui préservent les ressources naturelles et profitent à tous. Les personnes en situation précaire doivent pouvoir agir dans le respect du climat sans voir leurs moyens encore plus grevés. (ah)

Une nouvelle Épicerie Caritas à Fribourg

Dans la nouvelle Épicerie Caritas : Isabelle Reuse, membre du Comité de direction de Caritas Fribourg, Thomas Künzler, directeur de la Coopérative des Épiceries Caritas, Sabine Tahiri, gérante de l’Épicerie, Marie Guegan, apprentie (de gauche à droite).

Le 1er septembre, une Épicerie Caritas a ouvert ses portes à Fribourg. Les Épiceries Caritas sont au front de la lutte contre la pauvreté qui s’étend en Suisse. « Notre magasin répond à un réel besoin, explique Patrick Mayor, président de Caritas Fribourg, la pandémie a durement touché

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le canton et aggravé la situation de nombreuses personnes. » À l’Épicerie Caritas, les clients peuvent obtenir des produits de qualité pour un petit budget. Au cours de son premier mois d’existence, la nouvelle enseigne a déjà accueilli 2300 clients, bien plus que prévu.

Dans les médias Radio Fribourg | « Cette épicerie répond à un besoin » | 4.10.2021 Après un mois d’ouverture, la fréquentation de l’épicerie Caritas au centre-ville de Fribourg, la première du canton, dépasse les attentes. Les précisions de Patrick Mayor, président de Caritas Fribourg. Le Courrier | « La protection du climat doit être sociale » | 3.9.2021 ­La Suisse doit atteindre la neutralité carbone et réduire ses émissions de gaz à effet de serre à zéro d’ici à 2050 au plus tard. Caritas estime urgent de prendre des mesures fermes, concrètes et socialement supportables pour protéger le climat… Nous devons accélérer la transition vers une économie et un mode de vie durables qui préservent les ressources naturelles et bénéficient à toutes et tous. Blick Romandie | « La Suisse envoie des renforts et débloque un million » | 19.8.2021 Caritas Suisse engage une aide d’urgence de 300 000 francs pour les victimes du tremblement de terre en Haïti. Immédiatement après la catastrophe, la Caritas locale a commencé à fournir une aide d’urgence aux personnes les plus vulnérables, avec la distribution de colis alimentaires, de savon, de masques, tentes, sacs de couchage et d’eau. RTS Un / Le journal 19h30 | « Caritas-Montagnards – recherche de bénévoles » | 27.7.2021 La vie à l’alpage – Ils sont chaque année plusieurs centaines «d’apprentis» bénévoles à se mettre à la tâche. Le commentaire de Maxime Udress (apprenti fromager), Loucine Maugère (Caritas-Montagnards) et d’autres.

Photos : Urban Fischer, Caritas Suisse


Actuel

Le séisme du mois d’août a fait plus de 2000 victimes et détruit 130 000 maisons. Caritas aide à la reconstruction.

Créer des perspectives à long terme Haïti ne connaît aucun répit. Le terrible tremblement de terre qui a secoué l’ouest du pays le 14 août a privé de nombreux habitants de leurs moyens de subsistance. Comment Caritas peut-elle aider efficacement les personnes frappées par la crise ? Lorsque Thor Maeder-Gerber, qui a coordonné la première phase d’aide d’urgence sur le terrain pour Caritas Suisse, s’est rendu dans les villages touchés, peu après le tremblement de terre, il a rencontré des gens épuisés : « Ils sont en état de choc. Les traumatismes de ces dernières années ne cessent de refaire surface. » Les

« Chaque geste, chaque attention sont les bienvenus » séismes, les ouragans, les crises alimentaires et les troubles politiques marquent depuis longtemps la vie des Haïtiens. Redonner de l’espoir est difficile. Ce nouveau séisme a fait plus de 2000 victimes et a détruit une fois de plus une partie des infrastructures et 130 000 maisons. Des glissements de terrain et des chutes de pierres ont ravagé les champs, laissant des familles sans récoltes. Et la

Photos : Pamela Stathakis

crise alimentaire qui touche près de la moitié de la population haïtienne s’est encore aggravée. Aide en espèces L’objectif premier est d’assurer la survie immédiate. Au cours des premières semaines, Caritas Suisse a soutenu l’aide d’urgence des partenaires locaux afin que les personnes blessées reçoivent des soins médicaux, et que les familles aient un toit et les moyens de se protéger contre la pandémie. 2000 familles particulièrement vulnérables ont reçu des montants en espèces pour couvrir leurs besoins de base. Cette forme d’aide contribue au fonctionnement de l’économie locale : « Nous voulons aussi éviter que les convois d’aide soient attaqués et volés, comme cela s’est produit dans certains endroits », explique Thor Maeder-Gerber. Enfin, nous avons distribué des lampes solaires et du matériel de construction pour abriter 750 autres familles.

Être proche des gens L’aide d’urgence vise à offrir une sécurité de base permettant aux personnes touchées de développer de nouvelles perspectives. Compte tenu de la crise politique et de la situation sécuritaire fragile suite à l’assassinat du président, la population haïtienne doit pouvoir compter désormais sur Caritas à long terme : « L’aide doit être proche des personnes touchées, discrète et son utilisation volontaire. C’est de cette manière seulement que nous pouvons offrir un soutien ciblé et efficace », souligne le responsable de Caritas Suisse. Caritas se prépare maintenant à reconstruire près de 1000 maisons. Pour cela, nous formons des artisanes et artisans à des techniques de construction résistant aux tremblements de terre et aux ouragans. Et nous les aiderons à retrouver un revenu. « Chaque geste, chaque attention sont les bienvenus », rapporte Thor Maeder-Gerber. « Les besoins matériels, financiers ou psychologiques, sont énormes. » (ah)

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Reportage

Demander de l’aide n’est pas une honte Texte : Fabrice Boulé Photos : Ghislaine Heger

Lors du premier semi-confinement, Marília a perdu son travail qu’elle aimait énormément.


Reportage

Quand elle confectionne des fleurs kanzachi, Marília trouve la paix. Cette activité a sur elle un effet antidépresseur.

Depuis le début de la crise du coronavirus en 2020, la vie de Marília S., 46 ans, a changé. Son parcours est un exemple de l’écroulement qu’ont connu des milliers de personnes en Suisse. Travailleurs et travailleuses aux conditions fragiles, temporaires ou sur appel, chômeurs partiels, salaires bas, le semi-confinement et le ralentissement économique les ont entraînés dans une profonde détresse matérielle et sociale. C’est la Confédération qui le dit. Les conditions de vie des personnes à bas revenu se détériorent. C’est justement ce que vit aujourd’hui Marília S., plusieurs mois après le choc de la première vague du coronavirus. Placée par une

« Votre CV est bon. On vous recontacte dès que ça va mieux. » agence, elle aimait son travail dans l’industrie horlogère, en Suisse romande, et espérait obtenir un contrat stable. « Il y a avait du respect entre les personnes, ouvriers comme chefs, c’était bien. » Sujette à des infections pulmonaires, Marília était en plus à risque face au coronavirus. Elle fut malheureusement parmi les premières personnes mises sur la touche en

mai 2020. « Mon chef m’a dit qu’il voulait me reprendre dès que ça irait mieux, mais rien n’est venu », se souvient-elle. Ces 20 % si douloureux Pour Marília, séparée, mère d’une fille de 19 ans, les chiffres seront sans pitié. Quand on perd 20 % d’un salaire de 3800 francs, il devient vite impossible de faire face à ses obligations. Marília et son mari s’étaient séparés en 2019. Le père de sa fille a aussi connu le chômage partiel dès le printemps 2020. Comment s’en sortir dans de telles conditions ? Les réserves personnelles s’épuisent en quelques mois, la famille est en grande partie au Portugal, le pays natal, et la capacité des proches à aider a forcément ses limites. Marília est aujourd’hui encore très émue quand elle évoque ce mois de juillet 2020, alors qu’il lui reste 40 francs pour se nourrir. Elle se remémore les trois

sacs pleins de victuailles discrètement déposés par une amie devant sa porte. Elle est au fond du trou. « Votre CV est bon. On vous recontacte dès que ça va mieux. » Que de postulations, de dossiers envoyés pour décrocher un nouveau job, par la poste, par mail ! Les vagues de la pandémie se succèdent. Le creux reste profond pour Marília. Son goût pour le bricolage et la décoration, et son apprentissage du reiki vont beaucoup l’aider à tenir. De l’aide, des conseils et des solutions C’est alors qu’elle entend par hasard une discussion à propos de l’aide d’urgence que Caritas peut offrir dans sa région. Marília a toujours vécu de son travail, elle a toujours payé ses factures à temps, elle n’a jamais demandé d’aide. Elle évoque les valeurs que lui ont transmises ses parents : travail, probité. Des valeurs qu’elle veut elle-même transmettre à sa fille. Faire le pas, demander de l’aide est une torture pour elle. Mais elle doit dépasser son sentiment de honte pour frapper à la porte de la Caritas régionale. « J’ai tout de suite été considérée et entendue », sourit-elle.

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Reportage Les conditions de vie des personnes à bas revenu se détériorent Les chiffres de l’Office fédéral de la statistique publiés début octobre confirment l’érosion des conditions de vie des plus modestes suite à la crise du coronavirus : la pandémie a entraîné des baisses de revenu pour 11,3 % de la population, en particulier dans les groupes déjà défavorisés avant la crise. Cette détérioration

« Il faut dépasser la honte de demander de l’aide » est la plus importante chez les personnes actives dans l’hébergement ou la restauration (35,5 %). Les étrangers (16,7 %) sont également particulièrement touchés.

Marília est soulagée d’avoir retrouvé un emploi après une longue période et de pouvoir à nouveau payer ses factures elle-même.

Elle reçoit tout d’abord quelques bons qui lui permettent d’acheter les produits de première nécessité. Ensuite, Caritas paiera deux loyers et deux mois d’assurance maladie. Il faut négocier le paiement des impôts en retard et établir également un plan de remboursement pour la carte de crédit. Un souvenir douloureux de l’époque où la famille se permettait un peu d’insouciance. Quelques conseils simples, un regard extérieur sur une situation qui semble inextricable, et des solutions se dessinent. Autonomie retrouvée L’aide financière rapide que l’ensemble du réseau Caritas a pu prodiguer dès le mois d’avril 2020 et qui se poursuit, a permis de desserrer quelque peu l’étau, de façon transitoire et subsidiaire au soutien de l’État. Car celui-ci s’est avéré parfois trop lent, alors que certaines personnes

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touchées avaient besoin d’un appui immédiat. « Il faut dépasser la honte de demander de l’aide, et il faut le faire vite », insiste Marília, qui a accepté de témoigner à visage découvert. Son véritable soulagement est venu en décembre 2020, lorsqu’elle est engagée par une autre entreprise de sa région. Elle voit enfin le bout du tunnel. Son nouveau salaire, légèrement supérieur à l’ancien, ne lui permet pas de rêver, mais il la remet sur les rails et lui redonne la fierté de son autonomie. Elle espère toujours que son poste temporaire pourra devenir fixe. Plus jeune, elle voulait étudier, ce que la vie ne lui a pas permis de concrétiser. Aujourd’hui, elle souhaite avant tout pouvoir se former professionnellement pour évoluer dans son travail, augmenter son salaire et pouvoir faire face lorsque la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

L’aide de Caritas Depuis le printemps 2020 jusqu’à présent, Caritas Suisse et les 16 Caritas régionales, avec le soutien de la Chaîne du Bonheur, ont pu aider près de 20 000 personnes avec une aide transitoire unique sous forme de paiements directs. L’aide est subsidiaire. Plus de 13 000 personnes ont reçu des conseils, ont été informées de l’existence d’autres services et ont été orientées. Environ 90 000 personnes bénéficient de 40 projets ciblés au niveau régional, qui répondent aux attentes spécifiques des personnes qui ont besoin d’aide suite à la crise du coronavirus (voir par exemple les projets à la page 14 de ce magazine).

Plus d’informations : www.caritas.ch/marilia-f


Appel

Appel pour une Suisse sans pauvreté La crise du coronavirus a accru la pauvreté en Suisse et l’a rendue visible. Würdige Arbeit: Il est important d’en tirer les bonnes leçons. Caritas lance unmit existenzsichernden Löhnen und « Appel pour une Suisse sans pauvreté » et demande de le soutenir. Arbeitsmodellen, Imaginez que votre compte soit crédité de 2279 francs* chaque mois. Pourriez-vous payer toutes vos dépenses avec cette somme ? Le loyer, l’assurance-maladie, les vêtements, les autres frais de santé, les impôts, les transports, les cadeaux, les loisirs, la nourriture et tous les autres articles dont vous avez besoin au Bezahlbarer quotidien ? Si vous êtes une personne Wohnraum: seule et que vous vous trouvez en des- Das Bereitstellen Logements sous de ce seuil, vous êtes considéré-evon preisgünstigem abordables Wohnraum und comme pauvre en Suisse. Pour une fa- Unterstützungsmille avec deux enfants, le montant est angebote für die Wohnungssuche für de 3976 francs, ce qui nécessite de sé-Haushalte mit tiefen Einkommen. vères restrictions dans tous les domaines. En Suisse, 735 000 personnes sont touchées par la pauvreté. Ce nombre était déjà en augmentation constante avant la crise du coronavirus, c’est-à-dire en période de conjoncture favorable. Depuis le début de la pandémie, il y a encore plus de personnes qui ne peuvent plus assurer leur existence par leurs propres moyens. Il faut faire quelque chose La crise du coronavirus a rendu la pauvreté en Suisse visible au grand public, alors qu’elle était auparavant cachée. De plus en plus de personnes risquent de vivre en marge de la société en raison de la rapidité des changements en cours. Les images de personnes faisant la queue pour recevoir de la nourriture doivent-elles devenir la norme en Suisse ? Pour Caritas, il est clair qu’il faut faire quelque chose pour que la Suisse, pays prospère, prenne enfin des mesures efficaces contre la propagation de la pauvreté. *Seuil de pauvreté officiel

Gleiche Bildungschancen: Ein schrankenloser Zugang zu Nachholbildungen, Weiterbildungen Égalité des und Umschulungen.

familienfreundlichen Arbeitszeiten und sozialer Sicherheit Travail

décent

chances en matière de formation

La pauvreté à 0%, c’est la Suisse à 100%

Minimum vital

Gleiche Möglichkeiten Égalité des für Familien: chances pour Ein lückenloses, les familles qualitativ gutes und bezahlbares Angebot an familienergänzender Kinderbetreuung

Système de santé accessible à tous Ein barrierefreies Gesundheitssystem: Eine deutliche Reduktion der Belastung durch Krankenkassenprämien für Haushalte mit tiefen Einkommen und die Sicherstellung einer gleichwertigen Gesunden heitsversorgung. place des mesures

Existenzsicherung: Ergänzungsleistungen für alle Menschen, deren Einkommen nicht für den Lebensunterhalt reicht, sowie die Abschaffung der rechtlichen Verknüpfung von Caritas invite le monde politique et Aufenthaltsstatus undéconomique à mettre Existenzsicherung. concrètes, afin que toutes les personnes vivant en Suisse

Nos revendications

se voient garantir

la sécurité sociale et une vie digne : • Un travail décent, rémunéré de manière à couvrir le minimum vital • L’égalité des chances pour toutes et tous en matière de formation • L’égalité des chances pour toutes les familles en matière de prise en charge des enfants • La garantie du minimum vital avec des prestations complémentaires pour toutes les personnes dont le revenu ne suffit pas à assurer la subsistance • Une réduction significative de la charge des primes d’assurance-maladie pour les ménages à faibles revenus • Des logements à prix abordable

Une Suisse sans pauvreté est possible – signez l’appel ! www.caritas.ch/appel

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Brennpunkt Solidaires la nouvelle stratégie de Caritas Suisse. « Notre but est de combattre la pauvreté en Suisse et dans le monde, tout en exerçant une influence politique. Avec son savoir-faire, Caritas peut accomplir beaucoup de choses et son haut niveau de professionnalisme l’habilite également à émettre des revendications », estime Claudius Luterbacher. Caritas jouit d’une grande crédibilité qu’il s’agit de conserver.

Claudius Luterbacher s’est intéressé très tôt aux valeurs éthiques dans les entreprises et les organisations.

Une vie digne pour toutes et tous En mai dernier, Claudius Luterbacher a été élu président de Caritas Suisse. Il explique ici comment il voit sa nouvelle fonction. Claudius Luterbacher (42 ans) a grandi dans une famille de six enfants à Abtwil, dans le canton de Saint-Gall. Il comptait étudier l’économie une fois sa maturité en poche, mais il s’est aperçu que cela ne le satisferait pas entièrement. Ses intérêts le portaient vers l’éthique. À la maison,

« La durabilité est un objectif important dans nos projets » ce fils d’entrepreneur avait appris très tôt ce que c’est que d’assumer la responsabilité de collaborateurs et quelles sont les valeurs qui comptent à cet égard. Il a donc décidé de se lancer dans des études de gestion d’entreprise et de théologie à Fribourg. Ce choix lui a permis de concilier ses différents centres d’intérêts. Après avoir obtenu son diplôme, il a rédigé une thèse sur le thème de l’éthique économique et sociale. Comment dirige-t-on des collaborateurs ? Comment concilier

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l­’objectif d’une entreprise d’engranger des bénéfices avec les principes éthiques ? Comment distribuer équitablement des biens ? Voilà les questions qui l’animent. Autrefois, on ne les prenait pas au sérieux, mais aujourd’hui, une entreprise se doit d’incarner des valeurs éthiques et durables. « Le maître-mot pour les entreprises est ‘responsabilité sociale’, relève Claudius Luterbacher. L’environnement et les enjeux sociaux font partie de la gestion d’entreprise. Organisations et entreprises sont évaluées en fonction de cela. » Le nouveau président est impressionné par la forte motivation du personnel de Caritas. Une grande crédibilité Au cours des sept ans qu’il a passés au Comité et l’an dernier au Présidium de Caritas Suisse, Claudius Luterbacher a eu le temps d’analyser comment ces valeurs sont vécues à Caritas. Depuis qu’il a été élu président en mai dernier, il a pour mission de garantir la mise en œuvre de

Approches innovantes La justice climatique est un aspect important de la nouvelle stratégie. « Nous concluons de nouveaux partenariats sur la base d’une évaluation approfondie, afin de compléter et d’approfondir notre savoir-faire dans le domaine, poursuit Claudius Luterbacher. Récemment, nous avons pu mettre en route des projets très novateurs, en collaboration avec l’Organisation météorologique mondiale. » Avec ses projets, Caritas aide les habitants des pays du Sud à s’adapter au changement climatique et à créer de nouvelles sources de revenu. L’un des défis majeurs consiste toujours à trouver des bailleurs de fonds, relève le nouveau président. « Nous offrons de plus en plus souvent nos services pour des projets financés par l’Union européenne. Nous pouvons être fiers d’avoir déjà réussi à nous qualifier pour ce type de projets. Les standards exigés sont élevés, mais garants de qualité. La durabilité est un objectif important dans nos projets. Nous devons offrir des possibilités aux populations locales, investir dans leur formation et les impliquer. Nous renforçons en outre les structures locales. » Plus de procès-verbaux Claudius Luterbacher travaille principalement comme chancelier du diocèse de Saint-Gall. Il exerce la présidence de ­Caritas Suisse à titre bénévole, une activité pour laquelle il sacrifie une partie de ses loisirs. Depuis son entrée en fonction, il lit plus de procès-verbaux que de livres. Ce père de quatre enfants trouve son équilibre dans la famille et le sport. Avec son VTT, il est bien équipé pour s’aventurer hors des sentiers battus. (lf)

Photo : Nique Nager


Point fort

Kemal Sipović et Arnela Fidahić suivent une formation de six mois en tant qu’ouvriers qualifiés du secteur textile et se voient ainsi offrir une perspective.

Renforcer les régions et offrir des perspectives Grâce à des projets novateurs et intégrés, Caritas Suisse crée de nouvelles possibilités de revenus et de meilleures opportunités de formation en Bosnie-Herzégovine. En coopération avec les municipalités, elle renforce le développement économique régional. Ce sont les femmes, les jeunes et les minorités ethniques qui en bénéficient. Arnela Fidahić (33 ans) et Kemal Sipović (20 ans) vivent à Prača, une petite commune de 1000 habitants en Bosnie-Herzégovine. La commune est l’une des plus pauvres du pays. La région n’est

« Je vois une nouvelle perspective de vie » pas développée et les habitants s’en vont, car il n’y a pratiquement pas d’emplois. Arnela et Kemal figurent parmi les participants retenus pour un programme de formation spécial de six mois, soutenu par Caritas Suisse. Depuis le début de l’année, Caritas collabore avec la municipalité de Prača et le fabricant de textile Mraz dans le village voisin. Ensemble, ils ont créé 25 emplois pour des chômeurs de Prača.

Photo : Cat Norman Tahirović

Exclusion des minorités En Bosnie-Herzégovine, les femmes, les jeunes et les minorités roms n’ont pas la vie facile. Ils sont les premières victimes de la pauvreté et sont souvent exclus sur le plan social et économique, surtout dans les régions rurales. Le taux de chômage parmi les Roms est de 45 %, et même de 80 % parmi les jeunes. Des communautés plus fortes Caritas adopte une approche innovante pour ses projets. D’une part, elle crée de nouveaux emplois et des possibilités de revenus et de formation. D’autre part, elle aide les autorités communales à gagner en efficacité et elle renforce les communautés locales. Elle permet ainsi d’intégrer les groupes défavorisés et de promouvoir le développement des régions. Les perspectives nouvellement créées réduisent l’émigration.

Après leur formation de six mois, Arnela et Kemal seront employés par Mraz pendant au moins trois ans en tant que travailleurs qualifiés du secteur textile – avec une sécurité sociale, dans des conditions équitables et avec la possibilité d’une prolongation. Kemal vit toujours chez ses parents, avec son frère et sa sœur. « Quand j’aurai terminé ma formation, je veux rester dans l’entreprise textile Mraz, dit-il, les conditions sont équitables et j’y vois une nouvelle perspective de vie. » Arnela a même saisi une chance supplémentaire. Elle participe au programme de développement économique local, qui fait également partie du projet : « Avec la nouvelle serre, je peux maintenant cultiver des légumes et les vendre au marché », explique-t-elle. (lf)

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Brennpunkt Monde

Orpheline à l’âge de 2 ans, Elisa a dû fuir la guerre au Soudan du Sud avec ses frères et sœurs. Dans le camp de Bidibidi, elle reçoit l’aide de Caritas. Elle peut aller à l’école et grandir dans un environnement plus sûr.

Pour que les enfants ne vivent pas à la rue Le nord de l’Ouganda est touché par une très grande pauvreté. La région accueille un grand nombre de réfugiés qui ont fui les conflits au Soudan du Sud. Les enfants sont parmi ceux qui souffrent le plus. Leur vie est marquée par les privations et la violence. Le projet de Caritas vient en aide à quelque 2300 enfants et adolescents réfugiés et autochtones afin d’éviter qu’ils vivent à la rue. L’objectif est de renforcer leurs foyers et les structures locales. Elisa* avait 2 ans lorsque ses parents ont été tués par un groupe de rebelles au Soudan du Sud en 2016. Fuyant la guerre, sa sœur aînée l’a alors emmenée, elle et ses quatre frères et sœurs, en

« Quand je serai grande,  j’aimerais être infirmière » Ouganda. Ils ont trouvé refuge dans l’immense camp de Bidibidi au nord du pays. Dans ce camp, les mineurs non accompagnés sont nombreux. Ces jeunes réfugiés sont particulièrement vulnérables et le risque est élevé qu’ils se retrouvent à la rue. Ce danger est également très grand pour les enfants de la région. Les familles pratiquent en effet une agriculture de subsistance. Mais les ressources na-

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turelles sont surexploitées et la productivité des sols est devenue insuffisante. La pauvreté, l’insécurité alimentaire et la violence poussent les enfants à la rue. Soutien ciblé et global C’est pourquoi Caritas Suisse a mis sur pied un projet qui aide de manière ciblée 450 familles réfugiées et autochtones très vulnérables. Elle le réalise en collaboration avec ses organisations partenaires locales. Il s’agit d’aider les bénéficiaires à développer des possibilités de revenu ou à accéder à des microcrédits et des formations continues. Le projet aide par exemple les familles à développer leur propre petite entreprise. Il soutient ainsi la sœur aînée d’Elisa qui prévoit de créer une petite entreprise de vente d’articles ménagers et de nourriture.

Les familles sont par ailleurs sensibilisées aux droits des enfants et Caritas forme des assistants juridiques à la protection de l’enfance. Les jeunes peuvent s’adresser à eux en cas de problème. Les enfants vont aussi à l’école, ce qui leur permet bien sûr d’apprendre, mais également de bénéficier d’un repas gratuit à midi. Subsistance des familles à long terme Et afin d’aider au mieux les familles d’agriculteurs, les mesures de gestion durable des ressources naturelles sont particulièrement importantes, car tous dépendent de l’équilibre écologique pour assurer leur subsistance. Le projet de Caritas donne ainsi aux jeunes l’espoir de vivre dans un environnement plus sûr en leur ouvrant des perspectives. Et Elisa a foi en l’avenir : « Quand je serai grande, j’aimerais être infirmière. » (vm) *prénom modifié

Photos : Moses Okwonga


Au Mali, les agriculteurs apprennent à cultiver de manière durable et à utiliser les ressources naturelles de manière aussi économe que possible.

Caritas Suisse lance l’action climat Le changement climatique frappe le plus durement les personnes les plus pauvres de la planète. Lutter contre la pauvreté, c’est donc également protéger ces personnes des conséquences du réchauffement climatique. Avec l’action climat, Caritas Suisse emprunte une nouvelle voie : elle permet à chacune et chacun de soutenir des projets climatiques d’avenir et durables. Cet été, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a présenté son nouveau rapport sur le changement climatique. Un rapport alarmant : le changement climatique progresse et

Pour se battre pour la justice climatique, Caritas a besoin de partenaires à ses côtés son impact est d’ores et déjà dévastateur. Mario Slongo, ancien « présentateur météo » à la DRS et aujourd’hui membre du Présidium de Caritas Suisse, est également très préoccupé : « Les conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes, elles modifient des régions entières et détruisent les moyens de subsistance des habitants. Les po-

Photo : John Kalapo

pulations pauvres des régions en développement sont les plus touchées. Ces personnes ont urgemment besoin d’aide, car elles n’ont ni les connaissances ni les moyens financiers pour s’adapter rapidement aux nouvelles conditions. » Des projets climatiques pour lutter contre la pauvreté Le changement climatique est l’une des causes les plus importantes de l’accroissement de la pauvreté. Avec ses projets, Caritas s’engage à aider les populations des pays les plus pauvres à obtenir de bonnes récoltes et un revenu sûr malgré le changement climatique. Il s’agit également d’utiliser les ressources naturelles de manière aussi économe et durable que possible. Pour ce faire, Caritas s’appuie sur des projets qui ont un ancrage local, qui impliquent les populations sur

place et mettent en avant des solutions innovantes, comme au Mali, en Éthiopie ou au Tadjikistan. Contribuer concrètement à la justice climatique Caritas a besoin de partenaires pour atteindre cet objectif. Elle a donc lancé l’action climat. En Suisse, de plus en plus de personnes souhaitent agir concrètement contre les conséquences du réchauffement climatique. Elles veulent contribuer à la justice climatique et apporter une aide concrète aux populations touchées des régions les plus pauvres du monde. Si vous souscrivez à une action climat et la renouvelez chaque année, vous faites véritablement un investissement durable en faveur des personnes qui souffrent du changement aujourd’hui déjà. « Je souhaite agir maintenant, j’ai donc souscrit à des actions climat de Caritas Suisse », déclare Mario Slongo. (sg) Ici, vous pouvez vous aussi souscrire à une action climat! www.action-climat.ch

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Bon à savoir

Boutique carla : shopping responsable

Le magasin de première et seconde main de Caritas Suisse situé à Emmen (LU) s’appelle désormais « carla by Caritas ». On peut y trouver des vêtements et des

Agenda 18 décembre 2021 Action « Un million d’étoiles » À partir de 16 h partout en Suisse Lieux et informations : unmilliondetoiles.ch

accessoires pour toute la famille à des prix abordables. Des basiques intemporels et des pièces sélectionnées avec soin de différentes marques, H&M, Massimo Dutti, Marc Cain, Tommy Hilfiger, COS ou encore Burberry. La boutique carla est ouverte à tous. Une partie de son assortiment est constituée de vêtements de seconde main donnés à Caritas. On y trouve également des vêtements que des entreprises de confection nous ont donnés au lieu de les brûler. En Suisse, on achète chaque année environ 30 kilos de vêtements par personne. C’est beaucoup, et ce comportement nuit à notre environnement. Alors consommons moins, portons nos vêtements plus longtemps et si possible, achetons d’occasion ! (vm)

28 janvier 2022 Forum Caritas La pauvreté à visage féminin Eventforum Berne 9 h 30 –15 h 30 Inscription : caritas.ch/forum ou 041 419 22 22 21 mars 2022, 19 h – 20 h 30 Soirée d’information pour les parents d’accueil intéressés Caritas Suisse, Lucerne Prix Caritas, 10 juin 2022 Cérémonie de remise du prix au KKL, Lucerne

Plus d’informations : www.carlabycaritas.ch

Ateliers APPliqués – Restez connectés ! Aujourd’hui, ne pas être branché numérique, c’est perdre le contact avec le monde, car tout se fait en ligne. Les personnes qui vivent du minimum vital sont souvent démunies sur le plan des compétences numériques. Caritas les aide à tirer parti des possibilités offertes par l’évolution numérique. Nous offrons ce service grâce au précieux soutien de Sunrise UPC. Acquérir des compétences en ligne Caritas Argovie a ouvert ce printemps les premiers ateliers Digi-Treff. Caritas Lucerne a fait de même à l’automne. Les personnes en quête d’aide peuvent passer sans rendez-vous avec leur ordinateur portable ou leur smartphone et poser leurs questions sur diverses applications. Des bénévoles les aident à payer leurs

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factures via l’e-banking, à déposer une candidature en ligne ou à s­ ’inscrire dans un ORP. Une dame est heureuse de pouvoir désormais participer à des cours d’allemand via Zoom. Un autre participant paiera désormais ses factures depuis chez lui. Pour Annick Grand, de ­Caritas Argovie, « il est important que toutes les personnes aient accès aux services sociaux auxquels elles ont droit. » En automne, les Caritas régionales du Jura et de Neuchâtel ont également ouvert leurs ateliers APPliqués. Les cantons de Berne, des Grisons, de Soleure et de Vaud vont suivre. (lf)

Plus d’informations : www.caritas.ch/part-numerique

Photos : Leticia Perrenoud, Thomas Plain


Ensemble

Pourquoi je fais un legs à Caritas

Guido Käppeli, Schwytz

de saison » le thème des « légumes de Schwytz ont étudié ton can du nes jeu Ces un légume sur le visage. et se sont fait peindre

Ancrer un comportement durable Dans le cadre de notre projet « Camp Équitable », nous incitons les jeunes participants à adopter un comportement durable. Nous les sensibilisons et les motivons à agir de manière consciente et durable. Les jeunes développent leurs propres approches et solutions qui amènent leur association à se repenser. Nous sommes toutes et tous mis au défi lorsqu’il s’agit d’affronter le changement climatique. En Suisse, nous consommons chaque année beaucoup plus de ressources que celles que nous avons à disposition. Nous devons donc agir et prendre nos responsabilités. Mais par où commencer lorsqu’on veut agir, et quelles sont nos options ? C’est là que Camp Équitable intervient, en proposant aux responsables de jeunes des conseils concrets pour un comportement de consommation respectueux du climat. L’essentiel pour que cela fonctionne : une approche positive du thème et le développement de ses propres approches de solution. Aborder la question de la durabilité Le projet « Camp Équitable » soutient les responsables de camps en proposant un fil rouge pour des camps durables, et

Photos : Blauring Schwytz, DR

offre également une plateforme d’échange d’expériences. Les responsables y apprennent non seulement à concevoir des camps de manière durable, mais aussi à intéresser les jeunes aux questions d’environnement et de durabilité. Le concours annuel offre aux participants l’occasion d’aborder de manière ludique un sujet lié à la durabilité, p. ex. la saisonnalité des fruits et légumes, d’en évaluer les avantages et de répertorier les actions possibles autour du thème dans la vie quotidienne. Le projet « Camp Équitable » existe depuis sept ans et a permis de sensibiliser près de 14 000 jeunes à la question de la durabilité. Vera Ziswiler Responsable du projet Camp Équitable

« J’aimerais que ce qu’il reste de mes biens après ma mort aille à ceux qui n’ont pas été aussi privilégiés que moi. Avec une organisation comme Caritas, j’ai l’assurance que ma volonté sera pleinement respectée. »

Bernhard Ulrich-Vögtlin, Olten

« Après ma mort, j’aimerais soutenir des personnes qui ont eu moins de chance que moi, par exemple en Afrique. Je tiens à promouvoir leur autonomie. C’est pourquoi je favorise Caritas Suisse dans mon testament, afin de soutenir des projets durables. Je sais que je peux faire confiance à cette organisation. »

Plus d’informations : www.camp-equitable.ch

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Pas pour Marco : il a besoin de deux emplois pour joindre les deux bouts.

Pour une Suisse sans pauvreté. Signez l’appel maintenant : caritas.ch/appel

Protection de la personnalité : nom et image modifiés.

La Suisse offre des salaires élevés.


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